Entraînement bilatéral des bras

Évidences révisées en date du 11-06-2018
Auteur(s)* : Annabel McDermott (OT) ; Nicol Korner-Bitensky (PhD OT) ; Tatiana Ogourtsova (PhD OT)
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

L’Entraînement bilatéral des bras comprend la pratique répétitive de mouvements bilatéraux des bras de façon symétrique ou alternée. Habituellement, l’Entraînement bilatéral des bras s’effectue en reliant les deux mains ensemble de sorte que le membre moins affecté facilite le mouvement passif du membre affecté. Les variantes de l’Entraînement bilatéral des bras incluent l’entraînement isocinétique bilatéral (mouvements spatio-temporels actifs et identiques effectués lors de l’exécution de tâches fonctionnelles) ; l’utilisation de dispositifs mécaniques ou de la robotique pour entraîner les mouvements passifs ou actifs du membre affecté ; ou l’entraînement bilatéral des bras avec une stimulation auditive rythmique ou une stimulation par électromyographie (EMG).

L’utilisation de l’Entraînement bilatéral des bras dans le rétablissement post-AVC se base sur l’hypothèse que des mouvements bilatéraux symétriques activent les réseaux de neurones dans les deux hémisphères du cerveau, favorisant ainsi la plasticité neuronale et la réparation corticale qui se traduit par une amélioration du contrôle moteur du membre affecté. L’Entraînement bilatéral des bras est approprié lorsque combiné avec d’autres interventions visant la rééducation des membres supérieurs et devrait impliquer des mouvements répétitifs lors de l’exécution de nouvelles tâches fonctionnelles.

Information aux patients/familles

Auteur : Tatiana Ogourtsova PhD OT
Version française en traduction libre par Gabriel Plumier

Qu’est-ce que l’Entraînement bilatéral des bras ?

L’Entraînement bilatéral des bras est un type de réadaptation qui utilise des mouvements symétriques (identiques) ou alternatifs (opposés) des deux bras. Un accident vasculaire cérébral peut perturber les messages qui sont envoyés du cerveau aux muscles, ce qui peut affecter la force et le mouvement des bras et des mains. Si vous bougez les bras pendant un Entraînement bilatéral des bras, vous risquez d’envoyer de la rétroaction aux deux côtés du cerveau (les hémisphères affectés et non affectés), ce qui pourrait augmenter l’activité cérébrale. Cela pourrait aider à reconstruire le côté du cerveau affecté par l’AVC et les voies cérébrales qui causent le mouvement dans le bras affecté.

À quoi sert l’Entraînement bilatéral des bras chez les personnes ayant subi un AVC ?

Le but de l’Entraînement bilatéral des bras est d’améliorer la force et l’utilisation du bras qui a été affecté par l’AVC.

Existe-t-il différents types de thérapies bilatérales du bras ?

Traditionnellement, l’Entraînement bilatéral des bras se faisait en reliant les deux mains afin que le bras le moins affecté aide à bouger le bras affecté.

Les variantes des entraînements comprennent :

  • Entraînement isocinématique – mouvements actifs identiques des deux bras.
  • Entraînement avec des dispositifs robotisés ou mécaniques – l’appareil entraîne le mouvement du bras affecté.
  • Entraînement avec des indices auditifs rythmiques – de la musique ou un métronome sont utilisés pour guider les mouvements des bras.
  • Entraînement avec stimulation par électromyographie (EMG) – une stimulation électrique est appliquée aux muscles du bras affecté pendant les mouvements du bras.

L’Entraînement bilatéral des bras est-il efficace en cas d’AVC ?

L’utilisation de l’Entraînement bilatéral a été examinée à l’aide de recherches de haute qualité. Il a été démontré qu’il améliore la fonction du bras chez certains patients suite à un AVC ; en particulier, les entraînements avec des indices auditifs rythmiques ont été utiles pour les patients en phase chronique de récupération post-AVC (plus de 6 mois après l’AVC) pour améliorer le mouvement, la force et la fonction du bras affecté. Il est important de noter que les résultats peuvent varier d’une personne à l’autre.

À quoi puis-je m’attendre ?

Pendant un Entraînement bilatéral des bras habituel, vous pratiquerez des exercices répétitifs et intensifs des deux bras pendant 1-2 heures par jour, 2-5 fois par semaine pendant 2 semaines ou plus. De plus, votre ergothérapeute ou votre physiothérapeute peut choisir d’autres types d’entraînements (voir ci-dessus) pour aider le mouvement et pour renforcer le bras affecté. Votre thérapeute discutera avec vous du régime et du type d’entraînement qui vous conviennent le mieux.

Qui offre le traitement ?

L’Entraînement bilatéral des bras est habituellement administré par un physiothérapeute ou un ergothérapeute dans un centre de réadaptation ou dans une clinique externe.

Quelle est la durée du traitement ?

Les régimes de traitement par Entraînement bilatéral des bras varient. Les séances peuvent durer de 45 minutes à 2 heures, de 2 à 5 fois par semaine et de 1 à 6 semaines. En moyenne, il est pratiqué 1 heure, 3 fois par semaine, pendant 4 semaines.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires et des risques ?

L’Entraînement bilatéral des bras est habituellement administré par un professionnel de la santé qualifié dans une clinique de réadaptation. Votre thérapeute surveillera de près vos réactions à cette thérapie. Il est important de signaler toute sensation d’inconfort ou de douleur (comme une douleur à l’épaule du bras affecté). Votre thérapeute ajustera l’intensité et la durée du traitement en fonction de vos capacités, de votre endurance et de vos progrès.

Est-ce que l’Entraînement bilatéral des bras s’adresse à moi ?

L’Entraînement bilatéral des bras peut être bénéfique pour ceux qui ont perdu l’usage de leur bras à la suite d’un AVC. Des études ont examiné les avantages de l’Entraînement bilatéral des bras à différents stades de récupération post-AVC (court, moyen et long terme). Certaines recherches positives suggèrent que l’Entraînement bilatéral des bras peut être bénéfique pour les patients qui ont subi un AVC il y a six mois ou plus.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Au total, 40 études ont été examinées pour évaluer l’efficacité de l’entraînement bilatéral des bras dans le rétablissement post-AVC des membres supérieurs (de ce nombre, 20 ECR de haute qualité, dix ECR de qualité acceptable, trois ECR de faible qualité et sept études non randomisées sont présentés dans ce module Info-AVC). Les effets de l’entraînement bilatéral des bras ont été observés auprès de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC (deux études), en phase subaiguë (trois études) ou chronique (30 études), ou lorsque la phase de récupération post-AVC n’est pas spécifique à une période (trois études). Différents types d’intervention utilisant l’entraînement bilatéral des bras ont été distingués et regroupées à partir des catégories suivantes : l’entraînement bilatéral des bras habituel ; l’entraînement bilatéral des bras induit par des dispositifs (mouvements passifs/actifs utilisant des dispositifs mécaniques) ; l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) ; et l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation par électromyographie (EMG).

Dans l’ensemble, les résultats de ces études indiquent que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace que les interventions témoins et qu’il est généralement moins efficace que les thérapies par contraintes induites du mouvement. Des Revues systématiques produites par Coupar et al., (2010) et van Delden et al (2012) relèvent des conclusions similaires. La première de ces revues (Coupar et al., 2010) présente une revue Cochrane de 14 ECR (dont dix ont été incluse dans ce module Info-AVC) et n’a signalé aucune différence statistiquement significative entre l’entraînement bilatéral des bras comparé aux autres interventions spécifiques aux membres supérieurs (MS) lors de l’exécution des Activités de la vie quotidienne (AVQ), des mouvements fonctionnels du bras ou de la main, d’une déficience motrice, des programmes de soins habituels ou de l’absence d’une intervention particulière, et ce lors des différents stades de récupération d’un AVC. La plus récente des deux Revues systématiques (van Delden et al (2012) a analysé neuf ECR (tous inclus dans ce module Info-AVC et dont quatre étaient présentés dans la revue de Coupar et al., 2010) et note une différence significative marginale sur la fonction motrice du MS en faveur d’un entraînement unilatéral du bras comparé à l’entraînement bilatéral des bras chez des patients en phase aiguë ou chronique de récupération post-AVC et avec une légère parésie des MS ; et une différence significative marginale de l’activité motrice du MS en faveur de l’entraînement unilatéral du bras comparé à l’entraînement bilatéral du bras chez les patients en phase chronique de récupération et avec une légère parésie du MS. D’autres mesures de la déficience motrice du MS ne démontrent aucune différence significative entre un entraînement unilatéral du bras et l’entraînement bilatéral des bras.

Différents types d’entraînement bilatéral des bras sont plus efficaces que d’autres : une Revue systématique et une méta-analyse au sujet de l’efficacité de l’entraînement bilatéral des bras produites par Cauraugh et al., (2010), ont examiné 16 ECR et huit études de type pré/post (dont quinze sont inclus dans ce module Info-AVC) et relèvent un effet significatif de l’entraînement bilatéral des bras combiné à une stimulation neuromusculaire déclenchée par EMG, une faible tendance en faveur des mouvements actifs et/ou passifs (utilisant des dispositifs mécaniques) et une légère ampleur de l’effet non significative en faveur d’une thérapie essentiellement bilatérale. Bien que des conclusions semblables aient été présentées dans notre module Info-AVC, l’examen systématique a également révélé un effet significatif du BATRAC qui discorde avec les conclusions de notre synthèse (mais qui peut s’expliquer par une décision éditoriale d’exclure de notre module plusieurs études qui examinaient l’efficacité du BATRAC – voir les études exclues pour de plus amples informations).

Notons finalement que les résultats sont organisés en fonction des différents stades de récupération d’un AVC et selon le type d’entraînement bilatéral utilisé dans les différentes études.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Dextérité
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Morris et al., 2008 et Morris & Van Wijck, 2012) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la dextérité de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Morris et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (au moment d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement au moment du suivi en faveur de l’entraînement unilatéral comparé à l’entraînement bilatéral des bras.

Le second ECR de haute qualité (Morris & Van Wijck, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (au moment d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la dextérité du côté de la lésion en faveur de l’entraînement bilatéral des bras comparé à l’entraînement unilatéral, cependant, au moment du suivi, cette différence n’a pas conservé sa valeur significative.

Conclusion : Il y a des données contradictoires (niveau 4) entre deux ECR de haute qualité au sujet de l’efficacité de l’entraînement bilatéral des bras sur la dextérité de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace, à long terme, que l’entraînement unilatéral ; un second ECR de haute qualité indique que l’entraînement bilatéral des bras est plus efficace, à court terme, que l’entraînement unilatéral pour améliorer la dextérité de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Morris et al., 2008 et Morris & Van Wijck, 2012) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Morris et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (au moment d’un suivi) par le score total de l’Action Research Arm Test (ARAT) et ses sous-échelles évaluant la préhension, l’acte de prendre, les mouvements grossiers et la pince ainsi que par le Rivermead Motor Assessment. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, cependant, au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la sous-échelle de l’ARAT évaluant la pince, et ce en faveur de l’entraînement unilatéral comparé à l’entraînement bilatéral des bras.

Le second ECR de haute qualité (Morris & Van Wijck, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (au moment d’un suivi) par l’ARAT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral du bras) pour améliorer la fonction des membres supérieurs de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Humeur / affect
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Morris et al., 2008) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur l’humeur et l’affect de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (au moment d’un suivi) par l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral du bras) pour améliorer l’humeur et l’affect de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Morris et al., 2008) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (au moment d’un suivi) par l’Indice modifié de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral du bras) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Morris et al., 2008) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (au moment d’un suivi) par le Nottingham Health Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral du bras) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Phase subaiguë

Cinématique
Inefficace
2B

Un ECR de faible qualité (Platz et al., 2001) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la cinématique des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. La cinématique des membres supérieurs a été mesurée à 1 semaine (après l’intervention) lors de l’exécution de tâches ciblées (temps de mouvement, précision dans l’espace et variation du mouvement). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral du bras) pour améliorer la cinématique des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Coordination motrice - membre supérieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Desrosiers et al., 2005) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la coordination motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. La coordination motrice des membres supérieurs a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le test doigt-nez. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral du bras) pour améliorer la coordination motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Dextérité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Desrosiers et al., 2005) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur de la Fugl-Meyer Assessment et par le score total et le score aux sous-échelles Unilatéral et Bilatéral du Test Évaluant la performance des Membres supérieurs des Personnes Âgées (TEMPA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral du bras) pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Desrosiers et al., 2005) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur de la Fugl-Meyer Assessment et par le score total et le score aux sous-échelles Unilatéral et Bilatéral du Test Évaluant la performance des Membres supérieurs des Personnes Âgées (TEMPA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral du bras) pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Force de préhension
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Desrosiers et al., 2005) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. La force de préhension a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un vigorimètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral du bras) pour améliorer la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Desrosiers et al., 2005) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle et l’Assessment of Motor and Process Skills. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucun des instruments de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral du bras) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Phase subaiguë - Entraînement bilatéral des bras induit par dispositif

Cycles activité/repos du poignet
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2017) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur les cycles d’activité et de repos du poignet de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche ou seulement un entraînement orienté sur la tâche, apparié quant à sa durée. Les cycles d’activité et de repos du poignet ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un actographe qui enregistre les mouvements du poignet. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement orienté sur la tâche apparié quant à sa durée) pour améliorer les cycles d’activité et de repos du poignet de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Dextérité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2017) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche ou seulement un entraînement orienté sur la tâche, apparié quant à sa durée. La dextérité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement orienté sur la tâche apparié quant à sa durée) pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Fatigue
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2017) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la fatigue de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche ou seulement un entraînement orienté sur la tâche, apparié quant à sa durée. La fatigue des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une échelle d’auto-évaluation de la fatigue à 11 points. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement orienté sur la tâche apparié quant à sa durée) pour améliorer la fatigue de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Hesse et al., 2005 et Hsieh et al., 2017) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hesse et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras sur ordinateur ou une stimulation électrique initiée par électromyographie (EMG) aux extenseurs du poignet parétique. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membres supérieurs de la Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS). Au deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été notée sur la fonction motrice des membres supérieurs en faveur de l’entraînement bilatéral des bras sur ordinateur comparé à la stimulation électrique par EMG.

Le second ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche ou seulement un entraînement orienté sur la tâche, apparié quant à sa durée. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données contradictoires (niveau 4) entre deux ECR de haute qualité au sujet de l’efficacité de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que l’entraînement bilatéral des bras sur ordinateur est plus efficace qu’une stimulation électrique par EMG ; un second ECR de haute qualité indique que l’entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche n’est pas plus efficace qu’un entraînement orienté sur la tâche apparié quant à sa durée pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Force de préhension
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2017) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche ou seulement un entraînement orienté sur la tâche, apparié quant à sa durée. La force de préhension des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement orienté sur la tâche apparié quant à sa durée) pour améliorer la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Force du poignet
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Hesse et al., 2005) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la force du poignet de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras sur ordinateur ou une stimulation électrique initiée par électromyographie (EMG) aux extenseurs du poignet parétique. La force du poignet a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Medical Research Council Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’entraînement bilatéral des bras sur ordinateur comparé à la stimulation électrique initiée par EMG.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras par ordinateur est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une stimulation par EMG) pour améliorer la force du poignet de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2017) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur l’impact de l’AVC de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche ou seulement un entraînement orienté sur la tâche, apparié quant à sa durée. L’impact de l’AVC a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale (SIS – Domaines Force, Fonction de la main, AVQ/AVD, Mobilité). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement orienté sur la tâche apparié quant à sa durée) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2017) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche ou seulement un entraînement orienté sur la tâche, apparié quant à sa durée. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) la modified Rankin Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras assisté par robot combiné à un entraînement orienté sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement orienté sur la tâche apparié quant à sa durée) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Spasticité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Hesse et al., 2005) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la spasticité de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras sur ordinateur ou une stimulation électrique initiée par électromyographie (EMG) aux extenseurs du poignet parétique. La spasticité du tonus musculaire a été évaluée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras par ordinateur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une stimulation par EMG) pour réduire la spasticité de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Phase chronique

Activité motrice - membre supérieur
inefficace
1A

Cinq ECR de haute qualité (van der Lee et al., 1999; Lin et al., 2009; Lin et al., 2010; Wu et al., 2011 et Wu et al., 2012), deux ECR de qualité acceptable (Shim & Jung, 2015; Sethy et al., 2016) et un ECR de faible qualité (Wu et al., 2010) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur l’activité motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (van der Lee et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras basé sur des techniques neuro-développementales ou un entraînement par contrainte induite du membre supérieur affecté. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines, 6 mois et 12 mois (lors des suivis), par les sous-échelles Quantité d’utilisation, Qualité du mouvement et Problèmes du Motor Activity Log (MAL). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Lin et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras, une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou le programme de réadaptation apparié quant à durée et comprenant une composante de thérapie neuro-développementale et des activités compensatoires liées à des tâches fonctionnelles. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de l’activité motrice en faveur de la TCIMm comparée à l’entraînement bilatéral des bras et au programme de réadaptation. Aucune différence significative n’a été notée entre le groupe d’entraînement bilatéral et celui du programme de réadaptation.

Le troisième ECR de haute qualité (Lin et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras utilisant des tâches fonctionnelles ou un entraînement d’ergothérapie des membres supérieurs apparié quant à sa durée et utilisant des techniques neuro-développementales. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures.

Le quatrième ECR de haute qualité (Wu et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras, une TCIMm ou le programme de réadaptation habituel apparié quant à sa durée. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de l’activité motrice en faveur de la TCIMm comparée à l’entraînement bilatéral et à la réadaptation habituelle. Aucune différence significative n’a été notée sur les mesures de l’activité motrice entre le groupe d’entraînement bilatéral des bras et celui du programme de réadaptation habituel.

Le cinquième ECR de haute qualité (Wu et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras sous la supervision d’un thérapeute (EBBt), un entraînement bilatéral des bras assisté par robot (EBBr) ou le programme de réadaptation habituel. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Aucune différence significative n’a été notée sur les mesures de l’activité motrice entre le groupe d’EBBt et celui de réadaptation habituelle, ni entre le groupe d’EBBt et celui d’EBBr.
Note : Les résultats au sujet de l’entraînement bilatéral des bras assisté par robot sont présentés dans une prochaine section – Entraînement bilatéral des bras induit par dispositif.

Le premier ECR de qualité acceptable (Shim & Jung, 2015) a assigné aléatoirement les patients randomisés pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras, utilisant des tâches fonctionnelles. L’activité motrice des membres supérieurs (côté parétique / non parétique : quantité et intensité) a été mesurée à l’aide d’un accéléromètre Actisleep à 6 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de l’activité motrice du membre parétique (quantité et intensité : activité sédentaire réduite, activité modérée accrue), en faveur de l’entraînement des bras bilatéral comparé à l’entraînement unilatéral du bras.

Le second ECR de qualité acceptable (Sethy et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras, une TCIMm ou le programme d’ergothérapie habituel. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude et à 8 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Le groupe d’entraînement bilatéral a démontré des gains significatifs entre la mesure au départ de l’étude et celle d’après l’intervention, sur les deux mesures de l’activité motrice.
Note : Les différences significatives entre les groupes n’ayant pas été clairement documentées par les auteurs, cette étude ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

L’ECR de faible qualité (Wu et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou une TCIMm. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et, Qualité du mouvement du MAL. Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées et aucune analyse statistique intra-groupe n’est disponible.
Note : Cet ECR de faible qualité n’ayant pas documenté les différences significatives entre les groupes ne pourra être considéré pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de cinq ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par contrainte induite, une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée, la réadaptation habituelle ou des techniques neuro-développementales) pour améliorer l’activité motrice des membres supérieur de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que l’entraînement bilatéral des bras est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral du bras utilisant des tâches fonctionnelles) pour améliorer l’activité motrice des membres supérieur de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Cinématique - membre supérieur
Efficace
1A

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2017) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras utilisant les activités quotidiennes ou de l’ergothérapie utilisant l’approche Bobath, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu l’ergothérapie habituelle. La dextérité des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les changement des scores entre la mesure au départ de l’étude et celle après l’intervention, en faveur de l’entraînement bilatéral des bras sur comparé à l’ergothérapie utilisant l’approche Bobath et appariée quant à sa durée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’ergothérapie utilisant l’approche Bobath et appariée quant à sa durée) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Dextérité
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2017) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras utilisant les activités quotidiennes ou de l’ergothérapie utilisant l’approche Bobath, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu l’ergothérapie habituelle. La dextérité des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les changement des scores entre la mesure au départ de l’étude et celle après l’intervention, en faveur de l’entraînement bilatéral des bras sur comparé à l’ergothérapie utilisant l’approche Bobath et appariée quant à sa durée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’ergothérapie utilisant l’approche Bobath et appariée quant à sa durée) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Huit ECR de haute qualité (van der Lee et al., 1999; Suputtitada et al., 2004; Summers et al., 2007; Lin et al., 2009; Lin et al., 2010; Wu et al., 2011; Wu et al., 2012 et Lee et al., 2017), quatre ECR de qualité acceptable (Stoykov et al., 2009; Hayner et al., 2010; Singer et al., 2013 et Sethy et al., 2016), et un ECR de faible qualité (Wu et al., 2010) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (van der Lee et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras basé sur des techniques neuro-développementales ou un entraînement par contrainte induite du membre supérieur affecté. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines, 6 mois et 12 mois (lors de suivis), par l’Action Research Arm Test (ARAT) et par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Suputtitada et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras basé sur des techniques neuro-développementales ou une Thérapie par contrainte induite du mouvement (TCIM). La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le score total de l’ARAT et ses sous-échelles évaluant la préhension, l’acte de prendre, les mouvements grossiers et la pince. Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures de la fonction motrice en faveur de la TCIMm comparée à l’entraînement bilatéral des bras.

Le troisième ECR de haute qualité (Summers et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral ou unilatéral des mouvements du bras. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée après chacune des séances d’intervention (6 séances quotidiennes de 50 minutes) par la modified Motor Assessment Scale (Fonction du bras, Mouvements de la main et Mouvements avancés de la main). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures de la fonction motrice en faveur de l’entraînement bilatéral comparé à l’entraînement unilatéral.

Le quatrième ECR de haute qualité (Lin et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras, une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou le programme de réadaptation apparié quant à durée et comprenant une composante de thérapie neuro-développementale et des activités compensatoires liées à des tâches fonctionnelles. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le score total de la FMA-MS et ses sous-scores proximal et distal. Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures de la fonction motrice en faveur de l’entraînement bilatéral des bras comparé au programme de réadaptation. Aucune différence significative n’a été notée entre le groupe d’entraînement bilatéral et celui de TCIMm.
Note : Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux mesures de la fonction motrice (score total de la FMA-MS et sous-score distal) en faveur de la TCIMm comparée au programme de réadaptation.

Le cinquième ECR de haute qualité (Lin et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement d’ergothérapie des membres supérieurs apparié quant à sa durée et utilisant des techniques neuro-développementales. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement bilatéral comparé à l’ergothérapie utilisant une technique neuro-développementale.

Le sixième ECR de haute qualité (Wu et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras, une TCIMm ou le programme de réadaptation habituel apparié quant à sa durée. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le sore total et les sous-échelles Temps de performance, Habileté fonctionnelle et Force du Wolf Motor Function Test (WMFT). Aucune différence significative n’a été notée sur les mesures de la fonction motrice entre le groupe d’entraînement bilatéral et celui de TCIMm, ni entre le groupe d’entraînement bilatéral et celui de réadaptation habituelle.
Note : Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux mesures de la fonction motrice (WMFT – Temps de performance, Habileté fonctionnelle) en faveur de la TCIMm comparée au programme de réadaptation.

Le septième ECR de haute qualité (Wu et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras sous la supervision d’un thérapeute (EBBt), un entraînement bilatéral des bras assisté par robot (EBBr) ou le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le score total de la FMA-MS et ses sous-scores proximal et distal. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur le sous-score distal du FMA-MS en faveur de l’EBBt comparé à la réadaptation habituelle. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’EBBt et celui d’EBBr.
Note : Les résultats au sujet de l’entraînement bilatéral des bras assisté par robot sont présentés dans une prochaine section – Entraînement bilatéral des bras induit par dispositif.

Le huitième ECR de haute qualité (Lee et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras utilisant les activités quotidiennes ou de l’ergothérapie utilisant l’approche Bobath, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu l’ergothérapie habituelle. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude et à 8 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les changement des scores entre la mesure au départ de l’étude et celle après l’intervention, en faveur de l’entraînement bilatéral des bras sur comparé à l’ergothérapie utilisant l’approche Bobath et appariée quant à sa durée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Stoykov et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique d’un AVC et avec une déficience motrice modérée des membres supérieurs pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le Motor Status Score (MSS – Épaule/coude, Poignet/main) et la Motor Assessment Scale (MAS – Fonction des membres supérieurs, Mouvements de la main et Mouvements avancés de la main). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur une seule mesure de la fonction motrice des membres supérieurs (MAS – Fonction des membres supérieurs) en faveur de l’entraînement bilatéral comparé à l’entraînement unilatéral.

Le second ECR de qualité acceptable (Hayner et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou une TCIMm de même fréquence et ayant une même durée. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 10 jours (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par le WMFT. Aucune différence significative n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Singer et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral ou unilatéral des bras par tâches spécifiques. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (lors de suivis) par la FMA-MS et l’Arm Motor Ability Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesures.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Sethy et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras, une TCIMm ou le programme d’ergothérapie habituel. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude et à 8 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS (sous-scores proximal et distal) et l’ARAT. Le groupe d’entraînement bilatéral a démontré des améliorations significatives entre la mesure au départ de l’étude et celle d’après l’intervention, sur quelques mesures de l’activité motrice (FMA-MS, sous-score proximal et l’ARAT).
Note : Les différences significatives entre les groupes n’ayant pas été clairement documentées par les auteurs, cette étude ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

L’ECR de faible qualité (Wu et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou une TCIMm. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS et l’ARAT. Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées et aucune analyse statistique intra-groupe n’est disponible.
Note : Cet ECR de faible qualité n’ayant pas documenté les différences significatives entre les groupes ne pourra être considéré pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’entraînement bilatéral des bras pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Tandis que cinq ECR de haute qualité indique que l’entraînement bilatéral des bras est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement unilatéral des mouvements du bras, un programme de réadaptation apparié quant à durée et comprenant une composante de thérapie neuro-développementale et des activités compensatoires liées à des tâches fonctionnelles, un entraînement d’ergothérapie des membres supérieurs apparié quant à sa durée et utilisant des techniques neuro-développementales, de l’ergothérapie utilisant l’approche Bobath) ; trois ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par contrainte induite, une TCIMm, un programme de réadaptation habituel, un entraînement unilatéral des bras par tâches spécifiques). En fait, un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont noté qu’une TCIMm est plus efficace qu’un entraînement bilatéral des bras.

Force - membre supérieur
Contradictoire
4

Deux ECR de qualité acceptable (Stoykov et al., 2009 et Shim & Jung, 2015) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la force des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Stoykov et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. La force des membres supérieurs (flexion/extension de l’épaule, rotation interne/externe ; flexion/extension du coude ; flexion/extension du poignet) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de qualité acceptable (Shim & Jung, 2015) a assigné aléatoirement les patients randomisés pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras, utilisant des tâches fonctionnelles. La force du bras (côté parétique) a été mesurée par à 6 semaines (après l’intervention) par le Manual Function Test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement des bras bilatéral comparé à l’entraînement unilatéral du bras.

Conclusion : Il y a des données contradictoires (niveau 4) entre deux ECR de qualité acceptable au sujet de l’efficacité de l’entraînement bilatéral des bras sur la force des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Tandis qu’un premier ECR de qualité acceptable indique que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace qu’un entraînement unilatéral ; un second ECR de qualité acceptable a indiqué que l’entraînement bilatéral des bras est plus efficace qu’un entraînement unilatéral pour améliorer la force des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Force de la pince
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Suputtitada et al., 2004) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la force de la pince de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras basé sur des techniques neuro-développementales ou une Thérapie par contrainte induite du mouvement (TCIM). La force de la pince des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la TCIM comparée à l’entraînement bilatéral des bras.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIM) pour améliorer la force de la pince de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. En fait, cet ECR de haute qualité a relevé que la TCIM est plus efficace que l’entraînement bilatéral des bras.

Force de préhension
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Suputtitada et al., 2004) et un ECR de qualité acceptable (Stoykov et al., 2009) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Suputtitada et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras basé sur des techniques neuro-développementales ou une Thérapie par contrainte induite du mouvement (TCIM). La force de préhension des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (Stoykov et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras. La force de préhension des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIM ou un entraînement unilatéral du bras) pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Lin et al., 2009 et Wu et al., 2012) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Lin et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras, une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou le programme de réadaptation apparié quant à durée et comprenant une composante de thérapie neuro-développementale et des activités compensatoires liées à des tâches fonctionnelles. L’Impact de l’AVC a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par le score total et les domaines Force, Mémoire, Émotion, Communication, AVQ/AVD, Mobilité, Fonction de la main et Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur trois domaines de l’impact de l’AVC (SIS – score total, AVQ/AVD, et Participation), en faveur de la TCIMm comparée à l’entraînement bilatéral des bras. Aucune différence significative n’a été notée entre le groupe d’entraînement bilatéral et celui du programme de réadaptation.
Note : Une différence significative entre les groupes a été notée sur trois domaines de l’impact de l’AVC (SIS – score total, AVQ/AVD, et Fonction de la main), en faveur de la TCIMm comparée au programme de réadaptation.

Le second ECR de haute qualité (Wu et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras sous la supervision d’un thérapeute (EBBt), un entraînement bilatéral des bras assisté par robot (EBBr) ou le programme de réadaptation habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par la SIS. Aucune différence significative n’a été notée entre le groupe d’EBBt et celui de réadaptation habituelle, ni entre le groupe d’EBBt et celui d’EBBr.
Note : Les résultats au sujet de l’entraînement bilatéral des bras assisté par robot sont présentés dans une prochaine section – Entraînement bilatéral des bras induit par dispositif.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. En fait, un de ces ECR de haute qualité a noté que la TCIMm est plus efficace que l’entraînement bilatéral des bras pour améliorer l’impact de l’AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (van der Lee et al., 1999; Lin et al., 2009; Lin et al., 2010 etLee et al., 2017) et un ECR de qualité acceptable (Shim & Jung, 2015) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (van der Lee et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras basé sur des techniques neuro-développementales ou un entraînement par contrainte induite du membre supérieur affecté. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines, 6 mois et 12 mois (lors de suivis) par les sous-échelles Soins personnels et Occupation du Rehabilitation Activities Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Lin et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras, une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou le programme de réadaptation apparié quant à durée et comprenant une composante de thérapie neuro-développementale et des activités compensatoires liées à des tâches fonctionnelles. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le score total et les sous-échelle Soins personnels, Contrôle des sphincters, Transferts, Locomotion, Communication et Cognition sociale de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des composantes mesurées (MIF – Locomotion), en faveur de la TCIMm comparée à l’entraînement bilatéral des bras et au programme de réadaptation. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre l’entraînement bilatéral des bras et le programme de réadaptation.

Le troisième ECR de haute qualité (Lin et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras utilisant des tâches fonctionnelles ou un entraînement d’ergothérapie des membres supérieurs apparié quant à sa durée et utilisant des techniques neuro-développementales. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la MIF. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Lee et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras utilisant les activités quotidiennes ou de l’ergothérapie utilisant l’approche Bobath, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu l’ergothérapie habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 8 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les changement des scores entre la mesure au départ de l’étude et celle après l’intervention, en faveur de l’entraînement bilatéral des bras sur comparé à l’ergothérapie utilisant l’approche Bobath et appariée quant à sa durée.

L’ECR de qualité acceptable (Shim & Jung, 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras ou un entraînement unilatéral du bras, utilisant des tâches fonctionnelles. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le score total et le score aux sous-échelles Moteur et Cognitif de la MIF. Une différence significative entre les groupes a été notée sur le score total et le score à la sous-échelle Moteur de la MIF en faveur de l’entraînement bilatéral des bras comparé à l’entraînement unilatéral du bras.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par contrainte induite, une TCIMm, une réadaptation habituelle ou un entraînement d’ergothérapie des membres supérieurs utilisant des techniques neuro-développementales) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. En fait, un de ces ECR de haute qualité a noté une différence significative entre les groupes sur une sous-échelle d’une mesure de l’indépendance fonctionnelle en faveur d’une TCIMm comparée à un entraînement bilatéral des bras.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont noté que l’entraînement bilatéral des bras est plus efficace que des intervention comparatives (ici, de l’ergothérapie utilisant l’approche Bobath, appariée quant à sa durée, et un entraînement unilatéral du bras utilisant des tâches fonctionnelles) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. La différence entre les instruments de mesure utilisés et la durée des interventions entre les études pourraient potentiellement expliquer les divergences dans les résultats.

Phase chronique - Entraînement bilatéral des bras avec stimulation par électromyographie (EMG)

Cinématique - membre supérieur
Efficace
2B

Deux ECR de qualité acceptable (Cauraugh & Kim, 2002 et Cauraugh, Kim & Duley, 2005) ont examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras sur la cinématique des mouvements de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Cauraugh & Kim, 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras avec stimulation neuromusculaire déclenchée par électromyographie (EMG) au niveau de l’extension des poignets et des doigts, un entraînement unilatéral du bras avec stimulation neuromusculaire déclenchée par EMG au niveau de l’extension du poignet et des doigts, ou une intervention comprenant des exercices unilatéraux actifs de l’extension du poignet et des doigts. La cinématique des mouvements (temps de réaction motrice) a été mesurée au départ de l’étude et après 4 séances d’intervention de 90 minutes sur 2 semaines. Une différence significative intra-groupe a été notée pour le groupe d’entraînement bilatéral avec stimulation EMG, pour le groupe d’entraînement unilatéral avec stimulation EMG, mais pas pour le groupe d’intervention comprenant des exercices unilatéraux actifs.
Note : Cet ECR de qualité acceptable n’a pas clairement documenté les différences significatives entre les groupes.

