Fatigue

Évidences révisées en date du 28-08-2019
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD OT ; Annabel McDermott, OT
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La fatigue est une expérience multidimensionnelle, motrice et perceptive, cognitive et émotionnelle. Elle est décrite comme ” un sentiment d’épuisement précoce avec lassitude, manque d’énergie, et aversion à l’effort qui se développent pendant l’activité physique ou mentale et qui ne sont généralement pas atténués par le repos ” (Staub & Bogousslavsky, 2001). Il est possible de distinguer trois types de fatigue suite à un AVC :

1) La fatigue physique (c.-à-d. l’incapacité d’exécuter des activités de différentes durées et de différentes intensités physiques) ;
2) La fatigue cognitive (c.-à-d. l’incapacité d’effectuer des activités au niveau de la concentration, des multitâches et/ou des facteurs de stress avec une charge cognitive, de différentes durées et de différentes intensités) ; et
3) La fatigue émotionnelle (c.-à-d. se fatiguer face à des interactions ou des relations exigeantes – Terrill, Schwartz et Belagaje, 2018).

La fatigue post-AVC est une conséquence fréquente de l’AVC, touchant plus de 50 % des survivants (Cumming et al. 2016). La prévalence de cette fatigue ne peut être expliquée par le type d’AVC, le côté ou l’emplacement de la lésion. La prévalence n’est pas non plus associée à la gravité de l’AVC, ce qui signifie qu’elle est la même dans les cas d’AVC légers que dans les cas d’AVC sévères (Acciarresi et al., 2014). La fatigue est associée à des symptômes dépressifs, mais peut être présente sans dépression. Son association avec des déficits cognitifs et le genre de la personne reste incertaine. Cependant, des niveaux plus élevés de fatigue seraient associés au genre féminin, à la dépression, à une période plus longue suite à l’AVC, et à un handicap plus important (Cumming et al., 2018).

Un documentaire (d’une durée de 40 minutes) présentant l’impact de la fatigue sur la vie quotidienne de cinq personnes et les stratégies qu’elles utilisent pour composer efficacement avec la fatigue a été produit en mars 2019. Le documentaire peut être visionné en cliquant  ici.

Information aux patients/familles

Auteurs : Tatiana Ogourtsova, PhD OT ; Annabel McDermott, OT
Version française en traduction libre et cohérence du contenu : Gabriel Plumier

Depuis mon AVC, je me sens fatigué. Suis-je normal ?

La fatigue est fréquente chez les patients ayant subi un AVC. Environ 50 % des survivants d’un AVC éprouveront de la fatigue suite à leur AVC, peu importe la gravité de l’AVC.

Qu’est-ce que la fatigue post-AVC ?

La fatigue est un sentiment d’épuisement précoce, de manque d’énergie et d’aversion à l’effort. La fatigue survient pendant ou après une activité physiquement exigeante, mentalement exigeante (c-à-d nécessitant de l’attention et de la concentration), ou émotionnellement exigeante (p. ex. conflit avec une autre personne). La principale différence avec la fatigue habituelle est que la fatigue post-AVC ne s’améliore généralement pas aussi rapidement avec le repos.

Existe-t-il différents types de fatigue ?

Généralement, il est possible de distinguer trois types de fatigue post-AVC : 1) physique, 2) mentale ou cognitive, et 3) émotionnelle.

La fatigue physique se produit lorsqu’une personne est exceptionnellement fatiguée après une activité physique ou qu’elle est incapable d’exécuter une activité physique qui exige plus d’effort ou de force (p. ex. marcher, monter les escaliers) ou pendant une longue période de temps.

La fatigue mentale ou cognitive se produit lorsqu’une personne est exceptionnellement fatiguée après ou incapable d’exécuter une activité qui exige de l’attention, de la concentration, ou une multitâche (p. ex. lire, suivre un film).

La fatigue émotionnelle se produit lorsqu’une personne est exceptionnellement fatiguée après des interactions difficiles ou des conflits avec ses proches (p. ex. conflit conjugal, mal à l’aise avec quelqu’un, difficulté à gérer ses émotions).

À quel moment apparaît la fatigue suite à un AVC ?

La fatigue après un AVC peut apparaître à différents moments. Certaines personnes ressentent de la fatigue peu de temps après l’AVC. D’autres ressentent de la fatigue beaucoup plus tard après l’AVC, même un an après l’AVC.

La fatigue est-elle causée par mon AVC ?

Il est possible que la fatigue que vous ressentez soit un effet de votre AVC. Voici une explication possible :

Blessure au cerveau

La question de savoir si le site de la lésion (localisation de l’AVC) est lié aux symptômes de fatigue fait l’objet de débats. Certaines recherches démontrent que les personnes ayant subi un AVC dans des parties spécifiques du cerveau (noyaux gris centraux, capsule interne, tronc cérébral, thalamus) sont plus susceptibles de ressentir de la fatigue suite à leur AVC. Selon d’autres recherches, c’est le nombre d’AVC qui compte, la fatigue étant plus fréquente chez les personnes qui ont subi plusieurs AVC que chez celles qui en ont subi un pour la première fois.

Comment savoir si j’ai de la fatigue post-AVC ?
Quels sont les signes courants de fatigue suite à un AVC ?

Les personnes qui ont de la fatigue post-AVC ont des traits en commun, par exemple :

  • Niveau d’énergie faible
  • Se sentir fatigué peu de temps après avoir commencé une activité physique (p. ex., marcher, faire de l’exercice), une activité exigeante sur le plan cognitif (p. ex., lire, participer à un événement social), ou une activité exigeante sur le plan émotionnel (p. ex., avoir des conflits avec une autre personne).
  • Sentiment de perte de maîtrise de soi
  • Sentiment d’instabilité émotionnelle
  • Sensation de fatigue qui s’accentue lors de l’exercice physique, lors d’activités nécessitant de la concentration et/ou du stress.

Est-il facile de détecter la fatigue suite à un AVC ?

Il est souvent facile de déceler la fatigue chez une personne qui a subi un AVC. Cependant, il peut être difficile d’identifier le type de fatigue que vous ressentez et ce qui vous fatigue. Votre thérapeute en réadaptation vous posera souvent des questions sur votre niveau de fatigue. Cependant, il arrive parfois que les personnes ayant subi un AVC aient de la difficulté à parler ou à comprendre les mots, ce qui rend plus difficile l’échange d’information sur les symptômes de fatigue.

Comment établit-on le diagnostic de fatigue suite à un AVC ?

Votre thérapeute peut vous poser une série de questions ou vous demander, à vous ou à votre proche aidant, de remplir un questionnaire. Cela aidera à identifier la présence de fatigue.

Existe-t-il différents types de thérapies contre la fatigue ?

Il existe de nombreuses thérapies différentes pour traiter la fatigue suite à un AVC. Ce module comprend les interventions suivantes :

  • Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) : un programme qui vous aide à calmer votre esprit et votre corps pour vous aider à faire face à la maladie, à la douleur et au stress.
  • Entraînement musculaire inspiratoire (EMI) : exercices de respiration à l’aide d’un appareil respiratoire.
  • Thérapie d’équipe basée sur le jeu : jouer à des jeux de groupe qui sont de nature compétitive (p. ex. jouer au ballon en comptant les points).
  • Intervention multimodale : rééducation qui combine des exercices physiques et des exercices cognitifs.
  • Psychoéducation : éducation, conseils, recommandations et stratégies pour vous aider à changer vos pensées et votre comportement.

Il n’existe aucun ” remède ” connu à la fatigue post-AVC. Cependant, lorsque nous avons demandé aux personnes qui ont subi un AVC quelles étaient leurs principales stratégies pour composer avec la fatigue suite à leur AVC, ils nous ont répondu :

  • Accepter le fait que vous pourriez devoir réduire la fréquence ou l’intensité d’une activité ;
  • Planifier les périodes de repos dans votre routine quotidienne ;
  • Organiser votre environnement et votre routine ;
  • Économiser votre énergie dans vos activités quotidiennes en simplifiant une tâche ;
  • Identifier le type de fatigue auquel vous êtes sujet et les activités qui déclenchent votre fatigue ;
  • Donner la priorité aux activités qui ont un sens pour vous et pour votre bien-être ;
  • Communiquer avec vos proches au sujet de votre niveau de fatigue ;
  • S’engager dans des exercices planifiés tels que l’aérobie pour augmenter l’endurance ;
  • Adopter de bonnes habitudes de sommeil.

Quelles sont les thérapies de la fatigue efficaces en cas d’AVC ?

Les thérapies de la fatigue ont été examinées à l’aide d’études de recherche de haute qualité et de qualité acceptable. Il a été démontré que certaines thérapies réduisent la fatigue mentale et améliorent d’autres importants domaines comme l’autonomie dans les activités de soins personnels, la dépression, le sommeil, l’endurance et les fonctions respiratoires chez certains patients suite à un AVC.

En particulier, chez les personnes en phase chronique de récupération post-AVC (plus de six mois après l’AVC), la thérapie de réduction du stress basée sur la pleine conscience s’est avérée utile pour réduire la fatigue mentale, la dépression, l’anxiété et améliorer les capacités cognitives (p. ex. l’attention).

Pour les personnes dans différentes phases de récupération post-AVC (aiguë, subaiguë et/ou chronique), l’entraînement musculaire inspiratoire, la thérapie basée sur le jeu d’équipe, et les interventions multimodales se sont avérés utiles pour réduire la fatigue, améliorer l’autonomie dans les activités quotidiennes (p. ex., l’habillage et la marche), les fonctions respiratoires (p. ex., les capacités respiratoires d’inspiration et d’expiration), la dépression et le sommeil.

À quoi puis-je m’attendre en termes de traitement de la fatigue ?

Votre thérapeute discutera avec vous de la thérapie de fatigue qui vous convient le mieux. La fréquence et la durée de la thérapie dépendent de la nature de la thérapie.

Qui offre les traitements ?

Différents professionnels de soins de santé peuvent administrer les thérapies de la fatigue : ergothérapeutes, physiothérapeutes, psychologues, neuropsychologues et infirmières.

Existe-t-il des effets secondaires ou des risques ?

Les thérapies de la fatigue sont habituellement administrées par un professionnel de la santé qualifié dans une clinique de réadaptation ou à domicile. Votre thérapeute surveillera de près vos réactions au traitement. Il est important de signaler à votre thérapeute tout changement dans votre état (p. ex. plus ou moins de fatigue, qualité du sommeil, indépendance pour les tâches quotidiennes). Votre thérapeute ajustera la nature, l’intensité et la durée de la thérapie en fonction de vos capacités, de votre endurance et de vos progrès.

Est-il possible de parler à quelqu’un qui a subi un AVC ?

Des groupes de soutien sont disponibles dans certaines régions pour les personnes qui ont subi un AVC. Vous pouvez aussi retrouver des témoignages de gens qui ont vécu des problèmes similaires aux vôtres. Consultez votre Association nationale de l’AVC.

Quel est l’impact de ma fatigue sur mon rétablissement ?

La fatigue suite à un AVC peut vous rendre moins motivé, plus épuisé et vous causer des problèmes de concentration. Tous ces symptômes de fatigue ralentiront votre rétablissement. Des études ont démontré que les personnes qui souffrent de fatigue suite à un AVC ne s’améliorent pas aussi rapidement que celles qui n’en souffrent pas.

J’aimerais en savoir plus sur la fatigue et les AVC ?

Comprendre comment la fatigue et les AVC surviennent peut vous rassurer. Il existe de nombreuses ressources en ligne. Votre professionnel de la santé peut vous aider à répondre à vos questions spécifiques.

Un documentaire (d’une durée de 40 minutes) présentant l’impact de la fatigue sur la vie quotidienne de cinq personnes et les stratégies qu’elles utilisent pour composer efficacement avec la fatigue a été produit en mars 2019. Le documentaire peut être visionné en cliquant ici.

Cliquer ici pour accéder à une vidéo sur la fatigue après l’AVC mise en ligne par le Partenariat canadien pour le rétablissement de l’AVC.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module comprend des études portant sur les interventions spécifiques à la fatigue post-AVC. Certaines études ont été exclues en fonction des critères d’exclusion suivants : i) la fatigue est un résultat secondaire et l’intervention n’est pas spécifique à la fatigue ; et ii) le type d’intervention est présenté dans un autre module existant dans le site Info-AVC. Pour plus d’informations sur les effets de ces interventions sur la fatigue, veuillez consulter le présent module Info-AVC : Réadaptation cognitive, Robotique, Exercices aérobiques, Stimulation magnétique transcrânienne à courant direct/Stimulation magnétique transcrânienne répétitive, Rééducation du membre supérieure orientée sur la tâche, Jeux vidéo, Rééducation de l’équilibre et Rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche.

Le présent module comprend huit études : deux ECR de haute qualité, trois ECR de qualité acceptable et trois études non-randomisées. De ce nombre, sept études portaient sur des personnes ayant subi un AVC qui n’étaient pas définis pour une période spécifique de récupération post-AVC (p. ex. des participants en phase subaiguë et chronique de la récupération post-AVC). Les cinq types suivants d’interventions sur la fatigue post-AVC ont été relevés et sont inclus dans le présent module : Réduction du stress basée sur la pleine conscience, Entraînement musculaire inspiratoire, Sports de groupe, Intervention multimodale (Entraînement cognitif et physique) et Psychoéducation en gestion de la fatigue.

Aucune étude sur les interventions en cas de fatigue post-AVC n’a été relevée auprès de patients en phase aiguë et subaiguë de la récupération post-AVC.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase chronique – Pleine conscience

Anxiété
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur l’anxiété de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). L’anxiété des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Anxiété de la Comprehensive Psychopathological Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire l’anxiété de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la dépression de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La dépression des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Dépression de la Comprehensive Psychopathological Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fatigue mentale
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la fatigue mentale de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La fatigue mentale des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le Self-Evaluation Questionnaire for Mental Fatigue. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie de RSBPC comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la fatigue mentale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fluidité verbale
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la fluidité verbale de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La fluidité verbale des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le FAS Verbal Fluency Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la fluidité verbale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonctions exécutives
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur les fonctions exécutives de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). Les fonctions exécutives des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) par le Trail Making Test (TMT : A, B, C, D) et la Wechsler Adult Intelligence Scale-III : Digit Symbol-Coding Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’une des mesures des fonctions exécutives (TMT – A), en faveur de la thérapie de RSBPC comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les fonctions exécutives de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Une différence significative a également été relevée au début de l’étude en faveur du groupe de thérapie de RSBPC comparé à celui ne recevant aucune intervention particulière. Des différences significatives entre les groupes ont été relevées après l’intervention sur les mesures du TMT – B et du TMT – C, mais ces différences n’ont pas conservé leurs valeurs significatives après un ajustement effectué en fonction des scores sur le TMT – A.

Mémoire de travail
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la mémoire de travail de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La mémoire de travail des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Wechsler Adult Intelligence Scale-III: Digit Span Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de lecture
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la vitesse de lecture de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La vitesse de lecture des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le Reading Speed Dyslexia Screening test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la vitesse de lecture de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Éducation sur la gestion de la fatigue

Activités de la vie domestique
Données insuffisantes
5

Une étude non-randomisée (Wu et al., 2017) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur les Activités de la vie domestique (AVD) de patients ayant subi un AVC. Cette étude non-randomisée de type pré/post a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par la Nottingham Extended Activities of Daily Living. Aucune amélioration significative n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur les Activités de la vie domestique de patients ayant subi un AVC. Cependant, une étude non-randomisée de type pré/post n’a noté aucune amélioration significative suivant un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC.

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. Les AVQ des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par l’Indice de Barthel et la modified Rankin Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour améliorer les Activités de la vie quotidienne de patients ayant subi un AVC.

Anxiété
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’anxiété de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. L’anxiété des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la sous-échelle Anxiété de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour réduire l’anxiété de patients ayant subi un AVC.

Dépression
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) et une étude non-randomisée (Wu et al., 2017) ont examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’anxiété de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. La dépression des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la sous-échelle Dépression de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’étude non-randomisée de type pré/post (Wu et al., 2017) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. La dépression des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par le Patient Health Questionnaire (PHQ-9). Une amélioration significative a été relevée seulement au moment du suivi de 1 mois.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour réduire la dépression de patients ayant subi un AVC. Parallèlement, une étude non-randomisée de type pré/post n’a relevé aucune amélioration significative immédiate ou à long terme suite à un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue.

Fatigue
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) et deux études non-randomisées (Wu et al., 2017 et Boehm, Muehlberg & Stube, 2015) ont examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur la fatigue de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. La fatigue des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la Fatigue Severity Scale, une échelle visuelle analogue sur la fatigue (Fatigue, Vigor), et par la Checklist of Individual Strength. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’étude non-randomisée de type pré/post (Wu et al., 2017) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. La fatigue des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par la Fatigue Assessment Scale. Une amélioration significative a été relevée seulement au moment du suivi de 3 mois.

L’étude de cas unique (Boehm, Muehlberg & Stube, 2015) a assigné un patient ayant subi un AVC et présentant de la fatigue post-AVC (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée), pour recevoir un cours de gestion de la fatigue. La fatigue du patient a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la Fatigue Impact Scale (FIS : Fatigue physique, Fatigue cognitive et Fatigue sociale). Des améliorations ont été notées sur tous les aspects de mesure de la fatigue, cependant les résultats statistiques n’ont pas été documentés. Cette étude ne sera pas considérée pour les fins de la présente conclusion.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC. Parallèlement, une étude non-randomisée de type pré/post n’a relevé aucune amélioration significative immédiate suite à un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue.

Impact de l'AVC
Données insuffisantes
5

Une étude non-randomisée (Wu et al., 2017) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cette étude non-randomisée de type pré/post a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. L’impact de l’AVC a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par la Stroke Impact Scale (SIS : Rétablissement général, Force physique, Mémoire et pensée, Émotion, Communication, Activités quotidiennes, Mobilité, Fonction de la main, Activités sociales). Des améliorations significatives ont été notées sur certains impacts de l’AVC après l’intervention (SIS : Mobilité, Activités sociale) ; à 1 mois de suivi (SIS : Mobilité, Activités sociales) ; et à 3 mois de suivi (SIS : Rétablissement général, Mémoire et pensée, Émotions, Mobilité, Activités sociales).

