Agnosie

Évidences révisées en date du 15-02-2023
Auteur(s)* : Tamara Lefranc ; Audrey-Pascaline Segla
Éditeur(s) : Annie Rochette
Table des matières

Introduction

L’agnosie se définit comme l’incapacité à reconnaître, identifier et nommer des objets familiers en usant d’un ou plusieurs sens ou encore, l’incapacité à reconnaître ses déficits (anosognosie). Cette incapacité n’est pas associée à une déficience des sens, mais peut s’exprimer spécifiquement dans un ou plusieurs sens comme la vue (agnosie visuelle), l’ouïe (agnosie auditive) ou le toucher (agnosie tactile ou astéréognosie). L’agnosie peut aussi être caractérisée en fonction de la nature de l’objet plutôt que la modalité, par exemple, la prosopagnosie est une forme d’agnosie visuelle où la personne est incapable de reconnaître des visages. L’agnosie touche moins de 1% de la population ayant des atteintes neurologiques.

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que l’agnosie ?

L’agnosie se définit comme l’incapacité à reconnaître, identifier et nommer des objets familiers en usant d’un ou plusieurs de ses sens ou encore, l’incapacité à reconnaître ses atteintes physiques, cognitives et/ou affectives (anosognosie). Les agnosies sont des déficits rares, moins de 1% des personnes ayant des atteintes neurologiques ont une agnosie.

Existe-t-il différents types d’agnosie ?

L’agnosie peut être décrite comme spécifique à la modalité du stimulus comme la vue (agnosie visuelle), l’ouïe (agnosie auditive), l’odorat (agnosie olfactive) ou le toucher (agnosie tactile ou astéréognosie).

Les agnosies visuelles sont les formes les plus communes et les mieux comprises elles se divisent en deux grandes classes : les agnosies visuelles aperceptives et associatives.

Les agnosies visuelles aperceptives se caractérisent par une incapacité à percevoir les caractéristiques primaires des objets. Les personnes qui en sont atteintes sont incapables de recopier les formes ou les objets. Quant aux personnes atteintes d’agnosie visuelle associative, elles sont incapables de reconnaître l’objet malgré la perception de toutes ses caractéristiques. Ainsi, même si elles sont capables de recopier ou de décrire un objet, elles demeurent incapables de le reconnaître, le nommer, d’en décrire la fonction ou de l’utiliser.

L’agnosie peut aussi être caractérisée en fonction de la nature de l’objet ou du stimulus plutôt que la modalité, par exemple, la prosopagnosie est une forme d’agnosie visuelle spécifique à l’incapacité de reconnaître les visages.

Un autre exemple d’agnosie spécifique à la nature du stimulus est l’anosognosie qui est l’incapacité à reconnaître la présence ou la sévérité des déficits cognitifs, sensoriels, moteurs ou affectifs.

Le tableau suivant fournit une liste non exhaustive de plusieurs formes d’agnosies visuelles documentées dans la littérature.

Tableau 1: Les différentes formes d’agnosie visuelle retrouvées dans la littérature
Agnosie visuelle spécifique à la nature du stimulus Description
Achromatopsie Incapacité à reconnaître les couleurs.
Agnosie de la forme Incapacité à percevoir la forme, l’orientation, la longueur et les contours d’un objet.
Agnosie intégrative Incapacité à intégrer les caractéristiques telles que les contours, la forme, la couleur et l’orientation comme un tout constituant un objet.
Agnosie visuospatiale Difficulté à percevoir la relation spatiale entre les objets ou entre l’objet et soi-même.
Akinétopsie Incapacité à percevoir le mouvement.
Alexie agnosique Trouble langagier consistant en l’incapacité à reconnaître un mot visuellement.
Désorientation topographique/ agnosie des repères Incapacités à s’orienter dans un environnement familier en raison de l’incapacité à reconnaître les points de repère autrefois connus.
Prosopagnosie Incapacité à reconnaître un visage familier ou même, à reconnaître son propre visage. Dans certains cas, la personne peut déduire de l’information telle que l’âge, le genre et l’émotion, alors que certains ne peuvent reconnaître un visage comme en étant un.
Simultagnosie Incapacité à percevoir plus d’un objet ou composantes de l’objet à la fois.
Syndrome de Balint Triade de symptôme incluant la simultagnosie, l’apraxie oculaire et de l’ataxie.

Pourquoi les gens deviennent-ils agnosiques suite à un AVC ?

Par exemple, l’information visuelle captée par les yeux tels que les couleurs, les formes, les contours ou encore le mouvement est interprétée au niveau du cerveau au niveau du cortex visuel primaire situé dans le lobe occipital. Une lésion au lobe temporal, occipital ou pariétal peut engendrer une agnosie visuelle. Une lésion temporale droite pourrait engendrer une agnosie auditive.

Quel est l’impact de l’agnosie sur mon quotidien ?

Toute personne réalise ses activités de la vie quotidienne en interagissant avec les différents éléments de son environnement. Les personnes atteintes d’agnosie visuelle post-AVC peuvent percevoir les caractéristiques des objets et des environnements familiers différemment d’avant l’AVC. Ce qui peut engendrer un sentiment de confusion et d’insécurité dans leur interaction avec leur environnement au quotidien puisqu’elles peuvent percevoir les objets comme des obstacles plutôt que des outils. L’agnosie peut aussi présenter un enjeu de sécurité. Par exemple, si la personne ayant une agnosie visuelle ne reconnaît pas l’aspect tranchant d’un couteau, les panneaux de signalisation routière (rendant impossible la conduite automobile sécuritaire) ou encore, si la personne atteinte d’agnosie olfactive ne reconnaît pas l’odeur d’une fuite de gaz, de la fumée ou de la nourriture brûlée.

Voici d’autres exemples possibles :

  • Difficultés à reconnaître des objets familiers : peut rendre les activités quotidiennes simples difficiles. Par exemple, se nourrir, choisir des aliments à l’épicerie, utiliser des outils au travail ou s’habiller dans le cas où la personne ne reconnaît pas ses vêtements.
  • Difficultés dans les interactions sociales : difficultés à reconnaître les visages familiers (prosopagnosie) ou à comprendre le langage par une difficulté à reconnaître les mots (agnosie auditive). Cela peut entraîner l’isolement social si ce n’est pas abordé par un professionnel.
  • Impact émotionnel : Vivre avec une agnosie peut être stressant pour la personne, en raison des défis constants rencontrés. Cela peut induire éventuellement à de l’anxiété, la dépression et la perte de confiance en soi.

En résumé, l’agnosie peut diminuer l’autonomie chez la personne atteinte puisqu’elle serait incapable d’analyser son environnement et d’interagir adéquatement avec celui-ci. Les impacts varient en fonction du type spécifique d’agnosie et peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie d’un individu.

Qui pose le diagnostic et traite l’agnosie ?

Le diagnostic d’agnosie est posé suite à l’imagerie médicale et l’examen neurologique d’un médecin, le plus souvent un médecin spécialiste en neurologie. Les agnosies peuvent également être diagnostiquées suite à un examen neuropsychologique, dans un tel cas, le diagnostic est fait par le neuropsychologue.

Les difficultés engendrées peuvent être abordées en réadaptation par l’ergothérapeute et l’orthophoniste.

Est-ce que mon agnosie va s’améliorer ?

Peu de personnes récupèrent leurs capacités perceptuelles. Toutefois, une amélioration significative peut survenir les 3 premiers mois post-AVC et peut continuer d’évoluer jusqu’à un an plus tard. La récupération dépend de plusieurs facteurs tels que l’âge, l’étendue des incapacités, le type, la sévérité et la localisation de l’AVC ainsi que l’efficacité des thérapies.

Quelles sont les thérapies disponibles pour l’agnosie ?

L’agnosie est un déficit perceptuel dont la littérature sur les interventions est rare en comparaison avec les autres déficits comme l’héminégligence.

Il existe deux types d’approches, notamment l’approche remédiative et compensatoire. L’approche remédiative consiste à entraîner les capacités cognitives de la personne à travers des exercices, l’efficacité de cette approche n’a pas été démontrée dans la littérature.

Actuellement, il n’y a pas de traitement pour l’agnosie. Toutefois, il existe des stratégies compensatoires pouvant contribuer à en limiter l’impact sur le quotidien. Ces stratégies reposent principalement sur l’utilisation des autres sens pour compenser l’agnosie spécifique à une modalité. Ainsi l’ergothérapeute et l’orthophoniste peuvent aider les personnes qui en sont atteintes à adapter leur environnement et utiliser des stratégies compensatoires afin d’assister la reconnaissance des éléments de l’environnement. En général, l’utilisation de stratégies compensatoires s’accompagne d’enseignement sur celles-ci et d’entraînement dans la tâche afin de les utiliser efficacement.

Agnosies visuelles

Parmi ces stratégies se retrouve la modification de l’environnement pour faciliter la reconnaissance des objets pertinents à la tâche et pour réduire les risques. Les stratégies utilisées doivent être adaptées au besoin de la personne.

L’organisation de l’environnement est également une stratégie pouvant aider la personne à interagir avec son environnement en épurant l’espace et en l’organisant de façon à assister la reconnaissance. Voici quelques exemples :

  • Verrouiller à clef les pièces considérées à risques, comme le garage;
  • Ajouter des repères tactiles pour aider la personne à reconnaître certains éléments comme une texture rugueuse peut servir à identifier des objets dangereux par le toucher;
  • Organiser le réfrigérateur de façon à retrouver facilement les fruits et légumes à un endroit facilement accessible ;
  • etc.

Agnosie auditive

Pour les agnosies auditives, les stratégies compensatoires susceptibles d’améliorer la capacité à communiquer visent à compenser par la modalité visuelle. Ainsi, la personne peut être amenée à utiliser les indices non verbaux tels que l’intonation, l’expression faciale ou la gestuelle pour déduire le sens de la conversation. La personne peut également apprendre à lire sur les lèvres. Le fait de réduire les bruits ambiants peut aider la personne à mieux comprendre son interlocuteur. L’adaptation de l’environnement peut aussi aider la personne atteinte d’agnosie auditive à identifier les risques dans son environnement, par exemple, en remplaçant une alarme sonore par une alarme clignotante.

Agnosie tactile

Pour les agnosies tactiles, il est généralement recommandé de compenser la reconnaissance des objets par la vision.

Anosognosie

Pour l’anosognosie, l’entraînement de la conscience de soi est le type d’intervention le plus répertorié. L’entraînement peut prendre la forme d’un programme intensif formel dont les modalités sont indiquées par le thérapeute ou d’un suivi récurrent avec le thérapeute où l’enseignement et l’application de stratégies compensatoires sont priorisés (ex.: présenter un stimulus dans le sens atteint puis dans un sens non atteint, fractionner la tâche en petites étapes, etc.) L’utilisation de l’auto-observation par vidéo peut servir d’outil pertinent pour précipiter la prise de conscience du patient. Dans les deux cas, le but est d’améliorer la capacité de la personne à prendre conscience de ses difficultés pour mieux les compenser (ex.: utiliser des méthodes de balayage visuel pour encourager la personne à prendre conscience des objets à sa gauche dans le cas d’héminégligence). En plus de l’entraînement, certaines interventions combinent l’entraînement de la personne avec de l’éducation au patient ainsi qu’à l’entourage.

Que puis-je attendre des thérapies de l’agnosie ?

Les études sur l’efficacité des interventions spécifiques à l’agnosie sont peu nombreuses. Ainsi, le niveau d’évidence scientifique est insuffisant à ce jour. Par ailleurs, les interventions visent surtout la compensation de l’agnosie au quotidien, plutôt que la récupération des habiletés perceptuelles.

Comment l’agnosie affecte-t-elle mon rétablissement après un AVC ?

L’anosognosie peut limiter la capacité de la personne à tirer des bénéfices de la réadaptation. En effet, puisqu’elle ne reconnaît pas la présence de ses incapacités, elle ne peut consacrer ses efforts à l’utilisation de stratégies compensatoires ou voir la pertinence de faire de la thérapie. Toutefois, il existe des stratégies pouvant être utilisées pour aider la personne à prendre connaissance de ses difficultés.

Un membre de ma famille est agnosique. Comment puis-je l’aider ?

Se renseigner : il est bénéfique que les membres de la famille s’informent sur l’agnosie, ses symptômes et ses impacts au quotidien. Comprendre la condition peut aider à mieux soutenir le proche concerné.

Soutien émotionnel : Offrir un soutien émotionnel et des encouragements est important. Écoutez leurs frustrations et rassurez votre proche. Être patient, compréhensif et empathique est essentiel pour surmonter les défis liés à l’agnosie. Dans le cas d’anosognosie, il est important de rester patient et d’éviter de brusquer votre proche et le confronter à ses difficultés. Cela risque encore plus de le perturber.

N’oubliez pas aussi de chercher du soutien pour vous-mêmes, en tant que proche.

Aider, mais pas trop !

Selon la sévérité de l’agnosie, une aide peut être nécessaire pour les tâches quotidiennes comme la préparation de repas, faire l’épicerie, les soins personnels et les loisirs. Attention de ne pas tout faire pour votre proche.

Il est possible d’aider la personne présentant de l’agnosie en adaptant l’environnement à ses besoins pour favoriser son indépendance. Cela peut être d’organiser le réfrigérateur d’une manière logique tout en aidant la personne à comprendre la façon dont son environnement est organisé. En tant que proche, vous avez un rôle important dans la réadaptation de la personne et vous pouvez contribuer à l’intégration des stratégies apprises en thérapie à domicile au quotidien. Les thérapeutes peuvent vous guider dans les stratégies optimales à utiliser.

Auprès d’une personne ayant une agnosie auditive, vous pouvez faciliter la communication en adaptant votre approche. Vous pourriez utiliser des gestes, l’écriture ou encore vous assurer que l’environnement est exempt de bruits perturbant la communication.

Participer à la réadaptation : Interagissez avec les thérapeutes et appliquer les stratégies enseignées par ces derniers pour adapter l’environnement et/ou les activités en communauté (ex.: réduire le désordre, étiqueter les objets, maintenir un bon éclairage pour faciliter la vie quotidienne). Tenez-les informés de vos besoins et des stratégies qui fonctionnent avec votre proche dans leur environnement.

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Fonctions exécutives

Évidences révisées en date du 19-08-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD et MSc OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT ; Annabel McDermott, OT ; Deirdre Dawson, PhD OT
Réviseur expert : Valérie Poulin, OT,  PhD
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Les fonctions exécutives (FE) se réfèrent aux fonctions cognitives de haut niveau qui sont responsables de l’initiation, de la planification, du séquençage et de la gestion de comportements complexes dirigés vers des objectifs. Les troubles de la FE suivant un AVC sont très fréquents et peuvent affecter le rendement lors de l’exécution des activités de la vie quotidienne (AVQ) et des soins personnels, la participation aux activités sociales et l’indépendance dans de nombreuses activités plus complexes (par exemple, le retour au travail, la conduite automobile ou prendre soin d’autrui). Les FE incluent des habiletés pour la gestion de l’inhibition / le contrôle des impulsions, la flexibilité de la pensée, le contrôle émotionnel, l’initiation de tâches, la mémoire et l’attention, la planification, l’organisation de soi et de son environnement, de même que l’auto-surveillance de son suivi.

Il existe une grande variété d’approches et de traitements face aux déficits des FE. Certaines interventions examinées dans ce module tentent de remédier aux habiletés spécifiques qui affectent les FE suivant un AVC (par exemple, l’entraînement de la mémoire à l’aide de tâches assistées par ordinateur, ou l’utilisation de programmes de réalité virtuelle) ; d’autres interventions utilisent des approches pour compenser ces déficits, par le biais de stratégies cognitives (par exemple, l’approche cognitive orientée vers le rendement occupationnel quotidien, l’entraînement à la résolution de problèmes) ou par le biais de mécanismes externes (par exemple, l’utilisation de systèmes de téléavertisseurs électroniques).

Information aux patients/familles

Auteurs : Valérie Poulin, Nicol Korner-Bitensky, Annabel McDermott, Deirdre Dawson & Tatiana Ogourtsova

Qu’est-ce que les fonctions exécutives ?

Les fonctions exécutives (FE) sont des habiletés mentales complexes et des compétences qui nous aident à gérer notre attention et nos comportements afin que nous puissions atteindre nos objectifs.

Les FE impliquent des habiletés pour :

  • entreprendre une tâche
  • planifier une tâche
  • porter attention
  • conserver l’information obtenue tout en l’utilisant pendant une courte période de temps (par exemple, en se remémorant les numéros lorsque nous composons un numéro de téléphone)
  • contrôler des actions inappropriées
  • effectuer des multitâches
  • résoudre des problèmes
  • surveiller nos propres progrès et ajuster notre approche lors de situations nouvelles ou inattendues

Nous utilisons nos FE tous les jours lors de l’exécution d’activités courantes telles que l’habillage ou la préparation d’un repas, ainsi que dans des activités plus exigeantes liées au travail et au loisir.

Les FE peuvent être affectées par un AVC. Une personne qui a subi un AVC peut avoir des difficultés avec de simples activités liées aux soins personnels (par exemple, le toilettage ou l’habillage) et/ou lors de l’exécution d’activités plus complexes qui nécessitent les FE (par exemple, la cuisine, l’épicerie, la conduite automobile, la garde d’enfants ou le retour au travail).

À quelle fréquence des problèmes liés aux FE peuvent apparaître suite à un AVC ?

Les problèmes liés aux FE sont très fréquents et se produisent entre 19% et 75% du temps chez les personnes ayant subi un AVC.

Quelles sont les conséquences potentielles suite à des problèmes liés aux FE ?

Lorsqu’une personne a des problèmes liés aux FE suite à un AVC, ceux-ci peuvent affecter ses habiletés pour réaliser des activités familières (tels que les soins personnels, l’entretien de sa maison, le travail et la conduite automobile). Ceux-ci peuvent également affecter la capacité de la personne pour réagir face à de nouvelles situations ou des situations inattendues.

Par exemple, une personne atteinte de problèmes liés aux FE peut avoir de la difficulté à préparer un repas car elle oublie de rassembler les ingrédients correctement, ou bien elle mélange l’ordre des étapes pour combiner ensemble les différents aliments. Elle pourrait oublier de mettre en marche une plaque chauffante avant de faire cuire un aliment, ou de mettre hors tension la plaque chauffante après la cuisson. Elle pourrait brûler les aliments durant la cuisson si elle est distraite au cours de l’exécution.

Comme dans cet autre exemple simple, une personne ayant des problèmes liés aux FE suite à un AVC pourrait avoir de la difficulté à rencontrer un ami parce qu’elle ne peut pas figurer correctement le temps nécessaire pour quitter son domicile pour se rendre à temps à l’heure de la rencontre, ou en se laissant distraire par une autre activité sur son chemin vers le lieu de la rencontre.

Il existe différentes stratégies et approches qui peuvent être utilisées pour aider les personnes ayant des problèmes liés aux FE suivant un AVC.

Est-ce que les problèmes liés aux FE suite à un AVC peuvent être traités ?

Il existe trois différentes approches de traitement face aux problèmes liés aux FE suite à un AVC. Elles visent à :

  1. Restaurer les habiletés des FE affectées par un AVC
  2. Enseigner des stratégies pour compenser les habiletés des FE affectées par l’AVC
  3. Utilisez des aides externes ou des modifications environnementales

Ces approches sont décrites ci-dessous.

  1. Restaurer les habiletés des FE affectées par un AVC

Cette approche implique une pratique des habiletés avec lesquelles vous avez de la difficulté jusqu’à ce que vous constatiez une amélioration. Les interventions peuvent impliquer un entraînement par ordinateur ou un entraînement en face-à-face avec un thérapeute.

L’entraînement par ordinateur peut être utilisé pour entraîner une habileté comme :

  • la mémoire de travail : l’habileté à conserver l’information obtenue tout en l’utilisant pendant une courte période de temps (par exemple, composer un numéro de téléphone ou faire un calcul mental).
  • une double tâche : l’habileté à coordonner deux tâches à la fois (par exemple, tourner le volant et appuyer sur l’accélérateur en même temps lors de la conduite automobile).

Les activités informatiques pour travailler sur ces habiletés utilisent des nombres, des lettres, des mots et des formes, et simulent des tâches quotidiennes.

Note : Ne vous inquiétez pas si vous n’êtes pas familier avec les ordinateurs – ces programmes fonctionnent tout simplement et votre thérapeute vous montrera comment les utiliser facilement.

L’entraînement en face-à-face avec un thérapeute peut être utilisé pour entraîner une habileté comme :

  • la mémoire verbale de travail : l’habileté à conserver l’information verbale obtenue tout en l’utilisant pendant une courte période de temps (par exemple, lire de longues phrases). L’entraînement pour la mémoire verbale de travail utilise différentes activités telles que l’orthographe des mots ou le tri d’une série de mots dans l’ordre alphabétique.
  1. Enseigner des stratégies pour compenser les habiletés des FE affectées par l’AVC

Cette approche peut impliquer l’apprentissage et l’application de stratégies pour résoudre les problèmes quotidiens et pour gérer les situations quotidiennes de manière plus structurée.

Les traitements spécifiques qui ont été examinés au cours des dernières années pour aider les personnes atteintes de problèmes liés aux FE suite à un AVC comprennent :

L’entraînement à la résolution de problèmes, où la personne apprend à utiliser une tâche courante quotidienne avec laquelle elle est à l’aise pour l’aider à apprendre d’autres tâches similaires – en comparant l’une à l’autre et en identifiant des similitudes pour apprendre comment faire pour accomplir cette tâche similaire.

L’entraînement sur la gestion des objectifs, où la personne apprend à prendre le temps de s’arrêter tout en faisant une activité afin de réfléchir sur l’objectif de cette tâche et constater, par auto-surveillance, le suivi de son rendement. Cet entraînement inclue souvent des documents écrits, des tâches interactives, une discussion avec les cliniciens au sujet des préoccupations réelles que vous rencontrez lors de l’exécution de tâches spécifiques depuis votre AVC, etc.

L’approche cognitive orientée vers le rendement occupationnel quotidien, où votre clinicien vous aide à identifier les stratégies qui vous permettront d’atteindre plus facilement les objectifs devenus plus difficiles depuis votre AVC. Par exemple, vous pourriez avoir plus de difficulté pour organiser votre semaine et vous présenter à vos rendez-vous planifiés. Votre clinicien vous aidera en vous proposant des stratégies qui vous aideront à rendre ces activités plus faciles à faire.

  1. Utilisez des aides externes ou des modifications environnementales

Cela peut impliquer l’utilisation de systèmes de téléavertisseur, des listes de contrôle étape par étape ou des modifications environnementales afin de réaliser vos activités quotidiennes :

Systèmes de téléavertisseur électronique : consistent en des rappels envoyés par téléavertisseurs pour faciliter la mémoire et la planification. Vous recevrez des instructions électroniques pour mener à bien les tâches que vous souhaitez accomplir, telles que la prise de médicaments ou le rappel des rendez-vous.

Listes de contrôle papier/crayon : avec l’aide de votre clinicien, vous ferez une liste de chaque étape ou tâche qui doivent être effectuées. Vous cochez chaque tâche/étape, une fois qu’elle a été effectuée, et enregistrez le temps total pris pour réaliser cette tâche.

