Agnosie

Évidences révisées en date du 15-02-2023
Auteur(s)* : Tamara Lefranc ; Audrey-Pascaline Segla
Éditeur(s) : Annie Rochette
Table des matières

Introduction

L’agnosie se définit comme l’incapacité à reconnaître, identifier et nommer des objets familiers en usant d’un ou plusieurs sens ou encore, l’incapacité à reconnaître ses déficits (anosognosie). Cette incapacité n’est pas associée à une déficience des sens, mais peut s’exprimer spécifiquement dans un ou plusieurs sens comme la vue (agnosie visuelle), l’ouïe (agnosie auditive) ou le toucher (agnosie tactile ou astéréognosie). L’agnosie peut aussi être caractérisée en fonction de la nature de l’objet plutôt que la modalité, par exemple, la prosopagnosie est une forme d’agnosie visuelle où la personne est incapable de reconnaître des visages. L’agnosie touche moins de 1% de la population ayant des atteintes neurologiques.

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que l’agnosie ?

L’agnosie se définit comme l’incapacité à reconnaître, identifier et nommer des objets familiers en usant d’un ou plusieurs de ses sens ou encore, l’incapacité à reconnaître ses atteintes physiques, cognitives et/ou affectives (anosognosie). Les agnosies sont des déficits rares, moins de 1% des personnes ayant des atteintes neurologiques ont une agnosie.

Existe-t-il différents types d’agnosie ?

L’agnosie peut être décrite comme spécifique à la modalité du stimulus comme la vue (agnosie visuelle), l’ouïe (agnosie auditive), l’odorat (agnosie olfactive) ou le toucher (agnosie tactile ou astéréognosie).

Les agnosies visuelles sont les formes les plus communes et les mieux comprises elles se divisent en deux grandes classes : les agnosies visuelles aperceptives et associatives.

Les agnosies visuelles aperceptives se caractérisent par une incapacité à percevoir les caractéristiques primaires des objets. Les personnes qui en sont atteintes sont incapables de recopier les formes ou les objets. Quant aux personnes atteintes d’agnosie visuelle associative, elles sont incapables de reconnaître l’objet malgré la perception de toutes ses caractéristiques. Ainsi, même si elles sont capables de recopier ou de décrire un objet, elles demeurent incapables de le reconnaître, le nommer, d’en décrire la fonction ou de l’utiliser.

L’agnosie peut aussi être caractérisée en fonction de la nature de l’objet ou du stimulus plutôt que la modalité, par exemple, la prosopagnosie est une forme d’agnosie visuelle spécifique à l’incapacité de reconnaître les visages.

Un autre exemple d’agnosie spécifique à la nature du stimulus est l’anosognosie qui est l’incapacité à reconnaître la présence ou la sévérité des déficits cognitifs, sensoriels, moteurs ou affectifs.

Le tableau suivant fournit une liste non exhaustive de plusieurs formes d’agnosies visuelles documentées dans la littérature.

Tableau 1: Les différentes formes d’agnosie visuelle retrouvées dans la littérature
Agnosie visuelle spécifique à la nature du stimulus Description
Achromatopsie Incapacité à reconnaître les couleurs.
Agnosie de la forme Incapacité à percevoir la forme, l’orientation, la longueur et les contours d’un objet.
Agnosie intégrative Incapacité à intégrer les caractéristiques telles que les contours, la forme, la couleur et l’orientation comme un tout constituant un objet.
Agnosie visuospatiale Difficulté à percevoir la relation spatiale entre les objets ou entre l’objet et soi-même.
Akinétopsie Incapacité à percevoir le mouvement.
Alexie agnosique Trouble langagier consistant en l’incapacité à reconnaître un mot visuellement.
Désorientation topographique/ agnosie des repères Incapacités à s’orienter dans un environnement familier en raison de l’incapacité à reconnaître les points de repère autrefois connus.
Prosopagnosie Incapacité à reconnaître un visage familier ou même, à reconnaître son propre visage. Dans certains cas, la personne peut déduire de l’information telle que l’âge, le genre et l’émotion, alors que certains ne peuvent reconnaître un visage comme en étant un.
Simultagnosie Incapacité à percevoir plus d’un objet ou composantes de l’objet à la fois.
Syndrome de Balint Triade de symptôme incluant la simultagnosie, l’apraxie oculaire et de l’ataxie.

Pourquoi les gens deviennent-ils agnosiques suite à un AVC ?

Par exemple, l’information visuelle captée par les yeux tels que les couleurs, les formes, les contours ou encore le mouvement est interprétée au niveau du cerveau au niveau du cortex visuel primaire situé dans le lobe occipital. Une lésion au lobe temporal, occipital ou pariétal peut engendrer une agnosie visuelle. Une lésion temporale droite pourrait engendrer une agnosie auditive.

Quel est l’impact de l’agnosie sur mon quotidien ?

Toute personne réalise ses activités de la vie quotidienne en interagissant avec les différents éléments de son environnement. Les personnes atteintes d’agnosie visuelle post-AVC peuvent percevoir les caractéristiques des objets et des environnements familiers différemment d’avant l’AVC. Ce qui peut engendrer un sentiment de confusion et d’insécurité dans leur interaction avec leur environnement au quotidien puisqu’elles peuvent percevoir les objets comme des obstacles plutôt que des outils. L’agnosie peut aussi présenter un enjeu de sécurité. Par exemple, si la personne ayant une agnosie visuelle ne reconnaît pas l’aspect tranchant d’un couteau, les panneaux de signalisation routière (rendant impossible la conduite automobile sécuritaire) ou encore, si la personne atteinte d’agnosie olfactive ne reconnaît pas l’odeur d’une fuite de gaz, de la fumée ou de la nourriture brûlée.

Voici d’autres exemples possibles :

  • Difficultés à reconnaître des objets familiers : peut rendre les activités quotidiennes simples difficiles. Par exemple, se nourrir, choisir des aliments à l’épicerie, utiliser des outils au travail ou s’habiller dans le cas où la personne ne reconnaît pas ses vêtements.
  • Difficultés dans les interactions sociales : difficultés à reconnaître les visages familiers (prosopagnosie) ou à comprendre le langage par une difficulté à reconnaître les mots (agnosie auditive). Cela peut entraîner l’isolement social si ce n’est pas abordé par un professionnel.
  • Impact émotionnel : Vivre avec une agnosie peut être stressant pour la personne, en raison des défis constants rencontrés. Cela peut induire éventuellement à de l’anxiété, la dépression et la perte de confiance en soi.

En résumé, l’agnosie peut diminuer l’autonomie chez la personne atteinte puisqu’elle serait incapable d’analyser son environnement et d’interagir adéquatement avec celui-ci. Les impacts varient en fonction du type spécifique d’agnosie et peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie d’un individu.

Qui pose le diagnostic et traite l’agnosie ?

Le diagnostic d’agnosie est posé suite à l’imagerie médicale et l’examen neurologique d’un médecin, le plus souvent un médecin spécialiste en neurologie. Les agnosies peuvent également être diagnostiquées suite à un examen neuropsychologique, dans un tel cas, le diagnostic est fait par le neuropsychologue.

Les difficultés engendrées peuvent être abordées en réadaptation par l’ergothérapeute et l’orthophoniste.

Est-ce que mon agnosie va s’améliorer ?

Peu de personnes récupèrent leurs capacités perceptuelles. Toutefois, une amélioration significative peut survenir les 3 premiers mois post-AVC et peut continuer d’évoluer jusqu’à un an plus tard. La récupération dépend de plusieurs facteurs tels que l’âge, l’étendue des incapacités, le type, la sévérité et la localisation de l’AVC ainsi que l’efficacité des thérapies.

Quelles sont les thérapies disponibles pour l’agnosie ?

L’agnosie est un déficit perceptuel dont la littérature sur les interventions est rare en comparaison avec les autres déficits comme l’héminégligence.

Il existe deux types d’approches, notamment l’approche remédiative et compensatoire. L’approche remédiative consiste à entraîner les capacités cognitives de la personne à travers des exercices, l’efficacité de cette approche n’a pas été démontrée dans la littérature.

Actuellement, il n’y a pas de traitement pour l’agnosie. Toutefois, il existe des stratégies compensatoires pouvant contribuer à en limiter l’impact sur le quotidien. Ces stratégies reposent principalement sur l’utilisation des autres sens pour compenser l’agnosie spécifique à une modalité. Ainsi l’ergothérapeute et l’orthophoniste peuvent aider les personnes qui en sont atteintes à adapter leur environnement et utiliser des stratégies compensatoires afin d’assister la reconnaissance des éléments de l’environnement. En général, l’utilisation de stratégies compensatoires s’accompagne d’enseignement sur celles-ci et d’entraînement dans la tâche afin de les utiliser efficacement.

Agnosies visuelles

Parmi ces stratégies se retrouve la modification de l’environnement pour faciliter la reconnaissance des objets pertinents à la tâche et pour réduire les risques. Les stratégies utilisées doivent être adaptées au besoin de la personne.

L’organisation de l’environnement est également une stratégie pouvant aider la personne à interagir avec son environnement en épurant l’espace et en l’organisant de façon à assister la reconnaissance. Voici quelques exemples :

  • Verrouiller à clef les pièces considérées à risques, comme le garage;
  • Ajouter des repères tactiles pour aider la personne à reconnaître certains éléments comme une texture rugueuse peut servir à identifier des objets dangereux par le toucher;
  • Organiser le réfrigérateur de façon à retrouver facilement les fruits et légumes à un endroit facilement accessible ;
  • etc.

Agnosie auditive

Pour les agnosies auditives, les stratégies compensatoires susceptibles d’améliorer la capacité à communiquer visent à compenser par la modalité visuelle. Ainsi, la personne peut être amenée à utiliser les indices non verbaux tels que l’intonation, l’expression faciale ou la gestuelle pour déduire le sens de la conversation. La personne peut également apprendre à lire sur les lèvres. Le fait de réduire les bruits ambiants peut aider la personne à mieux comprendre son interlocuteur. L’adaptation de l’environnement peut aussi aider la personne atteinte d’agnosie auditive à identifier les risques dans son environnement, par exemple, en remplaçant une alarme sonore par une alarme clignotante.

Agnosie tactile

Pour les agnosies tactiles, il est généralement recommandé de compenser la reconnaissance des objets par la vision.

Anosognosie

Pour l’anosognosie, l’entraînement de la conscience de soi est le type d’intervention le plus répertorié. L’entraînement peut prendre la forme d’un programme intensif formel dont les modalités sont indiquées par le thérapeute ou d’un suivi récurrent avec le thérapeute où l’enseignement et l’application de stratégies compensatoires sont priorisés (ex.: présenter un stimulus dans le sens atteint puis dans un sens non atteint, fractionner la tâche en petites étapes, etc.) L’utilisation de l’auto-observation par vidéo peut servir d’outil pertinent pour précipiter la prise de conscience du patient. Dans les deux cas, le but est d’améliorer la capacité de la personne à prendre conscience de ses difficultés pour mieux les compenser (ex.: utiliser des méthodes de balayage visuel pour encourager la personne à prendre conscience des objets à sa gauche dans le cas d’héminégligence). En plus de l’entraînement, certaines interventions combinent l’entraînement de la personne avec de l’éducation au patient ainsi qu’à l’entourage.

Que puis-je attendre des thérapies de l’agnosie ?

Les études sur l’efficacité des interventions spécifiques à l’agnosie sont peu nombreuses. Ainsi, le niveau d’évidence scientifique est insuffisant à ce jour. Par ailleurs, les interventions visent surtout la compensation de l’agnosie au quotidien, plutôt que la récupération des habiletés perceptuelles.

Comment l’agnosie affecte-t-elle mon rétablissement après un AVC ?

L’anosognosie peut limiter la capacité de la personne à tirer des bénéfices de la réadaptation. En effet, puisqu’elle ne reconnaît pas la présence de ses incapacités, elle ne peut consacrer ses efforts à l’utilisation de stratégies compensatoires ou voir la pertinence de faire de la thérapie. Toutefois, il existe des stratégies pouvant être utilisées pour aider la personne à prendre connaissance de ses difficultés.

Un membre de ma famille est agnosique. Comment puis-je l’aider ?

Se renseigner : il est bénéfique que les membres de la famille s’informent sur l’agnosie, ses symptômes et ses impacts au quotidien. Comprendre la condition peut aider à mieux soutenir le proche concerné.

Soutien émotionnel : Offrir un soutien émotionnel et des encouragements est important. Écoutez leurs frustrations et rassurez votre proche. Être patient, compréhensif et empathique est essentiel pour surmonter les défis liés à l’agnosie. Dans le cas d’anosognosie, il est important de rester patient et d’éviter de brusquer votre proche et le confronter à ses difficultés. Cela risque encore plus de le perturber.

N’oubliez pas aussi de chercher du soutien pour vous-mêmes, en tant que proche.

Aider, mais pas trop !

Selon la sévérité de l’agnosie, une aide peut être nécessaire pour les tâches quotidiennes comme la préparation de repas, faire l’épicerie, les soins personnels et les loisirs. Attention de ne pas tout faire pour votre proche.

Il est possible d’aider la personne présentant de l’agnosie en adaptant l’environnement à ses besoins pour favoriser son indépendance. Cela peut être d’organiser le réfrigérateur d’une manière logique tout en aidant la personne à comprendre la façon dont son environnement est organisé. En tant que proche, vous avez un rôle important dans la réadaptation de la personne et vous pouvez contribuer à l’intégration des stratégies apprises en thérapie à domicile au quotidien. Les thérapeutes peuvent vous guider dans les stratégies optimales à utiliser.

Auprès d’une personne ayant une agnosie auditive, vous pouvez faciliter la communication en adaptant votre approche. Vous pourriez utiliser des gestes, l’écriture ou encore vous assurer que l’environnement est exempt de bruits perturbant la communication.

Participer à la réadaptation : Interagissez avec les thérapeutes et appliquer les stratégies enseignées par ces derniers pour adapter l’environnement et/ou les activités en communauté (ex.: réduire le désordre, étiqueter les objets, maintenir un bon éclairage pour faciliter la vie quotidienne). Tenez-les informés de vos besoins et des stratégies qui fonctionnent avec votre proche dans leur environnement.

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Apraxie

Évidences révisées en date du 28-08-2020
Auteur(s)* : Annabel McDermott, OT ; Annie Rochette, erg./OT (c) Ph.D.
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

L’apraxie est un déficit neuropsychologique qui interrompt la capacité d’un individu d’effectuer des mouvements intentionnels, en l’absence de difficultés sensorimotrices de base telles que la perte de sensibilité ou la faiblesse musculaire. Environ 30 % des individus présentent une apraxie ou des signes partiels d’apraxie (c’est-à-dire de dyspraxie) à la suite d’un AVC, avec une plus grande incidence parmi les individus présentant des lésions de l’hémisphère gauche. L’apraxie affecte l’autonomie d’un individu pour le travail et les activités de la vie quotidienne.

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que l’apraxie ?

L’apraxie est un trouble cognitif qui peut survenir après un AVC. L’apraxie se définie comme l’incapacité d’effectuer des mouvements intentionnels, mais elle n’est pas due à des troubles sensitifs ou moteurs (par exemple, perte de la sensibilité ou faiblesse musculaire). L’apraxie affecte l’habileté d’effectuer des mouvements et des gestes.

Pourquoi les gens sont-ils apraxiques ?

Environ 30 % des personnes qui ont subi un AVC présentent une apraxie ou des signes partiels d’apraxie (c’est-à-dire une dyspraxie). L’apraxie est plus fréquente chez les personnes présentant des lésions de l’hémisphère gauche du cerveau. Toutefois, l’apraxie peut également résulter de lésions d’autres parties du cerveau.

Existe-t-il différents types d’apraxie ?

Il existe de nombreux types différents d’apraxie. Le type d’apraxie le plus courant est l’apraxie buccofaciale (ou orofaciale) :

  • L’apraxie buccofaciale : difficulté à effectuer des mouvements de la bouche, des yeux ou du visage.

Les formes les plus courantes d’apraxie des membres (c’est-à-dire affectant l’utilisation des bras ou des jambes) sont l’apraxie idéationnelle et l’apraxie idéomotrice :

  • Apraxie idéationnelle : difficulté à organiser des actions pour atteindre un objectif.
  • L’apraxie idéomotrice : difficulté à sélectionner, séquencer et utiliser des objets.

Différentes formes d’apraxie peuvent également affecter la parole, le toucher, la capacité d’écriture ou de dessiner, ou les mouvements des yeux et du corps.

Comment reconnaître l’apraxie des membres ?

L’apraxie des membres affecte la capacité d’une personne d’effectuer des mouvements simples. Cela peut être considéré comme une difficulté à imiter une action, à exécuter une action en réponse à une consigne parlée, ou à comprendre une action. L’apraxie des membres peut affecter les mouvements des bras de la personne lors de la communication (par exemple, l’utilisation de gestes), et les activités quotidiennes (par exemple, l’utilisation d’objets familiers pour les tâches quotidiennes).

 Qui diagnostique et traite l’apraxie ?

L’apraxie est difficile à diagnostiquer en raison des nombreux types d’apraxie, des différentes définitions utilisées pour décrire l’apraxie, et d’un manque d’évaluations appropriées. Les médecins et les professionnels de la santé peuvent évaluer l’apraxie de plusieurs manières différentes, notamment en utilisant des tests formels, en observant les mouvements de la personne lorsqu’elle imite des gestes, suit des consignes parlées (par exemple, « faire semblant de boire dans une tasse »), ou utilise des objets courants.

Le traitement dépendra du type d’apraxie.

  • Un orthophoniste peut aider la personne qui éprouve des difficultés avec la parole, le langage, la communication ou les gestes, l’alimentation, la déglutition et les mouvements de la bouche.
  • Un physiothérapeute peut aider la personne qui éprouve des difficultés à bouger son corps et ses membres pour effectuer les mouvements prévus.
  • Un ergothérapeute peut aider la personne qui éprouve des difficultés à faire des activités à la maison ou au travail.

Comment l’apraxie affecte-t-elle mon rétablissement ?

L’apraxie a un impact sur la capacité d’une personne à effectuer des mouvements et des gestes. L’apraxie peut avoir un impact sur la capacité de la personne à effectuer des activités de réadaptation (par exemple, marcher), à communiquer avec les autres (par exemple, utiliser des gestes), et à accomplir des tâches courantes (par exemple, des tâches de soins personnels). Cela peut affecter sa capacité à réapprendre des mouvements ou à acquérir de nouvelles habiletés après un AVC ; ce qui peut avoir un impact sur le rétablissement de la personne, ainsi que sur sa capacité à effectuer des activités quotidiennes et des tâches professionnelles.

Mon apraxie va-t-elle s’améliorer ?

L’apraxie se rétablit généralement spontanément dans les premiers mois suivant l’AVC et réagit à la réadaptation. Le processus et le taux de rétablissement seront différents pour chaque individu.

Que puis-je attendre des thérapies pour l’apraxie ?

L’intervention peut être personnalisée en fonction des difficultés de la personne. Les interventions pour l’apraxie comprennent :

  • Entraînement des stratégies pour les activités de la vie quotidiennes (c’est-à-dire l’enseignement de stratégies spécifiques pour surmonter les difficultés rencontrées)
  • Entraînement des gestes (c’est-à-dire réapprentissage des gestes)
  • Entraînement direct des AVQ (c’est-à-dire réapprentissage – ou apprentissage de nouvelles façons d’exécuter – les tâches quotidiennes)
  • Utilisation de technologies d’assistance pour compenser les difficultés.

Les thérapies pour l’apraxie fonctionnent-elles ?

Un petit nombre d’études ont examiné le traitement de l’apraxie. Les résultats de ces études démontrent des bénéfices immédiatement après le traitement, mais les bénéfices peuvent ne pas durer à long terme. Pour l’instant, le manque de recherches concernant les interventions pour l’apraxie a un impact sur la capacité de tirer des conclusions solides quant à leur efficacité.

Y a-t-il des effets secondaires ?

Les traitements contre l’apraxie n’ont pas d’effets secondaires significatifs.

Un membre de ma famille présente de l’apraxie. Comment puis-je l’aider ?

Le rétablissement suite à un AVC exige de la patience et de la persévérance de la part de la personne qui a subi un AVC et de sa famille et/ou des proches-aidants. Si vous ou votre proche présentez de l’apraxie après un AVC, le processus de rétablissement peut être frustrant et stressant. Il est important de poursuivre les thérapies, même si l’apraxie rend le processus difficile.

Suivez ce lien vers la Stroke Association (https://www.stroke.org.uk – en anglais seulement) pour obtenir des conseils utiles pour faciliter la communication avec une personne ayant subi un AVC.

Où puis-je trouver plus d’informations sur l’apraxie?

  • American Stroke Association (https://www.stroke.org – en anglais seulement)

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

L’apraxie est un déficit neuropsychologique qui perturbe la capacité d’un individu d’effectuer des mouvements intentionnels, en l’absence de difficultés sensorimotrices de base telles qu’une perte de la sensibilité ou une faiblesse musculaire (Koski, Iacoboni & Mazziotta, 2002 ; Landry & Spaulding, 1999 ; West et al., 2008). Environ 30 % des individus présentent une apraxie ou une dyspraxie (c’est-à-dire des signes partiels d’apraxie) à la suite d’un AVC, avec une plus grande incidence parmi les individus présentant des lésions de l’hémisphère gauche (Koski, Iacoboni & Mazziotta, 2002 ; Pazzaglia & Galli, 2019). L’apraxie affecte l’indépendance d’un individu pour le travail et les activités de la vie quotidienne (Cantagallo, Maini & Rumiati, 2012 ; Dovern, Fink & Weiss, 2012 ; Koski, Iacoboni & Mazziotta, 2002 ; van Heugten, 2001).

L’apraxie est plus fréquente chez les individus ayant des lésions du lobe pariétal gauche, mais peut également résulter de lésions du lobe pariétal droit, du lobe temporal, du lobe frontal ou des régions sous-corticales (Koski, Iacoboni & Mazziotta, 2002). L’apraxie a un impact sur la représentation mentale d’une action par un individu, qui à son tour affecte sa capacité d’organiser et d’imiter des actions pour atteindre un objectif (Bowen et al., 2009). En conséquence, l’apraxie limite la participation d’un individu à la réadaptation, l’utilisation de gestes pour la communication non verbale, et l’exécution des activités de la vie quotidienne (Koski, Iacoboni & Mazziotta, 2002).

De nombreuses formes d’apraxie ont été définies (Koski, Iacoboni & Mazziotta, 2002). L’apraxie idéationnelle et l’apraxie idéomotrice sont les formes les plus courantes de ce trouble, et sont définies comme suit :

Apraxie idéationnelle : Difficulté à organiser les actions nécessaires pour atteindre un objectif.

Apraxie idéomotrice : Difficulté de la capacité de sélectionner, séquencer et utiliser des objets (West et al., 2008).

L’hétérogénéité de l’apraxie, ainsi que des définitions inconsistantes et l’absence d’un étalon de mesure pour son évaluation, contribuent à la difficulté de diagnostiquer ce trouble (Dovern, Fink & Weiss, 2012 ; Lindsten-McQueen et al., 2014 ; West et al., 2008). À des fins de recherche, le diagnostic est basé sur (i) des tests neuropsychologiques pour déterminer la présence/l’absence d’apraxie ; et (ii) une évaluation standardisée des activités de la vie quotidienne (AVQ) pour déterminer le degré de handicap (van Heugten, 2001).

L’apraxie se rétablit généralement spontanément dans les premiers mois suivant l’AVC (Cantagallo, Maini & Rumiati, 2012) et répond à la réadaptation (Buxbaum et al., 2008). L’intervention peut être adaptée aux difficultés présentées (Landry & Spaulding, 1999). En conséquence, les interventions utilisées dans le traitement de l’apraxie comprennent l’entraînement des stratégies pour les AVQ en utilisant des stratégies compensatoires internes/externes ; la stimulation sensorielle en utilisant la pression proprioceptive/profonde et le toucher pointu/léger ; des indices utilisant des incitations verbales ou physiques ; la réduction des erreurs par l’enchaînement (stratégies avant/arrière) ; l’entraînement gestuel ; l’éducation conductive ; et les approches de mouvements normaux (Buxbaum et al., 2008 ; West et al., 2008).

Un certain nombre de revues systématiques des interventions face à l’apraxie ont été réalisées (Bowen et al., 2009 ; Lindsten-McQueen et al., 2014 ; Pazzaglia & Galli, 2019 ; Saikaley et al. s.d. ; Worthington, 2016 ; van Heugten, 2001). Une revue Cochrane des interventions en présence d’apraxie à la suite d’un AVC, réalisée par West et al. (2008), comprenait trois essais contrôlés randomisés (dont deux ont été considérés comme pouvant être inclus dans cette revue) qui utilisaient l’entraînement des stratégies, l’entraînement gestuel et le transfert d’entraînement. La revue a démontré un effet significatif de l’effet de traitement immédiatement après l’intervention, mais les résultats ne se sont pas maintenus six mois après l’AVC. Aucune évidence concluante du bénéfice des thérapies de l’apraxie n’a été obtenue.

Cette revue des interventions face à l’apraxie suite à un AVC comprend un ECR de haute qualité, trois ECR de qualité acceptable et six études non randomisées. La majorité des études ont été menées auprès de personnes en phase subaiguë de récupération post-AVC. Les interventions comprenaient l’entraînement gestuel (trois études), l’entraînement des stratégies (cinq études) et l’entraînement direct des AVQ (deux études). Bien que l’entraînement des stratégies et l’entraînement gestuel se soient avérés bénéfiques pour certaines mesures de résultat, peu de recherches concernant les interventions en cas d’apraxie ont actuellement démontré une incidence pour en venir à des conclusions solides quant à leur efficacité.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Aucune étude n’a été recensée auprès de la population AVC en phase aiguë de récupération.

Phase subaiguë : Entraînement direct des Activités de la vie quotidienne pour l'apraxie

Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Efficace
2b

Une étude non randomisée (Goldenberg & Hagmann, 1998) a examiné l’utilisation de l’entraînement direct des activités de la vie quotidienne (AVQ) pour l’apraxie dans la phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude a assigné les patients ayant subi un AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement direct et un entraînement exploratoire aux tâches quotidiennes. Le rendement des participants lors de la réalisation des AVQ a été mesuré en fonction du nombre d’erreurs fatales et réparables commises au cours de trois tâches entraînées/non entraînées, évaluées chaque semaine pendant la période d’intervention (2 à 5 semaines) et lors d’un suivi (6 à 30 mois). À la fin de l’intervention, 10 participants ont pu accomplir les trois tâches d’AVQ sans erreurs fatales ; les 5 participants restants ayant commis une erreur fatale. Aucune généralisation des effets de l’entraînement n’a été relevée entre les tâches entraînées et les tâches non entraînées. Les participants qui ont continué à pratiquer les activités à domicile ont présenté moins d’erreurs fatales lors du suivi.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent que l’entraînement direct des activités de la vie quotidienne est efficace pour améliorer le rendement lors de la réalisation des activités de la vie quotidienne entraînées de participants en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
La comparaison entre les groupes n’a pas été documentée.

Phase subaiguë : Entraînement gestuel pour l'apraxie

Expression gestuelle
Efficace
2b

Une étude non randomisée (Daumuller & Goldenberg, 2010) a examiné l’effet de l’entraînement gestuel sur l’expression gestuelle d’individus présentant de l’apraxie dans la phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude non randomisée a assigné les patients ayant subi un AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie sévère (le nombre de patients n’a pas été spécifié) pour recevoir un entraînement gestuel de 3 semaines ou aucune intervention particulière. L’expression gestuelle des participants ayant reçu un entrainement gestuel a été mesurée à la semaine 1, 2 et 3 (gestes pratiqués, gestes non pratiqués). Une amélioration significative des gestes pratiqués a été relevée à tous les temps de mesure ; et une amélioration significative des gestes non pratiqués a été relevée à la semaine 1 et à la semaine 2. Une différence significative entre les groupes a été relevée dans l’expression des gestes non pratiqués à la semaine 2, en faveur de la thérapie gestuelle comparé au groupe n’ayant reçu aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent que l’entraînement gestuel est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’expression gestuelle dans la phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude a également relevé une amélioration significative de l’expression gestuelle suivant un entraînement gestuel.

Phase chronique : Entraînement direct des Activités de la vie quotidienne pour l'apraxie

Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Efficace
2b

Une étude non randomisée (Goldenberg, Daumuller & Hagmann, 2001) a examiné l’utilisation de l’entraînement direct des activités de la vie quotidienne (AVQ) pour l’apraxie dans la phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude non randomisée de type croisé a assigné les patients ayant subi un AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie sévère pour recevoir un entraînement direct ou un entraînement exploratoire de quatre activités. Les AVQ des participants ont été mesurées en fonction du nombre d’erreurs commises et de l’assistance fournie lors de l’exécutions de tâches entraînées et non entraînées, dans un intervalle de deux semaines. Une réduction significative du nombre d’erreurs et de l’assistance nécessaire pour l’exécution des tâches AVQ a été relevée après l’intervention (à 4 semaines), seulement pour l’entraînement direct. Les résultats sont demeurés significatifs pour l’assistance nécessaire (mais pas pour les erreurs) au moment du suivi (à 3 mois).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent que l’entraînement direct des activités de la vie quotidienne est efficace pour améliorer le rendement lors de la réalisation des activités de la vie quotidienne entraînées de patients présentant de l’apraxie dans la phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
La comparaison entre les groupes n’a pas été documentée.

Phase de récupération non spécifique à une période : Entraînement gestuel pour l'apraxie

Activités de la vie quotidienne (AVQ) – perception des soignants
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2006) a examiné l’effet de l’entraînement gestuel pour l’apraxie sur l’auto-perception des soignants quant aux habiletés des patients pour exécuter des activités de la vie quotidienne (AVQ) suivant un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie et de l’aphasie pour recevoir un entraînement gestuel ou la réadaptation habituelle pour l’aphasie. Les AVQ ont été mesurées après 30 séances (après l’intervention) et à 2 mois après l’intervention (au moment d’un suivi) par le Caregiver questionnaire. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement gestuel comparé à la réadaptation habituelle pour l’aphasie ; différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’entraînement gestuel est plus efficace, à court terme, qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle pour l’aphasie) pour améliorer l’auto-perception des soignants quant aux habiletés des patients pour exécuter des activités de la vie quotidienne.

Apraxie constructive
Inefficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2000 ; Smania et al., 2006) ont examiné l’effet de l’entraînement gestuel pour l’apraxie sur l’apraxie constructive suivant un AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2000) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement de la production gestuelle ou la réadaptation habituelle pour l’aphasie. L’apraxie constructive a été mesurée après 35 séances (après l’intervention). Aucune amélioration significative n’a été relevée.
Note : Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Le second ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2006) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie et de l’aphasie pour recevoir un entraînement gestuel ou la réadaptation habituelle pour l’aphasie. L’apraxie constructive a été mesurée après 30 séances (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’entraînement gestuel n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle pour l’aphasie) pour améliorer l’apraxie constructive suivant un AVC. Un second ECR de qualité acceptable n’a relevé aucune amélioration significative de l’apraxie constructive suivant un entraînement de la production gestuelle.

Compréhension gestuelle
Efficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2000 ; Smania et al., 2006) ont examiné l’effet de l’entraînement gestuel pour l’apraxie sur la compréhension gestuelle suivant un AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2000) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement de la production gestuelle ou la réadaptation habituelle pour l’aphasie. La compréhension gestuelle a été mesurée après 35 séances (après l’intervention) par le gesture comprehension test. Aucune amélioration significative n’a été relevée.
Note : Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Le second ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2006) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie et de l’aphasie pour recevoir un entraînement gestuel ou la réadaptation habituelle pour l’aphasie. La compréhension gestuelle a été mesurée après 30 séances (après l’intervention) et à 2 mois après l’intervention (au moment d’un suivi). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie par entraînement gestuel comparé à la réadaptation habituelle pour l’aphasie ; différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’entraînement gestuel est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle pour l’aphasie) pour améliorer la compréhension gestuelle de patients présentant de l’apraxie suivant un AVC.
Note :
Cependant, un second ECR de qualité acceptable n’a relevé aucune amélioration significative de la compréhension gestuelle suivant un entraînement de la production gestuelle.

Apraxie idéationnelle
Inefficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2000 ; Smania et al., 2006) ont examiné l’effet de l’entraînement gestuel pour l’apraxie sur l’apraxie idéationnelle suivant un AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2000) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement de la production gestuelle ou la réadaptation habituelle pour l’aphasie. L’apraxie idéationnelle a été mesurée après 35 séances (après l’intervention) en fonction de l’utilisation d’objets réels et des erreurs commises (utilisation inadéquate, erreur de séquence, substitution, perplexité, erreur de localisation, maladresse, omission, erreurs totales). Une amélioration significative de l’apraxie idéationnelle a été relevée suivant l’entrainement de la production gestuelle, mais pas suivant la réadaptation habituelle pour l’aphasie. Une réduction significative de certaines erreurs (maladresses, omissions, erreurs totales) a également été relevée suivant l’entraînement de la production gestuelle.
Note : Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Le second ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2006) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie et de l’aphasie pour recevoir un entraînement gestuel ou la réadaptation habituelle pour l’aphasie. L’apraxie idéationnelle a été mesurée après 30 séances (après l’intervention) et à 2 mois après l’intervention (au moment d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.
Note : Après l’intervention, une amélioration significative de l’apraxie idéationnelle a été relevée uniquement dans groupe d’entrainement gestuel.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’entraînement gestuel n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle pour l’aphasie) pour améliorer l’apraxie idéationnelle suivant un AVC.
Note :
Cependant, les deux ECR de qualité acceptable ont noté une amélioration significative de l’apraxie idéationnelle chez les participants qui ont reçu un entrainement gestuel.

Apraxie idéomotrice
Efficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2000 ; Smania et al., 2006) ont examiné l’effet de l’entraînement gestuel pour l’apraxie sur l’apraxie idéomotrice suivant un AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2000) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement de la production gestuelle ou la réadaptation habituelle pour l’aphasie. L’apraxie idéomotrice a été mesurée après 35 séances (après l’intervention) en utilisant le test de De Renzi pour l’apraxie idéomotrice et les erreurs commises (méconnaissable, intrusion, position, persévération, omission, séquence inappropriée, conduite d’approche, substitution, erreurs totales). Une amélioration significative a été relevée suivant l’entrainement gestuel, mais pas suivant la réadaptation habituelle de l’aphasie. Une réduction significative de certaines erreurs (méconnaissables, intrusion, position, erreurs totales) a également été relevée suivant l’entraînement de la production gestuelle.

Le second ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2006) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie et de l’aphasie pour recevoir un entraînement gestuel ou la réadaptation habituelle pour l’aphasie. L’apraxie idéomotrice a été mesurée après 30 séances (après l’intervention) et à 2 mois après l’intervention (au moment d’un suivi). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie par entraînement gestuel comparé à la réadaptation habituelle pour l’aphasie ; différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’entraînement gestuel est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle pour l’aphasie) pour améliorer l’apraxie idéomotrice de patients présentant de l’apraxie suivant un AVC.
Note :
Un second ECR de qualité acceptable a également relevé une amélioration significative de l’apraxie idéomotrice suivant un entraînement de la production gestuelle mais pas suivant la réadaptation habituelle pour l’aphasie.

Intelligence
Inefficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2000 ; Smania et al., 2006) ont examiné l’effet de l’entraînement gestuel pour l’apraxie sur l’intelligence suivant un AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2000) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement de la production gestuelle ou la réadaptation habituelle pour l’aphasie. L’intelligence a été mesurée après 35 séances (après l’intervention) par les Matrices progressives de Raven. Aucune amélioration significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Le second ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2006) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie et de l’aphasie pour recevoir un entraînement gestuel ou la réadaptation habituelle pour l’aphasie. L’intelligence a été mesurée après 30 séances (après l’intervention) par les Matrices progressives de Raven. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Une amélioration significative de l’intelligence a été relevée uniquement dans groupe de réadaptation habituelle pour l’aphasie.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’entraînement gestuel n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle pour l’aphasie) pour améliorer l’intelligence suivant un AVC.

Compréhension verbale
Inefficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2000 ; Smania et al., 2006) ont examiné l’effet de l’entraînement gestuel pour l’apraxie sur la compréhension verbale suivant un AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2000) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement de la production gestuelle ou la réadaptation habituelle pour l’aphasie. La compréhension verbale a été mesurée après 35 séances (après l’intervention) par le Token Test. Aucune amélioration significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Le second ECR de qualité acceptable (Smania et al., 2006) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie et de l’aphasie pour recevoir un entraînement gestuel ou la réadaptation habituelle pour l’aphasie. La compréhension verbale a été mesurée après 30 séances (après l’intervention) par le Token Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Une amélioration significative de la compréhension verbale a été relevée uniquement dans groupe de réadaptation habituelle pour l’aphasie.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’entraînement gestuel n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle pour l’aphasie) pour améliorer la compréhension verbale suivant un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période : Entraînement des stratégies pour l'apraxie

Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Donkervoort et al., 2001), un ECR de qualité acceptable (Geusgens et al., 2006), et deux études non randomisées (van Heugten et al., 1998 ; Geusgens et al., 2007) ont examiné l’effet de l’entraînement des stratégies pour l’apraxie sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) suivant un AVC.

L’ECR de haute qualité (Donkervoort et al., 2001) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement des stratégies intégré à de l’ergothérapie ou seulement de l’ergothérapie. Les AVQ ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention), et 3 mois après l’intervention (au moment d’un suivi), à l’aide (i) de l’Indice de Barthel, (ii) d’observations standardisées des AVQ pour l’apraxie, et (iii) d’une liste d’évaluation des AVQ notée par l’ergothérapeute. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux des mesures des AVQ (Indice de Barthel, observations standardisées des AVQ), en faveur de l’entraînement des stratégies comparé à l’ergothérapie seule ; différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi.

