Aphasie

Évidences révisées en date du 27-11-2018
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD OT ; Laura Chartrand ; Amy Henderson PhD student ; Sandra Bélisle-L’Anglais ; Julie-France Hénault ; Lyna Kaing ; Caroline Lévesque ; Sia Ching Tran ; Véronique Vaillant ; Adam Kagan BSc ; Annabel McDermott BOccThy
Réviseur expert : Elizabeth Rochon
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

L’aphasie est un trouble du langage qui résulte généralement d’une lésion de l’hémisphère gauche du cerveau et, par conséquent, un trouble courant après un AVC. Les dysfonctionnements du langage qui en résultent sont généralement classés en deux catégories : expressive (par exemple, l’aphasie de Broca) ou réceptive (par exemple, l’aphasie de Wernicke).

Une personne atteinte d’aphasie de Broca présente une incapacité partielle ou totale de parler ou de produire un discours spontané. Elle n’a souvent aucune difficulté à comprendre les autres, mais ses pensées et ses intentions sont difficiles à exprimer et peuvent être de nature non fluide. Cette forme d’aphasie peut également affecter la communication écrite.

Une personne atteinte d’aphasie de Wernicke a une incapacité partielle ou totale de comprendre le langage parlé et parfois écrit. L’expression du langage peut être fluide par nature, mais peut être difficile à comprendre pour l’auditeur.

Les symptômes de l’aphasie globale sont ceux de l’aphasie sévère de Broca et de l’aphasie de Wernicke combinés. Une réduction presque totale de tous les aspects du langage parlé et écrit est ici constaté, tant au niveau de l’expression que de la compréhension.

Ce module contient 34 études, dont 21 sont des essais cliniques randomisés (ECR) de haute qualité, 11 sont des ECR de qualité acceptable et 2 ne sont pas des ECR. La majorité des interventions (18 études) ont été menées auprès de patients en phase chronique de récupération post-AVC (c’est-à-dire 6 mois ou plus après l’AVC).

Dans l’ensemble, différentes interventions portant sur l’aphasie post-AVC ont été identifiées, celles-ci comprennent : la thérapie de l’aphasie par contrainte induite ; l’orthophonie non-spécifique, la thérapie de l’aphasie orientée sur la tâche ; l’entrainement sémantique/phonologique, la thérapie par l’action, les gestes intentionnels et les indices gestuels visuels, la communication assistée, l’entrainement assisté par la technologie (ordinateur et dispositifs), la thérapie comportementale de l’aphasie, la thérapie cognitivo-linguistique et l’intervention narrative de l’aphasie.

Information aux patients/familles

Auteurs : Tatiana Ogourtsova, PhD OT ; Maxim Ben-Yakov, BSc PT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT

Collaborateurs : Jennifer Sweeney, M.S., CCC-SLP, S-LP(C) Founder, BC Aphasia Centre ; Aura Kagan PhD – Aphasia Institute

Qu’est-ce que l’aphasie ?

L’aphasie est un problème de langage et de communication. L’aphasie peut rendre difficile la compréhension ou la production d’un message verbal. Elle peut également affecter la capacité de lire et/ou d’écrire. L’aphasie est courante après un AVC, elle affecte environ 30 % des personnes.

Pourquoi les gens deviennent-ils aphasiques suite à un AVC ?

Notre cerveau comporte deux zones principales responsables du langage. La première consiste à comprendre le langage par la lecture ou l’écoute. L’autre consiste à créer le langage par l’écriture ou la parole. Le type et la sévérité d’aphasie dépendent de la zone du cerveau qui a été endommagée et de l’importance des dommages subis par le cerveau.

Existe-t-il différents types d’aphasie ?

Il existe deux types d’aphasie :

  1. L’aphasie réceptive se manifeste lorsqu’une personne a des difficultés à comprendre ce qu’elle entend ou lit.
  2. L’aphasie expressive se manifeste lorsqu’une personne a des difficultés à s’exprimer par écrit ou par la parole.

Comment puis-je reconnaître l’aphasie ?

Certaines personnes souffrent d’une légère aphasie après un AVC et ont des difficultés à s’exprimer. Par exemple, elles peuvent avoir des difficultés à trouver un mot pour décrire un objet. Elles peuvent dire le début d’une phrase, par exemple :
« Je voudrais avoir un… », puis faire une pause, comme si elles essayaient de trouver le mot juste.

Certaines personnes souffrent d’une aphasie sévère et ont plus de difficultés à s’exprimer. Il se peut qu’elles ne soient pas capables de dire un mot du tout. Cette personne pourrait comprendre ce que vous lui dites et elle pourrait savoir ce qu’elle veut dire en réponse. Cette personne peut être capable de répondre à des questions par « oui » ou par « non ».

Par exemple, au lieu de demander :
« Que voulez-vous manger ? »
Vous pouvez leur demander :
« Voulez-vous une banane ? »

Certaines personnes aphasiques ne peuvent pas parler, mais elles sont capables d’écrire ce qu’elles veulent dire. D’autres peuvent ne pas être capables d’écrire ou de parler après l’AVC.

Certaines personnes aphasiques ne comprennent plus ce que vous leur dites. Elles peuvent comprendre lorsque vous parlez dans une langue (par exemple, la première langue qu’elles ont apprise), mais pas dans une autre langue qu’elles connaissaient également avant l’AVC.

Certaines personnes aphasiques peuvent être incapables de lire après l’AVC. Cela est souvent ressenti comme un choc pour la personne lorsqu’elle prend un magazine ou un journal et que les lettres et les mots de la page n’ont aucune signification pour elle.

Pour mieux comprendre ce que ressent une personne aphasique, pensez à vous retrouver seul dans un pays étranger dont vous ne comprenez pas la langue. Vous ne pouvez pas faire comprendre vos besoins et lorsque les gens vous parlent, vous ne les comprenez pas. Cela peut être très frustrant et isolant.

Il est important de se rappeler qu’une personne aphasique peut conserver un bon nombre de compétences cognitives et sociales qu’elle avait avant l’AVC. Toutefois, ces compétences peuvent être cachées ou masquées par des difficultés langagières. Les personnes aphasiques sont souvent traitées à tort comme si elles étaient moins compétentes. Cela peut affecter leur vie sociale et leur participation aux activités dans la communauté, ce qui peut à son tour avoir un impact sur leur estime de soi et leur qualité de vie.

Qui pose le diagnostic et traite l’aphasie ?

Les orthophonistes sont les spécialistes formés pour diagnostiquer les différents types d’aphasie et pour traiter les individus qui souffrent d’aphasie. Les autres membres de l’équipe de soins post-AVC (comme l’infirmière, le psychologue ou le neuropsychologue, l’ergothérapeute, le travailleur social, le médecin ou le neurologue et le physiothérapeute) comprennent également les difficultés causées par l’aphasie. Ils essaieront de communiquer avec la personne aphasique en utilisant des stratégies connues pour faciliter la communication.

L’orthophoniste expliquera également à l’équipe de soins les problèmes spécifiques de la personne et suggérera des stratégies pour faciliter la communication.

L’orthophonie fonctionne-t-elle ?

Oui, l’orthophonie fonctionne ! Une étude récente de haute qualité a démontré que l’orthophonie peut améliorer différentes habiletés liées au langage et à la communication chez les personnes en phase chronique de récupération post-AVC (plus de 6 mois après l’AVC).

Existe-t-il différents types d’orthophonie ?

Il existe de nombreuses approches d’orthophonie pour l’aphasie. Votre orthophoniste vous aidera à choisir un programme approprié en fonction de vos besoins. Il peut s’agir de :

  • Thérapie de l’aphasie par contrainte induite : vous vous exercez à avoir une conversation avec votre thérapeute ou vos pairs, la plupart du temps sans utiliser de gestes ou d’autres formes de communication non verbale (par exemple, en hochant la tête).
  • Thérapie de l’aphasie orientée sur la tâche : vous vous entraînez à suivre des ordres parlés qui sont importants pour vos activités quotidiennes.
  • Traitement sémantique : votre thérapeute vous posera des questions sur les mots dont vous avez du mal à vous souvenir et vous y répondrez. Par exemple, si vous avez des difficultés à vous souvenir du mot « télévision », le thérapeute vous posera des questions telles que « où se trouve l’objet ? » [« salon »] ; ou « à quoi sert-il ? « [« regarder des films »].
  • Thérapie par l’action : vous effectuez des actions pour répondre à une demande verbale, au nom d’un mot ou à quelque chose que vous visualisez dans votre esprit.
  • Gestes intentionnels : vous bougez votre main gauche pour effectuer une tâche (par exemple, attraper une boîte, appuyer sur un bouton), tout en nommant différents objets représentés sur des images.
  • Communication assistée : vous participez à des discussions de groupe ou parlez avec un interlocuteur formé à la communication verbale et non verbale (c’est-à-dire des mots, des gestes, des notes écrites, des mimiques, des jeux de rôle, etc.)
  • Entrainement assisté par la technologie : vous utilisez des programmes informatiques ou d’autres dispositifs technologiques dans vos séances de traitement.
  • Thérapie comportementale de l’aphasie : votre thérapeute vous offrira des séances éducatives, des activités et des tâches pour améliorer votre humeur.
  • Thérapie cognitivo-linguistique : votre thérapeute travaillera avec vous pour vous entraîner à dire des mots et des phrases, en se basant sur la logique / la prise de décision et l’organisation des sons dans les mots.
  • Intervention narrative de l’aphasie : vous vous entraînez à dire des mots et des phrases tout en discutant d’une série de sujets de la vie quotidienne (par exemple : faire des courses).
  • Intervention très précoce : vous vous engagez dans diverses thérapies de l’aphasie le plus tôt possible après avoir subi un AVC et lorsque la situation est médicalement stable.

Vous avez peut-être aussi entendu parler des récents traitements de haute technologie. Par exemple, les programmes informatiques pour l’aphasie peuvent être très utiles pour certaines personnes après un AVC. Ces programmes informatiques comprennent des microphones et des dispositifs d’enregistrement qui permettent aux personnes aphasiques de s’entraîner à parler. La personne peut s’entendre parler et peut corriger ses erreurs. Les programmes informatiques peuvent également aider les personnes à réapprendre à lire après un AVC. Les programmes informatiques vous permettent de vous exercer chez vous, à votre rythme. Vous pouvez utiliser des programmes informatiques en plus de l’orthophonie pour pratiquer les techniques et les compétences spéciales que votre orthophoniste vous a enseignées.

Votre orthophoniste peut choisir une ou plusieurs de ces différentes thérapies lorsqu’il travaille avec vous, en fonction de vos besoins individuels.

Quelles sont les thérapies efficaces pour l’aphasie ?

Des recherches ont évalué l’effet des thérapies de l’aphasie à différents stades de récupération post-AVC. Des études de haute qualité et de qualité acceptable démontrent que les interventions suivantes sont utiles pour améliorer les habiletés langagières et/ou de communication :

Dans la phase aiguë de récupération
(Le premier mois après l’AVC) :

  • thérapie de l’aphasie par contrainte induite
  • intervention très précoce

Dans la phase subaiguë de récupération
(1-6 mois après l’AVC) :

  • entrainement phonologique
  • entrainement sémantique

Dans la phase chronique de récupération
(plus de 6 mois après l’AVC) :

  • thérapie par l’action
  • orthophonie non-spécifique
  • communication assistée
  • entrainement assisté par la technologie

Études réalisées avec des patients qui se trouvaient dans le continuum des phases de récupération (c.-à-d. aiguë, subaiguë et/ou chronique) :

  • thérapie comportementale de l’aphasie
  • thérapie cognitivo-linguistique
  • orthophonie non-spécifique

Que puis-je attendre des thérapies de l’aphasie ?

Vous pouvez vous attendre à travailler individuellement ou en petits groupes avec l’aide de votre orthophoniste. L’orthophoniste peut utiliser différentes approches telles que des cartes avec des images, des appareils électroniques, des histoires, des supports vidéo et audio, du matériel de lecture et d’écriture. Votre orthophoniste peut également vous proposer des exercices et des activités à faire dans votre chambre ou à la maison, avec ou sans aide d’un proche aidant ou d’un partenaire de conversation.

Dois-je faire de l’orthophonie pendant longtemps ?

Les recherches suggèrent que le moment et l’intensité du traitement sont très importants. Après un AVC, les patients passent souvent un court moment à l’hôpital ou dans une clinique de réadaptation où ils reçoivent des séances d’orthophonie. Il se peut qu’ils ne poursuivent pas l’orthophonie lorsqu’ils rentrent chez eux suite à leur congé. Cependant, il est très important de poursuivre l’orthophonie pour l’aphasie.

Les recherches démontrent que les thérapies individuelles et de groupe sont efficaces pour l’aphasie. Les objectifs de chaque type de thérapie diffèrent. La thérapie individuelle peut être la plus efficace pour améliorer la parole, tandis que la thérapie de groupe aide à améliorer la conversation et les habiletés sociales. Par conséquent, si vous ou un membre de votre famille êtes aphasique, envisagez de participer, le cas échéant, à une thérapie individuelle et à une thérapie de groupe.

Y a-t-il des effets secondaires ?

Les thérapies de l’aphasie peuvent entraîner des effets secondaires tels que la fatigue mentale et/ou la frustration. Il est important que votre thérapeute soit conscient des effets secondaires que vous pourriez ressentir afin que votre régime de traitement puisse être adapté à vos habiletés et à vos besoins.

Comment l’aphasie affecte-t-elle mon rétablissement après un AVC ?

Le rétablissement après un AVC exige beaucoup de patience et de persévérance de la part de la personne qui a subi un AVC et de sa famille et/ou de ses proches aidants. Si vous ou votre conjoint souffrez d’aphasie après un AVC, le processus de rétablissement peut être plus frustrant et plus difficile. Il est important de poursuivre les thérapies, même si l’aphasie rend le processus difficile.

Mon aphasie va-t-elle s’améliorer ?

Oui, il est prouvé que les habiletés langagières et de communication peuvent s’améliorer après un AVC grâce à différentes thérapies de l’aphasie.

Il est également prouvé que l’orthophonie « à haute intensité » (plus de séances et/ou pour une durée plus longue) peut entraîner des gains plus importants et/ou plus rapides.

Il est important de se rappeler que le rythme auquel une personne s’améliore, et qu’elle se rétablisse complètement ou partiellement, peut varier d’une personne à l’autre et dépend de nombreux facteurs individuels.

Combien de temps faut-il pour se rétablir ?

La guérison de l’aphasie peut prendre du temps. Cependant, il est prouvé que l’orthophonie fonctionne même chez les patients qui ont subi un AVC il y a des années.

Un membre de ma famille est aphasique. Comment puis-je l’aider ?

L’aphasie est une source de stress pour toute la famille. Les recherches démontrent que les séances d’information sont bénéfiques pour les membres de la famille et les amis, car elles permettent de sensibiliser et de mieux faire connaître l’aphasie. Vous trouverez ci-dessous quelques conseils pour communiquer avec les personnes atteintes d’aphasie.

Pour aider la personne aphasique à comprendre ce que vous lui dites :

  • Regardez la personne lorsque vous lui parlez.
  • Utilisez des gestes et des expressions faciales pour l’aider à comprendre ce que vous lui dites.
  • Écrivez des mots clés. Utilisez un marqueur noir épais et imprimez des lettres.
  • Faites un dessin ou un symbole de ce que vous essayez de dire.
  • Utilisez des objets pour aider à faire passer votre message (par exemple, si vous demandez à la personne si elle veut un verre, tenez une tasse).
  • Utilisez des questions par oui/non.
  • Reconnaissez que la personne aphasique est une personne compétente et bien informée, capable de prendre des décisions, et qu’elle sait généralement ce qu’elle veut dire, mais ne peut pas le dire.
  • Parlez sur un ton qui convient à un adulte. N’ayez pas l’air condescendant, ou comme si vous parliez à un enfant.
  • Communiquez une idée à la fois. Par exemple, au lieu de dire :

« Je vais t’aider à te lever, à te doucher et à t’habiller, puis je vais t’emmener dans la salle à manger pour le petit déjeuner, mais tu dois d’abord prendre ta médication ».

Vous pourriez essayer ceci :

  • « Voici ta pilule » (faites une pause et donnez la pilule).
  • « D’abord, je vais t’aider à prendre une douche » (pause).
  • « Ensuite, je vais t’aider à t’habiller » (pause).
  • « Ensuite, je t’emmènerai prendre ton petit-déjeuner » (pause).

Le scénario suivant entre un professionnel des soins de santé et un patient illustre les stratégies ci-dessus :

Conversation Stratégies utilisées par le professionnel des soins de santé
« Mme Roy, je voudrais vous informer d’un événement prochain. Je pense que cela vous intéressera. » Se munir d’un calendrier, de papier et d’un marqueur noir.
« C’est aujourd’hui. » Montrer la date sur le calendrier.
« Mardi… » Montrer la date sur le calendrier et l’écrire ensuite.
« …l’orchestre John Higgins fait une représentation. » Écrire « l’orchestre John Higgins ».
« Il vient ici. » Utiliser la gestuelle pour indiquer l’endroit.
« Voulez-vous y aller ? » Écrire « Voulez-vous y aller ? » et désigner du doigt la résidente. Écrire « Oui, Non, Je ne sais pas » et attendre que la résidente pointe la réponse.

Pour aider la personne aphasique à faire passer son message :

  • Encouragez la personne aphasique à écrire un mot ou à dessiner si elle le peut.
  • Encouragez la personne aphasique à pointer vers l’objet.
  • Essayez de commencer par identifier le sujet général avant de rentrer dans les détails. Par exemple :

« Est-ce que vous parlez de votre famille ? »
« Est-ce que vous parlez de votre fille ? »
« Est-ce que vous vous demandez si elle va venir vous rendre visite aujourd’hui ? »

  • Posez des questions invitant une réponse par oui ou par non.
  • Utilisez une réponse écrite oui/non si nécessaire.
  • Si vous n’avez pas le temps de communiquer maintenant, expliquez-le et dites à la personne à quelle heure vous reviendrez finir votre conversation. Assurez-vous de revenir.
  • Encouragez la personne aphasique à utiliser certains des mots que vous avez écrits pour communiquer. Par exemple :

« J’ai entendu dire que vous aimiez beaucoup la musique ? »
« Quelle musique aimez-vous? »
« L’opéra ?…La musique classique ?…Le Blues ?…Autre chose ? »

Où puis-je trouver plus d’informations sur l’aphasie ?

Pour plus de détails sur l’aphasie, veuillez consulter ces liens :

Autres ressources disponibles en anglais seulement :

  • Heart and Stroke Foundation of Canada 
  • BC Aphasia Centre (Canada)
  • Aphasia Institute (Canada)
  • The National Aphasia Association (USA)
  • Videos to help understand aphasia (Australia)
  • 9 Amazing Resources for Aphasia Education & Support
  • Baylor University: how to talk to children about aphasia

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Ce module contient 34 études, dont 21 sont des essais cliniques randomisés (ECR) de haute qualité, 11 sont des ECR de qualité acceptable et deux ne sont pas des ECR. La majorité des interventions (18 études) ont été menées auprès de patients en phase chronique de récupération post-AVC (c’est-à-dire 6 mois ou plus après l’AVC).

Dans l’ensemble, différentes interventions pour l’aphasie post-AVC ont été identifiées, celles-ci comprennent : la thérapie de l’aphasie par contrainte induite ; l’orthophonie non-spécifique, la thérapie de l’aphasie orientée sur la tâche ; l’entrainement sémantique / phonologique, la thérapie par l’action, les gestes intentionnels et les indices gestuels visuels, la communication assistée, l’entrainement assisté par la technologie (ordinateur et dispositifs), la thérapie comportementale de l’aphasie, la thérapie cognitivo-linguistique et l’intervention narrative de l’aphasie.

Cliquez ici pour avoir accès aux ressources de l’Institut d’aphasie (Ontario, Canada, en anglais seulement).