Modifications environnementales : consistent en des changements dans les objets ou les paramètres quotidiens (par exemple, l’utilisation d’une boîte de dosage pour les médicaments, l’étiquetage des choses autour de la maison ou du lieu de travail, etc.).

Quels traitements des FE fonctionnent ?

Il existe des données probantes limitées mais encourageantes qui suggèrent que les personnes ayant subi un AVC peuvent bénéficier de l’entraînement des habiletés spécifiques des FE (par exemple, l’entraînement sur ordinateur de la mémoire de travail) et l’utilisation de stratégies compensatoires (par exemple, les stratégies de résolution de problèmes, l’entraînement à la gestion des objectifs, les systèmes électroniques de téléavertisseur). Ces stratégies peuvent améliorer les différents aspects des FE et, éventuellement, l’habileté d’une personne pour accomplir ses activités quotidiennes.

Qui offrent ses traitements ?

Les ergothérapeutes, les neuropsychologues, les orthophonistes peuvent offrir ces traitements dans un hôpital de jour, un centre de réadaptation ou une clinique privée.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires ou des risques aux traitements des FE ?

Il n’y a pas de risques spécifiques et/ou d’effets secondaires impliqués dans le traitement des FE post-AVC. Vous êtes encouragé à faire des pauses au besoin et à respecter votre niveau de fatigue lors de l’entraînement de FE. Votre professionnel de la santé ajustera l’entraînement en fonction de vos besoins et de vos capacités.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Une Revue systématique de la littérature sur l’efficacité des interventions en lien avec les fonctions exécutives (FE) post-AVC a été réalisée en janvier 2011 (SVP consulter l’article de  Poulin, V., Korner-Bitensky, N., Dawson, D., & Bherer, L. (2012). Efficacy of executive function interventions after stroke: a systematic review.Topics in Stroke Rehabilitation, 19(2), 158-171) et qui a été mis à jour en février 2013 et en août 2017 aux fins de ce module.

À ce jour, 15 ECR qui rencontraient les critères d’inclusion ont été inclus dans ce module Info-AVC (de ce nombre, six étaient des ECR de haute qualité, huit de qualité acceptable et un de faible qualité).

Avec les patients en phase aiguë de récupération post-AVC, les interventions liées aux FE incluaient l’entraînement par ordinateur ; cet entraînement s’est avéré plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer des résultats relatifs aux fonctions cognitives globales, l’attention sélective, la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe, de même que la mémoire de travail. Cependant, cet entraînement ne s’est pas avéré plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer des résultats liés à la fonction du lobe frontal, l’indépendance fonctionnelle, le raisonnement, la fluidité verbale et du langage, ainsi qu’aux habiletés visuo-constructives.

Avec les patients en phase chronique de récupération post-AVC, les interventions liées aux FE incluaient l’entraînement par ordinateur, l’utilisation de systèmes de téléavertisseur électronique, des entraînements stratégiques et le recours à la réalité virtuelle. L’entraînement par ordinateur s’est avéré plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer des résultats relatifs à l’attention, la santé perçue et la mémoire, mais pas ceux se rapportant aux fonctions cognitives, au raisonnement, au rendement occupationnel, à la vitesse du traitement de l’information et à l’attention complexe, ou à la qualité de vie. L’utilisation de systèmes de téléavertisseur électronique s’est avérée plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer des résultats relatifs à l’exécution de tâches. L’entraînement stratégique s’est avéré plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer des résultats relatifs à la formation de concept et à la flexibilité cognitive, mais pas ceux se rapportant aux activités de la vie domestique. Finalement, le recours à la réalité virtuelle s’est avéré plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer des résultats liés à l’attention de même qu’à la fluidité verbale et du langage, mais pas ceux se rapportant à la mémoire, à la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe, au raisonnement, à l’impact de l’AVC, ou aux habiletés visuo-spatiales.

Avec les patients en phase de récupération non spécifique à une période, les interventions liées aux FE incluaient l’approche cognitive orientée vers le rendement occupationnel quotidien (CO-OP), l’entraînement par ordinateur, les entraînements stratégiques, la gestion de la pression du temps, et le recours à la réalité virtuelle. L’approche CO-OP s’est avérée plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer des résultats relatifs à l’impact de l’AVC, mais pas ceux se rapportant aux déficits dysexécutifs, à la flexibilité cognitive, aux habitudes de vie, au rendement occupationnel, à la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe, ou à la mémoire de travail.

L’entraînement par ordinateur s’est avéré plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer des résultats liés à la négligence spatiale unilatérale, à la fonction du lobe frontal, à la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe, mais pas ceux se rapportant à l’humeur, aux fonctions cognitives, aux déficits dysexécutifs, à la flexibilité cognitive, aux habitudes de vie, au rendement occupationnel, ou à la mémoire de travail. Les entraînements stratégiques se sont avérés plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer des résultats relatifs à l’humeur, à la flexibilité cognitive, et à l’indépendance fonctionnelle, mais pas ceux se rapportant à l’inhibition. Quant à la gestion de la pression du temps, elle s’est avérée plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer des résultats liés à l’acquisition d’informations ainsi qu’à la lenteur du processus mental, mais pas ceux se rapportant aux fonctions cognitives, à l’inhibition, à l’attention, à la fatigue, à l’indépendance fonctionnelle, à l’humeur, à la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe, à la qualité de vie, ou à la mémoire de travail. Finalement, le recours à la réalité virtuelle s’est avéré plus efficace qu’une intervention comparative pour améliorer des résultats relatifs à l’attention et à la mémoire de travail.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë – Interventions sur ordinateurs

Attention sélective
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zucchella et al., 2014) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur l’attention sélective de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur, assisté par un thérapeute, ou une intervention simulée. L’attention sélective des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Attentive Matrices. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur comparé à l’intervention simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention simulée) pour améliorer l’attention sélective de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fluidité verbale / langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zucchella et al., 2014) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la fluidité verbale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur, assisté par un thérapeute, ou une intervention simulée. La fluidité verbale des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Phonological Fluency and Semantic Fluency Tests. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention simulée) pour améliorer la fluidité verbale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonctions cognitives
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zucchella et al., 2014) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur les fonctions cognitives de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur, assisté par un thérapeute, ou une intervention simulée. Les fonctions cognitives ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par le Mini-Mental State Examination (MMSE). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur comparé à l’intervention simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention simulée) pour améliorer les fonctions cognitives de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction du lobe frontal
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zucchella et al., 2014) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la fonction du lobe frontal de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur, assisté par un thérapeute, ou une intervention simulée. La fonction du lobe frontal a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Frontal Assessment Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention simulée) pour améliorer la fonction du lobe frontal de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Habiletés de la construction visuelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zucchella et al., 2014) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur les habiletés de la construction visuelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur, assisté par un thérapeute, ou une intervention simulée. Les habiletés de la construction visuelle ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par le Rey-Osterrieth Figure Copy Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention simulée) pour améliorer les habiletés de la construction visuelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zucchella et al., 2014) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur, assisté par un thérapeute, ou une intervention simulée. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention simulée) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mémoire de travail
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zucchella et al., 2014) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la mémoire de travail de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur, assisté par un thérapeute, ou une intervention simulée. Les mesures de la mémoire ont été effectuées à 4 semaines (après l’intervention) et incluaient : 1) la mémoire épisodique (évaluée par le Rey Auditory Verbal Learning TestRAVLT, rappel immédiat et rappel différé) ; 2) la mémoire verbale de travail (évaluée par le Digit Span Test) ; 3) la mémoire spatiale (évaluée par le Corsi’s Test) ; et 4) la mémoire logique (évaluée par le Logical Memory Test – rappel immédiat et rappel différé). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la mémoire épisodique (RAVLT, rappel différé seulement) et de la mémoire logique (rappel immédiat et rappel différé), en faveur de l’entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur comparé à l’intervention simulée. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la mémoire verbale ou la mémoire spatiale.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention simulée) pour améliorer l’attention sélective de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Raisonnement
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zucchella et al., 2014) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur le raisonnement de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur, assisté par un thérapeute, ou une intervention simulée. Le raisonnement non-verbal des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le Progressive Matrices 47. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention simulée) pour améliorer le raisonnement de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Vitesse du traitement de l’information et attention complexe
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zucchella et al., 2014) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur, assisté par un thérapeute, ou une intervention simulée. La vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par le Trail Making Test A&B. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur comparé à l’intervention simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement des fonctions exécutives sur ordinateur est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention simulée) pour améliorer la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique – Interventions sur ordinateur

Attention
Efficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Westerberg et al., 2007 et Lundqvist et al., 2010) ont examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur l’attention de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Westerberg et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, à domicile, un entraînement assisté par ordinateur de la mémoire de travail ou aucune intervention particulière (groupe témoin). L’attention des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le Stroop Interference Test et le Ruff 2&7 Test (attention sélective), de même que par le Paced Auditory Serial Attention Test (PASAT Version A, attention soutenue et divisée). Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des mesures de l’attention sélective (Ruff 2&7) et sur la mesure de l’attention soutenue et divisée (PASAT Version A), en faveur de l’entraînement assisté par ordinateur de la mémoire de travail comparé au groupe témoin.

Le second ECR de qualité acceptable de type croisé (Lundqvist et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement de 5 semaines assisté par ordinateur de la mémoire de travail ou aucune intervention particulière. L’attention des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (lors d’un suivi à court terme) et à 20 semaines (lors d’un suivi à long terme), par le PASAT et le Listening Span Task and Picture Span Task. Les différences significatives entre les groupes n’ont pas été documentées au sujet de l’attention.
Note : Les résultats combinés (c’est-à-dire au moment où les deux groupes ont reçu l’intervention) ont démontré une amélioration significative entre les mesures effectuées au départ de l’étude et celles effectuées aux deux temps de suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement assisté par ordinateur de la mémoire de travail est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’attention de patients en phase chronique de récupération post-AVC. De plus, un second ECR de qualité acceptable a noté une amélioration de l’attention suivant un entraînement assisté par ordinateur de la mémoire de travail.

Flexibilité cognitive
Évidence insuffisante
5

Un ECR de qualité acceptable (Lundqvist et al., 2010) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la flexibilité cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement de 5 semaines assisté par ordinateur de la mémoire de travail ou aucune intervention particulière. La flexibilité cognitive des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (lors d’un suivi à court terme) et à 20 semaines (lors d’un suivi à long terme), par les sous-échelles Colour Word Interference Test Condition 4 et Inhibition/Switching du Delis-Kaplan Executive Function System. Les différences significatives entre les groupes n’ont pas été documentées au sujet de la flexibilité cognitive.
Note : Les résultats combinés (c’est-à-dire au moment où les deux groupes ont reçu l’intervention) ont démontré une amélioration significative entre les mesures effectuées au départ de l’étude et celles effectuées aux deux temps de suivi.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité d’une intervention sur ordinateur sur la flexibilité cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable a noté une amélioration significative de la flexibilité cognitive suivant un programme d’entraînement assisté par ordinateur de la mémoire de travail.

Mémoire
Efficace
2a

Trois ECR de qualité acceptable (Westerberg et al., 2007 ; Lundqvist et al., 2010 et Lin et al., 2014) ont examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Westerberg et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, à domicile, un entraînement assisté par ordinateur de la mémoire de travail ou aucune intervention particulière (groupe témoin). Les mesures de la mémoire ont été effectuées à 5 semaines (après l’intervention) et incluaient : 1) la mémoire auditive de travail (évaluée par le Wechsler Adult Intelligence ScaleRevised NI (WAIS-R NIDigit Span Test) ; 2) le rappel différé (évalué par le Claeson-Dahl Word List TestDelayed Recall) ; et 3) la mémoire de travail visuo-spatiale (évaluée par le WAIS-R NISpan Board Test). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la mémoire auditive de travail (WAIS-R NIDigit Span Test) et la mémoire de travail visuo-spatiale (WAIS-R NISpan Board Test), en faveur de l’entraînement assisté par ordinateur de la mémoire de travail comparé au groupe témoin.

Le second ECR de qualité acceptable de type croisé (Lundqvist et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement de 5 semaines assisté par ordinateur de la mémoire de travail ou aucune intervention particulière. La mémoire de travail des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (lors d’un suivi à court terme) et à 20 semaines (lors d’un suivi à long terme), par le WAIS-R NI – Span Board Test (avant, arrière). Les différences significatives entre les groupes n’ont pas été documentées au sujet de la mémoire.
Note : Les résultats combinés (c’est-à-dire au moment où les deux groupes ont reçu l’intervention) ont démontré une amélioration significative entre les mesures effectuées au départ de l’étude et celles effectuées aux deux temps de suivi.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Lin et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement assisté par ordinateur de la mémoire et des fonctions exécutives ou aucune intervention particulière. La mémoire de travail des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par le Wechsler Memory Scale (WMS – information, orientation, contrôle mental, mémoire logique, chiffres croissants et décroissants, reproduction visuelle, apprentissage par association, quotient de mémoire). Une différence significative intra-groupe a été notée sur les fonctions de la mémoire (WMS –contrôle mental, mémoire logique, chiffres croissants et décroissants, reproduction visuelle, apprentissage par association, quotient de mémoire) entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés après l’intervention dans le groupe d’entraînement assisté par ordinateur de la mémoire et des fonctions exécutives (gains significatifs qui n’ont pas été relevés dans le groupe qui ne recevait aucune intervention particulière).

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à domicile assisté par ordinateur de la mémoire de travail est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. De plus, deux autres ECR de qualité acceptable ont noté une amélioration de la mémoire suivant un entraînement assisté par ordinateur de la mémoire de travail.

Perception de la santé cognitive
Efficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Westerberg et al., 2007 et Lundqvist et al., 2010) ont examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la perception de la santé de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Westerberg et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, à domicile, un entraînement assisté par ordinateur de la mémoire de travail ou aucune intervention particulière (groupe témoin). La perception de la santé des patients (échecs cognitifs autoévalués) a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le Cognitive Failure Questionnaire. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les échecs cognitifs autoévalués en faveur de l’entraînement assisté par ordinateur de la mémoire de travail comparé au groupe témoin.

Le second ECR de qualité acceptable de type croisé (Lundqvist et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement de 5 semaines assisté par ordinateur de la mémoire de travail ou aucune intervention particulière. La perception de la santé des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 20 semaines (lors d’un suivi à long terme) par une Échelle visuelle analogue. Les différences significatives entre les groupes n’ont pas été documentées au sujet de la perception de la santé.
Note : Les résultats combinés (c’est-à-dire au moment où les deux groupes ont reçu l’intervention) ont démontré une amélioration significative entre la mesure effectuée au départ de l’étude et celle effectuée au moment du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à domicile assisté par ordinateur de la mémoire de travail est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la perception de la santé de patients en phase chronique de récupération post-AVC. De plus, un second ECR de qualité acceptable a noté une amélioration de la perception de la santé suivant un entraînement assisté par ordinateur de la mémoire de travail.

Qualité de vie
Évidence insuffisante
5

Un ECR de qualité acceptable (Lundqvist et al., 2010) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement de 5 semaines assisté par ordinateur de la mémoire de travail ou aucune intervention particulière. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 20 semaines (lors d’un suivi à long terme) par l’EQ-5D. Les différences significatives entre les groupes n’ont pas été documentées au sujet de la qualité de vie.
Note : Les résultats combinés (c’est-à-dire au moment où les deux groupes ont reçu l’intervention) n’ont démontré aucune amélioration significative entre la mesure effectuée au départ de l’étude et celle effectuée au moment du suivi.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité d’une intervention sur ordinateur sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a noté aucune amélioration significative de la qualité de vie suivant un programme d’entraînement assisté par ordinateur de la mémoire de travail.

Raisonnement
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Westerberg et al., 2007) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur le raisonnement de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, à domicile, un entraînement assisté sur ordinateur de la mémoire de travail ou aucune intervention particulière (groupe témoin). Le raisonnement des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) par le Raven’s Progressive Matrices. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à domicile assisté par ordinateur de la mémoire de travail n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer le raisonnement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Évidence insuffisante
5

Un ECR de qualité acceptable (Lundqvist et al., 2010) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement de 5 semaines assisté par ordinateur de la mémoire de travail ou aucune intervention particulière. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré au départ de l’étude, à 4 semaines (lors d’un suivi à court terme) et à 20 semaines (lors d’un suivi à long terme), par les sous-échelles Rendement et Satisfaction de la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel (MCRO). Les différences significatives entre les groupes n’ont pas été documentées au sujet du rendement occupationnel.
Note : Les résultats combinés (c’est-à-dire au moment où les deux groupes ont reçu l’intervention) ont démontré une amélioration significative entre les mesures effectuées au départ de l’étude et celles effectuées aux deux temps de suivi.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité d’une intervention sur ordinateur sur le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable a noté une amélioration significative du rendement occupationnel suivant un programme d’entraînement assisté par ordinateur de la mémoire de travail.

Vitesse du traitement de l’information et attention complexe
Évidence insuffisante
5

Un ECR de qualité acceptable (Lin et al., 2014) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement assisté par ordinateur de la mémoire et des fonctions exécutives ou aucune intervention particulière. La vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe ont été mesurées au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par le Trail Making Test A & B. Les différences significatives entre les groupes n’ont pas été documentées au sujet de la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe ; cependant, le groupe qui a reçu l’intervention sur ordinateur a démontré une amélioration significative sur l’une des mesures de la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe (Trail Making Test A) entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés après l’intervention.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité d’une intervention sur ordinateur sur la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable a noté une amélioration significative de la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe suivant un entraînement assisté par ordinateur de la mémoire et des fonctions exécutives.

Phase chronique – Système de téléavertisseur

Exécution de tâches
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Fish et al., 2008) a examiné l’effet de l’utilisation d’un système de téléavertisseur électronique sur l’exécution de tâches de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour utiliser un système de téléavertisseur électronique ou un téléavertisseur à rappel différé (aucune utilisation). L’exécution de tâches a été mesurée en fonction du pourcentage de tâches terminées avec succès, à 7 semaines (après l’intervention), et au moment d’un suivi, 7 semaines après que les téléavertisseurs aient été retirés. Les deux groupes ont démontré des différences significatives entre les groupes lors de l’accomplissement de tâches terminées immédiatement après leur phase d’intervention respective ; les résultats se sont détériorés après la période de non-utilisation des téléavertisseurs.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’utilisation d’un système de téléavertisseur électronique est plus efficace qu’une intervention comparative (aucune utilisation) pour améliorer, à court terme, l’exécution de tâches de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Entraînement stratégique

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Man et al., 2006) a examiné l’effet d’un entraînement stratégique sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement stratégique en ligne (sous la forme de vidéoconférences), un entraînement autodirigé assisté par ordinateur, un entraînement en face-à-face dirigé par un thérapeute ou aucun entraînement particulier. Les AVD des patients ont été mesurées au départ de l’étude et après 20 séances d’intervention (sur 2 mois) par une version chinoise du Lawton Instrumental Activities of Daily Living Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement stratégique sous la forme d’un entraînement interactif en ligne, d’un entraînement autodirigé assisté par ordinateur ou d’un entraînement en face-à-face dirigé par un thérapeute n’est pas plus efficace qu’aucun entraînement particulier pour améliorer les AVD de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Flexibilité cognitive (auto-perçue)
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Man et al., 2006) a examiné l’effet d’un entraînement stratégique sur la flexibilité cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement stratégique en ligne (sous la forme de vidéoconférences), un entraînement autodirigé assisté par ordinateur, un entraînement en face-à-face dirigé par un thérapeute ou aucun entraînement particulier. La flexibilité cognitive auto-perçue a été mesurée au départ de l’étude et après 20 séances d’intervention (sur 2 mois) par le Problem-solving Self-Efficacy Scale. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement en face-à-face dirigé par un thérapeute comparé à l’entraînement stratégique en ligne et à l’entraînement autodirigé assisté par ordinateur.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement en face-à-face dirigé par un thérapeute est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement stratégique interactif en ligne et un entraînement autodirigé assisté par ordinateur) pour améliorer la flexibilité cognitive auto-perçue de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Habileté à la formation de concept
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Man et al., 2006) a examiné l’effet d’un entraînement stratégique sur l’habileté à la formation de concept de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement stratégique en ligne (sous la forme de vidéoconférences), un entraînement autodirigé assisté par ordinateur, un entraînement en face-à-face dirigé par un thérapeute ou aucun entraînement particulier. L’habileté à la formation de concept a été mesurée au départ de l’étude et après 20 séances d’intervention (sur 2 mois) par le Category Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement stratégique sous la forme d’un entraînement interactif en ligne, d’un entraînement autodirigé assisté par ordinateur ou d’un entraînement en face-à-face dirigé par un thérapeute n’est pas plus efficace qu’aucun entraînement particulier pour améliorer l’habileté à la formation de concept de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Réalité virtuelle

Attention
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Faria et al., 2016) a examiné l’effet de la réadaptation par réalité virtuelle (RV) sur l’attention de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réadaptation par réalité virtuelle ou la réadaptation cognitive habituelle. L’attention des patients a été mesurée de 4 à 6 semaines (après l’intervention) par l’Addenbrooke Cognitive Examination (ACE – Attention). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du programme de réadaptation par réalité virtuelle comparé à la réadaptation cognitive habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme de réadaptation par réalité virtuelle est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation cognitive habituelle) pour améliorer l’attention de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fluidité verbale / langage
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Faria et al., 2016) a examiné l’effet de la réadaptation par réalité virtuelle (RV) sur la fluidité verbale et du langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réadaptation par réalité virtuelle ou la réadaptation cognitive habituelle. La fluidité verbale et du langage a été mesurée de 4 à 6 semaines (après l’intervention) par l’Addenbrooke Cognitive Examination (ACE – Fluidité, Langage). Une différence significative entre les groupes a été notée sur le score de Fluidité seulement, en faveur du programme de réadaptation par réalité virtuelle comparé à la réadaptation cognitive habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme de réadaptation par réalité virtuelle est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation cognitive habituelle) pour améliorer la fluidité verbale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur le score du Langage.