Suite à l’étude de Donkervoort et al. (2001), un ECR de qualité acceptable (Geusgens et al., 2006) a mesuré, aux mêmes temps de mesure que l’étude initiale, le transfert de compétences pendant l’exécution des AVQ, avec ou sans entraînement, sur l’observation standardisée de 4 tâches (se laver le visage et le haut du corps, enfiler une chemise ou un chemisier, préparer et manger un sandwich, préparer une tasse de chocolat chaud). Après l’intervention*, une différence significative entre les groupes a été relevée sur les AVQ non entraînées, en faveur de l’entraînement des stratégies comparé à l’ergothérapie seule ; différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi.
* Note : Les résultats reflètent les scores de changement entre le début de l’étude et après l’intervention.

La première étude non randomisée (van Heugten et al., 1998) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement des stratégies. Les AVQ ont été mesurées à 12 semaines (après l’intervention), en utilisant (i) l’Indice de Barthel, (ii) des observations standardisées du rendement des AVQ (indépendance, initiation, exécution et contrôle) lors de l’exécution de 4 tâches (se laver le visage et le haut du corps, enfiler une chemise, préparer et manger un sandwich, préparer du café ou du thé), et (iii) un questionnaire sur les AVQ en 16 points, dérivé du Rivermead ADL index, complété par l’ergothérapeute. Une amélioration significative a été relevée sur toutes les mesures.
Note : En supplément de cette étude, van Heugten et al. (2000) ont relevé un effet de plafond sur les observations des AVQ, selon lequel les patients compétents en matière d’AVQ avant l’intervention ont démontré une amélioration minimale au fil du temps.

La seconde étude non randomisée (Geusgens et al., 2007) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement des stratégies pour les AVQ. Les AVQ ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) par (i) l’indice de Barthel, et à 8 semaines ainsi qu’à 20 semaines (au moment d’un suivi) par (ii) des observations standardisées des AVQ (tâches entraînées, tâches non entraînées, total). Après l’intervention, une amélioration significative a été relevée sur toutes les mesures. ; amélioration qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi.
Note : Des effets durables de transfert des tâches entraînées vers les tâches non entraînées ont été relevés au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’entraînement des stratégies pour l’apraxie est plus efficace, à court terme, qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer le rendement de l’exécution des activités de la vie quotidienne suivant un AVC. De plus, deux études non randomisées ont noté une amélioration significative de l’exécution des activités de la vie quotidienne suivant un entraînement des stratégies (amélioration qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi dans l’une de ces études).

Activités de la vie quotidienne (AVQ) – perception des patients
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Donkervoort et al., 2001), a examiné l’effet de l’entraînement des stratégies pour l’apraxie sur l’auto-perception des activités de la vie quotidienne (AVQ) suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement des stratégies intégré à de l’ergothérapie ou seulement de l’ergothérapie. L’auto-perception des AVQ a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention), et 3 mois après l’intervention (au moment d’un suivi), en utilisant une liste d’évaluation des AVQ complétée par le patient

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’entraînement des stratégies pour l’apraxie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la perception individuelle du rendement de patients lors de l’exécution des activités de la vie quotidienne suivant un AVC.

Apraxie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Donkervoort et al., 2001) et deux études non randomisées (van Heugten et al., 1998 ; Geusgens et al., 2007) ont examiné l’effet de l’entraînement des stratégies pour l’apraxie sur l’apraxie suivant un AVC.

L’ECR de haute qualité (Donkervoort et al., 2001) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement des stratégies intégré à de l’ergothérapie ou seulement de l’ergothérapie. L’apraxie a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) et 3 mois après l’intervention (au moment d’un suivi) par l’Apraxia Test (utilisation d’objets, imitation gestuelle). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

La première étude non randomisée (van Heugten et al., 1998) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement des stratégies. L’apraxie a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) en utilisant une mesure à 2 items adaptée de l’évaluation De Renzi de l’utilisation des objets et de l’imitation des gestes. Une amélioration significative a été relevée.

La seconde étude non randomisée (Geusgens et al., 2007) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement des stratégies pour les AVQ. L’apraxie a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par l’Apraxia Test. Une amélioration significative a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’entraînement des stratégies pour l’apraxie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer l’apraxie suivant un AVC.
Note :
Cependant, deux études non randomisées ont noté une amélioration significative de l’apraxie suivant un entraînement des stratégies. Les résultats suggèrent que l’entraînement des stratégies est aussi efficace que l’ergothérapie seule pour améliorer l’apraxie suivant un AVC.

Fonction motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Donkervoort et al., 2001) et deux études non randomisées (van Heugten et al., 1998 ; Geusgens et al., 2007) ont examiné l’effet de l’entraînement des stratégies pour l’apraxie sur la fonction motrice suivant un AVC.

L’ECR de haute qualité (Donkervoort et al., 2001) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement des stratégies intégré à de l’ergothérapie ou seulement de l’ergothérapie. La fonction motrice a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) et 3 mois après l’intervention (au moment d’un suivi) par le Functional Motor Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

La première étude non randomisée (van Heugten et al., 1998) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement des stratégies. La fonction motrice a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) en utilisant une évaluation en 8 items de la fonction controlatérale (équilibre du tronc, mouvement de l’épaule, mouvement du bras, prendre et relâcher un cylindre, prendre et relâcher un dé, sensibilité tactile). Une amélioration significative a été relevée.

La seconde étude non randomisée (Geusgens et al., 2007) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement des stratégies pour les AVQ. La fonction motrice a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le Functional Motor Test. Aucune amélioration significative n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’entraînement des stratégies pour l’apraxie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la fonction motrice suivant un AVC.
Note : De plus, une étude non randomisée n’a relevé aucune amélioration significative de la fonction motrice suivant un entraînement des stratégies. Cependant, une étude non randomisée a noté une amélioration significative de la fonction motrice suivant un entraînement des stratégies.

Déficit moteur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Donkervoort et al., 2001) et deux études non randomisées (van Heugten et al., 1998 ; Geusgens et al., 2007) ont examiné l’effet de l’entraînement des stratégies pour l’apraxie sur le déficit moteur suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC de l’hémisphère gauche et présentant de l’apraxie pour recevoir un entraînement des stratégies intégré à de l’ergothérapie ou seulement de l’ergothérapie. Les mouvements volontaires du membre affecté ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) et 3 mois après l’intervention (au moment d’un suivi) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’entraînement des stratégies pour l’apraxie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour réduire le déficit moteur suivant un AVC.

Références

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Geusgens, C., van Heugten, C., Donkervoort, M., van den Ende, E., Jolles, J., & van den Heuvel, W. (2006). Transfer of training effects in stroke patients with apraxia: An exploratory study. Neuropsychological Rehabilitation, 16(2), 213-29. https://doi.org/10.1080/09602010500172350

Geusgens, C., van Heugten, C., Cooijmans, J.P.J., Jolles, J., & van de Heuvel, W. (2007). Transfer effects of a cognitive strategy training for stroke patients with apraxia. Journal of Clinical and Experimental Neuropsychology, 29(8), 831-41. https://doi.org/10.1080/13803390601125971

Goldenberg, G. & Hagmann, S. (1998). Therapy of activities of daily living in patients with apraxia. Neuropsychological Rehabilitation, 8(2), 123-41. https://doi.org/10.1080/713755559

Goldenberg, G., Daumuller, M., & Hagmann, S. (2001). Assessment and therapy of complex activities of daily living in apraxia. Neuropsychological Rehabilitation: An International Journal, 11(2), 147-69. https://doi.org/10.1080/09602010042000204

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van Heugten, C.M., Dekker, J., Deelman, B.G., van Dijk, A.J., Stehmann-Saris, J.C., & Kinebanian, A. (1998). Outcome of strategy training in stroke patients with apraxia: a phase II study. Clinical Rehabilitation, 12, 294-303. https://doi.org/10.1191/2F026921598674468328

Van Heugten, C.M., Dekker, J., Deelman, B.G., Stehmann-Saris, J.C., & Kinebanian, A. (2000). Rehabilitation of stroke patients with apraxia: the role of additional cognitive and motor impairments. Disability and Rehabilitation, 22(12), 547-54. https://doi.org/10.1080/096382800416797

Études exclues :

Bolognini, N., Convento, S., Banco, E., Mattioli, F., Tesio, L., & Vallar, G. (2015). Improving ideomotor limb apraxia by electrical stimulation of the left posterior parietal cortex. Brain, 138, 428-39.
Motif d’exclusion : L’étude a comparé une stimulation transcrânienne anodale à courant direct avec une stimulation simulée.

Buchmann, I., Finkel, L., Dangel, M., Erz, D., Harscher, K.M., Kaupp-Merkle, M., Liepert, J., Rockstroh, B., & Randerath, J. (2019). A combined therapy for limb apraxia and related anosognosia. Neuropsychological Rehabilitationhttps://doi.org/10.1080/09602011.2019.1628075
Motif d’exclusion : Étude de cas (n=2).

Edmans, J.A., Webster, J., & Lincoln, N.B. (2000). A comparison of two approaches in the treatment of perceptual problems after strokeClinical Rehabilitation, 14, 230-243.
Motif d’exclusion : La majorité des participants ne présentaient pas de dyspraxie des membres.

Références additionnelles :

Bowen, A., West, C., Hesketh, A., & Vail, A. (2009). Rehabilitation for apraxia: evidence for short-term improvements in activities of daily living. Stroke, 40:e396-e397. https://doi.org/10.1161/STROKEAHA.108.536946

Buxbaum, L.J., Haaland, K.Y., Hallett, M., Wheaton, L., Heilman, K.M., Rodriguez, A., & Gonzalez Rothi, L.J. (2008). Treatment of limb apraxia: moving forward to improved action. American Journal of Physical Medicine & Rehabilitation, 87(2), 149-61. https://europepmc.org/article/med/18209511

Cantagallo, A., Maini, M., & Rumiati, R.I. (2012). The cognitive rehabilitation of limb apraxia in patients with stroke. Neuropsychological Rehabilitation, 22(3), 473-88. http://dx.doi.org/10.1080/09602011.2012.658317

Dovern, A., Fink, G.R., & Weiss, P.H. (2012). Diagnosis and treatment of upper limb apraxia. Journal of Neurology, 259, 1269-83. https://link.springer.com/article/10.1007/s00415-011-6336-y

Koski, L., Iacoboni, M., & Mazziotta, J.C. (2002). Deconstructing apraxia: understanding disorders of intentional movement after stroke. Current Opinion in Neurology, 15, 71-7. https://europepmc.org/article/med/11796953

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Saikaley, M., Iruthayarajah, J., Orange, J., Welch-West, P., Salter, K., Macaluso, S., & Teasell, R. (n.d.) Chapter 14: Aphasia and apraxia rehabilitation (19th edition). Evidence-Based Review of Stroke Rehabilitation. Retrieved from http://www.ebrsr.com/sites/default/files/ch%2014_version19.pdf

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West, C., Bowen, A., Hesketh, A., & Vail, A. (2008). Interventions for motor apraxia following stroke. Cochrane Database of Systematic Reviews, 2008(1), 1-17. https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD004132.pub2/abstract

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Imagerie motrice / Pratique mentale

Évidences révisées en date du 01-06-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, MSc BSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Angela Kim, B.Sc. ; Adam Kagan, B.Sc. ; Emilie Belley B.A. Psychology, B.Sc PT ; Mathilde Parent-Vachon Bsc PT ; Josee-Anne Filion ; Alison Nutter ; Marie Saulnier ; Stephanie Shedleur, Bsc PT ; Tsz Ting Wan, BSc PT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Réviseur expert : Stephen Page, PhD (C)
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

L’imagerie motrice ou la pratique mentale / l’imagerie mentale / la répétition mentale implique l’activation du système neuronal pendant qu’une personne imagine l’exécution d’une tâche ou le mouvement du corps sans physiquement effectuer le mouvement. L’imagerie motrice est utilisée après un AVC pour tenter de traiter la perte des mouvements du bras, de la main ou du membre inférieur ; pour aider à améliorer les performances dans les activités de la vie quotidienne ; pour améliorer la démarche, et pour minimiser les effets de la négligence spatiale unilatérale (voir le module au sujet de cette intervention). En outre, l’imagerie motrice peut être utilisée lors de la phase aiguë, la phase subaiguë ou la phase chronique de la réadaptation. Il a été démontré que, bien que l’imagerie motrice soit bénéfique par elle-même, elle est plus efficace lorsqu’elle est utilisée en plus de la pratique physique. En fait, bon nombre des premières études examinant l’imagerie motrice ont été conçus afin de déterminer si elle peut améliorer la performance motrice chez les athlètes. Les techniques de balayage du cerveau ont démontré que des zones similaires du cerveau sont activées lors de la pratique de l’imagerie motrice et l’exécution de mouvements physiques. De plus, l’influence de l’imagerie motrice a été démontrée dans une étude pour aider le cerveau à réorganiser les voies nerveuses qui peuvent aider à promouvoir l’apprentissage de tâches motrices après un AVC.

Information aux patients/familles

Auteurs : Tatiana Ogourtsova, MSc BSc OT, Annabel McDermott, OT, Erica Kader; Emilie Belley, BA Psychology, BSc PT; Josee-Anne Filion; Alison Nutter; Mathilde Parent-Vachon; Marie Saulnier; Stephanie Shedleur, Bsc PT; Tsz Ting Wan, BSc PT; Elissa Sitcoff, BA BSc; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT

Qu’est-ce que l’imagerie motrice ?

L’imagerie motrice est une forme de traitement qui peut être utilisée pour renforcer le bras, la main, le pied et la jambe qui ont parfois été affaiblis par un AVC. Dans l’imagerie motrice, nous répétons mentalement le mouvement des parties du corps affectées, sans tenter d’exécuter le mouvement. Autrement dit, vous imaginez mentalement que vous faites le mouvement. Par exemple, vous pouvez imaginer que vous frappez une balle de golf ou que vous buvez une tasse de thé. Les chercheurs ont montré que cette “répétition mentale” fonctionne en réalité, car elle stimule les régions du cerveau responsables de faire bouger le bras ou la jambe affaibli.

Courtesy of Dr. Stephen Page and his team at Drake Center and University of Cincinnati

Dans quel but l’imagerie motrice est-elle utilisée ?

Elle a été utilisée pour améliorer la force, augmenter les mouvements de la hanche et améliorer le contrôle postural chez les personnes âgées, ainsi que pour traiter les gens qui ont des problèmes de santé, y compris une lésion de la moelle épinière, la maladie de Parkinson ou une fibromyalgie (douleur musculaire générale). Elle est surtout utile pour les personnes qui ont des problèmes avec le bras, la jambe et la main.

Existe-t-il différentes sortes d’imagerie motrice ?

Il existe deux sortes distinctes d’imagerie motrice :

  • L’imagerie motrice kinesthésique – imaginer la sensation associée avec l’exécution d’un mouvement.
  • L’imagerie visuomotrice – imaginer le mouvement même.

Que puis-je attendre d’une séance d’imagerie motrice ?

Une séance d’imagerie motrice pour une personne ayant un bras affaibli peut comprendre :

  • 5 minutes d’écoute d’une bande enregistrée de techniques de relaxation
  • 20 minutes d’exercices liés à l’imagerie motrice. La semaine un, l’entraînement à l’imagerie motrice consiste en l’utilisation d’images et de films sur ordinateur pour analyser les étapes et les séquences nécessaires permettant de mener à bien une tâche, par ex. atteindre une tasse ou tourner la page d’un livre. La semaine deux, les patients sont entraînés à identifier des problèmes qu’ils rencontrent pour exécuter les tâches, et à les corriger en recourant à l’imagerie mentale. La semaine trois, ils pratiquent les tâches corrigées mentalement et ils exécutent les tâches réelles.
  • La séance se termine par une période de temps accordée à la personne pour qu’elle se recentre sur la pièce où elle se trouve.

Est-ce que cela fonctionne suite à un AVC ?

Les experts ont effectué des comparaisons entre l’imagerie mentale et d’autres formes de traitement pour voir si l’imagerie mentale aide les personnes qui ont subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération (un mois après l’AVC) ; une étude de haute qualité et une étude de qualité acceptable ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage et le faire les courses) ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés de la pensée (ex. l’attention) et la fonction motrice des bras et des jambes.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération (d’un à 6 mois après l’AVC) ; deux études de haute qualité et une étude de qualité acceptable ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer la vitesse de marche ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage) et les habiletés physiques des bras et des jambes, incluant la mobilité, la dextérité et la force de préhension.

Chez les individus en phase chronique de récupération (plus de 6 mois après l’AVC) ; dix études de haute qualité, six études de qualité acceptable et une étude de faible qualité ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer l’équilibre, la vitesse de marche et la fonction motrice des bras et des jambes ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage et le faire les courses) et pour réduire la spasticité.

Quand l’imagerie motrice peut-elle être utilisée après un AVC ?

Les techniques d’imagerie motrice peuvent être commencées à n’importe quel moment après un AVC. Cependant, on croit que les traitements seraient particulièrement utiles dans les 6 à 18 premiers mois suivant l’AVC, moment ou la majeure partie de la récupération post-AVC se produit.

Y a-t-il des risques pour moi ?

La participation à l’imagerie motrice ne comporte aucun risque spécifique. Elle est en réalité très facile à pratiquer chez soi et de nombreuses personnes trouvent que c’est une façon amusante et relaxante d’effectuer un traitement supplémentaire.

Comment faire pour commencer ?

Votre thérapeute devrait pouvoir vous fournir un programme répondant à vos besoins individuels. Il/elle peut vous guider en ce qui concerne :

  • le nombre de fois par semaine que vous devez faire les exercices d’imagerie motrice,
  • les activités et les mouvements spécifiques que vous devez faire,
  • les activités que vous ne devez pas faire,
  • la durée de chaque séance d’imagerie motrice,
  • la façon de changer les activités à mesure que vous vous améliorez.[/su_spoiler]

Combien cela coûte-t-il ? Ai-je besoin d’un équipement spécial ?

L’imagerie motrice est peu coûteuse et accessible. Les assurances couvriront les services que vous recevrez à l’hôpital ou au centre de réadaptation. Une fois rentré chez vous, vous pourrez continuer ce traitement par vous-même. Aucun équipement spécial n’est nécessaire.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Ce module Info-AVC compile les résultats de 31 études ; de ce nombre, 16 sont des ECR de haute qualité, 12 sont des ECR de qualité acceptable, deux sont des ECR de faible qualité et une est une étude quasi expérimentale non randomisée. De plus, une revue systématique Cochrane produite par Barclay-Goddard et al. (2011) et trois revues systématiques effectuées par Harris & Hebert (2015), Nilsen, Gillen & Gordon (2010), et Braun et al. (2006) sont également examinées pour assurer une recension complète des résultats.

Des études ont été exclues si : 1) elles ne sont pas des ECR et que les résultats obtenus dans ces études peuvent être documentés dans des ECR ; (2) les deux groupes comparés reçoivent un entraînement par imagerie mentale ; et / ou (3) aucune analyse statistique entre les groupes n’a été effectuée.

Les études incluses dans cette revue ont examiné l’effet de l’imagerie mentale dans tous les stades de récupération post-AVC, bien que la plupart des études incluent des personnes en phase chronique ou des phases mixtes de récupération (aiguë/subaiguë/chronique). Dans l’ensemble, l’imagerie mentale a souvent été offerte en combinaison avec d’autres interventions (par exemple, la réadaptation habituelle, la physiothérapie, l’ergothérapie, la stimulation électrique ou la Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée – TCIMm). Bien que, dans de nombreuses études, l’imagerie mentale ait démontré des résultats similaires à d’autres interventions, elle s’est avérée plus efficace que les interventions de comparaison pour améliorer :

  • En phase aiguë post-AVC – l’indépendance fonctionnelle et les activités de la vie quotidienne ;
  • En phase subaiguë post-AVC – la vitesse de marche ;
  • En phase chronique post-AVC – l’équilibre, la vitesse de marche, la fonction motrice du membre inférieur, la mobilité et l’impact de l’AVC.

Note : L’imagerie mentale (la pratique mentale), l’imagerie motrice ou la répétition mentale sont utilisées de façon interchangeable dans ce module.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activités de la vie domestique (AVD)
Efficace
2a

Une ECR de qualité acceptable (Liu et al., 2009) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la réadaptation fonctionnelle habituelle (ergothérapie et physiothérapie). Les AVD (tâches entraînées – exécutées dans un environnement d’entraînement et un nouvel environnement simulé – : balayer, ranger, cuisiner, aller à l’extérieur, aller à un magasin ; tâches non-entraînées – exécutées dans un nouvel environnement simulé –: cuisiner, nettoyer, visiter un centre de ressources) ont été évaluées à 3 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la performance lors de l’exécution de trois des cinq tâches entraînées (ranger, cuisiner et aller à l’extérieur) et sur la performance lors de l’exécution de deux des trois tâches non-entraînées (nettoyer et visiter un centre de ressources), en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la réadaptation fonctionnelle habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation fonctionnelle habituelle) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Attention visuelle soutenue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’attention visuelle soutenue de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. L’attention visuelle soutenue a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Color Trails Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer l’attention visuelle soutenue de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. L’indépendance fonctionnelle face à des tâches entraînées et non-entraînées a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par une Échelle de Likert à 7 points. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’indépendance fonctionnelle face à des tâches entraînées et non-entraînées en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ comparé à l’entraînement des AVQ seul. Au moment du suivi, seule la différence entre les groupes face à des tâches entraînées a conservé sa valeur significative (toujours en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ comparé à l’entraînement des AVQ seul).
Note : Dans cette étude, l’entraînement par imagerie mentale visait à créer une stratégie pour corriger les AVQ en général, plutôt que d’améliorer un mouvement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La sensibilité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Sensibilité du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La dextérité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’évaluation d’une tâche de dextérité manuelle chronométrée. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur (transfert éloigné) du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Riccio et al., 2010) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (Riccio et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, selon un devis type croisé, un entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention de la phase 1) et à 6 semaines (après l’intervention de la phase 2) par la sous-échelle Membre supérieur du Motricity Index et les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de l’Arm Functional Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures, aux deux temps de mesures, en faveur du groupe qui venait de recevoir l’entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à celui qui recevait la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable de type croisé a indiqué qu’un entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La force de préhension des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à l’imagerie motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. L’habileté à l’imagerie motrice a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Visuel et Kinesthésie du Movement Imagery Questionnaire Revised et le Walking Trajectory Test. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la sous-échelle Kinesthésie du Movement Imagery Questionnaire Revised, en faveur de l’entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé à la relaxation musculaire.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une différence significative entre les groupes a été notée sur la kinesthésie de l’imagerie motrice en faveur d’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé des séances de relaxation musculaire.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel et le Modified Functional Limitations Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé à la relaxation musculaire.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) par le Nottingham Extended Activities of Daily Living. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer les AVD de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) et un ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité de mouvement du Motor Activity Log (MAL). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté ou un programme de relaxation) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Atteinte de buts
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’atteinte de buts de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’atteinte de buts a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Goal Attainment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer l’atteinte de buts de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Confiance en son équilibre
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010 et Dickstein et al., 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La confiance en son équilibre a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Activities Specific Balance Confidence Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La confiance en son équilibre a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par la Falls Efficacy Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo est plus efficace qu’un entraînement par imagerie simulée pour améliorer la confiance en son équilibre, un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que la physiothérapie pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Les deux études ont utilisé différents instruments de mesure de la confiance en son équilibre.

Douleur
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Cacchio et al., 2009) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients présentant un Syndrome douloureux régional complexe pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, une thérapie par le miroir ou une pratique à miroir couvert. La douleur des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une Échelle visuelle analogue. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à l’entraînement par imagerie mentale, et en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la pratique à miroir couvert.
Note : Suivant les 4 semaines d’intervention, quelques participants du groupe d’imagerie mentale et de pratique à miroir couvert ont été assignés pour recevoir la thérapie par le miroir. Une réduction significative de la douleur a été notée chez ces participants.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par le miroir ou une pratique à miroir couvert) pour améliorer la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC et présentant un Syndrome douloureux régional complexe. En fait, la thérapie par le miroir s’est avérée plus efficace que l’entraînement par imagerie mentale pour réduire la douleur des patients.

Équilibre
Efficace
1a

Quatre ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010Cho et al., 2012Hosseini et al., 2012 et Kim & Lee, 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle de l’équilibre de Berg (ÉÉB). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par le Functional Reach Test (FRT). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le troisième ECR de haute qualité (Hosseini et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie ou l’ergothérapie seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) par l’ÉÉB. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le quatrième ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le FRT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et l’ergothérapie seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un quatrième ECR de haute qualité n’a relevé aucune différence significative entre les groupes (en comparant un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche seul) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Quatre ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010Page et al., 2011;Hong et al., 2012 et  Nilsen et al., 2012) et cinq ECR de qualité acceptable (Page, 2000Page et al., 2005Ertelt et al., 2007Page et al., 2007, et Page et al. 2009) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération.

Le premier ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test (ARAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Page et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale enregistré sur audiocassettes ou une intervention auditive simulée. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et l’ARAT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le troisième ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Nilsen et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne, un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective externe, ou de l’imagerie de relaxation ; tous les participants recevaient également l’ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS et le Jebsen-Taylor Test of Hand Function. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur des deux perspectives d’entraînement par imagerie mentale comparées à l’imagerie de relaxation.

Le premier ECR de qualité acceptable (Page, 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie, ou l’ergothérapie seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Le second ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’ARAT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme de relaxation.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Ertelt et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par observation d’actions sur vidéo ou la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 18 jours (après l’intervention) par le Frenchay Arm Test et le Wolf Motor Function Test. ; les participants du groupe d’entraînement par observation d’actions ont été réévalués 8 semaines plus tard lors d’un suivi. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par observation d’actions comparé à la réadaptation habituelle. Cette amélioration intra-groupe s’est maintenue au moment de la mesure de suivi.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Page et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée 1 semaine après l’intervention de 6 semaines par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme de relaxation.

Le cinquième ECR de qualité acceptable (Page et al. 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou la TCIMm seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures, aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la TCIMm comparé à la TCIMm seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une intervention auditive simulée) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC, deux autres ECR de haute qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté et de l’imagerie de relaxation) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cinq ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’ergothérapie seule, un programme de relaxation, la réadaptation habituelle et une TCIMm seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Ertelt et al., 2007) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par observation d’actions sur vidéo ou la réadaptation habituelle. L’impact de l’AVC a été mesuré à 18 jours (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale ; les participants du groupe d’entraînement par observation d’actions ont été réévalués 8 semaines plus tard lors d’un suivi. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par observation d’actions comparé à la réadaptation habituelle. Cette amélioration intra-groupe s’est maintenue au moment de la mesure de suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par observation d’actions sur vidéo est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010 et Hong et al., 2012) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’IB modifié. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une stimulation électrique fonctionnelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Contradictoire
4

Sept ECR de haute qualité (Malouin et al., 2009Bovend’Eerdt et al., 2010Hwang et al., 2010; Cho et al., 2012Hosseini et al., 2012Dickstein et al., 2013 et Kim & Lee, 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Malouin et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique, un entraînement cognitif combiné à un entraînement physique, ou aucun entraînement particulier. La mobilité des patients a été évaluée par le changement des résultats mesurés au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) au niveau de la mise en charge de la jambe affectée en fonction du pourcentage de poids corporel lors de l’action debout-assis. Une différence significative entre les groupes a été notée entre les résultats obtenus au départ de l’étude et après l’intervention, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique comparé à l’entraînement cognitif combiné à un entraînement physique ; et en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique comparé à aucun entraînement particulier. Ces différences n’ont toutefois pas conservé leur valeur significative au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go Test (TUGT) and the Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le troisième ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Dynamic Gait Index et le Modified Emory Functional Ambulation Profile. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUGT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le cinquième ECR de haute qualité (Hosseini et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie ou l’ergothérapie seule. La mobilité des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) par le TUGT. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le sixième ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par un moniteur d’activité du pas (déplacement dans la communauté) et par le nombre de pas/minute. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le septième ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le TUGT, le Walking Ability Questionnaire et le Functional Ambulation Category. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’une des mesures de la mobilité (le TUGT), en faveur de l’entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis que quatre ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement cognitif combiné à un entraînement physique, aucun entraînement particulier, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et l’ergothérapie seule) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC, trois autres ECR de haute qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule, la physiothérapie ou un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010; Kim & Lee, 2013) et un ECR de qualité acceptable (Lee et al., 2011) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. Les paramètres de la marche (cadence, mouvement de l’articulation et longueur de la foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par un système de captation de mouvements en 3D. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux paramètres de la marche (le mouvement de l’articulation et la longueur de la foulée), en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. Les paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple/double, longueur du pas/foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur trois paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple), en faveur de l’entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule.

L’ECR de qualité acceptable (Lee et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement sur tapis roulant, ou un entraînement sur tapis roulant seul. Les paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple/double, longueur du pas/foulée) ont été mesurés après l’intervention (2 semaines après un bloc d’interventions de 6 semaines). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo est plus efficace qu’un entraînement par imagerie simulée pour améliorer quelques paramètres de la marche, un second ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie, la physiothérapie seule ou un entraînement sur tapis roulant seul) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Nilsen et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne, un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective externe, ou de l’imagerie de relaxation ; tous les participants recevaient également l’ergothérapie. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par la Mesure canadienne du rendement occupationnel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne ou externe n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’imagerie de relaxation) pour améliorer le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. La spasticité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté) pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010; Cho et al., 2012 et Dickstein et al., 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres (TM10M). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La vitesse de marche a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TM10M. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le troisième ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par le TM10M. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie.
Note : De plus, tous les participants ayant reçu la physiothérapie ont été assignés pour recevoir un entraînement par imagerie mentale de 4 semaines. Une amélioration significative de la vitesse de marche a été notée chez ces participants, aux deux temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et la physiothérapie) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par le Frenchay Activity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Activité motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’activité motrice de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’activité motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par 1) le temps nécessaire pour réaliser une tâche motrice ; 2) la sous-échelle Activité du Chedoke McMaster Stroke Assessment ; et 3) évaluée en fonction des étapes de réalisation d’une tâche motrice selon la Adams & Tyson classification. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’activité motrice de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) et une étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) à l’aide d’un accéléromètre (activité totale, activité par heure et le ratio de l’activité bras affecté vs bras non affecté). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) a assigné les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Motor Activity Log. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle est plus efficace que l’ergothérapie habituelle seule pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Les écarts entre les conclusions des deux études pourraient résulter de différences au niveau des instruments de mesure utilisés et au niveau de la durée des interventions (respectivement 6 ou 3 semaines).

Confiance en son équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. La confiance en son équilibre a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’Activities-Specific Balance Confidence Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Équilibre
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Braun et al., 2012Schuster et al., 2012) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’équilibre des patients a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’ÉÉB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011Timmermans et al., 2013), deux ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001Muller et al., 2007) et un ECR de faible qualité (Park et al., 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie visuelle sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test (ARAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS), le Wolf Motor Function Test et le Frenchay Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme d’éducation portant sur l’AVC ; les deux groupes ont également reçu de l’ergothérapie appariée quant à la durée aux temps de l’interventions. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme d’éducation sur l’AVC.

Le second ECR de qualité acceptable (Muller et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, un entraînement par pratique motrice ou la physiothérapie habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Écrire, Retourner une carte, Ramasser de petits objets, Simuler l’alimentation, Empiler des pions, Ramasser des cannes légères, Ramasser des cannes lourdes du Jebsen Hand Function Test (JHFT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux sous-échelles du JHFT (Écriture et Simuler l’alimentation) en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie habituelle, et en faveur de l’entraînement par pratique motrice comparé à la physiothérapie habituelle.

L’ECR de faible qualité (Park et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une thérapie neuro-développementale) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de qualité acceptable et un ECR de faible qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’éducation sur l’AVC, la physiothérapie et la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase de récupération d’un AVC.

Force
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la force de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La force des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la force de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Muller et al., 2007) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la force de préhension de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, un entraînement par pratique motrice ou la physiothérapie habituelle. La force de préhension des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un capteur de force. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie habituelle, et en faveur de l’entraînement par pratique motrice comparé à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Il y a de données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à l’imagerie motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’habileté à l’imagerie motrice de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’habileté à l’imagerie motrice a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’Imaprax Questionnaire et le Kinesthetic and Visual Imagery Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Braun et al., 2012Schuster et al., 2012 et Timmermans et al., 2013), un ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011), et un ECR de faible qualité (Park et al., 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Indice de Barthel (IB), ainsi que par la perception des patients et des thérapeutes sur la performance lors de l’exécution des activités quotidiennes (évaluée par une échelle numérique à 10 points). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle, un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle et les autres groupes, à aucun des temps de mesure.
Note : Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la sous-échelle Soins personnels de la MIF en faveur de l’entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

L’ECR de faible qualité (Park et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’IB. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC, une thérapie neuro-développementale ou un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de faible qualité a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Négligence spatiale unilatérale
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la négligence spatiale unilatérale (NSU) de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La NSU des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Bells Cancellation Test, le Reading Test, le Flower Copying Test, le Clock Drawing Test et par les sous-échelles Touché corporel, Imagerie visuelle du bras et Imagerie kinesthésique du bras du Representation Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

L’ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle, un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. La NSU des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Behavioral Inattention Test. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle et les autres groupes, à aucun des temps de mesure.
Note : Une différence significative entre les groupes a cependant été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule ou un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle) pour améliorer la NSU de patients en phase de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) et une étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la qualité de vie de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. La qualité de vie des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par une Échelle visuelle analogue. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) a assigné les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. La qualité de vie des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la Stroke-Specific Quality of Life scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle est plus efficace que l’ergothérapie habituelle seule pour améliorer la qualité de vie de patients ayant subi un AVC. Les écarts entre les conclusions des deux études pourraient résulter de différences au niveau des instruments de mesure utilisés et au niveau de la durée des interventions (respectivement 2 ou 3 semaines).

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie visuelle sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La sensibilité du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Sensibilité de l’Arm Function Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Références

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Études exclues

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Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type d’entraînement par imagerie motrice (ajouté ou intégré).

Barclay-Goddard, R. E., Stevenson, T. J., Poluha, W. & Thalman, L. (2011). Mental practice for treating upper extremity deficits in individuals with hemiparesis after stroke. Cochrane Database of Systematic Reviews 2011, Issue 5. Art. No.: CD005950. DOI: 10.1002/14651858.CD005950.pub4.
Motif d’exclusion Revue systématique.

Braun, S. M., Beurskens, A. J., Borm, P. J., Schack, T., & Wade, D. T. (2006). The effects of mental practice in stroke rehabilitation: A systematic reviewArchives of Physical Medicine and Rehabilitation87, 842-852.
Motif d’exclusion Revue systématique.

Butler A.J., & Page S.J. (2006). Mental practice with motor imagery: evidence for motor recovery and cortical reorganization after strokeArchives of Physical Medicine & Rehabilitation87(12 Suppl 2), S2-11.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Chan, K.Y. & Cameron, L.D. (2012). Promoting physical activity with goal-oriented mental imagery: a randomized controlled trial. Journal of Behavioral Medicine35, 347-63.
Motif d’exclusion : N’est pas une étude auprès d’une population AVC.

Dickstein, R., Dunsky, A., & Marcovitz, E. (2005). Motor imagery for gait rehabilitation in post-stroke hemiparesis. Physical Therapy, 84(12), 1167-1175.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Dijkerman H.C. (2004). Does motor imagery training improve hand function in chronic stroke patients? A pilot study. Clinical Rehabilitation18(5), 538-49.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Dunsky, A., Dickstein, R., Ariav, C., Deutsch, J., & Marcovitz E. (2006) Motor imagery practice in gait rehabilitation of chronic post-stroke hemiparesis: four case studies. International Journal of Rehabilitation Studies29, 351-356.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Grabherr, L., Jola, C., Berra, G., Theiler, R., & Mast, F.W. (2015). Motor imagery training improves precision of an upper limb movement in patients with hemiparesis. Neurorehabilitation, 36, 157-66.
Motif d’exclusion: Pas un ECR ; mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion Revue systématique.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Imagerie mentale offerte à tous les groupes avec des intensités variables.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Musicothérapie

Évidences révisées en date du 19-07-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD Candidate MSc BSc OT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Sandy Landry, BSc OT ; Virginie Bissonnette, BSc OT ; Anne-Julie Laforest, BSc OT ; Jolyann Lavoi, BSc OT ; Valérie Parenteau, BSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Version française en traduction libre : Marie-Eve McClure
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Les interventions musicales sont utilisées pour optimiser le bien-être émotionnel, la santé physique, le fonctionnement social, les capacités de communication et les aptitudes cognitives d’un individu. Ce module passe en revue les études qui intègrent la musique comme principal type d’intervention.

Information aux patients/familles

Auteurs*: Erica Kader; Elissa Sitcoff, BA BSc; Sandy Landry, BSc OT; Virginie Bissonnette, BSc OT; Anne-Julie Laforest, BSc OT; Jolyann Lavoi, BSc OT; Valérie Parenteau, BSc OT; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT (Version française : Marie-Eve McClure).

Qu’est-ce que la musicothérapie?

La musicothérapie est une forme de réadaptation où l’on utilise la musique de diverses façons pour atteindre des objectifs thérapeutiques. Généralement, une séance de musicothérapie est animée par un musicothérapeute accrédité. La musicothérapie s’est avérée utile pour les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC). Puisque la musique est stimulante sur les plans émotif et intellectuel, la musicothérapie peut aider à maintenir ou à améliorer votre santé physique et mentale ainsi que votre bien-être et votre qualité de vie.

Est-ce qu’il y a différents types de musicothérapie?

