Inventaire de Dépression de Beck (IDB, IDB-II)

Évidences révisées en date du 19-08-2008
Auteur(s)* : Lisa Zeltzer, MSc OT
Éditeur(s) : Nicol Korner-Bitensky, PhD OT ; Elissa Sitcoff, BA BSc
Version française en traduction libre : Alexandra Matteau

But

L’Inventaire de dépression de Beck (IDB) est un des instruments de dépistage les plus largement utilisés pour mesurer la sévérité de la dépression chez les adultes ainsi que chez les adolescents de plus de 13 ans (McDowell & Newell, 1996).

L’inventaire est composé d’items relatifs à des symptômes dépressifs, tels que :

  • Le désespoir et l’irritabilité
  • Les cognitions (telles que la culpabilité ou les sentiments d’être punis)
  • Les symptômes physiques (tels que la fatigue, la perte de poids et la perte d’intérêt pour le sexe)

L’IDB peut être utilisé auprès de personnes ayant subi un AVC, mais n’est pas limité à cette clientèle.

Revue détaillée

But de la mesure

L’Inventaire de dépression de Beck (IDB) est un des instruments de dépistage les plus largement utilisés pour mesurer la sévérité de la dépression chez les adultes ainsi que chez les adolescents de plus de 13 ans (McDowell & Newell, 1996). L’inventaire est composé d’items relatifs à des symptômes dépressifs (tels que le désespoir et l’irritabilité, les cognitions (telles que la culpabilité ou les sentiments d’être punis), ainsi que les symptômes physiques (tels que la fatigue, la perte de poids et la perte d’intérêt pour le sexe). L’IDB peut être utilisé auprès de personnes ayant subi un AVC, mais n’est pas limité à cette clientèle.

Versions disponibles

Il y a deux versions de l’IDB

L’IDB original, d’abord publié en 1961, puis révisé en 1971 (IDB-IA) et l’IDB-II, une version révisée de l’IDB qui a été publié en 1996, créée pour correspondre aux critères de dépression actualisé du DSM-IV.

Caractéristiques de la mesure

Items :
— L’IDB original

Contient 21 items et identifie des symptômes et des attitudes associés à la dépression. La personne interrogée doit se rappeler de la pertinence de chaque déclaration pour aujourd’hui : l’humeur, le pessimisme, le sentiment d’échec, le manque de satisfaction, la culpabilité, le sentiment de punition, la haine de soi, les auto-accusations, les souhaits punitifs envers soi, les crises de larmes, l’irritabilité, le retrait social, l’indécision, l’image corporelle, l’inhibition au travail, le trouble du sommeil, la fatigabilité, la perte d’appétit, la perte de poids, les préoccupations somatiques et la perte de libido.

— L’IDB-IA

Semblable à l’IDB original, mais la personne interrogée doit se rappeler de la pertinence de chaque déclaration basée sur la semaine précédente incluant aujourd’hui.

— L’IDB-II

Contient 21 items et identifie des symptômes et des attitudes associés à la dépression. L’IDB-II a quatre items en moins (Perte de poids, Changement de l’image corporelle, Préoccupations Somatiques et Difficulté au travail) de l’IDB original et les a remplacés par quatre nouveaux items (Agitation, Inutilité, Difficulté de concentration et Perte d’énergie). La personne interrogée doit se rappeler, en se référant aux deux semaines précédentes, la pertinence de chaque énoncé en lien avec : la tristesse, le pessimisme, le sentiment d’échec, la perte de plaisir, la culpabilité, l’attente de punition, l’aversion de soi, les auto-accusations, les idéations suicidaires, les épisodes de pleurs, l’irritabilité, le retrait social, l’indécision, l’inutilité, la perte d’énergie, l’insomnie, la perte d’appétit, les préoccupations, la fatigue et la perte d’intérêt pour le sexe (Beck & Steer, 1988).

Cotation :
La cotation de l’IDB :

Chaque item est évalué sur une échelle de gravité allant de 0 à 3, avec un score total allant de 0 à 63.

