Acupuncture

Évidences révisées en date du 11-08-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD(c) OT ; Marc-André Roy, MSc ; Nicol Korner-Bitensky, PhD ; Robert Teasell, MD ; Norine Foley, BASc ; Sanjit Bhogal, MSc ; Jamie Bitensky, MSc OT ; Mark Speechley, MD ; Annabel McDermott, OT
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

L’acupuncture est un traitement issu de l’ancienne médecine chinoise. Il consiste en la stimulation de points cibles spécifiques qui se trouvent le long des 18 méridiens, les canaux qui transportent l’énergie. L’énergie (le Chi) circule de façon ordonnée dans les méridiens du corps. Selon la croyance, lorsque ces méridiens sont interrompus, la maladie survient. L’utilisation de fines aiguilles métalliques ou d’autres techniques d’acupuncture est proposée pour remettre en mouvement l’énergie bloquée et revitaliser l’organisme.

Les points cibles utilisés sont en réalité des zones cutanées où le Chi est proche de la surface, il peut donc y être facilement atteint par les différents traitements d’acupuncture. Le mécanisme exact n’est pas encore bien défini par la médecine occidentale, mais on constate des réponses biologiques directement aux points stimulés et indirectement dans d’autres régions du corps. Outre l’utilisation de fines aiguilles, les autres méthodes d’acupuncture incluent :

  • L’électro-acupuncture (passage de courant à travers les aiguilles),
    L'électro-acupuncture
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • Les ventouses (ventouses à succion sur les points cibles),
    les ventouses
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’acupression sur les points cibles (application de pression avec les doigts ou des instruments),
  • La réflexologie (utilisation de pression sur la plante des pieds et le bas de la cheville pour stimuler diverses parties du corps),
  • La moxibustion (application de chaleur sur les points cibles, souvent combinée avec les aiguilles),
    la moxibustion
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
    la moxibustion
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’auriculothérapie (stimulation des points cibles sur le lobe de l’oreille pour traiter les autres parties du corps),
  • L’acupuncture au laser et la sonopuncture (utilisation d’ondes sonores sur les points cibles).

L’acupuncture est employée pour traiter différents types de problèmes de santé. Depuis une dizaine d’années, elle est préconisée par certains pour le traitement des AVC. Récemment, un certain nombre d’études ont exploré l’utilisation de l’acupuncture dans la réadaptation post-AVC. L’efficacité a été étudiée plus spécifiquement en ce qui concerne la récupération motrice, la fonction motrice, la douleur et la spasticité.

Acupuncture et Acuponcture peuvent être utilisés indifférement

Information aux patients/familles

Auteurs : Tatiana Ogourtsova, PhD(c) OT, Marc-André Roy, MSc

Qu’est-ce que l’acupuncture ?

L’acupuncture vient de l’ancienne médecine chinoise. Elle est utilisée en Chine depuis 3 000 ans pour traiter la douleur. L’explication chinoise parle du Qi (prononcé Tchî), une énergie qui circule à travers le corps. Selon la croyance, quand le Qi est équilibré (Yin et Yang), le corps est en santé. Le Qi circule dans le corps par différentes lignes appelées méridiens. Dans la forme la plus courante d’acupuncture, un spécialiste pique de très fines aiguilles sur des zones spécifiques du corps où la circulation du Qi passe juste sous la peau.

L’acupuncture a démontré son efficacité pour calmer la douleur après des opérations, améliorer le bien-être et diminuer les vomissements après des chimiothérapies, diminuer les sensations de mal-être pendant la grossesse et pour la douleur après une chirurgie dentaire. Elle a également été utilisée pour traiter les maux de tête, le “tennis elbow”, la fibromyalgie (douleur musculaire généralisée), les lombalgies, le syndrome du tunnel carpien et l’asthme.

Alors que nous ne savons pas encore exactement comment agit l’acupuncture, trois explications ont été données :

  • L’acupuncture empêche la douleur de circuler dans vos nerfs.
  • L’acupuncture vous fait fabriquer des substances chimiques qui préviennent la douleur.
  • L’acupuncture ouvre ou ferme vos veines et vos artères dans des régions importantes de votre corps.

Existe-t-il différents types d’acupuncture ?

La forme la plus courante d’acupuncture utilise de fines aiguilles métalliques piquées dans la peau. Les autres formes d’acupuncture incluent :

  • L’électro-acupuncture (passage de courant à travers les aiguilles)
    L'électro-acupuncture
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’auriculothérapie (stimulation des points cibles sur le lobe de l’oreille pour traiter les autres parties du corps)
  • La moxibustion (application de chaleur sur les points cibles, souvent combinée avec les aiguilles)
    la moxibustion
    courtesy of Ricardo Miranda,L.Ac
    la moxibustion
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’acupuncture au laser et la sonopuncture (utilisation d’ondes sonores sur les points cibles)
  • Les ventouses (ventouses à succion sur les points cibles)
    les ventouses
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’acupression sur les points cibles (application de pression avec les doigts ou des instruments)
  • La réflexologie (utilisation de pression sur la plante des pieds et le bas de la cheville pour stimuler diverses parties du corps).

Pourquoi utiliser l’acupuncture après un AVC ?

L’acupuncture a été utilisée après un AVC pour traiter la spasticité (rigidité des muscles causée par l’AVC), la perte de fonction, la perte de mobilité, la dépression, l’aphasie (perte de la capacité de parler ou de comprendre et d’écrire), l’hémiplégie (perte de sensation et/ou de force pour bouger un coté du corps) et pour réduire la douleur.

Est-ce que c’est efficace pour les AVC ?

Les experts ont fait des expériences pour comparer l’acupuncture avec d’autres traitements pour voir si l’acupuncture aide les personnes qui ont subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération post-AVC (< 4 semaines après l’AVC)
Treize études de haute qualité et 7 études de qualité acceptable ont noté que l’acupuncture :

  • N’est pas plus efficace que d’autres traitements pour améliorer les habiletés cognitives (par exemple la mémoire ou le langage) ; l’humeur (p. ex. la dépression) ; les habiletés face aux soins personnels (p. ex. s’habiller, magasiner) ; la qualité de vie; les habiletés physiques (p. ex. la force, l’amplitude articulaire, la sensibilité, la fonction motrice des bras et des jambes) ; ou la mobilité (p. ex. l’équilibre ou la vitesse de marche) ; cependant,
  • Est plus efficace que les traitements habituels pour améliorer les habiletés de déglutition et la déglutition sécuritaire.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération post-AVC (de 1 mois à 6 mois après l’AVC)
Une étude de haute qualité a noté que l’acupuncture :

  • N’est pas plus efficace qu’un placebo pour améliorer l’amplitude articulaire.

Chez les individus en phase chronique de récupération post-AVC (> 6 mois après l’AVC)
Trois études de haute qualité et 1 étude de faible qualité ont noté que l’acupuncture :

  • N’est pas plus efficace qu’un placebo pour améliorer l’humeur (p. ex. la dépression) : les habiletés face aux soins personnels (p. ex. s’habiller) ; la mobilité (p. ex. l’endurance à la marche) ; les habiletés physiques (p. ex. la spasticité ou l’amplitude articulaire) ou la douleur.

Que puis-je en attendre ?

La majorité des gens trouve que le traitement par acupuncture ne cause guère de douleur. Dans la majorité des cas, vous sentez l’aiguille entrer, mais c’est indolore. Certaines personnes disent qu’elles ressentent un pincement, une certaine lourdeur ou un picotement à l’emplacement de l’aiguille ou sur le trajet du méridien.

L’acupuncteur peut utiliser d’autres traitements avec vous une fois que les aiguilles sont en place, cela dépend de sa formation.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires et des risques ?

Comme à chaque fois qu’il y a utilisation d’aiguilles, l’hygiène est très importante pour ne pas disséminer de germes. Tous les acupuncteurs devraient utiliser des nouvelles aiguilles jetables et emballées individuellement. Si ce n’est pas le cas, refusez le traitement.

L’acupuncture comporte peu de risque si elle est pratiquée par un professionnel qualifié. Les effets secondaires peuvent inclure des vertiges, le fait de se sentir un peu mal et fatigué après le traitement. Il peut aussi y avoir un léger saignement aux endroits où les aiguilles ont été placées et de petites ecchymoses.

Il y a toujours un léger risque d’infection lorsque l’on introduit des aiguilles dans la peau.

Qui offre le traitement ?

L’acupuncture devrait être pratiquée par un professionnel de la santé formé à cette technique. Par exemple, au Québec (Canada) la pratique de l’acupuncture est réglementée par un Ordre professionnel et seuls les membres de l’Ordre peuvent la pratiquer. Il se peut que différents professionnels de la santé comme les médecins et les physiothérapeutes utilisent la technique de l’aiguille sur les points gâchettes dans le cadre de leur traitement.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Cela dépend de la raison pour laquelle vous faites appel à l’acupuncture. Vous devriez discuter du plan de traitement avec le thérapeute avant de débuter celui-ci. Vous pourriez recevoir entre une et 15 séances de traitement.

Combien cela coûte-t-il ? Est-ce que les assurances remboursent ?

L’acupuncture n’est pas remboursée par les régimes d’assurance provinciaux. Cependant, certains régimes d’assurance privés en couvrent les frais. Le coût par séance varie entre 40 et 90 $.

Est-ce que l’acupuncture s’adresse à moi ?

Bien que les bénéfices de l’acupuncture aient été rapportés depuis des centaines d’années, il n’y a pas assez de données probantes confirmant son efficacité pour réduire la spasticité, la perte de mobilité, la dépression, l’aphasie, l’hémiplégie et la douleur. Cependant certaines personnes disent que l’acupuncture leur a été utile.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module Info-AVC comprend 35 ECR (dont 25 sont de haute qualité, neuf de qualité acceptable et un de faible qualité). De nombreuses mesures ont été utilisées tout au long des études et les résultats concernent l’équilibre, la fonction cognitive, la dextérité, la dépression, l’indépendance fonctionnelle, la fonction motrice, la qualité de vie, la fonction de déglutition, etc. Des études menées auprès de patients dans une des phases de récupération post-AVC (aiguë, subaiguë ou chronique) ont majoritairement démontré que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer la plupart des résultats examinés (à l’exception de la dysphagie et de la fonction de déglutition). Par contre, les études qui ont inclus des patients à travers différentes phases de récupération post-AVC (par exemple des patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération) ont généralement indiqué que l’acupuncture est plus efficace que les interventions comparatives pour améliorer les résultats examinés (spécialement ceux qui concernent la fonction cognitive, la qualité de vie liée à la santé, l’insomnie, la mobilité et la fonction de déglutition).

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a examiné l’effet de l’acupuncture sur les AVD de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. Les AVD des patients ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par la Nottingham Extended ADL scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’amplitude articulaire des patients a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par la sous-échelle Amplitude articulaire du Fugl-Meyer Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure de suivi de 3 mois, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La dépression des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par l’Hospital Anxiety and Depression Scale et la Comprehensive Psychiatric Rating Scale ; les mesures n’ont pas été effectuées à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucun des instruments de mesure, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité à haute fréquence) pour améliorer la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001 et Park et al., 2005) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la dextérité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La dextérité des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Nine Hole Peg Test (NHPT) ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La dextérité des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le NHPT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TENS ou de l’acupuncture simulée) pour améliorer la dextérité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dysphagie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Xia et al., 2016) a examiné l’effet de l’acupuncture sur le niveau de sévérité fonctionnelle de dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un entraînement habituel de déglutition. Le niveau de sévérité fonctionnelle de dysphagie a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par la Dysphagia Outcome and Severity Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel de déglutition sans acupuncture) pour améliorer le niveau de sévérité fonctionnelle de dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive.

Équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) et un ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. L’ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’équilibre des patients a été mesuré à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par la sous-échelle Équilibre du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’équilibre des patients a été mesuré 1 mois après l’AVC (au milieu de l’intervention) et à 3 mois après l’AVC (lors d’un suivi) par la sous-échelle Équilibre du modified Chart for Motor Capacity Assessment ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, le programme habituel de réadaptation sans acupuncture) pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable a noté que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC ; les deux études offraient des interventions de différentes durées (4 ou 10 semaines) et utilisaient différents instruments pour la mesure de l’équilibre.

Fonction cognitive
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006 et Chen et al., 2016) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction cognitive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une Neurostimulation électrique transcutanée (TENS) de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La fonction cognitive des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Mini-Mental State Examination (MMSE) ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction cognitive des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par le MMSE et le Montreal Cognitive Assessment (MOCA). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucun des instruments de mesure. Une différence significative entre les groupes a cependant été notée au niveau des changements obtenus entre les résultats mesurés au départ de l’étude et ceux mesurés lors du suivi en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TENS ou le programme habituel de réadaptation sans acupuncture) pour améliorer la fonction cognitive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un de ces ECR de haute qualité a noté un gain en faveur de l’acupuncture au moment du suivi.

Fonction de déglutition
Efficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Park et al., 2005Chen et al., 2016  et Xia et al., 2016) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction de déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La fonction de déglutition des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Bedside Swallowing Assessment (BSA). Une différence significative entre les groupes n’a été notée en faveur de l’acupuncture simulée manuelle comparée à l’acupuncture manuelle (les patients qui ont reçu de l’acupuncture manuelle ont présenté une plus grande incidence de déglutition non-sécuritaire que ceux qui ont reçu l’acupuncture simulée).

Le second ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction de déglutition des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par le BSA ; et de nouveau au moment du suivi par le Videofluoroscopic Swallowing Study (VFSS). Après l’intervention, des différences significatives entre les groupes ont été notées sur la mesure du BSA, et, au moment du suivi, sur les mesures du BSA et du VFSS, toutes en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de haute qualité (Xia et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un entraînement habituel de déglutition. La fonction de déglutition des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Standardized Swallowing Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la fonction de déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité a indiqué que l’acupuncture est MOINS efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer la fonction de déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction du langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction du langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La fonction du langage a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Token Test et le FAS Word Fluency Test ; les mesures n’ont pas été effectuées à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS) pour améliorer la fonction du langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Contradictoire
4

Cinq ECR de haute qualité (Sze et al., 2002Hsieh et al., 2007Tan et al., 2013; Li et al., 2014 et Liu et al., 2016) et trois ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993Pei et al., 2001 et Min et al., 2008) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Sze et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. La fonction motrice des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par le Fugl-Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par le FMA. À 2 semaines, à 4 semaines, et à 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de haute qualité (Tan et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. La fonction motrice des patients a été mesurée à 14 jours (après l’intervention) par le FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le quatrième ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La fonction motrice des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le score combiné des sous-échelles Membre inférieur et Membre supérieur du FMA. Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.
Note : Les différences observées après l’intervention reflètent un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, tandis que les différences notées au moment du suivi reflètent un changement observé à ce moment-là ainsi qu’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment de ce suivi.

Le cinquième ECR de haute qualité (Liu et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. La fonction motrice des patients a été mesurée à 1 mois (lors d’un suivi) par le FMA ; la mesure n’a pas été effectuée à 2 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée 1 mois après l’AVC (au milieu de l’intervention) et à 3 mois après l’AVC (lors d’un suivi) par la sous-échelle Fonction motrice du Modified Chart for Motor Capacity Assessment ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucune des mesures.

Le second ECR de qualité acceptable (Pei et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée à 1 et 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par le FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée à tous les temps de mesure, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Min et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par le FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’acupuncture sur la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable indiquent que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice, deux autres ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace que des interventions comparative (ici, aucune acupuncture et de l’acupuncture simulée) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Un cinquième ECR de haute qualité a également indiqué une différence significative au niveau du changement des résultats après une intervention d’acupuncture et au moment du suivi comparée à de l’acupuncture simulée.
Note :
Il faut toutefois souligner une variation au niveau du type, de la durée et de la fréquence des différentes interventions offertes par les études.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007Zhu et al., 2013 et Chen et al., 2016) et deux ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999 et Min et al., 2008) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par le score total et les sous-échelles Fonction motrice de la hanche/du genou/de la cheville, Coordination et Vitesse du membre inférieur du Fugl Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Zhu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 1 mois (au milieu de l’intervention), à 3 mois (après l’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre inférieur du FMA (FMA-MI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par le FMA-MI. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; une différence significative entre les groupes a cependant été notée au niveau des changements obtenus entre les résultats mesurés au départ de l’étude et ceux mesurés lors du suivi, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le premier ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Brunnstrom’s lower limb motor recovery. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de qualité acceptable (Min et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par le FMA-MI. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Un de ces ECR de haute qualité a cependant noté un changement au niveau des résultats mesurés au départ de l’étude et ceux mesurés lors du suivi, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture. De plus, deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Il faut toutefois souligner une variation au niveau de la durée et de la fréquence des différentes interventions offertes.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007Zhu et al., 2013 et Chen et al., 2016) et deux ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999 et Min et al., 2008) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par le score total et les sous-échelles Fonction motrice de l’épaule/du coude/du poignet/de la main, Coordination et Vitesse du membre supérieur du Fugl Meyer Assessment (FMA). Des différences significatives entre les groupes ont été notées durant l’intervention (FMA – Fonction motrice de la main, Coordination et Vitesse du membre supérieur), après l’intervention (FMA – Fonction motrice du poignet/de la main, Coordination et Vitesse du membre supérieur), et aux deux mesures de suivi (FMA – Fonction motrice du poignet/de la main, Coordination et Vitesse du membre supérieur), toutes en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de haute qualité (Zhu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 1 mois (au milieu de l’intervention), à 3 mois (après l’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du FMA (FMA-MS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par le FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Brunnstrom’s upper limb motor recovery. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de qualité acceptable (Min et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Il faut toutefois souligner une variation au niveau de la durée (de 2 semaines à 2 mois) et de la fréquence (de 2 à 6 fois/semaine) des différentes interventions offertes, de même que pour les instruments de mesure utilisés par les études.

Force
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Park et al., 2005 et Hopwood et al., 2008) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la force de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La force des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Motricity Index (MI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Hopwood et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La force des patients a été mesurée à 3 semaines (durant l’intervention), et à plusieurs temps de suivi (à 6, 12, 25 et 52 semaines), par le MI. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture simulée ou placébo) pour améliorer la force de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1a

Sept ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998Park et al., 2005; Tan et al., 2013Li et al., 2014; Zhang et al., 2015Chen et al., 2016  et Liu et al., 2016) et trois ECR de qualité acceptable (Si et al., 1998Pei et al., 2001;  et Wang et al., 2014) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture profonde, de l’acupuncture superficielle ou aucune acupuncture ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré à 3 mois (après l’intervention) et à 12 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Neurologique du Scandinavian Stroke Study Group. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. L’impact de l’AVC a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) par la National Institutes of Health Stroke Scale (NIHSS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Tan et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. L’impact de l’AVC a été mesuré à 14 jours (après l’intervention) par la NIHSS et la Modified Edinburg Scandinavian Stroke Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le quatrième ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par la NIHSS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième (Zhang et al., 2015) ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture. L’impact de l’AVC a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par la Scandinavian Stroke Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.
Note : Les résultats ont été significatifs seulement pour les participants qui ont reçu plus de 10 séances d’acupuncture.

Le sixième ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 1 semaine (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par la NIHSS. Durant et après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; une différence significative entre les groupes a cependant été notée au niveau des changements obtenus entre les résultats mesurés au départ de l’étude et ceux mesurés lors du suivi en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le septième ECR de haute qualité (Liu et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. L’impact de l’AVC a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention), à 3 semaines, 1 et 3 mois (lors de suivis), par la NIHSS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Si et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. L’impact de l’AVC a été mesuré au moment du congé de l’hôpital (moyenne de 37 ± 12 jours) par le score total et les sous-échelles Motricité de l’épaule / de la main / de la jambe, Niveau de conscience, Mouvements extra-oculaires, Paralysie faciale, Élocution, Habileté à la marche de la Chinese Stroke Scale (CSS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur quelques impacts de l’AVC (score total de la CSS et sous-échelles Motricité de l’épaule / de la main / de la jambe), en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de qualité acceptable (Pei et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré à 1 et 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par la CSS. Une différence significative entre les groupes a été notée à 2 semaines, à 4 semaines et à 3 mois, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Wang et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par la NIHSS. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de cinq ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture superficielle, aucune acupuncture, ou de l’acupuncture simulée) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de haute qualité et trois ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Dix ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998Johansson et al., 2001Sze et al., 2002Park et al., 2005Hsieh et al., 2007Hopwood et al., 2008Zhu et al., 2013Li et al., 2014Liu et al., 2016 et Xia et al., 2016) et six ECR de qualité acceptable (Hu et al., 1993Johansson et al., 1993Wong et al., 1999Pei et al., 2001Min et al., 2008 et Wang et al., 2014) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture profonde, de l’acupuncture superficielle ou aucune acupuncture ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 12 mois (lors d’un suivi) par l’Indice de Barthel (IB) et le Sunnaas Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par l’IB ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Sze et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par l’IB et la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le quatrième ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le cinquième ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par le score total et les sous-échelles Soins personnels, Interactions sociales, Mobilité, Locomotion, Contrôle des sphincters et Communication de la MIF. À 2 semaines (durant l’intervention), une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la sous-échelle Interactions sociales de la MIF, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres mesures de la MIF, à aucun des temps de mesure.

Le sixième ECR de haute qualité (Hopwood et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 semaines (durant l’intervention), et à plusieurs temps de suivi (à 6, 12, 25 et 52 semaines), par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le septième ECR de haute qualité (Zhu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 1 mois (au milieu de l’intervention), à 3 mois (après l’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le huitième ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par l’IB et la modified Rankin Scale (mRS). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures ; au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure de l’IB, les deux en faveur de l’acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.
Note : Les différences observées après l’intervention reflètent un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, tandis que les différences notées au moment du suivi reflètent un changement observé à ce moment-là ainsi qu’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment de ce suivi.

Le neuvième ECR de haute qualité (Liu et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention), à 3 semaines et à 1 mois (lors de suivis), par la MIF, de même qu’à 3 mois (lors d’un dernier suivi) par l’IB et la mRS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le dixième ECR de haute qualité (Xia et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un entraînement habituel de déglutition. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’IB modifié. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hu et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée 1 mois après l’AVC (au milieu de l’intervention), à 3 et à 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par l’IB ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée à tous les temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le score total et les sous-échelles Soins personnels, Interactions sociales, Transfert, Locomotion, Contrôle des sphincters et Communication de la MIF. Une différence significative entre les groupes a été notée sur le score total et les sous-échelles Soins personnels et Locomotion de la MIF, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Pei et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 1 et 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Une différence significative entre les groupes a été notée à tous les temps de mesure, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le cinquième ECR de qualité acceptable (Min et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par l’IB. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le sixième ECR de qualité acceptable (Wang et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois (lors de suivis) par l’IB ; la mesure n’a pas été effectuée à 4 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure de suivi de 6 mois, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de huit ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture superficielle, aucune acupuncture, une TENS, le programme habituel de réadaptation, de l’acupuncture simulée ou placébo) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de haute qualité et cinq ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture simulée, un entraînement habituel de déglutition, aucune acupuncture ou un programme habituel de réadaptation) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mémoire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la mémoire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La mémoire des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Rey Auditory Verbal Learning Test et le Facial Recognition Memory Test ; les mesures n’ont pas été effectuées à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS) pour améliorer la mémoire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) et un ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La mobilité des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Rivermead Mobility Index ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La mobilité des patients a été mesurée 1 mois après l’AVC (au milieu de l’intervention) et à 3 mois après l’AVC (lors d’un suivi) par la sous-échelle Marche du Modified Chart for Motor Capacity Assessment ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’électro-acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS) pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que l’électro-acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Négligence spatiale unilatérale
inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la négligence spatiale unilatérale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La négligence spatiale unilatérale des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Star Cancellation Test et le Time Perception Test ; les mesures n’ont pas été effectuées à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS) pour améliorer la négligence spatiale unilatérale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie liée à la déglutition
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Xia et al., 2016) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la qualité de vie liée à la déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un entraînement habituel de déglutition. La qualité de vie liée à la déglutition a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Swallowing Related Quality of Life scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture et un entraînement habituel de déglutition) pour améliorer la qualité de vie liée à la déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1a

Cinq ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998Johansson et al., 2001Park et al., 2005; Hopwood et al., 2008; et Li et al., 2014) et un ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture profonde, de l’acupuncture superficielle ou aucune acupuncture ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 12 mois (lors d’un suivi) par les sous-échelles Niveau d’énergie, Douleur, Réaction émotionnelle, Sommeil, Isolement social et Habiletés physiques du Nottingham Health Profile (NHP). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; cependant, au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des composantes du NHP (Habiletés physiques) en faveur de l’électro-acupuncture profonde comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le NHP ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’EuroQoL (EuroQoL5 – Échelle visuelle analogue). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Hopwood et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 3 semaines (durant l’intervention), et à plusieurs temps de suivi (à 6, 12, 25 et 52 semaines), par le NHP. À tous les temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des composantes du NHP (Niveau d’énergie) en faveur de l’électro-acupuncture comparée à l’acupuncture placébo.

