Négligence spatiale unilatérale

Évidences révisées en date du 04-06-2015
Auteur(s)* : Anita Menon, PhD OT ; Anita Petzold, MSc OT ; Angela Kim, BSc OT ; Tatiana Ogourtsova, MSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

 La négligence spatiale unilatérale (NSU) est une des atteintes les plus invalidantes de l’AVC, qui se définit comme l’incapacité à prendre en compte des stimuli venant de l’hémi-espace opposé à la lésion cérébrale. En clinique, la présence d’une NSU sévère apparaît lorsqu’un patient entre en collision avec son environnement, ignore les aliments qui se trouvent d’un côté de son assiette et ne s’occupe que d’un seul côté de son corps. De nombreux termes sont employés de façon interchangeable dans la littérature pour décrire la NSU : négligence unilatérale, hémi-inattention, négligence visuelle et négligence hémi-spatiale. On estime que jusqu’à 30 % de patients ont une NSU après un AVC.

Un client atteint de NSU est incapable de s’occuper d’un côté de son corps (négligence personnelle), de l’espace dans la distance pour l’atteinte (négligence de l’hémi-espace extrapersonnel proche), de l’espace au-delà de la distance d’atteinte (négligence de l’hémi-espace extrapersonnel lointain), ou une combinaison de ces trois espaces dans l’environnement. La NSU continue d’être couramment associée à un AVC de l’hémisphère droit, mais les preuves tirées de la littérature laissent entendre que tous les patients ayant subi un AVC pourraient tirer parti d’un dépistage de la NSU.

La présence d’une NSU a été fortement associée à un risque accru de blessure et à des résultats fonctionnels faibles. Les effets d’une NSU vont au-delà des habiletés de bases des soins personnels (hygiène, habillage, marche, etc.) et s’étendent aux activités instrumentales de la vie quotidienne (AIVQ) qui sont cruciales pour une bonne réintégration dans la vie communautaire.

En référant à l’image ici-bas “Typiquement, les patients avec un AVC de l’hémisphère droit avec une négligence à gauche omettent les éléments à leur gauche lors de la copie d’objets simples (A), lors du dessin d’une d’horloge (B), et lors de l’annulation de cibles à travers des distracteurs (C). Ils ont aussi tendance à décaler vers la droite lorsqu’on leur demande de couper en deux une ligne horizontale (D). Lorsqu’on leur demande de nommer les objets dans leur environnement, ils auront tendance à ne nommer que ceux à leur droite. Les croix (E) indiquent l’emplacement des objets nommés en rapport à eux.” (page 14 de Parton, A et al. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2004; 75:13-21 reproduit avec la permission de BMJ Publishing Group, traduction libre).

INTRO_Parton et al. JNNP 2004

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que la négligence spatiale unilatérale (NSU) ?

La négligence spatiale unilatérale est l’incapacité de faire attention aux gens et aux objets du côté qui a été affecté par un AVC. Par exemple, une personne présentant une paralysie du côté gauche peut aussi avoir une NSU du côté gauche. Ce problème s’appelle aussi parfois négligence visuelle unilatérale.

Représentation du test du dessin d’horloge par une personne normale (à droite) et par un patient ayant une négligence du côté gauche (à gauche)

Les patients qui ont une NSU sévère présentent des symptômes évidents; ils peuvent :

  1. Entrer en collision avec leur entourage, par un côté (en général le côté gauche) quand ils essaient de manœuvrer un fauteuil roulant,
  2. Ignorer les aliments qui se trouvent d’un côté de leur assiette, en général le côté gauche,
  3. Ignorer un côté de leur corps, en général le côté gauche.

Par exemple, vous remarquerez peut-être qu’une personne ayant une NSU ne se rase que d’un seul côté du visage, en général le côté droit, et ignore le côté gauche.

Les membres de la famille sont souvent frustrés les premiers jours après l’AVC, car ils ne comprennent pas pourquoi le patient ne les regarde pas quand ils se trouvent du côté affecté par l’AVC. Ce n’est pas que la personne les ignore, mais elle n’est pas consciente de ce côté.

Un patient peut aussi avoir de légers symptômes de NSU qui ne sont pas évidents. Par exemple, il peut être capable de remarquer les aliments qui se trouvent du côté droit et du côté gauche, et peut vous regarder si vous vous trouvez de son côté affecté, mais il peut avoir de la difficulté à exécuter des tâches plus complexes de la vie quotidienne, comme conduire une voiture ou traverser une rue passante.

Étant donné que la NSU peut entraîner des chutes et d’autres problèmes dans le cours des activités de la vie quotidienne, et parce qu’il est possible de la traiter, il est important que tous les patients ayant eu un AVC reçoivent au moins une évaluation rapide pour tester leur NSU.

La NSU est-elle fréquente après un AVC ?

Environ 30 % des patients ont soit une hémianopsie (cécité d’un côté des deux yeux), soit une NSU après un AVC. La NSU est plus souvent présente chez les personnes qui ont eu un AVC du côté droit du cerveau. Toutefois, des études montrent que tous les patients ayant eu un AVC doivent subir des tests pour la NSU. La NSU peut survenir de trois façons :

  1. une personne peut avoir une NSU qui donne lieu à une négligence d’un seul côté du corps. Par exemple, vous verrez peut-être une personne dont la main pend hors du fauteuil roulant dans les rayons de la roue, mais qui ne s’en rend pas compte.
  2. une personne peut avoir une NSU de l’espace dans la distance pour atteindre un objet. Par exemple, vous verrez peut-être que la personne ne sait pas où est le téléphone, même quand il est assez proche, parce qu’il se trouve du côté affecté par l’AVC.
  3. une personne peut avoir une NSU dans l’espace au-delà de la distance d’atteinte. Ce type de NSU est souvent omis pendant que le patient est à l’hôpital. Mais, c’est un problème sérieux, car quand la personne marche et conduit, elle n’a pas les informations visuelles importantes d’une moitié de son environnement.

La négligence peut survenir de l’une de ces trois façons ou en une combinaison de celles-ci.

Quelles sont les conséquences potentielles d’une NSU après un AVC ?

Les personnes qui ont une NSU ont plus de risque de faire une chute et ont en général une capacité fonctionnelle moindre que celles qui n’ont pas de NSU. La NSU peut affecter la capacité de s’occuper de soi, comme pour le bain, l’habillement et la marche.

La NSU provoquée par un AVC peut-elle être traitée ?

Il y a quatre types de traitement pour la NSU :

  1. L’exploration visuelle : Pendant ce traitement, la personne présentant une NSU est encouragée à explorer le champ visuel négligé (en général le côté gauche) en exécutant une tâche de ce côté. Le traitement comprend souvent une cible visuelle que le patient utilise comme point de fixation pendant l’exploration.
  2. La stimulation sensorielle : Le thérapeute utilise différents types de stimulation sensorielle pour encourager la personne à faire attention à son côté négligé, entre autres :
    • Les indices visuels/verbaux/auditifs : L’utilisation d’un indice visuel (p. ex. l’utilisation de ruban adhésif rouge ou de lumières clignotantes), d’un indice verbal (p. ex. la voix du thérapeute ou d’un membre de la famille) ou d’un indice auditif (p. ex. un avertisseur sonore ou une cloche) du côté négligé pour améliorer la prise de conscience de cet espace.
    • Activation d’un membre : Quand il exécute ce traitement, le patient fait des mouvements avec le bras et la main affectés du côté négligé pour encourager l’exploration visuelle de cet espace (en général la main et le bras gauches vers la gauche). La personne recevant le traitement peut faire ces mouvements seule ou avec l’aide du thérapeute.
    • Stimulation calorique : Ce traitement utilise de l’eau froide ou chaude que l’on met dans l’oreille du patient (canal de l’oreille externe) pour encourager l’exploration du côté négligé. L’eau froide semble encourager l’exploration vers l’oreille stimulée. L’eau chaude encourage l’exploration du champ opposé à l’oreille stimulée.
    • Cache-œil/hémilunettes : Ce traitement utilise des lunettes standard avec la moitié des deux verres noircis du même côté (en général la moitié droite). Cela force le patient à regarder par le verre qui représente le côté qu’il néglige (en général le côté gauche).
    • Prismes de Fresnel : Ce traitement implique de mettre des prismes sur des lunettes normales. Les prismes provoquent une déviation du champ visuel. Donc, s’il y a négligence du côté droit, ces prismes décaleront encore plus à droite ce que le patient voit à droite afin d’encourager l’exploration visuelle du champ visuel droit. Quand le patient porte ces lunettes pour la première fois, il n’atteint pas les objets du côté droit parce que sa vision est déviée vers la droite. Après des traitements répétés, les clients peuvent corriger la distance d’atteinte et peuvent saisir avec précision l’objet, en dépit de l’information visuelle déformée qu’ils reçoivent avec leurs lunettes.
    • Vibrations ou stimulation nuque/main : Cette intervention consiste en l’utilisation de vibrations ou de stimulation sur la nuque ou la main du côté affecté par l’AVC pour encourager le patient à regarder de ce côté-là.
    • Rotations du tronc : Cette stratégie implique des rotations volontaires du tronc vers le côté affecté par la NSU pour améliorer l’exploration visuelle de cet espace.
    • Imagerie visuomotrice : L’imagerie visuelle implique des tâches d’imagerie mentale au cours desquelles le patient doit décrire les détails d’une pièce, d’un milieu ou d’une région géographique qui lui sont familiers. L’imagerie motrice consiste pour le patient à imaginer un mouvement corporel ou une posture et à décrire cette séquence. Ce type de traitement par imagerie peut stimuler les zones du cerveau qui peuvent activer ces mouvements réels pendant les activités de la vie quotidienne afin d’améliorer les symptômes de négligence.
    • La thérapie par contrainte induite : Ce traitement implique de restreindre le bras qui n’est pas affecté par l’AVC (par exemple avec une écharpe) pour encourager l’utilisation du bras affecté par l’AVC. Tandis que cette intervention est utilisée surtout pour encourager l’utilisation du bras, elle encouragera aussi l’exploration visuelle du côté utilisé.
    • Stimulation optocinétique : Observation de cibles visuelles mobiles de gauche à droite. Ce traitement est utilisé pour encourager l’exploration visuelle du côté qui est négligé.
  3. Rétroaction vidéo : Ce traitement implique de filmer le patient pendant qu’il exécute des activités spécifiques. Le thérapeute et le patient regardent ensuite le vidéo ensemble. Le thérapeute fait remarquer au client à quel point il néglige son corps ou l’espace d’un côté de son corps. Ils discutent ensuite des stratégies pour encourager l’attention vis-à-vis du corps du patient et de l’espace qu’il néglige.
  4. Thérapie pharmacologique : Ceci implique l’utilisation de médicaments spécifiques (médicaments agonistes de la dopamine) pour améliorer les compétences d’attention visuelle. Un médecin doit prescrire ces médicaments.

Quel traitement fonctionne pour la NSU ?