  • 0 à 10 sur l’IDB est considéré comme une dépression absente ou minimale;
  • 10 à 18 dépression légère à modérée;
  • 19 à 29 est une dépression modérée;
  • 30-63 est une dépression sévère.

— La cotation de l’IDB-II :

  • 0 à 13 est considéré comme une dépression absente ou minimale;
  • 14 à 19 dépression légère;
  • 20 à 28 dépression modérée;
  • 26 à 63 dépression sévère.

Sous-échelles :
Aucune typiquement documentée.

Équipements :
Seulement un crayon et le test sont nécessaires.

Formation :
Traditionnellement, l’IDB a été désigné pour être administré par un interviewer formé. Par contre, aujourd’hui, l’IDB est communément auto administré puisqu’il est court et facile à utiliser. Les patients doivent être capables de comprendre la langue parlée ou écrite et doivent avoir un niveau de lecture de cinquième ou sixième année du primaire pour comprendre adéquatement les questions (Groth-Marnat, 1990).

Durée :
L’IDB prend de 5 à 10 minutes pour être compléter lorsqu’auto administré et 15 minutes pour être complété lorsqu’administré par un interviewer (Beck & Steer, 1988; McDowell & Newell, 1996). Les questions sont posées en se référant aux deux dernières semaines, incluant aujourd’hui, par opposition aux questions posées en se référant à la semaine dernière dans l’IDB original. Ainsi, au début de la période post-AVC, l’IDB peut être un outil inapproprié, car les réponses données en début de période sont peu susceptibles de fournir une estimation valide de la dépression.

Versions alternatives de l’IDB

  • L’IDB-SF (SF pour ‘short form’) est une forme raccourcie de l’IDB et est composé de 13 items (Beck & Beck, 1972). L’IDB-SF semble avoir un niveau de cohérence interne (coefficient alpha) comparable à celui de la forme longue (Beck, Steer, & Garbin, 1988). Les coefficients de corrélation spécifiques de Pearson entre l’IDB et l’IDB-SF ont varié de 0,89 à 0,97, ce qui indique que la forme raccourcie est un substitut acceptable de la forme longue (Beck, Rial, & Rickets, 1974).
  • Le BDI-Fast Screen for medical patients (anciennement connu comme le BDI-Primary Care) est un inventaire d’auto-évaluation de 7 items conçu spécifiquement pour être utilisé comme outil de dépistage auprès des patients. Le BDI-FastScreen prend moins de cinq minutes pour être complété et les questions se réfèrent aux deux dernières semaines, incluant aujourd’hui. On le croit être un outil de dépistage cliniquement efficace pour identifier les patients hospitalisés qui devraient être évalué pour une dépression, même s’il ne s’est pas révélé aussi sensible que le l’IDB-II complet (Beck, Guth, & Steer, 1997; Sharp & Lipsky, 2002).

Pertinence de l’évaluation selon la clientèle

Peut être utilisé avec :

  • Les patients avec un AVC.