Le cinquième ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par la Stroke Specialization Quality of Life Scale (SS-QoL). Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.
Note : Les différences observées après l’intervention reflètent un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, tandis que les différences notées au moment du suivi reflètent un changement observé à ce moment-là ainsi qu’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment de ce suivi.

L’ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 3, 6 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le NHP modifié ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). À chacune des mesures de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur certaines composantes du NHP – à 3 mois (Niveau d’énergie, Mobilité, Réaction émotionnelle et Isolement social) ; à 6 mois (Niveau d’énergie, Mobilité, Réaction émotionnelle, Sommeil et Isolement social) et à 12 mois (Mobilité et Réaction émotionnelle) – en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de quatre ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture superficielle, aucune acupuncture, une TENS, de l’acupuncture simulée ou placébo) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité a indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC (par contre, cette étude n’a pas utilisé le même instrument que la majorité des autres ECR pour mesurer la qualité de vie liée à la santé – SS-QoL vs NHP). De plus, un ECR de qualité acceptable a noté que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer certaines composantes de la qualité de vie liée à la santé.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La sensibilité des patients a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par la sous-échelle Sensibilité du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Spasticité
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Park et al., 2005 et Li et al., 2014) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La spasticité des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Modified Ashworth Scale (MAS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La spasticité des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le MAS. Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.
Note : Les différences observées après l’intervention reflètent un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, tandis que les différences notées au moment du suivi reflètent un changement observé à ce moment-là ainsi qu’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment de ce suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’acupuncture sur la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique que l’acupuncture manuelle (d’une durée de 2 semaines) n’est pas plus efficace qu’une acupuncture simulée pour réduire la spasticité, un autre ECR de haute qualité a noté une différence significative au niveau du changement des résultats après une intervention d’acupuncture (d’une durée de 4 semaines), comparée à de l’acupuncture simulée, pour réduire la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Test de sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Amplitude articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Naeser et al., 1992) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’amplitude articulaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’amplitude articulaire active isolée a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Une analyse avec un sous-groupe de patients présentant une lésion de la moitié, ou moins de la moitié des zones de la voie motrice a révélé une différence significative entre les groupes en faveur de l’électro-acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’électro-acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique

Amplitude articulaire - membre supérieur
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005 et Schaechter et al., 2007) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’amplitude articulaire du membre supérieur (de l’épaule, du coude, de l’avant-bras, du poignet, du pouce et des doigts) a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Schaechter et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture simulée avec de l’électro-acupuncture simulée. L’amplitude articulaire active assistée du membre supérieur a été mesurée à 12 semaines (2 semaines après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture simulée ou de l’électro-acupuncture simulée) pour améliorer l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Fink et al., 2004 et Wayne et al., 2005) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La dépression des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la von Zerssen Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La dépression des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Center for Epidemiological Surveys Depression. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture placébo ou simulée) pour améliorer la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Douleur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La douleur des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par une Échelle visuelle analogue. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour améliorer la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’endurance à la marche des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Test de marche de 2 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Fink et al., 2004 et Wayne et al., 2005) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La fonction motrice des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Rivermead Motor Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La fonction motrice des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture placébo ou simulée) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La force de préhension a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impression d’amélioration
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’impression d’amélioration de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’impression d’amélioration des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Clinical Global Impressions Scale. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture placébo comparée à l’acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour augmenter l’impression d’amélioration de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, les patients qui ont reçu de l’acupuncture ont démontré une impression d’amélioration plus faible que ceux qui ont reçu de l’acupuncture placébo.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La mobilité des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. Les paramètres de la marche (la longueur du pas, la cadence et le mode de contact initial du pied) ont été mesurés après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Fink et al., 2004 et Wayne et al., 2005) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la qualité de vie liée à la santé de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Nottingham Health Profile et l’Everyday Life Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Nottingham Health Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture placébo ou simulée) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la spasticité du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La spasticité de la cheville a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Modified Ashworth Scale et le Hoffman’s reflex (Ratio Hmax / Mmax de la jambe spastique) utilisant le dispositif Nicolet Viking II. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure du Hoffman’s reflex, en faveur de l’acupuncture placébo comparée à l’acupuncture. Cette différence ne s’est pas maintenue lors de la mesure de suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour réduire la spasticité de la cheville de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, les patients qui ont reçu de l’acupuncture ont démontré une plus grande spasticité de la cheville affectée que ceux qui ont reçu de l’acupuncture placébo.

Spasticité - membre supérieur
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005 et Schaechter et al., 2007) et un ECR de faible qualité de type croisé (Mukherjee et al., 2007) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la spasticité du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La spasticité du coude et du poignet a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Schaechter et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture simulée avec de l’électro-acupuncture simulée. La spasticité du membre supérieur a été mesurée à 12 semaines (2 semaines après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de faible qualité de type croisé (Mukherjee et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un programme d’exercices d’étirement. La spasticité du poignet a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée sur une mesure de la spasticité du poignet, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.
Note : D’autres mesures de la spasticité ont été effectuées, cependant le résultat des analyses n’a pas été documenté.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture simulée ou de l’électro-acupuncture simulée) pour améliorer la spasticité du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de faible qualité de type croisé a noté une différence significative entre les groupes sur une mesure de la spasticité du poignet, en faveur de l’électro-acupuncture combinée à un programme d’exercices d’étirement comparée à un programme d’exercices d’étirement seul.

Phase de récupération non spécifique à une période

Amplitude articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’amplitude articulaire des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Amplitude articulaire du membre supérieur et inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC.

Douleur articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la douleur articulaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La douleur articulaire des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Douleur articulaire du membre supérieur et inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la douleur articulaire de patients ayant subi un AVC.

Équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’équilibre des patients a été mesuré au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Équilibre du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction cognitive
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Jiang et al., 2016) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction cognitive de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture (AC) combinée au programme habituel de réadaptation (PR) ; une réadaptation cognitive informatisée (RCI) + PR ; une intervention combinée de AC + RCI + PR, ou le PR seul. La fonction cognitive des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par le Mini Mental State Examination et le Montreal Cognitive Assessment (MOCA). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures au niveau d’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, en faveur du groupe AC + PR comparé à celui du PR seul. Aucune différence significative n’a été relevée entre les groupes AC + PR et RCI +PR.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée sur les deux mesures au niveau d’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, en faveur du groupe RCI + PR comparé à celui du PR seul ; AC + RCI + PR comparé à celui du PR seul ; AC + RCI + PR comparé à celui AC + PR ; et AC + RCI + PR comparé à celui du RCI + PR.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme habituel de réadaptation) pour améliorer la fonction cognitive de patients ayant subi un AVC.
Note :
Une intervention combinée d’acupuncture et de réadaptation cognitive informatisée s’est également avérée plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’acupuncture seule, la réadaptation cognitive informatisée seule et le programme habituel de réadaptation) pour améliorer la fonction cognitive de patients ayant subi un AVC.

Fonction de déglutition
Efficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Mao et al., 2016) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction de déglutition de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive pour recevoir de l’acupuncture combinée à un entraînement habituel de déglutition ou un entraînement habituel de déglutition seul. La fonction de déglutition des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention par le Video Fluoroscopic Swallowing Study (VFSS), le Standardized Swallowing Assessment (SSA) et le Royal Brisbane Hospital Outcome Measure for Swallowing (RBHOMS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux mesures de la fonction de déglutition (VFSS et SSA), en faveur de l’acupuncture combinée à un entraînement habituel de déglutition comparée à l’entraînement habituel de déglutition seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’acupuncture combinée à un entraînement habituel de déglutition est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel de déglutition seul) pour améliorer la fonction de déglutition de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996 – et une étude de suivi par  Kjendahl et al., 1997  –; Alexander et al., 2004 et  Zhuang et al., 2012) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune de acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée par la Motor Assessment Scale à 6 semaines (après l’intervention) – et à 1 an après le congé de l’hôpital par une étude de suivi de  Kjendahl et al., 1997. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par le Fugl-Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Zhuang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture, le programme habituel de réadaptation, ou de l’acupuncture combinée au programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention) et à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucune acupuncture ou le programme habituel de réadaptation) pour améliorer la fonction motrice de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité a indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice du membre inférieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Fonction motrice du membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Fonction motrice du membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Schuler et al., 2005 et Zhuang et al., 2012) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Schuler et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’impact de l’AVC a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’European Stroke Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Zhuang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture, le programme habituel de réadaptation, ou de l’acupuncture combinée au programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré à 2 semaines (au milieu de l’intervention) et à 4 semaines (après l’intervention) par la Neurologic Defect Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture placébo ou le programme habituel de réadaptation) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Cinq ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996 – et une étude de suivi par  Kjendahl et al., 1997  –; Alexander et al., 2004Schuler et al., 2005Zhuang et al., 2012; et Jiang et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune de acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée par le Sunnaas Index à 6 semaines (après l’intervention) – et à 1 an après le congé de l’hôpital par une étude de suivi de  Kjendahl et al., 1997. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été notée sur seulement l’une des sous-échelles de la MIF (transfert bain/douche), en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de haute qualité (Schuler et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le quatrième ECR de haute qualité (Zhuang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture, le programme habituel de réadaptation, ou de l’acupuncture combinée au programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention) et à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (Jiang et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture (AC) combinée au programme habituel de réadaptation (PR) ; une réadaptation cognitive informatisée (RCI) + PR ; une intervention combinée de AC + RCI + PR, ou le PR seul. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par la MIF. Une différence significative entre les groupes a été notée au niveau d’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, en faveur du groupe AC + PR comparé à celui du PR seul. Aucune différence significative n’a été relevée entre les groupes AC + PR et RCI +PR.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée au niveau d’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, en faveur du groupe RCI + PR comparé à celui du PR seul ; AC + RCI + PR comparé à celui du PR seul ; AC + RCI + PR comparé à celui AC + PR ; et AC + RCI + PR comparé à celui du RCI + PR.

L’ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour la durée de leur hospitalisation (durée non spécifiée) ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de physiothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée deux ans après l’AVC par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucune acupuncture, de l’acupuncture simulée ou le programme habituel de réadaptation) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucune acupuncture et le programme habituel de réadaptation) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Insomnie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’insomnie de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) présentant des symptômes d’insomnie pour recevoir de l’acupuncture intradermique ou de l’acupuncture simulée. Les symptômes d’insomnie des patients ont été mesurés à 1 jour (au milieu de l’intervention) et à 2 jours (après l’intervention) par le Morning Questionnaire (MQ – latence du sommeil, qualité du sommeil, état au réveil, capacité de se concentrer, facilité à s’endormir, somnolence matinale), l’Insomnia Severity Index (ISI) et l’Athens Insomnia Scale (AIS). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure (MQ – qualité du sommeil, état au réveil, capacité de se concentrer, somnolence matinale ; ISI et AIS), en faveur de l’acupuncture intradermique comparée à l’acupuncture simulée.

Conclusion : Il y a des données modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer les symptômes d’insomnie de patients ayant subi un AVC.

Mobilité
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture pour la durée de leur hospitalisation (durée non spécifiée) ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de physiothérapie. La mobilité des patients a été mesurée deux ans après l’AVC par le Rivermead Mobility Index. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la mobilité de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996 – et une étude de suivi par  Kjendahl et al., 1997) et un ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune de acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée par le Nottingham Health Profile (NHPPart I, Part II) à 6 semaines (après l’intervention) – et à 1 an après le congé de l’hôpital par une étude de suivi de  Kjendahl et al., 1997. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Sommeil et Énergie du NHPPart I, et, au moment du suivi, sur les sous-échelles Émotion, Sommeil, Mouvements physiques et Énergie du NHPPart I, de même que sur le score du NHPPart II, toutes en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

L’ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour la durée de leur hospitalisation (durée non spécifiée) ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de physiothérapie. La qualité de vie liée à la santé (santé générale et bilan physique) a été mesurée deux ans après l’AVC par une Échelle visuelle analogue. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La sensibilité des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Sensibilité du membre supérieur et inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la sensibilité de patients ayant subi un AVC.

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Dépression

Évidences révisées en date du 04-01-2018
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova PhD OT ; Annabel McDermott OT ; Chelsea Hellings BA ; Katherine Salter BA ; Sanjit Bhogal MSc ; Robert Teasell MD ; Norine Foley BASc ; Mark Speechley PhD ; Elissa Sitcoff BSC, BA ; Anita Menon, MSc
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Une variété de troubles émotionnels et comportementaux peut se développer suite à un AVC. La dépression, le trouble émotionnel le plus courant, peut toucher jusqu’à 40% des patients ayant subi un AVC. La dépression affecte tous les aspects de la vie d’une personne, tels que son corps, ses émotions, ses pensées et son humeur. Beaucoup plus complexe que simplement « avoir le blues », la dépression se caractérise par un sentiment persistant et envahissant de tristesse ou de désespoir. La dépression peut également être associée à une combinaison des symptômes suivants : manque d’appétit et perte de poids (ou gain de poids), troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie), constipation, retard psychomoteur (ou agitation), difficultés de concentration et de réflexion, retrait des contacts interpersonnels, sentiment de culpabilité ou auto-reproche, manque d’intérêt ou plaisir diminué dans la plupart ou toutes les activités, et pensées récurrentes au sujet de la mort ou idées suicidaires. La dépression peut survenir tôt après un AVC ou dans les années qui suivent. La détection de la dépression post-AVC est souvent négligée, il est donc important d’utiliser des mesures fiables lors de l’évaluation du patient suite à un AVC.

Diverses interventions existent pour contrer la dépression post-AVC et sont examinées dans ce module Info-AVC. Il s’agit notamment de programmes de soutien psychosocial (individuel, en groupe ou communautaire), de thérapie cognitivo-comportementale, d’interventions multimodales (exercice + psychoéducation), d’interventions neurolinguistiques, en orthophonie, de services de conseil centrés sur le patient, de thérapies par l’art ou visant le bien-être (ex. thérapie de forêt, yoga, Tai Chi, méditation, thérapie d’environnements enrichis).

Note : Des recherches approfondies ont examiné les avantages de divers médicaments tels que les antidépresseurs hétérocycliques, les psychostimulants et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) pour traiter la dépression post-AVC. Les études de médicament ne sont pas couvertes dans ce module.

Information aux patients/familles

Auteurs : Ying Ying Kan, BSc erg; Chantal Barakat, BSc erg; Martine Sourdif, BSc erg

Depuis mon AVC, je me sens triste et déprimé(e). Suis-je normal(e) ?

Les sautes d’humeur et la dépression sont très communes chez les patients ayant subi un AVC. Au moins une personne sur quatre se sent déprimée après un AVC. Certaines études ont démontré un taux de dépression encore plus élevé, touchant jusqu’à une personne sur deux.

Qu’est-ce qu’une dépression après un AVC ?

Toute personne victime d’un AVC sera d’accord pour dire que c’est un énorme changement dans sa vie. Soudainement, des activités comme se laver ou s’habiller deviennent de véritables défis. C’est une expérience très difficile pouvant affecter vos émotions.

Que sont les sautes d’humeur ?

Après un AVC, vous pouvez éprouver des changements rapides d’humeur. Par exemple, vous pouvez vous sentir heureux, puis soudainement très triste. Vous pouvez avoir l’impression que vos émotions passent à travers des hauts et des bas. Certaines personnes peuvent pleurer ou rire à des moments inappropriés.

Comme la dépression, les sautes d’humeur peuvent se manifester lorsqu’une zone spécifique de votre cerveau est atteinte.

Quand la dépression apparaît-elle après un AVC ?

Le délai d’apparition de la dépression après un AVC peut varier. Certaines personnes commencent à être déprimées quelques heures ou quelques jours plus tard, d’autres ne sont déprimées que par la suite, jusqu’ à 3 ans après l’AVC.

Mes sautes d’humeur ou ma dépression sont-elles provoquées par mon AVC?

Il est possible que vos sautes d’humeur ou votre dépression soient une conséquence directe de votre AVC. Il y a deux explications possibles à l’apparition de la dépression après un AVC.

  • L’atteinte à votre cerveauEn effet, certaines régions de votre cerveau contrôlent l’humeur et les émotions. Si une de ces régions est affectée par un AVC, cela peut déclencher des sautes d’humeur ou une dépression.

    Il existe des controverses par rapport au lien existant entre la région affectée par l’AVC et la dépression. Certaines études cliniques montrent que les individus ayant subi un AVC dans le lobe frontal sont plus susceptibles de faire une dépression. D’autres affirment plutôt que c’est le côté du cerveau (gauche ou droit) où l’AVC s’est produit qui fait la différence.

  • Des changements dans vos aptitudes et vos habiletés physiquesAprès un AVC, les changements dans vos habiletés physiques peuvent être très difficiles à accepter. Vous trouverez peut-être la réadaptation épuisante. Les tâches simples peuvent maintenant vous demander beaucoup plus d’efforts. Ces sentiments de tristesse peuvent mener à la dépression.

    La véritable cause de la dépression est probablement une combinaison de ces deux théories. C’est-à-dire que la dépression est due aux lésions à votre cerveau, mais aussi aux changements dans vos aptitudes et vos habiletés physiques.

Comment saurais-je si je suis déprimé(e) ? Quels sont les signes habituels de la dépression après un AVC ?

Les gens qui sont déprimés partagent certains traits communs comme :

– se fâcher facilement ou pleurer facilement.
– dormir trop ou pas assez.
– se sentir abattus.
– se sentir ralentis mentalement.
– éprouver un sentiment de culpabilité.
– manquer d’espoir en l’avenir.
– manquer de volonté pour rendre visite à des amis.
– avoir des pensées suicidaires.

Est-il facile de diagnostiquer la dépression après un AVC ?

Il est souvent difficile de détecter une dépression post-AVC. La plupart des gens atteints ont des problèmes physiques et cognitifs. Souvent, le traitement se concentrera sur ces deux aspects et les sentiments de la personne peuvent être oubliés. Parfois, les gens qui ont eu un AVC ont aussi des difficultés à parler ou à comprendre ce qu’on leur dit. Cela rend difficile l’expression des sentiments et nuit donc à la détection de la dépression. La famille et les proches sont souvent les premiers à détecter les signes de dépression car ils connaissent beaucoup mieux la personne que les professionnels de la santé.

Comment se fait le diagnostic de la dépression après un AVC ?

Le professionnel qui vous traite vous posera une série de questions ou vous fera remplir un questionnaire. Ceci l’aidera à identifier les signes d’une dépression.

Existe-t-il différents types de thérapies contre la dépression ?

Il existe de nombreuses thérapies contre la dépression suite à un AVC. Ceux-ci incluent :

  • Coordination des soins suite au congé – suivi régulier avec une infirmière après un congé.
  • Entraînement par exercices – exercices physiques (par exemple, marche, vélo stationnaire, haltérophilie).
  • Interventions multimodales – exercices physiques et éducation ensemble.
  • Orthophonie – formation destinée à aider les personnes ayant des problèmes d’élocution / de langage et de dépression pour apprendre à s’exprimer plus clairement ou s’exprimer de différentes manières, plus compréhensibles.
  • Programme d’enrichissement environnemental – équipement et organisation d’un environnement stimulant ainsi que des activités dans le service médical : ordinateurs avec connexion Internet, accès Skype, thérapie par le jeu, bibliothèque avec matériel de lecture, station musicale, miroirs grandeur nature, coin shopping simulé avec épicerie, machine de paiement électronique, guichet automatique, jeux de société, puzzles, échecs, peinture et atelier de bois.
  • Programmes de rééducation à domicile – exercices à domicile et éducation.
  • Psychothérapie / thérapie cognitivo-comportementale – enseigne aux gens comment changer leur façon de penser afin de changer leur comportement.
  • Relaxation – écouter de la musique apaisante et pratiquer la méditation.
  • Services de conseils, programmes de soutien et d’éducation sur l’AVC – recommandations, éducation et conseils.
  • Tai Chi – exercices de mouvement lent et méditation.
  • Thérapie en forêt – faire de longues promenades dans la forêt / nature, méditer dans la forêt.
  • Thérapie par l’art – activités visant à stimuler la cognition, l’état physique, les émotions, la communication, les relations sociales et les dimensions spirituelles (méditation avec musique, activité de chant, cercle de guérison en groupe, pensée positive, partage d’histoires).
  • Thérapie par programmation neurolinguistique – techniques visant à déplacer les pensées négatives ou les croyances / la mauvaise humeur, à augmenter l’énergie mentale, à libérer la pression et la relaxation.
  • Yoga – contrôle de la respiration, méditation simple et adoption de postures corporelles spécifiques.

Quelles sont les thérapies contre la dépression qui fonctionnent pour les AVC ?

Les thérapies contre la dépression ont été examinées à l’aide d’études de haute qualité et ont démontré une amélioration de la dépression (et d’autres domaines importants tels que la fonction cognitive, l’anxiété ou la qualité de vie) chez certains patients ayant subi un AVC.

En particulier, pour les patients en phase aiguë de récupération (le premier mois suite à l’AVC), il a été démontré que les services de conseils, les interventions multimodales (exercices et éducation), la thérapie neurolinguistique et les programmes de réadaptation à domicile sont utiles pour améliorer la dépression et d’autres habiletés.

Pour les patients en phase subaiguë de récupération (de 1 à 6 mois après un AVC), l’entraînement par exercices s’est avéré utile pour améliorer la dépression.

Pour les patients en phase chronique de récupération (plus de 6 mois après un AVC), la thérapie en forêt et la relaxation se sont révélées utiles pour améliorer l’anxiété et la dépression.

Pour les patients en phase de récupération non spécifique à une période (aiguë, subaiguë et / ou chronique), il a été démontré que la thérapie par l’art, la thérapie cognitivo-comportementale et le programme d’enrichissement environnemental se sont avérés utiles pour améliorer la dépression, l’humeur ou l’anxiété.

Que puis-je attendre ?

Votre thérapeute discutera avec vous de la thérapie contre la dépression qui vous convient le mieux. La fréquence et la durée du traitement dépendent de la nature du traitement.

Qui offrent les traitements ?

Différents professionnels de la santé peuvent administrer des traitements contre la dépression : neuropsychologue, infirmière, ergothérapeute, physiothérapeute, psychologue et orthophoniste.

Y a-t-il des effets secondaires ou des risques ?

Les thérapies contre la dépression sont généralement administrées par un professionnel de la santé qualifié dans une clinique de rééducation ou à domicile (dans le cas de programmes à domicile). Votre thérapeute surveillera étroitement vos réactions à la thérapie. Il est important de signaler à votre thérapeute tout changement dans vos sentiments ou vos pensées. Votre thérapeute ajustera la nature, l’intensité et la durée du traitement en fonction de vos capacités, de votre endurance et de vos progrès.

Est-ce qu’une bonne alimentation et un bon sommeil peuvent m’aider ?

Certainement! Bien manger et bien dormir vous donneront plus d’énergie pendant votre réadaptation. Il se peut que vous n’ayez pas faim ou que vous éprouviez des difficultés à dormir car ce sont des signes courants de la dépression.

Devrais-je faire de l’exercice ?

Oui, en tenant compte de ne pas dépasser vos capacités. L’exercice est recommandé par la Fondation des maladies du cœur du Canada.
Si votre médecin est d’accord, vous pourriez commencer à suivre une classe d’exercices. L’exercice libère une hormone (l’endorphine) qui peut vous procurer une sensation de bien-être.

Devrais-je continuer mon programme de réadaptation même si je ne suis pas motivé(e) ?

Oui. C’est vrai que vous vous sentirez peu motivé(e) à aller à vos séances de rééducation. C’est dur et cela demande beaucoup d’énergie. Cependant, les séances de rééducation vous apprendront beaucoup de choses qui vous aideront à vous sentir plus autonome . Vous serez fier de vous et plus motivé(e).