Les avantages des diverses interventions pour traiter les symptômes de la NSU ont été étudiés avec soin chez les personnes ayant subi un AVC. Des études de recherche ont signalé que l’utilisation de l’exploration visuelle, l’activation du membre, les rotations du tronc ainsi que les indices (visuels, verbaux, auditifs) pendant le traitement ont mené à des améliorations des symptômes de la NSU et dans certains cas, à des améliorations dans l’exécution des activités de la vie quotidienne. Les patients recevant un traitement avec un cache-œil et des prismes ont aussi montré des progrès en ce qui concerne l’attention accordée au côté négligé; toutefois, ces avantages n’étaient présents que pendant le traitement et ils se sont estompés rapidement après. Les autres traitements décrits dans la section ci-dessus exigent d’autres recherches pour déterminer s’ils sont efficaces.

Qui offre ce traitement ?

Les ergothérapeutes offrent en général ce traitement pour la NSU dans un hôpital de soins aigus, un centre de réadaptation ou une clinique privée.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

L’efficacité de différentes interventions dans la gestion de la Négligence spatiale unilatérale (NSU) a été examiné avec des individus ayant subi un AVC. Les résultats de plusieurs études au sujet de la NSU sont compilés dans ce module, incluant 16 ECR de haute qualité, 14 ECR de qualité acceptable, quatre ECR de faible qualité, et plusieurs études non randomisées qui évaluent les avantages des différentes interventions dans le traitement de la NSU. L’information est regroupée en fonction du temps qui s’est écoulé depuis l’AVC ainsi que et le type d’intervention utilisé.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activation d’un membre
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kalra et al., 1997) a examiné l’impact d’une intervention d’activation d’un membre sur les symptômes de la NSU avec des patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec une négligence visuelle pour recevoir des indices spatiomoteurs selon le modèle d’intégration attentionnelle motrice (attentional motor integration) ou la réadaptation habituelle. L’activation d’un membre par indices spatiomoteurs a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Image and Cancellation du Rivermead Perceptual Assessment Battery – Body. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des indices spatiomoteurs comparés à la réadaptation habituelle

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention d’activation d’un membre par indices spatiomoteurs est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.

Balayage visuel
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ianes et al., 2012) a examiné l’effet d’un entraînement par balayage visuel sur la NSU avec des patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec NSU gauche pour recevoir un entraînement par balayage visuel ou pour porter un demi cache-œil du côté droit. Les symptômes de NSU ont été évalués à 15 jours (après l’intervention) et à une semaine (au moment d’un suivi), par le Line Crossing Test, le Bells Test et le Line Bisection Test. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures. Cependant, au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur la mesure du Line Crossing Test, en faveur du groupe portant un demi cache-œil comparé à l’entraînement par balayage visuel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’entraînement par balayage visuel n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’emploi d’un demi cache-œil) pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.
Note
 : En fait, l’emploi du demi cache-œil s’est avéré plus efficace que l’entraînement par balayage visuel sur l’une des mesures de la NSU.

Cache-œil
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ianes et al., 2012) a examiné l’effet de l’emploi d’un cache-œil sur l’hémichamp droit sur les symptômes de la NSU avec des patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec NSU gauche pour porter un demi cache-œil du côté droit ou pour recevoir un entraînement par balayage visuel. Les symptômes de NSU ont été évalués à 15 jours (après l’intervention) et à une semaine (au moment d’un suivi), par le Line Crossing Test, le Bells Test et le Line Bisection Test. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures. Cependant, au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur la mesure du Line Crossing Test, en faveur du groupe portant un demi cache-œil comparé à l’entraînement par balayage visuel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’emploi d’un cache-œil n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement par balayage visuel) pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.
Note :
Cependant, au moment du suivi, cet ECR de haute qualité a relevé une différence significative entre les groupes sur l’une des mesures de la NSU après l’emploi d’un cache-œil.

Imagerie visuelle
Efficace
2a

Une étude quasi-expérimentale (Niemeier et al., 2001) a examiné l’effet de l’imagerie visuelle sur la NSU de patients en phase aiguë post-AVC. Cette étude à mesures répétées de type pré/post a assigné les patients pour recevoir un entraînement par imagerie visuelle combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule ; l’entraînement par imagerie visuelle privilégiant la technique du balayage visuel. Les symptômes de NSU ont été évalués au moment du congé par le Mesulam Verbal Cancellation Test et la Rancho Los Amigos Cognitive and Behavioural Scale ; au même moment, l’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée par la Mesure de l’Indépendance Fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les symptômes de NSU. Cependant, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la MIF au niveau des items évaluant la marche, les déplacements en fauteuil roulant, et la résolution de problèmes, ainsi que pour une tâche consistant à trouver un itinéraire.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la MIF pour les sous-échelles évaluant les soins de l’apparence, l’habillage (partie inférieure et supérieure), l’alimentation, les soins de l’apparence, la résolution de problème, la mémoire, la toilette personnelle, la compréhension et l’expression.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que l’imagerie visuelle privilégiant la technique du balayage visuel, combinée à la réadaptation habituelle, n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.

Implication familiale
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Osawa & Maeshima, 2010) a examiné les effets de l’implication familiale sur la NSU de patients en phase aiguë post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients avec NSU gauche pour recevoir la réadaptation habituelle avec une implication familiale ou la réadaptation habituelle seule. Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 semaines (après l’intervention) par le Behavioral Inattention Test (BIT) et la dominance hémisphérique a été évaluée par le Laterality Index. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’évaluation de la NSU, en faveur du groupe d’implication familiale comparé à la réadaptation habituelle seule.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dominance hémisphérique.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la réadaptation habituelle avec une implication familiale est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.

Prismes optiques
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Nys et al., 2008) a examiné l’effet d’une intervention par prismes optiques sur la NSU de patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour porter des lunettes prismatiques avec une déviation de 10°vers la droite ou des lunettes neutres avec 0° de déviation, pour effectuer des exercices de pointage durant 30 minutes par jour sur une période consécutive de 4 jours. Les symptômes de NSU ont été évalués à 4 jours (après l’intervention) par la Schenkenberg Line Bisection Task, la BIT Letter Cancellation Task et la Scene Copying Task, et à 1 mois (au moment d’un suivi) par les 4 sous-échelles de la BIT Letter Cancellation Task (Star Cancellation, Figure Copying, Representational Drawing, et Line Bisection). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevé sur les trois mesures, en faveur des lunettes prismatiques comparées aux lunettes neutres ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les prismes optiques sont plus efficaces, à court terme, que les lunettes neutres pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.

Réalité virtuelle
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Kim et al., 2011) a examiné l’effet de la réalité virtuelle sur la NSU de patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la NSU par réalité virtuelle ou la rééducation habituelle de la NSU. Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 semaines (après l’intervention) par le Star Cancellation Test, le Line Bisection Test et la Catherine Bergego Scale ; les deux groupes ont alors démontré une amélioration significative de la NSU. Cependant, le groupe de rééducation par réalité virtuelle a démontré une meilleure amélioration que le groupe de rééducation habituelle en comparant les résultats obtenus entre le départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention sur le Star Cancellation Test et la Catherine Bergego Scale.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de faible qualité, indiquent que la rééducation par réalité virtuelle est plus efficace que la rééducation habituelle pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.

Stimulation magnétique transcrânienne répétée (SMTr)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2013) a examiné l’effet de la stimulation magnétique transcrânienne répétée (SMTr) sur la NSU de patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë post-AVC une négligence visuo-spatiale pour recevoir une stimulation magnétique transcrânienne répétée de basse fréquence (1 Hz) au cortex pariétal postérieur non-affecté, une SMTr de haute fréquence (10 HZ) au cortex pariétal postérieur affecté, ou une intervention simulée. Les patients ont reçu leur intervention respective à raison de 10 séances sur une période de 2 semaines. Les symptômes de NSU ont été évalués à 2 semaines (après l’intervention) par le Line Bisection Test, le Star Cancellation Test, la Catherine Bergego Scale et le Motor-Free Visual Perception Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’une des mesures de la NSU (Line Bisection Test), en faveur de la SMTr de haute fréquence comparée l’intervention simulée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SMTr n’est pas plus efficace qu’une intervention simulée pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.
Note
 : La SMTr de haute fréquence s’est avéré plus efficace qu’une intervention simulée sur seulement une mesure de la NSU.

Thérapie par le miroir
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Pandian et al., 2014) a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’héminégligence de patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’intervention de thérapie par le miroir ou à un groupe témoin pratiquant les mêmes exercices, mais utilisant un miroir non réfléchissant. Les symptômes de NSU ont été évalués à 1 mois (après l’intervention) et à 3 et 6 mois (au moment de suivis), par le Star Cancellation Test, le Line Bisection Test et la Picture Identification Task. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les trois mesures de la NSU, en faveur du groupe de thérapie par le miroir comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la thérapie par le miroir est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention utilisant un miroir non réfléchissant) pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.

Phase subaiguë

Activation d’un membre
Évidence insuffisante
5

Bien qu’aucun ECR publié n’ait examiné l’effet d’une intervention par activation des membres sur la NSU de patients en phase subaiguë d’un AVC, une étude non randomisée (Bailey et al., 2002) a cependant examiné l’effet de cette intervention. Cette étude non randomisée a assigné deux patients en phase subaiguë d’un AVC avec NSU, pour pratiquer un entraînement par activation d’un membre contralésionnel utilisant des tâches fonctionnelles significatives du membre supérieur dans l’hémiespace négligé, pour 10 séances d’une heure exécutées sur une période 3 semaines. Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (au moment d’un suivi), par le BIT Star Cancellation Test, le Line Bisection Test et la Baking Tray Task. Aux deux temps de mesures, les deux patients ont démontré une amélioration significative sur au moins l’une des trois mesures de la NSU.

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité de l’activation d’un membre sur la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude non randomisée a relevé une amélioration sur des mesures de la NSU suivant une intervention par activation des membres.

Balayage visuel
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Fanthome et al., 1995Kerkhoff et al., 2012), trois ECR de qualité acceptable (Weinberg et al., 1977Weinberg et al., 1979Antonucci et al., 1995), un ECR de faible qualité (Paolucci et al., 1996) et une étude non-randomisée (Bailey et al., 2002) ont examiné l’effet du balayage visuel sur la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Fanthome et al., 1995) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rétroaction auditive du mouvement des yeux ou aucun traitement de l’inattention visuelle. Le groupe d’intervention devait porter des lunettes qui faisaient entendre un bip sonore si le patient ne réussissait pas à déplacer ses yeux vers la gauche dans un intervalle de 15 secondes. Les symptômes de NSU et le mouvement des yeux été évalués à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par le Behavioral Inattention Test (BIT). Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

Le second ECR de haute qualité (Kerkhoff et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients avec une négligence visuelle et auditive à gauche pour recevoir un entraînement par balayage visuel ou une stimulation optocinétique. La négligence visuelle des patients été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi), par l’Horizontal Line Bisection Task, la Number Cancellation Task et la Reading Task. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée, en faveur du groupe de stimulation optocinétique comparé au groupe d’entraînement par balayage visuel ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le premier ECR de qualité acceptable (Weinberg et al., 1977) a assigné aléatoirement les patients avec une NSU gauche pour recevoir un entraînement par balayage visuel ou la réadaptation habituelle. Les symptômes de NSU ont été évalués à 4 semaines (après l’intervention) par une batterie de tests neuropsychologiques (incluant le Wide Range Reading Achievement Test, le Paragraph Reading, le Wide Range Arithmetic, le Single Letter Cancellation Test et le Double Letter Cancellation Test. Une amélioration significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’entraînement par balayage visuel comparé à la réadaptation habituelle.

