Acupuncture

Évidences révisées en date du 11-08-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD(c) OT ; Marc-André Roy, MSc ; Nicol Korner-Bitensky, PhD ; Robert Teasell, MD ; Norine Foley, BASc ; Sanjit Bhogal, MSc ; Jamie Bitensky, MSc OT ; Mark Speechley, MD ; Annabel McDermott, OT
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

L’acupuncture est un traitement issu de l’ancienne médecine chinoise. Il consiste en la stimulation de points cibles spécifiques qui se trouvent le long des 18 méridiens, les canaux qui transportent l’énergie. L’énergie (le Chi) circule de façon ordonnée dans les méridiens du corps. Selon la croyance, lorsque ces méridiens sont interrompus, la maladie survient. L’utilisation de fines aiguilles métalliques ou d’autres techniques d’acupuncture est proposée pour remettre en mouvement l’énergie bloquée et revitaliser l’organisme.

Les points cibles utilisés sont en réalité des zones cutanées où le Chi est proche de la surface, il peut donc y être facilement atteint par les différents traitements d’acupuncture. Le mécanisme exact n’est pas encore bien défini par la médecine occidentale, mais on constate des réponses biologiques directement aux points stimulés et indirectement dans d’autres régions du corps. Outre l’utilisation de fines aiguilles, les autres méthodes d’acupuncture incluent :

  • L’électro-acupuncture (passage de courant à travers les aiguilles),

    L'électro-acupuncture
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • Les ventouses (ventouses à succion sur les points cibles),

    les ventouses
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’acupression sur les points cibles (application de pression avec les doigts ou des instruments),
  • La réflexologie (utilisation de pression sur la plante des pieds et le bas de la cheville pour stimuler diverses parties du corps),
  • La moxibustion (application de chaleur sur les points cibles, souvent combinée avec les aiguilles),
    la moxibustion
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac

    la moxibustion
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’auriculothérapie (stimulation des points cibles sur le lobe de l’oreille pour traiter les autres parties du corps),
  • L’acupuncture au laser et la sonopuncture (utilisation d’ondes sonores sur les points cibles).

L’acupuncture est employée pour traiter différents types de problèmes de santé. Depuis une dizaine d’années, elle est préconisée par certains pour le traitement des AVC. Récemment, un certain nombre d’études ont exploré l’utilisation de l’acupuncture dans la réadaptation post-AVC. L’efficacité a été étudiée plus spécifiquement en ce qui concerne la récupération motrice, la fonction motrice, la douleur et la spasticité.

Acupuncture et Acuponcture peuvent être utilisés indifférement

Information aux patients/familles

Auteurs : Tatiana Ogourtsova, PhD(c) OT, Marc-André Roy, MSc

Qu’est-ce que l’acupuncture ?

L’acupuncture vient de l’ancienne médecine chinoise. Elle est utilisée en Chine depuis 3 000 ans pour traiter la douleur. L’explication chinoise parle du Qi (prononcé Tchî), une énergie qui circule à travers le corps. Selon la croyance, quand le Qi est équilibré (Yin et Yang), le corps est en santé. Le Qi circule dans le corps par différentes lignes appelées méridiens. Dans la forme la plus courante d’acupuncture, un spécialiste pique de très fines aiguilles sur des zones spécifiques du corps où la circulation du Qi passe juste sous la peau.

L’acupuncture a démontré son efficacité pour calmer la douleur après des opérations, améliorer le bien-être et diminuer les vomissements après des chimiothérapies, diminuer les sensations de mal-être pendant la grossesse et pour la douleur après une chirurgie dentaire. Elle a également été utilisée pour traiter les maux de tête, le “tennis elbow”, la fibromyalgie (douleur musculaire généralisée), les lombalgies, le syndrome du tunnel carpien et l’asthme.

Alors que nous ne savons pas encore exactement comment agit l’acupuncture, trois explications ont été données :

  • L’acupuncture empêche la douleur de circuler dans vos nerfs.
  • L’acupuncture vous fait fabriquer des substances chimiques qui préviennent la douleur.
  • L’acupuncture ouvre ou ferme vos veines et vos artères dans des régions importantes de votre corps.

Existe-t-il différents types d’acupuncture ?

La forme la plus courante d’acupuncture utilise de fines aiguilles métalliques piquées dans la peau. Les autres formes d’acupuncture incluent :

  • L’électro-acupuncture (passage de courant à travers les aiguilles)

    L'électro-acupuncture
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’auriculothérapie (stimulation des points cibles sur le lobe de l’oreille pour traiter les autres parties du corps)
  • La moxibustion (application de chaleur sur les points cibles, souvent combinée avec les aiguilles)
    la moxibustion
    courtesy of Ricardo Miranda,L.Ac

    la moxibustion
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’acupuncture au laser et la sonopuncture (utilisation d’ondes sonores sur les points cibles)
  • Les ventouses (ventouses à succion sur les points cibles)

    les ventouses
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’acupression sur les points cibles (application de pression avec les doigts ou des instruments)
  • La réflexologie (utilisation de pression sur la plante des pieds et le bas de la cheville pour stimuler diverses parties du corps).

Pourquoi utiliser l’acupuncture après un AVC ?

L’acupuncture a été utilisée après un AVC pour traiter la spasticité (rigidité des muscles causée par l’AVC), la perte de fonction, la perte de mobilité, la dépression, l’aphasie (perte de la capacité de parler ou de comprendre et d’écrire), l’hémiplégie (perte de sensation et/ou de force pour bouger un coté du corps) et pour réduire la douleur.

Est-ce que c’est efficace pour les AVC ?

Les experts ont fait des expériences pour comparer l’acupuncture avec d’autres traitements pour voir si l’acupuncture aide les personnes qui ont subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération post-AVC (< 4 semaines après l’AVC)
Treize études de haute qualité et 7 études de qualité acceptable ont noté que l’acupuncture :

  • N’est pas plus efficace que d’autres traitements pour améliorer les habiletés cognitives (par exemple la mémoire ou le langage) ; l’humeur (p. ex. la dépression) ; les habiletés face aux soins personnels (p. ex. s’habiller, magasiner) ; la qualité de vie; les habiletés physiques (p. ex. la force, l’amplitude articulaire, la sensibilité, la fonction motrice des bras et des jambes) ; ou la mobilité (p. ex. l’équilibre ou la vitesse de marche) ; cependant,
  • Est plus efficace que les traitements habituels pour améliorer les habiletés de déglutition et la déglutition sécuritaire.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération post-AVC (de 1 mois à 6 mois après l’AVC)
Une étude de haute qualité a noté que l’acupuncture :

  • N’est pas plus efficace qu’un placebo pour améliorer l’amplitude articulaire.

Chez les individus en phase chronique de récupération post-AVC (> 6 mois après l’AVC)
Trois études de haute qualité et 1 étude de faible qualité ont noté que l’acupuncture :

  • N’est pas plus efficace qu’un placebo pour améliorer l’humeur (p. ex. la dépression) : les habiletés face aux soins personnels (p. ex. s’habiller) ; la mobilité (p. ex. l’endurance à la marche) ; les habiletés physiques (p. ex. la spasticité ou l’amplitude articulaire) ou la douleur.

Que puis-je en attendre ?

La majorité des gens trouve que le traitement par acupuncture ne cause guère de douleur. Dans la majorité des cas, vous sentez l’aiguille entrer, mais c’est indolore. Certaines personnes disent qu’elles ressentent un pincement, une certaine lourdeur ou un picotement à l’emplacement de l’aiguille ou sur le trajet du méridien.

L’acupuncteur peut utiliser d’autres traitements avec vous une fois que les aiguilles sont en place, cela dépend de sa formation.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires et des risques ?

Comme à chaque fois qu’il y a utilisation d’aiguilles, l’hygiène est très importante pour ne pas disséminer de germes. Tous les acupuncteurs devraient utiliser des nouvelles aiguilles jetables et emballées individuellement. Si ce n’est pas le cas, refusez le traitement.

L’acupuncture comporte peu de risque si elle est pratiquée par un professionnel qualifié. Les effets secondaires peuvent inclure des vertiges, le fait de se sentir un peu mal et fatigué après le traitement. Il peut aussi y avoir un léger saignement aux endroits où les aiguilles ont été placées et de petites ecchymoses.

Il y a toujours un léger risque d’infection lorsque l’on introduit des aiguilles dans la peau.

Qui offre le traitement ?

L’acupuncture devrait être pratiquée par un professionnel de la santé formé à cette technique. Par exemple, au Québec (Canada) la pratique de l’acupuncture est réglementée par un Ordre professionnel et seuls les membres de l’Ordre peuvent la pratiquer. Il se peut que différents professionnels de la santé comme les médecins et les physiothérapeutes utilisent la technique de l’aiguille sur les points gâchettes dans le cadre de leur traitement.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Cela dépend de la raison pour laquelle vous faites appel à l’acupuncture. Vous devriez discuter du plan de traitement avec le thérapeute avant de débuter celui-ci. Vous pourriez recevoir entre une et 15 séances de traitement.

Combien cela coûte-t-il ? Est-ce que les assurances remboursent ?

L’acupuncture n’est pas remboursée par les régimes d’assurance provinciaux. Cependant, certains régimes d’assurance privés en couvrent les frais. Le coût par séance varie entre 40 et 90 $.

Est-ce que l’acupuncture s’adresse à moi ?

Bien que les bénéfices de l’acupuncture aient été rapportés depuis des centaines d’années, il n’y a pas assez de données probantes confirmant son efficacité pour réduire la spasticité, la perte de mobilité, la dépression, l’aphasie, l’hémiplégie et la douleur. Cependant certaines personnes disent que l’acupuncture leur a été utile.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module Info-AVC comprend 35 ECR (dont 25 sont de haute qualité, neuf de qualité acceptable et un de faible qualité). De nombreuses mesures ont été utilisées tout au long des études et les résultats concernent l’équilibre, la fonction cognitive, la dextérité, la dépression, l’indépendance fonctionnelle, la fonction motrice, la qualité de vie, la fonction de déglutition, etc. Des études menées auprès de patients dans une des phases de récupération post-AVC (aiguë, subaiguë ou chronique) ont majoritairement démontré que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer la plupart des résultats examinés (à l’exception de la dysphagie et de la fonction de déglutition). Par contre, les études qui ont inclus des patients à travers différentes phases de récupération post-AVC (par exemple des patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération) ont généralement indiqué que l’acupuncture est plus efficace que les interventions comparatives pour améliorer les résultats examinés (spécialement ceux qui concernent la fonction cognitive, la qualité de vie liée à la santé, l’insomnie, la mobilité et la fonction de déglutition).

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a examiné l’effet de l’acupuncture sur les AVD de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. Les AVD des patients ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par la Nottingham Extended ADL scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’amplitude articulaire des patients a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par la sous-échelle Amplitude articulaire du Fugl-Meyer Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure de suivi de 3 mois, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La dépression des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par l’Hospital Anxiety and Depression Scale et la Comprehensive Psychiatric Rating Scale ; les mesures n’ont pas été effectuées à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucun des instruments de mesure, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité à haute fréquence) pour améliorer la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001 et Park et al., 2005) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la dextérité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La dextérité des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Nine Hole Peg Test (NHPT) ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La dextérité des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le NHPT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TENS ou de l’acupuncture simulée) pour améliorer la dextérité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dysphagie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Xia et al., 2016) a examiné l’effet de l’acupuncture sur le niveau de sévérité fonctionnelle de dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un entraînement habituel de déglutition. Le niveau de sévérité fonctionnelle de dysphagie a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par la Dysphagia Outcome and Severity Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel de déglutition sans acupuncture) pour améliorer le niveau de sévérité fonctionnelle de dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive.

Équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) et un ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. L’ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’équilibre des patients a été mesuré à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par la sous-échelle Équilibre du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’équilibre des patients a été mesuré 1 mois après l’AVC (au milieu de l’intervention) et à 3 mois après l’AVC (lors d’un suivi) par la sous-échelle Équilibre du modified Chart for Motor Capacity Assessment ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, le programme habituel de réadaptation sans acupuncture) pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable a noté que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC ; les deux études offraient des interventions de différentes durées (4 ou 10 semaines) et utilisaient différents instruments pour la mesure de l’équilibre.

Fonction cognitive
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006 et Chen et al., 2016) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction cognitive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une Neurostimulation électrique transcutanée (TENS) de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La fonction cognitive des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Mini-Mental State Examination (MMSE) ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction cognitive des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par le MMSE et le Montreal Cognitive Assessment (MOCA). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucun des instruments de mesure. Une différence significative entre les groupes a cependant été notée au niveau des changements obtenus entre les résultats mesurés au départ de l’étude et ceux mesurés lors du suivi en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TENS ou le programme habituel de réadaptation sans acupuncture) pour améliorer la fonction cognitive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un de ces ECR de haute qualité a noté un gain en faveur de l’acupuncture au moment du suivi.

Fonction de déglutition
Efficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Park et al., 2005Chen et al., 2016  et Xia et al., 2016) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction de déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La fonction de déglutition des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Bedside Swallowing Assessment (BSA). Une différence significative entre les groupes n’a été notée en faveur de l’acupuncture simulée manuelle comparée à l’acupuncture manuelle (les patients qui ont reçu de l’acupuncture manuelle ont présenté une plus grande incidence de déglutition non-sécuritaire que ceux qui ont reçu l’acupuncture simulée).

Le second ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction de déglutition des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par le BSA ; et de nouveau au moment du suivi par le Videofluoroscopic Swallowing Study (VFSS). Après l’intervention, des différences significatives entre les groupes ont été notées sur la mesure du BSA, et, au moment du suivi, sur les mesures du BSA et du VFSS, toutes en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de haute qualité (Xia et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un entraînement habituel de déglutition. La fonction de déglutition des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Standardized Swallowing Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la fonction de déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité a indiqué que l’acupuncture est MOINS efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer la fonction de déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction du langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction du langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La fonction du langage a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Token Test et le FAS Word Fluency Test ; les mesures n’ont pas été effectuées à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS) pour améliorer la fonction du langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Contradictoire
4

Cinq ECR de haute qualité (Sze et al., 2002Hsieh et al., 2007Tan et al., 2013; Li et al., 2014 et Liu et al., 2016) et trois ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993Pei et al., 2001 et Min et al., 2008) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Sze et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. La fonction motrice des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par le Fugl-Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par le FMA. À 2 semaines, à 4 semaines, et à 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de haute qualité (Tan et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. La fonction motrice des patients a été mesurée à 14 jours (après l’intervention) par le FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le quatrième ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La fonction motrice des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le score combiné des sous-échelles Membre inférieur et Membre supérieur du FMA. Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.
Note : Les différences observées après l’intervention reflètent un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, tandis que les différences notées au moment du suivi reflètent un changement observé à ce moment-là ainsi qu’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment de ce suivi.

Le cinquième ECR de haute qualité (Liu et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. La fonction motrice des patients a été mesurée à 1 mois (lors d’un suivi) par le FMA ; la mesure n’a pas été effectuée à 2 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée 1 mois après l’AVC (au milieu de l’intervention) et à 3 mois après l’AVC (lors d’un suivi) par la sous-échelle Fonction motrice du Modified Chart for Motor Capacity Assessment ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucune des mesures.

Le second ECR de qualité acceptable (Pei et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée à 1 et 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par le FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée à tous les temps de mesure, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Min et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par le FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’acupuncture sur la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable indiquent que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice, deux autres ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace que des interventions comparative (ici, aucune acupuncture et de l’acupuncture simulée) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Un cinquième ECR de haute qualité a également indiqué une différence significative au niveau du changement des résultats après une intervention d’acupuncture et au moment du suivi comparée à de l’acupuncture simulée.
Note :
Il faut toutefois souligner une variation au niveau du type, de la durée et de la fréquence des différentes interventions offertes par les études.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007Zhu et al., 2013 et Chen et al., 2016) et deux ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999 et Min et al., 2008) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par le score total et les sous-échelles Fonction motrice de la hanche/du genou/de la cheville, Coordination et Vitesse du membre inférieur du Fugl Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Zhu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 1 mois (au milieu de l’intervention), à 3 mois (après l’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre inférieur du FMA (FMA-MI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par le FMA-MI. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; une différence significative entre les groupes a cependant été notée au niveau des changements obtenus entre les résultats mesurés au départ de l’étude et ceux mesurés lors du suivi, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le premier ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Brunnstrom’s lower limb motor recovery. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de qualité acceptable (Min et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par le FMA-MI. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Un de ces ECR de haute qualité a cependant noté un changement au niveau des résultats mesurés au départ de l’étude et ceux mesurés lors du suivi, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture. De plus, deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Il faut toutefois souligner une variation au niveau de la durée et de la fréquence des différentes interventions offertes.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007Zhu et al., 2013 et Chen et al., 2016) et deux ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999 et Min et al., 2008) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par le score total et les sous-échelles Fonction motrice de l’épaule/du coude/du poignet/de la main, Coordination et Vitesse du membre supérieur du Fugl Meyer Assessment (FMA). Des différences significatives entre les groupes ont été notées durant l’intervention (FMA – Fonction motrice de la main, Coordination et Vitesse du membre supérieur), après l’intervention (FMA – Fonction motrice du poignet/de la main, Coordination et Vitesse du membre supérieur), et aux deux mesures de suivi (FMA – Fonction motrice du poignet/de la main, Coordination et Vitesse du membre supérieur), toutes en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de haute qualité (Zhu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 1 mois (au milieu de l’intervention), à 3 mois (après l’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du FMA (FMA-MS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par le FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Brunnstrom’s upper limb motor recovery. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de qualité acceptable (Min et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Il faut toutefois souligner une variation au niveau de la durée (de 2 semaines à 2 mois) et de la fréquence (de 2 à 6 fois/semaine) des différentes interventions offertes, de même que pour les instruments de mesure utilisés par les études.

Force
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Park et al., 2005 et Hopwood et al., 2008) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la force de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La force des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Motricity Index (MI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Hopwood et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La force des patients a été mesurée à 3 semaines (durant l’intervention), et à plusieurs temps de suivi (à 6, 12, 25 et 52 semaines), par le MI. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture simulée ou placébo) pour améliorer la force de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1a

Sept ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998Park et al., 2005; Tan et al., 2013Li et al., 2014; Zhang et al., 2015Chen et al., 2016  et Liu et al., 2016) et trois ECR de qualité acceptable (Si et al., 1998Pei et al., 2001;  et Wang et al., 2014) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture profonde, de l’acupuncture superficielle ou aucune acupuncture ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré à 3 mois (après l’intervention) et à 12 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Neurologique du Scandinavian Stroke Study Group. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. L’impact de l’AVC a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) par la National Institutes of Health Stroke Scale (NIHSS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Tan et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. L’impact de l’AVC a été mesuré à 14 jours (après l’intervention) par la NIHSS et la Modified Edinburg Scandinavian Stroke Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le quatrième ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par la NIHSS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième (Zhang et al., 2015) ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture. L’impact de l’AVC a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par la Scandinavian Stroke Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.
Note : Les résultats ont été significatifs seulement pour les participants qui ont reçu plus de 10 séances d’acupuncture.

Le sixième ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 1 semaine (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par la NIHSS. Durant et après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; une différence significative entre les groupes a cependant été notée au niveau des changements obtenus entre les résultats mesurés au départ de l’étude et ceux mesurés lors du suivi en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le septième ECR de haute qualité (Liu et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. L’impact de l’AVC a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention), à 3 semaines, 1 et 3 mois (lors de suivis), par la NIHSS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Si et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. L’impact de l’AVC a été mesuré au moment du congé de l’hôpital (moyenne de 37 ± 12 jours) par le score total et les sous-échelles Motricité de l’épaule / de la main / de la jambe, Niveau de conscience, Mouvements extra-oculaires, Paralysie faciale, Élocution, Habileté à la marche de la Chinese Stroke Scale (CSS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur quelques impacts de l’AVC (score total de la CSS et sous-échelles Motricité de l’épaule / de la main / de la jambe), en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de qualité acceptable (Pei et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré à 1 et 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par la CSS. Une différence significative entre les groupes a été notée à 2 semaines, à 4 semaines et à 3 mois, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Wang et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par la NIHSS. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de cinq ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture superficielle, aucune acupuncture, ou de l’acupuncture simulée) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de haute qualité et trois ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Dix ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998Johansson et al., 2001Sze et al., 2002Park et al., 2005Hsieh et al., 2007Hopwood et al., 2008Zhu et al., 2013Li et al., 2014Liu et al., 2016 et Xia et al., 2016) et six ECR de qualité acceptable (Hu et al., 1993Johansson et al., 1993Wong et al., 1999Pei et al., 2001Min et al., 2008 et Wang et al., 2014) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture profonde, de l’acupuncture superficielle ou aucune acupuncture ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 12 mois (lors d’un suivi) par l’Indice de Barthel (IB) et le Sunnaas Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par l’IB ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Sze et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par l’IB et la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le quatrième ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le cinquième ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par le score total et les sous-échelles Soins personnels, Interactions sociales, Mobilité, Locomotion, Contrôle des sphincters et Communication de la MIF. À 2 semaines (durant l’intervention), une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la sous-échelle Interactions sociales de la MIF, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres mesures de la MIF, à aucun des temps de mesure.

Le sixième ECR de haute qualité (Hopwood et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 semaines (durant l’intervention), et à plusieurs temps de suivi (à 6, 12, 25 et 52 semaines), par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le septième ECR de haute qualité (Zhu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 1 mois (au milieu de l’intervention), à 3 mois (après l’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le huitième ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par l’IB et la modified Rankin Scale (mRS). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures ; au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure de l’IB, les deux en faveur de l’acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.
Note : Les différences observées après l’intervention reflètent un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, tandis que les différences notées au moment du suivi reflètent un changement observé à ce moment-là ainsi qu’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment de ce suivi.

Le neuvième ECR de haute qualité (Liu et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention), à 3 semaines et à 1 mois (lors de suivis), par la MIF, de même qu’à 3 mois (lors d’un dernier suivi) par l’IB et la mRS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le dixième ECR de haute qualité (Xia et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un entraînement habituel de déglutition. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’IB modifié. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hu et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée 1 mois après l’AVC (au milieu de l’intervention), à 3 et à 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par l’IB ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée à tous les temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le score total et les sous-échelles Soins personnels, Interactions sociales, Transfert, Locomotion, Contrôle des sphincters et Communication de la MIF. Une différence significative entre les groupes a été notée sur le score total et les sous-échelles Soins personnels et Locomotion de la MIF, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Pei et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 1 et 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Une différence significative entre les groupes a été notée à tous les temps de mesure, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le cinquième ECR de qualité acceptable (Min et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par l’IB. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le sixième ECR de qualité acceptable (Wang et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois (lors de suivis) par l’IB ; la mesure n’a pas été effectuée à 4 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure de suivi de 6 mois, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de huit ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture superficielle, aucune acupuncture, une TENS, le programme habituel de réadaptation, de l’acupuncture simulée ou placébo) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de haute qualité et cinq ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture simulée, un entraînement habituel de déglutition, aucune acupuncture ou un programme habituel de réadaptation) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mémoire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la mémoire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La mémoire des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Rey Auditory Verbal Learning Test et le Facial Recognition Memory Test ; les mesures n’ont pas été effectuées à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS) pour améliorer la mémoire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) et un ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La mobilité des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Rivermead Mobility Index ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La mobilité des patients a été mesurée 1 mois après l’AVC (au milieu de l’intervention) et à 3 mois après l’AVC (lors d’un suivi) par la sous-échelle Marche du Modified Chart for Motor Capacity Assessment ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’électro-acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS) pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que l’électro-acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Négligence spatiale unilatérale
inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la négligence spatiale unilatérale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La négligence spatiale unilatérale des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Star Cancellation Test et le Time Perception Test ; les mesures n’ont pas été effectuées à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS) pour améliorer la négligence spatiale unilatérale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie liée à la déglutition
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Xia et al., 2016) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la qualité de vie liée à la déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un entraînement habituel de déglutition. La qualité de vie liée à la déglutition a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Swallowing Related Quality of Life scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture et un entraînement habituel de déglutition) pour améliorer la qualité de vie liée à la déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1a

Cinq ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998Johansson et al., 2001Park et al., 2005; Hopwood et al., 2008; et Li et al., 2014) et un ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture profonde, de l’acupuncture superficielle ou aucune acupuncture ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 12 mois (lors d’un suivi) par les sous-échelles Niveau d’énergie, Douleur, Réaction émotionnelle, Sommeil, Isolement social et Habiletés physiques du Nottingham Health Profile (NHP). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; cependant, au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des composantes du NHP (Habiletés physiques) en faveur de l’électro-acupuncture profonde comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le NHP ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’EuroQoL (EuroQoL5 – Échelle visuelle analogue). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Hopwood et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 3 semaines (durant l’intervention), et à plusieurs temps de suivi (à 6, 12, 25 et 52 semaines), par le NHP. À tous les temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des composantes du NHP (Niveau d’énergie) en faveur de l’électro-acupuncture comparée à l’acupuncture placébo.

Le cinquième ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par la Stroke Specialization Quality of Life Scale (SS-QoL). Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.
Note : Les différences observées après l’intervention reflètent un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, tandis que les différences notées au moment du suivi reflètent un changement observé à ce moment-là ainsi qu’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment de ce suivi.

L’ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 3, 6 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le NHP modifié ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). À chacune des mesures de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur certaines composantes du NHP – à 3 mois (Niveau d’énergie, Mobilité, Réaction émotionnelle et Isolement social) ; à 6 mois (Niveau d’énergie, Mobilité, Réaction émotionnelle, Sommeil et Isolement social) et à 12 mois (Mobilité et Réaction émotionnelle) – en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de quatre ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture superficielle, aucune acupuncture, une TENS, de l’acupuncture simulée ou placébo) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité a indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC (par contre, cette étude n’a pas utilisé le même instrument que la majorité des autres ECR pour mesurer la qualité de vie liée à la santé – SS-QoL vs NHP). De plus, un ECR de qualité acceptable a noté que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer certaines composantes de la qualité de vie liée à la santé.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La sensibilité des patients a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par la sous-échelle Sensibilité du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Spasticité
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Park et al., 2005 et Li et al., 2014) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La spasticité des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Modified Ashworth Scale (MAS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La spasticité des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le MAS. Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.
Note : Les différences observées après l’intervention reflètent un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, tandis que les différences notées au moment du suivi reflètent un changement observé à ce moment-là ainsi qu’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment de ce suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’acupuncture sur la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique que l’acupuncture manuelle (d’une durée de 2 semaines) n’est pas plus efficace qu’une acupuncture simulée pour réduire la spasticité, un autre ECR de haute qualité a noté une différence significative au niveau du changement des résultats après une intervention d’acupuncture (d’une durée de 4 semaines), comparée à de l’acupuncture simulée, pour réduire la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Test de sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Amplitude articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Naeser et al., 1992) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’amplitude articulaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’amplitude articulaire active isolée a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Une analyse avec un sous-groupe de patients présentant une lésion de la moitié, ou moins de la moitié des zones de la voie motrice a révélé une différence significative entre les groupes en faveur de l’électro-acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’électro-acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique

Amplitude articulaire - membre supérieur
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005 et Schaechter et al., 2007) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’amplitude articulaire du membre supérieur (de l’épaule, du coude, de l’avant-bras, du poignet, du pouce et des doigts) a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Schaechter et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture simulée avec de l’électro-acupuncture simulée. L’amplitude articulaire active assistée du membre supérieur a été mesurée à 12 semaines (2 semaines après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture simulée ou de l’électro-acupuncture simulée) pour améliorer l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Fink et al., 2004 et Wayne et al., 2005) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La dépression des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la von Zerssen Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La dépression des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Center for Epidemiological Surveys Depression. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture placébo ou simulée) pour améliorer la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Douleur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La douleur des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par une Échelle visuelle analogue. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour améliorer la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’endurance à la marche des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Test de marche de 2 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Fink et al., 2004 et Wayne et al., 2005) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La fonction motrice des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Rivermead Motor Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La fonction motrice des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture placébo ou simulée) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La force de préhension a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impression d’amélioration
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’impression d’amélioration de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’impression d’amélioration des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Clinical Global Impressions Scale. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture placébo comparée à l’acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour augmenter l’impression d’amélioration de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, les patients qui ont reçu de l’acupuncture ont démontré une impression d’amélioration plus faible que ceux qui ont reçu de l’acupuncture placébo.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La mobilité des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. Les paramètres de la marche (la longueur du pas, la cadence et le mode de contact initial du pied) ont été mesurés après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Fink et al., 2004 et Wayne et al., 2005) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la qualité de vie liée à la santé de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Nottingham Health Profile et l’Everyday Life Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Nottingham Health Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture placébo ou simulée) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la spasticité du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La spasticité de la cheville a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Modified Ashworth Scale et le Hoffman’s reflex (Ratio Hmax / Mmax de la jambe spastique) utilisant le dispositif Nicolet Viking II. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure du Hoffman’s reflex, en faveur de l’acupuncture placébo comparée à l’acupuncture. Cette différence ne s’est pas maintenue lors de la mesure de suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour réduire la spasticité de la cheville de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, les patients qui ont reçu de l’acupuncture ont démontré une plus grande spasticité de la cheville affectée que ceux qui ont reçu de l’acupuncture placébo.