Pourquoi devrais-je prendre la peine de voir des gens ?

On sait qu’une vie sociale peut aider à remonter le moral. Il est très important de continuer à avoir des loisirs et des passe-temps, tels que les jeux de cartes, les mots croisés ou les sorties. Votre ergothérapeute peut vous montrer comment adapter vos passe-temps.

Est-il possible de parler à quelqu’un qui a eu un AVC ?

Les groupes de soutien pour les personnes ayant subi un AVC sont accessibles dans quelques régions. Vous pouvez également trouver des histoires sur la vie de gens, qui comme vous, ont subi un AVC. Consultez votre association nationale pour les AVC:

Canada : Fondation des maladies du cœur

Comment ma dépression affecte-t-elle ma guérison en général ?

En effet, être déprimé(e) ne vous aide pas à récupérer. Une dépression peut diminuer votre motivation et vous fatiguer davantage. Vous pouvez également avoir des difficultés à vous concentrer. Toutes ces caractéristiques propres à la dépression ralentiront vos capacités de réadaptation. Beaucoup d’études ont prouvé que les gens affectés par la dépression après un AVC ne se rétablissent pas aussi rapidement que ceux qui n’en sont pas affectés. L’étendue des effets de la dépression sur la guérison n’est pas vraiment connue. Il semble que les pertes physiques et la dépression peuvent toutes deux agir sur le processus de réadaptation.

Est-ce que je sortirai de ma dépression ?

Quelques études prouvent que les gens qui ont été déprimés peuvent se sentir mieux. En moyenne, la dépression majeure après un AVC peut durer un an. Certaines dépressions peuvent se manifester à nouveau par la suite. Il est donc important de surveiller les signes.

Combien de temps cela prend pour récupérer d’une dépression après un AVC ?

La guérison de la dépression après un AVC prend du temps. Il y a beaucoup de variation d’une personne à une autre. Les médicaments, par exemple, prennent quelques semaines avant de montrer des résultats. En suivant les traitements, les personnes déprimées pourront se sentir mieux.

Est-ce que la dépression cause l’AVC ?

Tous les gens déprimés ne subiront pas forcément un AVC. Cependant, certaines études ont démontré que le fait d’être déprimé peut augmenter les risques d’avoir un AVC. Si on exclut les maladies cardiaques, l’hypertension, le diabète et le tabagisme, les personnes déprimées sont 2,6 fois plus susceptibles de subir un AVC.

Si j’étais déprimé(e) avant mon AVC, est-ce plus probable d’être déprimé(e) après ?

Oui, si vous étiez déprimé(e) avant votre AVC, vous avez plus de risques d’être déprimé(e) après. C’est l’un des facteurs de risque liés à la dépression post-AVC.

En tant qu’aidant d’une personne ayant subi un AVC, que puis-je faire pour éviter d’être déprimé(e) moi aussi ?

La personne chargée des soins (aidant naturel) est celle qui s’occupe de la personne atteinte par un AVC. C’est souvent un membre de la famille, le conjoint ou un(e) ami(e) proche. Souvent, les aidants naturels sont très dévoués à leur proche, au point qu’ils oublient de prendre soin d’eux-mêmes.

Lorsque l’aidant est lui-même déprimé, cela devient beaucoup plus lourd moralement de prendre soin de quelqu’un d’autre. C’est pourquoi il est très important que vous, comme aidant naturel, preniez quotidiennement une heure pour vous. Trouvez un moment pendant la journée pour des activités plaisantes et relaxantes. Vous devriez aussi continuer à voir vos amis pour partager vos sentiments, reprendre des forces et pour vous changer les idées.

J’aimerais en savoir davantage au sujet de la dépression et de l’AVC

Mieux comprendre ce qui vous est arrivé peut vous rassurer. Il y a de nombreuses ressources sur l’Internet et ailleurs. Votre professionnel de la santé peut vous fournir beaucoup d’informations et répondre à vos questions plus spécifiques.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module passe en revue 28 ECR, dont 22 études de haute qualité et six études de qualité acceptable. Les études ont été incluses dans ce module seulement si la dépression et/ou l’humeur, l’affect concernaient le centre principal des résultats. Cependant, des résultats secondaires ont également été inclus dans ce module.

D’autres modules Info-AVC incluent également la dépression comme résultat des interventions : l’acupuncture, l’exercice aérobie, les interventions basées sur la musique, la stimulation magnétique transcrânienne et la réalité virtuelle pour le membre supérieur. Veuillez-vous référer à ces modules pour obtenir plus de détails.

Des recherches approfondies ont examiné les avantages de divers médicaments tels que les antidépresseurs hétérocycliques, les psychostimulants et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) pour traiter la dépression post-AVC. Les études de médicament ne sont pas couvertes dans ce module ; d’autres types d’interventions de réadaptation pour traiter la dépression post-AVC seront explorés.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë – Services de conseils

Activités de la vie domestique
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Watkins et al., 2011) a examiné l’effet de services de conseils sur les Activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des services de conseils centrés sur le patient ou aucune intervention particulière pour une période de 4 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme de soins habituel. Les AVD des patients ont été mesurées à 12 mois (au moment d’un suivi) par le Nottingham Extended Activities of Daily Living. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les services de conseils ne sont pas plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer les Activités de la vie domestique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Confiance en son rétablissement et attentes
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Watkins et al., 2007 ; 2011) a examiné l’effet de services de conseils sur la confiance en son rétablissement et les attentes de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des services de conseils centrés sur le patient ou aucune intervention particulière pour une période de 4 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme de soins habituel. La confiance en son rétablissement et les attentes des patients ont été mesurées à 3 et 12 mois (au moment de suivis) par le Stroke Expectations Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les services de conseils ne sont pas plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer la confiance en son rétablissement et les attentes de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dépression
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Watkins et al., 2007 ; 2011) a examiné l’effet de services de conseils sur la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des services de conseils centrés sur le patient ou aucune intervention particulière pour une période de 4 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme de soins habituel. La dépression des patients a été mesurée à 3 et 12 mois (au moment de suivis) par le Yale Single Question. Une différence significative entre les groupes a été relevée au moment du suivi de 3 mois, en faveur des services de conseils comparés à aucune intervention particulière ; cependant, cette différence n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi de 12 mois.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les services de conseils sont plus efficaces, à court terme, qu’aucune intervention particulière pour améliorer la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Humeur et affect
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Watkins et al., 2007 ; 2011) a examiné l’effet de services de conseils sur l’humeur et l’affect de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des services de conseils centrés sur le patient ou aucune intervention particulière pour une période de 4 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme de soins habituel. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 3 et à 12 mois (au moment de suivis) par le General Health Questionnaire-28. Une différence significative entre les groupes a été relevée aux deux temps de mesure, en faveur des services de conseils comparés à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les services de conseils sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’humeur et l’affect de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Watkins et al., 2007 ; 2011) a examiné l’effet de services de conseils sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des services de conseils centrés sur le patient ou aucune intervention particulière pour une période de 4 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme de soins habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 et à 12 mois (au moment de suivis), par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que les services de conseils ne sont pas plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë – Intervention multimodale individuelle à domicile

Dépression
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chaiyawat, Kulkantrakorn & Sritipsukho, 2009) – et une analyse de suivi (Chaiyawat & Kulkantrakorn, 2012) – ont examiné l’effet d’une intervention multimodale individuelle à domicile sur la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une intervention multimodale individuelle à domicile ou le programme de soins habituel. La dépression des patients été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 24 mois après le congé de l’hôpital (au moment d’un suivi),  par l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Une différence significative entre les groupes a été relevée aux deux temps de mesure, en faveur de l’intervention multimodale individuelle à domicile comparée au programme de soins habituel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’une analyse de suivi, indiquent qu’une intervention multimodale individuelle à domicile est plus efficace qu’un programme de soins habituel pour améliorer la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction cognitive
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chaiyawat, Kulkantrakorn & Sritipsukho, 2009) – et une analyse de suivi (Chaiyawat & Kulkantrakorn, 2012) – ont examiné l’effet d’une intervention multimodale individuelle à domicile sur la fonction cognitive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une intervention multimodale individuelle à domicile ou le programme de soins habituel. La fonction cognitive des patients été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 24 mois après le congé de l’hôpital (au moment d’un suivi), par le Thai Mental State Examination. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’une analyse de suivi, indiquent qu’une intervention multimodale individuelle à domicile n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituel pour améliorer la fonction cognitive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chaiyawat, Kulkantrakorn & Sritipsukho, 2009) – et une analyse de suivi (Chaiyawat & Kulkantrakorn, 2012) – ont examiné l’effet d’une intervention multimodale individuelle à domicile sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une intervention multimodale individuelle à domicile ou le programme de soins habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 24 mois après le congé de l’hôpital (au moment d’un suivi), par l’Indice de Barthel et la Modified Rankin Scale. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures, après l’intervention, et seulement sur l’IB, au moment du suivi, en faveur de l’intervention multimodale individuelle à domicile comparée au programme de soins habituel.
Note : La mesure de la Modified Rankin Scale n’a pas été utilisée au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’une analyse de suivi, indiquent qu’une intervention multimodale individuelle à domicile est plus efficace qu’un programme de soins habituel pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chaiyawat, Kulkantrakorn & Sritipsukho, 2009) a examiné l’effet d’une intervention multimodale individuelle à domicile sur la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une intervention multimodale individuelle à domicile ou le programme de soins habituel. La qualité de vie liée à la santé été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par la EQ-5D. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’intervention multimodale individuelle à domicile comparée au programme de soins habituel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale individuelle à domicile est plus efficace qu’un programme de soins habituel pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë – Intervention multimodale

Activité/inactivité physique
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Faulkner et al., 2015) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur l’activité et l’inactivité physique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR da haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices et d’éducation ou le programme de soins habituel. L’activité/inactivité physique des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi), par l’International Physical Activity Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituel pour améliorer l’activité et l’inactivité physique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Anxiété
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Ihle-Hansen et al., 2014 et Faulkner et al., 2015) ont examiné l’effet d’une intervention multimodale sur l’anxiété de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Ihle-Hansen et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de promotion d’un mode de vie en santé ou le programme de soins habituel. L’anxiété des patients a été mesurée 1 an après l’AVC par la sous-échelle Anxiété de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR da haute qualité (Faulkner et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices et d’éducation ou le programme de soins habituel. L’anxiété des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi), par la sous-échelle Anxiété de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que des interventions multimodales ne sont pas plus efficaces qu’un programme de soins habituel pour réduire l’anxiété de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Déficits
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Wu et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur les déficits de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une réadaptation psychologique et physique ou aucune intervention particulière. Les déficits des patients ont été mesurés au jour 3 et 21 de l’intervention, par l’European Stroke Scale. Bien qu’aucune différence significative entre les groupes n’ait été notée au jour 3, une différence significative entre les groupes a été relevée au jour 21, en faveur de l’intervention multimodale comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une intervention multimodale est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les déficits de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Ihle-Hansen et al., 2014 et Faulkner et al., 2015) ont examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Ihle-Hansen et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de promotion d’un mode de vie en santé ou le programme de soins habituel. La dépression des patients a été mesurée 1 an après l’AVC par la sous-échelle Dépression de l’Hospital Anxiety Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR da haute qualité (Faulkner et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices et d’éducation ou le programme de soins habituel. La dépression des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi), par la sous-échelle Dépression de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que des interventions multimodales ne sont pas plus efficaces qu’un programme de soins habituel pour améliorer la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Humeur et affect
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Ihle-Hansen et al., 2014 et Faulkner et al., 2015) et un ECR de qualité acceptable (Wu et al., 2012) ont examiné l’effet d’une intervention multimodale sur l’humeur et l’affect de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Ihle-Hansen et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de promotion d’un mode de vie en santé ou le programme de soins habituel. L’humeur globale des patients a été mesurée 1 an après l’AVC par le score total de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR da haute qualité (Faulkner et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices et d’éducation ou le programme de soins habituel. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi), par le Profile of Mood States (PMS – Vigueur, Confusion, Tension, Colère, Fatigue et Dépression). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur le changement de score entre la fin de l’intervention et le moment du suivi sur l’une des mesures de l’humeur et de l’affect (PMS, Fatigue), en faveur de l’intervention multimodale comparée au programme de soins habituel.

L’ECR de qualité acceptable (Wu et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une réadaptation psychologique et physique ou aucune intervention particulière. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés au jour 3 et 21 de l’intervention, par la Taita Symptom Checklist (TSCL-90 – sous-échelles Somatisation, Obsession, Sensibilité interpersonnelle, Dépression, Anxiété, Hostilité, Peur, Paranoïa, Maladie mentale). Bien qu’aucune différence significative entre les groupes n’ait été notée au jour 3, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la plupart des mesures de l’humeur et l’affect (TSCL-90 – Somatisation, Obsession, Dépression, Anxiété, Hostilité, Peur, Maladie mentale) au jour 21, en faveur de l’intervention multimodale comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que des interventions multimodales ne sont pas plus efficaces qu’un programme de soins habituel pour améliorer l’humeur et l’affect de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable a relevé qu’une intervention multimodale sous la forme d’une réadaptation psychologique et physique est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer certains aspects de l’humeur et l’affect de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Wu et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une réadaptation psychologique et physique ou aucune intervention particulière. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 90 jours (au moment d’un suivi) par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’intervention multimodale comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une intervention multimodale est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Faulkner et al., 2015) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR da haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices et d’éducation ou le programme de soins habituel. Les changements dans la qualité de vie liée à la santé ont été mesurés à partir du début de l’étude jusqu’à la fin de l’intervention (à 8 semaines), et au moment d’un suivi (à 12 mois), par la Short-Form 36 (SF-36 – sous-échelles Composante physique, Santé mentale, Fonctionnement social, Santé globale, Rôle physique, Rôle émotionnel, Vitalité, Douleur corporelle et Fonctionnement physique). Des différences significatives entre les groupes ont été relevées sur certains aspects de la qualité de vie liée à la santé (SF-36 – sous-échelles Composante physique, Santé globale, Rôle physique, Vitalité et Fonctionnement physique), en faveur de l’intervention multimodale comparée au programme de soins habituel. Ces différences n’ont pas maintenu leurs valeurs significatives au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale est plus efficace, à court terme, qu’un programme de soins habituel pour améliorer certains aspects de la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Sensibilisation à l’AVC
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Faulkner et al., 2015) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la sensibilisation à l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR da haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices et d’éducation ou le programme de soins habituel. La sensibilisation à l’AVC des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 8 semaines (après l’intervention), et à 12 mois (au moment d’un suivi), par le Stroke Awareness Questionnaire. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les changements de scores entre le départ de l’étude et après l’intervention, en faveur de l’intervention multimodale comparée au programme de soins habituel. Cette différence n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale est plus efficace, à court terme, qu’un programme de soins habituel pour améliorer la sensibilisation à l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë – Thérapie par programmation neurolinguistique et éducation

Anxiété
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Peng et al., 2015) a examiné l’effet d’une Thérapie par programmation neurolinguistique (TPN) sur l’anxiété de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TPN combinée à un programme d’éducation à la santé ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de soins habituel. L’anxiété des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par l’Hamilton Anxiety Scale. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la TPN combinée au programme d’éducation à la santé comparés au programme de soins habituel. Cette différence n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie par programmation neurolinguistique combinée à un programme d’éducation à la santé sont plus efficaces, à court terme, qu’aucune intervention particulière pour réduire l’anxiété de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dépression
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Peng et al., 2015) a examiné l’effet d’une Thérapie par programmation neurolinguistique (TPN) sur la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TPN combinée à un programme d’éducation à la santé ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de soins habituel. La dépression des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par l’Hamilton-17 Depression Scale. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la TPN combinée au programme d’éducation à la santé comparés au programme de soins habituel. Cette différence n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie par programmation neurolinguistique combinée à un programme d’éducation à la santé sont plus efficaces, à court terme, qu’aucune intervention particulière pour améliorer la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Peng et al., 2015) a examiné l’effet d’une Thérapie par programmation neurolinguistique (TPN) sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TPN combinée à un programme d’éducation à la santé ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de soins habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été relevée aux deux temps de mesure, en faveur de la TPN combinée au programme d’éducation à la santé comparés au programme de soins habituel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie par programmation neurolinguistique combinée à un programme d’éducation à la santé sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Peng et al., 2015) a examiné l’effet d’une Thérapie par programmation neurolinguistique (TPN) sur la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TPN combinée à un programme d’éducation à la santé ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de soins habituel. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Quality of Life Index. Une différence significative entre les groupes a été relevée aux deux temps de mesure, en faveur de la TPN combinée au programme d’éducation à la santé comparés au programme de soins habituel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie par programmation neurolinguistique combinée à un programme d’éducation à la santé sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Sensibilisation à l’AVC
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Peng et al., 2015) a examiné l’effet d’une Thérapie par programmation neurolinguistique (TPN) sur la sensibilisation à l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TPN combinée à un programme d’éducation à la santé ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de soins habituel. La sensibilisation à l’AVC des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Stroke Knowledge Questionnaire. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la TPN combinée au programme d’éducation à la santé comparés au programme de soins habituel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie par programmation neurolinguistique combinée à un programme d’éducation à la santé sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer la sensibilisation à l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Entraînement par exercices

Comorbidité physique
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lai et al., 2006) a examiné l’effet d’un entraînement par exercices sur la comorbidité physique humeur et l’affect de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par exercices ou le programme de soins habituel. La comorbidité physique des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 9 mois (au moment d’un suivi), par la Duke Comorbidity Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement par exercices n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituel pour améliorer la comorbidité physique de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Dépression
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Lai et al., 2006 et Holmgren et al., 2010) ont examiné l’effet d’un entraînement par exercices sur la dépression de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Lai et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par exercices ou le programme de soins habituel. La dépression des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 9 mois (au moment d’un suivi), par l’Échelle de dépression gériatrique-15 (ÉDG-15). Une différence significative entre les groupes a été relevée aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement par exercices comparé au programme de soins habituel.

Le second ECR de haute qualité (Holmgren et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par exercices fonctionnels de haute intensité combiné à un groupe de discussions ou le groupe de discussions seul. La dépression des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 et 6 mois (au moment de suivis), par l’ÉDG-15 . Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un entraînement par exercices sur la dépression de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un entraînement par exercices est plus efficace qu’un programme de soins habituel pour améliorer la dépression de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC, un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement par exercices fonctionnels de haute intensité combiné à un groupe de discussions ne sont pas plus efficaces qu’un groupe de discussions seul pour améliorer la dépression de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.
Note :
Les variations au niveau de la durée des interventions (3 mois vs 5 semaines) pourraient justifier les différences des résultats de ces deux études.

Humeur et affect
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lai et al., 2006) a examiné l’effet d’un entraînement par exercices sur l’humeur et l’affect de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par exercices ou le programme de soins habituel. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 3 mois (après l’intervention) et à 9 mois (au moment d’un suivi), par la sous-échelle Émotion de la Stroke Impact Scale et la sous-échelle Émotion de la Short-Form-36. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures, en faveur de l’entraînement par exercices comparé au programme de soins habituel ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement par exercices est plus efficace, à court terme, qu’un programme de soins habituel pour améliorer l’humeur et l’affect de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Holmgren et al., 2010) a examiné l’effet d’un entraînement par exercices sur la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par exercices fonctionnels de haute intensité combiné à un groupe de discussions ou un groupe de discussions seul. La qualité de vie des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 et 6 mois (au moment de suivis), par la Short-Form-36 (SF-36 – sous-échelles Composantes physiques, Composantes mentales, Fonctionnement physique, Fonctionnement du rôle physique / émotionnel, Douleur corporelle, Santé générale, Vitalité, Fonctionnement social et Santé mentale). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée. Au moment du suivi de 3 mois, une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux sous-échelles qui mesurent la qualité de vie (SF-36, Composantes mentales et Santé mentale), en faveur du groupe de discussions seul comparé à l’entraînement par exercices fonctionnels de haute intensité combiné à un groupe de discussions ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi à 6 mois.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement par exercices fonctionnels de haute intensité combiné à un groupe de discussions ne sont pas plus efficaces qu’un groupe de discussions seul pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. En fait, l’entraînement par exercices fonctionnels de haute intensité combiné à un groupe de discussions se sont avérés moins efficaces que le groupe de discussions seul pour améliore deux des composantes de la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Soutien social
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lai et al., 2006) a examiné l’effet d’un entraînement par exercices sur le soutien social de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par exercices ou le programme de soins habituel. Le soutien social des patients a été mesuré à 3 mois (après l’intervention) et à 9 mois (au moment d’un suivi), par la Pearlin Expressive Social Support Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement par exercices n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituel pour améliorer le soutien social de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Orthophonie

Dépression des conjoints
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Lincoln, Jones & Mulley, 1985) a examiné l’effet de l’orthophonie sur la dépression des conjoints de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’orthophonie ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dépression des conjoints a été mesurée à 12 semaines (au milieu de l’intervention) et à 24 semaines (après l’intervention), par le Wakefield Depression Inventory. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la dépression des conjoints de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Humeur et affect
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Lincoln, Jones & Mulley, 1985) a examiné l’effet de l’orthophonie sur l’humeur et l’affect de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’orthophonie ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 12 semaines (au milieu de l’intervention) et à 24 semaines (après l’intervention), par la Mood Rating Scale (items de Colère-calme, Triste-gai, Peur-sécurité, Anxieux-relaxe, Déprimé-enjoué, Frustré-contenté) et par le Multiple Adjective Checklist (sous-échelles Anxiété, Dépression et Hostilité). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’humeur et l’affect de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Santé mentale des conjoints
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Lincoln, Jones & Mulley, 1985) a examiné l’effet de l’orthophonie sur la santé mentale des conjoints de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’orthophonie ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La santé mentale des conjoints a été mesurée à 12 semaines (au milieu de l’intervention) et à 24 semaines (après l’intervention), par le Goldberg General Health Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’orthophonie n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la santé mentale des conjoints de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique – Relaxation autogène

Anxiété
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Golding et al., 2016) et une étude de suivi (Golding et al., 2017a) ont examiné l’effet de la relaxation autogène sur l’anxiété de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de relaxation autogène ou aucune intervention particulière (liste d’attente). L’anxiété des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 1 mois (après l’intervention), et à 2, 3 et 12 mois (au moment de suivis), par l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS – sous-échelle Anxiété). Une différence significative entre les groupes a été relevée après l’intervention et au moment des suivis de 2 et 3 mois, en faveur du programme de relaxation autogène comparé à aucune intervention particulière. Les analyses entre groupes n’ont pas été menées au moment du suivi à 12 mois ; cependant, les deux groupes ont manifesté une réduction significative de l’anxiété entre le départ de l’étude et le suivi à 12 mois, date à laquelle tous les participants avaient reçu l’intervention.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de relaxation autogène est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire l’anxiété de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Golding et al., 2016) a examiné l’effet de la relaxation autogène sur la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de relaxation autogène ou aucune intervention particulière (liste d’attente). La dépression des patients a été mesurée à 1 mois (après l’intervention), et à 2, 3 et 12 mois (au moment de suivis), par l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS – sous-échelle Dépression). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de relaxation autogène n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Thérapie en forêt

Anxiété
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Chun et al., 2017) a examiné l’effet de la thérapie en forêt sur l’anxiété de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie en forêt ou une thérapie dans un cadre urbain, les deux exercées en groupe. L’anxiété des patients a été mesurée à 4 jours (après l’intervention) par le Spielberger State-Trait Anxiety Inventory. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie en forêt comparée à la thérapie dans un cadre urbain.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie en forêt est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie dans un cadre urbain) pour réduire l’anxiété de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dépression
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Chun et al., 2017) a examiné l’effet de la thérapie en forêt sur la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie en forêt ou une thérapie dans un cadre urbain, les deux exercées en groupe. La dépression des patients a été mesurée à 4 jours (après l’intervention) par l’Inventaire de dépression de BECK et par l’Hamilton Depression Rating Scale. Une différence significative entre les groupes a été relevé sur les deux mesures, en faveur de la thérapie en forêt comparée à la thérapie dans un cadre urbain.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie en forêt est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie dans un cadre urbain) pour améliorer la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Chronic phase - Yoga

Anxiété
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Chan, Immink & Hillier, 2012 et Immink et al., 2014) ont examiné l’effet du yoga sur l’anxiété de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chan, Immink & Hillier, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de yoga combiné à des exercices ou seulement les exercices. L’anxiété des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le State-Trait Anxiety Inventory (STAI – scores pour l’État d’anxiété et les Traits d’anxiété). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR da haute qualité (Immink et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de yoga ou aucune intervention particulière (liste d’attente). L’anxiété des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par le STAI (scores pour l’État d’anxiété et les Traits d’anxiété). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de yoga n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices) ou aucune intervention particulière pour réduire l’anxiété de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Chan, Immink & Hillier, 2012 et Immink et al., 2014) ont examiné l’effet du yoga sur la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chan, Immink & Hillier, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de yoga combiné à des exercices ou seulement les exercices. La dépression des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Échelle de dépression gériatrique (ÉDG – 15, version courte à 15 items). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR da haute qualité (Immink et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de yoga ou aucune intervention particulière (liste d’attente). La dépression des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par l’ÉDG-15. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de yoga n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices) ou aucune intervention particulière pour améliorer la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Immink et al., 2014) a examiné l’effet du yoga sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR da haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de yoga ou aucune intervention particulière (liste d’attente). L’équilibre des patients a été mesuré à 10 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de BERG. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de yoga n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Immink et al., 2014) a examiné l’effet du yoga sur la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR da haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de yoga ou aucune intervention particulière (liste d’attente). La fonction motrice des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par la Motor Assessment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de yoga n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Immink et al., 2014) a examiné l’effet du yoga sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR da haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de yoga ou aucune intervention particulière (liste d’attente). L’impact de l’AVC a été mesuré à 10 semaines (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale (SIS – sous-échelles Physique, Émotion, Mémoire, Communication, Participation, Rétablissement). Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’une des sous-échelles de la SIS (SIS – Mémoire), en faveur du programme de yoga comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de yoga n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Immink et al., 2014) a examiné l’effet du yoga sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR da haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de yoga ou aucune intervention particulière (liste d’attente). La mobilité des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par le 2-Minute Walking Distance test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de yoga n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Immink et al., 2014) a examiné l’effet du yoga sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR da haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de yoga ou aucune intervention particulière (liste d’attente). La vitesse de marche des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par le Comfortable Gait Speed test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de yoga n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Thérapie par l’art

Anxiété
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kongkasuwan et al., 2016) a examiné l’effet d’une thérapie par l’art sur l’anxiété de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir une thérapie par l’art ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu de la physiothérapie. L’anxiété des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Anxiété de l’Hospital Anxiety and Depression< Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par l’art n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire l’anxiété de patients ayant subi un AVC.