Le second ECR de qualité acceptable (Weinberg et al., 1979) a assigné aléatoirement les patients avec une NSU gauche pour recevoir un entraînement par balayage visuel avec conscience spatiale et sensorielle ou la réadaptation habituelle. Les symptômes de NSU ont été évalués à 4 semaines (après l’intervention) par une batterie de tests neuropsychologiques (incluant le Wide Range Reading Achievement Test, le Paragraph Reading, le Wide Range Arithmetic, le Single Letter Cancellation Test et le Double Letter Cancellation Test. Une amélioration significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’entraînement par balayage visuel comparé à la réadaptation habituelle.
Note : Une analyse plus poussée a révélé que les participants du groupe d’intervention présentant des déficiences sévères ont démontré des améliorations significativement plus grandes après le traitement comparativement à ceux présentant une déficience plus faible.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Antonucci et al., 1995) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation spécifique de la négligence (immédiatement après leur admission à l’hôpital ou après un délai d’attente), incluant un entraînement par balayage visuel, la lecture, la copie, le dessin et des tâches de description des figures. La négligence visuelle des patients été mesurée à 4 semaines (après l’intervention 1) et à 8 semaines (après l’intervention 2), par le Letter Cancellation Test, le Albert’s Barrage Test, le Sentence Reading Test, le Wundt-Jastrow Area Illusion Test et la Functional Neglect Scale. Après les deux interventions, des améliorations significatives intra-groupe ont été relevées sur toutes les mesures de la négligence.
Note : L’étude n’a pas documenté les différences entre les groupes. Le groupe recevant la rééducation spécifique de la négligence après un délai d’attente, a reçu entretemps un entraînement cognitif non-spécifique ; aucune amélioration significative n’a été notée suite à cette intervention.

L’ECR de faible qualité de type croisé (Paolucci et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients avec une NSU gauche pour recevoir une rééducation spécifique de la négligence immédiatement après leur admission à l’hôpital (exercices de balayage visuel, de lecture, de copie, de dessin de lignes et des tâches de description de scènes) ou une rééducation spécifique de la négligence après un délai d’attente (entretemps les participants recevaient une intervention cognitive générale). La négligence visuelle des patients été mesurée à 8 semaines (après l’intervention 1) et à 16 semaines (après l’intervention 2), par le Letter Cancellation Test, le Barrage Test, le Wundt-Jastrow Area Illusion Test et le Sentence Reading Test. Après l’intervention 1, une différence significative entre les groupes a été relevée sur toutes les mesures de la négligence visuelle (à l’exception du Barrage Test), en faveur du groupe ayant reçu la rééducation spécifique de la négligence immédiatement après leur admission, comparé au groupe d’attente ayant reçu une intervention cognitive générale. Après l’intervention 2, alors que le second groupe avait reçu la rééducation spécifique de la négligence, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’étude non-randomisée (Bailey et al., 2002) a assigné cinq patients pour participer à un entraînement par balayage visuel avec indices alors qu’ils effectuaient des tâches et des jeux de lecture et de copie. Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (au moment d’un suivi), par le BIT Star Cancellation Test, Line Bisection Test et la Baking Tray Task. Après les deux temps de mesure, trois des cinq patients ont démontré une amélioration significative de la NSU sur l’un ou plusieurs tests.

Conclusion : Des données probantes contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’effet du balayage visuel sur la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC. Des distinctions au niveau du type et la durée de l’entraînement par balayage visuel, des diverses interventions témoins, et des différentes mesures utilisées pour évaluer la NSU, sont susceptibles d’établir des divergences entre les études qui ne permettent pas d’effectuer une conclusion adéquate.

Balayage visuel avec rotation du tronc
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Wiart et al., 1997) a examiné l’utilisation de la rotation du tronc pour encourager l’exploration visuelle de l’hémiespace négligé chez les patients en phase subaiguë d’un AVC avec NSU. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation par balayage visuel avec rotation du tronc volontaire (selon la méthode Bon-Saint-Côme), ou la neuroréadaptation habituelle. Les symptômes de NSU ont été évalués à 30 jours (après l’intervention) et à 60 jours (au moment d’un suivi), par le Scheckenberg Line Bisection Test, l’Alberts Line Cancellation Test et le Bell Test. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée sur les trois mesures de la NSU, en faveur du balayage visuel avec rotation du tronc comparé à la neuroréadaptation habituelle.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation par balayage visuel avec rotation du tronc est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la neuroréadaptation habituelle) pour améliorer les symptômes de la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.

Entraînement sur ordinateur
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Modden et al., 2012) a examiné l’effet d’un entraînement sur ordinateur sur la NSU avec des patients en phase subaiguë post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients atteint d’hémianopsie homonyme pour recevoir un entraînement informatisé de rétablissement (IR), une thérapie compensatoire (TC), ou le programme d’ergothérapie habituel, combinés aux soins de réadaptation habituels. Les patients assignés au groupe IR ont dû répondre à des stimuli tels qu’ils apparaissent sur l’écran d’ordinateur, les mouvements des yeux n’étaient pas autorisés. Les patients du groupe TC ont pratiqué des tâches exploratoires visuelles du champ hémianopsie. Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 semaines (après l’intervention) par le Test of Attentional Performance (TAP), le Visual Field Test, le Phasic Alertness et des tests de balayage visuel ; le Behavioral Inattention Test (BIT), le Line Cancellation, Star Cancellation et la Letter Cancellation Tasks ; et sur un test de lecture du Weschler Memory Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement sur ordinateur n’est pas plus efficace que le programme d’ergothérapie habituel pour améliorer la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.
Note
 : Les résultats de cet ECR indiquent également qu’il n’y a pas de différence significative entre deux formes d’entraînement sur ordinateur.

Prismes optiques
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Turton et al., 2010Mizuno et al., 2011), un ECR de qualité acceptable (Rossi et al., 1990) et une étude cas à mesures répétées (Pisella et al., 2002) ont examiné l’effet d’une intervention par prismes optiques sur la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Turton et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients avec une NSU gauche pour recevoir un entraînement par prismes optiques utilisant des lentilles prismatiques avec une déviation de 6° ou une intervention simulée utilisant des lunettes neutres. Les symptômes de NSU ont été évalués à 2 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par le Behavioral Inattention Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Mizuno et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients avec une NSU gauche à un groupe d’entraînement par prismes optiques ou à un groupe témoin utilisant des lunettes neutres. Les lunettes prismatiques déviaient le champ visuel de 12° vers la droite. Les patients ont également été regroupés selon la sévérité de la NSU (faible à sévère). Les symptômes de NSU ont été évalués à 2 semaines (après l’intervention) et au moment du congé, par le BIT-B, le BIT-C et la Catherine Bergego Scale. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

L’ECR de qualité acceptable (Rossi et al., 1990) a assigné aléatoirement les patients atteint d’hémianopsie homonyme ou de négligence visuelle unilatérale à un groupe d’intervention utilisant des lentilles de Fresnel ou à un groupe témoin ne recevant pas d’intervention spécifique. Les lentilles de Fresnel de 15 dioptries étaient appliquées sur des prismes optiques qui ont été portés pendant toute la journée. Les symptômes de NSU ont été évalués à 4 semaines (après l’intervention) par le Motor Free Visual Perception Test, la Line Bisection Task, la Line Cancellation Task, l’Harrington Flocks Visual Field Screener et le Tangent Screen Examination. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur toutes les mesures de la NSU, en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

L’étude de cas à mesures répétées (Pisella et al., 2002) a assigné deux patients avec une NSU pour recevoir une séance de traitement par prismes optiques. Après l’intervention, un des deux patients a démontré une amélioration de sa NSU (telle que mesurée par le Line Bisection Test), amélioration qui est demeurée stable jusqu’à 4 jours après l’intervention.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que les prismes optiques ne sont pas plus efficaces que les lunettes neutres pour améliorer la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration de la NSU suivant l’utilisation de prismes optiques ; tandis qu’une étude de cas à mesures répétées a noté une amélioration chez l’un de deux patients sur une mesure de la NSU suivant une séance de traitement par prismes optiques.

Réalité virtuelle
Inefficace
2b

Bien qu’aucun ECR publié n’ait examiné l’effet de la réalité virtuelle sur la NSU de patients en phase subaiguë d’un AVC, une étude quasi-expérimentale (Katz et al., 2005) a cependant examinée l’effet de cette intervention. Cette étude quasi-expérimentale a assigné des patients en phase subaiguë post-AVC avec NSU pour recevoir un entraînement pour traverser la rue par réalité virtuelle sur ordinateur, ou un entraînement de tâches par balayage visuel sur ordinateur. Les symptômes de NSU ont été évalués à 4 semaines (après l’intervention) par le BIT Star Cancellation Test et le Mesulam Symbol Cancellation Test. Aucune différence entre les groupes n’a été notée, sur aucune des deux mesures.
Note : Après l’intervention, le groupe témoin a démontré une amélioration significative sur le BIT Star Cancellation Test, tandis qu’aucune amélioration significative n’a été notée pour le groupe d’entraînement par réalité virtuelle. Cependant les deux groupes ont démontré une amélioration significative sur les résultats du Mesulam Symbol Cancellation Test.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de tâches par balayage visuel sur ordinateur) pour améliorer la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.
Note
 : Le groupe d’entraînement par réalité virtuelle présentait, aux mesures du départ de l’étude, un niveau de sévérité plus marqué de la NSU que le groupe témoin, ce qui a fort probablement contribué à l’absence de conclusion significative entre les groupes après l’intervention.

Stimulation magnétique transcrânienne (SMT) – Stimulation Theta-burst (STB)
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Cazzoli et al., 2012Koch et al., 2012) ont examiné les effets de la stimulation Theta-burst (STB), – stimulation magnétique transcrânienne (SMT), de la partie postérieure du cortex pariétal gauche, sur les symptômes de la NSU de patients en phase subaiguë d’un AVC avec une NSU gauche.

Le premier ECR de haute qualité (Cazzoli et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une STB continue suivie d’une stimulation simulée (STB1), la stimulation simulée suivie de la STB continue (STB2), ou aucune stimulation (témoin). Immédiatement après l’intervention et aux suivis de 1 et 2 semaines, une différence significative entre les groupes a été relevée sur le NSU telle que mesurée par la Catherine Bergego Scale, le Vienna test system, le Random Shape Cancellation Test et le Two-Part Picture Test, en faveur des groupes de STB continue comparés au groupe qui n’a reçu aucune stimulation.
Note : Aucune différence entre les groupes n’a été notée sur une autre mesure de la NSU (le Munich Reading Texts), à aucun des temps de mesure. L’étude n’a pas comparé la STB continue et la stimulation simulée.

