Aphasic Depression Rating Scale (ADRS)

Évidences révisées en date du 01-03-2011
Auteur(s)* : Lisa Zeltzer, MSc OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Katie Marvin, MSc, PT Candidate
Version française en traduction libre : Andréanne Labranche

But

L’Aphasic Depression Rating Scale (ADRS) a été développée pour détecter et mesurer la dépression chez les patients atteint d’aphasie durant la phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Note : Le nom des instruments de mesure qui, en anglais, sont identifiés et nommés par des noms de genre féminin en français – ex. « Batterie » (Battery), « Catégorie » (Category), « Échelle » (Scale, Ladder), « Évaluation » (Assessment) ou « Mesure » (Measure) – sont traduits en français par le genre féminin.

Revue détaillée

But de l’outil de mesure

L’Aphasic Depression Rating Scale (ADRS) a été développée pour détecter et mesurer la dépression chez les patients atteint d’aphasie durant la phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Versions disponibles

L’ADRS a été développée par Benaim, Cailly, Perennou et Pelissier en 2004.

Caractéristiques de l’outil

Items :

L’ADRS contient neuf items sélectionnés à partir de la Hamilton Depression Rating Scale (HDRS – Hamilton, 1967), de la Montgomery and Asperg Depression Rating Scale (MADRS – Montgomery & Asberg, 1979) et de la Salpetriere Retardation Rating Scale (SRRS – Dantchev & Widlocher, 1998).

Les items mesurent l’insomnie, l’anxiété (psychique et somatique), les symptômes somatiques (gastrointestinal), l’hypocondrie, la perte de poids, la tristesse apparente, l’expression du visage (lenteur de la mobilité faciale) et la fatigabilité.

Cotation :

L’ADRS est cotée en additionnant les scores individuels de chaque item pour un score total sur 32. Chaque item est coté différemment (Voir le tableau des cotations détaillées ci-dessous):

Item Score
1. Insomnie-Moyenne 0 = Aucune difficulté.
1 = Le patient indique qu’il est agité et perturbé durant la nuit/ un sommeil perturbé est observé.
2 = Le patient se réveille durant la nuit; le patient sort de son lit pour une quelconque raison (sauf pour aller à la salle de bain).
2. Anxiété – Psychique 0 = Aucune difficulté.
1 = Présence de tension et d’irritabilité.
2 = S’inquiète à propos de détails mineurs.
3 = Attitude appréhensive apparente dans l’expression faciale du patient ou dans son discours.
4 = La peur est identifiée (expression verbale/ non verbale) sans questionnement possible.
3. Anxiété-Somatique 0 = Absente.
1 = Faible.
2 = Modérée.
3 = Sévère.
4 = Incapacitante.
4. Symptômes somatiques-
Gastro-intestinal
0 = Aucun.
1 = Perte d’appétit mais continue à manger; sensations de lourdeur dans l’abdomen.
2 = Difficulté à manger (qui n’est pas due à une parésie du bras); demande/a besoin de laxatifs ou de médicaments pour l’intestin ou pour les symptômes gastro-intestinaux.
5. Hypochondrie 0 = Absente.
1 = Repli sur soi (physique).
2 = Préoccupations à propos de sa santé.
3 = Plaintes fréquentes, demandes d’aide, etc.
4 = Délires hypocondriaques.
6. Perte de poids 0 = <0,5 kg de perte de poids par semaine.
1 = 0,5 kg à 1 kg de perte de poids par semaine.
2 = >1 kg de perte de poids par semaine.
7. Tristesse apparente 0 = Aucune tristesse.
1 = Entre 0 et 2.
2 = A l’air découragé mais retrouve sa bonne humeur sans difficulté.
3 = Entre 2 et 4.
4 = A l’air triste et malheureux la plupart du temps.
5 = Entre 4 et 6.
6 = A l’air misérable tout le temps; extrêmement déprimé.
8. Expression-lenteur de la mobilité faciale 0 = La tête bouge librement, elle repose de manière flexible sur le corps et le regard explore la pièce, est fixé sur l’évaluateur ou encore sur d’autres objets d’une manière appropriée.
1 = Il peut y avoir une réduction de la mobilité mais il n’est pas facile de le confirmer avec certitude.
2 = La mobilité est réduite mais ne l’est que faiblement; le regard est souvent fixe mais est capable bouger; le visage, même s’il est monotone, est encore expressif.
3 = Ne bouge pas la tête/n’explore pas la pièce, regarde généralement le plancher, regarde rarement l’évaluateur; le patient est lent à sourire; l’expression du visage ne change pas.
4 = Le visage est complètement immobile et inexpressif
9. Fatigabilité 0 = La fatigabilité n’est pas indiquée de manière spontanée durant ou après un questionnement direct.
1 = La fatigabilité n’est pas indiquée spontanément, mais des évidences de sa présence apparaissent progressivement durant l’entrevue.
2 = Le patient est affligé par de la fatigabilité dans sa vie quotidienne (manger, se laver, s’habiller, monter des escaliers, ou autres activités physique que le patient est normalement capable de faire malgré ses déficits moteurs).
3 = La fatigabilité est telle que le patient doit cesser quelques activités.
4 = Arrêt presque total des activités car la fatigue est accablante.

Un score de seuil limite de 9/32 à l’ADRS est utilisé pour déterminer la présence de dépression chez les patients avec de l’aphasie. Les scores hauts indiquent des symptômes plus dépressifs.

Temps d’administration requis :

La quantité de temps nécessaire pour administrer l’ADRS n’a pas été documentée.

Sous-échelles :

Aucune.

Équipement :

Seuls une copie du test et un crayon sont nécessaires pour compléter l’ADRS.

Formation :

Il n’est pas indiqué clairement qu’une formation est requise pour administrer l’ADRS. Cependant, ce sont typiquement les professionnels de la santé travaillant sur l’unité de neuro-réadaptation qui administrent l’ADRS.

Versions alternatives de l’ADRS

Aucune publiée.

Clientèle cible

Peut être utilisé avec :

  • Les patients avec de l’aphasie causée par un AVC.

Ne devrait pas être utilisé avec :

  • Les individus qui sont peut-être dépressifs mais qui n’ont pas subi d’AVC ou qui n’ont pas d’aphasie. Pour ces patients, il existent d’autres outils qui mesurent la dépression et leurs propriétés psychométriques sont mieux vérifiées (ex. la Hamilton Depression Rating Scale (HDRS), l’Inventaire de Dépression de Beck (IDB), la Geriatric Depression Scale (GDS), etc.)

Dans quelles langues l’outil est-il disponible ?

L’ADRS est publiée en anglais seulement.

Sommaire

Que mesure l’outil ? La dépression
Pour quelles clientèles cet outil peut-il être utilisé ? Les patients avec de l’aphasie et qui sont en phase subaiguë de récupération d’un AVC.
Est-ce un outil de dépistage ou d’évaluation ? Évaluation
Temps d’administration requis Le temps nécessaire pour administrer l’ADRS n’a pas été documenté.
Versions Il n’y a pas de version alternative.
Other Languages Aucune autre que l’anglais.
Propriétés psychométriques
Fidélité Cohérence interne :
Aucune étude n’a examiné la cohérence interne de l’ADRS.

Test-retest :
Une étude a examiné la fidélité test-retest de l’ADRS et relevé un accord test-retest adéquat entre les items de l’ADRS en utilisant les statistiques kappa, et un excellent accord test-retest sur le score global de l’ADRS en utilisant des coefficients de corrélation.

Intra-juge :
Aucune étude n’a examiné la fidélité intra-juge de l’ADRS.

Inter-juges :
Une étude a examiné la fidélité inter-juges de l’ADRS et a relevé une excellente fidélité inter-juges sur les items de l’ADRS en utilisant les statistiques kappa, et une excellente fidélité inter-juges sur le score global de l’ADRS en utilisant des coefficients de corrélation.

Validité Construit :
Convergente/discriminante :
D’excellentes corrélations ont été relevées entre l’ADRS et l’évaluation psychiatrique de la dépression faite par les membres de l’équipe de réadaptation et la Hamilton Depression Rating Scale. Des corrélations allant d’adéquates à excellentes ont été relevées sur les scores de l’ADRS entre les résultats obtenus par des patients ayant subi un AVC à l’hémisphère droit et des patients ayant subi un AVC à l’hémisphère gauche.
Effets plancher/plafond Aucune étude n’a évalué les effets de plancher ou de plafond de l’ADRS.
Sensibilité/spécificité Une étude a comparé l’ADRS avec le diagnostic posé par un psychiatre. Avec un score inférieur ou égal à 9/32 comme seuil limite, comparé au diagnostic réalisé par le psychiatre, une sensibilité globale de 0,83 et une spécificité de 0,71 ont été relevées.
Est-ce que l’outil est sensible au changement ? N’a pas encore été évalué.
Acceptabilité L’ADRS ne devrait pas être utilisé avec les individus qui sont peut-être dépressifs mais qui n’ont pas subi d’AVC ou qui n’ont pas d’aphasie.
Faisabilité L’administration de l’ADRS est simple et rapide. Il n’est pas clairement indiqué qu’une formation est requise pour administrer l’ADRS. L’ADRS contient 9 items (insomnie, anxiété – psychique, anxiété – somatique, symptômes somatiques, hypocondrie, perte de poids, tristesse apparente, expression du visage et fatigabilité) et est cotée en additionnant les scores individuels de chacun d’entre eux.
Comment obtenir l’outil ? L’ADRS est disponible dans l’étude de Benaim et al. (2004) ou en cliquant ici.

Propriétés psychométriques

Résumé

Une recherche dans la littérature a été menée pour identifier toutes les publications pertinentes concernant les propriétés psychométriques de l’Aphasic Depression Rating Scale (ADRS). Cinq études ont été identifiées. Davantage d’études seront nécessaires avant d’en arriver à des conclusions définitives concernant la fidélité et la validité de cet outil.

Fidélité

Test-retest :
Benaim et al. (2004) ont examiné la fidélité test-retest de l’ADRS auprès de 15 patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC et présentant de l’aphasie causée par cet AVC et admis sur l’unité de neuro-réadaptation. Les patients ont été évalués à deux reprises à un intervalle de deux semaines par la même équipe de réadaptation. Le niveau d’accord entre les items a été évalué avec des coefficients kappa et le niveau d’accord pour les scores globaux a été évalué avec des coefficients de corrélation. Les coefficients Kappa pour les 9 items étaient adéquats (kappa = 0,58 – allant de 0,33 à 1,00). Pour les scores globaux de l’ADRS, la corrélation était excellente (r = 0,89).

Inter-juges :
Benaim et al. (2004) ont examiné la fidélité inter-juges de l’ADRS auprès de 15 patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC et présentant de l’aphasie causée par cet AVC et admis sur l’unité de neuro-réadaptation. Les patients ont été évalués à deux reprises à un intervalle de 24 heures par deux différentes équipes de réadaptation. Les coefficients kappa pour les 9 items étaient excellents (kappa = 0,69 – allant de 0,37 à 1,00). Pour les scores globaux de l’ADRS, la corrélation était excellente (r = 0,89).

Validité

Contenu :

Une équipe de 18 cliniciens en réadaptation a été interrogée concernant les comportements dépressifs les plus fréquemment observés chez les patients avec de l’aphasie. Six experts ont ensuite analysé trois échelles de mesure de la dépression déjà existantes et qui contenaient des items de comportements observables : la Hamilton Depression Rating Scale (HDRS) ; la Montgomery and Asberg Depression Rating Scale et la Salpetriere Retardation Rating Scale (SRRS). Seuls les items qui pouvaient être complétés sans entrevue, qui décrivaient les comportements dépressifs relevés par l’équipe et qui avaient été sélectionnés par au moins quatre experts, ont été retenus. Un total de 15 items a été sélectionné par les experts (Benaim et al., 2004).

Critère :

Concourante :
Benaim et al. (2004) ont examiné la validité concourante de l’ADRS. Les évaluations de la dépression par un psychiatre et les évaluations par les membres de l’équipe de réadaptation ont été utilisées comme références. Le test de Wilcoxon a été calculé pour trouver le meilleur modèle. La valeur du test de Wilcoxon était de 0,121 pour le modèle à 7 items, ce qui était une faible augmentation par rapport à 0,116 pour le modèle à 8 items. Le modèle a 7 items a donc été sélectionné : Tristesse apparente ; Insomnie-moyenne ; Anxiété-psychologique ; symptômes somatiques (gastro-intestinaux) ; Expression-lenteur dans la mobilité faciale ; Perte de poids et anxiété-somatique.

Prédictive :
N’a pas encore été examinée.

Construit :

Convergente :
Benaim et al. (2004) ont examiné la validité de construit de l’ADRS en la comparant à celle du dep-psy (score psychiatre de la dépression – 50 patients), et à celle du dep-rehab (scores des membres de l’équipe de réadaptation – 50 patients) et à celle de la Hamilton Depression Rating Scale (HDRS – 25 patients). Les corrélations entre l’ADRS et le dep-psy, le dep-rehab et la HRDS étaient excellentes (respectivement, r = 0,60, r = 0,78 et r = 0,77). Les coefficients de corrélation chez les patients avec un AVC de l’hémisphère droit seulement et ceux avec un AVC de l’hémisphère gauche seulement allaient d’adéquats à excellents (r = 0,58, r = 0,70 et r = 0,84 pour l’hémisphère droit ; r = 0,60, r = 0,86 et r = 0,64 pour l’hémisphère gauche). Les scores de l’ADRS sont mieux corrélés avec ceux du dep-psy et du dep-rehab (respectivement, r = 0,59 et r = 0,85) qu’avec ceux de la HDRS (respectivement, r = 0,40 et r = 0,59).

Factorielle :
Une analyse des composantes principales a été menée pour analyser la structure des 15 items sélectionnés lors de la validité de contenu. Six items ont été éliminés pour éviter les redondances et les 9 items restants ont été sélectionnés pour former la version finale de l’ADRS (Benaim et al., 2004).

Sensibilité au changement

Benaim et al. (2010) ont examiné la sensibilité au changement de l’ADRS et de la Visual Analog Mood Scale (VAMS) auprès de 49 patients présentant de l’aphasie causée par un AVC et admis dans des unités de réadaptation. Un psychologue formé a évalué les patients au départ de l’étude, en évaluant leur niveau de dépression sur une échelle de 0 (aucun symptôme de dépression) à 10 (symptômes de dépression très sévères). Il a de plus évalué les patients lors d’un suivi après 30 jours et a classifié leur statut comme «détérioré», «stable» ou «amélioré» ; les changements devaient être d’au moins un point sur 10 pour que le nouveau score soit considéré comme cliniquement différent. L’ADRS et la VAMS ont également été administrés au départ de l’étude et lors du suivi de 30 jours ; les scores de l’ADRS ont été convertis en une échelle de 10 points pour effectuer la comparaison. L’ADRS s’est avérée plus sensible que la VAMS pour détecter le changement chez les patients, démontrant une large ampleur de l’effet pour détecter la détérioration et l’amélioration (respectivement, 1,18 et -0,89) comparativement à une ampleur de l’effet petite et modérée pour la VAMS (respectivement, 0,42 et – 0,50). Les changements dans les scores de l’ADRS ont également démontré une excellente corrélation (r = 0,72) avec la sévérité de la dépression telle que notée par le psychologue qualifié sur une échelle de 0 à 10.

Sensibilité/Spécificité :
Benaim et al. (2004) ont examiné la sensibilité et la spécificité de l’ADRS auprès de patients ayant subi un AVC. Le seuil limite pour le diagnostic de la dépression a été calculé en comparant les scores de l’ADRS avec le diagnostic posé par un psychiatre (dépression vs absence de dépression). Avec un score inférieur ou égal à 9/32 comme seuil limite, comparé au diagnostic réalisé par le psychiatre, la sensibilité de l’ADRS était de 0,83 et la spécificité de 0,71.

Références

  • Benaim, C., Cailly, B., Perennou, D., Pelissier, J. (2004). Validation of the aphasic depression rating scale. Stroke, 35, 1696.
  • Benaim, C., Decavel, P., Bentabet, M., Froger, J., Pelissier, J. & Perennou, D. (2010). Sensitivity to change of two depression rating scales for stroke patients. Clinical Rehabilitation, 24, 251-257.
  • Dantchev, N., Widlocher, D. (1998). The measurement of retardation in depression. J Clin Psychiatry, 59, 19-25.
  • Hamilton, M. (1967). Development of a rating scale for primary depressive illness. Br J Soc Clin Psychol, 6, 278-296.
  • Montgomery, S. A., Asberg, M. (1979). A new depression scale designed to be sensitive to change. Br J Psychiatry, 134, 382-389.

Voir la mesure

Comment obtenir l’ADRS

L’ADRS est disponible dans l’étude de Benaim et al. (2004) ou en cliquant ici

Table des matières

DOC Screen

Évidences révisées en date du 30-04-2019
Auteur(s)* : Alexandra Matteau
Éditeur(s) : Annabel McDermott
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier

But

Le DOC screen est un outil de dépistage qui peut être utilisé pour identifier les personnes à risque élevé de dépression, d’apnée obstructive du sommeil et de déficit cognitif suite à un AVC.

Revue détaillée

But de l’outil

Le DOC screen est un outil de dépistage qui peut être utilisé pour identifier les personnes à risque élevé de dépression, d’apnée obstructive du sommeil et de déficit cognitif suite à un AVC.

Versions disponibles

Le DOC screen a été développé par Swartz et al. et publié pour la première fois en 2013. L’outil a été développé en combinant et en modifiant trois courts tests de dépistage validés, le 2-item Patient Health Questionnaire (PHQ-2), le STOP questionnaire et une version en 10 points de la Montreal Cognitive Assessment (MoCA).

Caractéristiques de l’outil

Items :

Le DOC screen comprend trois tests de dépistage :

DOC – Humeur (PHQ-2)

Ce test comprend deux items dans le but de dépister la dépression. Le test évalue dans quelle mesure une personne a souffert d’humeur dépressive et d’anhédonie au cours des deux dernières semaines.

DOC – Apnée (STOP Questionnaire)

Ce test comprend quatre items dans le but de dépister l’apnée obstructive du sommeil : ronflement, fatigue pendant la journée, interruption de la respiration pendant le sommeil et hypertension.

DOC – Cog (version en 10 points de la MoCA)

Ce test comprend trois tâches dans le but de dépister les troubles cognitifs : le dessin d’horloge, l’abstraction, et le rappel de 5 mots (mémoire).

Cotation :

Chaque sous-échelle a une cotation différente et est interprétée indépendamment.

DOC – Humeur (score total 0-6)

Les deux items sont cotés de 0 à 3, le répondant étant invité à évaluer la fréquence à laquelle chaque symptôme s’est produit au cours des deux dernières semaines :

  • 0 = pas du tout
  • 1 = plusieurs jours
  • 2 = plus de la moitié des jours
  • 3 = presque tous les jours.

DOC – Apnée (score total 0-4)

Les quatre items sont cotés sur une échelle dichotomique (0 = non, 1 = oui), selon que le répondant éprouve ou non chaque symptôme.

DOC – Cog (score total 0-10)

Tâche de dessin d’horloge (0-3 points) : 1 point chacun est donné pour (i) le contour, (ii) les nombres, et (iii) les aiguilles de l’horloge.

Tâche d’abstraction (0-2 points) : 1 point est donné pour chaque paire d’items correctement répondu.

Tâche de rappel différé (0-5 points) : 1 point est donné pour chaque mot rappelé sans aucun indice.

Le score de chaque tâche est additionné pour calculer le score de la sous-échelle.

Chaque sous-échelle est ensuite additionnée pour obtenir un score total compris entre 0 et 20.

Une interprétation brute des scores et une interprétation de régression peuvent être obtenues à l’adresse http://www.docscreen.ca/

Temps :

Le DOC screen prend approximativement 5 minutes pour être complété.

Sous-échelles :

Le DOC screen comprend trois sous-échelles : DOC Humeur, DOC Apnée et DOC Cog.

Équipement :

Un crayon à mine et le formulaire de test sont nécessaires pour compléter le DOC screen.

Formation :

Aucune exigence de formation n’a été signalée. Le DOC screen peut être administré par toute personne capable de suivre correctement les instructions, mais doit être interprété par un professionnel de la santé qualifié.

Versions alternatives du DOC screen :

Une version alternative est disponible et utilise des mots différents pour les tâches de mémoire et d’abstraction. Cette version doit être utilisée si le patient a déjà été exposé à la MoCA ou au DOC screen pour minimiser les effets d’apprentissage associés à une administration répétée.

Le E-DOC screen est une version électronique de l’outil, qui est disponible sur le site Web du DOC screen. Le E-DOC screen n’a pas été validé.