Cognition
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kongkasuwan et al., 2016) a examiné l’effet d’une thérapie par l’art sur la cognition de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir une thérapie par l’art ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu de la physiothérapie. La cognition des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Abbreviated Mental Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par l’art n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la cognition de patients ayant subi un AVC.

Dépression
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kongkasuwan et al., 2016) a examiné l’effet d’une thérapie par l’art sur la dépression de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir une thérapie par l’art ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu de la physiothérapie. La dépression des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Dépression de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie par l’art comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par l’art est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la dépression de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kongkasuwan et al., 2016) a examiné l’effet d’une thérapie par l’art sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir une thérapie par l’art ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu de la physiothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel modifié. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie par l’art comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par l’art est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kongkasuwan et al., 2016) a examiné l’effet d’une thérapie par l’art sur la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir une thérapie par l’art ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu de la physiothérapie. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Pictorial Thai Quality of Life Questionnaire. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie par l’art comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par l’art est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Thérapie cognitivo-comportementale

Activités de la vie domestique
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Lincoln & Flannaghan, 2003 et Hoffmann et al., 2015) ont examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur les Activités de la vie domestique (AVD) de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Lincoln & Flannaghan, 2003) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCC, une intervention placebo axée sur l’attention ou aucune intervention particulière. Les AVD des patients ont été mesurées à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par l’Extended Activities of Daily Living Scale . Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Hoffmann et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération n’a pas été spécifiée) pour recevoir une TCC (exercices cognitifs et comportementaux des habiletés d’adaptation), une intervention d’autogestion de situations ou aucune intervention particulière. Les AVD des patients ont été mesurées après 8 séances (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la Nottingham Extended Activities of Daily Living Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1b), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une intervention placebo axée sur l’attention ou une intervention d’autogestion de situations), ou qu’aucune intervention particulière, pour améliorer les Activités de la vie domestique de patients ayant subi un AVC.

Anxiété
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Hoffmann et al., 2015 et Kootker et al., 2017) et un ECR de qualité acceptable (Chang et al., 2011) ont examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur l’anxiété de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hoffmann et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération n’a pas été spécifiée) pour recevoir une TCC (exercices cognitifs et comportementaux des habiletés d’adaptation), une intervention d’autogestion de situations ou aucune intervention particulière. L’anxiété des patients a été mesurée après 8 séances (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la sous-échelle Anxiété de l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) et par le State-Trait Anxiety Inventory (STAI – scores pour l’État d’anxiété et les Traits d’anxiété). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR da haute qualité (Kootker et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCC (établissement d’objectifs, activités significatives, stratégies de relaxation et de communication) ou une thérapie cognitive informatisée. L’anxiété des patients a été mesurée à 4 mois (après l’intervention) et à 8 et 12 mois (au moment de suivis), par la sous-échelle Anxiété de l’HADS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Chang et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë/subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCC (entraînement éducationnel et comportemental) ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’anxiété des patients a été mesurée à 1 mois (après l’intervention) par l’Hamilton Anxiety Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une intervention d’autogestion de situations ou une thérapie cognitive informatisée), ou qu’aucune intervention particulière, pour réduire l’anxiété de patients ayant subi un AVC.

Auto-efficacité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hoffmann et al., 2015) a examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur l’auto-efficacité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération n’a pas été spécifiée) pour recevoir une TCC (exercices cognitifs et comportementaux des habiletés d’adaptation), une intervention d’autogestion de situations ou aucune intervention particulière. L’auto-efficacité des patients a été mesurée après 8 séances (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Stroke Self-Efficacy Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention d’autogestion de situations), ou qu’aucune intervention particulière, pour améliorer l’auto-efficacité de patients ayant subi un AVC.

Colère
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Chang et al., 2011) a examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur la colère de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë/subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCC (entraînement éducationnel et comportemental) ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La colère des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 1 mois (après l’intervention), par le State-Trait Anger Expression Inventory (STAXI – items d’État de colère, d’Hostilité, de Colère réprimée, de Colère exprimée et de Contrôle de la colère). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur le changement de score entre la mesure du départ de l’étude et celle après l’intervention sur certains items du STAXI (État de colère, Colère exprimée et Contrôle de la colère), en faveur de la TCC comparée à aucune intervention particulière. Par contre, une différence significative entre les groupes a été relevée sur le changement de score entre la mesure du départ de l’étude et celle après l’intervention sur l’item du STAXI évaluant la Colère réprimée, cette fois en faveur d’aucune intervention particulière comparée à la TCC.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire certains aspects de la colère de patients ayant subi un AVC.

Connaissance de l’AVC
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hoffmann et al., 2015) a examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur la connaissance au sujet de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération n’a pas été spécifiée) pour recevoir une TCC (exercices cognitifs et comportementaux des habiletés d’adaptation), une intervention d’autogestion de situations ou aucune intervention particulière. La connaissance au sujet de l’AVC des patients a été mesurée après 8 séances (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Stroke Knowledge Questionnaire. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la TCC comparée à aucune intervention particulière (mais pas comparée à l’intervention d’autogestion de situations) ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale est plus efficace, à court terme, qu’aucune intervention particulière pour améliorer la connaissance au sujet de l’AVC de patients ayant subi un AVC.
Note :
La TCC ne s’est pas avérée plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention d’autogestion de situations) pour améliorer la connaissance au sujet de l’AVC.

Dépression
Inefficace
1a

Quatre ECR de haute qualité (Lincoln & Flannaghan, 2003Thomas et al., 2012Hoffmann et al., 2015 et Kootker et al., 2017) et deux ECR de qualité acceptable (Chang et al., 2011 et Alexopoulos et al., 2012) ont examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur la dépression de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Lincoln & Flannaghan, 2003) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCC, une intervention placebo axée sur l’attention ou aucune intervention particulière. La dépression des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par l’Inventaire de dépression de Beck et par le Wakefield Self-Assessment of Depression Inventory. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Thomas et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC et une humeur basse pour recevoir une TCC ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dépression des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par une version adaptée du Stroke Aphasia Depression Questionnaire 21-item. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, cependant, une différence significative entre les groupes a été relevée au moment du suivi, en faveur de la TCC comparée à aucune intervention particulière.

Le troisième ECR de haute qualité (Hoffmann et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération n’a pas été spécifiée) pour recevoir une TCC (exercices cognitifs et comportementaux des habiletés d’adaptation), une intervention d’autogestion de situations ou aucune intervention particulière. La dépression des patients a été mesurée après 8 séances (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la sous-échelle Dépression de l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) et par la Montgomery and Asberg Depression Rating Scale. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de la dépression (HADS – Dépression), en faveur de la TCC comparée à aucune intervention particulière ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Kootker et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCC (établissement d’objectifs, activités significatives, stratégies de relaxation et de communication) ou une thérapie cognitive informatisée. La dépression des patients a été mesurée à 4 mois (après l’intervention) et à 8 et 12 mois (au moment de suivis), par la sous-échelle Dépression de l’HADS et par la Post-Stroke Depression Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Chang et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë/subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCC (entraînement éducationnel et comportemental) ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dépression des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 1 mois (après l’intervention), par l’Hamilton Depression Rating Scale (HDRS). Une différence significative entre les groupes a été relvée sur le changement de score entre la mesure du départ de l’étude et celle après l’intervention, en faveur de la TCC comparée à aucune intervention particulière.

Le second ECR de qualité acceptable (Alexopoulos et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération n’a pas été spécifiée) pour recevoir une TCC (thérapie axée sur l’écosystème : l’éducation, la formation comportementale et l’établissement d’objectifs), ou une intervention éducationnelle sur l’AVC et la dépression. La dépression des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par l’HDR. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de trois ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une intervention placebo axée sur l’attention, une intervention d’autogestion de situations, une thérapie cognitive informatisée ou une intervention éducationnelle sur l’AVC et la dépression), ou qu’aucune intervention particulière, pour améliorer la dépression de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité a relevé une différence significative entre les groupes sur l’une des mesures de la dépression immédiatement après une TCC comparée à aucune intervention particulière ; un ECR de qualité acceptable a également relevé une différence significative entre les groupes sur la dépression en faveur d’une TCC comparée à aucune intervention particulière. De plus, un des ECR de haute qualité qui n’avait noté aucune différence significative entre les groupes entre une TCC et aucune intervention particulière immédiatement après l’intervention, a relevé, au moment du suivi de 6 mois, qu’une TCC s’avérait plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la dépression de patients ayant subi un AVC.

Estime de soi
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Thomas et al., 2012) a examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur l’estime de soi de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC et une humeur basse pour recevoir une TCC ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’estime de soi des patients ont été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la Visual Analogue Self-Esteem Scale. Une différence entre les groupes a été relevée aux deux temps de mesure, en faveur de la TCC comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’estime de soi de patients ayant subi un AVC.

Façon de composer
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kootker et al., 2017) a examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur la façon de composer face à une situation de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCC (établissement d’objectifs, activités significatives, stratégies de relaxation et de communication) ou une thérapie cognitive informatisée. La façon de composer des patients a été mesurée 4 mois (après l’intervention) et à 8 et 12 mois (au moment de suivis), par l’Utrecht Proactive Coping Competence Life Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive informatisée) pour améliorer la façon de composer de patients ayant subi un AVC.

Fardeau des proches aidants
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Thomas et al., 2012) a examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur le fardeau des proches aidants de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC et une humeur basse pour recevoir une TCC ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Le fardeau des proches aidants a été mesuré à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Caregiver Strain Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer le fardeau des proches aidants de patients ayant subi un AVC.

Handicap
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lincoln & Flannaghan, 2003) et un ECR de qualité acceptable (Alexopoulos et al., 2012) ont examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur le handicap de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Lincoln & Flannaghan, 2003) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCC, une intervention placebo axée sur l’attention ou aucune intervention particulière. Le handicap des patients a été mesuré à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la London Handicap Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Alexopoulos et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération n’a pas été spécifiée) pour recevoir une TCC (thérapie axée sur l’écosystème : l’éducation, la formation comportementale et l’établissement d’objectifs), ou une intervention éducationnelle sur l’AVC et la dépression. Le handicap des patients a été mesuré à 3 mois (après l’intervention) par le World Health Organization Disability Assessment Schedule II. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la TCC comparée à l’intervention éducationnelle sur l’AVC et la dépression.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention placebo axée sur l’attention), ou qu’aucune intervention particulière, pour améliorer le handicap de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable a noté qu’une TCC est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, ou une intervention éducationnelle sur l’AVC et la dépression) pour améliorer le handicap de patients ayant subi un AVC.

Humeur et affect
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Thomas et al., 2012) a examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur l’humeur et l’affect de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC et une humeur basse pour recevoir une TCC ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la Visual Analogue Mood Scale. Une différence entre les groupes a été relevée aux deux temps de mesure, en faveur de la TCC comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’humeur et l’affect de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hoffmann et al., 2015) et un ECR de qualité acceptable (Chang et al., 2011) ont examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Hoffmann et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération n’a pas été spécifiée) pour recevoir une TCC (exercices cognitifs et comportementaux des habiletés d’adaptation), une intervention d’autogestion de situations ou aucune intervention particulière. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée après 8 séances (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Chang et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë/subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCC (entraînement éducationnel et comportemental) ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 1 mois (après l’intervention), par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur le changement de score entre la mesure du départ de l’étude et celle après l’intervention, en faveur de la TCC comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices cognitifs et comportementaux des habiletés d’adaptation), ou qu’aucune intervention particulière, pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable a relevé qu’une TCC est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Loisirs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Thomas et al., 2012) a examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur les loisirs de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC et une humeur basse pour recevoir une TCC ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les loisirs des patients ont été mesurés à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Nottingham Leisure Questionnaire. Bien qu’aucune différence significative entre les groupes n’ait été notée après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la mesure des loisirs au moment du suivi, en faveur de la TCC comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale n’est pas plus efficace, à court terme, qu’aucune intervention particulière pour améliorer les loisirs de patients ayant subi un AVC.

Participation
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kootker et al., 2017) a examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur la participation de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCC (établissement d’objectifs, activités significatives, stratégies de relaxation et de communication) ou une thérapie cognitive informatisée. La participation des patients a été mesurée 4 mois (après l’intervention) et à 8 et 12 mois (au moment de suivis), par la sous-échelle Participation de l’Utrecht Scale for Evaluation of Rehabilitation. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive informatisée) pour améliorer la participation de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Hoffmann et al., 2015 et ; Kootker et al., 2017) et un ECR de qualité acceptable (Chang et al., 2011) ont examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur la qualité de vie liée à la santé (QVLS) de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hoffmann et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération n’a pas été spécifiée) pour recevoir une TCC (exercices cognitifs et comportementaux des habiletés d’adaptation), une intervention d’autogestion de situations ou aucune intervention particulière. La QVLS des patients a été mesurée par le score total et les sous-échelles Psychologique, Physique et Communication de la Stroke and Aphasia Quality of Life Scale après l’intervention (après 8 séances) et au moment d’un suivi (à 3 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Kootker et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCC (établissement d’objectifs, activités significatives, stratégies de relaxation et de communication) ou une thérapie cognitive informatisée. La QVLS des patients a été mesurée par le Life Satisfaction Questionnaire et la Stroke Specific Quality of Life Scale (SSQol) après l’intervention (à 4 mois) et au moment de suivis (à 8 et 12 mois). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Chang et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë/subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCC (entraînement éducationnel et comportemental) ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La QVLS des patients a été mesurée par la SSQol au départ de l’étude et après l’intervention (à 1 mois). Une différence significative entre les groupes a été notée sur le changement de score entre la mesure du départ de l’étude et celle après l’intervention, en faveur de la TCC comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1b) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’une Thérapie cognitivo-comportementale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une intervention d’autogestion de situations ou une thérapie cognitive informatisée) ou aucune intervention particulière pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable a noté qu’une TCC est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Satisfaction face aux soins
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Thomas et al., 2012) a examiné l’effet de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur la satisfaction des patients ayant subi un AVC face aux soins reçus. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC et une humeur basse pour recevoir une TCC ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La satisfaction face aux soins des patients et du personnel soignant a été mesurée à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Visual Analogue Satisfaction with Care Rating. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une Thérapie cognitivo-comportementale n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la satisfaction des patients ayant subi un AVC face aux soins reçus.

Phase de récupération non spécifique à une période – Coordination des soins suite au congé

Activités de la vie domestique
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Burton & Gibbon, 2005) a examiné l’effet d’un suivi de coordination des soins suite au congé sur les Activités de la vie domestique (AVD) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un soutien et une éducation suite au congé de la part d’un infirmier spécialisé en AVC ou le suivi habituel des soins suite au congé. Les AVD des patients ont été mesurées 3 mois après l’AVC (après l’intervention) et 12 mois après l’AVC (au moment d’un suivi), par le Frenchay Activities Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un soutien et une éducation suite au congé ne sont plus efficaces que le suivi habituel des soins suite au congé pour améliorer les Activités de la vie domestique de patients ayant subi un AVC.

Adhérence aux pratiques d'autogestion
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clairborne, 2006) a examiné l’effet d’un suivi de coordination des soins suite au congé sur l’adhérence aux pratiques d’autogestion de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un suivi de coordination des soins suite au congé ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le suivi habituel des soins. L’adhérence aux pratiques d’autogestion des patients a été mesurée 3 mois après le congé (au moment d’un suivi) par le nombre d’incidents pour lesquels les patients ne suivaient pas les pratiques d’autogestion (régime de médicaments, rendez-vous médicaux, exigences alimentaires, programme d’exercices à domicile, réduction du stress et autres recommandations individualisées). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du suivi de coordination des soins comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un suivi de coordination des soins suite au congé est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’adhérence aux pratiques d’autogestion de patients ayant subi un AVC.

Dépression
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Burton & Gibbon, 2005 et Graven et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Clairborne, 2006) ont examiné l’effet d’un suivi de coordination des soins suite au congé sur la dépression de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Burton & Gibbon, 2005) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un soutien et une éducation suite au congé de la part d’un infirmier spécialisé en AVC ou le suivi habituel des soins suite au congé. La dépression des patients a été mesurée 3 mois après l’AVC (après l’intervention) et 12 mois après l’AVC (au moment d’un suivi), par l’Inventaire de dépression de Beck. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Graven et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme de gestion multimodal suite au congé (liaison avec les services, éducation, suivi) ou le suivi habituel des soins suite au congé. La dépression des patients a été mesurée 1 an après l’AVC (au moment d’un suivi) par l’Échelle de dépression gériatrique-15 (ÉDG-15). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du programme de gestion multimodal suite au congé comparé au suivi habituel des soins suite au congé.

L’ECR de qualité acceptable (Clairborne, 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un suivi de coordination des soins suite au congé ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le suivi habituel des soins. La dépression des patients a été mesurée 3 mois après le congé (au moment d’un suivi) par l’ÉDG-15. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du suivi de coordination des soins comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des des données probantes contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un suivi de coordination des soins suite au congé sur la dépression de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un soutien et une éducation suite au congé de la part d’un infirmier spécialisé en AVC ne sont pas plus efficaces qu’un suivi habituel des soins suite au congé pour améliorer la dépression de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC ; un second ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un suivi de coordination des soins suite au congé est plus efficace qu’un suivi habituel des soins suite au congé pour améliorer la dépression de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC.
Note :
La différence au niveau des instruments de mesure utilisés pourrait expliquer la différence des résultats notés dans ces études.

Fardeau des proches aidants
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Burton & Gibbon, 2005) a examiné l’effet d’un suivi de coordination des soins suite au congé sur le fardeau des proches aidants de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un soutien et une éducation suite au congé de la part d’un infirmier spécialisé en AVC ou le suivi habituel des soins suite au congé. Le fardeau des proches aidants a été mesuré au départ de l’étude, 3 mois après l’AVC (après l’intervention) et 12 mois après l’AVC (au moment d’un suivi), par le Caregiver Strain Index. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du soutien et de l’éducation suite au congé comparés au suivi habituel des soins suite au congé. De plus, une différence significative entre les groupes a été relevée sur le changement de score entre la mesure du départ de l’étude et celle au moment du suivi, toujours en faveur du soutien et de l’éducation suite au congé comparés au suivi habituel des soins suite au congé.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un soutien et une éducation suite au congé sont plus efficaces que le suivi habituel des soins suite au congé pour améliorer le fardeau des proches aidants de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Burton & Gibbon, 2005) a examiné l’effet d’un suivi de coordination des soins suite au congé sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un soutien et une éducation suite au congé de la part d’un infirmier spécialisé en AVC ou le suivi habituel des soins suite au congé. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée 3 mois après l’AVC (après l’intervention) et 12 mois après l’AVC (au moment d’un suivi), par l’Indice de Barthel . Bien qu’aucune différence significative entre les groupes n’ait été notée après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur le changement des scores entre la mesure à 3 mois et celle du suivi de 12 mois, en faveur du soutien et de l’éducation suite au congé comparés au suivi habituel des soins suite au congé.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un soutien et une éducation suite au congé sont plus efficaces que le suivi habituel des soins suite au congé pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Burton & Gibbon, 2005) et un ECR de qualité acceptable (Clairborne, 2006) ont examiné l’effet d’un suivi de coordination des soins suite au congé sur la qualité de vie liée à la santé (QVLS) de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Burton & Gibbon, 2005) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un soutien et une éducation suite au congé de la part d’un infirmier spécialisé en AVC ou le suivi habituel des soins suite au congé. La QVLS des patients a été mesurée 3 mois après l’AVC (après l’intervention) et 12 mois après l’AVC (au moment d’un suivi), par le Nottingham Health Profile (NHP – score total, sous-échelles Énergie, Réaction émotionnel, Mobilité physique, Douleur, Isolement social et Sommeil). Une différence significative entre les groupes a été relevée après l’intervention (NHP –  sous-échelles Réaction émotionnel, Douleur et Isolement social) et au moment du suivi (NHP – score total, sous-échelles Réaction émotionnel et Isolement social), en faveur du soutien et de l’éducation suite au congé comparés au suivi habituel des soins suite au congé.

L’ECR de qualité acceptable (Clairborne, 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un suivi de coordination des soins suite au congé ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le suivi habituel des soins. La QVLS des patients a été mesurée 3 mois après le congé (au moment d’un suivi) par la Short-Form 36 (SF-36 – Composante physique sommaire ; SF-36 – Composante mentale sommaire) . Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du suivi de coordination des soins comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un suivi de coordination des soins suite au congé est plus efficace qu’un suivi habituel des soins suite au congé pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Programme d'enrichissement environnemental

Cognition
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khan et al., 2016) a examiné l’effet d’un Programme d’enrichissement environnemental (PEE) sur la cognition de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec des conditions neurologiques (n = 53, en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC) pour recevoir un PEE ou les activités dans un environnement habituel. La cognition des patients a été mesurée après l’intervention (au moment du congé de l’hôpital, écart de durée : 9-12 jours) par la Montreal Cognitive Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un Programme d’enrichissement environnemental n’est pas plus efficace que les activités dans un environnement habituel pour améliorer la cognition de patients ayant subi un AVC.

Croyances liées à la santé
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khan et al., 2016) a examiné l’effet d’un Programme d’enrichissement environnemental (PEE) sur les croyances liées à la santé de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec des conditions neurologiques (n = 53, en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC) pour recevoir un PEE ou les activités dans un environnement habituel. Les croyances liées à la santé des patients ont été mesurées après l’intervention (au moment du congé de l’hôpital, écart de durée : 9-12 jours) et 3 mois après le congé de l’hôpital (au moment d’un suivi), par la Multidimensional Health Locus of Control Scale (MHLC –  items Internes, De hasard, Médecins et Autres personnes). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’un des items mesurés (MHLC – Internes), en faveur du PEE comparé aux activités dans un environnement habituel ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi à 3 mois.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un Programme d’enrichissement environnemental n’est pas plus efficace que les activités dans un environnement habituel pour améliorer les croyances liées à la santé de patients ayant subi un AVC.