Spasticité - membre supérieur
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005 et Schaechter et al., 2007) et un ECR de faible qualité de type croisé (Mukherjee et al., 2007) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la spasticité du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La spasticité du coude et du poignet a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Schaechter et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture simulée avec de l’électro-acupuncture simulée. La spasticité du membre supérieur a été mesurée à 12 semaines (2 semaines après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de faible qualité de type croisé (Mukherjee et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un programme d’exercices d’étirement. La spasticité du poignet a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée sur une mesure de la spasticité du poignet, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.
Note : D’autres mesures de la spasticité ont été effectuées, cependant le résultat des analyses n’a pas été documenté.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture simulée ou de l’électro-acupuncture simulée) pour améliorer la spasticité du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de faible qualité de type croisé a noté une différence significative entre les groupes sur une mesure de la spasticité du poignet, en faveur de l’électro-acupuncture combinée à un programme d’exercices d’étirement comparée à un programme d’exercices d’étirement seul.

Phase de récupération non spécifique à une période

Amplitude articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’amplitude articulaire des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Amplitude articulaire du membre supérieur et inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC.

Douleur articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la douleur articulaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La douleur articulaire des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Douleur articulaire du membre supérieur et inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la douleur articulaire de patients ayant subi un AVC.

Équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’équilibre des patients a été mesuré au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Équilibre du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction cognitive
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Jiang et al., 2016) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction cognitive de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture (AC) combinée au programme habituel de réadaptation (PR) ; une réadaptation cognitive informatisée (RCI) + PR ; une intervention combinée de AC + RCI + PR, ou le PR seul. La fonction cognitive des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par le Mini Mental State Examination et le Montreal Cognitive Assessment (MOCA). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures au niveau d’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, en faveur du groupe AC + PR comparé à celui du PR seul. Aucune différence significative n’a été relevée entre les groupes AC + PR et RCI +PR.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée sur les deux mesures au niveau d’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, en faveur du groupe RCI + PR comparé à celui du PR seul ; AC + RCI + PR comparé à celui du PR seul ; AC + RCI + PR comparé à celui AC + PR ; et AC + RCI + PR comparé à celui du RCI + PR.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme habituel de réadaptation) pour améliorer la fonction cognitive de patients ayant subi un AVC.
Note :
Une intervention combinée d’acupuncture et de réadaptation cognitive informatisée s’est également avérée plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’acupuncture seule, la réadaptation cognitive informatisée seule et le programme habituel de réadaptation) pour améliorer la fonction cognitive de patients ayant subi un AVC.

Fonction de déglutition
Efficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Mao et al., 2016) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction de déglutition de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive pour recevoir de l’acupuncture combinée à un entraînement habituel de déglutition ou un entraînement habituel de déglutition seul. La fonction de déglutition des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention par le Video Fluoroscopic Swallowing Study (VFSS), le Standardized Swallowing Assessment (SSA) et le Royal Brisbane Hospital Outcome Measure for Swallowing (RBHOMS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux mesures de la fonction de déglutition (VFSS et SSA), en faveur de l’acupuncture combinée à un entraînement habituel de déglutition comparée à l’entraînement habituel de déglutition seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’acupuncture combinée à un entraînement habituel de déglutition est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel de déglutition seul) pour améliorer la fonction de déglutition de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996 – et une étude de suivi par  Kjendahl et al., 1997  –; Alexander et al., 2004 et  Zhuang et al., 2012) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune de acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée par la Motor Assessment Scale à 6 semaines (après l’intervention) – et à 1 an après le congé de l’hôpital par une étude de suivi de  Kjendahl et al., 1997. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par le Fugl-Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Zhuang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture, le programme habituel de réadaptation, ou de l’acupuncture combinée au programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention) et à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucune acupuncture ou le programme habituel de réadaptation) pour améliorer la fonction motrice de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité a indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice du membre inférieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Fonction motrice du membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Fonction motrice du membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Schuler et al., 2005 et Zhuang et al., 2012) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Schuler et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’impact de l’AVC a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’European Stroke Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Zhuang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture, le programme habituel de réadaptation, ou de l’acupuncture combinée au programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré à 2 semaines (au milieu de l’intervention) et à 4 semaines (après l’intervention) par la Neurologic Defect Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture placébo ou le programme habituel de réadaptation) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Cinq ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996 – et une étude de suivi par  Kjendahl et al., 1997  –; Alexander et al., 2004Schuler et al., 2005Zhuang et al., 2012; et Jiang et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune de acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée par le Sunnaas Index à 6 semaines (après l’intervention) – et à 1 an après le congé de l’hôpital par une étude de suivi de  Kjendahl et al., 1997. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été notée sur seulement l’une des sous-échelles de la MIF (transfert bain/douche), en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de haute qualité (Schuler et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le quatrième ECR de haute qualité (Zhuang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture, le programme habituel de réadaptation, ou de l’acupuncture combinée au programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention) et à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (Jiang et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture (AC) combinée au programme habituel de réadaptation (PR) ; une réadaptation cognitive informatisée (RCI) + PR ; une intervention combinée de AC + RCI + PR, ou le PR seul. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par la MIF. Une différence significative entre les groupes a été notée au niveau d’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, en faveur du groupe AC + PR comparé à celui du PR seul. Aucune différence significative n’a été relevée entre les groupes AC + PR et RCI +PR.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée au niveau d’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, en faveur du groupe RCI + PR comparé à celui du PR seul ; AC + RCI + PR comparé à celui du PR seul ; AC + RCI + PR comparé à celui AC + PR ; et AC + RCI + PR comparé à celui du RCI + PR.

L’ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour la durée de leur hospitalisation (durée non spécifiée) ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de physiothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée deux ans après l’AVC par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucune acupuncture, de l’acupuncture simulée ou le programme habituel de réadaptation) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucune acupuncture et le programme habituel de réadaptation) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Insomnie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’insomnie de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) présentant des symptômes d’insomnie pour recevoir de l’acupuncture intradermique ou de l’acupuncture simulée. Les symptômes d’insomnie des patients ont été mesurés à 1 jour (au milieu de l’intervention) et à 2 jours (après l’intervention) par le Morning Questionnaire (MQ – latence du sommeil, qualité du sommeil, état au réveil, capacité de se concentrer, facilité à s’endormir, somnolence matinale), l’Insomnia Severity Index (ISI) et l’Athens Insomnia Scale (AIS). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure (MQ – qualité du sommeil, état au réveil, capacité de se concentrer, somnolence matinale ; ISI et AIS), en faveur de l’acupuncture intradermique comparée à l’acupuncture simulée.

Conclusion : Il y a des données modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer les symptômes d’insomnie de patients ayant subi un AVC.

Mobilité
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture pour la durée de leur hospitalisation (durée non spécifiée) ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de physiothérapie. La mobilité des patients a été mesurée deux ans après l’AVC par le Rivermead Mobility Index. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la mobilité de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996 – et une étude de suivi par  Kjendahl et al., 1997) et un ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune de acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée par le Nottingham Health Profile (NHPPart I, Part II) à 6 semaines (après l’intervention) – et à 1 an après le congé de l’hôpital par une étude de suivi de  Kjendahl et al., 1997. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Sommeil et Énergie du NHPPart I, et, au moment du suivi, sur les sous-échelles Émotion, Sommeil, Mouvements physiques et Énergie du NHPPart I, de même que sur le score du NHPPart II, toutes en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

L’ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour la durée de leur hospitalisation (durée non spécifiée) ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de physiothérapie. La qualité de vie liée à la santé (santé générale et bilan physique) a été mesurée deux ans après l’AVC par une Échelle visuelle analogue. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La sensibilité des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Sensibilité du membre supérieur et inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la sensibilité de patients ayant subi un AVC.

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Agnosie

Évidences révisées en date du 15-02-2023
Auteur(s)* : Tamara Lefranc ; Audrey-Pascaline Segla
Éditeur(s) : Annie Rochette
Table des matières

Introduction

L’agnosie se définit comme l’incapacité à reconnaître, identifier et nommer des objets familiers en usant d’un ou plusieurs sens ou encore, l’incapacité à reconnaître ses déficits (anosognosie). Cette incapacité n’est pas associée à une déficience des sens, mais peut s’exprimer spécifiquement dans un ou plusieurs sens comme la vue (agnosie visuelle), l’ouïe (agnosie auditive) ou le toucher (agnosie tactile ou astéréognosie). L’agnosie peut aussi être caractérisée en fonction de la nature de l’objet plutôt que la modalité, par exemple, la prosopagnosie est une forme d’agnosie visuelle où la personne est incapable de reconnaître des visages. L’agnosie touche moins de 1% de la population ayant des atteintes neurologiques.

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que l’agnosie ?

L’agnosie se définit comme l’incapacité à reconnaître, identifier et nommer des objets familiers en usant d’un ou plusieurs de ses sens ou encore, l’incapacité à reconnaître ses atteintes physiques, cognitives et/ou affectives (anosognosie). Les agnosies sont des déficits rares, moins de 1% des personnes ayant des atteintes neurologiques ont une agnosie.

Existe-t-il différents types d’agnosie ?

L’agnosie peut être décrite comme spécifique à la modalité du stimulus comme la vue (agnosie visuelle), l’ouïe (agnosie auditive), l’odorat (agnosie olfactive) ou le toucher (agnosie tactile ou astéréognosie).

Les agnosies visuelles sont les formes les plus communes et les mieux comprises elles se divisent en deux grandes classes : les agnosies visuelles aperceptives et associatives.

Les agnosies visuelles aperceptives se caractérisent par une incapacité à percevoir les caractéristiques primaires des objets. Les personnes qui en sont atteintes sont incapables de recopier les formes ou les objets. Quant aux personnes atteintes d’agnosie visuelle associative, elles sont incapables de reconnaître l’objet malgré la perception de toutes ses caractéristiques. Ainsi, même si elles sont capables de recopier ou de décrire un objet, elles demeurent incapables de le reconnaître, le nommer, d’en décrire la fonction ou de l’utiliser.

L’agnosie peut aussi être caractérisée en fonction de la nature de l’objet ou du stimulus plutôt que la modalité, par exemple, la prosopagnosie est une forme d’agnosie visuelle spécifique à l’incapacité de reconnaître les visages.

Un autre exemple d’agnosie spécifique à la nature du stimulus est l’anosognosie qui est l’incapacité à reconnaître la présence ou la sévérité des déficits cognitifs, sensoriels, moteurs ou affectifs.

Le tableau suivant fournit une liste non exhaustive de plusieurs formes d’agnosies visuelles documentées dans la littérature.

Tableau 1: Les différentes formes d’agnosie visuelle retrouvées dans la littérature
Agnosie visuelle spécifique à la nature du stimulus Description
Achromatopsie Incapacité à reconnaître les couleurs.
Agnosie de la forme Incapacité à percevoir la forme, l’orientation, la longueur et les contours d’un objet.
Agnosie intégrative Incapacité à intégrer les caractéristiques telles que les contours, la forme, la couleur et l’orientation comme un tout constituant un objet.
Agnosie visuospatiale Difficulté à percevoir la relation spatiale entre les objets ou entre l’objet et soi-même.
Akinétopsie Incapacité à percevoir le mouvement.
Alexie agnosique Trouble langagier consistant en l’incapacité à reconnaître un mot visuellement.
Désorientation topographique/ agnosie des repères Incapacités à s’orienter dans un environnement familier en raison de l’incapacité à reconnaître les points de repère autrefois connus.
Prosopagnosie Incapacité à reconnaître un visage familier ou même, à reconnaître son propre visage. Dans certains cas, la personne peut déduire de l’information telle que l’âge, le genre et l’émotion, alors que certains ne peuvent reconnaître un visage comme en étant un.
Simultagnosie Incapacité à percevoir plus d’un objet ou composantes de l’objet à la fois.
Syndrome de Balint Triade de symptôme incluant la simultagnosie, l’apraxie oculaire et de l’ataxie.

Pourquoi les gens deviennent-ils agnosiques suite à un AVC ?

Par exemple, l’information visuelle captée par les yeux tels que les couleurs, les formes, les contours ou encore le mouvement est interprétée au niveau du cerveau au niveau du cortex visuel primaire situé dans le lobe occipital. Une lésion au lobe temporal, occipital ou pariétal peut engendrer une agnosie visuelle. Une lésion temporale droite pourrait engendrer une agnosie auditive.

Quel est l’impact de l’agnosie sur mon quotidien ?

Toute personne réalise ses activités de la vie quotidienne en interagissant avec les différents éléments de son environnement. Les personnes atteintes d’agnosie visuelle post-AVC peuvent percevoir les caractéristiques des objets et des environnements familiers différemment d’avant l’AVC. Ce qui peut engendrer un sentiment de confusion et d’insécurité dans leur interaction avec leur environnement au quotidien puisqu’elles peuvent percevoir les objets comme des obstacles plutôt que des outils. L’agnosie peut aussi présenter un enjeu de sécurité. Par exemple, si la personne ayant une agnosie visuelle ne reconnaît pas l’aspect tranchant d’un couteau, les panneaux de signalisation routière (rendant impossible la conduite automobile sécuritaire) ou encore, si la personne atteinte d’agnosie olfactive ne reconnaît pas l’odeur d’une fuite de gaz, de la fumée ou de la nourriture brûlée.

Voici d’autres exemples possibles :

  • Difficultés à reconnaître des objets familiers : peut rendre les activités quotidiennes simples difficiles. Par exemple, se nourrir, choisir des aliments à l’épicerie, utiliser des outils au travail ou s’habiller dans le cas où la personne ne reconnaît pas ses vêtements.
  • Difficultés dans les interactions sociales : difficultés à reconnaître les visages familiers (prosopagnosie) ou à comprendre le langage par une difficulté à reconnaître les mots (agnosie auditive). Cela peut entraîner l’isolement social si ce n’est pas abordé par un professionnel.
  • Impact émotionnel : Vivre avec une agnosie peut être stressant pour la personne, en raison des défis constants rencontrés. Cela peut induire éventuellement à de l’anxiété, la dépression et la perte de confiance en soi.

En résumé, l’agnosie peut diminuer l’autonomie chez la personne atteinte puisqu’elle serait incapable d’analyser son environnement et d’interagir adéquatement avec celui-ci. Les impacts varient en fonction du type spécifique d’agnosie et peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie d’un individu.

Qui pose le diagnostic et traite l’agnosie ?

Le diagnostic d’agnosie est posé suite à l’imagerie médicale et l’examen neurologique d’un médecin, le plus souvent un médecin spécialiste en neurologie. Les agnosies peuvent également être diagnostiquées suite à un examen neuropsychologique, dans un tel cas, le diagnostic est fait par le neuropsychologue.

Les difficultés engendrées peuvent être abordées en réadaptation par l’ergothérapeute et l’orthophoniste.

Est-ce que mon agnosie va s’améliorer ?

Peu de personnes récupèrent leurs capacités perceptuelles. Toutefois, une amélioration significative peut survenir les 3 premiers mois post-AVC et peut continuer d’évoluer jusqu’à un an plus tard. La récupération dépend de plusieurs facteurs tels que l’âge, l’étendue des incapacités, le type, la sévérité et la localisation de l’AVC ainsi que l’efficacité des thérapies.

Quelles sont les thérapies disponibles pour l’agnosie ?

L’agnosie est un déficit perceptuel dont la littérature sur les interventions est rare en comparaison avec les autres déficits comme l’héminégligence.

Il existe deux types d’approches, notamment l’approche remédiative et compensatoire. L’approche remédiative consiste à entraîner les capacités cognitives de la personne à travers des exercices, l’efficacité de cette approche n’a pas été démontrée dans la littérature.

Actuellement, il n’y a pas de traitement pour l’agnosie. Toutefois, il existe des stratégies compensatoires pouvant contribuer à en limiter l’impact sur le quotidien. Ces stratégies reposent principalement sur l’utilisation des autres sens pour compenser l’agnosie spécifique à une modalité. Ainsi l’ergothérapeute et l’orthophoniste peuvent aider les personnes qui en sont atteintes à adapter leur environnement et utiliser des stratégies compensatoires afin d’assister la reconnaissance des éléments de l’environnement. En général, l’utilisation de stratégies compensatoires s’accompagne d’enseignement sur celles-ci et d’entraînement dans la tâche afin de les utiliser efficacement.

Agnosies visuelles

Parmi ces stratégies se retrouve la modification de l’environnement pour faciliter la reconnaissance des objets pertinents à la tâche et pour réduire les risques. Les stratégies utilisées doivent être adaptées au besoin de la personne.

L’organisation de l’environnement est également une stratégie pouvant aider la personne à interagir avec son environnement en épurant l’espace et en l’organisant de façon à assister la reconnaissance. Voici quelques exemples :

  • Verrouiller à clef les pièces considérées à risques, comme le garage;
  • Ajouter des repères tactiles pour aider la personne à reconnaître certains éléments comme une texture rugueuse peut servir à identifier des objets dangereux par le toucher;
  • Organiser le réfrigérateur de façon à retrouver facilement les fruits et légumes à un endroit facilement accessible ;
  • etc.

Agnosie auditive

Pour les agnosies auditives, les stratégies compensatoires susceptibles d’améliorer la capacité à communiquer visent à compenser par la modalité visuelle. Ainsi, la personne peut être amenée à utiliser les indices non verbaux tels que l’intonation, l’expression faciale ou la gestuelle pour déduire le sens de la conversation. La personne peut également apprendre à lire sur les lèvres. Le fait de réduire les bruits ambiants peut aider la personne à mieux comprendre son interlocuteur. L’adaptation de l’environnement peut aussi aider la personne atteinte d’agnosie auditive à identifier les risques dans son environnement, par exemple, en remplaçant une alarme sonore par une alarme clignotante.

Agnosie tactile

Pour les agnosies tactiles, il est généralement recommandé de compenser la reconnaissance des objets par la vision.

Anosognosie

Pour l’anosognosie, l’entraînement de la conscience de soi est le type d’intervention le plus répertorié. L’entraînement peut prendre la forme d’un programme intensif formel dont les modalités sont indiquées par le thérapeute ou d’un suivi récurrent avec le thérapeute où l’enseignement et l’application de stratégies compensatoires sont priorisés (ex.: présenter un stimulus dans le sens atteint puis dans un sens non atteint, fractionner la tâche en petites étapes, etc.) L’utilisation de l’auto-observation par vidéo peut servir d’outil pertinent pour précipiter la prise de conscience du patient. Dans les deux cas, le but est d’améliorer la capacité de la personne à prendre conscience de ses difficultés pour mieux les compenser (ex.: utiliser des méthodes de balayage visuel pour encourager la personne à prendre conscience des objets à sa gauche dans le cas d’héminégligence). En plus de l’entraînement, certaines interventions combinent l’entraînement de la personne avec de l’éducation au patient ainsi qu’à l’entourage.

Que puis-je attendre des thérapies de l’agnosie ?

Les études sur l’efficacité des interventions spécifiques à l’agnosie sont peu nombreuses. Ainsi, le niveau d’évidence scientifique est insuffisant à ce jour. Par ailleurs, les interventions visent surtout la compensation de l’agnosie au quotidien, plutôt que la récupération des habiletés perceptuelles.

Comment l’agnosie affecte-t-elle mon rétablissement après un AVC ?

L’anosognosie peut limiter la capacité de la personne à tirer des bénéfices de la réadaptation. En effet, puisqu’elle ne reconnaît pas la présence de ses incapacités, elle ne peut consacrer ses efforts à l’utilisation de stratégies compensatoires ou voir la pertinence de faire de la thérapie. Toutefois, il existe des stratégies pouvant être utilisées pour aider la personne à prendre connaissance de ses difficultés.

Un membre de ma famille est agnosique. Comment puis-je l’aider ?

Se renseigner : il est bénéfique que les membres de la famille s’informent sur l’agnosie, ses symptômes et ses impacts au quotidien. Comprendre la condition peut aider à mieux soutenir le proche concerné.

Soutien émotionnel : Offrir un soutien émotionnel et des encouragements est important. Écoutez leurs frustrations et rassurez votre proche. Être patient, compréhensif et empathique est essentiel pour surmonter les défis liés à l’agnosie. Dans le cas d’anosognosie, il est important de rester patient et d’éviter de brusquer votre proche et le confronter à ses difficultés. Cela risque encore plus de le perturber.

N’oubliez pas aussi de chercher du soutien pour vous-mêmes, en tant que proche.

Aider, mais pas trop !

Selon la sévérité de l’agnosie, une aide peut être nécessaire pour les tâches quotidiennes comme la préparation de repas, faire l’épicerie, les soins personnels et les loisirs. Attention de ne pas tout faire pour votre proche.

Il est possible d’aider la personne présentant de l’agnosie en adaptant l’environnement à ses besoins pour favoriser son indépendance. Cela peut être d’organiser le réfrigérateur d’une manière logique tout en aidant la personne à comprendre la façon dont son environnement est organisé. En tant que proche, vous avez un rôle important dans la réadaptation de la personne et vous pouvez contribuer à l’intégration des stratégies apprises en thérapie à domicile au quotidien. Les thérapeutes peuvent vous guider dans les stratégies optimales à utiliser.

Auprès d’une personne ayant une agnosie auditive, vous pouvez faciliter la communication en adaptant votre approche. Vous pourriez utiliser des gestes, l’écriture ou encore vous assurer que l’environnement est exempt de bruits perturbant la communication.

Participer à la réadaptation : Interagissez avec les thérapeutes et appliquer les stratégies enseignées par ces derniers pour adapter l’environnement et/ou les activités en communauté (ex.: réduire le désordre, étiqueter les objets, maintenir un bon éclairage pour faciliter la vie quotidienne). Tenez-les informés de vos besoins et des stratégies qui fonctionnent avec votre proche dans leur environnement.

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Aides techniques

Évidences révisées en date du 10-12-2009
Auteur(s)* : Wing Chung Chan, BSc OT ; Catherine Cusson, BSc OT ; Andréane Lalumière Saindon, BSc OT ; Nicol Korner-Bitensky, Ph. D OT
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Les aides techniques et technologiques incluent des aides à la marche telle que les cannes, les marchettes et les fauteuils roulants, ainsi qu’une grande variété d’autres technologies permettant de pallier aux limitations fonctionnelles résultant des suites d’un AVC. Elles offrent des possibilités intéressantes pour réduire les incapacités résiduelles, le lent déclin fonctionnel, les coûts des soins de santé, ainsi que le fardeau des soins. Les personnes âgées ayant subi un AVC et vivant à la maison possèdent de nombreuses aides techniques (près de 16 par personne en moyenne; Mann et al., 1995).

Les aides techniques et technologiques les plus généralement adoptées après un AVC sont les aides à la marche, car l’incapacité locomotrice, définie comme des difficultés dans les activités de la vie quotidienne liées à la fonction des membres inférieurs, est l’une des premières activités quotidiennes à faire l’objet d’une rééducation (Isaacs, 1985) et peut être comptée parmi les conséquences habituelles des AVC.

Des aides techniques telles que les cannes et les marchettes sont fréquemment utilisées par les personnes atteintes d’un AVC. En effet, pour ceux qui résident à la maison après un programme de réadaptation à l’hôpital, l’endurance à la marche tend à être sensiblement réduite (Chiou & Burnett, 1985; McMurdo & Johnstone, 1995; Myers et al., 1996; Overstall et al., 1977).

Les patients qui ont subi un AVC, particulièrement ceux qui présentent une hémiplégie, ont souvent besoin d’utiliser des aides techniques comme un fauteuil roulant, des aides à la marche ou des aides techniques robotiques. La principale fonction des aides à la marche est d’augmenter la stabilité et d’améliorer l’activité musculaire. Les aides telles que les cannes servent à augmenter la base d’appui et à améliorer la mobilité des personnes qui présentent une altération de l’équilibre. Les cannes et les marchettes semblent être efficaces pour compenser le balancement postural et augmenter la participation aux activités de la vie quotidienne (Fernie et al., 1982), particulièrement chez les personnes présentant une hémiplégie (Maeda et al., 2001). Les principaux avantages de l’utilisation à court terme de fauteuils roulants pour les patients post-AVC sont le soutien du côté hémiplégique, de plus grandes améliorations fonctionnelles ainsi que de l’autonomie. L’utilisation de la robotique pour faciliter la réadaptation post-AVC des membres supérieurs attire l’attention depuis peu. Les aides robotiques sont utilisées dans la rééducation de la marche car il a été démontré que la marche avec soutien de poids corporel améliore celle-ci.

Information aux patients/familles

Auteurs : Wing Chung Chan, BSc erg; Catherine Cusson, BSc erg; Andréane Lalumière Saindon, BSc erg; Nicol Korner-Bitensky, Ph. D OT; Geoffroy Hubert BSc. Lic. K.; Geneva Zaino, BSc PT

Qu’est-ce qu’une aide technique ?

Les aides techniques sont des équipements que vous pouvez utiliser pour vous simplifier la vie de tous les jours. Les chaises roulantes, les sièges de bain, les aides visuelles ou auditives sont des exemples d’aides techniques. Elles peuvent vous aider pour :

  • marcher
  • prendre un bain
  • vous habiller
  • manger
  • parler avec vos amis ou les membres de votre famille

Beaucoup d’aides techniques sont disponibles dans le commerce (p. ex. les sièges de bain) ou peuvent être construites par des membres de la famille, des amis ou des professionnels de la santé.



Quelle aide technique peut m’aider à marcher ?

Une étude a exploré les effets de l’utilisation d’une canne après un AVC. Pour cette étude, des patients ont reçu une canne et d’autres ont continué de marcher sans canne. Il a été noté que ceux qui utilisaient la canne ont amélioré la plupart des aspects de leur marche. Les résultats de cette étude sont prometteurs. Mais comme cette étude n’était pas d’excellente qualité, nous ne pouvons encore faire aucune recommandation formelle.

Quelle aide technique peut m’aider à prendre mon bain ?

Les études montrent que les aides techniques aident souvent les gens à être plus autonomes. Nous avons tous nos habitudes et nos besoins personnels pour prendre un bain ou une douche.
D’ordinaire, une combinaison des équipements suivants est très utile.

Poignées et barres d’appui :
Des poignées et des barres d’appui peuvent être installées dans la douche et ou la baignoire. Si vous vous tenez, vous pourrez :

  • vous tenir debout et vous asseoir
  • entrer dans la baignoire et la douche et en sortir

Chaise de douche /siège bain :
Vous pouvez vous asseoir sur un siège de bain ou une chaise de douche pendant que vous vous lavez. De cette façon, vous pouvez économiser votre énergie. C’est aussi une bonne idée de vous asseoir dans la douche ou le bain si vous avez des problèmes d’équilibre.

Planche de bain :
La planche de bain propose une solution qui vous permet d’entrer et de sortir de la baignoire bien plus facilement. Vous la posez en travers de la baignoire, bien en appui sur les deux rebords. De l’extérieur, vous vous asseyez dessus, vous faites pivoter le corps, vous entrez les jambes l’une après l’autre et le tour est joué. Vous pouvez rester assis dessus pour vous doucher.

Tapis de caoutchouc antidérapant :
Les tapis de caoutchouc antidérapants placés dans votre baignoire et à côté aident à prévenir les chutes en offrant une surface non glissante quand elle est mouillée.

Articles divers :
Ouvrir et fermer les robinets peut être facilité par un tourne-manette pour robinet. Il augmente l’effet de levier lorsque vous ouvrez et fermez un robinet.

Les brosses avec long manche et les éponges vous permettent de vous laver le dos ou les orteils sans vous pencher ni vous étirer excessivement.

Si vous ne pouvez pas utiliser vos deux mains, il est certainement difficile de tenir le savon, de le faire mousser sur la débarbouillette et de tordre cette dernière.

Nous ne montrons pas ici toutes les aides techniques disponibles pour le bain. Il existe d’autres types d’aides techniques qui peuvent vous être utiles. Adressez-vous à votre professionnel de la santé ou cherchez des informations sur internet en utilisant des mots clés tels que : “aide technique” ou “aide technologique”.

Quelles aides techniques peuvent m’aider pour aller à la toilette ?

Aller à la toilette est une tâche qui englobe plusieurs étapes :

  • entrer dans la salle de bain
  • s’asseoir sur le siège et s’en relever
  • se dévêtir et se rhabiller

Toutes ces étapes peuvent représenter un défi pour quelqu’un qui a subi un AVC. L’utilisation d’aides techniques peut vous aider à réaliser ces tâches plus facilement et de façon plus sécuritaire.

Accessibilité de la salle de bain : Si vous avez besoin d’adapter votre salle de bain parce qu’elle n’est pas accessible, voici quelques lignes directrices à suivre :

  • assurez-vous que le cadre de porte est assez large pour entrer facilement, surtout si vous vous déplacez en fauteuil roulant ou avec une marchette;
  • assurez-vous que l’espace disponible dans la salle de bain vous permette de circuler facilement avec votre fauteuil roulant ou votre marchette;
  • assurez-vous que le sol n’est pas encombré de tapis qui pourraient vous faire glisser ou d’autres objets qui risqueraient de vous faire tomber.

Si vous ne pouvez accéder à la salle de bain, d’autres solutions s’offrent à vous. Vous pouvez utiliser un urinal et/ou une chaise percée (autres aides techniques).

S’asseoir sur la toilette et s’en relever

Plusieurs aides techniques peuvent vous aider pour vous asseoir sur la toilette et vous en relever.