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cependant, une étude non-randomisée de type pré/post a noté certaines améliorations significatives sur l’impact de l’AVC suivant un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC.

Qualité de vie reliée à la santé
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. La qualité de vie reliée à la santé a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la Short Form-36 (SF-36 : Fonctionnement physique, Rôle physique, Rôle émotionnel, Énergie/Fatigue, Bien-être émotionnel, Fonctionnement social, Douleur, Santé générale). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Rendement occupationnel
Données insuffisantes
5

Une étude non-randomisée (Boehm, Muehlberg & Stube, 2015) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur le rendement occupationnel d’un patient ayant subi un AVC. Cette étude de cas unique a assigné un patient ayant subi un AVC et présentant de la fatigue post-AVC (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée), pour recevoir un cours de gestion de la fatigue. Le rendement occupationnel du patient a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) par la Mesure Canadienne du rendement occupationnel (MCRO : Rendement perçu, Satisfaction). Aucune amélioration n’a été notée, cependant les résultats statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur le rendement occupationnel de patients ayant subi un AVC. Cependant, une étude de cas unique n’a noté aucune amélioration sur le rendement occupationnel suivant un cours de gestion de la fatigue.

Phase de récupération non spécifique à une période – Sports de groupe

Dépression
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur la dépression de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dépression des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de la State Depression Scale. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour réduire la dépression de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur la fatigue de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fatigue des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Brief Fatigue Inventory. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le score total et le score aux domaines Moteur et Cognitif de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux mesures de la MIF (score total et score du domaine Moteur), en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Qualité de sommeil
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur la qualité de sommeil de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La qualité de sommeil des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Pittsburgh Sleep Quality Index. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer la qualité de sommeil de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Entraînement musculaire inspiratoire

Activités de la vie quotidienne
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les AVQ des patients ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’EMI comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les Activités de la vie quotidienne de patients ayant subi un AVC.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) a examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 6 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) et un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) ont examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur la fatigue de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fatigue des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Fatigue Severity Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fatigue des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la Fatigue Assessment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Fonctions respiratoires
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) et un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) ont examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur les fonctions respiratoires de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les fonctions respiratoires des patients (PIM, EnMI, EP affecté/non-affecté au repos/contraction, ratio ED affecté/non-affecté) ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) par un dispositif d’entraînement musculaire inspiratoire PowerBreath K5 (2010, HaB International LtD, UK). Des différences significatives entre les groupes ont été relevées sur certaines mesures des fonctions respiratoires (PIM, EnMI, ED affecté durant contraction, ratio ED affecté), en faveur de l’EMI comparé à aucune intervention particulière.

L’ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les fonctions respiratoires des patients (CVF, VEF1, ratio VEF1/CVF, PIM, PEM, DEMM, SpO2) ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par un spiromètre standard et un oxymètre de pouls digital. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures des fonctions respiratoires (PIM), en faveur de l’EMI comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les fonctions respiratoires de patients ayant subi un AVC. De plus, en ECR de qualité acceptable a relevé une différence significative entre les groupes sur l’une des mesures des fonctions respiratoires, en faveur d’un entraînement musculaire inspiratoire comparé à aucune intervention particulière.

ED : Épaisseur du diaphragme
EnMI : Endurance musculaire inspiratoire
CVF : Capacité vitale forcée
VEF1 : Volume expiratoire forcé en 1 seconde
PIM : Pression inspiratoire maximale
PEM : Pression expiratoire maximale
DEMM : Débit expiratoire moyen maximal
SpO2 : Saturation en oxyhémoglobine au repos.

Perception de l'effort
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur la perception de l’effort de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La perception de l’effort des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la modified Borg Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la perception de l’effort de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Intervention multimodale

Douleur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la douleur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La douleur des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Pain Self-Observation List. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour réduire la douleur de patients ayant subi un AVC.

Endurance à la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Test de marche en 6 minutes. Une différence significative entre les groupes a été relevée après l’intervention, en faveur de la thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées comparée à la thérapie cognitive seule. Cette différence entre les groupes a conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la fatigue de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La fatigue des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Checklist Individual Strength (CIS : Fatigue) et par la Fatigue Self-Observation List. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Au moment du suivi, les auteurs ont noté une amélioration significative et cliniquement pertinente de la fatigue sur la mesure de la CIS :Fatigue, pour le groupe de thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Humeur et affect
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur l’humeur et l’affect de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS : Anxiété et Dépression). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer l’humeur et l’affect de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie reliée à la santé
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La qualité de vie reliée à la santé a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Stroke-Adapted Sickness Impact Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Qualité du sommeil
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la qualité de sommeil de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La qualité de sommeil des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Sleep Quality Self-Observation List. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer la qualité du sommeil de patients ayant subi un AVC.

Références

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Soutien familial – phase aiguë

Évidences révisées en date du 25-06-2012
Auteur(s)* : Nicol Korner-Bitensky (PhD) ; Annabel McDermott (OT)
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

L’accident vasculaire cérébral peut avoir une incidence importante sur de nombreux aspects de la vie pour la personne qui subit un AVC, ainsi que pour sa famille. Ce module Info-AVC fournit des informations sur la valeur de diverses interventions telles que l’éducation au sujet de l’AVC, les services de conseil et des programmes d’entraînements et de rééducations spécifiques sur la façon de gérer certains aspects de la réadaptation à la suite d’un AVC.

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que le Soutien familial ?

Le soutien familial regroupe les soins physiques et émotionnels offerts principalement aux individus ayant subi un AVC. Ces individus peuvent avoir besoin d’aide pour réaliser les tâches et les activités qu’ils étaient auparavant capables de faire de façon indépendante. Le plus souvent, c’est la famille, les amis ou les proches aidants qui fournissent ce soutien.

Le soutien familial s’occupe également d’appuyer les actions et d’informer les membres de la famille ainsi que les proches aidants au sujet des différentes interventions de rééducation et de la façon par laquelle ils peuvent contribuer à la réadaptation de la personne ayant subi un AVC.

Quelles interventions axées sur le soutien familial sont bénéfiques pour les personnes en phase aiguë de récupération suite à un AVC ?

Des données probantes provenant d’études scientifiques démontrent les différents types de soutien pouvant être bénéfiques pour les personnes en phase aiguë de récupération suite à un AVC. Ceux-ci incluent :

La préparation intensive à la transition vers le congé

Les programmes de préparation à la transition visent à aider les patients à retourner à la maison en toute sécurité et au moment opportun. Une étude a examiné l’efficacité d’un service intensif de transition qui comprenait des soins thérapeutiques à domicile la fin de semaine avant le congé officiel, un cours d’entraînement et des séminaires pédagogiques pour les proches aidants de même qu’un service de soutien et de conseils téléphoniques. Les résultats de l’étude ont démontré que ce programme est efficace pour améliorer l’état de santé global des patients. Cependant, ce programme n’a pas eu d’impact significatif sur l’indépendance ou le bien-être émotionnel des patients.

Les programmes d’éducation en groupe

Des études ont démontré que des programmes d’éducation en groupe (groupes de discussion, participation à des conférences et à des séminaires) peut parfaire les connaissances des patients au sujet de l’AVC et améliorer leur satisfaction face aux diverses interventions offertes au cours de leur réadaptation post-AVC. Cependant, ces programmes d’éducation en groupe n’ont pas amélioré l’indépendance, le bien-être émotionnel ou la qualité de vie des patients.

D’autres interventions ont été examinées par des études scientifiques incluant :

Les agents de soutien familial

Plusieurs études ont examiné les avantages de services de soutien offerts par un agent de soutien familial ou un intervenant de soutien similaire. Les agents de soutien familial ont offerts aux patients ou aux proches aidants des services tels que l’éducation, le soutien émotionnel, des visites à domicile, un soutien téléphonique et de l’assistance pour accéder aux ressources. Il a été noté que ces services de soutien n’amélioraient pas le bien-être émotionnel des patients, ni leur activité/participation, leur qualité de vie ou leur connaissance quant à l’AVC. Cependant, il existe des résultats partagés quant à savoir si ces services peuvent améliorer la satisfaction des patients face aux diverses interventions offertes au cours de leur réadaptation post-AVC.

Les informations écrites

Des trousses d’information écrite (telles que des brochures, pamphlets ou des dépliants pédagogiques sur l’AVC) ne révèlent aucune amélioration significative sur la connaissance des patients sur l’AVC ou sur leur satisfaction quant aux informations qui leur ont été fournies au sujet de l’AVC. En outre, les trousses d’information écrite ne s’avèrent pas efficace pour améliorer le bien-être émotionnel des patients, leur qualité de vie, leur indépendance ou leur capacité à accéder aux services communautaires.

Les Unités de soins intégrés

Une Unité de soins intégrés est un programme de soins élaboré par une équipe multidisciplinaire pour aider le rétablissement du patient. Des études ont révélé que les Unité de soins intégrés n’améliorent pas de manière significative la satisfaction des patients avec le plan de soins qu’ils ont reçus, leur qualité de vie ou leur indépendance suite à un AVC.

Quelles interventions axées sur le soutien familial sont bénéfiques pour les familles et les proches aidants de personnes en phase aiguë de récupération suite à un AVC ?

Bon nombre d’études scientifiques ont examiné l’impact des interventions axées sur le soutien familial sur les proches aidants de personnes ayant subi un AVC. Celles-ci incluent :

La préparation intensive à la transition vers le congé

Des études ont démontré que les services intensifs de transition vers le congé (comprenant des soins thérapeutiques à domicile la fin de semaine avant le congé officiel, des cours d’entraînement et des séminaires pédagogiques pour les proches aidants de même qu’un service de soutien et de conseils téléphoniques) n’améliorent pas la qualité de vie ou le bien-être émotionnel des proches aidants de personnes ayant subi un AVC.

Les programmes d’éducation en groupe

La participation à des programmes d’éducation en groupe (groupes de discussion, participation à des conférences et à des séminaires) peut parfaire les connaissances au sujet de l’AVC chez les proches aidants de patients post-AVC. Cependant, ces programmes d’éducation en groupe n’ont pas amélioré le bien-être émotionnel, la qualité de vie ou la satisfaction face aux soins reçus des proches aidants de personnes ayant subi un AVC.

Les agents de soutien familial

Les résultats au sujet des avantages des services de soutien offerts par un agent de soutien familial ou un intervenant de soutien similaire sont partagés. Il a été constaté que les services de soutien familial peuvent améliorer certains facteurs tels que l’état de santé et la qualité de vie des proches soignants et leur degré de satisfaction à l’égard des services reçus. Cependant, aucun avantage significatif n’a été relevé en ce qui concerne la connaissance des proches aidants sur l’AVC, les activités et la participation, ni sur leur bien-être émotionnel.

Les informations écrites

Quelques études suggèrent que les trousses d’information écrite (telles que des brochures, pamphlets ou des dépliants pédagogiques sur l’AVC) pourrait améliorer la qualité de vie des proches aidants de personne ayant subi un AVC. Cependant, les trousses d’information écrite ne s’avèrent pas efficace pour améliorer la connaissance des proches aidants au sujet de l’AVC, ni la satisfaction face à l’information reçu, pas plus que leur bien-être émotionnel ou leur qualité de vie suite à l’AVC de leur proche.

Les Unités de soins intégrés

Une Unité de soins intégrés est un programme de soins élaboré par une équipe multidisciplinaire pour aider le rétablissement du patient. Des études ont révélé que les Unité de soins intégrés n’améliorent pas de manière significative la satisfaction des proches aidants face au plan de soins que leur proche a reçus, ni leur bien-être émotionnel.

Les évaluations cognitives

Une étude a offert aux patients une évaluation cognitive approfondie et des recommandations individualisées quant aux difficultés de ce patient. Les résultats de cette étude ont révélé que cette intervention n’a pas amélioré le bien-être émotionnel des proches aidants.

Comment procurer un soutien peut affecter les proches aidants ?

Prendre la responsabilité d’assurer le bien-être d’un membre de sa famille ou d’un ami ayant subi un AVC peut souvent s’avérer être un défi. Parce que l’AVC se produit subitement, personne n’a eu le temps de se préparer à ce changement de l’état de santé ou de s’ajuster à de nouveaux fonctionnements. Les proches aidants éprouvent souvent de la tristesse, de la colère, de la frustration, de la dépression et de la solitude, à mesure que les exigences et le stress de la prise en charge du membre de la famille ou de l’ami augmentent. Il est important de reconnaître et de comprendre ces sentiments afin d’éviter de devenir trop accablé et d’en venir à un profond épuisement.

Il est donc important de reconnaître les signes avant-coureurs d’un épuisement. Si vous rencontrez l’un des symptômes suivants, vous devriez envisager de consulter pour obtenir de l’aide :

  • manque d’énergie
  • problèmes de santé récurrents
  • épuisement constant
  • manque de temps pour les soins personnels
  • irritabilité permanente
  • impatience
  • difficulté à se détendre ou à prendre du temps pour soi

Vous trouverez probablement bénéfique d’apprendre autant que possible sur l’état d’un être cher et d’être réaliste quant à la quantité de soins que vous pouvez donner à quelqu’un (aussi bien en ressources mentales que physiques). Chercher de l’aide pour vous est également essentiel, il existe bon nombre de ressources disponibles pour vous aider à faire face à la situation. Dites-vous que plusieurs personnes vivent cette situation et que vous n’êtes pas seul.

Les 10 meilleurs conseils pour les proches aidants

L’Association nationale pour les proches aidants offre ces 10 meilleurs conseils pour les proches aidants:

  1. Choisissez de prendre en charge votre vie, ne laissez pas la maladie ou l’invalidité de l’être cher prendre l’avant-scène de votre vie.
  2. N’oubliez pas d’être bon pour vous-même. Sachez vous aimez, vous honorez et vous valorisez vous-même. Vous faites un travail très difficile ; vous méritez un bon moment pour vous.
  3. Surveillez les signes de dépression et n’hésitez pas à obtenir de l’aide professionnelle lorsque vous en éprouvez le besoin. Téléchargez une auto-évaluation imprimable de la dépression de l’American Medical Association*.
  4. Lorsque les gens offrent de l’aide, acceptez l’offre et proposez des choses spécifiques qu’ils peuvent faire.
  5. Éduquez-vous sur l’état de l’être cher. L’information est habilitante.
  6. Vous ne pouvez pas tout faire. Identifiez les limites de votre implication. Soyez ouvert aux nouvelles technologies, aux idées qui favorisent l’indépendance de l’être cher (qui ne peuvent que faciliter votre travail).
  7. Faites confiance à votre instinct. La plupart du temps, il vous conduira dans la bonne direction.
  8. Tentez d’assumer vos pertes, puis permettez-vous de rêver de nouveau.
  9. Informez-vous sur vos droits en tant qu’aidant et en tant que citoyen.
  10. Cherchez le soutien d’autres proches aidants. Il y a une grande force à savoir que vous n’êtes pas seul.

Où puis-je obtenir de l’information supplémentaire sur l’aide aux proches qui ont subi un AVC ?

Votre centre de santé local peut vous donner de l’information sur les soins à prodiguer à un membre de la famille ou un proche ayant subi un AVC. Voici un certain nombre d’autres ressources qui peuvent également vous aider.

  1. Module Info-AVC : https://www.strokengine.ca
  2. Partenariat canadien pour le rétablissement de l’AVC : http://www.canadianstroke.ca/fr/
  3. Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada : http://www.coeuretavc.ca/
  4. Stroke Recovery Association of British Columbia : http://www.strokerecovery.bc.ca
  5. American Stroke Association : http://www.strokeassociation.org
  6. American Heart Association : http://www.americanheart.org
  7. National Family Caregivers Association : http://www.thefamilycaregiver.org
  8. The Internet Stroke Center : http://www.strokecenter.org
  9. SAFE (Stroke Awareness for Everyone, Inc.) : http://www.strokesafe.org
  10. National Stroke Association References : http://www.stroke.org
  11. Home Health Care Agencies:
    https://www.homehealthcareagencies.com/resources/caregiving-tips/

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les cr>itères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Bon nombre d’études ont exploré les interventions axées sur le soutien familial sur les proches aidants et les personnes ayant subi un AVC et étant en phase de récupération aiguë, subaiguë et chronique. Pour les besoins de ce module, les études qui ont investigué les interventions offertes durant la phase aiguë de la récupération d’un AVC sont examinées séparément de celles qui s’occupent des interventions offertes pendant les phases subaiguës et chroniques de la récupération post-AVC.

Ce module présente ainsi des études qui ont examiné les effets des interventions de soutien familial qui incluent : la préparation intensive à la transition vers le congé ; les programmes d’éducation en groupe (groupes de discussion, participation à des conférences et à des séminaires) ; les services offerts par des agents de soutien familial ; les informations écrites ; les Unités de soins intégrés et les interventions de compréhension des évaluations cognitives s’adressant aux dyades proches aidants/patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Les résultats mesurés sont généralement évalués à la fois chez les patients ayant subi un AVC et leurs proches aidants et incluent le bien-être émotionnel, les connaissances liées à l’AVC, la satisfaction à l’égard de l’information et/ou de l’intervention reçue, l’activité et la participation, la qualité de vie et l’état de santé global.

Dans l’ensemble, les résultats suggèrent, en phase aiguë de la récupération post-AVC, que les programmes d’éducation en groupe peuvent améliorer la connaissance sur les AVC aussi bien pour les patients que pour leurs proches aidants. Les programmes d’éducation en groupe favorisent également la satisfaction face aux services reçus par les patients, tandis que les programmes de soutien familial améliorent la satisfaction des proches aidants envers ces mêmes services. Les matériels pédagogiques écrits peuvent améliorer la qualité de vie des proches aidants, mais pas celle des patients. La préparation intensive à la transition vers le congé a été la seule intervention identifiée pour améliorer l’état de santé global des patients. Aucune intervention particulière n’a été identifiée comme efficace pour améliorer le bien-être émotionnel, l’activité ou la participation tant chez les patients que chez les proches aidants.