Fonctions cognitives
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Faria et al., 2016) a examiné l’effet de la réadaptation par réalité virtuelle (RV) sur les fonctions cognitives de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réadaptation par réalité virtuelle ou la réadaptation cognitive habituelle. Les fonctions cognitives des patients ont été mesurées de 4 à 6 semaines (après l’intervention) par l’Addenbrooke Cognitive Examination (ACE – Score total) et le Mini-Mental State Examination (MMSE). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures des fonctions cognitives en faveur du programme de réadaptation par réalité virtuelle comparé à la réadaptation cognitive habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme de réadaptation par réalité virtuelle est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation cognitive habituelle) pour améliorer les fonctions cognitives de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Habiletés visuospatiales
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Faria et al., 2016) a examiné l’effet de la réadaptation par réalité virtuelle (RV) sur les habiletés visuospatiales de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réadaptation par réalité virtuelle ou la réadaptation cognitive habituelle. Les habiletés visuospatiales des patients ont été mesurées de 4 à 6 semaines (après l’intervention) par le Addenbrooke Cognitive Examination (ACE –Visuospatial). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme de réadaptation par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation cognitive habituelle) pour améliorer les habiletés visuospatiales de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l’AVC
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Faria et al., 2016) a examiné l’effet de la réadaptation par réalité virtuelle (RV) sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réadaptation par réalité virtuelle ou la réadaptation cognitive habituelle. L’impact de l’AVC a été mesuré de 4 à 6 semaines (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme de réadaptation par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation cognitive habituelle) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mémoire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Faria et al., 2016) a examiné l’effet de la réadaptation par réalité virtuelle (RV) sur la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réadaptation par réalité virtuelle ou la réadaptation cognitive habituelle. La mémoire des patients a été mesurée de 4 à 6 semaines (après l’intervention) par l’Addenbrooke Cognitive Examination (ACE – Mémoire). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme de réadaptation par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation cognitive habituelle) pour améliorer la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Raisonnement
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Faria et al., 2016) a examiné l’effet de la réadaptation par réalité virtuelle (RV) sur le raisonnement de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réadaptation par réalité virtuelle ou la réadaptation cognitive habituelle. Le raisonnement logique et séquentiel des patients a été mesuré de 4 à 6 semaines (après l’intervention) par le WAIS III Picture Arrangement. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme de réadaptation par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation cognitive habituelle) pour améliorer le raisonnement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse du traitement de l’information et attention complexe
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Faria et al., 2016) a examiné l’effet de la réadaptation par réalité virtuelle (RV) sur la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réadaptation par réalité virtuelle ou la réadaptation cognitive habituelle. La vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe ont été mesurées de 4 à 6 semaines (après l’intervention) par le Trail Making Test A & B. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme de réadaptation par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation cognitive habituelle) pour améliorer la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Approche cognitive orientée vers le rendement occupationnel quotidien (CO-OP)

Déficits dysexécutifs
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Poulin et al., 2016) a examiné l’effet d’un traitement utilisant l’approche CO-OP sur les déficits dysexécutifs de patients ayant subi un AVC. Cet ECR partiel de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un traitement utilisant l’approche CO-OP ou un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur. Les déficits dysexécutifs des patients ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) et un mois plus tard (au moment d’un suivi) par le Dysexecutive Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un traitement utilisant l’approche CO-OP n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur) pour améliorer les déficits dysexécutifs de patients ayant subi un AVC.
Note :
L’étude de Poulin et al. (2016) est également examiné dans la section Interventions sur ordinateur ci-dessous.

Flexibilité cognitive
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Poulin et al., 2016) a examiné l’effet d’un traitement utilisant l’approche CO-OP sur la flexibilité cognitive de patients ayant subi un AVC. Cet ECR partiel de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un traitement utilisant l’approche CO-OP ou un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur. La flexibilité cognitive des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) et un mois plus tard (au moment d’un suivi) par le Delis-Kaplan Executive Function System (D-KEFS) Colour-Word Interference Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un traitement utilisant l’approche CO-OP n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur) pour améliorer la flexibilité cognitive de patients ayant subi un AVC.
Note :
L’étude de Poulin et al. (2016) est également examiné dans la section Interventions sur ordinateur ci-dessous.

Habitudes de vie
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Poulin et al., 2016) a examiné l’effet d’un traitement utilisant l’approche CO-OP sur les habitudes de vie de patients ayant subi un AVC. Cet ECR partiel de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un traitement utilisant l’approche CO-OP ou un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur. Les habitudes de vie des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) et un mois plus tard (au moment d’un suivi) par la Mesure des habitudes de vies (Mhavie). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un traitement utilisant l’approche CO-OP n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur) pour améliorer les habitudes de vie de patients ayant subi un AVC.
Note :
L’étude de Poulin et al. (2016) est également examiné dans la section Interventions sur ordinateur ci-dessous.

Impact de l’AVC
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Wolf et al., 2016) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant l’approche CO-OP sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un traitement utilisant l’approche CO-OP ou l’ergothérapie habituelle. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 10 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la Stroke Impact Scale (SIS – AVQ, Mobilité, Fonction de la main, Force, Rétablissement, Mémoire, Émotion, Communication, Physique). Des changements ont été notés entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurée après l’intervention révélant une ampleur modérée de l’effet sur la plupart des mesures de l’impact de l’AVC (SIS – AVQ, Fonction de la main, Force, Rétablissement, Mémoire, Émotion, Communication, Physique) en faveur de l’approche CO-OP comparé à l’ergothérapie habituelle. Lors du suivi, une ampleur allant de modérée à large de l’effet a été notée sur deux des mesures de l’impact de l’AVC (SIS – Fonction de la main et Communication), toujours en faveur de l’approche CO-OP comparé à l’ergothérapie habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un traitement utilisant l’approche CO-OP n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur) pour améliorer le rendement occupationnel de patients ayant subi un AVC.

Mémoire de travail
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Poulin et al., 2016) a examiné l’effet d’un traitement utilisant l’approche CO-OP sur la mémoire de travail de patients ayant subi un AVC. Cet ECR partiel de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un traitement utilisant l’approche CO-OP ou un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur. La mémoire de travail des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) et un mois plus tard (au moment d’un suivi) par le Wechsler Adult Intelligence Scale-IV (WAIS-IV) Digit Span. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un traitement utilisant l’approche CO-OP n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur) pour améliorer la mémoire de travail de patients ayant subi un AVC.
Note :
L’étude de Poulin et al. (2016) est également examiné dans la section Interventions sur ordinateur ci-dessous.

Rendement occupationnel
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Poulin et al., 2016) a examiné l’effet d’un traitement utilisant l’approche CO-OP sur le rendement occupationnel de patients ayant subi un AVC. Cet ECR partiel de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un traitement utilisant l’approche CO-OP ou un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 8 semaines (après l’intervention) et un mois plus tard (au moment d’un suivi) par la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel (MCRO – Rendement et Satisfaction pour les tâches entraînées et non-entraînées/cotations des proches) et le Self-Efficacy Scale for Performing Life Activities Post-Stroke. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.
Note : Le groupe CO-OP a cependant démontré une amélioration significative intra-groupe sur la plupart des sous-échelles de la MCRO (Rendement et Satisfaction – Tâches entraînées et non-entraînées), de même que sur le Self-Efficacy Scale for Performing Life Activities Post-Stroke, et ce aux deux temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un traitement utilisant l’approche CO-OP n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur) pour améliorer le rendement occupationnel de patients ayant subi un AVC.
Note :
L’étude de Poulin et al. (2016) est également examiné dans la section Interventions sur ordinateur ci-dessous.

Vitesse du traitement de l’information et attention complexe
Contradictoire
4

Deux ECR de qualité acceptable (Poulin et al., 2016 et Wolf et al., 2016) ont examiné l’effet d’un traitement utilisant l’approche CO-OP sur la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR partiel de qualité acceptable (Poulin et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un traitement utilisant l’approche CO-OP ou un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur. La vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) et un mois plus tard (au moment d’un suivi) par le Trail Making Test A&B. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (Wolf et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un traitement utilisant l’approche CO-OP ou l’ergothérapie habituelle. La vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe ont été mesurées au départ de l’étude, à 10 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Delis-Kaplan Executive Function System Trail Making Test. Des changements ont été notés entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurée après l’intervention et lors du suivi révélant une ampleur modérée de l’effet en faveur de l’approche CO-OP comparé à l’ergothérapie habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’approche CO-OP sur la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un premier ECR partiel de qualité acceptable indique qu’un traitement de 8 semaines utilisant l’approche CO-OP n’est pas plus efficace qu’un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur pour améliorer la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients en phase subaiguë et chronique post-AVC, un second ECR de qualité acceptable a indiqué qu’un traitement de 10 semaines utilisant l’approche CO-OP est plus efficace que l’ergothérapie habituelle pour améliorer la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC.
Note :
L’étude de Poulin et al. (2016) est également examiné dans la section Interventions sur ordinateur ci-dessous.

Phase de récupération non spécifique à une période – Interventions sur ordinateur

Déficits dysexécutifs
Inefficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Akerlund et al., 2013 et (Poulin et al., 2016) ont examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur les déficits dysexécutifs de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Akerlund et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. Les déficits dysexécutifs des patients ont été mesurés après l’intervention (à 1 semaine après l’entraînement de 5 semaines) et lors de suivis à 18 et 24 semaines, par le Dysexecutive Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR partiel de qualité acceptable (Poulin et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur ou un traitement utilisant l’approche CO-OP. Les déficits dysexécutifs des patients ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) et un mois plus tard (au moment d’un suivi) par le Dysexecutive Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant de deux ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou un traitement utilisant l’approche CO-OP) pour améliorer les déficits dysexécutifs de patients ayant subi un AVC.
Note :
L’étude de Poulin et al. (2016) est également examiné dans la section CO-OP ci-dessus.

Flexibilité cognitive
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Poulin et al., 2016) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la flexibilité cognitive de patients ayant subi un AVC. Cet ECR partiel de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur ou un traitement utilisant l’approche CO-OP. La flexibilité cognitive des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) et un mois plus tard (au moment d’un suivi) par le Delis-Kaplan Executive Function System (D-KEFS) Colour-Word Interference Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un traitement utilisant l’approche CO-OP) pour améliorer la flexibilité cognitive de patients ayant subi un AVC.
Note :
L’étude de Poulin et al. (2016) est également examiné dans la section CO-OP ci-dessus.

Fonctions cognitives
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Prokopenko et al., 2013) et un ECR de qualité acceptable (Akerlund et al., 2013) ont examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur les fonctions cognitives de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Prokopenko et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post AVC pour recevoir un entraînement de l’attention et de la mémoire de travail assisté par ordinateur ou la réadaptation habituelle. Les fonctions cognitives des patients ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par le Mini-Mental Status Examination (MMSE) et le Montreal Cognitive Assessment (MOCA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucun des instruments de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Akerlund et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. Les fonctions cognitives des patients ont été mesurées au départ de l’étude, après l’intervention (à 1 semaine après l’entraînement de 5 semaines) et lors de suivis à 18 et 24 semaines, par le Barrow Neurological Institute Screening for Higher Cerebral Functions. Une différence significative entre les groupes a été notée entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés après l’intervention en faveur de l’entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule. Ce changement ne s’est toutefois pas maintenu au moment des mesures de suivis.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de l’attention et de la mémoire de travail assisté par ordinateur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer les fonctions cognitives de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué qu’un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur combiné à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer les fonctions cognitives de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.
Note :
Des différences au niveau du type et de la durée des interventions, de même qu’au niveau des instruments de mesure, peuvent expliquer l’écart entre les résultats obtenus par ces deux études.

Fonction du lobe frontal
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Prokopenko et al., 2013) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la fonction du lobe frontal de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post AVC pour recevoir un entraînement de l’attention et de la mémoire de travail assisté par ordinateur ou la réadaptation habituelle. La fonction du lobe frontal a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Frontal Assessment Battery. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement de l’attention et de la mémoire de travail assisté par ordinateur comparé à la réadaptation habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de l’attention et de la mémoire de travail assisté par ordinateur est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer la fonction du lobe frontal de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Habitudes de vie
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Poulin et al., 2016) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur les habitudes de vie de patients ayant subi un AVC. Cet ECR partiel de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur ou un traitement utilisant l’approche CO-OP. Les habitudes de vie des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) et un mois plus tard (au moment d’un suivi) par la Mesure des habitudes de vie (Mhavie). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un traitement utilisant l’approche CO-OP) pour améliorer les habitudes de vie de patients ayant subi un AVC.
Note :
L’étude de Poulin et al. (2016) est également examiné dans la section CO-OP ci-dessus.

Humeur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Prokopenko et al., 2013) et un ECR de qualité acceptable (Akerlund et al., 2013) ont examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur l’humeur de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Prokopenko et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post AVC pour recevoir un entraînement de l’attention et de la mémoire de travail assisté par ordinateur ou la réadaptation habituelle. L’humeur des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la Hospital Anxiety and Depression Scale (HADSAnxiety, Depression). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (Akerlund et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’anxiété et la dépression des patients ont été mesurées après l’intervention (à 1 semaine après l’entraînement de 5 semaines) et lors de suivis à 18 et 24 semaines, par la HADS – Anxiety, Depression. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’anxiété, à aucun des temps de mesure. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la dépression en faveur de l’entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule (groupe témoin 1 : voir la note ci-dessous). Cette différence ne s’est toutefois pas maintenue au moment des mesures de suivis.
Note : Les participants du groupe témoin se sont vus offrir, à la fin de l’étude, un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur, et les résultats ont été analysés en comparant ceux qui ont accepté de recevoir l’intervention (groupe t1) et ceux qui l’ont refusé (groupe t2). Au départ de l’étude, les résultats ont démontré que les participants du groupe t1 présentaient des symptômes significativement plus dépressifs comparés à ceux du groupe t2.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement de l’attention et de la mémoire de travail assisté par ordinateur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer l’humeur de patients ayant subi un AVC.

Mémoire de travail
Inefficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Akerlund et al., 2013 et (Poulin et al., 2016) ont examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la mémoire de travail de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Akerlund et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La mémoire de travail des patients a été mesurée au départ de l’étude, après l’intervention (à 1 semaine après l’entraînement de 5 semaines) et lors de suivis à 18 et 24 semaines, par le Wechsler Adult Intelligence Scale-III NI (Digit Span: chiffres croissants, décroissants, par saut ; Span Board: croissants, décroissants, par sautscore échelonné de la mémoire de travail). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures. Lors du suivi de 18 semaines seulement, une différence significative entre les groupes a été relevée par rapport à la mesure du départ de l’étude sur deux sous-échelles de la mémoire de travail (WAIS III NI – Digit Span chiffres croissants et décroissants), en faveur de l’entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Le second ECR partiel de qualité acceptable (Poulin et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur ou un traitement utilisant l’approche CO-OP. La mémoire de travail des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) et un mois plus tard (au moment d’un suivi) par le WAIS-IV Digit Span. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant de deux ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou un traitement utilisant l’approche CO-OP) pour améliorer la mémoire de travail de patients ayant subi un AVC. Cependant, lors de l’un de ses suivis, un des ECR de qualité acceptable a relevé une différence significative entre les groupes sur deux sous-échelles de la mémoire de travail en faveur de l’entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.
Note :
L’étude de Poulin et al. (2016) est également examiné dans la section CO-OP ci-dessus.

Négligence spatiale unilatérale
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Prokopenko et al., 2013) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la négligence spatiale unilatérale (NSU) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post AVC pour recevoir un entraînement de l’attention et de la mémoire de travail assisté par ordinateur ou la réadaptation habituelle. La NSU a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Clock Drawing Test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement de l’attention et de la mémoire de travail assisté par ordinateur comparé à la réadaptation habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de l’attention et de la mémoire de travail assisté par ordinateur est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Poulin et al., 2016) a examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur le rendement occupationnel de patients ayant subi un AVC. Cet ECR partiel de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur ou un traitement utilisant l’approche CO-OP. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 8 semaines (après l’intervention) et un mois plus tard (au moment d’un suivi) par la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel (MCRO – Rendement et Satisfaction pour les tâches entraînées et non-entraînées / cotation par les proches) et le Self-Efficacy Scale for Performing Life Activities Post-Stroke. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un traitement utilisant l’approche CO-OP) pour améliorer le rendement occupationnel de patients ayant subi un AVC.
Note :
L’étude de Poulin et al. (2016) est également examiné dans la section CO-OP ci-dessus.

Vitesse du traitement de l’information et attention complexe
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Prokopenko et al., 2013) et un ECR de qualité acceptable (Poulin et al., 2016) ont examiné l’effet d’une intervention sur ordinateur sur la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Prokopenko et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post AVC pour recevoir un entraînement de l’attention et de la mémoire de travail assisté par ordinateur ou la réadaptation habituelle. L’attention des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la Shulte’s Table. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement de l’attention et de la mémoire de travail assisté par ordinateur comparé à la réadaptation habituelle.

L’ECR partiel de qualité acceptable (Poulin et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un entraînement de la mémoire de travail assisté par ordinateur ou un traitement utilisant l’approche CO-OP. La vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) et un mois plus tard (au moment d’un suivi) par le Trail Making Test A&B. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de l’attention et de la mémoire de travail assisté par ordinateur est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients en phase aiguë et subaiguë post AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a indiqué aucune différence significative entre les groupes sur l’attention chez des patients en phase subaiguë et chronique post-AVC.
Note :
L’étude de Poulin et al. (2016) est également examiné dans la section CO-OP ci-dessus.

Phase de récupération non spécifique à une période – Entraînement stratégique

Flexibilité cognitive
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Skidmore et al., 2015a) a examiné l’effet d’un entraînement stratégique utilisant la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel (MCRO) sur la flexibilité cognitive de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un entraînement stratégique utilisant la MCRO ou un entraînement de l’attention durant leur séjour d’hospitalisation (approximativement de 1 à 3 semaines). La flexibilité cognitive des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’admission dans l’étude par la sous-échelle Flexibilité cognitive du Delis-Kaplan Executive Functioning System (D-KEFS) Color Word Interference Test. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’entraînement stratégique utilisant la MCRO comparé à l’entraînement de l’attention.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement stratégique utilisant le COPM est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de l’attention) pour améliorer la flexibilité cognitive de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Humeur
Efficace
1b

Une analyse secondaire (Skidmore et al., 2015b) de l’ECR de haute qualité de Skidmore et al. (2015a) a examiné l’effet d’un entraînement stratégique utilisant la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel (MCRO) sur l’apathie de patients ayant subi un AVC. L’ECR de haute qualité (Skidmore et al., 2015a) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un entraînement stratégique utilisant la MCRO ou un entraînement de l’attention durant leur séjour d’hospitalisation (approximativement de 1 à 3 semaines). L’apathie des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’admission dans l’étude par l’Apathy Evaluation Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement lors de la mesure à 3 mois après l’admission, en faveur de l’entraînement stratégique utilisant la MCRO comparé à l’entraînement de l’attention.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement stratégique utilisant la MCRO est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de l’attention) pour améliorer l’apathie de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Skidmore et al., 2015a) a examiné l’effet d’un entraînement stratégique utilisant la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel (MCRO) sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un entraînement stratégique utilisant la MCRO ou un entraînement de l’attention durant leur séjour d’hospitalisation (approximativement de 1 à 3 semaines). L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’admission dans l’étude par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’entraînement stratégique utilisant la MCRO comparé à l’entraînement de l’attention.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement stratégique utilisant la MCRO est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de l’attention) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Inhibition
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Skidmore et al., 2015a) a examiné l’effet d’un entraînement stratégique utilisant la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel (MCRO) sur l’inhibition de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un entraînement stratégique utilisant la MCRO ou un entraînement de l’attention durant leur séjour d’hospitalisation (approximativement de 1 à 3 semaines). L’inhibition des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’admission dans l’étude par la sous-échelle Inhibition du Delis-Kaplan Executive Functioning System (D-KEFS) Color Word Interference Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement stratégique utilisant la MCRO n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de l’attention) pour améliorer l’inhibition de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Gestion de la pression du temps

Acquisition d’informations
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement de la gestion de la pression du temps sur l’acquisition d’informations de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la gestion de la pression du temps ou la réadaptation habituelle. L’acquisition d’informations des patients a été mesurée après 10 heures de traitement (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’évaluation des tâches pour acquérir de l’information (nombre de stratégies utilisées, score de reproduction). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement de la gestion de la pression du temps comparé à la réadaptation habituelle. Cette différence ne s’est toutefois pas maintenue au moment de la mesure de suivis.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la gestion de la pression du temps est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer l’acquisition d’informations de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Fatigue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement de la gestion de la pression du temps sur la fatigue de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la gestion de la pression du temps ou la réadaptation habituelle. La fatigue des patients a été mesurée après 10 heures de traitement (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Fatigue Severity Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer la fatigue de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Fonctions cognitives
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement de la gestion de la pression du temps sur les fonctions cognitives de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la gestion de la pression du temps ou la réadaptation habituelle. Les déficits cognitifs des patients ont été mesurés après 10 heures de traitement (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Symbol Digit Modalities Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer les fonctions cognitives de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement de la gestion de la pression du temps sur l’humeur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la gestion de la pression du temps ou la réadaptation habituelle. La dépression des patients a été mesurée après 10 heures de traitement (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Center for Epidemiologic Studies Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer la dépression de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement de la gestion de la pression du temps sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la gestion de la pression du temps ou la réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée après 10 heures de traitement (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Inhibition / attention
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement de la gestion de la pression du temps sur l’inhibition et l’attention de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la gestion de la pression du temps ou la réadaptation habituelle. L’inhibition et l’attention des patients ont été mesurées après 10 heures de traitement (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Stroop Color Word Task. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer l’inhibition et l’attention de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Lenteur du processus mental
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement de la gestion de la pression du temps sur la lenteur du processus mental de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la gestion de la pression du temps ou la réadaptation habituelle. La vitesse du processus mental des patients a été mesurée après 10 heures de traitement (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Mental Slowness Observation Test (MSOT – nombre de stratégies utilisées, nombre d’éléments correct, temps), et la perception des conséquences sur la lenteur du processus mental a été mesurée par le Mental Slowness Questionnaire. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures. Lors du suivi, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de la vitesse du processus mental (MSOT –temps), en faveur de l’entraînement de la gestion de la pression du temps comparé à la réadaptation habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer la vitesse du processus mental de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cependant, des bénéfices à long terme ont été relevés suivant un entraînement de la gestion de la pression du temps comparé à la réadaptation habituelle.

Mémoire de travail
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement de la gestion de la pression du temps sur la mémoire de travail de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la gestion de la pression du temps ou la réadaptation habituelle. La mémoire de travail des patients a été mesurée après 10 heures de traitement (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Rey Auditory Verbal Learning Test et le Paced Auditory Serial Addition Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer la mémoire de travail de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement de la gestion de la pression du temps sur la qualité de vie de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la gestion de la pression du temps ou la réadaptation habituelle. La qualité de vie des patients a été mesurée après 10 heures de traitement (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’EuroQol-5D. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Vitesse du traitement de l’information et attention complexe
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement de la gestion de la pression du temps sur la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post AVC pour recevoir un entraînement de la gestion de la pression du temps ou la réadaptation habituelle. La vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe ont été mesurées après 10 heures de traitement (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Trail Making A & B Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer la vitesse du traitement de l’information et l’attention complexe de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Réalité virtuelle

Attention
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Gamito et al., 2017) a examiné l’effet de la réadaptation utilisant la réalité virtuelle sur l’attention de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir une réadaptation cognitive immédiate utilisant la réalité virtuelle ou une réadaptation cognitive reportée utilisant la réalité virtuelle (aucune intervention). L’attention des patients a été mesurée de 4 à 6 semaines après l’intervention par le Toulouse-Pieron Test (Efficacité du travail). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la réadaptation cognitive utilisant la réalité virtuelle comparée à aucune intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant la réalité virtuelle est plus efficace qu’aucune intervention pour améliorer l’attention de patients en phase de récupération post-AVC.