Les second ECR de qualité acceptable (Cauraugh, Kim & Duley, 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral ou unilatéral des bras avec stimulation neuromusculaire active déclenchée par électromyographie (EMG). La cinématique des mouvements (pic de vélocité, variabilité du pic de vélocité, pourcentage du temps de mouvement total en phase d’accélération / décélération, temps de réaction médian, temps de mouvement) a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention). Le groupe d’entraînement bilatéral des bras a démontré des améliorations significatives sur plusieurs mesures de la cinématique des mouvements (pic de vélocité plus élevée lors de mouvements simultanés des deux bras, moins de variabilité du pic de vélocité lors de mouvements du membre parétique seul, moins de pourcentage du temps de mouvement total dans la phase de décélération lors de mouvements simultanés des deux bras, temps de mouvement). Le groupe d’entraînement unilatéral du bras a démontré un pic de vélocité élevé lors de mouvements du bras parétique seul.
Note : Cet ECR de qualité acceptable n’a pas documenté les différences significatives entre les groupes.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant de deux ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation neuromusculaire déclenchée par électromyographie est efficace pour améliorer la cinématique des mouvements de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Dextérité
Efficace
2B

Un ECR de qualité acceptable (Cauraugh & Kim, 2002) a examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras avec stimulation neuromusculaire déclenchée par électromyographie (EMG) au niveau de l’extension des poignets et des doigts, un entraînement unilatéral du bras avec stimulation neuromusculaire déclenchée par EMG au niveau de l’extension du poignet et des doigts, ou une intervention comprenant des exercices unilatéraux actifs de l’extension du poignet et des doigts. La dextérité des patients a été mesurée au départ de l’étude et après 4 séances d’intervention de 90 minutes sur 2 semaines par le Box and Block Test. Une différence significative intra-groupe a été notée pour le groupe d’entraînement bilatéral avec stimulation EMG, pour le groupe d’entraînement unilatéral avec stimulation EMG, mais pas pour le groupe d’intervention comprenant des exercices unilatéraux actifs.
Note : Cet ECR de qualité acceptable n’a pas clairement documenté les différences significatives entre les groupes.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation neuromusculaire déclenchée par électromyographie est efficace pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Force du poignet
Efficace
2B

Un ECR de qualité acceptable (Cauraugh & Kim, 2002) a examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras sur la force du poignet de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras avec stimulation neuromusculaire déclenchée par électromyographie (EMG) au niveau de l’extension des poignets et des doigts, un entraînement unilatéral du bras avec stimulation neuromusculaire déclenchée par EMG au niveau de l’extension du poignet et des doigts, ou une intervention comprenant des exercices unilatéraux actifs de l’extension du poignet et des doigts. La force du poignet des patients a été mesurée au départ de l’étude et après 4 séances d’intervention de 90 minutes sur 2 semaines. Une différence significative intra-groupe a été notée pour le groupe d’entraînement bilatéral avec stimulation EMG, pour le groupe d’entraînement unilatéral avec stimulation EMG, mais pas pour le groupe d’intervention comprenant des exercices unilatéraux actifs.
Note : Cet ECR de qualité acceptable n’a pas clairement documenté les différences significatives entre les groupes.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation neuromusculaire déclenchée par électromyographie est efficace pour améliorer la force du poignet de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Phase chronique - Entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC)

Amplitude articulaire - membre supérieur
Inefficace
2B

Une étude non randomisée (Whitall et al., 2000) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur l’amplitude articulaire des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cette étude non randomisée a assigné les patients pour recevoir un BATRAC (rythmé par un métronome) et comprenant des mouvements répétitifs simultanés ou alternés de pousser/tirer dans un plan transversal. L’amplitude articulaire active et passive (AAa, AAp) de l’épaule (flexion, extension, abduction, adduction), du coude (flexion, extension), du poignet (flexion, extension) et du pouce (opposition) ont été mesurées au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 2mois (lors d’un suivi). Après l’intervention, des améliorations significatives de l’AAa de l’épaule (extension seulement), de l’AAa / AAp du poignet (flexion seulement) et de l’AAa du pouce (opposition) ont été observées. Au moment du suivi, les améliorations de l’AAp du poignet (flexion seulement) et de l’AAa du pouce (opposition) ont été maintenues.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude non randomisée indiquant que l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas efficace pour améliorer l’amplitude articulaire des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, cette étude non randomisée a relevé des améliorations significatives et durables de la flexion du poignet et de l’opposition du pouce.

Cinématique - membre supérieur
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (McCombe Waller, Liu & Whitall, 2008) a examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur la cinématique des mouvements des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou un entraînement unilatéral du bras basé sur des techniques neuro-développementales. La cinématique des mouvements des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’évaluation d’une tâche unilatérale et bilatérale quant à la distance du mouvement (DM), au temps de mouvement normalisé (TMN), au pic d’accélération (PA), au pic de vélocité (PV), à l’unité de mouvement normalisée (UMN) et à la précision du parcours de la main (PPM). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’UMN de la main parétique lors de la tâche bilatérale et la PPM de la main parétique et non parétique lors de la tâche bilatérale, en faveur du groupe BATRAC comparé à celui d’entraînement unilatéral basé sur des techniques neuro-développementales.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral du bras basé sur des techniques neuro-développementales) pour améliorer la cinématique des mouvements des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cependant, les résultats démontrent que le BATRAC est plus efficace qu’un entraînement unilatéral du bras basé sur des techniques neuro-développementales pour améliorer certaines mesures de la cinématique des mouvements des membres supérieurs lors de l’exécution d’une tâche bilatérale.

Coordination motrice fine
Inefficace
2B

Une étude non randomisée (McCombe Waller & Whitall, 2004) a examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) pour améliorer la coordination motrice fine de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cette étude non randomisée a assigné les patients pour recevoir un BATRAC. La coordination motrice fine de la main a été évaluée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une tâche par tapotement des doigts. Aucune amélioration significative de la coordination motrice fine de la main parétique n’a été notée, cependant la main non parétique a démontré une amélioration significative de la constance du tapotement mais une diminution significative du taux de tapotement.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude non randomisée indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas efficace pour améliorer la coordination motrice fine de la main parétique de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Dextérité
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Dispa et al., 2013 et Waller et al., 2014) et un ECR de faible qualité (Rosa et al., 2010) ont examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de type croisé de haute qualité (Dispa et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie bilatérale des mouvements des bras avec stimulation auditive rythmique ou une thérapie unilatérale des mouvements du bras avec stimulation auditive rythmique. La dextérité des patients a été mesurée à 4 et 8 semaines (après l’intervention) par le Purdue Pegboard Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Waller et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou un entraînement unilatéral du bras orienté sur la tâche pour 6 semaines (phase 1), suivi d’un entraînement unilatéral du bras orienté sur la tâche pour 6 semaines (phase 2). La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après la phase 1), à 12 semaines (après la phase 2) et à 18 semaines (au moment d’un suivi) par le Box and Block Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de faible qualité (Rosa et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou un entraînement unilatéral du bras. La dextérité des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention) par le Purdue Pegboard Test. Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées, cependant une amélioration de la dextérité a été observée chez deux des trois patients du groupe BATRAC et chez deux des trois patients du groupe d’entraînement unilatéral. Un patient de chaque groupe n’a pas été en mesure de compléter la passation du Purdue Pegboard Test.
Note : Cet ECR de faible qualité n’ayant pas documenté les différences significatives entre les groupes ne pourra être considéré pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie unilatérale des mouvements du bras avec stimulation auditive rythmique ou un entraînement unilatéral du bras orienté sur la tâche) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1A

Cinq ECR de haute qualité (Luft et al., 2004; Whitall et al., 2011; Dispa et al., 2013; Shahine & Shafshak, 2014 et Waller et al., 2014), un ECR de qualité acceptable (McCombe Waller, Liu & Whitall, 2008), un ECR de faible qualité (Rosa et al., 2010) et deux études non randomisées (Whitall et al., 2000 et McCombe Waller & Whitall, 2004) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Luft et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou des exercices unilatéraux du membre supérieur basés sur des techniques neuro-développementales et appariés quant à leur durée. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membres supérieurs de la Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et les sous-échelles Temps de performance et Force du Wolf Motor Function Test (WMFT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures.

Le second ECR de haute qualité (Whitall et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou des exercices thérapeutiques unilatéraux basés des techniques neuro-développementales et appariés quant à leur durée. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par la FMA-MS et les sous-échelles Temps de performance, Force et Fonction du WMFT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité de type croisé (Dispa et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou un entraînement unilatéral avec stimulation auditive rythmique. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 et 8 semaines (après l’intervention) par l’ABILHAND Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le quatrième ECR de haute qualité (Shahine & Shafshak, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou une réadaptation unilatérale du membre supérieur. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le cinquième ECR de haute qualité (Waller et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou un entraînement unilatéral du bras orienté sur la tâche pour 6 semaines (phase 1), suivi d’un entraînement unilatéral du bras orienté sur la tâche pour 6 semaines (phase 2). La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après la phase 1), à 12 semaines (après la phase 2) et à 18 semaines (au moment d’un suivi) par la FMA-MS, le WMFT modifié et l’University of Maryland Arm Questionnaire for Stroke (UMAQS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée après la phase 1 ; cependant, une différence significative entre les groupes a été notée sur les changement des scores entre la mesure au départ de l’étude et celle après la phase 2, ainsi que celle au moment du suivi, et ce sur deux mesures de la fonction motrice des membres supérieurs (WMFTm et UMAQS), en faveur du groupe BATRAC comparé à celui d’entraînement unilatéral du bras orienté sur la tâche.

L’ECR de qualité acceptable (McCombe Waller, Liu & Whitall, 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou un entraînement unilatéral du bras basé sur des techniques neuro-développementales. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS et les sous-échelles Temps de performance et Force du WMFT modifié. Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées, cependant, le groupe BATRAC a démontré une amélioration significative sur toutes les mesures de la fonction motrice des membres supérieurs ; tandis que le groupe d’entraînement unilatéral du bras basé sur des techniques neuro-développementales a démontré une amélioration significative sur deux de ces mesures (FMA-MA et WMFT-Force).
Note : Cet ECR de qualité acceptable n’ayant pas documenté les différences significatives entre les groupes ne pourra être considéré pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

L’ECR de faible qualité (Rosa et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou un entraînement unilatéral du bras. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS. Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées, cependant, une amélioration de la fonction motrice des membres supérieurs a été observée chez un des quatre patients du groupe BATRAC et chez trois des quatre patients du groupe d’entraînement unilatéral. Deux des quatre patients du groupe BATRAC ont démontré une diminution de score sur la fonction motrice des membres supérieurs après l’intervention.
Note : Cet ECR de faible qualité n’ayant pas documenté les différences significatives entre les groupes ne pourra être considéré pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

La première étude non randomisée (Whitall et al., 2000) a assigné les patients pour recevoir un BATRAC (rythmé par un métronome) et comprenant des mouvements répétitifs simultanés ou alternés de pousser/tirer dans un plan transversal. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 2mois (lors d’un suivi) par la FMA-MS et les sous-échelles Temps de performance, Force et Fonction du WMFT. Une amélioration significative sur deux mesures de la fonction motrice des membres supérieurs (FMA-MS et WMFT- Temps de performance) a été observée aux deux temps de mesure post-intervention comparativement à la mesure au départ de l’étude.

La seconde étude non randomisée (McCombe Waller & Whitall, 2004) a assigné les patients pour recevoir un BATRAC. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS et le WMFT. Une amélioration significative a été notée sur les deux mesure de la fonction motrice des membres supérieurs entre les deux temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de cinq ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, des exercices unilatéraux du membre supérieur basés sur des techniques neuro-développementales, des exercices thérapeutiques unilatéraux basés des techniques neuro-développementales, un entraînement unilatéral avec stimulation auditive rythmique, une réadaptation unilatérale du membre supérieur ou un entraînement unilatéral du bras orienté sur la tâche) pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a relevé des bénéfices à long termes en faveur d’un BATRAC comparé à un entraînement unilatéral du bras orienté sur la tâche. De plus, un ECR de qualité acceptable et deux études non randomisées ont relevé une amélioration significative sur la fonction motrice des membres supérieurs suivant un BATRAC.

Force - membre supérieur
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Luft et al., 2004 et Whitall et al., 2011) et une étude non randomisée (Whitall et al., 2000) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur la force des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Luft et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou des exercices unilatéraux du membre supérieur basés sur des techniques neuro-développementales et appariés quant à leur durée. La force de l’épaule et du coude parétiques ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Whitall et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou des exercices thérapeutiques unilatéraux basés des techniques neuro-développementales et appariés quant à leur durée. La force isométrique de l’épaule (flexion / extension) et la force isocinétique du coude (flexion / extension) et du poignet (flexion / extension) des membres parétiques / non parétiques ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de l’épaule à aucun des temps de mesure. Après l’intervention, des différences significatives entre les groupes ont été notées sur la force du coude non parétique (flexion seulement) et sur la force du poignet non parétique (flexion seulement) en faveur du BATRAC comparé aux exercices thérapeutiques unilatéraux basés des techniques neuro-développementales. Inversement, une différence significative entre les groupes sur la force du poignet parétique (extension seulement) a été constatée en faveur des exercices thérapeutiques unilatéraux basés des techniques neuro-développementales comparés au BATRAC. Les différences sont demeurées significatives au moment du suivi.

L’étude non randomisée (Whitall et al., 2000) a assigné les patients pour recevoir un BATRAC (rythmé par un métronome) et comprenant des mouvements répétitifs simultanés ou alternés de pousser/tirer dans un plan transversal. La force isométrique de l’épaule, du coude et du poignet parétiques / non parétiques (flexion / extension) ont été mesurées au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 2mois (lors d’un suivi). Après l’intervention, aucun changement significatif sur la force de l’épaule ou du coude n’a été observé, mais une amélioration significative sur la force du poignet parétique (flexion uniquement) a été constatée. Au moment du suivi, une amélioration significative de la force du coude non parétique (flexion seulement) et de la force du poignet non parétique (extension) a également été constatée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices unilatéraux du membre supérieur basés sur des techniques neuro-développementales) pour améliorer la force des membres supérieurs (épaule, coude, poignet) de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.
Note : Le BATRAC s’est avéré plus efficace que des exercices unilatéraux du membre supérieur basés sur des techniques neuro-développementales pour améliorer la force du coude et du poignet non-parétique, tandis que les exercices unilatéraux du membre supérieur basés sur des techniques neuro-développementales se sont avérés plus efficace que le BATRAC pour améliorer la force du poignet parétique. De plus, une étude non randomisée a relevé des améliorations significatives à court terme sur la force du poignet parétique (flexion uniquement), et des améliorations significatives à long terme sur la force du coude non parétique (flexion seulement) et sur la force du poignet non parétique (extension), suivant un BATRAC.

Force de préhension
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Dispa et al., 2013) et une étude non randomisées(Whitall et al., 2000) ont examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de type croisé de haute qualité (Dispa et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie bilatérale des mouvements des bras avec stimulation auditive rythmique ou une thérapie unilatérale des mouvements du bras avec stimulation auditive rythmique. La coordination de la force de préhension (phase de pré-charge, phase de charge, force de préhension maximale, rapport de maintien, coefficient de corrélation croisée, décalage dans le temps) a été mesurée à 4 et 8 semaines (après l’intervention) par des capteurs de manipulation. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’étude non randomisée (Whitall et al., 2000) a assigné les patients pour recevoir un BATRAC (rythmé par un métronome) et comprenant des mouvements répétitifs simultanés ou alternés de pousser/tirer dans un plan transversal. La force de préhension a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 2mois (lors d’un suivi) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune amélioration significative n’a été observée aux deux temps de mesure post-intervention comparativement à la mesure au départ de l’étude.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie unilatérale des mouvements du bras avec stimulation auditive rythmique) pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, une étude non randomisée n’a également relevé aucun gain significatif sur la force de préhension suivant un BATRAC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Whitall et al., 2011) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou des exercices thérapeutiques unilatéraux basés des techniques neuro-développementales et appariés quant à leur durée. L’impact de l’AVC a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par le score total et les domaines Émotion, Fonction de la main et Force de la Stroke Impact Scale (SIS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des mesures de l’impact de l’AVC (SIS –score total), en faveur en faveur du BATRAC comparé aux exercices thérapeutiques unilatéraux basés des techniques neuro-développementales.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices thérapeutiques unilatéraux basés des techniques neuro-développementales) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Rétablissement moteur - membre supérieur
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Shahine & Shafshak, 2014) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur le rétablissement moteur des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou une réadaptation unilatérale du membre supérieur. Le rétablissement moteur des membres supérieurs a été mesuré à 8 semaines (après l’intervention) par le Motor Evoked Potentials (seuil de stimulation magnétique transcrânienne, temps de condition motrice, ratio d’amplitude du muscle court abducteur du pouce parétique). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures du rétablissement moteur, en faveur du groupe BATRAC comparé à celui de réadaptation unilatérale du membre supérieur.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une réadaptation unilatérale du membre supérieur) pour améliorer le rétablissement moteur de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Satisfaction face aux activités et à la participation
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Dispa et al., 2013) examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur la satisfaction face aux activités et à la participation de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de type croisé de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie bilatérale des mouvements des bras avec stimulation auditive rythmique ou une thérapie unilatérale des mouvements du bras avec stimulation auditive rythmique. La satisfaction face aux activités et à la participation a été mesurée à 4 et 8 semaines (après l’intervention) par le SATIS-Stroke Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie unilatérale des mouvements du bras avec stimulation auditive rythmique) pour améliorer la satisfaction face aux activités et à la participation de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Spasticité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Waller et al., 2014) a examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou un entraînement unilatéral du bras orienté sur la tâche pour 6 semaines (phase 1), suivi d’un entraînement unilatéral du bras orienté sur la tâche pour 6 semaines (phase 2). La spasticité des patients a été mesurée à 6 semaines (après la phase 1), à 12 semaines (après la phase 2) et à 18 semaines (au moment d’un suivi) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral du bras orienté sur la tâche) pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Utilisation fonctionnelle (membre supérieur)
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Luft et al., 2004) et deux études non randomisées (Whitall et al., 2000 et McCombe Waller & Whitall, 2004) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur l’utilisation fonctionnelle des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Luft et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un BATRAC ou des exercices unilatéraux du membre supérieur basés sur des techniques neuro-développementales et appariés quant à leur durée. L’utilisation fonctionnelle des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’University of Maryland Arm Questionnaire for Stroke (UMAQS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’utilisation quotidienne du bras hémiparétique.

La première étude non randomisée (Whitall et al., 2000) a assigné les patients pour recevoir un BATRAC (rythmé par un métronome) et comprenant des mouvements répétitifs simultanés ou alternés de pousser/tirer dans un plan transversal. L’utilisation fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 2mois (lors d’un suivi) par l’UMAQS. Une amélioration significative sur l’utilisation quotidienne du bras hémiparétique a été observée aux deux temps de mesure post-intervention comparativement à la mesure au départ de l’étude.

La seconde étude non randomisée (McCombe Waller & Whitall, 2004) a assigné les patients pour recevoir un BATRAC. L’utilisation fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention) par l’UMAQS. Une amélioration significative a été notée sur l’utilisation quotidienne du bras hémiparétique entre les deux temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices thérapeutiques unilatéraux appariés quant à leur durée) pour améliorer l’utilisation fonctionnelle des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, deux études non randomisées ont relevé une amélioration significative sur l’utilisation quotidienne du bras hémiparétique suivant un BATRAC.

Phase chronique - Entraînement bilatéral des bras par jeux vidéo

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2B

Une étude non randomisée (Hijmans et al., 2011) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cette étude non randomisée a assigné les patients pour recevoir un entraînement unilatéral sur ordinateur (à l’aide d’une souris) utilisant le bras le moins affecté (phase 1), suivi d’une période d’attente de 2 à 3 semaines (phase 2), et ensuite suivi par un entraînement bilatéral sur jeu vidéo utilisant la console de jeu CyWee Z (phase 3). La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude et après la phase 1 (entraînement unilatéral de 2,5 semaines), après la phase 2 (période d’attente correspondant à la 5e semaine) et après la phase 3 (entraînement bilatéral à 7,5 semaines), par la sous-échelle Membre supérieur de la Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS), le Wolf Motor Function Test (WMFT) et le Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand (DASH). Une amélioration significative a été observée seulement sur les résultats de la FMA-MS, suivant l’entraînement bilatéral (phase 3) comparé aux résultats obtenus au départ de l’étude.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude non randomisée indiquant que l’entraînement bilatéral des bras par jeux vidéo est efficace pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, les résultats n’ont été significatifs que pour une des trois mesures de la fonction motrice des membres supérieurs.

Phase chronique - Entraînement bilatéral des bras induit par dispositif

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Wu et al., 2012 et Wu et al., 2013) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur l’activité motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wu et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot (EBBr) utilisant le dispositif d’entraînement du bras Bi-Manu-Track, un entraînement bilatéral des bras sous la supervision d’un thérapeute (EBBt), ou le programme de réadaptation habituel. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité de mouvement du Motor Activity Log. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’EBBr et celui d’EBBt, ni entre le groupe d’EBBr et celui du programme de réadaptation habituel.
Note : Les résultats de l’EBBt sont décrits dans la section précédente – Entraînement bilatéral des bras en phase chronique.

Le second ECR de haute qualité (Wu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot utilisant le dispositif d’entraînement du bras Bi-Manu-Track, un entraînement unilatéral du bras assisté par robot, ou le programme de réadaptation habituel. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité de mouvement du Motor Activity Log et l’ABILHAND Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement bilatéral des bras sous la supervision d’un thérapeute, un programme de réadaptation habituel ou un entraînement unilatéral du bras assisté par robot) pour améliorer l’activité motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Amplitude articulaire
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Byl et al., 2013) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral robotisé avec tâches spécifiques répétées (TSR) utilisant l’orthèse robotisée EX07, un entraînement unilatéral robotisé avec TSR, ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute avec TSR. L’amplitude articulaire active des membres supérieurs (flexion / extension de l’épaule, abduction / adduction, rotation interne / externe ; flexion / extension du coude ; flexion / extension du poignet) a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement unilatéral robotisé ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute) pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Cinématique
Efficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Lum et al., 2002; Wu et al., 2012 et Wu et al., 2013) et une étude non-randomisée (Chang et al., 2007) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la cinématique des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Lum et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des mouvements assisté par robot (utilisant le robot manipulateur MIT-MANUS), ou un programme de réadaptation des membres supérieurs utilisant des techniques neuro-développementales. La cinématique des mouvements des membres supérieurs (évaluation du mouvement d’atteindre vers l’avant, médial et latéral, au niveau d’une table et à la hauteur des épaules), a été mesurée après l’intervention (2 mois) par l’évaluation du mouvement d’atteindre. Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’évaluation du mouvement d’atteindre vers l’avant et latéral (au niveau d’une table et à la hauteur des épaules), et vers l’avant et médial (à la hauteur des épaules mais pas à la hauteur d’une table), en faveur de l’entraînement bilatéral des mouvements assisté par robot comparé au programme de réadaptation.

Le second ECR de haute qualité (Wu et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot (EBBr) utilisant le dispositif d’entraînement du bras Bi-Manu-Track, un entraînement bilatéral des bras sous la supervision d’un thérapeute (EBBt), ou le programme de réadaptation habituel. La cinématique des mouvements (temps de mouvement normalisé, unité de mouvement normalisée, distance totale normalisée du tronc, contribution de l’inclinaison du tronc pour la partie médiane lors de mouvements unilatéraux et bilatéraux, modifications angulaires de la flexion de l’épaule lors de mouvements unilatéraux et bilatéraux) a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention). La comparaison de l’EBBr et du programme de réadaptation a révélé des différences significatives entre les groupes (changements angulaires de la flexion normalisée de l’épaule lors de mouvements unilatéraux et bilatéraux), en faveur de l’EBBr. La comparaison de l’EBBr et de l’EBBt a révélé une différence significative entre les groupes sur une des mesures de la cinématique des mouvements (changements angulaires de la flexion normalisée de l’épaule lors de mouvements unilatéraux), en faveur de l’EBBr.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée sur une des mesures de la cinématique des mouvements (contribution de l’inclinaison du tronc pour la partie médiane), en faveur de l’EBBt comparé à l’EBBr. Les résultats de l’EBBt sont décrits dans la section précédente – Entraînement bilatéral des bras en phase chronique.

Le troisième ECR de haute qualité (Wu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot utilisant le dispositif d’entraînement du bras Bi-Manu-Track, un entraînement unilatéral du bras assisté par robot, ou le programme de réadaptation habituel. La cinématique des mouvements (temps de mouvement normalisé, unité de mouvement normalisée, contribution du tronc, inclinaison au début et au milieu de l’exécution de mouvements unilatéraux et bilatéraux) a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention). La comparaison de l’entraînement bilatéral et unilatéral des bras assisté par robot a révélé une différence significative entre les groupes (inclinaison au début de l’exécution de mouvements bilatéraux), en faveur de l’entraînement bilatéral des bras. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre l’entraînement bilatéral des bras assisté par robot et le programme de réadaptation habituel.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée sur une des mesures de la cinématique des mouvements (inclinaison au milieu de l’exécution de mouvements bilatéraux), en faveur du programme de réadaptation comparé à l’entraînement unilatéral du bras assisté par robot.

L’étude non-randomisée (Chang et al., 2007) a assigné les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot utilisant une contrainte induite isocinétique bilatérale et une réadaptation habituelle utilisant la thérapie neuro-développementale. La cinématique des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude, à 8 semaines (après l’intervention) et à 16 semaines (lors d’un suivi) par l’évaluation de la trajectoire du mouvement d’atteindre quant au temps de mouvement (TM), au pic de vélocité (PV), au pourcentage de temps de mouvement jusqu’au pic de vélocité (PPV) et au score normalisé du mouvement brusque (SNMB). Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur l’ensemble des mesures de la cinématique des membres supérieurs, cependant cette différence n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme de réadaptation des membres supérieurs utilisant des techniques neuro-développementales, un programme de réadaptation habituel, un entraînement bilatéral des bras sous la supervision d’un thérapeute ou un entraînement unilatéral du bras assisté par robot) pour améliorer la cinématique des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, une étude non-randomisée a relevé une amélioration significative à court terme sur la cinématique de la trajectoire du mouvement d’atteindre suivant un entraînement bilatéral des bras assisté par robot.

Dépression
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Byl et al., 2013) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la dépression de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral robotisé avec tâches spécifiques répétées (TSR) utilisant l’orthèse robotisée EX07, un entraînement unilatéral robotisé avec TSR, ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute avec TSR. La dépression des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Inventaire de dépression de BECK. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement unilatéral robotisé ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute) pour améliorer la dépression de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Dextérité
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Byl et al., 2013) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral robotisé avec tâches spécifiques répétées (TSR) utilisant l’orthèse robotisée EX07, un entraînement unilatéral robotisé avec TSR, ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute avec TSR. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par un score d’habileté motrice (score combiné du Box and Block Test et d’un test de tapotement des doigts). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement unilatéral robotisé ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Douleur
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Byl et al., 2013) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la douleur de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral robotisé avec tâches spécifiques répétées (TSR) utilisant l’orthèse robotisée EX07, un entraînement unilatéral robotisé avec TSR, ou un entraînement dirigé par un thérapeute avec TSR. La douleur des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une échelle ordinale d’auto-évaluation allant de 0 à 10. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement unilatéral robotisé ou un entraînement dirigé par un thérapeute) pour réduire la douleur de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Fonction cognitive
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Byl et al., 2013) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral robotisé avec tâches spécifiques répétées (TSR) utilisant l’orthèse robotisée EX07, un entraînement unilatéral robotisé avec TSR, ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute avec TSR. La fonction cognitive des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Saint Louis University Mental Status Examination. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement unilatéral robotisé ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute) pour améliorer la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Lum et al., 2002; Wu et al., 2012 et Wu et al., 2013), deux ECR de qualité acceptable (Stinear et al., 2008 et Byl et al., 2013) et deux études non randomisées (Hesse et al., 2003 et Chang et al., 2007) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Lum et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des mouvements assisté par robot (utilisant le robot manipulateur MIT-MANUS), ou un programme de réadaptation des membres supérieurs utilisant des techniques neuro-développementales. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 1 mois (au milieu de l’intervention), à 2 mois (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur de la Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS – score proximal et distal). Au milieu et après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur le score proximal de la FMA-MS en faveur de l’entraînement bilatéral des mouvements assisté par robot comparé au programme de réadaptation utilisant des techniques neuro-développementales. Cependant, cette différence n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Wu et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot (EBBr) utilisant le dispositif d’entraînement du bras Bi-Manu-Track, un entraînement bilatéral des bras sous la supervision d’un thérapeute (EBBt), ou le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le score total, proximal et distal de la FMA-MS. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’EBBr et celui d’EBBt, ni entre le groupe d’EBBr et celui du programme de réadaptation habituel.
Note : Les résultats de l’EBBt sont décrits dans la section précédente – Entraînement bilatéral des bras en phase chronique.

Le troisième ECR de haute qualité (Wu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot utilisant le dispositif d’entraînement du bras Bi-Manu-Track, un entraînement unilatéral du bras assisté par robot, ou le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Temps et Habileté fonctionnelle du Wolf-Motor Function Test (WMFT). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur le sous-échelle Temps du WMFT, en faveur de l’entraînement unilatéral du bras assisté par robot comparé à l’entraînement bilatéral. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Stinear et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie bilatérale active-passive utilisant un dispositif mécanique combinée à un entraînement moteur ou seulement un entraînement moteur. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (lors d’un suivi), par la FMA-MS. Seulement au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie bilatérale active-passive utilisant un dispositif mécanique combinée à un entraînement moteur comparée à l’entraînement moteur seul.

Le second ECR de qualité acceptable (Byl et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral robotisé avec tâches spécifiques répétées (TSR) utilisant l’orthèse robotisée EX07, un entraînement unilatéral robotisé avec TSR, ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute avec TSR. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Motor Proficiency Speed Score (score combiné du WMFT et du Digital Reaction Time Test). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

La première étude non randomisée (Hesse et al., 2003) a assigné les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras utilisant un dispositif d’entraînement robotisé combiné au programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la Rivermead Motor Assessment. Aucun changement significatif n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

La seconde étude non randomisée (Chang et al., 2007) a assigné les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot utilisant une force induite des mouvements isocinétiques bilatéraux, combiné au programme de réadaptation habituel utilisant la thérapie neuro-développementale. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude, à 8 semaines (après l’intervention) et à 16 semaines (lors d’un suivi) par la FMA-MS et le Frenchay Arm Test. Une amélioration significative a été notée sur l’une des mesures de la fonction motrice (FMA-MS) aux deux temps de mesure post-intervention comparativement à la mesure au début de l’étude.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement bilatéral des bras sous la supervision d’un thérapeute, un programme de réadaptation habituel ou un entraînement unilatéral du bras assisté par robot) pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. En fait, un de ces ECR de haute qualité a noté que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif est moins efficace qu’un entraînement unilatéral du bras assisté par robot sur l’une des mesures de la fonction motrice. De plus, un ECR de qualité acceptable a indiqué que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute) pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs.
Note : Un ECR de haute qualité a relevé une différence significative entre les groupes sur l’une des mesures de la fonction motrice en faveur d’un entraînement bilatéral des bras induit par dispositif comparé à un programme de réadaptation des membres supérieurs utilisant des techniques neuro-développementales. De façon similaire, un ECR de qualité acceptable a noté qu’une thérapie bilatérale active-passive utilisant un dispositif mécanique combinée à un entraînement moteur est plus efficace, à long terme, qu’un entraînement moteur seul pour améliorer la fonction motrice. De plus, une étude non randomisée a également relevé une amélioration significative de la fonction motrice des membres supérieurs suivant un entraînement bilatéral des bras induit par dispositif.

Force - membre supérieur
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lum et al., 2002), un ECR de qualité acceptable (Byl et al., 2013) et une étude non randomisée (Chang et al., 2007) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la force des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Lum et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des mouvements assisté par robot (utilisant le robot manipulateur MIT-MANUS), ou un programme de réadaptation des membres supérieurs utilisant des techniques neuro-développementales. La force générée des épaules (flexion / extension, abduction / adduction, rotation interne / externe) et la force générée du coude (flexion / extension) ont été mesurées à 1 mois (au milieu de l’intervention), à 2 mois (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi). Seulement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été observée sur certaines composantes de la force des membres supérieurs (épaule : flexion, abduction, adduction ; coude : flexion seulement), en faveur de l’entraînement bilatéral des mouvements assisté par robot comparé au programme de réadaptation des membres supérieurs utilisant des techniques neuro-développementales.

L’ECR de qualité acceptable (Byl et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral robotisé avec tâches spécifiques répétées (TSR) utilisant l’orthèse robotisée EX07, un entraînement unilatéral robotisé avec TSR, ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute avec TSR. La force des bras a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Manual Muscle Test (score total pour les membres supérieurs). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’étude non randomisée (Chang et al., 2007) a assigné les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot utilisant une force induite des mouvements isocinétiques bilatéraux, combiné au programme de réadaptation habituel utilisant la thérapie neuro-développementale. La force du coude (pousser / tirer) a été mesurée au départ de l’étude, à 8 semaines (après l’intervention) et à 16 semaines (lors d’un suivi). Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention comparativement à la mesure au début de l’étude.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme de réadaptation des membres supérieurs utilisant des techniques neuro-développementales) pour améliorer la force des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, une étude non randomisée a également relevé une amélioration significative de la force du coude suivant un entraînement bilatéral des bras induit par dispositif.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement unilatéral robotisé ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute) pour améliorer la force des membres supérieurs.

Force de préhension
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Stinear et al., 2008) et une étude non randomisée (Chang et al., 2007) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Stinear et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie bilatérale active-passive utilisant un dispositif mécanique combinée à un entraînement moteur ou seulement un entraînement moteur. La force de préhension a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (lors d’un suivi) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

L’étude non randomisée (Chang et al., 2007) a assigné les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot utilisant une force induite des mouvements isocinétiques bilatéraux, combiné au programme de réadaptation habituel utilisant la thérapie neuro-développementale. La force de préhension a été mesurée au départ de l’étude, à 8 semaines (après l’intervention) et à 16 semaines (lors d’un suivi) à l’aide d’un dynamomètre Jamar. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention comparativement à la mesure au début de l’étude.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement moteur) pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, une étude non randomisée a noté une amélioration significative de la force de préhension suivant un entraînement bilatéral des bras assisté par robot.