Clientèle cible

Peut être utilisé avec

  • Patients ayant subi une AVC.
  • Le Doc screen peut également convenir aux patients atteints d’autres troubles neurologiques et vasculaires comme la sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer, une déficience cognitive légère, la maladie de Parkinson ou un traumatisme cérébral. Cependant, aucune étude n’a été menée auprès de ces populations.

Ne devrait pas être utilisé avec

Bien qu’aucune contre-indication n’ait été signalée, certaines considérations doivent être prises en compte au moment de compléter le test :

  • Un traducteur, un membre de la famille ou un proche aidant peut assurer la traduction pour les patients qui ne parlent pas couramment l’anglais ;
  • Fournir une aide visuelle (p. ex. des lunettes) aux patients qui un problème de vision;
  • Parlez fort et clairement pour les patients malentendants ;
  • Les tâches motrices telles que l’activité de dessin de l’horloge peuvent être difficiles à réaliser pour les patients atteint de déficiences motrices – faites preuve d’un solide jugement clinique lors de la réalisation de cette tâche ;
  • Utiliser d’autres stratégies de communication pour les patients présentant de l’aphasie.

Dans quelles langues l’outil est-il disponible ?

Anglais

Sommaire

Que mesure l’outil ? Dépression, apnée obstructive du sommeil et troubles cognitifs suite à un AVC.
Pour quelles clientèles cet outil peut-il être utilisé ? Patients ayant subi un AVC.
Est-ce un outil de dépistage ou d’évaluation ? Dépistage
Temps d’administration ? 5 minutes
Versions
  • DOC screen
  • E-DOC screen
  • Une deuxième version est disponible pour minimiser les effets d’apprentissage associés à l’administration répétée.
Langues Le DOC screen est seulement disponible en anglais.
Propriétés psychométriques
Fidélité Consistance interne :
Aucune étude n’a examiné la consistance interne du DOC screen.

Test-retest :
Aucune étude n’a examiné la fidélité test-retest du DOC screen.

Intra-juge :
Aucune étude n’a examiné la fidélité intra-juge du DOC screen.

Inter-juges :
Aucune étude n’a examiné la fidélité inter-juges du DOC screen.

Validité Critère :
Concourante :
Aucune étude n’a examiné la validité concourante du DOC screen.

Prédictive :
Aucune étude n’a examiné la validité prédictive du DOC screen.

Construit :
Convergente/Discriminante :
Aucune étude n’a examiné la validité convergente ou discriminante du DOC screen.

Groupes connus :
Aucune étude n’a examiné la validité de groupes connus du DOC screen. Cependant, une étude a examiné la sensibilité et la spécificité du DOC screen et a signalé qu’il est une mesure valide qui permet d’identifier de façon fiable les patients à risque élevé de dépression, d’apnée obstructive du sommeil et de déficience cognitive.

Effets plancher/plafond Aucune étude n’a examiné les effets de plancher ou de plafond du DOC screen.
Est-ce que l’outil est sensible aux changements ? N’a pas été documenté.
Acceptabilité Le DOC screen est un outil de dépistage standardisé qui convient aux patients ayant subi un AVC.
Faisibilité La mesure est brève, facile à évaluer, et ne nécessite aucune formation officielle. Une étude portant sur 1503 patients a démontré que 89 % des participants ont complété le test en 5 minutes ou moins.
Comment obtenir l’outil ?

Le DOC screen est gratuit pour une utilisation à des fins cliniques et éducatives.

Le manuel d’administration et les formulaires sont disponibles en ligne à l’adresse suivante http://www.docscreen.ca/

Propriétés psychométriques

Résumé

Une revue de la littérature a été menée pour identifier toutes les publications pertinentes sur les propriétés psychométriques du DOC screen auprès de personnes ayant subi un AVC. Une seule étude a été identifiée, qui a été publiée en partie par les concepteurs de la mesure. D’autres études sont nécessaires avant de pouvoir tirer des conclusions définitives sur la fidélité et la validité du DOC screen.

Effets plancher/plafond

Aucune étude n’a examiné les effets de plancher ou de plafond du DOC screen.

Fidélité

Consistance interne :
Aucune étude n’a examiné la consistance interne du DOC screen.

Test-retest :
Aucune étude n’a examiné la fidélité test-retest du DOC screen.

Intra-juge :
Aucune étude n’a examiné la fidélité intra-juge du DOC screen.

Inter-juges :
Aucune étude n’a examiné la fidélité inter-juges du DOC screen.

Validité

Critère :

Concourante :
Aucune étude n’a examiné la validité concourante du DOC screen.

Prédictive :
Aucune étude n’a examiné la validité prédictive du DOC screen.

Construit :

Convergente/Discriminante :
Aucune étude n’a examiné la validité convergente ou discriminante du DOC screen.

Groupes connus :
Aucune étude n’a examiné la validité de groupes connus du DOC screen.

Sensibilité au changement

Aucune étude n’a examiné la sensibilité au changement du DOC screen.

Sensibilité et spécificité :

Swartz et al (2017) ont examiné la sensibilité et la spécificité du DOC screen pour détecter la dépression, l’apnée obstructive du sommeil et la déficience cognitive à l’aide du calcul de l’aire sous la courbe (ASC) de la fonction d’efficacité du récepteur (receiver operating characteristic – ROC) et de l’approche à double score de seuil limite. Le DOC-Humeur a été comparé à la Structured Clinical Interview for DSM Disorders (SCID-D) et d’excellentes sensibilité (92 %) et spécificité (99 %) ont été relevées pour détecter la dépression (ASC = 0,898). Le DOC-Apnée a été comparé aux résultats de la polysomnographie (PSG) et d’excellentes sensibilité (95 %) et spécificité (96 %) ont été relevées pour la détection de l’apnée obstructive du sommeil (ASC = 0,660). Le DOC-Cog a été comparé au protocole de tests neuropsychologiques de 30 minutes proposé par Hachinski et al (2006), et d’excellentes sensibilité (100 %) et spécificité (95 %) ont été relevées pour détecter la déficience cognitive (ASC = 0,776).

Références

  • Hachinski, V., Iadecola, C., Petersen, R. C., Breteler, M. M., Nyenhuis, D. L., Black, S. E., … & Vinters, H. V. (2006). National Institute of Neurological Disorders and Stroke–Canadian stroke network vascular cognitive impairment harmonization standards. Stroke, 37 (9), 2220-2241.
  • Swartz, R. H., Cayley, M. L., Lanctôt, K. L., Murray, B. J., Cohen, A., Thorpe, K. E., … & Herrmann, N. (2017). The “DOC” screen: Feasible and valid screening for depression, Obstructive Sleep Apnea (OSA) and cognitive impairment in stroke prevention clinics. PloS one, 12 (4), e0174451.

Voir la mesure

Comment obtenir l’outil ?

Le manuel d’administration et les formulaires sont disponibles en ligne à l’adresse suivante : http://www.docscreen.ca/

Le DOC screen est gratuit pour une utilisation à des fins cliniques et éducatives, aucune autorisation n’est donc nécessaire.

Table des matières

Échelle de dépression gériatrique (EDG)

Évidences révisées en date du 12-01-2012
Auteur(s)* : Katie Marvin, MSc. PT (Candidate)
Éditeur(s) : Annabel McDermott, OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Version française en traduction libre : Alexandra Matteau

But

L’Échelle de dépression gériatrique (EDG) est un outil de dépistage d’auto-évaluation développé pour détecter la dépression chez les personnes âgées (Yesavage et al., 1983).

Revue détaillée

But de la mesure

L’Échelle de dépression gériatrique (EDG) est outil de dépistage d’auto-évaluation développé pour détecter la dépression chez les personnes âgées (Yesavage et al., 1983). L’EDG comprend 30 items qui ont été sélectionnés par des chercheurs et des cliniciens pour leur validité à distinguer les groupes de personnes âgées avec une dépression dans la population générale (McDowell & Newell, 1996). Les questions ont été développées pour être non menaçantes et adaptées à leur âge et exigent des répondants de répondre par un oui ou un non (Stiles & McGarrahan, 1998).

Versions disponibles

  • L’Échelle de dépression gériatrique (EDG)
  • L’Échelle de dépression gériatrique – Version courte (EDG-VC)

Des versions courtes de l’EDG avec 1, 3, 4, 10 et 15 questions ont été développées (comparativement à 30 questions dans la version originale de l’échelle). Les versions courtes ont été développées en réponse aux critiques selon lesquelles la version originale de l’EDG était trop longue à administrer et exigeante au niveau du temps, la rendant ainsi difficilement applicable dans un contexte de soins de première ligne (van Marwijk et al., 1995).

Bien qu’un bon nombre de versions abrégées de l’EDG se soient révélées être hautement corrélées avec la version originale, les versions courtes tendent à avoir de plus hautes valeurs prédictives négatives, ce qui suggère que les versions courtes seraient les mieux adaptées pour dépister les patients avec une possible dépression (van Marwijk et al., 1995; Almeida & Almeida, 1999).
Note : Il existe plusieurs versions courtes différentes constituées de différents ensembles de questions, ce qui rend les comparaisons difficiles entre les études et les groupes (Teasell, Foley & Salter, 2011).

La version courte à 15 items est la version courte la plus utilisée et servira de modèle des versions courtes examinées dans ce module.

Le client doit choisir la meilleure réponse (oui ou non) selon la façon dont il s’est senti au cours de la dernière semaine :

  1. En général, êtes-vous satisfait de la vie que vous menez ?
  2. Avez-vous laissé tomber plusieurs de vos activités et intérêts ?
  3. Avez-vous le sentiment que votre vie est vide ?
  4. Vous ennuyez-vous souvent ?
  5. Êtes-vous de bonne humeur la plupart du temps ?
  6. Avez-vous peur qu’un malheur vous arrive ?
  7. Vous sentez-vous heureux la plupart du temps ?
  8. Vous sentez-vous souvent impuissant ?
  9. Préférez-vous rester à la maison plutôt que de sortir et faire des choses nouvelles ?
  10. Sentez-vous que vous avez plus de problèmes de mémoire que la majorité des gens ?
  11. Pensez-vous qu’il est merveilleux de vivre actuellement ?
  12. Vous sentez-vous comme étant une personne sans valeur actuellement?
  13. Vous sentez-vous plein d’énergie ?
  14. Pensez-vous que votre situation est sans espoir ?
  15. Pensez-vous que la situation des autres est meilleure que la vôtre ?

Un score > 3 points laisse supposer une dépression post-AVC.
Un score > 5 points laisse supposer une dépression.
Un score > 10 points est presque toujours indicateur d’une dépression.

Caractéristiques de la mesure

Items :

La version originale de l’EDG est constituée de 30 items dans laquelle le participant doit répondre par oui ou non en se référant à comment il se sent le jour même de l’administration.

Ce qu’il faut considérer avant de débuter :

L’EDG peut être administré sous la forme d’une auto-évaluation ou oralement. Toutefois, il faut reconnaître que l’administration sous une forme orale peut entraîner l’approbation d’un plus petit nombre d’items en comparaison avec la méthode d’auto-évaluation (Cannon et al., 2002). La nécessité de fournir une réponse à voix haute pourrait décourager certains répondants de fournir une réponse qu’ils peuvent juger embarrassante (Williams, Rittman, Boylstein, Faircloth & Haijing, 2005).

Le sexe du répondant s’est avéré avoir un effet sur la capacité de l’EDG de classifier correctement les individus. L’EDG s’est avérée plus précise pour classifier les femmes déprimées que les hommes. Dans le cas des répondants de sexe masculin, il existe généralement plus de faux négatifs (Stiles & McGarrahan, 1998).

Cotation et interprétation du score :

Le répondant doit fournir une réponse (oui ou non) pour chaque question en référence à comment il se sentait au cours de la dernière semaine. Un point est donné pour chaque réponse qui est un « oui » et le nombre de points est additionné pour donner un score unique.

  • Les scores de 0 à 10 sont considérés comme normaux
  • Les scores > 11 indiquent une dépression
    • Les scores entre 11 et 20 indiquent une dépression légère
    • Les scores entre 21 et 30 indiquent une dépression modérée (Brink et al., 1982; McDowell & Newell, 1996).

Durée :

Le test nécessite environ 8 à 10 minutes pour être complété dans la forme d’une auto-évaluation (McDowell & Newell, 1996). En raison du nombre de questions et de la durée nécessaire pour l’administrer, il a été suggéré que l’utilisation de l’EDG comme un outil de dépistage est peu pratique dans les milieux de soins de première ligne (van Marwijk et al., 1995). De nombreuses versions abrégées de l’EDG ont été développées pour remédier à ce problème potentiel.

Formation :

Aucune formation supplémentaire n’est nécessaire pour administrer l’EDG (Teasell, Foley & Salter, 2011).

Sous-échelles :

Aucune sous-échelle n’a été documentée pour cette mesure.

Équipements :

Un exemplaire de la mesure et un crayon ou un stylo.

Versions alternatives de l’Échelle de dépression gériatrique

Échelle de dépression gériatrique – Versions courtes (GDS-VC)

Pertinence de l’évaluation selon la clientèle

Peut être utilisé avec :

  • Les patients gériatriques ayant subi un AVC.
  • Les patients gériatriques en milieu hospitalier, en consultation externe et dans une maison de retraite (Rinaldi et al., 2003).
  • Les patients qui ont un besoin d’un proche aidant pour compléter l’outil.
  • Les clients avec de l’aphasie : une suggestion du Dr Rita Hargrave est d’utiliser un tableau de points ou un tableau avec l’échelle et des oui/non près des items et le patient doit pointer la bonne réponse.

Ne devrait pas être utilisé avec :

  • Les clients avec une mauvaise compréhension écrite et de faibles facultés visuelles dans la forme auto-évaluée. Cependant, dans le cas d’analphabétisme ou de mauvaise vision, les items et les réponses possibles peuvent être lus au répondant.
  • Les clients qui ont plus qu’une déficience cognitive modérée (McDowell & Newell, 1996; McGivney et al., 1994; Stiles & McGarrahan, 1998).

Dans quelles langues la mesure est-elle disponible ?

L’EDG a été adaptée et traduite, mais pas nécessairement validée, dans les langues suivantes :

Arabe, brésilien, chinois, créole, danois, persan, français, allemand, grec, hébreu, hindi, hongrois, islandais, irlandais, italien, japonais, coréen, lituanien, malais, maltais, norvégien, portugais, roumain, russe, serbe, espagnol, suédois, thaï, turc, vietnamien, gallois et yiddish.

Sommaire

Que mesure l’outil ? La dépression chez les patients gériatriques.
Avec quelles clientèles l’outil peut-il être utilisé ? Les adultes de plus de 65 ans. Il peut être utilisé avec les clients ayant subi un AVC, mais n’est pas limité à ceux-ci.
Est-ce un outil de dépistage ou d’évaluation ? Dépistage.
Temps d’administration 8 à 10 minutes pour l’administrer
Versions Échelle de dépression gériatrique – Version courte (EDG-VC)
Autres langues Arabe, brésilien, chinois, créole, danois, persan, français, allemand, grec, hébreu, hindi, hongrois, islandais, irlandais, italien, japonais, coréen, lituanien, malais, maltais, norvégien, portugais, roumain, russe, serbe, espagnol, suédois, thaï, turc, vietnamien, gallois et yiddish.
Propriétés psychométriques
Fidélité Cohérence interne :
Deux études ont examiné la cohérence interne de l’EDG et ont relevé une excellente cohérence interne.

Test-retest :
Une étude a examiné la fidélité test-retest de l’EDG et a relevé une excellente fidélité test-retest.

Validité Convergente :
Une étude a examiné la validité convergente entre l’EDG et l’Échelle de dépression de Hamilton (EDH) et la Zung Self-Rating Depression Scale (SDS). D’excellentes corrélations ont été relevées entre l’EDG et les deux mesures.
Effets plancher/plafond Aucune étude n’a examiné les effets de plancher ou de plafonds de l’EDG.
Est-ce que l’outil est sensible aux changements ? Non applicable.
Acceptabilité Les items ont été développés spécifiquement pour une population âgée. Le format de réponse oui/non est facile à comprendre et familier.
Faisabilité L’EDG est facile à administrer et ne nécessite aucune formation supplémentaire. L’EDG-VC peut être plus pratique dans les milieux de soins de première ligne. Lorsqu’elle est utilisée comme un outil de dépistage, l’EDG tend à réussir aussi bien que certaines évaluations plus longues, administrées sous la forme d’une entrevue, mais elle demande beaucoup moins de temps et aucune formation particulière.
Comment obtenir l’outil?

Un exemplaire de la version anglaise de l’EDG et de l’EDG à 15 items peut être obtenu en consultant le site web suivant : http://www.stanford.edu/~yesavage/GDS.html

Note : Des liens vers certaines versions dans d’autres langues peuvent également être accessibles sur cette page.

Propriétés psychométriques

Résumé

Il existe une abondance de recherches sur les propriétés psychométriques des diverses versions courtes de l’EDG. Toutefois, peu de recherches ont été menées spécifiquement auprès de patients ayant subi un AVC. Aux fins de cette revue, une revue de littérature a été menée pour identifier toutes les publications pertinentes sur les propriétés psychométriques de l’EDG et de l’EDG à 15 items qui sont pertinentes pour les patients ayant subi un AVC. Par la suite, des études portant sur la fidélité et la validité originales de la mesure ont été sélectionnées pour être résumées et ici présentées.

Effets plancher/plafond

Aucune étude n’a examiné les effets de plancher ou de plafond de l’EDG.

Fidélité

Cohérence interne :
Yesavage et Brink (1983) ont examiné la cohérence interne de l’EDG lors de l’étude de validité originale de la mesure auprès de patients âgés avec une dépression et des témoins en santé. La cohérence interne s’est avérée excellente (alpha = 0,94).

Agrell et O’Dehlin (1989) ont examiné la cohérence interne de l’EDG utilisée comme outil de dépistage de la dépression post-AVC. La cohérence interne s’est avérée excellente (alpha = 0,90).

Test-retest :
Yesavage et Brink ont examiné la fidélité test-retest de l’EDG lors de l’étude de validité originale de la mesure. Vingt participants ont complété le questionnaire à deux reprises, à une semaine d’intervalle. La fidélité test-retest s’est avérée excellente (ICC = 0,84, p < 0,001).

Intra-juge :
Aucune étude n’a examiné la fidélité intra-juge de l’EDG auprès de patients ayant subi un AVC.

Inter-juges :
Aucune étude n’a examiné la fidélité inter-juges de l’EDG auprès de patients ayant subi un AVC.

Validité

Contenu :

Aucune étude n’a examiné la validité de contenu de l’EDG auprès de patients ayant subi un AVC.

Critère :

Concourante :
Aucune étude n’a examiné la validité concourante de l’EDG auprès de patients ayant subi un AVC.

Prédictive :
Aucune étude n’a examiné la validité prédictive de l’EDG avec auprès de patients ayant subi un AVC.

Construit :

Convergente/Discriminante :
Yesavage et Brink (1983) ont examiné la validité convergente entre l’EDG, l’Échelle de dépression de Hamilton (EDH) et la Zung Self-Rating Depression Scale (SDS). D’excellentes corrélations ont été relevées entre l’EDG et les deux mesure : EDH (0,83, p < 0,001) ; SDS (0,84, p < 0,001).

Groupes connus :
Aucune étude n’a examiné la validité des groupes connus de l’EDG auprès de patients ayant subi un AVC.

Sensibilité/Spécificité :
Agrell et Dehlin (1989) ont examiné la sensibilité et la spécificité de l’EDG pour détecter la dépression chez 40 patients gériatriques ayant subi un AVC (moyenne d’âge de 80 ans). Le diagnostic de dépression a été confirmé par un examen clinique et une entrevue psychiatrique. Un score de >10 sur l’EDG a été relevé pour indiquer une bonne sensibilité et une spécificité adéquate pour détecter toutes dépressions (respectivement, 88% et 64%). Sur la base de ces résultats, l’EDG peut être utilisée comme une brève mesure de dépistage pour évaluer la dépression chez les patients gériatriques ayant subi un AVC.

Almeida et Almeida (1999) ont examiné la sensibilité et la spécificité des 15 items de l’EDG (et des autres versions courtes de la mesure) pour identifier un épisode dépressif majeur chez 64 patients, selon les critères du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, quatrième édition (DSM-IV). L’utilisation d’un score seuil de 4/5 sur l’EDG à 15 items a produit une sensibilité et une spécificité respectivement de 97% et 54,8% (avec une valeur prédictive positive de 69,6% et une valeur prédictive négative de 94,4%).