Mémoire de travail
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Gamito et al., 2017) a examiné l’effet de la réadaptation utilisant la réalité virtuelle sur la mémoire de travail de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir une réadaptation cognitive immédiate utilisant la réalité virtuelle ou une réadaptation cognitive reportée utilisant la réalité virtuelle (aucune intervention). La mémoire de travail des patients a été mesurée de 4 à 6 semaines après l’intervention par la Wechsler Memory Scale (WMS – score total) et le Rey-Osterrieth Complex Figure (ROCF – Rappel immédiat). Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des mesures de la mémoire de travail (WMS – score total), en faveur de la réadaptation cognitive utilisant la réalité virtuelle comparée à aucune intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant la réalité virtuelle est plus efficace qu’aucune intervention pour améliorer la mémoire de travail de patients en phase de récupération post-AVC.

Comment faire - clinicien

Auteurs : Valérie Poulin, Nicol Korner-Bitensky, Annabel McDermott, Deirdre Dawson & Tatiana Ogourtsova

Module d’apprentissage en ligne des Fonctions exécutives

Veuillez consulter notre Module d’apprentissage en ligne sur les fonctions exécutives :

https://strokengine.ca/fr/ressources/apprentissage-en-ligne/fonctions-executives-module-auto-apprentissage/

Qu’est-ce que les fonctions exécutives (FE) ?

Les fonctions exécutives font référence aux « fonctions cognitives de haut niveau qui assurent le contrôle et la direction des fonctions de niveau inférieur, plus automatiques » (Stuss, 2009, p. 8) et englobent les processus cognitifs, notamment :

Initiation,
Planification,
Séquençage,
Résolution de problèmes,
Monitoring,
Inhibition,
Mémoire de travail
Attention partagée,
Flexibilité,
Jugement et prise de décision
(Anderson, 2008 ; Godefroy & Stuss, 2007 ; Lezak, 1989 ; Stuss, 2009).

Quelles parties du cerveau sont impliquées dans les FE ?

Les lobes frontaux du cerveau, en particulier le cortex préfrontal (c’est-à-dire la partie des lobes frontaux située juste derrière le front), sont connus pour être fortement impliqués dans le fonctionnement exécutif (Stuss, 2009). Les fonctions exécutives peuvent également être altérées par des lésions cérébrales diffuses et diverses déconnexions de réseaux résultant de lésions de la substance blanche ou de l’altération d’autres régions du cerveau (Stuss et al., 2002).

Veuillez consulter le site web suivant pour plus d’informations sur l’anatomie du cerveau (y compris des images des lobes cérébraux) :

http://thebrain.mcgill.ca/flash/d/d_01/d_01_cr/d_01_cr_ana/d_01_cr_ana.html

Quelles sont les conséquences potentielles des problèmes liés aux FE ?

Initiation :

La capacité de commencer spontanément une tâche ou une activité (Grieve & Gnanasekaran, 2008)

Impact potentiel sur les activités quotidiennes :

  • Mauvaise prise en charge de soi, à moins d’y être incité
  • Nécessite une incitation à commencer les tâches ménagères (par exemple le nettoyage, la lessive, l’arrosage des plantes, etc…)
  • Difficulté d’engager une conversation avec d’autres personnes
  • Difficulté de rester en contact avec les amis ou la famille (par exemple, la personne n’appelle plus les membres de sa famille ou ses amis comme elle le faisait auparavant)
  • Faible participation aux activités de loisirs (par exemple, rester assis à la maison la majeure partie de la journée et regarder la télévision)

– Planification :

« La capacité de planification implique l’anticipation d’événements futurs, la formulation d’un objectif ou d’une finalité et la conception d’une séquence d’étapes ou d’actions qui permettront d’atteindre l’objectif ou la finalité » (Anderson, 2008, p. 17)

Impact potentiel sur les activités quotidiennes :

  • Efficacité/compétence réduite dans la réalisation des tâches quotidiennes (par exemple, soins personnels, préparation des repas, courses, etc…)
  • Difficulté à planifier les repas (par exemple, difficulté d’identifier des alternatives et à choisir la plus appropriée en fonction de leurs besoins particuliers, de leur goût, des ingrédients disponibles, etc…)
  • Difficulté de respecter les délais (par exemple, au travail ou pour le paiement des factures)
  • Difficulté à fixer et de respecter les rendez-vous

– Séquençage :

« La coordination et l’ordre approprié des étapes qui composent la tâche, nécessitant une attention particulière à chaque étape » (Lezak, 1989 ; cité dans – Baum, Morrison, Hahn & Edwards, 2007)

Impact potentiel sur les activités quotidiennes :

  • S’habiller dans l’ordre habituel (par exemple, mettre ses chaussures avant le pantalon)
  • Le transfert du fauteuil roulant au lit
  • Prendre une douche (par exemple, arrêter l’eau avant de rincer tout le savon)
  • Préparation des repas (par exemple, mettre les pâtes dans la marmite avant que l’eau ne bouille)

– Résolution de problèmes :

« Activité cognitive orientée vers un objectif qui se présente dans des situations pour lesquelles aucune réponse n’est immédiatement apparente ou disponible » (Luria, 1966 ; cité dans — Rath et al., 2004)

Impact potentiel sur les activités quotidiennes :

  • Incapacité à faire face à des problèmes imprévus (par exemple, perte de portefeuille, perte de clés, panne de voiture)
  • Peut avoir besoin de supervision et/ou d’aide pour effectuer un achat important (par exemple, des meubles) ou pour la planification financière
  • Peut avoir des difficultés à faire fonctionner les nouveaux appareils électriques
  • Difficulté d’appliquer les compétences nouvellement acquises à de nouvelles situations ou à des environnements peu familiers (par exemple, utiliser des toilettes publiques dans un centre commercial plutôt qu’à la maison)

Monitoring :

« Le processus de vérification de la tâche au fil du temps pour le “contrôle de la qualité” et l’ajustement du comportement » (Stuss, 2009, p. 9-10)

Impact potentiel sur les activités quotidiennes :

  • Difficulté à percevoir et/ou à corriger les erreurs lors de l’exécution d’une tâche (par exemple, acheter les mauvais articles à l’épicerie, laisser le gâteau brûler ou ne pas le laisser cuire assez longtemps, etc…)
  • Difficulté à suivre les instructions (par exemple, la personne cesse de se référer au plan écrit ou est perturbée par des stimuli environnementaux)

Inhibition :

La capacité à supprimer des actions automatiques inappropriées dans un contexte donné qui interfèrent avec un certain comportement (Grieve & Gnanasekaran, 2008)

Impact potentiel sur les activités quotidiennes :

  • Les relations sociales et les conversations avec d’autres personnes sont affectées par le fait de faire ou de dire des choses embarrassantes
  • Conduire : Un conducteur dont l’inhibition est réduite peut voir un feu de circulation et s’arrêter complètement, mais le feu est vert. Il peut aussi s’arrêter complètement au panneau d’avertissement d’un panneau d’arrêt situé devant lui

– Mémoire de travail :

Processus exécutif responsable du stockage temporaire et de la manipulation d’informations dans le cadre de tâches cognitives simples (par exemple, le rappel d’une série de chiffres tels qu’un numéro de téléphone) et complexes (par exemple, la coordination de deux tâches simultanément – Van der Linden, 2007)

Impact potentiel sur les activités quotidiennes :

  • Difficulté à comprendre et à lire de longues phrases
  • Tenir une conversation impliquant plusieurs personnes
  • Utiliser le téléphone (par exemple, rappeler et composer un numéro de téléphone)
  • Achats à l’épicerie (par exemple, la personne oublie certains des articles qu’elle avait mis dans le panier et doit vérifier si l’article se trouve bien dans le panier ; difficulté à manipuler l’argent ou les cartes de crédit pour les achats)
  • « Activités de loisirs qui impliquent l’organisation visuelle et spatiale d’objets ou la tenue de score » (par exemple, jouer à des jeux de société / puzzles / cartes – Grieve & Gnanasekaran, 2008)

– Attention partagée :

« L’affectation de ressources attentionnelles à plus d’une tâche » (Ponsford, 2008, p. 514)

Impact potentiel sur les activités quotidiennes :

  • Parler à un ami en marchant/conduisant
  • Préparation des repas (par exemple, couper des légumes tout en vérifiant périodiquement la cuisson des aliments sur le fourneau)
  • Réunions de groupe au travail
  • S’occuper de jeunes enfants pendant la préparation du dîner
  • Conduite (par exemple, intégration d’informations provenant de différentes cibles telles qu’un piéton sur le trottoir, un feu de circulation imminent et la proximité d’un autre véhicule ; tout en maintenant un positionnement et une vitesse appropriés du véhicule)
  • Traverser des rues très fréquentées tout en surveillant les voitures et en se déplaçant dans une circulation piétonnière dense

– Flexibilité :

La capacité à passer d’une pensée et d’une action à une autre, de sorte que lorsqu’un problème survient, on peut s’appuyer sur les erreurs et les succès passés et utiliser ces connaissances pour planifier des solutions (Anderson, 2008)

Impact potentiel sur les activités quotidiennes :

  • Jouer à des jeux / cartes (par exemple, une personne manquant de flexibilité mentale peut avoir des difficultés à changer ses stratégies en réponse aux actions des autres joueurs)
  • Conversations avec un groupe de personnes (par exemple, difficulté à passer d’un sujet à l’autre dans la conversation)
  • Préparation de repas nécessitant un changement de tâches multiples
  • Conduite (par exemple, un conducteur manquant de flexibilité mentale peut s’arrêter complètement en appuyant sur les freins lorsqu’il est confronté à un obstacle inattendu dans une rue à sens unique qu’il a l’habitude de fréquenter et peut avoir des difficultés à trouver rapidement une solution de rechange)

– Jugement / Prise de décision :

L’évaluation et la mise en ordre de diverses actions et objectifs contradictoires (Barnes & Thagard, 1996)

Impact potentiel sur les activités quotidiennes :

  • Éviter les situations dangereuses en cuisinant, en prenant un bain, en traversant des rues très fréquentées, en conduisant, etc.
  • Suivre les instructions de traitement / les recommandations du thérapeute (par exemple, utiliser un fauteuil roulant pour se déplacer)
  • Choix de vêtements inappropriés (ne tenant pas compte du temps, du contexte, etc…)

Pourquoi est-il essentiel d’évaluer les FE après un AVC ?

Les troubles des FE après un AVC sont très fréquents et affectent la participation à la réadaptation (Skidmore et al., 2010) et le rétablissement (Lesniak, Bak, Czepiel, Seniow & Czlonkowska, 2008), avec un risque élevé de dépendance fonctionnelle (Lesniak et al., 2008), l’échec du retour au travail (Ownsworth & Shum, 2008), et une faible participation sociale (McDowd, Filion, Pohl, Richards & Stiers, 2003).

Étant donné que le dysfonctionnement exécutif peut entraîner de graves limitations fonctionnelles, et qu’il existe des interventions prometteuses pour la réadaptation des AVC, tous les patients devraient être rapidement examinés ou évalués pour des problèmes liés aux AVC. Les patients identifiés comme ayant des problèmes des FE devraient recevoir des interventions visant à réduire les déficits et/ou à maximiser le fonctionnement quotidien.

Qui devrait être évalué ?

Les troubles liés aux FE sont des séquelles cognitives courantes de l’AVC, dont l’apparition a été signalée chez 19 à 75 % des patients (Lesniak et al., 2008 ; Riepe, Riss, Bittner & Huber, 2004 ; Zinn, Bosworth, Hoenig & Swartzwelder, 2007). La complexité des FE les rend très sensibles aux changements cérébraux résultant d’un AVC (Levine et al., 2008). Il est donc important de procéder à un dépistage systématique des problèmes de FE chez les personnes ayant subi un AVC.

Peut-on traiter les problèmes liés aux FE ?

Il existe trois approches différentes pour traiter les déficits des FE après un AVC. Elles visent à :

  1. Rétablir les capacités des FE qui ont été affectées par un AVC ;
  2. Enseigner des stratégies cognitives pour compenser les capacités des FE affectées par l’AVC ;
  3. Enseigner l’utilisation des aides externes et les modifications de l’environnement

Ces approches sont décrites ci-dessous.

  1. Rétablissement des capacités des FE qui ont été affectées par l’AVC. Ces interventions sont orientées vers la remédiation ciblée de capacités des FE spécifiques, par exemple, par le biais d’un entraînement à partir de tâches informatiques, ou d’un entraînement en face à face avec un thérapeute. Des interventions spécifiques ont récemment été développées et utilisées avec des personnes ayant subi un AVC, incluant :
  • Entraînement informatisé pour la mémoire de travail (Lundqvist et al., 2010 ; Westerberg et al., 2007) :
  • Les tâches comprennent la présentation de stimuli auditifs et visuo-spatiaux.
  • Programme de traitement : Séances de 40 à 60 minutes, 5 jours par semaine pendant 5 semaines.
  • Entraînement informatisé à double tâche (Stablum et al., 2000) :
  • Les tâches consistent à coordonner l’exécution de 2 réponses ; les patients doivent identifier la position (droite ou gauche) de 2 lettres sur l’écran de l’ordinateur, et déterminer si les 2 lettres sont identiques ou différentes
  • Programme de traitement : 1 séance par semaine pendant 5 semaines.
  • Entraînement de la mémoire de travail verbale (Vallat et al., 2005) :
  • Entraînement en face à face à l’aide d’activités telles que l’orthographe des mots ou le tri d’une série de mots par ordre alphabétique.
  • Programme de traitement : Séances de 60 minutes, 3 jours par semaine pendant 6 mois.
  1. Enseignement de stratégies cognitives pour compenser les capacités des FE affectées par l’AVC. Cela peut impliquer l’apprentissage et l’application de stratégies pour résoudre les difficultés quotidiennes et pour gérer les situations quotidiennes de manière plus structurée. Des interventions spécifiques ont récemment été développées et utilisées avec des personnes atteintes d’AVC, incluant :
  • Entraînement analogique à la résolution de problèmes (Man et al., 2006) :
  • Les patients se voient présenter des problèmes quotidiens courants et apprennent à faire des analogies pour résoudre des problèmes similaires (Man et al., 2006).
  • Programme de traitement : 20 séances de 45 minutes.
  • Note : L’utilisation de stratégies de résolution de problèmes a également été intégrée dans de petites études pilotes utilisant différentes tâches et procédures de formation (Honda, 1999 ; Rand et al., 2009).
  • Entraînement de la gestion des objectifs (EGO – Levine et al., 2011 ; Schweizer et al., 2008) :
  • Les patients apprennent à arrêter périodiquement un comportement en cours afin de réfléchir à l’objectif et aux sous-objectifs de leur tâche et de contrôler eux-mêmes leurs performances. Cette formation se compose de matériel pédagogique, de tâches interactives, de discussions sur les difficultés réelles des patients et de devoirs.
  • Programme de traitement : Séances hebdomadaires de 2 heures sur 7 semaines.
  • Veuillez consulter le site http://research.baycrest.org/gmt pour plus d’informations sur l’administration de l’EGO ; une vidéo sur l’EGO est également disponible sur ce site (en anglais seulement).
  • Cognitive Orientation to daily Occupational Performance (CO-OP) approach (Polatajko & Mandich, 2004) :
  • La CO-OP est une approche de résolution de problèmes centrée sur le client et basée sur la performance qui permet l’acquisition de compétences par un processus d’utilisation de stratégies et de découverte guidée” (Polatajko & Mandich, 2004, p. 2). Les clients apprennent à utiliser une stratégie globale de résolution de problèmes pour effectuer des tâches fonctionnelles qu’ils ont eux-mêmes identifiées et qu’ils souhaitent améliorer. Le thérapeute guide le client pour qu’il découvre des solutions à ses problèmes de performance ; l’intervention se fait en parlant de plans et de stratégies pour l’acquisition de compétences, en effectuant des tâches fonctionnelles et/ou en faisant ses devoirs.
  • Programme de traitement : 10 à 20 séances de 45 à 60 minutes chacune.
  • Pour plus d’informations sur l’approche CO-OP, veuillez consulter le site http://www.ot.utoronto.ca/coop/index.html (en anglais seulement).
  1. Enseignement de l’utilisation des aides extérieures ou des modifications de l’environnement. Cela peut impliquer l’utilisation d’aides externes (par exemple, des systèmes de messagerie et des listes de contrôle spécifiques aux tâches) ou d’autres modifications de l’environnement afin d’améliorer le rendement de la réalisation des activités quotidiennes. En lisant la courte vignette ci-dessous, essayez de penser aux stratégies de compensation externe que vous utiliseriez habituellement pour aider cette cliente à compenser ses difficultés et à faciliter l’exécution de ses activités quotidiennes. Mme P., qui a subi un AVC il y a 4 mois, est maintenant chez elle et se promène dans son appartement en s’habillant avec les rappels de son mari. Il s’inquiète du fait qu’elle n’a pas repris ses activités habituelles – jouer au bingo, jardiner, appeler sa meilleure amie le matin pour lui demander de faire une promenade, etc. Bien que la récupération physique de Mme P ait été bonne et que son mari soit reconnaissant de l’avoir à la maison, il constate qu’elle n’est plus « comme avant » en ce qui concerne sa façon de penser et d’entreprendre des activités. Il a demandé la visite à domicile d’un ergothérapeute pour aider Mme P à retrouver « ses anciennes habitudes et activités ».

Vous trouverez ci-dessous des exemples de différentes stratégies de compensation externe qui peuvent être utilisées pour améliorer le rendement de la réalisation des activités quotidiennes des personnes ayant des problèmes liés aux FE.

Quelles sont les capacités des fonctions exécutives qui sont affectées ?

Initiation

Impact :

  • Mauvaise prise en charge de soi, à moins d’y être incité
  • Nécessite une incitation à commencer les tâches ménagères (par exemple le nettoyage, la lessive, l’arrosage des plantes, etc…)
  • Difficulté à engager une conversation avec d’autres personnes
  • Difficulté à rester en contact avec ses amis ou sa famille (par exemple, la personne n’appelle plus les membres de sa famille ou ses amis comme elle le faisait auparavant)
  • Faible participation aux activités de loisirs (par exemple, rester assis à la maison la majeure partie de la journée et regarder la télévision)

Stratégies compensatoires externes :

  • Indices/rappels externes :
  • Systèmes de messagerie électronique (Evans et al., 1998 ; Fish et al., 2008a,b)
  • Montres d’alarme (Zoltan, 2007)
  • Téléphones portables et smartphones
  • Listes de choses à faire
  • Des indices visuels dans l’environnement de la personne (par exemple, garder un panier à linge rempli de vêtements qui doivent être lavés dans un endroit visible)
  • Rappels / indices des autres personnes importantes
  • Développer une routine quotidienne (Zoltan, 2007)

– Planification :

Impact :

  • Efficacité/compétence réduite lors de l’accomplissement des tâches quotidiennes (par exemple, soins personnels, préparation des repas, achats à l’épicerie, etc…)
  • Difficulté à planifier les repas (par exemple, difficulté à identifier des alternatives et à choisir la plus appropriée en fonction de leurs besoins particuliers, de leur goût, des ingrédients disponibles, etc…)
  • Difficulté à respecter les délais (par exemple, au travail ou pour le paiement des factures)
  • Difficulté à fixer et à respecter les rendez-vous

Stratégies compensatoires externes :

  • Systèmes de messagerie électronique (Evans et al., 1998 ; Fish et al., 2008a,b)
  • Assistants numériques personnels / applications pour smartphones
  • Calendriers des rendez-vous (Zoltan, 2007)
  • Listes de contrôle des étapes à suivre (Evans et al., 1998 ; Fish et al., 2008a)
  • Instructions étape par étape / instructions écrites
  • Minuteries avec rappels auditifs / verbaux
  • Réorganisation du cadre de vie du client (par exemple, des étagères séparées pour chaque catégorie d’articles, des étiquettes écrites, etc… – Zoltan, 2007)

– Séquençage :

Impact :

  • S’habiller dans l’ordre habituel (par exemple, mettre les chaussures avant les pantalons)
  • Transfert du fauteuil roulant au lit
  • Prendre une douche (par exemple, arrêter l’eau avant de rincer tout le savon)
  • Préparation des repas (par exemple, mettre les pâtes dans la marmite avant que l’eau ne bouille)

Stratégies compensatoires externes :

  • Instructions écrites étape par étape et/ou séquence d’étapes illustrées visuellement
  • Adapter l’environnement du client : “disposer les objets selon la séquence d’utilisation avant de commencer une tâche” (Zoltan, 2007, p. 256 – par exemple, disposer les vêtements sur le lit avant de s’habiller)
  • Indications de la famille/des proches aidants

– Résolution de problèmes :

Impact :

  • Incapacité à faire face à des problèmes imprévus (par exemple, perte de portefeuille, perte de clés, panne de voiture)
  • Peut avoir besoin de supervision et/ou d’aide pour effectuer un achat important (par exemple, des meubles) ou pour la planification financière
  • Peut avoir des difficultés de faire fonctionner les nouveaux appareils électriques
  • Difficulté d’appliquer les compétences nouvellement acquises à de nouvelles situations ou à des environnements peu familiers (par exemple, utiliser des toilettes publiques dans un centre commercial plutôt qu’à la maison)

Stratégies compensatoires externes :

  • Instructions écrites étape par étape
  • Indications de la famille/des proches aidants
  • Déléguer des responsabilités aux autres membres de la famille
  • Adapter l’environnement du client pour faciliter la résolution des problèmes (par exemple, limiter les informations visuelles et/ou auditives non pertinentes) (Zoltan, 2007)

Monitoring :

Impact :

  • Difficulté à percevoir et/ou à corriger les erreurs lors de l’exécution d’une tâche (par exemple, acheter les mauvais articles à l’épicerie, laisser le gâteau brûler ou ne pas le laisser cuire assez longtemps, etc…)
  • Difficulté à suivre les instructions (par exemple, la personne cesse de se référer au plan écrit ou est perturbée par des stimuli environnementaux

Stratégies compensatoires externes :

  • Indices auditifs pour rappeler à la personne de surveiller elle-même son comportement (Manly et al., 2002) (par exemple, minuteries, fonctions des smartphones, pagers)
  • Alarmes (par exemple, alarmes de rappel dans les équipements de cuisine)
  • Listes de contrôle (par exemple, la personne doit cocher chaque étape une fois qu’elle a été effectuée)
  • Rappels / indices de la famille / des proches aidants

Inhibition :

Impact :

  • Les relations sociales et les conversations avec d’autres personnes sont affectées par le fait de faire ou de dire des choses embarrassantes
  • Conduire : Un conducteur dont l’inhibition est réduite peut voir un feu de circulation et s’arrêter complètement, mais le feu est vert. Il peut aussi s’arrêter complètement au panneau d’avertissement d’un panneau d’arrêt situé devant lui.