Impact de l'AVC
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Wu et al., 2012) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot (EBBr) utilisant le dispositif d’entraînement du bras Bi-Manu-Track, un entraînement bilatéral des bras sous la supervision d’un thérapeute (EBBt), ou le programme de réadaptation habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le score total et les domaines Force, Mémoire, Émotion, Communication, AVQ/AVD, Mobilité, Fonction de la main, Participation, et Fonction physique de la Stroke Impact Scale (SIS). La comparaison de l’EBBr et du programme de réadaptation a révélé des différences significatives entre les groupes sur certains impacts de l’AVC (SIS – score total, domaines Force et Fonction physique), en faveur de l’EBBr. La comparaison de l’EBBr et de l’EBBt n’a révélé aucune différence significative entre les groupes.
Note : Les résultats de l’EBBt sont décrits dans la section précédente – Entraînement bilatéral des bras en phase chronique.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme de réadaptation habituel) pour améliorer certains impacts de l’AVC de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cependant, l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif ne s’est pas avéré plus efficace qu’un entraînement bilatéral des bras sous la supervision d’un thérapeute.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lum et al., 2002) et un ECR de qualité acceptable (Byl et al., 2013) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Lum et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des mouvements assisté par robot (utilisant le robot manipulateur MIT-MANUS), ou un programme de réadaptation des membres supérieurs utilisant des techniques neuro-développementales. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 1 mois (au milieu de l’intervention), à 2 mois (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF) et l’Indice de Barthel. Seulement au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur une mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF) en faveur de l’entraînement bilatéral des mouvements assisté par robot comparé au programme de réadaptation des membres supérieurs utilisant des techniques neuro-développementales.

L’ECR de qualité acceptable (Byl et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral robotisé avec tâches spécifiques répétées (TSR) utilisant l’orthèse robotisée EX07, un entraînement unilatéral robotisé avec TSR, ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute avec TSR. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le score combiné de la California Functional Independence Scale et du domaine Soins personnels de la Stroke Impact Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme de réadaptation des membres supérieurs utilisant des techniques neuro-développementales, un entraînement unilatéral robotisé ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.
Note : L’ECR de haute qualité a cependant relevé, à long terme, une différence significative entre les groupes sur une mesure de l’indépendance fonctionnelle en faveur d’un entraînement bilatéral des mouvements assisté par robot comparé à un programme de réadaptation des membres supérieurs utilisant des techniques neuro-développementales.

Rétablissement neurologique
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Stinear et al., 2008) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur le rétablissement neurologique de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie bilatérale active-passive utilisant un dispositif mécanique combinée à un entraînement moteur ou seulement un entraînement moteur. Le rétablissement neurologique des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi) par la National Institutes of Health Stroke Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement moteur) pour améliorer le rétablissement neurologique de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Spasticité - membre supérieur
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Byl et al., 2013) et deux études non randomisées (Hesse et al., 2003 et Chang et al., 2007) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la spasticité des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Byl et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement bilatéral robotisé avec tâches spécifiques répétées (TSR) utilisant l’orthèse robotisée EX07, un entraînement unilatéral robotisé avec TSR, ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute avec TSR. La spasticité des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale (MAS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

La première étude non randomisée (Hesse et al., 2003) a assigné les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras utilisant un dispositif d’entraînement robotisé combiné au programme de réadaptation habituel. La spasticité du coude a été mesurée au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la MAS. Aucun changement significatif n’a été relevée sur aucun des temps de mesure post-intervention comparativement à la mesure au début de l’étude.

La seconde étude non randomisée (Chang et al., 2007) a assigné les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras assisté par robot utilisant une force induite des mouvements isocinétiques bilatéraux, combiné au programme de réadaptation habituel utilisant la thérapie neuro-développementale. La spasticité des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude, à 8 semaines (après l’intervention) et à 16 semaines (lors d’un suivi) par la MAS. Aucune amélioration significative n’a été notée sur aucun des temps de mesure post-intervention comparativement à la mesure au début de l’étude.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement unilatéral robotisé ou un entraînement unilatéral dirigé par un thérapeute) pour réduire la spasticité des membres supérieurs de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, deux études non randomisées n’ont noté aucune amélioration sur la spasticité des membres supérieurs suivant un entraînement bilatéral des bras induit par dispositif.

Spasticité (poignet/doigts)
Effective
2B

Une étude non randomisée (Hesse et al., 2003) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif sur la spasticité du poignet et des doigts de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cette étude non randomisée a assigné les patients pour recevoir un entraînement bilatéral des bras utilisant un dispositif d’entraînement robotisé combiné au programme de réadaptation habituel. La spasticité du poignet et des doigts a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Modified Ashworth Scale. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée comparativement à la mesure au début de l’étude, cependant cette amélioration n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude non randomisée indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par dispositif est efficace, à court terme, pour améliorer la spasticité du poignet et des doigts de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC)

Activité motrice - membre supérieur
Not Effective
1B

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur l’activité motrice des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un BATRAC, une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou le programme de réadaptation habituel. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (au moment d’un suivi), par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log (MAL). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’activité motrice des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC.

Dextérité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un BATRAC, une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (au moment d’un suivi), par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la dextérité de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un BATRAC, une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (au moment d’un suivi), par l’Action Research Arm Test et ses sous-échelles évaluant la préhension, l’acte de prendre, la pince et les mouvements grossiers, ainsi que par la sous-échelle évaluant les Membres supérieurs de la Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC.

Force - membre supérieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur la force des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un BATRAC, une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou le programme de réadaptation habituel. La force des membres supérieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (au moment d’un suivi), par le score attribué aux Membres supérieurs du Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la force des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un BATRAC, une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou le programme de réadaptation habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (au moment d’un suivi), par les domaines évaluant le Force, la Mémoire, l’Émotion, la Communication, les AVQ/AVD, la Mobilité, la Fonction de la main et la Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Seulement au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur deux des impacts évalués (SIS – domaines Force et Émotion), en faveur du programme de réadaptation habituel comparé au BATRAC.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC.
Note : En fait, le BATRAC s’est avéré moins efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer deux des impacts évalués.

Sensibilité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné les effets de l’entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un BATRAC, une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou le programme de réadaptation habituel. La sensibilité ion des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (au moment d’un suivi), par l’Erasmus modification of the Nottingham Sensory Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral des bras avec stimulation auditive rythmique (BATRAC) n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la sensibilité de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Entraînement bilatéral des bras induit par dispositif

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2B

Deux études non randomisées (Stinear & Byblow, 2004 et Sampson et al., 2012) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par un dispositif sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC.

La première étude non randomisée (Stinear & Byblow, 2004) a assigné les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie bilatérale des mouvements actifs/passifs des bras utilisant le dispositif Manipula. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude et à 4 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membres supérieurs de la Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS). Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur la fonction motrice des membres supérieurs ; deux des trois patients en phase subaiguë post-AVC et trois des six patients en phase chronique ont démontré une augmentation de ≥ 10% sur la mesure de la fonction motrice des membres supérieurs.

Dans la seconde étude non-randomisée (Sampson et al., 2012), un patient en phase subaiguë de récupération d’un AVC a reçu un entraînement bilatéral des bras utilisant le dispositif d’entraînement BUiLT. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS ; le patient a démontré une amélioration sur la mesure de la fonction motrice des membres supérieurs.
Note : Les données statistiques n’ayant pas été documentées, cette étude ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude non randomisée indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par un dispositif est efficace pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC. De plus, une seconde étude non randomisée a relevé une amélioration de la fonction motrice des membres supérieurs suivant un entraînement bilatéral des bras induit par un dispositif.

Force - membre supérieur
Inefficace
2B

Deux études non randomisées (Stinear & Byblow, 2004 et Sampson et al., 2012) ont examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par un dispositif sur la force des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC.

La première étude non randomisée (Stinear & Byblow, 2004) a assigné les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie bilatérale des mouvements actifs/passifs des bras utilisant le dispositif Manipula. La force du poignet (flexion / extension) a été mesurée au départ de l’étude et à 4 semaines (après l’intervention). Aucune amélioration n’a été relevée.

Dans la seconde étude non-randomisée (Sampson et al., 2012), un patient en phase subaiguë de récupération d’un AVC a reçu un entraînement bilatéral des bras utilisant le dispositif d’entraînement BUiLT. La force isométrique de l’épaule (flexion, extension, abduction, rotation externe / interne) et du coude (flexion / extension) a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre ; le patient a démontré une amélioration sur les mesures de la force de l’épaule et du coude.
Note : Les données statistiques n’ayant pas été documentées, cette étude ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude non randomisée indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par un dispositif n’est pas efficace pour améliorer la force des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC.

Force de préhension
Inefficace
2B

Une étude non randomisée (Stinear & Byblow, 2004) a examiné l’effet de l’entraînement bilatéral des bras induit par un dispositif sur la force de préhension de patients ayant subi un AVC. Cette étude non randomisée a assigné les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie bilatérale des mouvements actifs/passifs des bras utilisant le dispositif Manipula. La force de préhension a été mesurée au départ de l’étude et à 4 semaines (après l’intervention). Aucune amélioration significative n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude non randomisée indiquant que l’entraînement bilatéral des bras induit par un dispositif n’est pas efficace pour améliorer la force de préhension de patients en phase ayant subi un AVC.

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van Delden, A. L. E., Beek, P. J., Roerdink, M., Kwakkel, G., & Peper, C. L. E. (2015). Unilateral and bilateral upper-limb training interventions after stroke have similar effects on bimanual coupling strength. Neurorehabilitation and Neural Repair, 29(3), 255-267.
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van Delden, A.E.Q., Peper, C.E., Beek, P.J., & Kwakkel, G. (2012). Unilateral versus bilateral upper limb exercise therapy after stroke: a systematic review. Journal of Rehabilitation Medicine, 44, 106-17.
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Wu, C.Y., Yang, C.L., Chuang, L.L., Lin, K.C., Chen, H.C., Chen, M.D., & Huang, W.C. (2012). Effect of therapist-based versus robot-assisted bilateral arm training on motor control, functional performance, and quality of life after chronic stroke: a clinical trial. Physical Therapy, 92(8), 1006-16.
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Études exclues

Chuang, L. L., Chen, Y. L., Chen, C. C., Li, Y. C., Wong, A. M. K., Hsu, A. L., & Chang, Y. J. (2017). Effect of EMG-triggered neuromuscular electrical stimulation with bilateral arm training on hemiplegic shoulder pain and arm function after stroke: a randomized controlled trial. Journal of Neuroengineering and Rehabilitation, 14(1), 122.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un entraînement bilatéral du membre supérieur après leur intervention respective de Stimulation électrique neuromusculaire ou de Stimulation électrique transcutanée des nerfs.

Hsieh, Y. W., Liing, R. J., Lin, K. C., Wu, C. Y., Liou, T. H., Lin, J. C., & Hung, J. W. (2016). Sequencing bilateral robot-assisted arm therapy and constraint-induced therapy improves reach to press and trunk kinematics in patients with stroke. Journal of Neuroengineering and Rehabilitation, 13(1), 31.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un entraînement bilatéral du membre supérieur à l’aide de l’exosquelette Bi-Manu-Track.

Jung, N. H., Kim, K. M., Oh, J. S., & Chang, M. (2013). The effects of bilateral arm training on reaching performance and activities of daily living of stroke patients. Journal of Physical Therapy Science, 25(4), 449-452.

Motif d’exclusion : Pas un ECR ; résultats intéressants disponibles dans les ECR pour la population étudiée (c’est-à-dire les patients en phase chronique de récupération post-AVC).

Lee, S., Kim, Y., & Lee, B. H. (2016). Effect of Virtual Reality‐based Bilateral Upper Extremity Training on Upper Extremity Function after Stroke: A Randomized Controlled Clinical Trial. Occupational Therapy International, 23(4), 357-368.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un entraînement bilatéral du membre supérieur ; le groupe d’intervention a reçu un entraînement bilatéral du membre supérieur dans un contexte de réalité virtuelle.

Mudie, M.H. & Matyas, T.A. (1996). Upper extremity retraining following stroke: effects of bilateral practice. Journal of NeuroEngineering and Rehabilitation, 10, 167-84.

Motif d’exclusion : Pas un ECR ; conclusions pour des résultats de mesure similaires et une intervention similaire disponibles dans les ECR.

Mudie, M.H. & Matyas, T.A. (2000). Can simultaneous bilateral movement involve the undamaged hemisphere in reconstruction of neural networks damaged by stroke? Disability and Rehabilitation, 22(1/2), 23-7.

Motif d’exclusion : Pas un ECR ; conclusions pour des résultats de mesure similaires et une intervention similaire disponibles dans les ECR.

Rodrigues, L. C., Farias, N. C., Gomes, R. P., & Michaelsen, S. M. (2016). Feasibility and effectiveness of adding object-related bilateral symmetrical training to mirror therapy in chronic stroke: A randomized controlled pilot study. Physiotherapy Theory and Practice, 32(2), 83-91.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un entraînement bilatéral du membre supérieur ; le groupe d’intervention a reçu un entraînement bilatéral du membre supérieur par miroir, alors que dans le groupe témoin a reçu un entraînement bilatéral du membre supérieur par miroir couvert.

Song, G. B. (2015). The effects of task-oriented versus repetitive bilateral arm training on upper limb function and activities of daily living in stroke patients. Journal of Physical Therapy Science, 27(5), 1353-1355.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une forme d’entraînement bilatéral du membre supérieur.

Yu, G. H., Lee, J. S., Kim, S. K., & Cha, T. H. (2017). Effects of interactive metronome training on upper extremity function, ADL and QOL in stroke patients. NeuroRehabilitation, (Preprint), 1-8.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une forme d’entraînement bilatéral du membre supérieur.

Entraînement par jeux vidéo – membre supérieur

Évidences révisées en date du 21-10-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD Cand MSc BSc OT ; Cristina Beloborodova, MSc OT ; Annabel McDermott OT ; Annie Rochette, PhD OT ; Adam Kagan BSc ; Nicol Korner-Bitensky PhD OT
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

L’entraînement par jeux vidéo fait référence à l’utilisation de consoles de jeux vidéo commercialement disponibles (par exemple la Wii de NintendoTM, la PlayStation EyeToy de Sony ou la XBox Kinect de Microsoft) pour la réadaptation post-AVC.

Le jeu vidéo a le potentiel d’être bénéfique car il est abordable, conçu pour être divertissant et amusant, peut être utilisé à la maison, individuellement ou en groupe et peut fournir des exercices répétitifs avec des niveaux de difficulté accrus. Avant de recommander la pratique d’un entraînement par jeux vidéo comme une intervention clinique accessible pour la réadaptation du membre supérieur, il est important de comprendre les données probantes actuellement disponibles au sujet de son efficacité.

Le présent module Info-AVC a examiné des études portant sur l’utilisation de consoles de jeux vidéo commercialement disponibles pour la réadaptation du membre supérieur. Les études qui ne portaient pas sur des résultats de mesures reliés aux membres supérieurs ont été exclues. Les études qui n’étaient pas des essais cliniques randomisés (ECR) ou les études quasi-expérimentales qui ne rencontraient pas les critères de conformité établis ont également été exclues.

Actuellement, onze ECR (dont huit de haute qualité et trois de qualité acceptable) et une étude quasi expérimentale rencontrant les critères de conformité établis ont examiné l’effet de la réadaptation du membre supérieur qui utilise des consoles de jeux vidéo commercialement disponibles.

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que l’entraînement par jeux vidéo ?

L’entraînement par jeux vidéo fait référence à l’utilisation de consoles de jeux vidéo commercialement disponibles (par exemple la Wii de NintendoTM, la PlayStation EyeToy de Sony ou la XBox Kinect de Microsoft) pour la réadaptation post-AVC. Suite à un AVC, le patient peut utiliser les systèmes de jeux de différentes manières durant sa réadaptation dans le but d’améliorer sa fonction motrice et sa récupération motrice. Les systèmes de jeux vidéo comprennent des manettes de jeux portatives et/ou des coussinets sensibles à la pression des pieds qui répondent aux mouvements des patients en temps réel. Les jeux sont généralement basés sur la pratique de certains sports et programmes d’exercices (par exemple, le tennis, le golf, le bowling, le yoga, la danse, etc.), bien que certains jeux impliquent des activités de la vie quotidienne (telles que la cuisine).

Wii de Nintendo.

Nintendo Wii
Photo courtesy of the Wikimedia Commons, a freely licensed media file repository.

PlayStation EyeToy de Sony.

Sony Playstation Eyetoy
Photo courtesy of the Wikimedia Commons, a freely licensed media file repository.

Exemple d’une manette de jeux portative.

Hand held controller
Photo courtesy of Wii-based Movement Therapy from the McNulty group at NeuRA, Australia.

Exemple de coussinets sensibles à la pression des pieds.

Pressure sensitive foot-pad
Photo courtesy of the Wikimedia Commons, a freely licensed media file repository.

Pourquoi utiliser un entraînement par jeux vidéo suite à un AVC ?

Il est fréquent que les personnes qui ont subi un AVC subissent une perte au niveau des mouvements et de la force. Les difficultés pour effectuer certains mouvements et la faiblesse musculaire peuvent affecter la capacité du patient pour utiliser son bras et sa main. L’entraînement par jeux vidéo peut être une façon amusante et motivante d’améliorer la force et la fonction motrice des bras et des mains. Les jeux vidéo utilisent des images visuelles qui répondent aux mouvements effectués par le patient pendant qu’il joue. Ces images visuelles fournissent au patient une rétroaction immédiate sur ses mouvements corporels. Le patient peut alors ajuster ou adapter ses mouvements en réponse à cette rétroaction visuelle. Cette rétroaction visuelle a démontré son efficacité pour aider à faciliter le réapprentissage moteur et la récupération motrice suite à un AVC.

Le personnel de l’équipe de réadaptation identifiera des exercices utilisant les jeux vidéo qui aideront le patient à surmonter les difficultés reliées à l’AVC. Le patient peut pratiquer ces exercices de jeux vidéo à l’hôpital et pourra ensuite poursuivre son entraînement à la maison après son congé.

Est-ce que c’est efficace pour les AVC ?

Les équipes de chercheurs ont étudié comment un entraînement par jeux vidéo peut aider les personnes qui ont subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération post-AVC (< 4 semaines après l’AVC), une étude de qualité acceptable a noté que l’entraînement par jeux vidéo :

  • Est plus efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés pour les soins personnels (ici, l’habillage et prendre un bain), la douleur et les habiletés physiques des bras.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération post-AVC (de 1 à 6 mois après l’AVC), aucune étude n’a actuellement examiné l’efficacité d’un entraînement par jeux vidéo.

Chez les individus en phase chronique de récupération post-AVC (> 6 mois après l’AVC), trois études de haute qualité, une étude de qualité acceptable et une étude non-randomisée ont noté que l’entraînement par jeux vidéo :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer la dextérité, la motivation, l’amplitude articulaire des bras et l’activité des bras.
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés pour les soins personnels (ici, l’habillage et prendre un bain), la force de préhension, la qualité de vie, les habiletés physiques des bras et des jambes, le niveau d’activité de la marche et la vitesse de marche.

Chez les individus qui ont subi un AVC (en phase de récupération aiguë, subaiguë et/ou chronique post-AVC), cinq études de haute qualité et une étude de qualité acceptable ont noté que l’entraînement par jeux vidéo :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer la dextérité, la motivation, l’amplitude articulaire des bras et l’activité des bras.
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés pour les soins personnels (ici, l’habillage et prendre un bain), la dextérité, la fonction cognitive (par exemple, la mémoire), la force de préhension, la qualité de vie, l’amplitude articulaire, la spasticité, les habiletés physiques et l’activité des bras.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires ou des risques ?

Aucun risque réel n’a été signalé tant que vous respectez votre rythme d’activité. Il est important d’essayer chaque activité durant une courte période lors des premières pratiques et de remarquer comment vos muscles se ressentent le lendemain. Il est important de respecter votre rythme en augmentant graduellement votre tolérance. Prenez votre temps, essayez les activités lentement et ajoutez de nouvelles activités une à la fois en identifiant celles qui vous semblent être les meilleures pour vous.

Qui offre le traitement ?

Il est important de parler à un ergothérapeute ou à un physiothérapeute avant de commencer un entraînement par jeux vidéo suite à un AVC. Ces professionnels peuvent vous aider à identifier quels exercices de jeux vidéo vous conviendront le mieux, selon les buts fixés par votre programme de réadaptation et votre niveau d’habileté. Différents exercices de jeux vidéo vous aideront à atteindre différents objectifs de réadaptation tels que l’amélioration de la coordination, de la force, du contrôle moteur, etc. Une fois que vous avez une bonne idée des jeux qui vous conviennent le mieux, vous pouvez utiliser régulièrement le système d’entraînement par jeux vidéo à votre domicile comme s’il s’agissait d’un traitement. L’entraînement par jeux vidéo est également une excellente activité à réaliser avec d’autres membres de la famille, comme vos enfants ou petits-enfants.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Les informations au sujet de la quantité et de l’intensité nécessaires d’un entraînement par jeux vidéo ne sont pas encore disponibles. Des études de haute qualité doivent être menées avant de pouvoir donner des conseils sur les programmes spécifiques et le contenu des séances de traitement. Parlez avec votre ergothérapeute ou votre physiothérapeute et faites preuve de discernement en commençant lentement et en participant à de nouvelles activités en augmentant graduellement la durée des périodes d’entraînement.

Combien cela coûte-t-il ?

Le coût de ces différents jeux vidéo et de la console de jeu sont relativement abordables. Le prix moyen en 2017 pour les systèmes de jeux disponibles au Canada était d’environ 300 $ à 400 $. Vous devrez également acheter différents programmes que votre thérapeute pourra identifier et vous aider à choisir.

Est-ce que l’entraînement par jeux vidéo s’adresse à moi ?

Il existe des données probantes indiquant que l’entraînement aux jeux vidéo est plus efficace qu’une thérapie habituelle ou aucune thérapie pour améliorer la fonction des bras et des mains et l’indépendance fonctionnelle suite à un AVC. Cependant, des études ont également démontré qu’il n’est pas plus efficace que d’autres thérapies pour améliorer la force de préhension, la qualité de vie, la dextérité des mains et la récupération motrice chez certains patients.

Il est préférable de discuter avec votre ergothérapeute ou votre physiothérapeute afin de déterminer si la thérapie par jeux vidéo vous convient.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes.

Le présent module Info-AVC a examiné des études portant sur l’utilisation de consoles de jeux vidéo commercialement disponibles pour la réadaptation du membre supérieur. Les études qui ne portaient pas sur des résultats de mesures reliés aux membres supérieurs ont été exclues. Les études qui n’étaient pas des essais cliniques randomisés (ECR) ou les études quasi-expérimentales qui ne rencontraient pas les critères de conformité établis ont également été exclues.

Actuellement, 11 ECR (dont huit de haute qualité et trois de qualité acceptable) et une étude quasi expérimentale rencontrant les critères de conformité établis ont examiné l’effet de la réadaptation du membre supérieur qui utilise des consoles de jeux vidéo commercialement disponibles.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Douleur
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kong et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la douleur au membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM, un entraînement du membre supérieur en ergothérapie apparié quant à sa durée ou aucun entraînement particulier du membre supérieur ; tous les groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La douleur au membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (lors de suivis) par une Échelle visuelle analogue. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement du membre supérieur en ergothérapie apparié quant à sa durée ou aucun entraînement particulier) pour réduire la douleur au membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice du membre supérieur
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kong et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM, un entraînement du membre supérieur en ergothérapie apparié quant à sa durée ou aucun entraînement particulier du membre supérieur ; tous les groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (lors de suivis) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment et par l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement du membre supérieur en ergothérapie apparié quant à sa durée ou aucun entraînement particulier) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kong et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM, un entraînement du membre supérieur en ergothérapie apparié quant à sa durée ou aucun entraînement particulier du membre supérieur ; tous les groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (lors de suivis) par la sous-échelle Membre supérieur de la Stroke Impact Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement du membre supérieur en ergothérapie apparié quant à sa durée ou aucun entraînement particulier) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kong et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM, un entraînement du membre supérieur en ergothérapie apparié quant à sa durée ou aucun entraînement particulier du membre supérieur ; tous les groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (lors de suivis) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement du membre supérieur en ergothérapie apparié quant à sa durée ou aucun entraînement particulier) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique

Activité du membre supérieur
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Rand et al., 2014) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur l’activité du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant les consoles de jeux vidéo XBOX Kinect de Microsoft TM, PlayStation 2 EyeToy de Sony, PlayStation 3 MOVE de Sony et SeeMe VR ou le programme de réadaptation habituel. L’activité du membre supérieur a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) selon: (i) le nombre de répétitions de mouvements actifs/passifs, volontaires/involontaires ; et (ii) l’évaluation de l’activité sur un accéléromètre (accélération du mouvement et intensité) du membre supérieur affecté et non-affectée. Une différence significative entre les groupes a été notée sur le nombre de répétitions de mouvements actifs volontaires et sur l’évaluation de l’accélération et de l’intensité du membre supérieur affecté en faveur des entraînements par jeux vidéo comparés au programme de réadaptation habituel. Par contre, une différence significative entre les groupes a été relevée sur le nombre de répétitions de mouvements actifs/passifs involontaires en faveur du programme de réadaptation habituel comparé aux entraînements par jeux vidéo.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéoest plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme de réadaptation habituel) pour améliorer certains aspects de l’activité du membre supérieur (le nombre de répétitions de mouvements actifs volontaires, l’accélération et l’intensité du membre supérieur affecté) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, cet ECR de qualité acceptable a noté qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo est moins efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer le nombre de répétitions de mouvements actifs/passifs involontaires.

Amplitude articulaire
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Sin & Lee, 2013) et une étude quasi-expérimentale (Chen et al., 2015) ont examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Sin & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo XBox Kinect de Microsoft TM combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. L’amplitude articulaire du membre supérieur (flexion/extension/abduction de l’épaule, flexion du coude et flexion/extension du poignet) a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée sur la flexion/extension/abduction de l’épaule et sur la flexion du coude en faveur de l’entraînement par jeux vidéo combiné à l’ergothérapie habituelle comparé à l’ergothérapie habituelle seule.

L’étude quasi-expérimentale (Chen et al., 2015) a assigné les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM, le système de jeux XaviX®Port ou l’entraînement habituel du membre supérieur ; tous les groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’amplitude articulaire proximale de l’épaule et du coude, distale de l’avant-bras et du poignet, ont été mesurées au départ de l’étude et à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo combiné à l’ergothérapie habituelle est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie habituelle seule) pour améliorer l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel du membre supérieur) pour améliorer l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : L’ECR de haute qualité offrait une plus grande période d’entraînement au groupe d’intervention qu’au groupe témoin.

Dextérité
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Sin & Lee, 2013) et une étude quasi-expérimentale (Chen et al., 2015) ont examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Sin & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo XBox Kinect de Microsoft TM combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par jeux vidéo combiné à l’ergothérapie habituelle comparé à l’ergothérapie habituelle seule.

L’étude quasi-expérimentale (Chen et al., 2015) a assigné les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM, le système de jeux XaviX®Port ou l’entraînement habituel du membre supérieur ; tous les groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 8 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéocombiné à l’ergothérapie habituelle est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie habituelle seule) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel du membre supérieur) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : L’ECR de haute qualité offrait une plus grande période d’entraînement au groupe d’intervention qu’au groupe témoin.

Fonction motrice
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (da Silva Ribeiro et al., 2015) et une étude quasi-expérimentale (Chen et al., 2015) ont examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (da Silva Ribeiro et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou la physiothérapie habituelle. La fonction motrice des patients a été mesurée à 2 mois (après l’intervention) par le Fugl-Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’étude quasi-expérimentale (Chen et al., 2015) a assigné les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM, le système de jeux XaviX®Port ou l’entraînement habituel du membre supérieur ; tous les groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 8 semaines (après l’intervention) par le FMA. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et une étude quasi-expérimentale indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la physiothérapie habituelleou l’entraînement habituel du membre supérieur) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice du membre supérieur
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Sin & Lee, 2013 ; Givon et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Rand et al., 2014) ont examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Sin & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo XBox Kinect de Microsoft TM combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par jeux vidéo combiné à l’ergothérapie habituelle comparé à l’ergothérapie habituelle seule.

Le second ECR de haute qualité (Givon et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo ou les exercices habituels de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Un ECR de qualité acceptable (Rand et al., 2014) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant les consoles de jeux vidéo XBOX Kinect de Microsoft TM, PlayStation 2 EyeToy de Sony, PlayStation 3 MOVE de Sony et SeeMe VR ou le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par le FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo combiné à l’ergothérapie habituelle est plus efficace que l’ergothérapie habituelle seule pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur, un autre ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace que, respectivement, les exercices habituels de réadaptation ou qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : L’ECR de haute qualité qui a noté une amélioration offrait une plus grande période d’entraînement au groupe d’intervention qu’au groupe témoin.

Force de préhension
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Givon et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo ou les exercices habituels de réadaptation. La force de préhension (main affectée et non-affectée) a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) à l’aide d’un dynamomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, les exercices habituels de réadaptation) pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Chen et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM, le système de jeux XaviX®Port ou l’entraînement habituel du membre supérieur ; tous les groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude et à 8 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel du membre supérieur) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Motivation
Efficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Chen et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la motivation de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM, le système de jeux XaviX®Port ou l’entraînement habituel du membre supérieur ; tous les groupes ont également reçu t le programme de réadaptation habituel. La motivation des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par un questionnaire administré par un intervieweur portant sur la motivation et le sentiment de plaisir. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur des entraînements utilisant les deux consoles de jeux vidéo comparés à l’entraînement habituel du membre supérieur.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel du membre supérieur) pour améliorer la motivation de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Niveau d’activité de la marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (da Silva Ribeiro et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la qualité de vie reliée à la santé de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou la physiothérapie habituelle. La qualité de vie reliée à la santé a été mesurée à 2 mois (après l’intervention) par le score total et les sous-échelles Fonctionnement physique, Aspects physiques, Douleur, État de santé général, Vitalité, Aspects sociaux, Aspects émotionnels et Santé mentale du Shoft-Form-36 (SF-36). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’une des composantes de la qualité de vie reliée à la santé du SF-36 (Fonctionnement physique) en faveur de la physiothérapie habituelle comparée à l’entraînement du membre supérieur par jeux vidéo.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, l’entraînement du membre supérieur par jeux vidéo s’est avéré moins efficace que la physiothérapie habituelle pour améliorer l’une des composantes de la qualité de vie reliée à la santé (le fonctionnement physique).

Qualité de vie reliée à la santé
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (da Silva Ribeiro et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la qualité de vie reliée à la santé de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou la physiothérapie habituelle. La qualité de vie reliée à la santé a été mesurée à 2 mois (après l’intervention) par le score total et les sous-échelles Fonctionnement physique, Aspects physiques, Douleur, État de santé général, Vitalité, Aspects sociaux, Aspects émotionnels et Santé mentale du Shoft-Form-36 (SF-36). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’une des composantes de la qualité de vie reliée à la santé du SF-36 (Fonctionnement physique) en faveur de la physiothérapie habituelle comparée à l’entraînement du membre supérieur par jeux vidéo.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, l’entraînement du membre supérieur par jeux vidéo s’est avéré moins efficace que la physiothérapie habituelle pour améliorer l’une des composantes de la qualité de vie reliée à la santé (le fonctionnement physique).

Vitesse de marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Givon et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo ou les exercices habituels de réadaptation. La vitesse de marche a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, les exercices habituels de réadaptation) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période

Activité motrice du membre supérieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (McNulty et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une thérapie par contrainte induite du mouvement. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 jours (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’échelle Qualité du mouvement du Motor Activity Log. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase de récupération post-AVC.

Amélioration auto-perçue
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (McNulty et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur l’amélioration auto-perçue de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée. L’amélioration auto-perçue par les patients a été mesurée à 10 jours (après l’intervention) à l’aide d’un questionnaire standardisé. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée) pour améliorer l’amélioration auto-perçue de patients en phase de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (McNulty et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur l’amplitude articulaire de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée. L’amplitude articulaire du membre supérieur (flexion/extension/abduction de l’épaule, flexion du coude, flexion/extension du poignet et flexion des doigts) a été mesurée à 10 jours (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) à l’aide d’un goniomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée) pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Choi et al., 2014; McNulty et al., 2015; Saposnik et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Saposnik et al., 2010) ont examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la dextérité de patients en phase de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Choi et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou de l’ergothérapie ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test (BBT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (McNulty et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée. La dextérité des patients a été mesurée à 10 jours (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le BBT et le Grooved Pegboard test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Saposnik et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une thérapie par les loisirs ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et 4 semaines plus tard (lors d’un suivi) par le BBT. Seulement sur la mesure après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par les loisirs comparée à l’entraînement du membre supérieur par jeux vidéo.

L’ECR de qualité acceptable (Saposnik et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une thérapie par les loisirs ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par le BBT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’ergothérapie, une thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée ou une thérapie par les loisirs) pour améliorer la dextérité de patients en phase de récupération post-AVC. En fait, un des ECR de haute qualité a indiqué que l’entraînement du membre supérieur par jeux vidéo s’est avéré moins efficace que la thérapie par les loisirs.

Fonction cognitive
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Choi et al., 2014) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la fonction cognitive de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou de l’ergothérapie ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction cognitive des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par des versions coréennes du Mini-Mental State Examination et du Visual and Auditory Continuous Performance Tests. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie) pour améliorer la fonction cognitive de patients en phase de récupération post-AVC.

Fonction motrice du membre supérieur
Inefficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2008; Choi et al., 2014; McNulty et al., 2015; Saposnik et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Saposnik et al., 2010) ont examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo PlayStation EyeToy de SonyTM ou un entraînement simulé par jeux vidéo; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et 3 mois plus tard (lors d’un suivi) par les sous-échelles Main et Membre supérieur du Brunnstrom Stages. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les changements entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés après l’intervention, en faveur de l’entraînement du membre supérieur par jeux vidéo comparé à l’entraînement simulé par jeux vidéo. Cette différence significative entre les groupes ne s’est pas maintenue lors de la mesure de suivi.