Il existe plusieurs formes de musicothérapie afin répondre à vos besoins et préférences. De plus, les diverses activités de musicothérapie offrent différents avantages, par exemple :

  • Écoute active – Développe votre attention et votre mémoire. Une écoute active de la musique vous rend plus sensible à votre environnement.
  • Composition de musique/écriture de chansons – Aide à vous exprimer et à partager vos sentiments.
  • Improvisation de mouvements sur la musique – Aide à exprimer vos sentiments de façon créative et non verbale. Aucune expérience ou formation musicale n’est requise pour improviser, tout le monde peut participer.
  • Mouvements rythmiques et danse – Améliore le mouvement, la vitesse, l’équilibre, la respiration, l’endurance, la relaxation musculaire et la marche.
  • Jouer d’un instrument de musique – Augmente la coordination, l’équilibre et la force. Par exemple, frapper un tambourin avec un bâton est un bon exercice pour améliorer votre coordination œil-main et développer la force dans vos bras et vos mains. C’est une activité stimulante même pour ceux qui n’ont jamais joué d’un instrument de musique.
  • Chanter – Favorise la communication, la parole, les compétences langagières, l’articulation et le contrôle de la respiration. Le chant est particulièrement utile pour les personnes qui ne sont plus capables de parler à la suite d’un AVC. Dans certains cas, bien que la parole soit affectée, la personne peut encore chanter. En effet, parler et chanter utilise deux endroits différents dans le cerveau. Lors d’un AVC, il est possible que le centre de la parole soit lésé et que la zone responsable du chant ne le soit pas.
Avec la permission de la Music Therapy Association of British Columbia

La musicothérapie est-elle une activité individuelle ou de groupe?

Une séance de musicothérapie peut être individuelle ou de groupe, c’est votre choix. Vous et votre musicothérapeute pouvez planifier vos séances de musicothérapie ensemble.

La participation à un groupe est propice à l’amélioration de la communication et des compétences sociales, à la création de nouvelles amitiés ainsi qu’au partage de son expérience et de ses sentiments. Par exemple, jouer d’un instrument de musique au sein d’un groupe favorise la coopération et l’attention en plus d’améliorer l’estime de soi et le bien-être. La composition musicale et l’écriture de chansons sont d’autres activités agréables en groupe. Elles vous permettent de communiquer et de travailler avec les autres.

Si vous n’êtes pas à l’aise en groupe, vous pouvez profiter de séances de musicothérapie offertes sur une base individuelle. Plus tard, une transition vers des séances de groupe pourra être proposée. Il est également possible que votre plan d’intervention propose une combinaison des deux.

Pour les personnes qui sont contraintes à demeurer au lit, une séance de musicothérapie peut alors être offerte au chevet avec des instruments portatifs.

Pourquoi utiliser la musicothérapie après un AVC?

La musicothérapie favorise la réadaptation à la suite d’un AVC. La recherche scientifique sur les effets de la musicothérapie est encore récente. Cependant, des preuves scientifiques, bien que limitées, suggèrent que chez les personnes qui ont subi un AVC, la musicothérapie contribue à améliorer le mouvement des bras, la marche, la perception de la douleur, l’humeur et le comportement.

Gracieuseté de l’Institute for Music and Neurologic Function

Est-ce que la musicothérapie est efficace pour la réadaptation d’un AVC ?

Les experts ont étudié comment différentes interventions de musicothérapie peuvent aider les patients ayant subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération post-AVC (< 4 semaines après l’AVC), les études ont noté que :

  • Écouter de la musique est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’attention, la mémoire, l’humeur et l’affect ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer les fonctions exécutives (les processus cognitifs qui aident à se gérer personnellement et à gérer les ressources permettant d’atteindre un objectif), le langage, la cognition musicale, la qualité de vie et la capacité d’identifier les relations visuelles et spatiales entre les objets.
  • La thérapie par le mouvement musical est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’humeur et l’affect de même que l’amplitude articulaire ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’indépendance fonctionnelle dans les activités de soins personnels (par exemple l’habillage et l’alimentation) et la force musculaire.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’habileté à la marche.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération post-AVC (de 1 mois à 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • L’entraînement musical est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer la fonction du bras et de la main.

Chez les individus en phase chronique de récupération post-AVC (> 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • La musicothérapie combinée à l’ergothérapie est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’indépendance fonctionnelle dans les activités de soins personnels (par exemple l’habillage et l’alimentation), la qualité de vie, la sensibilité et la fonction du bras ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’impact de l’AVC et la qualité des mouvements du bras.
  • La thérapie par intonation mélodique est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer le langage.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, le comportement, l’habileté à la marche, la force de préhension, les relations interpersonnelles, la qualité de vie, l’amplitude articulaire des jambes, l’impact de l’AVC, l’humeur et l’affect ; sont aussi efficaces que des interventions comparatives pour améliorer les fonctions cognitives (par exemple l’attention), la dextérité, le langage, le comportement musical, le rendement occupationnel, la fonction du bras et l’endurance à la marche.

Chez les individus en phase aiguë, subaiguë et/ou chronique de récupération post-AVC, les études ont noté que :

  • La thérapie par intonation mélodique est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer le langage.
  • La performance musicale est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer la dextérité, la fonction et l’amplitude articulaire du bras.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre et l’habileté à la marche ; sont aussi efficaces que des interventions comparatives pour améliorer la dextérité, la sensibilité, la force, l’impact de l’AVC, la fonction et l’activité du bras.

Qui offre la thérapie?

De nombreux hôpitaux et centres de réadaptation proposent des programmes de musicothérapie menés par des musicothérapeutes accrédités. Une rencontre avec le ou la musicothérapeute sera fixée pour discuter de vos besoins et de vos préférences. Ensuite, un programme de musicothérapie adapté à votre situation pourra être établi. Dans certains endroits, c’est un ou une intervenant/e en loisirs qui offre les services de musicothérapie. Informez-vous auprès d’un professionnel de la santé ou d’un proche pour vous aider à en savoir davantage sur les services de musicothérapie disponibles à votre hôpital, à votre centre de réadaptation ou dans votre communauté.

Y a-t-il des effets secondaires ou des risques?

Vous ne prenez aucun risque en participant à un programme de musicothérapie après un AVC. Cependant, vous devez choisir des activités qui respectent vos compétences. Consultez votre médecin ou un professionnel de la réadaptation pour obtenir de précieux conseils et débuter votre programme de musicothérapie en toute sécurité. Ceci est important, surtout si vous avez des problèmes d’équilibre et souhaitez intégrer des mouvements rythmiques ou de la danse à vos séances de musicothérapie.

*Note aux proches/amis : Aider la personne ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) à trouver de nouvelles activités est très important. Pour plusieurs personnes, la musicothérapie peut être agréable et thérapeutique à la fois.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module Info-AVC comprend 24 études (dont 12 sont des ECR de haute qualité, sept ECR de qualité acceptable, un ECR de faible qualité et quatre études non-randomisées) qui utilisent la musique comme principal moyen de réadaptation :

Ce module passe en revue les types d’interventions musicales suivantes :

Écouter de la musique : Les participants écoutent de la musique.

La musicothérapie combinée à l’ergothérapie : Les participants jouent des instruments (tambours, cloches, maracas, maillets, carillons, piano, harpe) avec le membre supérieur affecté pour favoriser les mouvements proximaux et distaux des membres supérieurs, en accordant une attention particulière au positionnement et à la qualité du mouvement.

La thérapie par intonation mélodique : Les participants chantent des phrases en rythmant la mélodie des phrases ; il a été démontré que cette intervention améliorait les mesures de résultats liés au langage et à l’aphasie.

La thérapie par le mouvement musical : Les participants effectuent des mouvements des membres inférieurs et supérieurs tout en écoutant de la musique.

La performance musicale : Les participants jouent des instruments de musique acoustiques et/ou des utilisent l’écran tactile d’un iPad pour jouer d’un instrument de musique dans le cadre d’exercices de manipulations fines et/ou distales.

L’entraînement musical : Les participants apprennent à jouer d’un instrument de musique.

Les interventions musicales rythmiques : Les participants exécutent des mouvements combinés utilisant les membres supérieurs et/ou inférieurs, ou des mouvements durant des séances de marche en suivant un rythme musical.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë – Écouter de la musique

Attention
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’attention de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. L’attention des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le CogniSpeed reaction time software ; l’attention concentrée par des soustractions mentale et le Stroop subtests (nombre de bonnes réponses et temps d’exécution) ; l’attention soutenue par la vigilance (nombre de bonnes réponses et temps d’exécution) et le simple reaction time subtests. À 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’attention concentrée en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’attention concentrée en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe d’écoute de livre audio, et en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres mesures de l’attention, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer l’attention de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Cognition musicale
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la cognition musicale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La cognition musicale des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par les sous-échelles Série et Rythme du Montreal Battery of Evaluation of Amusia. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la cognition musicale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction exécutive
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction exécutive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La fonction exécutive des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Frontal Assessment Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la fonction exécutive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Habiletés visuospatiales
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur les habiletés visuospatiales de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. Les habiletés visuospatiales des patients ont été mesurées à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Clock Drawing Test, le Figure Copying Test, la version abrégée du Benton Visual Retention Test et par le sous-test B du Balloons Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer les habiletés visuospatiales de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Humeur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. L’humeur des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC la version finale abrégée du Profile of Mood States. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur le score de dépression du Profile of Mood States mesuré à 3 mois après l’AVC, en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer l’humeur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. Le langage des patients a été mesuré à 3 et à 6 mois après l’AVC par les sous-échelles Répétition de mots, Répétition de phrases et Lecture de la version finale du Boston Diagnostic Aphasia Examination, les sous-échelles Fluidité verbale et Acte de nommer du CERAD battery, et par le Token Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer le langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mémoire
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La mémoire des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC et évaluait : 1) la mémoire verbale (mesurée par la sous-échelle Rappel d’une histoire du Rivermead Behavioral Memory Test et par une tâche d’apprentissage d’une liste auditive) ; et 2) la mémoire de travail à court terme (mesurée par la sous-échelle Empan de chiffres de la Wechsler Memory Scale – Révisée et par une tâche d’interférence de mémoire). À 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mémoire verbale en faveur du groupe d’écoute de musique comparé respectivement au groupe d’écoute de livre audio et au groupe témoin ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a également été notée sur la mémoire verbale en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe d’écoute de livre audio. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la mémoire de travail à court terme, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la mémoire verbale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la mémoire de travail à court terme.

Mémoire auditive sensorielle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2010) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire auditive sensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La mémoire auditive sensorielle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 3 et à 6 mois après l’AVC, par la réponse à la modification de la fréquence et de la durée du son évaluée par le magnetically-measured mismatch negativity (MMNm). À 3 mois après l’AVC, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’évaluation de la modification de la fréquence du MMNm, en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe au groupe témoin.
Note : À 6 mois après l’AVC, la comparaison du groupe d’écoute de livres audio au groupe témoin révèle une différence significative entre les groupes sur l’évaluation de la modification de la fréquence du MMNm (réponse de l’hémisphère droit, lésions gauche et droite) et sur l’évaluation de la modification de la durée du MMNm (réponse de l’hémisphère droit, lésion droite seulement), en faveur du groupe d’écoute de livres audio.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la mémoire auditive sensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, cet ECR de haute qualité a indiqué que les patients ayant écouté de la musique ont démontré, significativement, une meilleure mémoire auditive sensorielle plusieurs mois après l’intervention comparés aux patients ayant reçu seulement le programme de réadaptation habituel.

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La qualité de vie des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Stroke and Quality of Life Scale – 39 (autoévalué et évalué par un pair). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë - Thérapie par le mouvement musical

Amplitude articulaire
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. L’amplitude articulaire du membre affecté (flexion de l’épaule, du coude et du poignet, et flexion de la hanche et du genou) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’amplitude articulaire (flexion de l’épaule et du coude, et flexion de la hanche) en faveur de la thérapie par le mouvement musical comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’amplitude articulaire des joints proximaux de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Composantes comportementales
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur et l’affect de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. Les composantes comportementales des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) en évaluant : 1) l’humeur (mesurée par une version coréenne du Profile of Mood States Brief Instrument) ; et 2) la dépression (mesurée par la Center for Epidemiologic Studies Depression Scale). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’humeur en faveur de la thérapie par le mouvement musical comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les composantes comportementales (l’humeur) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force musculaire
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. La force musculaire du membre supérieur et inférieur affecté a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Medical Research Council Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë - Interventions musicales rythmiques

Paramètres de la marche
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Thaut et al., 1997) a examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation rythmique auditive (SRA) ou un entraînement à la marche avec une thérapie neuro-développementale (TND). Les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée, symétrie de la foulée, cadence du pas et amplitude de l’électromyographie – EMG – du muscle gastrocnémien affecté) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds et par des électrodes de surface par EMG. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée et amplitude de l’électromyographie – EMG – du muscle gastrocnémien affecté), en faveur de l’entraînement à la marche avec une SRA comparé à l’entraînement à la marche avec une TND.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à la marche avec une stimulation rythmique auditive est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche avec une thérapie neuro-développementale) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Entraînement musical

Dextérité
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schneider et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical (tambour et/ou piano) combiné au programme de réadaptation habituel ou le programme de réadaptation habituel seul. La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test et le Nine Hole Peg Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de la dextérité en faveur de l’entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel comparé au programme de réadaptation habituel seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel seul pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schneider et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical (tambour et/ou piano) combiné au programme de réadaptation habituel ou le programme de réadaptation habituel seul. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test, l’Arm Paresis Score et par une analyse informatisée du mouvement des mains et des doigts (profil de vitesse et de fréquence). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures de la fonction motrice du membre supérieur en faveur de l’entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel comparé au programme de réadaptation habituel seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel seul pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique - Thérapie par intonation mélodique

Langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de type croisé de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par intonation mélodique (TIM) ou aucune intervention particulière. Le langage des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Sabadel story retell task, l’Amsterdam-Nijmegen Everyday Language Test, l’Aachen Aphasia Test (acte de nommer, répétition, compréhension auditive, et par des tâches entraînées et non-entraînées de TIM. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur seulement l’une des mesures du langage (tâches entraînées de TIM), en faveur de la TIM comparée à aucune intervention particulière ; différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment de la mesure de suivi.
Note : Lorsque le groupe témoin a reçu l’intervention de TIM (dispositif croisé), aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie par intonation mélodique n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Musicothérapie combinée à l’ergothérapie

Cinématique - membre supérieur
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’analyse cinématique de la flexion et de l’extension du poignet a été effectuée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention). Aucun changement significatif n’a été relevé.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie n’est pas efficace pour améliorer la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par les sous-échelles AVQ et Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Aucun changement significatif n’a été relevée entre la mesure au départ de l’étude et celle après l’intervention ; une amélioration significative a cependant été notée sur l’une des mesures de la SIS (AVQ) entre la mesure après l’intervention et celle du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie n’est pas efficace, à court terme, pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude quasi-expérimentale a cependant été notée une amélioration significative, à long terme, sur l’une des mesures de l’impact de l’AVC (AVQ).

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par la Modified Rankin Scale. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par le World Health Organization Well-Being Index. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Sensibilité
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La sensibilité des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par le Two-Point Discrimination Test. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Interventions musicales rythmiques

Amplitude articulaire - membre inférieur
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’amplitude articulaire du membre inférieur (flexion/extension de la cheville) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée (seulement sur l’extension de la cheville) en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’amplitude articulaire du membre inférieur (seulement l’extension de la cheville) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire - membre supérieur
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’amplitude articulaire de la flexion de l’épaule et la flexibilité de l’épaule ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention), respectivement à l’aide d’un goniomètre et du Back Scratch Test (vers le haut et vers le bas). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la flexibilité de l’épaule en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’amplitude articulaire de l’épaule de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, cet ECR de qualité acceptable a noté qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la flexibilité de l’épaule.

Comportement
Efficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur le comportement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. Le comportement des patients a été mesuré à 15 semaines (après l’intervention) par le Big Five Observer (énergie/extraversion, amitié, diligence, stabilité émotionnelle, ouverture d’esprit). Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le comportement des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par la Behavior Rating Scale (BRS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Stabilité émotionnelle et Interaction spontanée de la BRS en faveur de la thérapie musicale comparée à aucune thérapie musicale.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer certains aspects du comportement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie.

Comportement musical
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a examiné l’effet des interventions musicales sur le comportement musical de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le comportement musical des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par la Musical Behavior Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer le comportement musical de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Coordination - membre supérieur
Évidence insuffisante
5

Une étude quasi-expérimentale (Villeneuve et al., 2014) a examiné l’effet des interventions musicales sur la coordination du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La coordination du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Finger to Nose Test et le Finger Tapping Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur les mesures ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur la coordination du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration, à court terme, de la coordination du membre supérieur suivant une thérapie assistée par la musique chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hill et al., 2011Villeneuve et al., 2014) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. La dextérité des patients a été mesurée à 10 semaines par le Box and Block Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

La seconde étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA (Villeneuve et al., 2014) a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Box and Block Test et le Nine Hole Peg Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur les deux mesures de dextérité ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une intervention musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration de la dextérité suivant une thérapie assistée par la musique utilisant un entraînement au piano.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’endurance à la marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Timed Up and Go Test. Aucune différence significative n’a été relevée, à aucun des temps de mesure, entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, ni entre le groupe thérapie par la musique et celui qui ne recevait aucun traitement particulier.
Note : Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de la thérapie par l’équitation comparée à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Équilibre
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Cha et al., 2014Bunketorp-Kall et al., 2017) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB).Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Le second ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) ) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’ÉÉB et la Backstrand, Dahlberg and Liljenas Balance Scale (BDL-BS). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure seulement sur la BDL-BS en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a également été notée sur les deux mesures en faveur de la thérapie par l’équitation comparée à aucun traitement particulier ; cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que des interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée et aucun traitement particulier) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction cognitive
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La fonction cognitive des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Barrow Neurological Institute Screen for Higher Cerebral Functions (BDL-BS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier) pour améliorer la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hill et al., 2011Villeneuve et al., 2014) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et par l’Arm Motor Ability Test (AMAT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des mesures de la fonction motrice du membre supérieur (AMAT) en faveur de l’ergothérapie seule comparée à l’entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie.

La seconde étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA (Villeneuve et al., 2014) a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Jebsen Hand Function Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une intervention musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, l’ergothérapie seule s’est avérée plus efficace qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration de la fonction motrice du membre supérieur suivant une thérapie assistée par la musique utilisant un entraînement au piano.

Forcea de préhension
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La force de préhension des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le GRIPPIT (mains droite/gauche – scores maximal, moyen et final). Une différence significative entre les groupes a été notée après l’intervention sur le score maximal de la main droite et le score final de la main gauche, et au moment du suivi seulement sur le score de la main gauche, toutes en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par l’équitation et celui n’ayant reçu aucun traitement particulier, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur et affect
Efficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007; Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur et l’affect de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) par le Profile of Mood States. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Le second ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 15 semaines (après l’intervention) par l’Inventaire de dépression de Beck. Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif sur l’humeur.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 12 semaines (après l’intervention) par l’Hospital Anxiety and Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’humeur et l’affect de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer l’humeur et l’affect ; un second ECR de qualité acceptable n’a relevé également aucun changement significatif sur l’humeur et l’affect suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie. Des différences au niveau du type et de la durée des interventions musicales, ainsi qu’au niveau des instruments de mesure utilisés, peuvent expliquer les divergences entre les résultats des différentes études.

Impact de l'AVC
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) et une étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’impact de l’AVC a été mesuré par la Stroke Impact Scale (SIS – à 9 items) selon : a) la proportion d’individus ayant déclaré un rétablissement significatif ; et b) les changements au niveau des résultats entre le score obtenu au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention), et à 3 et 6 mois (au moment de suivis). Après l’intervention et au moment des suivis, une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de l’impact de l’AVC, toutes en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, à aucun des temps de mesure.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par l’équitation et celui n’ayant reçu aucun traitement particulier, à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. L’impact de l’AVC a été mesuré à 10 semaines par la SIS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, l’ECR de haute qualité a indiqué que la thérapie par la musique et le rythme n’est pas plus efficace qu’une thérapie par l’équitation, et l’étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie n’est pas plus efficace que seulement l’ergothérapie, pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Langage
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. Le langage des patients a été mesuré à 15 semaines (après l’intervention) par le Token Test, le Boston Naming Test et l’Aachener Aphasie Test (description d’images et discours spontané). Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif sur aucune des mesures du langage.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le langage des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par le Frenchay Aphasia Screening Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
De plus, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie.

Mémoire de travail
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La mémoire de travail a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Letter-Number Sequencing Test. Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace, à court terme, qu’aucun traitement particulier, et, à court et long terme, qu’une thérapie par l’équitation, pour améliorer la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une différence significative a été notée, à long terme, en faveur du groupe de thérapie musicale par le rythme comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Paramètres de la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) a examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. Les paramètres de la marche (vitesse de marche, cadence, longueur de foulée de la jambe affectée/moins affectée, période de double appui sur la jambe affectée/moins affectée) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de marche de la jambe affectée et sur la plupart des paramètres de marche de la jambe moins affectée (à l’exclusion de la longueur de foulée et de la période de double appui), en faveur de l’entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement à la marche avec thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée) pour améliorer les paramètre de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007; Raglio et al., 2016) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. La qualité de vie des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Stroke Specific Quality of Life Scale (SS-QoL). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. La qualité de vie des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la SS-QoL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. La qualité de vie des patients a été mesurée à 15 semaines (après l’intervention) par le Short-Form 36. Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement à la marche avec thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucune différence significative entre un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique et aucun traitement particulier ; de plus, un second ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif sur la qualité de vie suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie. Des différences au niveau du type et de la durée des interventions musicales, ainsi qu’au niveau des instruments de mesure utilisés, peuvent expliquer les divergences entre les résultats des différentes études.

Relations interpersonnelles
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur les relations interpersonnelles de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. La perception des relations interpersonnelles a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Relationship Change Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer les relations interpersonnelles de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a examiné l’effet des interventions musicales sur le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 10 semaines par les sous-échelles Satisfaction et Rendement de la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Thérapie par intonation mélodique

Language
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Conklyn et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une aphasie de Broca pour recevoir trois séances de thérapie par intonation mélodique modifiée ou des séances éducatives. Le langage des patients a été mesuré au départ de l’étude et à la fin de chacune des séances par une version modifiée, non-standardisée, du Western Aphasia Battery (WAB – répétition, réactivité et score total). Une différence significative entre les groupes a été notée après la première séance d’intervention (WAB – répétition, réactivité et score total) et après la seconde séance d’intervention (WAB –  réactivité), en faveur de la thérapie par intonation mélodique modifiée comparée aux séances éducatives ; aucun résultat n’a été documenté après la troisième séance d’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’une thérapie par intonation mélodique modifiée est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances éducatives) pour améliorer le langage de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une aphasie de Broca.

Phase de récupération non spécifique à une période - Performance musicale

Amplitude articulaire
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Paul & Ramsey, 1998) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (entraînement en groupe en pratiquant de la musique électronique) ou une thérapie par les loisirs. L’amplitude articulaire (flexion de l’épaule et extension du coude) a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par les loisirs) pour améliorer l’amplitude articulaire de l’épaule de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Street et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (performance de musique instrumentale thérapeutique) ou aucun traitement particulier. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Street et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (performance de musique instrumentale thérapeutique) ou aucun traitement particulier. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Interventions musicales rythmiques

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la dextérité de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Équilibre
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012Suh et al., 2014) et un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique ; un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle ; ou aucun entraînement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 1 et 2 semaines (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (lors d’un suivi) par le Dynamic Gait Index. Une différence significative entre les groupes a été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à aucun entraînement particulier. De plus, une différence significative entre les groupes a été notée lors de toutes les mesures en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée lors de toutes les mesures en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel comparé à aucun entraînement particulier.

Le second ECR de haute qualité (Suh et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale, ou seulement une thérapie neuro-développementale. L’équilibre des patients a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par le système de posturographie dynamique informatisé Biosway® (indice de stabilité global, index antéropostérieur et index médio-latéral). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale comparé à la thérapie neuro-développementale seule.

L’ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) par le Four-Square Step Test, le Up/Down Stairs (sec) et le Timed Up and Go Test (TUG) ; et la confiance en son équilibre par l’ Activities Specific Balance Confidence Scale (ABC Scale). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure du TUG et de l’ABC Scale, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que des interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel, aucun traitement particulier et la physiothérapie habituelle seule) pour améliorer l’équilibre et la confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012van Delden et al., 2013) et un ECR de qualité acceptable (Tong et al., 2015) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique ; un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle ; ou aucun entraînement particulier. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 1 et 2 semaines (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS). Une différence significative entre les groupes a été notée à 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à aucun entraînement particulier. De plus, une différence significative entre les groupes a été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle comparé à l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel comparé à aucun entraînement particulier.

Le second ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le FMA-MS et l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Tong et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie assistée par la musique (entraînement rythmique sur instruments de musique à percussion en bois) ou une thérapie assistée par la musique avec sourdine (instruments de musique ressemblant à ceux du groupe d’intervention mais empêchant les participants d’entendre les sons pendant l’entraînement). La fonction motrice du membre supérieur été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS et les sous-échelles Qualité et Temps de performance du Wolf Motor Function Test (WMFT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux sous-échelles du WMFT en faveur de la thérapie assistée par la musique comparée à la thérapie assistée par la musique avec sourdine.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Les résultats des deux ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun entraînement particulier ; pas plus efficace (c’est-à-dire comparable) à une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel ; et moins efficace qu’un entraînement à la marche avec indice visuel pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable a indiqué qu’une thérapie assistée par la musique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie assistée par la musique avec sourdine) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Force
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La force des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la force de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à la marche
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’habileté à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. L’habileté à la marche a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le Functional Ambulation Category (FAC) et le Dynamic Gait Index (DGI). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure du DGI, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle seule) pour améliorer l’habileté à la marche de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Force, Mémoire, Émotion, Communication, AVQ, Mobilité, Fonction de la main et Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Force et Émotion de la SIS, en faveur du programme de réadaptation habituel comparé à l’entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. En fait, l’entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs s’est avéré moins efficace que le programme de réadaptation habituel pour améliorer certains aspects de l’impact de l’AVC.

Paramètres de la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Thaut et al., 2007Suh et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Schauer & Mauritz, 2003Kim et al., 2012) ont examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Thaut et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique ou un entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale. Les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée, cadence et symétrie) ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds informatisés. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de la marche mesurés, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique comparé à l’entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale.

Le second ECR de haute qualité (Suh et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale, ou seulement une thérapie neuro-développementale. Les paramètres de la marche (cadence, vélocité et longueur de la foulée) ont été mesurés au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Cependant, une différence significative entre les groupes a été notée sur les changements entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés après l’intervention, sur seulement l’un des paramètres de la marche (vélocité), en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale comparé à la thérapie neuro-développementale seule.

Le premier ECR de qualité acceptable (Schauer & Mauritz, 2003) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une rétroaction auditive motrice ou un entraînement habituel à la marche. Les paramètres de la marche (vitesse de marche, longueur de la foulée, cadence, écart de symétrie et roulement du pied au sol lors du mouvement de la marche) ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds informatisés. Une amélioration significative intra-groupe a été notée sur la plupart des paramètres mesurés.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Le second ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. Les paramètres de la marche (vélocité, cadence, longueur de la foulée et la durée d’un cycle) ont été mesurés à 5 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux des paramètres mesurés (vélocité et cadence), en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC, un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale seule) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable a noté une différence significative sur deux de quatre paramètres de la marche mesurés suivant un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule. Une autre ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration des paramètres de la marche suivant un entraînement à la marche avec une rétroaction auditive motrice.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La sensibilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par l’Eramus modification du Nottingham Sensory Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

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https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5088197/

Villeneuve, M., Penhune, V., & Lamontagne, A. (2014). A piano training program to improve manual dexterity and upper extremity function in chronic stroke survivors. Frontiers in human neuroscience8.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4141215/

Études exclues

Cha, Y., Kim, Y., & Chung, Y. (2014). Immediate effects of rhythmic auditory stimulation with tempo changes on gait in stroke patients. Journal of Physical Therapy Science, 26(4), 479-482.
Motif d’exclusion : Étude observationnelle transversale, pas un ECR.

Chouhan, S., & Kumar, S. (2012). Comparing the effects of rhythmic auditory cueing and visual cueing in acute hemiparetic strokeInternational Journal of Therapy and Rehabilitation, 19(6), 344-351.
Motif d’exclusion : Même que la publication de Chouhan & Kumar 2012 qui est déjà incluse (manuscrit publié deux fois, voir la section des Références pour plus de détails).

Cofrancesco, Elaine M. (1985). The Effect of Music Therapy on Hand Grasp Strength and Functional Task Performance in Stroke Patients. Journal of Music Therapy22 (3), 129-145.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Cross P., McLellan M., Vomberg E., Monga M., & Monga, T.N. (1984). Observations on the use of music in rehabilitation of stroke patients. Physiotherapy Canada, 36(4), 197-201.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Dogan, S. K., Tur, B. S., Dilek, L., & Kucukdeveci, A. (2011). Single music therapy session reduces anxiety in patients with stroke/Tek seans muzik terapisi inmeli hastalarda anksiyeteyi azaltir. Turkish Journal of Physical Medicine and Rehabilitation, 12-16.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Friedman, N., Chan, V., Zondervan, D., Bachman, M., & Reinkensmeyer, D. J. (2011, August). MusicGlove: Motivating and quantifying hand movement rehabilitation by using functional grips to play music. In Engineering in Medicine and Biology Society, EMBC, 2011 Annual International Conference of the IEEE (pp. 2359-2363). IEEE.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Kim, S. J. (2010). Music therapy protocol development to enhance swallowing training for stroke patients with dysphagiaJournal of Music Therapy, 47(2), 102-119.
Motif d’exclusion : Protocole, pas un ECR.

Kim S.J. & Koh, I. (2005). The Effects of Music on Pain Perception of Stroke Patients during Upper Extremities Joint Exercises. Journal of Music Therapy, 42(1), 81-92.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Kim, D.S., Park, Y. G., Choi, J.H., Im, S.H., Jung, K.J., Cha, Y.A., Jung, C.O., & Yoon, Y.H. (2011). Effects of music therapy on mood in stroke patients. Yonsei Medical Journal, 52(6), 977-81.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.; étude quasi-expérimentale, mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

Magee W.L., & Davinson, J.W (2002). The effects of Music Therapy on Mood States in Neurological Patients: A Pilot Study. Journal of Music Therapy, 39(1), 20-29.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Prassas S., Thaut M., McIntosh G., & Rice, R. (1997). Effect of auditory rhythmic cueing on gait kinematic parameters of stroke patients. Gait and Posture, 6, 218-223.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Ribeiro, A. S. F., Ramos, A., Bermejo, E., Casero, M., Corrales, J. M., & Grantham, S. (2014). Effects of different musical stimuli in vital signs and facial expressions in patients with cerebral damage: a pilot study. Journal of Neuroscience Nursing, 46(2), 117-124.
Motif d’exclusion : La population AVC représente moins de 50 % de l’échantillon.

Trobia, J., Gaggioli, A., & Antonietti, A. (2011). Combined use of music and virtual reality to support mental practice in stroke rehabilitation. Journal of CyberTherapy and Rehabilitation, 4(1), 57-61.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

van Vugt, F. T., Kafczyk, T., Kuhn, W., Rollnik, J. D., Tillmann, B., & Altenmüller, E. (2016). The role of auditory feedback in music-supported stroke rehabilitation: a single-blinded randomised controlled intervention. Restorative Neurology and Neuroscience34(2), 297-311.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type de musicothérapie ; le rétroaction était variable entre les groupes.

van Vugt, F. T., Ritter, J., Rollnik, J. D., & Altenmüller, E. (2014). Music-supported motor training after stroke reveals no superiority of synchronization in group therapy. Frontiers in human neuroscience, 8, 315.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type de musicothérapie.

van Wijck, F., Knox, D., Dodds, C., Cassidy, G., Alexander, G., & MacDonald, R. (2012). Making music after stroke: using musical activities to enhance arm function. Annals of the New York Academy of Sciences, 1252(1), 305-311.
Motif d’exclusion : Revue.

Négligence spatiale unilatérale

Évidences révisées en date du 04-06-2015
Auteur(s)* : Anita Menon, PhD OT ; Anita Petzold, MSc OT ; Angela Kim, BSc OT ; Tatiana Ogourtsova, MSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

 La négligence spatiale unilatérale (NSU) est une des atteintes les plus invalidantes de l’AVC, qui se définit comme l’incapacité à prendre en compte des stimuli venant de l’hémi-espace opposé à la lésion cérébrale. En clinique, la présence d’une NSU sévère apparaît lorsqu’un patient entre en collision avec son environnement, ignore les aliments qui se trouvent d’un côté de son assiette et ne s’occupe que d’un seul côté de son corps. De nombreux termes sont employés de façon interchangeable dans la littérature pour décrire la NSU : négligence unilatérale, hémi-inattention, négligence visuelle et négligence hémi-spatiale. On estime que jusqu’à 30 % de patients ont une NSU après un AVC.

Un client atteint de NSU est incapable de s’occuper d’un côté de son corps (négligence personnelle), de l’espace dans la distance pour l’atteinte (négligence de l’hémi-espace extrapersonnel proche), de l’espace au-delà de la distance d’atteinte (négligence de l’hémi-espace extrapersonnel lointain), ou une combinaison de ces trois espaces dans l’environnement. La NSU continue d’être couramment associée à un AVC de l’hémisphère droit, mais les preuves tirées de la littérature laissent entendre que tous les patients ayant subi un AVC pourraient tirer parti d’un dépistage de la NSU.

La présence d’une NSU a été fortement associée à un risque accru de blessure et à des résultats fonctionnels faibles. Les effets d’une NSU vont au-delà des habiletés de bases des soins personnels (hygiène, habillage, marche, etc.) et s’étendent aux activités instrumentales de la vie quotidienne (AIVQ) qui sont cruciales pour une bonne réintégration dans la vie communautaire.

En référant à l’image ici-bas “Typiquement, les patients avec un AVC de l’hémisphère droit avec une négligence à gauche omettent les éléments à leur gauche lors de la copie d’objets simples (A), lors du dessin d’une d’horloge (B), et lors de l’annulation de cibles à travers des distracteurs (C). Ils ont aussi tendance à décaler vers la droite lorsqu’on leur demande de couper en deux une ligne horizontale (D). Lorsqu’on leur demande de nommer les objets dans leur environnement, ils auront tendance à ne nommer que ceux à leur droite. Les croix (E) indiquent l’emplacement des objets nommés en rapport à eux.” (page 14 de Parton, A et al. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2004; 75:13-21 reproduit avec la permission de BMJ Publishing Group, traduction libre).

INTRO_Parton et al. JNNP 2004

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que la négligence spatiale unilatérale (NSU) ?

La négligence spatiale unilatérale est l’incapacité de faire attention aux gens et aux objets du côté qui a été affecté par un AVC. Par exemple, une personne présentant une paralysie du côté gauche peut aussi avoir une NSU du côté gauche. Ce problème s’appelle aussi parfois négligence visuelle unilatérale.

Représentation du test du dessin d’horloge par une personne normale (à droite) et par un patient ayant une négligence du côté gauche (à gauche)

Les patients qui ont une NSU sévère présentent des symptômes évidents; ils peuvent :

  1. Entrer en collision avec leur entourage, par un côté (en général le côté gauche) quand ils essaient de manœuvrer un fauteuil roulant,
  2. Ignorer les aliments qui se trouvent d’un côté de leur assiette, en général le côté gauche,
  3. Ignorer un côté de leur corps, en général le côté gauche.

Par exemple, vous remarquerez peut-être qu’une personne ayant une NSU ne se rase que d’un seul côté du visage, en général le côté droit, et ignore le côté gauche.

Les membres de la famille sont souvent frustrés les premiers jours après l’AVC, car ils ne comprennent pas pourquoi le patient ne les regarde pas quand ils se trouvent du côté affecté par l’AVC. Ce n’est pas que la personne les ignore, mais elle n’est pas consciente de ce côté.

Un patient peut aussi avoir de légers symptômes de NSU qui ne sont pas évidents. Par exemple, il peut être capable de remarquer les aliments qui se trouvent du côté droit et du côté gauche, et peut vous regarder si vous vous trouvez de son côté affecté, mais il peut avoir de la difficulté à exécuter des tâches plus complexes de la vie quotidienne, comme conduire une voiture ou traverser une rue passante.

Étant donné que la NSU peut entraîner des chutes et d’autres problèmes dans le cours des activités de la vie quotidienne, et parce qu’il est possible de la traiter, il est important que tous les patients ayant eu un AVC reçoivent au moins une évaluation rapide pour tester leur NSU.

La NSU est-elle fréquente après un AVC ?

Environ 30 % des patients ont soit une hémianopsie (cécité d’un côté des deux yeux), soit une NSU après un AVC. La NSU est plus souvent présente chez les personnes qui ont eu un AVC du côté droit du cerveau. Toutefois, des études montrent que tous les patients ayant eu un AVC doivent subir des tests pour la NSU. La NSU peut survenir de trois façons :

  1. une personne peut avoir une NSU qui donne lieu à une négligence d’un seul côté du corps. Par exemple, vous verrez peut-être une personne dont la main pend hors du fauteuil roulant dans les rayons de la roue, mais qui ne s’en rend pas compte.
  2. une personne peut avoir une NSU de l’espace dans la distance pour atteindre un objet. Par exemple, vous verrez peut-être que la personne ne sait pas où est le téléphone, même quand il est assez proche, parce qu’il se trouve du côté affecté par l’AVC.
  3. une personne peut avoir une NSU dans l’espace au-delà de la distance d’atteinte. Ce type de NSU est souvent omis pendant que le patient est à l’hôpital. Mais, c’est un problème sérieux, car quand la personne marche et conduit, elle n’a pas les informations visuelles importantes d’une moitié de son environnement.

La négligence peut survenir de l’une de ces trois façons ou en une combinaison de celles-ci.

Quelles sont les conséquences potentielles d’une NSU après un AVC ?

Les personnes qui ont une NSU ont plus de risque de faire une chute et ont en général une capacité fonctionnelle moindre que celles qui n’ont pas de NSU. La NSU peut affecter la capacité de s’occuper de soi, comme pour le bain, l’habillement et la marche.

La NSU provoquée par un AVC peut-elle être traitée ?