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë – Thérapie de l’aphasie par contrainte induite

Aphasie
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Ciccone et al., 2016Woldag et al., 2017) ont examiné l’effet de la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite (TACI) sur l’aphasie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Ciccone et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou l’orthophonie habituelle sur une base individuelle. L’aphasie des patients a été mesurée à 4-5 semaines (après l’intervention), et à 12 et 26 semaines (au moment de suivis), par le Quotient d’aphasie de la Western Aphasia Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Woldag et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI, une thérapie du langage de haute intensité en groupe de communication habituel, ou une thérapie individuelle/groupe de faible intensité. L’aphasie des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le score des sous-tests 50-item Token test, Repetition, Written language, Naming, Comprehension et Profile level de l’Aachen Aphasia Test (AAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie de l’aphasie par contrainte induite n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’orthophonie habituelle sur une base individuelle, une thérapie du langage de haute intensité en groupe, ou une thérapie individuelle/groupe de faible intensité) pour améliorer l’aphasie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Précision/efficacité de la communication
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ciccone et al., 2016) a examiné l’effet de la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite (TACI) sur la précision et l’efficacité de la communication de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou l’orthophonie habituelle sur une base individuelle. La précision et l’efficacité de la communication des patients ont été mesurées à 4-5 semaines (après l’intervention), et à 12 et 26 semaines (au moment de suivis), par un score d’analyse du discours (pourcentage d’unités d’information correctes produites par minute). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie de l’aphasie par contrainte induite n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’orthophonie habituelle sur une base individuelle) pour améliorer la précision et l’efficacité de la communication de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ciccone et al., 2016) a examiné l’effet de la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite (TACI) sur la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou l’orthophonie habituelle sur une base individuelle. La qualité de vie des patients a été mesurée à 4-5 semaines (après l’intervention), et à 12 et 26 semaines (au moment de suivis), par la Stroke and Aphasia Quality of Life Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie de l’aphasie par contrainte induite n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’orthophonie habituelle sur une base individuelle) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Quantité/qualité de la communication
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Woldag et al., 2017) a examiné l’effet de la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite (TACI) sur la quantité et la qualité de la communication de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI, une thérapie du langage de haute intensité en groupe de communication habituel, ou une thérapie individuelle/groupe de faible intensité. La quantité et la qualité de la communication des patients ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par le score Qualité et Quantité du Communicative Activity Log (CAL). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures du CAL (score de Qualité), en faveur de la TACI comparée à la thérapie du langage de haute intensité en groupe de communication habituel. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie de l’aphasie par contrainte induite est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie du langage de haute intensité en groupe de communication habituel) pour améliorer la qualité de la communication de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
La thérapie de l’aphasie par contrainte induite n’est pas plus efficace qu’une thérapie individuelle / groupe de faible intensité pour améliorer la qualité de la communication ; et n’est pas plus efficace qu’une thérapie du langage de haute intensité en groupe de communication habituel pour améliorer la quantité de la communication.

Phase aiguë – Orthophonie non-spécifique

Aphasie
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Laska et al., 2011) et une ECR de qualité acceptable (Mattioli et al., 2014) ont examiné l’effet de l’orthophonie sur l’aphasie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Laska et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’orthophonie ou aucune intervention particulière. L’aphasie des patients a été mesurée à 21 jours (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le coefficient d’Aphasie du Norsk Grunntest for Afasi. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Mattioli et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’orthophonie ou aucune intervention particulière. L’aphasie des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le score des sous-tests Repetition, Naming, Written language, Oral comprehension, Written comprehension et 50-item Token test de l’Aachen Aphasia Test (AAT). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur seulement deux sous-test de l’AAT (Naming, Written language), en faveur de l’orthophonie comparée à aucune intervention particulière. Cette amélioration s’est maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’aphasie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Auto-perception de l'efficacité de la communication
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Bowen et al., 2012) a examiné l’effet de l’orthophonie sur l’auto-perception de l’efficacité de la communication de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’orthophonie ou un contact social avec un interlocuteur non formé pendant 16 semaines. L’évaluation par les patients et les soignants de l’auto-perception de l’efficacité de la communication des patients a été mesurée à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Communication Outcomes After Stroke (COAST) et le Carer COAST. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un contact social avec un interlocuteur non formé) pour améliorer l’évaluation par les patients et les soignants de l’auto-perception de l’efficacité de la communication de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Bien-être des soignants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Bowen et al., 2012) a examiné l’effet de l’orthophonie sur le bien-être des soignants de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’orthophonie ou un contact social avec un interlocuteur non formé pendant 16 semaines. Le bien-être des soignants a été mesuré à 6 mois (au moment d’un suivi) par les sous-échelles Impact positif/négatif et Qualité du support du Carers of Older People in Europe Index (COPE). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un contact social avec un interlocuteur non formé) pour améliorer le bien-être des soignants de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Communication verbale
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Laska et al., 2011) a examiné l’effet de l’orthophonie sur la communication verbale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’orthophonie ou aucune intervention particulière. Les habiletés de communication verbale des patients ont été mesurées à 21 jours (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par l’Amsterdam-Nijmegen Everyday Language Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la communication verbale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Habileté de communication fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Bowen et al., 2012) a examiné l’effet de l’orthophonie sur l’habileté de communication fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’orthophonie ou un contact social avec un interlocuteur non formé pendant 16 semaines. L’habileté de communication fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Therapy Outcome Measure (TOM : Communicative Activity Scale). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un contact social avec un interlocuteur non formé) pour améliorer l’habileté de communication fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë – Intervention très précoce

Aphasie
Efficace
2B

Une étude non randomisée (Godecke et al., 2014) a examiné l’effet d’une intervention très précoce sur l’aphasie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cette étude non randomisée a assigné les patients pour recevoir une intervention multimodale ou le programme de soins habituel. L’aphasie des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention), et à 26 semaines après l’AVC (au moment d’un suivi), par le Quotient d’aphasie (pourcentage de rétablissement potentiel maximum). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’intervention très précoce comparée au programme de soins habituel. Cette amélioration s’est maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent qu’une intervention très précoce est plus efficace qu’un programme de soins habituel pour améliorer l’aphasie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Précision/efficacité de la communication
Efficace
2B

Une étude non randomisée (Godecke et al., 2014) a examiné l’effet d’une intervention très précoce sur la précision et l’efficacité de la communication de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cette étude non randomisée a assigné les patients pour recevoir une intervention multimodale ou le programme de soins habituel. La précision et l’efficacité de la communication des patients ont été mesurées à 5 semaines (après l’intervention), et à 26 semaines après l’AVC (au moment d’un suivi), par un score d’analyse de discours. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’intervention très précoce comparée au programme de soins habituel. Cette amélioration ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent qu’une intervention très précoce est plus efficace, à court terme, qu’un programme de soins habituel pour améliorer la précision et l’efficacité de la communication de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Thérapie de l’aphasie par contrainte induite

Aphasie
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Sickert et al., 2014) a examiné l’effet de la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite modifiée (TACIm) sur l’aphasie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACIm ou la thérapie habituelle de l’aphasie. L’aphasie des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines et 1 an (aux moments de suivis), par le score des sous-tests Spontaneous speech, Token Test, Repetition, Written language, Naming et Comprehension de l’Aachen Aphasia Test (AAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite modifiée n’est pas plus efficace que la thérapie habituelle de l’aphasie pour améliorer l’aphasie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Quantité/qualité de la communication
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Sickert et al., 2014) a examiné l’effet de la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite modifiée (TACIm) sur la quantité et la qualité de la communication de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACIm ou la thérapie habituelle de l’aphasie. La quantité et la qualité de la communication des patients ont été mesurées à 3 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines et 1 an (aux moments de suivis par le score Qualité et Quantité du Communicative Activity Log (CAL – score patient et proche). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite modifiée n’est pas plus efficace que la thérapie habituelle de l’aphasie pour améliorer la quantité et la qualité de la communication de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Approche sémantique vs approche phonologique

Communication verbale
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Doesborgh et al., 2004a) ont comparé l’effet de l’approche sémantique vs l’approche phonologique sur la communication verbale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une intervention basée sur l’approche sémantique (axée sur l’interprétation), ou sur l’approche phonologique (axée sur la structure du son). Les habiletés de communication verbale des patients ont été mesurées à 10-12 mois (après l’intervention) par le Amsterdam Nijmegen Everyday Language Test (ANELT-A : score final, moyenne d’amélioration).

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une approche sémantique n’est pas plus efficace qu’une approche phonologique pour améliorer la communication verbale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Traitement du langage
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Doesborgh et al., 2004a) ont comparé l’effet de l’approche sémantique vs l’approche phonologique sur le traitement du langage de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une intervention basée sur l’approche sémantique (axée sur l’interprétation), ou sur l’approche phonologique (axée sur la structure du son). Les habiletés des patients en matière de traitement du langage ont été mesurées à 10-12 mois (après l’intervention) par le Semantic Association Test [mesures sémantiques] et la Psycholinguistic Assessment of Language Processing in Aphasia (PALPA : Synonyme de jugement [mesure sémantique] ; Répétition de non-mots, Décision lexicale auditive [mesures phonologiques]). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures phonologiques (PALPA : Décision lexicale auditive), en faveur de l’approche phonologique comparée à l’approche sémantique.
Note : Une amélioration intra-groupe statistiquement significative sur l’une des mesures sémantiques (Semantic Association Test) a été relevée après l’intervention sémantique, et une amélioration des deux mesures phonologiques a été relevée après l’intervention phonologique.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une approche phonologique est plus efficace qu’une approche sémantique pour améliorer les habiletés phonologiques en matière de traitement du langage de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Orthophonie non-spécifique

Communication
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lincoln et al., 1984) a examiné l’effet de l’orthophonie sur la communication de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’orthophonie ou aucune intervention particulière. Les habiletés de communication des patients ont été mesurées à 12 semaines (au milieu de l’intervention), et à 24 semaines (après l’intervention), par le Porch Index of Communicative Ability et le Functional Communication Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les habiletés de communication de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Perception des soignants du langage du patient
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lincoln et al., 1984) a examiné l’effet de l’orthophonie sur la perception des soignants du langage de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’orthophonie ou aucune intervention particulière. La perception des soignants du langage expressif et réceptif des patients a été mesurée à 12 semaines (au milieu de l’intervention), et à 24 semaines (après l’intervention), par le Speech Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la perception des soignants du langage de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Thérapie de l’aphasie orientée sur la tâche

Communication
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Hartman & Laundau, 1987) a examiné l’effet de la thérapie de l’aphasie orientée sur la tâche sur la communication de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie de l’aphasie orientée sur la tâche ou des services de conseil et de la conversation non-directifs. Les habiletés de communication des patients ont été à 6 mois (après l’intervention), et 10 mois après l’AVC, par le Porch Index of Communicative Ability. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la thérapie de l’aphasie orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des services de conseil et de la conversation non-directifs) pour améliorer les habiletés de communication de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique – Thérapie par l’action

Aphasie
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Stahl et al., 2016) a examiné l’effet de la thérapie par l’action sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité, utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie du langage intensive par l’action ou une thérapie l’acte de nommer pour 6 jours, pour recevoir ensuite l’autre intervention pendant 6 jours supplémentaires ; les participants n’ont reçu aucune thérapie pendant 6 jours entre les périodes d’intervention. Le langage des patients a été mesuré à 6 jours et à 18 jours (après l’intervention) par l’Aachen Aphasia Test (AAT : score moyen et score de production). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures, aux deux temps de mesures post-intervention, en faveur de la thérapie du langage intensive par l’action comparée à la thérapie de dénomination.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie du langage intensive par l’action est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie de dénomination) pour améliorer l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Temps de réponse pour la recherche de mots
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Drummond & Rentschler, 1981) a examiné l’effet d’une thérapie par l’action sur le temps de réponse pour la recherche de mots de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement de repérage visuel-gestuel ou aucun repérage gestuel ; les deux groupes ont également reçu l’entrainement habituel de repérage auditif-verbal. Le temps de réponse pour la recherche de mots a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) par le temps de réponse du 10 AMERIND Gestural Code nouns et du 10 non-AMERIND Gestural Code nouns. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entrainement de repérage visuel-gestuel n’est pas plus efficace qu’aucun repérage gestuel pour améliorer le temps de réponse pour la recherche de mots de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Programme de communication avec partenaire

Aphasie
Inefficace
2B

Une étude non randomisée (Lyon et al., 1997) a examiné l’effet d’un programme de communication avec partenaire sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude non randomisée a assigné les patients et leurs soignants pour recevoir un programme d’entrainement à la communication avec un bénévole de la communauté. L’aphasie des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 20 semaines (après l’intervention) par le Boston Diagnostic Aphasia Examination (BDAE : percentile global moyen). Aucune amélioration significative n’a été relevée avant et après l’intervention.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent qu’un programme d’entrainement à la communication avec un bénévole de la communauté n’est pas efficace pour améliorer l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Bien-être
Inefficace
2B

Une étude non randomisée (Lyon et al., 1997) a examiné l’effet d’un programme de communication avec partenaire sur le bien-être de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude non randomisée a assigné les patients et leurs soignants pour recevoir un programme d’entrainement à la communication avec un bénévole de la communauté. Le bien-être des patients a été mesuré au départ de l’étude et à 20 semaines (après l’intervention) par l’Affect Balance Scale (ABS) et le Psychosocial Wellbeing Index non-standardisé (PWI :  score du patient, du soignant, et du partenaire). Une amélioration significative a été relevée seulement sur le PWI, avant et après l’intervention.
Note : Une amélioration sur le bien-être (PWI) a également été relevée chez un troisième groupe de patients dont le traitement a été différé.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent qu’un programme d’entrainement à la communication avec un bénévole de la communauté n’est pas efficace pour améliorer le bien-être de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, le programme a été efficace pour améliorer la perception du bien-être des patients, des soignants et des partenaires de communication de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Communication
Inefficace
2B

Une étude non randomisée (Lyon et al., 1997) a examiné l’effet d’un programme de communication avec partenaire sur la communication de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude non randomisée a assigné les patients et leurs soignants pour recevoir un programme d’entrainement à la communication avec un bénévole de la communauté. Les habiletés de communication des patients ont été mesurées au départ de l’étude et à 20 semaines (après l’intervention) par le Communication Abilities in Daily Living (CADL) et le Communication Readiness and Use Index non-standardisé (CRUI : score du patient, du soignant, et du partenaire). Une amélioration significative a été relevée seulement sur le CRUI, avant et après l’intervention.
Note : Une amélioration sur la disposition et l’utilisation de la communication (CRUI) a également été relevée chez un troisième groupe de patients dont le traitement a été différé.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent qu’un programme d’entrainement à la communication avec un bénévole de la communauté n’est pas efficace pour améliorer les habiletés de communication de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, le programme a été efficace pour améliorer les rapports de communication des patients, des soignants et des partenaires de communication de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Participation à la conversation
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kagan et al., 2001) a examiné l’effet d’un programme de communication avec partenaire sur la participation à la conversation de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour qu’ils interagissent avec un interlocuteur formé dans le cadre du programme “Conversation assistée pour adultes aphasiques”, ou qu’ils interagissent avec un bénévole non formé. La participation à la conversation des patients a été mesurée après un atelier d’une journée (après l’intervention) par la Measure of Participation in Conversation for Adults with Aphasia (MPCA : score d’Interaction et de Transaction). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures de la participation en faveur du programme de conversation assistée pour adultes aphasiques comparé à l’interaction avec un bénévole non formé.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de conversation assistée pour adultes aphasiques est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une interaction avec un bénévole non formé) pour améliorer la participation à la conversation de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Thérapie de l’aphasie par contrainte induite

Acte de nommer
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Szaflarski et al., 2015Kurland et al., 2016) et deux ECR de qualité acceptable (Maher et al., 2006Nenert et al., 2017) ont examiné l’effet de la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite (TACI) sur l’acte de nommer de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Szaflarski et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou aucune intervention particulière pendant 10 jours de semaine consécutifs. L’acte de nommer des patients a été mesuré lors de suivis à une semaine et à 3 mois après l’intervention, par le Boston Naming Test (BNT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps mesures.

Le second ECR de haute qualité (Kurland et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une Thérapie interactive du langage par l’action– par contrainte (TILA- contrainte) ou une version modifiée du Promoting Aphasic Communicative Effectiveness – sans contrainte (mPACE – sans contrainte). Les habiletés de l’acte de nommer des patients ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par l’Object and Action Naming Battery (items d’objets et de verbes formés / non formés) et le BNT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures.

Le premier ECR de qualité acceptable (Maher et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou une mPACE. Les habiletés de l’acte de nommer des patients ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par le BNT et l’Action Naming Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures.

Le second ECR de qualité acceptable (Nenert et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou aucune intervention particulière. Les habiletés de l’acte de nommer des patients ont été mesurées à 10 jours (après l’intervention) par le BNT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et de deux ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une Thérapie de l’aphasie par contrainte induite n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, une thérapie pour Promouvoir l’efficacité communicative des aphasiques – sans contrainte) pour améliorer les habiletés de l’acte de nommer de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Aphasie
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kurland et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Maher et al., 2006) ont examiné l’effet de la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite (TACI) sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Kurland et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une Thérapie interactive du langage par l’action– par contrainte (TILA- contrainte) ou une version modifiée du Promoting Aphasic Communicative Effectiveness – sans contrainte (mPACE – sans contrainte). L’aphasie des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Boston Diagnostic Aphasia Examination (BDAE : Aphasia severity, Auditory comprehension, Sentence repetition, Cookie Theft Description task – changes in content units). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Maher et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou une mPACE. L’aphasie des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Quotient d’aphasie de la Western Aphasia Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une Thérapie de l’aphasie par contrainte induite n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie pour Promouvoir l’efficacité communicative des aphasiques – sans contrainte) pour améliorer l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Communication
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kurland et al., 2016) a examiné l’effet de la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite (TACI) sur la communication de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une Thérapie interactive du langage par l’action– par contrainte (TILA- contrainte) ou une version modifiée du Promoting Aphasic Communicative Effectiveness – sans contrainte (mPACE – sans contrainte). Les habiletés de communication des patients ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par le Porch Index of Communicative Abilities. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie de l’aphasie par contrainte induite n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie pour Promouvoir l’efficacité communicative des aphasiques – sans contrainte) pour améliorer les habiletés de communication de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Communication subjective
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Szaflarski et al., 2015) et un ECR de qualité acceptable (Nenert et al., 2017) ont examiné l’effet de la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite (TACI) sur la communication subjective de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Szaflarski et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou aucune intervention particulière pendant 10 jours de semaine consécutifs. Les habiletés de communication subjective des patients (fluidité, fréquence d’utilisation, fréquence des incompréhensions) ont été mesurées lors de suivis à une semaine et à 3 mois après l’intervention, par le Mini-Communicative Activities Log (Mini-CAL). Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement lors du suivi de 3 mois en faveur de la TACI comparée à aucune intervention particulière.

L’ECR de qualité acceptable (Nenert et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou aucune intervention particulière. Les habiletés de communication subjective des patients ont été mesurées à 10 jours (après l’intervention) par le Mini-CAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’une ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une Thérapie de l’aphasie par contrainte induite n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les habiletés de communication subjective de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, la TACI s’est avérée plus efficace, à long terme, qu’aucune intervention particulière.

Fonction/fluidité verbale
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Szaflarski et al., 2015) et un ECR de qualité acceptable (Nenert et al., 2017) ont examiné l’effet de la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite (TACI) sur la fonction et la fluidité verbale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Szaflarski et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou aucune intervention particulière pendant 10 jours de semaine consécutifs. La fonction et la fluidité verbale des patients ont été mesurées lors de suivis à une semaine et à 3 mois après l’intervention, par le Semantic Fluency Test (SFT) et le Controlled Oral Word Association Test (COWAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures.

L’ECR de qualité acceptable (Nenert et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou aucune intervention particulière. La fonction et la fluidité verbale des patients ont été mesurées à 10 jours (après l’intervention) par le score brut du COWAT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’une ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une Thérapie de l’aphasie par contrainte induite n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la fonction et la fluidité verbale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Langage réceptif
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Szaflarski et al., 2015) et un ECR de qualité acceptable (Nenert et al., 2017) ont examiné l’effet de la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite (TACI) sur le langage réceptif de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Szaflarski et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou aucune intervention particulière pendant 10 jours de semaine consécutifs. Les habiletés de langage réceptif des patients ont été mesurées lors de suivis à une semaine et à 3 mois après l’intervention, par le Boston Diagnostic Aphasia Examination (BDAE: sous-test Complex ideation) et le Peabody Picture Vocabulary Test III (PPVT-III). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures.