Le second ECR de haute qualité (Choi et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou de l’ergothérapie ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et le Manual Function Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (McNulty et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 jours (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Wolf-Motor Function Test (WMFT – sous-échelles Temps, Force maximale et Force sous-maximale) et le FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le quatrième ECR de haute qualité (Saposnik et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une thérapie par les loisirs ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et 4 semaines plus tard (lors d’un suivi) par une version abrégée du WMFT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Saposnik et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une thérapie par les loisirs ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par une version abrégée du WMFT. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement lors de la mesure de suivi, en faveur de l’entraînement du membre supérieur par jeux vidéo Wii de NintendoTM comparé à la thérapie par les loisirs.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’ergothérapie, une thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée ou une thérapie par les loisirs) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement simulé par jeux vidéo et une thérapie par les loisirs) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Choi et al., 2014 ; Saposnik et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Saposnik et al., 2010) ont examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la force de préhension de patients en phase de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Choi et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou de l’ergothérapie ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La force de préhension des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Saposnik et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une thérapie par les loisirs ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La force de préhension des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et 4 semaines plus tard (lors d’un suivi) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Saposnik et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une thérapie par les loisirs ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La force de préhension des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’ergothérapie ou une thérapie par les loisirs) pour améliorer la force de préhension de patients en phase de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Saposnik et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Saposnik et al., 2010) ont examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur l’impact de l’AVC de patients en phase de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Saposnik et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une thérapie par les loisirs ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) et 4 semaines plus tard (lors d’un suivi) par la Stroke Impact Scale (SIS – sous-échelles Fonction de la main et Perception de la récupération, et un score composé par les sous-échelles Force, Fonction de la main, Mobilité, Activités de la vie quotidienne et Activités de la vie domestique). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Saposnik et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une thérapie par les loisirs ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’impact de l’AVC des patients a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par la Stroke Impact Scale (SIS – sous-échelles Fonction de la main et Perception de la récupération, et un score composé par les sous-échelles Force, Fonction de la main, Mobilité, Activités de la vie quotidienne et Activités de la vie domestique). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérés (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par les loisirs) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2008; Choi et al., 2014; Saposnik et al., 2016; Simsek & Cekok, 2016) ont examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo PlayStation EyeToy de SonyTM ou un entraînement simulé par jeux vidéo; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et 3 mois plus tard (lors d’un suivi) par la sous-échelle Soins personnels de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les changements entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés après l’intervention, de même que sur les changements entre les résultats obtenus après l’intervention et ceux mesurés au moment du suivi, en faveur de l’entraînement du membre supérieur par jeux vidéo comparé à l’entraînement simulé par jeux vidéo.

Le second ECR de haute qualité (Choi et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou de l’ergothérapie ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de l’Indice de Barthel modifié (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Saposnik et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une thérapie par les loisirs ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et 4 semaines plus tard (lors d’un suivi) par la MIF, l’IB et la modified Rankin Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le quatrième ECR de haute qualité (Simsek & Cekok, 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de l’équilibre et du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une thérapie neuro-développementale selon l’approche Bobath. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par la MIF. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’ergothérapie, une thérapie par les loisirs ou une thérapie neuro-développementale selon l’approche Bobath) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo est plus efficace qu’un entraînement simulé par jeux vidéo pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase de récupération post-AVC.

Qualité de vie reliée à la santé
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Simsek & Cekok, 2016) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la qualité de vie reliée à la santé de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de l’équilibre et du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une thérapie neuro-développementale selon l’approche Bobath. La qualité de vie reliée à la santé a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par le Nottingham Health Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale selon l’approche Bobath) pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé de patients en phase de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (McNulty et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo sur la spasticité de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement du membre supérieur utilisant la console de jeux vidéo Wii de NintendoTM ou une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée. La spasticité du membre supérieur a été mesurée à 10 jours (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre supérieur par jeux vidéo n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée) pour réduire la spasticité du membre supérieur de patients en phase de récupération post-AVC.

Références

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Motif d’exclusion : Pas un ECR, étude de type pré-post.

Cheok, G., Tan, D., Low, A., & Hewitt, J. (2015). Is Nintendo Wii an effective intervention for individuals with stroke? A systematic review and meta-analysisJournal of the American Medical Directors Association16(11), 923-932.
Motif d’exclusion : Revue.

Dos Santos, L. R. A., Carregosa, A. A., Masruha, M. R., Dos Santos, P. A., Coêlho, M. L. D. S., Ferraz, D. D., & Ribeiro, N. M. D. S. (2015). The use of Nintendo Wii in the rehabilitation of poststroke patients: a systematic reviewJournal of Stroke and Cerebrovascular Diseases24(10), 2298-2305.
Motif d’exclusion : Revue.

Hung, J. W., Chou, C. X., Hsieh, Y. W., Wu, W. C., Yu, M. Y., Chen, P. C., … & Ding, S. E. (2014). Randomized comparison trial of balance training by using exergaming and conventional weight-shift therapy in patients with chronic strokeArchives of Physical Medicine and Rehabilitation95(9), 1629-1637.
Motif d’exclusion : Non spécifique à la réadaptation du membre supérieur.

Iosa, M., Morone, G., Fusco, A., Castagnoli, M., Fusco, F. R., Pratesi, L., & Paolucci, S. (2015). Leap motion controlled videogame-based therapy for rehabilitation of elderly patients with subacute stroke: a feasibility pilot study. Topics in Stroke Rehabilitation22(4), 306-316.
Motif d’exclusion : Pas un ECR, étude de type pré-post.

Morone, G., Tramontano, M., Iosa, M., Shofany, J., Iemma, A., Musicco, M., … & Caltagirone, C. (2014). The efficacy of balance training with video game-based therapy in subacute stroke patients: a randomized controlled trial. BioMed Research International2014.
Motif d’exclusion : Non spécifique à la réadaptation du membre supérieur.

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Motif d’exclusion : Console non disponible dans le commerce.

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Motif d’exclusion : Aucune mesure de résultat liée à la fonction du membre supérieur.

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Motif d’exclusion : Non spécifique à la réadaptation du membre supérieur.

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Motif d’exclusion : Aucune mesure de résultat liée à la fonction du membre supérieur.

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Motif d’exclusion : Pas un ECR, étude quasi-expérimentale sans analyse entre les groupes.

Yates, M., Kelemen, A., & Sik Lanyi, C. (2016). Virtual reality gaming in the rehabilitation of the upper extremities post-stroke. Brain Injury30(7), 855-863.
Motif d’exclusion : Revue.

Imagerie motrice / Pratique mentale

Évidences révisées en date du 01-06-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, MSc BSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Angela Kim, B.Sc. ; Adam Kagan, B.Sc. ; Emilie Belley B.A. Psychology, B.Sc PT ; Mathilde Parent-Vachon Bsc PT ; Josee-Anne Filion ; Alison Nutter ; Marie Saulnier ; Stephanie Shedleur, Bsc PT ; Tsz Ting Wan, BSc PT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Réviseur expert : Stephen Page, PhD (C)
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

L’imagerie motrice ou la pratique mentale / l’imagerie mentale / la répétition mentale implique l’activation du système neuronal pendant qu’une personne imagine l’exécution d’une tâche ou le mouvement du corps sans physiquement effectuer le mouvement. L’imagerie motrice est utilisée après un AVC pour tenter de traiter la perte des mouvements du bras, de la main ou du membre inférieur ; pour aider à améliorer les performances dans les activités de la vie quotidienne ; pour améliorer la démarche, et pour minimiser les effets de la négligence spatiale unilatérale (voir le module au sujet de cette intervention). En outre, l’imagerie motrice peut être utilisée lors de la phase aiguë, la phase subaiguë ou la phase chronique de la réadaptation. Il a été démontré que, bien que l’imagerie motrice soit bénéfique par elle-même, elle est plus efficace lorsqu’elle est utilisée en plus de la pratique physique. En fait, bon nombre des premières études examinant l’imagerie motrice ont été conçus afin de déterminer si elle peut améliorer la performance motrice chez les athlètes. Les techniques de balayage du cerveau ont démontré que des zones similaires du cerveau sont activées lors de la pratique de l’imagerie motrice et l’exécution de mouvements physiques. De plus, l’influence de l’imagerie motrice a été démontrée dans une étude pour aider le cerveau à réorganiser les voies nerveuses qui peuvent aider à promouvoir l’apprentissage de tâches motrices après un AVC.

Information aux patients/familles

Auteurs : Tatiana Ogourtsova, MSc BSc OT, Annabel McDermott, OT, Erica Kader; Emilie Belley, BA Psychology, BSc PT; Josee-Anne Filion; Alison Nutter; Mathilde Parent-Vachon; Marie Saulnier; Stephanie Shedleur, Bsc PT; Tsz Ting Wan, BSc PT; Elissa Sitcoff, BA BSc; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT

Qu’est-ce que l’imagerie motrice ?

L’imagerie motrice est une forme de traitement qui peut être utilisée pour renforcer le bras, la main, le pied et la jambe qui ont parfois été affaiblis par un AVC. Dans l’imagerie motrice, nous répétons mentalement le mouvement des parties du corps affectées, sans tenter d’exécuter le mouvement. Autrement dit, vous imaginez mentalement que vous faites le mouvement. Par exemple, vous pouvez imaginer que vous frappez une balle de golf ou que vous buvez une tasse de thé. Les chercheurs ont montré que cette “répétition mentale” fonctionne en réalité, car elle stimule les régions du cerveau responsables de faire bouger le bras ou la jambe affaibli.

Courtesy of Dr. Stephen Page and his team at Drake Center and University of Cincinnati

Dans quel but l’imagerie motrice est-elle utilisée ?

Elle a été utilisée pour améliorer la force, augmenter les mouvements de la hanche et améliorer le contrôle postural chez les personnes âgées, ainsi que pour traiter les gens qui ont des problèmes de santé, y compris une lésion de la moelle épinière, la maladie de Parkinson ou une fibromyalgie (douleur musculaire générale). Elle est surtout utile pour les personnes qui ont des problèmes avec le bras, la jambe et la main.

Existe-t-il différentes sortes d’imagerie motrice ?

Il existe deux sortes distinctes d’imagerie motrice :

  • L’imagerie motrice kinesthésique – imaginer la sensation associée avec l’exécution d’un mouvement.
  • L’imagerie visuomotrice – imaginer le mouvement même.

Que puis-je attendre d’une séance d’imagerie motrice ?

Une séance d’imagerie motrice pour une personne ayant un bras affaibli peut comprendre :

  • 5 minutes d’écoute d’une bande enregistrée de techniques de relaxation
  • 20 minutes d’exercices liés à l’imagerie motrice. La semaine un, l’entraînement à l’imagerie motrice consiste en l’utilisation d’images et de films sur ordinateur pour analyser les étapes et les séquences nécessaires permettant de mener à bien une tâche, par ex. atteindre une tasse ou tourner la page d’un livre. La semaine deux, les patients sont entraînés à identifier des problèmes qu’ils rencontrent pour exécuter les tâches, et à les corriger en recourant à l’imagerie mentale. La semaine trois, ils pratiquent les tâches corrigées mentalement et ils exécutent les tâches réelles.
  • La séance se termine par une période de temps accordée à la personne pour qu’elle se recentre sur la pièce où elle se trouve.

Est-ce que cela fonctionne suite à un AVC ?

Les experts ont effectué des comparaisons entre l’imagerie mentale et d’autres formes de traitement pour voir si l’imagerie mentale aide les personnes qui ont subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération (un mois après l’AVC) ; une étude de haute qualité et une étude de qualité acceptable ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage et le faire les courses) ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés de la pensée (ex. l’attention) et la fonction motrice des bras et des jambes.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération (d’un à 6 mois après l’AVC) ; deux études de haute qualité et une étude de qualité acceptable ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer la vitesse de marche ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage) et les habiletés physiques des bras et des jambes, incluant la mobilité, la dextérité et la force de préhension.

Chez les individus en phase chronique de récupération (plus de 6 mois après l’AVC) ; dix études de haute qualité, six études de qualité acceptable et une étude de faible qualité ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer l’équilibre, la vitesse de marche et la fonction motrice des bras et des jambes ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage et le faire les courses) et pour réduire la spasticité.

Quand l’imagerie motrice peut-elle être utilisée après un AVC ?

Les techniques d’imagerie motrice peuvent être commencées à n’importe quel moment après un AVC. Cependant, on croit que les traitements seraient particulièrement utiles dans les 6 à 18 premiers mois suivant l’AVC, moment ou la majeure partie de la récupération post-AVC se produit.

Y a-t-il des risques pour moi ?

La participation à l’imagerie motrice ne comporte aucun risque spécifique. Elle est en réalité très facile à pratiquer chez soi et de nombreuses personnes trouvent que c’est une façon amusante et relaxante d’effectuer un traitement supplémentaire.

Comment faire pour commencer ?

Votre thérapeute devrait pouvoir vous fournir un programme répondant à vos besoins individuels. Il/elle peut vous guider en ce qui concerne :

  • le nombre de fois par semaine que vous devez faire les exercices d’imagerie motrice,
  • les activités et les mouvements spécifiques que vous devez faire,
  • les activités que vous ne devez pas faire,
  • la durée de chaque séance d’imagerie motrice,
  • la façon de changer les activités à mesure que vous vous améliorez.[/su_spoiler]

Combien cela coûte-t-il ? Ai-je besoin d’un équipement spécial ?

L’imagerie motrice est peu coûteuse et accessible. Les assurances couvriront les services que vous recevrez à l’hôpital ou au centre de réadaptation. Une fois rentré chez vous, vous pourrez continuer ce traitement par vous-même. Aucun équipement spécial n’est nécessaire.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Ce module Info-AVC compile les résultats de 31 études ; de ce nombre, 16 sont des ECR de haute qualité, 12 sont des ECR de qualité acceptable, deux sont des ECR de faible qualité et une est une étude quasi expérimentale non randomisée. De plus, une revue systématique Cochrane produite par Barclay-Goddard et al. (2011) et trois revues systématiques effectuées par Harris & Hebert (2015), Nilsen, Gillen & Gordon (2010), et Braun et al. (2006) sont également examinées pour assurer une recension complète des résultats.

Des études ont été exclues si : 1) elles ne sont pas des ECR et que les résultats obtenus dans ces études peuvent être documentés dans des ECR ; (2) les deux groupes comparés reçoivent un entraînement par imagerie mentale ; et / ou (3) aucune analyse statistique entre les groupes n’a été effectuée.

Les études incluses dans cette revue ont examiné l’effet de l’imagerie mentale dans tous les stades de récupération post-AVC, bien que la plupart des études incluent des personnes en phase chronique ou des phases mixtes de récupération (aiguë/subaiguë/chronique). Dans l’ensemble, l’imagerie mentale a souvent été offerte en combinaison avec d’autres interventions (par exemple, la réadaptation habituelle, la physiothérapie, l’ergothérapie, la stimulation électrique ou la Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée – TCIMm). Bien que, dans de nombreuses études, l’imagerie mentale ait démontré des résultats similaires à d’autres interventions, elle s’est avérée plus efficace que les interventions de comparaison pour améliorer :

  • En phase aiguë post-AVC – l’indépendance fonctionnelle et les activités de la vie quotidienne ;
  • En phase subaiguë post-AVC – la vitesse de marche ;
  • En phase chronique post-AVC – l’équilibre, la vitesse de marche, la fonction motrice du membre inférieur, la mobilité et l’impact de l’AVC.

Note : L’imagerie mentale (la pratique mentale), l’imagerie motrice ou la répétition mentale sont utilisées de façon interchangeable dans ce module.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activités de la vie domestique (AVD)
Efficace
2a

Une ECR de qualité acceptable (Liu et al., 2009) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la réadaptation fonctionnelle habituelle (ergothérapie et physiothérapie). Les AVD (tâches entraînées – exécutées dans un environnement d’entraînement et un nouvel environnement simulé – : balayer, ranger, cuisiner, aller à l’extérieur, aller à un magasin ; tâches non-entraînées – exécutées dans un nouvel environnement simulé –: cuisiner, nettoyer, visiter un centre de ressources) ont été évaluées à 3 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la performance lors de l’exécution de trois des cinq tâches entraînées (ranger, cuisiner et aller à l’extérieur) et sur la performance lors de l’exécution de deux des trois tâches non-entraînées (nettoyer et visiter un centre de ressources), en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la réadaptation fonctionnelle habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation fonctionnelle habituelle) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Attention visuelle soutenue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’attention visuelle soutenue de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. L’attention visuelle soutenue a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Color Trails Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer l’attention visuelle soutenue de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. L’indépendance fonctionnelle face à des tâches entraînées et non-entraînées a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par une Échelle de Likert à 7 points. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’indépendance fonctionnelle face à des tâches entraînées et non-entraînées en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ comparé à l’entraînement des AVQ seul. Au moment du suivi, seule la différence entre les groupes face à des tâches entraînées a conservé sa valeur significative (toujours en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ comparé à l’entraînement des AVQ seul).
Note : Dans cette étude, l’entraînement par imagerie mentale visait à créer une stratégie pour corriger les AVQ en général, plutôt que d’améliorer un mouvement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La sensibilité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Sensibilité du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La dextérité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’évaluation d’une tâche de dextérité manuelle chronométrée. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur (transfert éloigné) du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Riccio et al., 2010) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (Riccio et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, selon un devis type croisé, un entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention de la phase 1) et à 6 semaines (après l’intervention de la phase 2) par la sous-échelle Membre supérieur du Motricity Index et les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de l’Arm Functional Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures, aux deux temps de mesures, en faveur du groupe qui venait de recevoir l’entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à celui qui recevait la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable de type croisé a indiqué qu’un entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La force de préhension des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à l’imagerie motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. L’habileté à l’imagerie motrice a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Visuel et Kinesthésie du Movement Imagery Questionnaire Revised et le Walking Trajectory Test. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la sous-échelle Kinesthésie du Movement Imagery Questionnaire Revised, en faveur de l’entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé à la relaxation musculaire.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une différence significative entre les groupes a été notée sur la kinesthésie de l’imagerie motrice en faveur d’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé des séances de relaxation musculaire.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel et le Modified Functional Limitations Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé à la relaxation musculaire.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) par le Nottingham Extended Activities of Daily Living. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer les AVD de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) et un ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité de mouvement du Motor Activity Log (MAL). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté ou un programme de relaxation) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Atteinte de buts
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’atteinte de buts de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’atteinte de buts a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Goal Attainment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer l’atteinte de buts de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Confiance en son équilibre
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010 et Dickstein et al., 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La confiance en son équilibre a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Activities Specific Balance Confidence Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La confiance en son équilibre a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par la Falls Efficacy Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo est plus efficace qu’un entraînement par imagerie simulée pour améliorer la confiance en son équilibre, un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que la physiothérapie pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Les deux études ont utilisé différents instruments de mesure de la confiance en son équilibre.

Douleur
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Cacchio et al., 2009) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients présentant un Syndrome douloureux régional complexe pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, une thérapie par le miroir ou une pratique à miroir couvert. La douleur des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une Échelle visuelle analogue. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à l’entraînement par imagerie mentale, et en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la pratique à miroir couvert.
Note : Suivant les 4 semaines d’intervention, quelques participants du groupe d’imagerie mentale et de pratique à miroir couvert ont été assignés pour recevoir la thérapie par le miroir. Une réduction significative de la douleur a été notée chez ces participants.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par le miroir ou une pratique à miroir couvert) pour améliorer la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC et présentant un Syndrome douloureux régional complexe. En fait, la thérapie par le miroir s’est avérée plus efficace que l’entraînement par imagerie mentale pour réduire la douleur des patients.

Équilibre
Efficace
1a

Quatre ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010Cho et al., 2012Hosseini et al., 2012 et Kim & Lee, 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle de l’équilibre de Berg (ÉÉB). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par le Functional Reach Test (FRT). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le troisième ECR de haute qualité (Hosseini et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie ou l’ergothérapie seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) par l’ÉÉB. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le quatrième ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le FRT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et l’ergothérapie seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un quatrième ECR de haute qualité n’a relevé aucune différence significative entre les groupes (en comparant un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche seul) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Quatre ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010Page et al., 2011;Hong et al., 2012 et  Nilsen et al., 2012) et cinq ECR de qualité acceptable (Page, 2000Page et al., 2005Ertelt et al., 2007Page et al., 2007, et Page et al. 2009) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération.

Le premier ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test (ARAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Page et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale enregistré sur audiocassettes ou une intervention auditive simulée. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et l’ARAT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le troisième ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Nilsen et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne, un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective externe, ou de l’imagerie de relaxation ; tous les participants recevaient également l’ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS et le Jebsen-Taylor Test of Hand Function. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur des deux perspectives d’entraînement par imagerie mentale comparées à l’imagerie de relaxation.

Le premier ECR de qualité acceptable (Page, 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie, ou l’ergothérapie seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Le second ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’ARAT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme de relaxation.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Ertelt et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par observation d’actions sur vidéo ou la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 18 jours (après l’intervention) par le Frenchay Arm Test et le Wolf Motor Function Test. ; les participants du groupe d’entraînement par observation d’actions ont été réévalués 8 semaines plus tard lors d’un suivi. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par observation d’actions comparé à la réadaptation habituelle. Cette amélioration intra-groupe s’est maintenue au moment de la mesure de suivi.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Page et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée 1 semaine après l’intervention de 6 semaines par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme de relaxation.

Le cinquième ECR de qualité acceptable (Page et al. 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou la TCIMm seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures, aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la TCIMm comparé à la TCIMm seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une intervention auditive simulée) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC, deux autres ECR de haute qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté et de l’imagerie de relaxation) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cinq ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’ergothérapie seule, un programme de relaxation, la réadaptation habituelle et une TCIMm seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Ertelt et al., 2007) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par observation d’actions sur vidéo ou la réadaptation habituelle. L’impact de l’AVC a été mesuré à 18 jours (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale ; les participants du groupe d’entraînement par observation d’actions ont été réévalués 8 semaines plus tard lors d’un suivi. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par observation d’actions comparé à la réadaptation habituelle. Cette amélioration intra-groupe s’est maintenue au moment de la mesure de suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par observation d’actions sur vidéo est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010 et Hong et al., 2012) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’IB modifié. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une stimulation électrique fonctionnelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Contradictoire
4

Sept ECR de haute qualité (Malouin et al., 2009Bovend’Eerdt et al., 2010Hwang et al., 2010; Cho et al., 2012Hosseini et al., 2012Dickstein et al., 2013 et Kim & Lee, 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Malouin et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique, un entraînement cognitif combiné à un entraînement physique, ou aucun entraînement particulier. La mobilité des patients a été évaluée par le changement des résultats mesurés au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) au niveau de la mise en charge de la jambe affectée en fonction du pourcentage de poids corporel lors de l’action debout-assis. Une différence significative entre les groupes a été notée entre les résultats obtenus au départ de l’étude et après l’intervention, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique comparé à l’entraînement cognitif combiné à un entraînement physique ; et en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique comparé à aucun entraînement particulier. Ces différences n’ont toutefois pas conservé leur valeur significative au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go Test (TUGT) and the Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le troisième ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Dynamic Gait Index et le Modified Emory Functional Ambulation Profile. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUGT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le cinquième ECR de haute qualité (Hosseini et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie ou l’ergothérapie seule. La mobilité des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) par le TUGT. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le sixième ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par un moniteur d’activité du pas (déplacement dans la communauté) et par le nombre de pas/minute. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le septième ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le TUGT, le Walking Ability Questionnaire et le Functional Ambulation Category. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’une des mesures de la mobilité (le TUGT), en faveur de l’entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis que quatre ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement cognitif combiné à un entraînement physique, aucun entraînement particulier, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et l’ergothérapie seule) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC, trois autres ECR de haute qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule, la physiothérapie ou un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010; Kim & Lee, 2013) et un ECR de qualité acceptable (Lee et al., 2011) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. Les paramètres de la marche (cadence, mouvement de l’articulation et longueur de la foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par un système de captation de mouvements en 3D. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux paramètres de la marche (le mouvement de l’articulation et la longueur de la foulée), en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. Les paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple/double, longueur du pas/foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur trois paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple), en faveur de l’entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule.

L’ECR de qualité acceptable (Lee et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement sur tapis roulant, ou un entraînement sur tapis roulant seul. Les paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple/double, longueur du pas/foulée) ont été mesurés après l’intervention (2 semaines après un bloc d’interventions de 6 semaines). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo est plus efficace qu’un entraînement par imagerie simulée pour améliorer quelques paramètres de la marche, un second ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie, la physiothérapie seule ou un entraînement sur tapis roulant seul) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Nilsen et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne, un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective externe, ou de l’imagerie de relaxation ; tous les participants recevaient également l’ergothérapie. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par la Mesure canadienne du rendement occupationnel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne ou externe n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’imagerie de relaxation) pour améliorer le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. La spasticité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté) pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010; Cho et al., 2012 et Dickstein et al., 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres (TM10M). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La vitesse de marche a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TM10M. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le troisième ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par le TM10M. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie.
Note : De plus, tous les participants ayant reçu la physiothérapie ont été assignés pour recevoir un entraînement par imagerie mentale de 4 semaines. Une amélioration significative de la vitesse de marche a été notée chez ces participants, aux deux temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et la physiothérapie) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par le Frenchay Activity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Activité motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’activité motrice de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’activité motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par 1) le temps nécessaire pour réaliser une tâche motrice ; 2) la sous-échelle Activité du Chedoke McMaster Stroke Assessment ; et 3) évaluée en fonction des étapes de réalisation d’une tâche motrice selon la Adams & Tyson classification. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’activité motrice de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) et une étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) à l’aide d’un accéléromètre (activité totale, activité par heure et le ratio de l’activité bras affecté vs bras non affecté). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) a assigné les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Motor Activity Log. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle est plus efficace que l’ergothérapie habituelle seule pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Les écarts entre les conclusions des deux études pourraient résulter de différences au niveau des instruments de mesure utilisés et au niveau de la durée des interventions (respectivement 6 ou 3 semaines).

Confiance en son équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. La confiance en son équilibre a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’Activities-Specific Balance Confidence Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Équilibre
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Braun et al., 2012Schuster et al., 2012) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’équilibre des patients a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’ÉÉB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011Timmermans et al., 2013), deux ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001Muller et al., 2007) et un ECR de faible qualité (Park et al., 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie visuelle sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test (ARAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS), le Wolf Motor Function Test et le Frenchay Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme d’éducation portant sur l’AVC ; les deux groupes ont également reçu de l’ergothérapie appariée quant à la durée aux temps de l’interventions. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme d’éducation sur l’AVC.

Le second ECR de qualité acceptable (Muller et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, un entraînement par pratique motrice ou la physiothérapie habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Écrire, Retourner une carte, Ramasser de petits objets, Simuler l’alimentation, Empiler des pions, Ramasser des cannes légères, Ramasser des cannes lourdes du Jebsen Hand Function Test (JHFT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux sous-échelles du JHFT (Écriture et Simuler l’alimentation) en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie habituelle, et en faveur de l’entraînement par pratique motrice comparé à la physiothérapie habituelle.

L’ECR de faible qualité (Park et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une thérapie neuro-développementale) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de qualité acceptable et un ECR de faible qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’éducation sur l’AVC, la physiothérapie et la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase de récupération d’un AVC.

Force
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la force de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La force des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la force de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Muller et al., 2007) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la force de préhension de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, un entraînement par pratique motrice ou la physiothérapie habituelle. La force de préhension des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un capteur de force. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie habituelle, et en faveur de l’entraînement par pratique motrice comparé à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Il y a de données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à l’imagerie motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’habileté à l’imagerie motrice de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’habileté à l’imagerie motrice a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’Imaprax Questionnaire et le Kinesthetic and Visual Imagery Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Braun et al., 2012Schuster et al., 2012 et Timmermans et al., 2013), un ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011), et un ECR de faible qualité (Park et al., 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Indice de Barthel (IB), ainsi que par la perception des patients et des thérapeutes sur la performance lors de l’exécution des activités quotidiennes (évaluée par une échelle numérique à 10 points). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle, un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle et les autres groupes, à aucun des temps de mesure.
Note : Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la sous-échelle Soins personnels de la MIF en faveur de l’entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

L’ECR de faible qualité (Park et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’IB. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC, une thérapie neuro-développementale ou un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de faible qualité a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Négligence spatiale unilatérale
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la négligence spatiale unilatérale (NSU) de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La NSU des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Bells Cancellation Test, le Reading Test, le Flower Copying Test, le Clock Drawing Test et par les sous-échelles Touché corporel, Imagerie visuelle du bras et Imagerie kinesthésique du bras du Representation Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

L’ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle, un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. La NSU des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Behavioral Inattention Test. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle et les autres groupes, à aucun des temps de mesure.
Note : Une différence significative entre les groupes a cependant été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule ou un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle) pour améliorer la NSU de patients en phase de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) et une étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la qualité de vie de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. La qualité de vie des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par une Échelle visuelle analogue. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) a assigné les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. La qualité de vie des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la Stroke-Specific Quality of Life scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle est plus efficace que l’ergothérapie habituelle seule pour améliorer la qualité de vie de patients ayant subi un AVC. Les écarts entre les conclusions des deux études pourraient résulter de différences au niveau des instruments de mesure utilisés et au niveau de la durée des interventions (respectivement 2 ou 3 semaines).

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie visuelle sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La sensibilité du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Sensibilité de l’Arm Function Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Références

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Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type d’entraînement par imagerie motrice (ajouté ou intégré).

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Motif d’exclusion Revue systématique.

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Motif d’exclusion Revue systématique.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Réalité virtuelle – membre supérieur

Évidences révisées en date du 09-08-2016
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, MSc OT
Éditeur(s) : Annabel McDermott, OT ; Annie Rochette PhD, OT
Réviseur expert : Mindy Levin PhD, PT (actuellement sous révision)
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La Réalité virtuelle (RV) est un environnement qui est simulé par un ordinateur. Il fournit une stimulation multi-sensorielle interactive en temps réel. La RV offre aux utilisateurs la possibilité de participer à des activités dans un environnement qui apparaît, est ressenti et s’avère semblable aux objets et aux événements du monde réel. Les utilisateurs peuvent interagir avec un environnement virtuel par l’utilisation de dispositifs habituels, tel qu’un clavier et une souris, ou à travers des dispositifs multimodaux tels qu’une manette ou un gant branché.

La RV est de plus en plus populaire car elle peut être facilement modifiée selon les besoins des individus, elle est perçue comme étant amusante et motivante pour les patients, et elle permet aux chercheurs d’incorporer des éléments tels que la rétroaction qui sont reconnues pour maximiser l’apprentissage moteur. Par contre, la RV pourrait être impossible à utiliser en clinique en raison du coût de l’équipement nécessaire. Cet argument, quoi que certainement fondé au moment où cette technologie a été créée, ne semble plus un obstacle car le coût du matériel de la réalité virtuelle et des logiciels a considérablement diminué et est maintenant assez abordable pour en faire une utilisation clinique.

Note : Dans ce module, nous ne distinguons pas la RV immersive et non immersive. Cette catégorisation est principalement déterminée par le degré de « présence virtuelle » requis par le patient au cours de l’entraînement, et cette information n’était pas facilement disponible dans la plupart des études examinées.

Note : Cette revue se concentre sur tous les types d’intervention impliquant un environnement virtuel. Pour une revue spécifique des systèmes de jeux commerciaux utilisés en réadaptation physique (par exemple Sony Playstation EyeToy, Nintendo Wii), s’il vous plaît voir le module Jeux vidéos).

Aide aditionnelle d’étudiants de premier cycle à l’école de Physiothérapie et Ergothérapie, Université McGill : Kareim Aziz, Sara Jafri, James Moore, Sebastien Mubayed, Roshnie Shah, Samrah Sher, and Peter Yousef

Information aux patients/familles

Auteurs* : Henderson A.K., PhD student (Neuroscience); Dr Nicol Korner-Bitensky PhD OT, Levin MF, PhD PT; Geoffroy Hubert BSc. Lic. K.; Geneva Zaino BSc PT
Révision par un expert : Francine Malouin, PhD, PT

Aide aditionnelle d’étudiants de premier cycle à l’école de Physiothérapie et Ergothérapie, Université McGill : Kareim Aziz, Sara Jafri, James Moore, Sebastien Mubayed, Roshnie Shah, Samrah Sher, and Peter Yousef

Qu’est-ce que la réalité virtuelle

La réalité virtuelle consiste en la simulation d’un environnent virtuel par ordinateur. La plupart des environnements virtuels sont créés par des effets visuels, montrés sur un écran d’ordinateur ou par des affichages stéréoscopiques spéciaux (voir illustration 1), mais certains systèmes ont recours à d’autres sens, comme le son par des haut-parleurs ou des écouteurs. Les utilisateurs peuvent interagir avec l’environnement virtuel par l’utilisation d’outils comme un clavier et une souris, ou encore des dispositifs multimodaux comme un gant numérique (voir illustration 2).

Y-a-t-il différentes sortes de réalité virtuelle ?

De façon générale, il existe deux types de réalité virtuelle : la RV avec immersion totale et la RV sans immersion ou immersion partielle.

La RV avec immersion totale signifie que l’utilisateur est équipé d’un casque de réalité virtuelle pour créer l’illusion qu’il est à l’intérieur de l’environnement créé artificiellement.

La RV sans immersion ou avec immersion partielle signifie que l’utilisateur regarde la scène sur un écran d’ordinateur comme s’il regardait la télévision.

Pourquoi utiliser la réalité virtuelle après un AVC ?

On estime que 50 à 75% des individus qui subissent un AVC gardent une faiblesse musculaire au membre supérieur. La réalité virtuelle est une technique innovatrice employée pour la rééducation des habiletés motrices du membre supérieur chez les patients ayant subi un AVC.

Est-ce que ça fonctionne pour les AVC ?

Les chercheurs ont étudié comment la réalité virtuelle peut aider les patients après un AVC :

  • Remodelage du cerveau : Il a été montré que la réalité virtuelle est utile pour réentraîner le cerveau chez les personnes qui ont eu un AVC.
  • Marche : Il a été montré que la réalité virtuelle est plus utile que la réadaptation habituelle pour améliorer la vitesse de marche, la longueur des pas, l’endurance et la force chez les personnes qui ont eu un AVC.
  • Franchissement d’obstacles : Des données probantes ont montré que la réalité virtuelle n’apporte pas davantage d’amélioration pour franchir les obstacles que la réadaptation habituelle.
  • Monter les escaliers : Il n’existe aucune étude de recherche bien conçue explorant l’effet de la réalité virtuelle sur la capacité de monter les escaliers.
  • Aptitudes à vivre en communauté : Il y a des données probantes montrant que la réalité virtuelle est plus utile que la réadaptation habituelle pour aider les personnes qui ont eu un AVC à développer des aptitudes de vie en communauté comme « traverser la rue » ou marcher. Toutefois, il y a des données probantes contradictoires quant à savoir si la réalité virtuelle apporte d’autres avantages comparés à la réadaptation habituelle pour développer des aptitudes de vie en communauté comme « prendre le train » chez les personnes qui ont eu un AVC.
  • Performance de marche perçue : il existe des données probantes provenant d’une étude de haute qualité indiquant que la réalité virtuelle n’améliore pas la façon dont les patients perçoivent leur aptitude à marcher comparé à la réadaptation habituelle.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires et des risques ?