Il y a quatre types de traitement pour la NSU :

  1. L’exploration visuelle : Pendant ce traitement, la personne présentant une NSU est encouragée à explorer le champ visuel négligé (en général le côté gauche) en exécutant une tâche de ce côté. Le traitement comprend souvent une cible visuelle que le patient utilise comme point de fixation pendant l’exploration.
  2. La stimulation sensorielle : Le thérapeute utilise différents types de stimulation sensorielle pour encourager la personne à faire attention à son côté négligé, entre autres :
    • Les indices visuels/verbaux/auditifs : L’utilisation d’un indice visuel (p. ex. l’utilisation de ruban adhésif rouge ou de lumières clignotantes), d’un indice verbal (p. ex. la voix du thérapeute ou d’un membre de la famille) ou d’un indice auditif (p. ex. un avertisseur sonore ou une cloche) du côté négligé pour améliorer la prise de conscience de cet espace.
    • Activation d’un membre : Quand il exécute ce traitement, le patient fait des mouvements avec le bras et la main affectés du côté négligé pour encourager l’exploration visuelle de cet espace (en général la main et le bras gauches vers la gauche). La personne recevant le traitement peut faire ces mouvements seule ou avec l’aide du thérapeute.
    • Stimulation calorique : Ce traitement utilise de l’eau froide ou chaude que l’on met dans l’oreille du patient (canal de l’oreille externe) pour encourager l’exploration du côté négligé. L’eau froide semble encourager l’exploration vers l’oreille stimulée. L’eau chaude encourage l’exploration du champ opposé à l’oreille stimulée.
    • Cache-œil/hémilunettes : Ce traitement utilise des lunettes standard avec la moitié des deux verres noircis du même côté (en général la moitié droite). Cela force le patient à regarder par le verre qui représente le côté qu’il néglige (en général le côté gauche).
    • Prismes de Fresnel : Ce traitement implique de mettre des prismes sur des lunettes normales. Les prismes provoquent une déviation du champ visuel. Donc, s’il y a négligence du côté droit, ces prismes décaleront encore plus à droite ce que le patient voit à droite afin d’encourager l’exploration visuelle du champ visuel droit. Quand le patient porte ces lunettes pour la première fois, il n’atteint pas les objets du côté droit parce que sa vision est déviée vers la droite. Après des traitements répétés, les clients peuvent corriger la distance d’atteinte et peuvent saisir avec précision l’objet, en dépit de l’information visuelle déformée qu’ils reçoivent avec leurs lunettes.
    • Vibrations ou stimulation nuque/main : Cette intervention consiste en l’utilisation de vibrations ou de stimulation sur la nuque ou la main du côté affecté par l’AVC pour encourager le patient à regarder de ce côté-là.
    • Rotations du tronc : Cette stratégie implique des rotations volontaires du tronc vers le côté affecté par la NSU pour améliorer l’exploration visuelle de cet espace.
    • Imagerie visuomotrice : L’imagerie visuelle implique des tâches d’imagerie mentale au cours desquelles le patient doit décrire les détails d’une pièce, d’un milieu ou d’une région géographique qui lui sont familiers. L’imagerie motrice consiste pour le patient à imaginer un mouvement corporel ou une posture et à décrire cette séquence. Ce type de traitement par imagerie peut stimuler les zones du cerveau qui peuvent activer ces mouvements réels pendant les activités de la vie quotidienne afin d’améliorer les symptômes de négligence.
    • La thérapie par contrainte induite : Ce traitement implique de restreindre le bras qui n’est pas affecté par l’AVC (par exemple avec une écharpe) pour encourager l’utilisation du bras affecté par l’AVC. Tandis que cette intervention est utilisée surtout pour encourager l’utilisation du bras, elle encouragera aussi l’exploration visuelle du côté utilisé.
    • Stimulation optocinétique : Observation de cibles visuelles mobiles de gauche à droite. Ce traitement est utilisé pour encourager l’exploration visuelle du côté qui est négligé.
  3. Rétroaction vidéo : Ce traitement implique de filmer le patient pendant qu’il exécute des activités spécifiques. Le thérapeute et le patient regardent ensuite le vidéo ensemble. Le thérapeute fait remarquer au client à quel point il néglige son corps ou l’espace d’un côté de son corps. Ils discutent ensuite des stratégies pour encourager l’attention vis-à-vis du corps du patient et de l’espace qu’il néglige.
  4. Thérapie pharmacologique : Ceci implique l’utilisation de médicaments spécifiques (médicaments agonistes de la dopamine) pour améliorer les compétences d’attention visuelle. Un médecin doit prescrire ces médicaments.

Quel traitement fonctionne pour la NSU ?

Les avantages des diverses interventions pour traiter les symptômes de la NSU ont été étudiés avec soin chez les personnes ayant subi un AVC. Des études de recherche ont signalé que l’utilisation de l’exploration visuelle, l’activation du membre, les rotations du tronc ainsi que les indices (visuels, verbaux, auditifs) pendant le traitement ont mené à des améliorations des symptômes de la NSU et dans certains cas, à des améliorations dans l’exécution des activités de la vie quotidienne. Les patients recevant un traitement avec un cache-œil et des prismes ont aussi montré des progrès en ce qui concerne l’attention accordée au côté négligé; toutefois, ces avantages n’étaient présents que pendant le traitement et ils se sont estompés rapidement après. Les autres traitements décrits dans la section ci-dessus exigent d’autres recherches pour déterminer s’ils sont efficaces.

Qui offre ce traitement ?

Les ergothérapeutes offrent en général ce traitement pour la NSU dans un hôpital de soins aigus, un centre de réadaptation ou une clinique privée.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

L’efficacité de différentes interventions dans la gestion de la Négligence spatiale unilatérale (NSU) a été examiné avec des individus ayant subi un AVC. Les résultats de plusieurs études au sujet de la NSU sont compilés dans ce module, incluant 16 ECR de haute qualité, 14 ECR de qualité acceptable, quatre ECR de faible qualité, et plusieurs études non randomisées qui évaluent les avantages des différentes interventions dans le traitement de la NSU. L’information est regroupée en fonction du temps qui s’est écoulé depuis l’AVC ainsi que et le type d’intervention utilisé.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activation d’un membre
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kalra et al., 1997) a examiné l’impact d’une intervention d’activation d’un membre sur les symptômes de la NSU avec des patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec une négligence visuelle pour recevoir des indices spatiomoteurs selon le modèle d’intégration attentionnelle motrice (attentional motor integration) ou la réadaptation habituelle. L’activation d’un membre par indices spatiomoteurs a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Image and Cancellation du Rivermead Perceptual Assessment Battery – Body. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des indices spatiomoteurs comparés à la réadaptation habituelle

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention d’activation d’un membre par indices spatiomoteurs est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.

Balayage visuel
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ianes et al., 2012) a examiné l’effet d’un entraînement par balayage visuel sur la NSU avec des patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec NSU gauche pour recevoir un entraînement par balayage visuel ou pour porter un demi cache-œil du côté droit. Les symptômes de NSU ont été évalués à 15 jours (après l’intervention) et à une semaine (au moment d’un suivi), par le Line Crossing Test, le Bells Test et le Line Bisection Test. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures. Cependant, au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur la mesure du Line Crossing Test, en faveur du groupe portant un demi cache-œil comparé à l’entraînement par balayage visuel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’entraînement par balayage visuel n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’emploi d’un demi cache-œil) pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.
Note
 : En fait, l’emploi du demi cache-œil s’est avéré plus efficace que l’entraînement par balayage visuel sur l’une des mesures de la NSU.

Cache-œil
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ianes et al., 2012) a examiné l’effet de l’emploi d’un cache-œil sur l’hémichamp droit sur les symptômes de la NSU avec des patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec NSU gauche pour porter un demi cache-œil du côté droit ou pour recevoir un entraînement par balayage visuel. Les symptômes de NSU ont été évalués à 15 jours (après l’intervention) et à une semaine (au moment d’un suivi), par le Line Crossing Test, le Bells Test et le Line Bisection Test. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures. Cependant, au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur la mesure du Line Crossing Test, en faveur du groupe portant un demi cache-œil comparé à l’entraînement par balayage visuel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’emploi d’un cache-œil n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement par balayage visuel) pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.
Note :
Cependant, au moment du suivi, cet ECR de haute qualité a relevé une différence significative entre les groupes sur l’une des mesures de la NSU après l’emploi d’un cache-œil.

Imagerie visuelle
Efficace
2a

Une étude quasi-expérimentale (Niemeier et al., 2001) a examiné l’effet de l’imagerie visuelle sur la NSU de patients en phase aiguë post-AVC. Cette étude à mesures répétées de type pré/post a assigné les patients pour recevoir un entraînement par imagerie visuelle combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule ; l’entraînement par imagerie visuelle privilégiant la technique du balayage visuel. Les symptômes de NSU ont été évalués au moment du congé par le Mesulam Verbal Cancellation Test et la Rancho Los Amigos Cognitive and Behavioural Scale ; au même moment, l’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée par la Mesure de l’Indépendance Fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les symptômes de NSU. Cependant, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la MIF au niveau des items évaluant la marche, les déplacements en fauteuil roulant, et la résolution de problèmes, ainsi que pour une tâche consistant à trouver un itinéraire.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la MIF pour les sous-échelles évaluant les soins de l’apparence, l’habillage (partie inférieure et supérieure), l’alimentation, les soins de l’apparence, la résolution de problème, la mémoire, la toilette personnelle, la compréhension et l’expression.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que l’imagerie visuelle privilégiant la technique du balayage visuel, combinée à la réadaptation habituelle, n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.

Implication familiale
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Osawa & Maeshima, 2010) a examiné les effets de l’implication familiale sur la NSU de patients en phase aiguë post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients avec NSU gauche pour recevoir la réadaptation habituelle avec une implication familiale ou la réadaptation habituelle seule. Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 semaines (après l’intervention) par le Behavioral Inattention Test (BIT) et la dominance hémisphérique a été évaluée par le Laterality Index. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’évaluation de la NSU, en faveur du groupe d’implication familiale comparé à la réadaptation habituelle seule.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dominance hémisphérique.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la réadaptation habituelle avec une implication familiale est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.

Prismes optiques
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Nys et al., 2008) a examiné l’effet d’une intervention par prismes optiques sur la NSU de patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour porter des lunettes prismatiques avec une déviation de 10°vers la droite ou des lunettes neutres avec 0° de déviation, pour effectuer des exercices de pointage durant 30 minutes par jour sur une période consécutive de 4 jours. Les symptômes de NSU ont été évalués à 4 jours (après l’intervention) par la Schenkenberg Line Bisection Task, la BIT Letter Cancellation Task et la Scene Copying Task, et à 1 mois (au moment d’un suivi) par les 4 sous-échelles de la BIT Letter Cancellation Task (Star Cancellation, Figure Copying, Representational Drawing, et Line Bisection). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevé sur les trois mesures, en faveur des lunettes prismatiques comparées aux lunettes neutres ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les prismes optiques sont plus efficaces, à court terme, que les lunettes neutres pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.

Réalité virtuelle
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Kim et al., 2011) a examiné l’effet de la réalité virtuelle sur la NSU de patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la NSU par réalité virtuelle ou la rééducation habituelle de la NSU. Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 semaines (après l’intervention) par le Star Cancellation Test, le Line Bisection Test et la Catherine Bergego Scale ; les deux groupes ont alors démontré une amélioration significative de la NSU. Cependant, le groupe de rééducation par réalité virtuelle a démontré une meilleure amélioration que le groupe de rééducation habituelle en comparant les résultats obtenus entre le départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention sur le Star Cancellation Test et la Catherine Bergego Scale.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de faible qualité, indiquent que la rééducation par réalité virtuelle est plus efficace que la rééducation habituelle pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.

Stimulation magnétique transcrânienne répétée (SMTr)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2013) a examiné l’effet de la stimulation magnétique transcrânienne répétée (SMTr) sur la NSU de patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë post-AVC une négligence visuo-spatiale pour recevoir une stimulation magnétique transcrânienne répétée de basse fréquence (1 Hz) au cortex pariétal postérieur non-affecté, une SMTr de haute fréquence (10 HZ) au cortex pariétal postérieur affecté, ou une intervention simulée. Les patients ont reçu leur intervention respective à raison de 10 séances sur une période de 2 semaines. Les symptômes de NSU ont été évalués à 2 semaines (après l’intervention) par le Line Bisection Test, le Star Cancellation Test, la Catherine Bergego Scale et le Motor-Free Visual Perception Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’une des mesures de la NSU (Line Bisection Test), en faveur de la SMTr de haute fréquence comparée l’intervention simulée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SMTr n’est pas plus efficace qu’une intervention simulée pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.
Note
 : La SMTr de haute fréquence s’est avéré plus efficace qu’une intervention simulée sur seulement une mesure de la NSU.

Thérapie par le miroir
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Pandian et al., 2014) a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’héminégligence de patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’intervention de thérapie par le miroir ou à un groupe témoin pratiquant les mêmes exercices, mais utilisant un miroir non réfléchissant. Les symptômes de NSU ont été évalués à 1 mois (après l’intervention) et à 3 et 6 mois (au moment de suivis), par le Star Cancellation Test, le Line Bisection Test et la Picture Identification Task. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les trois mesures de la NSU, en faveur du groupe de thérapie par le miroir comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la thérapie par le miroir est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention utilisant un miroir non réfléchissant) pour améliorer la NSU de patients en phase aiguë post-AVC.

Phase subaiguë

Activation d’un membre
Évidence insuffisante
5

Bien qu’aucun ECR publié n’ait examiné l’effet d’une intervention par activation des membres sur la NSU de patients en phase subaiguë d’un AVC, une étude non randomisée (Bailey et al., 2002) a cependant examiné l’effet de cette intervention. Cette étude non randomisée a assigné deux patients en phase subaiguë d’un AVC avec NSU, pour pratiquer un entraînement par activation d’un membre contralésionnel utilisant des tâches fonctionnelles significatives du membre supérieur dans l’hémiespace négligé, pour 10 séances d’une heure exécutées sur une période 3 semaines. Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (au moment d’un suivi), par le BIT Star Cancellation Test, le Line Bisection Test et la Baking Tray Task. Aux deux temps de mesures, les deux patients ont démontré une amélioration significative sur au moins l’une des trois mesures de la NSU.

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité de l’activation d’un membre sur la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude non randomisée a relevé une amélioration sur des mesures de la NSU suivant une intervention par activation des membres.

Balayage visuel
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Fanthome et al., 1995Kerkhoff et al., 2012), trois ECR de qualité acceptable (Weinberg et al., 1977Weinberg et al., 1979Antonucci et al., 1995), un ECR de faible qualité (Paolucci et al., 1996) et une étude non-randomisée (Bailey et al., 2002) ont examiné l’effet du balayage visuel sur la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Fanthome et al., 1995) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rétroaction auditive du mouvement des yeux ou aucun traitement de l’inattention visuelle. Le groupe d’intervention devait porter des lunettes qui faisaient entendre un bip sonore si le patient ne réussissait pas à déplacer ses yeux vers la gauche dans un intervalle de 15 secondes. Les symptômes de NSU et le mouvement des yeux été évalués à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par le Behavioral Inattention Test (BIT). Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

Le second ECR de haute qualité (Kerkhoff et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients avec une négligence visuelle et auditive à gauche pour recevoir un entraînement par balayage visuel ou une stimulation optocinétique. La négligence visuelle des patients été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi), par l’Horizontal Line Bisection Task, la Number Cancellation Task et la Reading Task. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée, en faveur du groupe de stimulation optocinétique comparé au groupe d’entraînement par balayage visuel ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le premier ECR de qualité acceptable (Weinberg et al., 1977) a assigné aléatoirement les patients avec une NSU gauche pour recevoir un entraînement par balayage visuel ou la réadaptation habituelle. Les symptômes de NSU ont été évalués à 4 semaines (après l’intervention) par une batterie de tests neuropsychologiques (incluant le Wide Range Reading Achievement Test, le Paragraph Reading, le Wide Range Arithmetic, le Single Letter Cancellation Test et le Double Letter Cancellation Test. Une amélioration significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’entraînement par balayage visuel comparé à la réadaptation habituelle.

Le second ECR de qualité acceptable (Weinberg et al., 1979) a assigné aléatoirement les patients avec une NSU gauche pour recevoir un entraînement par balayage visuel avec conscience spatiale et sensorielle ou la réadaptation habituelle. Les symptômes de NSU ont été évalués à 4 semaines (après l’intervention) par une batterie de tests neuropsychologiques (incluant le Wide Range Reading Achievement Test, le Paragraph Reading, le Wide Range Arithmetic, le Single Letter Cancellation Test et le Double Letter Cancellation Test. Une amélioration significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’entraînement par balayage visuel comparé à la réadaptation habituelle.
Note : Une analyse plus poussée a révélé que les participants du groupe d’intervention présentant des déficiences sévères ont démontré des améliorations significativement plus grandes après le traitement comparativement à ceux présentant une déficience plus faible.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Antonucci et al., 1995) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation spécifique de la négligence (immédiatement après leur admission à l’hôpital ou après un délai d’attente), incluant un entraînement par balayage visuel, la lecture, la copie, le dessin et des tâches de description des figures. La négligence visuelle des patients été mesurée à 4 semaines (après l’intervention 1) et à 8 semaines (après l’intervention 2), par le Letter Cancellation Test, le Albert’s Barrage Test, le Sentence Reading Test, le Wundt-Jastrow Area Illusion Test et la Functional Neglect Scale. Après les deux interventions, des améliorations significatives intra-groupe ont été relevées sur toutes les mesures de la négligence.
Note : L’étude n’a pas documenté les différences entre les groupes. Le groupe recevant la rééducation spécifique de la négligence après un délai d’attente, a reçu entretemps un entraînement cognitif non-spécifique ; aucune amélioration significative n’a été notée suite à cette intervention.

L’ECR de faible qualité de type croisé (Paolucci et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients avec une NSU gauche pour recevoir une rééducation spécifique de la négligence immédiatement après leur admission à l’hôpital (exercices de balayage visuel, de lecture, de copie, de dessin de lignes et des tâches de description de scènes) ou une rééducation spécifique de la négligence après un délai d’attente (entretemps les participants recevaient une intervention cognitive générale). La négligence visuelle des patients été mesurée à 8 semaines (après l’intervention 1) et à 16 semaines (après l’intervention 2), par le Letter Cancellation Test, le Barrage Test, le Wundt-Jastrow Area Illusion Test et le Sentence Reading Test. Après l’intervention 1, une différence significative entre les groupes a été relevée sur toutes les mesures de la négligence visuelle (à l’exception du Barrage Test), en faveur du groupe ayant reçu la rééducation spécifique de la négligence immédiatement après leur admission, comparé au groupe d’attente ayant reçu une intervention cognitive générale. Après l’intervention 2, alors que le second groupe avait reçu la rééducation spécifique de la négligence, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’étude non-randomisée (Bailey et al., 2002) a assigné cinq patients pour participer à un entraînement par balayage visuel avec indices alors qu’ils effectuaient des tâches et des jeux de lecture et de copie. Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (au moment d’un suivi), par le BIT Star Cancellation Test, Line Bisection Test et la Baking Tray Task. Après les deux temps de mesure, trois des cinq patients ont démontré une amélioration significative de la NSU sur l’un ou plusieurs tests.

Conclusion : Des données probantes contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’effet du balayage visuel sur la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC. Des distinctions au niveau du type et la durée de l’entraînement par balayage visuel, des diverses interventions témoins, et des différentes mesures utilisées pour évaluer la NSU, sont susceptibles d’établir des divergences entre les études qui ne permettent pas d’effectuer une conclusion adéquate.

Balayage visuel avec rotation du tronc
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Wiart et al., 1997) a examiné l’utilisation de la rotation du tronc pour encourager l’exploration visuelle de l’hémiespace négligé chez les patients en phase subaiguë d’un AVC avec NSU. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation par balayage visuel avec rotation du tronc volontaire (selon la méthode Bon-Saint-Côme), ou la neuroréadaptation habituelle. Les symptômes de NSU ont été évalués à 30 jours (après l’intervention) et à 60 jours (au moment d’un suivi), par le Scheckenberg Line Bisection Test, l’Alberts Line Cancellation Test et le Bell Test. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée sur les trois mesures de la NSU, en faveur du balayage visuel avec rotation du tronc comparé à la neuroréadaptation habituelle.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation par balayage visuel avec rotation du tronc est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la neuroréadaptation habituelle) pour améliorer les symptômes de la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.

Entraînement sur ordinateur
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Modden et al., 2012) a examiné l’effet d’un entraînement sur ordinateur sur la NSU avec des patients en phase subaiguë post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients atteint d’hémianopsie homonyme pour recevoir un entraînement informatisé de rétablissement (IR), une thérapie compensatoire (TC), ou le programme d’ergothérapie habituel, combinés aux soins de réadaptation habituels. Les patients assignés au groupe IR ont dû répondre à des stimuli tels qu’ils apparaissent sur l’écran d’ordinateur, les mouvements des yeux n’étaient pas autorisés. Les patients du groupe TC ont pratiqué des tâches exploratoires visuelles du champ hémianopsie. Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 semaines (après l’intervention) par le Test of Attentional Performance (TAP), le Visual Field Test, le Phasic Alertness et des tests de balayage visuel ; le Behavioral Inattention Test (BIT), le Line Cancellation, Star Cancellation et la Letter Cancellation Tasks ; et sur un test de lecture du Weschler Memory Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement sur ordinateur n’est pas plus efficace que le programme d’ergothérapie habituel pour améliorer la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.
Note
 : Les résultats de cet ECR indiquent également qu’il n’y a pas de différence significative entre deux formes d’entraînement sur ordinateur.

Prismes optiques
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Turton et al., 2010Mizuno et al., 2011), un ECR de qualité acceptable (Rossi et al., 1990) et une étude cas à mesures répétées (Pisella et al., 2002) ont examiné l’effet d’une intervention par prismes optiques sur la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Turton et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients avec une NSU gauche pour recevoir un entraînement par prismes optiques utilisant des lentilles prismatiques avec une déviation de 6° ou une intervention simulée utilisant des lunettes neutres. Les symptômes de NSU ont été évalués à 2 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par le Behavioral Inattention Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Mizuno et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients avec une NSU gauche à un groupe d’entraînement par prismes optiques ou à un groupe témoin utilisant des lunettes neutres. Les lunettes prismatiques déviaient le champ visuel de 12° vers la droite. Les patients ont également été regroupés selon la sévérité de la NSU (faible à sévère). Les symptômes de NSU ont été évalués à 2 semaines (après l’intervention) et au moment du congé, par le BIT-B, le BIT-C et la Catherine Bergego Scale. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

L’ECR de qualité acceptable (Rossi et al., 1990) a assigné aléatoirement les patients atteint d’hémianopsie homonyme ou de négligence visuelle unilatérale à un groupe d’intervention utilisant des lentilles de Fresnel ou à un groupe témoin ne recevant pas d’intervention spécifique. Les lentilles de Fresnel de 15 dioptries étaient appliquées sur des prismes optiques qui ont été portés pendant toute la journée. Les symptômes de NSU ont été évalués à 4 semaines (après l’intervention) par le Motor Free Visual Perception Test, la Line Bisection Task, la Line Cancellation Task, l’Harrington Flocks Visual Field Screener et le Tangent Screen Examination. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur toutes les mesures de la NSU, en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

L’étude de cas à mesures répétées (Pisella et al., 2002) a assigné deux patients avec une NSU pour recevoir une séance de traitement par prismes optiques. Après l’intervention, un des deux patients a démontré une amélioration de sa NSU (telle que mesurée par le Line Bisection Test), amélioration qui est demeurée stable jusqu’à 4 jours après l’intervention.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que les prismes optiques ne sont pas plus efficaces que les lunettes neutres pour améliorer la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration de la NSU suivant l’utilisation de prismes optiques ; tandis qu’une étude de cas à mesures répétées a noté une amélioration chez l’un de deux patients sur une mesure de la NSU suivant une séance de traitement par prismes optiques.

Réalité virtuelle
Inefficace
2b

Bien qu’aucun ECR publié n’ait examiné l’effet de la réalité virtuelle sur la NSU de patients en phase subaiguë d’un AVC, une étude quasi-expérimentale (Katz et al., 2005) a cependant examinée l’effet de cette intervention. Cette étude quasi-expérimentale a assigné des patients en phase subaiguë post-AVC avec NSU pour recevoir un entraînement pour traverser la rue par réalité virtuelle sur ordinateur, ou un entraînement de tâches par balayage visuel sur ordinateur. Les symptômes de NSU ont été évalués à 4 semaines (après l’intervention) par le BIT Star Cancellation Test et le Mesulam Symbol Cancellation Test. Aucune différence entre les groupes n’a été notée, sur aucune des deux mesures.
Note : Après l’intervention, le groupe témoin a démontré une amélioration significative sur le BIT Star Cancellation Test, tandis qu’aucune amélioration significative n’a été notée pour le groupe d’entraînement par réalité virtuelle. Cependant les deux groupes ont démontré une amélioration significative sur les résultats du Mesulam Symbol Cancellation Test.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de tâches par balayage visuel sur ordinateur) pour améliorer la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.
Note
 : Le groupe d’entraînement par réalité virtuelle présentait, aux mesures du départ de l’étude, un niveau de sévérité plus marqué de la NSU que le groupe témoin, ce qui a fort probablement contribué à l’absence de conclusion significative entre les groupes après l’intervention.

Stimulation magnétique transcrânienne (SMT) – Stimulation Theta-burst (STB)
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Cazzoli et al., 2012Koch et al., 2012) ont examiné les effets de la stimulation Theta-burst (STB), – stimulation magnétique transcrânienne (SMT), de la partie postérieure du cortex pariétal gauche, sur les symptômes de la NSU de patients en phase subaiguë d’un AVC avec une NSU gauche.

Le premier ECR de haute qualité (Cazzoli et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une STB continue suivie d’une stimulation simulée (STB1), la stimulation simulée suivie de la STB continue (STB2), ou aucune stimulation (témoin). Immédiatement après l’intervention et aux suivis de 1 et 2 semaines, une différence significative entre les groupes a été relevée sur le NSU telle que mesurée par la Catherine Bergego Scale, le Vienna test system, le Random Shape Cancellation Test et le Two-Part Picture Test, en faveur des groupes de STB continue comparés au groupe qui n’a reçu aucune stimulation.
Note : Aucune différence entre les groupes n’a été notée sur une autre mesure de la NSU (le Munich Reading Texts), à aucun des temps de mesure. L’étude n’a pas comparé la STB continue et la stimulation simulée.

Le second ECR de haute qualité (Koch et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une STB continue (STBc) ou une STB simulée de la partie postérieure du cortex pariétal gauche, combinées à la réadaptation habituelle. Les symptômes de NSU ont été évalués à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (au moment d’un suivi), par le Behavioral Inattention Test (BIT). Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée, en faveur de la STBc comparée à la STB stimulée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la stimulation Theta-burst (STB) de la partie postérieure du cortex pariétal gauche est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune stimulation ou une stimulation simulée) pour améliorer les symptômes de la NSU du champ visuel gauche de patients en phase subaiguë post-AVC avec NSU.

Stimulation optocinétique
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kerkhoff et al., 2012) a examiné l’effet de la stimulation optocinétique sur les symptômes de la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients avec une négligence visuelle et auditive gauche pour recevoir une stimulation optocinétique (SOC) ou un entraînement par balayage visuel habituel. La négligence visuelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi), par l’Horizontal Line Bisection Task, la Number Cancellation Task, et la Reading Task. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la SOC comparée à l’entraînement par balayage visuel ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la stimulation optocinétique est plus efficace, à court terme, qu’une intervention comparative (ici, l’entraînement par balayage visuel) pour améliorer la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.

Thérapie par le miroir
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Dohle et al., 2009) a examiné l’effet la thérapie par le miroir sur la NSU avec des patients en phase subaiguë post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients à un groupe de thérapie par le miroir qui effectuait des exercices du membre supérieur en regardant le membre non affecté dans un miroir, ou à un groupe témoin qui effectuait les mêmes exercices en regardant directement le membre affecté. L’héminégligence des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) en utilisant une échelle de notation à 5 points dérivé du Behavioural Inattention Test et du Test of Attentional Performance. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe de thérapie par le miroir comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la thérapie par le miroir est plus efficace qu’une intervention témoin pour améliorer la NSU de patients en phase subaiguë post-AVC.

Vibration nuque/main
Efficace
2b

Une étude quasi-exprimentale (Kamada et al.,2011) a examiné l’effet de la vibration nuque/main sur la NSU de patients en phase subaiguë d’un AVC. Cette étude avec des mesures de base multiples a assigné les patients pour recevoir des séances de vibration de la nuque avant leur programme d’ergothérapie selon une forme A1-B-A2. Les séances de vibration (intervention B) étaient appliquées sur la partie postérieure gauche des muscles du cou durant 5 minutes en utilisant un vibrateur portable, tandis que le programme d’ergothérapie (intervention A1 et A2) consistait en la réalisation d’activités quotidiennes, vocationnelles, perceptuelles et fonctionnelles. Les symptômes de NSU ont été évalués à 2 et 4 semaines (après les deux interventions) par le Behavioral Inattention Test (BIT – standard et comportemental). Des améliorations significatives de la NSU ont été relevées après les interventions B et A2, comparées aux résultats obtenus au départ de l’étude.
Note : Des améliorations significatives (qui n’ont pas été comparées aux résultats obtenus au départ de l’étude), ont été relevées après l’intervention B (BIT standard et comportemental) et après l’intervention A2 (BIT comportemental).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que l’utilisation de la stimulation par vibration de la nuque combinée à un programme d’ergothérapie habituel peut améliorer, immédiatement après l’intervention, les symptômes de la NSU de patients en phase subaiguë d’un AVC.

Phase chronique

Balayage visuel
Évidence insuffisante
5

Une étude non-randomisée (Ladavas et al., 1994) a examiné l’effet du balayage visuel sur la NSU de patients en phase chronique post-AVC. Cette étude non-randomisée a assigné les patients avec NSU gauche pour recevoir un entraînement informatisé focalisé par balayage visuel avec formation de l’attention, un entraînement informatisé non-focalisé par balayage visuel avec formation de l’attention, ou un entraînement non-informatisé par balayage visuel avec formation de l’attention (groupe témoin). Les symptômes de NSU ont été évalués à 6 semaines (après l’intervention) par le Letter Cancellation Test, le Line Cancellation Test, le Bells Test, et l’Object Pointing Task, et sur une mesure non standardisée de l’extinction visuelle et de la négligence. Les deux groupes d’intervention ont démontré une amélioration sur toutes les mesures de la NSU.
Note : L’amélioration de la détection de cibles était spécifique au champ visuel gauche. Aucune amélioration significative, pour aucun des groupes, n’a été notée sur une mesure non standardisée de l’extinction tactile et de la négligence.

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’effet d’un entraînement par balayage visuel sur la NSU de patients en phase chronique post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude non randomisée a relevé une amélioration sur des mesures de la NSU suivant un entraînement informatisé par balayage visuel avec formation de l’attention.

Réalité virtuelle
Efficace
2b

Deux études non randomisées (Webster et al., 2001Sedda et al., 2013) ont examiné l’effet de la réalité virtuelle sur la NSU de patients en phase chronique d’un AVC.

La première étude, quasi-expérimentale (Webster et al., 2001), a assigné les patients pour recevoir une rééducation de la NSU par réalité virtuelle mettant l’accent sur le déplacement en fauteuil roulant en évitant des obstacles tout en effectuant des tâches, ou la rééducation habituelle de la NSU. Les symptômes de NSU ont été évalués après 12 à 20 séances (après l’intervention) par le nombre d’erreurs lors de l’exécution de tâches de franchissement d’obstacles réels et virtuels en fauteuil roulant, le nombre de chutes rapportées au cours de l’hospitalisation et le nombre d’obstacles frappés sur une vidéo d’évitement d’obstacles. Une différence significative a été relevée sur toutes les mesures de la NSU en faveur du groupe de rééducation par réalité virtuelle comparé à la rééducation habituelle.

La seconde étude, de type pré/post (Sedda et al., 2013), a assigné un patient en phase chronique d’un AVC avec une NSU gauche pour recevoir un entraînement par réalité virtuelle utilisant la console PlayStation 3 « EyeToy » pour saisir des objets virtuels parmi des distracteurs en utilisant la main non-affectée. Les symptômes de NSU ont été évalués à 4 semaines (après l’intervention) et à 5 mois (au moment d’un suivi), par le Line Bisection Test et l’Albert’s Cancellation Test. Aux deux temps de mesure, une amélioration significative* a été relevée sur les deux mesures de la NSU.
*Note : Les analyses statistiques n’ont pas été documentées.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation de la NSU par réalité virtuelle est plus efficace que la rééducation habituelle de la NSU pour améliorer la NSU de patients en phase chronique post-AVC. Il convient de noter qu’une étude de cas unique de type pré/post a relevé une amélioration des mesures de la NSU suivant un entraînement par réalité virtuelle.

Phase de récupération non spécifique à une période

Activation d’un membre
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Robertson et al., 2002Luukkainen-Markkula et al., 2009) et un ECR de qualité acceptable (Harvey et al., 2003) ont examiné l’effet des exercices d’activation d’un membre sur la NSU de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Robertson et al., 2002) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC et avec une négligence visuelle unilatérale gauche pour recevoir un entraînement de la perception combiné à une intervention d’activation d’un membre, ou un entraînement de la perception seul. Les symptômes de NSU ont été évalués à 12 semaines (après l’intervention) et à 3, 6, 18 et 24 mois (au moment de suivis), par le Behavioural Inattention Test – BIT, le Comb and Razor Test et le Landmark Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures de la NSU, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Luukkainen-Markkula et al., 2009) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC et avec une négligence hémispatiale gauche pour recevoir une thérapie par activation du bras gauche, ou un entraînement par balayage visuel combinés à la réadaptation habituel. La négligence visuelle et la négligence comportementale des patients ont été mesurées à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un de suivi), respectivement par les sous-échelles du BIT standard et par la Catherine Bergego Scale. Aux deux temps de mesure, le groupe de thérapie par activation du bras a démontré une amélioration significative de la négligence visuelle, tandis qu’aucune amélioration significative n’a été notée sur la négligence comportementale, à aucun des temps de mesure.
Note : Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

L’ECR de qualité acceptable (Harvey et al., 2003) a assigné de façon pseudo-aléatoire des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC et avec une NSU gauche à un groupe d’intervention effectuant des exercices de lever de tiges dans la ligne médiane, ou des exercices de lever des tiges du côté droit (groupe témoin). Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 jours (après l’intervention – étape 1), à 10 jours (après l’intervention – étape 2), et à 1 mois (au moment d’un suivi), par le Landmark Test, le Line Bisection Test, le Real Objects Test et le BIT et le Balloons Test. Après l’intervention de l’étape 1, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de la NSU (Landmark Test), en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin. Après l’intervention de l’étape 2 et au moment du suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures de la NSU.

Conclusion : Des données probantes contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité des exercices d’activation d’un membre sur la NSU de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’une intervention par activation d’un membre n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative, ou qu’une intervention témoin, pour améliorer la NSU de patients post-AVC ; un second ECR de haute qualité a indiqué une amélioration significative de la négligence visuelle suivant une intervention par activation d’un membre comparé à un entraînement par balayage visuel. Finalement, un ECR de qualité acceptable a relevé une différence significative entre les groupes sur l’une des mesures de la NSU suivant une intervention par activation d’un membre, mais pas sur trois autres mesures de la NSU.

Balayage visuel
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Roberston et al., 1990Luukkainen-Markkula et al., 2009) et un ECR de qualité acceptable  (Ferreira et al., 2011) ont examiné l’effet de la réalité virtuelle sur la NSU avec des patients en phase de récupération post-AVC non-spécifique à une période.

Le premier ECR de haute qualité (Roberston et al., 1990) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC avec NSU gauche et présentant une lésion cérébrale acquise pour recevoir un entraînement du balayage visuel sur ordinateur et un entraînement de l’attention, ou une activité récréative sur ordinateur. Les symptômes de NSU et de la négligence ont été évalués à 9 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Behavioural Inattention Test – BIT, le Rey-Osterreith Complex Figure Copy Test, le Neale Reading Test Accuracy Score, le Letter Cancellation Test, le WAIS-R Picture Completion, le WAIS-R Block Design Subtest, et à partir d’un rapport d’observation de la négligence. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’une des mesures de la NSU (WAIS-R Picture Completion Subtest), en faveur de l’entraînement du balayage visuel sur ordinateur et de l’entraînement de l’attention comparé à l’activité récréative sur ordinateur ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Luukkainen-Markkula et al., 2009) a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë et subaiguë d’un AVC avec une négligence hémispatiale gauche pour recevoir une thérapie par activation du bras gauche ou un entraînement par balayage visuel combinés à la réadaptation habituelle. La négligence visuelle et la négligence comportementale des patients ont été mesurées à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un de suivi), respectivement par les sous-échelles du BIT standard et par la Catherine Bergego Scale. Seulement au moment du suivi, le groupe d’entraînement par balayage visuel a démontré une amélioration de la négligence visuelle. Aucune amélioration de la négligence comportementale n’a été notée, à aucun des temps de mesure.
Note : Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

L’ECR de qualité acceptable  (Ferreira et al., 2011) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC et avec une négligence hémispatiale gauche pour recevoir un entraînement par balayage visuel, un entraînement par pratique mentale, ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La négligence des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un de suivi), par le BIT standard. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’entraînement par balayage visuel comparé au groupe témoin ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi. Aucune différence significative n’a été notée entre le groupe d’entraînement par balayage visuel et le groupe d’entraînement par pratique mentale, à aucune des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que l’entraînement par balayage visuel n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une activité récréative sur ordinateur ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la NSU de patients ayant subi un AVC. Notons cependant qu’un ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration significative, à court terme, sur une mesure de la NSU après un entraînement par balayage visuel ; différence qui ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Cache-œil
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Zeloni et al., 2002) a examiné l’effet d’un cache-œil sur la NSU de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC et avec une NSU gauche à un groupe d’intervention qui portait des lunettes protectrices qui bloquaient toutes les entrées visuelles dans l’hémichamp droit pendant une semaine, ou à un groupe témoin qui avait des entrées visuelles complètes. Les symptômes de NSU ont été évalués à 1 semaine (après l’intervention) et à 2 semaines (au moment d’un suivi), par l’Albert’s Test, le Line Cancellation Test, le Letter Cancellation Test, le Bell’s Test, le Copying a drawing, et le Line bisection test. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’Albert’s Test, en faveur du groupe portant des lunettes protectrices comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de faible qualité, indiquent que l’emploi d’un cache-œil est plus efficace qu’une intervention témoin (sans cache-œil) pour améliorer les symptômes de la NSU de patients ayant subi un AVC.