  • Barres fixes :
    Elles sont recommandées pour les personnes qui peuvent se déplacer dans la salle de bain et qui peuvent s’asseoir sur la toilette en utilisant une seule main comme support. La poignée d’appui doit être installée sur le mur proche de la toilette.
    Le type de barres d’appui requis peut différer d’une personne à l’autre. La taille des barres d’appui est également variable selon vos besoins. Consultez un ergothérapeute pour vous assurer que le type de barre et l’endroit où vous allez l’installer correspondra à vos besoins!
  • Cadre de toilette fixe :
    S’il n’y a pas de mur près de la toilette ou si vous avez besoin des deux mains pour vous tenir à quelque chose afin de vous asseoir sur la toilette et de vous en relever, un cadre peut être fixé sur le plancher autour de la toilette.
  • Siège de toilette surélevé :
    Un siège de toilette surélevé élargit la taille du bol de toilette. Il vous est donc plus facile de vous asseoir sur la toilette et de vous en relever. Des sièges de toilette surélevés de différentes tailles sont disponibles dans le commerce. La hauteur adéquate devrait permettre à l’utilisateur de placer ses pieds à plat sur le plancher tout en étant assis.
    Si d’autres personnes avec qui vous vivez utilisent la même salle de bains, elles devront enlever l’adaptation avant d’utiliser la toilette.
    NOTE : Chaque fois que vous allez à la toilette, il est important de vous assurer que votre siège surélevé est solidement fixé. Un mauvais positionnement pourrait le faire bouger et vous pourriez tomber. Le siège lui-même pourrait être endommagé s’il est mal placé.
  • Cadre de toilette avec siège / Siège de toilette avec poignées :
    Si vous avez besoin d’un cadre de toilette pour vous tenir à deux mains et d’un siège de toilette surélevé, vous pouvez utiliser une de ces aides techniques. Elles peuvent éliminer le problème car elles ont les deux adaptations.

Gérer l’habillement :
Reportez-vous à la section “Quelle aide technique peut me faciliter l’habillage?” pour apprendre des techniques sécuritaires pour habiller et déshabiller le bas du corps.

Hygiène personnelle :

  • Feuilles de papier de toilette ou lingettes jetables : Si vous éprouvez de la difficulté à séparer les feuilles d’un rouleau de papier de toilette, vous pouvez essayer d’utiliser des feuilles de papier de toilette ou des lingettes jetables qui sont plus faciles à manipuler d’une seule main.
  • Bidet portatif :
    Si l’utilisation du papier de toilette n’est pas commode parce que vous avez de la difficulté à bouger votre bras, vous pouvez utiliser un bidet. Cependant, un bidet n’est pas recommandé si vous avez de la difficulté à tenir debout. Les bidets sont des aides techniques assez dispendieuses.

D’autres aides techniques :

  • Urinal :
    S’il vous est difficile d’entrer dans la salle de bains ou de vous transférer sur la toilette, vous pouvez utiliser un urinal. Les urinaux peuvent être utilisés en position couchée ou debout. Ils peuvent être pratiques pour l’utilisation de jour et/ou de nuit. Deux types d’urinaux sont disponibles : urinal pour hommes (pistolet) et urinal pour femmes.
  • Bassin hygiénique :
    Un bassin hygiénique peut vous être utile si vous avez de la difficulté à vous lever de votre lit pour aller à la salle de bains. Les bassins hygiéniques sont utilisés pour aller à la selle et uriner.
    Les bassins hygiéniques et les urinaux devraient être lavés régulièrement pour éviter les mauvaises odeurs et pour en maintenir la propreté.
  • Chaise percée :
    Une chaise percée peut être utilisée dans la chambre à coucher s’il est difficile d’accéder à la salle de bains ou si vous avez de la difficulté à arriver à la salle de bain à temps. Il est possible d’ajuster la taille d’une chaise percée. Il est important que vos pieds touchent le sol (de préférence à plat) quand vous vous asseyez sur la chaise percée.
    Assurez-vous que les freins sont mis lorsque vous vous transférez sur la chaise percée. Cette précaution assurera votre sécurité et réduira les risques de blessures.

La salle de bains est l’endroit où surviennent le plus grand nombre de chutes parmi les personnes qui ont subi un AVC. Par conséquent, il est important d’identifier les dangers potentiels et d’y remédier. En outre, essayez d’aller à la salle de bain sans vous presser et assurez-vous que le sol ne soit pas humide pour réduire le risque de chute.
Ce site internet ne présente pas toutes les aides techniques disponibles pour prendre son bain. Il en existe d’autres types qui pourraient vous être utiles; renseignez-vous auprès de votre professionnel de la santé ou cherchez de l’information sur internet.

Quelles aides techniques peuvent m’aider dans les soins personnels ?

Les personnes qui ont subi un AVC peuvent éprouver de la difficulté pour les soins personnels. La section qui suit vous donne des idées d’aides techniques qui peuvent faciliter les soins personnels.

  • Se couper les ongles :
    Si vous avez de la difficulté à vous couper les ongles, vous pouvez essayer de les tremper dans de l’eau tiède avant de les couper. Ce geste les ramollira et les rendra plus faciles à couper. Les coupe-ongles sont plus faciles à utiliser que les ciseaux. Leur forme en facilite la manipulation.
    Si vous éprouvez de la difficulté à utiliser un coupe-ongle ordinaire parce que vous manquez de force dans vos mains, le coupe-ongle ci-dessous peut vous aider. Grâce à sa forme, il est plus facile à tenir et requiert moins de force pour vous couper les ongles.
  • Se raser :
    Si vous remarquez que la sensation de votre visage n’est pas la même qu’avant votre AVC, il est plus sécuritaire d’utiliser un rasoir électrique qu’un rasoir manuel. Les rasoirs électriques diminuent les risques de coupures. De plus, il est plus facile de vous raser devant un miroir afin de voir ce que vous faites.
  • Se brosser les dents :
    Si vous éprouvez de la difficulté à faire sortir le dentifrice du tube, vous pouvez vous servir d’un presse-tube de dentifrice. Ceci vous permet de mettre du dentifrice sur votre brosse à dents en vous servant d’une seule main.
    Lorsque vous vous brossez les dents, vous constaterez peut-être qu’il est plus facile de vous servir de votre main forte pour tenir la brosse à dents. Par contre, il est parfois recommandé de vous servir tout de même de votre main faible pendant vos activités quotidiennes si un de vos objectifs de réadaptation est de récupérer la fonction. Si vous avez un dentier, vous pouvez vous servir d’une main pour le mettre à tremper. Par exemple, vous pouvez ouvrir le contenant et le mettre dans l’eau ou dans un liquide nettoyant pour dentier en vous servant uniquement de votre main forte.
  • Se maquiller :
    Le maquillage peut améliorer votre moral. Continuez de vous maquiller, comme vous le feriez normalement. Si vous avez de la difficulté à tenir votre pinceau de maquillage, une poignée grossie peut aider.
  • Se laver, se sécher et se peigner les cheveux :
    Se laver et se sécher les cheveux peut s’avérer difficile si un de vos bras est faible. Si vous avez de la difficulté à tenir la brosse quand vous vous peignez les cheveux, vous pouvez rembourrer la poignée. Il vous sera plus facile de tenir une brosse ayant poignée plus grosse.
    De plus, un manche universel permet de tenir la brosse sans avoir à l’empoigner. Un peigne à long manche peut permettre d’atteindre l’arrière de votre tête. Il peut vous aider à vous peigner les cheveux sans avoir à lever le bras aussi haut qu’avec un peigne ordinaire. Si vous sentez que ces activités sont trop difficiles pour vous, demandez de l’aide à vos amis ou à votre famille.
    Ce site ne présente pas toutes les aides techniques disponibles pour faciliter les soins personnels. Il y a d’autres types d’aides qui peuvent vous être utiles; adressez-vous à votre professionnel de la santé ou faites une recherche sur internet pour plus de renseignements.

Quelle aide technique peut me faciliter l’habillage ?

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les personnes ayant subi un AVC éprouvent de la difficulté à s’habiller et à se déshabiller.
Règle générale :
Techniques d’habillage : Habiller le côté faible d’abord et le déshabiller en dernier.
Techniques de déshabillage : Les techniques sont toujours inversées pour le déshabillage.

Cliquez ici pour visionner des vidéos illustrant les techniques d’habillage

Conseils généraux :

  • vous devriez vous habiller et vous déshabiller dans un environnement confortable (température de la pièce). Ceci peut vous aider à vous concentrer sur la tâche que vous exécutez;
  • encouragez la personne à s’assoir sur une chaise et à s’habiller elle-même;
  • encouragez la personne ayant subi un AVC à contribuer le plus possible aux tâches.

Ne vous dépêchez pas, prenez votre temps et faites des pauses au besoin

  • évitez les vêtements serrés;
  • réduisez le nombre de vêtements portés;
  • choisissez des vêtements en coton et en fibres naturelles, surtout si la personne passe beaucoup de temps assise. Ces vêtements sont aussi plus faciles d’entretien.

Mettre son chandail/ sa chemise-
Techniques d’habillage :
Posez le vêtement sur vos genoux ou devant vous sur le lit, avec le dos vers le haut. Enfilez le bras faible en premier. Tirez la manche du chandail ou de la chemise jusqu’au coude pour empêcher le vêtement de tomber.
Lorsque le bras faible est enfilé, rentrez l’autre bras dans l’autre manche.
Servez-vous de votre main forte pour tenir le dos du chandail ou de la chemise et tirez-le par-dessus votre tête.
Techniques de déshabillage : Enlevez vos vêtements de votre bras fort en premier et ensuite de votre bras faible.

Aides techniques pour l’habillage

  • Enfile-bouton :
    Si vous éprouvez de la difficulté à boutonner et à déboutonner, l’enfile-bouton peut vous aider.
  • Velcro :
    Si vous éprouvez de la difficulté à boutonner vos vêtements, vous pouvez utiliser des velcros. Il y a un côté lisse et un côté rugueux. Les velcros sont disponibles dans les magasins de tissu.
  • Pince à long manche :
    Elle peut vous aider si vous éprouvez de la difficulté à atteindre des vêtements qui sont placés trop haut, trop bas ou trop loin de vous.
    Si vous êtes en fauteuil roulant, cette pince peut vous aider à atteindre des vêtements dans la garde-robe ou à ramasser des objets au sol.

Mettre son pantalon
Techniques d’habillage :

  • Habiller la jambe faible en premier. Assurez-vous que la jambe soit le plus loin possible dans le pantalon.
  • Ensuite, introduisez la jambe forte dans le pantalon
  • Tirez le pantalon jusqu’à mi-cuisse et mettez-vous debout pour tirer le pantalon jusqu’en haut.

Les personnes qui ont de la difficulté à rester debout doivent faire plus attention
Un thérapeute peut vous apprendre à vous habiller sans vous lever. Par exemple, si vous ne pouvez rester debout ou si vous avez beaucoup de difficulté à rester debout, vous pouvez mettre votre pantalon allongé sur votre lit.

Techniques pour le déshabillage :

  • Levez-vous une seule fois et baissez votre pantalon.
  • Asseyez-vous et enlevez-le.

Aides techniques pour l’habillage :

  • Crochet d’habillage :
    Si vous avez de la difficulté à enfiler votre jambe dans le pantalon, un crochet d’habillage pourrait vous aider.
  • Tabouret :

    • Si vous avez de la difficulté à vous pencher et à toucher vos jambes et vos pieds, un tabouret pourrait vous être utile pour vous surélever les pieds.
    • Vous avez peut-être besoin d’une personne pour vous aider à vous habiller. Discutez-en avec votre professionnel de la santé (généralement un ergothérapeute).
    • Pour prévenir les chutes en mettant un pantalon, les personnes atteintes d’un AVC ne devraient jamais rester debout en chaussettes ou pieds nus.
  • Enfile-collant/enfile-bas :
    Si vous avez de la difficulté à vous pencher vers l’avant pour mettre vos bas ou tenir vos bas d’une main, un enfile-collant/enfile-bas peut faciliter la tâche.
  • Chausse-pied à long manche :
    Si vous avez de la difficulté à vous pencher vers l’avant pour mettre vos chaussures, un chausse-pied à long manche peut vous aider.
  • Lacets élastiques :
    Si vous avez de la difficulté à lacer vos chaussures, les lacets élastiques peuvent vous aider.
  • Brassières :
    Si vous avez de la difficulté à mettre votre brassière : Vous pouvez l’attacher par devant autour de votre taille et la tourner ensuite pour enfiler les bras dans les bretelles.
  • Cravates :

    • Ne défaites pas la cravate entièrement après l’avoir portée afin de réutiliser le nœud la fois suivante en enfilant la cravate par-dessus la tête d’une main.
    • Vous pouvez vous procurer une pince qui s’attache sur la cravate pour éviter de faire un nœud à chaque fois.

 

Quelles aides techniques peuvent m’aider à préparer des repas ?

Les personnes ayant subi un AVC peuvent éprouver de la difficulté à préparer leurs repas. La section ci-dessous vous donne des idées d’aides techniques qui peuvent leur faciliter la tâche.

Transport d’objets :
Une table roulante peut servir à transporter des objets de la cuisine à la salle à manger. Elle sera surtout utile quand vous devez transporter des objets lourds.
Si vous vous servez d’une table roulante, souvenez-vous qu’elle n’est pas aussi stable que votre aide technique pour la marche. Donc, assurez-vous de ne pas trop vous appuyer dessus!

Les sacs spéciaux ou faits maison peuvent s’attacher à votre table roulante ou à votre aide technique pour la marche. Vous pouvez vous servir des sacs pour transporter de menus objets légers qui ne renverseront pas.

Si vous décidez d’attacher des sacs à votre aide technique, assurez-vous qu’ils soient bien solides avant de vous en servir. Si vous transportez beaucoup de poids, cela pourrait faire basculer votre aide technique.

Les ustensiles :
Si vous avez de la difficulté à vous servir des ustensiles, plusieurs outils adaptés peuvent vous être utiles. Vous pouvez essayer d’utiliser des ustensiles combinés comme une cuillère combinée avec une fourchette ou une fourchette à rebord dentelé.

Préparer des rôties :
Vous pouvez vous servir d’une planche à beurrer pour qu’il soit plus facile d’étaler du beurre sur vos rôties. Le rebord élevé gardera le pain en place lorsque vous étalez le beurre.

Préparer des boissons chaudes :
Vous pouvez vous servir d’une bouilloire qui s’éteint automatiquement pour assurer votre sécurité. Vous pouvez aussi vous servir d’un guide pour bouilloire afin de vous permettre de verser le liquide chaud dans votre tasse d’une seule main.
Au début, verser le liquide chaud d’une main peut s’avérer difficile. Il vous est recommandé de pratiquer à vous servir d’un guide à bouilloire plusieurs fois avec une bouilloire remplie d’eau froide avant d’utiliser des liquides chauds!

Les autres aides techniques :
Plusieurs autres aides techniques sont disponibles pour vous aider à préparer des repas. Par exemple, vous pouvez vous servir d’un bol adapté pour transférer la nourriture d’un récipient à un autre. Un ouvre-boîte fixé sur un mur peut vous être utile pour ouvrir une boîte d’une seule main. Enfin, vous pouvez vous servir d’une râpe munie d’un pied à succion si vous voulez râper du fromage avec une seule main.

Si vous vous fatiguez pendant que vous préparez des repas, un tabouret haut avec dossier vous sera utile. Les tabourets avec dossier sont plus sécuritaires et requièrent moins d’énergie.
Ce module ne présente pas toutes des aides techniques disponibles pour faciliter la préparation des repas. Il existe d’autres aides techniques qui peuvent également faciliter la préparation des repas. Discutez-en avec votre professionnel de la santé, demandez à un représentant dans un magasin d’aides techniques,ou faites une recherche sur internet pour trouver ce qui pourrait vous être utile.

Quelles aides techniques peuvent aider pour manger/me nourrir ?

Premièrement, il est important de maintenir une bonne position lorsque vous mangez. Donc, assurez-vous d’avoir un bon support dorsal lorsque vous êtes assis. Si votre tronc est faible et que vous avez besoin de support, vous pouvez vous servir de coussins, d’un accoudoir pour le bras faible ou d’un plateau posé sur les genoux. Un bon positionnement peut vous aider à manger de façon sécuritaire.

  • La coutellerie :
    Si vous avez de la difficulté à utiliser de la coutellerie parce qu’une de vos mains est faible, vous pouvez vous servir d’ustensiles adaptés. Vous n’avez besoin que d’une main pour vous servir de ces ustensiles.
  • Ustensiles combinés (fourchette et couteau, cuillère et fourchette : Pour ne pas avoir à changer d’ustensile. Ces ustensiles ont été créés pour les personnes qui n’ont qu’une main fonctionnelle.
  • Couteaux coudés :
    Les couteaux coudés vous évitent d’avoir à tenir la nourriture avec l’autre main. Vous pouvez donc couper la viande ou d’autres aliments d’une seule main.
  • Napperons adhésifs :
    Ils tiennent l’assiette en place. Les personnes ayant subi un AVC se servent souvent d’une seule main pour manger. Puisque l’autre main ne sert pas, l’assiette a tendance à bouger quand elles coupent leur nourriture ou qu’elles mangent. En utilisant un napperon comme celui illustré sur la photo, l’assiette restera en place.
  • Butées pour assiettes/ assiettes à butées : Elles peuvent aider à mettre la nourriture sur la fourchette sans la faire tomber en dehors de l’assiette. Ceci peut être utile pour les personnes qui ne peuvent se servir de leur autre main pour tenir le couteau.

    http://www.handiplat.fr/

Préhension d’objets :Si vous éprouvez de la difficulté à tenir les objets, vous pouvez essayer :
Des ustensiles adaptés avec manche allongé : si une main est faible, ceux-ci sont plus faciles à tenir.
Des tasses avec poignée en “T” : elles sont plus faciles à tenir pour certain individus qui ont de la difficulté à saisir les objets, car il suffit de mettre les doigts autour de la poignée sans fermer la main.
Poignée à glisser sur la main et attachée à un verre ou une cannette de boisson gazeuse. Elle peut vous aider à tenir le verre en place sans avoir à le prendre avec la main. Elle peut se fixer sur n’importe quel verre ou cannette.
Poignée universelle : pour tenir l’ustensile en place. Il est possible de faire sur mesure une poignée qui se glisse sur la main pour tenir l’ustensile.

Boire dans un verre ou une tasse :
Les muscles utilisés pour boire et manger peuvent être plus faibles après un AVC. Cela peut amener de la difficulté pour boire. Si le liquide coule le long de votre bouche, vous pouvez vous servir d’une paille. Discutez-en avec votre professionnel de la santé, si vous avez de la difficulté à boire. Il évaluera votre difficulté à avaler.
Un support de paille peut aussi vous aider, puisque la paille est fixée au verre et ne peut pas tomber ni bouger.
Sur ce site, nous ne montrons pas toutes les aides techniques disponibles pour manger. Il existe d’autres types d’aides techniques qui peuvent vous être utiles. Adressez-vous à votre professionnel de la santé ou cherchez des informations sur internet en utilisant des mots clés tels que : “aide technique” ou “ustensiles adaptés”.

Quelles aides techniques peuvent faciliter l’utilisation d’un ordinateur ?

Les personnes qui ont subi un AVC peuvent éprouver de la difficulté à utiliser un ordinateur. Cette section vous donnera des idées d’aides techniques qui vous seront utiles pour cette tâche. Premièrement, il est important de consulter un ergothérapeute si vous pensez pouvoir bénéficier d’aides techniques qui peuvent faciliter l’utilisation de l’ordinateur. Il évaluera vos capacités physiques et mentales, ainsi que votre environnement, vos besoins et vos buts. Selon l’évaluation, on vous proposera des aides techniques qui comblent le mieux vos besoins.

Caractéristiques d’accessibilité sous Windows :
Les caractéristiques d’accessibilité font partie des fonctions de base offertes par Windows. Ces fonctions sont gratuites et déjà installées sur votre ordinateur, si vous utilisez une des versions les plus récentes de Windows. Voici les caractéristiques les plus communes :

  • Touches rémanentes (Sticky keys) : Cette option a été développée pour les personnes qui ont de la difficulté à appuyer sur plus d’une touche en même temps. Ceci peut vous aider si vous ne pouvez vous servir que d’une main pour taper. Si vous activez cette fonction, vous pouvez vous servir des touches SHIFT, CTRL, ALT ou de la touche représentant le logo Windows en appuyant sur une touche à la fois.
  • Touches filtres (Filter keys) : Cette fonction vous sera utile si vous avez de la difficulté à contrôler les mouvements de vos mains et vos doigts. Si vous activez cette option, des touches activées de façon brève ou répétée ne seront pas prises en considération. Avec cette option, vous pouvez diminuer la vitesse à laquelle les touches se répètent quand vous appuyez dessus.
  • Touches de basculement (Toggle keys) : Lorsque cette option est activée, vous entendez un signal auditif quand vous appuyez sur une des touches suivantes : CAPS LOCK, NUM LOCK, et SCROLL LOCK. Un son aigu indique que l’option est activée et un son grave indique que l’option est désactivée. Cette option peut aider les personnes ayant une déficience visuelle et qui souhaitent entendre un signal sonore.
  • Un clavier sur l’écran est aussi disponible : Ceci peut être utile si vous avez de la difficulté à taper sur un clavier ordinaire. Un clavier virtuel sera affiché sur l’écran de l’ordinateur.
  • Une loupe peut être utile si vous avez de la difficulté à lire des petits caractères à cause d’une baisse de vision. Un narrateur peut être utile si vous ne pouvez pas lire les caractères ou si avez des difficultés de lecture. Le narrateur lit le texte affiché sur l’écran. Il fonctionne pour les programmes suivants : Notepad, WordPad, les programmes de Control Panel, Internet Explorer, le bureau de Windows et certaines parties de Windows Setup.
  • Si vous voulez essayer les options gratuites d’accessibilité offertes par Windows, vous pouvez vous rendre sur le site : www.microsoft.com pour de plus amples renseignements.
  • Les options disponibles sur Windows sont très simples. Si vous avez des difficultés lorsque vous vous servez de votre ordinateur, il existe des programmes plus avancés qui pourraient répondre à vos besoins. Rendez-vous sur le site de Microsoft pour en savoir plus.

Équipement ergonomique :
Les équipements ergonomiques comprennent les accessoires dont vous pouvez vous servir pour maintenir une position adéquate et être plus à l’aise quand vous utilisez votre ordinateur. Voici quelques exemples d’équipement ergonomique qui peuvent vous être utiles.

  • Repose-pieds :
    Un repose-pieds peut être utile si vos pieds ne touchent pas le sol quand vous utilisez l’ordinateur. Ceci vous aidera à garder une bonne position.
  • Bonne chaise :
    Si vous vous servez de votre ordinateur assez souvent, il est important d’acheter une chaise de bonne qualité avec des appuis-bras, un dossier et un siège à hauteur ajustable. Il est recommandé de se procurer une chaise sans roulettes, c’est plus sécuritaire et cela diminue le risque de chutes.

    Il existe plusieurs types d’équipements ergonomiques sur le marché. Pour de plus amples renseignements, vous pouvez en discuter avec votre professionnel de la santé ou faire des recherches sur internet.

  • Clavier :
    Un clavier raccourci peut vous aider si votre bras faible n’est pas fonctionnel. Ce clavier est assez petit pour être utilisé d’une main.
    Il existe différents claviers sur écran pour vous aider à taper de façon plus efficace. Ce sont des représentations virtuelles d’un clavier sur l’écran de l’ordinateur. Ils peuvent aussi être utiles si vous n’êtes pas capables de vous servir d’une souris ordinaire ou d’une manette de jeu.
    Il existe plusieurs autres sortes de claviers sur le marché. Vous pouvez en discuter avec votre professionnel de la santé ou faire une recherche sur internet pour plus de renseignements.
  • Souris et autres pointeurs : Si votre main dominante est faible et que vous ne pouvez pas vous en servir aussi bien depuis votre AVC, vous pouvez utiliser la souris avec l’autre main. Dans ce cas, la meilleure solution est de la placer à gauche de l’ordinateur et d’interchanger les boutons dans le tableau de contrôle de votre ordinateur pour changer les options sur votre souris.
    Les autres types de pointeurs comme les boules de commande, manettes de jeu et pointeurs montés sur un casque sont disponibles sur le marché. Vous pouvez en discuter avec votre professionnel de la santé ou faire des recherches sur internet.

Quelles aides techniques peuvent vous aider à communiquer ?

Les individus qui ont subi un AVC peuvent éprouver des difficultés à communiquer s’ils souffrent d’aphasie (perte partielle ou complète de la capacité de parler ou de comprendre le langage parlé).
Si vous avez des difficultés à communiquer, il existe des aides techniques pour vous aider à communiquer avec plus de facilité. Elles faciliteront aussi les interactions sociales.
Cette section peut vous donner des idées d’aides techniques qui peuvent vous aider à communiquer.
Premièrement, il est important que vous consultiez un expert tel qu’un orthophoniste ou un ergothérapeute qui pourra vous suggérer l’aide technique qui est appropriée à votre cas. Il évaluera vos capacités physiques et mentales, ainsi que votre environnement, vos besoins et vos buts. Selon l’évaluation, on vous proposera des aides techniques qui correspondront à vos besoins.

  • Les outils de communication alternatifs sont utilisés chez les personnes qui ne peuvent parler. Ces outils utilisent d’autres moyens comme les gestes et l’écriture.
  • Les amplificateurs de signaux vocaux sont utilisés chez les personnes qui sont capables de parler, mais qui ont certaines limitations. Ces aides techniques se servent d’autres méthodes de communication pour faciliter le discours.

Voici quelques techniques et aides techniques qui peuvent aider à améliorer la communication :

  • Gestuelle : Vous pouvez faire des gestes ou communiquer avec des signes simples pour faciliter la communication avec votre famille et vos amis.
  • Tableaux de communication et livres :
    Ils peuvent contenir des images, des photos, des lettres, des mots, des phrases et/ou des symboles pour représenter des objets. Si vous ne pouvez pas parler, vous pouvez communiquer vos besoins plus facilement aux autres en pointant des symboles spécifiques.
  • Aides techniques électroniques :
    Ces aides produisent du langage parlé lorsque vous les activez, à l’aide d’un clavier, d’un interrupteur, ou d’autres moyens. Il existe une grande variété d’aides électroniques et diverses façons de leur donner l’information sont possibles.

Nous ne montrons pas ici toutes les aides techniques disponibles pour la communication. Il existe d’autres types d’aides techniques qui peuvent vous être utiles. Adressez-vous à votre professionnel de la santé ou cherchez des informations sur internet en utilisant des mots clés tels que : “aide à la communication”, “communication alternative” pour plus de renseignements.

Quelles aides techniques peuvent m’aider dans mes loisirs (jeux de cartes, golf, tricot, etc.) ?

  • Cartes :
    Un mélangeur automatique de cartes peut faciliter le mélange des cartes. De plus, vous pouvez vous servir d’un support à cartes pour vous permettre de reposer votre main. L’utilisation d’un support à cartes est une bonne façon de jouer aux cartes en se servant d’une seule main.
  • Jardinage :
    Vous pouvez vous asseoir sur un petit banc au lieu de vous mettre à genoux. Si vous vous procurez un garden hopper (un petit chariot qui vous permet de vous asseoir et aussi de vous déplacer avec vos pieds (voir l’image). Cet outil de jardinage adapté peut vous être utile si vous avez un bras plus faible après votre AVC.
  • Broderie :
    Si vous aimez la broderie, vous n’êtes pas obligé d’arrêter parce que vous avez subi un AVC. Vous pouvez vous servir d’un cadre en bois pour broderie pour tenir le tissu et le tourner dans la direction adéquate.
  • Pêche :
    Un support de canne à pêche attache la canne à pêche à votre main pour que vous puissiez lancer et ramener avec le bras le plus fort. Vous pouvez aussi fixer votre canne à pêche à votre fauteuil roulant.
  • Golf :
    Vous pouvez poser votre balle de golf sur un té avec un outil qui vous permet de ne pas avoir à vous pencher. Vous pouvez ramasser la balle à l’aide d’une griffe pour que vous n’ayez pas à vous pencher.
    Il existe des gants de golf spécialisés pour que le bâton de golf “colle” à l’aide d’un Velcro et permette de contrôler votre élan même si vous manquez de force.

Qui peut m’enseigner l’utilisation des aides techniques ?

Plusieurs professionnels de la santé sont spécialisés dans le domaine des aides techniques :

  • audiologistes : appareils auditifs
  • spécialistes en basse vision : aides visuelles tels que les lunettes, les loupes, etc.
  • orthophonistes : aides pour la communication.
  • physiothérapeutes : aides pour la mobilité tels que les cannes et les marchettes.
  • ergothérapeutes : ajustements de fauteuils roulants, des aides pour les activités quotidiennes (manger, s’habiller, se laver, et préparer ses repas, etc)

Vous pouvez vous renseigner auprès de votre professionnel de la santé qui pourra vous orienter vers un professionnel de la santé spécialisé.

Où peut-on trouver les aides techniques ?

Avant que vous décidiez d’acheter une aide technique (surtout une aide dispendieuse), il est habituellement recommandé de demander à un professionnel de la santé. Il peut vous guider à choisir l’aide technique adéquate.
Vous pouvez vous procurer des aides techniques simples telles que les aides techniques à l’habillement qu’on retrouve à l’hôpital ou dans les centres de réadaptations. Habituellement, l’ergothérapeute vous donnera une liste de fournisseurs d’aides techniques.
Il existe plusieurs fournisseurs qui vendent plusieurs sortes d’aides techniques. Vous trouverez de plus amples renseignements si vous faites une recherche sur internet avec des mots tels que : “aide technique” ou “aide technologique”.