Aben, Verhey, Lousberg, Lodder et Honig (2002) ont découvert que l’IDB était autant acceptable que l’ Échelle d’anxiété et de dépression en milieu hospitalier (ÉHAD), le Symptom CheckList-90 Depression Scale (SCL-90) et l’Échelle de dépression de Hamilton comme outil de dépistage pour détecter une dépression suite à un AVC. Toutefois, alors que l’IDB est l’une des mesures les plus communément utilisées pour une dépression suite à un AVC, il n’y a pas suffisamment de littérature pour conclure que c’est un outil de diagnostic fiable et valide au niveau de la population ayant un AVC (Turner-Stokes & Hassan, 2002). Une préoccupation concernant le diagnostic de la dépression chez les individus ayant subi un AVC est que les symptômes somatiques associés communément à la dépression peuvent aussi apparaître de l’AVC en soi ou de l’hospitalisation (ex. la fatigue). En raison de sa faible dépendance relative aux symptômes somatiques, l’IDB est considéré comme un des outils les plus utiles pour évaluer la dépression suite à un AVC (Turner-Stokes & Hassan, 2002). De plus, Aben et al. (2002) ont relevé un haut taux d’erreur de diagnostic de dépression chez les patients ayant subi un AVC (près de 40% avec l’IDB), ce qui fait que l’IBD est moins adapté pour les diagnostics en conditions cliniques. Chez les patients ayant subi un AVC, l’auto-administration de l’IDB peut poser une difficulté en raison de difficultés de communication spécifiques à l’AVC et/ou en raison de déclins associés à l’âge, tel que la diminution de la vision, ce qui peut nécessiter une entrevue par une personne qualifiée. Les patients doivent être capables de comprendre la langue parlée ou écrite et doivent avoir un niveau de lecture de cinquième ou sixième année du primaire pour comprendre adéquatement les questions (Groth-Marnat, 1990).

Ne devrait pas être utilisé avec :

  • Les patients qui sont gravement atteints de troubles cognitifs. Pour ces patients, le Structured Assessment for Depression in Brain Damaged Individuals est une alternative potentielle (Turner-Stokes & Hassan, 2002).
  • Les patients avec de l’aphasie. Pour les patients avec de l’aphasie, le Stroke Aphasic Depression Questionnaire (SADQ) et l’Aphasic Depression Rating Scale (ADRS) ont été développés pour détecter la dépression.
  • Les patients avec des déficiences sévères de communication, mais une évaluation à réponses oui/non, le Structured Assessment for Depression in Brain Damaged Individuals est une alternative potentielle (Turner-Stokes & Hassan, 2002).

Dans quelles langues la mesure est-elle disponible ?

  • Arabe – validé (Abdel-Khalek et al., 1998)
  • Cambodgien – traduit sans validation (Savin et al., 1996)
  • Chinois – validé (Zheng et al., 1988)
  • Néerlandais – validé (Bosscher et al., 1986)
  • Finlandais – validé (Raitasalo, 1995)
  • Français – validé (Collet et al., 1986)
  • Allemand – validé (Hautzinger, 1991)
  • Italien – traduit sans validation (Ranchetti, 1987)
  • Japonais – validé (Kojima et al., 2002)
  • Coréen – traduit sans validation (Sung et al.,1992)
  • Persan – validé (Ghassemzadeh et al., 2005)
  • Polonais – validé (Parnowski et al., 1977)
  • Portugais – validé (Gorenstein et al., 1996; 1999)
  • Espagnol – validé (Sanz et al., 2005)
  • Serbo-croate (écriture romaine) validé (Grubac, 1989)
  • Suédois – validé (Byrne et al., 1995)
  • Turc – validé (Hisli,1988)
  • Xhosa – traduit sans validation (Drennan et al., 1991)

Sommaire

Que mesure l’outil ? La dépression
Avec quelles clientèles l’outil peut-il être utilisé ? Avec les adultes et les adolescents de plus de 13 ans. Il peut être utilisé auprès de personnes ayant subi un AVC, mais n’est pas limité à cette clientèle.
Est-ce un outil de dépistage ou d’évaluation ? Dépistage
Temps d’administration

Auto-administration : 5 à 10 minutes ; Administration par un interviewer : 15 minutes.

Les questions sont posées en se référant aux deux dernières semaines incluant aujourd’hui, par opposition aux questions posées en se référant à la semaine dernière dans l’IDB original. Ainsi, au début de la période post-AVC, l’IDB peut être un outil inapproprié, car les réponses données en début de période sont peu susceptibles de fournir une estimation valide de la dépression.

Versions L’IDB original, l’IDB-II, le BDI-FastScreen for medical patients et le BDI-Short Form.
Autres langues

Validé en : Arabe, Chinois, Néerlandais, Finlandais, Français, Allemand, Japonais, Persan, Polonais, Portugais, Espagnol, Serbo-Croate (écriture romaine), Suédois et Turc.