L’ECR de qualité acceptable (Nenert et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou aucune intervention particulière. Les habiletés de langage réceptif des patients ont été mesurées à 10 jours (après l’intervention) par le PPVT-IV. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’une ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une Thérapie de l’aphasie par contrainte induite n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les habiletés de langage réceptif de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rappel de noms
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Nenert et al., 2017) a examiné l’effet de la Thérapie de l’aphasie par contrainte induite (TACI) sur le rappel de noms de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TACI ou aucune intervention particulière. Le rappel de noms a été mesuré à 10 jours (après l’intervention) par tâche de rappel de noms. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une Thérapie de l’aphasie par contrainte induite n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer le rappel de noms de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Groupe de communication

Aphasie
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Elman & Burnstein-Ellis, 1999) a examiné l’effet d’un groupe de communication sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un traitement de communication en groupe ou un traitement de communication en groupe différé (aucun traitement). L’aphasie des patients a été mesurée à 4 mois (après l’intervention), et à 5 mois (au moment d’un suivi), par le Quotient d’aphasie de la Western Aphasia Battery. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du traitement de communication en groupe comparé à aucun traitement. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un traitement de communication en groupe est plus efficace, à court terme, qu’aucun traitement pour améliorer l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Communication
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Elman & Burnstein-Ellis, 1999) a examiné l’effet d’un groupe de communication sur la communication fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un traitement de communication en groupe ou un traitement de communication en groupe différé (aucun traitement). Les habiletés de communication des patients ont été mesurées à 4 mois (après l’intervention), et à 5 mois (au moment d’un suivi), par le Communicative Abilities in Daily Living Test (CADL) et le Shortened Porch Index of Communicative Ability (SPICA). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur une mesure (CADL), en faveur du traitement de communication en groupe comparé à aucun traitement. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un traitement de communication en groupe est plus efficace, à court terme, qu’aucun traitement pour améliorer les habiletés de communication de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Gestes intentionnels

Acte de nommer et de retrouver
Inefficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (Altmann et al., 2014 ; Benjamin et al., 2014) ont examiné l’effet des gestes intentionnels sur l’acte de nommer et de retrouver de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Altmann et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un traitement intensif de l’anomie en utilisant des gestes intentionnels de la main gauche, ou un traitement intensif de l’anomie sans gestes. Les habiletés de l’acte de nommer et de retrouver des patients ont été mesurées à 3 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Picture Naming probes, le Category-Generation probes, et le Boston Naming Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (Benjamin et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’acte de nommer des images et de la production de catégories en utilisant des gestes intentionnels de la main gauche, ou un entraînement de l’acte de nommer des images et de la production de catégories sans gestes. Les habiletés de l’acte de nommer et de retrouver des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Picture Naming probes et le Category-Generation probes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant de deux ECR de qualité acceptable, indiquent que des gestes intentionnels ne sont pas plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un traitement intensif de l’anomie, sans gestes, ou un entraînement de l’acte de nommer des images et de la production de catégories, sans gestes) pour améliorer les habiletés de l’acte de nommer et de retrouver de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Aphasie
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Altmann et al., 2014) a examiné l’effet des gestes intentionnels sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un traitement intensif de l’anomie en utilisant des gestes intentionnels de la main gauche, ou un traitement intensif de l’anomie sans gestes. L’aphasie des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Quotient d’aphasie de la Western Aphasia Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des gestes intentionnels ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un traitement intensif de l’anomie sans gestes) pour améliorer l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Quantité/qualité du discours
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Altmann et al., 2014) a examiné l’effet des gestes intentionnels sur la quantité et la qualité du discours de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un traitement intensif de l’anomie en utilisant des gestes intentionnels de la main gauche, ou un traitement intensif de l’anomie sans gestes. La quantité et la qualité du discours des patients ont été mesurées à 3 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), en fonction de la quantité du discours (Énoncés, Mots, Verbes, Noms) et de la qualité du discours (Grammaire, Unités d’information correctes, Propositions, Énoncés avec de nouvelles informations). Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’une des mesures de la quantité du discours (Mots) en faveur du traitement intensif de l’anomie en utilisant des gestes intentionnels de la main gauche comparé au traitement intensif de l’anomie sans gestes.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des gestes intentionnels ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un traitement intensif de l’anomie sans gestes) pour améliorer la quantité et la qualité du discours de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Orthophonie non-spécifique

Aphasie
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Breitenstein et al., 2017) a examiné l’effet de l’orthophonie sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie intensive d’orthophonie ou aucune intervention particulière. L’aphasie des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Sprachsystematisches APhasieScreening (SAPS : score Total, Phonologie, Lexique, Syntaxe, Compréhension du langage, Production de langage). Après l’intervention, comparativement au score obtenu au départ de l’étude, une différence significative entre les groupes a été relevée (SAPS : score Total, Lexique, Syntaxe, Compréhension du langage, Production de langage), en faveur de la thérapie intensive d’orthophonie comparée à aucune intervention particulière. Au moment du suivi, une seule mesure du SAPS (Phonologie) a maintenu cette différence.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie intensive d’orthophonie est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Apprentissage non verbal
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Breitenstein et al., 2017) a examiné l’effet de l’orthophonie sur l’apprentissage non-verbal de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie intensive d’orthophonie ou aucune intervention particulière. L’apprentissage non-verbal des patients a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Nonverbal Learning Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie intensive d’orthophonie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’apprentissage non-verbal de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Attention visuelle et fonction exécutive
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Breitenstein et al., 2017) a examiné l’effet de l’orthophonie sur l’attention visuelle et la fonction exécutive de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie intensive d’orthophonie ou aucune intervention particulière. L’attention visuelle et la fonction exécutive des patients ont été mesurées à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la Trail Making Test A et B. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie intensive d’orthophonie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’attention visuelle et la fonction exécutive de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Communication fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Breitenstein et al., 2017) a examiné l’effet de l’orthophonie sur la communication fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie intensive d’orthophonie de 3 semaines ou aucune intervention particulière. La communication fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Communication Effectiveness Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie intensive d’orthophonie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la communication fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Communication verbale
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Breitenstein et al., 2017) a examiné l’effet de l’orthophonie sur la communication verbale de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie intensive d’orthophonie ou aucune intervention particulière. Les habiletés de communication verbale des patients ont été mesurées au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par l’Amsterdam Nijmegen Everyday Language Test (ANELT : A-scale, B-scale). Après l’intervention, comparativement au score obtenu au départ de l’étude, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’ANELT A-scale, en faveur de la thérapie intensive d’orthophonie comparée à aucune intervention particulière. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevé, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie intensive d’orthophonie est plus efficace, à court terme, qu’aucune intervention particulière pour améliorer les habiletés de communication verbale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Breitenstein et al., 2017) a examiné l’effet de l’orthophonie sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie intensive d’orthophonie ou aucune intervention particulière. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la Stroke and Aphasia Quality of Life Scale-39 (SAQoL-39 – score Total, Physique, Communication, Psychosocial, Énergie). Après l’intervention, comparativement au score obtenu au départ de l’étude, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’une des mesures du SAQoL-39 (score Total), en faveur de la thérapie intensive d’orthophonie comparée à aucune intervention particulière. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie intensive d’orthophonie est plus efficace, à court terme, qu’aucune intervention particulière pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Sévérité de l'AVC
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Breitenstein et al., 2017) a examiné l’effet de l’orthophonie sur la sévérité de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie intensive d’orthophonie ou aucune intervention particulière. La sévérité de l’AVC des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la modified Rankin Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie intensive d’orthophonie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la sévérité de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Entrainement assisté par la technologie

Acte de nommer
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Doesborgh et al., 2004b ;  Palmer et al., 2012) et un ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1997) ont examiné l’effet de l’entrainement assisté par la technologie sur les habiletés de l’acte de nommer de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Doesborgh et al., 2004b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entrainement sur ordinateur à multiple indices ou aucune intervention particulière. Les habiletés de l’acte de nommer des patients ont été mesurées à 2 mois (après l’intervention) par le Boston Naming Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Palmer et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un traitement sur ordinateur ou aucune intervention particulière. Les habiletés de l’acte de nommer des patients ont été mesurées à 5 mois (après l’intervention), et à 8 mois (au moment d’un suivi) par l’Object and Action Naming Battery. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevé en faveur du traitement sur ordinateur comparé à aucune intervention particulière. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

L’ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement à la lecture sur ordinateur, une stimulation non linguistique sur ordinateur, ou aucune intervention particulière. Le processus de recherche de mots et de recherche sémantique des patients a été mesuré à 6 mois (après l’intervention) par le score Naming de la Western Aphasia Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées entre deux ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable au sujet de l’efficacité de l’entrainement assisté par la technologie sur les habiletés de l’acte de nommer de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable indiquent qu’un programme d’entrainement sur ordinateur n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, une stimulation non linguistique sur ordinateur) ; un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un programme d’entrainement sur ordinateur est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les habiletés de l’acte de nommer de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Les différences dans les résultats pourraient être attribuées aux différences au niveau des interventions, de la conception/durée de l’étude (2 mois vs 5 mois), et/ou des mesures utilisées.

Aphasie
Contradictoire
4

Deux ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1992Katz & Wertz, 1997) ont examiné l’effet de l’entrainement assisté par la technologie sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1992) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement à la lecture sur ordinateur, une stimulation non linguistique sur ordinateur, ou aucune intervention particulière. L’aphasie des patients a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) par le Quotient d’aphasie de la Western Aphasia Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement à la lecture sur ordinateur, une stimulation non linguistique sur ordinateur, ou aucune intervention particulière. L’aphasie des patients a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) par le Quotient d’aphasie de la Western Aphasia Battery. La comparaison entre l’entrainement à la lecture sur ordinateur et la stimulation non linguistique sur ordinateur a révélé une différence significative en faveur de l’entrainement à la lecture sur ordinateur ; la comparaison entre l’entrainement à la lecture sur ordinateur et aucune intervention particulière a révélé une différence significative en faveur de l’entrainement à la lecture sur ordinateur.
Note : La comparaison entre la stimulation non linguistique sur ordinateur et aucune intervention particulière n’a révélé aucune différence significative entre les groupes.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées entre deux ECR de qualité acceptable au sujet de l’efficacité de l’entrainement assisté par la technologie sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de qualité acceptable indique qu’un entrainement à la lecture sur ordinateur n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, une stimulation non linguistique sur ordinateur) ; un second ECR de qualité acceptable a indiqué qu’un entrainement à la lecture sur ordinateur est plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, une stimulation non linguistique sur ordinateur) pour améliorer l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
La taille plus importante de l’échantillon dans la deuxième étude pourrait expliquer les différences constatées qui n’ont pas été détectées dans la première étude.

Cognition
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Nobis-Bosch et al., 2011) a examiné l’effet de l’entrainement assisté par la technologie sur la cognition de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité, utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement linguistique intensif à l’aide de l’appareil d’apprentissage électronique B.A.Bar, ou un entrainement cognitif non linguistique pendant 4 semaines, avant de passer à l’autre intervention pendant 4 semaines supplémentaires. La cognition des patients a été mesurée à 4 et 8 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), et comprenait : la mémoire auditive, mesurée par la Wechesler Memory Scale (portée des chiffres auditifs) ; la mémoire visuelle, mesurée par le Corsi Block Tapping Test ; l’attention, mesurée par le Test of Attentional Performance (sous-test de balayage visuel) ; et la reconnaissance des formes, mesurée par le Thurstone’s Primary Mental Ability Test (reconnaissance des formes du sous-test 10). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entrainement assisté par la technologie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entrainement cognitif non linguistique) pour améliorer la cognition de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Communication
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Nobis-Bosch et al., 2011) et deux ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1992Katz & Wertz, 1997) ont examiné l’effet de l’entrainement assisté par la technologie sur la communication de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Nobis-Bosch et al., 2011), utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement linguistique intensif à l’aide de l’appareil d’apprentissage électronique B.A.Bar, ou un entrainement cognitif non linguistique pendant 4 semaines, avant de passer à l’autre intervention pendant 4 semaines supplémentaires. Les habiletés de communication des patients ont été mesurées à 4 et 8 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par un test de dialogue non standardisé (score linguistique – items entrainés/non entrainés ; score de communication – items entrainés/non entrainés). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée. Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été relevée sur le score de communication – items entrainés/non entrainés, en faveur du groupe qui a reçu l’entrainement cognitif non linguistique suivi de l’entrainement linguistique intensif à l’aide de l’appareil d’apprentissage électronique B.A.Bar.

Le premier ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1992) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement à la lecture sur ordinateur, une stimulation non linguistique sur ordinateur, ou aucune intervention particulière. Les habiletés de communication des patients ont été mesurées à 6 mois (après l’intervention) par le Porch Index of Communicative Ability (PICA : score global, Lecture, Écriture, Modalités verbales). La comparaison entre l’entrainement à la lecture sur ordinateur et la stimulation non linguistique sur ordinateur a révélé une différence significative entre les groupes (PICA : score global, Écriture, Modalités verbales) en faveur de l’entrainement à la lecture sur ordinateur ; la comparaison entre l’entrainement à la lecture sur ordinateur et aucune intervention particulière a révélé une différence significative (PICA : score global, Modalités verbales)en faveur de l’entrainement à la lecture sur ordinateur.
Note : La comparaison entre la stimulation non linguistique sur ordinateur et aucune intervention particulière n’a révélé aucune différence significative.

Le second ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement à la lecture sur ordinateur, une stimulation non linguistique sur ordinateur, ou aucune intervention particulière. Les habiletés de communication des patients ont été mesurées à 6 mois (après l’intervention) par le PICA (score global, Auditif, Verbal, de Pantomime, Visuel, Lecture, Copie, Écriture). La comparaison entre l’entrainement à la lecture sur ordinateur et la stimulation non linguistique sur ordinateur a révélé une différence significative (PICA : score global, Verbal) en faveur de l’entrainement à la lecture sur ordinateur ; la comparaison entre l’entrainement à la lecture sur ordinateur et aucune intervention particulière a révélé une différence significative (PICA : score global, Verbal, de Pantomime) en faveur de l’entrainement à la lecture sur ordinateur.
Note : La comparaison entre la stimulation non linguistique sur ordinateur et aucune intervention particulière a révélé une différence significative (PICA : score de Pantomime) en faveur de la stimulation non linguistique sur ordinateur.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entrainement assisté par la technologie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entrainement cognitif non linguistique) pour améliorer les habiletés de communication de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, deux ECR de qualité acceptable ont relevé qu’un entrainement assisté par la technologie est plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, une stimulation non linguistique sur ordinateur) et qu’aucun traitement pour améliorer les habiletés de communication de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Les différences dans les résultats pourraient être attribuées aux différences au niveau des interventions, de la conception/durée de l’étude, et/ou des mesures utilisées.

Communication verbale
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Doesborgh et al., 2004b ;  Nobis-Bosch et al., 2011) ont examiné l’effet de l’entrainement assisté par la technologie sur la communication verbale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Doesborgh et al., 2004b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entrainement sur ordinateur à multiple indices ou aucune intervention particulière. La communication verbale des patients a été mesurée à 2 mois (après l’intervention) par l’échelle A de l’Amsterdam Nijmegen Everyday Language Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Nobis-Bosch et al., 2011), utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement linguistique intensif à l’aide de l’appareil d’apprentissage électronique B.A.Bar, ou un entrainement cognitif non linguistique pendant 4 semaines, avant de passer à l’autre intervention pendant 4 semaines supplémentaires. La communication verbale des patients a été mesurée à 4 et 8 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par l’Amsterdam Nijmegen Everyday Language Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’un entrainement assisté par la technologie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, un entrainement cognitif non linguistique) pour améliorer la communication verbale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Compréhension
Contradictoire
4

Deux ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1997 ; Thompson et al., 2010) ont examiné l’effet de l’entrainement assisté par la technologie sur la compréhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement à la lecture sur ordinateur, une stimulation non linguistique sur ordinateur, ou aucune intervention particulière. La compréhension des patients a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) par le sous-test Compréhension de la Western Aphasia Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de qualité acceptable (Thompson et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement automatisé sur ordinateur des Treatment of Underlying Forms (TUF), un entrainement des TUF administré par un clinicien, ou aucune intervention particulière. La compréhension des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la Comprehension Probe (CP : Object relatives, Object clefts, Object wh-questions) et la Northwestern Assessment of Verbs and SentencesSentence Comprehension Test (NAVS-SCT : Object relatives, Object wh-questions, Subject relatives, Subject wh-questions). Une différence significative entre les groupes a été relevée (CP – Object relatives ; NAVS-SCT : Objects relatives) en faveur de l’entrainement automatisé sur ordinateur TUF comparé à aucune intervention particulière. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre l’entrainement automatisé sur ordinateur TUF et l’entrainement des TUF administré par un clinicien.
Note : La comparaison entre l’entrainement des TUF administré par un clinicien et aucune intervention particulière n’a pas été documenté.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées entre deux ECR de qualité acceptable au sujet de l’efficacité de l’entrainement assisté par la technologie sur la compréhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de qualité acceptable indique que l’entrainement à la lecture sur ordinateur n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, une stimulation non linguistique sur ordinateur) ; un second ECR de qualité acceptable a indiqué qu’un entrainement automatisé sur ordinateur est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la compréhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Les différences dans les résultats pourraient être attribuées aux différences au niveau des interventions, de la conception/durée de l’étude, et/ou des mesures utilisées.

Compréhension de la lecture
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1992) a examiné l’effet de l’entrainement assisté par la technologie sur la compréhension de la lecture de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement à la lecture sur ordinateur, une stimulation non linguistique sur ordinateur, ou aucune intervention particulière. La compréhension de la lecture des patients a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) par le C-CAT (une évaluation non standardisée comprenant 232 items du programme de lecture de l’ordinateur). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entrainement à la lecture sur ordinateur n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, une stimulation non linguistique sur ordinateur) pour améliorer la compréhension de la lecture de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Discours spontané
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Nobis-Bosch et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1997) ont examiné l’effet de l’entrainement assisté par la technologie sur le discours spontané de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Nobis-Bosch et al., 2011), utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement linguistique intensif à l’aide de l’appareil d’apprentissage électronique B.A.Bar, ou un entrainement cognitif non linguistique pendant 4 semaines, avant de passer à l’autre intervention pendant 4 semaines supplémentaires. Le discours spontané des patients a été mesuré à 4 et 8 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par une entrevue semi-standardisée. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement à la lecture sur ordinateur, une stimulation non linguistique sur ordinateur, ou aucune intervention particulière. Le discours spontané des patients a été mesuré à 6 mois (après l’intervention) par le score Discours spontané de la Western Aphasia Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entrainement assisté par la technologie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière ou que des interventions comparatives (ici, un entrainement cognitif non linguistique ou une stimulation non linguistique sur ordinateur) pour améliorer le discours spontané de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fluidité verbale
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Nobis-Bosch et al., 2011) a examiné l’effet de l’entrainement assisté par la technologie sur la fluidité verbale de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité, utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement linguistique intensif à l’aide de l’appareil d’apprentissage électronique B.A.Bar, ou un entrainement cognitif non linguistique pendant 4 semaines, avant de passer à l’autre intervention pendant 4 semaines supplémentaires. La fluidité verbale des patients a été mesurée à 4 et 8 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Word Fluency Test (Food, Animals). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entrainement assisté par la technologie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entrainement cognitif non linguistique) pour améliorer la fluidité verbale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Production de phrases
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Thompson et al., 2010) a examiné l’effet de l’entrainement assisté par la technologie sur la production de phrases de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement automatisé sur ordinateur des Treatment of Underlying Forms (TUF), un entrainement des TUF administré par un clinicien, ou aucune intervention particulière. La production de phrases des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la Production Probe (PP : Object relatives, Object clefts, Object wh-questions), le Northwestern Assessment of Verbs and SentencesSentence Production Priming Test (NAVS-SPPT : Object relatives, Object wh-questions, Subject relatives, Subject wh-questions), et le Cinderella narratives (CN : Longueur moyenne d’énonciation, Mots par minute, Rapport entre les phrases simples et complexes, Rapport entre les noms et les verbes, Rapport entre les classes ouvertes et les classes fermées, % de phrases grammaticales, % de verbes avec arguments corrects). Une différence significative entre les groupes a été relevée (PP : Object relatives, Object clefts ; NAVS-SPPT – Objects relatives) en faveur de l’entrainement automatisé sur ordinateur TUF comparé à aucune intervention particulière. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre l’entrainement automatisé sur ordinateur TUF et l’entrainement des TUF administré par un clinicien.
Note : La comparaison entre l’entrainement des TUF administré par un clinicien et aucune intervention particulière n’a pas été documenté.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entrainement assisté par la technologie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la production de phrases de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Des différences significatives entre les groupes ont été observées dans seulement 2/3 des 7/14 mesures.