Combien coûtent les aides techniques ?

Il est difficile de donner une idée de prix, parce qu’il en existe différentes sortes et leur coût varie d’un pays à l’autre.
Une éponge à long manche peut coûter moins de 15 $, tandis qu’une chaise roulante motorisée peut coûter jusqu’à 3 000 $ au Canada.

  • Sont-ils couverts par les compagnies d’assurance ou les programmes gouvernementaux?

Pour les assurances privées, vous devez contacter votre compagnie d’assurance pour avoir de plus amples renseignements car il existe différents régimes d’assurance.
Pour les programmes gouvernementaux, adressez-vous à votre professionnel de la santé. Selon l’endroit où vous vivez., les aides techniques sont parfois couvertes par les assurances.
Au Canada, chaque province et territoire a des politiques différentes. Certaines provinces/territoires ont des programmes qui couvrent tous les coûts ou une partie des coûts des aides techniques. Les types d’aides techniques couvertes par les assurances peuvent aussi varier.

Quelles aides techniques peuvent faciliter mon retour au travail ?

  • Il est possible de retourner travailler après avoir subi un AVC. Selon le type de travail que vous faites, il existe plusieurs aides techniques qui peuvent vous être utiles.
  • Si vous éprouvez de la difficulté à conduire, vous pouvez consulter votre professionnel de la santé afin de déterminer quelles aides techniques peuvent combler vos besoins. Il existe plusieurs aides techniques pour conduire. Elles peuvent faciliter la conduite tout en assurant votre sécurité.
  • Si vous devez vous déplacer fréquemment et que vous éprouvez de la difficulté à vous déplacer, vous pouvez vous procurer un moyen de déplacement tel qu’une chaise roulante, une canne, des béquilles, ou une marchette. Ces aides techniques peuvent vous aider à vous déplacer en vous offrant le support nécessaire.
  • Si vous devez communiquer fréquemment et que vous éprouvez de la difficulté à communiquer, il existe des aides à la communication comme le tableau de communications et les systèmes de traitement de la voix.
  • Si vous devez vous servir d’un ordinateur, il existe différentes sortes d’aides techniques et d’options sur ordinateur qui peuvent vous être utiles. Ces aides peuvent faciliter l’utilisation du clavier et de la souris.
  • L’acceptation de votre aide technique peut vous prendre un certain temps ainsi qu’à votre employeur et peut être facilitée par l’utilisation de l’aide technique adéquate. Par exemple, un employeur pourrait refuser d’employer une personne qui a de la difficulté à marcher. Par contre, quelqu’un peut être plus facile à engager si l’utilisation de sa chaise roulante lui donne plus de la stabilité lors de l’exécution de la tâche qui lui est demandée.

Vous devriez en discuter avec votre professionnel de la santé qui peut vous aider à choisir une aide technique qui vous convient.
Nous ne montrons pas ici toutes les aides techniques disponibles. Il existe d’autres types d’aides techniques qui peuvent vous être utiles. Adressez-vous à votre professionnel de la santé ou cherchez des informations sur internet en utilisant des mots clés tels que : “aide technique” ou “aide technologique”.

Versions pour consultation (anglais seulement) :

Printer-friendly version (Computer, Ergonomics, Leisure and Walking)

Printer-friendly version (Bathing and toileting)

Printer-friendly version (Grooming, Dressing, Preparing and Eating meals)

Fatigue

Évidences révisées en date du 28-08-2019
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD OT ; Annabel McDermott, OT
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La fatigue est une expérience multidimensionnelle, motrice et perceptive, cognitive et émotionnelle. Elle est décrite comme ” un sentiment d’épuisement précoce avec lassitude, manque d’énergie, et aversion à l’effort qui se développent pendant l’activité physique ou mentale et qui ne sont généralement pas atténués par le repos ” (Staub & Bogousslavsky, 2001). Il est possible de distinguer trois types de fatigue suite à un AVC :

1) La fatigue physique (c.-à-d. l’incapacité d’exécuter des activités de différentes durées et de différentes intensités physiques) ;
2) La fatigue cognitive (c.-à-d. l’incapacité d’effectuer des activités au niveau de la concentration, des multitâches et/ou des facteurs de stress avec une charge cognitive, de différentes durées et de différentes intensités) ; et
3) La fatigue émotionnelle (c.-à-d. se fatiguer face à des interactions ou des relations exigeantes – Terrill, Schwartz et Belagaje, 2018).

La fatigue post-AVC est une conséquence fréquente de l’AVC, touchant plus de 50 % des survivants (Cumming et al. 2016). La prévalence de cette fatigue ne peut être expliquée par le type d’AVC, le côté ou l’emplacement de la lésion. La prévalence n’est pas non plus associée à la gravité de l’AVC, ce qui signifie qu’elle est la même dans les cas d’AVC légers que dans les cas d’AVC sévères (Acciarresi et al., 2014). La fatigue est associée à des symptômes dépressifs, mais peut être présente sans dépression. Son association avec des déficits cognitifs et le genre de la personne reste incertaine. Cependant, des niveaux plus élevés de fatigue seraient associés au genre féminin, à la dépression, à une période plus longue suite à l’AVC, et à un handicap plus important (Cumming et al., 2018).

Un documentaire (d’une durée de 40 minutes) présentant l’impact de la fatigue sur la vie quotidienne de cinq personnes et les stratégies qu’elles utilisent pour composer efficacement avec la fatigue a été produit en mars 2019. Le documentaire peut être visionné en cliquant  ici.

Information aux patients/familles

Auteurs : Tatiana Ogourtsova, PhD OT ; Annabel McDermott, OT
Version française en traduction libre et cohérence du contenu : Gabriel Plumier

Depuis mon AVC, je me sens fatigué. Suis-je normal ?

La fatigue est fréquente chez les patients ayant subi un AVC. Environ 50 % des survivants d’un AVC éprouveront de la fatigue suite à leur AVC, peu importe la gravité de l’AVC.

Qu’est-ce que la fatigue post-AVC ?

La fatigue est un sentiment d’épuisement précoce, de manque d’énergie et d’aversion à l’effort. La fatigue survient pendant ou après une activité physiquement exigeante, mentalement exigeante (c-à-d nécessitant de l’attention et de la concentration), ou émotionnellement exigeante (p. ex. conflit avec une autre personne). La principale différence avec la fatigue habituelle est que la fatigue post-AVC ne s’améliore généralement pas aussi rapidement avec le repos.

Existe-t-il différents types de fatigue ?

Généralement, il est possible de distinguer trois types de fatigue post-AVC : 1) physique, 2) mentale ou cognitive, et 3) émotionnelle.

La fatigue physique se produit lorsqu’une personne est exceptionnellement fatiguée après une activité physique ou qu’elle est incapable d’exécuter une activité physique qui exige plus d’effort ou de force (p. ex. marcher, monter les escaliers) ou pendant une longue période de temps.

La fatigue mentale ou cognitive se produit lorsqu’une personne est exceptionnellement fatiguée après ou incapable d’exécuter une activité qui exige de l’attention, de la concentration, ou une multitâche (p. ex. lire, suivre un film).

La fatigue émotionnelle se produit lorsqu’une personne est exceptionnellement fatiguée après des interactions difficiles ou des conflits avec ses proches (p. ex. conflit conjugal, mal à l’aise avec quelqu’un, difficulté à gérer ses émotions).

À quel moment apparaît la fatigue suite à un AVC ?

La fatigue après un AVC peut apparaître à différents moments. Certaines personnes ressentent de la fatigue peu de temps après l’AVC. D’autres ressentent de la fatigue beaucoup plus tard après l’AVC, même un an après l’AVC.

La fatigue est-elle causée par mon AVC ?

Il est possible que la fatigue que vous ressentez soit un effet de votre AVC. Voici une explication possible :

Blessure au cerveau

La question de savoir si le site de la lésion (localisation de l’AVC) est lié aux symptômes de fatigue fait l’objet de débats. Certaines recherches démontrent que les personnes ayant subi un AVC dans des parties spécifiques du cerveau (noyaux gris centraux, capsule interne, tronc cérébral, thalamus) sont plus susceptibles de ressentir de la fatigue suite à leur AVC. Selon d’autres recherches, c’est le nombre d’AVC qui compte, la fatigue étant plus fréquente chez les personnes qui ont subi plusieurs AVC que chez celles qui en ont subi un pour la première fois.

Comment savoir si j’ai de la fatigue post-AVC ?
Quels sont les signes courants de fatigue suite à un AVC ?

Les personnes qui ont de la fatigue post-AVC ont des traits en commun, par exemple :

  • Niveau d’énergie faible
  • Se sentir fatigué peu de temps après avoir commencé une activité physique (p. ex., marcher, faire de l’exercice), une activité exigeante sur le plan cognitif (p. ex., lire, participer à un événement social), ou une activité exigeante sur le plan émotionnel (p. ex., avoir des conflits avec une autre personne).
  • Sentiment de perte de maîtrise de soi
  • Sentiment d’instabilité émotionnelle
  • Sensation de fatigue qui s’accentue lors de l’exercice physique, lors d’activités nécessitant de la concentration et/ou du stress.

Est-il facile de détecter la fatigue suite à un AVC ?

Il est souvent facile de déceler la fatigue chez une personne qui a subi un AVC. Cependant, il peut être difficile d’identifier le type de fatigue que vous ressentez et ce qui vous fatigue. Votre thérapeute en réadaptation vous posera souvent des questions sur votre niveau de fatigue. Cependant, il arrive parfois que les personnes ayant subi un AVC aient de la difficulté à parler ou à comprendre les mots, ce qui rend plus difficile l’échange d’information sur les symptômes de fatigue.

Comment établit-on le diagnostic de fatigue suite à un AVC ?

Votre thérapeute peut vous poser une série de questions ou vous demander, à vous ou à votre proche aidant, de remplir un questionnaire. Cela aidera à identifier la présence de fatigue.

Existe-t-il différents types de thérapies contre la fatigue ?

Il existe de nombreuses thérapies différentes pour traiter la fatigue suite à un AVC. Ce module comprend les interventions suivantes :

  • Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) : un programme qui vous aide à calmer votre esprit et votre corps pour vous aider à faire face à la maladie, à la douleur et au stress.
  • Entraînement musculaire inspiratoire (EMI) : exercices de respiration à l’aide d’un appareil respiratoire.
  • Thérapie d’équipe basée sur le jeu : jouer à des jeux de groupe qui sont de nature compétitive (p. ex. jouer au ballon en comptant les points).
  • Intervention multimodale : rééducation qui combine des exercices physiques et des exercices cognitifs.
  • Psychoéducation : éducation, conseils, recommandations et stratégies pour vous aider à changer vos pensées et votre comportement.

Il n’existe aucun ” remède ” connu à la fatigue post-AVC. Cependant, lorsque nous avons demandé aux personnes qui ont subi un AVC quelles étaient leurs principales stratégies pour composer avec la fatigue suite à leur AVC, ils nous ont répondu :

  • Accepter le fait que vous pourriez devoir réduire la fréquence ou l’intensité d’une activité ;
  • Planifier les périodes de repos dans votre routine quotidienne ;
  • Organiser votre environnement et votre routine ;
  • Économiser votre énergie dans vos activités quotidiennes en simplifiant une tâche ;
  • Identifier le type de fatigue auquel vous êtes sujet et les activités qui déclenchent votre fatigue ;
  • Donner la priorité aux activités qui ont un sens pour vous et pour votre bien-être ;
  • Communiquer avec vos proches au sujet de votre niveau de fatigue ;
  • S’engager dans des exercices planifiés tels que l’aérobie pour augmenter l’endurance ;
  • Adopter de bonnes habitudes de sommeil.

Quelles sont les thérapies de la fatigue efficaces en cas d’AVC ?

Les thérapies de la fatigue ont été examinées à l’aide d’études de recherche de haute qualité et de qualité acceptable. Il a été démontré que certaines thérapies réduisent la fatigue mentale et améliorent d’autres importants domaines comme l’autonomie dans les activités de soins personnels, la dépression, le sommeil, l’endurance et les fonctions respiratoires chez certains patients suite à un AVC.

En particulier, chez les personnes en phase chronique de récupération post-AVC (plus de six mois après l’AVC), la thérapie de réduction du stress basée sur la pleine conscience s’est avérée utile pour réduire la fatigue mentale, la dépression, l’anxiété et améliorer les capacités cognitives (p. ex. l’attention).

Pour les personnes dans différentes phases de récupération post-AVC (aiguë, subaiguë et/ou chronique), l’entraînement musculaire inspiratoire, la thérapie basée sur le jeu d’équipe, et les interventions multimodales se sont avérés utiles pour réduire la fatigue, améliorer l’autonomie dans les activités quotidiennes (p. ex., l’habillage et la marche), les fonctions respiratoires (p. ex., les capacités respiratoires d’inspiration et d’expiration), la dépression et le sommeil.

À quoi puis-je m’attendre en termes de traitement de la fatigue ?

Votre thérapeute discutera avec vous de la thérapie de fatigue qui vous convient le mieux. La fréquence et la durée de la thérapie dépendent de la nature de la thérapie.

Qui offre les traitements ?

Différents professionnels de soins de santé peuvent administrer les thérapies de la fatigue : ergothérapeutes, physiothérapeutes, psychologues, neuropsychologues et infirmières.

Existe-t-il des effets secondaires ou des risques ?

Les thérapies de la fatigue sont habituellement administrées par un professionnel de la santé qualifié dans une clinique de réadaptation ou à domicile. Votre thérapeute surveillera de près vos réactions au traitement. Il est important de signaler à votre thérapeute tout changement dans votre état (p. ex. plus ou moins de fatigue, qualité du sommeil, indépendance pour les tâches quotidiennes). Votre thérapeute ajustera la nature, l’intensité et la durée de la thérapie en fonction de vos capacités, de votre endurance et de vos progrès.

Est-il possible de parler à quelqu’un qui a subi un AVC ?

Des groupes de soutien sont disponibles dans certaines régions pour les personnes qui ont subi un AVC. Vous pouvez aussi retrouver des témoignages de gens qui ont vécu des problèmes similaires aux vôtres. Consultez votre Association nationale de l’AVC.

Quel est l’impact de ma fatigue sur mon rétablissement ?

La fatigue suite à un AVC peut vous rendre moins motivé, plus épuisé et vous causer des problèmes de concentration. Tous ces symptômes de fatigue ralentiront votre rétablissement. Des études ont démontré que les personnes qui souffrent de fatigue suite à un AVC ne s’améliorent pas aussi rapidement que celles qui n’en souffrent pas.

J’aimerais en savoir plus sur la fatigue et les AVC ?

Comprendre comment la fatigue et les AVC surviennent peut vous rassurer. Il existe de nombreuses ressources en ligne. Votre professionnel de la santé peut vous aider à répondre à vos questions spécifiques.

Un documentaire (d’une durée de 40 minutes) présentant l’impact de la fatigue sur la vie quotidienne de cinq personnes et les stratégies qu’elles utilisent pour composer efficacement avec la fatigue a été produit en mars 2019. Le documentaire peut être visionné en cliquant ici.

Cliquer ici pour accéder à une vidéo sur la fatigue après l’AVC mise en ligne par le Partenariat canadien pour le rétablissement de l’AVC.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module comprend des études portant sur les interventions spécifiques à la fatigue post-AVC. Certaines études ont été exclues en fonction des critères d’exclusion suivants : i) la fatigue est un résultat secondaire et l’intervention n’est pas spécifique à la fatigue ; et ii) le type d’intervention est présenté dans un autre module existant dans le site Info-AVC. Pour plus d’informations sur les effets de ces interventions sur la fatigue, veuillez consulter le présent module Info-AVC : Réadaptation cognitive, Robotique, Exercices aérobiques, Stimulation magnétique transcrânienne à courant direct/Stimulation magnétique transcrânienne répétitive, Rééducation du membre supérieure orientée sur la tâche, Jeux vidéo, Rééducation de l’équilibre et Rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche.

Le présent module comprend huit études : deux ECR de haute qualité, trois ECR de qualité acceptable et trois études non-randomisées. De ce nombre, sept études portaient sur des personnes ayant subi un AVC qui n’étaient pas définis pour une période spécifique de récupération post-AVC (p. ex. des participants en phase subaiguë et chronique de la récupération post-AVC). Les cinq types suivants d’interventions sur la fatigue post-AVC ont été relevés et sont inclus dans le présent module : Réduction du stress basée sur la pleine conscience, Entraînement musculaire inspiratoire, Sports de groupe, Intervention multimodale (Entraînement cognitif et physique) et Psychoéducation en gestion de la fatigue.

Aucune étude sur les interventions en cas de fatigue post-AVC n’a été relevée auprès de patients en phase aiguë et subaiguë de la récupération post-AVC.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase chronique – Pleine conscience

Anxiété
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur l’anxiété de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). L’anxiété des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Anxiété de la Comprehensive Psychopathological Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire l’anxiété de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la dépression de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La dépression des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Dépression de la Comprehensive Psychopathological Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fatigue mentale
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la fatigue mentale de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La fatigue mentale des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le Self-Evaluation Questionnaire for Mental Fatigue. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie de RSBPC comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la fatigue mentale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fluidité verbale
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la fluidité verbale de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La fluidité verbale des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le FAS Verbal Fluency Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la fluidité verbale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonctions exécutives
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur les fonctions exécutives de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). Les fonctions exécutives des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) par le Trail Making Test (TMT : A, B, C, D) et la Wechsler Adult Intelligence Scale-III : Digit Symbol-Coding Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’une des mesures des fonctions exécutives (TMT – A), en faveur de la thérapie de RSBPC comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les fonctions exécutives de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Une différence significative a également été relevée au début de l’étude en faveur du groupe de thérapie de RSBPC comparé à celui ne recevant aucune intervention particulière. Des différences significatives entre les groupes ont été relevées après l’intervention sur les mesures du TMT – B et du TMT – C, mais ces différences n’ont pas conservé leurs valeurs significatives après un ajustement effectué en fonction des scores sur le TMT – A.

Mémoire de travail
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la mémoire de travail de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La mémoire de travail des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Wechsler Adult Intelligence Scale-III: Digit Span Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de lecture
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la vitesse de lecture de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La vitesse de lecture des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le Reading Speed Dyslexia Screening test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la vitesse de lecture de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Éducation sur la gestion de la fatigue

Activités de la vie domestique
Données insuffisantes
5

Une étude non-randomisée (Wu et al., 2017) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur les Activités de la vie domestique (AVD) de patients ayant subi un AVC. Cette étude non-randomisée de type pré/post a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par la Nottingham Extended Activities of Daily Living. Aucune amélioration significative n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur les Activités de la vie domestique de patients ayant subi un AVC. Cependant, une étude non-randomisée de type pré/post n’a noté aucune amélioration significative suivant un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC.

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. Les AVQ des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par l’Indice de Barthel et la modified Rankin Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour améliorer les Activités de la vie quotidienne de patients ayant subi un AVC.

Anxiété
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’anxiété de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. L’anxiété des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la sous-échelle Anxiété de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour réduire l’anxiété de patients ayant subi un AVC.

Dépression
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) et une étude non-randomisée (Wu et al., 2017) ont examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’anxiété de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. La dépression des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la sous-échelle Dépression de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’étude non-randomisée de type pré/post (Wu et al., 2017) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. La dépression des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par le Patient Health Questionnaire (PHQ-9). Une amélioration significative a été relevée seulement au moment du suivi de 1 mois.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour réduire la dépression de patients ayant subi un AVC. Parallèlement, une étude non-randomisée de type pré/post n’a relevé aucune amélioration significative immédiate ou à long terme suite à un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue.

Fatigue
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) et deux études non-randomisées (Wu et al., 2017 et Boehm, Muehlberg & Stube, 2015) ont examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur la fatigue de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. La fatigue des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la Fatigue Severity Scale, une échelle visuelle analogue sur la fatigue (Fatigue, Vigor), et par la Checklist of Individual Strength. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’étude non-randomisée de type pré/post (Wu et al., 2017) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. La fatigue des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par la Fatigue Assessment Scale. Une amélioration significative a été relevée seulement au moment du suivi de 3 mois.

L’étude de cas unique (Boehm, Muehlberg & Stube, 2015) a assigné un patient ayant subi un AVC et présentant de la fatigue post-AVC (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée), pour recevoir un cours de gestion de la fatigue. La fatigue du patient a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la Fatigue Impact Scale (FIS : Fatigue physique, Fatigue cognitive et Fatigue sociale). Des améliorations ont été notées sur tous les aspects de mesure de la fatigue, cependant les résultats statistiques n’ont pas été documentés. Cette étude ne sera pas considérée pour les fins de la présente conclusion.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC. Parallèlement, une étude non-randomisée de type pré/post n’a relevé aucune amélioration significative immédiate suite à un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue.

Impact de l'AVC
Données insuffisantes
5

Une étude non-randomisée (Wu et al., 2017) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cette étude non-randomisée de type pré/post a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. L’impact de l’AVC a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par la Stroke Impact Scale (SIS : Rétablissement général, Force physique, Mémoire et pensée, Émotion, Communication, Activités quotidiennes, Mobilité, Fonction de la main, Activités sociales). Des améliorations significatives ont été notées sur certains impacts de l’AVC après l’intervention (SIS : Mobilité, Activités sociale) ; à 1 mois de suivi (SIS : Mobilité, Activités sociales) ; et à 3 mois de suivi (SIS : Rétablissement général, Mémoire et pensée, Émotions, Mobilité, Activités sociales).

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cependant, une étude non-randomisée de type pré/post a noté certaines améliorations significatives sur l’impact de l’AVC suivant un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC.

Qualité de vie reliée à la santé
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. La qualité de vie reliée à la santé a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la Short Form-36 (SF-36 : Fonctionnement physique, Rôle physique, Rôle émotionnel, Énergie/Fatigue, Bien-être émotionnel, Fonctionnement social, Douleur, Santé générale). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Rendement occupationnel
Données insuffisantes
5

Une étude non-randomisée (Boehm, Muehlberg & Stube, 2015) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur le rendement occupationnel d’un patient ayant subi un AVC. Cette étude de cas unique a assigné un patient ayant subi un AVC et présentant de la fatigue post-AVC (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée), pour recevoir un cours de gestion de la fatigue. Le rendement occupationnel du patient a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) par la Mesure Canadienne du rendement occupationnel (MCRO : Rendement perçu, Satisfaction). Aucune amélioration n’a été notée, cependant les résultats statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur le rendement occupationnel de patients ayant subi un AVC. Cependant, une étude de cas unique n’a noté aucune amélioration sur le rendement occupationnel suivant un cours de gestion de la fatigue.

Phase de récupération non spécifique à une période – Sports de groupe

Dépression
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur la dépression de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dépression des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de la State Depression Scale. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour réduire la dépression de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur la fatigue de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fatigue des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Brief Fatigue Inventory. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le score total et le score aux domaines Moteur et Cognitif de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux mesures de la MIF (score total et score du domaine Moteur), en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Qualité de sommeil
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur la qualité de sommeil de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La qualité de sommeil des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Pittsburgh Sleep Quality Index. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer la qualité de sommeil de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Entraînement musculaire inspiratoire

Activités de la vie quotidienne
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les AVQ des patients ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’EMI comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les Activités de la vie quotidienne de patients ayant subi un AVC.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) a examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 6 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) et un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) ont examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur la fatigue de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fatigue des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Fatigue Severity Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fatigue des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la Fatigue Assessment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Fonctions respiratoires
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) et un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) ont examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur les fonctions respiratoires de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les fonctions respiratoires des patients (PIM, EnMI, EP affecté/non-affecté au repos/contraction, ratio ED affecté/non-affecté) ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) par un dispositif d’entraînement musculaire inspiratoire PowerBreath K5 (2010, HaB International LtD, UK). Des différences significatives entre les groupes ont été relevées sur certaines mesures des fonctions respiratoires (PIM, EnMI, ED affecté durant contraction, ratio ED affecté), en faveur de l’EMI comparé à aucune intervention particulière.

L’ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les fonctions respiratoires des patients (CVF, VEF1, ratio VEF1/CVF, PIM, PEM, DEMM, SpO2) ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par un spiromètre standard et un oxymètre de pouls digital. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures des fonctions respiratoires (PIM), en faveur de l’EMI comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les fonctions respiratoires de patients ayant subi un AVC. De plus, en ECR de qualité acceptable a relevé une différence significative entre les groupes sur l’une des mesures des fonctions respiratoires, en faveur d’un entraînement musculaire inspiratoire comparé à aucune intervention particulière.

ED : Épaisseur du diaphragme
EnMI : Endurance musculaire inspiratoire
CVF : Capacité vitale forcée
VEF1 : Volume expiratoire forcé en 1 seconde
PIM : Pression inspiratoire maximale
PEM : Pression expiratoire maximale
DEMM : Débit expiratoire moyen maximal
SpO2 : Saturation en oxyhémoglobine au repos.

Perception de l'effort
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur la perception de l’effort de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La perception de l’effort des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la modified Borg Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la perception de l’effort de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Intervention multimodale

Douleur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la douleur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La douleur des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Pain Self-Observation List. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour réduire la douleur de patients ayant subi un AVC.

Endurance à la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Test de marche en 6 minutes. Une différence significative entre les groupes a été relevée après l’intervention, en faveur de la thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées comparée à la thérapie cognitive seule. Cette différence entre les groupes a conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la fatigue de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La fatigue des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Checklist Individual Strength (CIS : Fatigue) et par la Fatigue Self-Observation List. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Au moment du suivi, les auteurs ont noté une amélioration significative et cliniquement pertinente de la fatigue sur la mesure de la CIS :Fatigue, pour le groupe de thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Humeur et affect
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur l’humeur et l’affect de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS : Anxiété et Dépression). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer l’humeur et l’affect de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie reliée à la santé
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La qualité de vie reliée à la santé a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Stroke-Adapted Sickness Impact Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Qualité du sommeil
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la qualité de sommeil de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La qualité de sommeil des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Sleep Quality Self-Observation List. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer la qualité du sommeil de patients ayant subi un AVC.

Références

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Imagerie motrice / Pratique mentale

Évidences révisées en date du 01-06-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, MSc BSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Angela Kim, B.Sc. ; Adam Kagan, B.Sc. ; Emilie Belley B.A. Psychology, B.Sc PT ; Mathilde Parent-Vachon Bsc PT ; Josee-Anne Filion ; Alison Nutter ; Marie Saulnier ; Stephanie Shedleur, Bsc PT ; Tsz Ting Wan, BSc PT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Réviseur expert : Stephen Page, PhD (C)
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

L’imagerie motrice ou la pratique mentale / l’imagerie mentale / la répétition mentale implique l’activation du système neuronal pendant qu’une personne imagine l’exécution d’une tâche ou le mouvement du corps sans physiquement effectuer le mouvement. L’imagerie motrice est utilisée après un AVC pour tenter de traiter la perte des mouvements du bras, de la main ou du membre inférieur ; pour aider à améliorer les performances dans les activités de la vie quotidienne ; pour améliorer la démarche, et pour minimiser les effets de la négligence spatiale unilatérale (voir le module au sujet de cette intervention). En outre, l’imagerie motrice peut être utilisée lors de la phase aiguë, la phase subaiguë ou la phase chronique de la réadaptation. Il a été démontré que, bien que l’imagerie motrice soit bénéfique par elle-même, elle est plus efficace lorsqu’elle est utilisée en plus de la pratique physique. En fait, bon nombre des premières études examinant l’imagerie motrice ont été conçus afin de déterminer si elle peut améliorer la performance motrice chez les athlètes. Les techniques de balayage du cerveau ont démontré que des zones similaires du cerveau sont activées lors de la pratique de l’imagerie motrice et l’exécution de mouvements physiques. De plus, l’influence de l’imagerie motrice a été démontrée dans une étude pour aider le cerveau à réorganiser les voies nerveuses qui peuvent aider à promouvoir l’apprentissage de tâches motrices après un AVC.

Information aux patients/familles

Auteurs : Tatiana Ogourtsova, MSc BSc OT, Annabel McDermott, OT, Erica Kader; Emilie Belley, BA Psychology, BSc PT; Josee-Anne Filion; Alison Nutter; Mathilde Parent-Vachon; Marie Saulnier; Stephanie Shedleur, Bsc PT; Tsz Ting Wan, BSc PT; Elissa Sitcoff, BA BSc; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT

Qu’est-ce que l’imagerie motrice ?

L’imagerie motrice est une forme de traitement qui peut être utilisée pour renforcer le bras, la main, le pied et la jambe qui ont parfois été affaiblis par un AVC. Dans l’imagerie motrice, nous répétons mentalement le mouvement des parties du corps affectées, sans tenter d’exécuter le mouvement. Autrement dit, vous imaginez mentalement que vous faites le mouvement. Par exemple, vous pouvez imaginer que vous frappez une balle de golf ou que vous buvez une tasse de thé. Les chercheurs ont montré que cette “répétition mentale” fonctionne en réalité, car elle stimule les régions du cerveau responsables de faire bouger le bras ou la jambe affaibli.

Courtesy of Dr. Stephen Page and his team at Drake Center and University of Cincinnati

Dans quel but l’imagerie motrice est-elle utilisée ?

Elle a été utilisée pour améliorer la force, augmenter les mouvements de la hanche et améliorer le contrôle postural chez les personnes âgées, ainsi que pour traiter les gens qui ont des problèmes de santé, y compris une lésion de la moelle épinière, la maladie de Parkinson ou une fibromyalgie (douleur musculaire générale). Elle est surtout utile pour les personnes qui ont des problèmes avec le bras, la jambe et la main.