Estime de soi
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khan et al., 2016) a examiné l’effet d’un Programme d’enrichissement environnemental (PEE) sur l’estime de soi de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec des conditions neurologiques (n = 53, en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC) pour recevoir un PEE ou les activités dans un environnement habituel. L’estime de soi des patients a été mesurée après l’intervention (au moment du congé de l’hôpital, écart de durée : 9-12 jours) et 3 mois après le congé de l’hôpital (au moment d’un suivi), par la Rosenberg Self-Esteem Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un Programme d’enrichissement environnemental n’est pas plus efficace que les activités dans un environnement habituel pour améliorer l’estime de soi de patients ayant subi un AVC.

État émotionnel
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khan et al., 2016) a examiné l’effet d’un Programme d’enrichissement environnemental (PEE) sur l’état émotionnel de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec des conditions neurologiques (n = 53, en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC) pour recevoir un PEE ou les activités dans un environnement habituel. L’état émotionnel des patients a été mesuré après l’intervention (au moment du congé de l’hôpital, écart de durée : 9-12 jours) et 3 mois après le congé de l’hôpital (au moment d’un suivi), par la Depression Anxiety Stress Scale (DASS – score total et sous-échelles Dépression, Anxiété et Stress). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur toutes les mesures négatives des patients (DASS – score total et sous-échelles Dépression, Anxiété et Stress), en faveur du PEE comparé aux activités dans un environnement habituel ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi à 3 mois.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un Programme d’enrichissement environnemental est plus efficace, à court terme, que les activités dans un environnement habituel pour améliorer l’état émotionnel de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khan et al., 2016) a examiné l’effet d’un Programme d’enrichissement environnemental (PEE) sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec des conditions neurologiques (n = 53, en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC) pour recevoir un PEE ou les activités dans un environnement habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée après l’intervention (au moment du congé de l’hôpital, écart de durée : 9-12 jours) et 3 mois après le congé de l’hôpital (au moment d’un suivi), par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF – score total Moteur et Cognitif, sous-échelles Soins personnels, Contrôle des sphincters, Mobilité, Locomotion, Communication et Conscience du monde extérieur). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur trois des mesures de la MIF (score total Moteur, sous-échelles Soins personnels et Mobilité), en faveur du PEE comparé aux activités dans un environnement habituel ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi à 3 mois.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un Programme d’enrichissement environnemental est plus efficace, à court terme, que les activités dans un environnement habituel pour améliorer certains aspects de l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khan et al., 2016) a examiné l’effet d’un Programme d’enrichissement environnemental (PEE) sur la qualité de vie liée à la santé (QVLS) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec des conditions neurologiques (n = 53, en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC) pour recevoir un PEE ou les activités dans un environnement habituel. La QVLS des patients a été mesurée après l’intervention (au moment du congé de l’hôpital, écart de durée : 9-12 jours) et 3 mois après le congé de l’hôpital (au moment d’un suivi), par le EQ-5D (Mobilité, Soins personnels, Activités quotidiennes, Douleur/inconfort, Anxiété/dépression, Valeur de l’indice, score de santé global). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’un des items mesurés (EQ-5D – Valeur de l’indice), en faveur du PEE comparé aux activités dans un environnement habituel. Au moment du suivi à 3 mois., une différence significative entre les groupes a également été relevée seulement sur l’un des items mesurés (EQ-5D – score de santé global), toujours en faveur du PEE comparé aux activités dans un environnement habituel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un Programme d’enrichissement environnemental n’est pas plus efficace que les activités dans un environnement habituel pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Relaxation

Activités de la vie domestique
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’effet d’un programme de relaxation sur les Activités de la vie domestique (AVD) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de relaxation ou des exercices d’entraînement. Les AVD des patients ont été mesurées à 3 mois (après l’intervention) et à 7 mois (au moment d’un suivi), par la Nottingham Extended Activities of Daily Living Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de relaxation n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices d’entraînement) pour améliorer les Activités de la vie domestique de patients ayant subi un AVC.

Anxiété
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’effet d’un programme de relaxation sur l’anxiété de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de relaxation ou des exercices d’entraînement. L’anxiété des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 7 mois (au moment d’un suivi), par la sous-échelle Anxiété de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de relaxation n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices d’entraînement) pour réduire l’anxiété de patients ayant subi un AVC.

Dépression
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’effet d’un programme de relaxation sur la dépression de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de relaxation ou des exercices d’entraînement. La dépression des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 7 mois (au moment d’un suivi), par la sous-échelle Dépression de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de relaxation n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices d’entraînement) pour améliorer la dépression de patients ayant subi un AVC.

Économie de la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’effet d’un programme de relaxation sur l’économie de la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de relaxation ou des exercices d’entraînement. L’économie de la marche (absorption d’oxygène, ml/kg par mètre) a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 7 mois (au moment d’un suivi), par un système de mesure respiratoire métabolique portable. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des exercices d’entraînement comparés au programme de relaxation ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de relaxation n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices d’entraînement) pour améliorer l’économie de la marche de patients ayant subi un AVC.
Note :
En fait, les exercices d’entraînement se sont avérés plus efficace, à court terme, que le programme de relaxation pour améliorer l’économie de la marche.

Équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’effet d’un programme de relaxation sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de relaxation ou des exercices d’entraînement. L’équilibre des patients a été mesuré à 3 mois (après l’intervention) et à 7 mois (au moment d’un suivi), par le Functional Reach Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de relaxation n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices d’entraînement) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’effet d’un programme de relaxation sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de relaxation ou des exercices d’entraînement. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 7 mois (au moment d’un suivi), par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de relaxation n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices d’entraînement) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’effet d’un programme de relaxation sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de relaxation ou des exercices d’entraînement. La mobilité des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 7 mois (au moment d’un suivi), par le Rivermead Mobility Index et le Timed Up and Go Test (TUG). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de la mobilité (TUG), en faveur des exercices d’entraînement comparés au programme de relaxation ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de relaxation n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices d’entraînement) pour améliorer la mobilité de patients ayant subi un AVC.
Note :
En fait, les exercices d’entraînement se sont avérés plus efficace, à court terme, que le programme de relaxation pour améliorer l’une des mesures de la mobilité.

Puissance/force - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’effet d’un programme de relaxation sur la puissance et la force du membre inférieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de relaxation ou des exercices d’entraînement. La puissance du membre inférieur a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 7 mois (au moment d’un suivi), par le Nottingham Power Rig (NPR – Extenseur affecté et non-affecté W/kg) et la force du membre inférieur par le Sit-to-Stand timed test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de relaxation n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices d’entraînement) pour améliorer les Activités de la vie domestique de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’effet d’un programme de relaxation sur la qualité de vie liée à la santé (QVLS) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de relaxation ou des exercices d’entraînement. La QVLS des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 7 mois (au moment d’un suivi), par la Short-Form 36 (SF-36 – scores de Fonctionnement physique, de Rôle physique, de Santé générale, de Vitalité et de Santé mentale). Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de la QVLS (SF-36 – scores de Rôle physique), en faveur des exercices d’entraînement comparés au programme de relaxation.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de relaxation n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices d’entraînement) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.
Note :
En fait, les exercices d’entraînement se sont avérés plus efficace que le programme de relaxation pour améliorer la qualité de de vie liée au rôle physique.

Vitesse de marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’effet d’un programme de relaxation sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de relaxation ou des exercices d’entraînement. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 7 mois (au moment d’un suivi), par un circuit de marche sur 7 mètres à vitesse confortable. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de relaxation n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices d’entraînement) pour améliorer la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Programme d’éducation psychosociale sur l’AVC

Dépression
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Smith et al., 2012 ; Ostwald et al., 2014 et Saal et al., 2015) ont examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur la dépression de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Smith et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (la phase de récupération n’a pas été spécifiée) et leurs proches aidants pour recevoir un programme de psychoéducation en ligne ou aucune intervention particulière. La dépression des patients et des proches aidants a été mesurée à 9 semaines (après l’intervention) et 1 mois plus tard (au moment d’un suivi), par le Patient Health Questionnaire – 9 (PHQ) et le 20-item Center for Epidemiological Studies Depression (CESD). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dépression des patients, à aucun des temps de mesure. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée  sur la dépression des proches aidants, en faveur du programme de psychoéducation en ligne comparé à aucune intervention particulière.

Le second ECR de haute qualité (Ostwald et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, ou seulement de l’information par la poste. La dépression des patients et des proches aidants a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) et  à 12 mois (au moment d’un suivi), par la Brief Geriatric Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Saal et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’éducation sur l’AVC et du soutien (visites à domicile, information par la poste et sessions éducatives) ou seulement de l’information par la poste (2 brochures). La dépression des patients a été mesurée à 1 an (après l’intervention) par l’Échelle de dépression gériatrique. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de trois ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, seulement de l’information par la poste), ou qu’aucune intervention particulière, pour améliorer la dépression de patients ayant subi un AVC.
Note : 
Les résultats concernant la dépression des proches aidants se sont avérés contradictoires (niveau 4) : tandis qu’un ECR de haute qualité a relevé une différence significative entre les groupes sur une mesure de la dépression (CESD) des proches aidants, en faveur d’un programme de psychoéducation en ligne comparé à aucune intervention particulière ; un second ECR de haute qualité n’a noté aucune différence significative entre les groupes sur la dépression des proches aidants, entre un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, comparés à seulement de l’information par la poste.

Estime de soi
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Smith et al., 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur l’estime de soi de patients ayant subi un AVC et leurs proches aidants. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (la phase de récupération n’a pas été spécifiée) et leurs proches aidants pour recevoir un programme de psychoéducation en ligne ou aucune intervention particulière. L’estime de soi des patients et des proches aidants a été mesurée à 9 semaines (après l’intervention) et 1 mois plus tard (au moment d’un suivi), par la Rosenberg Self-Esteem Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de psychoéducation en ligne n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’estime de soi de patients ayant subi un AVC ou de leurs proches aidants.

Façon de composer des proches aidants
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ostwald et al., 2014) a examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur la façon de composer des proches aidants de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, ou seulement de l’information par la poste. La façon de composer des proches aidants a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) et  à 12 mois (au moment d’un suivi), par la Family Crisis Oriented Personal Evaluation Scales (F-COPES – sous-échelles Mobiliser le soutien familial, Acquérir un soutien social, Recadrer, Rechercher un soutien spirituel et Évaluations passives). Seulement au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été relevée  sur deux des mesures de la façon de composer (F-COPES – sous-échelles Mobiliser le soutien familial et Acquérir un soutien social), en faveur du programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, comparés à seulement de l’information par la poste.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste ne sont pas plus efficaces que seulement de l’information par la poste pour améliorer la façon de composer des proches aidants de patients ayant subi un AVC.

Fardeau des proches aidants
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ostwald et al., 2014) a examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur le fardeau des proches aidants de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, ou seulement de l’information par la poste. Le fardeau des proches aidants a été mesuré à 6 mois (après l’intervention) et  à 12 mois (au moment d’un suivi), par le Zarit Burden Inventory. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste ne sont pas plus efficaces que seulement de l’information par la poste pour améliorer le fardeau des proches aidants de patients ayant subi un AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Ostwald et al., 2014 et Saal et al., 2015) ont examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Ostwald et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, ou seulement de l’information par la poste. L’impact de l’AVC a été mesuré à 6 mois (après l’intervention) et  à 12 mois (au moment d’un suivi), par la Stroke Impact Scale (SIS – domaines Physique, Émotion, Mémoire, Communication, Participation et Rétablissement). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Saal et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’éducation sur l’AVC et du soutien (visites à domicile, information par la poste et sessions éducatives) ou seulement de l’information par la poste (2 brochures). L’impact de l’AVC a été mesuré à 1 an (après l’intervention) par la SIS (domaine Physique). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’information par la poste seule comparée au programme d’éducation sur l’AVC et de soutien.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, seulement de l’information par la poste) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC.
Note :
En fait, un de ces ECR de haute qualité a noté qu’un programme d’éducation sur l’AVC et de soutien est moins efficace que seulement de l’information par la poste.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ostwald et al., 2014) a examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, ou seulement de l’information par la poste. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) et  à 12 mois (au moment d’un suivi), par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, comparés à seulement de l’information par la poste ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste sont plus efficaces, à court terme, que seulement de l’information par la poste pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Maîtrise
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Smith et al., 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur la maîtrise de patients ayant subi un AVC et leurs proches aidants. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (la phase de récupération n’a pas été spécifiée) et leurs proches aidants pour recevoir un programme de psychoéducation en ligne ou aucune intervention particulière. La maîtrise des patients et des proches aidants a été mesurée à 9 semaines (après l’intervention) et 1 mois plus tard (au moment d’un suivi), par la Pearlin & Schooler Mastery Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de psychoéducation en ligne n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la maîtrise de patients ayant subi un AVC ou de leurs proches aidants.

Préparation des proches aidants
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ostwald et al., 2014) a examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur la préparation des proches aidants de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, ou seulement de l’information par la poste. La préparation des proches aidants a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) et  à 12 mois (au moment d’un suivi), par la 4-Item Caregiver Preparedness Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste ne sont pas plus efficaces que seulement de l’information par la poste pour améliorer la préparation des proches aidants de patients ayant subi un AVC.

Qualité de la relation avec le proche aidant
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ostwald et al., 2014) a examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur la qualité de la relation entre les patients ayant subi un AVC et leurs proches aidants. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, ou seulement de l’information par la poste. La qualité de la relation entre les patients et leurs proches aidants a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) et  à 12 mois (au moment d’un suivi), par la Mutuality Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée pour les patients ou leurs proches aidants, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste ne sont pas plus efficaces que seulement de l’information par la poste pour améliorer la qualité de la relation entre les patients ayant subi un AVC et leurs proches aidants.

Qualité de vie liée à la santé
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Ostwald et al., 2014 et Saal et al., 2015) ont examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur la qualité de vie liée à la santé (QVLS) de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Ostwald et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, ou seulement de l’information par la poste. La QVLS des patients et des proches aidants a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) et  à 12 mois (au moment d’un suivi), par la Medical Outcomes Study Short-Form Survey (SF-36). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la QVLS des patients et des proches aidants, en faveur du programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, comparés à seulement de l’information par la poste ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Saal et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’éducation sur l’AVC et du soutien (visites à domicile, information par la poste et sessions éducatives) ou seulement de l’information par la poste (2 brochures). La QVLS des patients a été mesurée à 1 an (après l’intervention) par la World Health Organization Quality of Life Short Version. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes contradictoires (niveau 4), ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur la qualité de vie liée à la santé (QVLS) suite à un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique qu’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste sont plus efficaces que seulement de l’information par la poste pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC et de leurs proches aidants ; un second ECR de haute qualité n’a indiqué aucune différence significative entre les groupes entre un programme d’éducation sur l’AVC et du soutien comparés à seulement de l’information par la poste.
Note :
Des différences au niveau du contenu, de l’administration et de la durée des services et/ou des instruments de mesure utilisés pour évaluer la qualité de vie liée à la santé peuvent expliquer les différences dans les résultats.

Récurrence de l’AVC
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Saal et al., 2015) a examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur l’incidence de récurrence d’AVC auprès de patients ayant déjà subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’éducation sur l’AVC et du soutien (visites à domicile, information par la poste et sessions éducatives) ou seulement de l’information par la poste (2 brochures). L’incidence de récurrence d’AVC des patients a été mesurée à 1 an (après l’intervention. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation sur l’AVC et du soutien ne sont pas plus efficaces que seulement de l’information par la poste pour réduire l’incidence de récurrence d’AVC de patients ayant déjà subi un AVC.

Soutien social des proches aidants
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Smith et al., 2012 et Ostwald et al., 2014) ont examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur le soutien social des proches aidants de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Smith et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (la phase de récupération n’a pas été spécifiée) et leurs proches aidants pour recevoir un programme de psychoéducation en ligne ou aucune intervention particulière. Le soutien social des proches aidants a été mesuré à 9 semaines (après l’intervention) et 1 mois plus tard (au moment d’un suivi), par la 11-item Medical Outcome Study (MOS) Social Support Survey. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Ostwald et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, ou seulement de l’information par la poste. Le soutien social des proches aidants a été mesuré à 6 mois (après l’intervention) et  à 12 mois (au moment d’un suivi), par la MOS Social Support Survey. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, seulement de l’information par la poste), ou qu’aucune intervention particulière, pour améliorer le soutien social des proches aidants de patients ayant subi un AVC.

Stress perçu
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ostwald et al., 2014) a examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur le stress perçu par les patients ayant subi un AVC et leurs proches aidants. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste, ou seulement de l’information par la poste. Le stress perçu par les patients et les proches aidants a été mesuré à 6 mois (après l’intervention) et  à 12 mois (au moment d’un suivi), par la 10-item Perceived Stress Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée pour les patients ou leurs proches aidants, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC à domicile et de l’information par la poste ne sont pas plus efficaces que seulement de l’information par la poste pour réduire le stress perçu par les patients ayant subi un AVC ou leurs proches aidants.

Symptômes psychologiques
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Saal et al., 2015) a examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur les symptômes psychologiques de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’éducation sur l’AVC et du soutien (visites à domicile, information par la poste et sessions éducatives) ou seulement de l’information par la poste (2 brochures). Les symptômes psychologiques des patients ont été mesurés à 1 an (après l’intervention) par le Symptom Checklist 90 Revised (sous-échelle Somatisation). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation sur l’AVC et du soutien ne sont pas plus efficaces que seulement de l’information par la poste pour améliorer les symptômes psychologiques de patients ayant subi un AVC.

Utilisation des services de santé
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Saal et al., 2015) a examiné l’effet d’un programme d’éducation psychosociale sur l’AVC sur l’utilisation des services de santé de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’éducation sur l’AVC et du soutien (visites à domicile, information par la poste et sessions éducatives) ou seulement de l’information par la poste (2 brochures). L’utilisation des services de santé des patients (fréquence d’utilisation des services) a été mesurée à 1 an (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation sur l’AVC et du soutien ne sont pas plus efficaces que seulement de l’information par la poste pour réduire l’utilisation des services de santé de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Tai-Chi

Chutes
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Taylor-Piliae et al., 2014) a examiné l’effet du Tai-Chi sur le nombre de chutes de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir du Tai-Chi, un programme d’exercices apparié quant à sa durée, ou le programme de soins habituel. Le nombre de chute des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du Tai-Chi comparé au programme de soins habituel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée entre le Tai-Chi et le programme d’exercices apparié quant à sa durée, ni entre le programme d’exercices apparié quant à sa durée et le programme de soins habituel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que le Tai-Chi est plus efficace qu’un programme de soins habituel pour réduire le nombre de chutes de patients ayant subi un AVC ; mais pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices apparié quant à sa durée).

Dépression
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Taylor-Piliae et al., 2014) a examiné l’effet du Tai-Chi sur la dépression de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir du Tai-Chi, un programme d’exercices apparié quant à sa durée, ou le programme de soins habituel. La dépression des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la Center for Epidemiologic Studies Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que le Tai-Chi n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices apparié quant à sa durée) ou qu’un programme de soins habituel pour améliorer la dépression de patients ayant subi un AVC.

Endurance
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Taylor-Piliae et al., 2014) a examiné l’effet du Tai-Chi sur l’endurance de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir du Tai-Chi, un programme d’exercices apparié quant à sa durée, ou le programme de soins habituel. L’endurance des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le 2-Minute Step Test. Des différences significatives entre les groupes ont été relevées en faveur du Tai-Chi comparé au programme de soins habituel, et en faveur du programme d’exercices apparié quant à sa durée comparé au programme de soins habituel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée entre le Tai-Chi et le programme d’exercices apparié quant à sa durée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que le Tai-Chi est plus efficace qu’un programme de soins habituel pour améliorer l’endurance de patients ayant subi un AVC ; mais pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices apparié quant à sa durée).

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Taylor-Piliae et al., 2014) a examiné l’effet du Tai-Chi sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir du Tai-Chi, un programme d’exercices apparié quant à sa durée, ou le programme de soins habituel. La mobilité des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la Short-Form Performance Battery (SFPB – score total, sous-échelles Équilibre, Force et Marche). Aucune différence significative n’a été notée sur aucune des mesures de la mobilité entre le Tai-Chi et le programme d’exercices apparié quant à sa durée, ou le Tai-Chi et le programme de soins habituel.
Note : Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de la mobilité (SFPB – Force), en faveur du programme d’exercices apparié quant à sa durée comparé au programme de soins habituel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que le Tai-Chi n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices apparié quant à sa durée) ou qu’un programme de soins habituel pour améliorer la mobilité de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Taylor-Piliae et al., 2014) a examiné l’effet du Tai-Chi sur la qualité de vie liée à la santé (QVLS) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir du Tai-Chi, un programme d’exercices apparié quant à sa durée, ou le programme de soins habituel. La QVLS des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la 36-Item Short-Form Survey (SF-36 – scores Composante physique et Composante Mentale). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que le Tai-Chi n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices apparié quant à sa durée) ou qu’un programme de soins habituel pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Qualité du sommeil
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Taylor-Piliae et al., 2014) a examiné l’effet du Tai-Chi sur la qualité du sommeil de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir du Tai-Chi, un programme d’exercices apparié quant à sa durée, ou le programme de soins habituel. La qualité du sommeil des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la Pittsburgh Sleep Quality Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que le Tai-Chi n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices apparié quant à sa durée) ou qu’un programme de soins habituel pour améliorer la qualité du sommeil de patients ayant subi un AVC.

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Immink, M. A., Hillier, S., & Petkov, J. (2014). Randomized controlled trial of yoga for chronic poststroke hemiparesis: motor function, mental health, and quality of life outcomes. Topics in Stroke Rehabilitation, 21(3), 256-271.
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Ihle-Hansen, H., Thommessen, B., Fagerland, M. W., Øksengård, A. R., Wyller, T. B., Engedal, K., & Fure, B. (2014). Effect on anxiety and depression of a multifactorial risk factor intervention program after stroke and TIA: a randomized controlled trial. Aging & Mental Health, 18(5), 540-546.
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Études exclues

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Motif d’exclusion : Étude faisant partie du module de Réadaptation cognitive.

Aben, L., Heijenbrok-Kal, M. H., van Loon, E. M., Groet, E., Ponds, R. W., Busschbach, J. J., & Ribbers, G. M. (2013). Training memory self-efficacy in the chronic stage after stroke: a randomized controlled trial. Neurorehabilitation and Neural Repair, 27(2), 110-117.
Motif d’exclusion : Étude faisant partie du module de Réadaptation cognitive.

Byl, N. N., Abrams, G. M., Pitsch, E., Fedulow, I., Kim, H., Simkins, M., … & Rosen, J. (2013). Chronic stroke survivors achieve comparable outcomes following virtual task specific repetitive training guided by a wearable robotic orthosis (UL-EXO7) and actual task specific repetitive training guided by a physical therapistJournal of Hand Therapy, 26(4), 343-352.
Motif d’exclusion : Étude faisant partie du module Robotique.

Damush, T. M., Kroenke, K., Bair, M. J., Wu, J., Tu, W., Krebs, E. E., & Poleshuck, E. (2016). Pain self‐management training increases self‐efficacy, self‐management behaviours and pain and depression outcomes. European Journal of Pain, 20(7), 1070-1078.
Motif d’exclusion : Pas de population d’intérêt.

Fary, K. H. A. N., & FAFRM, M. (2017). Effectiveness of a structured sexual rehabilitation programme following stroke: A randomized controlled trial. Journal of Rehabilitation Medicine, 49, 333-340.
Motif d’exclusion : Étude faisant partie du module Sexualité.

Hackett, M. L., Carter, G., Crimmins, D., Clarke, T., Arblaster, L., Billot, L., … & Sturm, J. (2013). ImProving Outcomes after STroke (POST): results from the randomized clinical pilot trial. International Journal of Stroke, 8(8), 707-710.
Motif d’exclusion : L’intervention consistait à envoyer une carte postale aux patients ayant subi un AVC et n’était pas assurée directement par des professionnels de la réadaptation (ergothérapeute, physiothérapeute, orthophoniste, etc.).

Johansson, B., Bjuhr, H., & Rönnbäck, L. (2012). Mindfulness-based stress reduction (MBSR) improves long-term mental fatigue after stroke or traumatic brain injury. Brain Injury, 26(13-14), 1621-1628.
Motif d’exclusion : L’intervention n’a pas été réalisée dans un contexte de réadaptation ; il n’est pas précisé si un professionnel de la réadaptation a réalisé l’intervention.