Répétition
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Katz & Wertz, 1997) a examiné l’effet de l’entrainement assisté par la technologie sur la répétition de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entrainement à la lecture sur ordinateur, une stimulation non linguistique sur ordinateur, ou aucune intervention particulière. La répétition des patients a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) par le score de Répétition de la Western Aphasia Battery. La comparaison entre l’entrainement à la lecture sur ordinateur et la stimulation non linguistique sur ordinateur a révélé une différence significative en faveur de l’entrainement à la lecture sur ordinateur ; la comparaison entre l’entrainement à la lecture sur ordinateur et aucune intervention particulière a révélé une différence significative en faveur de l’entrainement à la lecture sur ordinateur.
Note : La comparaison entre la stimulation non linguistique sur ordinateur et aucune intervention particulière a révélé une différence significative entre les groupes en faveur de la stimulation non linguistique sur ordinateur.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entrainement à la lecture sur ordinateur est plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, une stimulation non linguistique sur ordinateur) pour améliorer la répétition de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Thérapie comportementale de l’aphasie

Communication
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Akabogu et al., 2019) a examiné l’effet de la Thérapie comportementale de l’aphasie (TCA) sur la communication de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir une TCA ou aucune intervention particulière. Les habiletés de communication des patients ont été mesurées à 10 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Porch Index of Communicative Ability. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la TCA comparée à aucune intervention particulière.
Note : Dans cette étude, les principes de la TCA ont été combinés à une orthophonie habituelle ciblée, visant à réduire l’aphasie en aidant les patients à utiliser leurs capacités langagières restantes, à restaurer leurs capacités langagières, et à apprendre des moyens de communication alternatifs (par exemple, gestes, images ou utilisation d’appareils électroniques).

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie comportementale de l’aphasie est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les habiletés de communication de patients ayant subi un AVC.

Pensées et croyances inutiles
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Akabogu et al., 2019) a examiné l’effet de la Thérapie comportementale de l’aphasie (TCA) sur les pensées et croyances inutiles de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir une TCA ou aucune intervention particulière. Les pensées et croyances inutiles des patients sur le plan du langage ont été mesurées à 10 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la Speech-Language Unhelpful Thoughts and Beliefs Scale. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la TCA comparée à aucune intervention particulière.
Note : Dans cette étude, les principes de la TCA ont été combinés à une orthophonie habituelle ciblée, visant à réduire l’aphasie en aidant les patients à utiliser leurs capacités langagières restantes, à restaurer leurs capacités langagières, et à apprendre des moyens de communication alternatifs (par exemple, gestes, images ou utilisation d’appareils électroniques).

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie comportementale de l’aphasie est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire les pensées et croyances inutiles de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Entrainement cognitivo-linguistique

Communication (compréhensibilité)
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (de Jong-Hagelstein et al., 2011) a examiné l’effet d’un entrainement cognitivo-linguistique sur la communication (compréhensibilité) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entrainement cognitivo-linguistique ou un traitement de la communication (stratégies compensatoires et utilisation des habiletés langagières résiduelles). La communication (compréhensibilité) des patients a été mesurée à 3 mois (au milieu de l’intervention), et à 3 mois (après l’intervention), par l’échelle A de l’Amsterdam Nijmegen Everyday Language Test : Compréhensibilité (ANELT-A : Score final, Amélioration moyenne, Catégorie de sévérité). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entrainement cognitivo-linguistique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un traitement de la communication) pour améliorer la communication (compréhensibilité) de patients ayant subi un AVC.

Fluidité verbale
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (de Jong-Hagelstein et al., 2011) a examiné l’effet d’un entrainement cognitivo-linguistique sur la fluidité verbale de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entrainement cognitivo-linguistique ou un traitement de la communication (stratégies compensatoires et utilisation des habiletés langagières résiduelles). La fluidité verbale des patients a été mesurée à 3 mois (au milieu de l’intervention), et à 3 mois (après l’intervention), par la Letter Fluency Task (LFT), Semantic Association Test (SAT), Semantic Word Fluency (SWF). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures au milieu de l’intervention (SWF), et l’une des mesures après l’intervention (LFT), en faveur de l’entrainement cognitivo-linguistique comparé au traitement de la communication.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entrainement cognitivo-linguistique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un traitement de la communication) pour améliorer la fluidité verbale de patients ayant subi un AVC.

Traitement du langage
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (de Jong-Hagelstein et al., 2011) a examiné l’effet d’un entrainement cognitivo-linguistique sur le traitement du langage de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entrainement cognitivo-linguistique ou un traitement de la communication (stratégies compensatoires et utilisation des habiletés langagières résiduelles). Les habiletés des patients en matière de traitement du langage ont été mesurées à 3 mois (au milieu de l’intervention), et à 3 mois (après l’intervention), par la Psycholinguistic Assessment of Language Processing in Aphasia (PALPA:  Association sémantique avec des mots à faible imagerie, Répétition de non-mots, Décision lexicale auditive). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entrainement cognitivo-linguistique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un traitement de la communication) pour améliorer les habiletés en matière de traitement du langage de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Intervention narrative de l'aphasie

Habiletés de discours
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Whitworth et al., 2014) a examiné l’effet d’une intervention narrative de l’aphasie sur les habiletés de discours de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une intervention selon la Novel Approach to Real-life communication – Narrative Intervention in Aphasia (NARNIA) ou le programme de soins habituel. Les habiletés de discours des patients ont été mesurées à 5 semaines (après l’intervention), par  : (i) le niveau de mots du Pyramid and Palmtrees Test, le Kissing and Dancing Test, l’Object and Action Naming Battery (Nom retrouvé, Verbe retrieval), et la Northwestern Assessment of Verbs and Sentences (NAVS – Compréhension de verbes, Acte de nommer des verbes) ; (ii) le niveau de phrase par le NAVS (Sentence Comprehension Test, Argument Structure Production Test) et le Sentence Generation Test ; et (iii) le niveau de discours par le Curtin University Discourse Protocol –  Everyday Discourse (Apport global : nombre d’énoncés ; Niveau du mot unique : verbes complexes, verbes simples, verbes mentaux ; Niveau de la phrase : deux arguments, trois arguments, thématique ; Discours : orientation, corps, conclusion). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur seulement l’une des mesures des habiletés du discours (Everyday Discourse –Discours : orientation), en faveur de l’intervention NARNIA comparée au programme de soins habituel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention narrative de l’aphasie n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituel pour améliorer les habiletés de discours de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Orthophonie non-spécifique

Acte de nommer
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 1982) a examiné l’effet de l’orthophonie sur l’acte de nommer de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable, utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir (i) de l’orthophonie, ou (ii) un conditionnement des opérateurs ou une intervention placébo de l’attention, pendant 4 semaines, avant de passer à l’autre intervention pendant 4 semaines supplémentaires (voir l’assignation des groupes en note). Les habiletés de l’acte de nommer des patients ont été mesurées à 4 semaines (après les interventions) par l’Object Naming Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Les participants ont été répartis en 4 groupes : groupe A (orthophonie suivie de l’intervention placébo de l’attention) ; groupe B (intervention placébo de l’attention suivie de l’orthophonie) ; groupe C (orthophonie suivie du conditionnement des opérateurs) ; groupe D (conditionnement des opérateurs suivi de l’orthophonie).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un conditionnement des opérateurs ou une intervention placébo de l’attention) pour améliorer l’acte de nommer de patients ayant subi un AVC.

Aphasie
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 1982) a examiné l’effet de l’orthophonie sur l’aphasie de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable, utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir (i) de l’orthophonie, ou (ii) un conditionnement des opérateurs ou une intervention placébo de l’attention, pendant 4 semaines, avant de passer à l’autre intervention pendant 4 semaines supplémentaires (voir l’assignation des groupes en note). L’aphasie des patients a été mesurée à 4 semaines (après les interventions) par la version courte du Token Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Les participants ont été répartis en 4 groupes : groupe A (orthophonie suivie de l’intervention placébo de l’attention) ; groupe B (intervention placébo de l’attention suivie de l’orthophonie) ; groupe C (orthophonie suivie du conditionnement des opérateurs) ; groupe D (conditionnement des opérateurs suivi de l’orthophonie).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un conditionnement des opérateurs ou une intervention placébo de l’attention) pour améliorer l’aphasie de patients ayant subi un AVC.

Communication
Inefficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (David et al., 1982 ; Lincoln et al., 1982) ont examiné l’effet de l’orthophonie sur la communication de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (David et al., 1982) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir de l’orthophonie ou une stimulation du langage par des bénévoles non formés. Les habiletés de communication des patients ont été mesurées à différents intervalles de l’intervention (à 1, 2. 3, 4 semaines d’intervention), et de 15 à 20 semaines (après l’intervention) par le Functional Communication Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 1982), utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir (i) de l’orthophonie, ou (ii) un conditionnement des opérateurs ou une intervention placébo de l’attention, pendant 4 semaines, avant de passer à l’autre intervention pendant 4 semaines supplémentaires (voir l’assignation des groupes en note). Les habiletés de communication des patients ont été mesurées à 4 semaines (après les interventions) par le Porch Index of Communicative Ability. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Les participants ont été répartis en 4 groupes : groupe A (orthophonie suivie de l’intervention placébo de l’attention) ; groupe B (intervention placébo de l’attention suivie de l’orthophonie) ; groupe C (orthophonie suivie du conditionnement des opérateurs) ; groupe D (conditionnement des opérateurs suivi de l’orthophonie).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant de deux ECR de qualité acceptable, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une stimulation du langage par des bénévoles non formés, un conditionnement des opérateurs ou une intervention placébo de l’attention) pour améliorer la communication de patients ayant subi un AVC.

Fluidité verbale Inefficace
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 1982) a examiné l’effet de l’orthophonie sur la fluidité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable, utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir (i) de l’orthophonie, ou (ii) un conditionnement des opérateurs ou une intervention placébo de l’attention, pendant 4 semaines, avant de passer à l’autre intervention pendant 4 semaines supplémentaires (voir l’assignation des groupes en note). La fluidité verbale des patients a été mesurée à 4 semaines (après les interventions) par le Fluency (naming – Food, Countries) et la Picture Description tasks. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures.
Note : Les participants ont été répartis en 4 groupes : groupe A (orthophonie suivie de l’intervention placébo de l’attention) ; groupe B (intervention placébo de l’attention suivie de l’orthophonie) ; groupe C (orthophonie suivie du conditionnement des opérateurs) ; groupe D (conditionnement des opérateurs suivi de l’orthophonie).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un conditionnement des opérateurs ou une intervention placébo de l’attention) pour améliorer la fluidité verbale de patients ayant subi un AVC.

Parole fonctionnelle
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 1982) a examiné l’effet de l’orthophonie sur la parole fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable, utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir (i) de l’orthophonie, ou (ii) un conditionnement des opérateurs ou une intervention placébo de l’attention, pendant 4 semaines, avant de passer à l’autre intervention pendant 4 semaines supplémentaires (voir l’assignation des groupes en note). La parole fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après les interventions) par le Speech Questionnaire. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur le changement des scores en faveur de l’intervention placébo de l’attention comparée à l’orthophonie. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre l’orthophonie et le conditionnement des opérateurs.
Note : Les participants ont été répartis en 4 groupes : groupe A (orthophonie suivie de l’intervention placébo de l’attention) ; groupe B (intervention placébo de l’attention suivie de l’orthophonie) ; groupe C (orthophonie suivie du conditionnement des opérateurs) ; groupe D (conditionnement des opérateurs suivi de l’orthophonie).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un conditionnement des opérateurs ou une intervention placébo de l’attention) pour améliorer la parole fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.
Note :
En fait, l’intervention placébo de l’attention s’est avérée plus efficace que l’orthophonie pour améliorer la parole fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Raisonnement abstrait
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 1982) a examiné l’effet de l’orthophonie sur le raisonnement abstrait de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable, utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir (i) de l’orthophonie, ou (ii) un conditionnement des opérateurs ou une intervention placébo de l’attention, pendant 4 semaines, avant de passer à l’autre intervention pendant 4 semaines supplémentaires (voir l’assignation des groupes en note). Le raisonnement abstrait des patients a été mesuré à 4 semaines (après les interventions) par les Raven’s Progressive Matrices. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’orthophonie comparée à l’intervention placébo de l’attention. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre l’orthophonie et le conditionnement des opérateurs.
Note : Les participants ont été répartis en 4 groupes : groupe A (orthophonie suivie de l’intervention placébo de l’attention) ; groupe B (intervention placébo de l’attention suivie de l’orthophonie) ; groupe C (orthophonie suivie du conditionnement des opérateurs) ; groupe D (conditionnement des opérateurs suivi de l’orthophonie).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’orthophonie est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention placébo de l’attention) pour améliorer le raisonnement abstrait de patients ayant subi un AVC.
Note :
L’orthophonie n’est pas plus efficace qu’un conditionnement des opérateurs.

Phase de récupération non spécifique à une période – Entrainement assisté par la technologie

Aphasie
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kesav et al., 2017) a examiné l’effet d’un entrainement assisté par la technologie sur l’aphasie de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie de réadaptation du langage assistée par ordinateur ou aucune intervention supplémentaire ; les deux groupes ont également reçu l’orthophonique habituelle. L’aphasie des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Quotient d’aphasie de la Western Aphasia Battery. Une différence significative entre les groupes a été relevée aux deux temps de mesure en faveur du groupe qui ne recevait aucune intervention supplémentaire comparé à la thérapie de réadaptation du langage assistée par ordinateur.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entrainement assisté par la technologie n’est pas plus efficace que l’orthophonie habituelle seule pour améliorer l’aphasie de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cet ECR de haute qualité a révélé que la thérapie de réadaptation du langage assistée par ordinateur + l’orthophonique habituelle étaient moins efficaces que l’orthophonique seule.

Références

Akabogu, J., Nnamani, A., Otu, M. S., Ukoha, E., Uloh-Bethels, A. C., Obiezu, M. N., … & Dike, A. E. (2019). Efficacy of cognitive behavior language therapy for aphasia following stroke: Implications for language education research. Medicine, 98(18).
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6504271/

Altmann, L. J., Hazamy, A. A., Carvajal, P. J., Benjamin, M., Rosenbek, J. C., & Crosson, B. (2014). Delayed stimulus-specific improvements in discourse following anomia treatment using an intentional gesture. Journal of Speech, Language, and Hearing Research, 57(2), 439-454.
https://jslhr.pubs.asha.org/article.aspx?articleid=1802601

Benjamin, M. L., Towler, S., Garcia, A., Park, H., Sudhyadhom, A., Harnish, S., … & Gonzalez Rothi, L. J. (2014). A behavioral manipulation engages right frontal cortex during aphasia therapy. Neurorehabilitation and Neural Repair, 28(6), 545-553.
https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/1545968313517754

Bowen, A., Hesketh, A., Patchick, E., Young, A., Davies, L., Vail, A., … & Ralph, M. A. L. (2012). Effectiveness of enhanced communication therapy in the first four months after stroke for aphasia and dysarthria: a randomised controlled trial. BMJ, 345, e4407.
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0140673617300673

Ciccone, N., West, D., Cream, A., Cartwright, J., Rai, T., Granger, A., … & Godecke, E. (2016). Constraint-induced aphasia therapy (CIAT): a randomised controlled trial in very early stroke rehabilitation. Aphasiology, 30(5), 566-584.
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/02687038.2015.1071480

David, R., Enderby, P., & Bainton, D. (1982). Treatment of acquired aphasia: speech therapists and volunteers compared. Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry, 45(11), 957-961.
https://jnnp.bmj.com/content/45/11/957.short

De Jong-Hagelstein, M., Van de Sandt-Koenderman, W. M. E., Prins, N. D., Dippel, D. W. J., Koudstaal, P. J., & Visch-Brink, E. G. (2011). Efficacy of early cognitive–linguistic treatment and communicative treatment in aphasia after stroke: a randomised controlled trial (RATS-2). Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry, 82(4), 399-404.
https://jnnp.bmj.com/content/82/4/399.short

Doesborgh, S., van de Sandt‐Koenderman, M., Dippel, D., van Harskamp, F., Koudstaal, P., & Visch‐Brink, E. (2004). Cues on request: The efficacy of Multicue, a computer program for wordfinding therapy. Aphasiology, 18(3), 213-222.
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/02687030344000580

Doesborgh, S. J., van de Sandt-Koenderman, M. W., Dippel, D. W., van Harskamp, F., Koudstaal, P. J., & Visch-Brink, E. G. (2004). Effects of semantic treatment on verbal communication and linguistic processing in aphasia after stroke: a randomized controlled trial. Stroke, 35(1), 141-146.
Effects_of_Semantic_Treatment_on_Verbal

Drummond, S. S., & Rentschler, G. J. (1981). The efficacy of gestural cueing in dysphasic word-retrieval responses.
https://deepblue.lib.umich.edu/handle/2027.42/24335

Elman, R. J., & Bernstein-Ellis, E. (1999). The efficacy of group communication treatment in adults with chronic aphasia. Journal of Speech, Language, and Hearing Research, 42(2), 411-419.
https://jslhr.pubs.asha.org/article.aspx?articleid=1780893

Godecke, E., Ciccone, N. A., Granger, A. S., Rai, T., West, D., Cream, A., … & Hankey, G. J. (2014). A comparison of aphasia therapy outcomes before and after a Very Early Rehabilitation programme following stroke. International Journal of Language & Communication Disorders, 49(2), 149-161.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/1460-6984.12074

Hartman, J., & Landau, W. M. (1987). Comparison of formal language therapy with supportive counseling for aphasia due to acute vascular accident. Archives of Neurology, 44(6), 646-649.
https://jamanetwork.com/journals/jamaneurology/article-abstract/586522

Kagan, A., Black, S. E., Duchan, J. F., Simmons-Mackie, N., & Square, P. (2001). Training volunteers as conversation partners using Supported Conversation for Adults with Aphasia (SCA): A controlled trial. Journal of Speech, Language, and Hearing Research, 44(3), 624-638.
https://jslhr.pubs.asha.org/article.aspx?articleid=1780646&resultclick=1

Katz, R. C., & Wertz, R. T. (1992). Computerized hierarchical reading treatment in aphasia. Aphasiology, 6(2), 165-177.
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/02687039208248588

Katz, R. C., & Wertz, R. T. (1997). The efficacy of computer-provided reading treatment for chronic aphasic adults. Journal of Speech, Language, and Hearing Research, 40(3), 493-507.
https://jslhr.pubs.asha.org/article.aspx?articleid=1781835

Kesav, P., Vrinda, S. L., Sukumaran, S., Sarma, P. S., & Sylaja, P. N. (2017). Effectiveness of speech language therapy either alone or with add-on computer-based language therapy software (Malayalam version) for early post stroke aphasia: A feasibility study. Journal of the Neurological Sciences, 380, 137-141.
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0022510X17304446

Kurland, J., Stanek, E. J., Stokes, P., Li, M., & Andrianopoulos, M. (2016). Intensive language action therapy in chronic aphasia: A randomized clinical trial examining guidance by constraint. American Journal of Speech-Language Pathology, 25(4S), S798-S812.
https://ajslp.pubs.asha.org/article.aspx?articleid=2594846

Laska, A. C., Kahan, T., Hellblom, A., Murray, V., & Von Arbin, M. (2011). A randomized controlled trial on very early speech and language therapy in acute stroke patients with aphasia. Cerebrovascular Diseases Extra, 1(1), 66-74.
https://www.karger.com/Article/Abstract/329835