Existe-t-il différentes sortes d’imagerie motrice ?

Il existe deux sortes distinctes d’imagerie motrice :

  • L’imagerie motrice kinesthésique – imaginer la sensation associée avec l’exécution d’un mouvement.
  • L’imagerie visuomotrice – imaginer le mouvement même.

Que puis-je attendre d’une séance d’imagerie motrice ?

Une séance d’imagerie motrice pour une personne ayant un bras affaibli peut comprendre :

  • 5 minutes d’écoute d’une bande enregistrée de techniques de relaxation
  • 20 minutes d’exercices liés à l’imagerie motrice. La semaine un, l’entraînement à l’imagerie motrice consiste en l’utilisation d’images et de films sur ordinateur pour analyser les étapes et les séquences nécessaires permettant de mener à bien une tâche, par ex. atteindre une tasse ou tourner la page d’un livre. La semaine deux, les patients sont entraînés à identifier des problèmes qu’ils rencontrent pour exécuter les tâches, et à les corriger en recourant à l’imagerie mentale. La semaine trois, ils pratiquent les tâches corrigées mentalement et ils exécutent les tâches réelles.
  • La séance se termine par une période de temps accordée à la personne pour qu’elle se recentre sur la pièce où elle se trouve.

Est-ce que cela fonctionne suite à un AVC ?

Les experts ont effectué des comparaisons entre l’imagerie mentale et d’autres formes de traitement pour voir si l’imagerie mentale aide les personnes qui ont subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération (un mois après l’AVC) ; une étude de haute qualité et une étude de qualité acceptable ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage et le faire les courses) ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés de la pensée (ex. l’attention) et la fonction motrice des bras et des jambes.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération (d’un à 6 mois après l’AVC) ; deux études de haute qualité et une étude de qualité acceptable ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer la vitesse de marche ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage) et les habiletés physiques des bras et des jambes, incluant la mobilité, la dextérité et la force de préhension.

Chez les individus en phase chronique de récupération (plus de 6 mois après l’AVC) ; dix études de haute qualité, six études de qualité acceptable et une étude de faible qualité ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer l’équilibre, la vitesse de marche et la fonction motrice des bras et des jambes ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage et le faire les courses) et pour réduire la spasticité.

Quand l’imagerie motrice peut-elle être utilisée après un AVC ?

Les techniques d’imagerie motrice peuvent être commencées à n’importe quel moment après un AVC. Cependant, on croit que les traitements seraient particulièrement utiles dans les 6 à 18 premiers mois suivant l’AVC, moment ou la majeure partie de la récupération post-AVC se produit.

Y a-t-il des risques pour moi ?

La participation à l’imagerie motrice ne comporte aucun risque spécifique. Elle est en réalité très facile à pratiquer chez soi et de nombreuses personnes trouvent que c’est une façon amusante et relaxante d’effectuer un traitement supplémentaire.

Comment faire pour commencer ?

Votre thérapeute devrait pouvoir vous fournir un programme répondant à vos besoins individuels. Il/elle peut vous guider en ce qui concerne :

  • le nombre de fois par semaine que vous devez faire les exercices d’imagerie motrice,
  • les activités et les mouvements spécifiques que vous devez faire,
  • les activités que vous ne devez pas faire,
  • la durée de chaque séance d’imagerie motrice,
  • la façon de changer les activités à mesure que vous vous améliorez.[/su_spoiler]

Combien cela coûte-t-il ? Ai-je besoin d’un équipement spécial ?

L’imagerie motrice est peu coûteuse et accessible. Les assurances couvriront les services que vous recevrez à l’hôpital ou au centre de réadaptation. Une fois rentré chez vous, vous pourrez continuer ce traitement par vous-même. Aucun équipement spécial n’est nécessaire.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Ce module Info-AVC compile les résultats de 31 études ; de ce nombre, 16 sont des ECR de haute qualité, 12 sont des ECR de qualité acceptable, deux sont des ECR de faible qualité et une est une étude quasi expérimentale non randomisée. De plus, une revue systématique Cochrane produite par Barclay-Goddard et al. (2011) et trois revues systématiques effectuées par Harris & Hebert (2015), Nilsen, Gillen & Gordon (2010), et Braun et al. (2006) sont également examinées pour assurer une recension complète des résultats.

Des études ont été exclues si : 1) elles ne sont pas des ECR et que les résultats obtenus dans ces études peuvent être documentés dans des ECR ; (2) les deux groupes comparés reçoivent un entraînement par imagerie mentale ; et / ou (3) aucune analyse statistique entre les groupes n’a été effectuée.

Les études incluses dans cette revue ont examiné l’effet de l’imagerie mentale dans tous les stades de récupération post-AVC, bien que la plupart des études incluent des personnes en phase chronique ou des phases mixtes de récupération (aiguë/subaiguë/chronique). Dans l’ensemble, l’imagerie mentale a souvent été offerte en combinaison avec d’autres interventions (par exemple, la réadaptation habituelle, la physiothérapie, l’ergothérapie, la stimulation électrique ou la Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée – TCIMm). Bien que, dans de nombreuses études, l’imagerie mentale ait démontré des résultats similaires à d’autres interventions, elle s’est avérée plus efficace que les interventions de comparaison pour améliorer :

  • En phase aiguë post-AVC – l’indépendance fonctionnelle et les activités de la vie quotidienne ;
  • En phase subaiguë post-AVC – la vitesse de marche ;
  • En phase chronique post-AVC – l’équilibre, la vitesse de marche, la fonction motrice du membre inférieur, la mobilité et l’impact de l’AVC.

Note : L’imagerie mentale (la pratique mentale), l’imagerie motrice ou la répétition mentale sont utilisées de façon interchangeable dans ce module.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activités de la vie domestique (AVD)
Efficace
2a

Une ECR de qualité acceptable (Liu et al., 2009) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la réadaptation fonctionnelle habituelle (ergothérapie et physiothérapie). Les AVD (tâches entraînées – exécutées dans un environnement d’entraînement et un nouvel environnement simulé – : balayer, ranger, cuisiner, aller à l’extérieur, aller à un magasin ; tâches non-entraînées – exécutées dans un nouvel environnement simulé –: cuisiner, nettoyer, visiter un centre de ressources) ont été évaluées à 3 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la performance lors de l’exécution de trois des cinq tâches entraînées (ranger, cuisiner et aller à l’extérieur) et sur la performance lors de l’exécution de deux des trois tâches non-entraînées (nettoyer et visiter un centre de ressources), en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la réadaptation fonctionnelle habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation fonctionnelle habituelle) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Attention visuelle soutenue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’attention visuelle soutenue de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. L’attention visuelle soutenue a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Color Trails Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer l’attention visuelle soutenue de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. L’indépendance fonctionnelle face à des tâches entraînées et non-entraînées a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par une Échelle de Likert à 7 points. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’indépendance fonctionnelle face à des tâches entraînées et non-entraînées en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ comparé à l’entraînement des AVQ seul. Au moment du suivi, seule la différence entre les groupes face à des tâches entraînées a conservé sa valeur significative (toujours en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ comparé à l’entraînement des AVQ seul).
Note : Dans cette étude, l’entraînement par imagerie mentale visait à créer une stratégie pour corriger les AVQ en général, plutôt que d’améliorer un mouvement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La sensibilité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Sensibilité du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La dextérité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’évaluation d’une tâche de dextérité manuelle chronométrée. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur (transfert éloigné) du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Riccio et al., 2010) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (Riccio et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, selon un devis type croisé, un entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention de la phase 1) et à 6 semaines (après l’intervention de la phase 2) par la sous-échelle Membre supérieur du Motricity Index et les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de l’Arm Functional Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures, aux deux temps de mesures, en faveur du groupe qui venait de recevoir l’entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à celui qui recevait la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable de type croisé a indiqué qu’un entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La force de préhension des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à l’imagerie motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. L’habileté à l’imagerie motrice a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Visuel et Kinesthésie du Movement Imagery Questionnaire Revised et le Walking Trajectory Test. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la sous-échelle Kinesthésie du Movement Imagery Questionnaire Revised, en faveur de l’entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé à la relaxation musculaire.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une différence significative entre les groupes a été notée sur la kinesthésie de l’imagerie motrice en faveur d’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé des séances de relaxation musculaire.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel et le Modified Functional Limitations Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé à la relaxation musculaire.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) par le Nottingham Extended Activities of Daily Living. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer les AVD de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) et un ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité de mouvement du Motor Activity Log (MAL). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté ou un programme de relaxation) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Atteinte de buts
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’atteinte de buts de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’atteinte de buts a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Goal Attainment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer l’atteinte de buts de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Confiance en son équilibre
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010 et Dickstein et al., 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La confiance en son équilibre a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Activities Specific Balance Confidence Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La confiance en son équilibre a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par la Falls Efficacy Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo est plus efficace qu’un entraînement par imagerie simulée pour améliorer la confiance en son équilibre, un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que la physiothérapie pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Les deux études ont utilisé différents instruments de mesure de la confiance en son équilibre.

Douleur
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Cacchio et al., 2009) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients présentant un Syndrome douloureux régional complexe pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, une thérapie par le miroir ou une pratique à miroir couvert. La douleur des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une Échelle visuelle analogue. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à l’entraînement par imagerie mentale, et en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la pratique à miroir couvert.
Note : Suivant les 4 semaines d’intervention, quelques participants du groupe d’imagerie mentale et de pratique à miroir couvert ont été assignés pour recevoir la thérapie par le miroir. Une réduction significative de la douleur a été notée chez ces participants.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par le miroir ou une pratique à miroir couvert) pour améliorer la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC et présentant un Syndrome douloureux régional complexe. En fait, la thérapie par le miroir s’est avérée plus efficace que l’entraînement par imagerie mentale pour réduire la douleur des patients.

Équilibre
Efficace
1a

Quatre ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010Cho et al., 2012Hosseini et al., 2012 et Kim & Lee, 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle de l’équilibre de Berg (ÉÉB). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par le Functional Reach Test (FRT). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le troisième ECR de haute qualité (Hosseini et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie ou l’ergothérapie seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) par l’ÉÉB. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le quatrième ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le FRT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et l’ergothérapie seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un quatrième ECR de haute qualité n’a relevé aucune différence significative entre les groupes (en comparant un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche seul) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Quatre ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010Page et al., 2011;Hong et al., 2012 et  Nilsen et al., 2012) et cinq ECR de qualité acceptable (Page, 2000Page et al., 2005Ertelt et al., 2007Page et al., 2007, et Page et al. 2009) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération.

Le premier ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test (ARAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Page et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale enregistré sur audiocassettes ou une intervention auditive simulée. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et l’ARAT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le troisième ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Nilsen et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne, un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective externe, ou de l’imagerie de relaxation ; tous les participants recevaient également l’ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS et le Jebsen-Taylor Test of Hand Function. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur des deux perspectives d’entraînement par imagerie mentale comparées à l’imagerie de relaxation.

Le premier ECR de qualité acceptable (Page, 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie, ou l’ergothérapie seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Le second ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’ARAT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme de relaxation.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Ertelt et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par observation d’actions sur vidéo ou la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 18 jours (après l’intervention) par le Frenchay Arm Test et le Wolf Motor Function Test. ; les participants du groupe d’entraînement par observation d’actions ont été réévalués 8 semaines plus tard lors d’un suivi. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par observation d’actions comparé à la réadaptation habituelle. Cette amélioration intra-groupe s’est maintenue au moment de la mesure de suivi.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Page et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée 1 semaine après l’intervention de 6 semaines par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme de relaxation.

Le cinquième ECR de qualité acceptable (Page et al. 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou la TCIMm seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures, aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la TCIMm comparé à la TCIMm seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une intervention auditive simulée) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC, deux autres ECR de haute qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté et de l’imagerie de relaxation) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cinq ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’ergothérapie seule, un programme de relaxation, la réadaptation habituelle et une TCIMm seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Ertelt et al., 2007) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par observation d’actions sur vidéo ou la réadaptation habituelle. L’impact de l’AVC a été mesuré à 18 jours (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale ; les participants du groupe d’entraînement par observation d’actions ont été réévalués 8 semaines plus tard lors d’un suivi. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par observation d’actions comparé à la réadaptation habituelle. Cette amélioration intra-groupe s’est maintenue au moment de la mesure de suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par observation d’actions sur vidéo est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010 et Hong et al., 2012) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’IB modifié. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une stimulation électrique fonctionnelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Contradictoire
4

Sept ECR de haute qualité (Malouin et al., 2009Bovend’Eerdt et al., 2010Hwang et al., 2010; Cho et al., 2012Hosseini et al., 2012Dickstein et al., 2013 et Kim & Lee, 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Malouin et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique, un entraînement cognitif combiné à un entraînement physique, ou aucun entraînement particulier. La mobilité des patients a été évaluée par le changement des résultats mesurés au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) au niveau de la mise en charge de la jambe affectée en fonction du pourcentage de poids corporel lors de l’action debout-assis. Une différence significative entre les groupes a été notée entre les résultats obtenus au départ de l’étude et après l’intervention, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique comparé à l’entraînement cognitif combiné à un entraînement physique ; et en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique comparé à aucun entraînement particulier. Ces différences n’ont toutefois pas conservé leur valeur significative au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go Test (TUGT) and the Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le troisième ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Dynamic Gait Index et le Modified Emory Functional Ambulation Profile. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUGT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le cinquième ECR de haute qualité (Hosseini et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie ou l’ergothérapie seule. La mobilité des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) par le TUGT. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le sixième ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par un moniteur d’activité du pas (déplacement dans la communauté) et par le nombre de pas/minute. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le septième ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le TUGT, le Walking Ability Questionnaire et le Functional Ambulation Category. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’une des mesures de la mobilité (le TUGT), en faveur de l’entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis que quatre ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement cognitif combiné à un entraînement physique, aucun entraînement particulier, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et l’ergothérapie seule) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC, trois autres ECR de haute qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule, la physiothérapie ou un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010; Kim & Lee, 2013) et un ECR de qualité acceptable (Lee et al., 2011) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. Les paramètres de la marche (cadence, mouvement de l’articulation et longueur de la foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par un système de captation de mouvements en 3D. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux paramètres de la marche (le mouvement de l’articulation et la longueur de la foulée), en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. Les paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple/double, longueur du pas/foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur trois paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple), en faveur de l’entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule.

L’ECR de qualité acceptable (Lee et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement sur tapis roulant, ou un entraînement sur tapis roulant seul. Les paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple/double, longueur du pas/foulée) ont été mesurés après l’intervention (2 semaines après un bloc d’interventions de 6 semaines). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo est plus efficace qu’un entraînement par imagerie simulée pour améliorer quelques paramètres de la marche, un second ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie, la physiothérapie seule ou un entraînement sur tapis roulant seul) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Nilsen et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne, un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective externe, ou de l’imagerie de relaxation ; tous les participants recevaient également l’ergothérapie. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par la Mesure canadienne du rendement occupationnel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne ou externe n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’imagerie de relaxation) pour améliorer le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. La spasticité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté) pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010; Cho et al., 2012 et Dickstein et al., 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres (TM10M). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La vitesse de marche a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TM10M. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le troisième ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par le TM10M. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie.
Note : De plus, tous les participants ayant reçu la physiothérapie ont été assignés pour recevoir un entraînement par imagerie mentale de 4 semaines. Une amélioration significative de la vitesse de marche a été notée chez ces participants, aux deux temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et la physiothérapie) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par le Frenchay Activity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Activité motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’activité motrice de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’activité motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par 1) le temps nécessaire pour réaliser une tâche motrice ; 2) la sous-échelle Activité du Chedoke McMaster Stroke Assessment ; et 3) évaluée en fonction des étapes de réalisation d’une tâche motrice selon la Adams & Tyson classification. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’activité motrice de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) et une étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) à l’aide d’un accéléromètre (activité totale, activité par heure et le ratio de l’activité bras affecté vs bras non affecté). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) a assigné les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Motor Activity Log. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle est plus efficace que l’ergothérapie habituelle seule pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Les écarts entre les conclusions des deux études pourraient résulter de différences au niveau des instruments de mesure utilisés et au niveau de la durée des interventions (respectivement 6 ou 3 semaines).

Confiance en son équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. La confiance en son équilibre a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’Activities-Specific Balance Confidence Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Équilibre
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Braun et al., 2012Schuster et al., 2012) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’équilibre des patients a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’ÉÉB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011Timmermans et al., 2013), deux ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001Muller et al., 2007) et un ECR de faible qualité (Park et al., 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie visuelle sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test (ARAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS), le Wolf Motor Function Test et le Frenchay Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme d’éducation portant sur l’AVC ; les deux groupes ont également reçu de l’ergothérapie appariée quant à la durée aux temps de l’interventions. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme d’éducation sur l’AVC.

Le second ECR de qualité acceptable (Muller et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, un entraînement par pratique motrice ou la physiothérapie habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Écrire, Retourner une carte, Ramasser de petits objets, Simuler l’alimentation, Empiler des pions, Ramasser des cannes légères, Ramasser des cannes lourdes du Jebsen Hand Function Test (JHFT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux sous-échelles du JHFT (Écriture et Simuler l’alimentation) en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie habituelle, et en faveur de l’entraînement par pratique motrice comparé à la physiothérapie habituelle.

L’ECR de faible qualité (Park et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une thérapie neuro-développementale) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de qualité acceptable et un ECR de faible qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’éducation sur l’AVC, la physiothérapie et la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase de récupération d’un AVC.

Force
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la force de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La force des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la force de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Muller et al., 2007) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la force de préhension de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, un entraînement par pratique motrice ou la physiothérapie habituelle. La force de préhension des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un capteur de force. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie habituelle, et en faveur de l’entraînement par pratique motrice comparé à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Il y a de données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à l’imagerie motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’habileté à l’imagerie motrice de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’habileté à l’imagerie motrice a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’Imaprax Questionnaire et le Kinesthetic and Visual Imagery Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Braun et al., 2012Schuster et al., 2012 et Timmermans et al., 2013), un ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011), et un ECR de faible qualité (Park et al., 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Indice de Barthel (IB), ainsi que par la perception des patients et des thérapeutes sur la performance lors de l’exécution des activités quotidiennes (évaluée par une échelle numérique à 10 points). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle, un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle et les autres groupes, à aucun des temps de mesure.
Note : Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la sous-échelle Soins personnels de la MIF en faveur de l’entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

L’ECR de faible qualité (Park et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’IB. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC, une thérapie neuro-développementale ou un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de faible qualité a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Négligence spatiale unilatérale
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la négligence spatiale unilatérale (NSU) de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La NSU des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Bells Cancellation Test, le Reading Test, le Flower Copying Test, le Clock Drawing Test et par les sous-échelles Touché corporel, Imagerie visuelle du bras et Imagerie kinesthésique du bras du Representation Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

L’ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle, un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. La NSU des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Behavioral Inattention Test. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle et les autres groupes, à aucun des temps de mesure.
Note : Une différence significative entre les groupes a cependant été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule ou un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle) pour améliorer la NSU de patients en phase de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) et une étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la qualité de vie de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. La qualité de vie des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par une Échelle visuelle analogue. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) a assigné les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. La qualité de vie des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la Stroke-Specific Quality of Life scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle est plus efficace que l’ergothérapie habituelle seule pour améliorer la qualité de vie de patients ayant subi un AVC. Les écarts entre les conclusions des deux études pourraient résulter de différences au niveau des instruments de mesure utilisés et au niveau de la durée des interventions (respectivement 2 ou 3 semaines).

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie visuelle sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La sensibilité du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Sensibilité de l’Arm Function Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Références

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Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type d’entraînement par imagerie motrice (ajouté ou intégré).

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Motif d’exclusion Revue systématique.

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Motif d’exclusion Revue systématique.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : N’est pas une étude auprès d’une population AVC.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Malouin, F., Belleville, S., Richards, C.L., Desrosiers, J., & Doyon J. (2004). Working memory and mental practice outcomes after strokeArchives of Physical Medicine and Rehabilitation5, 177-83.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Page, J.S., Levine, P., Sisto, S., & Johnston, M.V. (2001b). Mental practice combined with physical practice for upper-limb motor deficit in sub-acute strokePhysical Therapy81(8), 1455-1462.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Page, S.J., Levine, P., & Hill, V. (2007b). Mental practice as a gateway to modified Constraint-Induced Movement Therapy: A promising combination to improve function. American Journal of Occupational Therapy61, 321-327.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Stevens, J.A. & Stoykov, P.M.E. (2003). Using motor imagery in the rehabilitation of hemiparesis.Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 84(7), 1090-2.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Yoo, E., Park E., & Chung B. (2001). Mental practice effect on line-tracing accuracy in persons with hemiparetic stroke: A preliminary study. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 82, 1213-8.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Musicothérapie

Évidences révisées en date du 19-07-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD Candidate MSc BSc OT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Sandy Landry, BSc OT ; Virginie Bissonnette, BSc OT ; Anne-Julie Laforest, BSc OT ; Jolyann Lavoi, BSc OT ; Valérie Parenteau, BSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Version française en traduction libre : Marie-Eve McClure
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Les interventions musicales sont utilisées pour optimiser le bien-être émotionnel, la santé physique, le fonctionnement social, les capacités de communication et les aptitudes cognitives d’un individu. Ce module passe en revue les études qui intègrent la musique comme principal type d’intervention.

Information aux patients/familles

Auteurs*: Erica Kader; Elissa Sitcoff, BA BSc; Sandy Landry, BSc OT; Virginie Bissonnette, BSc OT; Anne-Julie Laforest, BSc OT; Jolyann Lavoi, BSc OT; Valérie Parenteau, BSc OT; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT (Version française : Marie-Eve McClure).

Qu’est-ce que la musicothérapie?

La musicothérapie est une forme de réadaptation où l’on utilise la musique de diverses façons pour atteindre des objectifs thérapeutiques. Généralement, une séance de musicothérapie est animée par un musicothérapeute accrédité. La musicothérapie s’est avérée utile pour les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC). Puisque la musique est stimulante sur les plans émotif et intellectuel, la musicothérapie peut aider à maintenir ou à améliorer votre santé physique et mentale ainsi que votre bien-être et votre qualité de vie.

Est-ce qu’il y a différents types de musicothérapie?

Il existe plusieurs formes de musicothérapie afin répondre à vos besoins et préférences. De plus, les diverses activités de musicothérapie offrent différents avantages, par exemple :

  • Écoute active – Développe votre attention et votre mémoire. Une écoute active de la musique vous rend plus sensible à votre environnement.
  • Composition de musique/écriture de chansons – Aide à vous exprimer et à partager vos sentiments.
  • Improvisation de mouvements sur la musique – Aide à exprimer vos sentiments de façon créative et non verbale. Aucune expérience ou formation musicale n’est requise pour improviser, tout le monde peut participer.
  • Mouvements rythmiques et danse – Améliore le mouvement, la vitesse, l’équilibre, la respiration, l’endurance, la relaxation musculaire et la marche.
  • Jouer d’un instrument de musique – Augmente la coordination, l’équilibre et la force. Par exemple, frapper un tambourin avec un bâton est un bon exercice pour améliorer votre coordination œil-main et développer la force dans vos bras et vos mains. C’est une activité stimulante même pour ceux qui n’ont jamais joué d’un instrument de musique.
  • Chanter – Favorise la communication, la parole, les compétences langagières, l’articulation et le contrôle de la respiration. Le chant est particulièrement utile pour les personnes qui ne sont plus capables de parler à la suite d’un AVC. Dans certains cas, bien que la parole soit affectée, la personne peut encore chanter. En effet, parler et chanter utilise deux endroits différents dans le cerveau. Lors d’un AVC, il est possible que le centre de la parole soit lésé et que la zone responsable du chant ne le soit pas.
Avec la permission de la Music Therapy Association of British Columbia

La musicothérapie est-elle une activité individuelle ou de groupe?

Une séance de musicothérapie peut être individuelle ou de groupe, c’est votre choix. Vous et votre musicothérapeute pouvez planifier vos séances de musicothérapie ensemble.

La participation à un groupe est propice à l’amélioration de la communication et des compétences sociales, à la création de nouvelles amitiés ainsi qu’au partage de son expérience et de ses sentiments. Par exemple, jouer d’un instrument de musique au sein d’un groupe favorise la coopération et l’attention en plus d’améliorer l’estime de soi et le bien-être. La composition musicale et l’écriture de chansons sont d’autres activités agréables en groupe. Elles vous permettent de communiquer et de travailler avec les autres.

Si vous n’êtes pas à l’aise en groupe, vous pouvez profiter de séances de musicothérapie offertes sur une base individuelle. Plus tard, une transition vers des séances de groupe pourra être proposée. Il est également possible que votre plan d’intervention propose une combinaison des deux.

Pour les personnes qui sont contraintes à demeurer au lit, une séance de musicothérapie peut alors être offerte au chevet avec des instruments portatifs.

Pourquoi utiliser la musicothérapie après un AVC?

La musicothérapie favorise la réadaptation à la suite d’un AVC. La recherche scientifique sur les effets de la musicothérapie est encore récente. Cependant, des preuves scientifiques, bien que limitées, suggèrent que chez les personnes qui ont subi un AVC, la musicothérapie contribue à améliorer le mouvement des bras, la marche, la perception de la douleur, l’humeur et le comportement.

Gracieuseté de l’Institute for Music and Neurologic Function

Est-ce que la musicothérapie est efficace pour la réadaptation d’un AVC ?

Les experts ont étudié comment différentes interventions de musicothérapie peuvent aider les patients ayant subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération post-AVC (< 4 semaines après l’AVC), les études ont noté que :

  • Écouter de la musique est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’attention, la mémoire, l’humeur et l’affect ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer les fonctions exécutives (les processus cognitifs qui aident à se gérer personnellement et à gérer les ressources permettant d’atteindre un objectif), le langage, la cognition musicale, la qualité de vie et la capacité d’identifier les relations visuelles et spatiales entre les objets.
  • La thérapie par le mouvement musical est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’humeur et l’affect de même que l’amplitude articulaire ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’indépendance fonctionnelle dans les activités de soins personnels (par exemple l’habillage et l’alimentation) et la force musculaire.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’habileté à la marche.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération post-AVC (de 1 mois à 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • L’entraînement musical est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer la fonction du bras et de la main.

Chez les individus en phase chronique de récupération post-AVC (> 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • La musicothérapie combinée à l’ergothérapie est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’indépendance fonctionnelle dans les activités de soins personnels (par exemple l’habillage et l’alimentation), la qualité de vie, la sensibilité et la fonction du bras ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’impact de l’AVC et la qualité des mouvements du bras.
  • La thérapie par intonation mélodique est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer le langage.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, le comportement, l’habileté à la marche, la force de préhension, les relations interpersonnelles, la qualité de vie, l’amplitude articulaire des jambes, l’impact de l’AVC, l’humeur et l’affect ; sont aussi efficaces que des interventions comparatives pour améliorer les fonctions cognitives (par exemple l’attention), la dextérité, le langage, le comportement musical, le rendement occupationnel, la fonction du bras et l’endurance à la marche.

Chez les individus en phase aiguë, subaiguë et/ou chronique de récupération post-AVC, les études ont noté que :

  • La thérapie par intonation mélodique est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer le langage.
  • La performance musicale est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer la dextérité, la fonction et l’amplitude articulaire du bras.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre et l’habileté à la marche ; sont aussi efficaces que des interventions comparatives pour améliorer la dextérité, la sensibilité, la force, l’impact de l’AVC, la fonction et l’activité du bras.

Qui offre la thérapie?

De nombreux hôpitaux et centres de réadaptation proposent des programmes de musicothérapie menés par des musicothérapeutes accrédités. Une rencontre avec le ou la musicothérapeute sera fixée pour discuter de vos besoins et de vos préférences. Ensuite, un programme de musicothérapie adapté à votre situation pourra être établi. Dans certains endroits, c’est un ou une intervenant/e en loisirs qui offre les services de musicothérapie. Informez-vous auprès d’un professionnel de la santé ou d’un proche pour vous aider à en savoir davantage sur les services de musicothérapie disponibles à votre hôpital, à votre centre de réadaptation ou dans votre communauté.

Y a-t-il des effets secondaires ou des risques?

Vous ne prenez aucun risque en participant à un programme de musicothérapie après un AVC. Cependant, vous devez choisir des activités qui respectent vos compétences. Consultez votre médecin ou un professionnel de la réadaptation pour obtenir de précieux conseils et débuter votre programme de musicothérapie en toute sécurité. Ceci est important, surtout si vous avez des problèmes d’équilibre et souhaitez intégrer des mouvements rythmiques ou de la danse à vos séances de musicothérapie.

*Note aux proches/amis : Aider la personne ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) à trouver de nouvelles activités est très important. Pour plusieurs personnes, la musicothérapie peut être agréable et thérapeutique à la fois.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module Info-AVC comprend 24 études (dont 12 sont des ECR de haute qualité, sept ECR de qualité acceptable, un ECR de faible qualité et quatre études non-randomisées) qui utilisent la musique comme principal moyen de réadaptation :

Ce module passe en revue les types d’interventions musicales suivantes :

Écouter de la musique : Les participants écoutent de la musique.