Joubert, J., Reid, C., Joubert, L., Barton, D., Ruth, D., Jackson, D., & Davis, S. M. (2006). Risk factor management and depression post-stroke: the value of an integrated model of care. Journal of Clinical Neuroscience, 13(1), 84-90.
Motif d’exclusion : L’intervention est offerte par des médecins, et non par des professionnels de la réadaptation (ergothérapeute, physiothérapeute, orthophoniste, etc.).

Jun, E. M., Roh, Y. H., & Kim, M. J. (2013). The effect of music‐movement therapy on physical and psychological states of stroke patients. Journal of Clinical Nursing, 22(1-2), 22-31.
Motif d’exclusion : L’étude fait partie du module Musicothérapie.

Khedr, E. M., Abo El-Fetoh, N., Ali, A. M., El-Hammady, D. H., Khalifa, H., Atta, H., & Karim, A. A. (2014). Dual-hemisphere repetitive transcranial magnetic stimulation for rehabilitation of poststroke aphasia: a randomized, double-blind clinical trial. Neurorehabilitation and Neural Repair, 28(8), 740-750.
Motif d’exclusion : L’étude fait partie du module SMTr.

Kim, D. S., Park, Y. G., Choi, J. H., Im, S. H., Jung, K. J., Cha, Y. A., … & Yoon, Y. H. (2011). Effects of music therapy on mood in stroke patients. Yonsei Medical Journal, 52(6), 977-981.
Motif d’exclusion : L’étude fait partie du module Musicothérapie.

Kirk, H., Kersten, P., Crawford, P., Keens, A., Ashburn, A., & Conway, J. (2014). The cardiac model of rehabilitation for reducing cardiovascular risk factors post transient ischaemic attack and stroke: a randomized controlled trial. Clinical Rehabilitation, 28(4), 339-349.
Motif d’exclusion : La dépression est un résultat secondaire.

Lempka, S. F., Malone, D. A., Hu, B., Baker, K. B., Wyant, A., Ozinga, J. G., … & Machado, A. G. (2017). Randomized clinical trial of deep brain stimulation for poststroke pain. Annals of Neurology, 81(5), 653-663.
Motif d’exclusion : L’étude fait partie du module SMTr.

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Motif d’exclusion : L’étude fait partie du module Robotique.

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Motif d’exclusion : L’étude fait partie du module Acupuncture.

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Motif d’exclusion : L’étude fait partie du module Activités de loisir.

Qian, X., Zhou, X., You, Y., Shu, S., Fang, F., Huang, S., & Zhou, S. (2015). Traditional chinese acupuncture for poststroke depression: A single-blind double-simulated randomized controlled trial. The Journal of Alternative and Complementary Medicine, 21(12), 748-753.
Motif d’exclusion : L’étude fait partie du module Acupuncture (exclue parce que les deux groupes ont reçu une intervention d’acupuncture).

Renner, C. I., Outermans, J., Ludwig, R., Brendel, C., Kwakkel, G., & Hummelsheim, H. (2016). Group therapy task training versus individual task training during inpatient stroke rehabilitation: A randomised controlled trial. Clinical Rehabilitation, 30(7), 637-648.
Motif d’exclusion : L’étude fait partie du module Rééducation orienté sur la tâche / membre inférieur.

Rochette, A., Korner-Bitensky, N., Bishop, D., Teasell, R., White, C. L., Bravo, G., … & Kapral, M. (2013). The YOU CALL–WE CALL Randomized Clinical Trial: Impact of a Multimodal Support Intervention After a Mild Stroke. Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes, 6(6), 674-679.
Motif d’exclusion : La dépression est un résultat secondaire.

Sackley, C. M., Walker, M. F., Burton, C. R., Watkins, C. L., Mant, J., Roalfe, A. K., … & Fletcher-Smith, J. (2015). An occupational therapy intervention for residents with stroke related disabilities in UK care homes (OTCH): cluster randomised controlled trial. BMJ, 350, h468.
Motif d’exclusion : La dépression est un résultat secondaire.

Taricco, M., Dallolio, L., Calugi, S., Rucci, P., Fugazzaro, S., Stuart, M., … & EFG [Esercizio Fisico di Gruppo]/2009 Investigators. (2014). Impact of adapted physical activity and therapeutic patient education on functioning and quality of life in patients with postacute strokes. Neurorehabilitation and Neural Repair, 28(8), 719-728.
Motif d’exclusion : La dépression est un résultat secondaire ; n’est pas un  ECR.

Thanakiatpinyo, T., Suwannatrai, S., Suwannatrai, U., Khumkaew, P., Wiwattamongkol, D., Vannabhum, M., … & Kuptniratsaikul, V. (2014). The efficacy of traditional Thai massage in decreasing spasticity in elderly stroke patients. Clinical Interventions in Aging, 9, 1311.
Motif d’exclusion : La dépression est un résultat secondaire.

Visser, M. M., Heijenbrok-Kal, M. H., van‘t Spijker, A., Lannoo, E., Busschbach, J. J., & Ribbers, G. M. (2016). Problem-solving therapy during outpatient stroke rehabilitation improves coping and health-related quality of life: randomized controlled trial. Stroke, 47(1), 135-142.
Motif d’exclusion : La dépression est un résultat secondaire.

Musicothérapie

Évidences révisées en date du 19-07-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD Candidate MSc BSc OT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Sandy Landry, BSc OT ; Virginie Bissonnette, BSc OT ; Anne-Julie Laforest, BSc OT ; Jolyann Lavoi, BSc OT ; Valérie Parenteau, BSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Version française en traduction libre : Marie-Eve McClure
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Les interventions musicales sont utilisées pour optimiser le bien-être émotionnel, la santé physique, le fonctionnement social, les capacités de communication et les aptitudes cognitives d’un individu. Ce module passe en revue les études qui intègrent la musique comme principal type d’intervention.

Information aux patients/familles

Auteurs*: Erica Kader; Elissa Sitcoff, BA BSc; Sandy Landry, BSc OT; Virginie Bissonnette, BSc OT; Anne-Julie Laforest, BSc OT; Jolyann Lavoi, BSc OT; Valérie Parenteau, BSc OT; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT (Version française : Marie-Eve McClure).

Qu’est-ce que la musicothérapie?

La musicothérapie est une forme de réadaptation où l’on utilise la musique de diverses façons pour atteindre des objectifs thérapeutiques. Généralement, une séance de musicothérapie est animée par un musicothérapeute accrédité. La musicothérapie s’est avérée utile pour les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC). Puisque la musique est stimulante sur les plans émotif et intellectuel, la musicothérapie peut aider à maintenir ou à améliorer votre santé physique et mentale ainsi que votre bien-être et votre qualité de vie.

Est-ce qu’il y a différents types de musicothérapie?

Il existe plusieurs formes de musicothérapie afin répondre à vos besoins et préférences. De plus, les diverses activités de musicothérapie offrent différents avantages, par exemple :

  • Écoute active – Développe votre attention et votre mémoire. Une écoute active de la musique vous rend plus sensible à votre environnement.
  • Composition de musique/écriture de chansons – Aide à vous exprimer et à partager vos sentiments.
  • Improvisation de mouvements sur la musique – Aide à exprimer vos sentiments de façon créative et non verbale. Aucune expérience ou formation musicale n’est requise pour improviser, tout le monde peut participer.
  • Mouvements rythmiques et danse – Améliore le mouvement, la vitesse, l’équilibre, la respiration, l’endurance, la relaxation musculaire et la marche.
  • Jouer d’un instrument de musique – Augmente la coordination, l’équilibre et la force. Par exemple, frapper un tambourin avec un bâton est un bon exercice pour améliorer votre coordination œil-main et développer la force dans vos bras et vos mains. C’est une activité stimulante même pour ceux qui n’ont jamais joué d’un instrument de musique.
  • Chanter – Favorise la communication, la parole, les compétences langagières, l’articulation et le contrôle de la respiration. Le chant est particulièrement utile pour les personnes qui ne sont plus capables de parler à la suite d’un AVC. Dans certains cas, bien que la parole soit affectée, la personne peut encore chanter. En effet, parler et chanter utilise deux endroits différents dans le cerveau. Lors d’un AVC, il est possible que le centre de la parole soit lésé et que la zone responsable du chant ne le soit pas.
Avec la permission de la Music Therapy Association of British Columbia

La musicothérapie est-elle une activité individuelle ou de groupe?

Une séance de musicothérapie peut être individuelle ou de groupe, c’est votre choix. Vous et votre musicothérapeute pouvez planifier vos séances de musicothérapie ensemble.

La participation à un groupe est propice à l’amélioration de la communication et des compétences sociales, à la création de nouvelles amitiés ainsi qu’au partage de son expérience et de ses sentiments. Par exemple, jouer d’un instrument de musique au sein d’un groupe favorise la coopération et l’attention en plus d’améliorer l’estime de soi et le bien-être. La composition musicale et l’écriture de chansons sont d’autres activités agréables en groupe. Elles vous permettent de communiquer et de travailler avec les autres.

Si vous n’êtes pas à l’aise en groupe, vous pouvez profiter de séances de musicothérapie offertes sur une base individuelle. Plus tard, une transition vers des séances de groupe pourra être proposée. Il est également possible que votre plan d’intervention propose une combinaison des deux.

Pour les personnes qui sont contraintes à demeurer au lit, une séance de musicothérapie peut alors être offerte au chevet avec des instruments portatifs.

Pourquoi utiliser la musicothérapie après un AVC?

La musicothérapie favorise la réadaptation à la suite d’un AVC. La recherche scientifique sur les effets de la musicothérapie est encore récente. Cependant, des preuves scientifiques, bien que limitées, suggèrent que chez les personnes qui ont subi un AVC, la musicothérapie contribue à améliorer le mouvement des bras, la marche, la perception de la douleur, l’humeur et le comportement.

Gracieuseté de l’Institute for Music and Neurologic Function

Est-ce que la musicothérapie est efficace pour la réadaptation d’un AVC ?

Les experts ont étudié comment différentes interventions de musicothérapie peuvent aider les patients ayant subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération post-AVC (< 4 semaines après l’AVC), les études ont noté que :

  • Écouter de la musique est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’attention, la mémoire, l’humeur et l’affect ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer les fonctions exécutives (les processus cognitifs qui aident à se gérer personnellement et à gérer les ressources permettant d’atteindre un objectif), le langage, la cognition musicale, la qualité de vie et la capacité d’identifier les relations visuelles et spatiales entre les objets.
  • La thérapie par le mouvement musical est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’humeur et l’affect de même que l’amplitude articulaire ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’indépendance fonctionnelle dans les activités de soins personnels (par exemple l’habillage et l’alimentation) et la force musculaire.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’habileté à la marche.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération post-AVC (de 1 mois à 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • L’entraînement musical est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer la fonction du bras et de la main.

Chez les individus en phase chronique de récupération post-AVC (> 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • La musicothérapie combinée à l’ergothérapie est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’indépendance fonctionnelle dans les activités de soins personnels (par exemple l’habillage et l’alimentation), la qualité de vie, la sensibilité et la fonction du bras ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’impact de l’AVC et la qualité des mouvements du bras.
  • La thérapie par intonation mélodique est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer le langage.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, le comportement, l’habileté à la marche, la force de préhension, les relations interpersonnelles, la qualité de vie, l’amplitude articulaire des jambes, l’impact de l’AVC, l’humeur et l’affect ; sont aussi efficaces que des interventions comparatives pour améliorer les fonctions cognitives (par exemple l’attention), la dextérité, le langage, le comportement musical, le rendement occupationnel, la fonction du bras et l’endurance à la marche.

Chez les individus en phase aiguë, subaiguë et/ou chronique de récupération post-AVC, les études ont noté que :

  • La thérapie par intonation mélodique est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer le langage.
  • La performance musicale est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer la dextérité, la fonction et l’amplitude articulaire du bras.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre et l’habileté à la marche ; sont aussi efficaces que des interventions comparatives pour améliorer la dextérité, la sensibilité, la force, l’impact de l’AVC, la fonction et l’activité du bras.

Qui offre la thérapie?

De nombreux hôpitaux et centres de réadaptation proposent des programmes de musicothérapie menés par des musicothérapeutes accrédités. Une rencontre avec le ou la musicothérapeute sera fixée pour discuter de vos besoins et de vos préférences. Ensuite, un programme de musicothérapie adapté à votre situation pourra être établi. Dans certains endroits, c’est un ou une intervenant/e en loisirs qui offre les services de musicothérapie. Informez-vous auprès d’un professionnel de la santé ou d’un proche pour vous aider à en savoir davantage sur les services de musicothérapie disponibles à votre hôpital, à votre centre de réadaptation ou dans votre communauté.

Y a-t-il des effets secondaires ou des risques?

Vous ne prenez aucun risque en participant à un programme de musicothérapie après un AVC. Cependant, vous devez choisir des activités qui respectent vos compétences. Consultez votre médecin ou un professionnel de la réadaptation pour obtenir de précieux conseils et débuter votre programme de musicothérapie en toute sécurité. Ceci est important, surtout si vous avez des problèmes d’équilibre et souhaitez intégrer des mouvements rythmiques ou de la danse à vos séances de musicothérapie.

*Note aux proches/amis : Aider la personne ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) à trouver de nouvelles activités est très important. Pour plusieurs personnes, la musicothérapie peut être agréable et thérapeutique à la fois.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module Info-AVC comprend 24 études (dont 12 sont des ECR de haute qualité, sept ECR de qualité acceptable, un ECR de faible qualité et quatre études non-randomisées) qui utilisent la musique comme principal moyen de réadaptation :

Ce module passe en revue les types d’interventions musicales suivantes :

Écouter de la musique : Les participants écoutent de la musique.

La musicothérapie combinée à l’ergothérapie : Les participants jouent des instruments (tambours, cloches, maracas, maillets, carillons, piano, harpe) avec le membre supérieur affecté pour favoriser les mouvements proximaux et distaux des membres supérieurs, en accordant une attention particulière au positionnement et à la qualité du mouvement.

La thérapie par intonation mélodique : Les participants chantent des phrases en rythmant la mélodie des phrases ; il a été démontré que cette intervention améliorait les mesures de résultats liés au langage et à l’aphasie.

La thérapie par le mouvement musical : Les participants effectuent des mouvements des membres inférieurs et supérieurs tout en écoutant de la musique.

La performance musicale : Les participants jouent des instruments de musique acoustiques et/ou des utilisent l’écran tactile d’un iPad pour jouer d’un instrument de musique dans le cadre d’exercices de manipulations fines et/ou distales.

L’entraînement musical : Les participants apprennent à jouer d’un instrument de musique.

Les interventions musicales rythmiques : Les participants exécutent des mouvements combinés utilisant les membres supérieurs et/ou inférieurs, ou des mouvements durant des séances de marche en suivant un rythme musical.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë – Écouter de la musique

Attention
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’attention de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. L’attention des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le CogniSpeed reaction time software ; l’attention concentrée par des soustractions mentale et le Stroop subtests (nombre de bonnes réponses et temps d’exécution) ; l’attention soutenue par la vigilance (nombre de bonnes réponses et temps d’exécution) et le simple reaction time subtests. À 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’attention concentrée en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’attention concentrée en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe d’écoute de livre audio, et en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres mesures de l’attention, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer l’attention de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Cognition musicale
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la cognition musicale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La cognition musicale des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par les sous-échelles Série et Rythme du Montreal Battery of Evaluation of Amusia. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la cognition musicale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction exécutive
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction exécutive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La fonction exécutive des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Frontal Assessment Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la fonction exécutive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Habiletés visuospatiales
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur les habiletés visuospatiales de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. Les habiletés visuospatiales des patients ont été mesurées à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Clock Drawing Test, le Figure Copying Test, la version abrégée du Benton Visual Retention Test et par le sous-test B du Balloons Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer les habiletés visuospatiales de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Humeur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. L’humeur des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC la version finale abrégée du Profile of Mood States. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur le score de dépression du Profile of Mood States mesuré à 3 mois après l’AVC, en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer l’humeur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. Le langage des patients a été mesuré à 3 et à 6 mois après l’AVC par les sous-échelles Répétition de mots, Répétition de phrases et Lecture de la version finale du Boston Diagnostic Aphasia Examination, les sous-échelles Fluidité verbale et Acte de nommer du CERAD battery, et par le Token Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer le langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mémoire
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La mémoire des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC et évaluait : 1) la mémoire verbale (mesurée par la sous-échelle Rappel d’une histoire du Rivermead Behavioral Memory Test et par une tâche d’apprentissage d’une liste auditive) ; et 2) la mémoire de travail à court terme (mesurée par la sous-échelle Empan de chiffres de la Wechsler Memory Scale – Révisée et par une tâche d’interférence de mémoire). À 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mémoire verbale en faveur du groupe d’écoute de musique comparé respectivement au groupe d’écoute de livre audio et au groupe témoin ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a également été notée sur la mémoire verbale en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe d’écoute de livre audio. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la mémoire de travail à court terme, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la mémoire verbale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la mémoire de travail à court terme.

Mémoire auditive sensorielle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2010) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire auditive sensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La mémoire auditive sensorielle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 3 et à 6 mois après l’AVC, par la réponse à la modification de la fréquence et de la durée du son évaluée par le magnetically-measured mismatch negativity (MMNm). À 3 mois après l’AVC, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’évaluation de la modification de la fréquence du MMNm, en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe au groupe témoin.
Note : À 6 mois après l’AVC, la comparaison du groupe d’écoute de livres audio au groupe témoin révèle une différence significative entre les groupes sur l’évaluation de la modification de la fréquence du MMNm (réponse de l’hémisphère droit, lésions gauche et droite) et sur l’évaluation de la modification de la durée du MMNm (réponse de l’hémisphère droit, lésion droite seulement), en faveur du groupe d’écoute de livres audio.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la mémoire auditive sensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, cet ECR de haute qualité a indiqué que les patients ayant écouté de la musique ont démontré, significativement, une meilleure mémoire auditive sensorielle plusieurs mois après l’intervention comparés aux patients ayant reçu seulement le programme de réadaptation habituel.

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La qualité de vie des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Stroke and Quality of Life Scale – 39 (autoévalué et évalué par un pair). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë - Thérapie par le mouvement musical

Amplitude articulaire
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. L’amplitude articulaire du membre affecté (flexion de l’épaule, du coude et du poignet, et flexion de la hanche et du genou) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’amplitude articulaire (flexion de l’épaule et du coude, et flexion de la hanche) en faveur de la thérapie par le mouvement musical comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’amplitude articulaire des joints proximaux de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Composantes comportementales
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur et l’affect de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. Les composantes comportementales des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) en évaluant : 1) l’humeur (mesurée par une version coréenne du Profile of Mood States Brief Instrument) ; et 2) la dépression (mesurée par la Center for Epidemiologic Studies Depression Scale). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’humeur en faveur de la thérapie par le mouvement musical comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les composantes comportementales (l’humeur) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force musculaire
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. La force musculaire du membre supérieur et inférieur affecté a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Medical Research Council Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë - Interventions musicales rythmiques

Paramètres de la marche
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Thaut et al., 1997) a examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation rythmique auditive (SRA) ou un entraînement à la marche avec une thérapie neuro-développementale (TND). Les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée, symétrie de la foulée, cadence du pas et amplitude de l’électromyographie – EMG – du muscle gastrocnémien affecté) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds et par des électrodes de surface par EMG. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée et amplitude de l’électromyographie – EMG – du muscle gastrocnémien affecté), en faveur de l’entraînement à la marche avec une SRA comparé à l’entraînement à la marche avec une TND.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à la marche avec une stimulation rythmique auditive est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche avec une thérapie neuro-développementale) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Entraînement musical

Dextérité
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schneider et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical (tambour et/ou piano) combiné au programme de réadaptation habituel ou le programme de réadaptation habituel seul. La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test et le Nine Hole Peg Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de la dextérité en faveur de l’entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel comparé au programme de réadaptation habituel seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel seul pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schneider et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical (tambour et/ou piano) combiné au programme de réadaptation habituel ou le programme de réadaptation habituel seul. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test, l’Arm Paresis Score et par une analyse informatisée du mouvement des mains et des doigts (profil de vitesse et de fréquence). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures de la fonction motrice du membre supérieur en faveur de l’entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel comparé au programme de réadaptation habituel seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel seul pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique - Thérapie par intonation mélodique

Langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de type croisé de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par intonation mélodique (TIM) ou aucune intervention particulière. Le langage des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Sabadel story retell task, l’Amsterdam-Nijmegen Everyday Language Test, l’Aachen Aphasia Test (acte de nommer, répétition, compréhension auditive, et par des tâches entraînées et non-entraînées de TIM. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur seulement l’une des mesures du langage (tâches entraînées de TIM), en faveur de la TIM comparée à aucune intervention particulière ; différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment de la mesure de suivi.
Note : Lorsque le groupe témoin a reçu l’intervention de TIM (dispositif croisé), aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie par intonation mélodique n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Musicothérapie combinée à l’ergothérapie

Cinématique - membre supérieur
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’analyse cinématique de la flexion et de l’extension du poignet a été effectuée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention). Aucun changement significatif n’a été relevé.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie n’est pas efficace pour améliorer la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par les sous-échelles AVQ et Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Aucun changement significatif n’a été relevée entre la mesure au départ de l’étude et celle après l’intervention ; une amélioration significative a cependant été notée sur l’une des mesures de la SIS (AVQ) entre la mesure après l’intervention et celle du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie n’est pas efficace, à court terme, pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude quasi-expérimentale a cependant été notée une amélioration significative, à long terme, sur l’une des mesures de l’impact de l’AVC (AVQ).

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par la Modified Rankin Scale. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par le World Health Organization Well-Being Index. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Sensibilité
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La sensibilité des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par le Two-Point Discrimination Test. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Interventions musicales rythmiques

Amplitude articulaire - membre inférieur
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’amplitude articulaire du membre inférieur (flexion/extension de la cheville) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée (seulement sur l’extension de la cheville) en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’amplitude articulaire du membre inférieur (seulement l’extension de la cheville) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire - membre supérieur
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’amplitude articulaire de la flexion de l’épaule et la flexibilité de l’épaule ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention), respectivement à l’aide d’un goniomètre et du Back Scratch Test (vers le haut et vers le bas). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la flexibilité de l’épaule en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’amplitude articulaire de l’épaule de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, cet ECR de qualité acceptable a noté qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la flexibilité de l’épaule.

Comportement
Efficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur le comportement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. Le comportement des patients a été mesuré à 15 semaines (après l’intervention) par le Big Five Observer (énergie/extraversion, amitié, diligence, stabilité émotionnelle, ouverture d’esprit). Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le comportement des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par la Behavior Rating Scale (BRS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Stabilité émotionnelle et Interaction spontanée de la BRS en faveur de la thérapie musicale comparée à aucune thérapie musicale.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer certains aspects du comportement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie.

Comportement musical
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a examiné l’effet des interventions musicales sur le comportement musical de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le comportement musical des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par la Musical Behavior Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer le comportement musical de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Coordination - membre supérieur
Évidence insuffisante
5

Une étude quasi-expérimentale (Villeneuve et al., 2014) a examiné l’effet des interventions musicales sur la coordination du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La coordination du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Finger to Nose Test et le Finger Tapping Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur les mesures ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur la coordination du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration, à court terme, de la coordination du membre supérieur suivant une thérapie assistée par la musique chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hill et al., 2011Villeneuve et al., 2014) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. La dextérité des patients a été mesurée à 10 semaines par le Box and Block Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

La seconde étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA (Villeneuve et al., 2014) a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Box and Block Test et le Nine Hole Peg Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur les deux mesures de dextérité ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une intervention musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration de la dextérité suivant une thérapie assistée par la musique utilisant un entraînement au piano.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’endurance à la marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Timed Up and Go Test. Aucune différence significative n’a été relevée, à aucun des temps de mesure, entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, ni entre le groupe thérapie par la musique et celui qui ne recevait aucun traitement particulier.
Note : Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de la thérapie par l’équitation comparée à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Équilibre
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Cha et al., 2014Bunketorp-Kall et al., 2017) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB).Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Le second ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) ) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’ÉÉB et la Backstrand, Dahlberg and Liljenas Balance Scale (BDL-BS). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure seulement sur la BDL-BS en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a également été notée sur les deux mesures en faveur de la thérapie par l’équitation comparée à aucun traitement particulier ; cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que des interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée et aucun traitement particulier) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction cognitive
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La fonction cognitive des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Barrow Neurological Institute Screen for Higher Cerebral Functions (BDL-BS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier) pour améliorer la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hill et al., 2011Villeneuve et al., 2014) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et par l’Arm Motor Ability Test (AMAT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des mesures de la fonction motrice du membre supérieur (AMAT) en faveur de l’ergothérapie seule comparée à l’entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie.