Indice sensoriel
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fong et al., 2013) a examiné l’utilisation d’indices sensoriels dans le traitement des symptômes de la NSU avec des patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë ou subaiguë d’un AVC et avec une NSU gauche pour recevoir un entraînement contralésionnel par indices sensoriels avec activation d’un membre, ou une intervention simulée. Les symptômes de NSU ont été évalués à 3 semaine (après l’intervention) et à 6 semaines (au moment d’un suivi), par la BIT Drawing Tasks et la BIT Cancellation Tasks. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur la BIT Drawing Tasks, en faveur de l’entraînement contralésionnel par indices sensoriels comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention par indices sensoriels avec activation d’un membre n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, une intervention simulée) pour améliorer la NSU de patients ayant subi un AVC.
Note
 : Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de la NSU.

Neurostimulation électrique transcutanée (TENS)
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schroder et al., 2008) a examiné l’effet de la Neurostimulation électrique transcutanée (TENS) sur la négligence avec des patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë ou subaiguë d’un AVC avec une négligence visuelle gauche pour recevoir de la TENS combinée à un entraînement d’exploration par balayage visuel, une stimulation optocinétique combinée à un entraînement d’exploration par balayage visuel, ou l’entraînement d’exploration par balayage visuel seul. La négligence des patients a été mesurée après 10 séances (mi-intervention), 20 séances (après l’intervention), et 1 semaine plus tard (au moment d’un suivi), par le NET Line Cancellation, le Star Cancellation, le Line Bisection, le Figure Copying, les sous-échelles du Freehand Drawing et les sous-échelles évaluant la négligence du Test of Attentional PerformanceTAP, ainsi que par une épreuve de lecture/écriture (provenant du Reading Test A, du ELEX Manual, et par une tâche d’écriture dictée. Aux trois temps de mesure, le groupe TENS a démontré une amélioration significative sur toutes les mesures de la négligence, ainsi que sur les épreuves d’écriture et de lecture, comparé au groupe d’entraînement d’exploration par balayage visuel seul. Aucune différence significative n’a été notée entre la TENS combinée à un entraînement d’exploration et la stimulation optocinétique combinée à un entraînement d’exploration, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la TENS combinée à un entraînement d’exploration par balayage visuel est plus efficace qu’un entraînement d’exploration par balayage visuel seul pour améliorer les symptômes de la négligence de patients ayant subi un AVC.

Pratique mentale
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) a examiné l’effet de la pratique mentale sur la NSU de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC et avec une négligence hémispatiale gauche pour recevoir un entraînement par pratique mentale, un entraînement par balayage visuel, ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La négligence des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un de suivi), par le BIT standard. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative n’a été notée entre le groupe d’entraînement par pratique mentale et le groupe d’entraînement par balayage visuel, ni entre le groupe d’entraînement par pratique mentale et le groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la pratique mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (l’entraînement par balayage visuel) ou qu’une intervention témoin (la physiothérapie habituelle) pour améliorer les symptômes de la NSU de patients ayant subi un AVC.

Prismes optiques
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Serino et al., 2009), deux ECR de qualité acceptable (Rossetti et al., 1998 ; Mancuso et al., 2012) et une étude non-randomisée (Frassinetti et al., 2002) ont examiné l’effet d’une intervention par prismes optiques sur la NSU de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Serino et al., 2009) a assigné de façon pseudo-aléatoire des patients en phase aiguë à chronique d’un AVC avec une NSU gauche, à un groupe d’intervention qui portait des lunettes prismatiques avec une déviation de 10°vers la droite alors qu’ils exécutaient des exercices de balayage visuel, ou à un groupe témoin qui réalisait les mêmes exercices en portant des lunettes neutres. Les symptômes de NSU ont été évalués au départ de l’étude, à 2 semaine (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), par le BIT, les sous-échelles du BIT Star and Letter Cancellation, le Bell Cancellation Test et le Reading Test. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée* sur toute les mesures de la NSU, en faveur du groupe portant des lunettes prismatiques comparé au groupe témoin. À la fin de l’intervention, le groupe témoin a également reçu un entraînement de 2 semaines avec des lunettes prismatiques ; ce groupe a alors démontré une amélioration significative sur les mesures du BIT, du Bell Cancellation Test et du Reading Test. Lors du suivi de 1 mois, les deux groupes ont démontré une amélioration significative comparée aux résultats obtenus au début de l’étude.
* Cette différence démontre un changement entre les résultats obtenus au début de l’étude et ceux obtenus après l’intervention.

Le premier ECR de qualité acceptable (Rossetti et al., 1998) a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë à chronique d’un AVC avec une NSU gauche, à un groupe d’intervention qui portait des lunettes prismatiques avec une déviation de 10°vers la droite alors qu’ils exécutaient une tâche répétitive de pointage d’une cible, ou à un groupe témoin qui réalisait les mêmes exercices en portant des lunettes neutres. Les symptômes de NSU ont été évalués immédiatement après l’intervention, et au moment d’un suivi, 2 heures plus tard, par le Line Bisection Task, le Line Cancellation Task, le Copying A Drawing, Drawing From Memory et le Reading Simple Text. Aux deux temps de mesure, des différences significatives entre les groupes ont été relevées sur toutes les mesures de la NSU, en faveur du groupe qui portait les lunettes prismatiques comparé au groupe témoin.

Le second ECR de qualité acceptable (Mancuso et al., 2012) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC avec une NSU gauche, à un groupe d’intervention qui portait des lentilles prismatiques avec une déviation de 5°vers la droite alors qu’ils exécutaient une tâche de pointage de cibles, ou à un groupe témoin qui réalisait les mêmes exercices en portant des lentilles neutres. Les symptômes de NSU ont été évalués à 1 semaine (après l’intervention) par l’Albert’s Test, le Bells Cancellation Test, le Line Orientation Test, et sur quatre sous-échelles du BIT (Line Bisection, Copying Drawings, Finding Objects, Dealing Playing Cards). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures de la NSU.

L’étude non-randomisée (Frassinetti et al., 2002) a assigné des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC avec une NSU gauche, à une intervention pour porter des prismes optiques alors qu’ils exécutaient une tâche de pointage de cibles. Les symptômes de NSU ont été évalués à 2 jours (après l’intervention), et à 1 et 5 semaines (au moment de suivis), par le BIT, le Bell’s Test, le Reading Test, l’Objects Reaching Test, le Room Description Test et sur une version modifiée du Fluff Test (espace personnel). Aux trois temps de mesure, les patients ont démontré une amélioration significative sur toute les mesures de la NSU, à l’exception celle évaluée par le Fluff Test.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, d’un ECR de qualité acceptable et d’une étude non-randomisée, indiquent que les prismes optiques sont plus efficaces qu’une intervention témoin (lunettes neutres) pour améliorer la NSU de patients ayant subi un AVC. Par contre, un ECR de qualité acceptable n’a noté aucune différence significative entre les groupes sur les mesures de la NSU suivant une intervention par prismes optiques.

Réalité virtuelle
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité  (van Kessel et al., 2013) a examiné l’effet de la réalité virtuelle sur la NSU de patients ayantsubi un AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné de façon semi-aléatoire des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC avec NSU gauche, pour recevoir un entraînement à une double tâche par réalité virtuelle (conduite automobile simulée et tâche par balayage visuel), ou une tâche simple par réalité virtuelle. Les symptômes de NSU ont été évalués à 6 semaines (après l’intervention) par le Line Cancellation Test, le Letter Cancellation Test, le Bells Test, le Line Bisection Test, la Word Reading task, la Grey Scales, Baking Tray Task, la Semi-Structured Scale for the Evaluation of Extrapersonal and Personal Neglect et le Subjective Neglect Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de faible qualité, indiquent qu’un entraînement à une double tâche par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’un entraînement à une tâche simple par réalité virtuelle pour améliorer la NSU de patients ayant subi un AVC.

Stimulation optocinétique
Contradictoire
4

Un ECR de qualité acceptable (Schroder et al., 2008) et un ECR de faible qualité (Pizzamiglio et al., 2004) ont examiné l’effet de la stimulation optocinétique sur la NSU de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Schroder et al., 2008) a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë ou subaiguë d’un AVC avec une négligence gauche, pour recevoir une stimulation optocinétique combinée à un entraînement d’exploration par balayage, une neurostimulation électrique transcutanée (TENS) combinée à un entraînement d’exploration, ou l’entraînement d’exploration seul (groupe témoin). La négligence des patients a été mesurée après 10 séances (mi-intervention), 20 séances (après l’intervention), et 1 semaine plus tard (au moment d’un suivi), par le NET Line Cancellation, le Star Cancellation, le Line Bisection, le Figure Copying, les sous-échelles du Freehand Drawing et les sous-échelles évaluant la négligence du Test of Attentional PerformanceTAP, ainsi que par une épreuve de lecture/écriture (provenant du Reading Test A, du ELEX Manual, et par une tâche d’écriture dictée. Aux trois temps de mesure, le groupe de stimulation optocinétique combinée à un entraînement d’exploration par balayage a démontré une amélioration significative sur toutes les mesures de la négligence, ainsi que sur les épreuves d’écriture et de lecture, comparé au groupe d’entraînement d’exploration par balayage visuel seul. Aucune différence significative n’a été notée entre le groupe de stimulation optocinétique combinée à un entraînement d’exploration par balayage comparé au groupe TENS combinée à un entraînement d’exploration.

L’ECR de faible qualité (Pizzamiglio et al., 2004) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë ou chronique d’un AVC pour recevoir un entraînement spécifique de la NSU et une stimulation optocinétique (utilisant un arrière-plan de points noirs se déplaçant vers la gauche sur un écran d’ordinateur) ou un entraînement spécifique de la NSU seul. La négligence des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Albert’s Test, le Letter Cancellation Test, le Reading Task, Wundt-Jastrow Area Illusion Test, le BIT Line Cancellation Test), et par l’impact fonctionnel de la NSU, évalué par la Semi-structured Scale for the Functional Evaluation of Personal Neglect, et la Semi-structured Scale for the Functional Evaluation of Extrapersonal Neglect. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

Conclusion : Des données probantes contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de la stimulation optocinétique sur la NSU de patients ayant subi un AVC. Des distinctions au niveau des interventions témoins, et des différentes phases de récupération post-AVC, sont susceptibles d’établir des divergences entre les études qui ne permettent pas d’effectuer une conclusion adéquate.

Stimulation sensorielle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Polanowska et al., 2009) a examiné l’effet de la stimulation sensorielle du membre affecté sur la NSU de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë ou subaiguë d’un AVC avec une héminégligence visuelle gauche, pour recevoir un entraînement par balayage visuel avec stimulation électrique somato-sensorielle, ou un entraînement par balayage visuel avec stimulation simulée. Les stimulations consistaient en des séances de 30 minutes de stimulation électrique transcutanée à la main gauche pour le groupe d’intervention, et de stimulations simulées (sans courant électrique) pour le groupe témoin. La précision et l’amplitude du balayage visuel ont été évaluées à 4 semaines (après l’intervention) par le BIT Line Crossing, le Star Cancellation Tests et la Letter Reading Task. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la stimulation électrique comparée à la stimulation simulée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la stimulation électrique soma-sensorielle est plus efficace qu’une intervention simulée pour améliorer la NSU de patients ayant subi un AVC.

Comment faire - clinicien

Module d’apprentissage en ligne de la Négligence spatiale unilatérale (NSU)

Veuillez consulter notre Module d’apprentissage en ligne sur la NSU : http://elearning.strokengine.org/module.php

Qu’est-ce que la NSU ?

La NSU (négligence spatiale unilatérale) se caractérise le plus souvent par l’incapacité à s’orienter ou à répondre aux stimuli apparaissant sur le côté/hémi-espace controlatéral de la lésion cérébrale. Des termes tels que négligence unilatérale, hémi-inattention, négligence visuelle et négligence hémi-spatiale sont utilisés pour décrire la NSU. Plus de 30 % des patients auront une NSU post-AVC. La NSU est plus fréquente chez les personnes ayant subi un AVC dans l’hémisphère droit, de sorte que les symptômes de la NSU apparaissent généralement dans l’hémisphère gauche. Des recherches ont démontré que les lésions des zones cérébrales suivantes conduisent à une NSU : la jonction pariéto-temporale droite, le gyrus angulaire, le lobe pariétal inférieur droit, la région parahippocampique et le cortex temporal supérieur droit. Selon la zone du cerveau affectée, il existe trois types différents de NSU et les patients peuvent présenter l’un de ces trois types ou une combinaison de ces derniers avec des degrés de sévérité variables :

Négligence personnelle : Négligence d’un côté du corps (par exemple, les patients se rasent ou se maquillent sur la moitié du visage, généralement la moitié gauche) ; acquise à la suite d’une lésion du lobe pariétal (gyrus post-central et supramarginal) ;

Négligence de l’hémi-espace extra-personnel rapproché : Négligence de l’environnement à portée de main (par exemple, les patients ignorent la nourriture sur un côté de l’assiette, généralement la moitié gauche) ;

Négligence de l’hémi-espace extra-personnel lointain : Négligence de l’espace au-delà de la portée de main (par exemple, les patients se heurtent à leur environnement, généralement la gauche, lorsqu’ils essaient de se déplacer en fauteuil roulant).

*La négligence extra-personnelle résulte de lésions du lobe frontal (prémotrice ventrale et cortex préfrontal dorsolatéral) et du lobe temporal (gyrus temporal moyen et supérieur antérieur, et sillon temporal supérieur).

Pourquoi est-il essentiel d’être évalué pour la NSU ?

Les patients atteints de NSU courent un risque accru de chutes et de blessures afférentes, et ont généralement des séjours de réadaptation plus longs ainsi qu’une récupération fonctionnelle moins bonne suite à l’AVC. Étant donné que la NSU peut entraîner des chutes et un manque d’autonomie dans les activités quotidiennes, et qu’elle est traitable, tous les patients doivent être rapidement dépistés ou évalués pour la NSU pendant la phase aiguë suivant l’AVC. Les patients chez qui la présence de NSU a été décelée doivent bénéficier d’interventions efficaces visant à réduire les déficits et à maximiser les fonctions.

Qui doit être évalué ?

Les déficits de perception, y compris la NSU, sont plus fréquents chez les personnes souffrant de lésions de l’hémisphère droit. Il est donc très important de procéder à un dépistage systématique de la NSU chez les personnes atteintes d’une lésion de l’hémisphère droit. Les recherches ont démontré que l’hémisphère gauche module l’éveil et l’attention pour le champ visuel droit, alors que l’hémisphère droit contrôle ces processus dans les champs visuels droit et gauche. Cela peut expliquer en partie pourquoi la NSU n’est pas typique chez les personnes souffrant de lésions de l’hémisphère gauche ; l’hémisphère droit intact est capable de compenser les déficits perceptifs qui résultent de lésions de l’hémisphère gauche. Cela explique également pourquoi les personnes atteintes de lésions de l’hémisphère droit présentent des symptômes plus graves et plus persistants de NSU que celles atteintes de lésions de l’hémisphère gauche. Le Modèle du processus d’opposition fait valoir que chaque hémisphère s’occupe de l’hémisphère visuel controlatéral en inhibant l’autre hémisphère. Il poursuit en avançant qu’en cas de lésion de l’hémisphère droit, l’hémisphère gauche n’est pas inhibé, ce qui entraîne un déplacement exagéré de l’attention vers la droite (c’est-à-dire la NSU gauche). La NSU continue d’être couramment associée à un AVC à droite, mais les données de la littérature suggèrent que tous les patients ayant subi un AVC pourraient bénéficier d’un dépistage de la NSU.

La NSU peut-elle être traitée ?

Oui, vous trouverez ci-dessous un aperçu des quatre différents types de traitement qui existent pour USN :

  1. L’exploration visuelle : Pendant ce traitement, la personne présentant une NSU est encouragée à explorer le champ visuel négligé (en général le côté gauche) en exécutant une tâche de ce côté. Le traitement comprend souvent une cible visuelle que le patient utilise comme point de fixation pendant l’exploration.
  2. La stimulation sensorielle : Le thérapeute utilise différents types de stimulation sensorielle pour encourager la personne à faire attention à son côté négligé, entre autres :
    • Les indices visuels/verbaux/auditifs : L’utilisation d’un indice visuel (p. ex. l’utilisation de ruban adhésif rouge ou de lumières clignotantes), d’un indice verbal (p. ex. la voix du thérapeute ou d’un membre de la famille) ou d’un indice auditif (p. ex. un avertisseur sonore ou une cloche) du côté négligé pour améliorer la prise de conscience de cet espace.
    • Activation d’un membre : Quand il exécute ce traitement, le patient fait des mouvements avec le bras et la main affectés du côté négligé pour encourager l’exploration visuelle de cet espace (en général la main et le bras gauches vers la gauche). La personne recevant le traitement peut faire ces mouvements seule ou avec l’aide du thérapeute.
    • Stimulation calorique : Ce traitement utilise de l’eau froide ou chaude que l’on met dans l’oreille du patient (canal de l’oreille externe) pour encourager l’exploration du côté négligé. L’eau froide semble encourager l’exploration vers l’oreille stimulée. L’eau chaude encourage l’exploration du champ opposé à l’oreille stimulée.
    • Cache-œil/hémilunettes : Ce traitement utilise des lunettes standard avec la moitié des deux verres noircis du même côté (en général la moitié droite). Cela force le patient à regarder par le verre qui représente le côté qu’il néglige (en général le côté gauche).
    • Prismes de Fresnel : Ce traitement implique de mettre des prismes sur des lunettes normales. Les prismes provoquent une déviation du champ visuel. Donc, s’il y a négligence du côté droit, ces prismes décaleront encore plus à droite ce que le patient voit à droite afin d’encourager l’exploration visuelle du champ visuel droit. Quand le patient porte ces lunettes pour la première fois, il n’atteint pas les objets du côté droit parce que sa vision est déviée vers la droite. Après des traitements répétés, les clients peuvent corriger la distance d’atteinte et peuvent saisir avec précision l’objet, en dépit de l’information visuelle déformée qu’ils reçoivent avec leurs lunettes.
    • Vibrations ou stimulation nuque/main : Cette intervention consiste en l’utilisation de vibrations ou de stimulation sur la nuque ou la main du côté affecté par l’AVC pour encourager le patient à regarder de ce côté-là.
    • Rotations du tronc : Cette stratégie implique des rotations volontaires du tronc vers le côté affecté par la NSU pour améliorer l’exploration visuelle de cet espace.
    • Imagerie visuomotrice : L’imagerie visuelle implique des tâches d’imagerie mentale au cours desquelles le patient doit décrire les détails d’une pièce, d’un milieu ou d’une région géographique qui lui sont familiers. L’imagerie motrice consiste pour le patient à imaginer un mouvement corporel ou une posture et à décrire cette séquence. Ce type de traitement par imagerie peut stimuler les zones du cerveau qui peuvent activer ces mouvements réels pendant les activités de la vie quotidienne afin d’améliorer les symptômes de négligence.
    • La Thérapie par contrainte induite du mouvement : Ce traitement implique de restreindre le bras qui n’est pas affecté par l’AVC (par exemple avec une écharpe) pour encourager l’utilisation du bras affecté par l’AVC. Tandis que cette intervention est utilisée surtout pour encourager l’utilisation du bras, elle encouragera aussi l’exploration visuelle du côté utilisé.
    • Stimulation optocinétique : Observation de cibles visuelles mobiles de gauche à droite. Ce traitement est utilisé pour encourager l’exploration visuelle du côté qui est négligé.
  3. Rétroaction vidéo : Ce traitement implique de filmer le patient pendant qu’il exécute des activités spécifiques. Le thérapeute et le patient regardent ensuite le vidéo ensemble. Le thérapeute fait remarquer au client à quel point il néglige son corps ou l’espace d’un côté de son corps. Ils discutent ensuite des stratégies pour encourager l’attention vis-à-vis du corps du patient et de l’espace qu’il néglige.
  4. Thérapie pharmacologique : Ceci implique l’utilisation de médicaments spécifiques (médicaments agonistes de la dopamine) pour améliorer les compétences d’attention visuelle. Un médecin doit prescrire ces médicaments.

Quels sont les types de traitements les plus efficaces pour la NSU post-AVC ?

Les avantages des diverses interventions visant à traiter les symptômes de la NSU post-AVC ont été soigneusement étudiés.

Type de traitement Efficace (Oui/Non) Niveau d’évidence
Prismes Oui Fort (1a)
Cache-œil Oui Limitée (2a)
Rotation du tronc Oui Limitée (2a)
Activation des membres Oui Limitée (2a)
Imagerie visuo-motrice Oui Limitée (2b)
Vibrations ou stimulation nuque/main Oui Consensus (3)
Stimulation calorique Oui Consensus (3)
Balayage visuel Incertain Contradictoire (4)
indices visuels/verbaux/auditifs Non Limitée (2a)
Stimulation optocinétique Non Limitée (2a)

Les autres méthodes de traitement décrites dans la section ci-dessus, telles que la Thérapie par contrainte induite du mouvement, la rétroaction vidéo et la thérapie pharmacologique, nécessitent des recherches supplémentaires avant que leur efficacité puisse être confirmée.

Comment ces traitements de la NSU sont-ils administrés ?

Prismes de Fresnel :
Pour administrer la thérapie par prisme de Fresnel, le patient doit porter les prismes (qui dévient son champ visuel de 10º vers la droite) sur ses lunettes ou sur des lunettes de protection. Ensuite, le thérapeute doit engager le patient dans une tâche de balayage visuel où il doit pointer ou atteindre de manière répétitive deux cibles différentes situées de chaque côté de son champ de vision. Selon les études, l’intensité des répétitions varie de 30 à 100 par traitement. La fréquence du traitement varie également de 5 séances de 10 minutes sur 2 semaines, à deux traitements de 20 minutes par jour pendant 2 semaines ou 30 minutes de balayage effectué quotidiennement, 5 fois par semaine pendant 2 semaines.

Cache-œil :
Pour administrer un traitement utilisant un cache-œil, le thérapeute doit appliquer de demi-cache-œils droits sur les deux verres des lunettes du patient ou sur les lunettes de protection pour ceux qui ne portent pas de lunettes. Les patients doivent porter les lunettes pendant leurs heures d’éveil et pendant qu’ils effectuent toutes les tâches. La durée du traitement par cache-œil varie de 1 semaine à 3 mois avec des résultats améliorés selon la durée du port.

Rotation du tronc :
Les traitements de rotation du tronc nécessitent l’utilisation d’une orthèse thoracolombo-sacrée (par exemple, une Orthèse de Bon Saint Côme) à laquelle est fixée une barre métallique. La barre est conçue pour se projeter horizontalement vers l’avant, juste au-dessus de la tête du patient. Le thérapeute installe ensuite des cibles visuelles sur le côté négligé du patient et lui demande de faire tourner son corps de façon répétitive vers la cible et de la toucher avec la barre métallique. Cela encourage le balayage visuel de la zone négligée. Les mouvements peuvent être effectués en position assise ou debout. Dans l’étude portant sur l’efficacité de cette intervention, les patients ont reçu une heure de rotation du tronc par jour, chaque jour de la semaine pendant 1 mois (total de 20 heures).

Imagerie visuo-motrice :
En imagerie visuelle, le thérapeute guide le patient pour qu’il visualise mentalement des scènes qui favorisent le balayage de toutes les zones, y compris le côté négligé. Par exemple, le patient s’imagine qu’il s’agit d’un phare et que ses yeux sont la lumière qui balaie la zone environnante. Ou encore, le patient décrit une pièce ou une zone géographique spécifique. Pour les tâches d’imagerie motrice, le patient est invité à imaginer des postures spécifiques qu’il devra ensuite reproduire, ainsi que des séquences de mouvements spécifiques qui impliqueraient le bras droit suivi du bras gauche. L’intensité et la fréquence des traitements varient de trois séances de 30 minutes par semaine pendant une moyenne de 3 semaines à 40 essais de séances de 50 minutes.

Activation des membres :
Pour l’activation des membres, le thérapeute demande au patient de bouger activement son membre supérieur du côté négligé. Le thérapeute peut fournir des indices verbaux ou physiques pour guider le patient dans cette tâche. L’objectif est d’utiliser les mouvements volontaires actifs du membre supérieur pour favoriser le balayage de l’hémi-espace négligé. Par exemple, le patient peut soulever de manière répétitive une tige du côté gauche ou déplacer des cônes du côté droit vers le côté gauche. La fréquence recommandée de la thérapie d’activation des membres est de 1 heure par jour, pendant 10 jours sur une période de 2 semaines.

Balayage visuel :
Le traitement par balayage visuel implique un large éventail d’activités qui encouragent le patient à s’occuper de son côté négligé. Les thérapeutes peuvent amener les patients à lire, à copier, à décrire des figures ou des scènes, à effectuer des tâches informatiques (trouver des chiffres sur l’écran), etc. Toutes les études ont convenu d’une intensité et d’une fréquence de 1 heure de traitement par jour sur une base quotidienne (5 jours par semaine). Cependant, la durée varie entre 2, 4 ou 8 semaines de traitements. Les effets positifs des traitements de balayage visuel n’ont pas augmenté en fonction de la durée des traitements.

Quel est le meilleur moment pour recevoir des traitements pour la NSU ?

Les interventions pour la NSU peuvent être offertes pendant les phases aiguës, subaiguës et chroniques de récupération post-AVC.

Pour quel type de client le traitement pour la NSU est-il destiné ?

Les traitements pour la NSU peuvent être proposés aux personnes de tout âge, mais doivent être adaptés au niveau de fonctionnement spécifique du client. Les clients présentant des déficits cognitifs légers ou n’en présentant pas peuvent bénéficier de la thérapie (il est recommandé d’obtenir le score ≥22 sur le Mini-Mental State Examination) car ils doivent être capables de suivre des ordres simples. Les clients doivent avoir des capacités de langage réceptif afin de pouvoir comprendre les instructions ; toutefois, le langage expressif n’est pas une exigence. Enfin, les patients peuvent présenter d’autres déficiences visuelles post-AVC telles que l’hémianopsie et il est important de faire la différence entre les deux lors de l’évaluation des avantages du traitement.

Qui offre ces traitements ?

Les ergothérapeutes évaluent et traitent généralement les NSU dans un hôpital de soins aigus, un centre de réadaptation ou une clinique privée.

Considérations particulières pour les ergothérapeutes.

Les coûts d’équipement (par exemple, les thérapies par prisme, cache-œil ou activation des membres) et les formations nécessaires pour offrir les traitements pour la NSU sont minimes. Les thérapeutes doivent tenir compte du fait que les clients atteints de NSU peuvent être incapables de s’occuper d’un côté de leur corps (négligence personnelle), de l’espace à portée de main (négligence extra-personnelle de l’hémi-espace rapproché), de l’espace au-delà de la portée de main (négligence extra-personnelle de l’hémi-espace lointain) ou d’une combinaison de ces trois espaces dans leur environnement. Par conséquent, l’évaluation et le traitement pour la NSU au sein de ces hémisphères doivent être pris en compte. Il est également important d’expliquer au patient et à sa famille ce qu’est une NSU et de leur donner des recommandations de sécurité, comme de ne pas oublier de mettre le frein du fauteuil roulant du côté gauche et de veiller à ce que le patient ne trébuche pas sur des obstacles à gauche. Les thérapeutes peuvent également faire participer les membres de la famille à la thérapie en leur demandant de permettre au patient de chercher et de trouver des objets dans sa chambre qui sont situés du côté gauche au lieu de placer tous les objets dans le champ de vision du patient.

Procédures d’administration des outils d’évaluation.

Comb and Razor Test : Les patients doivent faire leur toilette à l’aide d’objets courants. Pour les hommes, cela consiste à se peigner et à se raser (rasoir avec protège lame) pendant 30 secondes chacun. Pour les femmes, il s’agit de se peigner et de faire une démonstration de l’utilisation d’un étui de poudre compacte pendant 30 secondes chacune. Pendant les 30 secondes, l’évaluateur classe par catégories chaque « coup » ou contact s’étant produit sur le côté gauche de la tête, le côté droit de la tête, ou comme ambigu.
Pour noter le test, les données d’observation sont intégrées dans une formule (% gauche = coups gauche/total des coups x 100), qui donne une valeur en %. Cette valeur indique dans quelle mesure la personne testée a négligé le côté gauche de sa tête. La négligence personnelle gauche est diagnostiquée lorsque le score moyen d’un individu en % gauche est inférieur à 35 %. Le test prend environ 5 minutes et ne nécessite aucune formation spécialisée pour l’administrer.

Test d’Albert : Les patients doivent rayer le centre de 41 lignes orientées au hasard, d’environ 2 cm de long chacune, disposées sur une feuille de papier. La feuille de test est présentée devant au patient à sa ligne médiane. L’examinateur demande au patient de rayer toutes les lignes et lui montre ce qui est requis en rayant lui-même les 5 lignes centrales. Le patient est encouragé à rayer toutes les lignes jusqu’à ce qu’il soit convaincu qu’elles le sont toutes.
La présence ou l’absence de NSU est basée sur le nombre de lignes non rayées de chaque côté de la feuille de test. Si certaines lignes ne sont pas rayées et que plus de 70 % des lignes non rayées se trouvent du même côté que la lésion cérébrale ou le déficit moteur, on soupçonne la présence de NSU. Ce résultat peut être quantifié en termes de pourcentage de lignes non rayées. Le test dure environ 5 minutes et ne nécessite aucune formation spécialisée pour l’administrer.

Baking Tray Task : Ce test exige que le patient prenne 16 « brioches » et les répartis aussi régulièrement que possible sur une planche de 75×100 cm. Des cubes peuvent être utilisés pour représenter les brioches. Le thérapeute doit noter comment les brioches sont étalées ; la présence de NSU peut être facilement détectée en fonction de leur disposition sur la planche (c’est-à-dire que si elles sont placées uniquement sur le côté droit de la planche, on suspecte une NSU gauche). Les patients ne dépassent généralement pas 3 à 5 minutes pour effectuer la tâche et aucune formation spécialisée n’est nécessaire pour administrer le test.

Balloons Test : Ce test développé pour détecter la présence de NSU contient 2 sous-tests. Le sous-test A demande au client de rayer les 22 ballons cibles des 202 cercles qui apparaissent sur une feuille, dans un délai fixé de 3 minutes. Dans le sous-test B, le nombre et la position des ballons sont exactement inversés par rapport au sous-test A, et il est demandé au client de rayer 10 cercles cibles des 90 ballons qui apparaissent sur une feuille, dans un délai fixé de 3 minutes. Aucune formation spécialisée n’est requise pour administrer le test.

Test des cloches : Dans ce test, le patient est invité à entourer avec un crayon les 35 cloches intégrées à 280 distracteurs (maisons, chevaux, etc.) sur une page de 11 x 8,5 pouces. Les objets sont en fait répartis de manière égale sur 7 colonnes contenant chacune 5 cibles et 40 distracteurs. Sur les 7 colonnes, 3 se trouvent sur le côté gauche de la feuille, 1 au milieu et 3 à droite. Pour administrer le test, l’examinateur doit s’asseoir face au patient et placer la page à la ligne médiane du patient. L’examinateur donne les instructions suivantes : « Votre tâche consistera à entourer avec le crayon toutes les cloches que vous trouverez sur la feuille que je placerai devant vous, sans perdre de temps. Vous commencerez quand je vous dirai « go » et vous arrêterez quand vous sentirez que vous avez encerclé toutes les cloches. Je vous demanderai également d’éviter de bouger ou de plier votre tronc si possible ». Si le patient s’arrête avant que toutes les cloches soient encerclées, l’examinateur ne donne qu’un seul avertissement en disant « êtes-vous sûr que toutes les cloches sont maintenant encerclées ? Vérifiez à nouveau ».
Pour noter le Test des cloches, le nombre total de cloches encerclées est enregistré ainsi que le temps nécessaire pour le compléter. La note maximale est de 35. Une omission de 6 cloches ou plus sur la moitié droite ou gauche de la page indique la présence de NSU. En jugeant de la répartition spatiale des cibles omises, l’évaluateur peut alors déterminer la gravité de la négligence visuelle et l’hémi-espace affecté (c’est-à-dire le gauche ou le droit).

Test de dessin d’horloge (TDH) : Il existe quelques variantes du TDH :
Dessin libre d’horloges : La personne reçoit une feuille de papier vierge et doit d’abord dessiner la forme d’une horloge, placer les chiffres sur l’horloge, puis dessiner les aiguilles pour indiquer une heure donnée. Pour mener à bien cette tâche, le patient doit d’abord dessiner le contour de l’horloge, puis placer les chiffres de 1 à 12 à l’intérieur, et enfin indiquer l’heure correcte en dessinant les aiguilles de l’horloge. Une horloge nettement anormale est une indication importante que l’individu peut avoir un déficit cognitif, justifiant un examen plus approfondi. ;
Horloge pré-dessinée : Certains cliniciens préfèrent fournir à l’individu un cercle pré-dessiné et le patient doit seulement placer les chiffres et les aiguilles sur le cadran de l’horloge.
Copier une horloge : La personne reçoit une horloge entièrement dessinée avec une certaine heure prédéfinie et est invitée à reproduire le dessin aussi fidèlement que possible. La réussite de la commande de copie nécessite moins d’utilisation du langage et des fonctions de mémoire, mais exige un recours plus important aux processus visuospatiaux et perceptifs.
Test de lecture d’horloge : Une version modifiée de la commande de copie du TDH demande simplement au patient de lire à haute voix l’heure indiquée sur une horloge dessinée par l’examinateur.
Le réglage « 11 heures et 10 minutes » en est un réglage idéal car il oblige le patient à utiliser toute l’horloge, mais aussi à décoder la commande « 10 minutes » afin d’indiquer le « 2 » sur l’horloge.
Les scores sont utilisés pour évaluer toute erreur ou distorsion, comme le fait de ne pas inclure des chiffres, de les placer au mauvais endroit ou d’avoir un espacement incorrect. Les systèmes de notation peuvent être simples ou complexes, de nature quantitative ou qualitative. Le TDH devrait durer environ 1 à 2 minutes et ne nécessite aucune formation spécialisée pour l’administrer.

Double Letter Cancellation Test (DLCT) : Le patient est invité à marquer toutes les lettres « C » et « E » sur une feuille de papier présentée 105 fois et contenant 6 lignes avec 52 lettres par ligne. Pour commencer le DLCT, le thérapeute place la feuille de test à la ligne médiane du patient, la fixe avec du ruban adhésif, et pointe vers la ligne d’essai en demandant au patient de marquer les « C » et les « E ». Si le patient n’est pas en mesure de réaliser l’essai, des instructions supplémentaires lui sont données. Si l’essai est correctement effectué, le thérapeute donne alors les instructions suivantes : « Regardez les lettres sur cette page. Mettez une ligne sur chaque « C » et « E ». Prêt, commencez ici ». Le thérapeute indique la première lettre de la première ligne. Le temps nécessaire pour terminer le test est enregistré.
Le score est calculé en soustrayant le nombre d’omissions (« C » et « E » non barrés) de la note parfaite possible de 105. Des scores plus élevés indiquent une meilleure performance. Le moment et le nombre total d’erreurs doivent être notés. Le test dure moins de 5 minutes et ne nécessite aucune formation spécialisée pour l’administrer.

Draw-A-Man Test : Ce test a été initialement conçu pour mesurer le niveau d’intelligence des enfants, mais il a démontré avoir une bonne fidélité pour détecter la NSU. Pour administrer le test, le thérapeute demande au patient de réaliser trois dessins individuels (dessiner un homme, une femme et soi-même) sur des feuilles de papier séparées. Aucune autre instruction n’est donnée. Il n’y a pas de bon ou mauvais type de dessin, bien que le patient doive à chaque fois dessiner une personne entière – c’est-à-dire de la tête aux pieds, et pas seulement le visage. Le test n’a pas de limite de temps, mais il est rare qu’une personne mette plus de 10 ou 15 minutes pour réaliser les trois dessins. Des instructions spécifiques pour la notation de la NSU figurent dans un article de Chen-Sea MJ. Validating the Draw-A-Man Test as a personal neglect test. Am J Occupy Therap. 2000 ;54 : 391–397.

Line Bisection Test : Il s’agit d’un test administré rapidement qui exige que le patient marque une ligne au centre d’une série de 17 lignes horizontales sur une page de 11x 8,5 pouces. Le test est noté en mesurant la déviation de la bissection (en centimètres ou millimètres) à partir du véritable centre de la ligne. Une déviation de plus de 6 mm par rapport au point médian indique la présence de NSU.
La plupart des testeurs utilisent une formule qui divise la déviation par la moitié de la longueur de la ligne, et multiplie ensuite ce quotient par 100 pour obtenir un pourcentage. L’omission de deux lignes ou plus sur une moitié de la page indique la présence de NSU. Ce test prend moins de 5 minutes et ne nécessite aucune formation spécialisée pour l’administrer.

Single Letter Cancellation Test : Le test comprend une feuille de papier de 8.5×11 contenant 6 lignes avec 52 lettres par ligne. La lettre de stimulation « H » est présentée 104 fois. La page est placée à la ligne médiane du patient. Le thérapeute demande au patient de mettre une ligne à travers chaque « H » qui se trouve sur la page. Le temps nécessaire pour effectuer le test est enregistré.
Le score est calculé en soustrayant le nombre d’omissions (les « H » qui n’ont pas été barrés) du score parfait possible de 104 (0 à 53 à gauche et 0 à 51 à droite). Des scores plus élevés indiquent un meilleur rendement. La présence de NSU peut être déduite en calculant la fréquence des erreurs à gauche ou à droite à partir du centre de la page. Des omissions de 4 ou plus sur un côté se sont avérées être pathologiques.