Résultats

Soutien familial par des agents de soutien familial professionnels

Activité et participation – proches aidants
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Mant et al., 2000 – et une étude de suivi Mant et al., 2005; Dennis et al., 1997) et un ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) ont examiné les effets des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux ou des proches aidants) sur l’activité et la participation des proches aidants de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. L’activité et la participation des proches aidants ont été mesurées 6 mois après l’AVC par le Frenchay Activities Index (FAI). Les résultats démontrent une différence significative entre les groupes en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Dans une étude de suivi de cet ECR de haute qualité (Mant et al., 2005) a noté que cette différence sur l’activité et la participation des proches aidants (telle que mesurées par le FAI) n’a pas conservé sa valeur significative au moment d’un suivi, 12 mois après l’AVC.

Le second ECR de haute qualité (Dennis et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Auxiliaire familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. L’activité et la participation des proches aidants ont été mesurées 6 mois après la randomisation par le FAI. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. L’activité et la participation des proches aidants ont été mesurées 9 mois après la randomisation par la Nottingham Extended Activities of Daily Living scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux et des proches aidants) sur l’activité et la participation des proches aidants de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité note une amélioration significative entre les groupes, à court terme, sur l’activité et la participation des proches aidants en faveur du groupe d’intervention (amélioration qui n’a pas conservé sa valeur significative 6 mois plus tard au moment d’un suivi), un second ECR de haute qualité ne relève aucune différence significative entre les groupes. De plus, un ECR de qualité acceptable n’a également noté aucune différence significative entre les groupes.
Note : Les interventions des deux ECR de haute qualité offraient des conseils et du soutien pour accéder aux services de santé et aux services sociaux, cependant l’intervention qui a démontré une amélioration de l’activité et la participation des proches aidants offrait de plus de l’information écrite, des visites sur l’unité de soins et à domicile, de même qu’un service de soutien téléphonique par un Agent de soutien familial.

Activité et participation – patients
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Mant et al., 2000 – et une étude de suivi Mant et al., 2005; Dennis et al., 1997 et Forster & Young, 1996) et un ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) ont examiné les effets des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux ou des proches aidants) sur l’activité et la participation de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. À 6 mois après l’AVC, l’activité et la participation des patients ont été mesurées par le Frenchay Activities Index (FAI) ; les incapacités et handicaps des patients ont été mesurés par l’Indice de Barthel (IB), le Rivermead Mobility Index (RMI), et la London Handicap Scale (LHS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucun des instruments de mesure.

Dans une étude de suivi de cet ECR de haute qualité (Mant et al., 2005) n’a noté aucune différence significative sur l’activité et la participation des patients (telle que mesurées par le FAI), ni sur les incapacités et handicaps des patients (tels que mesurés par l’IB, le RMI et la LHS) au moment d’un suivi, 12 mois après l’AVC.

Le second ECR de haute qualité (Dennis et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Auxiliaire familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. L’activité et la participation des patients ont été mesurées 6 mois après la randomisation par le FAI, l’IB et l’Oxford Handicap Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le troisième ECR de haute qualité (Forster & Young, 1996) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe qui offrait de l’information, des conseils et le soutien d’une infirmière spécialiste ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. À 3, 6 et 12 mois de suivi, les activités fonctionnelles des patients ont été mesurées par l’IB et le Functional Ambulatory Categories, et leurs activités sociales par le FAI. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucun des instruments, et ce à aucun des temps de mesure. Cependant, à 3 et à 6 mois, une analyse à partir d’un sous-groupe de patients légèrement handicapés a révélé une amélioration significative des activités sociales (telles que mesurées de la FAI) en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin, et un effet de traitement significatif a été observé sur l’ensemble des 12 mois de l’étude.

L’ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. L’activité et la participation des patients ont été mesurées à 4 et à 9 mois après la randomisation par l’IB et la Nottingham Extended Activities of Daily Living scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucun des deux instruments, et ce à aucune des deux mesures.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux et des proches aidants) ne sont pas plus efficaces qu’un programme de soins habituels pour améliorer l’activité et la participation de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, un des ECR de haute qualité a noté qu’à 3 et à 6 mois, une analyse à partir d’un sous-groupe de patients légèrement handicapés a révélé une amélioration significative sur les mesures des activités sociales en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin, et qu’un effet de traitement significatif a été observé sur l’ensemble des 12 mois de l’étude.

Bien-être émotionnel – proches aidants
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Mant et al., 2000 – et une étude de suivi Mant et al., 2005; Dennis et al., 1997 et Forster & Young, 1996) et un ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) ont examiné les effets des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux ou des proches aidants) sur le bien-être émotionnel des proches aidants de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. À 6 mois après l’AVC, le bien-être émotionnel des proches aidants a été mesuré par le General Health Questionnaire-28 (GHQ-28). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Dans une étude de suivi de cet ECR de haute qualité (Mant et al., 2005) n’a noté aucune différence significative sur le bien-être émotionnel des proches aidants (tel que mesuré par le GHQ-28 et le Carer Strain indexCSI) au moment d’un suivi, 12 mois après l’AVC.

Le second ECR de haute qualité (Dennis et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Auxiliaire familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. Le bien-être émotionnel des proches aidants a été mesuré 6 mois après la randomisation par le General Health Questionnaire (GHQ-30), l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS), la Social Adjustment Scale (SAS) et la Caregiving Hassles Scale (CHS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’évaluation des symptômes de l’humeur du GHQ-30, sur l’évaluation de l’anxiété de l’HADS, de même que sur l’évaluation des embêtements du CHS en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Le troisième ECR de haute qualité (Forster & Young, 1996) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe qui offrait de l’information, des conseils et le soutien d’une infirmière spécialiste ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. À 3, 6 et 12 mois de suivi, le bien-être émotionnel des proches aidants a été mesuré par le GHQ-28. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mesure du bien-être émotionnel des proches aidants à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. Le bien-être émotionnel des proches aidants a été mesuré à 4 et à 9 mois après la randomisation par le General Health Questionnaire-12 (GHQ-12) et le CSI. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucun des deux instruments, et ce à aucune des deux mesures.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux et des proches aidants) ne sont pas plus efficaces qu’un programme de soins habituels pour améliorer le bien-être émotionnel des proches aidants durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.
Note : Cependant, un autre ECR de haute qualité a noté une amélioration du bien-être émotionnel et une tendance à la réduction des troubles de l’anxiété et des embêtements en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin. Mais, alors que tous les groupes ont reçu de l’information et du soutien pour accéder aux services communautaires, le groupe qui a démontré une amélioration significative du bien-être émotionnel a également reçu des services conseils, une assistance pour accéder aux services de santé et aux services sociaux, de même que de l’assistance de la part de bénévoles.
Note : Toutes les études ont utilisé différentes versions du GHQ. En conséquence, il se peut que l’utilisation du GHQ-30 ait permis de mesurer le bien-être émotionnel de façon plus sensible ; le rendant apte à détecter de plus fines différences entre les groupes que le GHQ-12 ou le GHQ-28.

Bien-être émotionnel – patients
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Mant et al., 2000 – et une étude de suivi Mant et al., 2005; Dennis et al., 1997) et un ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) ont examiné les effets des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux ou des proches aidants) sur le bien-être émotionnel des patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. À 6 mois après l’AVC, la santé émotionnelle des patients a été mesurée par l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Dans une étude de suivi de cet ECR de haute qualité (Mant et al., 2005) n’a noté aucune différence significative sur la santé émotionnelle des patients (telle que mesurée par l’HADS) au moment d’un suivi, 12 mois après l’AVC.

Le second ECR de haute qualité (Dennis et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Auxiliaire familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. Le bien-être émotionnel des patients a été mesuré 6 mois après la randomisation par le General Health Questionnaire (GHQ-30), l’HADS, la Social Adjustment Scale (SAS) et la mesure non standardisée de la Mental Adjustment to Stroke Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’évaluation des ajustements aux relations sociales de la SAS en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. L’humeur des patients a été mesurée à 4 et à 9 mois après la randomisation par le General Health Questionnaire-12 (GHQ-12). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucune des deux mesures.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux et des proches aidants) ne sont pas plus efficaces qu’un programme de soins habituels pour améliorer le bien-être émotionnel des patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, un des ECR de haute qualité a relevé de meilleurs résultats significatifs seulement sur l’évaluation des ajustements aux relations sociales en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Connaissance de l’AVC – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mant et al., 2000) et un ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) ont examiné les effets des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux ou des proches aidants) sur la connaissance de l’AVC des proches aidants de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Mant et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. À 6 mois après l’AVC, la connaissance de l’AVC des proches aidants a été évaluée par un questionnaire non standardisé. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. La connaissance de l’AVC des proches aidants a été évaluée à 4 et à 9 mois après la randomisation par un questionnaire non standardisé comprenant 6 items. Une différence significative entre les groupes a été notée sur 4 questions à 4 mois et sur 3 questions à 9 mois, en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux et des proches aidants) ne sont pas plus efficaces qu’un programme de soins habituels pour améliorer la connaissance de l’AVC des proches aidants durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a noté que les proches aidants ayant reçu du soutien familial offert par un Agent de soutien familial ont démontré une meilleure compréhension sur certains aspects de l’AVC comparés à ceux qui recevaient le programme de soins habituels.

Connaissance de l’AVC – patients
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mant et al., 2000) et un ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) ont examiné les effets des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux ou des proches aidants) sur la connaissance de l’AVC des patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Mant et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. À 6 mois après l’AVC, la connaissance de l’AVC des patients a été évaluée par un questionnaire non standardisé. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. La connaissance de l’AVC des patients a été évaluée à 4 et à 9 mois après la randomisation par un questionnaire non standardisé comprenant 6 items. Une différence significative entre les groupes a été notée sur 5 questions à 4 mois et sur 4 questions à 9 mois, en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux et des proches aidants) ne sont pas plus efficaces qu’un programme de soins habituels pour améliorer la connaissance de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.
Note :Cependant, un ECR de qualité acceptable a noté que les patients ayant reçu du soutien familial offert par un Agent de soutien familial ont démontré une meilleure compréhension sur certains aspects de l’AVC comparés à ceux qui recevaient le programme de soins habituels.

État de santé et qualité de vie – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mant et al., 2000 – et une étude de suivi Mant et al., 2005) a examiné les effets des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux ou des proches aidants) sur l’état de santé et la qualité de vie des proches aidants de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. À 6 mois après l’AVC, la qualité de vie des proches aidants a été mesurée par le Dartmouth Co-op Charts et le Medical Outcomes Study Short Form (SF-36). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la qualité de vie des proches aidants (telle que mesurée par le Dartmouth Co-op Charts) et sur les sous-échelles Énergie/vitalité, Santé mentale, Douleur, Fonctions physiques et Perception de la santé générale du SF-36, en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Dans une étude de suivi de cet ECR de haute qualité (Mant et al., 2005) a noté une différence significative seulement sur la sous-échelle Énergie/vitalité du SF-36 au moment d’un suivi, 12 mois après l’AVC.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux et des proches aidants) sont plus efficaces qu’un programme de soins habituels pour améliorer l’état de santé et la qualité de vie des proches aidants durant la phase aiguë de soins suivant un AVC. Douze mois après l’AVC, le groupe ayant reçu du soutien familial présentait plus d’énergie et une plus grande vitalité que le groupe témoin ; les autres évaluations ne démontraient aucune différence statistique entre les groupes.

État de santé et qualité de vie – patients
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Mant et al., 2000 – et une étude de suivi Mant et al., 2005; Dennis et al., 1997 et Forster & Young, 1996) ont examiné les effets des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux ou des proches aidants) sur l’état de santé et la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. À 6 mois après l’AVC, l’état de santé des patients a été mesuré par le Dartmouth Co-op Charts. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Dans une étude de suivi de cet ECR de haute qualité (Mant et al., 2005) n’a noté aucune différence significative sur l’état de santé des patients (tel que mesuré par le Dartmouth Co-op Charts) au moment d’un suivi, 12 mois après l’AVC.

Le second ECR de haute qualité (Forster & Young, 1996) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe qui offrait de l’information, des conseils et le soutien d’une infirmière spécialiste ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. À 3, 6 et 12 mois de suivi, la perception de la santé des patients a été mesurée par le Nottingham Health Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute indiquant que des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux et des proches aidants) ne sont pas plus efficaces qu’un programme de soins habituels pour améliorer l’état de santé et la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Satisfaction face à l’intervention – proches aidants
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Mant et al., 2000; Dennis et al., 1997) et un ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) ont examiné les effets des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux ou des proches aidants) sur la satisfaction face à l’intervention des proches aidants de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. Après 6 mois d’intervention, la satisfaction des proches aidants face à l’intervention et la compréhension de l’AVC a été évaluée par une échelle non standardisée développée spécifiquement pour cette étude. Les proches aidants du groupe d’intervention ont démontré une plus grande satisfaction significative que ceux du groupe témoin sur 1 des 3 questions portant sur leur satisfaction face à l’intervention et leur compréhension de l’AVC.

Le second ECR de haute qualité (Dennis et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Auxiliaire familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. La satisfaction des proches aidants face aux soins a été évaluée après 6 mois d’intervention par un questionnaire non standardisé comprenant 20 items. Une différence significative entre les groupes a été notée sur 6 des 20 questions en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

L’ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. La satisfaction des proches aidants face à l’information et aux services a été évaluée après 4 mois et 9 mois d’intervention par un questionnaire non standardisé comprenant 8 items Une différence significative entre les groupes a été notée sur 3 questions à 4 mois et sur 2 questions à 9 mois, en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux et des proches aidants) ne sont pas plus efficaces qu’un programme de soins habituels pour améliorer la satisfaction des proches aidants face à l’intervention durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.
Note : Cependant, toutes les études ont noté une différence significative entre les groupes en faveur des proches aidants du groupe d’intervention comparés à ceux du groupe témoin sur une minorité de questions au sujet de leur satisfaction (respectivement, 1/3, 6/20 et 3/8 + 2/8 questions).

Satisfaction face à l’intervention – patients
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Mant et al., 2000; Dennis et al., 1997) et un ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) ont examiné les effets des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux ou des proches aidants) sur la satisfaction face à l’intervention de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. Après 6 mois d’intervention, la satisfaction des patients face à l’intervention a été évaluée par une échelle non standardisée développée spécifiquement pour cette étude. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Dennis et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Auxiliaire familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. La satisfaction des patients face aux services a été évaluée après 6 mois d’intervention par un questionnaire non standardisé comprenant 20 items. Une différence significative entre les groupes a été notée sur 3 des 20 questions en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

L’ECR de qualité acceptable (Lincoln et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une intervention en groupe offerte par un Agent de soutien familial ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. La satisfaction des patients face à l’information et aux services a été évaluée après 4 mois et 9 mois d’intervention par un questionnaire non standardisé comprenant 8 items Une différence significative entre les groupes a été notée sur 3 questions à 4 mois et sur 2 questions à 9 mois, en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que des interventions de soutien familial (offertes par des Agents de soutien familial, des Auxiliaires familiaux et des proches aidants) ne sont pas plus efficaces qu’un programme de soins habituels pour améliorer la satisfaction des patients face à l’intervention lors de la phase aiguë de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont noté une différence significative entre les groupes en faveur des patients du groupe d’intervention comparés à ceux du groupe témoin sur une minorité de questions au sujet de leur satisfaction (respectivement, 3/20 et 3/8 + 2/8 questions)

Les programmes d’éducation en groupe

Bien-être émotionnel – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Rodgers et al., 1999) a examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur le bien-être émotionnel des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à un groupe d’interventions multidisciplinaires offrant un programme d’éducation sur l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de réadaptation habituelle. Le bien-être émotionnel des proches aidants a été mesuré 6 mois après l’AVC des patients par le General Health Questionnaire (GHQ-30). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituelle pour améliorer le bien-être émotionnel des proches aidants durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.

Bien-être émotionnel – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Rodgers et al., 1999) a examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur le bien-être émotionnel de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à un groupe d’interventions multidisciplinaires offrant un programme d’éducation sur l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de réadaptation habituelle. Le bien-être émotionnel des patients a été mesuré 6 mois après l’AVC par l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituelle pour améliorer le bien-être émotionnel de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Connaissance de l’AVC – proches aidants
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Rodgers et al., 1999) et une étude non randomisée (Louie et al., 2006) ont examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur la connaissance de l’AVC des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.

L’ECR de haute qualité (Rodgers et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à un groupe d’interventions multidisciplinaires offrant un programme d’éducation sur l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de réadaptation habituelle. La connaissance de l’AVC des proches aidants a été mesurée 6 mois après l’AVC des patients par une échelle non standardisée développée spécifiquement pour cette étude. Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’évaluation de la connaissance de l’AVC des proches aidants en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

L’étude non randomisée de type pré/post (Louie et al., 2006) a assigné les patients et leurs proches aidants pour assister à deux conférences avec des présentations vidéo et participer à une discussion sur leurs expériences en tant que dyade patient/aidant. La connaissance de l’AVC des proches aidants a été mesurée au départ de l’étude et à 1, 2 et 4 semaines avoir participé au programme d’éducation en groupe par un test non standardisé développé spécifiquement pour cette étude. Une amélioration significative sur l’évaluation de la connaissance de l’AVC des proches aidants a été observée entre les mesures avant et après l’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituelle pour améliorer la connaissance de l’AVC des proches aidants durant la phase aiguë de soins suivant un AVC. De plus, une étude non randomisée a également noté une amélioration significative de la connaissance de l’AVC des proches aidants suivant un programme d’éducation en groupe.

Connaissance de l’AVC – patients
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Rodgers et al., 1999) et une étude non randomisée (Louie et al., 2006) ont examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur la connaissance de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Rodgers et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à un groupe d’interventions multidisciplinaires offrant un programme d’éducation sur l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de réadaptation habituelle. La connaissance de l’AVC des patients a été mesurée 6 mois après l’AVC des patients par une échelle non standardisée développée spécifiquement pour cette étude. Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’évaluation de la connaissance de l’AVC des patients en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

L’étude non randomisée de type pré/post (Louie et al., 2006) a assigné les patients et leurs proches aidants pour assister à deux conférences avec des présentations vidéo et participer à une discussion sur leurs expériences en tant que dyade patient/aidant. La connaissance de l’AVC des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 1, 2 et 4 semaines avoir participé au programme d’éducation en groupe par un test non standardisé développé spécifiquement pour cette étude. Une amélioration significative sur l’évaluation de la connaissance de l’AVC des patients a été observée entre les mesures avant et après l’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituelle pour améliorer la connaissance de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. De plus, une étude non randomisée a également noté une amélioration significative de la connaissance de l’AVC des patients suivant un programme d’éducation en groupe.