La seconde étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA (Villeneuve et al., 2014) a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Jebsen Hand Function Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une intervention musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, l’ergothérapie seule s’est avérée plus efficace qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration de la fonction motrice du membre supérieur suivant une thérapie assistée par la musique utilisant un entraînement au piano.

Forcea de préhension
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La force de préhension des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le GRIPPIT (mains droite/gauche – scores maximal, moyen et final). Une différence significative entre les groupes a été notée après l’intervention sur le score maximal de la main droite et le score final de la main gauche, et au moment du suivi seulement sur le score de la main gauche, toutes en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par l’équitation et celui n’ayant reçu aucun traitement particulier, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur et affect
Efficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007; Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur et l’affect de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) par le Profile of Mood States. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Le second ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 15 semaines (après l’intervention) par l’Inventaire de dépression de Beck. Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif sur l’humeur.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 12 semaines (après l’intervention) par l’Hospital Anxiety and Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’humeur et l’affect de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer l’humeur et l’affect ; un second ECR de qualité acceptable n’a relevé également aucun changement significatif sur l’humeur et l’affect suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie. Des différences au niveau du type et de la durée des interventions musicales, ainsi qu’au niveau des instruments de mesure utilisés, peuvent expliquer les divergences entre les résultats des différentes études.

Impact de l'AVC
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) et une étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’impact de l’AVC a été mesuré par la Stroke Impact Scale (SIS – à 9 items) selon : a) la proportion d’individus ayant déclaré un rétablissement significatif ; et b) les changements au niveau des résultats entre le score obtenu au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention), et à 3 et 6 mois (au moment de suivis). Après l’intervention et au moment des suivis, une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de l’impact de l’AVC, toutes en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, à aucun des temps de mesure.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par l’équitation et celui n’ayant reçu aucun traitement particulier, à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. L’impact de l’AVC a été mesuré à 10 semaines par la SIS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, l’ECR de haute qualité a indiqué que la thérapie par la musique et le rythme n’est pas plus efficace qu’une thérapie par l’équitation, et l’étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie n’est pas plus efficace que seulement l’ergothérapie, pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Langage
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. Le langage des patients a été mesuré à 15 semaines (après l’intervention) par le Token Test, le Boston Naming Test et l’Aachener Aphasie Test (description d’images et discours spontané). Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif sur aucune des mesures du langage.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le langage des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par le Frenchay Aphasia Screening Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
De plus, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie.

Mémoire de travail
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La mémoire de travail a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Letter-Number Sequencing Test. Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace, à court terme, qu’aucun traitement particulier, et, à court et long terme, qu’une thérapie par l’équitation, pour améliorer la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une différence significative a été notée, à long terme, en faveur du groupe de thérapie musicale par le rythme comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Paramètres de la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) a examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. Les paramètres de la marche (vitesse de marche, cadence, longueur de foulée de la jambe affectée/moins affectée, période de double appui sur la jambe affectée/moins affectée) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de marche de la jambe affectée et sur la plupart des paramètres de marche de la jambe moins affectée (à l’exclusion de la longueur de foulée et de la période de double appui), en faveur de l’entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement à la marche avec thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée) pour améliorer les paramètre de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007; Raglio et al., 2016) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. La qualité de vie des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Stroke Specific Quality of Life Scale (SS-QoL). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. La qualité de vie des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la SS-QoL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. La qualité de vie des patients a été mesurée à 15 semaines (après l’intervention) par le Short-Form 36. Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement à la marche avec thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucune différence significative entre un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique et aucun traitement particulier ; de plus, un second ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif sur la qualité de vie suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie. Des différences au niveau du type et de la durée des interventions musicales, ainsi qu’au niveau des instruments de mesure utilisés, peuvent expliquer les divergences entre les résultats des différentes études.

Relations interpersonnelles
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur les relations interpersonnelles de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. La perception des relations interpersonnelles a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Relationship Change Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer les relations interpersonnelles de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a examiné l’effet des interventions musicales sur le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 10 semaines par les sous-échelles Satisfaction et Rendement de la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Thérapie par intonation mélodique

Language
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Conklyn et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une aphasie de Broca pour recevoir trois séances de thérapie par intonation mélodique modifiée ou des séances éducatives. Le langage des patients a été mesuré au départ de l’étude et à la fin de chacune des séances par une version modifiée, non-standardisée, du Western Aphasia Battery (WAB – répétition, réactivité et score total). Une différence significative entre les groupes a été notée après la première séance d’intervention (WAB – répétition, réactivité et score total) et après la seconde séance d’intervention (WAB –  réactivité), en faveur de la thérapie par intonation mélodique modifiée comparée aux séances éducatives ; aucun résultat n’a été documenté après la troisième séance d’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’une thérapie par intonation mélodique modifiée est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances éducatives) pour améliorer le langage de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une aphasie de Broca.

Phase de récupération non spécifique à une période - Performance musicale

Amplitude articulaire
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Paul & Ramsey, 1998) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (entraînement en groupe en pratiquant de la musique électronique) ou une thérapie par les loisirs. L’amplitude articulaire (flexion de l’épaule et extension du coude) a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par les loisirs) pour améliorer l’amplitude articulaire de l’épaule de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Street et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (performance de musique instrumentale thérapeutique) ou aucun traitement particulier. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Street et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (performance de musique instrumentale thérapeutique) ou aucun traitement particulier. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Interventions musicales rythmiques

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la dextérité de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Équilibre
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012Suh et al., 2014) et un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique ; un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle ; ou aucun entraînement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 1 et 2 semaines (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (lors d’un suivi) par le Dynamic Gait Index. Une différence significative entre les groupes a été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à aucun entraînement particulier. De plus, une différence significative entre les groupes a été notée lors de toutes les mesures en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée lors de toutes les mesures en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel comparé à aucun entraînement particulier.

Le second ECR de haute qualité (Suh et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale, ou seulement une thérapie neuro-développementale. L’équilibre des patients a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par le système de posturographie dynamique informatisé Biosway® (indice de stabilité global, index antéropostérieur et index médio-latéral). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale comparé à la thérapie neuro-développementale seule.

L’ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) par le Four-Square Step Test, le Up/Down Stairs (sec) et le Timed Up and Go Test (TUG) ; et la confiance en son équilibre par l’ Activities Specific Balance Confidence Scale (ABC Scale). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure du TUG et de l’ABC Scale, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que des interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel, aucun traitement particulier et la physiothérapie habituelle seule) pour améliorer l’équilibre et la confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012van Delden et al., 2013) et un ECR de qualité acceptable (Tong et al., 2015) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique ; un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle ; ou aucun entraînement particulier. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 1 et 2 semaines (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS). Une différence significative entre les groupes a été notée à 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à aucun entraînement particulier. De plus, une différence significative entre les groupes a été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle comparé à l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel comparé à aucun entraînement particulier.

Le second ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le FMA-MS et l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Tong et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie assistée par la musique (entraînement rythmique sur instruments de musique à percussion en bois) ou une thérapie assistée par la musique avec sourdine (instruments de musique ressemblant à ceux du groupe d’intervention mais empêchant les participants d’entendre les sons pendant l’entraînement). La fonction motrice du membre supérieur été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS et les sous-échelles Qualité et Temps de performance du Wolf Motor Function Test (WMFT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux sous-échelles du WMFT en faveur de la thérapie assistée par la musique comparée à la thérapie assistée par la musique avec sourdine.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Les résultats des deux ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun entraînement particulier ; pas plus efficace (c’est-à-dire comparable) à une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel ; et moins efficace qu’un entraînement à la marche avec indice visuel pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable a indiqué qu’une thérapie assistée par la musique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie assistée par la musique avec sourdine) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Force
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La force des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la force de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à la marche
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’habileté à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. L’habileté à la marche a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le Functional Ambulation Category (FAC) et le Dynamic Gait Index (DGI). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure du DGI, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle seule) pour améliorer l’habileté à la marche de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Force, Mémoire, Émotion, Communication, AVQ, Mobilité, Fonction de la main et Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Force et Émotion de la SIS, en faveur du programme de réadaptation habituel comparé à l’entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. En fait, l’entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs s’est avéré moins efficace que le programme de réadaptation habituel pour améliorer certains aspects de l’impact de l’AVC.

Paramètres de la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Thaut et al., 2007Suh et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Schauer & Mauritz, 2003Kim et al., 2012) ont examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Thaut et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique ou un entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale. Les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée, cadence et symétrie) ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds informatisés. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de la marche mesurés, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique comparé à l’entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale.

Le second ECR de haute qualité (Suh et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale, ou seulement une thérapie neuro-développementale. Les paramètres de la marche (cadence, vélocité et longueur de la foulée) ont été mesurés au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Cependant, une différence significative entre les groupes a été notée sur les changements entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés après l’intervention, sur seulement l’un des paramètres de la marche (vélocité), en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale comparé à la thérapie neuro-développementale seule.

Le premier ECR de qualité acceptable (Schauer & Mauritz, 2003) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une rétroaction auditive motrice ou un entraînement habituel à la marche. Les paramètres de la marche (vitesse de marche, longueur de la foulée, cadence, écart de symétrie et roulement du pied au sol lors du mouvement de la marche) ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds informatisés. Une amélioration significative intra-groupe a été notée sur la plupart des paramètres mesurés.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Le second ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. Les paramètres de la marche (vélocité, cadence, longueur de la foulée et la durée d’un cycle) ont été mesurés à 5 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux des paramètres mesurés (vélocité et cadence), en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC, un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale seule) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable a noté une différence significative sur deux de quatre paramètres de la marche mesurés suivant un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule. Une autre ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration des paramètres de la marche suivant un entraînement à la marche avec une rétroaction auditive motrice.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La sensibilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par l’Eramus modification du Nottingham Sensory Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Références

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Motif d’exclusion : Étude observationnelle transversale, pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Même que la publication de Chouhan & Kumar 2012 qui est déjà incluse (manuscrit publié deux fois, voir la section des Références pour plus de détails).

Cofrancesco, Elaine M. (1985). The Effect of Music Therapy on Hand Grasp Strength and Functional Task Performance in Stroke Patients. Journal of Music Therapy22 (3), 129-145.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Kim, S. J. (2010). Music therapy protocol development to enhance swallowing training for stroke patients with dysphagiaJournal of Music Therapy, 47(2), 102-119.
Motif d’exclusion : Protocole, pas un ECR.

Kim S.J. & Koh, I. (2005). The Effects of Music on Pain Perception of Stroke Patients during Upper Extremities Joint Exercises. Journal of Music Therapy, 42(1), 81-92.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Kim, D.S., Park, Y. G., Choi, J.H., Im, S.H., Jung, K.J., Cha, Y.A., Jung, C.O., & Yoon, Y.H. (2011). Effects of music therapy on mood in stroke patients. Yonsei Medical Journal, 52(6), 977-81.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.; étude quasi-expérimentale, mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

Magee W.L., & Davinson, J.W (2002). The effects of Music Therapy on Mood States in Neurological Patients: A Pilot Study. Journal of Music Therapy, 39(1), 20-29.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Prassas S., Thaut M., McIntosh G., & Rice, R. (1997). Effect of auditory rhythmic cueing on gait kinematic parameters of stroke patients. Gait and Posture, 6, 218-223.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Ribeiro, A. S. F., Ramos, A., Bermejo, E., Casero, M., Corrales, J. M., & Grantham, S. (2014). Effects of different musical stimuli in vital signs and facial expressions in patients with cerebral damage: a pilot study. Journal of Neuroscience Nursing, 46(2), 117-124.
Motif d’exclusion : La population AVC représente moins de 50 % de l’échantillon.

Trobia, J., Gaggioli, A., & Antonietti, A. (2011). Combined use of music and virtual reality to support mental practice in stroke rehabilitation. Journal of CyberTherapy and Rehabilitation, 4(1), 57-61.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

van Vugt, F. T., Kafczyk, T., Kuhn, W., Rollnik, J. D., Tillmann, B., & Altenmüller, E. (2016). The role of auditory feedback in music-supported stroke rehabilitation: a single-blinded randomised controlled intervention. Restorative Neurology and Neuroscience34(2), 297-311.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type de musicothérapie ; le rétroaction était variable entre les groupes.

van Vugt, F. T., Ritter, J., Rollnik, J. D., & Altenmüller, E. (2014). Music-supported motor training after stroke reveals no superiority of synchronization in group therapy. Frontiers in human neuroscience, 8, 315.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type de musicothérapie.

van Wijck, F., Knox, D., Dodds, C., Cassidy, G., Alexander, G., & MacDonald, R. (2012). Making music after stroke: using musical activities to enhance arm function. Annals of the New York Academy of Sciences, 1252(1), 305-311.
Motif d’exclusion : Revue.

Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive (SMTr)

Évidences révisées en date du 01-04-2012
Auteur(s)* : Adam Kagan, B.Sc. ; Sarah Bouchard-Cyr ; Mylène Boudreau ; Amélie Brais ; Valérie Hotte ; Jo-Annie Paré ; Anne-Marie Préville ; Mylène Proulx
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La Stimulation magnétique transcrânienne est une technique non-invasive, sans douleur, utilisée pour stimuler le système nerveux central. Les courants électriques nécessaires pour stimuler le cerveau produisent de rapides changements au niveau des champs magnétiques initiés par de brèves impulsions électriques de haute intensité qui sont induits par une bobine de cuivre maintenu sur le cuir chevelu. Les champs magnétiques se projettent ainsi de façon perpendiculaire au courant électrique et sont capables de traverser les différentes couches du tissu humain (la peau, les os et le cortex) avec très peu d’inconfort. La SMT peut être induite par impulsion simple, double, appariée ou répétée (SMTr).

La SMTr est une méthode actuellement à l’étude pouvant être utilisée en tant que traitement de l’AVC principalement en raison de sa capacité à moduler l’excitabilité dans le cortex cérébral durant des périodes de temps plus longues que les autres formes de SMT. Cette technique peut également améliorer certains processus cognitifs, réguler l’activité de certaines régions spécifiques du cerveau et fournir des informations sur le rôle de différentes régions corticales impliquées lors d’activités comportementales. L’utilisation de la SMTr peut également améliorer la neuro-plasticité lors d’interventions visant la rééducation motrice.

La stimulation Theta burst est un type de SMTr qui a été utilisée pour induire efficacement la synapse à long terme (pour augmenter sa potentialité ou l’inhiber) et qui est actuellement étudiée afin d’être utilisée en tant qu’intervention de réadaptation dans le traitement de l’AVC.

Selon certaines études expérimentales, un AVC entraînerait une hyperactivité relative de l’hémisphère non affecté en raison de la libération de l’inhibition réciproque de l’hémisphère opposé et qui expliquerait certains des dysfonctionnements observés dans cette population (Brighina et al, 2003). Ce phénomène est appelé « interactions inhibitrices inter-hémisphériques ». Ainsi, la stimulation inhibitrice de l’hémisphère non affecté (SMTr à basse fréquence) pourrait travailler pour enrayer ce problème. En outre, d’autres chercheurs, comme Talelli et al. (2007), suggèrent que l’excitation de l’hémisphère affecté (avec SMTr à haute fréquence) améliore la sortie (output) cortico-spinale et conduit à des résultats thérapeutiques prometteurs. Néanmoins, il y a encore un manque évident au niveau des connaissances au sujet des mécanismes exacts de la SMT.

Note : Seules les études qui ont considéré la SMTr comme une intervention de réadaptation ont été prises en compte dans ce module.

Information aux patients/familles

Auteur : Shreya Prasanna, candidat au Ph.D.

Qu’est-ce que la Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive (SMTr) ?

Après un AVC, des changements ont lieu dans l’activité électrique des cellules de votre cerveau. Ces changements peuvent expliquer pourquoi vous rencontrez des problèmes fonctionnels après l’AVC (par exemple, de la difficulté à bouger votre bras ou votre jambe). La Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive (SMTr) est une technique non-invasive et sans douleur, utilisée pour stimuler les cellules de votre cerveau. Cette stimulation modifie l’activité électrique des cellules dans des zones ciblées du cerveau. Plus précisément, des champs magnétiques pulsés sont générés par le passage d’impulsions de courant à travers les fils d’une bobine conductrice. Les fils de cette bobine sont près de votre cuir chevelu afin que le champ magnétique pulsé passe à travers le crâne et stimule les cellules de votre cerveau. Lorsque cette stimulation est livrée à des intervalles réguliers, elle est appelée SMTr. Cette thérapie a été examinée dans des études de haute qualité et a été identifiée comme bénéfique pour améliorer la fonction du bras chez les patients.

Y a-t-il différentes sortes de SMTr ?

La SMTr peut être induite à basses, moyennes ou hautes fréquences en fonction du côté de votre cerveau qui est en cours de traitement. De faibles fréquences de SMTr sont souvent utilisées pour stimuler la partie du cerveau qui se trouve du même côté que votre bras ou votre jambe faible. Des fréquences moyennes ou élevées de SMTr sont utilisées pour stimuler la partie du cerveau qui se trouve du côté opposé de votre bras ou votre jambe faible.

Est-ce que ça fonctionne pour les AVC ?

Bien que les mécanismes exacts de la SMTr soient encore à l’étude, il est prouvé que son utilisation comme un complément au programme de soins habituels peut aider à améliorer la fonction de la main ou du bras après un AVC, particulièrement avec des personnes qui ont déjà une certaine utilisation de leur main et de leur bras. Par exemple, des études ont rapporté que les patients qui reçoivent de la SMTr avaient un meilleur contrôle de leur main affectée et une meilleure capacité à manipuler de petits objets.

Que puis-je en attendre ?

Typiquement, une séance de SMTr est non invasive et sans douleur. Une petite bobine recouverte de plastique est placée contre votre tête pour induire les stimulations pendant plusieurs minutes. Vous porterez des bouchons d’oreille au cours de la séance. Cette séance est souvent suivie de physiothérapie ou d’ergothérapie qui implique une série d’activités physiques visant à promouvoir l’utilisation de votre bras et main faibles.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires et des risques ?

Les effets secondaires les plus courants après une séance de SMTr peuvent inclure un léger mal de tête qui passera souvent après quelques heures ou avec une dose d’acétaminophène (par exemple de Tylenol®). Un effet secondaire très rare est le risque de convulsions. Cependant, votre médecin vous examinera soigneusement avant de commencer ce traitement afin d’examiner la possibilité de ce risque. Certaines personnes ne devraient pas être traités avec de la SMTr ; nous parlons ici de personnes ayant de antécédents de convulsions, ou portant un stimulateur cardiaque ou des implants métalliques dans la tête ou dans la bouche.

Qui offre le traitement ?

Un technicien médical qualifié supervise les séances de SMTr. Les activités physiques ou exercices suivant ce traitement sont supervisés par un physiothérapeute ou un ergothérapeute. Vous pouvez parler à votre thérapeute ou votre médecin pour savoir si vous êtes un bon candidat pour recevoir de la SMTr et où vous pouvez obtenir ce traitement.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Le nombre exact de séances de traitement peut varier en fonction de vos objectifs, vos besoins et votre tolérance face à l’intervention. Bien qu’il y ait une certaine variabilité en ce qui concerne la fréquence et la durée des traitements mentionnées dans les études, cette intervention est habituellement offerte sur 5 à 10 séances, chaque séance d’une durée de 10 à 25 minutes. La fréquence et la durée exactes d’un traitement de SMTr vous sera précisées par votre thérapeute ou votre médecin.

Est-ce que la SMTr s’adresse à moi ?

La SMTr peut être bénéfique pour les personnes qui ont des difficultés au niveau de la mobilité ou de la fonction de leur bras et/ou de leur main suite à un AVC. Des études ont démontré que la SMTr peut être utile pour les personnes qui ont subi un AVC très récemment, au cours des deux derniers mois et ceux qui ont subi un AVC il y a six mois ou plus.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire “plus efficace” que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

La Stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) est une technique non-invasive utilisée pour stimuler le système nerveux central et qui est actuellement étudiée afin d’être utilisée comme une possible intervention de réadaptation dans le traitement de l’AVC. La SMTr est habituellement induite via un dispositif électronique maintenu sur le cuir chevelu produisant de rapides changements au niveau des champs magnétiques initiés par de brèves impulsions atteignant certaines régions spécifiques du cerveau. Bien que les mécanismes exacts et le fonctionnement de la SMTr soient actuellement à l’étude, les auteurs des recherches à son sujet pensent que les changements au niveau des champs magnétiques agissent pour moduler l’excitabilité du cortex. La SMTr à basse fréquence semble ainsi diminuer l’excitabilité corticale et est généralement induite sur l’hémisphère non affecté (qui peut devenir plus actif après un AVC), tandis que la SMTr à haute fréquence stimule l’excitabilité corticale et est souvent induite sur l’hémisphère affecté.

À ce jour, 26 études sont incluses et examinées dans ce module Info-AVC. Plus spécifiquement, nous y retrouvons 13 ECR de haute qualité, deux études de qualité acceptable utilisant un dispositif de type croisé, une étude de faisabilité contrôlée et randomisée, deux études quasi-expérimentale, deux études à mesure répétées, et six études de type pré/post.

Note : La SMTr à basse fréquence implique de 1-4Hz, la SMTr à haute fréquence implique de 5-10Hz. De plus, le terme «affecté» fait référence à l’hémisphère du cerveau affecté par un AVC (par exemple, «le cortex moteur affecté» désigne le cortex moteur du côté affecté du cerveau).
Note : SVP, référez-vous au tableau des résultats par auteurs et aux résumés des articles pour obtenir les détails au sujet du type de SMTr (par exemple, intensité, seuils moteur, localisation).

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Patients en Phase Aiguë : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir dix séances de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une SMTr simulée. Les deux groupes recevaient également le programme de soins habituel. Immédiatement après l’intervention et à 10 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur le niveau d’indépendance des patients face à leur activités de la vie quotidienne (tel que mesuré par l’indice de Barthel), en faveur du groupe de SMTr à basse fréquence comparé au groupe de SMTr simulée. De plus, un plus grand pourcentage de patients du groupe de SMTr à basse fréquence a obtenu un résultat égal ou supérieur à 75 sur la cote d’indépendance de l’Indice de Barthel, mais seulement lors du suivi de 10 jours après l’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Moment de force généré au coude
Évidence insuffisante
5

Une étude de faisabilité randomisée et contrôlée (Pomeroy et al., 2007) a examiné les effets de la SMTr combinée à la contraction musculaire sur le moment de force généré au coude de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Aucun effet significatif n’a été noté (tel que mesuré par un dynamomètre isocinétique) après une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée avec une contraction musculaire réelle ou placébo, comparée à une SMTr simulée combinée avec des exercices de contraction musculaire réels ou placébos. Cependant, parce qu’il s’agit d’une étude de faisabilité, et non pas d’une étude de tests d’hypothèses, les différences significatives entre les groupes n’ont pas été considérées.
Note : Cette étude impliquait quelques patients en phase subaiguë mais la moyenne de temps écoulé depuis l’AVC était de 27 jours et la majorité des patients était en phase de récupération aiguë.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté sur le moment de force généré au coude du bras parétique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de faisabilité randomisée et contrôlée n’a relevé aucun effet.

Mouvement volontaire
Évidence insuffisante
5

Une étude de faisabilité randomisée et contrôlée (Pomeroy et al., 2007) a examiné les effets de la SMTr combinée à la contraction musculaire sur les mouvements volontaires de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Aucun effet significatif n’a été noté (tel que mesuré par l’Action Research Arm Test) après une seule séance de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée avec une contraction musculaire réelle ou placébo, comparée à une SMTr simulée combinée avec des exercices de contraction musculaire réels ou placébos. Cependant, parce qu’il s’agit d’une étude de faisabilité, et non pas d’une étude de tests d’hypothèses, les différences significatives entre les groupes n’ont pas été considérées.
Note : Cette étude impliquait quelques patients en phase subaiguë mais la moyenne de temps écoulé depuis l’AVC était de 27 jours et la majorité des patients était en phase de récupération aiguë.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté sur les mouvements volontaires du bras parétique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de faisabilité randomisée et contrôlée n’a relevé aucun effet.