Traduit sans validation en : Cambodgien, Italien, Coréen et Xhosa.

Propriétés psychométriques
Fidélité Cohérence interne :
Une étude et une méta-analyse ont examiné la cohérence interne et les deux ont relevé une excellente cohérence interne.

Test-retest :
Une étude a examiné la fidélité test-retest et a relevé une fidélité test-retest adéquate.

Validité Contenu :
L’IDB-II a été conçu pour prendre en compte les critères de dépression du DSM-IV.

Critère :
Coefficients de corrélation allant d’adéquats à excellents avec l’échelle de dépression du Minnesota Multiphasic Personality Inventory, la Zung Self-Rating Depression Scale, le Multiple Affect Adjective Checklist, le Depression Scale HOPKINS Symptom Check List, l’Hamburg Depression Scale et l’Inventory to Diagnose Depression. Coefficients de corrélation allant de faibles à excellents chez les patients psychiatriques avec le F-Rating, le DSM-II et l’Hamilton Depression Rating Scale ; allant d’adéquats à excellents chez les patients non psychiatriques.

Construit :
Excellentes corrélations avec l’IDB-IA, la Revised Hamilton Psychiatric Rating Scale for Depression et l’Échelle de dépression gériatrique. Corrélations adéquates avec l’Échelle de désespoir de Beck, la Scale for Suicide Ideation, l’Inventaire d’anxiété de Beck et la Revised Hamilton Anxiety Rating Scale.

Est-ce que l’outil est sensible aux changements ? Selon deux études examinées, l’IDB s’est avéré capable de détecter des changements significatifs chez les patients ayant subi un AVC et chez les patients avec des troubles affectifs et des troubles d’anxiété.
Acceptabilité Bien que l’IDB ne prenne que 5 à 10 minutes pour être administré, des problèmes ont été notés auprès de la population ayant subi un AVC afin qu’il soit entièrement complété. L’échelle n’a pas été testée pour l’administration utilisant des proches aidants auprès de cette population.
Faisabilité L’IDB est court et simple à administrer et ne nécessite pas de formation. Il y a un nombre limité d’informations disponibles concernant son efficacité lorsqu’il est utilisé à des fins d’évaluation dans une étude longitudinale.
Comment obtenir l’outil ? L’IDB peut être acheté au : Pearson Canada

Propriétés psychométriques

Résumé

Il y a une abondance de recherches sur les propriétés psychométriques de l’IDB. Cependant, seulement quelques études ciblaient spécifiquement la population ayant subi un AVC. Aux fins de cette révision, une revue dans la littérature a été menée pour identifier toutes les publications pertinentes sur les propriétés psychométriques de l’IDB. Ensuite, des articles provenant de revues prestigieuses et provenant de différents auteurs ont été révisés. De préférence, lorsque disponibles, les études examinant les propriétés psychométriques de l’IDB-II ont été révisées, plutôt que celles concernant l’IDB-IA, car l’IDB-II correspond de près aux critères de dépression du DSM-IV et se révèle être une mesure plus fiable de la dépression (Beck & Steer, 1988).

Fidélité

Cohérence interne :
Dans une méta-analyse de Beck et Steer (1988), la cohérence interne de l’IDB avait un alpha de Cronbach de 0,86 pour les patients psychiatriques et de 0,81 pour les sujets non psychiatriques. Le BDI-II est supérieur à la BDI-IA en termes de cohérence interne (Beck & Steer, 1988).

Aben et al. (2002) ont comparé la cohérence interne de l’IDB à celle de l’Hospital Anxiety and Depression Scale et de la Symptom CheckList-90 Depression Scale auprès de 202 patients, 1 mois après l’AVC. L’IDB était associé à un alpha de Cronbach de 0,83, l’Hospital Anxiety and Depression Scale à un alpha de Cronbach de 0,85, et de la Symptom CheckList-90 Depression Scale, à un alpha de Cronbach de 0,88. Bien que l’IDB ait une cohérence interne plus faible que les deux autres échelles évaluées, il a été considéré que sa cohérence interne était excellente (Cronbachs alpha dépassait 0,80) auprès d’une population de patients ayant subiun AVC.