État de santé et qualité de vie – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Rodgers et al., 1999) et deux études non randomisées (Oupra et al., 2010 et Louie et al., 2006) ont examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur l’état de santé et la qualité de vie des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.

L’ECR de haute qualité (Rodgers et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à un groupe d’interventions multidisciplinaires offrant un programme d’éducation sur l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de réadaptation habituelle. L’état de santé et la qualité de vie des proches aidants ont été mesurés 6 mois après l’AVC des patients par le Short Form 36 health survey (SF-36). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée lorsque l’analyse des résultats combinait ceux obtenus par les patients et les proches aidants. L’analyse des résultats seulement pour les proches aidants a dénoté un fonctionnement social significativement plus faible pour les proches aidants du groupe d’intervention comparativement à ceux du groupe témoin.

La première étude non randomisée de type pré/post (Oupra et al., 2010) a assigné les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme éducatif d’apprentissage et de soutien dirigé par une infirmière qui comprenait trois séances d’éducation en groupe, un carnet d’information sur les AVC et trois appels téléphoniques de soutien sur 3 mois ou à un groupe témoin qui recevait le programme de soins habituels. La qualité de vie des proches aidants a été mesurée au moment du congé et au moment d’un suivi à 3 mois par une version Thaï du General Health Questionnaire (GHQ-28). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la qualité de vie des proches aidants en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

La seconde étude non randomisée de type pré/post (Louie et al., 2006) a assigné les patients et leurs proches aidants pour assister à deux conférences avec des présentations vidéo et participer à une discussion sur leurs expériences en tant que dyade patient/aidant. L’état de santé et la qualité de vie des proches aidants ont été mesurés au départ de l’étude et à 1, 2 et 4 semaines avoir participé au programme d’éducation en groupe par le SF-36. Aucun changement significatif n’a été noté.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituelle pour améliorer l’état de santé et la qualité de vie des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC, et peut aussi contribuer à une détérioration du fonctionnement social des proches aidants. De plus, une étude non randomisée n’a également noté aucune amélioration significative de la qualité de vie des proches aidants suivant un programme d’éducation en groupe.
Note : Cependant, une étude non randomisée qui offrait un programme éducatif d’apprentissage et de soutien dirigé par une infirmière qui comprenait trois séances d’éducation en groupe, un carnet d’information sur les AVC et trois appels téléphoniques de soutien sur 3 mois après le congé a relevé que ce programme était plus efficace que les soins habituels pour améliorer la qualité de vie des proches aidants.

État de santé et qualité de vie – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Rodgers et al., 1999) et une étude non randomisée (Louie et al., 2006) ont examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur l’état de santé et la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Rodgers et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à un groupe d’interventions multidisciplinaires offrant un programme d’éducation sur l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de réadaptation habituelle. L’état de santé et la qualité de vie des patients ont été mesurés 6 mois après l’AVC des patients par le Short Form 36 health survey (SF-36). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la perception de l’état de santé des patients.

L’étude non randomisée de type pré/post (Louie et al., 2006) a assigné les patients et leurs proches aidants pour assister à deux conférences avec des présentations vidéo et participer à une discussion sur leurs expériences en tant que dyade patient/aidant. L’état de santé et la qualité de vie des patients ont été mesurés au départ de l’étude et à 1, 2 et 4 semaines avoir participé au programme d’éducation en groupe par le SF-36. Une amélioration significative a été notée sur le score moyen aux sous-échelles Fonctionnement physique, Rôle émotionnel et Vitalité du SF-36, cependant les temps de mesure n’ont pas été clairement spécifiés.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituelle pour améliorer l’état de santé et la qualité de vie des patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, une étude non randomisée a relevé des améliorations significatives sur certains aspects de la qualité de vie des patients suivant un programme d’éducation en groupe.

Indépendance fonctionnelle – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Rodgers et al., 1999) a examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à un groupe d’interventions multidisciplinaires offrant un programme d’éducation sur l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée 6 mois après l’AVC par le Nottingham Extended Activities of Daily Living (NEADL) et l’Oxford Handicap Scale (OHS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituelle pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Satisfaction face à l’intervention – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Rodgers et al., 1999) a examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur la satisfaction des proches aidants face à l’information et aux services reçus durant et suivant le séjour d’hospitalisation lors de la phase aiguë de soins d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à un groupe d’interventions multidisciplinaires offrant un programme d’éducation sur l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de réadaptation habituelle. La satisfaction des proches aidants face à l’information et aux services reçus durant et suivant le séjour d’hospitalisation a été mesurée 6 mois après l’AVC des patients à l’aide d’un questionnaire non standardisé portant sur la satisfaction des proches aidants. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituelle pour améliorer la satisfaction des proches aidants face à l’information et aux services reçus durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.

Satisfaction face à l’intervention – patients
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Rodgers et al., 1999) a examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur la satisfaction des patients face à l’information et aux services reçus durant et suivant le séjour d’hospitalisation lors de la phase aiguë de soins d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à un groupe d’interventions multidisciplinaires offrant un programme d’éducation sur l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de réadaptation habituelle. La satisfaction des patients face à l’information et aux services reçus durant et suivant le séjour d’hospitalisation a été mesurée 6 mois après l’AVC à l’aide d’un questionnaire non standardisé portant sur la satisfaction des patients. Une différence significative entre les groupes a été notée sur la satisfaction des patients face à l’information et aux services reçus en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituelle pour améliorer la satisfaction des patients face à l’information et aux services reçus durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.

Les informations écrites

Accès à la communauté – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mant et al., 1998) a examiné l’impact d’une trousse d’information écrite sur les comportements d’accès à la communauté de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une trousse d’information sur l’AVC de 8 feuillets ou aucune information particulière. Les comportements d’accès à la communauté des patients ont été mesurés 6 mois après l’AVC en termes de contact avec les services communautaires, le personnel offrant des soins de santé et le fait de recevoir des avantages par un questionnaire non standardisé développé spécifiquement pour cette étude. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une trousse d’information écrite n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer les comportements d’accès à la communauté de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Bien-être émotionnel – proches aidants
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Mant et al., 1998 et Smith et al., 2004) ont examiné l’impact d’une trousse d’information écrite sur le bien-être émotionnel des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une trousse d’information sur l’AVC de 8 feuillets ou aucune information particulière. Le bien-être émotionnel des proches aidants, spécifiquement la contrainte associée aux tâches de prise en charge, a été mesuré 6 mois après l’AVC par le Carer Strain Index (CSI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Smith et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à une intervention en groupe où ils recevaient un livret d’information spécialement conçu pour l’AVC et où ils pouvaient assister à des rencontres avec l’équipe multidisciplinaire, ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Le bien-être émotionnel des proches aidants a été mesuré à 3 et à 6 mois après la randomisation par le General Health Questionnaire 28 (GHQ-28). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’information écrite n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer le bien-être émotionnel des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.

Bien-être émotionnel – patients
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Mant et al., 1998 et Smith et al., 2004) ont examiné l’impact d’une trousse d’information écrite sur le bien-être émotionnel de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une trousse d’information sur l’AVC de 8 feuillets ou aucune information particulière. Le bien-être émotionnel des patients a été mesuré 6 mois après l’AVC par l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Smith et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à une intervention en groupe où ils recevaient un livret d’information spécialement conçu pour l’AVC et où ils pouvaient assister à des rencontres avec l’équipe multidisciplinaire, ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Le bien-être émotionnel des patients a été mesuré à 3 et à 6 mois après la randomisation par le HADS. Aux deux temps de mesure, les patients du groupe d’intervention ont démontré moins d’anxiété que ceux du groupe témoin, mais aucune différence significative sur les résultats des mesures de la dépression.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’information écrite n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer le bien-être émotionnel de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, un de ces ECR de haute qualité a démontré que l’information écrite est efficace pour réduire l’anxiété de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC lorsqu’elle est offerte en combinaison avec des rencontres avec l’équipe multidisciplinaire.

Connaissance de l’AVC – proches aidants
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Mant et al., 1998 et Smith et al., 2004) et un ECR de qualité acceptable (Lomer & McLellan, 1987) ont examiné l’impact d’une trousse d’information écrite sur la connaissance de l’AVC des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une trousse d’information sur l’AVC de 8 feuillets ou aucune information particulière. La connaissance de l’AVC des proches aidants a été mesurée 6 mois après l’AVC par un questionnaire non standardisé développé spécifiquement pour cette étude. Une différence significative entre les groupes a été notée sur 1 des 11 questions du questionnaire (portant spécifiquement sur les causes de l’AVC) en faveur des proches aidants du groupe d’intervention comparé à ceux du groupe témoin. Cependant, ces résultats ne se sont pas avérés significatifs une fois ajustés en fonction de l’âge des proches aidants.

Le second ECR de haute qualité (Smith et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à une intervention en groupe où ils recevaient un livret d’information spécialement conçu pour l’AVC et où ils pouvaient assister à des rencontres avec l’équipe multidisciplinaire, ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La connaissance de l’AVC des proches aidants a été mesurée à 3 et à 6 mois après la randomisation par un questionnaire non standardisé développé spécifiquement pour cette étude. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée malgré une tendance pour des résultats plus élevés dans le groupe d’intervention.

L’ECR de qualité acceptable (Lomer & McLellan, 1987) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une brochure d’informations sur l’AVC ou aucune information particulière. La connaissance de l’AVC des proches aidants a été mesurée 3 semaines après l’admission par un questionnaire non standardisé développé spécifiquement pour cette étude. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la connaissance de l’AVC des proches aidants, l’état des patients ou l’aide/avantages disponibles au moment du congé.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’information écrite n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer la connaissance de l’AVC des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.
Note : Une différence significative entre les groupes a été notée par un de ces ECR de haute qualité sur une question portant sur les causes de l’AVC en faveur des proches aidants du groupe d’intervention comparé à ceux du groupe témoin. Cependant, ces résultats ne se sont pas avérés significatifs une fois ajustés en fonction de l’âge des proches aidants.
Note : Une étude de Rodgers et al., 1999 a noté que l’information écrite est moins efficace qu’un programme d’éducation en groupe pour améliorer la connaissance de l’AVC des proches aidants. Cette étude n’a pas été examinée comme un essai d’intervention portant sur l’information écrite, car l’information écrite offerte aux proches aidants et aux patients (ici, une brochure sur les services offerts post-AVC et une invitation à aller se procurer d’autres dépliants au poste de l’unité) a été considérée comme faisant partie du programme de soins habituels et n’a pas été prise en compte comme pouvant être comparable aux trousses d’information spécifiquement conçues comme celles examinées dans cette section. Pour de plus amples informations concernant l’étude de Rodgers et al. (1999), voir ci-haut la section portant sur Les programmes d’éducation en groupe.

Connaissance de l’AVC – patients
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Mant et al., 1998 et Smith et al., 2004) et un ECR de qualité acceptable (Lomer & McLellan, 1987) ont examiné l’impact d’une trousse d’information écrite sur la connaissance de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération suivant un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une trousse d’information sur l’AVC de 8 feuillets ou aucune information particulière. La connaissance de l’AVC des patients a été mesurée 6 mois après l’AVC par un questionnaire non standardisé développé spécifiquement pour cette étude. Une différence significative entre les groupes a été notée sur 1 des 11 questions du questionnaire (portant spécifiquement sur les causes de l’AVC) en faveur des patients du groupe d’intervention comparé à ceux du groupe témoin.

Le second ECR de haute qualité (Smith et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à une intervention en groupe où ils recevaient un livret d’information spécialement conçu pour l’AVC et où ils pouvaient assister à des rencontres avec l’équipe multidisciplinaire, ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La connaissance de l’AVC des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après la randomisation par un questionnaire non standardisé développé spécifiquement pour cette étude. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, et ce aux deux temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Lomer & McLellan, 1987) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une brochure d’informations sur l’AVC ou aucune information particulière. La connaissance de l’AVC des patients a été mesurée 3 semaines après l’admission par un questionnaire non standardisé développé spécifiquement pour cette étude. Une différence significative entre les groupes a été notée sur la connaissance de l’AVC des patients concernant la nature de leur déficit/handicap, en faveur des patients du groupe d’intervention comparé à ceux du groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la connaissance de l’AVC des patients concernant l’aide/avantages disponibles au moment du congé.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’information écrite n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer la connaissance de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a noté une différence significative entre les groupes sur 1 question portant sur les causes de l’AVC en faveur des patients du groupe d’intervention comparé à ceux du groupe témoin. De plus, un ECR de qualité acceptable a relevé que l’information écrite est plus efficace qu’aucune information particulière pour améliorer la connaissance de l’AVC des patients et la connaissance de leur propre condition.
Note : Une étude de Rodgers et al., 1999 a noté que l’information écrite est moins efficace qu’un programme d’éducation en groupe pour améliorer la connaissance de l’AVC des proches aidants. Cette étude n’a pas été examinée comme un essai d’intervention portant sur l’information écrite, car l’information écrite offerte aux proches aidants et aux patients (ici, une brochure sur les services offerts post-AVC et une invitation à aller se procurer d’autres dépliants au poste de l’unité) a été considérée comme faisant partie du programme de soins habituels et n’a pas été prise en compte comme pouvant être comparable aux trousses d’information spécifiquement conçues comme celles examinées dans cette section. Pour de plus amples informations concernant l’étude de Rodgers et al. (1999), voir ci-haut la section portant sur Les programmes d’éducation en groupe.

Habiletés fonctionnelles– patients
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Mant et al., 1998 et Smith et al., 2004) et un ECR de qualité acceptable (Pain & McLellan, 1990) ont examiné l’impact d’une trousse d’information écrite sur les habiletés fonctionnelles de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une trousse d’information sur l’AVC de 8 feuillets ou aucune information particulière. Les habiletés fonctionnelles des patients ont été mesurées 6 mois après l’AVC par la London Handicap Scale (LHS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Smith et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à une intervention en groupe où ils recevaient un livret d’information spécialement conçu pour l’AVC et où ils pouvaient assister à des rencontres avec l’équipe multidisciplinaire, ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les habiletés fonctionnelles des patients ont été mesurées à 3 et à 6 mois après la randomisation par la LHS, l’Indice de Barthel (IB) et le Frenchay Activities Index (FAI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Pain & McLellan, 1990) a assigné les patients et leurs proches aidants pour recevoir une trousse d’information individualisée sur l’AVC au moment du congé ou aucune information particulière. Les habiletés fonctionnelles des patients ont été mesurées 3 mois après le congé par l’IB et le FAI. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’information écrite n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer les habiletés fonctionnelles de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Qualité de vie – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mant et al., 1998) a examiné l’impact d’une trousse d’information écrite sur la qualité de vie des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une trousse d’information sur l’AVC de 8 feuillets ou aucune information particulière. La qualité de vie des proches aidants a été mesurée 6 mois après l’AVC par le Medical Outcomes Short Form 36 (SF-36). Une différence significative entre les groupes a été notée sur une des dimensions du SF-36 (santé mentale) en faveur des proches aidants du groupe d’intervention comparé à ceux du groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’information écrite est plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la qualité de vie des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.
Note : Une différence significative entre les groupes a été notée sur seulement une des dimensions du SF-36 (santé mentale).

Qualité de vie – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mant et al., 1998) a examiné l’impact d’une trousse d’information écrite sur la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une trousse d’information sur l’AVC de 8 feuillets ou aucune information particulière. La qualité de vie des patients a été mesurée 6 mois après l’AVC par le Dartmouth Coop Charts. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’information écrite n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Satisfaction face à l’information – proches aidants
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Mant et al., 1998 et Smith et al., 2004) ont examiné l’impact d’une trousse d’information écrite sur la satisfaction face à l’information ou aux services reçus des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une trousse d’information sur l’AVC de 8 feuillets ou aucune information particulière. La satisfaction des proches aidants face à l’information reçue durant la phase de soins a été mesurée 6 mois après l’AVC par un questionnaire validé portant sur la satisfaction (Pound scale). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Smith et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à une intervention en groupe où ils recevaient un livret d’information spécialement conçu pour l’AVC et où ils pouvaient assister à des rencontres avec l’équipe multidisciplinaire, ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La satisfaction des proches aidants face aux services reçus a été mesurée à 3 et à 6 mois après la randomisation par une version modifiée d’un questionnaire validé portant sur la satisfaction (Pound scale). À 3 mois, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée. Cependant, à 6 mois, une différence significative entre les groupes a été notée sur 2 des 13 questions du questionnaire en faveur des proches aidants du groupe d’intervention comparé à ceux du groupe témoin. Ces questions portaient sur la quantité d’informations reçues concernant les avantages financiers offerts aux dyades patients/proches aidants, ainsi que sur le nombre de contacts avec le personnel soignant après le congé.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’information écrite n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer la satisfaction face à l’information ou aux services reçus des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.
Note : Un de ces ECR de haute qualité a relevé une différence significative entre les groupes à 6 mois sur 2 des 13 questions du questionnaire portant sur la satisfaction en faveur des proches aidants du groupe d’intervention comparé à ceux du groupe témoin.

Satisfaction face à l’information – patients
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Mant et al., 1998 et Smith et al., 2004) ont examiné l’impact d’une trousse d’information écrite sur la satisfaction de patients face à l’information ou aux services reçus durant et après l’hospitalisation en phase aiguë de soins suivant un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mant et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir une trousse d’information sur l’AVC de 8 feuillets ou aucune information particulière. La satisfaction des patients face à l’information reçue durant la phase de soins a été mesurée 6 mois après l’AVC par un questionnaire validé portant sur la satisfaction (Pound scale). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Smith et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à une intervention en groupe où ils recevaient un livret d’information spécialement conçu pour l’AVC et où ils pouvaient assister à des rencontres avec l’équipe multidisciplinaire, ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La satisfaction des patients face aux services reçus a été mesurée à 3 et à 6 mois après la randomisation par une version modifiée d’un questionnaire validé portant sur la satisfaction (Pound scale). À 3 mois, une différence significative entre les groupes a été observée seulement sur une question du questionnaire portant sur la préparation au retour au domicile en faveur des patients du groupe d’intervention comparé à ceux du groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mesure à 6 mois.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’information écrite n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer la satisfaction face à l’information ou aux services reçus de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.
Note : Un de ces ECR de haute qualité a relevé une différence significative entre les groupes à 3 mois sur la satisfaction des patients sur 1 des 16 questions du questionnaire portant sur la satisfaction en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin, mais cette différence n’a pas conservé sa valeur significative au moment de la mesure à 6 mois.