La musicothérapie combinée à l’ergothérapie : Les participants jouent des instruments (tambours, cloches, maracas, maillets, carillons, piano, harpe) avec le membre supérieur affecté pour favoriser les mouvements proximaux et distaux des membres supérieurs, en accordant une attention particulière au positionnement et à la qualité du mouvement.

La thérapie par intonation mélodique : Les participants chantent des phrases en rythmant la mélodie des phrases ; il a été démontré que cette intervention améliorait les mesures de résultats liés au langage et à l’aphasie.

La thérapie par le mouvement musical : Les participants effectuent des mouvements des membres inférieurs et supérieurs tout en écoutant de la musique.

La performance musicale : Les participants jouent des instruments de musique acoustiques et/ou des utilisent l’écran tactile d’un iPad pour jouer d’un instrument de musique dans le cadre d’exercices de manipulations fines et/ou distales.

L’entraînement musical : Les participants apprennent à jouer d’un instrument de musique.

Les interventions musicales rythmiques : Les participants exécutent des mouvements combinés utilisant les membres supérieurs et/ou inférieurs, ou des mouvements durant des séances de marche en suivant un rythme musical.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë – Écouter de la musique

Attention
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’attention de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. L’attention des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le CogniSpeed reaction time software ; l’attention concentrée par des soustractions mentale et le Stroop subtests (nombre de bonnes réponses et temps d’exécution) ; l’attention soutenue par la vigilance (nombre de bonnes réponses et temps d’exécution) et le simple reaction time subtests. À 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’attention concentrée en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’attention concentrée en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe d’écoute de livre audio, et en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres mesures de l’attention, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer l’attention de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Cognition musicale
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la cognition musicale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La cognition musicale des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par les sous-échelles Série et Rythme du Montreal Battery of Evaluation of Amusia. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la cognition musicale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction exécutive
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction exécutive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La fonction exécutive des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Frontal Assessment Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la fonction exécutive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Habiletés visuospatiales
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur les habiletés visuospatiales de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. Les habiletés visuospatiales des patients ont été mesurées à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Clock Drawing Test, le Figure Copying Test, la version abrégée du Benton Visual Retention Test et par le sous-test B du Balloons Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer les habiletés visuospatiales de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Humeur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. L’humeur des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC la version finale abrégée du Profile of Mood States. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur le score de dépression du Profile of Mood States mesuré à 3 mois après l’AVC, en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer l’humeur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. Le langage des patients a été mesuré à 3 et à 6 mois après l’AVC par les sous-échelles Répétition de mots, Répétition de phrases et Lecture de la version finale du Boston Diagnostic Aphasia Examination, les sous-échelles Fluidité verbale et Acte de nommer du CERAD battery, et par le Token Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer le langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mémoire
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La mémoire des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC et évaluait : 1) la mémoire verbale (mesurée par la sous-échelle Rappel d’une histoire du Rivermead Behavioral Memory Test et par une tâche d’apprentissage d’une liste auditive) ; et 2) la mémoire de travail à court terme (mesurée par la sous-échelle Empan de chiffres de la Wechsler Memory Scale – Révisée et par une tâche d’interférence de mémoire). À 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mémoire verbale en faveur du groupe d’écoute de musique comparé respectivement au groupe d’écoute de livre audio et au groupe témoin ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a également été notée sur la mémoire verbale en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe d’écoute de livre audio. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la mémoire de travail à court terme, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la mémoire verbale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la mémoire de travail à court terme.

Mémoire auditive sensorielle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2010) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire auditive sensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La mémoire auditive sensorielle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 3 et à 6 mois après l’AVC, par la réponse à la modification de la fréquence et de la durée du son évaluée par le magnetically-measured mismatch negativity (MMNm). À 3 mois après l’AVC, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’évaluation de la modification de la fréquence du MMNm, en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe au groupe témoin.
Note : À 6 mois après l’AVC, la comparaison du groupe d’écoute de livres audio au groupe témoin révèle une différence significative entre les groupes sur l’évaluation de la modification de la fréquence du MMNm (réponse de l’hémisphère droit, lésions gauche et droite) et sur l’évaluation de la modification de la durée du MMNm (réponse de l’hémisphère droit, lésion droite seulement), en faveur du groupe d’écoute de livres audio.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la mémoire auditive sensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, cet ECR de haute qualité a indiqué que les patients ayant écouté de la musique ont démontré, significativement, une meilleure mémoire auditive sensorielle plusieurs mois après l’intervention comparés aux patients ayant reçu seulement le programme de réadaptation habituel.

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La qualité de vie des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Stroke and Quality of Life Scale – 39 (autoévalué et évalué par un pair). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë - Thérapie par le mouvement musical

Amplitude articulaire
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. L’amplitude articulaire du membre affecté (flexion de l’épaule, du coude et du poignet, et flexion de la hanche et du genou) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’amplitude articulaire (flexion de l’épaule et du coude, et flexion de la hanche) en faveur de la thérapie par le mouvement musical comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’amplitude articulaire des joints proximaux de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Composantes comportementales
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur et l’affect de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. Les composantes comportementales des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) en évaluant : 1) l’humeur (mesurée par une version coréenne du Profile of Mood States Brief Instrument) ; et 2) la dépression (mesurée par la Center for Epidemiologic Studies Depression Scale). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’humeur en faveur de la thérapie par le mouvement musical comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les composantes comportementales (l’humeur) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force musculaire
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. La force musculaire du membre supérieur et inférieur affecté a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Medical Research Council Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë - Interventions musicales rythmiques

Paramètres de la marche
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Thaut et al., 1997) a examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation rythmique auditive (SRA) ou un entraînement à la marche avec une thérapie neuro-développementale (TND). Les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée, symétrie de la foulée, cadence du pas et amplitude de l’électromyographie – EMG – du muscle gastrocnémien affecté) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds et par des électrodes de surface par EMG. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée et amplitude de l’électromyographie – EMG – du muscle gastrocnémien affecté), en faveur de l’entraînement à la marche avec une SRA comparé à l’entraînement à la marche avec une TND.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à la marche avec une stimulation rythmique auditive est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche avec une thérapie neuro-développementale) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Entraînement musical

Dextérité
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schneider et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical (tambour et/ou piano) combiné au programme de réadaptation habituel ou le programme de réadaptation habituel seul. La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test et le Nine Hole Peg Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de la dextérité en faveur de l’entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel comparé au programme de réadaptation habituel seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel seul pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schneider et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical (tambour et/ou piano) combiné au programme de réadaptation habituel ou le programme de réadaptation habituel seul. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test, l’Arm Paresis Score et par une analyse informatisée du mouvement des mains et des doigts (profil de vitesse et de fréquence). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures de la fonction motrice du membre supérieur en faveur de l’entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel comparé au programme de réadaptation habituel seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel seul pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique - Thérapie par intonation mélodique

Langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de type croisé de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par intonation mélodique (TIM) ou aucune intervention particulière. Le langage des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Sabadel story retell task, l’Amsterdam-Nijmegen Everyday Language Test, l’Aachen Aphasia Test (acte de nommer, répétition, compréhension auditive, et par des tâches entraînées et non-entraînées de TIM. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur seulement l’une des mesures du langage (tâches entraînées de TIM), en faveur de la TIM comparée à aucune intervention particulière ; différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment de la mesure de suivi.
Note : Lorsque le groupe témoin a reçu l’intervention de TIM (dispositif croisé), aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie par intonation mélodique n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Musicothérapie combinée à l’ergothérapie

Cinématique - membre supérieur
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’analyse cinématique de la flexion et de l’extension du poignet a été effectuée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention). Aucun changement significatif n’a été relevé.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie n’est pas efficace pour améliorer la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par les sous-échelles AVQ et Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Aucun changement significatif n’a été relevée entre la mesure au départ de l’étude et celle après l’intervention ; une amélioration significative a cependant été notée sur l’une des mesures de la SIS (AVQ) entre la mesure après l’intervention et celle du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie n’est pas efficace, à court terme, pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude quasi-expérimentale a cependant été notée une amélioration significative, à long terme, sur l’une des mesures de l’impact de l’AVC (AVQ).

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par la Modified Rankin Scale. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par le World Health Organization Well-Being Index. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Sensibilité
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La sensibilité des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par le Two-Point Discrimination Test. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Interventions musicales rythmiques

Amplitude articulaire - membre inférieur
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’amplitude articulaire du membre inférieur (flexion/extension de la cheville) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée (seulement sur l’extension de la cheville) en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’amplitude articulaire du membre inférieur (seulement l’extension de la cheville) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire - membre supérieur
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’amplitude articulaire de la flexion de l’épaule et la flexibilité de l’épaule ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention), respectivement à l’aide d’un goniomètre et du Back Scratch Test (vers le haut et vers le bas). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la flexibilité de l’épaule en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’amplitude articulaire de l’épaule de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, cet ECR de qualité acceptable a noté qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la flexibilité de l’épaule.

Comportement
Efficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur le comportement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. Le comportement des patients a été mesuré à 15 semaines (après l’intervention) par le Big Five Observer (énergie/extraversion, amitié, diligence, stabilité émotionnelle, ouverture d’esprit). Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le comportement des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par la Behavior Rating Scale (BRS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Stabilité émotionnelle et Interaction spontanée de la BRS en faveur de la thérapie musicale comparée à aucune thérapie musicale.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer certains aspects du comportement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie.

Comportement musical
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a examiné l’effet des interventions musicales sur le comportement musical de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le comportement musical des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par la Musical Behavior Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer le comportement musical de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Coordination - membre supérieur
Évidence insuffisante
5

Une étude quasi-expérimentale (Villeneuve et al., 2014) a examiné l’effet des interventions musicales sur la coordination du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La coordination du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Finger to Nose Test et le Finger Tapping Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur les mesures ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur la coordination du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration, à court terme, de la coordination du membre supérieur suivant une thérapie assistée par la musique chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hill et al., 2011Villeneuve et al., 2014) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. La dextérité des patients a été mesurée à 10 semaines par le Box and Block Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

La seconde étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA (Villeneuve et al., 2014) a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Box and Block Test et le Nine Hole Peg Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur les deux mesures de dextérité ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une intervention musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration de la dextérité suivant une thérapie assistée par la musique utilisant un entraînement au piano.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’endurance à la marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Timed Up and Go Test. Aucune différence significative n’a été relevée, à aucun des temps de mesure, entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, ni entre le groupe thérapie par la musique et celui qui ne recevait aucun traitement particulier.
Note : Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de la thérapie par l’équitation comparée à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Équilibre
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Cha et al., 2014Bunketorp-Kall et al., 2017) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB).Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Le second ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) ) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’ÉÉB et la Backstrand, Dahlberg and Liljenas Balance Scale (BDL-BS). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure seulement sur la BDL-BS en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a également été notée sur les deux mesures en faveur de la thérapie par l’équitation comparée à aucun traitement particulier ; cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que des interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée et aucun traitement particulier) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction cognitive
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La fonction cognitive des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Barrow Neurological Institute Screen for Higher Cerebral Functions (BDL-BS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier) pour améliorer la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hill et al., 2011Villeneuve et al., 2014) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et par l’Arm Motor Ability Test (AMAT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des mesures de la fonction motrice du membre supérieur (AMAT) en faveur de l’ergothérapie seule comparée à l’entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie.

La seconde étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA (Villeneuve et al., 2014) a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Jebsen Hand Function Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une intervention musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, l’ergothérapie seule s’est avérée plus efficace qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration de la fonction motrice du membre supérieur suivant une thérapie assistée par la musique utilisant un entraînement au piano.

Forcea de préhension
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La force de préhension des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le GRIPPIT (mains droite/gauche – scores maximal, moyen et final). Une différence significative entre les groupes a été notée après l’intervention sur le score maximal de la main droite et le score final de la main gauche, et au moment du suivi seulement sur le score de la main gauche, toutes en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par l’équitation et celui n’ayant reçu aucun traitement particulier, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur et affect
Efficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007; Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur et l’affect de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) par le Profile of Mood States. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Le second ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 15 semaines (après l’intervention) par l’Inventaire de dépression de Beck. Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif sur l’humeur.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 12 semaines (après l’intervention) par l’Hospital Anxiety and Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’humeur et l’affect de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer l’humeur et l’affect ; un second ECR de qualité acceptable n’a relevé également aucun changement significatif sur l’humeur et l’affect suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie. Des différences au niveau du type et de la durée des interventions musicales, ainsi qu’au niveau des instruments de mesure utilisés, peuvent expliquer les divergences entre les résultats des différentes études.

Impact de l'AVC
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) et une étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’impact de l’AVC a été mesuré par la Stroke Impact Scale (SIS – à 9 items) selon : a) la proportion d’individus ayant déclaré un rétablissement significatif ; et b) les changements au niveau des résultats entre le score obtenu au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention), et à 3 et 6 mois (au moment de suivis). Après l’intervention et au moment des suivis, une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de l’impact de l’AVC, toutes en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, à aucun des temps de mesure.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par l’équitation et celui n’ayant reçu aucun traitement particulier, à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. L’impact de l’AVC a été mesuré à 10 semaines par la SIS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, l’ECR de haute qualité a indiqué que la thérapie par la musique et le rythme n’est pas plus efficace qu’une thérapie par l’équitation, et l’étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie n’est pas plus efficace que seulement l’ergothérapie, pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Langage
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. Le langage des patients a été mesuré à 15 semaines (après l’intervention) par le Token Test, le Boston Naming Test et l’Aachener Aphasie Test (description d’images et discours spontané). Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif sur aucune des mesures du langage.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le langage des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par le Frenchay Aphasia Screening Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
De plus, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie.

Mémoire de travail
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La mémoire de travail a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Letter-Number Sequencing Test. Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace, à court terme, qu’aucun traitement particulier, et, à court et long terme, qu’une thérapie par l’équitation, pour améliorer la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une différence significative a été notée, à long terme, en faveur du groupe de thérapie musicale par le rythme comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Paramètres de la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) a examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. Les paramètres de la marche (vitesse de marche, cadence, longueur de foulée de la jambe affectée/moins affectée, période de double appui sur la jambe affectée/moins affectée) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de marche de la jambe affectée et sur la plupart des paramètres de marche de la jambe moins affectée (à l’exclusion de la longueur de foulée et de la période de double appui), en faveur de l’entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement à la marche avec thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée) pour améliorer les paramètre de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007; Raglio et al., 2016) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. La qualité de vie des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Stroke Specific Quality of Life Scale (SS-QoL). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. La qualité de vie des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la SS-QoL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. La qualité de vie des patients a été mesurée à 15 semaines (après l’intervention) par le Short-Form 36. Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement à la marche avec thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucune différence significative entre un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique et aucun traitement particulier ; de plus, un second ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif sur la qualité de vie suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie. Des différences au niveau du type et de la durée des interventions musicales, ainsi qu’au niveau des instruments de mesure utilisés, peuvent expliquer les divergences entre les résultats des différentes études.

Relations interpersonnelles
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur les relations interpersonnelles de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. La perception des relations interpersonnelles a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Relationship Change Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer les relations interpersonnelles de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a examiné l’effet des interventions musicales sur le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 10 semaines par les sous-échelles Satisfaction et Rendement de la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Thérapie par intonation mélodique

Language
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Conklyn et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une aphasie de Broca pour recevoir trois séances de thérapie par intonation mélodique modifiée ou des séances éducatives. Le langage des patients a été mesuré au départ de l’étude et à la fin de chacune des séances par une version modifiée, non-standardisée, du Western Aphasia Battery (WAB – répétition, réactivité et score total). Une différence significative entre les groupes a été notée après la première séance d’intervention (WAB – répétition, réactivité et score total) et après la seconde séance d’intervention (WAB –  réactivité), en faveur de la thérapie par intonation mélodique modifiée comparée aux séances éducatives ; aucun résultat n’a été documenté après la troisième séance d’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’une thérapie par intonation mélodique modifiée est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances éducatives) pour améliorer le langage de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une aphasie de Broca.

Phase de récupération non spécifique à une période - Performance musicale

Amplitude articulaire
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Paul & Ramsey, 1998) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (entraînement en groupe en pratiquant de la musique électronique) ou une thérapie par les loisirs. L’amplitude articulaire (flexion de l’épaule et extension du coude) a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par les loisirs) pour améliorer l’amplitude articulaire de l’épaule de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Street et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (performance de musique instrumentale thérapeutique) ou aucun traitement particulier. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Street et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (performance de musique instrumentale thérapeutique) ou aucun traitement particulier. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Interventions musicales rythmiques

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la dextérité de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Équilibre
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012Suh et al., 2014) et un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique ; un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle ; ou aucun entraînement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 1 et 2 semaines (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (lors d’un suivi) par le Dynamic Gait Index. Une différence significative entre les groupes a été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à aucun entraînement particulier. De plus, une différence significative entre les groupes a été notée lors de toutes les mesures en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée lors de toutes les mesures en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel comparé à aucun entraînement particulier.

Le second ECR de haute qualité (Suh et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale, ou seulement une thérapie neuro-développementale. L’équilibre des patients a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par le système de posturographie dynamique informatisé Biosway® (indice de stabilité global, index antéropostérieur et index médio-latéral). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale comparé à la thérapie neuro-développementale seule.

L’ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) par le Four-Square Step Test, le Up/Down Stairs (sec) et le Timed Up and Go Test (TUG) ; et la confiance en son équilibre par l’ Activities Specific Balance Confidence Scale (ABC Scale). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure du TUG et de l’ABC Scale, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que des interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel, aucun traitement particulier et la physiothérapie habituelle seule) pour améliorer l’équilibre et la confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012van Delden et al., 2013) et un ECR de qualité acceptable (Tong et al., 2015) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique ; un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle ; ou aucun entraînement particulier. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 1 et 2 semaines (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS). Une différence significative entre les groupes a été notée à 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à aucun entraînement particulier. De plus, une différence significative entre les groupes a été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle comparé à l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel comparé à aucun entraînement particulier.

Le second ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le FMA-MS et l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Tong et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie assistée par la musique (entraînement rythmique sur instruments de musique à percussion en bois) ou une thérapie assistée par la musique avec sourdine (instruments de musique ressemblant à ceux du groupe d’intervention mais empêchant les participants d’entendre les sons pendant l’entraînement). La fonction motrice du membre supérieur été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS et les sous-échelles Qualité et Temps de performance du Wolf Motor Function Test (WMFT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux sous-échelles du WMFT en faveur de la thérapie assistée par la musique comparée à la thérapie assistée par la musique avec sourdine.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Les résultats des deux ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun entraînement particulier ; pas plus efficace (c’est-à-dire comparable) à une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel ; et moins efficace qu’un entraînement à la marche avec indice visuel pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable a indiqué qu’une thérapie assistée par la musique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie assistée par la musique avec sourdine) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Force
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La force des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la force de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à la marche
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’habileté à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. L’habileté à la marche a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le Functional Ambulation Category (FAC) et le Dynamic Gait Index (DGI). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure du DGI, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle seule) pour améliorer l’habileté à la marche de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Force, Mémoire, Émotion, Communication, AVQ, Mobilité, Fonction de la main et Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Force et Émotion de la SIS, en faveur du programme de réadaptation habituel comparé à l’entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. En fait, l’entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs s’est avéré moins efficace que le programme de réadaptation habituel pour améliorer certains aspects de l’impact de l’AVC.

Paramètres de la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Thaut et al., 2007Suh et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Schauer & Mauritz, 2003Kim et al., 2012) ont examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Thaut et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique ou un entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale. Les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée, cadence et symétrie) ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds informatisés. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de la marche mesurés, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique comparé à l’entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale.

Le second ECR de haute qualité (Suh et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale, ou seulement une thérapie neuro-développementale. Les paramètres de la marche (cadence, vélocité et longueur de la foulée) ont été mesurés au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Cependant, une différence significative entre les groupes a été notée sur les changements entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés après l’intervention, sur seulement l’un des paramètres de la marche (vélocité), en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale comparé à la thérapie neuro-développementale seule.

Le premier ECR de qualité acceptable (Schauer & Mauritz, 2003) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une rétroaction auditive motrice ou un entraînement habituel à la marche. Les paramètres de la marche (vitesse de marche, longueur de la foulée, cadence, écart de symétrie et roulement du pied au sol lors du mouvement de la marche) ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds informatisés. Une amélioration significative intra-groupe a été notée sur la plupart des paramètres mesurés.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Le second ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. Les paramètres de la marche (vélocité, cadence, longueur de la foulée et la durée d’un cycle) ont été mesurés à 5 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux des paramètres mesurés (vélocité et cadence), en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC, un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale seule) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable a noté une différence significative sur deux de quatre paramètres de la marche mesurés suivant un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule. Une autre ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration des paramètres de la marche suivant un entraînement à la marche avec une rétroaction auditive motrice.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La sensibilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par l’Eramus modification du Nottingham Sensory Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Références

Bunketorp-Käll, L., Lundgren-Nilsson, Å., Samuelsson, H., Pekny, T., Blomvé, K., Pekna, M., … & Nilsson, M. (2017). Long-Term Improvements After Multimodal Rehabilitation in Late Phase After Stroke. Stroke, STROKEAHA-116.
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Motif d’exclusion : Étude observationnelle transversale, pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Même que la publication de Chouhan & Kumar 2012 qui est déjà incluse (manuscrit publié deux fois, voir la section des Références pour plus de détails).

Cofrancesco, Elaine M. (1985). The Effect of Music Therapy on Hand Grasp Strength and Functional Task Performance in Stroke Patients. Journal of Music Therapy22 (3), 129-145.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Protocole, pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un ECR.; étude quasi-expérimentale, mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

Magee W.L., & Davinson, J.W (2002). The effects of Music Therapy on Mood States in Neurological Patients: A Pilot Study. Journal of Music Therapy, 39(1), 20-29.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : La population AVC représente moins de 50 % de l’échantillon.

Trobia, J., Gaggioli, A., & Antonietti, A. (2011). Combined use of music and virtual reality to support mental practice in stroke rehabilitation. Journal of CyberTherapy and Rehabilitation, 4(1), 57-61.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type de musicothérapie ; le rétroaction était variable entre les groupes.

van Vugt, F. T., Ritter, J., Rollnik, J. D., & Altenmüller, E. (2014). Music-supported motor training after stroke reveals no superiority of synchronization in group therapy. Frontiers in human neuroscience, 8, 315.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type de musicothérapie.

van Wijck, F., Knox, D., Dodds, C., Cassidy, G., Alexander, G., & MacDonald, R. (2012). Making music after stroke: using musical activities to enhance arm function. Annals of the New York Academy of Sciences, 1252(1), 305-311.
Motif d’exclusion : Revue.

Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive (SMTr)

Évidences révisées en date du 01-04-2012
Auteur(s)* : Adam Kagan, B.Sc. ; Sarah Bouchard-Cyr ; Mylène Boudreau ; Amélie Brais ; Valérie Hotte ; Jo-Annie Paré ; Anne-Marie Préville ; Mylène Proulx
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La Stimulation magnétique transcrânienne est une technique non-invasive, sans douleur, utilisée pour stimuler le système nerveux central. Les courants électriques nécessaires pour stimuler le cerveau produisent de rapides changements au niveau des champs magnétiques initiés par de brèves impulsions électriques de haute intensité qui sont induits par une bobine de cuivre maintenu sur le cuir chevelu. Les champs magnétiques se projettent ainsi de façon perpendiculaire au courant électrique et sont capables de traverser les différentes couches du tissu humain (la peau, les os et le cortex) avec très peu d’inconfort. La SMT peut être induite par impulsion simple, double, appariée ou répétée (SMTr).

La SMTr est une méthode actuellement à l’étude pouvant être utilisée en tant que traitement de l’AVC principalement en raison de sa capacité à moduler l’excitabilité dans le cortex cérébral durant des périodes de temps plus longues que les autres formes de SMT. Cette technique peut également améliorer certains processus cognitifs, réguler l’activité de certaines régions spécifiques du cerveau et fournir des informations sur le rôle de différentes régions corticales impliquées lors d’activités comportementales. L’utilisation de la SMTr peut également améliorer la neuro-plasticité lors d’interventions visant la rééducation motrice.

La stimulation Theta burst est un type de SMTr qui a été utilisée pour induire efficacement la synapse à long terme (pour augmenter sa potentialité ou l’inhiber) et qui est actuellement étudiée afin d’être utilisée en tant qu’intervention de réadaptation dans le traitement de l’AVC.

Selon certaines études expérimentales, un AVC entraînerait une hyperactivité relative de l’hémisphère non affecté en raison de la libération de l’inhibition réciproque de l’hémisphère opposé et qui expliquerait certains des dysfonctionnements observés dans cette population (Brighina et al, 2003). Ce phénomène est appelé « interactions inhibitrices inter-hémisphériques ». Ainsi, la stimulation inhibitrice de l’hémisphère non affecté (SMTr à basse fréquence) pourrait travailler pour enrayer ce problème. En outre, d’autres chercheurs, comme Talelli et al. (2007), suggèrent que l’excitation de l’hémisphère affecté (avec SMTr à haute fréquence) améliore la sortie (output) cortico-spinale et conduit à des résultats thérapeutiques prometteurs. Néanmoins, il y a encore un manque évident au niveau des connaissances au sujet des mécanismes exacts de la SMT.

Note : Seules les études qui ont considéré la SMTr comme une intervention de réadaptation ont été prises en compte dans ce module.

Information aux patients/familles

Auteur : Shreya Prasanna, candidat au Ph.D.

Qu’est-ce que la Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive (SMTr) ?

Après un AVC, des changements ont lieu dans l’activité électrique des cellules de votre cerveau. Ces changements peuvent expliquer pourquoi vous rencontrez des problèmes fonctionnels après l’AVC (par exemple, de la difficulté à bouger votre bras ou votre jambe). La Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive (SMTr) est une technique non-invasive et sans douleur, utilisée pour stimuler les cellules de votre cerveau. Cette stimulation modifie l’activité électrique des cellules dans des zones ciblées du cerveau. Plus précisément, des champs magnétiques pulsés sont générés par le passage d’impulsions de courant à travers les fils d’une bobine conductrice. Les fils de cette bobine sont près de votre cuir chevelu afin que le champ magnétique pulsé passe à travers le crâne et stimule les cellules de votre cerveau. Lorsque cette stimulation est livrée à des intervalles réguliers, elle est appelée SMTr. Cette thérapie a été examinée dans des études de haute qualité et a été identifiée comme bénéfique pour améliorer la fonction du bras chez les patients.

Y a-t-il différentes sortes de SMTr ?

La SMTr peut être induite à basses, moyennes ou hautes fréquences en fonction du côté de votre cerveau qui est en cours de traitement. De faibles fréquences de SMTr sont souvent utilisées pour stimuler la partie du cerveau qui se trouve du même côté que votre bras ou votre jambe faible. Des fréquences moyennes ou élevées de SMTr sont utilisées pour stimuler la partie du cerveau qui se trouve du côté opposé de votre bras ou votre jambe faible.

Est-ce que ça fonctionne pour les AVC ?

Bien que les mécanismes exacts de la SMTr soient encore à l’étude, il est prouvé que son utilisation comme un complément au programme de soins habituels peut aider à améliorer la fonction de la main ou du bras après un AVC, particulièrement avec des personnes qui ont déjà une certaine utilisation de leur main et de leur bras. Par exemple, des études ont rapporté que les patients qui reçoivent de la SMTr avaient un meilleur contrôle de leur main affectée et une meilleure capacité à manipuler de petits objets.

Que puis-je en attendre ?

Typiquement, une séance de SMTr est non invasive et sans douleur. Une petite bobine recouverte de plastique est placée contre votre tête pour induire les stimulations pendant plusieurs minutes. Vous porterez des bouchons d’oreille au cours de la séance. Cette séance est souvent suivie de physiothérapie ou d’ergothérapie qui implique une série d’activités physiques visant à promouvoir l’utilisation de votre bras et main faibles.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires et des risques ?

Les effets secondaires les plus courants après une séance de SMTr peuvent inclure un léger mal de tête qui passera souvent après quelques heures ou avec une dose d’acétaminophène (par exemple de Tylenol®). Un effet secondaire très rare est le risque de convulsions. Cependant, votre médecin vous examinera soigneusement avant de commencer ce traitement afin d’examiner la possibilité de ce risque. Certaines personnes ne devraient pas être traités avec de la SMTr ; nous parlons ici de personnes ayant de antécédents de convulsions, ou portant un stimulateur cardiaque ou des implants métalliques dans la tête ou dans la bouche.

Qui offre le traitement ?

Un technicien médical qualifié supervise les séances de SMTr. Les activités physiques ou exercices suivant ce traitement sont supervisés par un physiothérapeute ou un ergothérapeute. Vous pouvez parler à votre thérapeute ou votre médecin pour savoir si vous êtes un bon candidat pour recevoir de la SMTr et où vous pouvez obtenir ce traitement.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Le nombre exact de séances de traitement peut varier en fonction de vos objectifs, vos besoins et votre tolérance face à l’intervention. Bien qu’il y ait une certaine variabilité en ce qui concerne la fréquence et la durée des traitements mentionnées dans les études, cette intervention est habituellement offerte sur 5 à 10 séances, chaque séance d’une durée de 10 à 25 minutes. La fréquence et la durée exactes d’un traitement de SMTr vous sera précisées par votre thérapeute ou votre médecin.

Est-ce que la SMTr s’adresse à moi ?