Le second ECR de haute qualité (Koch et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une STB continue (STBc) ou une STB simulée de la partie postérieure du cortex pariétal gauche, combinées à la réadaptation habituelle. Les symptômes de NSU ont été évalués à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (au moment d’un suivi), par le Behavioral Inattention Test (BIT). Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée, en faveur de la STBc comparée à la STB stimulée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la stimulation Theta-burst (STB) de la partie postérieure du cortex pariétal gauche est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune stimulation ou une stimulation simulée) pour améliorer les symptômes de la NSU du champ visuel gauche de patients en phase subaiguë post-AVC avec NSU.

Stimulation optocinétique
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kerkhoff et al., 2012) a examiné l’effet de la stimulation optocinétique sur les symptômes de la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients avec une négligence visuelle et auditive gauche pour recevoir une stimulation optocinétique (SOC) ou un entraînement par balayage visuel habituel. La négligence visuelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi), par l’Horizontal Line Bisection Task, la Number Cancellation Task, et la Reading Task. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la SOC comparée à l’entraînement par balayage visuel ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la stimulation optocinétique est plus efficace, à court terme, qu’une intervention comparative (ici, l’entraînement par balayage visuel) pour améliorer la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.

Thérapie par le miroir
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Dohle et al., 2009) a examiné l’effet la thérapie par le miroir sur la NSU avec des patients en phase subaiguë post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients à un groupe de thérapie par le miroir qui effectuait des exercices du membre supérieur en regardant le membre non affecté dans un miroir, ou à un groupe témoin qui effectuait les mêmes exercices en regardant directement le membre affecté. L’héminégligence des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) en utilisant une échelle de notation à 5 points dérivé du Behavioural Inattention Test et du Test of Attentional Performance. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe de thérapie par le miroir comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la thérapie par le miroir est plus efficace qu’une intervention témoin pour améliorer la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.

Vibration nuque/main
Efficace
2b

Une étude quasi-exprimentale (Kamada et al.,2011) a examiné l’effet de la vibration nuque/main sur la NSU de patients en phase subaiguë d’un AVC. Cette étude avec des mesures de base multiples a assigné les patients pour recevoir des séances de vibration de la nuque avant leur programme d’ergothérapie selon une forme A1-B-A2. Les séances de vibration (intervention B) étaient appliquées sur la partie postérieure gauche des muscles du cou durant 5 minutes en utilisant un vibrateur portable, tandis que le programme d’ergothérapie (intervention A1 et A2) consistait en la réalisation d’activités quotidiennes, vocationnelles, perceptuelles et fonctionnelles. Les symptômes de NSU ont été évalués à 2 et 4 semaines (après les deux interventions) par le Behavioral Inattention Test (BIT – standard et comportemental). Des améliorations significatives de la NSU ont été relevées après les interventions B et A2, comparées aux résultats obtenus au départ de l’étude.
Note : Des améliorations significatives (qui n’ont pas été comparées aux résultats obtenus au départ de l’étude), ont été relevées après l’intervention B (BIT standard et comportemental) et après l’intervention A2 (BIT comportemental).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que l’utilisation de la stimulation par vibration de la nuque combinée à un programme d’ergothérapie habituel peut améliorer, immédiatement après l’intervention, les symptômes de la NSU de patients en phase subaiguë d’un AVC.

Phase chronique

Balayage visuel
Évidence insuffisante
5

Une étude non-randomisée (Ladavas et al., 1994) a examiné l’effet du balayage visuel sur la NSU de patients en phase chronique post-AVC. Cette étude non-randomisée a assigné les patients avec NSU gauche pour recevoir un entraînement informatisé focalisé par balayage visuel avec formation de l’attention, un entraînement informatisé non-focalisé par balayage visuel avec formation de l’attention, ou un entraînement non-informatisé par balayage visuel avec formation de l’attention (groupe témoin). Les symptômes de NSU ont été évalués à 6 semaines (après l’intervention) par le Letter Cancellation Test, le Line Cancellation Test, le Bells Test, et l’Object Pointing Task, et sur une mesure non standardisée de l’extinction visuelle et de la négligence. Les deux groupes d’intervention ont démontré une amélioration sur toutes les mesures de la NSU.
Note : L’amélioration de la détection de cibles était spécifique au champ visuel gauche. Aucune amélioration significative, pour aucun des groupes, n’a été notée sur une mesure non standardisée de l’extinction tactile et de la négligence.

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’effet d’un entraînement par balayage visuel sur la NSU de patients en phase chronique post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude non randomisée a relevé une amélioration sur des mesures de la NSU suivant un entraînement informatisé par balayage visuel avec formation de l’attention.

Réalité virtuelle
Efficace
2b

Deux études non randomisées (Webster et al., 2001Sedda et al., 2013) ont examiné l’effet de la réalité virtuelle sur la NSU de patients en phase chronique d’un AVC.

La première étude, quasi-expérimentale (Webster et al., 2001), a assigné les patients pour recevoir une rééducation de la NSU par réalité virtuelle mettant l’accent sur le déplacement en fauteuil roulant en évitant des obstacles tout en effectuant des tâches, ou la rééducation habituelle de la NSU. Les symptômes de NSU ont été évalués après 12 à 20 séances (après l’intervention) par le nombre d’erreurs lors de l’exécution de tâches de franchissement d’obstacles réels et virtuels en fauteuil roulant, le nombre de chutes rapportées au cours de l’hospitalisation et le nombre d’obstacles frappés sur une vidéo d’évitement d’obstacles. Une différence significative a été relevée sur toutes les mesures de la NSU en faveur du groupe de rééducation par réalité virtuelle comparé à la rééducation habituelle.

La seconde étude, de type pré/post (Sedda et al., 2013), a assigné un patient en phase chronique d’un AVC avec une NSU gauche pour recevoir un entraînement par réalité virtuelle utilisant la console PlayStation 3 « EyeToy » pour saisir des objets virtuels parmi des distracteurs en utilisant la main non-affectée. Les symptômes de NSU ont été évalués à 4 semaines (après l’intervention) et à 5 mois (au moment d’un suivi), par le Line Bisection Test et l’Albert’s Cancellation Test. Aux deux temps de mesure, une amélioration significative* a été relevée sur les deux mesures de la NSU.
*Note : Les analyses statistiques n’ont pas été documentées.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation de la NSU par réalité virtuelle est plus efficace que la rééducation habituelle de la NSU pour améliorer la NSU de patients en phase chronique post-AVC. Il convient de noter qu’une étude de cas unique de type pré/post a relevé une amélioration des mesures de la NSU suivant un entraînement par réalité virtuelle.

Phase de récupération non spécifique à une période

Activation d’un membre
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Robertson et al., 2002Luukkainen-Markkula et al., 2009) et un ECR de qualité acceptable (Harvey et al., 2003) ont examiné l’effet des exercices d’activation d’un membre sur la NSU de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Robertson et al., 2002) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC et avec une négligence visuelle unilatérale gauche pour recevoir un entraînement de la perception combiné à une intervention d’activation d’un membre, ou un entraînement de la perception seul. Les symptômes de NSU ont été évalués à 12 semaines (après l’intervention) et à 3, 6, 18 et 24 mois (au moment de suivis), par le Behavioural Inattention Test – BIT, le Comb and Razor Test et le Landmark Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures de la NSU, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Luukkainen-Markkula et al., 2009) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC et avec une négligence hémispatiale gauche pour recevoir une thérapie par activation du bras gauche, ou un entraînement par balayage visuel combinés à la réadaptation habituel. La négligence visuelle et la négligence comportementale des patients ont été mesurées à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un de suivi), respectivement par les sous-échelles du BIT standard et par la Catherine Bergego Scale. Aux deux temps de mesure, le groupe de thérapie par activation du bras a démontré une amélioration significative de la négligence visuelle, tandis qu’aucune amélioration significative n’a été notée sur la négligence comportementale, à aucun des temps de mesure.
Note : Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

L’ECR de qualité acceptable (Harvey et al., 2003) a assigné de façon pseudo-aléatoire des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC et avec une NSU gauche à un groupe d’intervention effectuant des exercices de lever de tiges dans la ligne médiane, ou des exercices de lever des tiges du côté droit (groupe témoin). Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 jours (après l’intervention – étape 1), à 10 jours (après l’intervention – étape 2), et à 1 mois (au moment d’un suivi), par le Landmark Test, le Line Bisection Test, le Real Objects Test et le BIT et le Balloons Test. Après l’intervention de l’étape 1, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de la NSU (Landmark Test), en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin. Après l’intervention de l’étape 2 et au moment du suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures de la NSU.

Conclusion : Des données probantes contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité des exercices d’activation d’un membre sur la NSU de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’une intervention par activation d’un membre n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative, ou qu’une intervention témoin, pour améliorer la NSU de patients post-AVC ; un second ECR de haute qualité a indiqué une amélioration significative de la négligence visuelle suivant une intervention par activation d’un membre comparé à un entraînement par balayage visuel. Finalement, un ECR de qualité acceptable a relevé une différence significative entre les groupes sur l’une des mesures de la NSU suivant une intervention par activation d’un membre, mais pas sur trois autres mesures de la NSU.

Balayage visuel
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Roberston et al., 1990Luukkainen-Markkula et al., 2009) et un ECR de qualité acceptable  (Ferreira et al., 2011) ont examiné l’effet de la réalité virtuelle sur la NSU avec des patients en phase de récupération post-AVC non-spécifique à une période.

Le premier ECR de haute qualité (Roberston et al., 1990) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC avec NSU gauche et présentant une lésion cérébrale acquise pour recevoir un entraînement du balayage visuel sur ordinateur et un entraînement de l’attention, ou une activité récréative sur ordinateur. Les symptômes de NSU et de la négligence ont été évalués à 9 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Behavioural Inattention Test – BIT, le Rey-Osterreith Complex Figure Copy Test, le Neale Reading Test Accuracy Score, le Letter Cancellation Test, le WAIS-R Picture Completion, le WAIS-R Block Design Subtest, et à partir d’un rapport d’observation de la négligence. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’une des mesures de la NSU (WAIS-R Picture Completion Subtest), en faveur de l’entraînement du balayage visuel sur ordinateur et de l’entraînement de l’attention comparé à l’activité récréative sur ordinateur ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Luukkainen-Markkula et al., 2009) a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë et subaiguë d’un AVC avec une négligence hémispatiale gauche pour recevoir une thérapie par activation du bras gauche ou un entraînement par balayage visuel combinés à la réadaptation habituelle. La négligence visuelle et la négligence comportementale des patients ont été mesurées à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un de suivi), respectivement par les sous-échelles du BIT standard et par la Catherine Bergego Scale. Seulement au moment du suivi, le groupe d’entraînement par balayage visuel a démontré une amélioration de la négligence visuelle. Aucune amélioration de la négligence comportementale n’a été notée, à aucun des temps de mesure.
Note : Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

L’ECR de qualité acceptable  (Ferreira et al., 2011) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC et avec une négligence hémispatiale gauche pour recevoir un entraînement par balayage visuel, un entraînement par pratique mentale, ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La négligence des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un de suivi), par le BIT standard. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’entraînement par balayage visuel comparé au groupe témoin ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi. Aucune différence significative n’a été notée entre le groupe d’entraînement par balayage visuel et le groupe d’entraînement par pratique mentale, à aucune des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que l’entraînement par balayage visuel n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une activité récréative sur ordinateur ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la NSU de patients ayant subi un AVC. Notons cependant qu’un ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration significative, à court terme, sur une mesure de la NSU après un entraînement par balayage visuel ; différence qui ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Cache-œil
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Zeloni et al., 2002) a examiné l’effet d’un cache-œil sur la NSU de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC et avec une NSU gauche à un groupe d’intervention qui portait des lunettes protectrices qui bloquaient toutes les entrées visuelles dans l’hémichamp droit pendant une semaine, ou à un groupe témoin qui avait des entrées visuelles complètes. Les symptômes de NSU ont été évalués à 1 semaine (après l’intervention) et à 2 semaines (au moment d’un suivi), par l’Albert’s Test, le Line Cancellation Test, le Letter Cancellation Test, le Bell’s Test, le Copying a drawing, et le Line bisection test. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’Albert’s Test, en faveur du groupe portant des lunettes protectrices comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de faible qualité, indiquent que l’emploi d’un cache-œil est plus efficace qu’une intervention témoin (sans cache-œil) pour améliorer les symptômes de la NSU de patients ayant subi un AVC.