Test-Retest :
La fidélité test-retest de l’IDBI-II, administré à une semaine d’intervalle auprès d’un échantillon de 895 étudiants, a obtenu un coefficient de corrélation intraclasse d’accord (CCI) de 0,73 (Wiebe & Penley, 2005), démontrant une fidélité test-retest adéquate.

Validité

Critère :

Concourante :
Dans un article de type recension sur la validité de l’IDB (Richter, Werner, Heerlein, Kraus, & Sauer, 1998), des études sur la validité concourante de l’IDB avec d’autres échelles d’auto-évaluation de dépression (incluant l’échelle de dépression du Minnesota Multiphasic Personality Inventory (MMPI), la Zung Self-Rating Depression Scale, le Multiple Affect Adjective Checklist, la Depression Scale HOPKINS Symptom Check List, l’Hamburg depression scale et l’Inventory to Diagnose Depression) ont indiqué des coefficients de corrélation allant de modérés à élevés avec toutes les échelles, avec des coefficients moyens allant de 0,58 à 0,79.

Les coefficients de validité concourante, lors de l’utilisation de l’échelle évaluée par l’observateur (le F-Rating, une échelle d’évaluation clinique, dans la plupart des cas, une évaluation de quatre grades – pour les dépressions non sévères; le DSM-III; et l’Hamilton Depression Rating Scale) ont varié d’un plus grand degré que les coefficients de validité associé à l’auto-évaluation (0,19 à 0,90 chez les patients psychiatriques; 0,55 à 0,75 chez les patients non psychiatriques). Les coefficients de validité ont varié selon la composition de l’échantillon (sévérité de la dépression, nombre de patients psychotiques).

Aben et al. (2002) ont interrogé 202 patients, un mois après leur premier AVC. Premièrement, les patients ont été interrogés avec la section Dépression du Structured Clinical Interview for DSM-IV (SCID) et l’Hamilton Depression Rating Scale. Les patients ont été diagnostiqués avec une dépression majeure s’ils présentaient au moins un des symptômes principaux (c’est-à-dire une humeur dépressive ou une perte d’intérêt) et au moins quatre autres symptômes de dépression pour une durée de plus de deux semaines. Puis, les patients ont complété l’IDB à la maison, après l’interview. En utilisant un score seuil de 10 pour représenter une dépression cliniquement significative, l’IDB s’est révélé avoir une sensibilité de 80,0 et une spécificité de 61,4 suggérant que l’IDB est un outil de dépistage acceptable pour la dépression post-AVC.

Contenu :

L’IDB-II a été conçu pour prendre en compte les critères de dépression du DSM-IV.

Construit :

L’IDB est capable de différencier un certain nombre de relations hypothétiques entre des variables biologiques, comportementales et des attitudes indicatives de dépression (Beck et al., 1988). Par exemple, Brooksbank et Coppen (1967) ont étudié les corrélats biologiques de la dépression et ont indiqué que les patients avec de plus hauts scores sur l’IDB ont de plus grandes concentrations plasmatiques de 11-hydroxycorticostéroïdes (un corrélat biologique de la dépression) que les patients avec de plus bas scores. En ce qui concerne les relations comportementales, Albert et Beck (1975) ont noté que l’IDB s’est avéré positivement lié aux évaluations par les enseignants d’étudiants en difficulté d’adaptation en première année du collège (r = 0,62) et en deuxième année du collège (r = 0,60). D’autres évidences proviennent des relations positives identifiées avec la dépression, telle que mesurée par l’IDB, et une variété de symptômes médicaux (ex : maux de tête, maux de ventre) (Armstrong, Goldenberg, & Stuart, 1980; Cavanaugh, Clark, & Gibbons, 1983), les idées dépressives (Dobson & Breiter, 1983; Gotlib, 1984), les comportements suicidaires (Emery, Steer, & Beck, 1981; Lester & Beck, 1975; Silver, Bohnert, Beck & Marcus, 1971), la solitude (Gould, 1982; Reynolds & Gould, 1981) et le stress (Hammen & Mayol, 1982; Monroe, Imhoff, Wise, & Harris, 1983).

