Agnosie

Évidences révisées en date du 15-02-2023
Auteur(s)* : Tamara Lefranc ; Audrey-Pascaline Segla
Éditeur(s) : Annie Rochette
Table des matières

Introduction

L’agnosie se définit comme l’incapacité à reconnaître, identifier et nommer des objets familiers en usant d’un ou plusieurs sens ou encore, l’incapacité à reconnaître ses déficits (anosognosie). Cette incapacité n’est pas associée à une déficience des sens, mais peut s’exprimer spécifiquement dans un ou plusieurs sens comme la vue (agnosie visuelle), l’ouïe (agnosie auditive) ou le toucher (agnosie tactile ou astéréognosie). L’agnosie peut aussi être caractérisée en fonction de la nature de l’objet plutôt que la modalité, par exemple, la prosopagnosie est une forme d’agnosie visuelle où la personne est incapable de reconnaître des visages. L’agnosie touche moins de 1% de la population ayant des atteintes neurologiques.

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que l’agnosie ?

L’agnosie se définit comme l’incapacité à reconnaître, identifier et nommer des objets familiers en usant d’un ou plusieurs de ses sens ou encore, l’incapacité à reconnaître ses atteintes physiques, cognitives et/ou affectives (anosognosie). Les agnosies sont des déficits rares, moins de 1% des personnes ayant des atteintes neurologiques ont une agnosie.

Existe-t-il différents types d’agnosie ?

L’agnosie peut être décrite comme spécifique à la modalité du stimulus comme la vue (agnosie visuelle), l’ouïe (agnosie auditive), l’odorat (agnosie olfactive) ou le toucher (agnosie tactile ou astéréognosie).

Les agnosies visuelles sont les formes les plus communes et les mieux comprises elles se divisent en deux grandes classes : les agnosies visuelles aperceptives et associatives.

Les agnosies visuelles aperceptives se caractérisent par une incapacité à percevoir les caractéristiques primaires des objets. Les personnes qui en sont atteintes sont incapables de recopier les formes ou les objets. Quant aux personnes atteintes d’agnosie visuelle associative, elles sont incapables de reconnaître l’objet malgré la perception de toutes ses caractéristiques. Ainsi, même si elles sont capables de recopier ou de décrire un objet, elles demeurent incapables de le reconnaître, le nommer, d’en décrire la fonction ou de l’utiliser.

L’agnosie peut aussi être caractérisée en fonction de la nature de l’objet ou du stimulus plutôt que la modalité, par exemple, la prosopagnosie est une forme d’agnosie visuelle spécifique à l’incapacité de reconnaître les visages.

Un autre exemple d’agnosie spécifique à la nature du stimulus est l’anosognosie qui est l’incapacité à reconnaître la présence ou la sévérité des déficits cognitifs, sensoriels, moteurs ou affectifs.

Le tableau suivant fournit une liste non exhaustive de plusieurs formes d’agnosies visuelles documentées dans la littérature.

Tableau 1: Les différentes formes d’agnosie visuelle retrouvées dans la littérature
Agnosie visuelle spécifique à la nature du stimulus Description
Achromatopsie Incapacité à reconnaître les couleurs.
Agnosie de la forme Incapacité à percevoir la forme, l’orientation, la longueur et les contours d’un objet.
Agnosie intégrative Incapacité à intégrer les caractéristiques telles que les contours, la forme, la couleur et l’orientation comme un tout constituant un objet.
Agnosie visuospatiale Difficulté à percevoir la relation spatiale entre les objets ou entre l’objet et soi-même.
Akinétopsie Incapacité à percevoir le mouvement.
Alexie agnosique Trouble langagier consistant en l’incapacité à reconnaître un mot visuellement.
Désorientation topographique/ agnosie des repères Incapacités à s’orienter dans un environnement familier en raison de l’incapacité à reconnaître les points de repère autrefois connus.
Prosopagnosie Incapacité à reconnaître un visage familier ou même, à reconnaître son propre visage. Dans certains cas, la personne peut déduire de l’information telle que l’âge, le genre et l’émotion, alors que certains ne peuvent reconnaître un visage comme en étant un.
Simultagnosie Incapacité à percevoir plus d’un objet ou composantes de l’objet à la fois.
Syndrome de Balint Triade de symptôme incluant la simultagnosie, l’apraxie oculaire et de l’ataxie.

Pourquoi les gens deviennent-ils agnosiques suite à un AVC ?

Par exemple, l’information visuelle captée par les yeux tels que les couleurs, les formes, les contours ou encore le mouvement est interprétée au niveau du cerveau au niveau du cortex visuel primaire situé dans le lobe occipital. Une lésion au lobe temporal, occipital ou pariétal peut engendrer une agnosie visuelle. Une lésion temporale droite pourrait engendrer une agnosie auditive.

Quel est l’impact de l’agnosie sur mon quotidien ?