Rinaldi et al. (2003) ont examiné la sensibilité et la spécificité de l’EDG à 5 items et à 15 items auprès de 181 patients âgés de plus de 65 ans. Un diagnostic de dépression a été posé à l’aide d’une évaluation neuropsychologique administrée par un gériatre selon les critères du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, quatrième édition (DSM-IV) pour la dépression. Un score de > 5 sur l’EDG à 15 items a produit une sensibilité de 0,92 et une spécificité de 0,83 pour détecter la dépression.

Tang et al. (2003) ont évalué une version d’une autre langue de l’EDG auprès de 127 patients gériatriques chinois en phase aiguë de récupération post-AVC. Les diagnostics de dépression ont été posés par un psychiatre qui a effectué une entrevue selon le Structured Clinical Interview Diagnosis de la quatrième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV). En utilisant un seuil optimal de 6/7 sur l’EDG, les valeurs prédictives de sensibilité, de spécificité, positives et négatives, se sont respectivement avérées de 89, 73, 37, 98 et 90 %.

Sensibilité au changement

Non applicable, puisque l’EDG est un outil de dépistage.

Références

  • Agrell, B. & Dehlin, O. (1989). Comparison of six depression rating scales in geriatric stroke patients. Stroke, 20, 1190-1194.
  • Almeida, O.P. & Almeida, S.A. (1999). Short versions of the geriatric depression scale: A study of their validity for the diagnosis of a major depressive episode according to ICD-10 and DSM-IV. International Journal of Geriatric Psychiatry, 14, 858-865.
  • Brink, T.L., Yesavage, J.A., Lum, O., Heersema, P.H., Adey, M. & Rose, T.L. (1982). Screening tests for geriatric depression. Clinical Gerontologist, 1, 37-43.
  • Cannon, B.J., Thaler. T. & Roos, s. (2002). Oral versus written administration of the Geriatric Depression Scale. Aging and Mental Health, 6(4), 418-422.
  • McDowell, I. & Newell, C. (1996). Measuring health. A guide to rating scales and questionnaires., 2nd ed. New York: Oxford University Press.
  • McGivney, S.A.,Mulvihill, M. & Taylor, B. (1994). Validating the GDS depression screen in the nursing home. Journal of the American Geriatrics Society, 42(5), 490-492.
  • Rinaldi, P., Mecocci, P., Benedetti, C et al. (2003). Validation of the five-item geriatric depression scale in elderly subject in three different settings. Journal of the American Geriatrics Society, 51, 694-698.
  • Sheik, J. & Yesavage, J. (1986). Geriatric Depression Scale (GDS): recent findings and development of a shorter version. In: Brink TL (ed.), Clinical Gerontology: A guide to assessment and intervention. New York, NY: Howarth Press.
  • Stiles, P.G. & McGarrahan, J.E. (1998). The Geriatric Depression Scale: A comprehensive review. Journal of Clinical Geropsychology, 4, 89-109.
  • Tang, W.K., Chan, S.S.M., Chiu, H.F.K., Kwok, T.C.Y, Mok, V. & Ungvari, G.S. (2004). Can the Geriatric Depression Scale detect post-stroke depression in the Chinese elderly. Journal of Affective Disorders, 81(2), 153-156.
  • Teasell, R., Foley, N. C., & Salter K. (2011). EBRSR: Evidence-Based Review of Stroke Rehabilitation. 13th ed. London (ON): EBRSR.
  • van Marwijk, H., Wallace, P., De Bock, G.H., Hermans, J., Kaptein, A. & Mulder, J.D. (1995). Evaluation of the feasibility, reliability and diagnostic value of shortened versions of the Geriatric Depression Scale. British Journal of General Practice, 45, 195-199.
  • Williams, C.L., Rittman, M.R., Boylstein, C., Faircloth, C. & Haijing, Q. (2005). Qualitative and quantitative measurement of depression in veterans recovering from stroke. Journal of Rehabilitation Res Dev, 42, 277-290.
  • Yesavage, J.A., Brink, T.L. (1983). Development and validation of a geriatric depression screening scale: a preliminary report. Journal of Psychiatric Research, 17, 37-49.

Voir la mesure

Comment obtenir l’EDG ?

Un exemplaire de la version anglaise de la GDS et de la GDS à 15 items peut être obtenu en consultant le site web suivant : http://www.stanford.edu/~yesavage/GDS.html

Note : Des liens vers certaines versions dans d’autres langues peuvent aussi être trouvés sur cette page.

Table des matières

General Health Questionnaire – 28 (GHQ-28)

Évidences révisées en date du 18-01-2015
Auteur(s)* : Annabel McDermott, OT
Éditeur(s) : Annie Rochette, PhD OT
Version française en traduction libre : Alexandra Matteau
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier

But

Le General Health Questionnaire – 28 (GHQ-28) est un questionnaire d’auto-évaluation qui est utilisé comme un outil de dépistage du bien-être psychologique.

Revue détaillée

But de la mesure

Le General Health Questionnaire – 28 (GHQ-28) est une mesure de dépistage sous la forme d’une auto-évaluation, utilisée pour détecter un possible trouble psychologique. Le GHQ-28 identifie deux principales préoccupations : (1) l’incapacité d’effectuer ses fonctions habituelles ; et (2) l’apparition de phénomènes nouveaux et pénibles (Goldberg & Hillier, 1979).

Versions disponibles

Le GHQ-28 provient du General Health Questionnaire original à 60 items. Il existe également une version à 30 items (GHQ-30) et une version à 12 items (GHQ-12).

Caractéristiques de la mesure

Items :

Le GHQ-28 est constitué de 28 questions conçues pour identifier si l’état mental actuel d’un individu diffère de son état habituel. Les questions comprennent :

  • Vous êtes-vous récemment senti parfaitement bien et en bonne santé ?
  • Avez-vous récemment perdu beaucoup de sommeil en raison de soucis ?
  • Vous êtes-vous récemment débrouillé pour vous tenir actif et occupé?
  • Vous êtes-vous récemment senti constamment sous tension ?
  • Avez-vous récemment eu le sentiment que la vie est totalement sans espoir ?

Une analyse factorielle du GHQ-28 a identifié 4 sous-échelles de 7 items :

  • Symptômes somatiques (items 1-7)
  • Anxiété/insomnie (items 8-14)
  • Dysfonctionnement social (items 15-21)
  • Dépression sévère (items 22-28).

Il existe une corrélation élevée entre la sous-échelle d’anxiété et le score total, ce qui démontre que l’anxiété est un symptôme commun des troubles psychiatriques (Goldberg & Hillier, 1979). Par conséquent, les sous-échelles ne sont pas indépendantes les unes des autres et les sous-scores ne devraient pas être utilisés pour indiquer des diagnostics psychologiques spécifiques. La mesure est plutôt utilisée pour identifier la présence de symptômes comparativement à ce qui est l’état normal pour l’individu (Salter et al., 2013).

Cotation :

Il est demandé à l’individu d’évaluer comment il se sent par rapport à chaque question, selon les critères suivants :

  • Mieux que d’habitude
  • Comme d’habitude
  • Moins bien que d’habitude
  • Beaucoup moins bien que d’habitude

Différentes méthodes de cotation ont été relevées. Une méthode de cotation adopte une échelle de Likert de 0 à 3, donnant ainsi lieu à un score total se situant entre 0 et 84. Ce système de cotation Likert était utilisé avec l’original GHQ à 60 items (Goldberg & Hillier, 1979).

Une méthode alternative et plus commune attribue un système de notation binaire de 0 pour la première et la deuxième option de réponse (mieux que d’habitude, comme d’habitude) et un score de 1 pour la troisième et la quatrième option de réponse (moins bien que d’habitude, beaucoup moins bien que d’habitude).

Certains font remarquer que ce système de cotation n’est pas sensible aux individus avec des conditions chroniques, soit lorsque l’individu peut avoir vécu un symptôme pendant une période de temps prolongée (O’Rourke et al., 1998). Par conséquent, une méthode de cotation tenant compte des conditions chroniques attribue un score de 0 au premier item (mieux que d’habitude) et un score de 1 aux troisième et quatrième items, conformément à la méthode de cotation traditionnelle. Le second item (comme d’habitude) reçoit un score de 0 pour les items négatifs et un score de 1 pour les items positifs

Options de réponse Méthode de cotation traditionnelle (aigüe) Méthode de cotation chronique Méthode de cotation Likert
Mieux que d’habitude 0 0 (tous les items) 0
Comme d’habitude 0 0 (items négatifs), 1 (items positifs) 1
Moins que d’habitude 1 1 2
Beaucoup moins que d’habitude 1 1 3

Des scores élevés indiquent une plus grande possibilité de troubles psychologiques. Un score ≥ 5 a été établi pour indiquer des cas probables de troubles psychiatriques (Anderson et al., 1996). Toutefois, cette indication n’a pas été validé comme le score le plus approprié auprès d’une population ayant subi un AVC (Salter et al., 2013).

Ce qu’il faut considérer avant de débuter :

Le choix de la méthode de cotation peut avoir une incidence sur le diagnostic.

Le GHQ-28 n’est pas conçu pour détecter les troubles mentaux chroniques.

Durée :

Le GHQ-28 prend environ 5 minutes afin d’être administré.

Formation :

Aucune formation n’a été spécifiée pour le GHQ-28. Toutefois, il est conseillé que les cliniciens lisent le manuel de l’évaluation avant de l’utiliser.

Équipements :

Le GHQ-28 est un questionnaire d’auto-évaluation qui ne nécessite pas d’équipement spécifique.

Pertinence de l’évaluation selon la clientèle

Peut être utilisé avec :

  • Les individus ayant subi un AVC
  • Les individus avec des troubles cardiaques
  • Les individus avec une lésion de la moelle épinière
  • Les individus avec des troubles musculo-squelettiques
  • Les personnes âgées (Rehabilitation Measures Database, 2010)

Ne devrait pas être utilisé avec :

  • Il n’a pas été signalé que le GHQ-28 ne convenait pas à une population en particulier.

Dans quelles langues la mesure est-elle disponible ?

Le GHQ-28 est disponible dans 38 langues (Sterling, 2011) et a une applicabilité interculturelle (Kilic et al., 1997).

Sommaire

Que mesure l’outil ? Le bien-être psychologique
Avec quelles clientèles l’outil peut-il être utilisé ? Le GHQ-28 peut être utilisé avec les patients ayant subi un AVC, mais il n’est pas limité à ceux-ci.
Est-ce un outil de dépistage ou d’évaluation ? Dépistage
Temps d’administration 5 minutes.
Domaine de la CIF Fonctions corporelles
Versions GHQ (version générale de 60 items)
GHQ-30
GHQ-28
GHQ-12
Langues Le GHQ est disponible dans 38 langues.
Propriétés psychométriques
Fidélité Cohérence interne :
Aucune étude n’a examiné la cohérence interne du GHQ auprès d’un échantillon d’individus ayant subi un AVC.

Test-retest :
Une étude a relevé une excellente fidélité test-retest du GHQ-28 auprès d’un échantillon d’individus ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié).

Intra-juge :
Aucune étude n’a examiné la fidélité intra-juge du GHQ auprès d’un échantillon d’individus ayant subi un AVC.

Inter-juges :
Aucune étude n’a examiné sur la fidélité inter-juges du GHQ auprès d’un échantillon d’individus ayant subi un AVC.

Validité Critère :
Concourante :
Une étude a relevé une excellente validité concourante entre le score total au GHQ-28 et la Zung Self-Rating Scale, l’échelle de dépression d’Hamilton et le Present State Examination.

Une étude n’a relevé aucune différence entre les scores totaux du GHQ-30 et l’échelle HAD lors de l’identification des diagnostics du DSM-IV, d’anxiété ou de dépression.

Prédictive :
Une étude a relevé que les patients en phase de récupération aiguë à chronique post-AVC qui sont diagnostiqués comme déprimés selon les critères de l’ICD-10 ou du DSM-IIIR ont obtenu un score total au GHQ-28 significativement plus élevé que les patients qui ne sont pas diagnostiqués comme déprimés ; un score > 4 au GHQ-28 est corrélé avec la dépression parmi les participants.

Construit :
Convergente/Discriminante :
Une étude a relevé des corrélations adéquates entre le GHQ-12 et les scores moyens sur la Stroke and Aphasia Quality of Life scale (SAQOL) et la SAQOL-39 ; des corrélations adéquates entre le GHQ-12 et les sous-tests de la SAQOL ; et des corrélations allant d’adéquates à excellentes entre le GHQ-12 et les sous-tests de la SAQOL-39.

Une étude a relevé que les individus ayant subi un AVC avec un score de 11-18 sur l’inventaire de dépression de Beck (IDB) (dépression légère), ont démontré des scores médians au GHQ-28 respectivement de 27,0 et 28,0 à 1 et 6 mois post-AVC ; les individus avec un score à l’IDB ≥ 19 (dépression sévère) ont démontré des scores médians au GHQ-28 respectivement de 44,0 et de 48,0 à 1 et 6 mois post-AVC.

Groupes connus :
Aucune étude n’a examiné la validité des groupes connus du GHQ auprès d’un échantillon de patients ayant subi un AVC.

Effets plancher/plafond Aucune étude n’a examiné les effets de plancher ou de plafond du GHQ auprès d’un échantillon d’individus ayant subi un AVC.
Est-ce que l’outil est sensible aux changements ?

Le GHQ-28 est destiné à être utilisé comme un outil de dépistage et, par conséquent, il n’est pas conçu pour mesurer le changement au cours du temps.

Une étude a relevé 81% de sensibilité et 68% de spécificité pour le GHQ-28 en utilisant des scores seuils de 11/12 (optimal par rapport aux critères du DSM-IIIR) ou 85% de sensibilité et 61% de spécificité en utilisant des scores seuils de 7/8 (optimal par rapport aux critères de l’ICD-10).

Une étude a relevé 80% de sensibilité et 76% de spécificité pour le GHQ-30 en utilisant un score seuil de 8/9.

Acceptabilité Le GHQ-28 est non invasif et rapide à administrer. Une attention particulière doit être portée au niveau de la cotation.
Faisabilité

Le GHQ-28 peut être administré dans divers contextes.

L’évaluation est rapide à administrer et ne nécessite qu’un équipement ou une formation minimale.

Comment obtenir l’outil ? https://www.gl-assessment.co.uk/products/general-health-questionnaire-ghq/

Propriétés psychométriques

Résumé

Une revue de littérature a été menée pour identifier toutes les publications pertinentes sur les propriétés psychométriques du GHQ auprès d’une population ayant subi un AVC. Cinq études ont été identifiées. Veuillez noter que trois de ces études ont utilisé le GHQ-28 (Lincoln et al., 2003 ; Robinson & Price, 1982 ; Thomas & Lincoln, 2006) ; une étude a utilisé le GHQ-30 (O’Rourke et al., 1998) et une étude a utilisé le GHQ-12 (Hilari et al., 2013).

Effets plancher/plafond

Aucune étude n’a examiné les effets de plancher ou de plafond du GHQ auprès d’un échantillon d’individus ayant subi un AVC.

Fidélité

Cohérence interne :
Aucune étude n’a examiné la cohérence interne du GHQ auprès d’un échantillon d’individus ayant subi un AVC.

Test-retest :
Robinson et Price (1982) ont examiné la fidélité test-retest du GHQ-28 auprès d’un échantillon de 20 individus ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’est pas spécifié) et ont relevé une excellente fidélité test-retest à un intervalle de 2 mois (r = 0,90).

Intra-juge :
Aucune étude n’a examiné la fidélité intra-juge du GHQ auprès d’un échantillon d’individus ayant subi un AVC.

Inter-juges :
Aucune étude n’a examiné la fidélité inter-juges du GHQ auprès d’un échantillon d’individus ayant subi un AVC.

Validité

Contenu :

Le GHQ-28 est une version adaptée du GHQ original à 60 items, développé par Goldberg en 1978. Une analyse factorielle du GHQ original a été menée auprès d’un échantillon de 523 individus qui fréquentaient un établissement de soins de première ligne, ce qui a donné lieu à une version à 28 items avec quatre sous-échelles de 7 items (Goldberg & Hillier, 1979).

Critère :

Concourante :
Robinson et Prince (1982) ont examiné la validité concourante du GHQ-28 auprès d’un échantillon de 103 individus ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’est pas spécifié) en comparaison avec d’autres échelles psychopathologiques. Les auteurs ont relevé une excellente validité concourante entre le score total au GHQ-28 et la Zung Self-Rating Scale (r = 0,86), l’échelle de dépression d’Hamilton (r = 0,88) et le Present State Examination (r = 0,94).

O’ Rourke et al. (1998) ont examiné la validité concourante du GHQ-30 auprès d’un échantillon de 105 individus en phase chronique de récupération post-AVC en comparaison avec l’échelle HAD (Hospital Anxiety and Depression Scale). Aucune différence entre les scores totaux du GHQ-30 et de l’échelle HAD n’a été notée lors de l’identification des diagnostics du DSM-IV (p =0,95), d’anxiété (p = 0,25) ou de dépression (p = 0,56), en utilisant l’aire sous la courbe ROC (Receiver Operation Characteristic).
Note : L’étude a utilisé le format traditionnel 0-0-1-1 pour coter le GHQ-30 ; cette version du GHQ n’est pas divisée en sous-échelles pour la dépression et l’anxiété.

Prédictive :
Lincoln et al. (2003) ont examiné la validité prédictive du GHQ-28 auprès d’un échantillon mixte de 143 patients en phase aiguë à chronique de récupération post-AVC. Les patients qui ont été diagnostiqués comme déprimés, selon l’ICD-10 ou le DSM-IIIR, ont obtenu un score total significativement plus élevé (p ≤ 0.01) sur le GHQ-28 que les patients qui n’ont pas été diagnostiqués comme déprimés (ICD-10 : kappa = 0,40, IQR déprimé 9-19/non-déprimé 3-12 ; DSM-IIIR : kappa = 0,12, IQR déprimé 12-21/non-déprimé 5-13). Un score > 4 au GHQ-28 est corrélé avec la dépression parmi les participants.

GHQ-28 ICD-10 DSM-IIIR
Déprimé (42%) Non déprimé (52%) Déprimé (15%) Non déprimé (77%)
IQR 9-19 3-12 12-21 5-13
Kappa 0.40 0.12

Construit :

Convergente/Discriminante :
>Hilari et al. (2003) ont examiné la validité convergente du GHQ-12 auprès d’un échantillon de 83 individus en phase chronique de récupération post-AVC et présentant de l’aphasie, en le comparant avec la Stroke and Aphasia Quality of Life scale (SAQOL) et la SAQOL-39. L’étude a relevé une corrélation adéquate entre le GHQ-12 et la moyenne des scores sur la SAQOL (r = 0,58, p < 0,01) et entre le GHQ-12 et la moyenne des scores sur la SAQOL-39 (0,53, p < 0,01). Les corrélations entre le GHQ-12 et les sous-tests de la SAQOL se sont avérées adéquates (humeur r = 0,57 ; pensées r = 0,41 ; personnalité r = 0,57 ; énergie r = 0,32 ; rôles familiaux r = 0,41 ; rôles sociaux r = 0,41 ; travail r = 0,34, p < 0,01). Les corrélations entre le GHQ-12 et les sous-tests de la SAQOL-39 se sont avérées allant d’adéquates (physique r = 0,39 ; énergie r = 0,32, p < 0,01) à excellente (psychosocial r = 0,62, p < 0,01).

Thomas et Lincoln (2006) ont examiné la validité convergente du GHQ-28 auprès d’un échantillon de 123 individus ayant subi un AVC et présentant une dépression, en le comparant avec l’inventaire de dépression de Beck (IDB). Les mesures ont été prises à 1 mois et 6 mois post-AVC. Les individus qui ont été diagnostiqués avec une dépression légère (score à l’IDB de 11-18) ont démontré des scores médians sur le GHQ-28 de 27,0 (IQR=21,5-36,0) et de 28,0 (IQR=22,0-37,0) respectivement à 1 et 6 mois post-AVC. Les individus avec une dépression sévère (score à l’IDB ≥ 19) ont démontré des scores médians au GHQ-28 de 44,0 (IQR=32,0-54,5) et 48,0 (IQR=35,0-55,0) respectivement à 1 et 6 mois post-AVC.

Groupes connus :
Aucune étude n’a examiné la validité de groupes connus du GHQ auprès d’un échantillon d’individus ayant subi un AVC.

Sensibilité au changement

Sensibilité & Spécificité :
Lincoln et al. (2003) ont examiné la sensibilité et la spécificité du GHQ-28 auprès d’un échantillon mixte de 143 patients en phase aiguë à chronique de récupération post-AVC. L’étude a relevé que les scores seuils optimaux du GHQ-28 en rapport avec les critères du DSM-IIIR et de l’ICD-10 étaient de 11/12 (sensibilité 81%, spécificité 68%) et de 7/8 (sensibilité 85%, spécificité 61%) respectivement.