L’utilisation d’un casque peut induire des nausées et vertiges…surtout si la personne tourne la tête. Aucun risque réel n’a été rapporté pour les applications de la RV au MS étant donné qu’en utilisant la réalité virtuelle il n’y a pas d’intervention extérieure (manipulation, étirement, etc.); tous les exercices sont exécutés par vous et selon votre sensation du mouvement.

Qui fournit le traitement ?

Les traitements effectués à l’aide de la RV sont habituellement exécutés par un physiothérapeute ou un ergothérapeute. La plupart des centres de réadaptation et des cliniques privées ne sont pas encore équipés avec ce genre de technologie, mais étant donné son caractère prometteur, la réalité virtuelle devrait se répandre dans les années à venir.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Ces données ne sont pas encore disponibles, il faut attendre les résultats d’études plus importantes pour pouvoir établir des programmes et définir les contenus des séances.

Combien cela coûte-t-il ?

Le coût élevé de la technologie en RV peut paraître un obstacle à son utilisation clinique. Cependant, les progrès technologiques récents font en sorte que le coût du matériel de RV et des logiciels a nettement diminué, ce qui rend la RV plus accessible pour son utilisation en clinique.

Est-ce que la réalité virtuelle s’adresse à moi ?

Bien que certains bénéfices de la RV aient été rapportés, il n’y a pas encore assez de données probantes pour confirmer son efficacité à améliorer la force de préhension, la dextérité manuelle et le contrôle moteur du membre supérieur.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Note : Tous les entraînements par réalité virtuelle présentés dans ce module visaient une amélioration de la fonction des membres supérieurs.

Cette revue présente 28 études (dix ECR de haute qualité, 11 ECR de qualité acceptable, un ECR de faible qualité et six études non-randomisées) qui ont examiné l’effet de la réalité virtuelle dans la réadaptation des membres supérieurs de patients ayant subi un AVC.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activité motrice
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Yin et al., 2014) et un ECR de qualité acceptable (da Silva Cameirao et al., 2011) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle (RV) sur l’activité motrice des membres supérieurs de patients en phase aiguë post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Yin et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois de suivi par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité de mouvement du Motor Activity Log. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (da Silva Cameirao et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV, un programme intense d’ergothérapie (témoin 1) ou une pratique de jeux interactifs non spécifiques (témoin 2). L’activité motrice des membres supérieurs a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 3 mois de suivi par le Chedoke Arm and Hand Activity Inventory. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par RV comparé à chacune des interventions témoins, cependant, lors du suivi, ces différences n’ont pas conservé leur valeur significative.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer l’activité motrice des membres supérieurs de patients en phase aiguë post-AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle est plus efficace, à court terme, que des interventions témoins (ici, un programme intense d’ergothérapie ou la pratique de jeux interactifs non spécifiques) pour améliorer l’activité motrice des membres supérieurs des patients.
Note : La différence au niveau de la durée des interventions des deux ECR (2 semaines vs 12 semaines) peut expliquer la divergence des résultats entre les deux études.

Dextérité manuelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2014) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur la dextérité manuelle de patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV, une Stimulation Transcrânienne à courant direct (STCD) cathodique ou une combinaison d’entraînement par RV et de STCD cathodique. La dextérité manuelle a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, une Stimulation Transcrânienne à courant direct (STCD) cathodique ou une STCD cathodique combinée à un entraînement par RV) pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase aiguë post-AVC.

Fonction motrice
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Lee et al., 2014 et Yin et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Piron et al., 2003 et da Silva Cameirao et al., 2011) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle (RV) sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase aiguë post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Lee et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV, une Stimulation Transcrânienne à courant direct (STCD) cathodique ou une combinaison d’entraînement par RV et de STCD cathodique. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et par le Manual Function Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de la fonction motrice en faveur de l’entraînement par RV combiné à la STCD cathodique comparé à l’entraînement par RV seul ou à la STCD cathodique seule, et en faveur de la STCD cathodique seule comparée à l’entraînement par RV seul.

Le second ECR de haute qualité (Yin et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois de suivi par la FMA-MS et l’Action Research Arm Test (ARAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les deux instruments de mesure à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Piron et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de réadaptation habituelle. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée de 5 à 7 semaines (immédiatement après l’intervention) par la FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de qualité acceptable (da Silva Cameirao et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV, un programme intense d’ergothérapie (témoin 1) ou une pratique de jeux interactifs non spécifiques (témoin 2). La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 3 mois de suivi par la MIF. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de la fonction motrice en faveur de l’entraînement par RV comparé aux deux groupes témoins. Cependant, ces différences entre les groupes n’ont pas conservé leur valeur significative lors du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, une Stimulation Transcrânienne à courant direct (STCD) cathodique, une STCD cathodique combinée à un entraînement par RV ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase aiguë post-AVC. En fait, un ECR de haute qualité a indiqué que l’entraînement par RV seul est moins efficace que la STCD cathodique seule ou que la STCD cathodique combinée à un entraînement par RV.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que l’entraînement par RV est plus efficace que des interventions témoins (ici, un programme intense d’ergothérapie ou la pratique de jeux interactifs non spécifiques) pour améliorer la fonction motrice des patients, mais cet ECR a offert une durée d’interventions plus longue que les ECR précédents (12 semaines comparativement à 2 semaines, 3 semaines ou de 5 à 7 semaines), ce qui peut expliquer la divergence des résultats.

Force
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2014) et un ECR de qualité acceptable (da Silva Cameirao et al., 2011) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle (RV) sur la force des membres supérieurs de patients en phase aiguë post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Lee et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV, une Stimulation Transcrânienne à courant direct (STCD) cathodique ou une combinaison d’entraînement par RV et de STCD cathodique. La force des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Manual Muscle Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (da Silva Cameirao et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV, un programme intense d’ergothérapie (témoin 1) ou une pratique de jeux interactifs non spécifiques (témoin 2). La force des membres supérieurs a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 3 mois de suivi par la sous-échelle Membre supérieur du Motricity Index et par le Medical Research Council Grade. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les deux mesures à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, une Stimulation Transcrânienne à courant direct (STCD) cathodique, une STCD cathodique combinée à un entraînement par RV, un programme intense d’ergothérapie ou la pratique de jeux interactifs non spécifiques) pour améliorer la force des membres supérieurs de patients en phase aiguë post-AVC.

Indépendance fonctionnelle / Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Lee et al., 2014 et Yin et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Piron et al., 2003 et da Silva Cameirao et al., 2011) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle (RV) sur l’indépendance fonctionnelle et les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase aiguë post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Lee et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV, une Stimulation Transcrânienne à courant direct (STCD) cathodique ou une combinaison d’entraînement par RV et de STCD cathodique. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées à 3 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de l’Indice de Barthel modifié. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Yin et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois de suivi par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Piron et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées de 5 à 7 semaines (immédiatement après l’intervention) par la MIF. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de qualité acceptable (da Silva Cameirao et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV, un programme intense d’ergothérapie (témoin 1) ou une pratique de jeux interactifs non spécifiques (témoin 2). L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées à 12 semaines (après l’intervention) et à 3 mois de suivi par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et de deux ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, une Stimulation Transcrânienne à courant direct (STCD) cathodique, une STCD cathodique combinée à un entraînement par RV, la réadaptation habituelle, un programme intense d’ergothérapie ou la pratique de jeux interactifs non spécifiques) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle et les AVQ de patients en phase aiguë post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2014) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur la spasticité des membres supérieurs de patients en phase aiguë post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV, une Stimulation Transcrânienne à courant direct (STCD) cathodique ou une combinaison d’entraînement par RV et de STCD cathodique. La spasticité des membres supérieurs a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, une Stimulation Transcrânienne à courant direct (STCD) cathodique ou une STCD cathodique combinée à un entraînement par RV) pour réduire la spasticité des membres supérieurs de patients en phase aiguë post-AVC.

Phase subaiguë

Dextérité manuelle
Évidence insuffisante
5

Une étude de cas unique (Broeren et al., 2004) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle (RV) sur la dextérité manuelle d’un patient en phase subaiguë post-AVC. Cette étude de cas unique a assigné un patient à un entraînement des membres supérieurs par RV. La dextérité manuelle a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 5 mois au moment d’un suivi par le Purdue Peg Board Test. Une amélioration de la dextérité manuelle a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de l’entraînement des membres supérieurs par RV sur la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cependant, une étude de cas unique a noté une amélioration de la dextérité manuelle chez un patient suivant un entraînement des membres supérieurs par RV.

Fonction motrice
Inefficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Piron et al., 2007) et une étude de cas unique (Broeren et al., 2004) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle (RV) sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë post-AVC.

L’étude quasi-expérimentale (Piron et al., 2007) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de réadaptation habituelle. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée de 5 à 7 semaines (immédiatement après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’étude de cas unique (Broeren et al., 2004) a assigné un patient à un entraînement des membres supérieurs par RV. La fonction motrice des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 5 mois au moment d’un suivi par le dispositif tactile PHANToM. Une amélioration des mouvements de la fonction motrice des membres supérieurs a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase subaiguë post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de cas unique de type pré/post a relevé une amélioration des mouvements de la fonction motrice des membres supérieurs suivant un entraînement des membres supérieurs par RV.

Force de préhension
Évidence insuffisante
5

Une étude de cas unique (Broeren et al., 2004) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle (RV) sur la force de préhension d’un patient en phase subaiguë post-AVC. Cette étude de cas unique a assigné un patient à un entraînement des membres supérieurs par RV. La force de préhension a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 5 mois au moment d’un suivi à l’aide d’un dynamomètre manuel. Une légère amélioration de la force de préhension a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de l’entraînement des membres supérieurs par RV sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cependant, une étude de cas unique a noté une légère amélioration de la force de préhension chez un patient suivant un entraînement des membres supérieurs par RV.

Indépendance fonctionnelle / Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Inefficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Piron et al., 2007) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle (RV) sur l’indépendance fonctionnelle et les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase subaiguë post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées de 5 à 7 semaines (immédiatement après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle et les AVQ de patients en phase subaiguë post-AVC.

Phase chronique

Activités de la vie domestique (AVD)
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Rand et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur les activités de vie domestique (AVD) de patients en phase chronique post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. Les AVD ont été mesurées au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par l’Instrumental Activities of Daily Living questionnaire. Une amélioration des AVD des patients a été notée.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de l’entraînement des membres supérieurs par RV sur les AVD de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cependant, une étude de type pré/post a noté une amélioration des AVD des patients suivant un entraînement des membres supérieurs par RV (mais les résultats des analyses statistique n’ont pas été documentés).

Activité motrice
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Subramanian et al., 2013) et un ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur l’activité motrice de patients en phase chronique post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Subramanian et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou un entraînement apparié des membres supérieurs dans un environnement physique. L’activité motrice des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois au moment d’un suivi par la sous-échelle Quantité d’utilisation du Motor Activity Log. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesures.

L’ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de réadaptation habituelle. L’activité motrice a été mesurée de 8 à 9 semaines (après l’intervention) et à 6 mois au moment d’un suivi par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité de mouvement du Motor Activity Log. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesures.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, un entraînement apparié des membres supérieurs dans un environnement physique ou un programme de réadaptation habituelle) pour améliorer l’activité motrice de patients en phase chronique post-AVC.

Amplitude articulaire (épaule/mouvement d’atteindre)
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) et deux études de type pré/post (Burdea et al., 2010, et Burdea et al., 2011) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur l’amplitude articulaire de l’épaule et du coude de patients en phase chronique post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de réadaptation habituelle. L’amplitude articulaire a été mesurée de 8 à 9 semaines (après l’intervention) et à 6 mois au moment d’un suivi par la distance pour atteindre une cible située entre le poignet et la hauteur de l’épaule ou du coude. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

La première étude de type pré/post (Burdea et al., 2010) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. L’amplitude articulaire a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois au moment d’un suivi à l’aide d’un goniomètre mécanique Une amélioration a été notée sur l’amplitude articulaire active de l’épaule aux deux temps de mesure post-intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

La seconde étude de type pré/post (Burdea et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. L’amplitude articulaire des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines au moment d’un suivi à l’aide d’un goniomètre mécanique Une amélioration a été notée sur l’amplitude articulaire active de l’épaule aux deux temps de mesure post-intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer l’amplitude articulaire de l’épaule et du coude de patients en phase chronique post-AVC. Cependant, deux études de type pré/post ont relevé une amélioration de l’amplitude articulaire de l’épaule et du coude suivant un entraînement des membres supérieurs par RV.

Amplitude articulaire (main/doigt)
Évidence insuffisante
5

Deux études de type pré/post (Burdea et al., 2010, et Burdea et al., 2011) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur l’amplitude articulaire des membres supérieurs de patients en phase chronique post-AVC.

La première étude de type pré/post (Burdea et al., 2010) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. L’amplitude articulaire des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois au moment d’un suivi à l’aide d’un goniomètre mécanique Une amélioration a été notée sur l’amplitude articulaire active des doigts aux deux temps de mesure post-intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

La seconde étude de type pré/post (Burdea et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. L’amplitude articulaire des membres supérieurs a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines au moment d’un suivi à l’aide d’un goniomètre mécanique Une amélioration a été notée sur l’amplitude articulaire active des doigts aux deux temps de mesure post-intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de l’entraînement des membres supérieurs par RV sur l’amplitude articulaire de la main et des doigts de patients en phase chronique post-AVC. Cependant, deux études de type pré/post ont noté une amélioration de l’amplitude articulaire active des doigts suivant un entraînement des membres supérieurs par RV.

Cinématique
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Piron et al., 2010 et Subramanian et al., 2013) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur la cinématique des membres supérieurs de patients en phase chronique post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Piron et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de réadaptation habituelle. Les mesures de la cinématique ont été évaluées à 4 semaines (après l’intervention) dans environnement d’analyse de mouvements en 3D. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la cinématique des membres supérieurs (durée, vélocité linéaire et sous-mouvements).

Le second ECR de haute qualité (Subramanian et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou un entraînement apparié des membres supérieurs dans un environnement physique. Les mesures de la cinématique ont été évaluées à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois au moment d’un suivi dans environnement d’analyse de mouvements en 3D. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur une mesure de la cinématique (abduction horizontale de l’épaule) en faveur de l’entraînement par RV comparé à l’intervention témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les autres mesures de la cinématique des membres supérieurs (extension du coude et flexion de l’épaule), et ce à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, un programme de réadaptation habituelle ou un entraînement apparié des membres supérieurs dans un environnement physique) pour améliorer la cinématique des membres supérieurs de patients en phase chronique post-AVC.
Note : Cependant, un de ces ECR de haute qualité a relevé une différence significative entre les groupes à court terme seulement sur une mesure de la cinématique en faveur de l’entraînement par RV comparé à un entraînement apparié des membres supérieurs dans un environnement physique.

Dépression
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Shin et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur la dépression de patients en phase chronique post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. La dépression des patients a été évaluée à 4 semaines (après l’intervention) par la Korean Hamilton Depression Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, l’ergothérapie habituelle) pour améliorer la dépression de patients en phase chronique post-AVC.

Dextérité manuelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Thielbar et al., 2014), trois ECR de qualité acceptable (Jang et al., 2005, Sung In et al., 2012 et Friedman et al., 2014) et une étude non-randomisée (Burdea et al., 2010) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur la dextérité manuelle de patients en phase chronique post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Thielbar et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou un programme d’ergothérapie apparié quant à son intensité. La dextérité manuelle a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 10 semaines au moment d’un suivi par le Jebsen-Taylor Hand Function Test (JTHFT) et le Finger Individuation Index (FII). Une différence significative intra-groupe a été notée au sein du groupe de RV, après l’intervention sur le FII et au moment du suivi sur le JTHFT. Un essai de non-infériorité a suivi (effectué uniquement sur les résultats du JTHFT) et a indiqué que l’intervention n’était pas significativement moins efficace que celle du groupe témoin.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jang et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de réadaptation habituelle. La dextérité manuelle a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test (BBT). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe d’entraînement par RV comparé à celui de réadaptation habituelle.

Le second ECR de qualité acceptable (Sung In et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie de réflexion par RV ou un programme simulé. La dextérité manuelle a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le BBT et le JTHFT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Friedman et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV, un entraînement des mouvements isométriques utilisant le dispositif IsoTrainer ou le programme de réadaptation habituelle sur table. La dextérité manuelle a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois au moment par le BBT and the 9-Hole Peg Test (9HPT). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux instruments de mesure en faveur de l’entraînement par RV comparé au programme de réadaptation habituelle sur table. Les changements sur la mesure du BBT se sont maintenus au moment du suivi pour le groupe d’entraînement par RV (mais les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés pour ce temps de mesure).

L’étude de type pré/post (Burdea et al., 2010) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. La dextérité manuelle a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois au moment d’un suivi par le JTHFT. Aucune amélioration n’a été notée à aucun des temps de mesure post-intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, un programme d’ergothérapie apparié quant à son intensité ou un programme simulé) pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase chronique post-AVC. De plus, une étude de type pré/post n’a noté aucune amélioration de la dextérité manuelle suivant un entraînement par RV (mais les résultats des analyses statistique n’ont pas été documentés).
Note : Cependant, deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’entraînement des membres supérieurs par RV est plus efficace que des interventions témoins (ici, un programme de réadaptation habituelle et programme de réadaptation habituelle sur table) pour améliorer la dextérité manuelle des patients.

Fonction exécutive
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Rand et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur la fonction exécutive de patients en phase chronique post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. La fonction exécutive a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par une version adaptée du Multiple Errands Test et par le Virtual Multiple Errands Test. Une amélioration de la fonction exécutive a été notée.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de l’entraînement des membres supérieurs par RV sur la fonction exécutive de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cependant, une étude de type pré/post a noté une amélioration de la fonction exécutive suivant un entraînement des membres supérieurs par RV.

Fonction motrice
Contradictoire
4

Six ECR de haute qualité (Piron et al., 2009, Piron et al., 2010, Crosbie et al., 2012, Subramanian et al., 2013, Thielbar et al., 2014, Shin et al., 2015), quatre ECR de qualité acceptable (Jang et al., 2005, Housman et al., 2009, Sung In et al., 2012, Friedman et al., 2014, ), un ECR de faible qualité (Sucar et al., 2009) et deux études de type pré/post (Holden et al., 2002, Burdea et al., 2011) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur la fonction motrice des membres supérieurs de patients en phase chronique post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Piron et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par télé-réadaptation virtuelle ou le programme de physiothérapie habituelle. La fonction motrice a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 2 mois au moment d’un suivi par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la télé-réadaptation virtuelle comparée au programme de physiothérapie habituelle. Cette différence n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Piron et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de réadaptation habituelle. La fonction motrice a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la (FMA-MS). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par RV comparé au programme de réadaptation habituelle.

Le troisième ECR de haute qualité (Crosbie et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de physiothérapie habituelle. La fonction motrice a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines au moment d’un suivi par l’Action Research Arm Test (ARAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le quatrième ECR de haute qualité (Subramanian et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou un entraînement apparié des membres supérieurs dans un environnement physique. La fonction motrice des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois au moment d’un suivi par la FMA-MS, le Wolf Motor Function Test (WMFT) et la Reaching Performance Scale for Stroke. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucun des instruments de mesure à aucun des temps de mesures.

Le cinquième ECR de haute qualité (Thielbar et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou un programme d’ergothérapie apparié quant à son intensité. La fonction motrice a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 10 semaines au moment d’un suivi par la FMA-MS et l’ARAT. Une différence significative intra-groupe a été notée uniquement au sein du groupe de RV sur la mesure de la FMA-MS (mais pas sur celle de l’ARAT). Un essai de non-infériorité a suivi (effectué uniquement sur les résultats de l’ARAT) et a indiqué que l’intervention n’était pas significativement moins efficace que celle du groupe témoin.

Le sixième ECR de haute qualité (Shin et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. La fonction motrice des patients a été évaluée à 4 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jang et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou aucune thérapie (groupe témoin). La fonction motrice a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS et le Manual Function Test (MFT). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe d’entraînement par RV comparé au groupe témoin.

Le second ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de réadaptation habituelle. La fonction motrice a été mesurée de 8 à 9 semaines (après l’intervention) et à 6 mois au moment d’un suivi par la FMA-MS et le Rancho Function Test for the Hemiplegic/Paretic Extremity. Quoiqu’aucune différence significative entre les groupes n’ait été notée sur les deux instruments de mesure après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée au moment du suivi (uniquement sur la mesure de la FMA-MS) en faveur du groupe d’entraînement par RV comparé à celui de réadaptation habituelle.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Sung In et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie de réflexion par RV ou un programme simulé. La fonction motrice a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS et le MFT. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux instruments de mesure en faveur du groupe de thérapie par RV comparé à celui du programme simulé.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Friedman et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV, un entraînement des mouvements isométriques utilisant le dispositif IsoTrainer ou le programme de réadaptation habituelle sur table. La fonction motrice a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois au moment par la FMA-MS, le WMFT et l’ARAT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de faible qualité (Sucar et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme d’ergothérapie habituelle. La fonction motrice des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

La première étude de type pré/post (Holden et al., 2002) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. La fonction motrice a été mesurée au départ de l’étude et après 20 à 30 séances (fin de l’intervention) par la FMA-MS et le WMFT. Une amélioration a été notée sur les résultats des deux instruments de mesure.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

La seconde étude de type pré/post (Burdea et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. La fonction motrice a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois au moment d’un suivi par la FMA-MS. Une amélioration a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’entraînement du membre supérieur par réalité virtuelle sur la fonction motrice des membres supérieurs comparé à des interventions témoins. Tandis que deux ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable indiquent que l’entraînement par RV est plus efficace que des interventions témoins (ici, la physiothérapie habituelle, la réadaptation habituelle, aucune thérapie et un programme simulé) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase chronique post-AVC, quatre ECR de haute qualité, deux ECR de qualité acceptable et un ECR de faible qualité ont indiqué que l’entraînement par RV n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, la physiothérapie habituelle, un entraînement apparié des membres supérieurs dans un environnement physique, un programme d’ergothérapie apparié quant à son intensité, l’ergothérapie habituelle, la réadaptation habituelle, un entraînement des mouvements isométriques utilisant le dispositif IsoTrainer ou le programme de réadaptation habituelle sur table) pour améliorer la fonction motrice des patients.
Note : Les deux études de type pré/post n’ayant pas documenté les résultats des analyses statistiques ne sont pas considérées pour déterminer le niveau d’évidence de la conclusion.

Force
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Crosbie et al., 2012), un ECR de faible qualité (Sucar et al., 2009) et une étude de type pré/post (Holden et al., 2002) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur la force de patients en phase chronique post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Crosbie et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de physiothérapie habituelle. La force a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines au moment d’un suivi par le Motricity Index (MI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de faible qualité (Sucar et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme d’ergothérapie habituelle. La force des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le MI. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’étude de type pré/post (Holden et al., 2002) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. La force a été mesurée au départ de l’étude et après 20 à 30 séances (fin de l’intervention) par un poids dans un brassard à lever placé sur l’avant-bras. Une amélioration notable a été constatée sur le poids levé après l’intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de faible qualité indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, la physiothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle) pour améliorer la force de patients en phase chronique post-AVC. Cependant, une étude de type pré/post a noté une amélioration sur la force des patients suivant un entraînement par RV (mais les résultats des analyses statistique n’ont pas été documentés).

Force de la pince
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Thielbar et al., 2014), un ECR de qualité acceptable (Friedman et al., 2014) et une étude de type pré/post (Burdea et al., 2010) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur la force de la pince de patients en phase chronique post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Thielbar et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou un programme d’ergothérapie apparié quant à son intensité. La force de la pince a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 10 semaines au moment d’un suivi à l’aide d’une pince latérale et tridigitale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesures.

L’ECR de qualité acceptable (Friedman et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV, un entraînement des mouvements isométriques utilisant le dispositif IsoTrainer ou le programme de réadaptation habituelle sur table. La force de la pince a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois au moment d’un suivi à l’aide d’un manomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesures.

L’étude de type pré/post (Burdea et al., 2010) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. La force de la pince a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois au moment d’un suivi à l’aide d’un manomètre. Après l’intervention, une amélioration a été notée sur la force de la pince, amélioration qui ne s’est pas maintenue au moment du suivi.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, un programme d’ergothérapie apparié quant à son intensité, un entraînement des mouvements isométriques utilisant le dispositif IsoTrainer ou le programme de réadaptation habituelle sur table) pour améliorer la force de la pince de patients en phase chronique post-AVC.
Note : Une étude de type pré/post a cependant noté une amélioration à court terme de la force de la pince suivant un entraînement par RV (mais les résultats des analyses statistique n’ont pas été documentés).

Force de préhension
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Thielbar et al., 2014), deux ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009 et Friedman et al., 2014) et trois études non-randomisées (Holden et al., 2002, Burdea et al., 2010 et Burdea et al., 2011) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur la force de préhension de patients en phase chronique post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Thielbar et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou un programme d’ergothérapie apparié quant à son intensité. La force de préhension a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 10 semaines au moment d’un suivi à l’aide d’un dynamomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesures.

Le premier ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de réadaptation habituelle. La force de préhension a été mesurée de 8 à 9 semaines (après l’intervention) et à 6 mois au moment d’un suivi à l’aide d’un dynamomètre à prise manuelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesures.

Le second ECR de qualité acceptable (Friedman et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV, un entraînement des mouvements isométriques utilisant le dispositif IsoTrainer ou le programme de réadaptation habituelle sur table. La force de préhension a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois au moment d’un suivi à l’aide d’un dynamomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesures.

La première étude de type pré/post (Holden et al., 2002) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. La force de préhension a été mesurée au départ de l’étude et après 20 à 30 séances (fin de l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre Jamar. Aucune amélioration n’a été notée.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

La deuxième étude de type pré/post (Burdea et al., 2010) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. La force de préhension a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois au moment d’un suivi à l’aide d’un dynamomètre Jamar. Aucune amélioration n’a été notée à aucun des temps de mesure post-intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

La troisième étude de type pré/post (Burdea et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. La force de préhension a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois au moment d’un suivi à l’aide d’un dynamomètre Jamar. Une amélioration a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et de deux ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, un programme d’ergothérapie apparié quant à son intensité, un programme de réadaptation habituelle, un entraînement des mouvements isométriques utilisant le dispositif IsoTrainer ou le programme de réadaptation habituelle sur table) pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique post-AVC. De plus, deux de trois études de type pré/post n’ont noté aucune amélioration de la force de préhension suivant un entraînement par RV (mais les résultats des analyses statistique n’ont pas été documentés).

Habileté manuelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Piron et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur l’habileté manuelle de patients en phase chronique post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par télé-réadaptation virtuelle ou le programme de physiothérapie. L’habileté manuelle a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 2 mois au moment d’un suivi par l’ABILHAND. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesures.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, un programme de physiothérapie) pour améliorer l’habileté manuelle de patients en phase chronique post-AVC.
Note : Cet ECR de haute qualité utilisait un entraînement par télé-réadaptation virtuelle.

Indépendance fonctionnelle / Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Piron et al., 2010) et trois études de type pré/post (Rand et al., 2009 ; Burdea et al., 2010, et Burdea et al., 2011) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur l’indépendance fonctionnelle et les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase chronique post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Piron et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme de réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

La première étude de type pré/post (Rand et al., 2009) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par l’Activities of Daily Living questionnaire. Après l’intervention, une amélioration a été notée sur les résultats de la mesure.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

La deuxième étude de type pré/post (Burdea et al., 2010) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois au moment d’un suivi par l’Upper Extremity Functional Index (UEFI). Une amélioration a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

La troisième étude de type pré/post (Burdea et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement par RV. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois au moment d’un suivi par l’UEFI. Une amélioration a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.
Note : Les résultats des analyses statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, un programme de réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle et les AVQ de patients en phase chronique post-AVC.
Note : Cependant, trois études de type pré/post ont noté une amélioration de l’indépendance fonctionnelle et des AVQ des patients mais les résultats des analyses statistique n’ont pas été documentés.

Motivation intrinsèque
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Subramanian et al., 2013) et un ECR de faible qualité (Sucar et al., 2009) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur la motivation intrinsèque de patients en phase chronique post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Subramanian et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou un entraînement apparié des membres supérieurs dans un environnement physique. La motivation intrinsèque des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois au moment d’un suivi par la sous-échelle Anxiété du Intrinsic Motivation Task Evaluation Questionnaire. Une différence significative entre les groupes a été notée sur la motivation intrinsèque des patients en faveur de l’entraînement par RV comparé à l’intervention témoin. Cependant, les patients du groupe témoin ont évoqué un meilleur sentiment de confort lors de la pratique des mouvements que ceux du groupe d’entraînement par RV.

L’ECR de faible qualité (Sucar et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV ou le programme d’ergothérapie habituelle. La motivation intrinsèque des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par l’Intrinsic Motivation Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle est plus efficace qu’une intervention témoin (ici, un entraînement apparié des membres supérieurs dans un environnement physique) pour améliorer la motivation intrinsèque de patients en phase chronique post-AVC. Cependant, un ECR de faible qualité n’a noté aucune différence significative entre les groupes sur la motivation intrinsèque des patients entre un entraînement par RV et un programme d’ergothérapie habituelle.
Note : Les différences entre les résultats des deux études pourraient résulter de la diversification de la nature des interventions de comparaison. Tandis que l’ECR de haute qualité comparait l’entraînement par RV à un entraînement apparié d’exercices de pointage dans un environnement physique, l’ECR de faible qualité le comparait à un programme d’ergothérapie habituelle.

Qualité de vie
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Shin et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur la qualité de vie de patients en phase chronique post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. La qualité de vie des patients a été évaluée à 4 semaines (après l’intervention) par le Korean Short Form Health Survey SF-36. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la majorité des sous-échelles de l’instrument de mesure (Limitations dû à des problèmes émotionnels, Fonctionnement physique, Douleur, Santé globale, Fonctionnement social, Santé mentale et Vitalité). Une différence significative entre les groupes a cependant été relevée sur une des sous-échelles de l’instrument (Limitations dû à des problèmes physiques) en faveur de l’entraînement par RV comparé à l’ergothérapie habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, l’ergothérapie habituelle) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Piron et al., 2009) et un ECR de qualité acceptable (Sung In et al., 2012) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur la spasticité des membres supérieurs de patients en phase chronique post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Piron et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par télé-réadaptation virtuelle ou le programme de physiothérapie habituelle. La spasticité a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 2 mois au moment d’un suivi par la Modified Ashworth Scale (MAS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Sung In et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie de réflexion par RV ou un programme simulé. La spasticité a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la MAS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, la physiothérapie habituelle ou un programme simulé) pour réduire la spasticité de patients en phase chronique post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période

Amplitude articulaire
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Shin et al., 2014) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur l’amplitude articulaire de patients post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. L’amplitude articulaire passive (l’instrument de mesure n’a pas été spécifié) a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, l’ergothérapie habituelle) pour améliorer l’amplitude articulaire de patients post-AVC.

Dextérité manuelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Shin et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur la dextérité manuelle de patients post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë à chronique pour recevoir un entraînement par RV ou un programme de soins habituels. La dextérité manuelle des patients a été évaluée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à un mois au moment d’un suivi par le Purdue Pegboard Test. Aucun changement significatif n’a été notée chez aucun des groupes et à aucun des temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, un programme de soins habituels) pour améliorer la dextérité manuelle de patients post-AVC.

Fonction cognitive
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2011) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur la fonction cognitive de patients post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné à une rééducation cognitive assistée par ordinateur ou une rééducation cognitive assistée par ordinateur seule. La fonction cognitive a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par une version coréenne du Mini-Mental Status Examination et des tests neuropsychologiques informatisés évaluant la performance visuelle continue, la performance auditive continue, la portée visuelle avant, la portée visuelle arrière, l’apprentissage visuel, l’apprentissage verbal et le Trail making test – A). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures. Cependant, chez les patients du groupe d’entraînement par RV, le changement des résultats avant et après l’intervention sur la performance visuelle continue et la portée visuelle arrière était significativement supérieur à celui des patients du groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, une rééducation cognitive assistée par ordinateur) pour améliorer certains aspects de la fonction cognitive de patients post-AVC.

Fonction exécutive
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2011) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur la fonction exécutive de patients post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné à une rééducation cognitive assistée par ordinateur ou une rééducation cognitive assistée par ordinateur seule. La fonction exécutive a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Tower of London Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, une rééducation cognitive assistée par ordinateur) pour améliorer la fonction exécutive de patients post-AVC.

Fonction motrice
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Shin et al., 2014 et Shin et al., 2016) et quatre ECR de qualité acceptable (Kiper et al., 2011, Jo et al., 2012, Kwon et al., 2012 et Turolla et al., 2013) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur la fonction motrice de patients post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Shin et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. La fonction motrice a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Shin et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë à chronique pour recevoir un entraînement par RV ou un programme de soins habituels. La fonction motrice a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à un mois au moment d’un suivi par la FMA-MS et le Jebsen-Taylor Hand Function Test (JTHFT). Après l’intervention et lors du suivi, des changements significatifs ont été notés sur les résultats du FMA-MS (score total, proximal et distal) et ceux du JTHFT (score total et sous-échelle motricité grossière) au sein du groupe d’entraînement par RV (mais pas chez les patients du groupe témoin).

Le premier ECR de qualité acceptable (Kiper et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné à une rééducation neuro-motrice habituelle ou une rééducation neuro-motrice habituelle seule. La fonction motrice a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la FMA-MS en faveur de l’entraînement par RV combiné à une rééducation neuro-motrice habituelle comparé à la rééducation neuro-motrice habituelle seule.