Indice sensoriel
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fong et al., 2013) a examiné l’utilisation d’indices sensoriels dans le traitement des symptômes de la NSU avec des patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë ou subaiguë d’un AVC et avec une NSU gauche pour recevoir un entraînement contralésionnel par indices sensoriels avec activation d’un membre, ou une intervention simulée. Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 semaine (après l’intervention) et à 6 semaines (au moment d’un suivi), par la BIT Drawing Tasks et la BIT Cancellation Tasks. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur la BIT Drawing Tasks, en faveur de l’entraînement contralésionnel par indices sensoriels comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention par indices sensoriels avec activation d’un membre n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, une intervention simulée) pour améliorer la NSU de patients ayant subi un AVC.
Note
 : Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de la NSU.

Neurostimulation électrique transcutanée (TENS)
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schroder et al., 2008) a examiné l’effet de la Neurostimulation électrique transcutanée (TENS) sur la négligence avec des patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë ou subaiguë d’un AVC avec une négligence visuelle gauche pour recevoir de la TENS combinée à un entraînement d’exploration par balayage visuel, une stimulation optocinétique combinée à un entraînement d’exploration par balayage visuel, ou l’entraînement d’exploration par balayage visuel seul. La négligence des patients a été mesurée après 10 séances (mi-intervention), 20 séances (après l’intervention), et 1 semaine plus tard (au moment d’un suivi), par le NET Line Cancellation, le Star Cancellation, le Line Bisection, le Figure Copying, les sous-échelles du Freehand Drawing et les sous-échelles évaluant la négligence du Test of Attentional PerformanceTAP, ainsi que par une épreuve de lecture/écriture (provenant du Reading Test A, du ELEX Manual, et par une tâche d’écriture dictée. Aux trois temps de mesure, le groupe TENS a démontré une amélioration significative sur toutes les mesures de la négligence, ainsi que sur les épreuves d’écriture et de lecture, comparé au groupe d’entraînement d’exploration par balayage visuel seul. Aucune différence significative n’a été notée entre la TENS combinée à un entraînement d’exploration et la stimulation optocinétique combinée à un entraînement d’exploration, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la TENS combinée à un entraînement d’exploration par balayage visuel est plus efficace qu’un entraînement d’exploration par balayage visuel seul pour améliorer les symptômes de la négligence de patients ayant subi un AVC.

Pratique mentale
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) a examiné l’effet de la pratique mentale sur la NSU de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC et avec une négligence hémispatiale gauche pour recevoir un entraînement par pratique mentale, un entraînement par balayage visuel, ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La négligence des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un de suivi), par le BIT standard. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative n’a été notée entre le groupe d’entraînement par pratique mentale et le groupe d’entraînement par balayage visuel, ni entre le groupe d’entraînement par pratique mentale et le groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la pratique mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (l’entraînement par balayage visuel) ou qu’une intervention témoin (la physiothérapie habituelle) pour améliorer les symptômes de la NSU de patients ayant subi un AVC.

Prismes optiques
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Serino et al., 2009), deux ECR de qualité acceptable (Rossetti et al., 1998 ; Mancuso et al., 2012) et une étude non-randomisée (Frassinetti et al., 2002) ont examiné l’effet d’une intervention par prismes optiques sur la NSU de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Serino et al., 2009) a assigné de façon pseudo-aléatoire des patients en phase aiguë à chronique d’un AVC avec une NSU gauche, à un groupe d’intervention qui portait des lunettes prismatiques avec une déviation de 10°vers la droite alors qu’ils exécutaient des exercices de balayage visuel, ou à un groupe témoin qui réalisait les mêmes exercices en portant des lunettes neutres. Les symptômes de NSU ont été évalués au départ de l’étude, à 2 semaine (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), par le BIT, les sous-échelles du BIT Star and Letter Cancellation, le Bell Cancellation Test et le Reading Test. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée* sur toute les mesures de la NSU, en faveur du groupe portant des lunettes prismatiques comparé au groupe témoin. À la fin de l’intervention, le groupe témoin a également reçu un entraînement de 2 semaines avec des lunettes prismatiques ; ce groupe a alors démontré une amélioration significative sur les mesures du BIT, du Bell Cancellation Test et du Reading Test. Lors du suivi de 1 mois, les deux groupes ont démontré une amélioration significative comparée aux résultats obtenus au début de l’étude.
* Cette différence démontre un changement entre les résultats obtenus au début de l’étude et ceux obtenus après l’intervention.

Le premier ECR de qualité acceptable (Rossetti et al., 1998) a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë à chronique d’un AVC avec une NSU gauche, à un groupe d’intervention qui portait des lunettes prismatiques avec une déviation de 10°vers la droite alors qu’ils exécutaient une tâche répétitive de pointage d’une cible, ou à un groupe témoin qui réalisait les mêmes exercices en portant des lunettes neutres. Les symptômes de NSU ont été évalués immédiatement après l’intervention, et au moment d’un suivi, 2 heures plus tard, par le Line Bisection Task, le Line Cancellation Task, le Copying A Drawing, Drawing From Memory et le Reading Simple Text. Aux deux temps de mesure, des différences significatives entre les groupes ont été relevées sur toutes les mesures de la NSU, en faveur du groupe qui portait les lunettes prismatiques comparé au groupe témoin.

Le second ECR de qualité acceptable (Mancuso et al., 2012) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC avec une NSU gauche, à un groupe d’intervention qui portait des lentilles prismatiques avec une déviation de 5°vers la droite alors qu’ils exécutaient une tâche de pointage de cibles, ou à un groupe témoin qui réalisait les mêmes exercices en portant des lentilles neutres. Les symptômes de NSU ont été évalués à 1 semaine (après l’intervention) par l’Albert’s Test, le Bells Cancellation Test, le Line Orientation Test, et sur quatre sous-échelles du BIT (Line Bisection, Copying Drawings, Finding Objects, Dealing Playing Cards). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures de la NSU.

L’étude non-randomisée (Frassinetti et al., 2002) a assigné des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC avec une NSU gauche, à une intervention pour porter des prismes optiques alors qu’ils exécutaient une tâche de pointage de cibles. Les symptômes de NSU ont été évalués à 2 jours (après l’intervention), et à 1 et 5 semaines (au moment de suivis), par le BIT, le Bell’s Test, le Reading Test, l’Objects Reaching Test, le Room Description Test et sur une version modifiée du Fluff Test (espace personnel). Aux trois temps de mesure, les patients ont démontré une amélioration significative sur toute les mesures de la NSU, à l’exception celle évaluée par le Fluff Test.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, d’un ECR de qualité acceptable et d’une étude non-randomisée, indiquent que les prismes optiques sont plus efficaces qu’une intervention témoin (lunettes neutres) pour améliorer la NSU de patients ayant subi un AVC. Par contre, un ECR de qualité acceptable n’a noté aucune différence significative entre les groupes sur les mesures de la NSU suivant une intervention par prismes optiques.

Réalité virtuelle
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité  (van Kessel et al., 2013) a examiné l’effet de la réalité virtuelle sur la NSU de patients ayantsubi un AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné de façon semi-aléatoire des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC avec NSU gauche, pour recevoir un entraînement à une double tâche par réalité virtuelle (conduite automobile simulée et tâche par balayage visuel), ou une tâche simple par réalité virtuelle. Les symptômes de NSU ont été évalués à 6 semaines (après l’intervention) par le Line Cancellation Test, le Letter Cancellation Test, le Bells Test, le Line Bisection Test, la Word Reading task, la Grey Scales, Baking Tray Task, la Semi-Structured Scale for the Evaluation of Extrapersonal and Personal Neglect et le Subjective Neglect Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de faible qualité, indiquent qu’un entraînement à une double tâche par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’un entraînement à une tâche simple par réalité virtuelle pour améliorer la NSU de patients ayant subi un AVC.

Stimulation optocinétique
Contradictoire
4

Un ECR de qualité acceptable (Schroder et al., 2008) et un ECR de faible qualité (Pizzamiglio et al., 2004) ont examiné l’effet de la stimulation optocinétique sur la NSU de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Schroder et al., 2008) a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë ou subaiguë d’un AVC avec une négligence gauche, pour recevoir une stimulation optocinétique combinée à un entraînement d’exploration par balayage, une neurostimulation électrique transcutanée (TENS) combinée à un entraînement d’exploration, ou l’entraînement d’exploration seul (groupe témoin). La négligence des patients a été mesurée après 10 séances (mi-intervention), 20 séances (après l’intervention), et 1 semaine plus tard (au moment d’un suivi), par le NET Line Cancellation, le Star Cancellation, le Line Bisection, le Figure Copying, les sous-échelles du Freehand Drawing et les sous-échelles évaluant la négligence du Test of Attentional PerformanceTAP, ainsi que par une épreuve de lecture/écriture (provenant du Reading Test A, du ELEX Manual, et par une tâche d’écriture dictée. Aux trois temps de mesure, le groupe de stimulation optocinétique combinée à un entraînement d’exploration par balayage a démontré une amélioration significative sur toutes les mesures de la négligence, ainsi que sur les épreuves d’écriture et de lecture, comparé au groupe d’entraînement d’exploration par balayage visuel seul. Aucune différence significative n’a été notée entre le groupe de stimulation optocinétique combinée à un entraînement d’exploration par balayage comparé au groupe TENS combinée à un entraînement d’exploration.

L’ECR de faible qualité (Pizzamiglio et al., 2004) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC pour recevoir un entraînement spécifique de la NSU et une stimulation optocinétique (utilisant un arrière-plan de points noirs se déplaçant vers la gauche sur un écran d’ordinateur) ou un entraînement spécifique de la NSU seul. La négligence des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Albert’s Test, le Letter Cancellation Test, le Reading Task, Wundt-Jastrow Area Illusion Test, le BIT Line Cancellation Test), et par l’impact fonctionnel de la NSU, évalué par la Semi-structured Scale for the Functional Evaluation of Personal Neglect, et la Semi-structured Scale for the Functional Evaluation of Extrapersonal Neglect. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

Conclusion : Des données probantes contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de la stimulation optocinétique sur la NSU de patients ayant subi un AVC. Des distinctions au niveau des interventions témoins, et des différentes phases de récupération post-AVC, sont susceptibles d’établir des divergences entre les études qui ne permettent pas d’effectuer une conclusion adéquate.