Star Cancellation Test : Dans ce test, le patient doit rayer, sur une feuille de papier, 56 petites étoiles qui sont intercalées avec 52 grandes étoiles, 13 lettres et 10 mots courts. Deux petites étoiles au centre sont utilisées pour la démonstration. Le thérapeute doit placer la page à la ligne médiane du patient.
Le score maximum qui peut être obtenu sur ce test est de 54 points (56 petites étoiles au total moins les 2 utilisées pour la démonstration). Un score seuil de < 44 indique la présence de NSU. Un indice de latéralité ou un ratio d’étoiles peut être calculé à partir du ratio d’étoiles annulées à gauche de la page par rapport au nombre total d’étoiles annulées. Des scores entre 0 et 0,46 indiquent la présence de NSU dans l’hémisphère gauche, tandis que les scores entre 0,54 et 1 indiquent la présence de NSU dans l’hémisphère droit. L’administration du test prend moins de 5 minutes et ne nécessite aucune formation spécialisée pour l’administrer.

National Institute of Health Stroke Scale (NIHSS) : Le NIHSS est une échelle de déficience à 15 items destinée à évaluer les résultats neurologiques et le degré de rétablissement de patients ayant subi un AVC. L’échelle évalue différents résultats, dont un item implique l’évaluation de la NSU de l’espace personnel et de l’hémi-espace extra-personnel rapproché. Il n’existe pas d’instructions spécifiques pour l’évaluation de la NSU, mais le test indique que des informations suffisantes pour détecter la négligence peuvent être obtenues en évaluant les items précédents et est noté de 0 à 2.

Short Version – Rivermead Behavioral Inattention Test (RBIT) : La version courte du RBIT comprend trois sous-tests habituels (franchissement de ligne, test d’annulation d’étoile et copie de figures) et cinq sous-tests comportementaux (balayage d’une image, lecture d’un menu, consommation d’un repas, lecture d’un article et tri des pièces de monnaie). Les procédures administratives et les méthodes de notation se trouvent dans le manuel RBIT.

Semi-Structured Scale for the Functional Evaluation of Hemi-inattention in Extrapersonal Space:

Les patients sont invités à effectuer différentes tâches avec des objets réels. Pour évaluer la négligence personnelle, les patients doivent démontrer l’utilisation de trois objets courants : peigne, rasoir/étui de poudre compacte et lunettes. Les objets sont placés un par un sur la ligne médiane du patient et celui-ci doit démontrer comment chacun d’eux est utilisé. Pour évaluer la négligence extra-personnelle, les patients doivent servir du thé, distribuer des cartes, décrire une image et décrire un environnement.
1. Servir du thé
Le patient est amené à une table avec un plateau contenant 4 tasses et soucoupes, une théière, un pot de sucre, des cuillères à thé et des serviettes en papier. Les examinateurs sont placés à la droite, en face et à la gauche du patient auquel il est demandé de servir du thé pour lui-même et pour ceux qui sont avec lui, de distribuer des serviettes et des cuillères à thé et également de servir le sucre. L’évaluateur qui est assis en face du patient demande : « Pourriez-vous servir le thé ? » Si le patient sert le thé, mais pas les serviettes de papier ou les cuillères à thé, l’examinateur demande : « Pourriez-vous me donner les cuillères à thé (serviettes de papier) ? »
2. Distribution de cartes
Les examinateurs et le patient s’assoient de la même façon que pour la situation de service de thé. Il est demandé au patient s’il sait comment jouer à la « Scopa ». Si nécessaire, on lui rappelle les règles de base (3 cartes pour chaque joueur et 4 cartes dans le milieu de la table).
Note : Puisque la Scopa est un jeu de cartes italien, d’autres jeux de cartes comportant 4 joueurs peuvent être utilisés à la place. L’examinateur assis en face du patient demande : « Pourriez-vous distribuer les cartes pour une partie de Scopa ? »
3. Description d’images
Une image est placée en face du patient et on lui demande : « Pourriez-vous décrire tout ce que vous voyez dans cette image ? ». Trois images sont utilisées. Deux images sont les cartes 3 et 6 (45 x 32 cm) de l’ensemble 1 du Progressive Picture Compositions de Byrne (1967) ; une image est la peinture « The dance on the ship » (60 X 100 cm) de Tissot. L’examinateur indique les personnages et les objets signalés par le patient par des numéros progressifs sur une photocopie de la figure de stimulus dans l’ordre dans lequel ils sont signalés, sans sollicitation d’aucune sorte. Lorsque la description est terminée, il est demandé au patient : « Bien, qu’est-ce que cette image représente ? » La réponse des patients est transcrite, mais ne contribue pas au score.
4. Description d’un environnement
Le patient est placé dans une pièce remplie d’objets sur les deux côtés (fauteuils, photos, lampes) et on lui demande de la décrire. On dit au patient : « Pourriez-vous décrire tout ce que vous voyez dans cette pièce ? » Pour faciliter la cotation, il est utile de noter les éléments décrits par le patient sur un schéma de l’environnement.

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  • Weinberg, J., Diller, L., Gordon, W.A., et al. (1979). Training sensory awareness and spatial organization in people with right brain damage.Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 60, 491-6. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/508074
  • Wiart, L., Bon Saint Come, A., Debelleix, X., Petit, H., Joseph, P.A., Mazaux, J.M., & Barat, M. (1997). Unilateral neglect syndrom rehabilitation by trunk rotation and scanning training.Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 78(4), 424-9. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9111464
  • Zeloni, G., Farne, A., & Baccini, M. (2002). Viewing less to see better.Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry, 73(2), 195-8. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1737996/

Études exclues :

Castiello, U., Lusher, D., Burton, C., et al. (2004). Improving left hemispatial neglect using virtual reality. Neurology, 62, 1958-62.
Motif d’exclusion : Étude de faisabilité.

Dick, A. S., Raja Beharelle, A., Solodkin, A., & Small, S. L. (2013). Interhemispheric functional connectivity following prenatal or perinatal brain injury predicts receptive language outcome. J Neurosci., 33(13), 5612-5625.
Motif d’exclusion : Les participants de l’étude sont des enfants.

Ertekin, A., Gelecek, N., Yildirim, Y., & Akdal, G. (2009). Supervised versus home physiotherapy outcomes in stroke patients with unilateral visual neglect: a randomized controlled follow-up study. Journal of Neurological Sciences, 26 (3), 325-34.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu le même programme d’exercices pour cibler la NSU, qui a ensuite été exécuté sous supervision ou comme programme à domicile.

Hommel, M., Peres, B., Pollak, P., Memin, B., Besson, G., Gaio, J.M., & Perret, J. (1990). Effects of passive tactile and auditory stimuli on left visual neglect. Archives of Neurology, 47, 573-576.
Motif d’exclusion : Aucun groupe témoin.

Kim, J., Kim, K., Kim, D.Y., Chang, W.H., Park, C., Ohn, S.H., Han, K., Ku, J., Nam, S.W., Kim, I.Y., & Kim, S.I. (2007). Virtual reality training system for rehabilitation of stroke patients with unilateral neglect: crossing the virtual street. CyberPsychology & Behavior, 10(1), 7-15.
Motif d’exclusion : Étude de faisabilité.

Tham, K. & Tegner, R. (1997). Video feedback in the rehabilitation of patients with unilateral neglect. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 78, 410-413.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une rétroaction sensorielle (rétroaction verbale vs rétroaction visuelle).

Trislin, I., Dupierriz, E., Chokron, S., Coquillart, S., & Ohlmann, T. (2009). Uses of virtual reality for diagnosis, rehabilitation and study of unilateral spatial neglect: review and analysis. CyberPsychology & Behavior, 12(2), 175-81.
Motif d’exclusion : Revue.

Walker, R., Young, A.W., & Lincoln, N.B. (1996). Eye patching and the rehabilitation of visual neglect. Neuropsychological Rehabilitation, 6(3), 219-231.
Motif d’exclusion : Aucun groupe témoin.

Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive (SMTr)

Évidences révisées en date du 01-04-2012
Auteur(s)* : Adam Kagan, B.Sc. ; Sarah Bouchard-Cyr ; Mylène Boudreau ; Amélie Brais ; Valérie Hotte ; Jo-Annie Paré ; Anne-Marie Préville ; Mylène Proulx
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La Stimulation magnétique transcrânienne est une technique non-invasive, sans douleur, utilisée pour stimuler le système nerveux central. Les courants électriques nécessaires pour stimuler le cerveau produisent de rapides changements au niveau des champs magnétiques initiés par de brèves impulsions électriques de haute intensité qui sont induits par une bobine de cuivre maintenu sur le cuir chevelu. Les champs magnétiques se projettent ainsi de façon perpendiculaire au courant électrique et sont capables de traverser les différentes couches du tissu humain (la peau, les os et le cortex) avec très peu d’inconfort. La SMT peut être induite par impulsion simple, double, appariée ou répétée (SMTr).

La SMTr est une méthode actuellement à l’étude pouvant être utilisée en tant que traitement de l’AVC principalement en raison de sa capacité à moduler l’excitabilité dans le cortex cérébral durant des périodes de temps plus longues que les autres formes de SMT. Cette technique peut également améliorer certains processus cognitifs, réguler l’activité de certaines régions spécifiques du cerveau et fournir des informations sur le rôle de différentes régions corticales impliquées lors d’activités comportementales. L’utilisation de la SMTr peut également améliorer la neuro-plasticité lors d’interventions visant la rééducation motrice.

La stimulation Theta burst est un type de SMTr qui a été utilisée pour induire efficacement la synapse à long terme (pour augmenter sa potentialité ou l’inhiber) et qui est actuellement étudiée afin d’être utilisée en tant qu’intervention de réadaptation dans le traitement de l’AVC.

Selon certaines études expérimentales, un AVC entraînerait une hyperactivité relative de l’hémisphère non affecté en raison de la libération de l’inhibition réciproque de l’hémisphère opposé et qui expliquerait certains des dysfonctionnements observés dans cette population (Brighina et al, 2003). Ce phénomène est appelé « interactions inhibitrices inter-hémisphériques ». Ainsi, la stimulation inhibitrice de l’hémisphère non affecté (SMTr à basse fréquence) pourrait travailler pour enrayer ce problème. En outre, d’autres chercheurs, comme Talelli et al. (2007), suggèrent que l’excitation de l’hémisphère affecté (avec SMTr à haute fréquence) améliore la sortie (output) cortico-spinale et conduit à des résultats thérapeutiques prometteurs. Néanmoins, il y a encore un manque évident au niveau des connaissances au sujet des mécanismes exacts de la SMT.

Note : Seules les études qui ont considéré la SMTr comme une intervention de réadaptation ont été prises en compte dans ce module.

Information aux patients/familles

Auteur : Shreya Prasanna, candidat au Ph.D.

Qu’est-ce que la Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive (SMTr) ?

Après un AVC, des changements ont lieu dans l’activité électrique des cellules de votre cerveau. Ces changements peuvent expliquer pourquoi vous rencontrez des problèmes fonctionnels après l’AVC (par exemple, de la difficulté à bouger votre bras ou votre jambe). La Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive (SMTr) est une technique non-invasive et sans douleur, utilisée pour stimuler les cellules de votre cerveau. Cette stimulation modifie l’activité électrique des cellules dans des zones ciblées du cerveau. Plus précisément, des champs magnétiques pulsés sont générés par le passage d’impulsions de courant à travers les fils d’une bobine conductrice. Les fils de cette bobine sont près de votre cuir chevelu afin que le champ magnétique pulsé passe à travers le crâne et stimule les cellules de votre cerveau. Lorsque cette stimulation est livrée à des intervalles réguliers, elle est appelée SMTr. Cette thérapie a été examinée dans des études de haute qualité et a été identifiée comme bénéfique pour améliorer la fonction du bras chez les patients.

Y a-t-il différentes sortes de SMTr ?

La SMTr peut être induite à basses, moyennes ou hautes fréquences en fonction du côté de votre cerveau qui est en cours de traitement. De faibles fréquences de SMTr sont souvent utilisées pour stimuler la partie du cerveau qui se trouve du même côté que votre bras ou votre jambe faible. Des fréquences moyennes ou élevées de SMTr sont utilisées pour stimuler la partie du cerveau qui se trouve du côté opposé de votre bras ou votre jambe faible.

Est-ce que ça fonctionne pour les AVC ?

Bien que les mécanismes exacts de la SMTr soient encore à l’étude, il est prouvé que son utilisation comme un complément au programme de soins habituels peut aider à améliorer la fonction de la main ou du bras après un AVC, particulièrement avec des personnes qui ont déjà une certaine utilisation de leur main et de leur bras. Par exemple, des études ont rapporté que les patients qui reçoivent de la SMTr avaient un meilleur contrôle de leur main affectée et une meilleure capacité à manipuler de petits objets.

Que puis-je en attendre ?

Typiquement, une séance de SMTr est non invasive et sans douleur. Une petite bobine recouverte de plastique est placée contre votre tête pour induire les stimulations pendant plusieurs minutes. Vous porterez des bouchons d’oreille au cours de la séance. Cette séance est souvent suivie de physiothérapie ou d’ergothérapie qui implique une série d’activités physiques visant à promouvoir l’utilisation de votre bras et main faibles.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires et des risques ?

Les effets secondaires les plus courants après une séance de SMTr peuvent inclure un léger mal de tête qui passera souvent après quelques heures ou avec une dose d’acétaminophène (par exemple de Tylenol®). Un effet secondaire très rare est le risque de convulsions. Cependant, votre médecin vous examinera soigneusement avant de commencer ce traitement afin d’examiner la possibilité de ce risque. Certaines personnes ne devraient pas être traités avec de la SMTr ; nous parlons ici de personnes ayant de antécédents de convulsions, ou portant un stimulateur cardiaque ou des implants métalliques dans la tête ou dans la bouche.

Qui offre le traitement ?

Un technicien médical qualifié supervise les séances de SMTr. Les activités physiques ou exercices suivant ce traitement sont supervisés par un physiothérapeute ou un ergothérapeute. Vous pouvez parler à votre thérapeute ou votre médecin pour savoir si vous êtes un bon candidat pour recevoir de la SMTr et où vous pouvez obtenir ce traitement.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Le nombre exact de séances de traitement peut varier en fonction de vos objectifs, vos besoins et votre tolérance face à l’intervention. Bien qu’il y ait une certaine variabilité en ce qui concerne la fréquence et la durée des traitements mentionnées dans les études, cette intervention est habituellement offerte sur 5 à 10 séances, chaque séance d’une durée de 10 à 25 minutes. La fréquence et la durée exactes d’un traitement de SMTr vous sera précisées par votre thérapeute ou votre médecin.

Est-ce que la SMTr s’adresse à moi ?

La SMTr peut être bénéfique pour les personnes qui ont des difficultés au niveau de la mobilité ou de la fonction de leur bras et/ou de leur main suite à un AVC. Des études ont démontré que la SMTr peut être utile pour les personnes qui ont subi un AVC très récemment, au cours des deux derniers mois et ceux qui ont subi un AVC il y a six mois ou plus.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire “plus efficace” que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

La Stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) est une technique non-invasive utilisée pour stimuler le système nerveux central et qui est actuellement étudiée afin d’être utilisée comme une possible intervention de réadaptation dans le traitement de l’AVC. La SMTr est habituellement induite via un dispositif électronique maintenu sur le cuir chevelu produisant de rapides changements au niveau des champs magnétiques initiés par de brèves impulsions atteignant certaines régions spécifiques du cerveau. Bien que les mécanismes exacts et le fonctionnement de la SMTr soient actuellement à l’étude, les auteurs des recherches à son sujet pensent que les changements au niveau des champs magnétiques agissent pour moduler l’excitabilité du cortex. La SMTr à basse fréquence semble ainsi diminuer l’excitabilité corticale et est généralement induite sur l’hémisphère non affecté (qui peut devenir plus actif après un AVC), tandis que la SMTr à haute fréquence stimule l’excitabilité corticale et est souvent induite sur l’hémisphère affecté.

À ce jour, 26 études sont incluses et examinées dans ce module Info-AVC. Plus spécifiquement, nous y retrouvons 13 ECR de haute qualité, deux études de qualité acceptable utilisant un dispositif de type croisé, une étude de faisabilité contrôlée et randomisée, deux études quasi-expérimentale, deux études à mesure répétées, et six études de type pré/post.

Note : La SMTr à basse fréquence implique de 1-4Hz, la SMTr à haute fréquence implique de 5-10Hz. De plus, le terme «affecté» fait référence à l’hémisphère du cerveau affecté par un AVC (par exemple, «le cortex moteur affecté» désigne le cortex moteur du côté affecté du cerveau).
Note : SVP, référez-vous au tableau des résultats par auteurs et aux résumés des articles pour obtenir les détails au sujet du type de SMTr (par exemple, intensité, seuils moteur, localisation).

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Patients en Phase Aiguë : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir dix séances de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une SMTr simulée. Les deux groupes recevaient également le programme de soins habituel. Immédiatement après l’intervention et à 10 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur le niveau d’indépendance des patients face à leur activités de la vie quotidienne (tel que mesuré par l’indice de Barthel), en faveur du groupe de SMTr à basse fréquence comparé au groupe de SMTr simulée. De plus, un plus grand pourcentage de patients du groupe de SMTr à basse fréquence a obtenu un résultat égal ou supérieur à 75 sur la cote d’indépendance de l’Indice de Barthel, mais seulement lors du suivi de 10 jours après l’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Moment de force généré au coude
Évidence insuffisante
5

Une étude de faisabilité randomisée et contrôlée (Pomeroy et al., 2007) a examiné les effets de la SMTr combinée à la contraction musculaire sur le moment de force généré au coude de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Aucun effet significatif n’a été noté (tel que mesuré par un dynamomètre isocinétique) après une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée avec une contraction musculaire réelle ou placébo, comparée à une SMTr simulée combinée avec des exercices de contraction musculaire réels ou placébos. Cependant, parce qu’il s’agit d’une étude de faisabilité, et non pas d’une étude de tests d’hypothèses, les différences significatives entre les groupes n’ont pas été considérées.
Note : Cette étude impliquait quelques patients en phase subaiguë mais la moyenne de temps écoulé depuis l’AVC était de 27 jours et la majorité des patients était en phase de récupération aiguë.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté sur le moment de force généré au coude du bras parétique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de faisabilité randomisée et contrôlée n’a relevé aucun effet.

Mouvement volontaire
Évidence insuffisante
5

Une étude de faisabilité randomisée et contrôlée (Pomeroy et al., 2007) a examiné les effets de la SMTr combinée à la contraction musculaire sur les mouvements volontaires de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Aucun effet significatif n’a été noté (tel que mesuré par l’Action Research Arm Test) après une seule séance de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée avec une contraction musculaire réelle ou placébo, comparée à une SMTr simulée combinée avec des exercices de contraction musculaire réels ou placébos. Cependant, parce qu’il s’agit d’une étude de faisabilité, et non pas d’une étude de tests d’hypothèses, les différences significatives entre les groupes n’ont pas été considérées.
Note : Cette étude impliquait quelques patients en phase subaiguë mais la moyenne de temps écoulé depuis l’AVC était de 27 jours et la majorité des patients était en phase de récupération aiguë.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté sur les mouvements volontaires du bras parétique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de faisabilité randomisée et contrôlée n’a relevé aucun effet.

Patients en Phase Aiguë : SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir une SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention et à 2 mois de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les activités de la vie quotidienne des patients avec IML seulement (telles que mesurées par l’indice de Barthel), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC ayant subi un infarctus médullaire latéral.

Dysphagie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir cinq séances de SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la dysphagie des patients (telle qu’évaluée par un questionnaire standardisé au sujet de la déglutition), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir cinq séances de SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de préhension des patients (telle que mesurée par la Hemispheric Stroke Scale).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mesures neurologiques et récupération
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les mesures neurologiques et la récupération de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir cinq séances de SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les mesures neurologiques et la récupération des patients (telle que mesurée par le National Institute of Health Stroke Scale).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les mesures neurologiques et la récupération de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Aiguë : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Lieperta et al., 2007) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la dextérité manuelle des patients (telle que mesurée par le Nine Holes Peg Test), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Lieperta et al., 2007) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, aucune changement significatif entre les groupes n’a été noté sur la force de préhension des patients telle qu’évaluée à l’aide d’un dynamomètre.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée. De plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle. Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les activités de la vie quotidienne des patients (telles que mesurées par l’Activity Index), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Mansur et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir trois scénarios de traitement dans un ordre aléatoire : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à basse fréquence sur le cortex pré-moteur de l’hémisphère non affecté ; ou 3) une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la dextérité manuelle des patients (telle que mesurée par le Purdue Pegboard test), suivant l’intervention du scénario 1 comparée à la SMTr simulée (notons que l’amélioration suivant l’intervention du scénario 2, toujours comparée à la SMTr simulée, n’était pas significative).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
2b

Une étude à mesures répétées (Dafotakis et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude à mesures répétées a assigné les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, comparée aux données recueillies au départ de l’étude et à la SMTr simulée, une amélioration significative a été noté sur l’efficacité de la force nécessaire de même que sur le couplage de mise à l’échelle spatio-temporelle entre la force de préhension et la force pour lever (spatio-temporal scaling coupling between grip and lift forces) de la main parétique des patients.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 2b) provenant d’une étude à mesures répétées indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer certains aspects de la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée (de plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle). Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la qualité de vie des patients (telle que mesurée par la Modified Rankin Scale), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Temps de réaction de la main
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Mansur et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur le temps de réaction de la main de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir trois scénarios de traitement dans un ordre aléatoire : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à basse fréquence sur le cortex pré-moteur de l’hémisphère non affecté ; ou 3) une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur le temps de réaction simple et sur le temps de réaction à 4-choix suivant l’intervention du scénario 1 comparée à la SMTr simulée (cependant, aucune amélioration significative n’a été relevée sur le Finger tapping test). Aucune de ces trois mesures n’ont démontré d’amélioration suivant l’intervention du scénario 2 comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer le temps de réaction de la main de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Troubles cognitifs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée (de plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle). Après 10 jours d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les troubles cognitifs des patients tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les troubles cognitifs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à basse fréquence sur le gyrus frontal inférieur droit va interventions témoins

Aphasie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Weiduschat et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur l’aphasie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur la partie triangulaire droite du gyrus frontal inférieur ou une SMTr simulée. Après 2 semaines d’intervention (10 séances de SMTr), une différence significative entre les groupes a été notée sur l’aphasie des patients (telle que mesurée par le Aachen Aphasia Test), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence sur la partie triangulaire droite du gyrus frontal inférieur est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer l’aphasie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal de l’hémisphère non affecté vs interventions témoins

Négligence spatiale unilatérale
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Lim et al. 2010) et une étude de type pré/post (Brighina et al, 2003) ont examiné l’effet de la SMTr sur la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’étude quasi-expérimentale (Lim et al. 2010) a assigné les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal de l’hémisphère non affecté combinée à une thérapie comportementale ou la thérapie comportementale seule. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la négligence contre-lésionnelle des patients (telle que mesurée par le Line bisection test), en faveur de la SMTr à basse fréquence combinée à la thérapie comportementale comparée à la thérapie comportementale seule.

L’étude de type pré/post (Brighina et al, 2003) a assigné trois patients avec une négligence visuo-spatiale controlatérale et un AVC ischémique droit pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté. Après 2 semaines d’intervention, une amélioration significative a été notée sur la négligence visuo-spatiale des patients telle que mesurée par le Length judgment of prebisected lines, le Line bisection task et le Clock drawing task.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal de l’hémisphère non affecté, combinée à une thérapie comportementale, est plus efficace que la thérapie comportementale seule pour améliorer certains aspects de la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. De plus, une étude de type pré/post a noté une amélioration de la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Chang et al., 2010 et Emara et al., 2010) ont étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les AVQ telles que mesurées par l’Indice de Barthel.

Le second ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée. De plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle. Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les AVQ des patients (telles que mesurées par l’Activity Index), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’effet de la SMTr sur les AVQ de patients post-AVC. Alors qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer les AVQ, un second ECR de haute qualité indique qu’une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les AVQ de patients en phase subaiguë post-AVC.

Dextérité manuelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité manuelle des patients telle que mesurée par le Box and Block Test.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du membre inférieur des patients telle que mesurée par la sous-échelle Jambe du Motricity Index et la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la fonction motrice du membre supérieur des patients (telle que mesurée par la sous-échelle Bras du Motricity Index), en faveur du groupe de SMTr à haute fréquence comparé au groupe de SMTr simulée, différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au suivi de 3 mois. Par contre, une interaction significative du temps a été notée au moment du suivi de 3 mois suggérant que la SMTr à haute fréquence peut entrainer des améliorations supplémentaires qui ont duré 3 mois après le déclenchement de l’AVC.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice est plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cependant, cette différence n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi de 3 mois. Par contre, une interaction significative du temps a été notée au moment du suivi de 3 mois suggérant que la SMTr à haute fréquence peut entrainer des améliorations supplémentaires qui ont duré 3 mois après le déclenchement de l’AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de préhension des patients.
Note : Un manque de puissance statistique (n=28) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.
Note : Il convient de remarquer qu’au moment du suivi de 3 mois une amélioration a été notée sur la force de préhension des patients du groupe de SMTr à haute fréquence, comparée aux résultats obtenus au départ de l’étude, ce qui n’était pas le cas pour le groupe de SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Une amélioration a été notée entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment du suivi de 3 mois sur la force de préhension des patients du groupe de SMTr à haute fréquence, ce qui n’était pas le cas pour les patients du groupe de SMTr simulée.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mobilité des patients telle que mesurée par le Functional Ambulation Category.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée (de plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle). Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la qualité de vie des patients (telle que mesurée par la Modified Rankin Scale), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr bilatérale (à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté & à haute fréquence sur le cortex moteur affecté) vs interventions témoins

Accélération de la pince
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2009) a étudié les effets de la SMTr sur l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr bilatérale qui combine les deux stimulations à basse et à haute fréquence. De plus, les trois groupes recevaient un programme de rééducation motrice. Après une séance d’intervention et à 7 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’accélération de la pince (telle que mesurée par un accéléromètre monoaxial), en faveur de la SMTr bilatérale et de la SMTr à basse fréquence comparées à la SMTr à haute fréquence.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr bilatérale qui combine une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté et une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr à haute fréquence seule pour améliorer l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de la pince
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2009) a étudié les effets de la SMTr sur la force de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr bilatérale qui combine les deux stimulations à basse et à haute fréquence. De plus, les trois groupes recevaient un programme de rééducation motrice. Après une séance d’intervention et à 7 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la force de la pince (telle que mesurée à l’aide d’un manomètre), en faveur de la SMTr bilatérale comparée aux SMTr à basse ou à haute fréquence.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr bilatérale qui combine une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté et une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr à basse fréquence ou une SMTr à haute fréquence seule pour améliorer la force de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : stimulation theta burst des excitateurs sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté et stimulation theta burst des inhibiteurs sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté vs interventions témoins

Force de préhension
Inefficace
2a

Une étude de type croisé de qualité acceptable (Talelli et al., 2007) a examiné l’impact de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type croisé de qualité acceptable a assigné les patients pour recevoir une stimulation theta burst des excitateurs (STBe) sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou une stimulation theta burst des inhibiteurs (STBi) sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; ou une SMTr simulée. Après une séance de stimulation, aucun effet significatif n’a été noté sur la force de préhension.
Note : La STBe implique 20 séries de 10 theta burst à huit secondes d’intervalle (600 impulsions – bursts), tandis que la STBi implique 100 séries continues de stimulation theta burst.
Note : L’étude n’impliquait seulement que six patients, ce qui est insuffisant au niveau de la puissance statistique nécessaire pour produire des résultats significatifs.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude de type croisé de qualité acceptable indiquant qu’une stimulation theta burst des excitateurs (STBe) sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une stimulation theta burst des inhibiteurs (STBi) sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Temps de réaction de la main
Efficace
2a

Une étude de type croisé de qualité acceptable (Talelli et al., 2007) a examiné l’impact de la SMTr sur le temps de réaction et la vitesse de la main parétique de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type croisé de qualité acceptable a assigné six patients pour recevoir une stimulation theta burst des excitateurs (STBe) sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou une stimulation theta burst des inhibiteurs (STBi) sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; ou une SMTr simulée. Immédiatement après une séance de stimulation, une amélioration significative a été notée sur le temps de réaction simple en faveur de la STBe comparée à la STBi, et 30 minutes après la stimulation, une amélioration significative a été notée sur le temps de réaction simple en faveur de la STBe comparée à la SMTr simulée. Aucune amélioration significative n’a été relevée entre les trois formes de stimulation au niveau du temps de réaction avec choix.
Note : La STBe implique 20 séries de 10 theta burst à huit secondes d’intervalle (600 impulsions – bursts), tandis que la STBi implique 100 séries continues de stimulation theta burst.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude de type croisé de qualité acceptable indiquant qu’une stimulation theta burst des excitateurs sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une stimulation theta burst des inhibiteurs sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté (immédiatement après la stimulation) et plus efficace qu’une SMTr simulée (30 minutes après la stimulation) pour améliorer le temps de réaction simple de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, seuls les patients du groupe B ont démontré une amélioration de leurs activités fonctionnelles (l’habillage, la préhension et la marche, tels que mesurés par une échelle à 4 points) suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau sur les AVQ patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative dans les AVQ suivant une SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau de patients pour qui un mouvement du bras non parétique ne pouvait être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau.

Mouvement du membre inférieur (un des deux hémisphères)
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur le mouvement du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM à basse fréquence sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, seuls les patients du groupe B et C ont démontré une amélioration significative du mouvement du membre inférieur (tel que mesuré par plusieurs échelles à 4 points) suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le mouvement du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative sur le mouvement du membre inférieur suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté et le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mouvement du membre supérieur (un des deux hémisphères)
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur le mouvement global du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM à basse fréquence sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, seuls les patients du groupe B et C ont démontré une amélioration significative du mouvement du membre supérieur (tel que mesuré par plusieurs échelles à 4 points) suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le mouvement global du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative sur le mouvement du membre supérieur suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC, spécialement ceux pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM avant le traitement.

Spasticité de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la spasticité de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM à basse fréquence sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, les patients du groupe A, B et C ont démontré une réduction significative de la spasticité des doigts (tel que mesuré par une échelle à 4 points), spécialement les patients du groupe B qui se sont le plus améliorés, suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau sur la spasticité de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative sur la spasticité des doigts suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté et non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC, spécialement lorsque l’hémisphère affecté des patients ne pouvait être suscité par une impulsion de STM pour produire un mouvement du bras parétique avant le traitement.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les activités de la vie quotidiennes telles que mesurées par l’Indice de Barthel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’humeur des patients (telle que mesurée par l’Inventaire de dépression de Beck), en faveur de la SMTr à haute fréquence comparée à la SMTr à basse fréquence et à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche est moins efficace qu’une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche pour améliorer l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Troubles cognitifs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les troubles cognitifs tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur l’air de Broca droit

Aphasie
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Naeser et al., 2005) a examiné les effets de la SMTr sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné quatre patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur la portion antérieure de l’aire de Broca droit. Après 2 semaines de stimulation, certaines améliorations à court terme ont été notées sur le temps de réaction et l’acte de nommer des images (mesurés par le Snodgrass and Vanderwart) de même que des améliorations plus durables sur l’acte de nommer (mesuré par le Boston Naming test et le Boston Diagnostic Aphasia Exam).

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur l’aire de Broca droit sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé certaines améliorations dans l’habileté de nommer suivant une SMTr à basse fréquence sur la portion antérieure de l’aire de Broca droit.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Accélération de la pince
Efficace
1b

Deux ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2005 et Takeuchi et al., 2009) ont étudié les effets de la SMTr sur l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée (les deux groupes recevaient de plus une rééducation motrice). Après 1 séance d’intervention, une plus grande accélération de la pince significative a été notée (telle que mesurée par un accéléromètre monoaxial), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée. Cependant, cette différence entre les groupes n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi de 30 minutes après l’intervention.

Le second ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr bilatérale qui combine les deux stimulations à basse et à haute fréquence. De plus, les trois groupes recevaient un programme de rééducation motrice. Après une séance d’intervention et à 7 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’accélération de la pince (telle que mesurée par un accéléromètre monoaxial), en faveur de la SMTr bilatérale et de la SMTr à basse fréquence comparées à la SMTr à haute fréquence.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une SMTr simulée ou une SMTr à haute fréquence) pour améliorer l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude à mesures répétées (Boggio et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude à mesures répétées a assigné un patient avec un AVC à haut degré de sévérité pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après 1 séance de stimulation et au suivi de 4 mois, une amélioration significative a été notée sur l’amplitude articulaire du pouce et de la main des patients (telle que mesurée par l’angle d’extension) suivant la SMTr à basse fréquence mais pas après la SMTr simulé.
Note : Cette étude n’impliquant qu’un patient et n’ayant pas de données de base multiples ne pourra être considérée pour conclure à un niveau d’évidence.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude à mesures répétées a relevé certaines améliorations sur l’amplitude articulaire suivant une SMTr à basse fréquence avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude à mesures répétées n’a pas été jugée pertinente pour réussir à influencer le niveau d’évidence.

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fregni et al., 2006) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir 5 séances sur 5 jours de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la dextérité manuelle des patients (telle que mesurée par le Purdue Pegboard test et le Jebsen-Taylor Hand Function Test), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Kakuda et al., 2011) a examiné les effets de la SMTr sur la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en trois groupes sur la base des stades de récupération de Brunnstrom de la main et des doigts : Stade III, stade IV et stade V. Après 15 jours de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté combinée à l’ergothérapie habituelle, une amélioration dans les trois groupes a été notée sur la fonction motrice telles que mesurée par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA) et par la sous-échelle Membre supérieur du Wolf Motor Function Test (WMFT). En fait, les patients au stade IV se sont améliorés significativement plus que les patients des deux autres stades (selon les mesures du FMA), et les patients au stade III se sont améliorés significativement moins que les patients des deux autres stades (selon les mesures du WMFT). Les auteurs concluent que la SMTr semble améliorer la fonction motrice et que ce résultat est influencé par le degré de sévérité du membre supérieur hémiparétique mesuré au départ de l’étude.
Note : Cette étude n’a pas comparé l’intervention avec un groupe témoin, c’est pourquoi ses résultats ne seront pas considérés pour conclure à un niveau d’évidence. Cette étude a été incluse dans cette revue pour documenter l’influence des différents degrés de sévérité mesurés au départ de l’étude sur les résultats obtenus.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé des améliorations sur la fonction motrice suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de la pince
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée (les deux groupes recevaient de plus une rééducation motrice). Après 1 séance d’intervention, aucune différence entre les groupes n’a été notée sur la force de la pince de patients telle que mesurée à l’aide d’un manomètre.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Évidence insuffisante
5

Une étude à mesures répétées (Boggio et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur l’humeur d’un patient en phase chronique de récupération post-AVC. Aucune amélioration significative n’a été observée sur l’humeur de ce patient (telle que mesurée par une échelle visuelle analogue) suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude à mesures répétées n’a relevé aucune amélioration significative sur l’humeur suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude à mesures répétées (Boggio et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur la spasticité de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude à mesures répétées a assigné une patiente de 74 ans avec un AVC à haut degré de sévérité pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté. Après 1 séance de stimulation et au suivi de 4 mois, aucune amélioration significative a été notée sur la spasticité de la main de la patiente telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.
Note : Cette étude n’impliquant qu’un patient et n’ayant pas de données de base multiples ne pourra être considérée pour conclure à un niveau d’évidence.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr sur la spasticité de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude à mesures répétées n’a relevé aucune amélioration sur la spasticité de la main suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté avec un patient en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude à mesures répétées n’a pas été jugée pertinente pour réussir à influencer le niveau d’évidence.

Temps de réaction de la main
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fregni et al., 2006) a étudié les effets de la SMTr sur le temps de réaction et la vitesse de la main parétique de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir 5 séances sur 5 jours de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur le temps de réaction simple et le temps de réaction avec choix des patients, en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer le temps de réaction de la main parétique de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal non affecté vs interventions témoins

Troubles cognitifs
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Shindo et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté. Après 2 semaines d’intervention, aucun changement significatif n’a été noté sur les troubles cognitifs ou la démence des patients tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination et le Revised Hasegawa Dementia Scale.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté sur les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post n’a relevé aucun changement sur les troubles cognitifs et la démence suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté.

Patients en Phase Chronique : SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les activités de la vie quotidiennes telles que mesurées par l’indice de Barthel.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) a examiné les effets de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, dans un ordre aléatoire : 1) Une SMTr à haute fréquence sur l’hémisphère affecté ; 2) une rééducation motrice des extenseurs ou ; 3) les deux interventions combinées. Après 1 séance d’intervention, aucune amélioration intra-groupe n’a été notée dans aucun des trois groupes. Cependant, après que le groupe qui combinait les deux situations ait poursuivi l’intervention sur une période de 8 semaines, une amélioration intra-groupe a été observée sur l’amplitude articulaire de la main.
Note : Cette étude n’a pas comparé l’intervention avec un groupe témoin, c’est pourquoi ses résultats ne seront pas considérés pour conclure à un niveau d’évidence.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude randomisée de type croisé a relevé certaines améliorations sur l’amplitude articulaire suivant une SMTr à haute fréquence avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
L’étude randomisée de type croisé n’a pas été jugée pertinente pour réussir à influencer le niveau d’évidence.

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Une étude de type croisé de haute qualité (Kim et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type croisé de haute qualité a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une SMTr simulée combinée avec les mêmes tâches de mouvement. Après une séance de SMTr à haute fréquence, une amélioration significative a été observée sur l’acuité du mouvement et le temps de mouvement des doigts parétiques (tels que mesurés par une tâche motrice séquentielle) et comparée à la SMTr simulée.
Note : L’amélioration au niveau de l’acuité du mouvement était liée à une augmentation de l’excitabilité corticale de la SMTr à haute fréquence.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’une étude de type croisé de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction de la main
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la fonction globale de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction globale de la main telle que mesurée par le protocole de Brunnstrom, le Manual Function Test, et la sous-échelle Main du Stroke Impairment Assessment Set.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la fonction globale de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Un manque de puissance statistique (n=9) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.