Lincoln, N. B., Mulley, G. P., Jones, A. C., McGuirk, E., Lendrem, W., & Mitchell, J. R. A. (1984). Effectiveness of speech therapy for aphasic stroke patients: a randomised controlled trial. The Lancet, 323(8388), 1197-1200.
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0140673684916908

Lincoln, N. B., Pickersgill, M. J., Hankey, A. I., & Hilton, C. R. (1982). An evaluation of operant training and speech therapy in the language rehabilitation of moderate aphasics. Behavioural and Cognitive Psychotherapy, 10(2), 162-178.
Behavioural and cognitive psychotherapy

Lyon, J. G., Cariski, D., Keisler, L., Rosenbek, J., Levine, R., Kumpula, J., … & Blanc, M. (1997). Communication partners: Enhancing participation in life and communication for adults with aphasia in natural settings. Aphasiology, 11(7), 693-708.
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/02687039708249416

Maher, L. M., Kendall, D., Swearengin, J. A., Rodriguez, A., Leon, S. A., Pingel, K., … & Rothi, L. J. G. (2006). A pilot study of use-dependent learning in the context of constraint induced language therapy. Journal of the International Neuropsychological Society, 12(6), 843-852.
Journal of the international neuropsychological society

Mattioli, F., Ambrosi, C., Mascaro, L., Scarpazza, C., Pasquali, P., Frugoni, M., … & Gasparotti, R. (2014). Early aphasia rehabilitation is associated with functional reactivation of the left inferior frontal gyrus: a pilot study. Stroke, 45(2), 545-552.
https://www.ahajournals.org/doi/abs/10.1161/strokeaha.113.003192

Nenert, R., Allendorfer, J. B., Martin, A. M., Banks, C., Ball, A., Vannest, J., … & Szaflarski, J. P. (2017). Neuroimaging Correlates of Post-Stroke Aphasia Rehabilitation in a Pilot Randomized Trial of Constraint-Induced Aphasia Therapy. Medical Science Monitor: International Medical Journal of Experimental and Clinical Research, 23, 3489.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5529460/

Nobis-Bosch, R., Springer, L., Radermacher, I., & Huber, W. (2011). Supervised home training of dialogue skills in chronic aphasia: A randomized parallel group study. Journal of Speech, Language, and Hearing Research, 54(4), 1118-1136.
https://jslhr.pubs.asha.org/article.aspx?articleid=1781985&resultclick=1

Palmer, R., Enderby, P., Cooper, C., Latimer, N., Julious, S., Paterson, G., … & Delaney, A. (2012). Computer therapy compared with usual care for people with long-standing aphasia poststroke: a pilot randomized controlled trial. Stroke, 43(7), 1904-1911.
Computer_Therapy_Compared_With_Usual_Car.pdf

Stahl, B., Mohr, B., Dreyer, F. R., Lucchese, G., & Pulvermüller, F. (2016). Using language for social interaction: communication mechanisms promote recovery from chronic non-fluent aphasia. Cortex, 85, 90-99.
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0010945216302684

Szaflarski, J. P., Ball, A. L., Vannest, J., Dietz, A. R., Allendorfer, J. B., Martin, A. N., … & Lindsell, C. J. (2015). Constraint-induced aphasia therapy for treatment of chronic post-stroke aphasia: a randomized, blinded, controlled pilot trial. Medical Science Monitor: International Medical Journal of Experimental and Clinical Research, 21, 2861.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4588672/

Sickert, A., Anders, L. C., Münte, T. F., & Sailer, M. (2014). Constraint-induced aphasia therapy following sub-acute stroke: a single-blind, randomised clinical trial of a modified therapy schedule. J Neurol Neurosurg Psychiatry, 85(1), 51-55.
https://jnnp.bmj.com/content/85/1/51.short

Thompson, C. K., Choy, J. J., Holland, A., & Cole, R. (2010). Sentactics®: Computer-automated treatment of underlying forms. Aphasiology, 24(10), 1242-1266.
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/02687030903474255

Whitworth, A., Leitao, S., Cartwright, J., Webster, J., Hankey, G. J., Zach, J., … & Wolz, V. (2015). NARNIA: A new twist to an old tale. A pilot RCT to evaluate a multilevel approach to improving discourse in aphasia. Aphasiology, 29(11), 1345-1382.
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/02687038.2015.1081143

Woldag, H., Voigt, N., Bley, M., & Hummelsheim, H. (2017). Constraint-induced aphasia therapy in the acute stage: What is the key factor for efficacy? A randomized controlled study. Neurorehabilitation and Neural Repair, 31(1), 72-80.
https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/1545968316662707

Études exclues:

Bonifazi, S., Tomaiuolo, F., Altoè, G., Ceravolo, M. G., Provinciali, L., & Marangolo, P. (2013). Action observation as a useful approach for enhancing recovery of verb production: new evidence from aphasiaEur. J. Phys. Rehabil. Med, 49, 473-481.
Motif d’exclusion : N’est pas un  ECR.

Brady, M. C., Kelly, H., Godwin, J., & Enderby, P. (2012). Speech and language therapy for aphasia following strokeCochrane database of systematic reviews, (5).
Motif d’exclusion : Revue ; toutes les références de cette revue ont été vérifiées pour être incluses ou exclues dans le présent module.

Cherney, L. R. (2010). Oral reading for language in aphasia (ORLA): Evaluating the efficacy of computer-delivered therapy in chronic nonfluent aphasiaTopics in Stroke Rehabilitation, 17(6), 423-431.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une thérapie ; le mode d’administration différait (ordinateur ou thérapeute).

Crerar, M. A., Ellis, A. W., & Dean, E. C. (1996). Remediation of sentence processing deficits in aphasia using a computer-based microworld. Brain and Language, 52(1), 229-275.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une thérapie ; pas de groupe témoin.

Des Roches, C. A., & Kiran, S. (2017). Technology-based rehabilitation to improve communication after acquired brain injury. Frontiers in neuroscience, 11, 382
Motif d’exclusion : Revue ; toutes les références de cette revue ont été vérifiées pour être incluses ou exclues dans le présent module.

Dignam, J., Copland, D., McKinnon, E., Burfein, P., O’brien, K., Farrell, A., & Rodriguez, A. D. (2015). Intensive versus distributed aphasia therapy: a nonrandomized, parallel-group, dosage-controlled study. Stroke, 46(8), 2206-2211.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une thérapie ; seule l’intensité variait.

Ferguson, N. F., Evans, K., & Raymer, A. M. (2012). A comparison of intention and pantomime gesture treatment for noun retrieval in people with aphasiaAmerican Journal of Speech-Language Pathology, 21(2), S126-S139.
Motif d’exclusion : N’est pas un  ECR.

Hinckley, J. J., Patterson, J. P., & Carr, T. H. (2001). Differential effects of context-and skill-based treatment approaches: Preliminary findings. Aphasiology, 15(5), 463-476.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une thérapie ; pas de groupe témoin.

Humphreys, I., Thomas, S., Phillips, C., & Lincoln, N. (2015). Cost analysis of the Communication and Low Mood (CALM) randomised trial of behavioural therapy for stroke patients with aphasiaClinical rehabilitation, 29(1), 30-41
Motif d’exclusion : Rapport coût-efficacité, aucun résultat d’intérêt.

Godecke, E., Hird, K., Lalor, E. E., Rai, T., & Phillips, M. R. (2012). Very early poststroke aphasia therapy: a pilot randomized controlled efficacy trial. International Journal of Stroke, 7(8), 635-644.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une thérapie ; seule l’intensité variait.

Godecke, E., Armstrong, E. A., Rai, T., Middleton, S., Ciccone, N., Whitworth, A., … & Cadilhac, D. A. (2016). A randomized controlled trial of very early rehabilitation in speech after stroke.
Motif d’exclusion : Protocole d’étude.

Latimer, N. R., Dixon, S., & Palmer, R. (2013). Cost-utility of self-managed computer therapy for people with aphasiaInternational journal of technology assessment in health care, 29(4), 402-409.
Motif d’exclusion : Rapport coût-efficacité, aucun résultat d’intérêt.

Martins IP, Leal G, Fonseca I, Farrajota L, Aguiar M, Fonseca J, et al. A randomized, rater-blinded, parallel trial of intensive speech therapy in sub-acute post-stroke aphasia: the SP-IR-IT study. International Journal of Language and Communication Disorders, 48(4), 421-31.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une thérapie ; seule l’intensité variait.

Rochon, E., Laird, L., Bose, A., & Scofield, J. (2005). Mapping therapy for sentence production impairments in nonfluent aphasiaNeuropsychological Rehabilitation, 15(1), 1-36.
Motif d’exclusion : N’est pas un  ECR (n = 5 patients).

Thomas, S. A., Walker, M. F., Macniven, J. A., Haworth, H., & Lincoln, N. B. (2013). Communication and Low Mood (CALM): a randomized controlled trial of behavioural therapy for stroke patients with aphasiaClinical rehabilitation, 27(5), 398-408.
Motif d’exclusion : Étude incluse dans le module sur la Dépression.

Szelag, E., Lewandowska, M., Wolak, T., Seniow, J., Poniatowska, R., Pöppel, E., & Szymaszek, A. (2014). Training in rapid auditory processing ameliorates auditory comprehension in aphasic patients: a randomized controlled pilot study. Journal of the neurological sciences, 338(1-2), 77-86.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un entraînement informatisé ; pas de groupe témoin.

Smith, D. S., Goldenberg, E., Ashburn, A. E., Kinsella, G., Sheikh, K., Brennan, P. J., … & Reeback, J. S. (1981). Remedial therapy after stroke: a randomised controlled trial. Br Med J (Clin Res Ed), 282(6263), 517-520.
Motif d’exclusion : Aucun résultat d’intérêt.

Van der Meulen, I., van de Sandt-Koenderman, W. M. E., Heijenbrok-Kal, M. H., Visch-Brink, E. G., & Ribbers, G. M. (2014). The efficacy and timing of melodic intonation therapy in subacute aphasiaNeurorehabilitation and neural repair, 28(6), 536-544.
Motif d’exclusion : Étude incluse dans le module sur la Musicothérapie.

Varley, R., Cowell, P. E., Dyson, L., Inglis, L., Roper, A., & Whiteside, S. P. (2016). Self-administered computer therapy for apraxia of speech: two-period randomized control trial with crossover. Stroke, 47(3), 822-828.
Motif d’exclusion : L’intervention a été conçue pour l’apraxie de la parole et non pour l’aphasie.

Wan, C. Y., Zheng, X., Marchina, S., Norton, A., & Schlaug, G. (2014). Intensive therapy induces contralateral white matter changes in chronic stroke patients with Broca’s aphasiaBrain and language, 136, 1-7.
Motif d’exclusion : Étude incluse dans le module sur la Musicothérapie.

Wenke, R., Lawrie, M., Hobson, T., Comben, W., Romano, M., Ward, E., & Cardell, E. (2014). Feasibility and cost analysis of implementing high intensity aphasia clinics within a sub-acute setting. International journal of speech-language pathology, 16(3), 250-259.
Motif d’exclusion : N’est pas un  ECR.

Wilssens, I., Vandenborre, D., van Dun, K., Verhoeven, J., Visch-Brink, E., & Mariën, P. (2015). Constraint-induced aphasia therapy versus intensive semantic treatment in fluent aphasiaAmerican Journal of Speech-Language Pathology, 24(2), 281-294.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une thérapie.

Whiteside, S. P., Inglis, A. L., Dyson, L., Roper, A., Harbottle, A., Ryder, J., … & Varley, R. A. (2012). Error reduction therapy in reducing struggle and group behaviours in apraxia of speech. Neuropsychological Rehabilitation, 22(2), 267-294.
Motif d’exclusion : L’intervention a été conçue pour l’apraxie de la parole et non pour l’aphasie.

Woolf, C., Caute, A., Haigh, Z., Galliers, J., Wilson, S., Kessie, A., … & Marshall, J. (2016). A comparison of remote therapy, face to face therapy and an attention control intervention for people with aphasia: a quasi-randomised controlled feasibility study. Clinical Rehabilitation, 30(4), 359-373
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une thérapie ; seul le mode d’administration différait.

Zhang, J., Yu, J., Bao, Y., Xie, Q., Xu, Y., Zhang, J., & Wang, P. (2017). Constraint-induced aphasia therapy in post-stroke aphasia rehabilitation: A systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. PloS one, 12(8), e0183349.
Motif d’exclusion : Revue ; toutes les références de cette revue ont été vérifiées pour être incluses ou exclues dans le présent module.

Fatigue

Évidences révisées en date du 28-08-2019
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD OT ; Annabel McDermott, OT
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La fatigue est une expérience multidimensionnelle, motrice et perceptive, cognitive et émotionnelle. Elle est décrite comme ” un sentiment d’épuisement précoce avec lassitude, manque d’énergie, et aversion à l’effort qui se développent pendant l’activité physique ou mentale et qui ne sont généralement pas atténués par le repos ” (Staub & Bogousslavsky, 2001). Il est possible de distinguer trois types de fatigue suite à un AVC :

1) La fatigue physique (c.-à-d. l’incapacité d’exécuter des activités de différentes durées et de différentes intensités physiques) ;
2) La fatigue cognitive (c.-à-d. l’incapacité d’effectuer des activités au niveau de la concentration, des multitâches et/ou des facteurs de stress avec une charge cognitive, de différentes durées et de différentes intensités) ; et
3) La fatigue émotionnelle (c.-à-d. se fatiguer face à des interactions ou des relations exigeantes – Terrill, Schwartz et Belagaje, 2018).

La fatigue post-AVC est une conséquence fréquente de l’AVC, touchant plus de 50 % des survivants (Cumming et al. 2016). La prévalence de cette fatigue ne peut être expliquée par le type d’AVC, le côté ou l’emplacement de la lésion. La prévalence n’est pas non plus associée à la gravité de l’AVC, ce qui signifie qu’elle est la même dans les cas d’AVC légers que dans les cas d’AVC sévères (Acciarresi et al., 2014). La fatigue est associée à des symptômes dépressifs, mais peut être présente sans dépression. Son association avec des déficits cognitifs et le genre de la personne reste incertaine. Cependant, des niveaux plus élevés de fatigue seraient associés au genre féminin, à la dépression, à une période plus longue suite à l’AVC, et à un handicap plus important (Cumming et al., 2018).

Un documentaire (d’une durée de 40 minutes) présentant l’impact de la fatigue sur la vie quotidienne de cinq personnes et les stratégies qu’elles utilisent pour composer efficacement avec la fatigue a été produit en mars 2019. Le documentaire peut être visionné en cliquant  ici.

Information aux patients/familles

Auteurs : Tatiana Ogourtsova, PhD OT ; Annabel McDermott, OT
Version française en traduction libre et cohérence du contenu : Gabriel Plumier

Depuis mon AVC, je me sens fatigué. Suis-je normal ?

La fatigue est fréquente chez les patients ayant subi un AVC. Environ 50 % des survivants d’un AVC éprouveront de la fatigue suite à leur AVC, peu importe la gravité de l’AVC.

Qu’est-ce que la fatigue post-AVC ?

La fatigue est un sentiment d’épuisement précoce, de manque d’énergie et d’aversion à l’effort. La fatigue survient pendant ou après une activité physiquement exigeante, mentalement exigeante (c-à-d nécessitant de l’attention et de la concentration), ou émotionnellement exigeante (p. ex. conflit avec une autre personne). La principale différence avec la fatigue habituelle est que la fatigue post-AVC ne s’améliore généralement pas aussi rapidement avec le repos.

Existe-t-il différents types de fatigue ?

Généralement, il est possible de distinguer trois types de fatigue post-AVC : 1) physique, 2) mentale ou cognitive, et 3) émotionnelle.

La fatigue physique se produit lorsqu’une personne est exceptionnellement fatiguée après une activité physique ou qu’elle est incapable d’exécuter une activité physique qui exige plus d’effort ou de force (p. ex. marcher, monter les escaliers) ou pendant une longue période de temps.

La fatigue mentale ou cognitive se produit lorsqu’une personne est exceptionnellement fatiguée après ou incapable d’exécuter une activité qui exige de l’attention, de la concentration, ou une multitâche (p. ex. lire, suivre un film).

La fatigue émotionnelle se produit lorsqu’une personne est exceptionnellement fatiguée après des interactions difficiles ou des conflits avec ses proches (p. ex. conflit conjugal, mal à l’aise avec quelqu’un, difficulté à gérer ses émotions).

À quel moment apparaît la fatigue suite à un AVC ?

La fatigue après un AVC peut apparaître à différents moments. Certaines personnes ressentent de la fatigue peu de temps après l’AVC. D’autres ressentent de la fatigue beaucoup plus tard après l’AVC, même un an après l’AVC.

La fatigue est-elle causée par mon AVC ?

Il est possible que la fatigue que vous ressentez soit un effet de votre AVC. Voici une explication possible :

Blessure au cerveau

La question de savoir si le site de la lésion (localisation de l’AVC) est lié aux symptômes de fatigue fait l’objet de débats. Certaines recherches démontrent que les personnes ayant subi un AVC dans des parties spécifiques du cerveau (noyaux gris centraux, capsule interne, tronc cérébral, thalamus) sont plus susceptibles de ressentir de la fatigue suite à leur AVC. Selon d’autres recherches, c’est le nombre d’AVC qui compte, la fatigue étant plus fréquente chez les personnes qui ont subi plusieurs AVC que chez celles qui en ont subi un pour la première fois.

Comment savoir si j’ai de la fatigue post-AVC ?
Quels sont les signes courants de fatigue suite à un AVC ?

Les personnes qui ont de la fatigue post-AVC ont des traits en commun, par exemple :

  • Niveau d’énergie faible
  • Se sentir fatigué peu de temps après avoir commencé une activité physique (p. ex., marcher, faire de l’exercice), une activité exigeante sur le plan cognitif (p. ex., lire, participer à un événement social), ou une activité exigeante sur le plan émotionnel (p. ex., avoir des conflits avec une autre personne).
  • Sentiment de perte de maîtrise de soi
  • Sentiment d’instabilité émotionnelle
  • Sensation de fatigue qui s’accentue lors de l’exercice physique, lors d’activités nécessitant de la concentration et/ou du stress.

Est-il facile de détecter la fatigue suite à un AVC ?

Il est souvent facile de déceler la fatigue chez une personne qui a subi un AVC. Cependant, il peut être difficile d’identifier le type de fatigue que vous ressentez et ce qui vous fatigue. Votre thérapeute en réadaptation vous posera souvent des questions sur votre niveau de fatigue. Cependant, il arrive parfois que les personnes ayant subi un AVC aient de la difficulté à parler ou à comprendre les mots, ce qui rend plus difficile l’échange d’information sur les symptômes de fatigue.

Comment établit-on le diagnostic de fatigue suite à un AVC ?

Votre thérapeute peut vous poser une série de questions ou vous demander, à vous ou à votre proche aidant, de remplir un questionnaire. Cela aidera à identifier la présence de fatigue.

Existe-t-il différents types de thérapies contre la fatigue ?

Il existe de nombreuses thérapies différentes pour traiter la fatigue suite à un AVC. Ce module comprend les interventions suivantes :

  • Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) : un programme qui vous aide à calmer votre esprit et votre corps pour vous aider à faire face à la maladie, à la douleur et au stress.
  • Entraînement musculaire inspiratoire (EMI) : exercices de respiration à l’aide d’un appareil respiratoire.
  • Thérapie d’équipe basée sur le jeu : jouer à des jeux de groupe qui sont de nature compétitive (p. ex. jouer au ballon en comptant les points).
  • Intervention multimodale : rééducation qui combine des exercices physiques et des exercices cognitifs.
  • Psychoéducation : éducation, conseils, recommandations et stratégies pour vous aider à changer vos pensées et votre comportement.