Interventions familiales basées sur des évaluations cognitives individualisées

Bien-être émotionnel – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (McKinney et al., 2002) a examiné les effets des évaluations cognitives avec recommandations pour la réadaptation sur le bien-être émotionnel des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à une intervention en groupe et recevoir des recommandations spécifiques pour les patients basées sur les résultats d’une série d’évaluations cognitives, ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La détresse et la tension psychologiques des proches aidants ont été mesurées à 3 et à 6 mois après la randomisation, respectivement par le General Health Questionnaire-28 (GHQ-28) et le Caregiver Strain Index (CSI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la détresse psychologique, à aucun des temps de mesure, cependant une tendance non significative (vers une réduction) a été observée aux deux temps de mesure de la tension psychologique des proches aidants en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que les évaluations cognitives avec recommandations pour la réadaptation n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer le bien-être émotionnel des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.
Note : Cependant, une tendance vers une réduction a été observée sur la tension psychologique des proches aidants en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Bien-être émotionnel – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (McKinney et al., 2002) a examiné les effets des évaluations cognitives avec recommandations pour la réadaptation sur le bien-être émotionnel de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à une intervention en groupe et recevoir des recommandations spécifiques pour les patients basées sur les résultats d’une série d’évaluations cognitives, ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La détresse psychologique des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après la randomisation par le General Health Questionnaire-28 (GHQ-28). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que les évaluations cognitives avec recommandations pour la réadaptation n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer le bien-être émotionnel de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Habiletés fonctionnelles – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (McKinney et al., 2002) a examiné les effets des évaluations cognitives avec recommandations pour la réadaptation sur les habiletés fonctionnelles de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à une intervention en groupe et recevoir des recommandations spécifiques pour les patients basées sur les résultats d’une série d’évaluations cognitives, ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les habiletés fonctionnelles des patients ont été mesurées à 3 et à 6 mois après la randomisation par l’Indice de Barthel, l’Extended Activities of Daily Living et la London Handicap Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucun des instruments de mesure, et ce à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que les évaluations cognitives avec recommandations pour la réadaptation n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer les habiletés fonctionnelles de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Perception des habiletés cognitives – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (McKinney et al., 2002) a examiné les effets des évaluations cognitives avec recommandations pour la réadaptation sur la perception des habiletés cognitives de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à une intervention en groupe et recevoir des recommandations spécifiques pour les patients basées sur les résultats d’une série d’évaluations cognitives, ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La perception des habiletés cognitives des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après la randomisation par le Cognitive Failures Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que les évaluations cognitives avec recommandations pour la réadaptation n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la perception des habiletés cognitives de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Satisfaction face aux soins – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (McKinney et al., 2002) a examiné les effets des évaluations cognitives avec recommandations pour la réadaptation sur la satisfaction de patients face aux soins reçus lors de la phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour participer à une intervention en groupe et recevoir des recommandations spécifiques pour les patients basées sur les résultats d’une série d’évaluations cognitives, ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La satisfaction des patients face aux soins reçus a été mesurée à 3 et à 6 mois après la randomisation par une échelle visuelle analogue. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que les évaluations cognitives avec recommandations pour la réadaptation n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la satisfaction de patients face aux soins reçus lors de la phase aiguë de récupération post-AVC.

Les Unités de soins intégrés

Bien-être émotionnel – proches aidants
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Sulch et al., 2002) a examiné l’efficacité des Unités de soins intégrés sur le bien-être émotionnel des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir les services d’une Unité de soins intégrés ou ceux d’une équipe multidisciplinaire habituelle. Le bien-être émotionnel des proches aidants a été mesuré 6 mois après l’AVC par le Caregiver Strain Index (CSI). Une tendance non significative (vers une augmentation) a été observée sur la tension psychologique des proches aidants au détriment du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que les services offerts par une Unité de soins intégrés ne sont pas plus efficaces que ceux offerts par une équipe multidisciplinaire habituelle pour améliorer le bien-être émotionnel des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.
Note : De plus, une tendance non significative (vers une augmentation) a été observée sur la tension psychologique des proches aidants au détriment du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Bien-être émotionnel – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Sulch et al., 2000) a examiné l’efficacité des Unités de soins intégrés sur le bien-être émotionnel de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir les services d’une Unité de soins intégrés ou ceux d’une équipe multidisciplinaire habituelle. Le bien-être émotionnel des patients a été mesuré à 4, 12 et 26 semaines après l’AVC par l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que les services offerts par une Unité de soins intégrés ne sont pas plus efficaces que ceux offerts par une équipe multidisciplinaire habituelle pour améliorer le bien-être émotionnel de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Bilan fonctionnel – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Sulch et al., 2000) et deux ECR de qualité acceptable (Hamrin & Lindmark, 1990 et Falconer et al., 1993) ont examiné l’efficacité des Unités de soins intégrés sur le bilan fonctionnel de patients en phase de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Sulch et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir les services d’une Unité de soins intégrés ou ceux d’une équipe multidisciplinaire habituelle. Le bilan fonctionnel des patients a été mesuré à 1, 4, 12 et 26 semaines après l’AVC par l’Indice de Barthel et à 12 et 26 semaines par la modified Rankin Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucun des instruments de mesure, à aucun des temps de mesure. Cependant, les patients recevant les services de l’équipe multidisciplinaire habituelle ont démontré une amélioration plus rapide sur l’Indice de Barthel entre les semaines 4 et 12 comparativement à ceux recevant les services d’une Unité de soins intégrés.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hamrin & Lindmark, 1990) a assigné les patients pour participer à un programme de gestion de soins systématisé utilisant un plan de soins écrit, des lignes directrices pour les soins en phase aiguë de récupération post-AVC, la participation à des conférences et des réunions d’information pour les patients et les proches aidants, ou au programme de gestion habituelle des soins. Le bilan fonctionnel des patients a été mesure à 1 et 3 semaines après l’AVC, au moment du congé et à 3 et 12 mois après l’AVC par l’Activity Index, le Fugl Meyer Assessment, le Katz Index of ADL et par une mesure non standardisée évaluant la capacité motrice, la mobilité, la sensation d’équilibre, le mouvement des articulations et la douleur. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucun des instruments de mesure, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (Falconer et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un plan de soins géré par une équipe multidisciplinaire utilisant une méthode d’orientation critique (Critical Path Method), ou le programme multidisciplinaire habituel. Les fonctions motrices et cognitives des patients ont été mesurées au moment du congé ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et de deux ECR de qualité acceptable indiquant que les services offerts par une Unité de soins intégrés ne sont pas plus efficaces que ceux offerts par une équipe multidisciplinaire habituelle pour améliorer le bilan fonctionnel de patients en phase de récupération suivant un AVC.
Note : L’ECR de haute qualité a indiqué que les patients recevant les services de l’équipe multidisciplinaire habituelle ont démontré une amélioration plus rapide sur l’Indice de Barthel entre les semaines 4 et 12 comparativement à ceux recevant les services d’une Unité de soins intégrés (cette amélioration ne s’est pas maintenue).

Qualité de vie – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Sulch et al., 2000) et un ECR de qualité acceptable (Sulch et al., 2002) ont examiné l’efficacité des Unités de soins intégrés sur la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Sulch et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir les services d’une Unité de soins intégrés ou ceux d’une équipe multidisciplinaire habituelle. La qualité de vie des patients a été mesurée à 1, 4, 12 et 26 semaines après l’AVC par l’Euro-Qol Quality of Life. À 12 semaines, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur des patients recevant les services de l’équipe multidisciplinaire comparativement à ceux recevant les services d’une Unité de soins intégrés. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Un ECR de qualité acceptable (Sulch et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir les services d’une Unité de soins intégrés ou ceux d’une équipe multidisciplinaire habituelle. La qualité de vie des patients a été mesurée 6 mois après l’AVC par l’Euro-QoL Visual Analogue Scale (EQ-VAS) et le 5-domain questionnaire (EQ-5D). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la sous-échelle Autonomie de la personne du EQ-5D en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin. Cependant, une différence significative entre les groupes a été notée sur le score global et le score de qualité de vie du EQ-VAS de même que sur la sous-échelle Activités courantes du EQ-5D en faveur des patients recevant les services de l’équipe multidisciplinaire habituelle comparativement à ceux recevant les services d’une Unité de soins intégrés. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres sous-échelles du EQ-5D.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que les services offerts par une Unité de soins intégrés ne sont pas plus efficaces que ceux offerts par une équipe multidisciplinaire habituelle pour améliorer la qualité de vie de patients en phase de récupération suivant un AVC.
Note : Cependant, l’ECR de qualité acceptable a indiqué que les services d’une Unité de soins intégrés sont plus efficaces que ceux d’une équipe multidisciplinaire habituelle pour améliorer les habiletés des soins personnels des patients.

Satisfaction face aux soins – proches aidants
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Sulch et al., 2002) a examiné l’efficacité des Unités de soins intégrés sur la satisfaction des proches aidants face aux soins reçus durant la phase aiguë de récupération suivant un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir les services d’une Unité de soins intégrés ou ceux d’une équipe multidisciplinaire habituelle. La satisfaction des proches aidants face au rétablissement, à la quantité de traitements, à l’information reçue et à la planification du congé a été mesurée 6 mois après l’AVC par une version modifiée pour l’étude du Satisfaction with Care Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que les services offerts par une Unité de soins intégrés ne sont pas plus efficaces que ceux offerts par une équipe multidisciplinaire habituelle pour améliorer la satisfaction des proches aidants face aux soins reçus durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.

Satisfaction face aux soins – patients
Inefficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (Falconer et al., 1993 et ulch et al., 2002S) ont examiné l’efficacité des Unités de soins intégrés sur la satisfaction des patients face aux soins reçus durant la phase aiguë de récupération suivant un AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Falconer et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un plan de soins géré par une équipe multidisciplinaire utilisant une méthode d’orientation critique (Critical Path Method), ou le programme multidisciplinaire habituel. La satisfaction des patients a été mesurée au moment du congé en utilisant un questionnaire non standardisé (58% des questionnaires ont été complétés par un membre de la famille en raison des difficultés de compréhension des patients). Les résultats sur la satisfaction générale des patients ont été significativement inférieurs dans le groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Le second ECR de qualité acceptable (Sulch et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et leurs proches aidants pour recevoir les services d’une Unité de soins intégrés ou ceux d’une équipe multidisciplinaire habituelle. La satisfaction des patients face au rétablissement, à la quantité de traitements, à l’information reçue et à la planification du congé a été mesurée 6 mois après l’AVC par une version modifiée pour l’étude du Satisfaction with Care Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant de deux ECR de qualité acceptable indiquant que les services offerts par une Unité de soins intégrés ne sont pas plus efficaces que ceux offerts par une équipe multidisciplinaire habituelle pour améliorer la satisfaction des patients face aux soins reçus durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.

Le soutien intensif à la transition vers le congé

Bien-être émotionnel – proches aidants
Inefficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Gräsel et al., 2005) a examiné les effets du soutien intensif à la transition vers le congé sur le bien-être émotionnel des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients et leurs proches aidants à un groupe d’intervention qui recevait un programme intensif de transition qui consistait en des séances éducative et du soutien pour les patients et leurs proches aidants avant et après le congé, ou à un groupe témoin qui recevait le programme habituel de transition. Le bien-être émotionnel des proches aidants a été mesuré à 4 semaines et à 6 mois après le congé par le Zerssen Depression Scale (D-S) et le Burden Scale for Family Caregivers (BSFC). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucun des instruments de mesure, et ce à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que le soutien intensif à la transition vers le congé n’est pas plus efficaces que le programme habituel de transition pour améliorer le bien-être émotionnel des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.

État de santé – proches aidants
Inefficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Gräsel et al., 2005) a examiné les effets du soutien intensif à la transition vers le congé sur l’état de santé des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients et leurs proches aidants à un groupe d’intervention qui recevait un programme intensif de transition qui consistait en des séances éducative et du soutien pour les patients et leurs proches aidants avant et après le congé, ou à un groupe témoin qui recevait le programme habituel de transition. L’état de santé des proches aidants a été mesuré à 4 semaines et à 6 mois après le congé par les symptômes somatiques identifiés selon la Giessen Symptom List. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que le soutien intensif à la transition vers le congé n’est pas plus efficaces que le programme habituel de transition pour améliorer l’état de santé des proches aidants de patients durant la phase aiguë de soins suivant un AVC.

État de santé – patients
Inefficace
2B

Un ECR de faible qualité (Shyu et al., 2009) et une étude quasi-expérimentale (Gräsel et al., 2005 – et son étude de suivi Gräsel et al., 2006) ont examiné les effets du soutien intensif à la transition vers le congé sur l’état de santé de patients durant la phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de faible qualité (Shyu et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme de préparation au congé axé sur le rôle des proches aidants comprenant des séances éducatives sur la santé, des services d’orientation et de soutien à la résolution de problèmes, ou le programme habituel de préparation au congé. L’utilisation des services de santé des patients a été mesurée à 1, 3, 6 et 12 mois après le congé selon la durée du séjour d’hospitalisation, le taux de réadmission et d’institutionnalisation. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la durée du séjour d’hospitalisation et le taux de réadmission à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Gräsel et al., 2005) a assigné les patients et leurs proches aidants à un groupe d’intervention qui recevait un programme intensif de transition qui consistait en des séances éducative et du soutien pour les patients et leurs proches aidants avant et après le congé, ou à un groupe témoin qui recevait le programme habituel de transition. L’état de santé des patients a été mesuré à 4 semaines et à 6 mois après le congé par le nombre de visites de médecins et l’apparition de nouvelles maladies, documentées pour chaque patient. À 6 mois après le congé, une différence significative entre les groupes a été notée sur le nombre de visites de médecins en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin (différence qui n’était pas présente lors de la mesure à 4 semaines). À 4 semaines après le congé, les patients du groupe témoin ont démontré significativement plus d’apparition de nouvelles maladies que ceux du groupe d’intervention (différence qui ne s’est pas avéré significative lors de la mesure à 6 mois).

Lors d’une étude de suivi de cette étude quasi-expérimentale, Gräsel et al., 2006 a contacté les patients (ou leurs proches aidants) par téléphone (à une moyenne de 31 mois après le congé de l’hôpital) pour s’informer s’ils étaient : a) vivant ; et b) s’ils habitaient à domicile ou dans une résidence avec services. Une différence significative entre les groupes a alors été notée sur le nombre de patients vivants et habitant à leur domicile en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité et d’une étude quasi-expérimentale indiquant que le soutien intensif à la transition vers le congé est plus efficaces qu’un programme habituel de transition pour réduire le taux de maladies et l’institutionnalisation de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Habiletés fonctionnelles – patients
Inefficace
2B

Un ECR de faible qualité (Shyu et al., 2009) et une étude quasi-expérimentale (Gräsel et al., 2005) ont examiné les effets du soutien intensif à la transition vers le congé sur les habiletés fonctionnelles de patients durant la phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de faible qualité (Shyu et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme de préparation au congé axé sur le rôle des proches aidants comprenant des séances éducatives sur la santé, des services d’orientation et de soutien à la résolution de problèmes, ou le programme habituel de préparation au congé. Les habiletés des patients pour les soins personnels ont été mesurées à 1, 3, 6 et 12 mois par une version chinoise de l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Gräsel et al., 2005) a assigné les patients et leurs proches aidants à un groupe d’intervention qui recevait un programme intensif de transition qui consistait en des séances éducative et du soutien pour les patients et leurs proches aidants avant et après le congé, ou à un groupe témoin qui recevait le programme habituel de transition. Les habiletés fonctionnelles des patients ont été mesurées à 4 semaines et à 6 mois après le congé par l’Indice de Barthel, la Mesure de l’indépendance fonctionnelle, l’Ashworth Spasticity Scale, le Frenchay Arm Test et le Timed Up and Go Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucun des instruments de mesure, et ce à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité et d’une étude quasi-expérimentale indiquant que le soutien intensif à la transition vers le congé n’est pas plus efficaces qu’un programme habituel de transition pour améliorer les habiletés fonctionnelles de patients durant la phase aiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie – proches aidants
Inefficace
2B

Un ECR de faible qualité (Shyu et al., 2009 a examiné les effets du soutien intensif à la transition vers le congé sur la qualité de vie des proches aidants de patients durant la phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme de préparation au congé axé sur le rôle des proches aidants comprenant des séances éducatives sur la santé, des services d’orientation et de soutien à la résolution de problèmes, ou le programme habituel de préparation au congé. La qualité de vie des proches aidants a été mesurée à 1, 3, 6 et 12 mois après le congé par le Medical Outcomes Study Short Form (SF-36). À 3 mois, les proches aidants du groupe d’intervention ont obtenu des résultats significativement inférieurs que ceux du groupe témoin sur la sous-échelle Fonctionnement social du SF-36. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres sous-échelles du SF-36 à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant que le soutien intensif à la transition vers le congé n’est pas plus efficaces qu’un programme habituel de transition pour améliorer la qualité de vie des proches aidants de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. En fait, les proches aidants du groupe d’intervention ont démontré un fonctionnement social significativement plus bas que ceux du groupe témoin, 3 mois après le congé.
Note : Les auteurs de cet ECR de faible qualité ont fait remarquer que le programme de soutien intensif à la transition vers le congé est susceptible de sensibiliser davantage les proches aidants face aux demandes de soins, contribuant ainsi à une réduction conséquente de leurs activités sociales. L’étude a par contre constaté des taux d’institutionnalisation plus faibles au cours des 6 à 12 mois après le congé en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin (voir la section ci-haut concernant l’impact sur l’état de santé) ; cet état de fait peut avoir contribué à l’augmentation du fardeau chez les proches aidants du groupe d’intervention et, par conséquent, à une détérioration de leur fonctionnement social.