Le second ECR de qualité acceptable (Jo et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients post-AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) pour recevoir un entraînement par RV combiné à un programme de soins habituels ou le programme de soins habituels seul. La fonction motrice a été mesurée au départ de l’étude et à 4 semaines (après l’intervention) par le Wolf Motor Function Test (WMFT). Après l’intervention, les deux groupes ont démontré une amélioration au score total et aux sous-échelles Bras et Main du WMFT, mais les analyses de différence statistiques entre les groupes n’ont pas été documentées.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Kwon et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné au programme de soins habituels ou le programme de soins habituels seul. La fonction motrice a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS et le Manual Function Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Turolla et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné au programme de soins habituels ou le programme de soins habituels seul. La fonction motrice a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la FMA-MS en faveur de l’entraînement par RV combiné au programme de soins habituels comparé au programme de soins habituels seul.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’entraînement du membre supérieur par réalité virtuelle sur la fonction motrice des membres supérieurs comparé à des interventions témoins. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable indiquent que l’entraînement par RV n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, l’ergothérapie habituelle ou un programme de soins habituels) pour améliorer la fonction motrice de patients post-AVC, un second ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’entraînement par RV est plus efficace que des interventions témoins (ici, un programme de soins habituels et une rééducation neuro-motrice habituelle) pour améliorer la fonction motrice de patients en phases aiguë à chronique de récupération post-AVC.
Note : Des différences au niveau des phases de récupération de l’AVC, de la durée et des types d’entraînement par RV peuvent justifier les divergences entre les résultats des études.

Force
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2011) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur la force de patients post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné à une rééducation cognitive assistée par ordinateur ou une rééducation cognitive assistée par ordinateur seule. La force a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace qu’une intervention témoin (ici, une rééducation cognitive assistée par ordinateur) pour améliorer la force de patients post-AVC.

Impact de l’AVC
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Shin et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par RV sur l’impact de l’AVC de patients post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë à chronique pour recevoir un entraînement par RV ou un programme de soins habituels. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude et à 4 semaines (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale (SIS). Un changement significatif a été notée sur le score global et le score composé de la SIS, de même que sur ses sous-échelles Participation sociale et Mobilité, au sein du groupe d’entraînement par RV mais pas dans celui du programme de soins habituels. Aucun changement significatif n’a été relevé sur les autres sous-échelles de la SIS (Mémoire et pensée, Communication, Émotion, Force et Main).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle est plus efficace qu’une intervention témoin (ici, un programme de soins habituels) pour améliorer certains aspects de l’impact de l’AVC de patients post-AVC.

Indépendance fonctionnelle / Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Shin et al., 2014) et quatre ECR de qualité acceptable (Kiper et al., 2011, Kim et al., 2011, Kwon et al., 2012 et Turolla et al., 2013) ont examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur l’indépendance fonctionnelle et les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Shin et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel modifié. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Kiper et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné à une rééducation neuro-motrice habituelle ou une rééducation neuro-motrice habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la MIF en faveur de l’entraînement par RV combiné à une rééducation neuro-motrice habituelle comparé à la rééducation neuro-motrice habituelle seule.

Le second ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné à une rééducation cognitive assistée par ordinateur ou une rééducation cognitive assistée par ordinateur seule. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de l’Indice de Barthel modifié (CIBm). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Kwon et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné au programme de soins habituels ou le programme de soins habituels seul. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par le CIBm. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Turolla et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné au programme de soins habituels ou le programme de soins habituels seul. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par la MIF. Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la MIF en faveur de l’entraînement par RV combiné au programme de soins habituels comparé au programme de soins habituels seul.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et de deux ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, l’ergothérapie habituelle, une rééducation cognitive assistée par ordinateur ou un programme de soins habituels) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle et les AVQ de patients post-AVC. Cependant, deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle est plus efficace que des interventions témoins (ici, une rééducation neuro-motrice habituelle et un programme de soins habituels) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle et les AVQ des patients.
Note : Les deux ECR de qualité acceptable qui ont indiqué que l’entraînement des membres supérieurs par RV était plus efficace que des interventions témoins utilisaient la MIF auprès de patients en phase subaiguë et chronique post-AVC tandis que les trois études qui ont indiqué que l’entraînement des membres supérieurs par RV n’était est pas plus efficace que des interventions témoins utilisaient l’Indice de Barthel modifié auprès de patients en phase aiguë et subaiguë. Cette différence au niveau de l’instrument de mesure utilisé et des phases de récupération d’un AVC peut justifier les divergences entre les résultats des études.

Perception visuelle
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Jo et al., 2012) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur la perception visuelle de patients post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients post-AVC (le temps écoulé depuis l’AVC n’a pas été spécifié) pour recevoir un entraînement par RV combiné à un programme de soins habituels ou le programme de soins habituels seul. La perception visuelle a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Motor Free Visual Perceptual Test (MVPT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur quelques mesures du MVPT (score total et sous-échelles Temps, Discrimination visuelle, Constance de la forme) en faveur du groupe d’entraînement par RV comparé à celui du programme de soins habituels. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres sous-échelles du MVPT (Mémoire visuelle, Fermeture visuelle et Perception spatiale).

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle est plus efficace qu’une intervention témoin (ici, un programme de soins habituels) pour améliorer certains mesures de la perception visuelle de patients post-AVC.

Spasticité
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kiper et al., 2011) a examiné l’effet d’un entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle sur la spasticité de patients post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir un entraînement par RV combiné à une rééducation neuro-motrice habituelle ou une rééducation neuro-motrice habituelle seule. La spasticité a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale (MAS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la MAS chez les patients avec un AVC ischémique (en faveur de l’entraînement par RV combiné à une rééducation neuro-motrice habituelle) mais pas chez les patients avec un AVC hémorragique.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement des membres supérieurs par réalité virtuelle est plus efficace qu’une intervention témoin (ici, une rééducation neuro-motrice habituelle) pour réduire la spasticité de patients avec un AVC ischémique.

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Motif d’exclusion : Les deux groupes d’intervention ont reçu un type d’entraînement de RV.

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Motif d’exclusion : Intervention en dehors du champ d’intérêt (Il s’agit de thérapie robotisée).

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Motif d’exclusion : Thérapie par le jeu disponible dans le commerce.

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Motif d’exclusion : N’est pas un  ECR, mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

Holden, M., & Dyar, T. (2002). Virtual environment training: A new tool for neurorehabilitation.Neurology Report, 26(2), 62-71.
Motif d’exclusion : N’est pas un  ECR, mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

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Motif d’exclusion : Intervention en dehors du champ d’intérêt (Il s’agit de la fonction du membre inférieur).

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Motif d’exclusion : Thérapie par le jeu disponible dans le commerce.

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Motif d’exclusion : Revue.

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Motif d’exclusion : Les deux groupes d’intervention ont reçu un type d’entraînement de RV.

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Motif d’exclusion : N’est pas un  ECR, mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

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Motif d’exclusion : Revue.

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Motif d’exclusion : Intervention en dehors du champ d’intérêt (Il s’agit de thérapie par le jeu, pas de réalité virtuelle).

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Motif d’exclusion : Thérapie par le jeu disponible dans le commerce.

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Motif d’exclusion : L’intention de la RV était d’améliorer la perception visuelle, ce qui est en dehors du champ d’application de ce module. Ce module se concentre sur la RV avec l’intention d’améliorer le membre supérieur.

King, M., Hale, L., Pekkari, A., Persson M., Gregorsson, M., & Nilsson, M. (2010). An affordable, computerised, table-based exercise system for stroke survivors, Disability and Rehabilitation. Assistive Technology, 5(4), 288-293.
Motif d’exclusion : N’est pas un  ECR, mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

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Motif d’exclusion : N’est pas un  ECR, mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

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Motif d’exclusion : Étude de cas unique (n=5).

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Motif d’exclusion : Thérapie par le jeu disponible dans le commerce.

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Motif d’exclusion : Proposition de protocole.

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Motif d’exclusion : Thérapie par le jeu disponible dans le commerce.

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Motif d’exclusion : Proposition de protocole.

Standen, P., Threapleton, K., Richardson, A., Connell, L., Brown, D., Battersby, S., Platts, F., Burton, A. (2016). A low cost virtual reality system for home based rehabilitation of the arm following stroke: A randomised controlled feasibility trial. Clinical Rehabilitation, 30. pii: 0269215516640320.
Motif d’exclusion : Essai de faisabilité sans analyse entre les groupes.

Standen, P.J., Threapleton, K., Connell, L., Richardson, A., Brown, D.J., Battersby, S., Sutton, C.J., & Platts, F. (2015). Patients’ use of a home-based virtual reality system to provide rehabilitation of the upper limb following strokePhysical Therapy, 95(3), 350-9.
Motif d’exclusion : Cohorte prospective avec analyse qualitative.

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Motif d’exclusion : N’est pas un  ECR, mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

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Motif d’exclusion : Rapport de cas (n=2).

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Motif d’exclusion : Intervention en dehors du champ d’intérêt (Il s’agit de thérapie par le jeu, pas de réalité virtuelle).

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Motif d’exclusion : Thérapie par le jeu disponible dans le commerce.

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Motif d’exclusion : Les deux groupes d’intervention ont reçu un entraînement de RV.

Rééducation orientée sur la tâche – membre supérieur

Évidences révisées en date du 13-07-2014
Auteur(s)* : Annabel McDermott, BOccThy ; Adam Kagan, BSc BA ; Carole Richards, Ph. D PT ; Nicol Korner-Bitensky, Ph. D OT
Table des matières

Introduction

La rééducation orientée sur la tâche implique la pratique de tâches réelles de la vie quotidienne (telles que marcher ou réaliser des activités domestiques) dans le but d’acquérir les habiletés requises pour les réaliser (dans un sens cohérent, flexible et efficace). Selon Wolf & Winstein (2009), ces tâches doivent contenir un certain niveau de difficulté, doivent être progressivement adaptées, et impliquer une participation active de la personne. Cette rééducation peut impliquer l’utilisation d’une aide technologique tant que la technologie permet au patient de s’impliquer activement. La rééducation orientée sur la tâche est parfois appelée entraînement ou rééducation par tâche spécifique, entraînement orienté sur le but ou pratique de tâches fonctionnelles. Il est important de distinguer cette forme de rééducation de celle qui implique la répétition de tâches spécifiques dans laquelle une tâche est habituellement divisée par ses composantes puis reconsidérée et exécutée comme une tâche globale une fois qu’un entraînement ait permis au patient de se familiariser avec l’exécution de chacune de ses composantes. La rééducation par répétition de tâches spécifiques est généralement considérée comme une approche ascendante dans laquelle il manque le but final d’acquérir une compétence. Ce module Info-AVC se concentre particulièrement sur la rééducation orientée sur la tâche des fonctions du membre supérieur.

À ce jour, douze études ont été examinées dans ce module Info-AVC (dont dix ECR de haute qualité, un ECR de qualité acceptable et une étude de type pré/post). Toutes les études incluses dans ce module répondent aux critères d’inclusion décrits ci-dessous. Veuillez noter qu’une revue Cochrane produite par French et al. (2010) a utilisé différents critères d’inclusion et de classification des résultats, de sorte que les résultats diffèrent quelque peu des nôtres.

Note : Les études ont été exclues si l’intervention ne comportait pas: 1) la pratique d’une tâche saillante et réelle de la vie quotidienne ; 2) l’adaptation progressive de la tâche au progrès du patient dans le temps ; ou 3) la participation active du patient. De plus, les études qui examinaient l’effet combiné de la rééducation orientée sur la tâche avec d’autres types d’exercices (ex. aérobiques ou musculaires), ou qui comparaient un type de rééducation orientée sur la tâche avec un autre type de rééducation orientée sur la tâche sans variation d’intensité (ex. différents types d’entraînement par feed-back ou d’entrainement à la marche) ont également été exclues.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

* Certaines études peuvent ne pas avoir assez de puissance statistique pour relever des différences significatives entre les groupes alors que d’importantes différences intra-groupes ont indiqué un possible effet de traitement.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Langhammer et al., 2000 ; Van Vliet et al., 2005) ont examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la réalisation des AVQ de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Langhammer et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réapprentissage moteur corporel basé sur une approche de rééducation orientée sur la tâche (selon l’approche décrite par Carr & Sheppard, 1987), ou une intervention basée selon l’approche Bobath. La réalisation des AVQ a été mesurée 2 jours après l’admission, à 2 semaines (après 10 séances d’intervention) et à 3 mois (après l’intervention), par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Van Vliet et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réapprentissage moteur corporel basé sur une approche de rééducation orientée sur la répétition des tâches spécifiques (selon l’approche décrite par Carr & Sheppard, 1987), ou une intervention basée selon l’approche Bobath. Notons que l’intervention n’avait pas de terme spécifique et se poursuivait aussi longtemps que nécessaire. La réalisation des AVQ a été mesurée à 1, 3 et à 6 mois par l’Indice de Barthel et l’Extended Activities of Daily Living Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention basée selon l’approche de Bobath) pour améliorer la réalisation des AVQ de patients en phase aiguë post-AVC.

Amplitude articulaire
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Winstein et al., 2004) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a d’abord classé l’AVC des patients du moins au plus sévère selon l’échelle de sévérité de l’AVC provenant de l’Orpington Prognostic Scale, pour ensuite les assigner aléatoirement, selon les sous-groupes de classification, à l’une des trois interventions suivantes : une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel ; un entraînement de la force combiné au programme de réadaptation habituel ; ou seulement le programme de réadaptation habituel. L’amplitude articulaire des patients a été mesurée de 4 à 6 semaines (après l’intervention) et à 9 mois (lors d’un suivi) par le Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement de la force ou un programme de réadaptation habituel seul) pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dextérité de la main
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Van Vliet et al., 2005) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la dextérité de la main de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réapprentissage moteur corporel basé sur une approche de rééducation orientée sur la répétition des tâches spécifiques (selon l’approche décrite par Carr & Sheppard, 1987), ou une intervention basée selon l’approche Bobath. Notons que l’intervention n’avait pas de terme spécifique et se poursuivait aussi longtemps que nécessaire. La dextérité de la main a été mesurée à 1, 3 et à 6 mois par le Ten Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention basée selon l’approche Bobath) pour améliorer la dextérité de la main de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Douleur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Winstein et al., 2004) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la douleur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a d’abord classé l’AVC des patients du moins au plus sévère selon l’échelle de sévérité de l’AVC provenant de l’Orpington Prognostic Scale, pour ensuite les assigner aléatoirement, selon les sous-groupes de classification, à l’une des trois interventions suivantes : une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel ; un entraînement de la force combiné au programme de réadaptation habituel ; ou seulement le programme de réadaptation habituel. La douleur des patients a été mesurée de 4 à 6 semaines (après l’intervention) et à 9 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Douleur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement de la force ou un programme de réadaptation habituel seul) pour réduire la douleur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Langhammer et al., 2000; Liu et al., 2004; Winstein et al., 2004; Van Vliet et al., 2005) ont examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Langhammer et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réapprentissage moteur corporel basé sur une approche de rééducation orientée sur la tâche (selon l’approche décrite par Carr & Sheppard, 1987), ou une intervention basée selon l’approche Bobath. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée 2 jours après l’admission, à 2 semaines (après 10 séances d’intervention) et à 3 mois (après l’intervention), par la sous-échelle Membre supérieur de la Sødring Motor Evaluation Scale et la Motor Assessment Scale. Malgré des résultats qui s’approchaient du seuil significatif sur les deux mesures à 2 semaines (en faveur du programme de réapprentissage moteur corporel basé sur une approche de rééducation orientée sur la tâche), aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les mesures après l’intervention.

Le second ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement fonctionnel de la tâche ou de l’imagerie mentale. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (à la moitié de l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi), par la sous-échelle Fonction motrice du membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Winstein et al., 2004) a d’abord classé l’AVC des patients du moins au plus sévère selon l’échelle de sévérité de l’AVC provenant de l’Orpington Prognostic Scale, pour ensuite les assigner aléatoirement, selon les sous-groupes de classification, à l’une des trois interventions suivantes : une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel ; un entraînement de la force combiné au programme de réadaptation habituel ; ou seulement le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée de 4 à 6 semaines (après l’intervention) et à 9 mois (lors d’un suivi) par la FMA-MS. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du sous-groupe de patients présentant l’AVC le moins sévère et assignée au groupe rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel comparé au groupe recevant seulement le programme de réadaptation habituel. Une différence significative entre les groupes a également été notée après l’intervention en faveur de l’entraînement de la force combiné au programme de réadaptation habituel comparé au programme de réadaptation habituel seul. Ces différences n’ont cependant pas conservé leur valeur significative au moment du suivi. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel et l’entraînement de la force combiné au programme de réadaptation habituel, à aucun des temps de mesure.

Le quatrième ECR de haute qualité (Van Vliet et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réapprentissage moteur corporel basé sur une approche de rééducation orientée sur la répétition des tâches spécifiques (selon l’approche décrite par Carr & Sheppard, 1987), ou une intervention basée selon l’approche Bobath. Notons que l’intervention n’avait pas de terme spécifique et se poursuivait aussi longtemps que nécessaire. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 1, 3 et à 6 mois par le Rivermead Motor Assessment et la Motor Assessment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de quatre ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que interventions comparatives (ici, une intervention basée selon l’approche de Bobath, de l’imagerie mentale, un entraînement de la force ou un programme de réadaptation habituel seul) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë post-AVC.
Note : Cependant, un de ces ECR de haute qualité a noté que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel est plus efficace, à court terme, qu’un programme de réadaptation habituel seul, seulement pour le sous-groupe de patients présentant l’AVC le moins sévère.

Force de la pince
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Winstein et al., 2004) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la force de la pince de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a d’abord classé l’AVC des patients du moins au plus sévère selon l’échelle de sévérité de l’AVC provenant de l’Orpington Prognostic Scale, pour ensuite les assigner aléatoirement, selon les sous-groupes de classification, à l’une des trois interventions suivantes : une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel ; un entraînement de la force combiné au programme de réadaptation habituel ; ou seulement le programme de réadaptation habituel. La force de la pince palmaire a été mesurée de 4 à 6 semaines (après l’intervention) et à 9 mois (lors d’un suivi). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; cependant, au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du sous-groupe de patients présentant l’AVC le moins sévère et assignée au groupe rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel comparé au groupe recevant seulement le programme de réadaptation habituel (mais pas avec le groupe d’entraînement de la force combiné au programme de réadaptation habituel).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement de la force ou un programme de réadaptation habituel seul) pour améliorer la force de la pince de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche s’est avérée plus efficace, à long terme, qu’un entraînement de la force, seulement pour le sous-groupe de patients présentant l’AVC le moins sévère.

Force de préhension
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Winstein et al., 2004) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a d’abord classé l’AVC des patients du moins au plus sévère selon l’échelle de sévérité de l’AVC provenant de l’Orpington Prognostic Scale, pour ensuite les assigner aléatoirement, selon les sous-groupes de classification, à l’une des trois interventions suivantes : une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel ; un entraînement de la force combiné au programme de réadaptation habituel ; ou seulement le programme de réadaptation habituel. La force de préhension a été mesurée de 4 à 6 semaines (après l’intervention) et à 9 mois (lors d’un suivi) à l’aide d’un dynamomètre manuel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement de la force ou un programme de réadaptation habituel seul) pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force des bras
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Winstein et al., 2004) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la force des bras de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a d’abord classé l’AVC des patients du moins au plus sévère selon l’échelle de sévérité de l’AVC provenant de l’Orpington Prognostic Scale, pour ensuite les assigner aléatoirement, selon les sous-groupes de classification, à l’une des trois interventions suivantes : une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel ; un entraînement de la force combiné au programme de réadaptation habituel ; ou seulement le programme de réadaptation habituel. La force des bras a été mesurée de 4 à 6 semaines (après l’intervention) et à 9 mois (lors d’un suivi) par la force isométrique générée par le bras. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement au moment du suivi en faveur du sous-groupe de patients présentant l’AVC le moins sévère et assignée au groupe rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel comparé au groupe d’entraînement de la force combiné au programme de réadaptation habituel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement de la force ou un programme de réadaptation habituel seul) pour améliorer la force des bras de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche s’est avérée plus efficace, à long terme, qu’un entraînement de la force, seulement pour le sous-groupe de patients présentant l’AVC le moins sévère

Habillage
Efficace
2B

Une étude non-randomisée (Christie et al., 2011) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur l’habillage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cette étude non-randomisée a assigné les patients à un programme de rééducation orienté sur la tâche spécifique de l’habillage pour la durée de leur admission sur l’unité AVC. Les habiletés pour l’habillage des patients ont été mesurées au moment de l’admission et lors du congé (après une moyenne de 4 séances d’intervention) par les sous-échelles Habillage du haut et du bas du corps de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Une amélioration significative a été notée sur les habiletés de l’habillage du haut du corps.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude non-randomisée indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche est efficace pour améliorer les habiletés de l’habillage du haut du corps de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Perception du rendement à la tâche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la perception du rendement à la tâche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement fonctionnel de la tâche ou de l’imagerie mentale. La perception du rendement des patients sur l’exécution d’une tâche entraînée et non-entraînée a été mesurée à 2 semaines (à la moitié de l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi), par une échelle de type Likert à 7 points. Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les évaluations des patients sur l’exécution d’une tâche entraînée ; et, seulement après l’intervention, sur l’évaluation de l’exécution d’une tâche non-entraînée, toutes en faveur du groupe d’imagerie mentale comparé à celui d’entraînement fonctionnel de la tâche.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’imagerie mentale) pour améliorer la perception du rendement à la tâche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. En fait, l’imagerie mentale s’est avérée plus efficace qu’un entraînement fonctionnel de la tâche.

Sensibilité
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Liu et al., 2004 ; Winstein et al., 2004) ont examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement fonctionnel de la tâche ou de l’imagerie mentale. La sensibilité des patients a été mesurée à 2 semaines (à la moitié de l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi), par la sous-échelle Sensibilité du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Winstein et al., 2004) a d’abord classé l’AVC des patients du moins au plus sévère selon l’échelle de sévérité de l’AVC provenant de l’Orpington Prognostic Scale, pour ensuite les assigner aléatoirement, selon les sous-groupes de classification, à l’une des trois interventions suivantes : une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel ; un entraînement de la force combiné au programme de réadaptation habituel ; ou seulement le programme de réadaptation habituel. La sensibilité des patients a été mesurée de 4 à 6 semaines (après l’intervention) et à 9 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Sensibilité du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’imagerie mentale, un entraînement de la force ou un programme de réadaptation habituel seul) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Spasticité - membre supérieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Van Vliet et al., 2005) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la spasticité du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réapprentissage moteur corporel basé sur une approche de rééducation orientée sur la répétition des tâches spécifiques (selon l’approche décrite par Carr & Sheppard, 1987), ou une intervention basée selon l’approche Bobath. Notons que l’intervention n’avait pas de terme spécifique et se poursuivait aussi longtemps que nécessaire. La spasticité du membre supérieur a été mesurée à 1, 3 et à 6 mois par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention basée selon l’approche Bobath) pour réduire la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Baskett et al., 1999 ; Widén Holmqvist et al., 1998) ont examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la réalisation des AVQ de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Baskett et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie fonctionnelle autogérée à domicile ou le suivi habituel externe en ergothérapie et en physiothérapie. La réalisation des AVQ a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’Indice de Barthel modifié. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Widén Holmqvist et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réadaptation à domicile orienté sur la tâche ou le programme de suivi habituel en réadaptation. La réalisation des AVQ a été mesurée à 3 mois (vers la fin de l’intervention) par le Katz Index of Independence in ADLs (et son score AVD), l’Indice de Barthel et le Frenchay Activities Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.
Note : L’étude ayant une petite taille d’échantillon n’avait probablement pas la puissance statistique nécessaire pour observer une différence significative entre les groupes.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que les programmes de réadaptation habituels pour améliorer la réalisation des AVQ de patients en phase subaiguë post-AVC.

Activité motrice - membre supérieur
Évidence insuffisante
5

Un ECR de haute qualité (Arya et al., 2012) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par tâches spécifiques et significatives ou un entraînement habituel modifié selon la thérapie du mouvement de Brunnstrom et la thérapie neuro-développementale selon l’approche Bobath. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité de mouvement du Motor Activity Log (MAL). Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur le changement des résultats du MAL, en faveur de l’entraînement par tâches spécifiques et significatives comparé à l’entraînement habituel modifié.
Note : Les résultats décrivent un changement au niveau des résultats obtenus entre les groupes au moment du suivi, mais les données statistiques entre les résultats mesurés après l’intervention et ceux du suivi n’ont pas été documentées. Cette étude ne pourra donc pas être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cependant, un ECR de haute qualité a noté une différence significative entre les groupes sur le changement des résultats obtenus au moment du suivi en faveur d’un entraînement par tâches spécifiques et significatives comparé à un entraînement habituel modifié chez des patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Bien-être émotionnel
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Baskett et al., 1999) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur le bien-être émotionnel de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie fonctionnelle autogérée à domicile ou le suivi habituel externe en ergothérapie et en physiothérapie. Le bien-être émotionnel des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’Hospital Anxiety and Depression Scale et le General Health QuestionnaireGHQ-28. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer le bien-être émotionnel de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction de la main et dextérité
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Blennerhassett & Dite, 2004 ; Baskett et al., 1999 ; Widén Holmqvist et al., 1998) ont examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la fonction de la main et la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Blennerhassett & Dite, 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel ou une rééducation de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel. La fonction de la main et la dextérité ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Jebsen Taylor Hand Function Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Baskett et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie fonctionnelle autogérée à domicile ou le suivi habituel externe en ergothérapie et en physiothérapie. La dextérité de la main a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Widén Holmqvist et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réadaptation à domicile orienté sur la tâche ou le programme de suivi habituel en réadaptation. La dextérité de la main a été mesurée à 3 mois (vers la fin de l’intervention) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : L’étude ayant une petite taille d’échantillon n’avait probablement pas la puissance statistique nécessaire pour observer une différence significative entre les groupes.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une rééducation de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche ou des programmes de réadaptation habituels) pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de patients en phase subaiguë post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Arya et al., 2012 ; Blennerhassett & Dite, 2004 ; Baskett et al., 1999 ; Widén Holmqvist et al., 1998) ont examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Arya et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par tâches spécifiques et significatives ou un entraînement habituel modifié selon la thérapie du mouvement de Brunnstrom et la thérapie neuro-développementale selon l’approche Bobath. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Membre supérieur, Avant-bras, Poignet et Main du Fugl-Meyer Assessment (FMA) ; par le score total et les sous-échelles évaluant la préhension, l’acte de prendre, la pince et les mouvements grossiers de l’Action Research Arm Test (ARAT), et par les sous-échelles Temps et Qualité du mouvement du Graded Wolf Motor Function Test. (GWMFT). Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur le changement des résultats de toutes les mesures, en faveur de l’entraînement par tâches spécifiques et significatives comparé à l’entraînement habituel modifié.
Note : Les résultats décrivent un changement au niveau des résultats obtenus entre les groupes au moment du suivi, mais les données statistiques entre les résultats mesurés après l’intervention et ceux du suivi n’ont pas été documentées. Cette étude ne pourra donc pas être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Le second ECR de haute qualité (Blennerhassett & Dite, 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel ou une rééducation de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche combinée au programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par la Motor Assessment Scale (MAS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.
Note : L’étude n’avait probablement pas la puissance statistique nécessaire (n=30) pour observer une différence significative entre les groupes. Une différence significative intra-groupe sur les résultats de la MAS a cependant été notée pour le groupe de rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche mais pas pour celui de rééducation de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche. Le seuil significatif a été fixée à p = 0,008 pour tenir compte des comparaisons multiples.

Le troisième ECR de haute qualité (Baskett et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie fonctionnelle autogérée à domicile ou le suivi habituel externe en ergothérapie et en physiothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la MAS et le Frenchay Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le quatrième ECR de haute qualité (Widén Holmqvist et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réadaptation à domicile orienté sur la tâche ou le programme de suivi habituel en réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 mois (vers la fin de l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du FMA. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : L’étude ayant une petite taille d’échantillon n’avait probablement pas la puissance statistique nécessaire pour observer une différence significative entre les groupes.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une rééducation de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche ou des programmes de réadaptation habituels) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë post-AVC.
Note :
Cependant, deux de ces ECR de haute qualité n’avaient probablement pas la puissance statistique nécessaire pour observer une différence significative entre les groupes, de plus, un de ces ECR de haute qualité n’a documenté que les résultats du suivi.

Force de préhension
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Baskett et al., 1999) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie fonctionnelle autogérée à domicile ou le suivi habituel externe en ergothérapie et en physiothérapie. La force de préhension des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) à l’aide d’un dynamomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique

Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Corti et al., 2012 ; Higgins et al., 2006) ont examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la réalisation des AVQ de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité de type croisé (Corti et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de pratique fonctionnelle orientée sur la tâche ou un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité. L’activité fonctionnelle a été mesurée après 10 semaines de pratique de chacune des interventions (à 10 et 20 semaines) par le Chedoke McMaster Hand and Arm Inventory. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Higgins et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche ou une rééducation de la mobilité orientée sur la tâche. La réalisation des AVQ a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel et la sous-échelle AVQ de la Older Americans Resources and Services Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité ou une rééducation de la mobilité orientée sur la tâche) pour améliorer la réalisation des AVQ de patients en phase chronique post-AVC.

Amplitude articulaire
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Thielman et al., 2008) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur l’amplitude articulaire du coude et de l’épaule de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche avec une restriction au niveau du tronc, ou un programme d’exercices progressifs de résistance avec une restriction au niveau du tronc. L’amplitude articulaire du coude et de l’épaule a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices progressifs de résistance) pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cette étude n’avait probablement pas la puissance statistique nécessaire (n=11) pour observer une différence significative entre les groupes.

Cinématique - membre supérieur
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Corti et al., 2012; Thielman et al., 2008) et un ECR de qualité acceptable (Thielman et al. 2004) ont examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité de type croisé (Corti et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de pratique fonctionnelle orientée sur la tâche ou un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité. La cinématique du membre supérieur a été évaluée après 10 semaines de pratique de chacune des interventions (à 10 et 20 semaines) par des mesures cinématiques de la vitesse du mouvement (moyenne de vélocité), de la précision du mouvement (ratio d’atteindre un trajet et des sous-mouvements), de la coordination motrice (temps du pic de vélocité de la main, temps pour la flexion maximale de l’épaule, temps pour l’extension maximale du coude) de l’amplitude articulaire de flexion de l’épaule et de l’amplitude articulaire de l’extension du coude. À 10 semaines, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’amplitude articulaire de l’extension du coude en faveur de l’entraînement dynamique de la résistance de haute intensité comparé au programme de pratique fonctionnelle orientée sur la tâche. À 20 semaines, une différence significative entre les groupes a été notée sur la vitesse du mouvement en faveur du programme de pratique fonctionnelle orientée sur la tâche comparé à l’entraînement dynamique de la résistance de haute intensité. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Thielman et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche avec une restriction au niveau du tronc, ou un programme d’exercices progressifs de résistance avec une restriction au niveau du tronc. La cinématique du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par des mesures cinématiques évaluant la trajectoire du bras. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Cette étude n’avait probablement pas la puissance statistique nécessaire (n=11) pour observer une différence significative entre les groupes. Cependant, le groupe de rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche a démontré une amélioration significative pré/post sur les mesures de la trajectoire du bras.

L’ECR de qualité acceptable (Thielman et al. 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche avec une restriction au niveau du tronc, ou un programme d’exercices progressifs de résistance avec une restriction au niveau du tronc. La cinématique du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par des mesures cinématiques évaluant la trajectoire du bras. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Cette étude n’avait probablement pas la puissance statistique nécessaire (n=12) pour observer une différence significative entre les groupes. Cependant, une analyse plus poussée a révélé qu’au sein du groupe d’intervention, les patients ayant une fonction initiale de plus bas niveau (basée sur une analyse pré-test du mouvement d’atteindre) avaient démontré une amélioration significative sur toutes les mesures de la cinématique du mouvement du bras (comparés aux patients ayant une fonction initiale de plus haut niveau). De plus, toujours pour les patients du groupe d’intervention ayant une fonction initiale de plus bas niveau, une amélioration significative a été notée sur la trajectoire de la main (suggérant une meilleure coordination du mouvement du coude et de l’épaule), alors qu’il n’y avait aucune amélioration significative sur les mesures de la cinématique dans le groupe témoin.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement par résistance ou un programme d’exercices progressifs de résistance) pour améliorer la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique post-AVC.
Note : Un des ECR de haute qualité a indiqué qu’un programme de pratique fonctionnelle orientée sur la tâche est plus efficace qu’un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité pour améliorer la vitesse du mouvement ; ce même ECR de haute qualité a également noté qu’un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité est plus efficace qu’un programme de pratique fonctionnelle orientée sur la tâche pour améliorer l’amplitude articulaire de l’extension du coude et le déplacement du tronc.

Compensation du tronc
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Corti et al., 2012; Thielman et al., 2008) et un ECR de qualité acceptable (Thielman et al. 2004) ont examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la compensation du tronc de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité de type croisé (Corti et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de pratique fonctionnelle orientée sur la tâche ou un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité. La compensation du tronc a été évaluée après 10 semaines de pratique de chacune des interventions (à 10 et 20 semaines) par des mesures cinématiques du déplacement du tronc. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement dynamique de la résistance de haute intensité comparé au programme de pratique fonctionnelle orientée sur la tâche.

Le second ECR de haute qualité (Thielman et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche avec une restriction au niveau du tronc, ou un programme d’exercices progressifs de résistance avec une restriction au niveau du tronc. La compensation du tronc a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par des mesures cinématiques évaluant le tronc. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Cette étude n’avait probablement pas la puissance statistique nécessaire (n=11) pour observer une différence significative entre les groupes.

L’ECR de qualité acceptable (Thielman et al. 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche avec une restriction au niveau du tronc, ou un programme d’exercices progressifs de résistance avec une restriction au niveau du tronc. La compensation du tronc a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par des mesures cinématiques évaluant le tronc. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Cette étude n’avait probablement pas la puissance statistique nécessaire (n=12) pour observer une différence significative entre les groupes.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement par résistance) pour améliorer la compensation du tronc de patients en phase chronique post-AVC. En fait, un des ECR de haute qualité a noté qu’un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité est plus efficace qu’un programme de pratique fonctionnelle orientée sur la tâche pour améliorer le déplacement du tronc.
Note : Deux de ces études n’avaient probablement pas la puissance statistique nécessaire pour observer une différence significative entre les groupes.