Il n’existe aucun ” remède ” connu à la fatigue post-AVC. Cependant, lorsque nous avons demandé aux personnes qui ont subi un AVC quelles étaient leurs principales stratégies pour composer avec la fatigue suite à leur AVC, ils nous ont répondu :

  • Accepter le fait que vous pourriez devoir réduire la fréquence ou l’intensité d’une activité ;
  • Planifier les périodes de repos dans votre routine quotidienne ;
  • Organiser votre environnement et votre routine ;
  • Économiser votre énergie dans vos activités quotidiennes en simplifiant une tâche ;
  • Identifier le type de fatigue auquel vous êtes sujet et les activités qui déclenchent votre fatigue ;
  • Donner la priorité aux activités qui ont un sens pour vous et pour votre bien-être ;
  • Communiquer avec vos proches au sujet de votre niveau de fatigue ;
  • S’engager dans des exercices planifiés tels que l’aérobie pour augmenter l’endurance ;
  • Adopter de bonnes habitudes de sommeil.

Quelles sont les thérapies de la fatigue efficaces en cas d’AVC ?

Les thérapies de la fatigue ont été examinées à l’aide d’études de recherche de haute qualité et de qualité acceptable. Il a été démontré que certaines thérapies réduisent la fatigue mentale et améliorent d’autres importants domaines comme l’autonomie dans les activités de soins personnels, la dépression, le sommeil, l’endurance et les fonctions respiratoires chez certains patients suite à un AVC.

En particulier, chez les personnes en phase chronique de récupération post-AVC (plus de six mois après l’AVC), la thérapie de réduction du stress basée sur la pleine conscience s’est avérée utile pour réduire la fatigue mentale, la dépression, l’anxiété et améliorer les capacités cognitives (p. ex. l’attention).

Pour les personnes dans différentes phases de récupération post-AVC (aiguë, subaiguë et/ou chronique), l’entraînement musculaire inspiratoire, la thérapie basée sur le jeu d’équipe, et les interventions multimodales se sont avérés utiles pour réduire la fatigue, améliorer l’autonomie dans les activités quotidiennes (p. ex., l’habillage et la marche), les fonctions respiratoires (p. ex., les capacités respiratoires d’inspiration et d’expiration), la dépression et le sommeil.

À quoi puis-je m’attendre en termes de traitement de la fatigue ?

Votre thérapeute discutera avec vous de la thérapie de fatigue qui vous convient le mieux. La fréquence et la durée de la thérapie dépendent de la nature de la thérapie.

Qui offre les traitements ?

Différents professionnels de soins de santé peuvent administrer les thérapies de la fatigue : ergothérapeutes, physiothérapeutes, psychologues, neuropsychologues et infirmières.

Existe-t-il des effets secondaires ou des risques ?

Les thérapies de la fatigue sont habituellement administrées par un professionnel de la santé qualifié dans une clinique de réadaptation ou à domicile. Votre thérapeute surveillera de près vos réactions au traitement. Il est important de signaler à votre thérapeute tout changement dans votre état (p. ex. plus ou moins de fatigue, qualité du sommeil, indépendance pour les tâches quotidiennes). Votre thérapeute ajustera la nature, l’intensité et la durée de la thérapie en fonction de vos capacités, de votre endurance et de vos progrès.

Est-il possible de parler à quelqu’un qui a subi un AVC ?

Des groupes de soutien sont disponibles dans certaines régions pour les personnes qui ont subi un AVC. Vous pouvez aussi retrouver des témoignages de gens qui ont vécu des problèmes similaires aux vôtres. Consultez votre Association nationale de l’AVC.

Quel est l’impact de ma fatigue sur mon rétablissement ?

La fatigue suite à un AVC peut vous rendre moins motivé, plus épuisé et vous causer des problèmes de concentration. Tous ces symptômes de fatigue ralentiront votre rétablissement. Des études ont démontré que les personnes qui souffrent de fatigue suite à un AVC ne s’améliorent pas aussi rapidement que celles qui n’en souffrent pas.

J’aimerais en savoir plus sur la fatigue et les AVC ?

Comprendre comment la fatigue et les AVC surviennent peut vous rassurer. Il existe de nombreuses ressources en ligne. Votre professionnel de la santé peut vous aider à répondre à vos questions spécifiques.

Un documentaire (d’une durée de 40 minutes) présentant l’impact de la fatigue sur la vie quotidienne de cinq personnes et les stratégies qu’elles utilisent pour composer efficacement avec la fatigue a été produit en mars 2019. Le documentaire peut être visionné en cliquant ici.

Cliquer ici pour accéder à une vidéo sur la fatigue après l’AVC mise en ligne par le Partenariat canadien pour le rétablissement de l’AVC.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module comprend des études portant sur les interventions spécifiques à la fatigue post-AVC. Certaines études ont été exclues en fonction des critères d’exclusion suivants : i) la fatigue est un résultat secondaire et l’intervention n’est pas spécifique à la fatigue ; et ii) le type d’intervention est présenté dans un autre module existant dans le site Info-AVC. Pour plus d’informations sur les effets de ces interventions sur la fatigue, veuillez consulter le présent module Info-AVC : Réadaptation cognitive, Robotique, Exercices aérobiques, Stimulation magnétique transcrânienne à courant direct/Stimulation magnétique transcrânienne répétitive, Rééducation du membre supérieure orientée sur la tâche, Jeux vidéo, Rééducation de l’équilibre et Rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche.

Le présent module comprend huit études : deux ECR de haute qualité, trois ECR de qualité acceptable et trois études non-randomisées. De ce nombre, sept études portaient sur des personnes ayant subi un AVC qui n’étaient pas définis pour une période spécifique de récupération post-AVC (p. ex. des participants en phase subaiguë et chronique de la récupération post-AVC). Les cinq types suivants d’interventions sur la fatigue post-AVC ont été relevés et sont inclus dans le présent module : Réduction du stress basée sur la pleine conscience, Entraînement musculaire inspiratoire, Sports de groupe, Intervention multimodale (Entraînement cognitif et physique) et Psychoéducation en gestion de la fatigue.

Aucune étude sur les interventions en cas de fatigue post-AVC n’a été relevée auprès de patients en phase aiguë et subaiguë de la récupération post-AVC.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase chronique – Pleine conscience

Anxiété
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur l’anxiété de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). L’anxiété des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Anxiété de la Comprehensive Psychopathological Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire l’anxiété de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la dépression de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La dépression des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Dépression de la Comprehensive Psychopathological Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fatigue mentale
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la fatigue mentale de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La fatigue mentale des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le Self-Evaluation Questionnaire for Mental Fatigue. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie de RSBPC comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la fatigue mentale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fluidité verbale
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la fluidité verbale de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La fluidité verbale des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le FAS Verbal Fluency Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la fluidité verbale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonctions exécutives
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur les fonctions exécutives de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). Les fonctions exécutives des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) par le Trail Making Test (TMT : A, B, C, D) et la Wechsler Adult Intelligence Scale-III : Digit Symbol-Coding Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’une des mesures des fonctions exécutives (TMT – A), en faveur de la thérapie de RSBPC comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les fonctions exécutives de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Une différence significative a également été relevée au début de l’étude en faveur du groupe de thérapie de RSBPC comparé à celui ne recevant aucune intervention particulière. Des différences significatives entre les groupes ont été relevées après l’intervention sur les mesures du TMT – B et du TMT – C, mais ces différences n’ont pas conservé leurs valeurs significatives après un ajustement effectué en fonction des scores sur le TMT – A.

Mémoire de travail
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la mémoire de travail de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La mémoire de travail des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Wechsler Adult Intelligence Scale-III: Digit Span Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de lecture
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la vitesse de lecture de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La vitesse de lecture des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le Reading Speed Dyslexia Screening test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la vitesse de lecture de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Éducation sur la gestion de la fatigue

Activités de la vie domestique
Données insuffisantes
5

Une étude non-randomisée (Wu et al., 2017) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur les Activités de la vie domestique (AVD) de patients ayant subi un AVC. Cette étude non-randomisée de type pré/post a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par la Nottingham Extended Activities of Daily Living. Aucune amélioration significative n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur les Activités de la vie domestique de patients ayant subi un AVC. Cependant, une étude non-randomisée de type pré/post n’a noté aucune amélioration significative suivant un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC.

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. Les AVQ des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par l’Indice de Barthel et la modified Rankin Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour améliorer les Activités de la vie quotidienne de patients ayant subi un AVC.

Anxiété
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’anxiété de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. L’anxiété des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la sous-échelle Anxiété de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour réduire l’anxiété de patients ayant subi un AVC.

Dépression
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) et une étude non-randomisée (Wu et al., 2017) ont examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’anxiété de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. La dépression des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la sous-échelle Dépression de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’étude non-randomisée de type pré/post (Wu et al., 2017) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. La dépression des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par le Patient Health Questionnaire (PHQ-9). Une amélioration significative a été relevée seulement au moment du suivi de 1 mois.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour réduire la dépression de patients ayant subi un AVC. Parallèlement, une étude non-randomisée de type pré/post n’a relevé aucune amélioration significative immédiate ou à long terme suite à un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue.

Fatigue
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) et deux études non-randomisées (Wu et al., 2017 et Boehm, Muehlberg & Stube, 2015) ont examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur la fatigue de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. La fatigue des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la Fatigue Severity Scale, une échelle visuelle analogue sur la fatigue (Fatigue, Vigor), et par la Checklist of Individual Strength. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’étude non-randomisée de type pré/post (Wu et al., 2017) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. La fatigue des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par la Fatigue Assessment Scale. Une amélioration significative a été relevée seulement au moment du suivi de 3 mois.

L’étude de cas unique (Boehm, Muehlberg & Stube, 2015) a assigné un patient ayant subi un AVC et présentant de la fatigue post-AVC (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée), pour recevoir un cours de gestion de la fatigue. La fatigue du patient a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la Fatigue Impact Scale (FIS : Fatigue physique, Fatigue cognitive et Fatigue sociale). Des améliorations ont été notées sur tous les aspects de mesure de la fatigue, cependant les résultats statistiques n’ont pas été documentés. Cette étude ne sera pas considérée pour les fins de la présente conclusion.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC. Parallèlement, une étude non-randomisée de type pré/post n’a relevé aucune amélioration significative immédiate suite à un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue.

Impact de l'AVC
Données insuffisantes
5

Une étude non-randomisée (Wu et al., 2017) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cette étude non-randomisée de type pré/post a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. L’impact de l’AVC a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par la Stroke Impact Scale (SIS : Rétablissement général, Force physique, Mémoire et pensée, Émotion, Communication, Activités quotidiennes, Mobilité, Fonction de la main, Activités sociales). Des améliorations significatives ont été notées sur certains impacts de l’AVC après l’intervention (SIS : Mobilité, Activités sociale) ; à 1 mois de suivi (SIS : Mobilité, Activités sociales) ; et à 3 mois de suivi (SIS : Rétablissement général, Mémoire et pensée, Émotions, Mobilité, Activités sociales).

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cependant, une étude non-randomisée de type pré/post a noté certaines améliorations significatives sur l’impact de l’AVC suivant un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC.

Qualité de vie reliée à la santé
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. La qualité de vie reliée à la santé a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la Short Form-36 (SF-36 : Fonctionnement physique, Rôle physique, Rôle émotionnel, Énergie/Fatigue, Bien-être émotionnel, Fonctionnement social, Douleur, Santé générale). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Rendement occupationnel
Données insuffisantes
5

Une étude non-randomisée (Boehm, Muehlberg & Stube, 2015) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur le rendement occupationnel d’un patient ayant subi un AVC. Cette étude de cas unique a assigné un patient ayant subi un AVC et présentant de la fatigue post-AVC (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée), pour recevoir un cours de gestion de la fatigue. Le rendement occupationnel du patient a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) par la Mesure Canadienne du rendement occupationnel (MCRO : Rendement perçu, Satisfaction). Aucune amélioration n’a été notée, cependant les résultats statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur le rendement occupationnel de patients ayant subi un AVC. Cependant, une étude de cas unique n’a noté aucune amélioration sur le rendement occupationnel suivant un cours de gestion de la fatigue.

Phase de récupération non spécifique à une période – Sports de groupe

Dépression
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur la dépression de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dépression des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de la State Depression Scale. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour réduire la dépression de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur la fatigue de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fatigue des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Brief Fatigue Inventory. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le score total et le score aux domaines Moteur et Cognitif de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux mesures de la MIF (score total et score du domaine Moteur), en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Qualité de sommeil
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur la qualité de sommeil de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La qualité de sommeil des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Pittsburgh Sleep Quality Index. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer la qualité de sommeil de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Entraînement musculaire inspiratoire

Activités de la vie quotidienne
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les AVQ des patients ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’EMI comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les Activités de la vie quotidienne de patients ayant subi un AVC.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) a examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 6 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) et un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) ont examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur la fatigue de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fatigue des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Fatigue Severity Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fatigue des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la Fatigue Assessment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Fonctions respiratoires
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) et un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) ont examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur les fonctions respiratoires de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les fonctions respiratoires des patients (PIM, EnMI, EP affecté/non-affecté au repos/contraction, ratio ED affecté/non-affecté) ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) par un dispositif d’entraînement musculaire inspiratoire PowerBreath K5 (2010, HaB International LtD, UK). Des différences significatives entre les groupes ont été relevées sur certaines mesures des fonctions respiratoires (PIM, EnMI, ED affecté durant contraction, ratio ED affecté), en faveur de l’EMI comparé à aucune intervention particulière.

L’ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les fonctions respiratoires des patients (CVF, VEF1, ratio VEF1/CVF, PIM, PEM, DEMM, SpO2) ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par un spiromètre standard et un oxymètre de pouls digital. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures des fonctions respiratoires (PIM), en faveur de l’EMI comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les fonctions respiratoires de patients ayant subi un AVC. De plus, en ECR de qualité acceptable a relevé une différence significative entre les groupes sur l’une des mesures des fonctions respiratoires, en faveur d’un entraînement musculaire inspiratoire comparé à aucune intervention particulière.

ED : Épaisseur du diaphragme
EnMI : Endurance musculaire inspiratoire
CVF : Capacité vitale forcée
VEF1 : Volume expiratoire forcé en 1 seconde
PIM : Pression inspiratoire maximale
PEM : Pression expiratoire maximale
DEMM : Débit expiratoire moyen maximal
SpO2 : Saturation en oxyhémoglobine au repos.

Perception de l'effort
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur la perception de l’effort de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La perception de l’effort des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la modified Borg Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la perception de l’effort de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Intervention multimodale

Douleur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la douleur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La douleur des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Pain Self-Observation List. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour réduire la douleur de patients ayant subi un AVC.

Endurance à la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Test de marche en 6 minutes. Une différence significative entre les groupes a été relevée après l’intervention, en faveur de la thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées comparée à la thérapie cognitive seule. Cette différence entre les groupes a conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la fatigue de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La fatigue des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Checklist Individual Strength (CIS : Fatigue) et par la Fatigue Self-Observation List. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Au moment du suivi, les auteurs ont noté une amélioration significative et cliniquement pertinente de la fatigue sur la mesure de la CIS :Fatigue, pour le groupe de thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Humeur et affect
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur l’humeur et l’affect de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS : Anxiété et Dépression). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer l’humeur et l’affect de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie reliée à la santé
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La qualité de vie reliée à la santé a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Stroke-Adapted Sickness Impact Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Qualité du sommeil
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la qualité de sommeil de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La qualité de sommeil des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Sleep Quality Self-Observation List. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer la qualité du sommeil de patients ayant subi un AVC.

Références

Acciarresi, M., Bogousslavsky, J., & Paciaroni. M. (2014). Post-stroke fatigue: epidemiology, clinical characteristics and treatment. European Neurology, 72, 255-61

Boehm, N., Muehlberg, H., & Stube, J.E. (2015). Managing poststroke fatigue using telehealth: a case report. American Journal of Occupational Therapy, 69(6), 6906350020p1-6906350020p7.
https://ajot.aota.org/article.aspx?articleid=2465091

Carlsson, G.E., Möller, A., & Blomstrand, C. (2003). Consequences of mild stroke in persons. Cerebrovascular Diseases, 16(4), 383-388.

Chen PC, Liaw MY, Wang LY, Tsai YC, Hsin YJ, Chen YC, Chen SM, Lin MC. (2016). Inspiratory muscle training in stroke patients with congestive heart failure: A CONSORT-compliant prospective randomized single-blind controlled trial. Medicine (Baltimore). Sep;95(37):e4856. doi: 10.1097/MD.0000000000004856.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27631248

Cho JE, Lee HJ, Kim MK, Lee WH. (2018). The improvement in respiratory function by inspiratory muscle training is due to structural muscle changes in patients with stroke: a randomized controlled pilot trial.Top Stroke Rehabil. Jan;25(1):37-43. doi: 10.1080/10749357.2017.1383681.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29061084

Clarke, A., Barker-Collo, S.L., & Feigin, V.L. (2012). Poststroke fatigue: does group education make a difference? A randomized pilot trial. Topics in Stroke Rehabilitation, 19(1), 32-39.
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1310/tsr1901-32

Cumming, T.B., Packer, M., Kramer, S.F., & English, C. (2016). The prevalence of fatigue after stroke: a systematic review and meta-analysis. International Journal of Stroke, 11, 968-77.

Cumming, T.B., Yeo, A.B., Marquez, J., Churilov, L., Annoni, J.M., Badaru, U., … & Mills, R. (2018). Investigating post-stroke fatigue: An individual participant data meta-analysis. Journal of Psychosomatic Research, 113, 107-112.

Glader, E.L., Stegmayr, B., & Asplund, K. (2002). Poststroke fatigue: a 2-year follow-up study of stroke patients in Sweden., 33(5), 1327-1333.

Johansson, B., Bjuhr, H., & Rönnbäck, L. (2012). Mindfulness-based stress reduction (MBSR) improves long-term mental fatigue after stroke or traumatic brain injury. Brain Injury, 26(13-14), 1621-1628.
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.3109/02699052.2012.700082

Kim, I. (2012). Effects of an enjoyable nurse-led intervention to promote movement in poststroke inpatients. Clinical Nursing Research, 21(4), 390-405.
https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/1054773812439204

Paul, L., Wyke, S., Brewster, S., Sattar, N., Gill, J. M., Alexander, G., … & Dybus, A. (2016). Increasing physical activity in stroke survivors using STARFISH, an interactive mobile phone application: a pilot study. Topics in Stroke Rehabilitation, 23(3), 170-177.
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/10749357.2015.1122266

Schepers, V.P., Visser-Meily, A.M., Ketelaar, M., & Lindeman, E. (2006). Poststroke fatigue: course and its relation to personal and stroke-related factors. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 87(2), 184-188.

Staub, F. & Bogousslavsky, J. (2001). Fatigue after stroke: a major but neglected issue. Cerebrovascular Diseases, 12(2), 75-81.

Terrill, A.L., Schwartz, J.K., & Belagaje, S.R. (2018). Best Practices for The Interdisciplinary Rehabilitation Team: A Review of Mental Health Issues in Mild Stroke Survivors. Stroke Research and Treatment, Volume 2018, Article ID 6187328.

Wu, S., Chalder, T., Anderson, K.E., Gillespie, D., Macleod, M.R., & Mead, G.E. (2017). Development of a psychological intervention for fatigue after stroke. PloS One, 12(8), e0183286.
https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0183286

Zedlitz, A.M., Rietveld, T.C., Geurts, A.C., & Fasotti, L. (2012). Cognitive and graded activity training can alleviate persistent fatigue after stroke: a randomized, controlled trial. Stroke, STROKEAHA-111.
https://repository.ubn.ru.nl//bitstream/handle/2066/102380/M_346855.pdf?sequence=1

Musicothérapie

Évidences révisées en date du 19-07-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD Candidate MSc BSc OT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Sandy Landry, BSc OT ; Virginie Bissonnette, BSc OT ; Anne-Julie Laforest, BSc OT ; Jolyann Lavoi, BSc OT ; Valérie Parenteau, BSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Version française en traduction libre : Marie-Eve McClure
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Les interventions musicales sont utilisées pour optimiser le bien-être émotionnel, la santé physique, le fonctionnement social, les capacités de communication et les aptitudes cognitives d’un individu. Ce module passe en revue les études qui intègrent la musique comme principal type d’intervention.

Information aux patients/familles

Auteurs*: Erica Kader; Elissa Sitcoff, BA BSc; Sandy Landry, BSc OT; Virginie Bissonnette, BSc OT; Anne-Julie Laforest, BSc OT; Jolyann Lavoi, BSc OT; Valérie Parenteau, BSc OT; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT (Version française : Marie-Eve McClure).