Qualité de vie – patients
Inefficace
2B

Un ECR de faible qualité (Shyu et al., 2009) et une étude quasi-expérimentale (Gräsel et al., 2005) ont examiné les effets du soutien intensif à la transition vers le congé sur la qualité de vie de patients durant la phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de faible qualité (Shyu et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme de préparation au congé axé sur le rôle des proches aidants comprenant des séances éducatives sur la santé, des services d’orientation et de soutien à la résolution de problèmes, ou le programme habituel de préparation au congé. La qualité de vie des patients a été mesurée à 1, 3, 6 et 12 mois par le Medical Outcomes Study Short Form (SF-36). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Gräsel et al., 2005) a assigné les patients et leurs proches aidants à un groupe d’intervention qui recevait un programme intensif de transition qui consistait en des séances éducative et du soutien pour les patients et leurs proches aidants avant et après le congé, ou à un groupe témoin qui recevait le programme habituel de transition. La qualité de vie des patients a été mesurée à 4 semaines et à 6 mois après le congé par le SF-36. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité et d’une étude quasi-expérimentale indiquant que le soutien intensif à la transition vers le congé n’est pas plus efficaces qu’un programme habituel de transition pour améliorer la qualité de vie de patients durant la phase aiguë de récupération post-AVC.

Qualité des soins – proches aidants
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Shyu et al., 2009 a examiné les effets du soutien intensif à la transition vers le congé sur la qualité des soins des proches aidants de patients durant la phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme de préparation au congé axé sur le rôle des proches aidants comprenant des séances éducatives sur la santé, des services d’orientation et de soutien à la résolution de problèmes, ou le programme habituel de préparation au congé. La qualité des soins des proches aidants a été mesurée à 6 et à 12 mois après le congé par la sous-échelle Frail elder du Family Caregiving Consequence Inventory. À 6 mois, une différence significative entre les groupes a été notée sur la qualité des soins des proches aidants en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin ; et les proches aidants du groupe d’intervention ont offert significativement une meilleure qualité de soins au cours des 12 premier mois de la récupération post-AVC comparativement aux proches aidants du groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant que le soutien intensif à la transition vers le congé est plus efficaces qu’un programme habituel de transition pour améliorer la qualité de soins des proches aidants de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Références

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Soutien familial – phase subaiguë / chronique

Évidences révisées en date du 25-08-2011
Auteur(s)* : Nicol Korner-Bitensky (PhD) ; Annabel McDermott (OT)
Table des matières

Introduction

L’accident vasculaire cérébral peut avoir une incidence importante sur de nombreux aspects de la vie pour la personne qui subit un AVC, ainsi que pour sa famille. Ce module Info-AVC fournit des informations sur la valeur de diverses interventions telles que l’éducation au sujet de l’AVC, les services de conseils et des programmes d’entraînements spécifiques sur la façon de gérer certains aspects de la réadaptation à la suite d’un AVC.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Bon nombre d’études ont exploré les interventions axées sur le soutien familial sur les proches aidants et les personnes ayant subi un AVC et étant en phase de récupération aiguë, subaiguë et chronique. Pour les besoins de ce module, les études qui ont investigué les interventions offertes durant la phase aiguë de la récupération d’un AVC sont examinées séparément de celles qui s’occupent des interventions offertes pendant les phases subaiguës et chroniques de la récupération post-AVC.

Ce module présente ainsi des études qui ont examiné les effets des interventions de soutien familial qui incluent : les programmes d’entraînement offerts aux proches aidants ; les services de conseil et de programmes d’éducation ; les programmes d’éducation en groupe (groupes de discussion, participation à des conférences et à des séminaires) ; les programmes de visites à domicile ; les programmes d’interventions psychosociales ; les services de soutien téléphonique et les programmes d’éducation sur le Web s’adressant aux dyades proches aidants/patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC. Les résultats mesurés sont généralement évalués à la fois chez les patients ayant subi un AVC et leurs proches aidants et incluent le bien-être émotionnel, les connaissances liées à l’AVC, la satisfaction à l’égard de l’information et/ou de l’intervention reçue, l’activité et la participation, la qualité de vie et l’état de santé global.

Dans l’ensemble, durant les phases subaiguës et chroniques de récupération d’un AVC, les résultats suggèrent que le bien-être émotionnel des patients et l’ajustement à l’AVC s’améliorent avec des programmes combinant de services de conseil et d’éducation, alors que le bien-être émotionnel des proches aidants ne s’est amélioré qu’avec le recours à des programmes de soutien téléphonique. La tension et le sentiment de fardeau des proches aidants ; l’humeur et la qualité de vie tant chez les patients que chez les proches aidants se sont améliorées avec le recours à des programmes d’entraînement des proches aidants. Les connaissances des proches aidants au sujet de l’AVC se sont améliorées suite à plusieurs interventions comprenant les programmes de visites à domicile, les programmes d’éducation en groupe et les programmes combinés de services de conseil et d’éducation, tandis que les compétences des proches aidants pour la résolution des problèmes se sont améliorées par des interventions de soutien téléphoniques. Aucune étude ne s’est intéressée à la connaissance des patients au sujet de l’AVC. Les fonctions et le rétablissement des patients se sont améliorés suite à plusieurs interventions incluant des programmes d’entraînement offerts aux proches aidants et des programmes combinés de services de conseil et d’éducation. Le fonctionnement familial a également bénéficié du recours à des programmes combinés de services de conseil et d’éducation. Fait intéressant, l’utilisation des services de santé des patients s’est améliorée suite au recours à des programmes d’éducation sur le Web. Certains aspects examinés, tels que la perception du soutien social des proches aidants ; la satisfaction des patients et des proches aidants face à l’intervention ; l’utilisation des ressources sociales par les patients et les proches aidants ; l’état de santé et les activités de la vie quotidienne (AVQ) des patients et des proches aidants ainsi que le taux de mortalité / institutionnalisation des patients, ne semblent bénéficier d’aucune intervention particulière.

Résultats

Programme d’entraînement des proches aidants

Activités de la vie domestique (AVD) – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kalra et al., 2004) a examiné les effets d’un programme d’entraînement des proches aidants sur les activités de la vie domestique (AVD) des proches aidants de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’entraînement offert aux proches aidants ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les AVD des proches aidants ont été mesurées à 12 mois après l’AVC par le Frenchay Activities Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement des proches aidants n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer les activités de la vie domestique des proches aidants de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC.

Activités de la vie domestique (AVD) – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kalra et al., 2004) a examiné les effets d’un programme d’entraînement des proches aidants sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’entraînement offert aux proches aidants ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les AVD des patients ont été mesurées à 12 mois après l’AVC par le Frenchay Activities Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement des proches aidants n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer les activités de la vie domestique de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC.

Activités de la vie quotidienne (AVQ) – patients
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kalra et al., 2004) a examiné les effets d’un programme d’entraînement des proches aidants sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’entraînement offert aux proches aidants ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les AVQ des patients ont été mesurées à 3 et à 12 mois après l’AVC par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été observée à 3 mois en faveur du programme d’entraînement des proches aidants comparé au programme de soins habituels, différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment de la mesure à 12 mois après l’AVC.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement des proches aidants est plus efficace, à court terme, qu’un programme de soins habituels pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC.

Fardeau – proches aidants
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kalra et al., 2004) a examiné les effets d’un programme d’entraînement des proches aidants sur le fardeau des proches aidants de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’entraînement offert aux proches aidants ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Le fardeau des proches aidants a été mesuré à 3 et à 12 mois après l’AVC par la Caregiving Burden Scale. Une différence significative entre les groupes a été observée aux deux temps de mesure en faveur du programme d’entraînement des proches aidants comparé au programme de soins habituels.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement des proches aidants est plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer le fardeau des proches aidants de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC.

Humeur – proches aidants
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kalra et al., 2004) et un ECR de faible qualité (Perrin et al., 2010) ont examiné l’effet d’un programme d’entraînement des proches aidants sur l’humeur des proches aidants de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Kalra et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’entraînement offert aux proches aidants ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. L’humeur des proches aidants a été mesurée à 12 mois après l’AVC par l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Une différence significative entre les groupes a été observée en faveur du programme d’entraînement des proches aidants comparé au programme de soins habituels.

L’ECR de faible qualité (Perrin et al., 2010) a assigné aléatoirement les proches aidants des patients à un groupe d’intervention qui recevait un programme d’aide vers la transition ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La dépression des proches aidants a été mesurée 3 mois après le congé par la Center for Epidemiologic Studies Depression Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du programme d’aide vers la transition comparé au programme de soins habituels.
Note : Cette différence significative entre les groupes a été relevée une fois que les résultats sur la dépression au départ de l’étude aient été contrôlés et que le niveau de signifiance ait été ajusté à 0,10.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de faible qualité indiquant qu’un programme d’entraînement des proches aidants est plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer l’humeur des proches aidants de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC.

Humeur – patients
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kalra et al., 2004) a examiné les effets d’un programme d’entraînement des proches aidants sur l’humeur de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’entraînement offert aux proches aidants ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. L’humeur des patients a été mesurée à 12 mois après l’AVC par l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du programme d’entraînement des proches aidants comparé au programme de soins habituels.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement des proches aidants est plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer l’humeur de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC.

Indépendance fonctionnelle – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kalra et al., 2004) a examiné les effets d’un programme d’entraînement des proches aidants sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’entraînement offert aux proches aidants ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 mois et à 12 mois après l’AVC par la Modified Rankin Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement des proches aidants n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC.

Mortalité et institutionnalisation – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kalra et al., 2004) a examiné les effets d’un programme d’entraînement des proches aidants sur le taux de mortalité et d’institutionnalisation de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’entraînement offert aux proches aidants ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Le taux de mortalité et d’institutionnalisation des patients a été documenté à 3 mois et à 12 mois après l’AVC. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de recensement.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement des proches aidants n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour réduire le taux de mortalité et d’institutionnalisation de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC.

Qualité de vie – proches aidants
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kalra et al., 2004) a examiné les effets d’un programme d’entraînement des proches aidants sur la qualité de vie des proches aidants de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’entraînement offert aux proches aidants ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La qualité de vie des proches aidants a été mesurée à 3 et à 12 mois après l’AVC par l’échelle visuelle analogue EuroQOL. Une différence significative entre les groupes a été observée aux deux temps de mesure en faveur du programme d’entraînement des proches aidants comparé au programme de soins habituels.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement des proches aidants est plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la qualité de vie des proches aidants de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC.

Qualité de vie – patients
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kalra et al., 2004) a examiné les effets d’un programme d’entraînement des proches aidants sur la qualité de vie de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs proches aidants pour recevoir un programme d’entraînement offert aux proches aidants ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La qualité de vie des patients a été mesurée à 3 et à 12 mois après l’AVC par l’échelle visuelle analogue EuroQOL. Une différence significative entre les groupes a été observée aux deux temps de mesure en faveur du programme d’entraînement des proches aidants comparé au programme de soins habituels.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’entraînement des proches aidants est plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la qualité de vie de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC.

Tension – proches aidants
Efficace
2B

Un ECR de faible qualité (Perrin et al., 2010) a examiné l’effet d’un programme d’entraînement des proches aidants sur la tension psychologique des proches aidants de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les proches aidants des patients à un groupe d’intervention qui recevait un programme d’aide vers la transition ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La tension psychologique des proches aidants a été mesurée à 1 et à 3 mois après le congé par le Caregiver Strain Index. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur du programme d’aide vers la transition comparé au programme de soins habituels. Entre le premier et le troisième mois suivant le congé, les proches aidants du groupe témoin ont démontré une augmentation significative du niveau de tension psychologique, alors que ceux du groupe d’intervention ont démontré, au cours de la même période, une réduction de leur tension.
Note : Bien que les auteurs aient signalé une différence significative entre les groupes sur la tension psychologique des proches aidants, les données statistiques des résultats de l’étude n’ont pas été documentées.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’un programme d’entraînement des proches aidants est plus efficace qu’un programme de soins habituels pour réduire la tension psychologiques des proches aidants de patients en phase de récupération subaiguë et chronique d’un AVC.

Combinaison Services de conseil et Programmes d’éducation

Activités de la vie quotidienne (AVQ) – patients
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Clark et al., 2003) a examiné les effets d’un service de conseils et d’informations écrites sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs conjoints pour recevoir une trousse d’informations écrites et des services-conseils ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. Les AVQ des patients ont été mesurées à 6 mois lors d’un suivi par l’Indice de Barthel et l’Adelaide Activities Profile (AAP). Une différence significative entre les groupes a été observée en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin. Les résultats de l’AAP indiquent que les patients du groupe d’intervention ont démontré une plus grande participation dans les tâches domestiques, l’entretien du domicile et les activités sociales (mais aucune différence en ce qui concerne les services aux autres).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que les informations écrites et les services-conseils sont plus efficaces que le programme de soins habituels pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Ajustement personnel – patients
Efficace
1B

Un ECR de qualité acceptable (Evans et al., 1988) a examiné les effets de services-conseil combinés à un programme d’éducation sur l’ajustement personnel de patients en phase de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) pour recevoir un programme d’éducation en groupe ; des services-conseil combinés à un programme d’éducation en groupe ; ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. L’ajustement personnel des patients a été mesuré à 6 mois et à un an après l’AVC par la Personal Adjustment and Role Skills Scale. Une différence significative entre les groupes a été observée aux deux temps de mesure sur l’ajustement personnel des patients en faveur des services-conseil combinés à un programme d’éducation en groupe comparés au programme d’éducation en groupe seul et au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme d’éducation combiné à des services-conseils est plus efficace qu’un programme d’éducation seul ou que le programme de soins habituels pour améliorer l’ajustement personnel de patients en phase de récupération d’un AVC.

Bien-être émotionnel – patients
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Clark et al., 2003) a examiné les effets d’un service de conseils et d’informations écrites sur le bien-être émotionnel de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs conjoints pour recevoir une trousse d’informations écrites et des services-conseils ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. L’anxiété et la dépression des patients ont été mesurées à 6 mois lors d’un suivi respectivement par l’Hospital Anxiety and Depression Scale et par la version courte de la Geriatric Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été observée sur les mesures de dépression, cependant les patients du groupe d’intervention ont démontré moins d’anxiété que ceux du groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme combiné d’informations écrites et de services-conseils est plus efficace que le programme de soins habituels pour réduire l’anxiété, mais pas la dépression, de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Connaissance de l’AVC – proches aidants
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Evans et al., 1988) a examiné les effets de services-conseil combinés à un programme d’éducation sur la connaissance de l’AVC des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) pour recevoir un programme d’éducation en groupe ; des services-conseil combinés à un programme d’éducation en groupe ; ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. La connaissance de l’AVC des proches aidants a été mesurée à 6 mois et à un an après l’AVC par le Stroke Care Information Test. Une différence significative entre les groupes a été observée aux deux temps de mesure sur la connaissance de l’AVC en faveur des deux groupes d’intervention comparés au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme d’éducation (combiné ou non à des services-conseils) est plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer la connaissance de l’AVC des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

État de santé et qualité de vie – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Clark et al., 2003) a examiné les effets d’un service de conseils et d’informations écrites sur l’état de santé et la qualité de vie des proches aidants de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs conjoints pour recevoir une trousse d’informations écrites et des services-conseils ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. L’état de santé et la qualité de vie des proches aidants ont été mesurés à 6 mois lors d’un suivi par le Short Form-36 Health Survey. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’état de santé physique ou mentale des proches aidants.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme combiné d’informations écrites et de services-conseils n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer l’état de santé et la qualité de vie des proches aidants de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

État de santé et qualité de vie – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Clark et al., 2003) a examiné les effets d’un service de conseils et d’informations écrites sur l’état de santé et la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs conjoints pour recevoir une trousse d’informations écrites et des services-conseils ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. L’état de santé et la qualité de vie des patients ont été mesurés à 6 mois lors d’un suivi par le Short Form-36 Health Survey. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les résultats évaluant la douleur, l’état de santé physique ou mentale des patients.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme combiné d’informations écrites et de services-conseils n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer l’état de santé et la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Fonctionnement familial – proches aidants
Efficace
1A

Un ECR de haute qualité (Clark et al., 2003) et un ECR de qualité acceptable (Evans et al., 1988) ont examiné les effets de services-conseil combinés à un programme d’éducation sur le fonctionnement familial des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Clark et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC et leurs conjoints pour recevoir une trousse d’informations écrites et des services-conseils ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. Le fonctionnement familial des proches aidants a été mesuré à 6 mois lors d’un suivi par le McMaster Family Assessment. Une différence significative entre les groupes a été observée en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

L’ECR de qualité acceptable (Evans et al., 1988) a assigné aléatoirement les proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) pour recevoir un programme d’éducation en groupe ; des services-conseil combinés à un programme d’éducation en groupe ; ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. Le fonctionnement familial des proches aidants a été mesuré à 6 mois et à un an après l’AVC par le McMaster Family Device. Une différence significative entre les groupes a été observée aux deux temps de mesure sur certains aspects du fonctionnement familial (la résolution de problèmes, la communication et le fonctionnement familial global) en faveur des deux groupes d’intervention comparés au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme combiné de services-conseils et d’éducation est plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer le fonctionnement familial des proches de patients en phase de récupération d’un AVC.