Stratégies compensatoires externes :

  • Messages ou signaux verbaux de la famille/des proches aidants

– Mémoire de travail :

Impact :

  • Difficulté à comprendre et à lire de longues phrases
  • Tenir une conversation impliquant plusieurs personnes
  • Utiliser le téléphone (par exemple, rappeler et composer un numéro de téléphone)
  • Achats à l’épicerie (par exemple, la personne oublie certains des articles qu’elle avait mis dans son panier et doit vérifier si l’article se trouve bien dans le panier ; difficulté à manipuler l’argent pour faire des achats)
  • Activités de loisirs qui impliquent l’organisation visuelle et spatiale d’objets ou la tenue de score (par exemple, jouer à des jeux de société / puzzles / cartes – Grieve & Gnanasekaran, 2008)

Stratégies compensatoires externes :

  • Prise de notes (brève et en style télégraphique)
  • Listes de contrôle / instructions écrites étape par étape
  • Enregistreurs audio / numériques (pour enregistrer et rejouer des documents importants)
  • Boutons de numérotation rapide sur le téléphone, téléphones intelligents
  • Rappels de la part d’autres personnes importantes

– Attention divisée :

Impact :

  • Parler à un ami en marchant/conduisant
  • Préparation des repas (par exemple, couper des légumes tout en vérifiant périodiquement la cuisson des aliments sur le fourneau)
  • Réunions de groupe au travail
  • S’occuper de jeunes enfants pendant la préparation du dîner
  • Conduite (par exemple, intégration d’informations provenant de différentes cibles telles qu’un piéton sur le trottoir, un feu de circulation imminent et la proximité d’un autre véhicule ; tout en maintenant un positionnement et une vitesse appropriés du véhicule)
  • Traverser des rues très fréquentées tout en surveillant les voitures et en se déplaçant dans un circulation piétonnière dense

Stratégies compensatoires externes :

  • Réduire les distractions (par exemple, travailler dans une pièce calme, […], réduire les interruptions et le bruit de fond, dégager l’espace de travail). (Ponsford, 2008, p. 516)
  • Les tâches peuvent être modifiées pour réduire les exigences de vitesse ou la quantité d’informations à traiter (Ponsford, 2008, p. 516) [par exemple, se rendre au centre commercial en semaine et/ou lorsque la circulation est faible].
  • Tenter une tâche complètement avant d’en entreprendre une autre
  • Allouer suffisamment de temps pour accomplir les tâches une à une dans l’ordre
  • Des tâches plus complexes peuvent être programmées à un moment de la journée où le niveau de fatigue est plus faible” (Ponsford, 2008, p. 516)
  • Suggestions ou indices verbaux de la famille/des proches aidants

– Flexibilité :

Impact :

  • Jouer à des jeux / cartes (par exemple, une personne manquant de flexibilité mentale peut avoir des difficultés à changer ses stratégies en réponse aux actions des autres joueurs)
  • Conversations avec un groupe de personnes (par exemple, difficulté à passer d’un sujet à l’autre dans la conversation)
  • Planification financière
  • Préparation de repas nécessitant un changement de tâches multiples
  • Conduite (par exemple, un conducteur manquant de flexibilité mentale peut s’arrêter complètement en appuyant sur les freins lorsqu’il est confronté à un obstacle inattendu dans une rue à sens unique qu’il a l’habitude de fréquenter et peut avoir des difficultés à trouver une solution de rechange rapide).

Stratégies compensatoires externes :

  • Indices ou instruction verbales de la famille/des proches aidants pour aider la personne à passer d’une tâche à l’autre
  • Déléguer à d’autres membres de la famille certaines responsabilités exercées auparavant
  • Instructions écrites étape par étape (pour aider la personne à passer d’une tâche à l’autre)

– Jugement / prise de décision :

Impact :

  • Éviter les situations dangereuses en cuisinant, en prenant un bain, en traversant des rues très fréquentées, en conduisant, etc.
  • Suivre les instructions de traitement / les recommandations du thérapeute (par exemple, utiliser un fauteuil roulant pour se déplacer)
  • Choix de vêtements inappropriés (ne tenant pas compte du temps, du contexte, etc…)

Stratégies compensatoires externes :

  • Directives écrites et/ou indices visuels
  • Détecteurs et alarmes (par exemple, détecteurs dans le siège du fauteuil avec alarme, alarmes de rappel intégrés aux équipements de cuisine)
  • Contrôles automatiques (par exemple, chauffage, température de l’eau de douche, etc…)
  • Adapter l’environnement du client pour faciliter la prise de décision / limiter les informations non pertinentes (par exemple, ne garder dans le placard que les vêtements qui sont pertinents pour la saison)
  • Supervision ou assistance d’une personne aidante

Quels sont les traitements liés aux FE qui fonctionnent ?

Une revue systématique de la littérature sur l’efficacité des interventions liées aux FE après l’AVC a été réalisée en janvier 2011 (voir l’article de Poulin, V., Korner-Bitensky, N., Dawson, D., & Bherer, L. (2012) – Efficacy of executive function interventions after stroke: a systematic review Topics in Stroke Rehabilitation, 19 (2), 158-171), et a été mis à jour en février 2013 pour les besoins de ce module.

Douze études ont répondu aux critères d’inclusion : 1 évaluant le traitement dans la phase subaiguë de la réadaptation post-AVC (en utilisant un plan d’étude pré-post avec groupe contrôlé) et 11 dans la phase chronique (y compris 4 essais contrôlés randomisés (ECR) de qualité acceptable, 1 étude avec groupe contrôlé, 4 études à sujet unique et 2 études pré-post). À ce stade précoce de la recherche, des évidences limitées ont été relevées dans la phase subaiguë (niveau 2b) et chronique (niveau 2a) de récupération post-AVC, en faveur du recours à des interventions correctives (par exemple, l’entraînement informatisé de la mémoire de travail) et compensatoires (par exemple, stratégies de résolution de problèmes, système de messagerie) pour améliorer les fonctions exécutives et, éventuellement, les capacités fonctionnelles.

Intervention Conclusions Niveau d’évidence
Entraînement à la résolution de problèmes Efficace 2a
Cognitive orientation to daily occupational performance (CO-OP)*
– Impact sur les fonctions exécutives
Évidence insuffisante 5
Entraînement informatisé aux doubles tâches Efficace 2b
Entraînement informatisée de la mémoire de travail Efficace 2a
Entraînement à la gestion des objectifs Efficace 2b
Système de messagerie Efficace 2a
Applications pour téléphones intelligents** Évidence insuffisante 5
Liste contrôle des tâches spécifiques Efficace 2b

*Plusieurs études pilotes ont fait état d’une amélioration des compétences motrices et fonctionnelles auprès de personnes en phase chronique de récupération post-AVC (Henshaw et al., 2011 ; McEwen et al., 2009, 2010a, 2010b ; Polatajko et al., 2012) et en phase aiguë (Skidmore et al., 2011) qui ont bénéficié de l’intervention CO-OP (Cognitive orientation to daily occupational performance). L’impact de la CO-OP sur les mesures des FE n’a pas été spécifiquement examiné dans les études précédentes, mais certaines études sont actuellement menées pour répondre à cette question.
** D’autres recherches sont nécessaires pour évaluer l’efficacité des nouvelles technologies (par exemple, les applications pour téléphones intelligents).

Quel est le meilleur moment pour recevoir des traitements pour les problèmes liés aux FE ?

Les interventions liées aux FE peuvent être offertes durant les phases aiguës, subaiguës et chroniques de récupération post-AVC.

A quel type de client s’adresse le traitement des FE ?

Le traitement des FE peut être proposé aux personnes de tout âge présentant des déficits légers, modérés ou sévères des FE, mais doit être soigneusement adapté aux déficits, aux forces résiduelles et aux objectifs du patient. Les clients doivent être capables de comprendre les instructions et de suivre des ordres simples. Certaines interventions exigent également que les clients aient des capacités linguistiques expressives suffisantes pour verbaliser des stratégies et une perspicacité suffisante pour pouvoir identifier certaines difficultés quotidiennes qu’ils souhaitent améliorer. Le thérapeute peut être amené à adapter certaines des tâches d’entraînement en fonction des déficiences cognitives, motrices ou linguistiques du client.

Veuillez consulter les courtes vignettes ci-dessous concernant deux patients souffrant de dysfonctionnement exécutif et la manière dont le clinicien a adapté la thérapie à leurs besoins.

– M. G, un ingénieur de 55 ans qui a subi un AVC de l’artère cérébrale moyenne gauche il y a deux mois, présente de légers problèmes liés aux FE, une légère déficience aphasique et une faiblesse du côté droit. Il a maintenant repris la plupart de ses anciennes activités quotidiennes, à l’exception de la conduite automobile et du travail. De plus, il lui est encore difficile :

  • D’avoir une conversation avec plusieurs personnes
  • De se souvenir des codes et des numéros de téléphone
  • D’effectuer deux tâches simultanément (par exemple, prendre des notes tout en parlant au téléphone)

Il participe actuellement à un programme d’entraînement informatisé pour les FE, en plus de recevoir d’autres interventions de réadaptation.

Gestion clinique : Son thérapeute a sélectionné des tâches informatiques qui ciblent la mémoire de travail et l’attention de haut niveau (voir également la  Revue des programmes informatiques et des jeux vidéo pour l’entraînement des fonctions exécutives. – en anglais seulement). Le thérapeute a soigneusement analysé les tâches informatiques pour s’assurer que les exigences linguistiques et motrices (par exemple, l’utilisation de la souris et du clavier) soient appropriées.

– Mme S, une dame de 70 ans qui a subi une attaque de l’artère cérébrale moyenne droite il y a 4 mois, vit à la maison avec son mari, et présente une hémiparésie du côté gauche et des problèmes cognitifs liés aux FE allant de légers à modérés. Elle est indépendante pour les activités de base de soins personnels (par exemple, s’habiller, faire sa toilette), mais a des difficultés à planifier et à organiser les choses et à percevoir les erreurs tout en effectuant des activités domestiques plus complexes des tâches de la vie quotidienne (par exemple, préparer un repas). De plus, elle a du mal à faire face à des situations inattendues, et est parfois anxieuse dans des environnements peu familiers (par exemple lorsqu’elle rend visite à des amis, va au centre commercial, etc…).  Elle suit actuellement un entraînement à la résolution de problèmes, qui consiste à apprendre et à appliquer des stratégies pour résoudre ses problèmes quotidiens.

Gestion clinique : Pour faciliter le transfert et la généralisation de l’utilisation des stratégies à domicile, plusieurs sessions d’entraînement sont organisées dans son environnement familial et communautaire en présence de son conjoint.

Qui offre ces traitements ?

Les ergothérapeutes, les neuropsychologues et les orthophonistes peuvent intervenir pour les problèmes liés aux FE dans un hôpital de soins actifs, un centre de réadaptation ou une clinique privée.

Info Pocket Booklet

Pocket card pour les fonctions exécutives (disponible en anglais uniquement)

View the “Review of computer-based programs and videogames for executive function retraining” in PDF Format

Références

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Motif d’exclusion : Tous les groupes ont reçu une forme d’entraînement de la mémoire avec des intensités / stratégies variables.

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Motif d’exclusion : L’intervention principale est un médicament.

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Motif d’exclusion : Cinq des quarante-deux patients ont subi un AVC (i.e. <50%).

Poulin, V., Korner-Bitensky, N., Dawson, D.R., & Bherer, L. (2012). Efficacy of executive function interventions after stroke: a systematic review. Topics in Stroke Rehabilitation, 19(2), 158-71.
Motif d’exclusion : Revue.

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Motif d’exclusion : Nature des interventions.

Musicothérapie

Évidences révisées en date du 19-07-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD Candidate MSc BSc OT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Sandy Landry, BSc OT ; Virginie Bissonnette, BSc OT ; Anne-Julie Laforest, BSc OT ; Jolyann Lavoi, BSc OT ; Valérie Parenteau, BSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Version française en traduction libre : Marie-Eve McClure
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Les interventions musicales sont utilisées pour optimiser le bien-être émotionnel, la santé physique, le fonctionnement social, les capacités de communication et les aptitudes cognitives d’un individu. Ce module passe en revue les études qui intègrent la musique comme principal type d’intervention.

Information aux patients/familles

Auteurs*: Erica Kader; Elissa Sitcoff, BA BSc; Sandy Landry, BSc OT; Virginie Bissonnette, BSc OT; Anne-Julie Laforest, BSc OT; Jolyann Lavoi, BSc OT; Valérie Parenteau, BSc OT; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT (Version française : Marie-Eve McClure).

Qu’est-ce que la musicothérapie?

La musicothérapie est une forme de réadaptation où l’on utilise la musique de diverses façons pour atteindre des objectifs thérapeutiques. Généralement, une séance de musicothérapie est animée par un musicothérapeute accrédité. La musicothérapie s’est avérée utile pour les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC). Puisque la musique est stimulante sur les plans émotif et intellectuel, la musicothérapie peut aider à maintenir ou à améliorer votre santé physique et mentale ainsi que votre bien-être et votre qualité de vie.

Est-ce qu’il y a différents types de musicothérapie?

Il existe plusieurs formes de musicothérapie afin répondre à vos besoins et préférences. De plus, les diverses activités de musicothérapie offrent différents avantages, par exemple :

  • Écoute active – Développe votre attention et votre mémoire. Une écoute active de la musique vous rend plus sensible à votre environnement.
  • Composition de musique/écriture de chansons – Aide à vous exprimer et à partager vos sentiments.
  • Improvisation de mouvements sur la musique – Aide à exprimer vos sentiments de façon créative et non verbale. Aucune expérience ou formation musicale n’est requise pour improviser, tout le monde peut participer.
  • Mouvements rythmiques et danse – Améliore le mouvement, la vitesse, l’équilibre, la respiration, l’endurance, la relaxation musculaire et la marche.
  • Jouer d’un instrument de musique – Augmente la coordination, l’équilibre et la force. Par exemple, frapper un tambourin avec un bâton est un bon exercice pour améliorer votre coordination œil-main et développer la force dans vos bras et vos mains. C’est une activité stimulante même pour ceux qui n’ont jamais joué d’un instrument de musique.
  • Chanter – Favorise la communication, la parole, les compétences langagières, l’articulation et le contrôle de la respiration. Le chant est particulièrement utile pour les personnes qui ne sont plus capables de parler à la suite d’un AVC. Dans certains cas, bien que la parole soit affectée, la personne peut encore chanter. En effet, parler et chanter utilise deux endroits différents dans le cerveau. Lors d’un AVC, il est possible que le centre de la parole soit lésé et que la zone responsable du chant ne le soit pas.
Avec la permission de la Music Therapy Association of British Columbia

La musicothérapie est-elle une activité individuelle ou de groupe?

Une séance de musicothérapie peut être individuelle ou de groupe, c’est votre choix. Vous et votre musicothérapeute pouvez planifier vos séances de musicothérapie ensemble.

La participation à un groupe est propice à l’amélioration de la communication et des compétences sociales, à la création de nouvelles amitiés ainsi qu’au partage de son expérience et de ses sentiments. Par exemple, jouer d’un instrument de musique au sein d’un groupe favorise la coopération et l’attention en plus d’améliorer l’estime de soi et le bien-être. La composition musicale et l’écriture de chansons sont d’autres activités agréables en groupe. Elles vous permettent de communiquer et de travailler avec les autres.

Si vous n’êtes pas à l’aise en groupe, vous pouvez profiter de séances de musicothérapie offertes sur une base individuelle. Plus tard, une transition vers des séances de groupe pourra être proposée. Il est également possible que votre plan d’intervention propose une combinaison des deux.

Pour les personnes qui sont contraintes à demeurer au lit, une séance de musicothérapie peut alors être offerte au chevet avec des instruments portatifs.

Pourquoi utiliser la musicothérapie après un AVC?

La musicothérapie favorise la réadaptation à la suite d’un AVC. La recherche scientifique sur les effets de la musicothérapie est encore récente. Cependant, des preuves scientifiques, bien que limitées, suggèrent que chez les personnes qui ont subi un AVC, la musicothérapie contribue à améliorer le mouvement des bras, la marche, la perception de la douleur, l’humeur et le comportement.

Gracieuseté de l’Institute for Music and Neurologic Function

Est-ce que la musicothérapie est efficace pour la réadaptation d’un AVC ?

Les experts ont étudié comment différentes interventions de musicothérapie peuvent aider les patients ayant subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération post-AVC (< 4 semaines après l’AVC), les études ont noté que :

  • Écouter de la musique est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’attention, la mémoire, l’humeur et l’affect ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer les fonctions exécutives (les processus cognitifs qui aident à se gérer personnellement et à gérer les ressources permettant d’atteindre un objectif), le langage, la cognition musicale, la qualité de vie et la capacité d’identifier les relations visuelles et spatiales entre les objets.
  • La thérapie par le mouvement musical est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’humeur et l’affect de même que l’amplitude articulaire ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’indépendance fonctionnelle dans les activités de soins personnels (par exemple l’habillage et l’alimentation) et la force musculaire.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’habileté à la marche.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération post-AVC (de 1 mois à 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • L’entraînement musical est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer la fonction du bras et de la main.

Chez les individus en phase chronique de récupération post-AVC (> 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • La musicothérapie combinée à l’ergothérapie est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’indépendance fonctionnelle dans les activités de soins personnels (par exemple l’habillage et l’alimentation), la qualité de vie, la sensibilité et la fonction du bras ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’impact de l’AVC et la qualité des mouvements du bras.
  • La thérapie par intonation mélodique est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer le langage.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, le comportement, l’habileté à la marche, la force de préhension, les relations interpersonnelles, la qualité de vie, l’amplitude articulaire des jambes, l’impact de l’AVC, l’humeur et l’affect ; sont aussi efficaces que des interventions comparatives pour améliorer les fonctions cognitives (par exemple l’attention), la dextérité, le langage, le comportement musical, le rendement occupationnel, la fonction du bras et l’endurance à la marche.

Chez les individus en phase aiguë, subaiguë et/ou chronique de récupération post-AVC, les études ont noté que :

  • La thérapie par intonation mélodique est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer le langage.
  • La performance musicale est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer la dextérité, la fonction et l’amplitude articulaire du bras.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre et l’habileté à la marche ; sont aussi efficaces que des interventions comparatives pour améliorer la dextérité, la sensibilité, la force, l’impact de l’AVC, la fonction et l’activité du bras.

Qui offre la thérapie?

De nombreux hôpitaux et centres de réadaptation proposent des programmes de musicothérapie menés par des musicothérapeutes accrédités. Une rencontre avec le ou la musicothérapeute sera fixée pour discuter de vos besoins et de vos préférences. Ensuite, un programme de musicothérapie adapté à votre situation pourra être établi. Dans certains endroits, c’est un ou une intervenant/e en loisirs qui offre les services de musicothérapie. Informez-vous auprès d’un professionnel de la santé ou d’un proche pour vous aider à en savoir davantage sur les services de musicothérapie disponibles à votre hôpital, à votre centre de réadaptation ou dans votre communauté.

Y a-t-il des effets secondaires ou des risques?

Vous ne prenez aucun risque en participant à un programme de musicothérapie après un AVC. Cependant, vous devez choisir des activités qui respectent vos compétences. Consultez votre médecin ou un professionnel de la réadaptation pour obtenir de précieux conseils et débuter votre programme de musicothérapie en toute sécurité. Ceci est important, surtout si vous avez des problèmes d’équilibre et souhaitez intégrer des mouvements rythmiques ou de la danse à vos séances de musicothérapie.

*Note aux proches/amis : Aider la personne ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) à trouver de nouvelles activités est très important. Pour plusieurs personnes, la musicothérapie peut être agréable et thérapeutique à la fois.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module Info-AVC comprend 24 études (dont 12 sont des ECR de haute qualité, sept ECR de qualité acceptable, un ECR de faible qualité et quatre études non-randomisées) qui utilisent la musique comme principal moyen de réadaptation :

Ce module passe en revue les types d’interventions musicales suivantes :

Écouter de la musique : Les participants écoutent de la musique.

La musicothérapie combinée à l’ergothérapie : Les participants jouent des instruments (tambours, cloches, maracas, maillets, carillons, piano, harpe) avec le membre supérieur affecté pour favoriser les mouvements proximaux et distaux des membres supérieurs, en accordant une attention particulière au positionnement et à la qualité du mouvement.

La thérapie par intonation mélodique : Les participants chantent des phrases en rythmant la mélodie des phrases ; il a été démontré que cette intervention améliorait les mesures de résultats liés au langage et à l’aphasie.

La thérapie par le mouvement musical : Les participants effectuent des mouvements des membres inférieurs et supérieurs tout en écoutant de la musique.

La performance musicale : Les participants jouent des instruments de musique acoustiques et/ou des utilisent l’écran tactile d’un iPad pour jouer d’un instrument de musique dans le cadre d’exercices de manipulations fines et/ou distales.

L’entraînement musical : Les participants apprennent à jouer d’un instrument de musique.

Les interventions musicales rythmiques : Les participants exécutent des mouvements combinés utilisant les membres supérieurs et/ou inférieurs, ou des mouvements durant des séances de marche en suivant un rythme musical.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë – Écouter de la musique

Attention
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’attention de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. L’attention des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le CogniSpeed reaction time software ; l’attention concentrée par des soustractions mentale et le Stroop subtests (nombre de bonnes réponses et temps d’exécution) ; l’attention soutenue par la vigilance (nombre de bonnes réponses et temps d’exécution) et le simple reaction time subtests. À 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’attention concentrée en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’attention concentrée en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe d’écoute de livre audio, et en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres mesures de l’attention, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer l’attention de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Cognition musicale
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la cognition musicale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La cognition musicale des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par les sous-échelles Série et Rythme du Montreal Battery of Evaluation of Amusia. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la cognition musicale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction exécutive
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction exécutive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La fonction exécutive des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Frontal Assessment Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la fonction exécutive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Habiletés visuospatiales
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur les habiletés visuospatiales de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. Les habiletés visuospatiales des patients ont été mesurées à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Clock Drawing Test, le Figure Copying Test, la version abrégée du Benton Visual Retention Test et par le sous-test B du Balloons Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer les habiletés visuospatiales de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Humeur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. L’humeur des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC la version finale abrégée du Profile of Mood States. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur le score de dépression du Profile of Mood States mesuré à 3 mois après l’AVC, en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer l’humeur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. Le langage des patients a été mesuré à 3 et à 6 mois après l’AVC par les sous-échelles Répétition de mots, Répétition de phrases et Lecture de la version finale du Boston Diagnostic Aphasia Examination, les sous-échelles Fluidité verbale et Acte de nommer du CERAD battery, et par le Token Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer le langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mémoire
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La mémoire des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC et évaluait : 1) la mémoire verbale (mesurée par la sous-échelle Rappel d’une histoire du Rivermead Behavioral Memory Test et par une tâche d’apprentissage d’une liste auditive) ; et 2) la mémoire de travail à court terme (mesurée par la sous-échelle Empan de chiffres de la Wechsler Memory Scale – Révisée et par une tâche d’interférence de mémoire). À 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mémoire verbale en faveur du groupe d’écoute de musique comparé respectivement au groupe d’écoute de livre audio et au groupe témoin ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a également été notée sur la mémoire verbale en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe d’écoute de livre audio. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la mémoire de travail à court terme, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la mémoire verbale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la mémoire de travail à court terme.