Score seuil au GHQ-28 Diagnostic ICD-10 Diagnostic DSM-IIIR
Sensitivity Specificity Sensitivity Specificity
5 0.98 0.35 1.00 0.24
6 0.98 0.44 1.00 0.29
7 0.88 0.55 0.95 0.41
8 0.85 0.61 0.95 0.47
9 0.78 0.63 0.95 0.52
10 0.72 0.68 0.86 0.57
11 0.63 0.72 0.81 0.63
12 0.57 0.73 0.81 0.68
13 0.48 0.76 0.76 0.73
14 0.47 0.80 0.71 0.76
15 0.43 0.84 0.67 0.80

O’Rourke et al. (1998) ont examiné la sensibilité et la spécificité du GHQ-30 auprès d’un échantillon de 105 individus en phase chronique de récupération post-AVC. L’utilisation d’un score seuil de 4/5, précédemment recommandé, a donné lieu à des scores de sensibilité et de spécificité de 0,9 et 0,47 (respectivement). Les auteurs recommandent un score seuil de 8/9, ce qui donne lieu à des scores de sensibilité et de spécificité de 0,8 et 0,76 (respectivement).

Références

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  • Hilari, K., Byng, S., Lamping, D.L., & Smith, S.C. (2003). Stroke and Aphasia Quality of Life Scale-39 (SAQOL-39): Evaluation of acceptability, reliability and validity. Stroke, 34, 1944-50.
  • Kilic, C., Rezaki, M., Rezaki, B., Kaplan, I., Ozgen, C., Sagduyu, A., & Ozturk, M.O. (1997). General Health Questionnaire (GHQ12 & GHQ28): psychometric properties and factor structure of the scales in a Turkish primary care sample. Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology, 32, 327-31.
  • Lincoln, N.B., Nicholl, C.R., Flannaghan, T., Leonard, M., & Van der Gucht, E. (2003). The validity of questionnaire measures for assessing depression after stroke. Clinical Rehabilitation, 17, 840-6.
  • Malakouti, S.M., Fatollahi, P., Mirabzadeh, A., & Zandi, T. (2007). Reliability, validity and factor structure of the GHQ-28 used among elderly Iranians. International Psychogeriatrics, 19(4), 623-34.
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  • Rehabiliation Measures Database. (2010). General Health Questionnaire-28. Retrieved from http://www.rehabmeasures.org/Lists/RehabMeasures/PrintView.aspx?ID=909
  • Robinson, R.G. & Price, T.R. (1982). Post-stroke depressive disorders: A follow-up study of 103 patients. Stroke, 13(5), 635-40.
  • Salter, K., Campbell, N., Richardson, M., Mehta, S., Jutai, J., Zettler, L., Moses, M., McClure, A., Mays, R., Foley, N., & Teasell, R. (2013). Outcome Measures in Stroke Rehabilitation. Retrieved from http://www.ebrsr.com/sites/default/files/Chapter21_Outcome-Measures_FINAL_16ed.pdf
  • Sterling, M. (2011). General Health Questionnaire – 28 (GHQ-28). Journal of Physiotherapy, 57, 259. Thomas, S.A. & Lincoln, N.B. (2006). Factors relating to depression after stroke. British Journal of Clinical Psychology, 45, 49-61.
  • Werneke, U., Goldberg, D.P., Yalcin, I., & Ustun, B.T. (2000). The stability of the factor structure of the General Health Questionnaire. Psychological Medicine, 30, 823-9.
  • Willmott, S.A., Boardman, J.A.P., Henshaw, C.A., & Jones, P.W. (2004). Understanding General Health Questionnaire (GHQ-28) score and its threshold. Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology, 39, 613-7.

Voir la mesure

Comment obtenir le General Health Questionnaire-28 (GHQ-28) ?

https://www.gl-assessment.co.uk/products/general-health-questionnaire-ghq/

Table des matières

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS)

Évidences révisées en date du 19-08-2008
Auteur(s)* : Lisa Zeltzer, MSc OT ; Lorie Kloda, PhD
Éditeur(s) : Nicol Korner-Bitensky, PhD OT ; Elissa Sitcoff, BA BSc
Version française en traduction libre : Alexandra Matteau

But

L’Hospital Anxiety and Depresion Scale (HADS) est une mesure auto administrée utilisée pour détecter la présence de dépression et d’anxiété. L’HADS a été développée pour fournir aux cliniciens un outil pratique acceptable, fidèle, valide et facile à utiliser pour identifier et quantifier la dépression et l’anxiété. L’HADS peut être utilisée dans divers contextes (par ex., en communauté, en soins de première ligne, en intra hospitalier et en psychiatrie). L’HADS ne se veut pas un outil de diagnostic complet, mais un moyen pour identifier les patients en hôpital général qui ont besoin d’une évaluation psychiatrique et d’assistance supplémentaire (Herrmann, 1997).

Note : Le nom des instruments de mesure qui, en anglais, sont identifiés et nommés par des noms de genre féminin en français – ex. « Batterie » (Battery), « Catégorie » (Category), « Échelle » (Scale, Ladder), « Évaluation » (Assessment) ou « Mesure » (Measure) – sont traduits en français par le genre féminin.

Revue détaillée

But de la mesure

L’Hospital Anxiety and Depresion Scale (HADS) est une mesure auto administrée utilisée pour détecter la présence de dépression et d’anxiété. L’HADS a été développée pour fournir aux cliniciens un outil pratique acceptable, fidèle, valide et facile à utiliser pour identifier et quantifier la dépression et l’anxiété. L’HADS peut être utilisée dans divers contextes (par ex., en communauté, en soins de première ligne, en intra hospitalier et en psychiatrie). L’HADS ne se veut pas un outil de diagnostic complet, mais un moyen pour identifier les patients en hôpital général qui ont besoin d’une évaluation psychiatrique et d’assistance supplémentaire (Herrmann, 1997).

Versions disponibles de l’HADS

L’HADS a été développée par Phillip Snaith et Anthony Zigmond en 1983.

Caractéristiques de la mesure

Items :

L’HADS est une mesure auto administrée avec 14 items au total qui demande au client de réfléchir sur leur humeur de la dernière semaine. Sept items évaluent la dépression, parmi lesquels 5 sont des marqueurs pour l’anhédonie (une incapacité à éprouver du plaisir) et 2 concernent l’apparence et les sentiments de ralentissement. Sept items évaluent l’anxiété, parmi lesquels 2 évaluent l’angoisse automatique (la panique et les papillons dans l’estomac), et les 5 autres évaluent la tension et l’agitation (Dunbar, Ford, Hunt & Der, 2000). L’HADS peut être administrée à plusieurs reprises sans avoir d’impact sur la validité, mais au moins une semaine devrait s’écouler entre les différentes administrations.

Cotation :

Les scores des items de chaque sous-échelle de l’HADS sont additionnés pour produire un score d’anxiété (HADS-A) ou un score de dépression (HADS-D), ou ils peuvent être ajoutés pour produire un score total (HADS-T). Chaque item est noté sur une échelle de 4 points (allant de 0 = non, pas du tout, à 3 = oui, définitivement), pour un score total allant de 0 à 21 pour chaque sous-échelle. Un plus haut score indique une plus grande détresse. Un certain nombre d’items sont notés inversement (allant de 3 = non, pas du tout, à 0 = oui, définitivement), incluant deux items de l’HADS-A et quatre items de l’HADS-D.

Dans la publication originale, un score de 0 à 7 pour l’une ou l’autre des sous-échelles était considéré dans la normale, un score de 11 ou plus indiquait la présence probable (« du cas ») d’un trouble de l’humeur et un score de 8 à 10 suggérait la présence de l’état (Zigmond & Snaith, 1983). Une publication récente auprès d’individus ayant subi un AVC a déterminé qu’un équilibre optimal est obtenu entre la spécificité en utilisant un score seuil de 11 pour le score total HADS et de 8 pour l’HADS-D (Aben, Verhey, Lousberg, Lodder & Honig, 2002).

Durée :

L’HADS est une mesure brève et elle peut être complétée rapidement pendant que l’on attend pour être vu par un clinicien. Le temps d’administration varie entre 2 et 5 minutes. Un clinicien expérimenté peut coter l’HADS en 1 minute (Herrmann, 1997).

Sous-échelles :

L’HADS a deux sous-échelles : l’HADS-A (sous-échelle d’anxiété) et l’HADS-D (sous-échelle de dépression).

Équipement :

Seulement le questionnaire et un crayon sont nécessaires pour compléter l’HADS.

Formation :

Aucune formation formelle n’est nécessaire pour l’HADS.

Versions alternatives de l’HADS

L’HADS peut être administrée lors d’une interview en personne ou au téléphone pour les clients qui peuvent avoir de la difficulté avec l’auto administration. Toutefois, les résultats d’une récente étude sur l’HADS auprès de personnes dans la population générale âgés de 13 à 23 ans ont démontré que les individus âgés de 16 à 23 ans ont tendance à avoir de plus hauts scores lorsqu’ils sont interviewés au téléphone que lorsqu’ils le remplissent eux-mêmes par la poste, et cela était plus prononcé chez les femmes (Jörngården, Wettergen, von Essen, 2006).

Pertinence de l’évaluation selon la clientèle

Peut être utilisé avec :

L’HADS peut être administrée aux clients ayant subi un AVC.

  • Toutefois, pour les clients avec des problèmes de communication, une évaluation spécifique pour l’aphasie est recommandée, telle que le Stroke Aphasic Depression Questionnaire (Sutcliffe & Lincoln, 1998).

L’HADS a aussi été validée pour être utilisée avec les adolescents (White, Leach, Sims, Atkinson & Cottrell, 1999) ; les cas somatiques et psychiatriques ; les patients recevant des soins de première ligne (Olsson, Mykletun & Dahl, 2005) ; et la population générale.

Ne devrait pas être utilisé avec :

L’administration de l’HADS nécessite que le client ait une compréhension écrite et des facultés visuelles adéquates puisqu’il s’agit d’une mesure auto administrée. Toutefois, dans le cas d’analphabétisme ou d’une mauvaise vue, les items et les réponses possibles peuvent être lus au répondant (Snaith, 2003).
Note : Bien qu’un certain nombre d’études utilisent l’administration par interview pour l’HADS, à notre connaissance, aucune étude n’a examiné la validité de cette forme d’administration auprès de clients ayant subi un AVC.

Si l’alphabétisme du client est en cause, il est conseillé, avant d’autoriser le client à s’auto administrer l’HADS, que le clinicien demande au répondant de lire à voix haute une phrase du questionnaire pour détecter l’analphabétisme, puisque certains individus peuvent faire semblant de lire les déclarations et souligner des réponses au hasard (Snaith, 2003).

Dans quelles langues la mesure est-elle disponible ?

L’HADS a été traduite par le MAPI Research Institute dans les langues suivantes :

Afrikaans Finlandais Lituanien Suédois
Arabe Français Malais Tagalog
Bengali Allemand* Malayalam Tamoul
Brésilien Grec Marathi Télougou
Bulgare Gujarati Norvégien Thaï
Chinois – cantonais Hongrois Polonais Turc
Chinois – mandarin Islandais Portugais Ourdou
Croate Indonésien Pendjabi Ukrainien
Tchèque Italien Roumain Xhosa
Danois Japonais Russe Yoruba
Néerlandais Kannada Slovaque
Estonien Coréen Slovène
Persan Letton Espagnol

* Le droit d’auteur pour les traductions allemandes est détenu par Verlag Hans Huber, Bern, Switzerland. Veuillez consulter le http://www.testzentrale.de/

L’HADS a été traduite et validée en :

  • Grec (Michopoulos, Douzenis, Kalkavoura, Christodoulou, Michalopoulou, Kalemi et al., 2008)
  • Hongrois (Muszbek, Szekely, Balogh, Molnar, Rohanszky et al., 2006)
  • Iranien (Montazeri, Vahdaninia, Ebrahimi & Jarvandi, 2003)
  • Pendjabi, habitant au Royaume-Uni (Lane, Jajoo, Taylor, Lip, Jolly & BRUM Steering Committee, 2007).

Sommaire

Que mesure l’outil ? La dépression et l’anxiété.
Avec quelles clientèles l’outil peut-il être utilisé ? Les patients en hôpital général. L’outil peut être utilisé avec les personnes ayant subi un AVC, mais il n’est pas limité à ceux-ci.
Est-ce un outil de dépistage ou d’évaluation ? Dépistage
Temps d’administration L’HADS est une mesure brève et peut être complétée rapidement lorsqu’on attend pour être vu par un clinicien. Le temps d’administration varie entre 2 et 5 minutes. Un clinicien expérimenté peut coter l’HADS en 1 minute (Herrmann, 1997).
Versions L’HADS a été développée par Dr Phillip Snaith et Anthony Zigmond en 1983. Elle est conçue pour être auto administrée, mais elle peut être administrée lors d’entrevue en personne ou au téléphone pour les clients qui peuvent avoir de la difficulté à s’auto administrer la mesure.
Autres langues

Traduite et validée en : grec ; hongrois ; iranien ; pendjabi habitant au Royaume-Uni.

L’HADS a été traduite, mais pas nécessairement validée dans 51 langues (voir le module de l’HADS pour la liste complète des traductions).

Propriétés psychométriques
Fidélité Cohérence interne :
Parmi deux études examinant la cohérence interne de l’HADS auprès d’une clientèle ayant subi un AVC, une étude a relevé une excellente cohérence interne et l’autre étude a noté une cohérence interne allant d’adéquate à excellente.

Test-retest :
Aucune étude n’a examiné la fidélité test-retest de l’HADS auprès de clients ayant subi un AVC.

Validité Critère :
Concourante :
La validité concourante de l’HADS n’a pas été examinée auprès de populations ayant subi un AVC. Des études qui ont examiné la validité concourante de l’HADS auprès d’autres populations ont relevé d’excellentes corrélations entre l’HADS et l’Inventaire de dépression de Beck, le General Health Questionnaire, la Clinical Anxiety Scale, le Spielberger’s State-Trait Anxiety Inventory et la Montgomery Asberg Depression Rating Scale. Des corrélations allant d’adéquates à excellentes ont été notées entre l’HADS et la Symptom Checklist-90 Scale. Des corrélations adéquates ont été relevées entre l’HADS-A et l’Hamilton Anxiety Rating Scale.

Construit :
Un article de synthèse de 18 études a relevé une excellente corrélation moyenne entre l’HADS-A et l’HADS-D. Dans une autre revue, sept études ont noté des corrélations allant d’adéquates à excellentes entre l’HADS-A et l’HADS-D auprès d’un échantillon qui ne comprenait pas de patients psychiatriques ; et deux études ont relevé des corrélations adéquates chez des patients psychiatriques.

Est-ce que l’outil est sensible aux changements ? Dans une étude auprès de 200 clients ayant subi un AVC, la corrélation moyenne entre les sous-échelles de dépression et d’anxiété de l’HADS s’est révélée être excellente.
Acceptabilité L’HADS est généralement auto administrée, toutefois, elle peut être administrée lors d’entrevue en personne ou par téléphone pour les clients qui sont incapables de s’auto administrer la mesure. L’HADS n’est pas recommandée pour l’utilisation avec des clients ayant des problèmes de communication.
Faisabilité L’HADS est un outil de dépistage bref et auto administré. La cotation ne prend qu’une minute lorsqu’elle est effectuée par un clinicien expérimenté et aucun équipement particulier n’est nécessaire.
Comment obtenir l’outil ? L’HADS originale est disponible en annexe dans Zigmond et Snaith (1983). Un exemplaire de l’article est disponible en cliquant ici. L’HADS est également disponible sur le site web suivant : http://shop.gl-assessment.co.uk/home.php?cat=417.

Propriétés psychométriques

Résumé

Une revue de littérature a été menée pour identifier toutes les publications pertinentes sur les propriétés psychométriques de l’HADS auprès d’individus ayant subi un AVC. Bien que les propriétés psychométriques de l’HADS aient été bien établies dans d’autres populations de patients, il y a peu d’études à ce jour qui ont examiné les propriétés psychométriques de l’HADS auprès d’individus ayant subi un AVC.

Effets plancher/plafond

Selon le commentaire de Herrmann (1997) dans son étude, l’HADS n’inclut pas de symptômes pathologiques sévères des deux troubles détectés (anxiété et dépression). Cette particularité a été effectuée pour améliorer la sensibilité de l’HADS face aux cas légers, évitant ainsi le risque d’un effet de plafond souvent rencontré avec les questionnaires psychiatriques utilisés pour les patients en milieu médical.

Fidélité

Cohérence interne :
Aben, Verhey, Lousberg, Lodder et Honig (2002) ont administré l’HADS à 200 patients un mois après un tout premier AVC ischémique et ils ont relevé que la cohérence interne de l’HADS était excellente, avec un alpha de Cronbrach = 0,85.

Johnston, Pollard et Hennessey (2000) ont administré l’HADS à 68 individus en phase aiguë de récupération post-AVC dans les 10 à 20 premiers jours de l’étude. À un mois post-AVC, l’alpha de Cronbach était adéquat< pour l’HADS-A (alpha = 0,76), l’HADS-D (alpha = 0,79) et le total HADS (alpha = 0,79). À 6 mois post-AVC, l’HADS-A et le total HADS avaient une excellente cohérence interne (respectivement, alpha = 0,87; 0,89) et l’HADS-D était adéquate (alpha = 0,76).

Test-retest :
À ce jour, la fidélité test-retest de l’HADS n’a pas été examinée auprès de populations ayant subi un AVC.

Validité

À notre connaissance, l’étude réalisée par Aben et al. (2002) est la seule étude, à ce jour, qui a examiné la validité de l’HADS auprès d’individus ayant subi un AVC.

Critère :

Concourante :
La validité concourante de l’HADS n’a pas été examinée auprès de populations ayant subi un AVC. Ci-dessous, nous présentons les conclusions d’études qui ont examiné la validité concourante de l’HADS dans d’autres populations.

Dans une étude de Bjelland et al. (2002), la validité concourante de l’HADS a été examinée en comparaison avec des questionnaires évaluant l’anxiété et la dépression, et des instruments administrés lors d’entrevue (l’Inventaire de dépression de Beck – IDB, le Beck Depression Inventory for Primary Care, la Clinical Anxiety Scale, l’Hamilton Anxiety Scale, la Montgomery-Asberg Depression Rating Scale, la Symptom Checklist 90 Scale, le Spielberger State-Trait Anxiety Inventory et une Échelle visuelle analogue). Les corrélations entre l’HADS et l’IDB étaient excellentes, allant de r = 0,61 à 0,83. Les corrélations entre le General Health Questionnaire et l’HADS ont varié d’adéquates à excellentes (r = 0,50 à 0,68). Les corrélations entre l’HADS et la Clinical Anxiety Scale étaient excellentes, allant de r = 0,69 à 0,75. Les corrélations entre l’HADS et le Spielberger’s State-Trait Anxiety Inventory étaient excellentes, allant de r = 0,64 à 0,81. Les corrélations entre l’HADS et la Symptom Checklist 90 Scale ont varié d’adéquates à excellentes (r = 0,49 à 0,73). Les corrélations entre l’HADS et la Montgomery Asberg Depression Rating Scale étaient excellentes, allant de r = 0,62 à 0,81. Finalement, des corrélations adéquates ont été relevées entre l’HADS-A et l’Hamilton Anxiety Rating Scale (r = 0,34 à 0,44).

Clark et Steer (1994) ont noté que l’HADS a une excellente corrélation (corrélation de Pearson r = 0,73) avec la sous-échelle cognitive-affective de 13 items de l’Inventaire de dépression de Beck dans une étude pour différencier les patients hospitalisés déprimés de ceux qui ne sont pas déprimés.

Construit :

Convergente/Discriminante :
Aben et al. (2002) ont relevé que la corrélation moyenne entre les sous-échelles de dépression et d’anxiété de l’HADS était excellente (r = 0,67). Herrmann (1997) affirme que la corrélation entre les deux sous-échelles est le résultat du chevauchement existant entre les symptômes de la dépression et de l’anxiété, et non pas un reflet d’un défaut de l’instrument.

Sensibilité et spécificité :

O’Rourke, MacHale, Signorini et Dennis (1998) ont administré l’HADS à 105 individus ayant subi un AVC, 6 mois après sa survenu. Ils ont relevé que les limites typiques pour l’HADS sont sous-optimales lorsqu’elles sont comparées aux résultats d’une évaluation psychiatrique réalisée en aveugle dans laquelle le Schedule for Affective Disorders and Schizophrenia a été utilisé pour déterminer un diagnostic du DSM-IV. Un seuil différent de 6/7 pour les patients ayant subi un AVC a été suggéré, lequel produit un meilleur équilibre entre la spécificité pour l’HADS-A (sensibilité, 0,83 ; spécificité, 0,68) et l’HADS-D (sensibilité, 0,8 ; spécificité, 0,79).