Stimulation sensorielle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Polanowska et al., 2009) a examiné l’effet de la stimulation sensorielle du membre affecté sur la NSU de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë ou subaiguë d’un AVC avec une héminégligence visuelle gauche, pour recevoir un entraînement par balayage visuel avec stimulation électrique somato-sensorielle, ou un entraînement par balayage visuel avec stimulation simulée. Les stimulations consistaient en des séances de 30 minutes de stimulation électrique transcutanée à la main gauche pour le groupe d’intervention, et de stimulations simulées (sans courant électrique) pour le groupe témoin. La précision et l’amplitude du balayage visuel ont été évaluées à 4 semaines (après l’intervention) par le BIT Line Crossing, le Star Cancellation Tests et la Letter Reading Task. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la stimulation électrique comparée à la stimulation simulée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la stimulation électrique soma-sensorielle est plus efficace qu’une intervention simulée pour améliorer la NSU de patients ayant subi un AVC.

Comment faire - clinicien

Module d’apprentissage en ligne de la Négligence spatiale unilatérale (NSU)

Veuillez consulter notre Module d’apprentissage en ligne sur la NSU : http://elearning.strokengine.org/module.php

Qu’est-ce que la NSU ?

La NSU (négligence spatiale unilatérale) se caractérise le plus souvent par l’incapacité à s’orienter ou à répondre aux stimuli apparaissant sur le côté/hémi-espace controlatéral de la lésion cérébrale. Des termes tels que négligence unilatérale, hémi-inattention, négligence visuelle et négligence hémi-spatiale sont utilisés pour décrire la NSU. Plus de 30 % des patients auront une NSU post-AVC. La NSU est plus fréquente chez les personnes ayant subi un AVC dans l’hémisphère droit, de sorte que les symptômes de la NSU apparaissent généralement dans l’hémisphère gauche. Des recherches ont démontré que les lésions des zones cérébrales suivantes conduisent à une NSU : la jonction pariéto-temporale droite, le gyrus angulaire, le lobe pariétal inférieur droit, la région parahippocampique et le cortex temporal supérieur droit. Selon la zone du cerveau affectée, il existe trois types différents de NSU et les patients peuvent présenter l’un de ces trois types ou une combinaison de ces derniers avec des degrés de sévérité variables :

Négligence personnelle : Négligence d’un côté du corps (par exemple, les patients se rasent ou se maquillent sur la moitié du visage, généralement la moitié gauche) ; acquise à la suite d’une lésion du lobe pariétal (gyrus post-central et supramarginal) ;

Négligence de l’hémi-espace extra-personnel rapproché : Négligence de l’environnement à portée de main (par exemple, les patients ignorent la nourriture sur un côté de l’assiette, généralement la moitié gauche) ;

Négligence de l’hémi-espace extra-personnel lointain : Négligence de l’espace au-delà de la portée de main (par exemple, les patients se heurtent à leur environnement, généralement la gauche, lorsqu’ils essaient de se déplacer en fauteuil roulant).

*La négligence extra-personnelle résulte de lésions du lobe frontal (prémotrice ventrale et cortex préfrontal dorsolatéral) et du lobe temporal (gyrus temporal moyen et supérieur antérieur, et sillon temporal supérieur).

Pourquoi est-il essentiel d’être évalué pour la NSU ?

Les patients atteints de NSU courent un risque accru de chutes et de blessures afférentes, et ont généralement des séjours de réadaptation plus longs ainsi qu’une récupération fonctionnelle moins bonne suite à l’AVC. Étant donné que la NSU peut entraîner des chutes et un manque d’autonomie dans les activités quotidiennes, et qu’elle est traitable, tous les patients doivent être rapidement dépistés ou évalués pour la NSU pendant la phase aiguë suivant l’AVC. Les patients chez qui la présence de NSU a été décelée doivent bénéficier d’interventions efficaces visant à réduire les déficits et à maximiser les fonctions.

Qui doit être évalué ?

Les déficits de perception, y compris la NSU, sont plus fréquents chez les personnes souffrant de lésions de l’hémisphère droit. Il est donc très important de procéder à un dépistage systématique de la NSU chez les personnes atteintes d’une lésion de l’hémisphère droit. Les recherches ont démontré que l’hémisphère gauche module l’éveil et l’attention pour le champ visuel droit, alors que l’hémisphère droit contrôle ces processus dans les champs visuels droit et gauche. Cela peut expliquer en partie pourquoi la NSU n’est pas typique chez les personnes souffrant de lésions de l’hémisphère gauche ; l’hémisphère droit intact est capable de compenser les déficits perceptifs qui résultent de lésions de l’hémisphère gauche. Cela explique également pourquoi les personnes atteintes de lésions de l’hémisphère droit présentent des symptômes plus graves et plus persistants de NSU que celles atteintes de lésions de l’hémisphère gauche. Le Modèle du processus d’opposition fait valoir que chaque hémisphère s’occupe de l’hémisphère visuel controlatéral en inhibant l’autre hémisphère. Il poursuit en avançant qu’en cas de lésion de l’hémisphère droit, l’hémisphère gauche n’est pas inhibé, ce qui entraîne un déplacement exagéré de l’attention vers la droite (c’est-à-dire la NSU gauche). La NSU continue d’être couramment associée à un AVC à droite, mais les données de la littérature suggèrent que tous les patients ayant subi un AVC pourraient bénéficier d’un dépistage de la NSU.

La NSU peut-elle être traitée ?

Oui, vous trouverez ci-dessous un aperçu des quatre différents types de traitement qui existent pour USN :

  1. L’exploration visuelle : Pendant ce traitement, la personne présentant une NSU est encouragée à explorer le champ visuel négligé (en général le côté gauche) en exécutant une tâche de ce côté. Le traitement comprend souvent une cible visuelle que le patient utilise comme point de fixation pendant l’exploration.
  2. La stimulation sensorielle : Le thérapeute utilise différents types de stimulation sensorielle pour encourager la personne à faire attention à son côté négligé, entre autres :
    • Les indices visuels/verbaux/auditifs : L’utilisation d’un indice visuel (p. ex. l’utilisation de ruban adhésif rouge ou de lumières clignotantes), d’un indice verbal (p. ex. la voix du thérapeute ou d’un membre de la famille) ou d’un indice auditif (p. ex. un avertisseur sonore ou une cloche) du côté négligé pour améliorer la prise de conscience de cet espace.
    • Activation d’un membre : Quand il exécute ce traitement, le patient fait des mouvements avec le bras et la main affectés du côté négligé pour encourager l’exploration visuelle de cet espace (en général la main et le bras gauches vers la gauche). La personne recevant le traitement peut faire ces mouvements seule ou avec l’aide du thérapeute.
    • Stimulation calorique : Ce traitement utilise de l’eau froide ou chaude que l’on met dans l’oreille du patient (canal de l’oreille externe) pour encourager l’exploration du côté négligé. L’eau froide semble encourager l’exploration vers l’oreille stimulée. L’eau chaude encourage l’exploration du champ opposé à l’oreille stimulée.
    • Cache-œil/hémilunettes : Ce traitement utilise des lunettes standard avec la moitié des deux verres noircis du même côté (en général la moitié droite). Cela force le patient à regarder par le verre qui représente le côté qu’il néglige (en général le côté gauche).
    • Prismes de Fresnel : Ce traitement implique de mettre des prismes sur des lunettes normales. Les prismes provoquent une déviation du champ visuel. Donc, s’il y a négligence du côté droit, ces prismes décaleront encore plus à droite ce que le patient voit à droite afin d’encourager l’exploration visuelle du champ visuel droit. Quand le patient porte ces lunettes pour la première fois, il n’atteint pas les objets du côté droit parce que sa vision est déviée vers la droite. Après des traitements répétés, les clients peuvent corriger la distance d’atteinte et peuvent saisir avec précision l’objet, en dépit de l’information visuelle déformée qu’ils reçoivent avec leurs lunettes.
    • Vibrations ou stimulation nuque/main : Cette intervention consiste en l’utilisation de vibrations ou de stimulation sur la nuque ou la main du côté affecté par l’AVC pour encourager le patient à regarder de ce côté-là.
    • Rotations du tronc : Cette stratégie implique des rotations volontaires du tronc vers le côté affecté par la NSU pour améliorer l’exploration visuelle de cet espace.
    • Imagerie visuomotrice : L’imagerie visuelle implique des tâches d’imagerie mentale au cours desquelles le patient doit décrire les détails d’une pièce, d’un milieu ou d’une région géographique qui lui sont familiers. L’imagerie motrice consiste pour le patient à imaginer un mouvement corporel ou une posture et à décrire cette séquence. Ce type de traitement par imagerie peut stimuler les zones du cerveau qui peuvent activer ces mouvements réels pendant les activités de la vie quotidienne afin d’améliorer les symptômes de négligence.
    • La Thérapie par contrainte induite du mouvement : Ce traitement implique de restreindre le bras qui n’est pas affecté par l’AVC (par exemple avec une écharpe) pour encourager l’utilisation du bras affecté par l’AVC. Tandis que cette intervention est utilisée surtout pour encourager l’utilisation du bras, elle encouragera aussi l’exploration visuelle du côté utilisé.
    • Stimulation optocinétique : Observation de cibles visuelles mobiles de gauche à droite. Ce traitement est utilisé pour encourager l’exploration visuelle du côté qui est négligé.
  3. Rétroaction vidéo : Ce traitement implique de filmer le patient pendant qu’il exécute des activités spécifiques. Le thérapeute et le patient regardent ensuite le vidéo ensemble. Le thérapeute fait remarquer au client à quel point il néglige son corps ou l’espace d’un côté de son corps. Ils discutent ensuite des stratégies pour encourager l’attention vis-à-vis du corps du patient et de l’espace qu’il néglige.
  4. Thérapie pharmacologique : Ceci implique l’utilisation de médicaments spécifiques (médicaments agonistes de la dopamine) pour améliorer les compétences d’attention visuelle. Un médecin doit prescrire ces médicaments.

Quels sont les types de traitements les plus efficaces pour la NSU post-AVC ?

Les avantages des diverses interventions visant à traiter les symptômes de la NSU post-AVC ont été soigneusement étudiés.

Type de traitement Efficace (Oui/Non) Niveau d’évidence
Prismes Oui Fort (1a)
Cache-œil Oui Limitée (2a)
Rotation du tronc Oui Limitée (2a)
Activation des membres Oui Limitée (2a)
Imagerie visuo-motrice Oui Limitée (2b)
Vibrations ou stimulation nuque/main Oui Consensus (3)
Stimulation calorique Oui Consensus (3)
Balayage visuel Incertain Contradictoire (4)
indices visuels/verbaux/auditifs Non Limitée (2a)
Stimulation optocinétique Non Limitée (2a)

Les autres méthodes de traitement décrites dans la section ci-dessus, telles que la Thérapie par contrainte induite du mouvement, la rétroaction vidéo et la thérapie pharmacologique, nécessitent des recherches supplémentaires avant que leur efficacité puisse être confirmée.