Fonctionnement familial – patients
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Clark et al., 2003) a examiné les effets d’un service de conseils et d’informations écrites sur le fonctionnement familial de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs conjoints pour recevoir une trousse d’informations écrites et des services-conseils ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. Le fonctionnement familial des patients a été mesuré à 6 mois lors d’un suivi par le McMaster Family Assessment Device. Une différence significative entre les groupes a été observée en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme combiné d’informations écrites et de services-conseils est plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer le fonctionnement familial de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Sens de la maîtrise – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Clark et al., 2003) a examiné les effets d’un service de conseils et d’informations écrites sur le sens de la maîtrise de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients et leurs conjoints pour recevoir une trousse d’informations écrites et des services-conseils ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. Le sens de la maîtrise des patients a été mesuré à 6 mois lors d’un suivi par le Mastery Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme combiné d’informations écrites et de services-conseils n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer le sens de la maîtrise de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Utilisation des services sociaux – proches aidants
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Evans et al., 1988) a examiné les effets de services-conseil combinés à un programme d’éducation sur l’utilisation des services sociaux des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) pour recevoir un programme d’éducation en groupe ; des services-conseil combinés à un programme d’éducation en groupe ; ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. L’utilisation des services sociaux des proches aidants a été mesurée à 6 mois et à un an après l’AVC par l’ESCROW Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des deux temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme d’éducation seul ou combiné à des services-conseils n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer l’utilisation des services sociaux des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

Programme d’éducation en groupe ou de conférences

Activités de la vie quotidienne (AVQ) – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Franzen-Dahlin et al., 2008) et un ECR de faible qualité (Draper et al., 2007) ont examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Franzen-Dahlin et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) et leurs conjoints à un groupe d’intervention leur permettant d’assister à des conférences et de participer à des discussions en groupe sur des sujets liés à l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les patients des deux groupes étaient également hebdomadairement invités, durant le séjour d’hospitalisation, à assister à des séances d’information à l’unité de soins. Les AVQ des patients ont été mesurées à 6 et à 12 mois par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de faible qualité (Draper et al., 2007) a assigné aléatoirement les proches aidants de patients présentant de l’aphasie post-AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un programme d’éducation en groupe d’une durée de 4 semaines ou à un groupe témoin qui recevra le même programme trois mois plus tard (intervention reportée). Les AVQ et les activités de la vie domestiques (AVD) des patients ont été mesurées au départ de l’étude, après que le groupe ait reçu l’intervention et lors d’un suivi respectivement par l’Indice de Barthel et le Frenchay Activities Index. Aucun changement significatif n’a été noté entre les groupes et entre aucun des temps de mesure.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les différences statistiques entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence dans la conclusion ci-dessous.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase de récupération d’un AVC.

Ajustement personnel – patients
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Evans et al., 1988) a examiné les effets de services-conseil combinés à un programme d’éducation sur l’ajustement personnel de patients en phase de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) pour recevoir un programme d’éducation en groupe ; des services-conseil combinés à un programme d’éducation en groupe ; ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. L’ajustement personnel des patients a été mesuré à 6 mois et à un an après l’AVC par la Personal Adjustment and Role Skills Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été observée aux deux temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme d’éducation (combiné ou non à des services-conseils) n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer l’ajustement personnel de patients en phase de récupération d’un AVC.

Bien-être émotionnel – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Franzen-Dahlin et al., 2008), deux ECR de qualité acceptable (Hartke et al., 2003, van den Heuvel et al., 2000 – et une étude de suivi à 7 mois van den Heuvel et al., 2002) et un ECR de faible qualité (Draper et al., 2007) ont examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur le bien-être émotionnel des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Franzen-Dahlin et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) et leurs conjoints à un groupe d’intervention leur permettant d’assister à des conférences et de participer à des discussions en groupe sur des sujets liés à l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les patients des deux groupes étaient également hebdomadairement invités, durant le séjour d’hospitalisation, à assister à des séances d’information à l’unité de soins. Les habiletés des proches aidants pour composer avec le stress ont été évaluées à 6 et à 12 mois par l’examen de leur sens de la cohérence en utilisant la version courte de l’Antonovsky’s questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hartke et al., 2003) a assigné aléatoirement les conjoints de patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un groupe d’intervention psycho-éducative par téléphone ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les participants des deux groupes ont également reçu des conseils par écrit en matière de gestion du stress. Le bien-être émotionnel des proches aidants a été mesuré à 6 mois lors d’un suivi par le Center for Epidemiologic Studies Depression Scale (CES-D), l’UCLA Loneliness Scale, le Pressing Problem Index (PPI) et la Caregiver Competence Scale (CCS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la compétence des proches aidants (CCS) en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin. De plus, le groupe d’intervention a démontré une réduction significative du stress avec le temps (PPI), malgré qu’aucune différence significative entre les groupes n’ait été relevée sur cette mesure. Aucune différence significative entre les groupes n’a été observée sur la dépression ou le sentiment de solitude.

Le second ECR de qualité acceptable (van den Heuvel et al., 2000 et une étude de suivi à 7 mois van den Heuvel et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC et leurs conjoints à un programme d’éducation en groupe (PG) ; à un programme éducatif offert lors de visites à domicile (PD) ; ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Le bien-être émotionnel des proches aidants a été mesuré à 1 et à 7 mois après l’intervention par l’examen des stratégies d’adaptation – en utilisant la version courte de l’Utrecht coping list (sous-échelles Confrontation et Recherche de soutien social) –; la tension psychologique (par le Caregiver Strain IndexCSI) ; et l’affirmation de soi (selon un questionnaire développé spécifiquement pour l’étude). Aux deux temps de mesure, comparé au groupe témoin, le groupe PG a augmenté significativement le recours à des stratégies d’adaptation de recherche de soutien social. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe PG et PD, ni entre le groupe PD et le groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a également été observée sur le recours à des stratégies d’adaptation de confrontation, l’évaluation de la tension psychologique ou de l’affirmation de soi.

L’ECR de faible qualité (Draper et al., 2007) a assigné aléatoirement les proches aidants de patients présentant de l’aphasie post-AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un programme d’éducation en groupe d’une durée de 4 semaines ou à un groupe témoin qui recevra le même programme trois mois plus tard (intervention reportée). La détresse psychologique des proches aidants a été mesurée au départ de l’étude, après que le groupe ait reçu l’intervention et lors d’un suivi par le General Health Questionnaire (GHQ-28). Le groupe d’intervention a démontré une amélioration significative de la détresse psychologique entre les résultats au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, cependant ces résultats ne se sont plus avérés significatifs au moment du suivi. Le groupe d’intervention reportée n’a pas démontré d’amélioration significative sur la détresse psychologique après les 4 semaines du programme d’éducation.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les différences statistiques entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence dans la conclusion ci-dessous.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer le bien-être émotionnel (ici, les habiletés pour composer avec le stress) des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, deux ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un programme d’éducation en groupe est plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer certains aspects du bien-être émotionnel (ici, la compétence et le recours à des stratégies d’adaptation de recherche de soutien social) des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

Bien-être émotionnel – patients
Évidence insuffisante
5

Un ECR de faible qualité (Draper et al., 2007) a examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur le bien-être émotionnel de patients en phase de récupération d’un AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les proches aidants de patients présentant de l’aphasie post-AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un programme d’éducation en groupe d’une durée de 4 semaines ou à un groupe témoin qui recevra le même programme trois mois plus tard (intervention reportée). Le bien-être émotionnel des patients (comportements et humeur) a été mesurées au départ de l’étude, après que le groupe ait reçu l’intervention et lors d’un suivi par le Behaviour and Mood Disturbance Questionnaire. Aucun changement significatif n’a été noté entre les groupes et entre aucun des temps de mesure.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les différences statistiques entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence dans la conclusion ci-dessous.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation en groupe sur le bien-être émotionnel de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC.

Communication – proches aidants
Évidence insuffisante
5

Un ECR de faible qualité (Draper et al., 2007) a examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur la communication des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les proches aidants de patients présentant de l’aphasie post-AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un programme d’éducation en groupe d’une durée de 4 semaines ou à un groupe témoin qui recevra le même programme trois mois plus tard (intervention reportée). La communication des proches aidants a été mesurée au départ de l’étude, après que le groupe ait reçu l’intervention et lors d’un suivi par un questionnaire non standardisé. Aucun changement significatif n’a été noté entre les groupes et entre aucun des temps de mesure.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les différences statistiques entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence dans la conclusion ci-dessous.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation en groupe sur la communication des proches aidants de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC.

Connaissance de l’AVC – proches aidants
Efficace
1A

Un ECR de haute qualité (Franzen-Dahlin et al., 2008), deux ECR de qualité acceptable (van den Heuvel et al., 2000 – et une étude de suivi à 7 mois van den Heuvel et al., 2002 – ; Evans et al., 1988) et une étude de type pré/post (Braithwaite et al., 1993) ont examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur la connaissance de l’AVC des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Franzen-Dahlin et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) et leurs conjoints à un groupe d’intervention leur permettant d’assister à des conférences et de participer à des discussions en groupe sur des sujets liés à l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les patients des deux groupes étaient également hebdomadairement invités, durant le séjour d’hospitalisation, à assister à des séances d’information à l’unité de soins. La connaissance de l’AVC des proches aidants a été évaluée à 6 et à 12 mois par un questionnaire non standardisé. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à 6 mois ; cependant, à 12 mois, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Le premier ECR de qualité acceptable (van den Heuvel et al., 2000 et une étude de suivi à 7 mois van den Heuvel et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC et leurs conjoints à un programme d’éducation en groupe (PG) ; à un programme éducatif offert lors de visites à domicile (PD) ; ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La confiance en ses connaissances au sujet des soins offerts aux patients et l’auto-efficacité des proches aidants ont été mesurées à l’aide d’un questionnaire non standardisé conçu spécifiquement pour l’étude. Un mois après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la confiance en ses connaissances au sujet des soins offerts aux patients en faveur des deux groupes d’intervention comparés au groupe témoin. Cette différence est demeurée significative à 7 mois en faveur du groupe PG comparé au groupe témoin seulement. Aucune différence significative n’a été relevée entre les deux groupes d’intervention, ni en ce qui concerne la confiance en ses connaissances au sujet de l’auto-efficacité des proches aidants.
Note : Le groupe témoin a démontré une connaissance significativement plus élevée au sujet des soins offerts aux patients au départ de l’étude, ce qui peut avoir faussé les résultats post-intervention.

Le second ECR de qualité acceptable (Evans et al., 1988) a assigné aléatoirement les proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) pour recevoir un programme d’éducation en groupe ; des services-conseil combinés à un programme d’éducation en groupe ; ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. La connaissance de l’AVC des proches aidants a été mesurée à 6 mois et à un an après l’AVC par le Stroke Care Information Test. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur des deux groupes d’intervention comparés au groupe témoin.

L’étude de type pré/post (Braithwaite et al., 1993) a examiné les effets de séminaires sur la connaissance de l’AVC avec des patients en phase chronique de récupération. La connaissance des proches aidants au sujet de l’AVC a été évaluée à l’aide d’un questionnaire non standardisé de 13 items. La connaissance des proches aidants s’est avérée supérieure après les séminaires qu’au départ de l’étude.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant d’un ECR de haute qualité et de deux ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme d’éducation en groupe est plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la connaissance de l’AVC des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, l’ECR de haute qualité n’a pas mesuré de différence significative entre les groupes immédiatement après l’intervention (à 6 mois) mais seulement à la nouvelle mesure de 12 mois.

État de santé et qualité de vie – proches aidants
Inefficace
1A

Un ECR de haute qualité (Franzen-Dahlin et al., 2008), deux ECR de qualité acceptable (Larson et al., 2005, van den Heuvel et al., 2000 – et une étude de suivi à 7 mois van den Heuvel et al., 2002) et un ECR de faible qualité (Draper et al., 2007) ont examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur l’état de santé et la qualité de vie des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Franzen-Dahlin et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) et leurs conjoints à un groupe d’intervention leur permettant d’assister à des conférences et de participer à des discussions en groupe sur des sujets liés à l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les patients des deux groupes étaient également hebdomadairement invités, durant le séjour d’hospitalisation, à assister à des séances d’information à l’unité de soins. La santé psychologique des proches aidants a été mesurée à 6 et à 12 mois par la sous-échelle Amour-propre (Self-Affective) de la Comprehensive Psychopathological Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure. Cependant, une sous-analyse effectuée seulement avec les participants du groupe d’intervention a démontré que ceux qui participaient plus fréquemment aux rencontres avaient une meilleure santé psychologique qui ceux qui participaient moins fréquemment.

Le premier ECR de qualité acceptable (Larson et al., 2005) a assigné aléatoirement les conjoints de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC à un programme d’éducation et de soutien qui offrait des conférences et promouvait les discussions au sujet de thématiques reliées à l’AVC, ou à un groupe témoin qui recevait régulièrement de l’information et qui pouvait assister à une séance d’éducation ouverte. La qualité de vie des proches aidants a été mesurée à 6 mois et à 12 mois à l’aide d’une échelle visuelle analogue, du Life Situation among Spouses after the Stroke Event (LISS-questionnaire), du Bradley’s wellbeing questionnaire, et de l’échelle visuelle graduée analogue provenant de l’EuroQoL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucun des instruments de mesure, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (van den Heuvel et al., 2000 et une étude de suivi à 7 mois van den Heuvel et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC et leurs conjoints à un programme d’éducation en groupe (PG) ; à un programme éducatif offert lors de visites à domicile (PD) ; ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Le bien-être physique et la vitalité des proches aidants ont été mesurés à 1 et à 7 mois après l’intervention par le Short Form-36 (SF-36). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de faible qualité (Draper et al., 2007) a assigné aléatoirement les proches aidants de patients présentant de l’aphasie post-AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un programme d’éducation en groupe d’une durée de 4 semaines ou à un groupe témoin qui recevra le même programme trois mois plus tard (intervention reportée). La qualité de vie des proches aidants a été mesurée au départ de l’étude, après que le groupe ait reçu l’intervention et lors d’un suivi par le Quality of Life Questionnaire. Aucun changement significatif intra-groupe n’a été observé entre les résultats obtenus aux différents temps de mesure, pour aucun des deux groupes.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les différences statistiques entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence dans la conclusion ci-dessous.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant d’un ECR de haute qualité et de deux ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer l’état de santé et la qualité de vie des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

État de santé et qualité de vie – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Franzen-Dahlin et al., 2008) a examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur l’état de santé et la qualité de vie de patients en phase de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) et leurs conjoints à un groupe d’intervention leur permettant d’assister à des conférences et de participer à des discussions en groupe sur des sujets liés à l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les patients des deux groupes étaient également hebdomadairement invités, durant le séjour d’hospitalisation, à assister à des séances d’information à l’unité de soins. La perception des proches aidants au sujet de l’état de santé des patients a été mesurée à 6 et à 12 mois par l’échelle visuelle graduée analogue provenant de l’EuroQoL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer l’état de santé et la qualité de vie de patients en phase de récupération d’un AVC.

Fardeau – proches aidants
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Hartke et al., 2003) et un ECR de faible qualité (Draper et al., 2007) ont examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur le fardeau des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Hartke et al., 2003) a assigné aléatoirement les conjoints de patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un groupe d’intervention psycho-éducative par téléphone ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les participants des deux groupes ont également reçu des conseils par écrit en matière de gestion du stress. Le fardeau des proches aidants a été mesuré à 6 mois lors d’un suivi par le Burden Interview. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

L’ECR de faible qualité (Draper et al., 2007) a assigné aléatoirement les proches aidants de patients présentant de l’aphasie post-AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un programme d’éducation en groupe d’une durée de 4 semaines ou à un groupe témoin qui recevra le même programme trois mois plus tard (intervention reportée). Le fardeau des proches aidants a été mesuré au départ de l’étude, après que le groupe ait reçu l’intervention et lors d’un suivi par la Relatives’ Stress Scale. Aucun changement significatif n’a été noté entre les groupes et entre aucun des temps de mesure.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les différences statistiques entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence dans la conclusion ci-dessous.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme d’éducation en groupe est plus efficace qu’un programme de soins habituels pour réduire le fardeau des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

Fonctionnement familial– proches aidants
Efficace
1B

Un ECR de qualité acceptable (Evans et al., 1988) a examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur le fonctionnement familial des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) pour recevoir un programme d’éducation en groupe ; des services-conseil combinés à un programme d’éducation en groupe ; ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. Le fonctionnement familial des proches aidants a été mesuré à 6 mois et à un an après l’AVC par le Family Assessment Device (FAD). À 6 mois, une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Résolution de problèmes, Communication et Fonctionnement familial global du FAD en faveur des deux groupes d’intervention comparés au groupe témoin ; et à 1 an, une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Résolution de problèmes, Communication, Fonctionnement familial global et Implication affective du FAD, toujours en faveur des deux groupes d’intervention comparés au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme d’éducation en groupe (combiné ou non à des services-conseils) est plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer le fonctionnement familial des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

Perception du soutien social – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Franzen-Dahlin et al., 2008) et un ECR de qualité acceptable (van den Heuvel et al., 2000 – et une étude de suivi à 7 mois van den Heuvel et al., 2002) ont examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur la perception du soutien social des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Franzen-Dahlin et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) et leurs conjoints à un groupe d’intervention leur permettant d’assister à des conférences et de participer à des discussions en groupe sur des sujets liés à l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les patients des deux groupes étaient également hebdomadairement invités, durant le séjour d’hospitalisation, à assister à des séances d’information à l’unité de soins. La perception du soutien social des proches aidants a été évaluée à 6 et à 12 mois par une version suédoise abrégée de l’Interview Schedule of Social Interaction. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (van den Heuvel et al., 2000 et une étude de suivi à 7 mois van den Heuvel et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC et leurs conjoints à un programme d’éducation en groupe (PG) ; à un programme éducatif offert lors de visites à domicile (PD) ; ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La perception et la satisfaction du soutien social des proches aidants ont été évaluées par une version adaptée du Social Support List-Interaction et du Social Support List-Discrepancy. Sept mois après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur le support social en faveur du groupe PG comparé au groupe témoin. Aucune différence significative n’a été observée entre le groupes PG et PD, ni entre le groupe PD et le groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la perception du support social des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, 7 mois après l’intervention, un ECR de qualité acceptable a indiqué les proches aidants d’un programme d’éducation en groupe ont perçu un meilleur support social que ceux d’un groupe témoin.

Satisfaction face à l’intervention – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Franzen-Dahlin et al., 2008) a examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur la satisfaction des proches aidants face à l’information et les services reçus par des patients en phase de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) et leurs conjoints à un groupe d’intervention leur permettant d’assister à des conférences et de participer à des discussions en groupe sur des sujets liés à l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les patients des deux groupes étaient également hebdomadairement invités, durant le séjour d’hospitalisation, à assister à des séances d’information à l’unité de soins. La satisfaction des proches aidants face à l’information et les services a été mesurée à 6 et à 12 mois par un questionnaire non standardisé. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la satisfaction des proches aidants face à l’information et les services reçus par des patients en phase de récupération d’un AVC.