Impact de l’AVC
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la sévérité de l’AVC et sur la fonction globale de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la déficience globale dû à l’AVC telle que mesurée par Stroke Impairment Assessment Set.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la déficience globale dû à l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Un manque de puissance statistique (n=9) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.

Spasticité de la main
Inefficace
2b

Une étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) et une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) ont examiné les effets de la SMTr sur la spasticité de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, dans un ordre aléatoire : 1) Une SMTr à haute fréquence sur l’hémisphère affecté ; 2) une rééducation motrice des extenseurs ou ; 3) les deux interventions combinées. Aucune comparaison entre les groupes n’a été présentée dans cette étude*. Cependant, il convient de noter qu’après une séance d’intervention, une amélioration significative a été relevée sur la spasticité de la main (telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale), seulement dans le groupe qui combinait les deux situations.

De plus, après l’intervention, le groupe qui combinait les deux situations a poursuivi cette intervention sur une période de 8 semaines. Après ces 8 semaines, une amélioration intra-groupe a été observée sur la spasticité de la main.
* Cette étude n’a pas comparé l’intervention avec un groupe témoin, c’est pourquoi ses résultats ne seront pas considérés pour conclure à un niveau d’évidence.

L’étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité de la main parétique telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.
Note : Un manque de puissance statistique (n=9) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la spasticité de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude randomisée de type croisé a relevé une amélioration significative intra-groupe sur la spasticité de la main suivant une SMTr à haute fréquence sur l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice des extenseurs.

Patients en Phase Chronique : SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les activités de la vie quotidiennes telles que mesurées par l’indice de Barthel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou la SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ne sont pas plus efficaces qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’humeur des patients (telle que mesurée par l’Inventaire de dépression de Beck), en faveur de la SMTr à haute fréquence comparée à la SMTr à basse fréquence et à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche est plus efficace qu’une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou qu’une SMTr simulée pour améliorer l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Troubles cognitifs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les troubles cognitifs tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou la SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ne sont pas plus efficaces qu’une SMTr simulée pour améliorer les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Sécurité de la SMTr
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Carey et al., 2007) a examiné la sécurité de la SMTr avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté. Après l’intervention et au moment du suivi, aucune déficience significative sur les fonctions globales des patients n’a été relevée telles que mesurées par l’Inventaire de dépression de Beck, la Wechsler Adult Intelligence Scale et le National Institutes of Health Stroke Scale. Les entrevues avec les patients, le jour du traitement, ont démontré une certaine fatigue, des maux de tête, de l’anxiété et des nausées. Une déficience significative a été notée par le Hopkins Verbal Learning Test-Revised quant à la mémoire des mots au moment du post-test, mais les résultats sont revenus à la normal au cours du suivi qui s’est déroulé lors des cinq jours suivants. De plus, aucune déficience significative n’a été observée sur le contrôle moteur ou la capacité tactile du suivi des doigts de la main saine et de la main parétique mesurés au moment du post-test et lors du suivi.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) décrivant si la SMTr est sécuritaire ou non pour des patients en phase chronique de récupération post-AVC, cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a conclu que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’a occasionné aucun impact négatif profond avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Bien que l’étude ait observé certaines déficiences mineures immédiatement après le traitement, les problèmes se sont atténués au cours du suivi des jours subséquents.

PÉDIATRIE - Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kirton et al., 2008) a étudié les effets de la SMTr sur la fonction motrice du membre supérieur d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après 8 jours d’intervention et au suivi de 1 jour, une différence significative entre les groupes a été notée sur la fonction motrice du membre supérieur (telle que mesurée par le Melbourne Assessment of Upper Extremity Function), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée. Cependant, cette différence n’a pas conservé sa valeur significative lors du suivi de 1 semaine.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée, à court terme, pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kirton et al., 2008) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après 8 jours d’intervention, et au moment du suivi de 1 jour et de 7 jours, une différence significative entre les groupes a été notée sur la force de préhension (telle que mesurée à l’aide d’un dynamomètre), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC.

Références

Boggio P.S., Alonso-Alonso M., Mansur C.G., Rigonatti S.P., Schlaug G., Pascual-Leone A., & Fregni F. (2006). Hand Function Improvement with Low-Frequency Repetitive Transcranial Magnetic Stimulation of the Unaffected Hemisphere in a Severe Case of Stroke, American Journal of Physical Medicine & Rehabilitation, 85 (11), 927-930. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17079967

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Carey J.R., Evans C.D., Anderson D.C., Bhatt E., Nagpal A., Kimberley T.J., & Pascual-Leone A. (2007). Safety of 6-Hz Primed Low-Frequency rTMS in Stroke. The American Society of Neurorehabilitation, 22. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17876070

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Fregni F., Boggio P.S., Valle A.C., Rocha R.R., Duarte J., Ferreira M.J.L., Wagner T., Fecteau S., Rigonatti S.P., Riberto M., Freedman S.D. , & Pascual-Leone A. (2006). A sham-Controlled Trial of a 5-Day Study Course of Repetitive Transcranial Magnetic Stimulation of the Unaffected Hemisphere in Stroke Patients. American Heart Association, 37(8), 2115-2122. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16809569

Izumi S., Kondo T., & Shindo K. (2008). Transcranial magnetic stimulation synchronized with maximal movement effort of the hemiplegic hand after stroke: a double-blinded controlled pilot study. J Rehabil Med, 40, 49-54. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18176737

Kakuda, W., Abo, M., Kobayashi, k., Takagishi, T., Momosaki, R., Yokoi, A., Fukuda, A., Ito, H. & Tominaga, A. (2011). Baseline severity of upper limb hemiparesis influences the outcome of low-frequency rTMS combined with intensive occupational therapy in patients who have had a stroke. The Journal of Injury, Function and Rehabilitation. 3(11), 993-1078. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21665163

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Thérapie par le miroir – membre supérieur

Évidences révisées en date du 26-10-2018
Auteur(s)* : Annabel McDermott, OT ; Adam Kagan, B.Sc. ; Samuel Harvey-Vaillancourt, PT U3 ; Shahin Tavakol, PT U3 ; Dan Moldoveanu, PT U3 ; Phonesavanh Cheang, PT U3 ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La thérapie par le miroir est un type d’imagerie motrice dans laquelle le patient bouge son membre non affecté tout en observant le mouvement dans un miroir ; ce qui envoie un stimulus visuel au cerveau pour favoriser le mouvement du membre affecté. Certains effets de la thérapie par le miroir sur le cerveau ont déjà été observés. Une étude de type croisé auprès d’individus en bonne santé, réalisée par Garry, Loftus et Summers (2004), a démontré que le fait de regarder l’image de la main active dans un miroir augmentait l’excitabilité des neurones du cortex moteur primaire ipsilatéral bien plus que de regarder directement la main inactive (sans miroir). L’étude a également révélé une tendance significative en faveur du fait de voir l’image de la main active dans un miroir comparativement au fait de voir directement la main active (sans miroir).

Il existe de plus en plus de données probantes concernant l’utilisation de la thérapie par le miroir sur les membres supérieurs suite à un AVC. Veuillez également vous reporter à notre module Thérapie par le miroir – membre inférieur pour consulter les études portant sur l’utilisation de la thérapie par le miroir des membres inférieurs.

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que la thérapie par le miroir ?

La thérapie par le miroir est un traitement spécifique utilisé pour renforcer le bras et la main qui ont été affaiblis à la suite d’un AVC. Ce qui est intéressant dans la thérapie par le miroir, c’est que nous utilisons des mouvements de la main et du bras forts, non atteints, pour « faire croire à notre cerveau » que c’est le bras faible qui bouge. Les chercheurs ont montré que ce cette « ruse pour déjouer le cerveau » donnait des résultats positifs – les zones du cerveau qui commandent le mouvement du bras faible sont effectivement stimulées. Il y a également des travaux récents portant sur la thérapie par le miroir pour le membre inférieur.

Comment est-ce que je peux utiliser la thérapie par le miroir à la maison ?

Commencez par placer un miroir sur pied résistant devant vous sur une table, dans le sens de la longueur. NB : Vous devez être assis sur une chaise solide pour pratiquer cette activité. Mettez vos bras sur la table, de chaque côté du miroir. Placez le côté miroir (dans lequel vous pouvez voir le reflet de votre bras) de façon à voir le reflet de votre bras fort. Il est important que le miroir soit assez large pour que vous puissiez voir le reflet de votre bras et votre main en entier. Vous ne devez pas regarder votre main et votre bras faibles – vous devez seulement vous concentrer sur ce que vous voyez dans le miroir. Bougez alors votre main forte tout en regardant dans le miroir. L’image que vous voyez dans le miroir vous semblera être celle de votre main faible qui bouge. Cette information sur le mouvement de votre bras est transmise à votre cerveau qui « croit » alors voir bouger votre bras faible.

Est-ce que cette thérapie sera bénéfique pour moi ?

La thérapie par le miroir est particulièrement utile pour les personnes qui ne peuvent faire que très peu de mouvements avec leur bras et leur main atteints après avoir subi un AVC. Les recherches menées sur le succès de cette intervention sont toutes nouvelles. Des preuves encourageantes laissent entendre qu’en utilisant la thérapie par le miroir, la partie lésée de votre cerveau est stimulée, ce qui favorise la récupération. En fait, les recherches ont montré que certains patients démontrent de plus grandes améliorations au niveau du mouvement en pratiquant la thérapie par le miroir en plus de leur thérapie habituelle, plutôt que la thérapie habituelle seule. Les recherches à venir nous donneront plus d’information sur l’aspect bénéfique de la thérapie par le miroir après un AVC.

Il n’y a aucun risque spécifique à faire la thérapie par le miroir. Il est important d’utiliser un miroir incassable au cas où il tomberait. De plus, il est important de travailler en position assise afin de vous concentrer sur votre bras et votre main sans avoir à vous soucier de votre équilibre et de votre sécurité à vous tenir debout.

La thérapie par le miroir est en réalité très facile à pratiquer à la maison et de nombreuses personnes trouvent que c’est une façon amusante de faire une thérapie supplémentaire pour leur main et leur bras.

Ai-je besoin d’équipement spécial ?

Des miroirs encastrés spécialisés sont disponibles à l’achat, mais cela fonctionne tout aussi bien avec un miroir sur pied résistant de la taille d’une table.

À quelle fréquence dois-je pratiquer ?

Il n’y a aucun protocole normalisé pour la thérapie par le miroir. Commencez par passer le temps que vous pouvez tolérer à pratiquer cette activité, et procédez graduellement à faire des séries de mouvements et d’activités.

Comment dois-je commencer ?

Votre thérapeute devrait pouvoir vous fournir un programme individualisé. Il pourra vous guider sur les points suivants :

  • combien de fois par semaine vous devez pratiquer la thérapie par le miroir,
  • quelles activités et mouvements spécifiques vous devez faire,
  • quelles activités ne pas faire,
  • la durée de chaque séance de thérapie par le miroir,
  • comment changer les activités à mesure que votre main et votre bras reprennent de la force.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Trente-cinq études (dont 18 ECR de haute qualité, 14 ECR de qualité acceptable, deux ECR de faible qualité et une étude non randomisée) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir suite à un AVC. De ce nombre, seulement trois études (un ECR de haute qualité, un ECR de qualité acceptable et une étude non randomisée) ont été menées spécifiquement auprès de patients en phase aiguë de récupération post-AVC, tandis que la majorité des études ont été menées auprès de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération. Dans l’ensemble des études, les résultats portaient sur les mesures de l’indépendance fonctionnelle, de la dextérité, de la force de préhension et de la fonction de la main, de la cinématique des membres supérieurs, de la fonction sensorielle, de la fonction et l’activité motrices, de la douleur, de l’amplitude articulaire et de la négligence spatiale unilatérale.

Les résultats de cette revue Info-AVC ont démontré de fortes évidences (niveau 1a) soutenant l’utilisation de la thérapie par le miroir pour améliorer la négligence spatiale unilatérale lors de la phase subaiguë de la récupération post-AVC, et pour améliorer la cinématique et la fonction motrice des membres supérieurs lors de la phase chronique de récupération. La thérapie par le miroir s’est également avérée comparable à d’autres interventions pour des mesures d’autres résultats. Aucun effet indésirable n’a été signalé.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Fonction motrice
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Invernizzi et al., 2013) et une étude non randomisée (Yeldan et al., 2015) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Invernizzi et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

L’étude non randomisée (Yeldan et al., 2015) a assigné les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu un traitement neuro-développemental. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur de la Fugl-Meyer Assessment et par la Stroke Upper Limb Capacity Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Une étude non randomisée n’a cependant relevé aucune différence significative entre un groupe de thérapie par le miroir et aucune intervention particulière, après que les deux groupes aient également reçu un traitement neuro-développemental.

Force
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Invernizzi et al., 2013) et une étude non randomisée (Yeldan et al., 2015) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la force des membres supérieurs de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Invernizzi et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La force des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Motricity Index. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

L’étude non randomisée (Yeldan et al., 2015) a assigné les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu un traitement neuro-développemental. La force des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer la force des membres supérieurs de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Une étude non randomisée n’a cependant relevé aucune différence significative entre un groupe de thérapie par le miroir et aucune intervention particulière, après que les deux groupes aient également reçu un traitement neuro-développemental.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Invernizzi et al., 2013) et une étude non randomisée (Yeldan et al., 2015) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Invernizzi et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

L’étude non randomisée (Yeldan et al., 2015) a assigné les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu un traitement neuro-développemental. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Une étude non randomisée n’a cependant relevé aucune différence significative entre un groupe de thérapie par le miroir et aucune intervention particulière, après que les deux groupes aient également reçu un traitement neuro-développemental.

Intégration sensorielle
Inefficace
2B

Une étude non randomisée (Yeldan et al., 2015) a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’intégration sensorielle des membres supérieurs de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cette étude non randomisée a assigné les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu un traitement neuro-développemental. La perception somatosensorielle des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’Ayres Southern Californian Sensory Integration Tests (items d’identification du doigt et de discrimination gauche/droite). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la perception somatosensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Négligence spatiale unilatérale
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Pandian et al., 2014) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir sur la négligence spatiale unilatérale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée. La négligence spatiale unilatérale des patients a été mesurée à 1 mois (après l’intervention), et à 3 et 6 mois (lors de suivis), par le Star Cancellation Test, le Line Bisection Test et la Picture Identification Task. Des différences significatives entre les groupes ont été observées sur toutes les mesures et à tous les temps de mesure, en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer la négligence spatiale unilatérale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Activité motrice
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Cacchio et al., 2009a) a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’activité motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC avec un Syndrome douloureux régional complexe de type 1 pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la sous-échelle Qualité de mouvement du Motor Activity Log. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer l’activité motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Dohle et al., 2009 et Thieme et al., 2012) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’amplitude articulaire des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Dohle et al., 2009) ) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou un entraînement des membres supérieurs en regardant le membre affecté. L’amplitude articulaire des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Fugl-Meyer Assessment of Sensorimotor Recovery After Stroke (FMA – score amplitude articulaire). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Thieme et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir individuelle, une thérapie par le miroir en groupe ou une thérapie par le miroir simulée en groupe. L’amplitude articulaire des membres supérieurs a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la FMA – score amplitude articulaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement des membres supérieurs en regardant le membre affecté ou une thérapie par le miroir simulée en groupe) pour améliorer l’amplitude articulaire des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Dextérité
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Kim, Lee & Song, 2014 et Samuelkamaleshkumar et al., 2014) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Kim, Lee & Song, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique fonctionnelle (SEF) ou une thérapie par le miroir simulée combinée à une SEF ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Samuelkamaleshkumar et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes contradictoires (niveau 4) entre deux ECR de haute qualité ont été relevées au sujet de l’efficacité de la thérapie par le miroir sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Ces données indiquent que la thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’une thérapie par le miroir simulée combinée à une stimulation électrique fonctionnelle, mais plus efficace qu’aucune intervention particulière.

Douleur
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Cacchio et al., 2009a; Dohle et al., 2009 et Thieme et al., 2012) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la douleur aux membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cacchio et al., 2009a) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC avec un Syndrome douloureux régional complexe de type 1 pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La douleur aux membres supérieurs (au repos et en mouvement) a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par une échelle visuelle analogue. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures et aux deux temps de mesure, en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Le second ECR de haute qualité (Dohle et al., 2009) ) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou un entraînement des membres supérieurs en regardant le membre affecté. La douleur aux membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Fugl-Meyer Assessment of Sensorimotor Recovery After Stroke (FMA – score douleur). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Thieme et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir individuelle, une thérapie par le miroir en groupe ou une thérapie par le miroir simulée en groupe. La douleur aux membres supérieurs a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la FMA – score douleur. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement des membres supérieurs en regardant le membre affecté ou une thérapie par le miroir simulée en groupe) pour réduire la douleur aux membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a noté que la thérapie par le miroir est plus efficace que la thérapie par le miroir simulée pour réduire la douleur et l’allodynie tactile de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC avec un syndrome douloureux régional complexe de type 1, lorsqu’elles sont mesurées par une échelle visuelle analogue.

Fonction motrice
Contradictoire
4

Six ECR de haute qualité (Cacchio et al., 2009a; Dohle et al., 2009; Thieme et al., 2012; Kim, Lee & Song, 2014; Samuelkamaleshkumar et al., 2014 et Lim et al., 2016) et huit ECR de qualité acceptable (Yun et al., 2011; Lee, Cho & Song, 2012; Bae, Jeong & Kim, 2012; Radajewska et al., 2013, 2017; Mirela et al., 2015; Nagapattinam et al., 2015; Rehani, kumari & Midha, 2015 et Gurbuz et al., 2016) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la fonction motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cacchio et al., 2009a) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC avec un Syndrome douloureux régional complexe de type 1 pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la sous-échelle Habileté fonctionnelle et Temps de performance du Wolf Motor Function Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures et aux deux temps de mesure, en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Le second ECR de haute qualité (Dohle et al., 2009) ) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou un entraînement des membres supérieurs en regardant le membre affecté. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles évaluant la Préhension, l’Acte de prendre, la Pince et les Mouvements grossiers de l’Action Research Arm Test (ARAT) et par les sous-échelles Fonction proximale du bras, Fonction de la main et Fonction des doigts de la Fugl-Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Cependant, lors d’une analyse auprès d’un sous-groupe de patients atteints de plégie distale, une différence significative entre les groupes a été observée sur la fonction distale (FMA – sous-échelle Fonction des doigts), en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Le troisième ECR de haute qualité (Thieme et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir individuelle, une thérapie par le miroir en groupe ou une thérapie par le miroir simulée en groupe. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par l’ARAT et le score Moteur de la FMA. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures.

Le quatrième ECR de haute qualité (Kim, Lee & Song, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique fonctionnelle (SEF) ou une thérapie par le miroir simulée combinée à une SEF ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Épaule/coude/avant-bras, Poignet, Main et Coordination de la FMA et par les sous-échelles Épaule et Main du Manual Function Test (MFT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur certaines mesures de la fonction distale (FMA – sous-échelles Poignet et Main ; MFT – sous-échelle Main), en faveur de la thérapie par le miroir combinée à une SEF comparée à une thérapie par le miroir simulée combinée à une SEF.

Le cinquième ECR de haute qualité (Samuelkamaleshkumar et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur de la FMA (FMA-MS). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à aucune intervention particulière.

Le sixième ECR de haute qualité (Lim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Yun et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique neuromusculaire (SENM), une thérapie par le miroir, ou une SENM. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le score combiné des sous-échelles Poignet, Main et Coordination de la FMA. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par le miroir et celui de SENM.
Note: Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir combinée à un SENM comparées à la thérapie par le miroir seule ou à la SENM seule.

Le second ECR de qualité acceptable (Lee, Cho & Song, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Épaule/coude/avant-bras, Poignet, Main et Coordination de la FMA et par les sous-échelles Membre supérieur et Main du MFT. Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures de la fonction motrice (à l’exception de la mesure de la Coordination de la FMA), en faveur de la thérapie par le miroir comparée à aucune intervention particulière.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Bae, Jeong & Kim, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou des exercices unilatéraux du membre supérieur en regardant le membre non parétique ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le MFT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée aux exercices unilatéraux du membre supérieur.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Radajewska et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel post-AVC. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Frenchay Arm Test et le Motor Status Score. Une différence significative entre les groupes a été notée sur une des mesures de la fonction motrice (Frenchay Arm Test), en faveur de la thérapie par le miroir comparée à aucune intervention particulière.

Le cinquième ECR de qualité acceptable (Mirela et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à aucune intervention particulière.

Le sixième ECR de qualité acceptable (Nagapattinam et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir, une SEF, ou une thérapie par le miroir combinée à une SEF. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le score total et les sous-échelles évaluant la Préhension, l’Acte de prendre, la Pince et les Mouvements grossiers de l’ARAT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le septième ECR de qualité acceptable (Rehani, kumari & Midha, 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou un programme d’exercices basé sur des principes de réapprentissage moteur ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Chedoke Arm et le Hand Activity Inventory. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le huitième ECR de qualité acceptable (Gurbuz et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Il existe des données contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de la thérapie par le miroir sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Tandis que trois ECR de haute qualité et cinq ECR de qualité acceptable indiquent que la thérapie par le miroir est plus efficace qu’aucune intervention particulière ou des d’interventions comparatives (ici, une thérapie par le miroir simulée et des exercices unilatéraux du membre supérieur) ; deux ECR de haute qualité et trois ECR de qualité acceptable ont indiqué que la thérapie par le miroir n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement des membres supérieurs, une thérapie par le miroir simulée en groupe, une stimulation électrique neuromusculaire, une stimulation électrique fonctionnelle ou un programme d’exercices basé sur des principes de réapprentissage moteur).
Note : Un ECR de haute qualité a noté des avantages localisés sur la fonction distale lorsque la thérapie par le miroir est combinée avec une stimulation électrique fonctionnelle. Un autre ECR de haute qualité a constaté une différence significative sur la fonction distale de patients atteints de plégie distale, en faveur d’une thérapie par le miroir comparée à une thérapie par le miroir simulée.

Fonction sensorielle
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Dohle et al., 2009 et Thieme et al., 2012) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la fonction sensorielle des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Dohle et al., 2009) ) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou un entraînement des membres supérieurs en regardant le membre affecté. La fonction sensorielle des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Fugl-Meyer Assessment of Sensorimotor Recovery After Stroke (FMA – scores touché léger et proprioception). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la sensibilité en surface (FMA – score touché léger), en faveur de la thérapie par le miroir comparée à l’entraînement des membres supérieurs.

Le second ECR de haute qualité (Thieme et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir individuelle, une thérapie par le miroir en groupe ou une thérapie par le miroir simulée en groupe. La fonction sensorielle des membres supérieurs a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la FMA – score sensoriel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement des membres supérieurs en regardant le membre affecté ou une thérapie par le miroir simulée en groupe) pour améliorer la fonction sensorielle des membres supérieurs (seulement la proprioception) de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Il existe des données contradictoires entre deux ECR de haute qualité au sujet de l’efficacité de la thérapie par le miroir sur le touché léger. Tandis qu’un ECR indique que la thérapie par le miroir est plus efficace qu’un entraînement des membres supérieurs, un second ECR a indiqué que la thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’une thérapie par le miroir simulée en groupe.

Impact de l'AVC
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Thieme et al., 2012) a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’impact de l’AVC de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir individuelle, une thérapie par le miroir en groupe ou une thérapie par le miroir simulée en groupe. L’impact de l’AVC a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée en groupe) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Dohle et al., 2009; Thieme et al., 2012 et Lim et al., 2016) et deux ECR de qualité acceptables (Radajewska et al., 2013, 2017 et Gurbuz et al., 2016) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Dohle et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou un entraînement des membres supérieurs en regardant le membre affecté. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le score Moteur de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Thieme et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir individuelle, une thérapie par le miroir en groupe ou une thérapie par le miroir simulée en groupe. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Lim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’IB modifié. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Radajewska et al., 2013, 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel post-AVC. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Functional Index ‘Repty’. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de qualité acceptable (Gurbuz et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la MIF. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et de deux ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière ou des interventions comparatives (ici, un entraînement des membres supérieurs en regardant le membre affecté, une thérapie par le miroir simulée en groupe) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un troisième ECR de haute qualité a noté que la thérapie par le miroir est plus efficace qu’une thérapie par le miroir simulée.

Négligence spatiale unilatérale
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Dohle et al., 2009 et Thieme et al., 2012) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Dohle et al., 2009) ) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou un entraînement des membres supérieurs en regardant le membre affecté. La négligence spatiale unilatérale a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une échelle d’évaluation non validée à 5 points provenant du Behavioural Inattention Test et par le Tests of Attentional Performance. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à l’entraînement des membres supérieurs.

Le second ECR de haute qualité (Thieme et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir individuelle, une thérapie par le miroir en groupe ou une thérapie par le miroir simulée en groupe. La négligence spatiale unilatérale a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le Star Cancellation Test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir individuelle comparée à la thérapie par le miroir simulée en groupe.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre la thérapie individuelle et en groupe de thérapie par le miroir, ni entre la thérapie par le miroir en groupe et la thérapie par le miroir simulée en groupe.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement des membres supérieurs en regardant le membre affecté ou une thérapie par le miroir simulée en groupe) pour améliorer la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Puissance musculaire
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Yun et al., 2011) a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la puissance musculaire des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique neuromusculaire (SENM), une thérapie par le miroir, ou une SENM. La puissance musculaire des membres supérieurs (flexion / extension de la main et du poignet) a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par un test musculaire manuel. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par le miroir et celui de SENM.
Note: Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la puissance d’extension de la main, en faveur de la thérapie par le miroir combinée à un SENM comparées à la thérapie par le miroir seule ou à la SENM seule.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une stimulation électrique neuromusculaire) pour améliorer la puissance musculaire des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Rétablissement moteur
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Kim, Lee & Song, 2014; Samuelkamaleshkumar et al., 2014 et Lim et al., 2016) et trois ECR de qualité acceptable (Lee, Cho & Song, 2012; Mirela et al., 2015 et Gurbuz et al., 2016) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur le rétablissement moteur des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Kim, Lee & Song, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique fonctionnelle (SEF) ou une thérapie par le miroir simulée combinée à une SEF ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Le rétablissement moteur des membres supérieurs a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par les Stades du rétablissement moteur de Brunnstrom (scores Membre supérieur et Main). Une différence significative entre les groupes a été notée sur le rétablissement distal (score de la Main), en faveur de la thérapie par le miroir combinée à une SEF comparée à une thérapie par le miroir simulée combinée à une SEF.

Le second ECR de haute qualité (Samuelkamaleshkumar et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Le rétablissement moteur des membres supérieurs a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention par les Stades du rétablissement moteur de Brunnstrom (scores Membre supérieur et Main). Une différence significative entre les groupes a été notée sur le rétablissement proximal et distal, en faveur de la thérapie par le miroir comparée à aucune intervention particulière.

Le troisième ECR de haute qualité (Lim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée. Le rétablissement moteur des membres supérieurs a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par les Stades du rétablissement moteur de Brunnstrom (scores Membre supérieur et Main). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures.

Le premier ECR de qualité acceptable (Lee, Cho & Song, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Le rétablissement moteur des membres supérieurs a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par les Stades du rétablissement moteur de Brunnstrom (scores Membre supérieur et Main). Une différence significative entre les groupes a été notée sur le rétablissement proximal et distal, en faveur de la thérapie par le miroir comparée à aucune intervention particulière.

Le second ECR de qualité acceptable (Mirela et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Le rétablissement moteur des membres supérieurs a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par les Stades du rétablissement moteur de Brunnstrom. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Gurbuz et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée. Le rétablissement moteur des membres supérieurs a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par les Stades du rétablissement moteur de Brunnstrom (scores Membre supérieur et Main). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures.

Conclusion : Il existe des données contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de la thérapie par le miroir sur le rétablissement moteur des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable indiquent que la thérapie par le miroir est plus efficace qu’aucune intervention particulière ; un ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que la thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière ou une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée).
Note : Un troisième ECR de haute qualité a noté des avantages localisés sur le rétablissement moteur distal lorsque la thérapie par le miroir est combinée avec une stimulation électrique fonctionnelle.

Spasticité
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Thieme et al., 2012 et Samuelkamaleshkumar et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Yun et al., 2011 et Mirela et al., 2015) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la spasticité des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Thieme et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir individuelle, une thérapie par le miroir en groupe ou une thérapie par le miroir simulée en groupe. La spasticité des membres supérieurs a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale (MAS – Fléchisseurs des doigts, Fléchisseurs du poignet). Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par le miroir et celui de thérapie par le miroir simulée en groupe.
Note : Une différence significative entre les groupes a été notée sur la résistance des mouvements passifs des fléchisseurs des doigts en faveur de la thérapie par le miroir individuelle comparée à la thérapie par le miroir en groupe.

Le second ECR de haute qualité (Samuelkamaleshkumar et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La spasticité des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la MAS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Yun et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique neuromusculaire (SENM), une thérapie par le miroir, ou une SENM. La spasticité des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la MAS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de qualité acceptable (Mirela et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La spasticité des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la MAS (scores Épaule, Coude, Poignet) et par la sous-échelle Flexion des doigts du Bhakta Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur la spasticité distale (MAS – score Poignet et sous-échelle Flexion des doigts – Bhakta Test) en faveur de la thérapie par le miroir comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière ou des interventions comparatives (ici, une thérapie par le miroir simulée en groupe ou une stimulation électrique neuromusculaire) pour réduire la spasticité des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Un ECR de qualité acceptable a cependant noté que la thérapie par le miroir est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la spasticité distale.

Phase chronique

Activité motrice
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Wu et al., 2013; Lin et al., 2014 et Rodrigues et al., 2016) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’activité motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou un entraînement orienté sur la tâche. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Lin et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir, une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique, ou le programme de réadaptation habituel axé sur un entraînement orienté sur la tâche. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Rodrigues et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée en regardant le membre supérieur parétique. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par une version brésilienne du TEMPA (score total, unilatéral et bilatéral). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de trois ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement orienté sur la tâche ou une thérapie par le miroir simulée en regardant le membre supérieur parétique) pour améliorer l’activité motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire
Évidence insuffisante
5

Un ECR de qualité acceptable (Altschuler et al., 1999) a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’amplitude articulaire des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou des exercices bilatéraux en regardant le bras affecté. L’amplitude articulaire des membres supérieurs a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 et 8 semaines (au moment de suivis), à l’aide d’une échelle Likert à 7 points. À tous les temps de mesure, les patients ont démontré une amélioration suivant l’intervention de thérapie par le miroir comparativement à l’intervention témoin.
Note : Les données statistiques n’ont pas été documentées.

Conclusion : Il y a des données probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la thérapie par le miroir sur l’amplitude articulaire des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable a noté une amélioration de l’amplitude articulaire des membres supérieurs suivant une intervention de thérapie par le miroir comparativement à des exercices bilatéraux en regardant le bras affecté.

Cinématique
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Wu et al., 2013 et Lin et al., 2014) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la cinématique des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou un entraînement orienté sur la tâche. La cinématique des membres supérieurs (temps de réaction, temps de mouvement normalisé, déplacement total normalisé, flexion normalisée de l’épaule, extension normalisée du coude, abduction maximale de l’épaule, corrélation entre épaule/coude maximale) a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée sur certaines variables de la cinématique des membres supérieurs (temps de réaction, déplacement total normalisé, corrélation entre épaule/coude maximale), en faveur de la thérapie par le miroir comparée à l’entraînement orienté sur la tâche.

Le second ECR de haute qualité (Lin et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir, une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique, ou le programme de réadaptation habituel axé sur un entraînement orienté sur la tâche. La cinématique des membres supérieurs (temps de mouvement normalisé du poignet, unités de mouvement normalisées du poignet, flexion normalisée de l’épaule, extension normalisée du coude, abduction maximale de l’épaule) a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’abduction maximale de l’épaule en faveur de la thérapie par le miroir comparée à l’entraînement orienté sur la tâche. Par contre, une différence significative sur la flexion normalisée de l’épaule a été notée en faveur du groupe d’entraînement orienté sur la tâche comparé à celui de thérapie par le miroir.
Note: Une différence significative entre les groupes a également été notée sur l’abduction maximale de l’épaule en faveur de la thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique comparée à l’entraînement orienté sur la tâche.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement orienté sur la tâche) pour améliorer certaines variables de la cinématique des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Ji, Cha & Kim, 2014 et Lin et al., 2014), deux ECR de qualité acceptable (Cho & Cha, 2015 et Kim et al., 2016) et un ECR de faible qualité (Park et al., 2015a) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Ji, Cha & Kim, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir, une thérapie par le miroir combinée à une Stimulation Magnétique Transcrânienne répétée (SMTr), ou une thérapie par le miroir simulée. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test (BBT). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.
Note: Une différence significative entre les groupes a également été notée en faveur de la thérapie par le miroir combinée à une SMTr comparée à la thérapie par le miroir.

Le second ECR de haute qualité (Lin et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir, une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique, ou le programme de réadaptation habituel axé sur un entraînement orienté sur la tâche. La dextérité manuelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le BBT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement orienté sur la tâche comparé à la thérapie par le miroir.
Note: Une différence significative entre les groupes a également été notée en faveur de la thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique comparée à la thérapie par le miroir. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique et celui d’entraînement orienté sur la tâche.

Le premier ECR de qualité acceptable (Cho & Cha, 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu une Stimulation transcrânienne à courant direct. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le BBT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Le second ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le BBT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée au programme de réadaptation habituel.

L’ECR de faible qualité (Park et al., 2015a) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le BBT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Il existe des données contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de la thérapie par le miroir sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité, deux ECR de qualité acceptable et un ECR de faible qualité indiquent que la thérapie par le miroir est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par le miroir simulée et le programme de réadaptation habituel) ; un second ECR de haute qualité a indiqué que la thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel axé sur un entraînement orienté sur la tâche).
Note : Deux ECR de haute qualité ont noté qu’une thérapie par le miroir combinée à une Stimulation Magnétique Transcrânienne répétée ou une stimulation électrique sont plus efficaces qu’une thérapie par le miroir seule pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Douleur
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Cacchio et al., 2009b et Michielsen et al., 2010) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cacchio et al., 2009b) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC avec un Syndrome douloureux régional complexe de type 1 pour recevoir une thérapie par le miroir, une thérapie par le miroir simulée ou de l’imagerie mentale. La douleur des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une échelle visuelle analogue. Des différences significatives entre les groupes ont été notées sur la douleur en mouvement, en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée et à l’imagerie mentale.

Le second ECR de haute qualité (Michielsen et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou des exercices bi-manuels en regardant les deux mains. La douleur des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) à l’aide d’une échelle visuelle analogue. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il existe des données contradictoires (niveau 4) entre deux ECR de haute qualité au sujet de l’efficacité de la thérapie par le miroir sur la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que la thérapie par le miroir est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par le miroir simulée et de l’imagerie mentale) pour améliorer la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC avec un Syndrome douloureux régional complexe de type 1 ; un second ECR de haute qualité a indiqué que la thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices bi-manuels en regardant les deux mains).

Fonction de la main
Inefficace
2A

la fonction de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu une Stimulation transcrânienne à courant direct. La fonction de la main des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Jebsen Taylor Test of Hand Function. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer la fonction de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction des membres supérieurs auto-perçue
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Michielsen et al., 2010; Wu et al., 2013 et Lin et al., 2014) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la fonction des membres supérieurs auto-perçue de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Michielsen et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou des exercices bi-manuels en regardant les deux mains. La fonction des membres supérieurs auto-perçue par les patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par l’ABILHAND. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Wu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou un entraînement orienté sur la tâche. La fonction des membres supérieurs auto-perçue par les patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’ABILHAND. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Lin et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir, une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique, ou le programme de réadaptation habituel axé sur un entraînement orienté sur la tâche. La fonction des membres supérieurs auto-perçue par les patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’ABILHAND. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de trois ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, des exercices bi-manuels en regardant les deux mains, un entraînement orienté sur la tâche ou une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique) pour améliorer la fonction des membres supérieurs auto-perçue par des patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Inefficace
1A

Huit ECR de haute qualité (Michielsen et al., 2010; Wu et al., 2013; Ji, Cha & Kim, 2014; Lin et al., 2014; Arya et al., 2015; Colomer, Noe & Llorens, 2016; Rodrigues et al., 2016 et Arya et al., 2018), quatre ECR de qualité acceptable (Altschuler et al., 1999; Cho & Cha, 2015; Park et al., 2015b et Kim et al., 2016) et un ECR de faible qualité (Park et al., 2015a) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Michielsen et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou des exercices bi-manuels en regardant les deux mains. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par l’Action Research Arm Test (ARAT) et la Fugl-Meyer Assessment (FMA). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des mesures (FMA), en faveur de la thérapie par le miroir comparée aux exercices bi-manuels. Cette différence n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Wu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou un entraînement orienté sur la tâche. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur de la Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS, score total, proximal et distal). Des différences significatives entre les groupes ont été notées sur deux des mesures (FMA-MS, score total et distal), en faveur de la thérapie par le miroir comparée à l’entraînement orienté sur la tâche.

Le troisième ECR de haute qualité (Ji, Cha & Kim, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir, une thérapie par le miroir combinée à une Stimulation Magnétique Transcrânienne répétée (SMTr), ou une thérapie par le miroir simulée. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.
Note: Une différence significative entre les groupes a également été notée en faveur de la thérapie par le miroir combinée à une SMTr comparée à la thérapie par le miroir.

Le quatrième ECR de haute qualité (Lin et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir, une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique, ou le programme de réadaptation habituel axé sur un entraînement orienté sur la tâche. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à l’entraînement orienté sur la tâche.
Note: Une différence significative entre les groupes a également été notée en faveur de la thérapie par le miroir combinée à stimulation électrique comparée à l’entraînement orienté sur la tâche. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par le miroir et celui de thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique.