Aben et al. (2002) ont administré l’HADS à 200 patients un mois après le tout premier AVC ischémique. Ils ont constaté qu’au seuil optimal de 5 pour l’HADS-A, la sensibilité était de 91,7 et la spécificité de 56,1 pour la dépression majeure seulement (aire sous la courbe (AUC) = 0,78), et la sensibilité était de 88,5 et la spécificité de 71,8 pour détecter la dépression majeure et mineure (ASC = 0,77). Un seuil optimal de 8 pour l’HADS-D a produit une sensibilité de 73,1 et une spécificité de 81,6 pour détecter la dépression majeure seulement (AUC = 0,82), et une sensibilité de 72,5 et une spécificité de 78,9 pour détecter la dépression majeure et mineure (AUC = 0,83). Finalement, pour le total HADS, un seuil optimal de 11 a produit une sensibilité de 91,7 et une spécificité de 65,3 pour détecter la dépression majeure seulement (AUC = 0,83), et une sensibilité de 86,8 et une spécificité de 69,9 pour détecter la dépression majeure et mineure (AUC = 0,84).

Johnson, Burvill, Anderson, Jamrozik, Stewart-Wynne et Chakera (1995) ont administré l’HADS à 93 patients post-AVC et ils ont relevé une sensibilité de 0,95 pour l’HADS-A et de 0,83 pour l’HADS-D, avec des spécificités respectives de 0,46 et 0,44. Les scores seuils optimaux utilisés dans cette étude n’ont pas été divulgués, toutefois, ils ont été estimés par Bjelland et al. (2002) comme étant de 5+ pour l’HADS-A et de 4+ pour l’HADS-D.

Sensibilité au changement

N’a pas encore été examinée dans la population ayant subi un AVC.

Références

  • Aben, I., Verhey, F., Lousberg, R., Lodder, J., & Honig, A. (2002). Validity of the Beck Depression Inventory, Hospital Anxiety and Depression Scale, SCL-90, and Hamilton Depression Rating Scale as screening instruments for depression in stroke patients. Psychosomatics, 43(5), 386-393.
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Voir la mesure

Comment obtenir la HADS ?

La version originale est disponible en annexe de Zigmond et Snaith (1983). Un exemplaire de l’article est disponible en cliquant ici.

La HADS est également disponible au site web suivant : http://shop.gl-assessment.co.uk/home.php?cat=417.

Table des matières

Inventaire de Dépression de Beck (IDB, IDB-II)

Évidences révisées en date du 19-08-2008
Auteur(s)* : Lisa Zeltzer, MSc OT
Éditeur(s) : Nicol Korner-Bitensky, PhD OT ; Elissa Sitcoff, BA BSc
Version française en traduction libre : Alexandra Matteau

But

L’Inventaire de dépression de Beck (IDB) est un des instruments de dépistage les plus largement utilisés pour mesurer la sévérité de la dépression chez les adultes ainsi que chez les adolescents de plus de 13 ans (McDowell & Newell, 1996).

L’inventaire est composé d’items relatifs à des symptômes dépressifs, tels que :

  • Le désespoir et l’irritabilité
  • Les cognitions (telles que la culpabilité ou les sentiments d’être punis)
  • Les symptômes physiques (tels que la fatigue, la perte de poids et la perte d’intérêt pour le sexe)

L’IDB peut être utilisé auprès de personnes ayant subi un AVC, mais n’est pas limité à cette clientèle.

Revue détaillée

But de la mesure

L’Inventaire de dépression de Beck (IDB) est un des instruments de dépistage les plus largement utilisés pour mesurer la sévérité de la dépression chez les adultes ainsi que chez les adolescents de plus de 13 ans (McDowell & Newell, 1996). L’inventaire est composé d’items relatifs à des symptômes dépressifs (tels que le désespoir et l’irritabilité, les cognitions (telles que la culpabilité ou les sentiments d’être punis), ainsi que les symptômes physiques (tels que la fatigue, la perte de poids et la perte d’intérêt pour le sexe). L’IDB peut être utilisé auprès de personnes ayant subi un AVC, mais n’est pas limité à cette clientèle.

Versions disponibles

Il y a deux versions de l’IDB

L’IDB original, d’abord publié en 1961, puis révisé en 1971 (IDB-IA) et l’IDB-II, une version révisée de l’IDB qui a été publié en 1996, créée pour correspondre aux critères de dépression actualisé du DSM-IV.

Caractéristiques de la mesure

Items :
— L’IDB original

Contient 21 items et identifie des symptômes et des attitudes associés à la dépression. La personne interrogée doit se rappeler de la pertinence de chaque déclaration pour aujourd’hui : l’humeur, le pessimisme, le sentiment d’échec, le manque de satisfaction, la culpabilité, le sentiment de punition, la haine de soi, les auto-accusations, les souhaits punitifs envers soi, les crises de larmes, l’irritabilité, le retrait social, l’indécision, l’image corporelle, l’inhibition au travail, le trouble du sommeil, la fatigabilité, la perte d’appétit, la perte de poids, les préoccupations somatiques et la perte de libido.

— L’IDB-IA

Semblable à l’IDB original, mais la personne interrogée doit se rappeler de la pertinence de chaque déclaration basée sur la semaine précédente incluant aujourd’hui.

— L’IDB-II

Contient 21 items et identifie des symptômes et des attitudes associés à la dépression. L’IDB-II a quatre items en moins (Perte de poids, Changement de l’image corporelle, Préoccupations Somatiques et Difficulté au travail) de l’IDB original et les a remplacés par quatre nouveaux items (Agitation, Inutilité, Difficulté de concentration et Perte d’énergie). La personne interrogée doit se rappeler, en se référant aux deux semaines précédentes, la pertinence de chaque énoncé en lien avec : la tristesse, le pessimisme, le sentiment d’échec, la perte de plaisir, la culpabilité, l’attente de punition, l’aversion de soi, les auto-accusations, les idéations suicidaires, les épisodes de pleurs, l’irritabilité, le retrait social, l’indécision, l’inutilité, la perte d’énergie, l’insomnie, la perte d’appétit, les préoccupations, la fatigue et la perte d’intérêt pour le sexe (Beck & Steer, 1988).

Cotation :
La cotation de l’IDB :

Chaque item est évalué sur une échelle de gravité allant de 0 à 3, avec un score total allant de 0 à 63.

  • 0 à 10 sur l’IDB est considéré comme une dépression absente ou minimale;
  • 10 à 18 dépression légère à modérée;
  • 19 à 29 est une dépression modérée;
  • 30-63 est une dépression sévère.

— La cotation de l’IDB-II :

  • 0 à 13 est considéré comme une dépression absente ou minimale;
  • 14 à 19 dépression légère;
  • 20 à 28 dépression modérée;
  • 26 à 63 dépression sévère.

Sous-échelles :
Aucune typiquement documentée.

Équipements :
Seulement un crayon et le test sont nécessaires.

Formation :
Traditionnellement, l’IDB a été désigné pour être administré par un interviewer formé. Par contre, aujourd’hui, l’IDB est communément auto administré puisqu’il est court et facile à utiliser. Les patients doivent être capables de comprendre la langue parlée ou écrite et doivent avoir un niveau de lecture de cinquième ou sixième année du primaire pour comprendre adéquatement les questions (Groth-Marnat, 1990).

Durée :
L’IDB prend de 5 à 10 minutes pour être compléter lorsqu’auto administré et 15 minutes pour être complété lorsqu’administré par un interviewer (Beck & Steer, 1988; McDowell & Newell, 1996). Les questions sont posées en se référant aux deux dernières semaines, incluant aujourd’hui, par opposition aux questions posées en se référant à la semaine dernière dans l’IDB original. Ainsi, au début de la période post-AVC, l’IDB peut être un outil inapproprié, car les réponses données en début de période sont peu susceptibles de fournir une estimation valide de la dépression.

Versions alternatives de l’IDB

  • L’IDB-SF (SF pour ‘short form’) est une forme raccourcie de l’IDB et est composé de 13 items (Beck & Beck, 1972). L’IDB-SF semble avoir un niveau de cohérence interne (coefficient alpha) comparable à celui de la forme longue (Beck, Steer, & Garbin, 1988). Les coefficients de corrélation spécifiques de Pearson entre l’IDB et l’IDB-SF ont varié de 0,89 à 0,97, ce qui indique que la forme raccourcie est un substitut acceptable de la forme longue (Beck, Rial, & Rickets, 1974).
  • Le BDI-Fast Screen for medical patients (anciennement connu comme le BDI-Primary Care) est un inventaire d’auto-évaluation de 7 items conçu spécifiquement pour être utilisé comme outil de dépistage auprès des patients. Le BDI-FastScreen prend moins de cinq minutes pour être complété et les questions se réfèrent aux deux dernières semaines, incluant aujourd’hui. On le croit être un outil de dépistage cliniquement efficace pour identifier les patients hospitalisés qui devraient être évalué pour une dépression, même s’il ne s’est pas révélé aussi sensible que le l’IDB-II complet (Beck, Guth, & Steer, 1997; Sharp & Lipsky, 2002).

Pertinence de l’évaluation selon la clientèle

Peut être utilisé avec :

  • Les patients avec un AVC.

Aben, Verhey, Lousberg, Lodder et Honig (2002) ont découvert que l’IDB était autant acceptable que l’ Échelle d’anxiété et de dépression en milieu hospitalier (ÉHAD), le Symptom CheckList-90 Depression Scale (SCL-90) et l’Échelle de dépression de Hamilton comme outil de dépistage pour détecter une dépression suite à un AVC. Toutefois, alors que l’IDB est l’une des mesures les plus communément utilisées pour une dépression suite à un AVC, il n’y a pas suffisamment de littérature pour conclure que c’est un outil de diagnostic fiable et valide au niveau de la population ayant un AVC (Turner-Stokes & Hassan, 2002). Une préoccupation concernant le diagnostic de la dépression chez les individus ayant subi un AVC est que les symptômes somatiques associés communément à la dépression peuvent aussi apparaître de l’AVC en soi ou de l’hospitalisation (ex. la fatigue). En raison de sa faible dépendance relative aux symptômes somatiques, l’IDB est considéré comme un des outils les plus utiles pour évaluer la dépression suite à un AVC (Turner-Stokes & Hassan, 2002). De plus, Aben et al. (2002) ont relevé un haut taux d’erreur de diagnostic de dépression chez les patients ayant subi un AVC (près de 40% avec l’IDB), ce qui fait que l’IBD est moins adapté pour les diagnostics en conditions cliniques. Chez les patients ayant subi un AVC, l’auto-administration de l’IDB peut poser une difficulté en raison de difficultés de communication spécifiques à l’AVC et/ou en raison de déclins associés à l’âge, tel que la diminution de la vision, ce qui peut nécessiter une entrevue par une personne qualifiée. Les patients doivent être capables de comprendre la langue parlée ou écrite et doivent avoir un niveau de lecture de cinquième ou sixième année du primaire pour comprendre adéquatement les questions (Groth-Marnat, 1990).

Ne devrait pas être utilisé avec :

  • Les patients qui sont gravement atteints de troubles cognitifs. Pour ces patients, le Structured Assessment for Depression in Brain Damaged Individuals est une alternative potentielle (Turner-Stokes & Hassan, 2002).
  • Les patients avec de l’aphasie. Pour les patients avec de l’aphasie, le Stroke Aphasic Depression Questionnaire (SADQ) et l’Aphasic Depression Rating Scale (ADRS) ont été développés pour détecter la dépression.
  • Les patients avec des déficiences sévères de communication, mais une évaluation à réponses oui/non, le Structured Assessment for Depression in Brain Damaged Individuals est une alternative potentielle (Turner-Stokes & Hassan, 2002).

Dans quelles langues la mesure est-elle disponible ?

  • Arabe – validé (Abdel-Khalek et al., 1998)
  • Cambodgien – traduit sans validation (Savin et al., 1996)
  • Chinois – validé (Zheng et al., 1988)
  • Néerlandais – validé (Bosscher et al., 1986)
  • Finlandais – validé (Raitasalo, 1995)
  • Français – validé (Collet et al., 1986)
  • Allemand – validé (Hautzinger, 1991)
  • Italien – traduit sans validation (Ranchetti, 1987)
  • Japonais – validé (Kojima et al., 2002)
  • Coréen – traduit sans validation (Sung et al.,1992)
  • Persan – validé (Ghassemzadeh et al., 2005)
  • Polonais – validé (Parnowski et al., 1977)
  • Portugais – validé (Gorenstein et al., 1996; 1999)
  • Espagnol – validé (Sanz et al., 2005)
  • Serbo-croate (écriture romaine) validé (Grubac, 1989)
  • Suédois – validé (Byrne et al., 1995)
  • Turc – validé (Hisli,1988)
  • Xhosa – traduit sans validation (Drennan et al., 1991)

Sommaire

Que mesure l’outil ? La dépression
Avec quelles clientèles l’outil peut-il être utilisé ? Avec les adultes et les adolescents de plus de 13 ans. Il peut être utilisé auprès de personnes ayant subi un AVC, mais n’est pas limité à cette clientèle.
Est-ce un outil de dépistage ou d’évaluation ? Dépistage
Temps d’administration

Auto-administration : 5 à 10 minutes ; Administration par un interviewer : 15 minutes.

Les questions sont posées en se référant aux deux dernières semaines incluant aujourd’hui, par opposition aux questions posées en se référant à la semaine dernière dans l’IDB original. Ainsi, au début de la période post-AVC, l’IDB peut être un outil inapproprié, car les réponses données en début de période sont peu susceptibles de fournir une estimation valide de la dépression.

Versions L’IDB original, l’IDB-II, le BDI-FastScreen for medical patients et le BDI-Short Form.
Autres langues

Validé en : Arabe, Chinois, Néerlandais, Finlandais, Français, Allemand, Japonais, Persan, Polonais, Portugais, Espagnol, Serbo-Croate (écriture romaine), Suédois et Turc.

Traduit sans validation en : Cambodgien, Italien, Coréen et Xhosa.

Propriétés psychométriques
Fidélité Cohérence interne :
Une étude et une méta-analyse ont examiné la cohérence interne et les deux ont relevé une excellente cohérence interne.

Test-retest :
Une étude a examiné la fidélité test-retest et a relevé une fidélité test-retest adéquate.

Validité Contenu :
L’IDB-II a été conçu pour prendre en compte les critères de dépression du DSM-IV.

Critère :
Coefficients de corrélation allant d’adéquats à excellents avec l’échelle de dépression du Minnesota Multiphasic Personality Inventory, la Zung Self-Rating Depression Scale, le Multiple Affect Adjective Checklist, le Depression Scale HOPKINS Symptom Check List, l’Hamburg Depression Scale et l’Inventory to Diagnose Depression. Coefficients de corrélation allant de faibles à excellents chez les patients psychiatriques avec le F-Rating, le DSM-II et l’Hamilton Depression Rating Scale ; allant d’adéquats à excellents chez les patients non psychiatriques.

Construit :
Excellentes corrélations avec l’IDB-IA, la Revised Hamilton Psychiatric Rating Scale for Depression et l’Échelle de dépression gériatrique. Corrélations adéquates avec l’Échelle de désespoir de Beck, la Scale for Suicide Ideation, l’Inventaire d’anxiété de Beck et la Revised Hamilton Anxiety Rating Scale.

Est-ce que l’outil est sensible aux changements ? Selon deux études examinées, l’IDB s’est avéré capable de détecter des changements significatifs chez les patients ayant subi un AVC et chez les patients avec des troubles affectifs et des troubles d’anxiété.
Acceptabilité Bien que l’IDB ne prenne que 5 à 10 minutes pour être administré, des problèmes ont été notés auprès de la population ayant subi un AVC afin qu’il soit entièrement complété. L’échelle n’a pas été testée pour l’administration utilisant des proches aidants auprès de cette population.
Faisabilité L’IDB est court et simple à administrer et ne nécessite pas de formation. Il y a un nombre limité d’informations disponibles concernant son efficacité lorsqu’il est utilisé à des fins d’évaluation dans une étude longitudinale.
Comment obtenir l’outil ? L’IDB peut être acheté au : Pearson Canada

Propriétés psychométriques

Résumé

Il y a une abondance de recherches sur les propriétés psychométriques de l’IDB. Cependant, seulement quelques études ciblaient spécifiquement la population ayant subi un AVC. Aux fins de cette révision, une revue dans la littérature a été menée pour identifier toutes les publications pertinentes sur les propriétés psychométriques de l’IDB. Ensuite, des articles provenant de revues prestigieuses et provenant de différents auteurs ont été révisés. De préférence, lorsque disponibles, les études examinant les propriétés psychométriques de l’IDB-II ont été révisées, plutôt que celles concernant l’IDB-IA, car l’IDB-II correspond de près aux critères de dépression du DSM-IV et se révèle être une mesure plus fiable de la dépression (Beck & Steer, 1988).

Fidélité

Cohérence interne :
Dans une méta-analyse de Beck et Steer (1988), la cohérence interne de l’IDB avait un alpha de Cronbach de 0,86 pour les patients psychiatriques et de 0,81 pour les sujets non psychiatriques. Le BDI-II est supérieur à la BDI-IA en termes de cohérence interne (Beck & Steer, 1988).

Aben et al. (2002) ont comparé la cohérence interne de l’IDB à celle de l’Hospital Anxiety and Depression Scale et de la Symptom CheckList-90 Depression Scale auprès de 202 patients, 1 mois après l’AVC. L’IDB était associé à un alpha de Cronbach de 0,83, l’Hospital Anxiety and Depression Scale à un alpha de Cronbach de 0,85, et de la Symptom CheckList-90 Depression Scale, à un alpha de Cronbach de 0,88. Bien que l’IDB ait une cohérence interne plus faible que les deux autres échelles évaluées, il a été considéré que sa cohérence interne était excellente (Cronbachs alpha dépassait 0,80) auprès d’une population de patients ayant subiun AVC.

Test-Retest :
La fidélité test-retest de l’IDBI-II, administré à une semaine d’intervalle auprès d’un échantillon de 895 étudiants, a obtenu un coefficient de corrélation intraclasse d’accord (CCI) de 0,73 (Wiebe & Penley, 2005), démontrant une fidélité test-retest adéquate.

Validité

Critère :

Concourante :
Dans un article de type recension sur la validité de l’IDB (Richter, Werner, Heerlein, Kraus, & Sauer, 1998), des études sur la validité concourante de l’IDB avec d’autres échelles d’auto-évaluation de dépression (incluant l’échelle de dépression du Minnesota Multiphasic Personality Inventory (MMPI), la Zung Self-Rating Depression Scale, le Multiple Affect Adjective Checklist, la Depression Scale HOPKINS Symptom Check List, l’Hamburg depression scale et l’Inventory to Diagnose Depression) ont indiqué des coefficients de corrélation allant de modérés à élevés avec toutes les échelles, avec des coefficients moyens allant de 0,58 à 0,79.

Les coefficients de validité concourante, lors de l’utilisation de l’échelle évaluée par l’observateur (le F-Rating, une échelle d’évaluation clinique, dans la plupart des cas, une évaluation de quatre grades – pour les dépressions non sévères; le DSM-III; et l’Hamilton Depression Rating Scale) ont varié d’un plus grand degré que les coefficients de validité associé à l’auto-évaluation (0,19 à 0,90 chez les patients psychiatriques; 0,55 à 0,75 chez les patients non psychiatriques). Les coefficients de validité ont varié selon la composition de l’échantillon (sévérité de la dépression, nombre de patients psychotiques).

Aben et al. (2002) ont interrogé 202 patients, un mois après leur premier AVC. Premièrement, les patients ont été interrogés avec la section Dépression du Structured Clinical Interview for DSM-IV (SCID) et l’Hamilton Depression Rating Scale. Les patients ont été diagnostiqués avec une dépression majeure s’ils présentaient au moins un des symptômes principaux (c’est-à-dire une humeur dépressive ou une perte d’intérêt) et au moins quatre autres symptômes de dépression pour une durée de plus de deux semaines. Puis, les patients ont complété l’IDB à la maison, après l’interview. En utilisant un score seuil de 10 pour représenter une dépression cliniquement significative, l’IDB s’est révélé avoir une sensibilité de 80,0 et une spécificité de 61,4 suggérant que l’IDB est un outil de dépistage acceptable pour la dépression post-AVC.

Contenu :

L’IDB-II a été conçu pour prendre en compte les critères de dépression du DSM-IV.