Qu’est-ce que la musicothérapie?

La musicothérapie est une forme de réadaptation où l’on utilise la musique de diverses façons pour atteindre des objectifs thérapeutiques. Généralement, une séance de musicothérapie est animée par un musicothérapeute accrédité. La musicothérapie s’est avérée utile pour les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC). Puisque la musique est stimulante sur les plans émotif et intellectuel, la musicothérapie peut aider à maintenir ou à améliorer votre santé physique et mentale ainsi que votre bien-être et votre qualité de vie.

Est-ce qu’il y a différents types de musicothérapie?

Il existe plusieurs formes de musicothérapie afin répondre à vos besoins et préférences. De plus, les diverses activités de musicothérapie offrent différents avantages, par exemple :

  • Écoute active – Développe votre attention et votre mémoire. Une écoute active de la musique vous rend plus sensible à votre environnement.
  • Composition de musique/écriture de chansons – Aide à vous exprimer et à partager vos sentiments.
  • Improvisation de mouvements sur la musique – Aide à exprimer vos sentiments de façon créative et non verbale. Aucune expérience ou formation musicale n’est requise pour improviser, tout le monde peut participer.
  • Mouvements rythmiques et danse – Améliore le mouvement, la vitesse, l’équilibre, la respiration, l’endurance, la relaxation musculaire et la marche.
  • Jouer d’un instrument de musique – Augmente la coordination, l’équilibre et la force. Par exemple, frapper un tambourin avec un bâton est un bon exercice pour améliorer votre coordination œil-main et développer la force dans vos bras et vos mains. C’est une activité stimulante même pour ceux qui n’ont jamais joué d’un instrument de musique.
  • Chanter – Favorise la communication, la parole, les compétences langagières, l’articulation et le contrôle de la respiration. Le chant est particulièrement utile pour les personnes qui ne sont plus capables de parler à la suite d’un AVC. Dans certains cas, bien que la parole soit affectée, la personne peut encore chanter. En effet, parler et chanter utilise deux endroits différents dans le cerveau. Lors d’un AVC, il est possible que le centre de la parole soit lésé et que la zone responsable du chant ne le soit pas.
Avec la permission de la Music Therapy Association of British Columbia

La musicothérapie est-elle une activité individuelle ou de groupe?

Une séance de musicothérapie peut être individuelle ou de groupe, c’est votre choix. Vous et votre musicothérapeute pouvez planifier vos séances de musicothérapie ensemble.

La participation à un groupe est propice à l’amélioration de la communication et des compétences sociales, à la création de nouvelles amitiés ainsi qu’au partage de son expérience et de ses sentiments. Par exemple, jouer d’un instrument de musique au sein d’un groupe favorise la coopération et l’attention en plus d’améliorer l’estime de soi et le bien-être. La composition musicale et l’écriture de chansons sont d’autres activités agréables en groupe. Elles vous permettent de communiquer et de travailler avec les autres.

Si vous n’êtes pas à l’aise en groupe, vous pouvez profiter de séances de musicothérapie offertes sur une base individuelle. Plus tard, une transition vers des séances de groupe pourra être proposée. Il est également possible que votre plan d’intervention propose une combinaison des deux.

Pour les personnes qui sont contraintes à demeurer au lit, une séance de musicothérapie peut alors être offerte au chevet avec des instruments portatifs.

Pourquoi utiliser la musicothérapie après un AVC?

La musicothérapie favorise la réadaptation à la suite d’un AVC. La recherche scientifique sur les effets de la musicothérapie est encore récente. Cependant, des preuves scientifiques, bien que limitées, suggèrent que chez les personnes qui ont subi un AVC, la musicothérapie contribue à améliorer le mouvement des bras, la marche, la perception de la douleur, l’humeur et le comportement.

Gracieuseté de l’Institute for Music and Neurologic Function

Est-ce que la musicothérapie est efficace pour la réadaptation d’un AVC ?

Les experts ont étudié comment différentes interventions de musicothérapie peuvent aider les patients ayant subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération post-AVC (< 4 semaines après l’AVC), les études ont noté que :

  • Écouter de la musique est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’attention, la mémoire, l’humeur et l’affect ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer les fonctions exécutives (les processus cognitifs qui aident à se gérer personnellement et à gérer les ressources permettant d’atteindre un objectif), le langage, la cognition musicale, la qualité de vie et la capacité d’identifier les relations visuelles et spatiales entre les objets.
  • La thérapie par le mouvement musical est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’humeur et l’affect de même que l’amplitude articulaire ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’indépendance fonctionnelle dans les activités de soins personnels (par exemple l’habillage et l’alimentation) et la force musculaire.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’habileté à la marche.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération post-AVC (de 1 mois à 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • L’entraînement musical est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer la fonction du bras et de la main.

Chez les individus en phase chronique de récupération post-AVC (> 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • La musicothérapie combinée à l’ergothérapie est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’indépendance fonctionnelle dans les activités de soins personnels (par exemple l’habillage et l’alimentation), la qualité de vie, la sensibilité et la fonction du bras ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’impact de l’AVC et la qualité des mouvements du bras.
  • La thérapie par intonation mélodique est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer le langage.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, le comportement, l’habileté à la marche, la force de préhension, les relations interpersonnelles, la qualité de vie, l’amplitude articulaire des jambes, l’impact de l’AVC, l’humeur et l’affect ; sont aussi efficaces que des interventions comparatives pour améliorer les fonctions cognitives (par exemple l’attention), la dextérité, le langage, le comportement musical, le rendement occupationnel, la fonction du bras et l’endurance à la marche.

Chez les individus en phase aiguë, subaiguë et/ou chronique de récupération post-AVC, les études ont noté que :

  • La thérapie par intonation mélodique est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer le langage.
  • La performance musicale est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer la dextérité, la fonction et l’amplitude articulaire du bras.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre et l’habileté à la marche ; sont aussi efficaces que des interventions comparatives pour améliorer la dextérité, la sensibilité, la force, l’impact de l’AVC, la fonction et l’activité du bras.

Qui offre la thérapie?

De nombreux hôpitaux et centres de réadaptation proposent des programmes de musicothérapie menés par des musicothérapeutes accrédités. Une rencontre avec le ou la musicothérapeute sera fixée pour discuter de vos besoins et de vos préférences. Ensuite, un programme de musicothérapie adapté à votre situation pourra être établi. Dans certains endroits, c’est un ou une intervenant/e en loisirs qui offre les services de musicothérapie. Informez-vous auprès d’un professionnel de la santé ou d’un proche pour vous aider à en savoir davantage sur les services de musicothérapie disponibles à votre hôpital, à votre centre de réadaptation ou dans votre communauté.

Y a-t-il des effets secondaires ou des risques?

Vous ne prenez aucun risque en participant à un programme de musicothérapie après un AVC. Cependant, vous devez choisir des activités qui respectent vos compétences. Consultez votre médecin ou un professionnel de la réadaptation pour obtenir de précieux conseils et débuter votre programme de musicothérapie en toute sécurité. Ceci est important, surtout si vous avez des problèmes d’équilibre et souhaitez intégrer des mouvements rythmiques ou de la danse à vos séances de musicothérapie.

*Note aux proches/amis : Aider la personne ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) à trouver de nouvelles activités est très important. Pour plusieurs personnes, la musicothérapie peut être agréable et thérapeutique à la fois.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module Info-AVC comprend 24 études (dont 12 sont des ECR de haute qualité, sept ECR de qualité acceptable, un ECR de faible qualité et quatre études non-randomisées) qui utilisent la musique comme principal moyen de réadaptation :

Ce module passe en revue les types d’interventions musicales suivantes :

Écouter de la musique : Les participants écoutent de la musique.

La musicothérapie combinée à l’ergothérapie : Les participants jouent des instruments (tambours, cloches, maracas, maillets, carillons, piano, harpe) avec le membre supérieur affecté pour favoriser les mouvements proximaux et distaux des membres supérieurs, en accordant une attention particulière au positionnement et à la qualité du mouvement.

La thérapie par intonation mélodique : Les participants chantent des phrases en rythmant la mélodie des phrases ; il a été démontré que cette intervention améliorait les mesures de résultats liés au langage et à l’aphasie.

La thérapie par le mouvement musical : Les participants effectuent des mouvements des membres inférieurs et supérieurs tout en écoutant de la musique.

La performance musicale : Les participants jouent des instruments de musique acoustiques et/ou des utilisent l’écran tactile d’un iPad pour jouer d’un instrument de musique dans le cadre d’exercices de manipulations fines et/ou distales.

L’entraînement musical : Les participants apprennent à jouer d’un instrument de musique.

Les interventions musicales rythmiques : Les participants exécutent des mouvements combinés utilisant les membres supérieurs et/ou inférieurs, ou des mouvements durant des séances de marche en suivant un rythme musical.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë – Écouter de la musique

Attention
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’attention de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. L’attention des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le CogniSpeed reaction time software ; l’attention concentrée par des soustractions mentale et le Stroop subtests (nombre de bonnes réponses et temps d’exécution) ; l’attention soutenue par la vigilance (nombre de bonnes réponses et temps d’exécution) et le simple reaction time subtests. À 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’attention concentrée en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’attention concentrée en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe d’écoute de livre audio, et en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres mesures de l’attention, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer l’attention de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Cognition musicale
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la cognition musicale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La cognition musicale des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par les sous-échelles Série et Rythme du Montreal Battery of Evaluation of Amusia. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la cognition musicale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction exécutive
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction exécutive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La fonction exécutive des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Frontal Assessment Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la fonction exécutive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Habiletés visuospatiales
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur les habiletés visuospatiales de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. Les habiletés visuospatiales des patients ont été mesurées à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Clock Drawing Test, le Figure Copying Test, la version abrégée du Benton Visual Retention Test et par le sous-test B du Balloons Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer les habiletés visuospatiales de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Humeur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. L’humeur des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC la version finale abrégée du Profile of Mood States. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur le score de dépression du Profile of Mood States mesuré à 3 mois après l’AVC, en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer l’humeur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. Le langage des patients a été mesuré à 3 et à 6 mois après l’AVC par les sous-échelles Répétition de mots, Répétition de phrases et Lecture de la version finale du Boston Diagnostic Aphasia Examination, les sous-échelles Fluidité verbale et Acte de nommer du CERAD battery, et par le Token Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer le langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mémoire
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La mémoire des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC et évaluait : 1) la mémoire verbale (mesurée par la sous-échelle Rappel d’une histoire du Rivermead Behavioral Memory Test et par une tâche d’apprentissage d’une liste auditive) ; et 2) la mémoire de travail à court terme (mesurée par la sous-échelle Empan de chiffres de la Wechsler Memory Scale – Révisée et par une tâche d’interférence de mémoire). À 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mémoire verbale en faveur du groupe d’écoute de musique comparé respectivement au groupe d’écoute de livre audio et au groupe témoin ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a également été notée sur la mémoire verbale en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe d’écoute de livre audio. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la mémoire de travail à court terme, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la mémoire verbale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la mémoire de travail à court terme.

Mémoire auditive sensorielle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2010) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire auditive sensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La mémoire auditive sensorielle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 3 et à 6 mois après l’AVC, par la réponse à la modification de la fréquence et de la durée du son évaluée par le magnetically-measured mismatch negativity (MMNm). À 3 mois après l’AVC, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’évaluation de la modification de la fréquence du MMNm, en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe au groupe témoin.
Note : À 6 mois après l’AVC, la comparaison du groupe d’écoute de livres audio au groupe témoin révèle une différence significative entre les groupes sur l’évaluation de la modification de la fréquence du MMNm (réponse de l’hémisphère droit, lésions gauche et droite) et sur l’évaluation de la modification de la durée du MMNm (réponse de l’hémisphère droit, lésion droite seulement), en faveur du groupe d’écoute de livres audio.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la mémoire auditive sensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, cet ECR de haute qualité a indiqué que les patients ayant écouté de la musique ont démontré, significativement, une meilleure mémoire auditive sensorielle plusieurs mois après l’intervention comparés aux patients ayant reçu seulement le programme de réadaptation habituel.

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La qualité de vie des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Stroke and Quality of Life Scale – 39 (autoévalué et évalué par un pair). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë - Thérapie par le mouvement musical

Amplitude articulaire
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. L’amplitude articulaire du membre affecté (flexion de l’épaule, du coude et du poignet, et flexion de la hanche et du genou) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’amplitude articulaire (flexion de l’épaule et du coude, et flexion de la hanche) en faveur de la thérapie par le mouvement musical comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’amplitude articulaire des joints proximaux de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Composantes comportementales
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur et l’affect de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. Les composantes comportementales des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) en évaluant : 1) l’humeur (mesurée par une version coréenne du Profile of Mood States Brief Instrument) ; et 2) la dépression (mesurée par la Center for Epidemiologic Studies Depression Scale). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’humeur en faveur de la thérapie par le mouvement musical comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les composantes comportementales (l’humeur) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force musculaire
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. La force musculaire du membre supérieur et inférieur affecté a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Medical Research Council Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë - Interventions musicales rythmiques

Paramètres de la marche
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Thaut et al., 1997) a examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation rythmique auditive (SRA) ou un entraînement à la marche avec une thérapie neuro-développementale (TND). Les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée, symétrie de la foulée, cadence du pas et amplitude de l’électromyographie – EMG – du muscle gastrocnémien affecté) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds et par des électrodes de surface par EMG. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée et amplitude de l’électromyographie – EMG – du muscle gastrocnémien affecté), en faveur de l’entraînement à la marche avec une SRA comparé à l’entraînement à la marche avec une TND.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à la marche avec une stimulation rythmique auditive est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche avec une thérapie neuro-développementale) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Entraînement musical

Dextérité
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schneider et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical (tambour et/ou piano) combiné au programme de réadaptation habituel ou le programme de réadaptation habituel seul. La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test et le Nine Hole Peg Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de la dextérité en faveur de l’entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel comparé au programme de réadaptation habituel seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel seul pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schneider et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical (tambour et/ou piano) combiné au programme de réadaptation habituel ou le programme de réadaptation habituel seul. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test, l’Arm Paresis Score et par une analyse informatisée du mouvement des mains et des doigts (profil de vitesse et de fréquence). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures de la fonction motrice du membre supérieur en faveur de l’entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel comparé au programme de réadaptation habituel seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel seul pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique - Thérapie par intonation mélodique

Langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de type croisé de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par intonation mélodique (TIM) ou aucune intervention particulière. Le langage des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Sabadel story retell task, l’Amsterdam-Nijmegen Everyday Language Test, l’Aachen Aphasia Test (acte de nommer, répétition, compréhension auditive, et par des tâches entraînées et non-entraînées de TIM. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur seulement l’une des mesures du langage (tâches entraînées de TIM), en faveur de la TIM comparée à aucune intervention particulière ; différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment de la mesure de suivi.
Note : Lorsque le groupe témoin a reçu l’intervention de TIM (dispositif croisé), aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie par intonation mélodique n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Musicothérapie combinée à l’ergothérapie

Cinématique - membre supérieur
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’analyse cinématique de la flexion et de l’extension du poignet a été effectuée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention). Aucun changement significatif n’a été relevé.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie n’est pas efficace pour améliorer la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par les sous-échelles AVQ et Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Aucun changement significatif n’a été relevée entre la mesure au départ de l’étude et celle après l’intervention ; une amélioration significative a cependant été notée sur l’une des mesures de la SIS (AVQ) entre la mesure après l’intervention et celle du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie n’est pas efficace, à court terme, pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude quasi-expérimentale a cependant été notée une amélioration significative, à long terme, sur l’une des mesures de l’impact de l’AVC (AVQ).

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par la Modified Rankin Scale. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par le World Health Organization Well-Being Index. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Sensibilité
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La sensibilité des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par le Two-Point Discrimination Test. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Interventions musicales rythmiques

Amplitude articulaire - membre inférieur
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’amplitude articulaire du membre inférieur (flexion/extension de la cheville) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée (seulement sur l’extension de la cheville) en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’amplitude articulaire du membre inférieur (seulement l’extension de la cheville) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire - membre supérieur
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’amplitude articulaire de la flexion de l’épaule et la flexibilité de l’épaule ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention), respectivement à l’aide d’un goniomètre et du Back Scratch Test (vers le haut et vers le bas). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la flexibilité de l’épaule en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’amplitude articulaire de l’épaule de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, cet ECR de qualité acceptable a noté qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la flexibilité de l’épaule.

Comportement
Efficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur le comportement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. Le comportement des patients a été mesuré à 15 semaines (après l’intervention) par le Big Five Observer (énergie/extraversion, amitié, diligence, stabilité émotionnelle, ouverture d’esprit). Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le comportement des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par la Behavior Rating Scale (BRS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Stabilité émotionnelle et Interaction spontanée de la BRS en faveur de la thérapie musicale comparée à aucune thérapie musicale.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer certains aspects du comportement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie.

Comportement musical
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a examiné l’effet des interventions musicales sur le comportement musical de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le comportement musical des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par la Musical Behavior Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer le comportement musical de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Coordination - membre supérieur
Évidence insuffisante
5

Une étude quasi-expérimentale (Villeneuve et al., 2014) a examiné l’effet des interventions musicales sur la coordination du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La coordination du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Finger to Nose Test et le Finger Tapping Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur les mesures ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur la coordination du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration, à court terme, de la coordination du membre supérieur suivant une thérapie assistée par la musique chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hill et al., 2011Villeneuve et al., 2014) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. La dextérité des patients a été mesurée à 10 semaines par le Box and Block Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

La seconde étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA (Villeneuve et al., 2014) a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Box and Block Test et le Nine Hole Peg Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur les deux mesures de dextérité ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une intervention musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration de la dextérité suivant une thérapie assistée par la musique utilisant un entraînement au piano.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’endurance à la marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Timed Up and Go Test. Aucune différence significative n’a été relevée, à aucun des temps de mesure, entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, ni entre le groupe thérapie par la musique et celui qui ne recevait aucun traitement particulier.
Note : Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de la thérapie par l’équitation comparée à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Équilibre
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Cha et al., 2014Bunketorp-Kall et al., 2017) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB).Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Le second ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) ) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’ÉÉB et la Backstrand, Dahlberg and Liljenas Balance Scale (BDL-BS). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure seulement sur la BDL-BS en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a également été notée sur les deux mesures en faveur de la thérapie par l’équitation comparée à aucun traitement particulier ; cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que des interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée et aucun traitement particulier) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction cognitive
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La fonction cognitive des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Barrow Neurological Institute Screen for Higher Cerebral Functions (BDL-BS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier) pour améliorer la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hill et al., 2011Villeneuve et al., 2014) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et par l’Arm Motor Ability Test (AMAT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des mesures de la fonction motrice du membre supérieur (AMAT) en faveur de l’ergothérapie seule comparée à l’entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie.

La seconde étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA (Villeneuve et al., 2014) a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Jebsen Hand Function Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une intervention musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, l’ergothérapie seule s’est avérée plus efficace qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration de la fonction motrice du membre supérieur suivant une thérapie assistée par la musique utilisant un entraînement au piano.

Forcea de préhension
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La force de préhension des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le GRIPPIT (mains droite/gauche – scores maximal, moyen et final). Une différence significative entre les groupes a été notée après l’intervention sur le score maximal de la main droite et le score final de la main gauche, et au moment du suivi seulement sur le score de la main gauche, toutes en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par l’équitation et celui n’ayant reçu aucun traitement particulier, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur et affect
Efficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007; Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur et l’affect de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) par le Profile of Mood States. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Le second ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 15 semaines (après l’intervention) par l’Inventaire de dépression de Beck. Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif sur l’humeur.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 12 semaines (après l’intervention) par l’Hospital Anxiety and Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’humeur et l’affect de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer l’humeur et l’affect ; un second ECR de qualité acceptable n’a relevé également aucun changement significatif sur l’humeur et l’affect suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie. Des différences au niveau du type et de la durée des interventions musicales, ainsi qu’au niveau des instruments de mesure utilisés, peuvent expliquer les divergences entre les résultats des différentes études.