Fonction de la main et dextérité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Higgins et al., 2006) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la fonction de la main et la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche ou une rééducation de la mobilité orientée sur la tâche. La fonction de la main et la dextérité ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) par le Box & Block Test et le Nine-Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une rééducation de la mobilité orientée sur la tâche) pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Corti et al., 2012; Higgins et al., 2006; Thielman et al., 2008) et un ECR de qualité acceptable (Thielman et al. 2004) ont examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité de type croisé (Corti et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de pratique fonctionnelle orientée sur la tâche ou un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité. La fonction motrice du membre supérieur a été évaluée après 10 semaines de pratique de chacune des interventions (à 10 et 20 semaines) par le score moteur et le score de l’épaule et du coude du Fugl-Meyer Assessment of the Upper Extremity. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Higgins et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche ou une rééducation de la mobilité orientée sur la tâche. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Stroke Rehabilitation Assessment of Movement (STREAM) et l’Upper Extremity Performance Test for the Elderly. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le troisième ECR de haute qualité (Thielman et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche avec une restriction au niveau du tronc, ou un programme d’exercices progressifs de résistance avec une restriction au niveau du tronc. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment et le Wolf Motor Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Cette étude n’avait probablement pas la puissance statistique nécessaire (n=11) pour observer une différence significative entre les groupes.

L’ECR de qualité acceptable (Thielman et al. 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche avec une restriction au niveau du tronc, ou un programme d’exercices progressifs de résistance avec une restriction au niveau du tronc. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par deux sous-échelles évaluant le membre supérieur provenant de la Motor Assessment Scale et de la section Bras du Rivermead Motor Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Cette étude n’avait probablement pas la puissance statistique nécessaire (n=12) pour observer une différence significative entre les groupes.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, entraînement dynamique de la résistance de haute intensité, une rééducation de la mobilité orientée sur la tâche ou un programme d’exercices progressifs de résistance) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Higgins et al., 2006) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche ou une rééducation de la mobilité orientée sur la tâche. La force de préhension a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre manuel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une rééducation de la mobilité orientée sur la tâche) pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Participation
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Corti et al., 2012) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la participation de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de pratique fonctionnelle orientée sur la tâche ou un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité. La participation des patients a été mesurée après 10 semaines de pratique de chacune des interventions (à 10 et 20 semaines) par le Reintegration to Normal Living Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité) pour améliorer la participation de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Higgins et al., 2006) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche ou une rééducation de la mobilité orientée sur la tâche. La qualité de vie des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par deux questions portant sur le membre supérieur provenant du Medical Outcomes Short Form-36 et de la Geriatric Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une rééducation de la mobilité orientée sur la tâche) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Sévérité de l'AVC
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Corti et al., 2012) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la sévérité de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de pratique fonctionnelle orientée sur la tâche ou un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité. La sévérité de l’AVC a été mesurée après 10 semaines de pratique de chacune des interventions (à 10 et 20 semaines) par l’European Stroke Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité) pour améliorer la sévérité de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Corti et al., 2012) a examiné l’effet de la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de pratique fonctionnelle orientée sur la tâche ou un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité. La spasticité des patients a été mesurée après 10 semaines de pratique de chacune des interventions (à 10 et 20 semaines) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement dynamique de la résistance de haute intensité) pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Références

Arya, K.N., Verma, R., Garg, R.K., Sharma, V.P., Agarwal, M., & Aggarwal, G.G. (2012). Meaningful task-specific training (MTST) for stroke rehabilitation: A randomized controlled trial. Topics in Stroke Rehabilitation, 19(3), 193-211.

Baskett, J.J., Broad, J.B., Reekie, G., Hocking, C., & Green, G. (1999). Shared responsibility for ongoing rehabilitation: a new approach to home-based therapy after stroke. Clinical Rehabilitation, 13, 23-33.

Blennerhassett J, Dite W. (2004). Additional task-related practice improves mobility and upper limb function early after stroke: a randomised controlled trial. Aust J Physiother. 50, 219-224.

Christie, L., Bedford, R., & McCluskey, A. (2011). Task-specific practice of dressing tasks in a hospital setting improved dressing performance post-stroke: a feasibility study. Australian Occupational Therapy Journal, 58, 364-9.

Corti, M., McGuirk, T.E., Wu, S.S., & Patten, C. (2012). Differential effects of power training versus functional task practice on compensation and restoration of arm function after stroke. Neurorehabilitation and Neural Repair, 26(7), 842-54.

Higgins J, Salbach NM, Wood-Dauphinee S, Richards CL, Cote R, Mayo NE. (2006). The effect of a task-oriented intervention on arm function in people with stroke: a randomized controlled trial. Clin Rehabil, 20(4), 296-310.

Langhammer B, Stanghelle JK. (2000). Bobath or motor relearning programme? A comparison of two different approaches of physiotherapy in stroke rehabilitation: a randomized controlled study. Clin Rehabil, 14, 361-69.

Liu, K.P., Chan, C.C., Lee, T.M., Hui-Chan, C.W. (2004). Mental imagery for promoting relearning for people after stroke: a randomized controlled trial. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 85, 1403-8.

Thielman G, Kaminski T, & Gentile A. (2008). Rehabilitation of Reaching After Stroke: Comparing 2 Training Protocols Utilizing Trunk Restraint. Neurorehabilitation and Neural Repair, 22(6), 697.

Thielman GT, Dean CM, Gentile AM. (2004). Rehabilitation of reaching after stroke: task-related training versus progressive resistive exercise. Arch Phys Med Rehabil, 85, 1613-1618.

Van Vliet PM, Lincoln NB, Foxall A. (2005). Comparison of Bobath based and movement science based treatment for stroke: a randomised controlled trial. J Neurol Neurosurg Psychiatry, 76, 503–08.

Widén Holmqvist, L., von Koch, L., Kostulas, V., Holm, M., Widsell, G., Tegler, H., Johansson, K., Almazan, J., & de Pedro-Cuesta, J. (1998). A randomized controlled trial of rehabilitation at home after stroke in southwest Stockholm. Stroke, 29, 591-7.

Winstein CJ, Rose DK, Tan SM, Lewthwaite R, Chui HC, Azen SP. (2004). A randomized controlled comparison of upper-extremity rehabilitation strategies in acute stroke: A pilot study of immediate and long-term outcomes. Arch Phys Med Rehabil, 85(4), 620-628.

Études exclues

Bourbonnais D, Bilodeau S, Lepage Y, Beaudoin Nm Gravel D, Forget R. (2002). Effect of force-feedback treatments in patients with chronic motor deficits after a stroke. Am J Phys Med Rehabil, 81, 890 – 897.
Motif d’exclusion : N’impliquait pas une tâche fonctionnelle pertinente de la vie réelle.

Cauraugh J, & Kim S. (2003). Stroke motor recovery: active neuromuscular stimulation and repetitive practice schedules. Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry, 74(11), 1562.
Motif d’exclusion : L’intervention impliquait une thérapie mixte d’entraînement orienté sur la tâche + stimulation musculaire, et la stimulation musculaire n’était pas contrôlée.

Chan D, Chan C & Au D. (2006). Motor relearning programme for stroke patients: a randomized controlled trial. Clinical Rehabilitation, 20(3), 191.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont pu recevoir un type d’entraînement orienté sur la tâche.

Cirstea MC & Levin MF. (2007). Improvement of Arm Movement Patterns and Endpoint Control Depends on Type of Feedback During Practice in Stroke Survivors. Neurorehabil Neural Repair, 21:1-14.
Motif d’exclusion : 1) l’objectif principal de l’étude était de déterminer l’effet de différents types de rétroaction entre deux groupes ayant reçu un entraînement orienté sur la tâche, ce qui a été considéré comme hors du champ de cette revue, et 2) l’intervention n’était pas progressivement adaptée aux progrès du patient.

Cirstea MC, Ptito A, Levin MF. Arm reaching improvements with short-term practice depend on the severity of the motor deficit in stroke. Experimental Brain Research 2003;152(4):476–88.
Motif d’exclusion : 1) l’objectif principal de l’étude était de déterminer l’effet de différents types de rétroaction entre deux groupes ayant reçu un entraînement orienté sur la tâche, ce qui a été considéré comme hors du champ de cette revue, et 2) l’intervention n’était pas progressivement adaptée aux progrès du patient.

Desrosiers J, Bourbonnais D, Corriveau H, Gosselin S, Bravo G. (2005). Effectiveness of unilateral and symmetrical bilateral task training for arm during the subacute phase after stroke: a randomized controlled trial. Clin Rehabil, 19, 581-593.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont pu recevoir un type d’entraînement orienté sur la tâche.

Dickstein R, Heffes Y, Laufer Y, Abulaffio N, Shabtai EL. (1997). Repetitive practice of a single joint movement for enhancing elbow function in hemiparetic patients. Percept Mot Skills, 85, 771-778.
Motif d’exclusion : 1) n’impliquait pas une tâche pertinente et fonctionnelle de la vie réelle, et 2) l’intervention n’était pas progressivement adaptée aux progrès du patient.

Duncan, P., Studenski, S., Richards, L., Gollub, S., Lai, S.M., Reker, D., Perera, S., Yates, J., Koch, V., Rigler, S., & Johnson, D. (2003). Randomized clinical trial of therapeutic exercise in subacute strokeStroke, 34, 2173-80.
Motif d’exclusion : L’intervention comprenait un entraînement orienté sur la tâche en plus d’autres interventions thérapeutiques, notamment des étirements, un renforcement et un entraînement de l’endurance.

Sackley, C., Wade, D.T., Mant, D., Atkinson, J., Yudkin, P., Cardoso, K., Levin, S., Lee, V., & Reel, K. (2006). Cluster randomized pilot controlled trial of an occupational therapy intervention for residents with stroke in UK care homes. Stroke, 37, 2336-41.
Motif d’exclusion : L’intervention comprenait un entraînement orienté sur la tâche en plus d’un entraînement de la mobilité et du traitement d’une déficience spécifique (par exemple, des contractures d’étirement).

Robotique

Évidences révisées en date du 04-06-2013
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, MSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Table des matières

Introduction

La rééducation du membre supérieur assistée par robot consiste en une pratique répétitive de tâches dirigées, exercices et activités des membres supérieurs, en utilisant un dispositif ou système robotisé. Cette rééducation est offerte dans le but d’améliorer la fonction du membre supérieur post-AVC, et peut être utilisés en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération suivant un AVC. Les participants se livrent généralement à des exercices fonctionnels dans différents modes d’implication (par exemple, dans un mode passif, passif assisté ou actif), qui sollicitent différents groupes musculaires (par exemple, de l’épaule et du coude vs du poignet et des doigts), et qui peuvent être effectués en position horizontale et/ou verticale.

Veuillez cliquer ici pour visualiser le tableau suivant en format pdf.

Dispositif

Visée

Type d’implication

Rétroaction

Degré de liberté

Type d’exercices

Design

Active Joint Brace for the Elbow

Proximale

Assistance active

Kinesthésique, proprioceptive, sensitivité tactile et visuelle.

N/A

Flexion et extension du coude lors de tâches fonctionnelles arrimées aux capacités motrices de chacun.

Exosquelette mobile, puissance contrôlée par EMG

ARMGuide

Proximale

Active-assistée

Graphique sur la position de la main et sur l’apport de l’assistance motrice

3

Mouvements d’atteinte dans différentes directions.

Actionné-simple

http://www.rehab.research.va.gov/jour/00/37/6/reink376.htm 

ARMin I et ARMin II

Proximale et distale

Passive et active

Visuelle et auditive

6 actionnés indépendamment et 1 couplé

Exercices répétitifs fonctionnels avec une station de travail 3D

Exosquelette

http://cabrr.cua.edu/devicegallery.cfm

BATRAC

Proximale

Passive

Auditive

N/A

Exercices de pousser et de tirer dans un mode bilatéral.

Terminal d’interaction robotisé

http://medicalxpress.com/news/2011-09-rewiring-brain-regain.html

BFIAMT

Proximale

Bilatérale active passive, bilatérale réciproque, bilatérale passive, bilatérale symétrique.

Visuelle

N/A

Exercices de pousser et de tirer.

Terminal d’interaction robotisé

Bilateral Forearm et Wrist Trainer

Distale

Passive, active.

N/A

1

Mouvement de supination de l’avant-bras et de dorsiflexion/flexion palmaire du poignet ; bimanuel et pratique répétitive.

Terminal d’interaction robotisé

Bi-Manu-Track

Distale

Passive-passive, passive-active, active-active.

Visuelle

1

Pronation et supination bilatéral du coude, flexion et extension du poignet dans un miroir ou dans un mode parallèle.

Terminal d’interaction robotisé

http://www.reha-stim.de/cms/index.php?id=60

Braccio di Ferro

Proximale

Contrôle adapté de l’assistance du robot

Visuelle sur la position de la main, tactile

2

Mouvement de l’épaule et du coude dans un plan horizontal lors d’activité dirigée.

Actionné

http://www.reha-stim.de/cms/index.php?id=60

http://www.reha-stim.de/cms/index.php?id=60

GENTLE/S

Proximale

Passive, active assistée ou active.

Interface tactile par réalité virtuelle.

3

Mouvements d’atteintes de la main à la bouche.

Exosquelette

http://www.mimics.ethz.ch/index.php?page_id=2

HandCare

Distale

Assistée

Visuelle

5

Mouvements d’ouverture et de fermeture lors d’exercices dirigés.

Terminal d’interaction robotisé

HapticKnob

Distale

Assistée, résistive

Interactive et par intuition visuelle.

2

Coordination de la préhension avec pronation/supination de l’avant-bras.

Terminal d’interaction robotisé

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0924424710000154

HWARD

Distale

Assistée, active assistée.

Visuelle et auditive.

3

Mouvements de prises et de relâchements dans un environnement de réalité virtuel (RV).

Actionné par pneumatique

L-EXOS

Proximale

Active assistée.

Par retour de force, visuelle, indices auditifs durant la tâches.

5

Exercices d’atteinte suivant une trajectoire prédéfinie ou lors de mouvements libres dans un environnement de RV.

Exosquelette

MEMOS

Proximale

Active, passive, active-assistée, résistive.

Visuelle sur la position de poignée par rapport à la position prévue.

N/A

Exercices du coude et de l’épaule dans une séquence de mouvements d’atteinte point par point dans un plan horizontal.

Actionné, terminal d’interaction robotisé.

MIME

Proximale

Passive, active –assistée, active-contrainte, mode bilatéral.

Suivi et motivation sur la fraction du mouvement complété ou sur le temps requis pour le compléter.

6

Mouvement unilatéral ou bilatéral de l’épaule et du coude lors d’activités d’atteinte de cibles.

Exosquelette

http://www.rehab.research.va.gov/jour/06/43/5/lum.html

MIT-Manus

Proximale

Assistée

Visuelle, auditive, et tactile

2

Mouvements de l’épaule et du coude dans un plan horizontal, exercices d’atteinte répétitifs.   

Exosquelette

http://www.techshout.com/science/2010/17/mit-manus-robot-assisted-therapy-may-help-stroke-patients-regain-function/

Proximale et distale

Assistée, résistive, passive.

 

3

Abduction/adduction, flexion/extension, pronation/supination, mouvements verticaux, exercices de préhension.

Exosquelette

NeReBot

Proximale

Assistée.

Visuelle et auditive.

3

Flexion et extension, pronation et supination, adduction et abduction, mouvements circulaires de l’épaule et du coude.

Activé par câble direct, utilisation en position assise ou couchée.

http://www.mechatronics.it/index.php?lingua=ENG&pag=res&sub=att&id=16

Pneumatic Glove

Distale

Assistée, assistance requise

Tactile, visuelle.

5

Tâches de préhension et de relâchement, extension des doigts dans un environnement de RV et avec de vrais objets.

Exosquelette

RegoGo

Proximale

Passive, active, active assistée.

Visuelle et auditive.

N/A

Objectifs d’atteinte sur l’écran de l’ordinateur en utilisant les articulations du coude et de l’épaule, dans les 3 dimensions et sous tous les plans.

Terminal d’interaction robotisé

REHAROB Therapeutic System

Proximale

Assistance passive

N/A

N/A

Physiothérapie de l’épaule et du coude, réalisation d’exercices lents à vitesse constante avec un nombre élevé de répétitions.

Exosquelette

http://www.a1tech.hu/reharob_en.htm

Robot-Assisted Individualized Finger Rehabilitation

Distale

Assistance passive complète.

N/A

N/A

Entraînement de la préhension et du relâchement simulé, activités de loisir dans un environnement de RV.

Terminal d’interaction robotisé

T-WREX

Proximale et distale

Passive (non-robotisée) orthèse offrant un soutien au bras contre la gravité

Visuelle et auditive, objective sur la performance de la tâche à la fin de chaque partie.

5

Exercices fonctionnels en 3D/environnement de RV, répétitif.

Exosquelette

http://www.ric.org/research/centers/mars3/archives/mars-rerc/twrexdesc/

Pneu-WREX

Proximale

Assistance au besoin

Visuelle et auditive

4

Flexion/extension du coude, abduction/adduction de l’épaule horizontalement, flexion/extension de l’épaule, et mouvements avant/arrière, tâches fonctionnelles en 3D

Exosquelette

http://www.readcube.com/articles/10.1186/1743-0003-6-20

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Quarante-sept études ont été révisées dans ce module (16 ECR de haute qualité, quatre ECR de qualité acceptable, un ECR de faible qualité et 26 études non-randomisées) ; ces études ont principalement examiné la rééducation du membre supérieur (MS) assistée par robot. Cette rééducation inclue typiquement la pratique répétitive de tâches fonctionnelles dirigées qui sollicitent différents groupes musculaires du MS, de l’épaule, du coude, du poignet et des doigts. Habituellement, la rééducation du MS assistée par robot varie de dix à soixante minutes par séance, pratiquée de trois à cinq fois par semaine, sur une période allant de quatre à onze semaines. Les groupes témoins incluent la rééducation habituelle du MS, des interventions simulées par robot assisté, la thérapie avec attelle de soutien (sling suspension), la thérapie neuro-développementale, la thérapie sans assistance par tâches appariées, ou aucune intervention de réadaptation du membre affecté.

Une récente Revue Cochrane (Mehrholz et al., 2012), qui comprenait 19 ECR ou essais cliniques contrôlés (13 d’entre eux ont été examinés et inclus dans ce module Info-AVC), indique des différences statistiquement significatives en faveur de la rééducation du MS assistée par robot comparée aux interventions témoins pour les activités de la vie quotidienne et la fonction du bras, mais pas pour la force musculaire. Les auteurs précisent que ces résultats doivent par contre être interprétés avec précaution considérant la variabilité de la durée de rééducation, des différents types d’intervention et des diverses caractéristiques spécifiques des patients. En fait, une récente Revue systématique (Norouzi-Geidari et al., 2012), qui comprenait 12 ECR (tous examinés et inclus dans ce module de même que dans la Revue de Mehrholz et al., 2012), n’indique aucune différence significative entre la rééducation du MS assistée par robot et les interventions habituelles au niveau de la récupération motrice, des activités de la vie quotidienne, de la force et du contrôle moteur, lorsque la durée et l’intensité des deux interventions sont appariés. Pour dresser un tableau clair de l’efficacité de la rééducation du MS assistée par robot, comparée aux interventions habituelles de réadaptation, ce module Info-AVC a inclus des études dans lesquelles la rééducation du MS assistée par robot est comparée avec des interventions habituelles de réadaptation ayant la même intensité (ou aucune intervention). Subséquemment, les études qui comparaient la rééducation du MS assistée par robot avec la stimulation électrique fonctionnelle ou la stimulation neuromusculaire n’ont pas été incluses dans le module pour l’instant. En outre, considérant les nombreuses diversités quant à la durée/intensité des interventions, des différents types de dispositifs et d’exercices utilisées, ce module présente des résultats spécifiques pour chaque dispositif ou système robotisé examiné. Dans l’ensemble, les différents types de dispositif ou système robotisé utilisés dans la rééducation du MS se sont avérés efficaces pour améliorer les résultats des diverses mesures du MS selon le continuum des phases de récupération suivant un AVC. En phase aiguë de récupération post-AVC, le système NeReBot s’est avéré plus efficace qu’une intervention comparative pour améliorer l’indépendance fonctionnelle et la fonction du MS. En phase subaiguë de récupération, le dispositif MIME s’est avéré plus efficace qu’une intervention comparative pour améliorer la fonction du MS. En phase chronique de récupération, le système BATRAC s’est avéré plus efficace qu’une intervention comparative pour améliorer l’amplitude articulaire et la fonction du MS ; le système Bi-Manu-Track, plus efficace qu’une intervention comparative pour améliorer la fonction et l’activité motrice du MS ; le dispositif GENTLE/S, plus efficace qu’une intervention comparative pour améliorer la fonction du MS, et le MIME, plus efficace qu’une intervention comparative pour améliorer la cinématique, la force et la fonction du MS. D’autres dispositifs ou systèmes robotisés utilisés en phase chronique de récupération post-AVC, se sont avérés être directement associés à des améliorations significatives sur des mesures du MS bien que leur efficacité, comparée à un groupe témoin ou à une intervention comparative, n’ait pas encore été démontrée.

Note : Le terme “membre supérieur” et son acronyme “MS” sont utilisés de façon interchangeable tout au long de ce module.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë - NeReBot

Contrôle du tronc
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Masiero et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif NeReBot sur le contrôle du tronc de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou une exposition limitée au dispositif dans laquelle les patients utilisaient le système NeReBot avec leur bras moins affecté. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices qui simulait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques. À 5 semaines, après l’intervention, de même qu’à 3 et 8 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le contrôle du tronc tel que mesuré par le Trunk Control Test.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système NeReBot n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une exposition limitée au dispositif avec la bras moins affecté) pour améliorer le contrôle du tronc de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Masiero et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif NeReBot sur la dextérité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou la réadaptation habituelle. Cette rééducation assistée ciblait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques en simulant une thérapie avec la main sur la main. À 5 semaines, après l’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité telle que mesurée par le Box and Block Test.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système NeReBot n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la dextérité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Douleur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rosati et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif NeReBot sur la douleur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou une exposition limitée au dispositif dans laquelle les patients utilisaient le système NeReBot avec leur bras moins affecté. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices qui simulait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques. À 3 mois post-AVC, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la douleur telle qu’évaluée par une Échelle visuelle analogue.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système NeReBot n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une exposition limitée au dispositif avec la bras moins affecté) pour améliorer la douleur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Efficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Masiero et al, 2007; Rosati et al., 2007 et Masiero et al., 2011) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif NeReBot sur la fonction du MS de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Masiero et al, 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou une exposition limitée au dispositif dans laquelle les patients utilisaient le système NeReBot avec leur bras non affecté. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices qui simulait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques. À 5 semaines, après l’intervention, de même qu’à 3 et 8 mois, au moment de suivis, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la fonction du MS (telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity, sous-échelles épaule/coude et coordination), en faveur du groupe de rééducation du MS utilisant le système NeReBot comparé à l’exposition limitée au dispositif.
Note : Cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée au niveau du résultat du Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity, sous-échelle poignet/main, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Rosati et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou une exposition limitée au dispositif dans laquelle les patients utilisaient le système NeReBot avec leur bras moins affecté. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices qui simulait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques. À 3 mois post-AVC, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la fonction du MS (telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity, sous-échelles épaule/coude et coordination, et la Motor Status Scale, sous-échelle épaule/coude), en faveur du groupe de rééducation du MS utilisant le système NeReBot comparé à l’exposition limitée au dispositif.
Note : Cependant, à 3 mois post-AVC, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée au niveau du résultat de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity, sous-échelle poignet/main, et de la Motor Status Scale, sous-échelle poignet/main.

Le troisième ECR de haute qualité (Masiero et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou la réadaptation habituelle. Cette rééducation assistée ciblait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques en simulant une thérapie avec la main sur la main. À 5 semaines, après l’intervention, et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction du MS (telle que mesurée par le Frenchay Arm Test, la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function, score total et au niveau des résultats aux sous-échelles épaule/coude, coordination et poignet/main).

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif NeReBot est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une exposition limitée au dispositif avec la bras moins affecté) pour améliorer la fonction proximale du MS (mais non la fonction distale) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un troisième ECR de haute qualité n’a noté aucune différence significative entre les groupes entre la rééducation du MS assistée par robot et la réadaptation habituelle.

Force
Efficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Masiero et al, 2007; Rosati et al., 2007 et Masiero et al., 2011) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif NeReBot sur la force musculaire du MS de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Masiero et al, 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou une exposition limitée au dispositif dans laquelle les patients utilisaient le système NeReBot avec leur bras moins affecté. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices qui simulait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques. À 5 semaines, après l’intervention, de même qu’à 3 et 8 mois, au moment de suivis, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la force du deltoïde (telle que mesurée par la sous-échelle Force motrice du Medical Research Council – MRC), et sur la force du biceps (à 5 semaines après l’intervention et à 3 mois de suivi seulement), en faveur du groupe de rééducation du MS utilisant le système NeReBot comparé à l’exposition limitée au dispositif.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée au niveau du résultat du fléchisseur du poignet (MRC), à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Rosati et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou une exposition limitée au dispositif dans laquelle les patients utilisaient le système NeReBot avec leur bras moins affecté. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices qui simulait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques. À 3 mois post-AVC, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la force musculaire de l’épaule flexion/abduction et du coude flexion/extension (telle que mesurée par la sous-échelle Force motrice du MRC), en faveur du groupe de rééducation du MS utilisant le système NeReBot comparé à l’exposition limitée au dispositif.
Note : À 3 mois post-AVC, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée au niveau des résultats du poignet flexion/extension (MRC).

Le troisième ECR de haute qualité (Masiero et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou la réadaptation habituelle. Cette rééducation assistée ciblait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques en simulant une thérapie avec la main sur la main. À 5 semaines, après l’intervention, et à 3 mois, au moment d’un suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la plupart des mesures de la force musculaire du MS (telle que mesurée par le MRC pour la force motrice, et aux résultats pour le deltoïde, biceps, triceps et extenseurs du poignet).
Note : Cependant, à 5 semaines, après l’intervention seulement, une différence significative entre les groupes a été relevée au niveau du résultat du fléchisseur du poignet (MRC), en faveur de la réadaptation habituelle comparée à la rééducation du MS assistée par robot.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif NeReBot est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une exposition limitée au dispositif avec la bras moins affecté) pour améliorer la force musculaire de l’épaule et du coude de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un troisième ECR de haute qualité n’a noté aucune différence significative entre les groupes entre la rééducation du MS assistée par robot et la réadaptation habituelle.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Masiero et al, 2007; Rosati et al., 2007 et Masiero et al., 2011) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif NeReBot sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Masiero et al, 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou une exposition limitée au dispositif dans laquelle les patients utilisaient le système NeReBot avec leur bras non affecté. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices qui simulait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques. À 5 semaines, après l’intervention, de même qu’à 3 et 8 mois de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’indépendance fonctionnelle (telle que mesurée par le score total et la sous-échelle Motricité de la Mesure de l’Indépendance Fonctionnelle – MIF), en faveur du groupe de rééducation du MS utilisant le système NeReBot comparé à l’exposition limitée au dispositif.

Le second ECR de haute qualité (Rosati et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou une exposition limitée au dispositif dans laquelle les patients utilisaient le système NeReBot avec leur bras moins affecté. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices qui simulait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques. À 3 mois post-AVC, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’indépendance fonctionnelle (telle que mesurée par le score total et la sous-échelle Motricité de la MIF), en faveur du groupe de rééducation du MS utilisant le système NeReBot comparé à l’exposition limitée au dispositif.

Le troisième ECR de haute qualité (Masiero et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou la réadaptation habituelle. Cette rééducation assistée ciblait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques en simulant une thérapie avec la main sur la main. À 5 semaines, après l’intervention, et à 3 mois, au moment de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’indépendance fonctionnelle (telle que mesurée par le score total et la sous-échelle Motricité de la MIF).

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif NeReBot est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une exposition limitée au dispositif avec la bras moins affecté) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un troisième ECR de haute qualité n’a noté aucune différence significative entre les groupes entre la rééducation du MS assistée par robot et la réadaptation habituelle.

Spasticité
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Masiero et al., 2007 et Masiero et al., 2011) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif NeReBot sur la spasticité du MS de patients en phase aiguë d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Masiero et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou une exposition limitée au dispositif dans laquelle les patients utilisaient le système NeReBot avec leur bras moins affecté. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices qui simulait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques. À 5 semaines, après l’intervention, de même qu’à 3 et 8 mois, au moment de suivis, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité du MS telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.

Le second ECR de haute qualité (Masiero et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système NeReBot ou la réadaptation habituelle. Cette rééducation assistée ciblait les mouvements du coude et de l’épaule parétiques en simulant une thérapie avec la main sur la main. À 5 semaines, après l’intervention, et à 3 mois, au moment d’un suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité du MS telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif NeReBot n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une exposition limitée au dispositif avec la bras moins affecté) pour réduire la spasticité du MS de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë - MIT-Manus

Douleur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rabadi et al., 2008) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus pour réduire la douleur au MS de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système MIT-Manus, une rééducation du MS utilisant le bras ergométrique Monark (cycle à main bidirectionnel), ou l’ergothérapie habituelle. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés, passifs et actifs, de mouvements du coude et de l’épaule parétiques. Après 12 séances d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la douleur au MS telle qu’évaluée par la sous-échelle Douleur de la Fugl-Meyer Assessment of the Upper Extremity.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système MIT-Manus n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergométrie du MS, l’ergothérapie habituelle ou une rééducation simulée du MS assistée par robot) pour réduire la douleur au MS de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité, le premier de Volpe et al., 2000, (et une étude rétrospective de cet ECR par Fasoli et al., 2004), le second de Rabadi et al., 2008, et une étude quasi-expérimentale (Aisen et al., 1997, de même qu’un suivi de cette étude par Volpe et al., 1999), ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus sur la fonction du MS de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Volpe et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système MIT-Manus ou une exposition limitée au dispositif. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés, passifs et actifs, de mouvements du coude et de l’épaule parétiques. Après 7 semaines d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction du MS (telle que mesurée par les sous-échelles épaule/coude et poignet/main de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity, de même que par la sous-échelle poignet/main de la Motor Status Scale).
Note : Cependant une différence significative entre les groupes a été relevée au niveau des sous-échelles épaule/coude et coordination de la Motor Status Scale, en faveur du groupe de rééducation du MS assistée par robot comparé à l’exposition limitée au dispositif.

De plus, une étude rétrospective de cet ECR par Fasoli et al., 2004, a relevé une interaction significative entre les groupes et le temps sur la fonction du MS des patients (Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity et sous-échelle épaule/coude de la Motor Status Scale) de la période intermédiaire aux évaluations au moment du congé, en faveur du groupe de rééducation du MS assistée par robot.
Note : Toujours lors de la période intermédiaire aux évaluations au moment du congé, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la sous-échelle poignet/main de la Motor Status Scale.

Le second ECR de haute qualité (Rabadi et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système MIT-Manus, une rééducation du MS utilisant le bras ergométrique Monark (cycle à main bidirectionnel), ou l’ergothérapie habituelle. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés, passifs et actifs, de mouvements du coude et de l’épaule parétiques. Après 12 séances d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction du MS (telle que mesurée par les sous-échelles épaule/coude et poignet/main de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity, par les sous-échelles épaule/coude et poignet/main de la Motor Status Scale, de même que par l’Action Research Arm Test).

L’étude quasi-expérimentale (Aisen et al., 1997) a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système MIT-Manus ou une rééducation simulée du MS assistée par robot. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés, passifs et actifs, de mouvements du coude et de l’épaule parétiques. À 9 semaines, après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction du MS telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity et par le score proximal et distal de la Motor Status Scale.

Le suivi de l’étude d’Aisen et al. (1997) par Volpe et al. (1999) n’a noté, à 3 ans post-AVC, aucune différence significative entre les groupes sur la plupart des mesures de la fonction du MS (telle que mesurée par les sous-échelles épaule/coude, coordination, et poignet/main de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity de même que par la sous-échelle poignet/main de la Motor Status Scale).
Note : Cependant une différence significative entre les groupes a été relevée au niveau de la sous-échelle épaule/coude de la Motor Status Scale, en faveur du groupe de rééducation du MS assistée par robot comparé à la rééducation simulée du MS assistée par robot.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergométrie du MS, l’ergothérapie habituelle ou une rééducation simulée du MS assistée par robot) pour améliorer la fonction du MS de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité, le premier de Volpe et al., 2000, et une étude rétrospective de cet ECR par Fasoli et al., 2004, le second de Rabadi et al., 2008, et une étude quasi-expérimentale (Aisen et al., 1997, de même qu’un suivi de cette étude par Volpe et al., 1999, ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus sur la force du MS de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Volpe et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système MIT-Manus ou une exposition limitée au dispositif. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés, passifs et actifs, de mouvements du coude et de l’épaule parétiques. Après 6 à 7 semaines d’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la force du MS (telle que mesurée par la sous-échelle Force motrice du Medical Research Council – MRC), en faveur du groupe de rééducation du MS assistée par robot comparé à l’exposition limitée au dispositif.

De plus, une étude rétrospective de cet ECR par Fasoli et al., 2004, a relevé une différence significative entre les groupes, de la période intermédiaire aux évaluations au moment du congé, sur la force du MS des patients, mesurée par la sous-échelle Force motrice du MRC, toujours en faveur du groupe de rééducation du MS assistée par robot.

Le second ECR de haute qualité (Rabadi et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système MIT-Manus, une rééducation du MS utilisant le bras ergométrique Monark (cycle à main bidirectionnel), ou l’ergothérapie habituelle. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés, passifs et actifs, de mouvements du coude et de l’épaule parétiques. Après 12 séances d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force du MS (telle que mesurée par la sous-échelle Force motrice du MRC).

L’étude quasi-expérimentale (Aisen et al., 1997) a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système MIT-Manus ou une rééducation simulée du MS assistée par robot. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés, passifs et actifs, de mouvements du coude et de l’épaule parétiques. À 9 semaines, après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force du MS mesurée par une échelle à 5 points évaluant la force motrice.

Le suivi de l’étude d’Aisen et al. (1997) par Volpe et al. (1999) n’a noté, à 3 ans post-AVC, aucune différence significative entre les groupes sur la force du MS des patients, évaluée par la même échelle que dans l’étude principale.