Mémoire auditive sensorielle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2010) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire auditive sensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La mémoire auditive sensorielle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 3 et à 6 mois après l’AVC, par la réponse à la modification de la fréquence et de la durée du son évaluée par le magnetically-measured mismatch negativity (MMNm). À 3 mois après l’AVC, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’évaluation de la modification de la fréquence du MMNm, en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe au groupe témoin.
Note : À 6 mois après l’AVC, la comparaison du groupe d’écoute de livres audio au groupe témoin révèle une différence significative entre les groupes sur l’évaluation de la modification de la fréquence du MMNm (réponse de l’hémisphère droit, lésions gauche et droite) et sur l’évaluation de la modification de la durée du MMNm (réponse de l’hémisphère droit, lésion droite seulement), en faveur du groupe d’écoute de livres audio.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la mémoire auditive sensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, cet ECR de haute qualité a indiqué que les patients ayant écouté de la musique ont démontré, significativement, une meilleure mémoire auditive sensorielle plusieurs mois après l’intervention comparés aux patients ayant reçu seulement le programme de réadaptation habituel.

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La qualité de vie des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Stroke and Quality of Life Scale – 39 (autoévalué et évalué par un pair). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë - Thérapie par le mouvement musical

Amplitude articulaire
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. L’amplitude articulaire du membre affecté (flexion de l’épaule, du coude et du poignet, et flexion de la hanche et du genou) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’amplitude articulaire (flexion de l’épaule et du coude, et flexion de la hanche) en faveur de la thérapie par le mouvement musical comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’amplitude articulaire des joints proximaux de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Composantes comportementales
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur et l’affect de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. Les composantes comportementales des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) en évaluant : 1) l’humeur (mesurée par une version coréenne du Profile of Mood States Brief Instrument) ; et 2) la dépression (mesurée par la Center for Epidemiologic Studies Depression Scale). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’humeur en faveur de la thérapie par le mouvement musical comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les composantes comportementales (l’humeur) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force musculaire
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. La force musculaire du membre supérieur et inférieur affecté a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Medical Research Council Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë - Interventions musicales rythmiques

Paramètres de la marche
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Thaut et al., 1997) a examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation rythmique auditive (SRA) ou un entraînement à la marche avec une thérapie neuro-développementale (TND). Les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée, symétrie de la foulée, cadence du pas et amplitude de l’électromyographie – EMG – du muscle gastrocnémien affecté) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds et par des électrodes de surface par EMG. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée et amplitude de l’électromyographie – EMG – du muscle gastrocnémien affecté), en faveur de l’entraînement à la marche avec une SRA comparé à l’entraînement à la marche avec une TND.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à la marche avec une stimulation rythmique auditive est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche avec une thérapie neuro-développementale) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Entraînement musical

Dextérité
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schneider et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical (tambour et/ou piano) combiné au programme de réadaptation habituel ou le programme de réadaptation habituel seul. La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test et le Nine Hole Peg Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de la dextérité en faveur de l’entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel comparé au programme de réadaptation habituel seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel seul pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schneider et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical (tambour et/ou piano) combiné au programme de réadaptation habituel ou le programme de réadaptation habituel seul. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test, l’Arm Paresis Score et par une analyse informatisée du mouvement des mains et des doigts (profil de vitesse et de fréquence). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures de la fonction motrice du membre supérieur en faveur de l’entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel comparé au programme de réadaptation habituel seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel seul pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique - Thérapie par intonation mélodique

Langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de type croisé de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par intonation mélodique (TIM) ou aucune intervention particulière. Le langage des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Sabadel story retell task, l’Amsterdam-Nijmegen Everyday Language Test, l’Aachen Aphasia Test (acte de nommer, répétition, compréhension auditive, et par des tâches entraînées et non-entraînées de TIM. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur seulement l’une des mesures du langage (tâches entraînées de TIM), en faveur de la TIM comparée à aucune intervention particulière ; différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment de la mesure de suivi.
Note : Lorsque le groupe témoin a reçu l’intervention de TIM (dispositif croisé), aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie par intonation mélodique n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Musicothérapie combinée à l’ergothérapie

Cinématique - membre supérieur
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’analyse cinématique de la flexion et de l’extension du poignet a été effectuée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention). Aucun changement significatif n’a été relevé.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie n’est pas efficace pour améliorer la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par les sous-échelles AVQ et Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Aucun changement significatif n’a été relevée entre la mesure au départ de l’étude et celle après l’intervention ; une amélioration significative a cependant été notée sur l’une des mesures de la SIS (AVQ) entre la mesure après l’intervention et celle du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie n’est pas efficace, à court terme, pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude quasi-expérimentale a cependant été notée une amélioration significative, à long terme, sur l’une des mesures de l’impact de l’AVC (AVQ).

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par la Modified Rankin Scale. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par le World Health Organization Well-Being Index. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Sensibilité
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La sensibilité des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par le Two-Point Discrimination Test. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Interventions musicales rythmiques

Amplitude articulaire - membre inférieur
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’amplitude articulaire du membre inférieur (flexion/extension de la cheville) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée (seulement sur l’extension de la cheville) en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’amplitude articulaire du membre inférieur (seulement l’extension de la cheville) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire - membre supérieur
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’amplitude articulaire de la flexion de l’épaule et la flexibilité de l’épaule ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention), respectivement à l’aide d’un goniomètre et du Back Scratch Test (vers le haut et vers le bas). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la flexibilité de l’épaule en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’amplitude articulaire de l’épaule de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, cet ECR de qualité acceptable a noté qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la flexibilité de l’épaule.

Comportement
Efficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur le comportement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. Le comportement des patients a été mesuré à 15 semaines (après l’intervention) par le Big Five Observer (énergie/extraversion, amitié, diligence, stabilité émotionnelle, ouverture d’esprit). Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le comportement des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par la Behavior Rating Scale (BRS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Stabilité émotionnelle et Interaction spontanée de la BRS en faveur de la thérapie musicale comparée à aucune thérapie musicale.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer certains aspects du comportement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie.

Comportement musical
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a examiné l’effet des interventions musicales sur le comportement musical de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le comportement musical des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par la Musical Behavior Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer le comportement musical de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Coordination - membre supérieur
Évidence insuffisante
5

Une étude quasi-expérimentale (Villeneuve et al., 2014) a examiné l’effet des interventions musicales sur la coordination du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La coordination du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Finger to Nose Test et le Finger Tapping Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur les mesures ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur la coordination du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration, à court terme, de la coordination du membre supérieur suivant une thérapie assistée par la musique chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hill et al., 2011Villeneuve et al., 2014) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. La dextérité des patients a été mesurée à 10 semaines par le Box and Block Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

La seconde étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA (Villeneuve et al., 2014) a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Box and Block Test et le Nine Hole Peg Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur les deux mesures de dextérité ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une intervention musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration de la dextérité suivant une thérapie assistée par la musique utilisant un entraînement au piano.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’endurance à la marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Timed Up and Go Test. Aucune différence significative n’a été relevée, à aucun des temps de mesure, entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, ni entre le groupe thérapie par la musique et celui qui ne recevait aucun traitement particulier.
Note : Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de la thérapie par l’équitation comparée à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Équilibre
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Cha et al., 2014Bunketorp-Kall et al., 2017) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB).Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Le second ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) ) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’ÉÉB et la Backstrand, Dahlberg and Liljenas Balance Scale (BDL-BS). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure seulement sur la BDL-BS en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a également été notée sur les deux mesures en faveur de la thérapie par l’équitation comparée à aucun traitement particulier ; cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que des interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée et aucun traitement particulier) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction cognitive
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La fonction cognitive des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Barrow Neurological Institute Screen for Higher Cerebral Functions (BDL-BS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier) pour améliorer la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hill et al., 2011Villeneuve et al., 2014) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et par l’Arm Motor Ability Test (AMAT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des mesures de la fonction motrice du membre supérieur (AMAT) en faveur de l’ergothérapie seule comparée à l’entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie.

La seconde étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA (Villeneuve et al., 2014) a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Jebsen Hand Function Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une intervention musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, l’ergothérapie seule s’est avérée plus efficace qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration de la fonction motrice du membre supérieur suivant une thérapie assistée par la musique utilisant un entraînement au piano.

Forcea de préhension
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La force de préhension des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le GRIPPIT (mains droite/gauche – scores maximal, moyen et final). Une différence significative entre les groupes a été notée après l’intervention sur le score maximal de la main droite et le score final de la main gauche, et au moment du suivi seulement sur le score de la main gauche, toutes en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par l’équitation et celui n’ayant reçu aucun traitement particulier, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur et affect
Efficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007; Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur et l’affect de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) par le Profile of Mood States. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Le second ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 15 semaines (après l’intervention) par l’Inventaire de dépression de Beck. Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif sur l’humeur.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 12 semaines (après l’intervention) par l’Hospital Anxiety and Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’humeur et l’affect de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer l’humeur et l’affect ; un second ECR de qualité acceptable n’a relevé également aucun changement significatif sur l’humeur et l’affect suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie. Des différences au niveau du type et de la durée des interventions musicales, ainsi qu’au niveau des instruments de mesure utilisés, peuvent expliquer les divergences entre les résultats des différentes études.

Impact de l'AVC
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) et une étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’impact de l’AVC a été mesuré par la Stroke Impact Scale (SIS – à 9 items) selon : a) la proportion d’individus ayant déclaré un rétablissement significatif ; et b) les changements au niveau des résultats entre le score obtenu au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention), et à 3 et 6 mois (au moment de suivis). Après l’intervention et au moment des suivis, une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de l’impact de l’AVC, toutes en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, à aucun des temps de mesure.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par l’équitation et celui n’ayant reçu aucun traitement particulier, à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. L’impact de l’AVC a été mesuré à 10 semaines par la SIS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, l’ECR de haute qualité a indiqué que la thérapie par la musique et le rythme n’est pas plus efficace qu’une thérapie par l’équitation, et l’étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie n’est pas plus efficace que seulement l’ergothérapie, pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Langage
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. Le langage des patients a été mesuré à 15 semaines (après l’intervention) par le Token Test, le Boston Naming Test et l’Aachener Aphasie Test (description d’images et discours spontané). Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif sur aucune des mesures du langage.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le langage des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par le Frenchay Aphasia Screening Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
De plus, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie.

Mémoire de travail
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La mémoire de travail a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Letter-Number Sequencing Test. Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace, à court terme, qu’aucun traitement particulier, et, à court et long terme, qu’une thérapie par l’équitation, pour améliorer la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une différence significative a été notée, à long terme, en faveur du groupe de thérapie musicale par le rythme comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Paramètres de la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) a examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. Les paramètres de la marche (vitesse de marche, cadence, longueur de foulée de la jambe affectée/moins affectée, période de double appui sur la jambe affectée/moins affectée) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de marche de la jambe affectée et sur la plupart des paramètres de marche de la jambe moins affectée (à l’exclusion de la longueur de foulée et de la période de double appui), en faveur de l’entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement à la marche avec thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée) pour améliorer les paramètre de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007; Raglio et al., 2016) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. La qualité de vie des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Stroke Specific Quality of Life Scale (SS-QoL). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. La qualité de vie des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la SS-QoL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. La qualité de vie des patients a été mesurée à 15 semaines (après l’intervention) par le Short-Form 36. Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement à la marche avec thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucune différence significative entre un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique et aucun traitement particulier ; de plus, un second ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif sur la qualité de vie suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie. Des différences au niveau du type et de la durée des interventions musicales, ainsi qu’au niveau des instruments de mesure utilisés, peuvent expliquer les divergences entre les résultats des différentes études.

Relations interpersonnelles
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur les relations interpersonnelles de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. La perception des relations interpersonnelles a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Relationship Change Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer les relations interpersonnelles de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a examiné l’effet des interventions musicales sur le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 10 semaines par les sous-échelles Satisfaction et Rendement de la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Thérapie par intonation mélodique

Language
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Conklyn et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une aphasie de Broca pour recevoir trois séances de thérapie par intonation mélodique modifiée ou des séances éducatives. Le langage des patients a été mesuré au départ de l’étude et à la fin de chacune des séances par une version modifiée, non-standardisée, du Western Aphasia Battery (WAB – répétition, réactivité et score total). Une différence significative entre les groupes a été notée après la première séance d’intervention (WAB – répétition, réactivité et score total) et après la seconde séance d’intervention (WAB –  réactivité), en faveur de la thérapie par intonation mélodique modifiée comparée aux séances éducatives ; aucun résultat n’a été documenté après la troisième séance d’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’une thérapie par intonation mélodique modifiée est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances éducatives) pour améliorer le langage de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une aphasie de Broca.

Phase de récupération non spécifique à une période - Performance musicale

Amplitude articulaire
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Paul & Ramsey, 1998) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (entraînement en groupe en pratiquant de la musique électronique) ou une thérapie par les loisirs. L’amplitude articulaire (flexion de l’épaule et extension du coude) a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par les loisirs) pour améliorer l’amplitude articulaire de l’épaule de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Street et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (performance de musique instrumentale thérapeutique) ou aucun traitement particulier. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Street et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (performance de musique instrumentale thérapeutique) ou aucun traitement particulier. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Interventions musicales rythmiques

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la dextérité de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Équilibre
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012Suh et al., 2014) et un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique ; un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle ; ou aucun entraînement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 1 et 2 semaines (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (lors d’un suivi) par le Dynamic Gait Index. Une différence significative entre les groupes a été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à aucun entraînement particulier. De plus, une différence significative entre les groupes a été notée lors de toutes les mesures en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée lors de toutes les mesures en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel comparé à aucun entraînement particulier.

Le second ECR de haute qualité (Suh et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale, ou seulement une thérapie neuro-développementale. L’équilibre des patients a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par le système de posturographie dynamique informatisé Biosway® (indice de stabilité global, index antéropostérieur et index médio-latéral). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale comparé à la thérapie neuro-développementale seule.

L’ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) par le Four-Square Step Test, le Up/Down Stairs (sec) et le Timed Up and Go Test (TUG) ; et la confiance en son équilibre par l’ Activities Specific Balance Confidence Scale (ABC Scale). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure du TUG et de l’ABC Scale, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que des interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel, aucun traitement particulier et la physiothérapie habituelle seule) pour améliorer l’équilibre et la confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012van Delden et al., 2013) et un ECR de qualité acceptable (Tong et al., 2015) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique ; un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle ; ou aucun entraînement particulier. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 1 et 2 semaines (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS). Une différence significative entre les groupes a été notée à 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à aucun entraînement particulier. De plus, une différence significative entre les groupes a été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle comparé à l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel comparé à aucun entraînement particulier.

Le second ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le FMA-MS et l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Tong et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie assistée par la musique (entraînement rythmique sur instruments de musique à percussion en bois) ou une thérapie assistée par la musique avec sourdine (instruments de musique ressemblant à ceux du groupe d’intervention mais empêchant les participants d’entendre les sons pendant l’entraînement). La fonction motrice du membre supérieur été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS et les sous-échelles Qualité et Temps de performance du Wolf Motor Function Test (WMFT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux sous-échelles du WMFT en faveur de la thérapie assistée par la musique comparée à la thérapie assistée par la musique avec sourdine.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Les résultats des deux ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun entraînement particulier ; pas plus efficace (c’est-à-dire comparable) à une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel ; et moins efficace qu’un entraînement à la marche avec indice visuel pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable a indiqué qu’une thérapie assistée par la musique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie assistée par la musique avec sourdine) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Force
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La force des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la force de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à la marche
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’habileté à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. L’habileté à la marche a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le Functional Ambulation Category (FAC) et le Dynamic Gait Index (DGI). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure du DGI, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle seule) pour améliorer l’habileté à la marche de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Force, Mémoire, Émotion, Communication, AVQ, Mobilité, Fonction de la main et Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Force et Émotion de la SIS, en faveur du programme de réadaptation habituel comparé à l’entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. En fait, l’entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs s’est avéré moins efficace que le programme de réadaptation habituel pour améliorer certains aspects de l’impact de l’AVC.

Paramètres de la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Thaut et al., 2007Suh et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Schauer & Mauritz, 2003Kim et al., 2012) ont examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Thaut et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique ou un entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale. Les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée, cadence et symétrie) ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds informatisés. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de la marche mesurés, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique comparé à l’entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale.

Le second ECR de haute qualité (Suh et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale, ou seulement une thérapie neuro-développementale. Les paramètres de la marche (cadence, vélocité et longueur de la foulée) ont été mesurés au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Cependant, une différence significative entre les groupes a été notée sur les changements entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés après l’intervention, sur seulement l’un des paramètres de la marche (vélocité), en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale comparé à la thérapie neuro-développementale seule.

Le premier ECR de qualité acceptable (Schauer & Mauritz, 2003) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une rétroaction auditive motrice ou un entraînement habituel à la marche. Les paramètres de la marche (vitesse de marche, longueur de la foulée, cadence, écart de symétrie et roulement du pied au sol lors du mouvement de la marche) ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds informatisés. Une amélioration significative intra-groupe a été notée sur la plupart des paramètres mesurés.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Le second ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. Les paramètres de la marche (vélocité, cadence, longueur de la foulée et la durée d’un cycle) ont été mesurés à 5 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux des paramètres mesurés (vélocité et cadence), en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC, un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale seule) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable a noté une différence significative sur deux de quatre paramètres de la marche mesurés suivant un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule. Une autre ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration des paramètres de la marche suivant un entraînement à la marche avec une rétroaction auditive motrice.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La sensibilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par l’Eramus modification du Nottingham Sensory Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Références

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Motif d’exclusion : Étude observationnelle transversale, pas un ECR.

Chouhan, S., & Kumar, S. (2012). Comparing the effects of rhythmic auditory cueing and visual cueing in acute hemiparetic strokeInternational Journal of Therapy and Rehabilitation, 19(6), 344-351.
Motif d’exclusion : Même que la publication de Chouhan & Kumar 2012 qui est déjà incluse (manuscrit publié deux fois, voir la section des Références pour plus de détails).

Cofrancesco, Elaine M. (1985). The Effect of Music Therapy on Hand Grasp Strength and Functional Task Performance in Stroke Patients. Journal of Music Therapy22 (3), 129-145.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Cross P., McLellan M., Vomberg E., Monga M., & Monga, T.N. (1984). Observations on the use of music in rehabilitation of stroke patients. Physiotherapy Canada, 36(4), 197-201.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Dogan, S. K., Tur, B. S., Dilek, L., & Kucukdeveci, A. (2011). Single music therapy session reduces anxiety in patients with stroke/Tek seans muzik terapisi inmeli hastalarda anksiyeteyi azaltir. Turkish Journal of Physical Medicine and Rehabilitation, 12-16.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Friedman, N., Chan, V., Zondervan, D., Bachman, M., & Reinkensmeyer, D. J. (2011, August). MusicGlove: Motivating and quantifying hand movement rehabilitation by using functional grips to play music. In Engineering in Medicine and Biology Society, EMBC, 2011 Annual International Conference of the IEEE (pp. 2359-2363). IEEE.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Kim, S. J. (2010). Music therapy protocol development to enhance swallowing training for stroke patients with dysphagiaJournal of Music Therapy, 47(2), 102-119.
Motif d’exclusion : Protocole, pas un ECR.

Kim S.J. & Koh, I. (2005). The Effects of Music on Pain Perception of Stroke Patients during Upper Extremities Joint Exercises. Journal of Music Therapy, 42(1), 81-92.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Kim, D.S., Park, Y. G., Choi, J.H., Im, S.H., Jung, K.J., Cha, Y.A., Jung, C.O., & Yoon, Y.H. (2011). Effects of music therapy on mood in stroke patients. Yonsei Medical Journal, 52(6), 977-81.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.; étude quasi-expérimentale, mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

Magee W.L., & Davinson, J.W (2002). The effects of Music Therapy on Mood States in Neurological Patients: A Pilot Study. Journal of Music Therapy, 39(1), 20-29.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Prassas S., Thaut M., McIntosh G., & Rice, R. (1997). Effect of auditory rhythmic cueing on gait kinematic parameters of stroke patients. Gait and Posture, 6, 218-223.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Ribeiro, A. S. F., Ramos, A., Bermejo, E., Casero, M., Corrales, J. M., & Grantham, S. (2014). Effects of different musical stimuli in vital signs and facial expressions in patients with cerebral damage: a pilot study. Journal of Neuroscience Nursing, 46(2), 117-124.
Motif d’exclusion : La population AVC représente moins de 50 % de l’échantillon.

Trobia, J., Gaggioli, A., & Antonietti, A. (2011). Combined use of music and virtual reality to support mental practice in stroke rehabilitation. Journal of CyberTherapy and Rehabilitation, 4(1), 57-61.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

van Vugt, F. T., Kafczyk, T., Kuhn, W., Rollnik, J. D., Tillmann, B., & Altenmüller, E. (2016). The role of auditory feedback in music-supported stroke rehabilitation: a single-blinded randomised controlled intervention. Restorative Neurology and Neuroscience34(2), 297-311.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type de musicothérapie ; le rétroaction était variable entre les groupes.

van Vugt, F. T., Ritter, J., Rollnik, J. D., & Altenmüller, E. (2014). Music-supported motor training after stroke reveals no superiority of synchronization in group therapy. Frontiers in human neuroscience, 8, 315.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type de musicothérapie.

van Wijck, F., Knox, D., Dodds, C., Cassidy, G., Alexander, G., & MacDonald, R. (2012). Making music after stroke: using musical activities to enhance arm function. Annals of the New York Academy of Sciences, 1252(1), 305-311.
Motif d’exclusion : Revue.

Réadaptation cognitive

Évidences révisées en date du 20-04-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, MSc BSc OT ; Adam Kagan, B.Sc. ; Amy Henderson, PhD Student, Neuroscience ; Nicol Korner-Bitensky PhD OT
Éditeur(s) : Annabel McDermott, OT
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Les habiletés cognitives sont caractérisées comme des capacités mentales de base, comprenant une grande variété de processus mentaux (par exemple, la perception, la mémoire, la résolution de problèmes, l’attention, la conscience corporelle, etc.). Les habiletés cognitives peuvent être perçues comme des processus fondamentaux, car elles peuvent façonner l’apprentissage social, émotionnel et académique. Chez les individus qui ont subi un AVC, ces habiletés peuvent être altérées, ce qui entraîne des incapacités dans plusieurs domaines de fonctionnement tels que la communication, les soins personnels, la productivité et les loisirs. La réadaptation cognitive repose sur des théories scientifiques dérivées de diverses disciplines, comprenant les neurosciences cognitives, la neuropsychologie, la neurolinguistique et le développement linguistique et cognitif. C’est un traitement qui comprend à la fois des services médicaux et thérapeutiques, visant spécifiquement à restaurer autant de fonctions cognitives que possible tout en proposant différentes stratégies compensatoires pour mieux faire face aux déficits cognitifs. Le but de ce module est d’examiner l’efficacité de la réadaptation cognitive pour améliorer les déficits d’attention et la mémoire chez les patients ayant subi un AVC.

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que la réadaptation cognitive ?