Les analyses de validité convergente et divergente de l’IDB-II ont obtenu les corrélations suivantes :

  • r = 0,93 avec l’IDB-IA (191 patients) (Beck, Steer, Ball & Ranjeri, 1996)
  • r = 0,59 avec l’Échelle de désespoir de Beck (160 patients) (Beck, Brown, Epstein & Steer, 1988)
  • r = 0,37 avec la Scale for Suicide Ideation (158 patients)
  • r = 0,48 avec l’Inventaire d’anxiété de Beck (160 patients) (Beck et al., 1988)
  • r = 0,71 avec la Revised Hamilton Psychiatric Rating Scale for Depression (87 patients) (Riskind, Beck, Brown & Steer, 1987)
  • r = 0,47 avec la Revised Hamilton Anxiety Rating Scale (87 patients) (Riskind et al., 1987)

Ces résultats sont congruents avec le fait que l’anxiété, les idées suicidaires et le désespoir sont corrélés avec la dépression, sans être des concepts identiques.

Snyder, Stanley, Novy, Averill et Beck (2000) ont démontré la convergence entre l’IDB et l’Échelle de dépression gériatrique (r = 0,78). La divergence s’est révélée entre les mesures de l’anxiété (r = 0,33), de l’inquiétude (r = 0,39) et de la qualité de vie (r = -0,46).

Dans une analyse factorielle des réponses de patients et de non patients sur l’IDB, Beck et Steer (1988) ont noté que trois facteurs ont constamment été identifiés à travers les groupes de diagnostics. Ces facteurs sont : cognitif-affectif, performance et somatique.

Dans une analyse factorielle de l’IDB-II, deux facteurs ont été identifiés : somatique-affectif et cognitif (Beck & Steer, 1996).

Sensibilité au changement

House et al. (1991) ont suivi 128 patients sur une période d’un an suite à un premier AVC. L’IDB s’est révélé être concordant avec les critères du DSM au cours de cette période, et s’est avéré sensible au changement ; les symptômes somatiques ont diminué au cours d’une année, tandis qu’il n’y a pas eu de changement significatif au niveau des symptômes cognitifs-affectifs.

Autant l’IDB que la Montgomery Asberg Depression Rating Scale (MADRS-S) ont été capables de détecter des changements significatifs chez 86 patients psychiatriques présentant principalement des troubles affectifs et d’anxiété durant un traitement avec des antidépresseurs (Svanborg & Asberg, 2001).

Seulement deux études ont été identifiées sur les propriétés psychométriques de l’IDB spécifiquement auprès d’une population post-AVC (Aben et al., 2002; Turner-Stokes & Hassan, 2002).

Un essai contrôlé randomisé (ECR) de 3 ans, réalisé par Ching-Lin Hsieh au School of Occupational Therapy, College of Medicine, National Taiwan University, étudie actuellement les propriétés psychométriques de l’Hamilton Depression Rating Scale, de l’Hospital Anxiety and Depression Scale et de l’IDB auprès de patients ayant subi un AVC. Cette étude vise à comparer la validité, la sensibilité au changement et l’acceptabilité de ces échelles auprès de 200 patients post-AVC. La fidélité inter-juges des trois échelles de dépression va être étudiée durant la première année de l’étude auprès de 60 patients en phase chronique de récupération post-AVC, et dans la deuxième année, la fidélité test-retest et l’erreur de mesure des trois échelles de dépression vont être étudiés. Il est prévu que l’étude sera complétée en juillet 2008.

Références

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