Toute personne réalise ses activités de la vie quotidienne en interagissant avec les différents éléments de son environnement. Les personnes atteintes d’agnosie visuelle post-AVC peuvent percevoir les caractéristiques des objets et des environnements familiers différemment d’avant l’AVC. Ce qui peut engendrer un sentiment de confusion et d’insécurité dans leur interaction avec leur environnement au quotidien puisqu’elles peuvent percevoir les objets comme des obstacles plutôt que des outils. L’agnosie peut aussi présenter un enjeu de sécurité. Par exemple, si la personne ayant une agnosie visuelle ne reconnaît pas l’aspect tranchant d’un couteau, les panneaux de signalisation routière (rendant impossible la conduite automobile sécuritaire) ou encore, si la personne atteinte d’agnosie olfactive ne reconnaît pas l’odeur d’une fuite de gaz, de la fumée ou de la nourriture brûlée.

Voici d’autres exemples possibles :

  • Difficultés à reconnaître des objets familiers : peut rendre les activités quotidiennes simples difficiles. Par exemple, se nourrir, choisir des aliments à l’épicerie, utiliser des outils au travail ou s’habiller dans le cas où la personne ne reconnaît pas ses vêtements.
  • Difficultés dans les interactions sociales : difficultés à reconnaître les visages familiers (prosopagnosie) ou à comprendre le langage par une difficulté à reconnaître les mots (agnosie auditive). Cela peut entraîner l’isolement social si ce n’est pas abordé par un professionnel.
  • Impact émotionnel : Vivre avec une agnosie peut être stressant pour la personne, en raison des défis constants rencontrés. Cela peut induire éventuellement à de l’anxiété, la dépression et la perte de confiance en soi.

En résumé, l’agnosie peut diminuer l’autonomie chez la personne atteinte puisqu’elle serait incapable d’analyser son environnement et d’interagir adéquatement avec celui-ci. Les impacts varient en fonction du type spécifique d’agnosie et peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie d’un individu.

Qui pose le diagnostic et traite l’agnosie ?

Le diagnostic d’agnosie est posé suite à l’imagerie médicale et l’examen neurologique d’un médecin, le plus souvent un médecin spécialiste en neurologie. Les agnosies peuvent également être diagnostiquées suite à un examen neuropsychologique, dans un tel cas, le diagnostic est fait par le neuropsychologue.

Les difficultés engendrées peuvent être abordées en réadaptation par l’ergothérapeute et l’orthophoniste.

Est-ce que mon agnosie va s’améliorer ?

Peu de personnes récupèrent leurs capacités perceptuelles. Toutefois, une amélioration significative peut survenir les 3 premiers mois post-AVC et peut continuer d’évoluer jusqu’à un an plus tard. La récupération dépend de plusieurs facteurs tels que l’âge, l’étendue des incapacités, le type, la sévérité et la localisation de l’AVC ainsi que l’efficacité des thérapies.

Quelles sont les thérapies disponibles pour l’agnosie ?

L’agnosie est un déficit perceptuel dont la littérature sur les interventions est rare en comparaison avec les autres déficits comme l’héminégligence.

Il existe deux types d’approches, notamment l’approche remédiative et compensatoire. L’approche remédiative consiste à entraîner les capacités cognitives de la personne à travers des exercices, l’efficacité de cette approche n’a pas été démontrée dans la littérature.

Actuellement, il n’y a pas de traitement pour l’agnosie. Toutefois, il existe des stratégies compensatoires pouvant contribuer à en limiter l’impact sur le quotidien. Ces stratégies reposent principalement sur l’utilisation des autres sens pour compenser l’agnosie spécifique à une modalité. Ainsi l’ergothérapeute et l’orthophoniste peuvent aider les personnes qui en sont atteintes à adapter leur environnement et utiliser des stratégies compensatoires afin d’assister la reconnaissance des éléments de l’environnement. En général, l’utilisation de stratégies compensatoires s’accompagne d’enseignement sur celles-ci et d’entraînement dans la tâche afin de les utiliser efficacement.

Agnosies visuelles

Parmi ces stratégies se retrouve la modification de l’environnement pour faciliter la reconnaissance des objets pertinents à la tâche et pour réduire les risques. Les stratégies utilisées doivent être adaptées au besoin de la personne.

L’organisation de l’environnement est également une stratégie pouvant aider la personne à interagir avec son environnement en épurant l’espace et en l’organisant de façon à assister la reconnaissance. Voici quelques exemples :

  • Verrouiller à clef les pièces considérées à risques, comme le garage;
  • Ajouter des repères tactiles pour aider la personne à reconnaître certains éléments comme une texture rugueuse peut servir à identifier des objets dangereux par le toucher;
  • Organiser le réfrigérateur de façon à retrouver facilement les fruits et légumes à un endroit facilement accessible ;
  • etc.