La SMTr peut être bénéfique pour les personnes qui ont des difficultés au niveau de la mobilité ou de la fonction de leur bras et/ou de leur main suite à un AVC. Des études ont démontré que la SMTr peut être utile pour les personnes qui ont subi un AVC très récemment, au cours des deux derniers mois et ceux qui ont subi un AVC il y a six mois ou plus.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire “plus efficace” que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

La Stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) est une technique non-invasive utilisée pour stimuler le système nerveux central et qui est actuellement étudiée afin d’être utilisée comme une possible intervention de réadaptation dans le traitement de l’AVC. La SMTr est habituellement induite via un dispositif électronique maintenu sur le cuir chevelu produisant de rapides changements au niveau des champs magnétiques initiés par de brèves impulsions atteignant certaines régions spécifiques du cerveau. Bien que les mécanismes exacts et le fonctionnement de la SMTr soient actuellement à l’étude, les auteurs des recherches à son sujet pensent que les changements au niveau des champs magnétiques agissent pour moduler l’excitabilité du cortex. La SMTr à basse fréquence semble ainsi diminuer l’excitabilité corticale et est généralement induite sur l’hémisphère non affecté (qui peut devenir plus actif après un AVC), tandis que la SMTr à haute fréquence stimule l’excitabilité corticale et est souvent induite sur l’hémisphère affecté.

À ce jour, 26 études sont incluses et examinées dans ce module Info-AVC. Plus spécifiquement, nous y retrouvons 13 ECR de haute qualité, deux études de qualité acceptable utilisant un dispositif de type croisé, une étude de faisabilité contrôlée et randomisée, deux études quasi-expérimentale, deux études à mesure répétées, et six études de type pré/post.

Note : La SMTr à basse fréquence implique de 1-4Hz, la SMTr à haute fréquence implique de 5-10Hz. De plus, le terme «affecté» fait référence à l’hémisphère du cerveau affecté par un AVC (par exemple, «le cortex moteur affecté» désigne le cortex moteur du côté affecté du cerveau).
Note : SVP, référez-vous au tableau des résultats par auteurs et aux résumés des articles pour obtenir les détails au sujet du type de SMTr (par exemple, intensité, seuils moteur, localisation).

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Patients en Phase Aiguë : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir dix séances de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une SMTr simulée. Les deux groupes recevaient également le programme de soins habituel. Immédiatement après l’intervention et à 10 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur le niveau d’indépendance des patients face à leur activités de la vie quotidienne (tel que mesuré par l’indice de Barthel), en faveur du groupe de SMTr à basse fréquence comparé au groupe de SMTr simulée. De plus, un plus grand pourcentage de patients du groupe de SMTr à basse fréquence a obtenu un résultat égal ou supérieur à 75 sur la cote d’indépendance de l’Indice de Barthel, mais seulement lors du suivi de 10 jours après l’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Moment de force généré au coude
Évidence insuffisante
5

Une étude de faisabilité randomisée et contrôlée (Pomeroy et al., 2007) a examiné les effets de la SMTr combinée à la contraction musculaire sur le moment de force généré au coude de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Aucun effet significatif n’a été noté (tel que mesuré par un dynamomètre isocinétique) après une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée avec une contraction musculaire réelle ou placébo, comparée à une SMTr simulée combinée avec des exercices de contraction musculaire réels ou placébos. Cependant, parce qu’il s’agit d’une étude de faisabilité, et non pas d’une étude de tests d’hypothèses, les différences significatives entre les groupes n’ont pas été considérées.
Note : Cette étude impliquait quelques patients en phase subaiguë mais la moyenne de temps écoulé depuis l’AVC était de 27 jours et la majorité des patients était en phase de récupération aiguë.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté sur le moment de force généré au coude du bras parétique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de faisabilité randomisée et contrôlée n’a relevé aucun effet.

Mouvement volontaire
Évidence insuffisante
5

Une étude de faisabilité randomisée et contrôlée (Pomeroy et al., 2007) a examiné les effets de la SMTr combinée à la contraction musculaire sur les mouvements volontaires de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Aucun effet significatif n’a été noté (tel que mesuré par l’Action Research Arm Test) après une seule séance de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée avec une contraction musculaire réelle ou placébo, comparée à une SMTr simulée combinée avec des exercices de contraction musculaire réels ou placébos. Cependant, parce qu’il s’agit d’une étude de faisabilité, et non pas d’une étude de tests d’hypothèses, les différences significatives entre les groupes n’ont pas été considérées.
Note : Cette étude impliquait quelques patients en phase subaiguë mais la moyenne de temps écoulé depuis l’AVC était de 27 jours et la majorité des patients était en phase de récupération aiguë.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté sur les mouvements volontaires du bras parétique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de faisabilité randomisée et contrôlée n’a relevé aucun effet.

Patients en Phase Aiguë : SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir une SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention et à 2 mois de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les activités de la vie quotidienne des patients avec IML seulement (telles que mesurées par l’indice de Barthel), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC ayant subi un infarctus médullaire latéral.

Dysphagie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir cinq séances de SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la dysphagie des patients (telle qu’évaluée par un questionnaire standardisé au sujet de la déglutition), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir cinq séances de SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de préhension des patients (telle que mesurée par la Hemispheric Stroke Scale).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mesures neurologiques et récupération
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les mesures neurologiques et la récupération de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir cinq séances de SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les mesures neurologiques et la récupération des patients (telle que mesurée par le National Institute of Health Stroke Scale).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les mesures neurologiques et la récupération de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Aiguë : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Lieperta et al., 2007) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la dextérité manuelle des patients (telle que mesurée par le Nine Holes Peg Test), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Lieperta et al., 2007) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, aucune changement significatif entre les groupes n’a été noté sur la force de préhension des patients telle qu’évaluée à l’aide d’un dynamomètre.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée. De plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle. Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les activités de la vie quotidienne des patients (telles que mesurées par l’Activity Index), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Mansur et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir trois scénarios de traitement dans un ordre aléatoire : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à basse fréquence sur le cortex pré-moteur de l’hémisphère non affecté ; ou 3) une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la dextérité manuelle des patients (telle que mesurée par le Purdue Pegboard test), suivant l’intervention du scénario 1 comparée à la SMTr simulée (notons que l’amélioration suivant l’intervention du scénario 2, toujours comparée à la SMTr simulée, n’était pas significative).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
2b

Une étude à mesures répétées (Dafotakis et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude à mesures répétées a assigné les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, comparée aux données recueillies au départ de l’étude et à la SMTr simulée, une amélioration significative a été noté sur l’efficacité de la force nécessaire de même que sur le couplage de mise à l’échelle spatio-temporelle entre la force de préhension et la force pour lever (spatio-temporal scaling coupling between grip and lift forces) de la main parétique des patients.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 2b) provenant d’une étude à mesures répétées indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer certains aspects de la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée (de plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle). Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la qualité de vie des patients (telle que mesurée par la Modified Rankin Scale), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Temps de réaction de la main
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Mansur et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur le temps de réaction de la main de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir trois scénarios de traitement dans un ordre aléatoire : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à basse fréquence sur le cortex pré-moteur de l’hémisphère non affecté ; ou 3) une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur le temps de réaction simple et sur le temps de réaction à 4-choix suivant l’intervention du scénario 1 comparée à la SMTr simulée (cependant, aucune amélioration significative n’a été relevée sur le Finger tapping test). Aucune de ces trois mesures n’ont démontré d’amélioration suivant l’intervention du scénario 2 comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer le temps de réaction de la main de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Troubles cognitifs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée (de plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle). Après 10 jours d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les troubles cognitifs des patients tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les troubles cognitifs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à basse fréquence sur le gyrus frontal inférieur droit va interventions témoins

Aphasie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Weiduschat et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur l’aphasie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur la partie triangulaire droite du gyrus frontal inférieur ou une SMTr simulée. Après 2 semaines d’intervention (10 séances de SMTr), une différence significative entre les groupes a été notée sur l’aphasie des patients (telle que mesurée par le Aachen Aphasia Test), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence sur la partie triangulaire droite du gyrus frontal inférieur est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer l’aphasie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal de l’hémisphère non affecté vs interventions témoins

Négligence spatiale unilatérale
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Lim et al. 2010) et une étude de type pré/post (Brighina et al, 2003) ont examiné l’effet de la SMTr sur la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’étude quasi-expérimentale (Lim et al. 2010) a assigné les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal de l’hémisphère non affecté combinée à une thérapie comportementale ou la thérapie comportementale seule. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la négligence contre-lésionnelle des patients (telle que mesurée par le Line bisection test), en faveur de la SMTr à basse fréquence combinée à la thérapie comportementale comparée à la thérapie comportementale seule.

L’étude de type pré/post (Brighina et al, 2003) a assigné trois patients avec une négligence visuo-spatiale controlatérale et un AVC ischémique droit pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté. Après 2 semaines d’intervention, une amélioration significative a été notée sur la négligence visuo-spatiale des patients telle que mesurée par le Length judgment of prebisected lines, le Line bisection task et le Clock drawing task.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal de l’hémisphère non affecté, combinée à une thérapie comportementale, est plus efficace que la thérapie comportementale seule pour améliorer certains aspects de la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. De plus, une étude de type pré/post a noté une amélioration de la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Chang et al., 2010 et Emara et al., 2010) ont étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les AVQ telles que mesurées par l’Indice de Barthel.

Le second ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée. De plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle. Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les AVQ des patients (telles que mesurées par l’Activity Index), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’effet de la SMTr sur les AVQ de patients post-AVC. Alors qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer les AVQ, un second ECR de haute qualité indique qu’une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les AVQ de patients en phase subaiguë post-AVC.

Dextérité manuelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité manuelle des patients telle que mesurée par le Box and Block Test.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du membre inférieur des patients telle que mesurée par la sous-échelle Jambe du Motricity Index et la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la fonction motrice du membre supérieur des patients (telle que mesurée par la sous-échelle Bras du Motricity Index), en faveur du groupe de SMTr à haute fréquence comparé au groupe de SMTr simulée, différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au suivi de 3 mois. Par contre, une interaction significative du temps a été notée au moment du suivi de 3 mois suggérant que la SMTr à haute fréquence peut entrainer des améliorations supplémentaires qui ont duré 3 mois après le déclenchement de l’AVC.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice est plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cependant, cette différence n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi de 3 mois. Par contre, une interaction significative du temps a été notée au moment du suivi de 3 mois suggérant que la SMTr à haute fréquence peut entrainer des améliorations supplémentaires qui ont duré 3 mois après le déclenchement de l’AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de préhension des patients.
Note : Un manque de puissance statistique (n=28) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.
Note : Il convient de remarquer qu’au moment du suivi de 3 mois une amélioration a été notée sur la force de préhension des patients du groupe de SMTr à haute fréquence, comparée aux résultats obtenus au départ de l’étude, ce qui n’était pas le cas pour le groupe de SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Une amélioration a été notée entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment du suivi de 3 mois sur la force de préhension des patients du groupe de SMTr à haute fréquence, ce qui n’était pas le cas pour les patients du groupe de SMTr simulée.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mobilité des patients telle que mesurée par le Functional Ambulation Category.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée (de plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle). Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la qualité de vie des patients (telle que mesurée par la Modified Rankin Scale), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr bilatérale (à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté & à haute fréquence sur le cortex moteur affecté) vs interventions témoins

Accélération de la pince
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2009) a étudié les effets de la SMTr sur l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr bilatérale qui combine les deux stimulations à basse et à haute fréquence. De plus, les trois groupes recevaient un programme de rééducation motrice. Après une séance d’intervention et à 7 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’accélération de la pince (telle que mesurée par un accéléromètre monoaxial), en faveur de la SMTr bilatérale et de la SMTr à basse fréquence comparées à la SMTr à haute fréquence.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr bilatérale qui combine une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté et une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr à haute fréquence seule pour améliorer l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de la pince
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2009) a étudié les effets de la SMTr sur la force de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr bilatérale qui combine les deux stimulations à basse et à haute fréquence. De plus, les trois groupes recevaient un programme de rééducation motrice. Après une séance d’intervention et à 7 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la force de la pince (telle que mesurée à l’aide d’un manomètre), en faveur de la SMTr bilatérale comparée aux SMTr à basse ou à haute fréquence.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr bilatérale qui combine une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté et une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr à basse fréquence ou une SMTr à haute fréquence seule pour améliorer la force de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : stimulation theta burst des excitateurs sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté et stimulation theta burst des inhibiteurs sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté vs interventions témoins

Force de préhension
Inefficace
2a

Une étude de type croisé de qualité acceptable (Talelli et al., 2007) a examiné l’impact de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type croisé de qualité acceptable a assigné les patients pour recevoir une stimulation theta burst des excitateurs (STBe) sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou une stimulation theta burst des inhibiteurs (STBi) sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; ou une SMTr simulée. Après une séance de stimulation, aucun effet significatif n’a été noté sur la force de préhension.
Note : La STBe implique 20 séries de 10 theta burst à huit secondes d’intervalle (600 impulsions – bursts), tandis que la STBi implique 100 séries continues de stimulation theta burst.
Note : L’étude n’impliquait seulement que six patients, ce qui est insuffisant au niveau de la puissance statistique nécessaire pour produire des résultats significatifs.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude de type croisé de qualité acceptable indiquant qu’une stimulation theta burst des excitateurs (STBe) sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une stimulation theta burst des inhibiteurs (STBi) sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Temps de réaction de la main
Efficace
2a

Une étude de type croisé de qualité acceptable (Talelli et al., 2007) a examiné l’impact de la SMTr sur le temps de réaction et la vitesse de la main parétique de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type croisé de qualité acceptable a assigné six patients pour recevoir une stimulation theta burst des excitateurs (STBe) sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou une stimulation theta burst des inhibiteurs (STBi) sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; ou une SMTr simulée. Immédiatement après une séance de stimulation, une amélioration significative a été notée sur le temps de réaction simple en faveur de la STBe comparée à la STBi, et 30 minutes après la stimulation, une amélioration significative a été notée sur le temps de réaction simple en faveur de la STBe comparée à la SMTr simulée. Aucune amélioration significative n’a été relevée entre les trois formes de stimulation au niveau du temps de réaction avec choix.
Note : La STBe implique 20 séries de 10 theta burst à huit secondes d’intervalle (600 impulsions – bursts), tandis que la STBi implique 100 séries continues de stimulation theta burst.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude de type croisé de qualité acceptable indiquant qu’une stimulation theta burst des excitateurs sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une stimulation theta burst des inhibiteurs sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté (immédiatement après la stimulation) et plus efficace qu’une SMTr simulée (30 minutes après la stimulation) pour améliorer le temps de réaction simple de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, seuls les patients du groupe B ont démontré une amélioration de leurs activités fonctionnelles (l’habillage, la préhension et la marche, tels que mesurés par une échelle à 4 points) suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau sur les AVQ patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative dans les AVQ suivant une SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau de patients pour qui un mouvement du bras non parétique ne pouvait être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau.

Mouvement du membre inférieur (un des deux hémisphères)
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur le mouvement du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM à basse fréquence sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, seuls les patients du groupe B et C ont démontré une amélioration significative du mouvement du membre inférieur (tel que mesuré par plusieurs échelles à 4 points) suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le mouvement du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative sur le mouvement du membre inférieur suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté et le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mouvement du membre supérieur (un des deux hémisphères)
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur le mouvement global du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM à basse fréquence sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, seuls les patients du groupe B et C ont démontré une amélioration significative du mouvement du membre supérieur (tel que mesuré par plusieurs échelles à 4 points) suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le mouvement global du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative sur le mouvement du membre supérieur suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC, spécialement ceux pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM avant le traitement.

Spasticité de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la spasticité de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM à basse fréquence sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, les patients du groupe A, B et C ont démontré une réduction significative de la spasticité des doigts (tel que mesuré par une échelle à 4 points), spécialement les patients du groupe B qui se sont le plus améliorés, suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau sur la spasticité de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative sur la spasticité des doigts suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté et non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC, spécialement lorsque l’hémisphère affecté des patients ne pouvait être suscité par une impulsion de STM pour produire un mouvement du bras parétique avant le traitement.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les activités de la vie quotidiennes telles que mesurées par l’Indice de Barthel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’humeur des patients (telle que mesurée par l’Inventaire de dépression de Beck), en faveur de la SMTr à haute fréquence comparée à la SMTr à basse fréquence et à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche est moins efficace qu’une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche pour améliorer l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Troubles cognitifs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les troubles cognitifs tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur l’air de Broca droit

Aphasie
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Naeser et al., 2005) a examiné les effets de la SMTr sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné quatre patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur la portion antérieure de l’aire de Broca droit. Après 2 semaines de stimulation, certaines améliorations à court terme ont été notées sur le temps de réaction et l’acte de nommer des images (mesurés par le Snodgrass and Vanderwart) de même que des améliorations plus durables sur l’acte de nommer (mesuré par le Boston Naming test et le Boston Diagnostic Aphasia Exam).

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur l’aire de Broca droit sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé certaines améliorations dans l’habileté de nommer suivant une SMTr à basse fréquence sur la portion antérieure de l’aire de Broca droit.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Accélération de la pince
Efficace
1b

Deux ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2005 et Takeuchi et al., 2009) ont étudié les effets de la SMTr sur l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée (les deux groupes recevaient de plus une rééducation motrice). Après 1 séance d’intervention, une plus grande accélération de la pince significative a été notée (telle que mesurée par un accéléromètre monoaxial), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée. Cependant, cette différence entre les groupes n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi de 30 minutes après l’intervention.

Le second ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr bilatérale qui combine les deux stimulations à basse et à haute fréquence. De plus, les trois groupes recevaient un programme de rééducation motrice. Après une séance d’intervention et à 7 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’accélération de la pince (telle que mesurée par un accéléromètre monoaxial), en faveur de la SMTr bilatérale et de la SMTr à basse fréquence comparées à la SMTr à haute fréquence.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une SMTr simulée ou une SMTr à haute fréquence) pour améliorer l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude à mesures répétées (Boggio et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude à mesures répétées a assigné un patient avec un AVC à haut degré de sévérité pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après 1 séance de stimulation et au suivi de 4 mois, une amélioration significative a été notée sur l’amplitude articulaire du pouce et de la main des patients (telle que mesurée par l’angle d’extension) suivant la SMTr à basse fréquence mais pas après la SMTr simulé.
Note : Cette étude n’impliquant qu’un patient et n’ayant pas de données de base multiples ne pourra être considérée pour conclure à un niveau d’évidence.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude à mesures répétées a relevé certaines améliorations sur l’amplitude articulaire suivant une SMTr à basse fréquence avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude à mesures répétées n’a pas été jugée pertinente pour réussir à influencer le niveau d’évidence.

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fregni et al., 2006) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir 5 séances sur 5 jours de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la dextérité manuelle des patients (telle que mesurée par le Purdue Pegboard test et le Jebsen-Taylor Hand Function Test), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Kakuda et al., 2011) a examiné les effets de la SMTr sur la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en trois groupes sur la base des stades de récupération de Brunnstrom de la main et des doigts : Stade III, stade IV et stade V. Après 15 jours de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté combinée à l’ergothérapie habituelle, une amélioration dans les trois groupes a été notée sur la fonction motrice telles que mesurée par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA) et par la sous-échelle Membre supérieur du Wolf Motor Function Test (WMFT). En fait, les patients au stade IV se sont améliorés significativement plus que les patients des deux autres stades (selon les mesures du FMA), et les patients au stade III se sont améliorés significativement moins que les patients des deux autres stades (selon les mesures du WMFT). Les auteurs concluent que la SMTr semble améliorer la fonction motrice et que ce résultat est influencé par le degré de sévérité du membre supérieur hémiparétique mesuré au départ de l’étude.
Note : Cette étude n’a pas comparé l’intervention avec un groupe témoin, c’est pourquoi ses résultats ne seront pas considérés pour conclure à un niveau d’évidence. Cette étude a été incluse dans cette revue pour documenter l’influence des différents degrés de sévérité mesurés au départ de l’étude sur les résultats obtenus.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé des améliorations sur la fonction motrice suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de la pince
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée (les deux groupes recevaient de plus une rééducation motrice). Après 1 séance d’intervention, aucune différence entre les groupes n’a été notée sur la force de la pince de patients telle que mesurée à l’aide d’un manomètre.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Évidence insuffisante
5

Une étude à mesures répétées (Boggio et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur l’humeur d’un patient en phase chronique de récupération post-AVC. Aucune amélioration significative n’a été observée sur l’humeur de ce patient (telle que mesurée par une échelle visuelle analogue) suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude à mesures répétées n’a relevé aucune amélioration significative sur l’humeur suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude à mesures répétées (Boggio et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur la spasticité de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude à mesures répétées a assigné une patiente de 74 ans avec un AVC à haut degré de sévérité pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté. Après 1 séance de stimulation et au suivi de 4 mois, aucune amélioration significative a été notée sur la spasticité de la main de la patiente telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.
Note : Cette étude n’impliquant qu’un patient et n’ayant pas de données de base multiples ne pourra être considérée pour conclure à un niveau d’évidence.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr sur la spasticité de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude à mesures répétées n’a relevé aucune amélioration sur la spasticité de la main suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté avec un patient en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude à mesures répétées n’a pas été jugée pertinente pour réussir à influencer le niveau d’évidence.

Temps de réaction de la main
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fregni et al., 2006) a étudié les effets de la SMTr sur le temps de réaction et la vitesse de la main parétique de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir 5 séances sur 5 jours de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur le temps de réaction simple et le temps de réaction avec choix des patients, en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer le temps de réaction de la main parétique de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal non affecté vs interventions témoins

Troubles cognitifs
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Shindo et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté. Après 2 semaines d’intervention, aucun changement significatif n’a été noté sur les troubles cognitifs ou la démence des patients tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination et le Revised Hasegawa Dementia Scale.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté sur les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post n’a relevé aucun changement sur les troubles cognitifs et la démence suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté.

Patients en Phase Chronique : SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les activités de la vie quotidiennes telles que mesurées par l’indice de Barthel.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) a examiné les effets de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, dans un ordre aléatoire : 1) Une SMTr à haute fréquence sur l’hémisphère affecté ; 2) une rééducation motrice des extenseurs ou ; 3) les deux interventions combinées. Après 1 séance d’intervention, aucune amélioration intra-groupe n’a été notée dans aucun des trois groupes. Cependant, après que le groupe qui combinait les deux situations ait poursuivi l’intervention sur une période de 8 semaines, une amélioration intra-groupe a été observée sur l’amplitude articulaire de la main.
Note : Cette étude n’a pas comparé l’intervention avec un groupe témoin, c’est pourquoi ses résultats ne seront pas considérés pour conclure à un niveau d’évidence.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude randomisée de type croisé a relevé certaines améliorations sur l’amplitude articulaire suivant une SMTr à haute fréquence avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
L’étude randomisée de type croisé n’a pas été jugée pertinente pour réussir à influencer le niveau d’évidence.

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Une étude de type croisé de haute qualité (Kim et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type croisé de haute qualité a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une SMTr simulée combinée avec les mêmes tâches de mouvement. Après une séance de SMTr à haute fréquence, une amélioration significative a été observée sur l’acuité du mouvement et le temps de mouvement des doigts parétiques (tels que mesurés par une tâche motrice séquentielle) et comparée à la SMTr simulée.
Note : L’amélioration au niveau de l’acuité du mouvement était liée à une augmentation de l’excitabilité corticale de la SMTr à haute fréquence.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’une étude de type croisé de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction de la main
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la fonction globale de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction globale de la main telle que mesurée par le protocole de Brunnstrom, le Manual Function Test, et la sous-échelle Main du Stroke Impairment Assessment Set.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la fonction globale de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Un manque de puissance statistique (n=9) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.

Impact de l’AVC
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la sévérité de l’AVC et sur la fonction globale de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la déficience globale dû à l’AVC telle que mesurée par Stroke Impairment Assessment Set.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la déficience globale dû à l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Un manque de puissance statistique (n=9) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.

Spasticité de la main
Inefficace
2b

Une étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) et une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) ont examiné les effets de la SMTr sur la spasticité de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, dans un ordre aléatoire : 1) Une SMTr à haute fréquence sur l’hémisphère affecté ; 2) une rééducation motrice des extenseurs ou ; 3) les deux interventions combinées. Aucune comparaison entre les groupes n’a été présentée dans cette étude*. Cependant, il convient de noter qu’après une séance d’intervention, une amélioration significative a été relevée sur la spasticité de la main (telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale), seulement dans le groupe qui combinait les deux situations.

De plus, après l’intervention, le groupe qui combinait les deux situations a poursuivi cette intervention sur une période de 8 semaines. Après ces 8 semaines, une amélioration intra-groupe a été observée sur la spasticité de la main.
* Cette étude n’a pas comparé l’intervention avec un groupe témoin, c’est pourquoi ses résultats ne seront pas considérés pour conclure à un niveau d’évidence.

L’étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité de la main parétique telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.
Note : Un manque de puissance statistique (n=9) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la spasticité de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude randomisée de type croisé a relevé une amélioration significative intra-groupe sur la spasticité de la main suivant une SMTr à haute fréquence sur l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice des extenseurs.

Patients en Phase Chronique : SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les activités de la vie quotidiennes telles que mesurées par l’indice de Barthel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou la SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ne sont pas plus efficaces qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’humeur des patients (telle que mesurée par l’Inventaire de dépression de Beck), en faveur de la SMTr à haute fréquence comparée à la SMTr à basse fréquence et à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche est plus efficace qu’une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou qu’une SMTr simulée pour améliorer l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Troubles cognitifs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les troubles cognitifs tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou la SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ne sont pas plus efficaces qu’une SMTr simulée pour améliorer les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Sécurité de la SMTr
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Carey et al., 2007) a examiné la sécurité de la SMTr avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté. Après l’intervention et au moment du suivi, aucune déficience significative sur les fonctions globales des patients n’a été relevée telles que mesurées par l’Inventaire de dépression de Beck, la Wechsler Adult Intelligence Scale et le National Institutes of Health Stroke Scale. Les entrevues avec les patients, le jour du traitement, ont démontré une certaine fatigue, des maux de tête, de l’anxiété et des nausées. Une déficience significative a été notée par le Hopkins Verbal Learning Test-Revised quant à la mémoire des mots au moment du post-test, mais les résultats sont revenus à la normal au cours du suivi qui s’est déroulé lors des cinq jours suivants. De plus, aucune déficience significative n’a été observée sur le contrôle moteur ou la capacité tactile du suivi des doigts de la main saine et de la main parétique mesurés au moment du post-test et lors du suivi.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) décrivant si la SMTr est sécuritaire ou non pour des patients en phase chronique de récupération post-AVC, cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a conclu que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’a occasionné aucun impact négatif profond avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Bien que l’étude ait observé certaines déficiences mineures immédiatement après le traitement, les problèmes se sont atténués au cours du suivi des jours subséquents.

PÉDIATRIE - Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kirton et al., 2008) a étudié les effets de la SMTr sur la fonction motrice du membre supérieur d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après 8 jours d’intervention et au suivi de 1 jour, une différence significative entre les groupes a été notée sur la fonction motrice du membre supérieur (telle que mesurée par le Melbourne Assessment of Upper Extremity Function), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée. Cependant, cette différence n’a pas conservé sa valeur significative lors du suivi de 1 semaine.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée, à court terme, pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kirton et al., 2008) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après 8 jours d’intervention, et au moment du suivi de 1 jour et de 7 jours, une différence significative entre les groupes a été notée sur la force de préhension (telle que mesurée à l’aide d’un dynamomètre), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC.

Références

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Thérapie par les loisirs

Évidences révisées en date du 25-07-2021
Auteur(s)* : Annabel McDermott, OT ; Shawn Aitken, OT
Réviseur expert : Hélène Carbonneau, PhD
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

De nombreuses personnes ont des difficultés à participer à des activités de loisirs après un AVC. Les obstacles les plus courants à la reprise des activités de loisirs sont les limitations de la mobilité, l’inaccessibilité à des activités communautaires et la stigmatisation sociale due à l’AVC. La réduction de la participation aux loisirs peut être une source de frustration et avoir un impact sur l’humeur et le bien-être. Un soutien peut être utile pour augmenter la participation aux activités de loisirs.

La thérapie par les loisirs implique généralement des interventions qui permettent de participer à des activités de loisirs et d’atteindre des objectifs de loisirs. Ces interventions peuvent inclure la découverte d’activités de loisirs, un entraînement aux activités de loisirs, l’adaptation des activités de loisirs et l’utilisation des ressources communautaires. La thérapie par les loisirs est souvent assurée par des thérapeutes en récréologie et des ergothérapeutes, et peut être proposée individuellement ou en groupe. La thérapie de loisirs individuelle est souvent adaptée pour travailler sur des objectifs de loisirs individuels, tandis que les groupes de thérapie de loisirs impliquent souvent la participation à des activités de loisirs dans un contexte social avec des séances d’éducation et de discussions en groupe.

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que la thérapie par les loisirs ?

La thérapie par les loisirs aide les personnes à s’engager dans des activités de loisirs et à atteindre leurs objectifs de reprise des loisirs après un AVC. Il existe de nombreuses formes différentes de thérapie par les loisirs, notamment la pratique d’activités de loisirs spécifiques, l’amélioration des capacités, la recherche de moyens d’adaptation aux changements dus à l’AVC, l’utilisation des ressources communautaires ou la découverte de nouvelles activités de loisirs.