Patients en Phase Aiguë : SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir une SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention et à 2 mois de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les activités de la vie quotidienne des patients avec IML seulement (telles que mesurées par l’indice de Barthel), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC ayant subi un infarctus médullaire latéral.

Dysphagie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir cinq séances de SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la dysphagie des patients (telle qu’évaluée par un questionnaire standardisé au sujet de la déglutition), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir cinq séances de SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de préhension des patients (telle que mesurée par la Hemispheric Stroke Scale).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mesures neurologiques et récupération
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les mesures neurologiques et la récupération de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir cinq séances de SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les mesures neurologiques et la récupération des patients (telle que mesurée par le National Institute of Health Stroke Scale).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les mesures neurologiques et la récupération de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Aiguë : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Lieperta et al., 2007) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la dextérité manuelle des patients (telle que mesurée par le Nine Holes Peg Test), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Lieperta et al., 2007) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, aucune changement significatif entre les groupes n’a été noté sur la force de préhension des patients telle qu’évaluée à l’aide d’un dynamomètre.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée. De plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle. Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les activités de la vie quotidienne des patients (telles que mesurées par l’Activity Index), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Mansur et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir trois scénarios de traitement dans un ordre aléatoire : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à basse fréquence sur le cortex pré-moteur de l’hémisphère non affecté ; ou 3) une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la dextérité manuelle des patients (telle que mesurée par le Purdue Pegboard test), suivant l’intervention du scénario 1 comparée à la SMTr simulée (notons que l’amélioration suivant l’intervention du scénario 2, toujours comparée à la SMTr simulée, n’était pas significative).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
2b

Une étude à mesures répétées (Dafotakis et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude à mesures répétées a assigné les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, comparée aux données recueillies au départ de l’étude et à la SMTr simulée, une amélioration significative a été noté sur l’efficacité de la force nécessaire de même que sur le couplage de mise à l’échelle spatio-temporelle entre la force de préhension et la force pour lever (spatio-temporal scaling coupling between grip and lift forces) de la main parétique des patients.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 2b) provenant d’une étude à mesures répétées indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer certains aspects de la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée (de plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle). Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la qualité de vie des patients (telle que mesurée par la Modified Rankin Scale), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Temps de réaction de la main
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Mansur et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur le temps de réaction de la main de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir trois scénarios de traitement dans un ordre aléatoire : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à basse fréquence sur le cortex pré-moteur de l’hémisphère non affecté ; ou 3) une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur le temps de réaction simple et sur le temps de réaction à 4-choix suivant l’intervention du scénario 1 comparée à la SMTr simulée (cependant, aucune amélioration significative n’a été relevée sur le Finger tapping test). Aucune de ces trois mesures n’ont démontré d’amélioration suivant l’intervention du scénario 2 comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer le temps de réaction de la main de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Troubles cognitifs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée (de plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle). Après 10 jours d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les troubles cognitifs des patients tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les troubles cognitifs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à basse fréquence sur le gyrus frontal inférieur droit va interventions témoins

Aphasie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Weiduschat et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur l’aphasie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur la partie triangulaire droite du gyrus frontal inférieur ou une SMTr simulée. Après 2 semaines d’intervention (10 séances de SMTr), une différence significative entre les groupes a été notée sur l’aphasie des patients (telle que mesurée par le Aachen Aphasia Test), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence sur la partie triangulaire droite du gyrus frontal inférieur est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer l’aphasie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal de l’hémisphère non affecté vs interventions témoins

Négligence spatiale unilatérale
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Lim et al. 2010) et une étude de type pré/post (Brighina et al, 2003) ont examiné l’effet de la SMTr sur la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’étude quasi-expérimentale (Lim et al. 2010) a assigné les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal de l’hémisphère non affecté combinée à une thérapie comportementale ou la thérapie comportementale seule. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la négligence contre-lésionnelle des patients (telle que mesurée par le Line bisection test), en faveur de la SMTr à basse fréquence combinée à la thérapie comportementale comparée à la thérapie comportementale seule.

L’étude de type pré/post (Brighina et al, 2003) a assigné trois patients avec une négligence visuo-spatiale controlatérale et un AVC ischémique droit pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté. Après 2 semaines d’intervention, une amélioration significative a été notée sur la négligence visuo-spatiale des patients telle que mesurée par le Length judgment of prebisected lines, le Line bisection task et le Clock drawing task.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal de l’hémisphère non affecté, combinée à une thérapie comportementale, est plus efficace que la thérapie comportementale seule pour améliorer certains aspects de la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. De plus, une étude de type pré/post a noté une amélioration de la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Chang et al., 2010 et Emara et al., 2010) ont étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les AVQ telles que mesurées par l’Indice de Barthel.

Le second ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée. De plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle. Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les AVQ des patients (telles que mesurées par l’Activity Index), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’effet de la SMTr sur les AVQ de patients post-AVC. Alors qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer les AVQ, un second ECR de haute qualité indique qu’une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les AVQ de patients en phase subaiguë post-AVC.

Dextérité manuelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité manuelle des patients telle que mesurée par le Box and Block Test.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du membre inférieur des patients telle que mesurée par la sous-échelle Jambe du Motricity Index et la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la fonction motrice du membre supérieur des patients (telle que mesurée par la sous-échelle Bras du Motricity Index), en faveur du groupe de SMTr à haute fréquence comparé au groupe de SMTr simulée, différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au suivi de 3 mois. Par contre, une interaction significative du temps a été notée au moment du suivi de 3 mois suggérant que la SMTr à haute fréquence peut entrainer des améliorations supplémentaires qui ont duré 3 mois après le déclenchement de l’AVC.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice est plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cependant, cette différence n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi de 3 mois. Par contre, une interaction significative du temps a été notée au moment du suivi de 3 mois suggérant que la SMTr à haute fréquence peut entrainer des améliorations supplémentaires qui ont duré 3 mois après le déclenchement de l’AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de préhension des patients.
Note : Un manque de puissance statistique (n=28) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.
Note : Il convient de remarquer qu’au moment du suivi de 3 mois une amélioration a été notée sur la force de préhension des patients du groupe de SMTr à haute fréquence, comparée aux résultats obtenus au départ de l’étude, ce qui n’était pas le cas pour le groupe de SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Une amélioration a été notée entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment du suivi de 3 mois sur la force de préhension des patients du groupe de SMTr à haute fréquence, ce qui n’était pas le cas pour les patients du groupe de SMTr simulée.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mobilité des patients telle que mesurée par le Functional Ambulation Category.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée (de plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle). Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la qualité de vie des patients (telle que mesurée par la Modified Rankin Scale), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr bilatérale (à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté & à haute fréquence sur le cortex moteur affecté) vs interventions témoins

Accélération de la pince
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2009) a étudié les effets de la SMTr sur l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr bilatérale qui combine les deux stimulations à basse et à haute fréquence. De plus, les trois groupes recevaient un programme de rééducation motrice. Après une séance d’intervention et à 7 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’accélération de la pince (telle que mesurée par un accéléromètre monoaxial), en faveur de la SMTr bilatérale et de la SMTr à basse fréquence comparées à la SMTr à haute fréquence.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr bilatérale qui combine une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté et une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr à haute fréquence seule pour améliorer l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de la pince
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2009) a étudié les effets de la SMTr sur la force de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr bilatérale qui combine les deux stimulations à basse et à haute fréquence. De plus, les trois groupes recevaient un programme de rééducation motrice. Après une séance d’intervention et à 7 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la force de la pince (telle que mesurée à l’aide d’un manomètre), en faveur de la SMTr bilatérale comparée aux SMTr à basse ou à haute fréquence.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr bilatérale qui combine une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté et une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr à basse fréquence ou une SMTr à haute fréquence seule pour améliorer la force de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : stimulation theta burst des excitateurs sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté et stimulation theta burst des inhibiteurs sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté vs interventions témoins

Force de préhension
Inefficace
2a

Une étude de type croisé de qualité acceptable (Talelli et al., 2007) a examiné l’impact de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type croisé de qualité acceptable a assigné les patients pour recevoir une stimulation theta burst des excitateurs (STBe) sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou une stimulation theta burst des inhibiteurs (STBi) sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; ou une SMTr simulée. Après une séance de stimulation, aucun effet significatif n’a été noté sur la force de préhension.
Note : La STBe implique 20 séries de 10 theta burst à huit secondes d’intervalle (600 impulsions – bursts), tandis que la STBi implique 100 séries continues de stimulation theta burst.
Note : L’étude n’impliquait seulement que six patients, ce qui est insuffisant au niveau de la puissance statistique nécessaire pour produire des résultats significatifs.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude de type croisé de qualité acceptable indiquant qu’une stimulation theta burst des excitateurs (STBe) sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une stimulation theta burst des inhibiteurs (STBi) sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Temps de réaction de la main
Efficace
2a

Une étude de type croisé de qualité acceptable (Talelli et al., 2007) a examiné l’impact de la SMTr sur le temps de réaction et la vitesse de la main parétique de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type croisé de qualité acceptable a assigné six patients pour recevoir une stimulation theta burst des excitateurs (STBe) sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou une stimulation theta burst des inhibiteurs (STBi) sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; ou une SMTr simulée. Immédiatement après une séance de stimulation, une amélioration significative a été notée sur le temps de réaction simple en faveur de la STBe comparée à la STBi, et 30 minutes après la stimulation, une amélioration significative a été notée sur le temps de réaction simple en faveur de la STBe comparée à la SMTr simulée. Aucune amélioration significative n’a été relevée entre les trois formes de stimulation au niveau du temps de réaction avec choix.
Note : La STBe implique 20 séries de 10 theta burst à huit secondes d’intervalle (600 impulsions – bursts), tandis que la STBi implique 100 séries continues de stimulation theta burst.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude de type croisé de qualité acceptable indiquant qu’une stimulation theta burst des excitateurs sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une stimulation theta burst des inhibiteurs sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté (immédiatement après la stimulation) et plus efficace qu’une SMTr simulée (30 minutes après la stimulation) pour améliorer le temps de réaction simple de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, seuls les patients du groupe B ont démontré une amélioration de leurs activités fonctionnelles (l’habillage, la préhension et la marche, tels que mesurés par une échelle à 4 points) suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau sur les AVQ patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative dans les AVQ suivant une SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau de patients pour qui un mouvement du bras non parétique ne pouvait être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau.

Mouvement du membre inférieur (un des deux hémisphères)
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur le mouvement du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM à basse fréquence sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, seuls les patients du groupe B et C ont démontré une amélioration significative du mouvement du membre inférieur (tel que mesuré par plusieurs échelles à 4 points) suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le mouvement du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative sur le mouvement du membre inférieur suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté et le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mouvement du membre supérieur (un des deux hémisphères)
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur le mouvement global du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM à basse fréquence sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, seuls les patients du groupe B et C ont démontré une amélioration significative du mouvement du membre supérieur (tel que mesuré par plusieurs échelles à 4 points) suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le mouvement global du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative sur le mouvement du membre supérieur suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC, spécialement ceux pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM avant le traitement.

Spasticité de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la spasticité de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM à basse fréquence sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, les patients du groupe A, B et C ont démontré une réduction significative de la spasticité des doigts (tel que mesuré par une échelle à 4 points), spécialement les patients du groupe B qui se sont le plus améliorés, suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau sur la spasticité de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative sur la spasticité des doigts suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté et non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC, spécialement lorsque l’hémisphère affecté des patients ne pouvait être suscité par une impulsion de STM pour produire un mouvement du bras parétique avant le traitement.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les activités de la vie quotidiennes telles que mesurées par l’Indice de Barthel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’humeur des patients (telle que mesurée par l’Inventaire de dépression de Beck), en faveur de la SMTr à haute fréquence comparée à la SMTr à basse fréquence et à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche est moins efficace qu’une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche pour améliorer l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Troubles cognitifs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les troubles cognitifs tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur l’air de Broca droit

Aphasie
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Naeser et al., 2005) a examiné les effets de la SMTr sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné quatre patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur la portion antérieure de l’aire de Broca droit. Après 2 semaines de stimulation, certaines améliorations à court terme ont été notées sur le temps de réaction et l’acte de nommer des images (mesurés par le Snodgrass and Vanderwart) de même que des améliorations plus durables sur l’acte de nommer (mesuré par le Boston Naming test et le Boston Diagnostic Aphasia Exam).

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur l’aire de Broca droit sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé certaines améliorations dans l’habileté de nommer suivant une SMTr à basse fréquence sur la portion antérieure de l’aire de Broca droit.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Accélération de la pince
Efficace
1b

Deux ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2005 et Takeuchi et al., 2009) ont étudié les effets de la SMTr sur l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée (les deux groupes recevaient de plus une rééducation motrice). Après 1 séance d’intervention, une plus grande accélération de la pince significative a été notée (telle que mesurée par un accéléromètre monoaxial), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée. Cependant, cette différence entre les groupes n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi de 30 minutes après l’intervention.

Le second ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr bilatérale qui combine les deux stimulations à basse et à haute fréquence. De plus, les trois groupes recevaient un programme de rééducation motrice. Après une séance d’intervention et à 7 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’accélération de la pince (telle que mesurée par un accéléromètre monoaxial), en faveur de la SMTr bilatérale et de la SMTr à basse fréquence comparées à la SMTr à haute fréquence.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une SMTr simulée ou une SMTr à haute fréquence) pour améliorer l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude à mesures répétées (Boggio et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude à mesures répétées a assigné un patient avec un AVC à haut degré de sévérité pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après 1 séance de stimulation et au suivi de 4 mois, une amélioration significative a été notée sur l’amplitude articulaire du pouce et de la main des patients (telle que mesurée par l’angle d’extension) suivant la SMTr à basse fréquence mais pas après la SMTr simulé.
Note : Cette étude n’impliquant qu’un patient et n’ayant pas de données de base multiples ne pourra être considérée pour conclure à un niveau d’évidence.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude à mesures répétées a relevé certaines améliorations sur l’amplitude articulaire suivant une SMTr à basse fréquence avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude à mesures répétées n’a pas été jugée pertinente pour réussir à influencer le niveau d’évidence.

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fregni et al., 2006) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir 5 séances sur 5 jours de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la dextérité manuelle des patients (telle que mesurée par le Purdue Pegboard test et le Jebsen-Taylor Hand Function Test), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Kakuda et al., 2011) a examiné les effets de la SMTr sur la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en trois groupes sur la base des stades de récupération de Brunnstrom de la main et des doigts : Stade III, stade IV et stade V. Après 15 jours de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté combinée à l’ergothérapie habituelle, une amélioration dans les trois groupes a été notée sur la fonction motrice telles que mesurée par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA) et par la sous-échelle Membre supérieur du Wolf Motor Function Test (WMFT). En fait, les patients au stade IV se sont améliorés significativement plus que les patients des deux autres stades (selon les mesures du FMA), et les patients au stade III se sont améliorés significativement moins que les patients des deux autres stades (selon les mesures du WMFT). Les auteurs concluent que la SMTr semble améliorer la fonction motrice et que ce résultat est influencé par le degré de sévérité du membre supérieur hémiparétique mesuré au départ de l’étude.
Note : Cette étude n’a pas comparé l’intervention avec un groupe témoin, c’est pourquoi ses résultats ne seront pas considérés pour conclure à un niveau d’évidence. Cette étude a été incluse dans cette revue pour documenter l’influence des différents degrés de sévérité mesurés au départ de l’étude sur les résultats obtenus.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé des améliorations sur la fonction motrice suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de la pince
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée (les deux groupes recevaient de plus une rééducation motrice). Après 1 séance d’intervention, aucune différence entre les groupes n’a été notée sur la force de la pince de patients telle que mesurée à l’aide d’un manomètre.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Évidence insuffisante
5

Une étude à mesures répétées (Boggio et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur l’humeur d’un patient en phase chronique de récupération post-AVC. Aucune amélioration significative n’a été observée sur l’humeur de ce patient (telle que mesurée par une échelle visuelle analogue) suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude à mesures répétées n’a relevé aucune amélioration significative sur l’humeur suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude à mesures répétées (Boggio et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur la spasticité de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude à mesures répétées a assigné une patiente de 74 ans avec un AVC à haut degré de sévérité pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté. Après 1 séance de stimulation et au suivi de 4 mois, aucune amélioration significative a été notée sur la spasticité de la main de la patiente telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.
Note : Cette étude n’impliquant qu’un patient et n’ayant pas de données de base multiples ne pourra être considérée pour conclure à un niveau d’évidence.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr sur la spasticité de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude à mesures répétées n’a relevé aucune amélioration sur la spasticité de la main suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté avec un patient en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude à mesures répétées n’a pas été jugée pertinente pour réussir à influencer le niveau d’évidence.

Temps de réaction de la main
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fregni et al., 2006) a étudié les effets de la SMTr sur le temps de réaction et la vitesse de la main parétique de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir 5 séances sur 5 jours de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur le temps de réaction simple et le temps de réaction avec choix des patients, en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer le temps de réaction de la main parétique de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal non affecté vs interventions témoins

Troubles cognitifs
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Shindo et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté. Après 2 semaines d’intervention, aucun changement significatif n’a été noté sur les troubles cognitifs ou la démence des patients tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination et le Revised Hasegawa Dementia Scale.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté sur les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post n’a relevé aucun changement sur les troubles cognitifs et la démence suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté.

Patients en Phase Chronique : SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les activités de la vie quotidiennes telles que mesurées par l’indice de Barthel.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) a examiné les effets de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, dans un ordre aléatoire : 1) Une SMTr à haute fréquence sur l’hémisphère affecté ; 2) une rééducation motrice des extenseurs ou ; 3) les deux interventions combinées. Après 1 séance d’intervention, aucune amélioration intra-groupe n’a été notée dans aucun des trois groupes. Cependant, après que le groupe qui combinait les deux situations ait poursuivi l’intervention sur une période de 8 semaines, une amélioration intra-groupe a été observée sur l’amplitude articulaire de la main.
Note : Cette étude n’a pas comparé l’intervention avec un groupe témoin, c’est pourquoi ses résultats ne seront pas considérés pour conclure à un niveau d’évidence.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude randomisée de type croisé a relevé certaines améliorations sur l’amplitude articulaire suivant une SMTr à haute fréquence avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
L’étude randomisée de type croisé n’a pas été jugée pertinente pour réussir à influencer le niveau d’évidence.

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Une étude de type croisé de haute qualité (Kim et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type croisé de haute qualité a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une SMTr simulée combinée avec les mêmes tâches de mouvement. Après une séance de SMTr à haute fréquence, une amélioration significative a été observée sur l’acuité du mouvement et le temps de mouvement des doigts parétiques (tels que mesurés par une tâche motrice séquentielle) et comparée à la SMTr simulée.
Note : L’amélioration au niveau de l’acuité du mouvement était liée à une augmentation de l’excitabilité corticale de la SMTr à haute fréquence.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’une étude de type croisé de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction de la main
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la fonction globale de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction globale de la main telle que mesurée par le protocole de Brunnstrom, le Manual Function Test, et la sous-échelle Main du Stroke Impairment Assessment Set.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la fonction globale de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Un manque de puissance statistique (n=9) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.

Impact de l’AVC
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la sévérité de l’AVC et sur la fonction globale de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la déficience globale dû à l’AVC telle que mesurée par Stroke Impairment Assessment Set.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la déficience globale dû à l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Un manque de puissance statistique (n=9) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.

Spasticité de la main
Inefficace
2b

Une étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) et une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) ont examiné les effets de la SMTr sur la spasticité de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, dans un ordre aléatoire : 1) Une SMTr à haute fréquence sur l’hémisphère affecté ; 2) une rééducation motrice des extenseurs ou ; 3) les deux interventions combinées. Aucune comparaison entre les groupes n’a été présentée dans cette étude*. Cependant, il convient de noter qu’après une séance d’intervention, une amélioration significative a été relevée sur la spasticité de la main (telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale), seulement dans le groupe qui combinait les deux situations.

De plus, après l’intervention, le groupe qui combinait les deux situations a poursuivi cette intervention sur une période de 8 semaines. Après ces 8 semaines, une amélioration intra-groupe a été observée sur la spasticité de la main.
* Cette étude n’a pas comparé l’intervention avec un groupe témoin, c’est pourquoi ses résultats ne seront pas considérés pour conclure à un niveau d’évidence.

L’étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité de la main parétique telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.
Note : Un manque de puissance statistique (n=9) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la spasticité de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude randomisée de type croisé a relevé une amélioration significative intra-groupe sur la spasticité de la main suivant une SMTr à haute fréquence sur l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice des extenseurs.

Patients en Phase Chronique : SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les activités de la vie quotidiennes telles que mesurées par l’indice de Barthel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou la SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ne sont pas plus efficaces qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’humeur des patients (telle que mesurée par l’Inventaire de dépression de Beck), en faveur de la SMTr à haute fréquence comparée à la SMTr à basse fréquence et à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche est plus efficace qu’une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou qu’une SMTr simulée pour améliorer l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Troubles cognitifs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les troubles cognitifs tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou la SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ne sont pas plus efficaces qu’une SMTr simulée pour améliorer les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Sécurité de la SMTr
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Carey et al., 2007) a examiné la sécurité de la SMTr avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté. Après l’intervention et au moment du suivi, aucune déficience significative sur les fonctions globales des patients n’a été relevée telles que mesurées par l’Inventaire de dépression de Beck, la Wechsler Adult Intelligence Scale et le National Institutes of Health Stroke Scale. Les entrevues avec les patients, le jour du traitement, ont démontré une certaine fatigue, des maux de tête, de l’anxiété et des nausées. Une déficience significative a été notée par le Hopkins Verbal Learning Test-Revised quant à la mémoire des mots au moment du post-test, mais les résultats sont revenus à la normal au cours du suivi qui s’est déroulé lors des cinq jours suivants. De plus, aucune déficience significative n’a été observée sur le contrôle moteur ou la capacité tactile du suivi des doigts de la main saine et de la main parétique mesurés au moment du post-test et lors du suivi.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) décrivant si la SMTr est sécuritaire ou non pour des patients en phase chronique de récupération post-AVC, cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a conclu que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’a occasionné aucun impact négatif profond avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Bien que l’étude ait observé certaines déficiences mineures immédiatement après le traitement, les problèmes se sont atténués au cours du suivi des jours subséquents.

PÉDIATRIE - Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kirton et al., 2008) a étudié les effets de la SMTr sur la fonction motrice du membre supérieur d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après 8 jours d’intervention et au suivi de 1 jour, une différence significative entre les groupes a été notée sur la fonction motrice du membre supérieur (telle que mesurée par le Melbourne Assessment of Upper Extremity Function), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée. Cependant, cette différence n’a pas conservé sa valeur significative lors du suivi de 1 semaine.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée, à court terme, pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kirton et al., 2008) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après 8 jours d’intervention, et au moment du suivi de 1 jour et de 7 jours, une différence significative entre les groupes a été notée sur la force de préhension (telle que mesurée à l’aide d’un dynamomètre), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC.

Références

Boggio P.S., Alonso-Alonso M., Mansur C.G., Rigonatti S.P., Schlaug G., Pascual-Leone A., & Fregni F. (2006). Hand Function Improvement with Low-Frequency Repetitive Transcranial Magnetic Stimulation of the Unaffected Hemisphere in a Severe Case of Stroke, American Journal of Physical Medicine & Rehabilitation, 85 (11), 927-930. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17079967

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Carey J.R., Evans C.D., Anderson D.C., Bhatt E., Nagpal A., Kimberley T.J., & Pascual-Leone A. (2007). Safety of 6-Hz Primed Low-Frequency rTMS in Stroke. The American Society of Neurorehabilitation, 22. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17876070

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Fregni F., Boggio P.S., Valle A.C., Rocha R.R., Duarte J., Ferreira M.J.L., Wagner T., Fecteau S., Rigonatti S.P., Riberto M., Freedman S.D. , & Pascual-Leone A. (2006). A sham-Controlled Trial of a 5-Day Study Course of Repetitive Transcranial Magnetic Stimulation of the Unaffected Hemisphere in Stroke Patients. American Heart Association, 37(8), 2115-2122. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16809569

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