Construit :

L’IDB est capable de différencier un certain nombre de relations hypothétiques entre des variables biologiques, comportementales et des attitudes indicatives de dépression (Beck et al., 1988). Par exemple, Brooksbank et Coppen (1967) ont étudié les corrélats biologiques de la dépression et ont indiqué que les patients avec de plus hauts scores sur l’IDB ont de plus grandes concentrations plasmatiques de 11-hydroxycorticostéroïdes (un corrélat biologique de la dépression) que les patients avec de plus bas scores. En ce qui concerne les relations comportementales, Albert et Beck (1975) ont noté que l’IDB s’est avéré positivement lié aux évaluations par les enseignants d’étudiants en difficulté d’adaptation en première année du collège (r = 0,62) et en deuxième année du collège (r = 0,60). D’autres évidences proviennent des relations positives identifiées avec la dépression, telle que mesurée par l’IDB, et une variété de symptômes médicaux (ex : maux de tête, maux de ventre) (Armstrong, Goldenberg, & Stuart, 1980; Cavanaugh, Clark, & Gibbons, 1983), les idées dépressives (Dobson & Breiter, 1983; Gotlib, 1984), les comportements suicidaires (Emery, Steer, & Beck, 1981; Lester & Beck, 1975; Silver, Bohnert, Beck & Marcus, 1971), la solitude (Gould, 1982; Reynolds & Gould, 1981) et le stress (Hammen & Mayol, 1982; Monroe, Imhoff, Wise, & Harris, 1983).

Les analyses de validité convergente et divergente de l’IDB-II ont obtenu les corrélations suivantes :

  • r = 0,93 avec l’IDB-IA (191 patients) (Beck, Steer, Ball & Ranjeri, 1996)
  • r = 0,59 avec l’Échelle de désespoir de Beck (160 patients) (Beck, Brown, Epstein & Steer, 1988)
  • r = 0,37 avec la Scale for Suicide Ideation (158 patients)
  • r = 0,48 avec l’Inventaire d’anxiété de Beck (160 patients) (Beck et al., 1988)
  • r = 0,71 avec la Revised Hamilton Psychiatric Rating Scale for Depression (87 patients) (Riskind, Beck, Brown & Steer, 1987)
  • r = 0,47 avec la Revised Hamilton Anxiety Rating Scale (87 patients) (Riskind et al., 1987)

Ces résultats sont congruents avec le fait que l’anxiété, les idées suicidaires et le désespoir sont corrélés avec la dépression, sans être des concepts identiques.

Snyder, Stanley, Novy, Averill et Beck (2000) ont démontré la convergence entre l’IDB et l’Échelle de dépression gériatrique (r = 0,78). La divergence s’est révélée entre les mesures de l’anxiété (r = 0,33), de l’inquiétude (r = 0,39) et de la qualité de vie (r = -0,46).

Dans une analyse factorielle des réponses de patients et de non patients sur l’IDB, Beck et Steer (1988) ont noté que trois facteurs ont constamment été identifiés à travers les groupes de diagnostics. Ces facteurs sont : cognitif-affectif, performance et somatique.

Dans une analyse factorielle de l’IDB-II, deux facteurs ont été identifiés : somatique-affectif et cognitif (Beck & Steer, 1996).

Sensibilité au changement

House et al. (1991) ont suivi 128 patients sur une période d’un an suite à un premier AVC. L’IDB s’est révélé être concordant avec les critères du DSM au cours de cette période, et s’est avéré sensible au changement ; les symptômes somatiques ont diminué au cours d’une année, tandis qu’il n’y a pas eu de changement significatif au niveau des symptômes cognitifs-affectifs.

Autant l’IDB que la Montgomery Asberg Depression Rating Scale (MADRS-S) ont été capables de détecter des changements significatifs chez 86 patients psychiatriques présentant principalement des troubles affectifs et d’anxiété durant un traitement avec des antidépresseurs (Svanborg & Asberg, 2001).

Seulement deux études ont été identifiées sur les propriétés psychométriques de l’IDB spécifiquement auprès d’une population post-AVC (Aben et al., 2002; Turner-Stokes & Hassan, 2002).

Un essai contrôlé randomisé (ECR) de 3 ans, réalisé par Ching-Lin Hsieh au School of Occupational Therapy, College of Medicine, National Taiwan University, étudie actuellement les propriétés psychométriques de l’Hamilton Depression Rating Scale, de l’Hospital Anxiety and Depression Scale et de l’IDB auprès de patients ayant subi un AVC. Cette étude vise à comparer la validité, la sensibilité au changement et l’acceptabilité de ces échelles auprès de 200 patients post-AVC. La fidélité inter-juges des trois échelles de dépression va être étudiée durant la première année de l’étude auprès de 60 patients en phase chronique de récupération post-AVC, et dans la deuxième année, la fidélité test-retest et l’erreur de mesure des trois échelles de dépression vont être étudiés. Il est prévu que l’étude sera complétée en juillet 2008.

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Voir la mesure

L’IDB peut être acheté au : Pearson Canada

Table des matières

Montgomery Asberg Depression Rating Scale (MADRS)

Évidences révisées en date du 21-09-2009
Auteur(s)* : Lisa Blum, M.Sc. OT (Candidate)
Éditeur(s) : Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Version française en traduction libre : Alexandra Matteau

But

La Montgomery Asberg Depression Rating Scale (MADRS) est utilisée par des médecins pour évaluer la sévérité de la dépression chez des patients avec un diagnostic de dépression. Elle est conçue pour être sensible au changement suivant un traitement par antidépresseur.

Note : Le nom des instruments de mesure qui, en anglais, sont identifiés et nommés par des noms de genre féminin en français – ex. « Batterie » (Battery), « Catégorie » (Category), « Échelle » (Scale, Ladder), « Évaluation » (Assessment) ou « Mesure » (Measure) – sont traduits en français par le genre féminin.

Revue détaillée

But de la mesure

La Montgomery Asberg Depression Rating Scale (MADRS) est utilisée par des médecins pour évaluer la sévérité de la dépression chez des patients avec un diagnostic de dépression. Elle est conçue pour être sensible au changement suivant un traitement par antidépresseur.

Versions disponibles

La MADRS a été développée par Stuart Montgomery et Marie Asberg en 1979. Elle a été développée à partir de l’Asberg’s Comprehensive Psychopathological Rating Scale, qui a été conçue pour évaluer le traitement psychiatrique.

Caractéristiques de la mesure

Items :

La MADRS est constituée de 10 items qui sont à compléter au cours d’une entrevue clinique. Les items suivants sont inclus dans la MADRS :

  1. Tristesse apparente
  2. Tristesse exprimée
  3. Tension intérieure
  4. Réduction du sommeil
  5. Réduction de l’appétit
  6. Difficultés de concentration
  7. Lassitude
  8. Incapacité à ressentir
  9. Pensées pessimistes
  10. Pensées suicidaires

Initialement, la MADRS a été publiée sans suggérer de questions que les cliniciens pourraient utiliser pour obtenir l’information dont ils ont besoin pour évaluer les items. En 2008, Williams et Kobak ont développé le Structured Interview Guide for the MADRS (SIGMA), précisément pour fournir des questions structurées qui doivent être posées telles que rédigées pour assurer une standardisation de l’administration. Des questions complémentaires sont également fournies pour clarifier les symptômes, si nécessaire. La fidélité inter-juges du SIGMA, en utilisant un coefficient de corrélation intraclasse, s’est avérée excellente (r = 0,93).

Cotation :

Chaque item a une échelle de sévérité de 0 à 6, les scores les plus élevés reflétant les symptômes les plus sévères. Les scores peuvent être additionnés pour fournir un score global (de 0 à 60). Snaith, Harrop, Newby et Teale (1986) ont proposé les seuils suivants : les scores de 0 à 6 indiquent une absence de symptômes ; de 7 à 19 représentent une dépression légère ; de 20 à 34 une dépression modérée ; et de 35 à 60 une dépression sévère.

Durée :

Il faut de 20 à 60 minutes pour compléter les entrevues.

Sous-échelles :

La MADRS a 10 sous-tests (chaque item est donc considéré comme un sous-test) : 1. Tristesse apparente ; 2. Tristesse exprimée ; 3. Tension intérieure ; 4. Réduction du sommeil ; 5. Réduction de l’appétit ; 6. Difficultés de concentration ; 7. Lassitude ; 8. Incapacité à ressentir ; 9. Pensées pessimistes ; 10. Pensées suicidaires

Équipements :

Seulement le questionnaire et un crayon sont nécessaires pour compléter la MADRS.

Formation :

Aucune formation officielle n’est nécessaire pour administrer la MADRS.

Versions alternatives de la Montgomery Asberg Depression Rating Scale

Une version autoévaluée de la MADRS, la MADRS-S, a été développée par Svanborg et Asberg en 1994. La MADRS-S est composée de 9 items qui reposent sur les sentiments ressentis au cours des 3 derniers jours. Les items de la MADRS-S sont les suivants : Humeur ; Sentiments de malaise ; Sommeil ; Appétit ; Capacité de concentration ; Initiative ; Implication émotionnelle ; Pessimisme ; Joie de vivre.

Pertinence de l’évaluation selon la clientèle

Peut être utilisé avec :

  • La MADRS peut être administrée aux clients ayant subi un AVC.
  • La MADRS peut être utilisée avec des clients atteints d’aphasie, toutefois, une étude examinant son utilisation auprès de patients ayant de l’aphasie a constaté que la MADRS est plus difficile à compléter que le DSM-IV, en particulier pour les patients atteints d’aphasie de types globale, mixte non fluente et de Wernicke. La MADRS est également moins valide lorsque l’aide d’un proche aidant est nécessaire (Laska, Martensson, Kahan, von Arbin & Murray, 2007).

Ne devrait pas être utilisé avec :

  • La MADRS est destinée à être utilisée seulement avec les patients avec un diagnostic de dépression.
  • Bien que la MADRS puisse être utilisée avec les clients avec des troubles cognitifs, certaines caractéristiques de la MADRS pourraient fausser les scores de ces patients vers de plus hauts scores de dépression et, ainsi, elle doit être utilisée avec précaution chez les individus ayant des troubles cognitifs. Ceci est dû à la formulation complexe de certains des sous-tests, en particulier les sous-tests de Difficultés de concentration ; Incapacité à ressentir ; Lassitude ; et Tension intérieure (Sadavoy, Smith, Conn, & Richards, 2004).

Dans quelles langues la mesure est-elle disponible ?

La MADRS a été traduite dans les langues suivantes :

  • Afrikaans
  • Allemand
  • Allemand pour l’Autriche
  • Anglais pour l’Afrique du Sud
  • Anglais pour l’Inde
  • Anglais pour le Canada
  • Bulgare
  • Coréen
  • Danois
  • Espagnol
  • Espagnol pour l’Argentine
  • Espagnol pour la Colombie
  • Espagnol pour le Chili
  • Espagnol pour le Mexique
  • Espagnol pour les États-Unis
  • Estonien
  • Finnois
  • Français
  • Français pour le Canada
  • Hébreu
  • Hongrois
  • Italien
  • Japonais
  • Letton
  • Lituanien
  • Malais
  • Mandarin pour la Chine
  • Mandarin pour Taïwan
  • Néerlandais
  • Norvégien
  • Polonais
  • Portugais pour le Brésil
  • Roumain
  • Russe
  • Russe pour l’Ukraine
  • Suédois
  • Tagalog
  • Tchèque
  • Thaï
  • Turc
  • Ukrainien

Les traductions suivantes ont été validées :

  • Allemand (Schmidtke, Fleckenstein, Moises & Beckmann,1988)
  • Espagnol (Lobo, Chamorro, Luque, Dal-Re, Badia, Baro et al., 2002)
  • Français (Peyre, Martinez, Calache, Verdoux, Bourgeois et al., 1989)
  • Japonais (MADRSJ) (Kasa & Hitomi, 1987)
  • Thaï (Satthapisit, Posayaanuwat, Sasaluksananont, Kaewpornsawan & Singhakun, 2007)

Sommaire

Que mesure l’outil ? La sévérité de la dépression.
Avec quelles clientèles l’outil peut-il être utilisé ? Les individus avec un diagnostic de dépression. Peut être utilisé, mais n’est pas limité, aux personnes ayant subi un AVC.
Est-ce un outil de dépistage ou d’évaluation ? Évaluation
Temps d’administration Il faut de 20 à 60 minutes pour compléter la MADRS par entrevue.
Versions La MADRS a été développée par Stuart Montgomery et Marie Asberg en 1979. Elle a été développée à partir de l’Asberg’s Comprehensive Psychopathological Rating Scale. Une version autoévaluée de la MADRS, la MADRS-S, a été développée par Svanborg et Asberg en 1994. La MADRS-S a 9 items qui reposent sur les sentiments ressentis au cours des 3 derniers jours.
Langues

Traduite et validée en : français, allemand, japonais, thaï et espagnol.

La MADRS a été traduite, mais pas nécessairement validée, dans 41 langues (voir l’onglet revue détaillée du module de la MADRS pour la liste complète des traductions).

Propriétés psychométriques
Fidélité Cohérence interne :
Une étude a examiné la cohérence interne de la MADRS auprès de patients ayant subi un AVC et a relevé une excellente cohérence interne.

Test-retest :
Aucune étude n’a examiné la fidélité test-retest, intra-juge ou inter-juges de la MADRS auprès de patients ayant subi un AVC.

Validité Critère :
Deux études ont examiné la validité concourante de la MADRS et ont relevé d’excellentes corrélations avec l’Échelle de dépression gériatrique, la Zung Scale, la Center for Epidemiologic Studies Depression Scale, l’Hamilton Rating Scale et l’Inventaire de dépression de Beck. L’échelle a corrélé adéquatement avec la Cornell Scale.

Construit :
Une étude a examiné la validité de construit de la MADRS auprès de 163 individus ayant subi un AVC, en utilisant une analyse factorielle, et a identifié trois facteurs distincts : l’Anhédonie, la Tristesse et l’Agitation. Le facteur de l’anhédonie s’est avéré lié aux troubles cognitifs, la tristesse aux troubles neurologiques dus à un AVC, et l’agitation aux facteurs somatiques non directement liés à un AVC.

Est-ce que l’outil est sensible aux changements ? N’a pas encore été examiné dans la population ayant subi un AVC.
Acceptabilité La MADRS est généralement administrée par entrevue, elle peut toutefois être auto-administrée. La MADRS doit être utilisée avec précaution chez les patients ayant des troubles cognitifs, puisque les résultats peuvent être biaisés en direction de plus hauts scores de dépression. Toutefois, la MADRS peut être utilisée avec les individus atteints d’aphasie.
Faisabilité La MADRS est facile à administrer en raison du Structured Interview Guide for the MADRS (SIGMA), développé en 2008, qui fournit des questions structurées qui doivent être posées telles que rédigées pour assurer la standardisation de l’administration. Aucun entraînement ou équipement spécifique n’est nécessaire pour compléter la mesure.
Comment obtenir l’outil ? La MADRS originale est disponible en cliquant ici. La version d’entrevue structurée de la MADRS (SIGMA) est également disponible en annexe de l’article de Williams et Kobak (2008).

Propriétés psychométriques

Résumé

Une revue de littérature a été menée pour identifier toutes les publications pertinentes sur les propriétés psychométriques de la MADRS auprès d’individus ayant subi un AVC. Quatre études ont été identifiées.

Effets plancher/plafond

Aucune étude examinant les effets plancher/plafond de la MADRS chez les individus ayant subi un AVC n’a été identifiée.

Fantino et Moore (2009) ont examiné les effets de plancher et de plafond des 9 items auto-administrés de la MADRS-S auprès de 278 patients en consultation externe atteints d’un trouble dépressif majeur. Tous les items ont démontré des effets de plafond adéquats (score total : 0.4%). Les effets de plancher ont varié de faible (item d’appétit, 21,6) à excellent (score total : 0,0%).

Fidélité

Cohérence interne :
Agrell et Dehlin (1989) ont examiné la cohérence interne de 6 échelles d’évaluation de la dépression auprès de 40 individus âgés ayant subi un AVC, dont 17 étaient déprimés selon l’examen clinique.

Selon les auteurs, pour la MADRS, tous les items ont corrélé significativement et 8 items sur 10 étaient très fortement corrélés (les coefficients de corrélation ne sont pas documentés dans l’article) et l’alpha de Cronbach s’est avéré excellent (alpha = 0,89).
Note : Cette publication fait référence à la MADRS sous le nom de la Comprehensive Psychopathological Rating Scale-Depression (CPRS-D), qui était le nom original de la MADRS (Asberg, Montgomery, Perris, Schalling & Sedvall, 1978).

Test-retest :
Aucune étude n’a examiné la fidélité test-retest de la MADRS auprès d’une population ayant subi un AVC.

Fantino et Moore (2009) ont examiné la fidélité test-retest de la version auto-administrée de 9 items de la MADRS-S auprès de 278 patients en consultation externe atteints d’un trouble dépressif majeur. La fidélité test-retest, utilisant le coefficient de corrélation intraclasse, s’est avérée excellente (r = 0,78).

Intra-juge :
Aucune étude n’a examiné la fidélité intra-juge de la MADRS auprès d’une population ayant subi un AVC.

Inter-juges :
Aucune étude n’a examiné la fidélité inter-juges de la MADRS auprès d’une population ayant subi un AVC.

Montgomery et Asberg (1979) ont examiné la fidélité inter-juges de la MADRS auprès de 64 patients souffrants d’une maladie dépressive primaire. Les comparaisons ont été effectuées entre deux évaluateurs anglais ; deux évaluateurs suédois ; un évaluateur anglais et un évaluateur suédois ; un psychiatre qualifié et un médecin généraliste ; et un psychiatre qualifié et une infirmière psychiatrique. Les corrélations inter-juges se sont avérées excellentes (allant de r = 0,89 à r = 0,97).

Validité

Contenu :

La MADRS couvre les principaux symptômes de la dépression, à l’exception du retard moteur qui a été exclu de la première sélection puisqu’il est survenu chez relativement peu de patients (Montgomery & Asberg, 1979).

Critère :

Concourante :
Agrell et Dehlin (1989) ont examiné la validité concourante de la MADRS avec 5 autres échelles d’évaluation de la dépression : l’Échelle de dépression gériatrique (EDG – Brink, Yesavage, Lum, Heersema, Adey & Rose, 1982) ; la Zung Scale (Zung, 1965) ; la Center for Epidemiologic Studies Depression Scale (CES-D – Shinar, Gross, Price, Banko, Bolduc & Robinson, 1986) ; l’Hamilton Rating Scale (HRS – Hamilton, 1967) ; et la Cornell Scale (Alexopoulos, Abrams, Young & Shamoian, 1988), auprès de 40 individus âgés ayant subi un AVC, en utilisant des corrélations du produit-moment de Pearson. La MADRS a obtenu d’excellentes corrélations avec l’EDG (r = 0,86), la Zung Scale (r = 0,82), le CES-D (r = 0,83) et l’HRS (r = 0,87). La MADRS a obtenu une corrélation adéquate avec la Cornell Scale, qui n’a pas corrélé fortement avec toutes les échelles.
Note : Cette publication fait référence à la MADRS sous le nom de la Comprehensive Psychopathological Rating Scale-Depression (CPRS-D), qui était le nom original de la MADRS (Asberg, Montgomery, Perris, Schalling & Sedvall, 1978).

Tamaklo, Schubert, Mentari et Lee (1992) ont comparé la MADRS à l’Inventaire de dépression de Beck (IDB – Beck, Ward & Mendelson, 1961) auprès de 22 patients ayant subi un AVC et ont relevé une excellente corrélation (r = 0,65).

Construit :

Farner, Wagle, Flekkoy, Wyller, Fure, Stensrod et al. (2009) ont examiné la validité de construit de la MADRS auprès de 163 individus ayant subi un AVC, en utilisant une analyse factorielle. Ils ont identifié 3 facteurs distincts : l’anhédonie, la tristesse et l’agitation. Le facteur de l’anhédonie était lié aux troubles cognitifs, la tristesse aux troubles neurologiques dus à un AVC et l’agitation aux facteurs somatiques non directement liés à un AVC.

Sensibilité/Spécificité :

Sagen, Vik, Moum, Morland, Finset, et Dammen (2009) ont estimé la sensibilité et la spécificité de la MADRS auprès de 104 patients, 4 mois après l’AVC, en le comparant au diagnostic de dépression du DSM-IV comme étalon de mesure. À un seuil de coupure >6, la MADRS avait une sensibilité de 0,90 et une spécificité de 0,66. Une sensibilité de 0,70 et une spécificité de 0,86 ont été observées à un seuil de coupure >12. Tous les seuils inférieurs à 9 ont donné des sensibilités >0,80 et des spécificités >0,60. De ce nombre, un seuil de coupure supérieur à 8 présentait la plus forte concordance globale (0,74), kappa (0,40) et une valeur prédictive positive (0,41). L’Aire sous la courbe de la MADRS s’est avérée excellente (ASC = 0,91).