Agnosie auditive

Pour les agnosies auditives, les stratégies compensatoires susceptibles d’améliorer la capacité à communiquer visent à compenser par la modalité visuelle. Ainsi, la personne peut être amenée à utiliser les indices non verbaux tels que l’intonation, l’expression faciale ou la gestuelle pour déduire le sens de la conversation. La personne peut également apprendre à lire sur les lèvres. Le fait de réduire les bruits ambiants peut aider la personne à mieux comprendre son interlocuteur. L’adaptation de l’environnement peut aussi aider la personne atteinte d’agnosie auditive à identifier les risques dans son environnement, par exemple, en remplaçant une alarme sonore par une alarme clignotante.

Agnosie tactile

Pour les agnosies tactiles, il est généralement recommandé de compenser la reconnaissance des objets par la vision.

Anosognosie

Pour l’anosognosie, l’entraînement de la conscience de soi est le type d’intervention le plus répertorié. L’entraînement peut prendre la forme d’un programme intensif formel dont les modalités sont indiquées par le thérapeute ou d’un suivi récurrent avec le thérapeute où l’enseignement et l’application de stratégies compensatoires sont priorisés (ex.: présenter un stimulus dans le sens atteint puis dans un sens non atteint, fractionner la tâche en petites étapes, etc.) L’utilisation de l’auto-observation par vidéo peut servir d’outil pertinent pour précipiter la prise de conscience du patient. Dans les deux cas, le but est d’améliorer la capacité de la personne à prendre conscience de ses difficultés pour mieux les compenser (ex.: utiliser des méthodes de balayage visuel pour encourager la personne à prendre conscience des objets à sa gauche dans le cas d’héminégligence). En plus de l’entraînement, certaines interventions combinent l’entraînement de la personne avec de l’éducation au patient ainsi qu’à l’entourage.

Que puis-je attendre des thérapies de l’agnosie ?

Les études sur l’efficacité des interventions spécifiques à l’agnosie sont peu nombreuses. Ainsi, le niveau d’évidence scientifique est insuffisant à ce jour. Par ailleurs, les interventions visent surtout la compensation de l’agnosie au quotidien, plutôt que la récupération des habiletés perceptuelles.

Comment l’agnosie affecte-t-elle mon rétablissement après un AVC ?

L’anosognosie peut limiter la capacité de la personne à tirer des bénéfices de la réadaptation. En effet, puisqu’elle ne reconnaît pas la présence de ses incapacités, elle ne peut consacrer ses efforts à l’utilisation de stratégies compensatoires ou voir la pertinence de faire de la thérapie. Toutefois, il existe des stratégies pouvant être utilisées pour aider la personne à prendre connaissance de ses difficultés.

Un membre de ma famille est agnosique. Comment puis-je l’aider ?

Se renseigner : il est bénéfique que les membres de la famille s’informent sur l’agnosie, ses symptômes et ses impacts au quotidien. Comprendre la condition peut aider à mieux soutenir le proche concerné.

Soutien émotionnel : Offrir un soutien émotionnel et des encouragements est important. Écoutez leurs frustrations et rassurez votre proche. Être patient, compréhensif et empathique est essentiel pour surmonter les défis liés à l’agnosie. Dans le cas d’anosognosie, il est important de rester patient et d’éviter de brusquer votre proche et le confronter à ses difficultés. Cela risque encore plus de le perturber.

N’oubliez pas aussi de chercher du soutien pour vous-mêmes, en tant que proche.

Aider, mais pas trop !

Selon la sévérité de l’agnosie, une aide peut être nécessaire pour les tâches quotidiennes comme la préparation de repas, faire l’épicerie, les soins personnels et les loisirs. Attention de ne pas tout faire pour votre proche.

Il est possible d’aider la personne présentant de l’agnosie en adaptant l’environnement à ses besoins pour favoriser son indépendance. Cela peut être d’organiser le réfrigérateur d’une manière logique tout en aidant la personne à comprendre la façon dont son environnement est organisé. En tant que proche, vous avez un rôle important dans la réadaptation de la personne et vous pouvez contribuer à l’intégration des stratégies apprises en thérapie à domicile au quotidien. Les thérapeutes peuvent vous guider dans les stratégies optimales à utiliser.

Auprès d’une personne ayant une agnosie auditive, vous pouvez faciliter la communication en adaptant votre approche. Vous pourriez utiliser des gestes, l’écriture ou encore vous assurer que l’environnement est exempt de bruits perturbant la communication.

Participer à la réadaptation : Interagissez avec les thérapeutes et appliquer les stratégies enseignées par ces derniers pour adapter l’environnement et/ou les activités en communauté (ex.: réduire le désordre, étiqueter les objets, maintenir un bon éclairage pour faciliter la vie quotidienne). Tenez-les informés de vos besoins et des stratégies qui fonctionnent avec votre proche dans leur environnement.

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