Satisfaction face à l’intervention – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Franzen-Dahlin et al., 2008) a examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur la satisfaction des patients face à l’information et les services reçus durant la phase de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) et leurs conjoints à un groupe d’intervention leur permettant d’assister à des conférences et de participer à des discussions en groupe sur des sujets liés à l’AVC ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les patients des deux groupes étaient également hebdomadairement invités, durant le séjour d’hospitalisation, à assister à des séances d’information à l’unité de soins. La satisfaction des patients face à l’information et les services a été mesurée à 6 et à 12 mois par un questionnaire non standardisé. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer la satisfaction des patients face à l’information et les services reçus durant la phase de récupération d’un AVC.

Utilisation des services sociaux – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de qualité acceptable (Evans et al., 1988) et un ECR de faible qualité (Draper et al., 2007) ont examiné les effets d’un programme d’éducation en groupe sur l’utilisation des services sociaux des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Evans et al., 1988) a assigné aléatoirement les proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) pour recevoir un programme d’éducation en groupe ; des services-conseil combinés à un programme d’éducation en groupe ; ou à un groupe témoin ne recevant aucune intervention particulière. L’utilisation des services sociaux des proches aidants a été mesurée à 6 mois et à un an après l’AVC par l’ESCROW Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des deux temps de mesure.

L’ECR de faible qualité (Draper et al., 2007) a assigné aléatoirement les proches aidants de patients présentant de l’aphasie post-AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un programme d’éducation en groupe d’une durée de 4 semaines ou à un groupe témoin qui recevra le même programme trois mois plus tard (intervention reportée). L’utilisation des services sociaux des proches aidants a été mesurée au départ de l’étude, après que le groupe ait reçu l’intervention et lors d’un suivi par le Social Support Questionnaire. De plus, la participation à des activités sociales et récréatives des proches aidants a été évaluée aux même temps de mesure par la Measure of Social and Recreational Activities. Aucun changement significatif intra-groupe n’a été observé entre les résultats obtenus sur les deux instruments de mesure, à aucun des différents temps de mesure, et pour aucun des deux groupes.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les différences statistiques entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence dans la conclusion ci-dessous.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme d’éducation en groupe n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer l’utilisation des services sociaux des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

Visites à domicile

Bien-être émotionnel – proches aidants
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (van den Heuvel et al., 2000 – et une étude de suivi à 7 mois van den Heuvel et al., 2002) a examiné les effets d’un programme éducatif offert lors de visites à domicile sur le bien-être émotionnel des proches aidants de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients et leurs conjoints à un programme d’éducation en groupe (PG) ; à un programme éducatif offert lors de visites à domicile (PD) ; ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Le bien-être émotionnel des proches aidants a été mesuré à 1 et à 7 mois après l’intervention par l’examen des stratégies d’adaptation – en utilisant la version courte de l’Utrecht coping list (sous-échelles Confrontation et Recherche de soutien social) –; la tension psychologique (par le Caregiver Strain IndexCSI) ; et l’affirmation de soi (selon un questionnaire développé spécifiquement pour l’étude). Aux deux temps de mesure, comparé au groupe témoin, le groupe PG a augmenté significativement le recours à des stratégies d’adaptation de recherche de soutien social. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe PG et PD, ni entre le groupe PD et le groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a également été observée sur le recours à des stratégies d’adaptation de confrontation, l’évaluation de la tension psychologique ou de l’affirmation de soi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme éducatif offert lors de visites à domicile n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer le bien-être émotionnel des proches aidants de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC.

Connaissance de l’AVC – proches aidants
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (van den Heuvel et al., 2000 – et une étude de suivi à 7 mois van den Heuvel et al., 2002) a examiné les effets d’un programme éducatif offert lors de visites à domicile sur la connaissance de l’AVC des proches aidants de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients et leurs conjoints à un programme d’éducation en groupe (PG) ; à un programme éducatif offert lors de visites à domicile (PD) ; ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. La confiance en ses connaissances au sujet des soins offerts aux patients et l’auto-efficacité des proches aidants ont été mesurées à l’aide d’un questionnaire non standardisé conçu spécifiquement pour l’étude. Un mois après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la confiance en ses connaissances au sujet des soins offerts aux patients en faveur des deux groupes d’intervention comparés au groupe témoin. Cette différence n’est toutefois pas demeurée significative à 7 mois pour le groupe PD comparé au groupe témoin seulement. Aucune différence significative n’a été relevée entre les deux groupes d’intervention, ni en ce qui concerne la confiance en ses connaissances au sujet de l’auto-efficacité des proches aidants.
Note : Le groupe témoin a démontré une connaissance significativement plus élevée au sujet des soins offerts aux patients au départ de l’étude, ce qui peut avoir faussé les résultats post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme éducatif offert lors de visites à domicile est plus efficace, à court terme, que le programme de soins habituels (mais n’est pas plus efficace comparé à un autre groupe d’intervention) pour améliorer la connaissance de l’AVC des proches aidants de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC.
Note : Ces résultats doivent cependant être interprétés avec prudence car le groupe témoin a démontré une connaissance significativement plus élevée au sujet des soins offerts aux patients au moment du départ de l’étude.

État de santé – proches aidants
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (van den Heuvel et al., 2000 – et une étude de suivi à 7 mois van den Heuvel et al., 2002) a examiné les effets d’un programme éducatif offert lors de visites à domicile sur l’état de santé des proches aidants de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients et leurs conjoints à un programme d’éducation en groupe (PG) ; à un programme éducatif offert lors de visites à domicile (PD) ; ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Le bien-être physique et mental, de même que la vitalité des proches aidants ont été mesurés à 1 et à 7 mois après l’intervention par le Short Form-36 (SF-36). Aucune différence significative entre les groupes n’a été observée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme éducatif offert lors de visites à domicile n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer l’état de santé des proches aidants de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC.

Soutien social – proches aidants
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (van den Heuvel et al., 2000 – et une étude de suivi à 7 mois van den Heuvel et al., 2002) a examiné les effets d’un programme éducatif offert lors de visites à domicile sur le soutien social des proches aidants de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients et leurs conjoints à un programme d’éducation en groupe (PG) ; à un programme éducatif offert lors de visites à domicile (PD) ; ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Le soutien social et la satisfaction des proches aidants face au soutien social ont été mesurés à 1 et à 7 mois après l’intervention par le Social Support List-Interaction et le Social Support List-Discrepancy. À 7 mois, une différence significative entre les groupes a été notée sur le support social en faveur du groupe PG seulement, comparé au groupe témoin. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe PG et PD, ni entre le groupe PD et le groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un programme éducatif offert lors de visites à domicile n’est pas plus efficace que le programme de soins habituels pour améliorer le support social des proches aidants de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC.

Programme d’interventions psychosociales

Habiletés fonctionnelles – patients
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Glass et al., 2004) a examiné les effets d’un programme psychosocial d’interventions familiales sur les habiletés fonctionnelles de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’intervention psychosociale utilisant le Families In Recovery From Stroke Trial ou à un groupe témoin recevant le programme de soins habituels. Les habiletés fonctionnelles des patients ont été mesurées à 6 mois après l’assignation par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme psychosocial d’interventions familiales n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer les habiletés fonctionnelles de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Interventions téléphoniques

Bien-être émotionnel – proches aidants
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Grant et al., 1999, Grant et al., 2002) et un ECR de qualité acceptable (Hartke et al., 2003) ont examiné les effets d’une intervention téléphonique sur le bien-être émotionnel des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Grant et al., 1999) a assigné aléatoirement les proches aidants de patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un groupe d’interventions téléphoniques, à un groupe de visites à domicile ou à un groupe témoin. Les participants des deux premiers groupes ont été informés des techniques de résolution de problèmes tandis que les participants du groupe témoin recevaient des appels téléphoniques sans contenu éducatif (contacts téléphoniques simulées). La dépression, la préparation à la gestion de soins et le fardeau des proches aidants ont été évalués à 2, 5, et 13 semaines respectivement par la Center for Epidemiological Studies Depression Scale, la Preparedness for Caregiving Scale et la Caregiver Burden Scale. À 2 et 5 semaines, le groupe d’interventions téléphoniques a démontré une réduction significative de la dépression et une amélioration significative de la préparation à la gestion de soins comparé au groupe de visites à domiciles et au groupe témoin, différence qui n’est cependant pas demeurée significative lors de la mesure à 13 semaines. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le fardeau des proches aidants, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Grant et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) et leurs conjoints pour recevoir une intervention basée sur le Partenariat téléphonique en résolution de problèmes sociaux, une intervention simulée, ou le programme de soins habituels (groupe témoin). La dépression, la préparation à la gestion de soins et le fardeau des proches aidants ont été évalués durant l’intervention (à 5 et 9 semaines après le congé) et après l’intervention (à 13 semaines après le congé) respectivement par la Center for Epidemiological Studies Depression Scale, la Preparedness for Caregiving Scale et la Caregiver Burden Scale. Aux trois temps de mesure, le groupe d’interventions téléphoniques a démontré une réduction significative de la dépression et une amélioration significative de la préparation à la gestion de soins comparé au groupe d’intervention simulée et au groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le fardeau des proches aidants, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Hartke et al., 2003) a assigné aléatoirement les conjoints de patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un groupe de soutien téléphonique combiné à des conseils écrits en matière de gestion du stress, ou un groupe témoin ne recevant que les conseils écrits en matière de gestion du stress Le bien-être émotionnel des proches aidants (la dépression, le fardeau, le sentiment de solitude, le stress et la compétence) a été mesuré à 8 semaines et à 6 mois lors d’un suivi respectivement par le Center for Epidemiologic Studies Depression Scale, le Burden Interview, l’UCLA Loneliness Scale, le Pressing Problem Index et la Caregiver Competence Scale. À la mesure de suivi de 6 mois, une différence significative entre les groupes a été notée sur le fardeau et la compétence des proches aidants, en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été observée sur la mesure des autres composantes du bien-être émotionnel des proches aidants (dépression, sentiment de solitude ou stress), à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’une intervention téléphonique est plus efficace qu’un programme de soins habituels ou des interventions témoins (ici, un groupe de visites à domicile, une intervention simulée ou des informations écrites) pour améliorer le bien-être émotionnel des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.
Note : Les deux ECR de haute qualité qui ont utilisé une intervention basée sur le Partenariat téléphonique en résolution de problèmes sociaux ont noté une amélioration significative sur la dépression et la préparation à la gestion des proches aidants mais pas sur le fardeau. L’ECR de qualité acceptable qui utilisait une intervention de soutien téléphonique combiné à des conseils écrits en matière de gestion du stress a noté une amélioration sur le fardeau et la compétence des proches aidants mais pas sur la dépression, le sentiment de solitude ou le stress.

État de santé – proches aidants
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Grant et al., 1999, Grant et al., 2002) ont examiné les effets d’une intervention téléphonique sur l’état de santé des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Grant et al., 1999) a assigné aléatoirement les proches aidants de patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un groupe d’interventions téléphoniques, à un groupe de visites à domicile ou à un groupe témoin. Les participants des deux premiers groupes ont été informés des techniques de résolution de problèmes tandis que les participants du groupe témoin recevaient des appels téléphoniques sans contenu éducatif (contacts téléphoniques simulées). L’état de santé des proches aidants a été mesuré à 2, 5, et 13 semaines par les sous-échelles évaluant le fonctionnement physique et la santé globale du Medical Outcomes Study Short Form Health Survey (SF-36). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des sous-échelles de l’instrument, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Grant et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) et leurs conjoints pour recevoir une intervention basée sur le Partenariat téléphonique en résolution de problèmes sociaux, une intervention simulée, ou le programme de soins habituels (groupe témoin). L’état de santé des proches aidants a été mesuré durant l’intervention (à 5 et 9 semaines après le congé) et après l’intervention (à 13 semaines après le congé) par l’évaluation de la santé globale du Medical Outcomes Study Short Form Health Survey (SF-36). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’état de santé en général des proches aidants, à aucun des temps de mesure. Cependant, aux trois temps de mesure, le groupe d’interventions téléphoniques a démontré une amélioration significative sur l’évaluation du fonctionnement social (SF-36) comparé au groupe d’intervention simulée et au groupe témoin. Avec le temps, le groupe d’interventions téléphoniques a également démontré une amélioration significative sur l’évaluation du SF-36 au sujet de la vitalité, la santé mentale et la limitation de rôle en raison de problèmes émotionnels. Toujours selon l’évaluation du SF-36, il est intéressant de remarquer que le groupe témoin a démontré une détérioration significative de sa santé mentale avec le temps.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’une intervention téléphonique n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels ou des interventions témoins (ici, un groupe de visites à domicile ou une intervention simulée) pour améliorer l’état de santé des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a noté une différence significative entre les groupes sur le fonctionnement social.

Habiletés à la résolution de problèmes – proches aidants
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Grant et al., 1999, Grant et al., 2002) ont examiné les effets d’une intervention téléphonique sur les habiletés à la résolution de problèmes des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Grant et al., 1999) a assigné aléatoirement les proches aidants de patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un groupe d’interventions téléphoniques, à un groupe de visites à domicile ou à un groupe témoin. Les participants des deux premiers groupes ont été informés des techniques de résolution de problèmes tandis que les participants du groupe témoin recevaient des appels téléphoniques sans contenu éducatif (contacts téléphoniques simulées). Les habiletés à la résolution de problèmes des proches aidants ont été mesurées à 2, 5, et 13 semaines par le Problem Solving Inventory. À 2 et 5 semaines, les proches aidants du groupe d’interventions téléphoniques ont démontré significativement de meilleures habiletés à la résolution de problèmes que ceux du groupe de visites à domicile ou ceux du groupe témoin, cependant cette différence n’est pas demeurée significative lors de la mesure à 13 semaines.

Le second ECR de haute qualité (Grant et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) et leurs conjoints pour recevoir une intervention basée sur le Partenariat téléphonique en résolution de problèmes sociaux, une intervention simulée, ou le programme de soins habituels (groupe témoin). Les habiletés à la résolution de problèmes des proches aidants ont été mesurées durant l’intervention (à 5 et 9 semaines après le congé) et après l’intervention (à 13 semaines après le congé) par une version révisée du Problem Solving Inventory. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les habiletés à la résolution de problèmes des proches aidants (moins d’orientation négative, moins d’impulsivité/négligence et plus de résolution rationnelle des problèmes), en faveur du groupe de Partenariat téléphonique en résolution de problèmes sociaux comparé au groupe d’intervention simulée et au groupe témoin, et ce à tous les temps de mesure. Il est intéressant de remarquer que le groupe témoin a démontré une détérioration significative des orientations positives de résolution de problèmes avec le temps.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’une intervention téléphonique offrant un entraînement à la résolution de problèmes est plus efficace qu’un programme de soins habituels ou des interventions témoins (ici, un groupe de visites à domicile ou une intervention simulée) pour améliorer les habiletés à la résolution de problèmes des proches aidants de patients en phase de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a noté une différence significative entre les groupes à 2 et 5 semaines, mais pas à 13 semaines.

Satisfaction face aux soins – proches aidants
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Grant et al., 1999, Grant et al., 2002) ont examiné les effets d’une intervention téléphonique sur la satisfaction des proches aidants face aux soins reçus par des patients en phase de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Grant et al., 1999) a assigné aléatoirement les proches aidants de patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) à un groupe d’interventions téléphoniques, à un groupe de visites à domicile ou à un groupe témoin. Les participants des deux premiers groupes ont été informés des techniques de résolution de problèmes tandis que les participants du groupe témoin recevaient des appels téléphoniques sans contenu éducatif (contacts téléphoniques simulées). La satisfaction des proches aidants face aux soins reçus a été mesurée à 2, 5, et 13 semaines par le Client Satisfaction Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Grant et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) et leurs conjoints pour recevoir une intervention basée sur le Partenariat téléphonique en résolution de problèmes sociaux, une intervention simulée, ou le programme de soins habituels (groupe témoin). La satisfaction des proches aidants face aux soins reçus a été mesurée durant l’intervention (à 5 et 9 semaines après le congé) et après l’intervention (à 13 semaines après le congé) par le Client Satisfaction Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’une intervention téléphonique n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels ou des interventions témoins (ici, un groupe de visites à domicile ou une intervention simulée) pour améliorer la satisfaction des proches aidants face aux soins reçus par des patients en phase de récupération d’un AVC.

Programme d’éducation sur le Web

Bien-être émotionnel – proches aidants
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Pierce et al., 2009) a examiné les effets d’un programme d’intervention sur l’AVC offert le Web sur le bien-être émotionnel des proches aidants de patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les proches aidants des patients à un programme d’intervention sur l’AVC offert le Web ou à un groupe témoin ne recevant aucun programme particulier. Le bien-être émotionnel des proches aidants a été mesuré par la Center for Epidemiological Studies Depression Scale et la Satisfaction with Life Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le bien-être émotionnel des proches aidants durant l’année qu’a duré l’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’intervention sur l’AVC offert le Web n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer le bien-être émotionnel des proches aidants de patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC.

Utilisation des services de santé – patients
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Pierce et al., 2009) a examiné les effets d’un programme d’intervention sur l’AVC offert le Web sur l’utilisation des services de santé de patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les proches aidants des patients à un programme d’intervention sur l’AVC offert le Web ou à un groupe témoin ne recevant aucun programme particulier. L’utilisation des services de santé des patients a été mesurée par des visites auto-déclarées à un fournisseur de services de santé et/ou à un service d’urgence, et par le taux de réadmissions dans un hôpital ou par le placement de patients dans une résidence offrant des soins infirmiers. Une différence significative entre les groupes a été notés sur le nombre de visites à des services d’urgence et sur le taux de réadmissions dans un hôpital, avec beaucoup moins de visites et nombre de réadmission chez les patients du groupe d’intervention sur l’AVC offert le Web comparé au groupe témoin durant l’année qu’a duré l’intervention. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le nombre de visites auto-déclarées à un fournisseur de services de santé durant l’année d’intervention. En raison du petit nombre de cas échéants, le placement de patients dans une résidence offrant des soins infirmiers n’a pas été statistiquement analysé.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un programme d’intervention sur l’AVC offert le Web est plus efficace qu’un programme de soins habituels pour améliorer l’utilisation des services de santé (ici, le nombre de visites à des services d’urgence et le taux de réadmissions dans un hôpital ; mais pas sur le nombre de visites auto-déclarées à un fournisseur de services de santé) de patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC.

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