Sensibilité au changement

N’a pas encore été examinée auprès de la population ayant subi un AVC.

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  • Peyre, F., Martinez, R., Calache, M., Verdoux, H., & Bourgeois, M. (1989). New validation of the Montgomery and Asberg Depression Scale (MADRS) on a sample of 147 hospitalized depressed patients. Ann Med Psychol (Paris), 147, 762-767.
  • Sadavoy, J., Smith, I., Conn, D. K., & Richards, B. (2004). Depression in geriatric patients with chronic medical illness, International Journal of Geriatric Psychiatry. 5(3), 187-192.
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  • Satthapisit, S., Posayaanuwat, N., Sasaluksananont, C., Kaewpornsawan, T., Singhakun, S. (2007). The comparison of Montgomery and Asberg Depression Rating Scale (MADRS Thai) to Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM) and to Hamilton Rating Scale for Depression (HRSD): Validity and reliability. J Med Assoc Thai, 90(3), 524-531.
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  • Svanborg, P., Asberg, M. (1994). A new self-rating scale for depression and anxiety states based on the Comprehensive Psychopathological Rating Scale. Acta Psychiatr. Scand, 89, 21-28.
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  • Williams, J. B. W., & Kobak, K. A. (2008). Development and reliability of a structured interview guide for the Montgomery-Ã…sberg Depression Rating Scale (SIGMA). The British Journal of Psychiatry, 192, 52-58.
  • Zigmond, A. S., & Snaith, R. P. (1983). Hospital Anxiety and Depression Scale. Acta Psychiatrica Scandinavica, 67, 361-370.
  • Zung, W. W. K. (1965). A self rating depression scale. Arch Gen Psychiatry, 12, 63-70.

Voir la mesure

Comment obtenir la MADRS

La version d’entrevue structurée de la MADRS est disponible en annexe dans la publication suivante :
Williams, J. B. W., & Kobak, K. A. (2008). Development and reliability of a structured interview guide for the Montgomery-Ãsberg Depression Rating Scale (SIGMA). The British Journal of Psychiatry, 192, 52-58.

Cliquez ici pour obtenir la version originale non structurée de la MADRS.

Table des matières

Patient Health Questionnaire (PHQ-9)

Évidences révisées en date du 11-01-2011
Auteur(s)* : Katie Marvin, MSc PT (Candidate)
Éditeur(s) : Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Version française en traduction libre : Alexandra Matteau

But

Le Patient Health Questionnaire (PHQ-9) est un bref outil utilisé pour diagnostiquer et mesurer la sévérité de la dépression. Le PHQ-9 est plus court que beaucoup d’autres instruments de dépistage de la dépression et il peut être auto-administré. Adapté de la quatrième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV), le PHQ-9 est composé des mêmes critères de symptômes de diagnostic utilisés dans le DSM-IV :

  • Les deux signes cardinaux de la dépression (anhédonie et humeur dépressive) ;
  • Les cognitions (ex. sentiment de culpabilité/d’inutilité et comportement suicidaire/pensées de mort) ; et
  • Les symptômes physiques (ex. changement au niveau de l’appétit, difficulté à dormir ou à se concentrer, sensation de fatigue/d’être ralenti ou d’être agité).

Revue détaillée

But de la mesure

Le Patient Health Questionnaire (PHQ-9) est un bref outil utilisé pour diagnostiquer et mesurer la sévérité de la dépression. Le PHQ-9 est plus court que beaucoup d’autres instruments de dépistage de la dépression et il peut être auto-administré. Adapté de la quatrième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV), le PHQ-9 inclut les 9 critères de symptômes de diagnostic utilisés dans le DSM-IV, incluant les deux signes cardinaux de la dépression : l’anhédonie et l’humeur dépressive. Le PHQ-9 est largement utilisé par les cliniciens et il peut être utilisé avec les patients ayant subi un AVC.

Versions disponibles

Le PHQ-9 a été développé par les docteurs Robert L. Spitzer, Janet W.B. Williams et Kurt Kroenke en 1999.

Caractéristiques de la mesure

Items :

PHQ-9 : Composé des 9 items du DSM-IV utilisés dans le diagnostic de la dépression. Le répondant doit se rappeler combien de fois il a vécu les symptômes suivants au cours des deux dernières semaines :

  1. Peu d’intérêt ou de plaisir à faire des choses;
  2. Se sentir triste, déprimé(e) ou désespéré(e);
  3. Difficultés à s’endormir ou à rester endormi(e), ou trop dormir;
  4. Se sentir fatigué(e) ou avoir peu d’énergie;
  5. Peu d’appétit ou trop manger;
  6. Mauvaise perception de vous-même — ou vous pensez que vous êtes un perdant ou que vous n’avez pas satisfait vos propres attentes ou celles de votre famille;
  7. Difficultés à se concentrer sur des choses telles que lire le journal ou regarder la télévision;
  8. Vous bougez ou parlez si lentement que les autres personnes ont pu le remarquer. Ou au contraire — vous êtes si agité(e) que vous bougez beaucoup plus que d’habitude;
  9. Vous avez pensé que vous seriez mieux mort(e) ou pensé à vous blesser d’une façon ou d’une autre; et
  10. Si vous avez coché au moins un des problèmes nommés dans ce questionnaire, dans quelle mesure ce(s) problème(s) a-t-il (ont-ils) rendu difficile(s) votre travail, vos tâches à la maison ou votre capacité à bien vous entendre avec les autres?
  • Pas du tout difficile(s)
  • Plutôt difficile(s)
  • Très difficile(s)
  • Extrêmement difficile(s)

Ce qu’il faut considérer avant de commencer :

Comme lors de l’utilisation d’autres outils de dépistage de la dépression, avant l’administration, le clinicien doit exclure les causes physiques de la dépression, les processus typiques de deuil et les antécédents d’épisodes maniaques.

Cotation et interprétation du score :

Chaque item est évalué sur une échelle de sévérité allant de 0 à 3 où il est demandé au répondant d’évaluer combien de fois chaque symptôme a eu lieu au cours des deux dernières semaines (0-pas du tout ; 1-quelques jours ; 2-plus de la moitié des jours ou 3-presque tous les jours), produisant un score total allant de 0 à 27. Il est également demandé au répondant dans quelle mesure les problèmes identifiés ont interféré avec le travail, la maison ou la vie sociale, toutefois, les réponses à cet item ne sont pas cotées ou incluses dans le score total.

Interprétation du score :

  • 1-4 : dépression minimale;
  • 5-9 : dépression légère;
  • 10-14 : dépression modérée;
  • 15-19 : dépression modérément sévère; et
  • 20-27 : dépression sévère

Durée :

Il faut environ 2 à 5 minutes pour administrer le PHQ-9.

Formation :

Le PHQ-9 peut être auto-administré ou administré par un clinicien. Aucune formation formelle n’est requise pour utiliser la mesure.

Équipements :

Seulement un crayon et le test sont nécessaires si l’outil est auto-administré.

Versions alternatives du PHQ-9

Le PHQ-2 est une version abrégée du PHQ-9, composée des deux premières questions du PHQ-9 dans laquelle il est demandé au répondant d’évaluer combien de fois il vit les deux symptômes cardinaux de la dépression : l’anhédonie et l’humeur dépressive. Les scores au PHQ-2 vont de 0 à 6. Les résultats d’une étude d’Aroll et al. (2010) suggéraient que le PHQ-9 complet soit administré aux répondants cotant ≥ 2 au PHQ-2; et Williams et al. (2010) suggéraient que le PHQ-9 complet soit administré aux patients ayant subi un AVC cotant ≥ 3.

Pertinence de l’évaluation selon la clientèle

Peut être utilisé avec :

  • Les patients ayant subi un AVC.
  • Le PHQ-9 a également été validé pour l’utilisation avec des patients gériatriques; avec des patients ayant une lésion cérébrale traumatique; dans les milieux de soins de premières lignes et dans les milieux gynécologiques obstétriques; et dans la population générale.

Ne devrait pas être utilisé avec :

  • S’il est auto-administré, l’exécution du PHQ-9 requiert que le client ait une compréhension écrite et des facultés visuelles adéquates. Toutefois, dans le cas d’analphabétisme ou de mauvaise vue, les items et les réponses possibles peuvent être lus au répondant.

Dans quelles langues la mesure est-elle disponible ?

Le PHQ-9 a été traduit en afrikaans, arabe, assamais, bangla, bengali, cantonais, créole, tchèque, danois, néerlandais, finnois, français, allemand, gujarati, hébreu, hindi, hongrois, italien, coréen, malayalam, mandarin malaisien, mandarin, norvégien, oriya, polonais, portugais, punjabi, russe, somali, espagnol, suédois, télougou, tigrigna, turc, ourdou et vietnamien.

Ces traductions sont accessibles sur le site web suivant : http://www.phqscreeners.com/

Sommaire

Que mesure l’outil ? Le PHQ-9 mesure la sévérité de la dépression.
Avec quelles clientèles l’outil peut-il être utilisé ? Peut être utilisé avec les patients ayant subi un AVC, mais il n’est pas limité à ceux-ci.
Est-ce un outil de dépistage ou d’évaluation ? Le PHQ-9 a été qualifié à la fois d’outil de dépistage et d’outil d’évaluation.
Temps d’administration Environ 2 à 5 minutes
Versions Le PHQ-9 a été développé par les docteurs Robert L. Spitzer, Janet W.B. Williams et Kurt Kroenke en 1999. Il est prévu qu’il soit auto-administré, mais peut être administré lors d’une entrevue en personne ou au téléphone.
Langues Le PHQ-9 a été traduit de l’anglais, mais pas nécessairement validé dans plus de 35 langues (voir la revue détaillée du PHQ-9 pour la liste complète).
Propriétés psychométriques
Fidélité Cohérence interne :
Deux études ont examiné la cohérence interne du PHQ-9 et ont relevé d’excellents niveaux de cohérence interne.

Test-retest :
Une étude a examiné la fidélité test-retest du PHQ-9 et a relevé une excellente fidélité test-retest.

Intra-juge :
Aucune étude n’a examiné la fidélité intra-juge du PHQ-9.

Inter-juges :
Aucune étude n’a examiné la fidélité inter-juges du PHQ-9.

Validité Construit :
Convergente :
Une étude a relevé que le PHQ-9 a une excellente corrélation avec l’Inventaire de dépression de Beck (IDB) et le General Health Questionnaire (GHQ-12) ; une corrélation adéquate a été relevé avec l’European Quality of Life Questionnaire (EuroQOL) ; et une corrélation allant d’adéquate à excellente avec les sous-échelles de la Medical Outcomes Study Short Form Health Survey (SF-36).
Effets plancher/plafond Aucune étude n’a examiné les effets de plancher ou de plafond du PHQ-9.
Est-ce que l’outil est sensible aux changements ? Aucune étude n’a examiné la sensibilité au changement du PHQ-9 auprès de patients ayant subi un AVC.
Acceptabilité Le PHQ-9 est généralement auto-administré, toutefois, il peut être administré par entrevue en personne ou par téléphone pour les clients qui sont incapables de s’auto-administrer la mesure.
Faisabilité La mesure est brève, simple à coter et seulement la feuille de test PHQ-9 et un crayon sont nécessaires pour compléter la mesure.
Comment obtenir l’outil ? Le PHQ-9 peut être obtenu au : http://www.phqscreeners.com/

Propriétés psychométriques

Résumé

Il existe une abondance d’études sur les propriétés psychométriques du Patient Health Questionnaire à neuf items (PHQ-9). Toutefois, peu de recherches ont été menées spécifiquement auprès de patients ayant subi un AVC. Aux fins de cette revue, une recherche dans la littérature a été menée afin d’identifier toutes les publications pertinentes sur les propriétés psychométriques du PHQ-9. Les premières études de validité et de fidélité ont été choisies pour être ici résumées et présentées.

Fidélité

La fidélité du PHQ-9 n’a pas été examinée auprès d’une population ayant subi un AVC.

Cohérence interne :
Kroenke, Spitzer et Williams (2001) ont étudié la cohérence interne du PHQ-9 dans le cadre de deux grandes études auxquelles ont participé 6 000 personnes provenant des cliniques de soins de santé primaires et d’obstétrique-gynécologie. En utilisant l’alpha de Cronbach, une excellente fidélité a été relevée dans les deux études (respectivement, 0,89 et 0,86).

Test-retest :
Kroenke, Spitzer et Williams (2001) ont étudié la fidélité test-retest du PHQ-9 dans des cliniques de soins de santé primaires. Une excellente fidélité test-retest (0,84) a été relevée lorsque le PHQ-9 a été administré en clinique, puis au téléphone 48 heures plus tard.

Intra-juge :
N’a pas encore été examinée auprès d’une population ayant subi un AVC.

Inter-juges :
N’a pas encore été examinée auprès d’une population ayant subi un AVC.

Validité

À notre connaissance, l’étude de Williams et al. (2005) est la seule étude à ce jour qui a examiné la validité du PHQ-9 auprès d’individus ayant subi un AVC.

Critère :

Concourante :
N’a pas encore été examinée auprès d’une population ayant subi un AVC.

Prédictive :
N’a pas encore été examinée auprès d’une population ayant subi un AVC.

Construit :

Convergente/Discriminante :
Martin, Rief, Klaiberg et Braehler (2005) ont examiné la validité convergente de l’Inventaire de dépression de Beck (IDB), du General Health Questionnaire (GHQ-12), de l’European Quality of Life (EuroQOL) Questionnaire et de la Medical Outcomes Study Short Form Health Survey(SF-36) avec une version en seconde langue du PHQ-9, auprès de 2060 participants provenant de la population en générale. Les relations entre les mesures ont été comparées en utilisant le test de Welch. L’IDB a démontré une excellente corrélation avec le PHQ-9 (r = 0,73) : le GHQ-12, et l’EuroQOL ont démontré une corrélation adéquate (respectivement, r = 0,59 et r = 0,50). Les sous-échelles de la SF-36 ont démontré une corrélation allant d’adéquate à excellente (de r = -0,45 à r = -0,71).

Groupes connus :
N’a pas encore été examiné auprès d’une population ayant subi un AVC.

Sensibilité/Spécificité :

Kroenke, Spitzer et Williams (2001) ont examiné la sensibilité et la spécificité du PHQ-9 auprès de participants des milieux de soins primaires. Des professionnels de la santé mentale (psychologues cliniciens et travailleurs sociaux psychiatriques) ont mené des entrevues téléphoniques en utilisant la Structured Clinical Interview for Depression (SCID) et le PRIME-MD pour confirmer le diagnostic de dépression. Un score sur le PHQ-9 de ≥10 a démontré une excellent sensibilité et spécificité pour la détection de la dépression majeure, soit respectivement de 88 % et 88 %.

Williams et al. (2010) ont examiné la sensibilité et la spécificité du PHQ-9 et du PHQ-2 auprès de 316 patients ayant subi un AVC. Un diagnostic de dépression a été confirmé à l’aide de la Structured Clinical Interview for Depression (SCID). Un score PHQ-9 de ≥10 s’est avéré avoir une excellente sensibilité et spécificité pour détecter toute gravité de dépression (respectivement, 78 % et 96 %) et de dépression majeure (respectivement, 91 % et 89 %). D’après ces résultats, le PHQ-9 devrait être utilisé comme une brève mesure de dépistage pour évaluer la dépression chez les patients ayant subi un AVC.

Sensibilité au changement

À ce jour, la sensibilité au changement du PHQ-9 n’a pas été examinée auprès d’une population ayant subi un AVC, mais a été examinée auprès d’un groupe de patients recevant un traitement pour la dépression dans des milieux de soins de première ligne.

Lowe, Unutzer, Callahan, Perkins et Kroenke (2004) ont examiné la sensibilité au changement du PHQ-9 et de l’échelle de dépression de la Hopkins Symptom Checklist (SCL-20) auprès de 434 patients traités pour la dépression dans des établissements de soins primaires (âge moyen de 70,9 ans). Des scores de l’ampleur de l’effet standardisée ont été calculés pour les intervalles entre le début de l’étude et 3 mois, et entre le début de l’étude et 6 mois. De grandes ampleurs de l’effet ont été relevées pour le PHQ-9 et la SCL-20, cependant les résultats de cette étude indiquent que le PHQ-9 est plus sensible au changement. Des valeurs de l’ampleur de l’effet normalisée de -1,3 à l’intervalle de 3 mois, et de -1,3 à l’intervalle de 6 mois ont été relevées pour le PHQ-9 ; et de -0,9 à l’intervalle de 3 mois, et de -1,2 à l’intervalle de 6 mois pour la SCL-20.

Références

  • Arroll, B., Goodyear-Smith, F., Crengle, S., Gunn, J., Kerse, N. and Fishman, T. et al. (2010). Validation of PHQ-2 and PHQ-9 to screen for major depression in the primary care setting. Annals of Family Medicine, 8, 348-353.
  • Kroenke, K. Spitzer, R.L. & Williams, J.B.W. (2001). Validity of a brief depression severity measure. Journal of General Internal Medicine, 16, 606-613.
  • Martin, A., Rief, W., Klaiberg, A. & Braehler, E. (2005). Validity of the brief Patient Health Questionnaire Mood Scale (PHQ-9) in the general population. General Hospital Psychiatry, 28, 71-77.
  • Williams, L.S., Brizendine, J., Plue, L., Bakas, T., Tu, W. & Hendrie, H. et al. (2005). Performance of the PHQ-9 as a screening tool for depression after stroke. Journal of the American Heart Association, 36, 635-638.

Voir la mesure

Comment obtenir le PHQ-9 ?

Le PHQ-9 est disponible gratuitement à des fins éducatives et cliniques au : http://www.phqscreeners.com/

Table des matières

Stroke Aphasic Depression Questionnaire (SADQ)

Évidences révisées en date du 22-08-2008
Auteur(s)* : Lisa Zeltzer, MSc OT
Éditeur(s) : Nicol Korner-Bitensky, PhD OT ; Elissa Sitcoff, BA BSc
Version française en traduction libre : Alexandra Matteau

But

Le Stroke Aphasic Depression Questionnaire (SADQ-21) a été développé pour détecter l’humeur dépressive auprès de clients ayant subi un AVC et présentant une importante aphasie, et vivant dans la communauté. Il s’agit d’un questionnaire composé de 21 items et développé sur la base de comportements observables considérés comme étant associés avec l’humeur dépressive. Il est complété par le soignant du client au nom du client. Une version abrégée du SADQ a été conçue (SADQ-10), qui est composée de 10 items qui différencient le mieux ceux ayant des scores élevés aux questionnaires de dépression de ceux ayant de faibles scores. Une version révisée de l’échelle a également été développée pour les clients en milieu hospitalier qui est à compléter par le personnel hospitalier (SADQ-H).

Revue détaillée

But de la mesure

Le Stroke Aphasic Depression Questionnaire (SADQ-21) a été développé pour détecter l’humeur dépressive auprès de clients ayant subi un AVC et présentant une importante aphasie, et vivant dans la communauté. Il s’agit d’un questionnaire composé de 21 items et développé sur la base de comportements observables considérés comme étant associés avec l’humeur dépressive. Il est complété par le soignant du client au nom du client. Une version abrégée du SADQ a été conçue (SADQ-10), qui est composée de 10 items qui différencient le mieux ceux ayant des scores élevés aux questionnaires de dépression de ceux ayant de faibles scores. Une version révisée de l’échelle a également été développée pour les clients en milieu hospitalier qui est à compléter par le personnel hospitalier (SADQ-H).

Versions disponibles

La version originale du SADQ et la version abrégée (SADQ-10) ont été développées par Sutcliffe et Lincoln en 1998. Le SADQ a été révisé par Sutcliffe, Lincoln et Unsworth en 2000 pour que la mesure puisse être utilisée avec les clients en milieu hospitalier (SADQ-H).

Caractéristiques de la mesure

Items :

SADQ-21
Dans cette échelle de 21 items, les soignants doivent évaluer la fréquence à laquelle certains comportements observables considérés comme étant associés à l’humeur dépressive surviennent. Chaque item requiert que le répondant évalue combien de fois dans la dernière semaine ces comportements se sont produits sur une échelle de « souvent », « parfois », « rarement », « jamais ». Des exemples d’items comprennent : « Est-ce qu’il/elle a pris des somnifères ? A-t’il/elle refusé de manger des repas ? A-t’il/elle des crises de larmes ? »

SADQ-10
Le SADQ-10 a été développé en tant que version abrégée du SADQ-21 afin d’améliorer la validité du SADQ. Pour une utilisation clinique, cette version est recommandée comme la meilleure version actuellement disponible pour détecter l’humeur dépressive. Le SADQ-10 est composé de 10 items du SADQ-21 qui différencient le mieux ceux ayant des scores élevés aux questionnaires de dépression de ceux ayant de faibles scores.