La réadaptation cognitive est un programme orienté sur des buts qui visent à améliorer les fonctions cognitives (mémoire, attention et concentration) et les habiletés de vie quotidienne (c’est-à-dire l’utilisation de la technologie et des appareils de télécommunication, la gestion des médicaments ou effectuer des achats) qui peuvent avoir été affectés par votre AVC. Le programme de réhabilitation est élaboré en fonction des besoins spécifiques de chaque client. L’objectif est d’améliorer le rendement dans les tâches qui sont importantes pour vous. Deux approches sont généralement adoptées : l’approche corrective (ou réparatrice) et l’approche compensatoire. Voir www.brainsource.com/brain_rehabilitation.htm

Pourquoi avoir recours à la réadaptation cognitive suite à un AVC ?

Les déficits cognitifs, ou un problème impliquant la pensée, sont très fréquents suite à un AVC. Il existe différents types de troubles cognitifs, allant de l’oubli à la confusion et/ou la désorientation, ce qui peut entraver la sécurité, la productivité, l’indépendance et les relations personnelles.

La réadaptation cognitive a été développée par des médecins, des scientifiques et des professionnels de la santé pour améliorer les fonctions cognitives. Cette thérapie vise également à aider les personnes atteintes de dysfonctionnement cognitif à faire face aux différents impacts qu’elles rencontrent au cours de leur vie. Avec l’aide de la réadaptation cognitive, beaucoup de gens peuvent avoir une vie plus productive et satisfaisante suite à un AVC.

Que puis-je espérer avant d’entreprendre ce genre de traitement ?

Votre traitement thérapeutique de réadaptation cognitive sera basé sur vos propres objectifs individuels et considérera l’ensemble de vos forces et faiblesses impliquées dans vos fonctions cognitives. Il existe plusieurs techniques qui peuvent vous aider à atteindre les objectifs de votre traitement, tels que les tâches auditives et/ou visuelles ou l’entraînement de votre mémoire. Vous pourriez être invité à compléter une variété de tests neuropsychologiques afin de déterminer votre fonctionnement cognitif actuel. Cela aidera vos thérapeutes à élaborer un plan de traitement approprié. Certains de ces tests aborderont des questions pouvant vous sembler inappropriées, dans d’autres cas vous pourriez vous sentir nerveux en essayant d’y répondre correctement. Avant d’entreprendre la thérapie, rappelez-vous que la chose la plus importante pour vous et votre thérapeute est de comprendre où vous devez concentrer vos efforts thérapeutiques. Essayez donc de garder cela à l’esprit lors de la réalisation des différents tests.

Comment fonctionne l’approche réparatrice (corrective) ?

L’objectif de cette approche est de restaurer les fonctions cognitives qui ont été altérées par un AVC. Il s’agit de pratiquer les compétences avec lesquelles vous avez des difficultés jusqu’à ce que vous voyiez des améliorations. Le but est que vous puissiez éventuellement appliquer les compétences que vous avez apprises en thérapie dans des situations réelles. L’approche réparatrice comprend trois aspects:

Exercer et pratiquer

Cette méthode est utilisée pour renforcer vos capacités cognitives grâce à une pratique répétitive. Vous pouvez vous entraîner pour effectuer des tâches en les pratiquant à plusieurs reprises jusqu’à ce que vous les maîtrisiez. Par exemple, pour réapprendre une tâche telle que faire du café, vous devez formuler une série d’étapes (remplir le récipient avec de l’eau, broyer le café, mettre en marche la cafetière, etc.), puis exécuter ces étapes jusqu’à ce qu’elles deviennent de nouveau une activité naturelle.

Stratégies mnémoniques

Ce sont des astuces utilisées pour vous rappeler des informations spécifiques telles que les numéros de téléphone, le vocabulaire, les rendez-vous. Ils peuvent également vous aider à apprendre de nouvelles informations. Votre thérapeute vous aidera à développer ces astuces ; vous avez peut-être déjà adopté ce genre d’astuces dans le passé.

Les stratégies mnémoniques incluent :

Les stratégies mnémoniques verbales

Les mots sont utilisés pour aider la mémoire. Ils englobent l’utilisation de:

  • Acronymes : Il s’agit d’abréviations dans lesquelles chaque lettre représente la première lettre dans la liste des mots que vous souhaitez vous rappeler.
  • Rimes : Les rimes sont utiles pour se souvenir, par exemple, de la date d’un fait historique. Il s’agit d’associer cette date avec un mot finissant par le même son.
  • Chansons : Des chansons comme la «chanson alphabétique» ou « do, le do »sont parfaites pour l’apprentissage et la mémoire des lettres de l’alphabet ou les notes de la gamme.
  • Acrostiches : ils sont similaires aux acronymes, mais au lieu d’un seul mot par lettre, il peut y avoir une phrase attribuée à chaque lettre.
  • Histoires verbales : Expliquer quelque chose à voix haute, comme une histoire, peut souvent s’avéré un excellent outil pour la mémoire.
  • Méthodes de codage : Il existe plusieurs façons d’utiliser un code, comme la transformation des nombres en lettres.
  • Voir (en anglais) http://coe.jmu.edu/LearningToolbox/images/homes.gif

Les stratégies mnémoniques d’imagerie

Dans cette forme de développement de la mémoire, les images visuelles sont utilisées pour aider la mémoire. Les techniques les plus connues concernent les listes de stratégies d’apprentissage. Ils comprennent quatre méthodes:

  • La méthode de Loci : C’est une stratégie mnémonique qui est très efficace pour se souvenir des listes. Pour utiliser cette méthode, vous choisissez un endroit que vous connaissez très bien (votre maison, par exemple). Pensez à différents points de repère dans cet endroit (la salle de bain, la cuisine, le salon, etc.) et vous vous entraînez à parcourir les points de repère dans un ordre particulier. Disons que vous essayez de vous souvenir d’une liste d’achats. Imaginez chacun des éléments de la liste dans l’un des repères que vous avez en tête. Par exemple, vous pouvez imaginer un carton de lait sur le canapé ou une banane dans la baignoire.
  • La méthode numérique Pegword : Cette méthode est utile pour se souvenir des informations numérotées ou ordonnées. Il s’agit de mots rimés pour les nombres, car les mots peuvent être plus faciles à retenir en association avec ce que vous essayez d’apprendre. De cette façon, au lieu d’avoir à mémoriser des nombres, vous imaginez le mot qui leur est associé.
  • La méthode du lien : Cette méthode vise à créer des associations simples entre les éléments d’une liste en les reliant à une image contenant tous les éléments. Par exemple, si le premier élément de la liste était un chien et le second était une moto, alors vous pouvez essayer de visualiser un chien en moto. Le fait que cette image soit bizarre ou invraisemblable vous aidera à s’en souvenir.
  • La méthode de l’histoire visuelle : Cela implique de relier des éléments dans une histoire apprise par cœur. Par exemple, vous pouvez essayer de vous rappeler l’ordre des planètes en fonction de leur distance par rapport au soleil : « Lorsque la chaleur émane du SOLEIL, le MERCURE du thermomètre augmente. Ensuite, le thermomètre explose et les gouttelettes de mercure tombent sur une belle déesse appelée VÉNUS. Pour dissimuler les gouttelettes de mercure, Vénus creuse un grand trou dans la TERRE ». Voir http://www.mindtools.com/pages/article/newTIM_01.htm

Outils informatiques

Réalité virtuelle

La réalité virtuelle est une technologie qui permet à un utilisateur d’interagir avec un environnement simulé par ordinateur. Voici des exemples d’habiletés cognitives qui peuvent être améliorées en utilisant la réalité virtuelle :

  • Mémoire à court terme : La capacité de rappeler l’information pendant une courte période de temps
  • Attention sélective : La capacité de se concentrer et d’effectuer des activités tout en filtrant d’autres distractions
  • Mémoire soutenue : La capacité de rester concentré pendant un certain temps.
  • Attention divisée : L’aptitude à concevoir deux ou plusieurs stimuli en même temps.

Autres outils informatisés

Des logiciels existent pour interagir sur différentes habiletés cognitives telles que la mémoire visuelle, la mémoire verbale, l’attention aux objets visuels, etc. Les activités pour travailler sur ces fonctions comprennent l’utilisation de nombres, de lettres, de mots et de séquences d’images.

Note : Ne vous inquiétez pas si vous n’êtes pas familier avec les ordinateurs – ces programmes fonctionnent tout simplement et votre thérapeute peut vous montrer comment les utiliser facilement.

Est-ce que l’approche corrective est efficace ?

Il n’y a pas beaucoup de recherches effectuées sur l’approche corrective cognitive de la mémoire et de l’attention. Nous avons besoin d’un plus grand nombre d’études avant de pouvoir se prononcer sur son efficacité dans l’amélioration des habiletés cognitives suite à un AVC.

Comment fonctionne l’approche compensatoire ?

L’approche compensatoire est un autre type de réadaptation cognitive utilisée avec des personnes ayant subi un AVC. Vous pouvez, sous la recommandation de votre thérapeute, envisager l’approche compensatoire lorsque les efforts pour restaurer les fonctions cognitives ne fonctionnent pas bien. Les stratégies compensatoires peuvent être enseignées par un ergothérapeute, un physiothérapeute ou un orthophoniste. Les membres de la famille peuvent également vous aider à trouver des moyens de faciliter les activités quotidiennes. Il est important d’être créatif lorsqu’il s’agit de techniques compensatoires. Laissez les gens connaître vos préférences en termes de stratégies lors de la planification de techniques compensatoires (voir, en anglais, Http://www.isabella.org/images/rehab-SpeechTherapy.jpg). Les stratégies compensatoires comprennent la modification de votre environnement (domicile, école, milieu de travail, etc.) ou l’adoption de différentes méthodes d’activités. De plus, les stratégies compensatoires impliquent l’utilisation de dispositifs qui aident à mémoriser des tâches (par exemple, il existe de nombreuses options sur les montres-poignets, appareils mobiles et d’autres instruments novateurs qui peuvent vous rappeler une activité programmée – par exemple, visiter un être cher). D’autres exemples de stratégies compensatoires pour la mémoire pourraient être d’utiliser (agenda, journal ou notes enregistrées) pour vous aider à se souvenir des choses à faire.

Est-ce que l’approche compensatoire est efficace ?

Les stratégies compensatoires peuvent éventuellement être bénéfique pour toute personne ayant subi un AVC mais peuvent être plus efficace si la personne est jeune et n’a qu’un ou deux problèmes cognitifs (les stratégies compensatoires fonctionneront mieux pour une personne ayant un problème de mémoire que pour une personne ayant un problème de mémoire Et un problème de concentration). Une étude de bonne qualité a examiné les stratégies compensatoires et leurs effets sur le rendement dans les activités quotidiennes chez les personnes ayant subi un AVC ; les résultats ont démontré une amélioration du temps d’exécution et de la qualité du rendement dans la réalisation des activités quotidiennes.

Liens externes vers des sites utiles sur la réhabilitation cognitive (en anglais seulement)

Pour plus de détails sur les différentes stratégies mnémoniques, visitez ce lien : http://www.memory-key.com/Mnemonics/mnemonics.htm

Pour la méthode d’association et d’histoire visuelle, consultez : http://www.mindtools.com/pages/article/newTIM_01.htm

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

À l’heure actuelle, de nombreuses approches sont utilisées pour restaurer les processus cognitifs chez les patients atteints de déficits cognitifs post-AVC. Ces méthodes comprennent l’approche cognitive orientée vers le rendement occupationnel quotidien (Cognitive Orientation to daily Occupational PerformanceCO-OP), les stratégies compensatoires (par exemple, le système de téléavertisseur), l’entraînement sur ordinateur, divers types d’entraînement de l’attention et d’entraînement de la mémoire et, plus récemment, la réalité virtuelle.

Cette revue de la réadaptation cognitive suite à un AVC inclut 15 ECR (dont six ECR de haute qualité, huit ECR de qualité acceptable et un ECR de faible qualité) et deux études de type croisé non randomisées.

Les études qui n’ont pas été jugées appropriées pour être incluses dans ce module sont identifiées dans la liste de référence. Toutes les analyses de mesures se rapportant aux fonctions exécutives ne sont pas incluses dans l’examen approfondi de ce module ; pour plus de détails sur ce sujet, consultez le module portant sur les Executive Functions Intervention.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë – Entraînement de l’attention & Stimulation électrique cutanée

Fonction somatosensorielle
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Giaquinto & Fraioli, 2003) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant l’entraînement de l’attention combiné à une stimulation électrique cutanée sur la fonction somatosensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’attention combiné à une stimulation électrique cutanée ou aucune intervention particulière (groupe témoin). La fonction somatosensorielle (potentiel évoqué de l’onde N140) a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par un signal d’électroencéphalographie (EEG). Une différence significative a été notée en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la réadaptation cognitive utilisant l’entraînement de l’attention combiné à une stimulation électrique cutanée est plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la fonction somatosensorielle (potentiel évoqué de l’onde N140) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Giaquinto & Fraioli, 2003) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant l’entraînement de l’attention combiné à une stimulation électrique cutanée sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’attention combiné à une stimulation électrique cutanée ou aucune intervention particulière. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la réadaptation cognitive utilisant l’entraînement de l’attention combiné à une stimulation électrique cutanée n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Entrainement de la mémoire

Mémoire
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Doornhein & De Haan, 1998) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant un programme d’entraînement de la mémoire chez des patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une réadaptation cognitive utilisant un programme d’entraînement de la mémoire ou un programme non spécifique d’entraînement de la mémoire. La mémoire des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Name-Face Paired Associated Memory Test, le Stylus Maze Test, le 15 Word Test et l’Oxford Recurring Faces Test. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’une des quatre mesures de la mémoire (le Name-Face Paired Associated Memory Test) en faveur du programme d’entraînement de la mémoire comparé au programme non spécifique d’entraînement de la mémoire.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un programme d’entraînement de la mémoire n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme non spécifique d’entraînement de la mémoire) pour améliorer la mémoire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Mémoire auto perçue
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Doornhein & De Haan, 1998) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant un programme d’entraînement de la mémoire sur la mémoire auto perçue de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une réadaptation cognitive utilisant un programme d’entraînement de la mémoire ou un programme non spécifique d’entraînement de la mémoire. La mémoire auto perçue a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le 41-item Memory Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un programme d’entraînement de la mémoire n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme non spécifique d’entraînement de la mémoire) pour améliorer la mémoire auto perçue de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Entraînement à l'attention soutenue

Mémoire
Inefficace
2B

Une étude non-randomisée (Sturm et al., 1991) a examiné l’effet d’un entraînement à l’attention soutenue sur la mémoire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude non-randomisée de type croisé a assigné les patients pour participer à une première phase d’intervention d’une durée de 3 semaines comprenant un entraînement à l’attention soutenue ou aucun entraînement particulier, suivie d’une seconde phase d’intervention de même durée durant laquelle l’assignation au groupe est croisée. La mémoire des patients a été mesurée à 12 semaines de suivi par le Cognitrone (reconnaissance de formes), la sous-échelle Similarité de la Wechsler Adult Intelligence Scale (similarities subscale), l’Intelligenz-Struktur-Test (reconnaissance de similarité) et le Raven Standard Progressive Matrices (habileté d’achèvement d’un modèle). Aucune différence significative n’a été notée entre la phase d’entraînement à l’attention soutenue et celle ne comprenant aucun entraînement particulier.
Note : Dans un but de clarté, les résultats présentés ci-dessus ont été obtenus à partir d’une Revue systématique produite par Lincoln et al., (2000).

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude non-randomisée de type croisé indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement à l’attention soutenue n’est pas plus efficace qu’aucun entraînement particulier pour améliorer la mémoire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Raisonnement
Inefficace
2B

Une étude non-randomisée (Sturm et al., 1991) a examiné l’effet d’un entraînement à l’attention soutenue sur le raisonnement de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude non-randomisée de type croisé a assigné les patients pour participer à une première phase d’intervention d’une durée de 3 semaines comprenant un entraînement à l’attention soutenue ou aucun entraînement particulier, suivie d’une seconde phase d’intervention de même durée durant laquelle l’assignation au groupe est croisée. Le raisonnement des patients a été mesuré à 12 semaines de suivi par le Leistungsprufsystern. Aucune différence significative n’a été notée entre la phase d’entraînement à l’attention soutenue et celle ne comprenant aucun entraînement particulier.
Note : Dans un but de clarté, les résultats présentés ci-dessus ont été obtenus à partir d’une Revue systématique produite par Lincoln et al., (2000).

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude non-randomisée de type croisé indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement à l’attention soutenue n’est pas plus efficace qu’aucun entraînement particulier pour améliorer le raisonnement de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Vigilance et attention
Efficace
2B

Une étude non-randomisée (Sturm et al., 1991) a examiné l’effet d’un entraînement à l’attention soutenue sur les déficits de l’attention de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude non-randomisée de type croisé a assigné les patients pour participer à une première phase d’intervention d’une durée de 3 semaines comprenant un entraînement à l’attention soutenue ou aucun entraînement particulier, suivie d’une seconde phase d’intervention de même durée durant laquelle l’assignation au groupe est croisée. La vigilance et l’attention soutenue ont été mesurées à 12 semaines de suivi par le Wiener Determinationsgerat, le Wiener Reaktionsgerat, le Wiener Vigilanzgerat et le Test d2. Une amélioration significative a été notée sur l’une des mesures de la vigilance (le Wiener Determinationsgerat) et sur l’une des mesures de l’attention soutenue (le Wiener Vigilanzgerat), en faveur de la phase d’entraînement à l’attention soutenue comparée à celle ne comprenant aucun entraînement particulier.
Note : Dans un but de clarté, les résultats présentés ci-dessus ont été obtenus à partir d’une Revue systématique produite par Lincoln et al., (2000).

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude non-randomisée de type croisé indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement à l’attention soutenue est plus efficace qu’aucun entraînement particulier pour améliorer quelques mesures de la vigilance et de l’attention soutenue de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique – Entraînement du processus d’attention

Attention
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Barker-Collo et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement du processus d’attention sur l’attention de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du processus d’attention ou le programme de soins habituels. L’attention des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois au moment d’un suivi par le score total d’Attention au quotidien et par les sous-échelles évaluant l’Attention auditive et visuelle de l’Integrated Visual Auditory Continuous Performance Test (IVA-CPT). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur le score total d’Attention au quotidien et sur la sous-échelle d’Attention auditive ; au moment du suivi, seule la mesure du score total d’Attention au quotidien a conservé sa valeur significative, toujours en faveur de l’entraînement du processus d’attention comparé au programme de soins habituels.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement du processus d’attention est plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer l’attention de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur l’attention visuelle.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Barker-Collo et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement du processus d’attention sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du processus d’attention ou le programme de soins habituels. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 mois au moment d’un suivi par la Modified Rankin Scale (aucune mesure de l’indépendance fonctionnelle n’a été effectuée à 4 semaines – après l’intervention). Au moment du suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement du processus d’attention n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mémoire
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Barker-Collo et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement du processus d’attention sur la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du processus d’attention ou le programme de soins habituels. La mémoire des patients a été mesurée à 6 mois au moment d’un suivi par le Cognitive Failure Questionnaire (aucune mesure de la mémoire n’a été effectuée à 4 semaines – après l’intervention). Au moment du suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement du processus d’attention n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Négligence spatiale unilatérale
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Barker-Collo et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement du processus d’attention sur la négligence spatiale unilatérale de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du processus d’attention ou le programme de soins habituels. La négligence spatiale unilatérale des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois au moment d’un suivi par le Bells Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement du processus d’attention n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la négligence spatiale unilatérale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Barker-Collo et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement du processus d’attention sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du processus d’attention ou le programme de soins habituels. La qualité de vie des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois au moment d’un suivi par les scores aux composantes physique et mentale du Short Form 36 (SF-36), et par le General Health Questionnaire (GHQ-28), au moment du suivi seulement. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement du processus d’attention n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Traitement de l'information auditive
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Barker-Collo et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement du processus d’attention sur la vitesse du traitement de l’information auditive de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du processus d’attention ou le programme de soins habituels. La vitesse du traitement de l’information auditive a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois au moment d’un suivi par le Paced Auditory Serial Addition Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement du processus d’attention n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la vitesse du traitement de l’information auditive de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Approche cognitive orientée vers le rendement occupationnel quotidien (Cognitive Orientation to daily Occupational Performance – CO-OP)

Rendement à la tâche
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Polatajko et al., 2012) a examiné l’effet de l’approche CO-OP sur le rendement à la tâche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir l’approche CO-OP ou le programme habituel d’ergothérapie. Le rendement à la tâche des patients a été mesuré après l’intervention (après 10 séances) par la Performance Quality Rating Scale (PQRS) et la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel (MCRO – sous-échelles Performance et Satisfaction). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur le PQRS et sur la sous-échelle Performance de la MCRO en faveur de l’approche CO-OP comparée au programme habituel d’ergothérapie.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la réadaptation cognitive utilisant l’approche CO-OP est plus efficace qu’un programme habituel d’ergothérapie pour améliorer le rendement à la tâche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la satisfaction des participants sur le rendement à la tâche telle que mesurée par la MCRO.