Comment ces traitements de la NSU sont-ils administrés ?

Prismes de Fresnel :
Pour administrer la thérapie par prisme de Fresnel, le patient doit porter les prismes (qui dévient son champ visuel de 10º vers la droite) sur ses lunettes ou sur des lunettes de protection. Ensuite, le thérapeute doit engager le patient dans une tâche de balayage visuel où il doit pointer ou atteindre de manière répétitive deux cibles différentes situées de chaque côté de son champ de vision. Selon les études, l’intensité des répétitions varie de 30 à 100 par traitement. La fréquence du traitement varie également de 5 séances de 10 minutes sur 2 semaines, à deux traitements de 20 minutes par jour pendant 2 semaines ou 30 minutes de balayage effectué quotidiennement, 5 fois par semaine pendant 2 semaines.

Cache-œil :
Pour administrer un traitement utilisant un cache-œil, le thérapeute doit appliquer de demi-cache-œils droits sur les deux verres des lunettes du patient ou sur les lunettes de protection pour ceux qui ne portent pas de lunettes. Les patients doivent porter les lunettes pendant leurs heures d’éveil et pendant qu’ils effectuent toutes les tâches. La durée du traitement par cache-œil varie de 1 semaine à 3 mois avec des résultats améliorés selon la durée du port.

Rotation du tronc :
Les traitements de rotation du tronc nécessitent l’utilisation d’une orthèse thoracolombo-sacrée (par exemple, une Orthèse de Bon Saint Côme) à laquelle est fixée une barre métallique. La barre est conçue pour se projeter horizontalement vers l’avant, juste au-dessus de la tête du patient. Le thérapeute installe ensuite des cibles visuelles sur le côté négligé du patient et lui demande de faire tourner son corps de façon répétitive vers la cible et de la toucher avec la barre métallique. Cela encourage le balayage visuel de la zone négligée. Les mouvements peuvent être effectués en position assise ou debout. Dans l’étude portant sur l’efficacité de cette intervention, les patients ont reçu une heure de rotation du tronc par jour, chaque jour de la semaine pendant 1 mois (total de 20 heures).

Imagerie visuo-motrice :
En imagerie visuelle, le thérapeute guide le patient pour qu’il visualise mentalement des scènes qui favorisent le balayage de toutes les zones, y compris le côté négligé. Par exemple, le patient s’imagine qu’il s’agit d’un phare et que ses yeux sont la lumière qui balaie la zone environnante. Ou encore, le patient décrit une pièce ou une zone géographique spécifique. Pour les tâches d’imagerie motrice, le patient est invité à imaginer des postures spécifiques qu’il devra ensuite reproduire, ainsi que des séquences de mouvements spécifiques qui impliqueraient le bras droit suivi du bras gauche. L’intensité et la fréquence des traitements varient de trois séances de 30 minutes par semaine pendant une moyenne de 3 semaines à 40 essais de séances de 50 minutes.

Activation des membres :
Pour l’activation des membres, le thérapeute demande au patient de bouger activement son membre supérieur du côté négligé. Le thérapeute peut fournir des indices verbaux ou physiques pour guider le patient dans cette tâche. L’objectif est d’utiliser les mouvements volontaires actifs du membre supérieur pour favoriser le balayage de l’hémi-espace négligé. Par exemple, le patient peut soulever de manière répétitive une tige du côté gauche ou déplacer des cônes du côté droit vers le côté gauche. La fréquence recommandée de la thérapie d’activation des membres est de 1 heure par jour, pendant 10 jours sur une période de 2 semaines.

Balayage visuel :
Le traitement par balayage visuel implique un large éventail d’activités qui encouragent le patient à s’occuper de son côté négligé. Les thérapeutes peuvent amener les patients à lire, à copier, à décrire des figures ou des scènes, à effectuer des tâches informatiques (trouver des chiffres sur l’écran), etc. Toutes les études ont convenu d’une intensité et d’une fréquence de 1 heure de traitement par jour sur une base quotidienne (5 jours par semaine). Cependant, la durée varie entre 2, 4 ou 8 semaines de traitements. Les effets positifs des traitements de balayage visuel n’ont pas augmenté en fonction de la durée des traitements.

Quel est le meilleur moment pour recevoir des traitements pour la NSU ?

Les interventions pour la NSU peuvent être offertes pendant les phases aiguës, subaiguës et chroniques de récupération post-AVC.

Pour quel type de client le traitement pour la NSU est-il destiné ?

Les traitements pour la NSU peuvent être proposés aux personnes de tout âge, mais doivent être adaptés au niveau de fonctionnement spécifique du client. Les clients présentant des déficits cognitifs légers ou n’en présentant pas peuvent bénéficier de la thérapie (il est recommandé d’obtenir le score ≥22 sur le Mini-Mental State Examination) car ils doivent être capables de suivre des ordres simples. Les clients doivent avoir des capacités de langage réceptif afin de pouvoir comprendre les instructions ; toutefois, le langage expressif n’est pas une exigence. Enfin, les patients peuvent présenter d’autres déficiences visuelles post-AVC telles que l’hémianopsie et il est important de faire la différence entre les deux lors de l’évaluation des avantages du traitement.

Qui offre ces traitements ?

Les ergothérapeutes évaluent et traitent généralement les NSU dans un hôpital de soins aigus, un centre de réadaptation ou une clinique privée.

Considérations particulières pour les ergothérapeutes.

Les coûts d’équipement (par exemple, les thérapies par prisme, cache-œil ou activation des membres) et les formations nécessaires pour offrir les traitements pour la NSU sont minimes. Les thérapeutes doivent tenir compte du fait que les clients atteints de NSU peuvent être incapables de s’occuper d’un côté de leur corps (négligence personnelle), de l’espace à portée de main (négligence extra-personnelle de l’hémi-espace rapproché), de l’espace au-delà de la portée de main (négligence extra-personnelle de l’hémi-espace lointain) ou d’une combinaison de ces trois espaces dans leur environnement. Par conséquent, l’évaluation et le traitement pour la NSU au sein de ces hémisphères doivent être pris en compte. Il est également important d’expliquer au patient et à sa famille ce qu’est une NSU et de leur donner des recommandations de sécurité, comme de ne pas oublier de mettre le frein du fauteuil roulant du côté gauche et de veiller à ce que le patient ne trébuche pas sur des obstacles à gauche. Les thérapeutes peuvent également faire participer les membres de la famille à la thérapie en leur demandant de permettre au patient de chercher et de trouver des objets dans sa chambre qui sont situés du côté gauche au lieu de placer tous les objets dans le champ de vision du patient.

Procédures d’administration des outils d’évaluation.

Comb and Razor Test : Les patients doivent faire leur toilette à l’aide d’objets courants. Pour les hommes, cela consiste à se peigner et à se raser (rasoir avec protège lame) pendant 30 secondes chacun. Pour les femmes, il s’agit de se peigner et de faire une démonstration de l’utilisation d’un étui de poudre compacte pendant 30 secondes chacune. Pendant les 30 secondes, l’évaluateur classe par catégories chaque « coup » ou contact s’étant produit sur le côté gauche de la tête, le côté droit de la tête, ou comme ambigu.
Pour noter le test, les données d’observation sont intégrées dans une formule (% gauche = coups gauche/total des coups x 100), qui donne une valeur en %. Cette valeur indique dans quelle mesure la personne testée a négligé le côté gauche de sa tête. La négligence personnelle gauche est diagnostiquée lorsque le score moyen d’un individu en % gauche est inférieur à 35 %. Le test prend environ 5 minutes et ne nécessite aucune formation spécialisée pour l’administrer.

Test d’Albert : Les patients doivent rayer le centre de 41 lignes orientées au hasard, d’environ 2 cm de long chacune, disposées sur une feuille de papier. La feuille de test est présentée devant au patient à sa ligne médiane. L’examinateur demande au patient de rayer toutes les lignes et lui montre ce qui est requis en rayant lui-même les 5 lignes centrales. Le patient est encouragé à rayer toutes les lignes jusqu’à ce qu’il soit convaincu qu’elles le sont toutes.
La présence ou l’absence de NSU est basée sur le nombre de lignes non rayées de chaque côté de la feuille de test. Si certaines lignes ne sont pas rayées et que plus de 70 % des lignes non rayées se trouvent du même côté que la lésion cérébrale ou le déficit moteur, on soupçonne la présence de NSU. Ce résultat peut être quantifié en termes de pourcentage de lignes non rayées. Le test dure environ 5 minutes et ne nécessite aucune formation spécialisée pour l’administrer.

Baking Tray Task : Ce test exige que le patient prenne 16 « brioches » et les répartis aussi régulièrement que possible sur une planche de 75×100 cm. Des cubes peuvent être utilisés pour représenter les brioches. Le thérapeute doit noter comment les brioches sont étalées ; la présence de NSU peut être facilement détectée en fonction de leur disposition sur la planche (c’est-à-dire que si elles sont placées uniquement sur le côté droit de la planche, on suspecte une NSU gauche). Les patients ne dépassent généralement pas 3 à 5 minutes pour effectuer la tâche et aucune formation spécialisée n’est nécessaire pour administrer le test.

Balloons Test : Ce test développé pour détecter la présence de NSU contient 2 sous-tests. Le sous-test A demande au client de rayer les 22 ballons cibles des 202 cercles qui apparaissent sur une feuille, dans un délai fixé de 3 minutes. Dans le sous-test B, le nombre et la position des ballons sont exactement inversés par rapport au sous-test A, et il est demandé au client de rayer 10 cercles cibles des 90 ballons qui apparaissent sur une feuille, dans un délai fixé de 3 minutes. Aucune formation spécialisée n’est requise pour administrer le test.

Test des cloches : Dans ce test, le patient est invité à entourer avec un crayon les 35 cloches intégrées à 280 distracteurs (maisons, chevaux, etc.) sur une page de 11 x 8,5 pouces. Les objets sont en fait répartis de manière égale sur 7 colonnes contenant chacune 5 cibles et 40 distracteurs. Sur les 7 colonnes, 3 se trouvent sur le côté gauche de la feuille, 1 au milieu et 3 à droite. Pour administrer le test, l’examinateur doit s’asseoir face au patient et placer la page à la ligne médiane du patient. L’examinateur donne les instructions suivantes : « Votre tâche consistera à entourer avec le crayon toutes les cloches que vous trouverez sur la feuille que je placerai devant vous, sans perdre de temps. Vous commencerez quand je vous dirai « go » et vous arrêterez quand vous sentirez que vous avez encerclé toutes les cloches. Je vous demanderai également d’éviter de bouger ou de plier votre tronc si possible ». Si le patient s’arrête avant que toutes les cloches soient encerclées, l’examinateur ne donne qu’un seul avertissement en disant « êtes-vous sûr que toutes les cloches sont maintenant encerclées ? Vérifiez à nouveau ».
Pour noter le Test des cloches, le nombre total de cloches encerclées est enregistré ainsi que le temps nécessaire pour le compléter. La note maximale est de 35. Une omission de 6 cloches ou plus sur la moitié droite ou gauche de la page indique la présence de NSU. En jugeant de la répartition spatiale des cibles omises, l’évaluateur peut alors déterminer la gravité de la négligence visuelle et l’hémi-espace affecté (c’est-à-dire le gauche ou le droit).