Impact de l'AVC
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) et une étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’impact de l’AVC a été mesuré par la Stroke Impact Scale (SIS – à 9 items) selon : a) la proportion d’individus ayant déclaré un rétablissement significatif ; et b) les changements au niveau des résultats entre le score obtenu au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention), et à 3 et 6 mois (au moment de suivis). Après l’intervention et au moment des suivis, une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de l’impact de l’AVC, toutes en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, à aucun des temps de mesure.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par l’équitation et celui n’ayant reçu aucun traitement particulier, à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. L’impact de l’AVC a été mesuré à 10 semaines par la SIS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, l’ECR de haute qualité a indiqué que la thérapie par la musique et le rythme n’est pas plus efficace qu’une thérapie par l’équitation, et l’étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie n’est pas plus efficace que seulement l’ergothérapie, pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Langage
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. Le langage des patients a été mesuré à 15 semaines (après l’intervention) par le Token Test, le Boston Naming Test et l’Aachener Aphasie Test (description d’images et discours spontané). Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif sur aucune des mesures du langage.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le langage des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par le Frenchay Aphasia Screening Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
De plus, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie.

Mémoire de travail
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La mémoire de travail a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Letter-Number Sequencing Test. Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace, à court terme, qu’aucun traitement particulier, et, à court et long terme, qu’une thérapie par l’équitation, pour améliorer la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une différence significative a été notée, à long terme, en faveur du groupe de thérapie musicale par le rythme comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Paramètres de la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) a examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. Les paramètres de la marche (vitesse de marche, cadence, longueur de foulée de la jambe affectée/moins affectée, période de double appui sur la jambe affectée/moins affectée) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de marche de la jambe affectée et sur la plupart des paramètres de marche de la jambe moins affectée (à l’exclusion de la longueur de foulée et de la période de double appui), en faveur de l’entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement à la marche avec thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée) pour améliorer les paramètre de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007; Raglio et al., 2016) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. La qualité de vie des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Stroke Specific Quality of Life Scale (SS-QoL). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. La qualité de vie des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la SS-QoL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. La qualité de vie des patients a été mesurée à 15 semaines (après l’intervention) par le Short-Form 36. Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement à la marche avec thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucune différence significative entre un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique et aucun traitement particulier ; de plus, un second ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif sur la qualité de vie suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie. Des différences au niveau du type et de la durée des interventions musicales, ainsi qu’au niveau des instruments de mesure utilisés, peuvent expliquer les divergences entre les résultats des différentes études.

Relations interpersonnelles
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur les relations interpersonnelles de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. La perception des relations interpersonnelles a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Relationship Change Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer les relations interpersonnelles de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a examiné l’effet des interventions musicales sur le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 10 semaines par les sous-échelles Satisfaction et Rendement de la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Thérapie par intonation mélodique

Language
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Conklyn et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une aphasie de Broca pour recevoir trois séances de thérapie par intonation mélodique modifiée ou des séances éducatives. Le langage des patients a été mesuré au départ de l’étude et à la fin de chacune des séances par une version modifiée, non-standardisée, du Western Aphasia Battery (WAB – répétition, réactivité et score total). Une différence significative entre les groupes a été notée après la première séance d’intervention (WAB – répétition, réactivité et score total) et après la seconde séance d’intervention (WAB –  réactivité), en faveur de la thérapie par intonation mélodique modifiée comparée aux séances éducatives ; aucun résultat n’a été documenté après la troisième séance d’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’une thérapie par intonation mélodique modifiée est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances éducatives) pour améliorer le langage de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une aphasie de Broca.

Phase de récupération non spécifique à une période - Performance musicale

Amplitude articulaire
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Paul & Ramsey, 1998) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (entraînement en groupe en pratiquant de la musique électronique) ou une thérapie par les loisirs. L’amplitude articulaire (flexion de l’épaule et extension du coude) a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par les loisirs) pour améliorer l’amplitude articulaire de l’épaule de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Street et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (performance de musique instrumentale thérapeutique) ou aucun traitement particulier. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Street et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (performance de musique instrumentale thérapeutique) ou aucun traitement particulier. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Interventions musicales rythmiques

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la dextérité de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Équilibre
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012Suh et al., 2014) et un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique ; un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle ; ou aucun entraînement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 1 et 2 semaines (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (lors d’un suivi) par le Dynamic Gait Index. Une différence significative entre les groupes a été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à aucun entraînement particulier. De plus, une différence significative entre les groupes a été notée lors de toutes les mesures en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée lors de toutes les mesures en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel comparé à aucun entraînement particulier.

Le second ECR de haute qualité (Suh et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale, ou seulement une thérapie neuro-développementale. L’équilibre des patients a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par le système de posturographie dynamique informatisé Biosway® (indice de stabilité global, index antéropostérieur et index médio-latéral). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale comparé à la thérapie neuro-développementale seule.

L’ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) par le Four-Square Step Test, le Up/Down Stairs (sec) et le Timed Up and Go Test (TUG) ; et la confiance en son équilibre par l’ Activities Specific Balance Confidence Scale (ABC Scale). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure du TUG et de l’ABC Scale, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que des interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel, aucun traitement particulier et la physiothérapie habituelle seule) pour améliorer l’équilibre et la confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012van Delden et al., 2013) et un ECR de qualité acceptable (Tong et al., 2015) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique ; un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle ; ou aucun entraînement particulier. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 1 et 2 semaines (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS). Une différence significative entre les groupes a été notée à 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à aucun entraînement particulier. De plus, une différence significative entre les groupes a été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle comparé à l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel comparé à aucun entraînement particulier.

Le second ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le FMA-MS et l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Tong et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie assistée par la musique (entraînement rythmique sur instruments de musique à percussion en bois) ou une thérapie assistée par la musique avec sourdine (instruments de musique ressemblant à ceux du groupe d’intervention mais empêchant les participants d’entendre les sons pendant l’entraînement). La fonction motrice du membre supérieur été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS et les sous-échelles Qualité et Temps de performance du Wolf Motor Function Test (WMFT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux sous-échelles du WMFT en faveur de la thérapie assistée par la musique comparée à la thérapie assistée par la musique avec sourdine.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Les résultats des deux ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun entraînement particulier ; pas plus efficace (c’est-à-dire comparable) à une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel ; et moins efficace qu’un entraînement à la marche avec indice visuel pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable a indiqué qu’une thérapie assistée par la musique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie assistée par la musique avec sourdine) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Force
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La force des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la force de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à la marche
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’habileté à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. L’habileté à la marche a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le Functional Ambulation Category (FAC) et le Dynamic Gait Index (DGI). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure du DGI, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle seule) pour améliorer l’habileté à la marche de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Force, Mémoire, Émotion, Communication, AVQ, Mobilité, Fonction de la main et Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Force et Émotion de la SIS, en faveur du programme de réadaptation habituel comparé à l’entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. En fait, l’entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs s’est avéré moins efficace que le programme de réadaptation habituel pour améliorer certains aspects de l’impact de l’AVC.

Paramètres de la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Thaut et al., 2007Suh et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Schauer & Mauritz, 2003Kim et al., 2012) ont examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Thaut et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique ou un entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale. Les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée, cadence et symétrie) ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds informatisés. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de la marche mesurés, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique comparé à l’entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale.

Le second ECR de haute qualité (Suh et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale, ou seulement une thérapie neuro-développementale. Les paramètres de la marche (cadence, vélocité et longueur de la foulée) ont été mesurés au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Cependant, une différence significative entre les groupes a été notée sur les changements entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés après l’intervention, sur seulement l’un des paramètres de la marche (vélocité), en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale comparé à la thérapie neuro-développementale seule.

Le premier ECR de qualité acceptable (Schauer & Mauritz, 2003) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une rétroaction auditive motrice ou un entraînement habituel à la marche. Les paramètres de la marche (vitesse de marche, longueur de la foulée, cadence, écart de symétrie et roulement du pied au sol lors du mouvement de la marche) ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds informatisés. Une amélioration significative intra-groupe a été notée sur la plupart des paramètres mesurés.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Le second ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. Les paramètres de la marche (vélocité, cadence, longueur de la foulée et la durée d’un cycle) ont été mesurés à 5 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux des paramètres mesurés (vélocité et cadence), en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC, un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale seule) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable a noté une différence significative sur deux de quatre paramètres de la marche mesurés suivant un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule. Une autre ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration des paramètres de la marche suivant un entraînement à la marche avec une rétroaction auditive motrice.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La sensibilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par l’Eramus modification du Nottingham Sensory Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Références

Bunketorp-Käll, L., Lundgren-Nilsson, Å., Samuelsson, H., Pekny, T., Blomvé, K., Pekna, M., … & Nilsson, M. (2017). Long-Term Improvements After Multimodal Rehabilitation in Late Phase After Stroke. Stroke, STROKEAHA-116.
http://stroke.ahajournals.org/content/early/2017/06/15/STROKEAHA.116.016433.short

Cha, Y., Kim, Y., Hwang, S., & Chung, Y. (2014). Intensive gait training with rhythmic auditory stimulation in individuals with chronic hemiparetic stroke: A pilot randomized controlled study. NeuroRehabilitation35(4), 681-688.
http://content.iospress.com/articles/neurorehabilitation/nre1182

Chouhan, S., & Kumar, S. (2012). Comparing the effects of rhythmic auditory cueing and visual cueing in acute hemiparetic stroke. International Journal of Therapy & Rehabilitation19(6).
http://www.magonlinelibrary.com/doi/abs/10.12968/ijtr.2012.19.6.344

Conklyn, D., Novak, E., Boissy, A., Bethoux, F., & Chemali, K. (2012). The effects of modified melodic intonation therapy on nonfluent aphasia: A pilot study. Journal of Speech, Language, and Hearing Research55(5), 1463-1471.
http://jslhr.pubs.asha.org/article.aspx?articleid=1782681

Hill, V., Dunn, L., Dunning, K., & Page, S. J. (2011). A pilot study of rhythm and timing training as a supplement to occupational therapy in stroke rehabilitation. Topics in Stroke Rehabilitation18(6), 728-737.
http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1310/tsr1806-728

Jeong, S., & Kim, M. T. (2007). Effects of a theory-driven music and movement program for stroke survivors in a community setting. Applied Nursing Research20(3), 125-131.
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0897189707000572

Jun, E. M., Roh, Y. H., & Kim, M. J. (2013). The effect of music‐movement therapy on physical and psychological states of stroke patients. Journal of Clinical Nursing22(1-2), 22-31.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22978325

Kim J., Park, S., Lim, H., Park, G., Kim, M., & Lee, B. (2012). Effects of the combination of rhythmic auditory stimulation and task-oriented training on functional recovery of subacute stroke patients. Journal of Physical Therapy Science24(12), 1307-1313.
http://ci.nii.ac.jp/naid/10031148292/

Paul, S., & Ramsey, D. (1998). The effects of electronic music‐making as a therapeutic activity for improving upper extremity active range of motion. Occupational Therapy International5(3), 223-237.
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/oti.77/full

Purdie, H., Hamilton, S., & Baldwin, S. (1997). Music therapy: facilitating behavioural and psychological change in people with stroke-a pilot study. International Journal of Rehabilitation Research20(3), 325-328.
http://journals.lww.com/intjrehabilres/citation/1997/09000/music_therapy__facilitating_behavioural_and.9.aspx

Raghavan, P., Geller, D., Guerrero, N., Aluru, V., Eimicke, J. P., Teresi, J. A., Ogedegbe, G., Palumbo, A. & Turry, A. (2016). Music Upper Limb Therapy—Integrated: An Enriched Collaborative Approach for Stroke Rehabilitation. Frontiers in Human Neuroscience10.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5053999/

Raglio, A., Oasi, O., Gianotti, M., Rossi, A., Goulene, K., & Stramba-Badiale, M. (2016). Improvement of spontaneous language in stroke patients with chronic aphasia treated with music therapy: a randomized controlled trial. International Journal of Neuroscience126(3), 235-242.
http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.3109/00207454.2015.1010647

Särkämö, T., Pihko, E., Laitinen, S., Forsblom, A., Soinila, S., Mikkonen, M., Autti, T., Silvennoinen, H.M., Erkkilä, J., Laine, M., & Peretz, I. (2010). Music and speech listening enhance the recovery of early sensory processing after stroke. Journal of Cognitive Neuroscience22(12), 2716-2727.
http://www.mitpressjournals.org/doi/abs/10.1162/jocn.2009.21376#.WPTkq9Lytzo

Särkämö, T., Tervaniemi, M., Laitinen, S., Forsblom, A., Soinila, S., Mikkonen, M., Autti, T., Silvennoinen, H.M., Erkkilä, J., Laine, M., Peretz, I., & HIetanen, M. (2008). Music listening enhances cognitive recovery and mood after middle cerebral artery stroke. Brain131(3), 866-876.
https://academic.oup.com/brain/article/131/3/866/318687/Music-listening-enhances-cognitive-recovery-and

Schauer, M., & Mauritz, K. H. (2003). Musical motor feedback (MMF) in walking hemiparetic stroke patients: randomized trials of gait improvement. Clinical Rehabilitation17(7), 713-722.
http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1191/0269215503cr668oa

Schneider, S., Schönle, P. W., Altenmüller, E., & Münte, T. F. (2007). Using musical instruments to improve motor skill recovery following a stroke. Journal of Neurology254(10), 1339-1346.
https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs00415-006-0523-2?LI=true

Street, A. J., Magee, W. L., Bateman, A., Parker, M., Odell-Miller, H., & Fachner, J. (2017). Home-based neurologic music therapy for arm hemiparesis following stroke: results from a pilot, feasibility randomized controlled trial. Clinical Rehabilitation, 0269215517717060.
http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0269215517717060

Suh, J. H., Han, S. J., Jeon, S. Y., Kim, H. J., Lee, J. E., Yoon, T. S., & Chong, H. J. (2014). Effect of rhythmic auditory stimulation on gait and balance in hemiplegic stroke patients. NeuroRehabilitation34(1), 193-199.
http://content.iospress.com/articles/neurorehabilitation/nre1008

Thaut, M. H., McIntosh, G. C., & Rice, R. R. (1997). Rhythmic facilitation of gait training in hemiparetic stroke rehabilitation. Journal of the Neurological Sciences151(2), 207-212.
http://www.jns-journal.com/article/S0022-510X(97)00146-9/abstract

Thaut, M. H., Leins, A. K., Rice, R. R., Argstatter, H., Kenyon, G. P., McIntosh, G. C., Bolay, H.V.  & Fetter, M. (2007). Rhythmic auditor y stimulation improves gait more than NDT/Bobath training in near-ambulatory patients early poststroke: a single-blind, randomized trial. Neurorehabilitation and Neural Repair21(5), 455-459.
http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/1545968307300523

Tong, Y., Forreider, B., Sun, X., Geng, X., Zhang, W., Du, H., Zhang, T.  & Ding, Y. (2015). Music-supported therapy (MST) in improving post-stroke patients’ upper-limb motor function: a randomised controlled pilot study. Neurological research37(5), 434-440.
http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1179/1743132815Y.0000000034

van Delden, A. L. E., Peper, C. L. E., Nienhuys, K. N., Zijp, N. I., Beek, P. J., & Kwakkel, G. (2013). Unilateral versus bilateral upper limb training after stroke. Stroke, STROKEAHA-113.
http://stroke.ahajournals.org/content/strokeaha/early/2013/07/18/STROKEAHA.113.001969.full.pdf

Van Der Meulen, I., Van De Sandt-Koenderman, M. W., Heijenbrok, M. H., Visch-Brink, E., & Ribbers, G. M. (2016). Melodic intonation therapy in Chronic Aphasia: Evidence from a pilot randomized controlled trial. Frontiers in human neuroscience10.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5088197/

Villeneuve, M., Penhune, V., & Lamontagne, A. (2014). A piano training program to improve manual dexterity and upper extremity function in chronic stroke survivors. Frontiers in human neuroscience8.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4141215/

Études exclues

Cha, Y., Kim, Y., & Chung, Y. (2014). Immediate effects of rhythmic auditory stimulation with tempo changes on gait in stroke patients. Journal of Physical Therapy Science, 26(4), 479-482.
Motif d’exclusion : Étude observationnelle transversale, pas un ECR.

Chouhan, S., & Kumar, S. (2012). Comparing the effects of rhythmic auditory cueing and visual cueing in acute hemiparetic strokeInternational Journal of Therapy and Rehabilitation, 19(6), 344-351.
Motif d’exclusion : Même que la publication de Chouhan & Kumar 2012 qui est déjà incluse (manuscrit publié deux fois, voir la section des Références pour plus de détails).

Cofrancesco, Elaine M. (1985). The Effect of Music Therapy on Hand Grasp Strength and Functional Task Performance in Stroke Patients. Journal of Music Therapy22 (3), 129-145.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Cross P., McLellan M., Vomberg E., Monga M., & Monga, T.N. (1984). Observations on the use of music in rehabilitation of stroke patients. Physiotherapy Canada, 36(4), 197-201.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Dogan, S. K., Tur, B. S., Dilek, L., & Kucukdeveci, A. (2011). Single music therapy session reduces anxiety in patients with stroke/Tek seans muzik terapisi inmeli hastalarda anksiyeteyi azaltir. Turkish Journal of Physical Medicine and Rehabilitation, 12-16.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Friedman, N., Chan, V., Zondervan, D., Bachman, M., & Reinkensmeyer, D. J. (2011, August). MusicGlove: Motivating and quantifying hand movement rehabilitation by using functional grips to play music. In Engineering in Medicine and Biology Society, EMBC, 2011 Annual International Conference of the IEEE (pp. 2359-2363). IEEE.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Kim, S. J. (2010). Music therapy protocol development to enhance swallowing training for stroke patients with dysphagiaJournal of Music Therapy, 47(2), 102-119.
Motif d’exclusion : Protocole, pas un ECR.

Kim S.J. & Koh, I. (2005). The Effects of Music on Pain Perception of Stroke Patients during Upper Extremities Joint Exercises. Journal of Music Therapy, 42(1), 81-92.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Kim, D.S., Park, Y. G., Choi, J.H., Im, S.H., Jung, K.J., Cha, Y.A., Jung, C.O., & Yoon, Y.H. (2011). Effects of music therapy on mood in stroke patients. Yonsei Medical Journal, 52(6), 977-81.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.; étude quasi-expérimentale, mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

Magee W.L., & Davinson, J.W (2002). The effects of Music Therapy on Mood States in Neurological Patients: A Pilot Study. Journal of Music Therapy, 39(1), 20-29.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Prassas S., Thaut M., McIntosh G., & Rice, R. (1997). Effect of auditory rhythmic cueing on gait kinematic parameters of stroke patients. Gait and Posture, 6, 218-223.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Ribeiro, A. S. F., Ramos, A., Bermejo, E., Casero, M., Corrales, J. M., & Grantham, S. (2014). Effects of different musical stimuli in vital signs and facial expressions in patients with cerebral damage: a pilot study. Journal of Neuroscience Nursing, 46(2), 117-124.
Motif d’exclusion : La population AVC représente moins de 50 % de l’échantillon.

Trobia, J., Gaggioli, A., & Antonietti, A. (2011). Combined use of music and virtual reality to support mental practice in stroke rehabilitation. Journal of CyberTherapy and Rehabilitation, 4(1), 57-61.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

van Vugt, F. T., Kafczyk, T., Kuhn, W., Rollnik, J. D., Tillmann, B., & Altenmüller, E. (2016). The role of auditory feedback in music-supported stroke rehabilitation: a single-blinded randomised controlled intervention. Restorative Neurology and Neuroscience34(2), 297-311.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type de musicothérapie ; le rétroaction était variable entre les groupes.

van Vugt, F. T., Ritter, J., Rollnik, J. D., & Altenmüller, E. (2014). Music-supported motor training after stroke reveals no superiority of synchronization in group therapy. Frontiers in human neuroscience, 8, 315.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type de musicothérapie.

van Wijck, F., Knox, D., Dodds, C., Cassidy, G., Alexander, G., & MacDonald, R. (2012). Making music after stroke: using musical activities to enhance arm function. Annals of the New York Academy of Sciences, 1252(1), 305-311.
Motif d’exclusion : Revue.

Votre opinion