Phase chronique – Entraînement de l'auto-efficacité de la mémoire

Auto-efficacité de la mémoire
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Aben et al., 2013) a examiné l’effet d’un entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire sur l’auto-efficacité de la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire ou un programme d’éducation et de soutien par les pairs sur l’AVC. L’auto-efficacité de la mémoire a été mesurée approximativement à 5 semaines (après l’intervention) par le Metamemory-In-Adulthood Questionnaire. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire comparé au programme d’éducation et de soutien par les pairs.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire est plus efficace qu’un programme d’éducation et de soutien par les pairs pour améliorer l’auto-efficacité de la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Aben et al., 2013) a examiné l’effet d’un entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire sur la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire ou un programme d’éducation et de soutien par les pairs sur l’AVC. La dépression a été mesurée approximativement à 5 semaines (après l’intervention) par la Center of Epidemiological Studies – Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire n’est pas plus efficace qu’un programme d’éducation et de soutien par les pairs pour améliorer la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Aben et al., 2013) a examiné l’effet d’un entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire ou un programme d’éducation et de soutien par les pairs sur l’AVC. La qualité de vie des patients a été mesurée approximativement à 5 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Utilité et par l’échelle visuelle analogue du EuroQol EQ5D Questionnaire, de même que par les sous-échelles Qualité de vie psychologique et Qualité de vie sociale du WhoQoL Brief Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire n’est pas plus efficace qu’un programme d’éducation et de soutien par les pairs pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rappel différé
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Aben et al., 2013) a examiné l’effet d’un entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire sur le rappel différé à la mémoire chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire ou un programme d’éducation et de soutien par les pairs sur l’AVC. Le rappel différé à la mémoire a été mesuré approximativement à 5 semaines (après l’intervention) par l’Auditory Verbal Learning Test et la sous-échelle Rappel d’histoire différé du Rivermead Behavioral Memory Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire n’est pas plus efficace qu’un programme d’éducation et de soutien par les pairs pour améliorer le rappel différé à la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Système de téléavertisseur

Mémoire
Efficace
2A

Un essai randomisé de type croisé de qualité acceptable (Fish et al., 2008) a examiné l’effet de l’utilisation d’un téléavertisseur sur la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui utilisait un téléavertisseur (NeuroPager system) ou à un groupe qui ne recevait aucune intervention particulière, à l’intérieur d’un dispositif de type croisé. La mémoire des patients a été mesurée à l’aide d’un journal de mémoire (notant le pourcentage de tâches réalisées), au temps 2 (7semaines après le début de l’intervention) et au temps 3 (à 14 semaines). Aux deux temps de mesure post-intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui utilisait le téléavertisseur. Les gains de mémoire n’ont pas été conservés dans le temps sans l’utilisation du téléavertisseur.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un téléavertisseur est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Réalité virtuelle

Attention
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Faria et al., 2016) a examiné les effets de la réadaptation cognitive utilisant la réalité virtuelle sur l’attention de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de réadaptation cognitive par réalité virtuelle utilisant le programme de simulation Reh@City ou le programme de réadaptation cognitive habituel. L’attention des patients a été mesurée de 4 à 6 semaines (après l’intervention) par le score d’Attention du Addenbrooke Cognitive Examination. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement de réadaptation cognitive par réalité virtuelle comparé au programme de réadaptation habituel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement par réalité virtuelle est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer l’attention de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Cognition
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Faria et al., 2016) a examiné les effets de la réadaptation cognitive utilisant la réalité virtuelle sur la cognition de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de réadaptation cognitive par réalité virtuelle utilisant le programme de simulation Reh@City ou le programme de réadaptation cognitive habituel. La cognition des patients a été mesurée de 4 à 6 semaines (après l’intervention) par le Mini-Mental State Examination (MMSE) de même que par le score total et les sous-échelles Facilité, Langage et Visuo-spatial du Addenbrooke Cognitive Examination (ACE). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les résultats au MMMSE ainsi que sur le score total et la sous-échelle Facilité du ACE en faveur de l’entraînement de réadaptation cognitive par réalité virtuelle comparé au programme de réadaptation habituel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement par réalité virtuelle est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer la cognition de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Faria et al., 2016) a examiné les effets de la réadaptation cognitive utilisant la réalité virtuelle sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de réadaptation cognitive par réalité virtuelle utilisant le programme de simulation Reh@City ou le programme de réadaptation cognitive habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré de 4 à 6 semaines (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mémoire
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Faria et al., 2016) a examiné les effets de la réadaptation cognitive utilisant la réalité virtuelle sur la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de réadaptation cognitive par réalité virtuelle utilisant le programme de simulation Reh@City ou le programme de réadaptation cognitive habituel. La mémoire des patients a été mesurée de 4 à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Mémoire du Addenbrooke Cognitive Examination. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – CO-OP

Auto-efficacité
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (McEwen et al., 2015) a examiné l’effet de l’approche CO-OP sur l’auto-efficacité de de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait l’intervention CO-OP ou à un groupe qui recevait le programme habituel de réadaptation. La perception de l’auto-efficacité des patients a été mesurée au départ de l’étude, après 10 séances d’intervention et à 3 mois au moment d’un suivi par la Self Efficacy Gauge. La différence entre la mesure au départ de l’étude et celle après l’intervention n’indique aucune ampleur significative de l’effet de traitement; tandis que la différence entre la mesure après l’intervention et celle du suivi révèle une ampleur modérée de l’effet de traitement en faveur du groupe CO-OP comparé à celui du programme habituel de réadaptation.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’approche CO-OP est plus efficace qu’un programme habituel de réadaptation pour améliorer l’auto-efficacité de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Efficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (Wolf et al., 2016 et McEwen et al., 2015) ont examiné l’effet de l’approche CO-OP sur l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Wolf et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase de récupération aiguë et subaiguë d’un AVC à un groupe qui recevait l’intervention CO-OP ou à un groupe qui recevait le programme d’ergothérapie habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré après 10 séances d’intervention et à 3 mois au moment d’un suivi par les sous-échelles AVQ, Mobilité, Fonction de la main, Force, Rétablissement, Physique, Mémoire, Émotion et Communication de la Stroke Impact Scale (SIS). Les résultats après l’intervention révèlent une ampleur allant de modérée à large de l’effet de traitement (sur les sous-échelles AVQ, Fonction de la main, Force, Rétablissement, Physique, Mémoire, Émotion et Communication de la SIS) en faveur du groupe CO-OP comparé à celui du programme habituel de réadaptation. Au moment du suivi, seulement deux impacts de l’AVC ont conservé une ampleur modérée de l’effet de traitement (sous-échelles Fonction de la main et Communication de la SIS) toujours en faveur du groupe CO-OP comparé à celui du programme habituel de réadaptation.

Le second ECR de qualité acceptable (McEwen et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase de récupération aiguë et subaiguë d’un AVC à un groupe qui recevait l’intervention CO-OP ou à un groupe qui recevait le programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré après 10 séances d’intervention et à 3 mois au moment d’un suivi par la sous-échelle Participation de la Stroke Impact Scale. La différence entre la mesure après l’intervention et celle du suivi révèle une ampleur modérée de l’effet de traitement en faveur du groupe CO-OP comparé à celui du programme habituel de réadaptation.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant de deux ECR de qualité acceptable indiquant que l’approche CO-OP est plus efficace que des interventions témoins (ici, le programme d’ergothérapie habituel et le programme habituel de réadaptation) pour améliorer certains impacts de l’AVC de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Participation
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (McEwen et al., 2015) a examiné l’effet de l’Approche cognitive orientée vers le rendement occupationnel quotidien (Cognitive Orientation to daily Occupational PerformanceCO-OP) sur la participation de patients en phase de récupération aiguë et subaiguë post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait l’intervention CO-OP ou à un groupe qui recevait le programme habituel de réadaptation. La participation des patients a été mesurée après 10 séances d’intervention et à 3 mois au moment d’un suivi par les sous-échelles Importance de la participation, Contrôle de la participation et Satisfaction face à la participation du Community Participation Indicator (CPI). La différence entre les deux temps de mesure indique une ampleur modérée de l’effet de traitement pour la sous-échelle Contrôle de la participation du CPI en faveur du groupe CO-OP comparé à celui du programme habituel de réadaptation.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement de l’auto-efficacité de la mémoire n’est pas plus efficace qu’un programme d’éducation et de soutien par les pairs pour améliorer le rappel différé à la mémoire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la perception individuelle de l’importance de la participation ou sur la satisfaction face à la participation.

Rendement à la tâche
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (McEwen et al., 2015) a examiné l’effet de l’approche CO-OP sur le rendement à la tâche de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait l’intervention CO-OP ou à un groupe qui recevait le programme habituel de réadaptation. Le rendement sur des activités auto-sélectionnées par les patients a été mesuré après 10 séances d’intervention et à 3 mois au moment d’un suivi par la Performance Quality Rating Scale (tâches entraînées et non entraînées). La différence entre la mesure après l’intervention et celle du suivi révèle une ampleur modérée de l’effet de traitement en faveur du groupe CO-OP comparé à celui du programme habituel de réadaptation.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’approche CO-OP est plus efficace qu’un programme habituel de réadaptation pour améliorer le rendement à la tâche de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (McEwen et al., 2015) a examiné l’effet de l’approche CO-OP sur le rendement occupationnel de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait l’intervention CO-OP ou à un groupe qui recevait le programme habituel de réadaptation. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré au départ de l’étude, après 10 séances d’intervention et à 3 mois au moment d’un suivi par les sous-échelles Rendement et Satisfaction face à des tâches entraînées et non entraînées de la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel (MCRO). La différence entre les mesures au départ de l’étude et celles après l’intervention n’indique aucun effet d’ampleur significatif ; tandis que le mesure de suivi révèle une petite ampleur de l’effet de traitement (sur la sous-échelle Rendement face à des tâches entraînées et non entraînées de même que sur la sous-échelle Satisfaction face à des tâches non entraînées seulement de la MCRO) en faveur du groupe CO-OP comparé à celui du programme habituel de réadaptation.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’approche CO-OP n’est pas plus efficace qu’un programme habituel de réadaptation pour améliorer le rendement occupationnel de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Entraînement sur ordinateur

Attention
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Prokopenko et al., 2013) et une étude non randomisée (Sturm et al., 1997) ont examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant un entraînement sur ordinateur sur l’attention de patients en phase de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Prokopenko et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement neuropsychologique sur ordinateur ou le programme de réadaptation habituel. L’attention des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Shulte’s test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement sur ordinateur comparé au programme de réadaptation habituel.

L’étude non-randomisée (Sturm et al., 1997) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement de l’attention sur ordinateur. Les patients ont reçu un entraînement qui visait spécifiquement deux aspects de l’attention parmi les quatre ; la circonspection, la vigilance, l’attention sélective ou l’attention divisée (selon les deux aspects les plus altérés pour chacun des participants). L’attention des patients a été mesurée au départ de l’étude et à deux reprises après l’intervention (après chacune des deux tranches de 14 semaines d’intervention) à l’aide d’une batterie de tests informatisés sur l’attention (circonspection : temps de réponse avec ou sans signal d’avertissement ; vigilance : taux de réussite, réponse avec signal d’avertissement ; attention sélective : taux d’erreur, temps de réponse avec signal d’avertissement ; attention divisée : taux d’erreur, temps de réponse avec signal d’avertissement). Une amélioration significative a été notée sur certaines mesures de l’attention (circonspection : temps de réponse sans signal d’avertissement ; vigilance: taux de réussite ; attention sélective : temps de réponse avec signal d’avertissement, attention divisée : taux d’erreur) ; les résultats ont démontré un effet spécifique de l’entraînement pour chacun des aspects de l’attention (par exemple, une amélioration de la circonspection n’a été atteinte qu’après l’intervention d’entraînement spécifique à la circonspection).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement sur ordinateur est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer l’attention de patients en phase de récupération post-AVC. De plus, une étude non-randomisée a indiqué une amélioration des habiletés de l’attention suivant un entraînement de l’attention sur ordinateur.

Cognition
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Prokopenko et al., 2013) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant un entraînement sur ordinateur sur la cognition de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement neuropsychologique sur ordinateur ou le programme de réadaptation habituel. La cognition des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Mini-Mental State Examination et la Montreal Scale of Cognitive Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement sur ordinateur n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer la cognition de patients en phase de récupération post-AVC.

Habiletés visuospatiales
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Prokopenko et al., 2013) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant un entraînement sur ordinateur sur les habiletés visuospatiales de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement neuropsychologique sur ordinateur ou le programme de réadaptation habituel. Les habiletés visuospatiales des patients ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par le Clock Drawing Test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement sur ordinateur comparé au programme de réadaptation habituel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement sur ordinateur est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer les habiletés visuospatiales de patients en phase de récupération post-AVC.

Humeur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Prokopenko et al., 2013) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant un entraînement sur ordinateur sur la dépression et l’anxiété de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement neuropsychologique sur ordinateur ou le programme de réadaptation habituel. L’humeur des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant un entraînement sur ordinateur n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer l’humeur de patients en phase de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Entraînement global de l’attention

Mémoire visuospatiale
Efficace
2B

Un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2012) a examiné l’effet de l’entraînement global de l’attention sur la mémoire visuospatiale de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement global de l’attention (stratégies de codage locales) ou un entraînement répétitif par cœur (sans stratégie de codage) pour apprendre des figures complexes provenant du Rey-Osterrieth Complex Figure (ROCF) en une seule séance d’entraînement. La mémoire visuospatiale des patients a été mesurée à l’aide des sous-échelles Rappel immédiat, Rappel avec délai et Organisation configurée du codage du ROCF : rappel immédiat et organisation configurée du codage (immédiatement après l’intervention) ; rappel avec délai et organisation configurée du codage (30 minutes après l’intervention) ; rappel immédiat, rappel avec délai et organisation configurée du codage (à 1 jour, 2 semaines et 4 semaines après l’intervention). Des différences significatives entre les groupes ont été notées : immédiatement après l’intervention (rappel immédiat) ; 30 minutes après l’intervention (rappel avec délai) ; et à 1 jour après l’intervention (rappel immédiat et organisation configurée du codage), toutes en faveur de l’entraînement global de l’attention comparé à l’entraînement répétitif par cœur. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée aux temps de mesure de 2 et de 4 semaines après l’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement global de l’attention est plus efficace qu’une intervention témoin (ici, un entraînement répétitif par cœur) pour améliorer la mémoire visuospatiale de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Gestion de la pression du temps

Fatigue
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant l’approche de gestion de la pression du temps sur la fatigue de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un programme de gestion de la pression du temps ou le programme de réadaptation habituel. La fatigue des patients a été mesurée après l’intervention (10 heures d’intervention) et au moment d’un suivi (3 mois) par la Fatigue Severity Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant l’approche de gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer la fatigue de patients en phase de récupération post-AVC.

Humeur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant l’approche de gestion de la pression du temps sur la dépression de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un programme de gestion de la pression du temps ou le programme de réadaptation habituel. La dépression des patients a été mesurée après l’intervention (10 heures d’intervention) et au moment d’un suivi (3 mois) par la Center for Epidemiologic Studies Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant l’approche de gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer l’humeur de patients en phase de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant l’approche de gestion de la pression du temps sur l’indépendance fonctionnelle et les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un programme de gestion de la pression du temps ou le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée après l’intervention (10 heures d’intervention) et au moment d’un suivi (3 mois) par l’Indice d Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant l’approche de gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase de récupération post-AVC.

Mémoire
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant l’approche de gestion de la pression du temps sur la mémoire de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un programme de gestion de la pression du temps ou le programme de réadaptation habituel. La mémoire des patients a été mesurée après l’intervention (10 heures d’intervention) et au moment d’un suivi (3 mois) par l’Auditory Verbal Learning Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant l’approche de gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer la mémoire de patients en phase de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant l’approche de gestion de la pression du temps sur la qualité de vie de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un programme de gestion de la pression du temps ou le programme de réadaptation habituel. La qualité de vie des patients a été mesurée après l’intervention (10 heures d’intervention) et au moment d’un suivi (3 mois) par le EuroQol-5D. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant l’approche de gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer la qualité de vie de patients en phase de récupération post-AVC.

Traitement de l’information
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Winkens et al., 2009) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant l’approche de gestion de la pression du temps sur le traitement de l’information de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un programme de gestion de la pression du temps ou le programme de réadaptation habituel. Le traitement de l’information des patients a été mesuré après l’intervention (10 heures d’intervention) et au moment d’un suivi (3 mois) en utilisant l’Information Intake Task (IIT – nombre de stratégies utilisées, score de reproduction), le Mental Slowness Observation Test (MSOT – nombre de stratégies utilisées, nombre d’éléments corrects, temps), le Mental Slowness Questionnaire, le Symbol Digit Modalities Test et le Paced Auditory Serial Addition Task. Une différence significative entre les groupes a été notée sur seulement l’une des mesures après l’intervention (IIT – nombre de stratégies utilisées) et sur l’une des mesures du suivi (MSOT – temps), toutes deux en faveur du programme de gestion de la pression du temps comparé au programme de réadaptation habituel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant l’approche de gestion de la pression du temps n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer le traitement de l’information de patients en phase de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Réalité virtuelle

Attention
Efficace
2B

Un ECR de faible qualité (Gamito et al., 2015) a examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant la réalité virtuelle sur l’attention de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération n’est pas spécifiée) pour recevoir un programme d’entraînement par réalité virtuelle ou aucune intervention particulière (groupe témoin). L’attention soutenue des patients a été mesurée de 4 à 6 semaines après l’intervention par le Toulouse-Pieron Test (travail d’efficacité). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du programme d’entraînement par réalité virtuelle comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant ECR de faible qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant la réalité virtuelle est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’attention de patients en phase de récupération post-AVC.

Mémoire
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Rose et al., 1999) et un ECR de faible qualité (Gamito et al., 2015) ont examiné l’effet de la réadaptation cognitive utilisant la réalité virtuelle sur la mémoire de patients en phase de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Rose et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération n’est pas spécifiée) pour recevoir un programme d’entraînement par réalité virtuelle ou un programme d’entraînement passif par réalité virtuelle (groupe témoin). La mémoire des patients a été mesurée après une séance d’entraînement à l’aide de tests de reconnaissance spatiale d’objets. Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’un des tests d’évaluation de la mémoire en faveur du programme d’entraînement actif par réalité virtuelle comparé au groupe témoin.

L’ECR de faible qualité (Gamito et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération n’est pas spécifiée) pour recevoir un programme d’entraînement par réalité virtuelle ou aucune intervention particulière (groupe témoin). La mémoire des patients a été mesurée de 4 à 6 semaines après l’intervention par la Wechsler Memory Scale et la sous-échelle Rappel immédiat du Rey-Osterieth Complex Figure. Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la Wechsler Memory Scale en faveur du programme d’entraînement par réalité virtuelle comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de qualité acceptable et d’un ECR de faible qualité indiquant que la réadaptation cognitive utilisant la réalité virtuelle est plus efficace qu’une intervention témoin (ici, un programme d’entraînement passif par réalité virtuelle) ou aucune intervention particulière pour améliorer la mémoire de patients en phase de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Entraînement de l’attention visuelle

Attention
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mazer et al., 2003) a examiné l’effet de l’entraînement de l’attention visuelle sur l’attention de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un programme d’entraînement de l’attention visuelle (le Useful Field of View) ou un programme habituel d’entraînement de la visuoperception sur ordinateur. L’attention des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le Test of Everyday Attention. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement de l’attention visuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme habituel d’entraînement de la visuoperception sur ordinateur) pour améliorer l’attention de patients en phase de récupération post-AVC.

Attention visuelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mazer et al., 2003) a examiné l’effet de l’entraînement de l’attention visuelle sur les habiletés de conduite automobile de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un programme d’entraînement de l’attention visuelle (le Useful Field of View) ou un programme habituel d’entraînement de la visuoperception sur ordinateur. Les habiletés de conduite automobile des patients ont été mesurées à 5 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une évaluation de la conduite sur route. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement de l’attention visuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme habituel d’entraînement de la visuoperception sur ordinateur) pour améliorer les habiletés de conduite automobile de patients en phase de récupération post-AVC.

Conduite automobile
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mazer et al., 2003) a examiné l’effet de l’entraînement de l’attention visuelle sur les habiletés de conduite automobile de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un programme d’entraînement de l’attention visuelle (le Useful Field of View) ou un programme habituel d’entraînement de la visuoperception sur ordinateur. Les habiletés de conduite automobile des patients ont été mesurées à 5 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une évaluation de la conduite sur route. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement de l’attention visuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme habituel d’entraînement de la visuoperception sur ordinateur) pour améliorer les habiletés de conduite automobile de patients en phase de récupération post-AVC.

Négligence spatiale unilatérale
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mazer et al., 2003) a examiné l’effet de l’entraînement de l’attention visuelle sur la négligence spatiale unilatérale de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un programme d’entraînement de l’attention visuelle (le Useful Field of View) ou un programme habituel d’entraînement de la visuoperception sur ordinateur. La négligence spatiale unilatérale des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le Single and Double Letter Cancellation Test et le Bells Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement de l’attention visuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme habituel d’entraînement de la visuoperception sur ordinateur) pour améliorer la négligence spatiale unilatérale de patients en phase de récupération post-AVC.

Perception visuelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mazer et al., 2003) a examiné l’effet de l’entraînement de l’attention visuelle sur la perception visuelle de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un programme d’entraînement de l’attention visuelle (le Useful Field of View) ou un programme habituel d’entraînement de la visuoperception sur ordinateur. La perception visuelle des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le Motor-Free Visual Perception Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement de l’attention visuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme habituel d’entraînement de la visuoperception sur ordinateur) pour améliorer la perception visuelle de patients en phase de récupération post-AVC.

Références

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Études exclues

Cantagallo, A., Maini, M., & Rumiati, R.I. (2012). The cognitive rehabilitation of limb apraxia in patients with strokeNeuropsychological Rehabilitation, 22 (3), 473-88.

Motif d’exclusion : Revue.

Gray JM, Robertson I, Pentland B, Anderson S. (1992). Microcomputer-based attentional retraining after brain damage: A randomised group controlled trial. Neuropsychological Rehabilitation2, 97-115.

Motif d’exclusion : L’échantillon comprend d’autres étiologies que l’AVC.

Hildebrandt, H., Bussmann-Mork, B., & Schwendemann, G. (2006). Group therapy for memory impaired patients: a partial remediation is possible. Journal of Neurology, 253(4), 512-519.

Motif d’exclusion : L’échantillon comprend d’autres étiologies que l’AVC.

Kaschel R., Della Sala S., Cantagallo A., Fahlbock A., Laaksonen R. & Kazen M. (2002). Imagery mnemonics for the rehabilitation of memory: a randomised group controlled trial. Neuropsychological Rehabilitation, 12(2), 127-53.

Motif d’exclusion : Les participants ayant subi un AVC représentent moins de 50 % de l’échantillon global.

Miller, L. A., & Radford, K. (2014). Testing the effectiveness of group-based memory rehabilitation in chronic stroke patients. Neuropsychological Rehabilitation, 24(5), 721-737.

Motif d’exclusion: Pas un ECR ; mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

Mount, J., Pierce, S. R., Parker, J., DiEgidio, R., Woessner, R., & Spiegel, L. (2007). Trial and error versus errorless learning of functional skills in patients with acute strokeNeuroRehabilitation, 22(2), 123-132.

Motif d’exclusion : Entraînement des fonctions exécutives, se référer au module d’interventions sur les Fonctions exécutives.

Ostwald, S. K., Godwin, K. M., Cron, S. G., Kelley, C. P., Hersch, G., & Davis, S. (2014). Home-based psychoeducational and mailed information programs for stroke-caregiving dyads post-discharge: a randomized trial. Disability and Rehabilitation, 36(1), 55-62.

Motif d’exclusion : N’est pas de la réadaptation cognitive.

Van de Ven, R., Schmand, B., Groet, E., Veltman, D.J., & Murrem J.M.J. (2015). The effect of computer-based cognitive flexibility training on recovery of executive function after stroke: rationale, design and methods of the TAPASS study. BMC Neurology, 15, 144.

Motif d’exclusion : Proposition de protocole d’étude sans résultats documentés.

Rand, D., Eng, J.J., Liu-Ambrose, T., & Tawashy, A.E. (2010). Feasibility of a 6-month exercise and recreation program to improve executive functioning and memory of individuals with chronic strokeNeurorehabilitation and Neural Repair24(8), 722-9.

Motif d’exclusion: Pas un ECR ; mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

Westerberg, H., Jacobaeus, H., Hirvikoski, T., Clevberger, P., Östensson, M. L., Bartfai, A., & Klingberg, T. (2007). Computerized working memory training after stroke–a pilot study. Brain Injury21(1), 21-29.

Motif d’exclusion : Entraînement des fonctions exécutives, se référer au module d’interventions sur les Fonctions exécutives.

Zagavec, B. S., Lesnik, V.M., & Goljar, N. (2015). Training of selective attention in work-active stroke patients. International Journal of Rehabilitation Research38, 370-2.

Motif d’exclusion: Pas un ECR ; mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

Zedlitz, A.M.E.E., Rietveld, T.C.M., Geurts, A.C., & Fasotti, L. (2012). Cognitive and graded activity training can alleviate persistent fatigue after strokeStroke43, 1046-51.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une réhabilitation cognitive.

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