Le cinquième ECR de haute qualité (Arya et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou le programme d’ergothérapie habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le score de la FMA-MS, de la FMA Haut du bras (FMA-HB) et de la FMA Poignet/main (FMA-PM).

Des différences significatives entre les groupes ont été notées sur deux des mesures (FMA-MS et FMA-PM), en faveur de la thérapie par le miroir comparée au programme d’ergothérapie habituel.

Le sixième ECR de haute qualité (Colomer, Noe & Llorens, 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une mobilisation passive du membre supérieur. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS et les sous-échelles Temps de performance et Habileté fonctionnelle du Wolf Motor Function Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le septième ECR de haute qualité (Rodrigues et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée en regardant le membre supérieur parétique. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS (score total, proximal et distal). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le huitième ECR de haute qualité (Arya et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une réadaptation motrice et sensorielle appariée quant à sa durée. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le score de la FMA PM. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la réadaptation motrice et sensorielle.

Le premier ECR de qualité acceptable de type croisé (Altschuler et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou des exercices bilatéraux en regardant le bras affecté. La fonction motrice des membres supérieurs (vitesse et précision du mouvement cardinal) a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 et 8 semaines (au moment de suivis), à l’aide d’une échelle Likert à 7 points. À tous les temps de mesure, les patients ont démontré une amélioration suivant l’intervention de thérapie par le miroir comparativement à l’intervention témoin.
Note : Les données statistiques n’ont pas été documentées.

Le second ECR de qualité acceptable (Cho & Cha, 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu une Stimulation transcrânienne à courant direct. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la FMA. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Park et al., 2015b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Manual Function Test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’ARAT et la FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures, en faveur de la thérapie par miroir comparée au programme de réadaptation habituel.

L’ECR de faible qualité (Park et al., 2015a) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de six ECR de haute qualité, deux ECR de qualité acceptable et d’un ECR de faible qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir est plus efficace que des interventions comparatives (ici, des exercices bi-manuels en regardant les deux mains, un entraînement orienté sur la tâche, une thérapie par le miroir simulée, un programme d’ergothérapie habituel, une réadaptation motrice et sensorielle ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Un troisième ECR de qualité acceptable a également noté une amélioration suivant une thérapie par le miroir.
Note : Cependant, deux ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable n’ont relevé aucune différence significative entre une thérapie par le miroir et des interventions comparatives (ici, une mobilisation passive ou une thérapie par le miroir simulée). Des différences au niveau des instruments de mesure utilisés, ainsi qu’au niveau de l’intensité et de la durée des interventions, peuvent expliquer les écarts de résultats entre les études.

Fonction sensorielle
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Wu et al., 2013; Colomer, Noe & Llorens, 2016 et Arya et al., 2018), ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la fonction sensorielle des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou un entraînement orienté sur la tâche. La fonction sensorielle des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Nottingham Sensory Assessment révisée – Sous-échelle Tactile (Toucher léger, Température, Piqûre d’épingle, Pression, Localisation tactile, Toucher bilatéral simultané et score total Tactile). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’une des mesures de la fonction sensorielle (Température), en faveur de la thérapie par le miroir comparée à l’entraînement orienté sur la tâche.

Le second ECR de haute qualité (Colomer, Noe & Llorens, 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une mobilisation passive du membre supérieur. La sensibilité des membres supérieurs a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Nottingham Sensory Assessment – Sous-échelle Tactile (Toucher léger, Température, Piqûre d’épingle, Pression, Localisation tactile, Toucher bilatéral simultané et score total Tactile) et scores de Kinesthésie et de Stéréognosie Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’une des mesures de la sensibilité (Toucher léger), en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la mobilisation passive du membre supérieur.

Le troisième ECR de haute qualité (Arya et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une réadaptation motrice et sensorielle appariée quant à sa durée. La fonction sensorielle a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide des mono-filaments de Semmes-Weinstein pour évaluer les seuils cutanés de la paume et des doigts, et d’un test de discrimination à 2 points pour mesurer la discrimination tactile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée quant au changement moyen des seuils cutanés pour les doigts et la paume affectés. Une augmentation du nombre de réponses positives pour les quadrants des doigts et la paume de la main a été relevée, en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la réadaptation motrice et sensorielle.
Note : Une évaluation fiable de la discrimination tactile n’a pu être réalisée puisque seulement 26 % des participants (respectivement 4 sur n = 17) ont été en mesure de réaliser les tests de discrimination tactile du côté affecté.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de trois ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement orienté sur la tâche, une mobilisation passive du membre supérieur ou une réadaptation motrice et sensorielle) pour améliorer la fonction sensorielle des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Michielsen et al., 2010) et un ECR de qualité acceptable (Cho & Cha, 2015) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Michielsen et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou des exercices bi-manuels en regardant les deux mains. La force de préhension des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) à l’aide d’un dynamomètre portable Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Cho & Cha, 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu une Stimulation transcrânienne à courant direct. La force de préhension des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre portable Jamar. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices bi-manuels en regardant les deux mains) pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a relevé que la thérapie par le miroir est plus efficace qu’une thérapie par le miroir simulée. Dans cette étude, les participants du groupe témoin ont effectué des exercices bilatéraux sans vue sur le bras non-parétique, tandis que dans l’étude du ECR de haute qualité, les participants ont effectué des exercices bi-manuels en regardant les deux mains. Les différences au niveau du type et de l’intensité de l’intervention peuvent également expliquer les différences entre les études.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (Park et al., 2015b et Kim et al., 2016) et un ECR de faible qualité (Park et al., 2015a) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Park et al., 2015b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les changement des scores entre la mesure au départ de l’étude et celle après l’intervention, en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Le second ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la MIF. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée au programme de réadaptation habituel.

L’ECR de faible qualité (Park et al., 2015a) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. . L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le score total, le score cognitif social, et les sous-échelles évaluant les Soins personnels, le Contrôle des sphincters, le Transfert, la Locomotion et la Communication de la MIF. Une différence significative entre les groupes a été notée sur le score total et la sous-échelle Soins personnel de la MIF, en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant de deux ECR de qualité acceptable et d’un ECR de faible qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par le miroir simulée et un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lin et al., 2014), a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir, une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique, ou le programme de réadaptation habituel axé sur un entraînement orienté sur la tâche. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche de 10 minutes (vélocité, longueur de la foulée), effectué à deux vitesses (à son rythme, le plus rapidement possible). Une différence significative entre les groupes a été notée sur plusieurs mesures de la mobilité (à son rythme – vélocité, longueur de la foulée ; le plus rapidement possible – vélocité), en faveur de l’entraînement orienté sur la tâche comparé à la thérapie par le miroir.
Note: Une différence significative entre les groupes a également été notée sur la mobilité (à son rythme – vélocité, longueur de la foulée ; le plus rapidement possible – vélocité), en faveur de la thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique comparée à la thérapie par le miroir. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique et celui d’entraînement orienté sur la tâche.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement orienté sur la tâche) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Michielsen et al., 2010) a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou des exercices bi-manuels en regardant les deux mains. La qualité de vie des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par l’EuroQol-5D. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices bi-manuels en regardant les deux mains) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité/tonus
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Michielsen et al., 2010 et Lin et al., 2014) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la spasticité des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Michielsen et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou des exercices bi-manuels en regardant les deux mains. La spasticité des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Tardieu Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Lin et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir, une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique, ou le programme de réadaptation habituel axé sur un entraînement orienté sur la tâche. Le tonus des membres supérieurs (du biceps, du fléchisseur carpi radialis et du fléchisseur carpi ulnaris) a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par un myomètre Myoton-3. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, des exercices bi-manuels en regardant les deux mains, un entraînement orienté sur la tâche ou une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique) pour réduire la spasticité/tonus des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Utilisation des membres supérieurs
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Michielsen et al., 2010) a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’utilisation des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir ou des exercices bi-manuels en regardant les deux mains. L’utilisation des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Stroke Upper Limb Activity Monitor. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices bi-manuels en regardant les deux mains) pour améliorer l’utilisation des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période

Amplitude articulaire
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Amasyali & Yaliman, 2016) a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir, une stimulation électrique ou aucune intervention additionnelle ; tous les participants ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’amplitude articulaire du poignet a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) à l’aide d’un goniomètre. Seulement au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à aucune intervention additionnelle.
Note : Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a également été notée en faveur de la stimulation électrique comparée à aucune intervention additionnelle.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’aucune intervention additionnelle ou qu’une intervention comparative (ici, une stimulation électrique) pour améliorer l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC.

Dextérité
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Amasyali & Yaliman, 2016) a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir, une stimulation électrique ou aucune intervention additionnelle ; tous les participants ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par le Box and Block Test. Seulement au moment du suivi, des différences significatives entre les groupes ont été notées en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la stimulation électrique et à aucune intervention additionnelle.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre la stimulation électrique comparée à aucune intervention additionnelle.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’aucune intervention additionnelle et qu’une intervention comparative (ici, une stimulation électrique) pour améliorer la dextérité de patients ayant subi un AVC.
Note : Cependant, des différences significatives entre les groupes ont été notées au moment du suivi, en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la stimulation électrique et à aucune intervention additionnelle.

Douleur
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Purvane Vural et al., 2016), a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la douleur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La douleur des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une échelle visuelle analogue. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la douleur de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Purvane Vural et al., 2016), un ECR de qualité acceptable (Amasyali & Yaliman, 2016) et un ECR de faible qualité (Rajappan et al., 2015) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Purvane Vural et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur de la Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS, scores du Poignet et de la Main). Des différences significatives entre les groupes ont été notées sur les deux mesures en faveur de la thérapie par le miroir comparée à aucune intervention particulière.

L’ECR de qualité acceptable (Amasyali & Yaliman, 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir, une stimulation électrique ou aucune intervention additionnelle ; tous les participants ont également reçu le programme de réadaptation habituel La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la FMA-MS. Seulement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à aucune intervention additionnelle.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure, entre la thérapie par le miroir et la stimulation électrique, ni entre la stimulation électrique et aucune intervention additionnelle.

L’ECR de faible qualité (Rajappan et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; tous les participants ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par FMA-MS (scores Total, du Poignet, de la Main et Vitesse) et par l’Upper Extremity Functional Index. Des différences significatives entre les groupes ont été notées sur toutes les mesures, en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, d’un ECR de qualité acceptable et d’un ECR de faible qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir est plus efficace qu’aucune intervention particulière ou additionnelle* et qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC.
* À court terme.

Force de préhension
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Amasyali & Yaliman, 2016) a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la force de préhension de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir, une stimulation électrique ou aucune intervention additionnelle ; tous les participants ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La force de préhension des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) à l’aide d’un dynamomètre portable. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’aucune intervention additionnelle ou qu’une intervention comparative (ici, une stimulation électrique) pour améliorer la force de préhension de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2008 et Purvane Vural et al., 2016) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la sous-échelle Soins personnels de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure, en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Le second ECR de haute qualité (Purvane Vural et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le score Moteur de la MIF. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il existe des données contradictoires (niveau 4) entre deux ECR de haute qualité au sujet de l’efficacité de la thérapie par le miroir sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que la thérapie par le miroir est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) ; un second ECR de haute qualité a indiqué que la thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière.
Note : Les deux études ont utilisé des mesures différentes de l’indépendance fonctionnelle (sous-échelle Soins personnels de la MIF vs. Score Moteur de la MIF), ce qui peut expliquer les écarts entre les deux résultats.

Rétablissement moteur
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2008 et Purvane Vural et al., 2016) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur le rétablissement moteur des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Le rétablissement moteur des membres supérieurs a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par les Stades du rétablissement moteur de Brunnstrom (scores Membre supérieur et Main). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure, en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Le second ECR de haute qualité (Purvane Vural et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Le rétablissement moteur des membres supérieurs a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par les Stades du rétablissement moteur de Brunnstrom (scores Membre supérieur et Main). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il existe des données contradictoires (niveau 4) entre deux ECR de haute qualité au sujet de l’efficacité de la thérapie par le miroir sur le rétablissement moteur des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que la thérapie par le miroir est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) ; un second ECR de haute qualité a indiqué que la thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière.

Spasticité
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2008 et Purvane Vural et al., 2016) ont examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur la spasticité des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La spasticité des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Modified Ashworth Scale (MAS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Purvane Vural et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La spasticité des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la MAS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour réduire la spasticité des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC.

Comment faire - clinicien

Qu’est-ce que la thérapie par le miroir ?

La thérapie par le miroir implique qu’un miroir soit placé face au plan sagittal du patient de manière à ce qu’il ne soit pas en mesure de voir son membre supérieur atteint. Le patient regarde dans le miroir les mouvements qu’il effectue avec son membre sain tout en tentant de bouger son membre atteint de l’autre côté du miroir. L’hypothèse actuellement utilisée pour expliquer que la réflexion du membre sain dans le miroir permet la récupération motrice du membre supérieur atteint est le fait que les neurones miroirs du cerveau sont activées lors des mouvements d’imitation et qu’elles interagissent simultanément avec les neurones motrices.

Qui devrait recevoir de la thérapie par le miroir ?

Pour la sphère affective, l’un des éléments essentiels à considérer est la motivation du client à s’engager dans le processus de thérapie par le miroir étant donné que le client doit s’investir presque quotidiennement. Par ailleurs, il n’est pas recommandé pour un client présentant des abus d’alcool ou de drogue récents, présentant une dépression sévère ou une claustrophobie de participer à la thérapie par le miroir, car ces éléments pourraient interférer avec le traitement.

Pour la sphère cognitive, l’élément clé est le fait que le client doit avoir la capacité de suivre des consignes ou des instructions. Ainsi, si un client présente des troubles cognitifs, une aphasie, une démence, un trouble de santé mental ou un trouble attentionnel, il peut participer à la thérapie en autant que ces difficultés n’interfère pas à la compréhension des consignes donc à l’intervention pour une durée de 30 minutes quotidiennement.

Pour les clients souhaitant entreprendre la thérapie par le miroir à domicile, il est d’autant plus important de considérer les difficultés sur le plan cognitif, car le client doit être en mesure de participer à un traitement autodirigé, donc non seulement de s’administrer lui-même la thérapie, mais il faut aussi considérer sa capacité à gérer l’horaire de traitement, à gérer le matériel et sa disposition dans l’espace, à maintenir son attention sur le miroir sans rappel, à s’autocorriger, etc.

Les clients présentant une héminégligence peuvent participer à la thérapie par le miroir. Plusieurs études l’excluent de leur protocole de recherche, néanmoins cette exclusion s’explique par des objectifs de recherche axés plus spécifiquement sur la récupération motrice ou sur la récupération fonctionnelle du membre supérieur atteint. Les études excluent donc l’héminégligence de leur échantillon afin qu’elle ne puisse pas interférer avec les résultats attendus. En contrepartie, il est mentionné qu’un client présentant une héminégligence sévère et n’étant pas en mesure de tourner sa tête du côté controlatéral de la lésion sur demande ne pourrait pas participer à l’intervention, car il ne serait pas en mesure de maintenir son attention sur le miroir.

Pour la sphère physique, les études incluent des hommes et des femmes, droitiers ou gauchers peu importe si le côté atteint est le côté de la dominance ou non. L’AVC peut être ischémique ou hémorragique avec une lésion corticale ou sous-corticale. Les clients peuvent présenter une hémiparésie de légère à sévère en plus de pouvoir présenter des déficits sensoriels (paresthésie). Le client doit être médicalement stable et être capable de maintenir une position assise pour la durée du traitement. Certaines problématiques telles que les troubles visuels, l’apraxie et les troubles neurologiques sont typiquement exclues des études pour des fins de recherche. On ne connait donc pas l’efficacité de la thérapie par le miroir en présence de ces problématiques.

Qui peut offrir l’intervention ?

La thérapie par le miroir est souvent offerte par les ergothérapeutes ou les physiothérapeutes, mais tout professionnel de la santé pourrait l’administrer.

Elle peut aussi être offerte par un proche-aidant ou elle peut être autodirigée suite à de courtes explications d’utilisation et suite à la remise d’outils pratiques pour entreprendre la thérapie à domicile (guide d’utilisation, explications écrites, photos ou vidéos des mouvements à effectuer). Il est important d’effectuer un suivi régulier (1 fois semaine) auprès des clients qui entreprennent la thérapie par le miroir à domicile avec l’aide d’un proche-aidant ou non afin de s’assurer que ce dernier suit le traitement, comprend et applique correctement les exercices en s’assurant qu’il n’effectue pas de mouvements de compensation ou de mauvaises postures, afin de graduer le niveau de difficulté, afin de répondre aux questions du client, etc. Le suivi peut être fait via téléphone, des rencontres individuelles, un journal de bord ou autre. Il est à noter que si le programme de thérapie par le miroir est entreprit à domicile, il est important de considérer la motivation des aidants et du client à s’engager dans le traitement.

Lorsque l’hémiparésie est trop sévère et que le client ne peut reproduire simultanément et le plus exactement possible les mouvements faits du côté sain avec son côté atteint, un thérapeute peut être requis pour guider ou contrôler les mouvements du côté atteint de façon passive. Ainsi, il serait plus difficile d’entreprendre un traitement à domicile pour ces clients.

Comment administre-t-on la thérapie par le miroir ?

La personne qui administre la thérapie par le miroir peut se mettre devant le client, de l’autre côté de la table. Cette personne supervise les mouvements effectués de chaque côté du miroir et elle s’assure que le client regarde bel et bien la réflexion de son membre sain dans le miroir.

Pour combien de semaine doit être entreprit la thérapie par le miroir ?
Entre 3 et 6 semaines, mais la plupart des études ont un protocole de 4 semaines.

Combien de fois par semaine ?
Pour un minimum de 5 jours par semaine

Combien de temps dure une séance de thérapie par le miroir ?
Un minimum de 30 minutes par jour. La durée de thérapie peut être divisée en deux périodes durant la journée.

Quoi faire devant le miroir ?

Quels sont les mouvements volontaires à effectuer devant le miroir ?

  • Flexion et extension de l’épaule
  • Flexion et extension du coude
  • Flexion et extension du poignet
  • Flexion et extension des doigts
  • Abduction et adduction de l’épaule
  • Abduction et adduction des doigts
  • Rotation interne et externe de l’épaule
  • Pronation et supination de l’avant-bras
  • Déviation ulnaire et radiale du poignet
  • Circumduction du poignet

Quelles actions peuvent être effectuées devant le miroir ?
Voici des exemples d’actions :

  • Serrer le poing puis relâcher
  • Ouvrir et fermer la main
  • Tapoter les doigts sur la table
  • Opposer individuellement chacun des doigts au pouce
  • La main fermée, tenter de soulever chacun des doigts, incluant le pouce, un à la fois.

Quelles tâches peuvent être effectuées devant le miroir ?
Voici des exemples de tâches :

  • Faire des mouvements de manipulation dans la main et différents types de prises, par exemple faire de petites boules de theraplast ou de pâte à modeler avec les doigts, faire tourner un bloc cylindrique dans la main (rotation complexe), ramasser des billes ou ramasser des trombones, placer des épingles à linge sur l’ouverture d’une tasse et placer des épingles sur un tableau, etc.
  • Préhension puis relâchement d’objets de différentes textures (balles, éponges, etc.)
  • Prendre et déplacer différents objets (balles, bâtonnets, cubes, tasse, verre, etc.) dans différentes directions, par exemple, déplacer un objet en suivant une séquence de mouvements formant un carré ou format un «X», retirer et mettre une balle dans un verre, soulever un verre, soulever un bloc rectangulaire, placer des billes ou des chevilles dans un contenant ayant une petite ouverture, insérer des chevilles dans les trous d’une planche de bois, transférer des grains de riz d’un pot à l’autre, manipuler des anneaux, etc.
  • Retourner des cartes à jouer
  • Colorier, connecter des points pour former un dessin, copier des formes sur une feuille
  • Utiliser différents formats d’étampes avec un tampon encreur
  • Manipuler des ustensiles
  • Essuyer, nettoyer et épousseter la table avec des linges de textures différentes (éponge à récurer, éponge douce, linge de soie, etc.)

Comment les mouvements doivent être faits ?
Les mouvements devant le miroir doivent être effectués simultanément du côté atteint et du côté non-atteint. Cela encourage donc l’utilisation bilatérale des membres supérieurs. Lorsque la thérapie par le miroir implique l’utilisation d’un objet par le membre supérieur sain, le membre supérieur atteint doit tenter de reproduire le plus précisément le mouvement, mais sans l’objet.

À quelle vitesse doit être exécutée les mouvements ?

  • La vitesse des mouvements peut être choisie par le client
  • Certaines études qui combinent le miroir avec les stimulations électriques proposent que les mouvements volontaires soient effectués en 5 secondes ou en 10 secondes. Le temps du mouvement doit correspondre à la durée des stimulations électriques.

Quelle est l’aide offerte durant les séances ?

  • Les mouvements actifs sont à privilégier devant le miroir. Les clients doivent tenter au mieux de leurs habiletés de réaliser les mouvements avec leur membre supérieur atteint. Certaines études mentionnent que de l’aide pour effectuer les mouvements de façon passive au membre supérieur atteint peut être offerte, surtout lorsque l’hémiparésie est sévère. À ce jour, il n’existe pas de consensus à savoir si l’assistance physique apportée interfère avec le traitement de la thérapie par le miroir.
  • Une démonstration du mouvement désiré peut être offerte.
  • Un document d’instructions peut être offert au client avec des consignes écrites, des photos ou mêmes des vidéos des mouvements, actions et tâches à effectuer, particulièrement si la thérapie par le miroir est effectuée à domicile. Une boîte à outil contenant le matériel nécessaire à l’utilisation du miroir peut aussi être offerte ou prêtée.
  • Un journal de bord peut être utilisé par le client surtout si la thérapie est faite à domicile en tant qu’outil pour aider le suivi et pour informer les thérapeutes du progrès de la thérapie. (horaire de thérapie par le miroir, expériences vécues, exercices effectués, etc.)

Quelles évaluations ou interventions peuvent être utilisées lors de la thérapie par le miroir ?

Les études traitant de la thérapie par le miroir ont utilisé différentes évaluations pour mesurer le progrès des participant, dont :

  • Évaluation du Fugl-Meyer pour mesurer la récupération motrice du membre supérieur
  • Échelle de Brunnstrom pour mesurer le type de mouvement effectué
  • Évaluation de l’index de motricité de Demeurisse pour le membre supérieur afin d’évaluer la fonction motrice
  • L’action research arm test (ARAT) pour mesurer les changements spécifiques dans l’activité du membre supérieur
  • Évaluation de la mesure d’indépendance fonctionnelle (MIF)

Il n’y a aucune contre-indication à utiliser la thérapie par le miroir en même temps que d’autres thérapies. Par ailleurs, certaines études combinent l’entrainement à des tâches spécifiques, l’utilisation bilatérale des membres supérieurs et les stimulations électriques à l’utilisation de la thérapie par le miroir.

Quels sont les effets secondaires de la thérapie par le miroir ?

Aucun effet secondaire n’a été déclaré par les participants des études. Une étude relève toutefois que certains participants ont vécu de l’ennui durant cette thérapie.

Quelles sont les caractéristiques importantes que doit avoir le miroir ?

  • Le miroir est placé sur le plan mi-sagittal du client. Le client doit regarder le reflet de sa main saine dans le miroir afin de simuler que l’image correspond à son membre atteint.
  • Différents matériaux peuvent être utilisés pour bâtir la structure du miroir (bois, carton ondulé, matière plastique, etc.)
  • La taille du miroir variait entre 30 cm x 30 cm et 70 cm x 120 cm. La taille du miroir varie en fonction des types de mouvements à effectuer devant le miroir.
  • Afin de s’assurer que le client ne voit pas son membre supérieur atteint derrière le miroir, il est possible d’insérer le membre supérieur atteint dans une boîte fermée ou de placer un écran au-dessus de la main atteinte.
  • Une étude a conçu un miroir qui peut se plier donc qui peut se transporter facilement. L’inclinaison du miroir était soutenue par des bandes de velcro.

Quelles sont les autres éléments importants à retenir avant d’utiliser le miroir ?

Il faut enlever tous les bijoux ou les montres pour que l’illusion de la réflexion soit la plus crédible possible.

Quand et dans quels contextes peut être utilisé la thérapie par le miroir ?

Quand est le meilleur moment pour recevoir la thérapie par le miroir ?

La thérapie par le miroir a des effets positifs si on intervient à la fois en phase aigüe, subaigüe ou chronique post-AVC. La plupart des études ciblent l’intervention précoce (le plus tôt possible) jusqu’à 14 mois post-AVC.

Dans quels contextes peut être utilisé la thérapie par le miroir ?

La thérapie par le miroir peut être utilisée dans plusieurs contextes, entre autres en milieu hospitalier (aigüe), en réadaptation à l’interne, en réadaptation à l’externe et à domicile. Le contexte de thérapie varie en fonction du niveau d’autonomie fonctionnelle et socio résidentielle de la personne.

La thérapie par le miroir peut être entreprise à domicile de façon auto-administrée ou supervisée par un proche-aidant. Il faut toutefois user de raisonnement clinique avant de déterminer si un client est admissible.

Est-ce que la thérapie peut être offerte en groupe ?

La thérapie par le miroir peut être offerte en individuelle ou en groupe. Il n’est toutefois pas recommandé d’inclure les clients ayant des troubles attentionnels ou une héminégligence dans un contexte de groupe, car le progrès au niveau de la diminution de l’héminégligence est moins important en groupe.

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Info Pocket Booklet

PocketCard pour la thérapie par le miroir

Références

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Invernizzi, M., Negrini, S., Cara, S., Lanzotti, L., Cisari, C., & Baricich, A. (2013). The value of adding mirror therapy for upper limb motor recovery of subacute stroke patients: a randomized controlled trial. European Journal of Physical and Rehabilitation Medicine, 49(3), 311-7. Retrieved from: https://www.minervamedica.it/en/journals/europa-medicophysica/article.php?cod=R33Y2013N03A0311

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Michielsen, M. E., Selles, R. W., van der Geest, J. N., Eckhardt, M., Yavuzer, G., Stam, H. J., Smits, M., Ribbers, G. M., & Bussmann, J. B. J. (2010). Motor recovery and cortical reorganization after mirror therapy in chronic stroke patients: a phase II randomized controlled trial. Neurorehabilitaiton and Neural Repair, 4, 1-11. doi: 10.1177/1545968310385127

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Park, Y., Chang, M., Kim, K.-M., & An, D.-H. (2015b). The effects of mirror therapy with tasks on upper extremity function and self-care in stroke patients. Journal of Physical Therapy Science, 27, 1499-501. doi: 10.1589/jpts.27.1499

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Radajewska, A., Opara, J.A., Kucio, C., Blaszczyszyn, M., Mehlich, K., Szczygiel, J. (2013). The effects of mirror therapy on arm and hand function in subacute stroke in patients. International Journal of Rehabilitation Research, 36(3), 268-74. doi: 10.1097/MRR.0b013e3283606218

Radajewska, A., Opara, J., Bilinski, G., Kaczorowska, A., Nawrat-Szoltysik, A., Kucinsak, A., &. Lepsy, E. (2017). Effectiveness of mirror therapy for subacute stroke in relation to chosen factors. Rehabilitation Nursing, 42(4), 223-9. doi: 10.1002/rnj.275

Rajappan, R., Abudaheer, S., Selvaganapathy, K., & Gokanadason, D. (2015). Effect of mirror therapy on hemiparetic upper extremity in subacute stroke patients. International Journal of Physiotherapy, 2(6), 1041-6. doi: 10.15621/ijphy/2015/v2i6/80766

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Rothgangel, A. S., Braun, S. M., Beurskens, A. J., Seitz, R. J., & Wade, D. T. (2011). The clinical aspects of mirror therapy in rehabilitation: A systematic review of the literature. International Journal of Rehabilitation Research, 34, 1-13. doi: 10.1097/MRR.0b013e3283441e98

Samuelkamaleshkumar, S., Reethajanetsureka, S., Pauljebaraj, P., Benshamir, B., Padankatti, S.M., David, J.A. (2014). Mirror therapy enhances motor performance in the paretic upper limb after stroke: a pilot randomized controlled trial. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 95(11), 2000-5. doi: 10.1016/j.apmr.2014.06.020

Thieme, H., Bayn, M., Wurg, M., Zange, C., Pohl, M., & Behrens, J. (2012). Mirror therapy for patients with severe arm paresis after stroke – a randomized controlled trial. Clinical Rehabilitation, 27(4), 314-24. doi: 10.1177/0269215512455651

Wu, C.-Y., Huang, P.-C., Chen, Y.-T., Lin, K.-C., & Yang, H.-W. (2013). Effects of mirror therapy on motor and sensory recovery in chronic stroke: a randomized controlled trial. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 94, 1023-30. doi: 10.1016/j.apmr.2013.02.007

Yavuzer G., Selles R., Sezer N., Sütbeyaz S., Bussmann J.B., Köseoglu F., Atay M.B., Stam H.J.(2008). Mirror Therapy Improves Hand Function in Subacute Stroke: A Randomized Controlled Trial. Archive of Physical Medicine, 89, 393-398. doi: 10.1016/j.apmr.2007.08.162

Yeldan, I., Huseyinsinoglu, B.E., Akinci, B., Tarakci, E., Baybas, S., & Ozdincler, A.R. (2015). The effects of very early mirror therapy on functional improvement of the upper extremity in acute stroke patients. Journal of Physical Therapy Science, 27, 3519-24. doi: 10.1589/jpts.27.3519

Yun, G.J., Chun, M.H., Park, J.Y., & Kim, B.R. (2011). The synergic effects of mirror therapy and neuromuscular electrical stimulation for hand function in stroke patients. Annals of Rehabilitation Medicine, 35, 316-21. doi: 10.5535/arm.2011.35.3.316

Études exclues

Arya, K.N. & Pandian, S. (2013). Effect of task-based mirror therapy on motor recovery of the upper extremity in chronic stroke patients: a pilot study. Topics in Stroke Rehabilitation, 20(3), 210-7. doi: 10.1310/tsr2003-210
Motif d’exclusion : N’est pas essai contrôlé randomisé.

Dalla Libera, D., Regazzi, S., Fasoletti, C., Dinacci Ruggieri, D., & Rossi Hildebrand, P. (2015). Beneficial effect of transcranial magnetic stimulation combined with mirror therapy in stroke patients: a pilot study in neurorehabilitative setting. Brain Stimulation, 8, 360-77. doi: 10.1016/j.brs.2015.01.206
Motif d’exclusion : Résumé seulement ; les données statistiques des mesures de résultats cliniques ne sont pas documentées.

Geller, D., Nilsen, D., Van Lew, S., Gillen, G., & Bernardo, M. (2016). Home mirror therapy: a randomized controlled pilot study comparing unimanual and bimanual mirror therapy for improved upper limb function post-stroke. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 97(10), e4. doi: 10.1016/j.apmr.2016.08.008
Motif d’exclusion : Présentation orale ; les données statistiques des mesures de résultats cliniques ne sont pas documentées.

Harmsen, W., Bussmann, J.B.J., Selles, R.W., Hurkmans, H.L.P., & Ribbers, G.M. (2015). A mirror therapy-based action observation protocol to improve motor learning after strokeNeurorehabilitation and Neural Repair, 29(6), 509-16. doi: 10.1177/1545968314558598
Motif d’exclusion : Étude observationnelle ; intervention offerte en une seule session.

Ju, Y. & Yoon, I.-J. (2018). The effects of modified constraint-induced movement therapy and mirror therapy on upper extremity function and its influence on activities of daily living. The Journal of Physical Therapy Science, 30, 77-81. doi: 10.1589/jpts.30.77
Motif d’exclusion : Pas de comparaisons entre les groupes.

Kim, H. & Shim, J. (2015). Investigation of the effects of mirror therapy on the upper extremity functions of stroke patients using the manual function test. The Journal of Physical Therapy Science, 27, 227-9. doi: 10.1589/jpts.27.227
Motif d’exclusion : N’est pas un essai contrôlé randomisé ; les résultats ne renforcent pas les évidences actuelles.

Kojima, K., Ikuno, K., Morii, Y., Tokuhisa, K., Morimoto, S., & Shomoto, K. (2014). Feasibility study of a combined treatment of electromyography-triggered neuromuscular stimulation and mirror therapy in stroke patients: a randomized crossover trial. NeuroRehabilitation, 34, 235-44. doi: 10.3233/NRE-131038
Motif d’exclusion : La thérapie combinée (thérapie par le miroir + stimulation neuromusculaire déclenchée par électromyographie) a un impact sur la capacité à déterminer les effets de la thérapie par le miroir seule.

Lee, D., Lee, G. & Jeong, J. (2016). Mirror therapy with neuromuscular electrical stimulation for improving motor function of stroke survivors: a pilot randomized clinical study. Technology and Health Care, 24(4), 503-11. doi: 10.3233/THC-161144
Motif d’exclusion : La thérapie combinée (thérapie par le miroir + stimulation électrique neuromusculaire) a un impact sur la capacité à déterminer les effets de la thérapie par le miroir seule.

Medeiros, C.S., Fernandes, S.G., Lopes, J.M., Cacho, E.N., & Cacho, R.O. (2014). Effects of mirror therapy through functional activities and motor standards in motor function of the upper limb after strokeFisioterapia & Pesquisa, 21(3), 264-70. doi: 10.590/1809-2950/87821032014.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une thérapie par le miroir (thérapie par le miroir utilisant des activités fonctionnelles vs. thérapie par le miroir utilisant des schémas moteurs isolés).

Moustapha, A. & Rousseaux, M. (2012). Immediate effects of mirror therapy on spatial neglect. Annals of Physical and Rehabilitation Medicine, 55(S1), e197. doi: 10.1016/j.rehab.2012.07.501
Motif d’exclusion : Résumé, informations insuffisantes.

Paik, Y.-R., Kim, S.-K., Lee, J.-S., & Jeon, B.-Y. (2014). Simple and task-oriented mirror therapy for upper extremity function in stroke patients: a pilot study. Hong Kong Journal of Occupational Therapy, 24, 6-12. doi: 1016/j.hkjot.2014.01.002
Motif d’exclusion : Étude non randomisée sans comparaisons entre les groupes ; les résultats ne renforcent pas les évidences actuelles.

Rothgangel, A.S., Morton, A.R., van den Hout, J.W.E., Beurkens, A.J.H.M. (2004). Phantoms in the brain: spiegeltherapie bij chronische CVA-patienten; een pilot-study. Nederlands Tijdschrift voor Fysiotherapie, 114, 36-40. Accessed from: https://www.researchgate.net/profile/Andreas_Rothgangel/publication/290130135_Phantoms_in_the_brain_Mirror_therapy_in_chronic_stroke_patients_a_pilot_study/links/56a0b3ec08aee4d26ad74c6a/Phantoms-in-the-brain-Mirror-therapy-in-chronic-stroke-patients-a-pi
Motif d’exclusion : Langue autre que l’anglais ou le français.

Selles, R.W., Michielsen, M.E., Bussmann, J.B.J., Stam, H.J., Hurkmans, H.L., Heijnen, I., Groot, D.d., Ribbers, G.M. (2014). Effects of a mirror-induced visual illusion on a reachgin task in stroke patients: implications for mirror therapy training. Neurorehabilitation and Neural Repair, 28(7), 652-9. doi: 10.1177/1545968314521005
Motif d’exclusion : N’est pas une intervention.

Salhab, G., Sarraj, A.R., & Saleh, S. (2016). Mirror therapy combined with functional electrical stimulation for rehabilitation of stroke survivors’ ankle dorsiflexion. IEEE explore digital library, 38th Annual International Conference of the IEEE Engineering in Medicine and Biology Society (EMBC). doi: 10.1109/EMBC.2016.7591776
Motif d’exclusion : La thérapie combinée (thérapie par le miroir + stimulation électrique) a un impact sur la capacité à déterminer les effets de la thérapie par le miroir seule.

Sathian K., Greenspan A.I. & Wolf S.L. (2000). Doing It with Mirrors: A Case Study of a Novel Approach to Neurorehabilitation. Neurorehabilitation and Neural Repair, 14(1), 73-76. doi: 10.1177/154596830001400109
Motif d’exclusion : N’est pas un essai contrôlé randomisé ; les résultats ne renforcent pas les évidences actuelles.

Seok, H., Kim, S.H., Jang, Y.W., Lee, J.B., & Kim, S.W. (2010). Effect of mirror therapy on recovery of upper limb function and strength in subacute hemiplegia after strokeJournal of Korean Academy of Rehabilitation Medicine, 34, 508-12. Accessed from: http://www.koreascience.or.kr/article/ArticleFullRecord.jsp?cn=DJHOB7_2010_v34n5_508
Motif d’exclusion : Langue autre que l’anglais ou le français.

Stevens J.A., Stoykov P.M.E. (2003). Using motor imagery in the rehabilitation of hemiparesis. Archives of Physical Medicine, 84(7), 1090-2. doi: 10.1016/S0003-9993(03)00042-X
Motif d’exclusion : N’est pas un essai contrôlé randomisé ; les résultats ne renforcent pas les évidences actuelles.

Yoon, J.A., Koo, B.I., Shin, M.J., Shin, Y.B., Ko, H.-Y., & Shin, Y.-I. (2014). Effect of constraint-induced movement therapy and mirror therapy for patients with subacute strokeAnnals of Rehabilitation Medicine, 38(4), 458-66. doi: 10.5535/arm.2014.38.4.458
Motif d’exclusion : La thérapie combinée (thérapie par le miroir + TCIM) a un impact sur la capacité à déterminer les effets de la thérapie par le miroir seule.

Zacharis, D., Moumtzi, E., Terzis, N., Roussos, N., & Patatoukas, D. (2014). The use of mirror therapy in stroke patients with hemiplegic upper limb: a randomized controlled trial. Annals of Physical and Rehabilitation Medicine, 57S, e27. doi: 10.1016/j.rehab.2014.03.101
Motif d’exclusion : Résumé, informations insuffisantes.

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