Pourquoi recourir à la thérapie par les loisirs ?

Après un AVC, de nombreuses personnes ont des difficultés à reprendre leurs activités de loisirs. Les activités de loisirs sont un bon moyen de demeurer actif, tant physiquement que mentalement. Les activités de loisirs ont de nombreux avantages sur la qualité de vie et l’humeur. La thérapie par les loisirs est souvent aussi efficace que d’autres traitements pour améliorer les capacités générales après un AVC, ce qui peut faciliter l’accomplissement d’autres activités quotidiennes.

La thérapie par les loisirs est-elle efficace ?

Les études sur la thérapie par les loisirs diffèrent par le type d’intervention qu’elles utilisent, ainsi que par la durée ou la fréquence de l’activité de loisir. Il est donc difficile de déterminer si les thérapies de loisirs sont toutes efficaces. Cependant, les recherches démontrent que la pratique d’une thérapie par le loisir après un AVC peut améliorer les capacités physiques, les capacités cognitives et la satisfaction à l’égard des loisirs. La thérapie par les loisirs est aussi efficace que d’autres interventions face à l’AVC (tels que les programmes de soins habituels, l’ergothérapie et l’activité physique) et améliore le bien-être émotionnel, l’humeur et la capacité d’accomplir les activités de la vie quotidienne.

Y a-t-il des risques ou des effets secondaires ?

Si votre équipe médicale et de réadaptation vous a autorisé à faire de la réadaptation physique, il n’y a pas de risques ou d’effets secondaires spécifiques associés à la thérapie par les loisirs. Cependant, il est important de travailler avec un professionnel en réadaptation (par exemple, un ergothérapeute ou un thérapeute en récréologie), car vos capacités après un AVC peuvent avoir changé. Votre professionnel en réadaptation vous aidera à pratiquer des activités de loisirs en toute sécurité ou à trouver des activités alternatives que vous pourrez pratiquer en toute sécurité. Aucune étude ne mentionne que la thérapie par les loisirs soit associée à des effets secondaires négatifs.

Qui offre des thérapies par les loisirs ?

La thérapie par les loisirs est souvent offerte par des ergothérapeutes ou des thérapeutes en récréologie, mais elle peut aussi être assurée par d’autres personnes, comme des bénévoles.

Combien cela coûte-t-il ?

Le coût de la thérapie par les loisirs dépend des politiques de santé publique ou des polices d’assurance privées. Au Canada, les coûts sont couverts si vous recevez des soins dans un établissement de réadaptation qui offre cette forme de traitement. Si vous bénéficiez d’une réadaptation privée, il est important de vérifier que votre assurance couvre la thérapie par les loisirs.

Quelle est la durée de la thérapie ?

Dans les études utilisées pour ce module Info-AVC, la durée et l’intensité des thérapies par les loisirs variaient considérablement. La plupart des traitements ont été dispensés sur plusieurs mois ; les séances avaient lieu une fois par semaine et duraient entre 30 et 60 minutes. Dans un contexte de réadaptation, il est probable que la thérapie par les loisirs soit adaptée aux objectifs et aux besoins de chaque individu.

La thérapie par les loisirs est-elle pour moi ?

Si vous avez subi un AVC, ou si vous connaissez un proche qui a subi un AVC et qui a des difficultés à pratiquer des activités de loisirs, la thérapie par les loisirs est une excellente option de traitement pour reprendre des activités ou aider à découvrir de nouveaux intérêts. Les activités de loisirs sont bénéfiques pour la santé physique et psychologique et constituent un excellent moyen de rester actif. En outre, il a été démontré que la thérapie par les loisirs apporte des avantages supplémentaires, comme l’amélioration des habiletés physiques et des capacités pour effectuer d’autres types d’activités.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé.

Ce module Info-AVC a passé en revue un total de dix études (six ECR de haute qualité, deux ECR de qualité acceptable, un ECR de faible qualité et une étude de type pré-post) portant sur l’utilisation de la thérapie par les loisirs dans la réadaptation post-AVC. La thérapie par les loisirs comprend généralement la participation à des activités de loisir, un entraînement aux activités de loisir, l’adaptation des activités de loisir, l’éducation/discussion sur les loisirs et l’accès aux ressources communautaires. La fréquence de la thérapie par les loisirs varie de 30 minutes à 2 heures par session, d’un à trois jours par semaine, pour une durée de 5 à 36 semaines. Certaines études ont proposé une thérapie par les loisirs combinée à des séances d’activité physique. Les groupes témoins comprenaient une thérapie par les loisirs différée (dans le cas d’études croisées), des discussions non liées aux loisirs, des séances d’ergothérapie, une thérapie des activités de la vie quotidienne (AVQ), des séances d’activité physique ou aucune intervention particulière.

Une revue systématique sur la thérapie par les loisirs (Dorstyn et al., 2014) qui comprenait 12 ECR issus de dix études indépendantes a relevé des différences statistiquement significatives en faveur de la thérapie par les loisirs comparée aux interventions témoins pour la qualité de vie liée à la santé, le bien-être émotionnel, la satisfaction face aux loisirs, la participation aux loisirs et la satisfaction face aux activités. La revue a conclu que la thérapie par les loisirs est efficace pour améliorer les résultats psychologiques et de loisirs à court terme après un AVC. Toutes les études de cette revue systématique, sauf une, ont satisfait aux critères d’inclusion dans ce module Info-AVC.

Ce module Info-AVC inclut trois études (deux ECR de haute qualité et une étude non randomisée) menées auprès de participants en phase chronique de récupération post-AVC. Dans cette phase de récupération, la thérapie par les loisirs s’est avérée plus efficace que les interventions de comparaison pour améliorer les fonctions exécutives, le rendement occupationnel et l’endurance à la marche. Les autres études ont été menées auprès de participants dans le continuum de l’AVC (c’est-à-dire lors de phases de récupération non spécifiques à une période, ou non documentées). Les résultats ont démontré que la thérapie par les loisirs était plus efficace que les interventions de comparaison pour améliorer la satisfaction face aux loisirs uniquement, avec des avantages potentiels sur le bien-être émotionnel, les Activités de la vie domestique (AVD) et la participation aux loisirs.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase chronique

Activités de la vie domestique
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Corr, Phillips & Walker, 2004) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur les Activités de la vie domestique (AVD) en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par les loisirs communautaires ou aucune intervention (intervention différée). Les AVD des patients ont été mesurées à 6 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par la Nottingham Extended ADL Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par les loisirs n’est pas plus efficace qu’aucune intervention pour améliorer les Activités de la vie domestique en phase chronique de récupération post-AVC.

Endurance à la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu-Ambrose & Eng, 2014) et une étude non randomisée (Rand et al., 2010) ont examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur l’endurance à la marche en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité de type croisé (Liu-Ambrose & Eng, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par l’exercice combiné à une thérapie par les loisirs et les activités récréatives ou le programme de soins habituel. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par le Test de marche en 6 minutes (TM6M). Seulement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement par l’exercice combiné à une thérapie par les loisirs et les activités récréatives comparés au programme de soins habituel.

L’étude de type pré/post (Rand et al., 2010) a assigné les patients pour recevoir des séances d’exercices physiques combinées à des activités récréatives et de loisirs. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par la GDS. Une différence significative intra-groupe a été relevé aux deux temps de mesure.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement par l’exercice combiné à une thérapie par les loisirs et les activités récréatives sont plus efficaces qu’un programme de soins habituel pour améliorer l’endurance à la marche en phase chronique de récupération post-AVC. De plus, une étude non randomisée a également relevé une amélioration significative sur l’endurance à la marche suivant des séances d’exercices physiques combinées à des activités récréatives et de loisirs.

Équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu-Ambrose & Eng, 2014) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur l’équilibre en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par l’exercice combiné à une thérapie par les loisirs et les activités récréatives ou le programme de soins habituel. L’équilibre des patients a été mesuré à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesures.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement par l’exercice combiné à une thérapie par les loisirs et les activités récréatives ne sont pas plus efficaces qu’un programme de soins habituel pour améliorer l’équilibre en phase chronique de récupération post-AVC.

État de santé
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Corr, Phillips & Walker, 2004) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur l’état de santé en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par les loisirs communautaires ou aucune intervention (intervention différée). L’état de santé des patients a été mesuré à 6 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par la Medical Outcomes Short Form (SF-36 – sous-échelles Physique et Mentale). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des sous-échelles de la SF-36 (Physique), en faveur d’aucune intervention comparée à la thérapie par les loisirs.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par les loisirs n’est pas plus efficace qu’aucune intervention pour améliorer l’état de santé en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction exécutives
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu-Ambrose & Eng, 2014) et une étude non randomisée (Rand et al., 2010) ont examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur les fonctions exécutives en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité de type croisé (Liu-Ambrose & Eng, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par l’exercice combiné à une thérapie par les loisirs et les activités récréatives ou le programme de soins habituel. Les fonctions exécutives des patients ont été mesurées à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par le Stroop Test et le Trail Making Tests – Part A and B and verbal digit span forward/backward test. Au milieu de l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures des fonctions exécutives (Trail Making Tests), en faveur de l’entraînement par l’exercice combiné à une thérapie par les loisirs et les activités récréatives comparés au programme de soins habituel. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux mesures des fonctions exécutives (Stroop Test ; verbal digit span forward/backward test), en faveur de l’entraînement par l’exercice combiné à une thérapie par les loisirs et les activités récréatives comparés au programme de soins habituel.

L’étude de type pré/post (Rand et al., 2010) a assigné les patients pour recevoir des séances d’exercices physiques combinées à des activités récréatives et de loisirs. Les fonctions exécutives des patients ont été mesurées à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par le Verbal Digits Span Test – Backward, le Trail Making Test – B, le Rey Auditory Verbal Learning Test (RAVLT – Court délai, Long délai), le Walking While Talking test (WWT), le Digit Symbol Test (DST) et le Stroop Test. Des améliorations significatives ont été relevées sur le RAVLT (Long délai) et le WWT au milieu de l’intervention, et sur le Stroop Test après l’intervention.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement par l’exercice combiné à une thérapie par les loisirs et les activités récréatives sont plus efficaces qu’un programme de soins habituel pour améliorer certaines mesures des fonctions exécutives en phase chronique de récupération post-AVC. De plus, une étude de type pré/post a relevé des améliorations significatives sur certaines mesures des fonctions exécutives suivant des séances d’exercices physiques combinées à des activités récréatives et de loisirs.

Force du genou
Inefficace
2b

Une étude non randomisée (Rand et al., 2010) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur la force du genou en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir des séances d’exercices physiques combinées à des activités récréatives et de loisirs. La force musculaire isométrique du genou parétique a été mesurée à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par un dynamomètre portable. Une amélioration significative a été relevée au milieu de l’intervention, mais ne s’est pas maintenue après l’intervention.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent que des séances d’exercices physiques combinées à des activités récréatives et de loisirs ne sont pas efficaces pour améliorer la force du genou parétique en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Corr, Phillips & Walker, 2004 et Liu-Ambrose & Eng, 2014) et une étude non randomisée (Rand et al., 2010) ont examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur l’humeur en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité de type croisé (Corr, Phillips & Walker, 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par les loisirs communautaires ou aucune intervention (intervention différée). L’humeur des patients a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS – sous-échelles Anxiété et Dépression). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité de type croisé (Liu-Ambrose & Eng, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par l’exercice combiné à une thérapie par les loisirs et les activités récréatives ou le programme de soins habituel. L’humeur des patients a été mesurée à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par la Geriatric Depression Scale (GDS). Au milieu de l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures des fonctions exécutives (Trail Making Tests), en faveur de l’entraînement par l’exercice combiné à une thérapie par les loisirs et les activités récréatives comparés au programme de soins habituel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’étude de type pré/post (Rand et al., 2010) a assigné les patients pour recevoir des séances d’exercices physiques combinées à des activités récréatives et de loisirs. L’humeur des patients a été mesurée à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par la GDS. Aucun changement sur l’humeur n’a été relevé, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la thérapie par les loisirs (avec ou sans activité physique) n’est pas plus efficace qu’aucune intervention ou qu’un programme de soins habituel pour améliorer l’humeur en phase chronique de récupération post-AVC. De plus, une étude non randomisée n’a également relevé aucune amélioration significative sur l’humeur suivant des séances d’exercices physiques combinées à des activités récréatives et de loisirs.

Image de soi
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Corr, Phillips & Walker, 2004) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur l’image de soi en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par les loisirs communautaires ou aucune intervention (intervention différée). L’image de soi des patients a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par la Semantic Differential Self Concept Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par les loisirs n’est pas plus efficace qu’aucune intervention pour améliorer l’image de soi en phase chronique de récupération post-AVC.

Participation aux loisirs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Corr, Phillips & Walker, 2004) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur la participation aux loisirs en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par les loisirs communautaires ou aucune intervention (intervention différée). La participation aux loisirs a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par la Nottingham Leisure Questionnaire (NLQ – Total des activités de loisirs pratiquées ; activités pratiquées régulièrement). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par les loisirs n’est pas plus efficace qu’aucune intervention pour améliorer la participation aux loisirs en phase chronique de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Corr, Phillips & Walker, 2004) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur le rendement occupationnel en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par les loisirs communautaires ou aucune intervention (intervention différée). Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 6 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par la Canadian Occupational Performance Measure (COPM – Rendement et Satisfaction). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures en faveur de la thérapie par les loisirs communautaires comparée à aucune intervention ; différence qui ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par les loisirs est plus efficace qu’aucune intervention pour améliorer le rendement occupationnel en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
2b

Une étude non randomisée (Rand et al., 2010) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur la vitesse de marche en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir des séances d’exercices physiques combinées à des activités récréatives et de loisirs. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par le Test de marche sur 5 mètres. Une amélioration significative a été relevée au milieu de l’intervention, mais ne s’est pas maintenue après l’intervention.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent que des séances d’exercices physiques combinées à des activités récréatives et de loisirs ne sont pas efficaces pour améliorer la vitesse de marche en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période

Activités de la vie domestique
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Drummond & Walker, 1996 et Parker, Gladman & Drummond, 2001) et un ECR de faible qualité (Logan et al., 2003) ont examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur les Activités de la vie domestique (AVD) suivant un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Drummond & Walker, 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par les loisirs, l’ergothérapie habituelle ou aucune intervention particulière. Les AVD des patients ont été mesurées à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par la Nottingham Extended ADL Scale (NEADL – scores de Mobilité, Cuisine, Domestique, Loisirs). Seulement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux mesures des AVD (NEADL – scores de Mobilité et Loisirs), en faveur de la thérapie par les loisirs comparée à l’ergothérapie habituelle et en faveur de la thérapie par les loisirs comparée à aucune intervention particulière.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevé entre l’ergothérapie habituelle et aucune intervention particulière, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Parker, Gladman & Drummond, 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’ergothérapie basée sur les loisirs, de l’ergothérapie basée sur les AVQ ou aucune intervention particulière. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par le NEADL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de faible qualité (Logan et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’ergothérapie basée sur les loisirs ou de l’ergothérapie basée sur les AVQ. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 mois (après l’intervention) par le NEADL (Nettoyage, Cuisine, Mobilité à l’extérieur, Mobilité sur terrain accidenté). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de de la thérapie par les loisirs sur les Activités de la vie domestique suivant un AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’une thérapie par les loisirs est plus efficace qu’aucune intervention particulière et qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie habituelle) pour améliorer certaines AVD (activités de mobilité et de loisirs) ; un second ECR de haute qualité et un ECR de faible qualité ont indiqué que la thérapie par les loisirs n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière et qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie basée sur les AVQ).

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Parker, Gladman & Drummond, 2001) et un ECR de faible qualité (Logan et al., 2003) ont examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) suivant un AVC.

L’ECR de haute qualité (Parker, Gladman & Drummond, 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’ergothérapie basée sur les loisirs, de l’ergothérapie basée sur les AVQ ou aucune intervention particulière. Les AVQ des patients ont été mesurées à 6 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de faible qualité (Logan et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’ergothérapie basée sur les loisirs ou de l’ergothérapie basée sur les AVQ. Les AVQ des patients ont été mesurées à 6 mois (après l’intervention) par l’IB (S’habiller, Prendre un bain et Transferts). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de faible qualité, indiquent qu’une thérapie par les loisirs n’est pas plus efficace qu’aucune intervention ou qu’une intervention comparative (ici, de l’ergothérapie basée sur les AVQ) pour améliorer les Activités de la vie quotidienne suivant un AVC.

Bien-être émotionnel
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Drummond & Walker, 1996 ; Parker, Gladman & Drummond, 2001 et Desrosiers et al., 2007) ont examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur le bien-être émotionnel suivant un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Drummond & Walker, 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par les loisirs, l’ergothérapie habituelle ou aucune intervention particulière. Le bien-être émotionnel des patients a été mesuré à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par le Nottingham Health Profile (NHP – Énergie, Émotions, Douleur, Isolement, Sommeil, Mobilité, Score total). La comparaison entre la thérapie par les loisirs et l’ergothérapie habituelle a révélé des différences significatives entre les groupes sur trois mesures (NHP – Énergie, Mobilité, Score total) au milieu de l’intervention, en faveur de la thérapie par les loisirs comparé à l’ergothérapie ; seule une mesure (NHP- Mobilité) est demeurée significative après l’intervention. La comparaison entre la thérapie par les loisirs et aucune intervention particulière a révélé des différences significatives entre les groupes sur deux mesures (NHP – Mobilité, Score total) au milieu de l’intervention, en faveur de la thérapie par les loisirs comparée à aucune intervention particulière ; une seule mesure (NHP – Mobilité) est demeurée significative après l’intervention.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevé entre l’ergothérapie habituelle et aucune intervention particulière, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Parker, Gladman & Drummond, 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’ergothérapie basée sur les loisirs, de l’ergothérapie basée sur les AVQ ou aucune intervention particulière. Le bien-être émotionnel des patients a été mesuré à 6 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par le General Health Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Desrosiers et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’éducation aux loisirs ou des visites sociales à domicile. Le bien-être émotionnel des patients a été mesuré à 8-12 semaines (après l’intervention) par le General Well-being Schedule. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de trois ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par les loisirs n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière ou que des interventions comparatives (ici, l’ergothérapie habituelle ou des visites sociales à domicile) pour améliorer les Activités de la vie quotidienne suivant un AVC.
Note :
Un de ces ECR de haute qualité a relevé que la thérapie par les loisirs est plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie habituelle) pour améliorer une des mesures du bien-être émotionnel (Mobilité).

Bien-être émotionnel des aidants
Ineffficace
1b

Un ECR de haute qualité (Parker, Gladman & Drummond, 2001) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur le bien-être émotionnel des aidants d’un individu ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’ergothérapie basée sur les loisirs, de l’ergothérapie basée sur les AVQ ou aucune intervention particulière. Le bien-être émotionnel des aidants a été mesuré à 6 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par le Short General Health Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par les loisirs n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, de l’ergothérapie basée sur les AVQ) pour améliorer le bien-être émotionnel des aidants d’un individu ayant subi un AVC.

État de santé
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lund et al., 2012) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur l’état de santé suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de style de vie combiné à de l’activité physique ou l’activité physique seule. L’état de santé des patients a été mesuré à 9 mois (après l’intervention) par la Medical Outcomes Short Form (SF-36 – sous-échelles Santé mentale, Vitalité, Douleur corporelle, Santé générale, Fonctionnement social, Fonctionnement physique, Rôle physique, Rôle émotionnel). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de style de vie combiné à de l’activité physique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’activité physique seule) pour améliorer l’état de santé suivant un AVC.

Fonctions exécutives
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lund et al., 2012) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur les fonctions exécutives suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de style de vie combiné à de l’activité physique ou l’activité physique seule. Les fonctions exécutives des patients ont été mesurées à 9 mois (après l’intervention) par le Trail-Making Test (TMT-A, TMT-B). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de style de vie combiné à de l’activité physique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’activité physique seule) pour améliorer les fonctions cognitives suivant un AVC.

Humeur
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Drummond & Walker, 1996 ; Desrosiers et al., 2007 ; Lund et al., 2012) et un ECR de qualité acceptable (Nour et al., 2002) ont examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur l’humeur suivant un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Drummond & Walker, 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par les loisirs, l’ergothérapie habituelle ou aucune intervention particulière. L’humeur des patients a été mesurée à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par le Wakefield Depression Inventory. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Desrosiers et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’éducation aux loisirs ou des visites sociales à domicile. L’humeur des patients a été mesurée à 8-12 semaines (après l’intervention) par la Center for Epidemiological Studies Depression Scale. Une différence significative entre les groupes a été relevé en faveur du programme d’éducation aux loisirs comparé aux visites sociales à domicile.

Le troisième ECR de haute qualité (Lund et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de style de vie combiné à de l’activité physique ou l’activité physique seule. L’humeur des patients a été mesurée à 9 mois (après l’intervention) par l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS – sous-échelles Anxiété et Dépression). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Nour et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’éducation aux loisirs ou des visites sociales à domicile. L’humeur des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par l’Inventaire de dépression de Beck. Une différence significative entre les groupes a été relevé en faveur du programme d’éducation aux loisirs comparé aux visites sociales à domicile.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par les loisirs n’est pas plus efficaces qu’aucune intervention particulière ou que des interventions comparatives (ici, l’ergothérapie habituelle, l’activité physique seule ou des visites sociales à domicile) pour améliorer l’humeur suivant un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité a relevé qu’un programme d’éducation aux loisirs est plus efficace que des visites sociales à domicile pour améliorer la dépression suivant un AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Parker, Gladman & Drummond, 2001) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur l’impact de l’AVC suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’ergothérapie basée sur les loisirs, de l’ergothérapie basée sur les AVQ ou aucune intervention particulière. L’impact de l’AVC des patients a été mesuré à 6 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par l’International stroke Trial outcome questions, l’Oxford Handicap Scale et la London Handicap Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par les loisirs n’est pas plus efficaces qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, de l’ergothérapie basée sur les AVQ) pour réduire l’impact de l’AVC suivant un AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lund et al., 2012) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur la mobilité suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de style de vie combiné à de l’activité physique ou l’activité physique seule. La mobilité des patients a été mesurée à 9 mois (après l’intervention) par le Timed Up and Go Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de style de vie combiné à de l’activité physique n’est pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, de l’activité physique seule) pour améliorer la mobilité suivant un AVC.

Participation à des activités et satisfaction
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Jongbloed & Morgan, 1991) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur la participation à des activités et la satisfaction suivant un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de loisirs ou participer à des conversations sur les loisirs et l’AVC. La participation à des activités et la satisfaction des patients ont été mesurées à 5 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (au moment d’un suivi) par le Katz Adjustment Index (Niveau d’activités de loisirs ; Niveau de satisfaction face aux activités de loisirs). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucune des temps de mesure.

Conclusion : De données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par les loisirs n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, participer à des conversations) pour améliorer la participation à des activités et la satisfaction suivant un AVC.

Participation aux loisirs
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Drummond & Walker, 1996 ; Parker, Gladman & Drummond, 2001 et Desrosiers et al., 2007) et un ECR de faible qualité (Logan et al., 2003) ont examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur la participation aux loisirs suivant un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Drummond & Walker, 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par les loisirs, l’ergothérapie habituelle ou aucune intervention particulière. La participation aux loisirs des patients a été mesurée à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par (i) la fréquence des activités de loisirs, et (ii) le nombre d’activités de loisirs. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures, en faveur de la thérapie par les loisirs comparée à l’ergothérapie habituelle et en faveur de la thérapie par les loisirs comparée à aucune intervention particulière.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevé entre l’ergothérapie habituelle et aucune intervention particulière, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Parker, Gladman & Drummond, 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’ergothérapie basée sur les loisirs, de l’ergothérapie basée sur les AVQ ou aucune intervention particulière. La participation aux loisirs des patients a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par le Nottingham Leisure Questionnaire (NLQ). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Desrosiers et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’éducation aux loisirs ou des visites sociales à domicile. La participation aux loisirs des patients a été mesurée à 8-12 semaines (après l’intervention) en utilisant un journal de bord ajusté au temps (activités passives, activités actives, nombre d’activités). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux mesures (activités actives et nombre d’activités), en faveur du programme d’éducation aux loisirs comparé aux visites sociales à domicile.

L’ECR de faible qualité (Logan et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’ergothérapie basée sur les loisirs ou de l’ergothérapie basée sur les AVQ. La participation aux loisirs des patients a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) par le NLQ (Sport, Jeux, Cuisine, Shopping, Divertissement, Jardinage, Hobbies). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de de la thérapie par les loisirs sur la participation aux loisirs suivant un AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité indiquent qu’une thérapie par les loisirs est plus efficace qu’aucune intervention particulière et que des interventions comparatives (ici, l’ergothérapie habituelle et des visites sociales à domicile) pour améliorer la participation aux loisirs ; un ECR de haute qualité et un ECR de faible qualité ont indiqué que la thérapie par les loisirs n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière et qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie basée sur les AVQ).

Qualité de vie reliée à la santé
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Desrosiers et al., 2007) et un ECR de qualité acceptable (Nour et al., 2002) ont examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur la qualité de vie reliée à la santé suivant un AVC.

L’ECR de haute qualité (Desrosiers et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’éducation aux loisirs ou des visites sociales à domicile. La qualité de vie reliée à la santé des patients a été mesurée à 8-12 semaines (après l’intervention) par le Stroke-Adapted Sickness Impact Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Nour et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’éducation aux loisirs ou des visites sociales à domicile. La qualité de vie reliée à la santé des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par le Sickness Impact Profile (SIP – Psychologique, Physique, Score total). Une différence significative entre les groupes a été relevé en faveur du programme d’éducation aux loisirs comparé aux visites sociales à domicile.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation aux loisirs n’est pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des visites sociales à domicile) pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé suivant un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable a relevé de meilleurs résultats quant à la qualité de vie suivant un programme d’éducation aux loisirs comparé à des visites sociales à domicile. Cette étude a utilisé une mesure de la qualité de vie différente de celle de l’ECR de haute qualité.

Rendement occupationnel
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lund et al., 2012) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur le rendement occupationnel suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de style de vie combiné à de l’activité physique ou l’activité physique seule. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 9 mois (après l’intervention) par la Canadian Occupational Performance Measure (COPM – Rendement, Satisfaction). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme de style de vie combiné à de l’activité physique n’est pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, de l’activité physique seule) pour améliorer le rendement occupationnel suivant un AVC.

Satisfaction face aux loisirs
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Desrosiers et al., 2007) a examiné les effets de la thérapie par les loisirs sur la satisfaction face aux loisirs suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’éducation aux loisirs ou des visites sociales à domicile. La satisfaction face aux loisirs des patients a été mesurée à 8-12 semaines (après l’intervention) par la Leisure Satisfaction Scale (LSS) et l’Individualized Leisure Profile (ILP – Besoins et attentes en matière de loisirs, Utilisation du temps libre). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux mesures (LSS; ILP – Besoins et attentes), en faveur du programme d’éducation aux loisirs comparé aux visites sociales à domicile.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un programme d’éducation aux loisirs est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des visites sociales à domicile) pour améliorer la satisfaction face aux loisirs suivant un AVC.

Références

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https://js.sagamorepub.com/trj/article/view/1048

Parker, C. J., Gladman, J. R., Drummond, A. E., Dewey, M. E., Lincoln, N. B., Barer, D., … & Radford, K. A. (2001). A multicentre randomized controlled trial of leisure therapy and conventional occupational therapy after stroke. Clinical rehabilitation, 15(1), 42-52.
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Rand, D., Eng, J. J., Liu-Ambrose, T., & Tawashy, A. E. (2010). Feasibility of a 6-month exercise and recreation program to improve executive functioning and memory in individuals with chronic stroke. Neurorehabilitation and neural repair, 24(8), 722-9.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3123336/

Études exclues :

Bastien, M., Korner-Bitensky, N., Lalonde, S., LeBrun, N., & Matte, D. (1998). A health and leisure program for community-dwelling individuals with stroke: A pilot study. Canadian Journal of Rehabilitation.
Motif d’exclusion : Les analyses statistiques n’ont pas été documentées.

Lund, A., Michelet, M., Kjeken, I., Wyller, T. B., & Sveen, U. (2012). Development of a person-centred lifestyle intervention for older adults following a stroke or transient ischaemic attack. Scandinavian journal of occupational therapy, 19(2), 140-9.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21854103/
Motif d’exclusion : Cette étude inclue des patients présentant une ischémie cérébrale transitoire.

Hebblethwaite, S., & Curley, L. (2015). Exploring the role of community recreation in stroke recovery using participatory action research and photovoice. Therapeutic Recreation Journal, 49(1).
https://js.sagamorepub.com/trj/article/view/5433
Motif d’exclusion : Cet article fait état de l’évolution des loisirs après un AVC sous la forme de discussions de groupe visant à identifier des thèmes communs. Il n’y a pas eu d’évaluation de l’efficacité d’une intervention.

Mulders, A. H. M., De Witte, L. P., & Diederiks, J. P. M. (1989). Evaluation of a rehabilitation after-care programme for stroke patients. J Rehabil Sci, 2(4), 97-103.
Motif d’exclusion : Cette étude n’était pas disponible publiquement et n’a pas pu être évaluée pour son éligibilité dans ce module. Nous avons contacté les auteurs, mais n’avons pas pu accéder à l’article. Cet article a été inclus dans une revue systématique (Dorstyn et al., 2014) dont les résultats sont présentés dans ce module.

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