SADQ-H
Le SADQ-H a été développé pour être utilisé spécifiquement avec des clients en milieu hospitalier. Le SADQ-H est composé des mêmes 21 items que le SADQ-21, mais quelques modifications ont été effectuées à la formulation des items et des catégories de réponse. Certains items étaient reformulés afin qu’ils soient plus faciles à répondre relativement à un patient avec de l’aphasie (ex. « Est-ce qu’il/elle indique souffrir de douleurs ? » au lieu de « S’est-il/elle plaint de douleurs ? »). Les items ont également été reformulés pour tenir compte du handicap (ex. « Est-ce qu’il/elle prend soin de son apparence dans les limites de ses capacités physiques ? » au lieu de demander s’il/elle prend soin de son apparence). Des questions ont été rendues plus spécifiques (ex. « Est-ce que son réveil perturbe ses habitudes de sommeil ? » au lieu de « Est-ce qu’il/elle se réveille tôt le matin ? » soulignant le comportement comme un problème, au lieu de simplement se réveiller tôt comme tel). De plus, le temps des questions a été modifié, car l’évaluateur considérait les comportements du patient au cours de la dernière semaine. Les catégories de réponses ont été modifiées de « souvent », « parfois », « rarement » et « jamais » à « chaque jour cette semaine », « 4 à 6 jours cette semaine », « 1 à 4 jours cette semaine » et « pas du tout cette semaine ».

SADQ-H 10
Le SADQ-H 10 a été développé pour être utilisé spécifiquement avec des clients en milieu hospitalier. Il est composé des mêmes 10 items que le SADQ-10, mais ces items ont d’abord été modifiés dans le SADQ-H, tel que décrit ci-dessus.

Cotation :

Pour toutes les versions du SADQ, un score entre 0 et 3 est sélectionné pour chaque question. Le score total est produit par l’addition des scores individuels de chaque question.

SADQ-21
Les scores vont de 0 à 63 au SADQ-21, avec les scores les plus élevés indiquant des niveaux plus élevés de dépression. Aucun seuil limite de cotation n’a été établi pour cette version du SADQ.

SADQ-10
Les scores vont de 0 à 30 dans cette version. Un seuil limite de cotation de 14 sur 30 au SADQ-10 a été jugé optimal pour détecter la présence de dépression (Leeds et al., 2002).

SADQ-H
Comme ci-dessus pour le SADQ-21. Un seuil limite de cotation de 17/18 a été jugé optimal pour détecter la présence de dépression.
Note : Les seuils limites de cotation indiquent un chiffre inférieur qui est le plus susceptible d’être obtenu par des personnes sans humeur maussade et un chiffre plus élevé qui est le moins susceptible d’être obtenu par des personnes avec une humeur maussade.

SADQ-H 10
Comme ci-dessus pour le SADQ-10. Un seuil limite de cotation de 5/6 a été jugé optimal pour détecter la présence de dépression.
Note : Les valeurs des seuils limites de cotation indiquent un chiffre inférieur qui est le plus susceptible d’être obtenu par des personnes sans humeur maussade et un chiffre plus élevé qui est le moins susceptible d’être obtenu par des personnes avec une humeur maussade.

Durée

Il faut environ 2 minutes pour accomplir le SADQ-10 (et le SADQ-H 10) et environ 4 minutes pour accomplir le SADQ complet (et le SADQ-H).

Sous-échelles :

Aucune

Équipement :

Seulement l’exemplaire du test et un crayon sont nécessaires pour compléter le SADQ.

Formation

Aucune formation n’est requise.

Versions alternatives du SAQD-21

Veuillez consulter la section des « items » sous l’onglet caractéristiques de la mesure pour une description détaillée des versions alternatives du SADQ-21, soit le SADQ-10, le SADQ-H et le SADQ-H 10.

Pertinence de l’évaluation selon la clientèle

Peut être utilisé avec :

  • Les clients ayant subi un AVC et ayant une aphasie importante

Ne devrait pas être utilisé avec :

  • Les individus qui peuvent être déprimés, mais qui n’ont pas subi d’AVC, ou les clients n’ayant pas d’aphasie importante, c’est-à-dire une capacité minimale de compréhension et de réponse (Leeds, Meara, Hobson, 2002). Pour ces clients, il existe d’autres mesures de dépression présentant davantage d’évidences pour appuyer leurs propriétés psychométriques (ex. Hamilton Depression Rating Scale (HDRS), Inventaire de dépression de Beck (IDB), Geriatric Depression Scale (GDS), etc).

Dans quelles langues la mesure est-elle disponible ?

Le SADQ-21 et le SADQ-10 ont été traduits en français et le SADQ-H et le SADQ-H 10 sont disponibles en italien. Ces traductions sont disponibles en ligne au : http://www.nottingham.ac.uk/IWHO/Research/PublishedAssessments.aspx

Sommaire

Que mesure l’outil ? Détecter l’humeur dépressive auprès de clients ayant subi un AVC et présentant une importante aphasie.
Avec quelles clientèles l’outil peut-il être utilisé ? Le SADQ est conçu pour être utilisé avec les clients ayant subi un AVC et présentant une importante aphasie.
Est-ce un outil de dépistage ou d’évaluation ? Évaluation ou dépistage.
Temps d’administration De 2 à 4 minutes.
Versions SADQ-10 ; SADQ-H ; SADQ-H 10.
Langue Français, italien.
Propriétés psychométriques
Fidélité Cohérence interne :
– Deux études ont examiné la cohérence interne du SADQ-21 et du SADQ-H et ont relevé une excellente cohérence interne.
– Une étude a examiné la cohérence interne du SADQ-10 et a relevé une excellente cohérence interne.
– Une étude a examiné la cohérence interne du SADQ-H 10 et a relevé une faible cohérence interne.

Test-retest :
Une étude a examiné la fidélité test-retest du SADQ-21 et du SADQ-10. Les deux ont présenté une fidélité test-retest adéquate en utilisant la corrélation rho de Spearman.

Inter-juges :
Une étude a examiné la fidélité inter-juges du SADQ-H entre les patients et leurs infirmières en utilisant le kappa de Cohen et a relevé que 5 items ont présenté une excellente fidélité inter-juges et les 16 autres items ont présenté une fidélité inter-juges adéquate.

Validité Construit :
Convergente :
– Deux études ont examiné la validité convergente du SADQ-21 et du SADQ-10 avec l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) et le Wakefield Depression Inventory (WDI). Les deux études ont relevé une faible corrélation entre le SADQ-21 et la sous-échelle Dépression de l’HADS (HADS-D), et une corrélation adéquate entre le SADQ-21 et le WDI.
– Une étude a relevé une corrélation adéquate avec la sous-échelle Anxiété de l’HADS (HADS-A) et une étude a relevé une faible corrélation avec l’HADS-A.
– Une étude a relevé une faible corrélation entre le SADQ-10, l’HADS-D et le WDI, et une corrélation adéquate avec l’HADS-A ; et une étude a relevé une corrélation adéquate entre le SADQ-10 et l’HADS-D, et une excellente corrélation avec l’HADS-A et le WDI.
– Une étude a examiné la validité convergente du SADQ-H et du SADQ-H 10 avec l’HADS et a relevé une corrélation adéquate avec l’HADS-D et une corrélation allant de faible à adéquate avec l’HADS-A.
– Une étude a examiné la validité convergente du SADQ-10 avec la Geriatric Depression Scale-15 (GDS-15) et a relevé une corrélation adéquate.
Effets plancher/plafond Aucune étude n’a examiné les effets de plancher ou de plafond du SADQ.
Sensibilité/Spécificité – Une étude a relevé que pour le SADQ-10, un seuil limite de cotation de 14/30 a produit une sensibilité de 70% et une spécificité de 77% pour détecter la dépression.
– Une étude a relevé un seuil limite de cotation optimal de 17/18 sur le SADQ-H (sensibilité de 1,00 ; spécificité de 0,81) et un seuil limite de cotation optimal de 5/6 sur le SADQ-H 10 (sensibilité de 1,00 ; spécificité de 0,78) pour détecter la dépression.
Note : Les seuils limites de cotation indiquent un chiffre inférieur qui est le plus susceptible d’être obtenu par des personnes sans humeur maussade et un chiffre plus élevé qui est le moins susceptible d’être obtenu par des personnes avec une humeur maussade.
Est-ce que l’outil est sensible aux changements ? Actuellement, aucune étude n’a examiné la sensibilité au changement du SADQ.
Acceptabilité Le SADQ ne devrait pas être utilisé avec les individus qui peuvent être déprimés, mais qui n’ont pas subi d’AVC, ou les patients n’ayant pas d’aphasie.
Faisabilité Toutes les versions du SADQ sont rapides et simples.
Comment obtenir l’outil ? Le SADQ est disponible gratuitement avec la permission des auteurs et peut être obtenu à partir du site web suivant : http://www.nottingham.ac.uk/IWHO/Research/PublishedAssessments.aspx

Propriétés psychométriques

Résumé

Une revue de littérature a été menée pour identifier toutes les publications pertinentes examinant les propriétés psychométriques du Stroke Aphasic Depression Questionnaire (SADQ-21) et ses versions alternatives auprès d’individus présentant de l’aphasie.

Effets plancher/plafond

Aucune étude n’a examiné les effets de plancher ou de plafond du SADQ.

Fidélité

Cohérence interne :
Sutcliffe et Lincoln (1998) ont examiné la cohérence interne du SADQ-21 et duSADQ-10 auprès de 70 clients aphasiques ayant reçu leur congé de l’hôpital. La cohérence interne a été déterminée en effectuant des analyses item-total et pair-impair (split-half). Le SADQ-21 a obtenu un alpha de Cronbach de 0,82 (excellent) et une corrélation de 0,79 (adéquat). Le SADQ-10 a obtenu une excellente cohérence interne, avec un alpha de Cronbach de 0,80 et une fidélité pair-impair de r = 0,81.

Lincoln, Sutcliffe et Unsworth (2000) ont examiné la cohérence interne du SADQ auprès de 50 patients hospitalisés ayant subi un AVC et de la version en milieu hospitalier du SADQ (SADQ-H) auprès de 30 patients hospitalisés ayant subi un AVC. Il a été demandé à l’infirmière principale de compléter le SADQ en fonction du patient, pour la semaine précédant l’entretien d’évaluation. Le SADQ a obtenu un excellent alpha de Cronbach de 0,80 et une fidélité pair-impair adéquate de 0,70. Le SADQ-H a également obtenu un excellent alpha de Cronbach de 0,82 et une fidélité pair-impair adéquate de 0,74.

Bennett, Thomas, Austen, Morris et Lincoln (2006) ont examiné la cohérence interne de la version en milieu hospitalier du SADQ (SADQ-H) et de la version abrégée (SADQ-H 10) auprès de 100 patients ayant subi un AVC recrutés dans deux hôpitaux de soins aigus. Le SADQ-H a obtenu une excellente cohérence interne (alpha = 0,84), et le SADQ-H 10 a obtenu une faible cohérence interne (alpha = 0,68).

Test-retest :
Sutcliffe et Lincoln (1998) ont examiné la fidélité test-retest du SADQ-21 et du SADQ-10 auprès de 17 clients aphasiques ayant reçu leur congé de l’hôpital, en utilisant les corrélations de Spearman. Les soignants des clients (conjoints ou personnel de maisons de retraite) ont été contactés par courrier et invités à compléter et à retourner le SADQ. Les aidants ont été contactés 4 semaines plus tard et ont été invités de nouveau à compléter et à retourner le SADQ. Le SADQ-21 et le SADQ-10 ont obtenu une fidélité test-retest adéquate sur un intervalle de 4 semaines (respectivement, r = 0,72 et r = 0,69).

Inter-juges :
Lincoln et al. (2000) ont examiné la fidélité inter-juges du SADQ-H auprès de 30 patients ayant subi un AVC et hospitalisés. Les kappas de Cohen ont été calculés pour chaque item pour évaluer le niveau d’accord entre le SADQ complété par les infirmières et le SADQ complété par les patients eux-mêmes. En utilisant des catégories statistiques internes, il a été trouvé que 5 items ont démontré un excellent niveau d’accord et que 16 items ont démontré un niveau d’accord adéquat entre l’évaluation de l’infirmière et celle du patient (kappa de Cohen allant de 0,40 à 0,90).

Validité

Contenu :

Les items composant le SADQ ont été choisis en fonction des comportements observables considérés comme étant associés avec l’humeur dépressive, des items dérivés d’autres questionnaires de mesure de la dépression ont également été inclus. Les scores ont été comparées avec les réponses au questionnaire chez les clients sans aphasie.

Critère :

Concourante :
N’a pas encore été examinée.

Prédictive :
N’a pas encore été examinée.

Construit :

Convergente/Discriminante :
Sutcliffe et Lincoln (1998) ont examiné la validité convergente du SADQ et du SADQ-10 avec l’Hospital Anxiety Depression Scale (HADS – Zigmond & Snaith, 1983) et le Wakefield Depression Inventory (Snaith, Ahmed, Mehta, & Hamilton, 1971) auprès de 70 clients aphasiques ayant reçu leur congé de l’hôpital. La relation entre les mesures a été examinée à l’aide des corrélations de rang de Spearman. Le SADQ a obtenu une faible corrélation avec la sous-échelle Dépression de l’HADS (r = 0,22), une corrélation adéquate avec la sous-échelle Anxiété (r = 0,42) et avec le Wakefield Depression Inventory (r = 0,52). Le SADQ-10 a obtenu une corrélation adéquate avec la sous-échelle Dépression de l’HADS (r = 0,32), une excellente corrélation avec la sous-échelle Anxiété (r = 0,63) et avec le Wakefield Depression Inventory (r = 0,67).

Bennett et al. (2006) ont examiné la validité convergente du SADQ-H et du SADQ-H 10 avec l’Hospital Anxiety Depression Scale (HADS) (Zigmond & Snaith, 1983) auprès de 100 patients ayant subi un AVC recrutés dans deux hôpitaux de soins aigus. La relation entre les mesures a été examinée à l’aide des corrélations de rang de Spearman. Le SADQ-H et le SADQ-H 10 ont obtenu une corrélation adéquate avec la sous-échelle Dépression de l’HADS (respectivement, r = 0,52 et 0,53), une corrélation allant de faible à adéquate avec la sous-échelle Anxiété de l’HADS (respectivement, r = 0,23 et 0,33), et une corrélation adéquate avec le score total de l’HADS (respectivement, r = 0,45 et 0,51).

Lincoln, Sutcliffe et Unsworth (2000) ont examiné la validité convergente du SADQ et du SADQ-10 avec l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS – Zigmond & Snaith, 1983) et le Wakefield Depression Inventory (Snaith et al., 1971) auprès de 50 patients ayant subi un AVC et hospitalisés. Le SADQ a obtenu une faible corrélation avec les sous-échelles Dépression (r = 0,12) et Anxiété (r = 0,30) de l’HADS, et une corrélation adéquate avec le Wakefield Depression Inventory (r = 0,31). Le SADQ-10 a obtenu une corrélation adéquate avec la sous-échelle Anxiété de l’HADS (r = 0,35) et une faible corrélation avec la sous-échelle Dépression (r = 0,05). Le SADQ-10 a obtenu une faible corrélation avec le Wakefield Depression Inventory (r = 0,29).

Cette étude de Lincoln et al. (2000) a également examiné la validité convergente du SADQ-H avec le Wakefield Depression Inventory (Snaith et al., 1971) auprès de 30 patients ayant subi un AVC et hospitalisés et a relevé que les mesures ont plus fortement corrélé avec la version SADQ-H qu’avec le SADQ ou le SADQ-10 (r = 0,58).

Leeds, Meara et Hobson (2002) ont examiné la validité convergente du SADQ-10 avec la Geriatric Depression Scale-15 (GDS-15 – Sheik & Yesavage, 1986) auprès de 65 patients non aphasiques ayant subi un AVC et suivant un programme de réadaptation. Une analyse à deux variables a révélé une corrélation adéquate entre le SADQ-10 et la GDS-15 (r = 0,40).

Groupes connus :
N’a pas encore été examinée.

Sensibilité et spécificité :

Leeds et al. (2002) ont administré le SADQ-10 à 65 clients non aphasiques ayant subi un AVC et suivant un programme de réadaptation. Les clients ont complété la Geriatric Depression Scale-15 (GDS-15 – Sheik & Yesavage, 1986) par eux-mêmes et une infirmière de recherche a complété le SADQ-10 pour chaque client. En utilisant un seuil limite de cotation de ≥ 5 sur la Geriatric Depression Scale comme critère de dépression, un seuil limite de cotation de 14 sur 30 sur le SADQ-10 a produit une sensibilité de 70% et une spécificité de 77% pour détecter la dépression.

Bennett et al. (2006) ont effectué des analyses de l’aire sous la courbe de la fonction d’efficacité du récepteur (receiver operating characteristic – ROC) sur les données de 100 patients ayant subi un AVC afin d’établir les seuils limites de cotation pour le SADQ-H et le SADQ-H 10 en ce qui concerne la dépression et l’anxiété telles qu’elles sont identifiées sur la sous-échelle Dépression et Anxiété de l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS – Zigmond & Snaith, 1983). Le critère pour l’humeur faible a été établi à un score supérieur à 7 sur les sous-échelles Dépression ou Anxiété de la HADS. Ce critère a été basé sur des seuils limites de cotation pour les troubles légers de l’humeur relevés lors d’une étude précédente sur des patients ayant subi un AVC (O’Rourke MacHale, Signorini, & Dennis, 1998). Les seuils limites de cotation pour la dépression ont été identifiés comme un seuil limite optimal de 17/18 sur le SADQ-H (sensibilité de 1,00 ; spécificité de 0,81), et un seuil limite optimal de 5/6 sur le SADQ-H 10 (sensibilité de 1,00 ; spécificité de 0,78). Les seuils limites de cotation pour l’anxiété ont été identifiés comme un seuil limite optimal de 9/10 sur le SADQ-H (sensibilité de 0,75 ; spécificité de 0,40) et un seuil limite optimal de 4/5 sur le SADQ-H 10 (sensibilité de 0,75 ; spécificité de 0,50).
Note : Les valeurs des seuils limites de cotation indiquent un chiffre inférieur qui est le plus susceptible d’être obtenu par des personnes sans humeur maussade et un chiffre plus élevé qui est le moins susceptible d’être obtenu par des personnes avec une humeur maussade.

Sensibilité au changement

N’a pas été examinée.

Références

  • Benaim, C., Cailly, B., Perennou, D., Pelissier, J. (2004). Validation of the aphasic depression rating scale. Stroke, 35, 1692.
  • Bennett, H. E., Thomas, S. A., Austen, R., Morris, A. M. S., & Lincoln, N. B. (2006). Validation of screening measures for assessing mood in stroke patients. British Journal of Clinical Psychology, 45, 367-376.
  • Leeds, L., Meara, R. J., & Hobson, J. P. (2004). The utility of the Stroke Aphasia Depression Questionnaire (SADQ) in a stroke rehabilitation unit. Clinical Rehabilitation, 18, 228-231.
  • Lincoln, N. B., Sutcliffe, L. M., & Unsworth, G. (2000). Validation of the Stroke Aphasic Depression Questionnaire (SADQ) for use with patients in hospital. Clinical Neuropsychological Assessment, 1, 88-96.
  • O’Rourke, S., MacHale, S., Signorini, D., & Dennis, M. (1998). Detecting psychiatric morbidity after stroke: Comparison of the GHQ and the HAD scale. Stroke, 29, 980-985.
  • Sheik, J. A., Yesavage, J. A. (1986). Geriatric Depression Scale (GDS): Recent evidence and development of a shorter version. Clin Gerontol, 37, 819-820.
  • Snaith R.P., Ahmed S.M., Mehta S., Hamilton M. (1971). Assessment of the severity of primary depressive illness: the Wakefield Self Assessment Depression Inventory. Psychol Med, 1, 143-149.
  • Sutcliffe, L. M., Lincoln, N. B. (1998). The assessment of depression in aphasic stroke patients: The development of the Stroke Aphasic Depression Questionnaire. Clin Rehabil, 12, 506-513.
  • Zigmond, A. S., & Snaith, R. P. (1983). Hospital Anxiety and Depression Scale. Acta Psychiatrica Scandinavica, 67, 361-370.

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Comment obtenir le SADQ ?

Le SADQ est disponible gratuitement avec la permission des auteurs et peut être obtenu à partir du site web suivant : http://www.nottingham.ac.uk/medicine/about/rehabilitationageing/publishedassessments.aspx

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