Test de dessin d’horloge (TDH) : Il existe quelques variantes du TDH :
Dessin libre d’horloges : La personne reçoit une feuille de papier vierge et doit d’abord dessiner la forme d’une horloge, placer les chiffres sur l’horloge, puis dessiner les aiguilles pour indiquer une heure donnée. Pour mener à bien cette tâche, le patient doit d’abord dessiner le contour de l’horloge, puis placer les chiffres de 1 à 12 à l’intérieur, et enfin indiquer l’heure correcte en dessinant les aiguilles de l’horloge. Une horloge nettement anormale est une indication importante que l’individu peut avoir un déficit cognitif, justifiant un examen plus approfondi. ;
Horloge pré-dessinée : Certains cliniciens préfèrent fournir à l’individu un cercle pré-dessiné et le patient doit seulement placer les chiffres et les aiguilles sur le cadran de l’horloge.
Copier une horloge : La personne reçoit une horloge entièrement dessinée avec une certaine heure prédéfinie et est invitée à reproduire le dessin aussi fidèlement que possible. La réussite de la commande de copie nécessite moins d’utilisation du langage et des fonctions de mémoire, mais exige un recours plus important aux processus visuospatiaux et perceptifs.
Test de lecture d’horloge : Une version modifiée de la commande de copie du TDH demande simplement au patient de lire à haute voix l’heure indiquée sur une horloge dessinée par l’examinateur.
Le réglage « 11 heures et 10 minutes » en est un réglage idéal car il oblige le patient à utiliser toute l’horloge, mais aussi à décoder la commande « 10 minutes » afin d’indiquer le « 2 » sur l’horloge.
Les scores sont utilisés pour évaluer toute erreur ou distorsion, comme le fait de ne pas inclure des chiffres, de les placer au mauvais endroit ou d’avoir un espacement incorrect. Les systèmes de notation peuvent être simples ou complexes, de nature quantitative ou qualitative. Le TDH devrait durer environ 1 à 2 minutes et ne nécessite aucune formation spécialisée pour l’administrer.

Double Letter Cancellation Test (DLCT) : Le patient est invité à marquer toutes les lettres « C » et « E » sur une feuille de papier présentée 105 fois et contenant 6 lignes avec 52 lettres par ligne. Pour commencer le DLCT, le thérapeute place la feuille de test à la ligne médiane du patient, la fixe avec du ruban adhésif, et pointe vers la ligne d’essai en demandant au patient de marquer les « C » et les « E ». Si le patient n’est pas en mesure de réaliser l’essai, des instructions supplémentaires lui sont données. Si l’essai est correctement effectué, le thérapeute donne alors les instructions suivantes : « Regardez les lettres sur cette page. Mettez une ligne sur chaque « C » et « E ». Prêt, commencez ici ». Le thérapeute indique la première lettre de la première ligne. Le temps nécessaire pour terminer le test est enregistré.
Le score est calculé en soustrayant le nombre d’omissions (« C » et « E » non barrés) de la note parfaite possible de 105. Des scores plus élevés indiquent une meilleure performance. Le moment et le nombre total d’erreurs doivent être notés. Le test dure moins de 5 minutes et ne nécessite aucune formation spécialisée pour l’administrer.

Draw-A-Man Test : Ce test a été initialement conçu pour mesurer le niveau d’intelligence des enfants, mais il a démontré avoir une bonne fidélité pour détecter la NSU. Pour administrer le test, le thérapeute demande au patient de réaliser trois dessins individuels (dessiner un homme, une femme et soi-même) sur des feuilles de papier séparées. Aucune autre instruction n’est donnée. Il n’y a pas de bon ou mauvais type de dessin, bien que le patient doive à chaque fois dessiner une personne entière – c’est-à-dire de la tête aux pieds, et pas seulement le visage. Le test n’a pas de limite de temps, mais il est rare qu’une personne mette plus de 10 ou 15 minutes pour réaliser les trois dessins. Des instructions spécifiques pour la notation de la NSU figurent dans un article de Chen-Sea MJ. Validating the Draw-A-Man Test as a personal neglect test. Am J Occupy Therap. 2000 ;54 : 391–397.

Line Bisection Test : Il s’agit d’un test administré rapidement qui exige que le patient marque une ligne au centre d’une série de 17 lignes horizontales sur une page de 11x 8,5 pouces. Le test est noté en mesurant la déviation de la bissection (en centimètres ou millimètres) à partir du véritable centre de la ligne. Une déviation de plus de 6 mm par rapport au point médian indique la présence de NSU.
La plupart des testeurs utilisent une formule qui divise la déviation par la moitié de la longueur de la ligne, et multiplie ensuite ce quotient par 100 pour obtenir un pourcentage. L’omission de deux lignes ou plus sur une moitié de la page indique la présence de NSU. Ce test prend moins de 5 minutes et ne nécessite aucune formation spécialisée pour l’administrer.

Single Letter Cancellation Test : Le test comprend une feuille de papier de 8.5×11 contenant 6 lignes avec 52 lettres par ligne. La lettre de stimulation « H » est présentée 104 fois. La page est placée à la ligne médiane du patient. Le thérapeute demande au patient de mettre une ligne à travers chaque « H » qui se trouve sur la page. Le temps nécessaire pour effectuer le test est enregistré.
Le score est calculé en soustrayant le nombre d’omissions (les « H » qui n’ont pas été barrés) du score parfait possible de 104 (0 à 53 à gauche et 0 à 51 à droite). Des scores plus élevés indiquent un meilleur rendement. La présence de NSU peut être déduite en calculant la fréquence des erreurs à gauche ou à droite à partir du centre de la page. Des omissions de 4 ou plus sur un côté se sont avérées être pathologiques.

Star Cancellation Test : Dans ce test, le patient doit rayer, sur une feuille de papier, 56 petites étoiles qui sont intercalées avec 52 grandes étoiles, 13 lettres et 10 mots courts. Deux petites étoiles au centre sont utilisées pour la démonstration. Le thérapeute doit placer la page à la ligne médiane du patient.
Le score maximum qui peut être obtenu sur ce test est de 54 points (56 petites étoiles au total moins les 2 utilisées pour la démonstration). Un score seuil de < 44 indique la présence de NSU. Un indice de latéralité ou un ratio d’étoiles peut être calculé à partir du ratio d’étoiles annulées à gauche de la page par rapport au nombre total d’étoiles annulées. Des scores entre 0 et 0,46 indiquent la présence de NSU dans l’hémisphère gauche, tandis que les scores entre 0,54 et 1 indiquent la présence de NSU dans l’hémisphère droit. L’administration du test prend moins de 5 minutes et ne nécessite aucune formation spécialisée pour l’administrer.

National Institute of Health Stroke Scale (NIHSS) : Le NIHSS est une échelle de déficience à 15 items destinée à évaluer les résultats neurologiques et le degré de rétablissement de patients ayant subi un AVC. L’échelle évalue différents résultats, dont un item implique l’évaluation de la NSU de l’espace personnel et de l’hémi-espace extra-personnel rapproché. Il n’existe pas d’instructions spécifiques pour l’évaluation de la NSU, mais le test indique que des informations suffisantes pour détecter la négligence peuvent être obtenues en évaluant les items précédents et est noté de 0 à 2.

Short Version – Rivermead Behavioral Inattention Test (RBIT) : La version courte du RBIT comprend trois sous-tests habituels (franchissement de ligne, test d’annulation d’étoile et copie de figures) et cinq sous-tests comportementaux (balayage d’une image, lecture d’un menu, consommation d’un repas, lecture d’un article et tri des pièces de monnaie). Les procédures administratives et les méthodes de notation se trouvent dans le manuel RBIT.

Semi-Structured Scale for the Functional Evaluation of Hemi-inattention in Extrapersonal Space:

Les patients sont invités à effectuer différentes tâches avec des objets réels. Pour évaluer la négligence personnelle, les patients doivent démontrer l’utilisation de trois objets courants : peigne, rasoir/étui de poudre compacte et lunettes. Les objets sont placés un par un sur la ligne médiane du patient et celui-ci doit démontrer comment chacun d’eux est utilisé. Pour évaluer la négligence extra-personnelle, les patients doivent servir du thé, distribuer des cartes, décrire une image et décrire un environnement.
1. Servir du thé
Le patient est amené à une table avec un plateau contenant 4 tasses et soucoupes, une théière, un pot de sucre, des cuillères à thé et des serviettes en papier. Les examinateurs sont placés à la droite, en face et à la gauche du patient auquel il est demandé de servir du thé pour lui-même et pour ceux qui sont avec lui, de distribuer des serviettes et des cuillères à thé et également de servir le sucre. L’évaluateur qui est assis en face du patient demande : « Pourriez-vous servir le thé ? » Si le patient sert le thé, mais pas les serviettes de papier ou les cuillères à thé, l’examinateur demande : « Pourriez-vous me donner les cuillères à thé (serviettes de papier) ? »
2. Distribution de cartes
Les examinateurs et le patient s’assoient de la même façon que pour la situation de service de thé. Il est demandé au patient s’il sait comment jouer à la « Scopa ». Si nécessaire, on lui rappelle les règles de base (3 cartes pour chaque joueur et 4 cartes dans le milieu de la table).
Note : Puisque la Scopa est un jeu de cartes italien, d’autres jeux de cartes comportant 4 joueurs peuvent être utilisés à la place. L’examinateur assis en face du patient demande : « Pourriez-vous distribuer les cartes pour une partie de Scopa ? »
3. Description d’images
Une image est placée en face du patient et on lui demande : « Pourriez-vous décrire tout ce que vous voyez dans cette image ? ». Trois images sont utilisées. Deux images sont les cartes 3 et 6 (45 x 32 cm) de l’ensemble 1 du Progressive Picture Compositions de Byrne (1967) ; une image est la peinture « The dance on the ship » (60 X 100 cm) de Tissot. L’examinateur indique les personnages et les objets signalés par le patient par des numéros progressifs sur une photocopie de la figure de stimulus dans l’ordre dans lequel ils sont signalés, sans sollicitation d’aucune sorte. Lorsque la description est terminée, il est demandé au patient : « Bien, qu’est-ce que cette image représente ? » La réponse des patients est transcrite, mais ne contribue pas au score.
4. Description d’un environnement
Le patient est placé dans une pièce remplie d’objets sur les deux côtés (fauteuils, photos, lampes) et on lui demande de la décrire. On dit au patient : « Pourriez-vous décrire tout ce que vous voyez dans cette pièce ? » Pour faciliter la cotation, il est utile de noter les éléments décrits par le patient sur un schéma de l’environnement.

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Références

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Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu le même programme d’exercices pour cibler la NSU, qui a ensuite été exécuté sous supervision ou comme programme à domicile.

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Motif d’exclusion : Aucun groupe témoin.

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Motif d’exclusion : Revue.

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Motif d’exclusion : Aucun groupe témoin.

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