Conclusion : Des données probantes contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’effet de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus pour améliorer la force du MS de patients en phase aiguë re récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus est plus efficace qu’une exposition limitée au dispositif ; un second ECR de haute qualité et une étude quasi-expérimentale ont indiqué que la rééducation du MS assistée par robot n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergométrie du MS, l’ergothérapie habituelle ou une rééducation simulée du MS assistée par robot) pour améliorer la force du MS de patients en phase aiguë re récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Volpe et al., 2000 et Rabadi et al., 2008) et une étude quasi-expérimentale (Aisen et al., 1997, de même qu’un suivi de cette étude par Volpe et al., 1999) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Volpe et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système MIT-Manus ou une exposition limitée au dispositif. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés, passifs et actifs, de mouvements du coude et de l’épaule parétiques. Après 6 à 7 semaines d’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’indépendance fonctionnelle telle qu’évaluée par les sous-échelles Motricité et Cognition de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF), en faveur de la rééducation du MS assistée par robot comparée à l’intervention témoin.

Le second ECR de haute qualité (Rabadi et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système MIT-Manus, une rééducation du MS utilisant le bras ergométrique Monark (cycle à main bidirectionnel), ou l’ergothérapie habituelle. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés, passifs et actifs, de mouvements du coude et de l’épaule parétiques. Après 12 séances d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’indépendance fonctionnelle telle qu’évaluée par le score total, et les sous-échelles Motricité et Cognition de la MIF.

L’étude quasi-expérimentale (Aisen et al., 1997) a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système MIT-Manus ou une rééducation simulée du MS assistée par robot. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés, passifs et actifs, de mouvements du coude et de l’épaule parétiques. À 9 semaines, après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’indépendance fonctionnelle telle qu’évaluée par la MIF.

Le suivi de l’étude d’Aisen et al. (1997) par Volpe et al. (1999) n’a noté, à 3 ans post-AVC, aucune différence significative entre les groupes sur l’indépendance fonctionnelle des patients telle qu’évaluée par la MIF.

Conclusion : Des données probantes contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’effet de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus est plus efficace qu’une exposition limitée au dispositif ; un second ECR de haute qualité et une étude quasi-expérimentale ont indiqué que la rééducation du MS assistée par robot n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergométrie du MS, l’ergothérapie habituelle ou une rééducation simulée du MS assistée par robot) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC..

Spasticité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rabadi et al., 2008) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus pour réduire la spasticité du MS de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS utilisant le système MIT-Manus, une rééducation du MS utilisant le bras ergométrique Monark (cycle à main bidirectionnel), ou l’ergothérapie habituelle. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés, passifs et actifs, de mouvements du coude et de l’épaule parétiques. Après 12 séances d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité du MS telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système MIT-Manus n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergométrie du MS, l’ergothérapie habituelle ou une rééducation simulée du MS assistée par robot) pour réduire la spasticité du MS de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë - MIME

Fonction du MS
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Lum et al., 2006) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME (Mirror Image Movement Enabler) sur la fonction du MS de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation unilatérale et/ou bilatérale du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME, ou la réadaptation habituelle. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre par le coude et l’épaule parétiques. Après 4 semaines d’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la fonction du MS telle que mesurée par la sous-échelle épaule/coude de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity et par le score synergique de la Motor Status Scale, en faveur de la rééducation assistée par robot combinée unilatérale/bilatérale comparée à la réadaptation habituelle. Au même temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée pour la sous-échelle poignet/main de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity. Au suivi de 6 mois, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la fonction du MS telle que mesurée par la sous-échelle poignet/main de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity, en faveur de la rééducation unilatérale assistée par robot comparée à la rééducation combinée unilatérale/bilatérale. Au même temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les autres évaluations de la fonction du MS, tant au niveau de la sous-échelle épaule/coude de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity qu’au score synergique de la Motor Status Scale.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIME est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la fonction du MS de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Les différences significatives entre les groupes ne concernent uniquement que la rééducation assistée par robot combinée unilatérale/bilatérale, comparée à la réadaptation habituelle, immédiatement après l’intervention.

Force
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Lum et al., 2006) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME (Mirror Image Movement Enabler) sur la force du MS de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation unilatérale, bilatérale, ou une combinaison unilatérale et bilatérale du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME, ou la réadaptation habituelle. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre par le coude et l’épaule parétiques. Après 4 semaines d’intervention, ou au suivi de 6 mois, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force du MS telle que mesurée par une échelle à 5 points évaluant la force motrice.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation unilatérale et/ou bilatérale du MS utilisant le dispositif MIME n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la force du MS de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Lum et al., 2006) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME (Mirror Image Movement Enabler) sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation unilatérale, bilatérale, ou une combinaison unilatérale et bilatérale du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME, ou la réadaptation habituelle. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre par le coude et l’épaule parétiques. Après 4 semaines d’intervention, ou au suivi de 6 mois, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’indépendance fonctionnelle telle qu’évaluée par les sous-échelles Soins personnels et Mobilité de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation unilatérale et/ou bilatérale du MS utilisant le dispositif MIME n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Lum et al., 2006) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME (Mirror Image Movement Enabler) sur la spasticité du MS de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation unilatérale, bilatérale, ou une combinaison unilatérale et bilatérale du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME, ou la réadaptation habituelle. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre par le coude et l’épaule parétiques. Après 4 semaines d’intervention, ou au suivi de 6 mois, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité du MS telle que mesurée par le score proximal et distal de la Modified Ashworth Scale.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation unilatérale et/ou bilatérale du MS utilisant le dispositif MIME n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour réduire la spasticité du MS de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique - Active Joint Brace for the Elbow

Fonction du MS
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Stein et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Active Joint Brace for the Elbow sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant un exosquelette à orthèse robotisée contrôlée par EMG. La rééducation du MS assistée consiste en des tâches dirigées de la fonction du MS à l’aide d’une orthèse au coude. De 6 à 9 semaines après l’intervention, une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS utilisant un exosquelette à orthèse robotisée contrôlée par EMG est efficace pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Stein et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Active Joint Brace for the Elbow sur la spasticité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant un exosquelette à orthèse robotisée contrôlée par EMG. La rééducation du MS assistée consiste en des tâches dirigées de la fonction du MS à l’aide d’une orthèse au coude. De 6 à 9 semaines après l’intervention, une amélioration significative a été relevée sur la spasticité du MS telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS utilisant un exosquelette à orthèse robotisée contrôlée par EMG est efficace pour réduire la spasticité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - ARM Guide

Amplitude articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kahn et al., 2001) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARM Guide sur l’amplitude articulaire du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARM Guide ou une rééducation non-robotisée par tâches appariées du mouvement d’atteindre. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre vers sept cibles. Après 8 semaines d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’amplitude articulaire active du MS.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système ARM Guide n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une rééducation non-robotisée par tâches appariées du mouvement d’atteindre) pour améliorer l’amplitude articulaire du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Cinématique
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kahn et al., 2001) et un ECR de qualité acceptable (Kahn et al., 2006) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARM Guide sur la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Kahn et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARM Guide ou une rééducation non-robotisée par tâches appariées du mouvement d’atteindre. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre vers sept cibles. Après 8 semaines d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la cinématique du MS (évaluée par le pic de vélocité durant le mouvement d’atteindre et par la résistance passive du mouvement).

L’ECR de qualité acceptable (Kahn et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARM Guide ou une rééducation non-robotisée par tâches appariées du mouvement d’atteindre. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices actifs dirigés du mouvement d’atteindre vers cinq cibles. Après 8 semaines d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la plupart des mesures de la cinématique du MS (la rigidité du MS, l’amplitude du mouvement d’atteindre soutenu activement et sans soutien, la vitesse et la rectitude du mouvement d’atteindre).
Note : Cependant, après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la fluidité du mouvement d’atteindre, en faveur de la rééducation du MS assistée par robot comparée à la rééducation non-robotisée par tâches appariées du mouvement d’atteindre.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système ARM Guide n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une rééducation non-robotisée par tâches appariées du mouvement d’atteindre) pour améliorer la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kahn et al., 2001) et un ECR de qualité acceptable (Kahn et al., 2006) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARM Guide sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Kahn et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARM Guide ou une rééducation non-robotisée par tâches appariées du mouvement d’atteindre. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre vers sept cibles. Après 8 semaines d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction du MS telle que mesurée par le Chedoke McMaster Test et le Rancho Los Amigos Functional Test of the Hemiparetic Upper Extremity.

L’ECR de qualité acceptable (Kahn et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARM Guide ou une rééducation non-robotisée par tâches appariées du mouvement d’atteindre. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices actifs dirigés du mouvement d’atteindre vers cinq cibles. Après 8 semaines d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la plupart des mesures de la fonction du MS telle que mesurée par le Chedoke McMaster Test et le Rancho Los Amigos Functional Test of the Hemiparetic Upper Extremity.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système ARM Guide n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une rééducation non-robotisée par tâches appariées du mouvement d’atteindre) pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - ARMin I / II

Amplitude articulaire
Efficace
2b

Une étude de cas unique (Nef et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin I sur l’amplitude articulaire du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de cas unique a assigné trois patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin I. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre de l’avant-bras et de l’épaule avec rétroaction auditive, visuelle et tactile. À 8 semaines, après l’intervention, et à 16 semaines, au moment d’un suivi, une amélioration significative a été relevée chez deux des trois patients sur l’amplitude articulaire active du coude (flexion/extension). Cependant, aux mêmes temps de mesure, aucune amélioration significative n’a été notée sur l’amplitude articulaire active de l’épaule (abduction de l’épaule, abduction transversale et flexion de l’épaule).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de cas unique, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système ARMin I est efficace pour améliorer l’amplitude articulaire du coude (mais pas celle de l’épaule) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Cinématique
Inefficace
2b

Une étude de cas unique (Staubli et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin II sur la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de cas unique a assigné quatre patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant l’exosquelette robotisé ARMin II (6 degrés de liberté du mouvement de l’épaule et de l’articulation du coude/poignet). Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés passifs/actifs et actifs-assistés avec rétroaction visuelle et auditive. À 8 semaines, après l’intervention, et à 6 mois, au moment d’un suivi, aucune amélioration significative n’a été notée sur la cinématique du MS (torsion maximale volontaire).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de cas unique, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin II n’est pas efficace pour améliorer la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Coordination
Efficace
2b

Une étude de cas unique (Nef et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin I sur la coordination du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de cas unique a assigné trois patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin I. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre de l’avant-bras et de l’épaule avec rétroaction auditive, visuelle et tactile. À 8 semaines, après l’intervention, une amélioration significative a été relevée sur la coordination du MS au niveau de l’abduction/adduction transversale et de la flexion du coude. Cette amélioration significative ne s’est toutefois pas maintenue au moment du suivi de 16 semaines.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de cas unique, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système ARMin I est efficace, à court terme, pour améliorer la coordination du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Efficace
2b

Deux études de cas unique (Nef et al., 2009 et Staubli et al., 2009) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin I ou II sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude cas unique (Nef et al., 2009) a assigné trois patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin I. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre de l’avant-bras et de l’épaule avec rétroaction auditive, visuelle et tactile. À 8 semaines, après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur la fonction du MS des trois patients (telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function), cependant, lors du suivi de 16 semaines, seulement l’un d’entre eux a conservé cette amélioration significative.
Note : Aucune amélioration significative n’a été notée sur une autre mesure de la fonction du MS (Action Research Arm Test), à aucun des temps de mesure.

La seconde étude de cas unique (Staubli et al., 2009) a assigné quatre patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant l’exosquelette robotisé ARMin II (6 degrés de liberté du mouvement de l’épaule et de l’articulation du coude/poignet). Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés passifs/actifs et actifs-assistés avec rétroaction visuelle et auditive. À 8 semaines, après l’intervention, et à 6 mois, au moment d’un suivi, une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS chez trois des quatre patients telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function et le Wolf Motor Function Test.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant de deux études de cas unique, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système ARMin I et ARMin II est efficace pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force
Efficace
2b

Une étude de cas unique (Nef et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin I sur la force du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de cas unique a assigné trois patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin I. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre de l’avant-bras et de l’épaule avec rétroaction auditive, visuelle et tactile. À 8 semaines, après l’intervention, et à 16 semaines, au moment d’un suivi, une amélioration significative a été relevée sur la force du MS au niveau de l’extension/adduction de l’épaule, de la flexion/abduction de l’épaule et de l’abduction transversale.
Note : Aucune différence significative n’a été notée sur la force du MS au niveau de l’adduction transversale de l’épaule.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de cas unique, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système ARMin I est efficace pour améliorer la force de l’épaule du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
2b

Une étude de cas unique (Nef et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin I sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné trois patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin I. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre de l’avant-bras et de l’épaule avec rétroaction auditive, visuelle et tactile. À 8 semaines, après l’intervention, et à 16 semaines, au moment d’un suivi, aucune amélioration significative n’a été notée sur l’indépendance fonctionnelle telle que mesurée par l’Indice de Barthel.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de cas unique, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système ARMin I n’est pas efficace pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Négligence unilatérale
Inefficace
2b

Une étude de cas unique (Staubli et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin II sur la négligence unilatérale de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de cas unique a assigné quatre patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant l’exosquelette robotisé ARMin II (6 degrés de liberté du mouvement de l’épaule et de l’articulation du coude/poignet). Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés passifs/actifs et actifs-assistés avec rétroaction visuelle et auditive. À 8 semaines, après l’intervention, et à 6 mois, au moment d’un suivi, aucune amélioration significative n’a été notée sur la négligence unilatérale telle que mesurée par la Catherine Bergego Scale.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de cas unique, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin II n’est pas efficace pour améliorer la négligence unilatérale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Satisfaction
Inefficace
2b

Une étude de cas unique (Staubli et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin II sur la satisfaction de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de cas unique a assigné quatre patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant l’exosquelette robotisé ARMin II (6 degrés de liberté du mouvement de l’épaule et de l’articulation du coude/poignet). Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés passifs/actifs et actifs-assistés avec rétroaction visuelle et auditive. À 8 semaines, après l’intervention, et à 6 mois, au moment d’un suivi, aucune amélioration significative n’a été notée sur la satisfaction des patients (mesure subjective dans les tâches des AVQ, progrès, changement, et motivation utilisant un questionnaire non-standardisé).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de cas unique, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin II n’est pas efficace pour améliorer la satisfaction de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Sensibilité
Inefficace
2b

Une étude de cas unique (Staubli et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin II sur la sensibilité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de cas unique a assigné quatre patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant l’exosquelette robotisé ARMin II (6 degrés de liberté du mouvement de l’épaule et de l’articulation du coude/poignet). Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés passifs/actifs et actifs-assistés avec rétroaction visuelle et auditive. À 8 semaines, après l’intervention, et à 6 mois, au moment d’un suivi, aucune amélioration significative n’a été notée sur la sensibilité du MS telle que mesurée par l’American Spinal Cord Injury Association Test.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de cas unique, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ARMin II n’est pas efficace pour améliorer la sensibilité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - BATRAC

Amplitude articulaire
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Whitall et al., 2000) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC (Bilateral Arm Training with Rhythmic Auditory Cueing) sur l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC. Cette rééducation assistée par robot consiste en une rééducation bilatérale du bras avec des indices rythmiques auditifs lors d’exercices de pousser et de tirer sur deux poignées coulissantes dans un plan transversal. À 6 semaines, après l’intervention, une amélioration significative a été relevée sur quelques mesures de l’amplitude articulaire telle que mesurée à l’aide d’un goniomètre, au niveau l’épaule parétique (amplitude articulaire active en extension), du poignet (amplitude articulaire active et passive en flexion), et du pouce (amplitude articulaire active en opposition). Au moment du suivi de 2 mois, cette amélioration significative ne s’est seulement maintenue qu’au niveau de l’amplitude articulaire active du pouce en opposition (membre parétique).
Note : Aucune amélioration significative n’a été notée au niveau de l’amplitude articulaire active ou passive du coude, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC est efficace pour améliorer quelques mouvements de l’amplitude articulaire de l’épaule, du poignet et du pouce de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Luft et al., 2004) et une étude quasi-expérimentale (Whitall et al., 2000) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC (Bilateral Arm Training with Rhythmic Auditory Cueing) sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Luft et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC ou à un programme d’exercices thérapeutiques standardisés et appariés. Cette rééducation assistée par robot d’une durée de 6 semaines consiste en une rééducation bilatérale du bras avec des indices rythmiques auditifs lors d’exercices de pousser et de tirer sur deux poignées coulissantes dans un plan transversal. Deux semaines après l’intervention de 6 semaines, aucune amélioration significative n’a été notée sur la fonction du MS (telle que mesurées par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function, et les scores Weight et Time du Wolf Motor Function Test).
Note : Cependant, une différence significative entre les groupes a été relevée sur le score de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function lors d’analyses d’un sous-groupe de patients ayant une réponse positive sur l’Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (fMRI) deux 2 semaines après l’intervention de 6 semaines, en faveur de la rééducation du MS assistée comparée à un programme d’exercices thérapeutiques standardisés et appariés.

L’étude quasi-expérimentale (Whitall et al., 2000) a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC. Cette rééducation assistée par robot consiste en une rééducation bilatérale du bras avec des indices rythmiques auditifs lors d’exercices de pousser et de tirer sur deux poignées coulissantes dans un plan transversal. À 6 semaines, après l’intervention, et à 2 mois, au moment d’un suivi, une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function, et le scores Time du Wolf Motor Function Test, de même que sur l’utilisation quotidienne du bras hémiparétique (telle que mesurées par l’University of Maryland Arm Questionnaire for Stroke).
Note : Aucune amélioration significative n’a été notée sur les sous-échelles Force et Fonction du Wolf Motor Function Test, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices thérapeutiques standardisés et appariés) pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, une étude quasi-expérimentale a relevé des améliorations significatives de la fonction du MS suivant une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC.

Force
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Luft et al., 2004) et une étude quasi-expérimentale (Whitall et al., 2000) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC (Bilateral Arm Training with Rhythmic Auditory Cueing) sur la force du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Luft et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC ou à un programme d’exercices thérapeutiques standardisés et appariés. Cette rééducation assistée par robot d’une durée de 6 semaines consiste en une rééducation bilatérale du bras avec des indices rythmiques auditifs lors d’exercices de pousser et de tirer sur deux poignées coulissantes dans un plan transversal. Deux semaines après l’intervention de 6 semaines, aucune amélioration significative n’a été notée sur la force du coude et de l’épaule (mesurées à l’aide d’un dynamomètre).

L’étude quasi-expérimentale (Whitall et al., 2000) a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC. Cette rééducation assistée par robot consiste en une rééducation bilatérale du bras avec des indices rythmiques auditifs lors d’exercices de pousser et de tirer sur deux poignées coulissantes dans un plan transversal. À 6 semaines, après l’intervention, une amélioration significative a été relevée sur la force isométrique du coude et la force de flexion isométrique du poignet, MS parétique uniquement (telles que mesurées à l’aide d’un dynamomètre), mais aucune amélioration significative n’a été notée au niveau de la force isométrique de l’épaule et du pouce en opposition. Au moment du suivi de 2 mois, une amélioration significative a été relevée au niveau de la force isométrique de la flexion de l’épaule et de l’extension du poignet (MS non-parétique seulement) ; l’absence d’amélioration au niveau de la force isométrique de l’épaule étant cependant de nouveau constatée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices thérapeutiques standardisés et appariés) pour améliorer la force du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, une étude quasi-expérimentale a relevé des améliorations significatives de la force du coude et du poignet suivant une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC.

Force de préhension
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Whitall et al., 2000) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC (Bilateral Arm Training with Rhythmic Auditory Cueing) sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC. Cette rééducation assistée par robot consiste en une rééducation bilatérale du bras avec des indices rythmiques auditifs lors d’exercices de pousser et de tirer sur deux poignées coulissantes dans un plan transversal. À 6 semaines, après l’intervention, et à 2 mois, au moment d’un suivi, aucune amélioration significative n’a été notée sur la force de préhension telle que mesurée à l’aide du BASELINE Hydraulic Hand Dynamometer.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BATRAC n’est pas efficace pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Bilateral Forearm and Wrist Trainer

Fonction du MS
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Hesse et al., 2003) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bilateral Forearm and Wrist Trainer sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant un portable ayant un degré de liberté de niveau 1 avec un dispositif d’entraînement permettant l’exécution bilatérale, active et passive, de deux mouvements : la pronation/supination du coude et la dorsiflexion/flexion palmaire du poignet. À 3 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), aucun changement significatif n’a été noté sur la fonction du MS des patients telle que mesurée par la Rivermead Motor Assessment.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bilateral Forearm and Wrist Trainer n’est pas efficace pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Satisfaction
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Hesse et al., 2003) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bilateral Forearm and Wrist Trainer sur la satisfaction de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant un portable ayant un degré de liberté de niveau 1 avec un dispositif d’entraînement permettant l’exécution bilatérale, active et passive, de deux mouvements : la pronation/supination du coude et la dorsiflexion/flexion palmaire du poignet. À 3 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), aucun changement significatif n’a été noté sur la satisfaction des patients au sujet de l’effet du traitement sur le tonus musculaire, le contrôle moteur et la réalisation des activités de la vie quotidienne (telle qu’évaluée par un questionnaire standardisé).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bilateral Forearm and Wrist Trainer n’est pas efficace pour améliorer la satisfaction de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Hesse et al., 2003) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bilateral Forearm and Wrist Trainer sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant un portable ayant un degré de liberté de niveau 1 avec un dispositif d’entraînement permettant l’exécution bilatérale, active et passive, de deux mouvements : la pronation/supination du coude et la dorsiflexion/flexion palmaire du poignet. À 3 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur la spasticité poignet/doigts telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale. Aucun changement significatif n’a été noté à partir du même instrument de mesure sur la spasticité du coude, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bilateral Forearm and Wrist Trainer est efficace pour réduire la spasticité poignet/doigts (mais pas celle du coude) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - BFIAMT

Cinématique
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Chang et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT (Bilateral force-induced isokinetic arm movement training) sur la cinématique de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT, consistant en un entraînement de la force induite, bilatérale, des mouvements du bras. À 8 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur les mesures de la cinématique (pic de vélocité, pourcentage du temps de pic de vélocité, temps de mouvement et impulsion normalisée), cependant ces améliorations ne se sont pas maintenues au moment du suivi de 16 semaines.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT est efficace, à court terme, pour améliorer les mesures de la cinématique de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Chang et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT (Bilateral force-induced isokinetic arm movement training) sur la fonction du MS patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT, consistant en un entraînement de la force induite, bilatérale, des mouvements du bras. À 8 semaines (après l’intervention), et à 16 semaines (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function.
Note : Cependant, aucune amélioration significative n’a été notée sur le score du Frenchay Arm Test, à aucun des temps de mesures.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT est efficace pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Chang et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT (Bilateral force-induced isokinetic arm movement training) sur la force du MS patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT, consistant en un entraînement de la force induite, bilatérale, des mouvements du bras. À 8 semaines (après l’intervention), et à 16 semaines (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur la force de pousser/tirer du MS.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT est efficace pour améliorer la force du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Chang et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT (Bilateral force-induced isokinetic arm movement training) sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT, consistant en un entraînement de la force induite, bilatérale, des mouvements du bras. À 8 semaines (après l’intervention), et à 16 semaines (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur la force de préhension des patients.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT est efficace pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Chang et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT (Bilateral force-induced isokinetic arm movement training) sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT, consistant en un entraînement de la force induite, bilatérale, des mouvements du bras. À 8 semaines (après l’intervention), et à 16 semaines (au moment d’un suivi), aucune amélioration significative n’a été notée sur la spasticité des patients telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système BFIAMT n’est pas efficace pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Bi-Manu-Track

Activité motrice du MS
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liao et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bi-Manu-Track sur l’activité motrice du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bi-Manu-Track ou à des exercices appariés de réadaptation habituelle. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série de mouvements bilatéraux de l’avant-bras (pronation/supination) et du poignet (flexion/extension), exécutés comme devant un miroir sous quatre modes d’implication : passif-passif, passif-actif, actif-actif, et actif-passif. À 4 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’activité motrice du MS telle que mesurée par les sous-échelles Amount of Use et Quality of Movement du Motor Activity Log et par l’Arm Activity Ratio, en faveur de la rééducation du MS assistée par robot comparée aux exercices appariés de réadaptation habituelle.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bi-Manu-Track est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices appariés de réadaptation habituelle) pour améliorer l’activité motrice du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liao et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bi-Manu-Track sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bi-Manu-Track ou à des exercices appariés de réadaptation habituelle. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série de mouvements bilatéraux de l’avant-bras (pronation/supination) et du poignet (flexion/extension), exécutés comme devant un miroir sous quatre modes d’implication : passif-passif, passif-actif, actif-actif, et actif-passif. À 4 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur la fonction du MS (telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function), de même que sur la perception d’utilisation du membre affecté (mesurée par l’ABILHAND), en faveur de la rééducation du MS assistée par robot comparée aux exercices appariés de réadaptation habituelle.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bi-Manu-Track est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices appariés de réadaptation habituelle) pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liao et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bi-Manu-Track sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bi-Manu-Track ou à des exercices appariés de réadaptation habituelle. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série de mouvements bilatéraux de l’avant-bras (pronation/supination) et du poignet (flexion/extension), exécutés comme devant un miroir sous quatre modes d’implication : passif-passif, passif-actif, actif-actif, et actif-passif. À 4 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’indépendance fonctionnelle telle qu’évaluée par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Bi-Manu-Track n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices appariés de réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Braccio di Ferro

Cinématique
Efficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Casadio et al., 2009 et Vergaro et al., 2010) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Braccio di Ferro sur la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Casadio et al., 2009) a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Braccio di Ferro. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre de l’épaule et du coude sur un plan horizontal avec rétroaction visuelle et tactile. À 10 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur toutes les mesures de la cinématique du MS (vitesse moyenne, nombre de sous-mouvements, erreur prédéterminée après le premier sous-mouvement, ratio entre la durée du premier sous-mouvement et le temps total requis pour atteindre la cible), cependant, cette amélioration ne s’est pas maintenue au moment du suivi de 3 mois.

La seconde étude quasi-expérimentale (Vergaro et al., 2010) a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Braccio di Ferro. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série de dix mouvements dirigés et continus du coude suivant la trajectoire de huit formes. Après 6 à 12 séances d’intervention, une amélioration significative a été relevée sur les mesures de la cinématique du MS (fluidité et précision du mouvement).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant de deux études quasi-expérimentales, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système Braccio di Ferro est efficace pour améliorer la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Pour l’une de ces études, l’amélioration s’est avérée significative seulement à court terme.

Fonction du MS
Efficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Casadio et al., 2009 et Vergaro et al., 2010) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Braccio di Ferro sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Casadio et al., 2009) a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Braccio di Ferro. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre de l’épaule et du coude sur un plan horizontal avec rétroaction visuelle et tactile. À 10 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS (telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function), cependant, cette amélioration ne s’est pas maintenue au moment du suivi de 3 mois.

La seconde étude quasi-expérimentale (Vergaro et al., 2010) a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Braccio di Ferro. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série de dix mouvements dirigés et continus du coude suivant la trajectoire de huit formes. Après 6 à 12 séances d’intervention, une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant de deux études quasi-expérimentales, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système Braccio di Ferro est efficace pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Pour l’une de ces études, l’amélioration s’est avérée significative seulement à court terme.

Spasticité
Inefficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Casadio et al., 2009 et Vergaro et al., 2010) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Braccio di Ferro sur la spasticité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Casadio et al., 2009) a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Braccio di Ferro. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre de l’épaule et du coude sur un plan horizontal avec rétroaction visuelle et tactile. À 10 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), aucun changement significatif n’a été noté sur la spasticité des muscles fléchisseurs du MS telle que mesurée par l’Ashworth Scale.

La seconde étude quasi-expérimentale (Vergaro et al., 2010) a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Braccio di Ferro. Cette rééducation assistée par robot consiste en une série de dix mouvements dirigés et continus du coude suivant la trajectoire de huit formes. Après 6 à 12 séances d’intervention, aucun changement significatif n’a été noté sur la spasticité du MS telle que mesurée par l’Ashworth Scale.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant de deux études quasi-expérimentales, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système Braccio di Ferro n’est pas efficace pour réduire la spasticité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Elbow and Wrist Assistive Rehabilitation Device

Fonction du MS
Efficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hu et al., 2007 et Hu et al., 2009) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant un dispositif de réadaptation assistée du coude et du poignet sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hu et al., 2007) a assigné les patients à une rééducation du coude assistée par robot consistant en une série de mouvements dirigés de flexion/extension du coude sur un plan horizontal. À 7 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function et la Motor Status Scale.

La seconde étude quasi-expérimentale (Hu et al., 2009) a assigné les patients à une rééducation du poignet assistée par robot consistant en une série de mouvements dirigés de flexion/extension du poignet sur un plan horizontal. À 7 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS telle que mesurée par les sous-échelles épaule/coude et poignet/main de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function.
Note : Cependant, aucun changement significatif n’a été noté sur les résultats de l’Action Research Arm Test.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant de deux études quasi-expérimentales, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant un dispositif de réadaptation assistée du coude et du poignet est efficace pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Hu et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant un dispositif de réadaptation assistée du poignet sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du poignet assistée par robot consistant en une série de mouvements dirigés de flexion/extension du poignet sur un plan horizontal. À 7 semaines (après l’intervention), aucun changement significatif n’a été noté sur l’indépendance fonctionnelle des patients telle qu’évaluée par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant un dispositif de réadaptation assistée du poignet n’est pas efficace pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Efficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hu et al., 2007 et Hu et al., 2009) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant un dispositif de réadaptation assistée du coude et du poignet sur la spasticité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hu et al., 2007) a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot consistant en une série de mouvements dirigés de flexion/extension du coude sur un plan horizontal. À 7 semaines (après l’intervention), une réduction significative de la spasticité du MS a été relevée sur la mesure de la Modified Ashworth Scale.

La seconde étude quasi-expérimentale (Hu et al., 2009) a assigné les patients à une rééducation du poignet assistée par robot consistant en une série de mouvements dirigés de flexion/extension du poignet sur un plan horizontal. À 7 semaines (après l’intervention), une réduction significative de la spasticité du coude et du poignet a été relevée sur la mesure de la Modified Ashworth Scale.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant de deux études quasi-expérimentales, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant un dispositif de réadaptation assistée du coude et du poignet est efficace pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - GENTLE/S

Amplitude articulaire
Inefficace
2b

Une étude d’une série de cas uniques (Amirabdollahian et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S sur l’amplitude articulaire du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude d’une série de 31 cas uniques a adopté un modèle de mesures de base multiple et a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S, un entraînement du MS avec attelles de soutien, ou aucune intervention selon un ordre de phase ABC ou ACB (A : aucune intervention – données au départ de l’étude -, B : rééducation utilisant le système GENTLE/S, C : entraînement avec attelles de soutien). La rééducation utilisant le système GENTLE/S consiste en une série de mouvements dirigés d’atteindre et de retrait du bras parétique sous trois modes : passif, actif-assisté et actif. À la fin de chacune des phases (3 semaines), aucune différence n’a été notée sur l’amplitude articulaire active ou passive du coude et de l’épaule.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude d’une série de cas uniques, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système GENTLE/S n’est pas plus efficace qu’aucune intervention ou une intervention comparative (ici, un entraînement avec attelles de soutien) pour améliorer l’amplitude articulaire du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Efficace
2b

Une étude d’une série de cas uniques (Amirabdollahian et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude d’une série de 31 cas uniques a adopté un modèle de mesures de base multiple et a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S, un entraînement du MS avec attelles de soutien, ou aucune intervention selon un ordre de phase ABC ou ACB (A : aucune intervention – données au départ de l’étude -, B : rééducation utilisant le système GENTLE/S, C : entraînement avec attelles de soutien). La rééducation utilisant le système GENTLE/S consiste en une série de mouvements dirigés d’atteindre et de retrait du bras parétique sous trois modes : passif, actif-assisté et actif. À la fin des phases d’intervention (3 semaines), une différence significative entre les phases a été relevée sur la fonction du MS (telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity), en faveur de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S et de l’entraînement du MS avec attelles de soutien ,comparés à aucune intervention (données au départ de l’étude). Aucune différence significative n’a été notée entre la rééducation du MS assistée par robot et l’entraînement du MS avec attelles de soutien.
Note : Aucune différence significative n’a été notée entre les phases sur la mesure de la Motor Assessment Scale.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude d’une série de cas uniques, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système GENTLE/S est plus efficace qu’aucune intervention pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : La rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S n’est pas plus efficace que l’entraînement du MS avec attelles de soutien pour améliorer la fonction du MS.

Phase chronique - HandCare

Cinématique
Évidence insuffisante
5

Une étude de cas unique (Dovat et al., 2010) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HandCare sur la cinématique de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de cas unique a assigné deux patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HandCare (Hand Cable-Actuated Rehabilitation) qui consiste en une série d’exercices dirigés de coordination et d’indépendance des doigts. À 8 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la cinématique de la main (fluidité des mouvements des doigts dans l’ouverture de la main, coordination des mouvements des doigts dans l’ouverture et la fermeture de la main, indépendance des doigts, force de modulation du majeur).

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HandCare sur la cinématique de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de cas unique a relevé une amélioration sur les mesures de la cinématique de la main suivant une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HandCare.

Fonction du MS
Évidence insuffisante
5

Une étude de cas unique (Dovat et al., 2010) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HandCare sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de cas unique a assigné deux patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HandCare (Hand Cable-Actuated Rehabilitation) qui consiste en une série d’exercices dirigés de coordination et d’indépendance des doigts. À 8 semaines (après l’intervention), aucune amélioration significative n’a été notée sur la fonction de la main telle que mesurée par le Chedoke McMaster Impairment Inventory.

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HandCare sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de cas unique n’a noté aucune amélioration sur la fonction du MS suivant une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HandCare.

Phase chronique - HapticKnob

Cinématique
Efficace
2b

Une étude de type pré/post (Lambercy et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob sur la cinématique de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob qui consiste en une série d’exercices dirigés d’ouverture et de fermeture de la main et de pronation/supination de l’avant-bras. À 6 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la cinématique de la main (contrôle moteur de la main, temps et fluidité du mouvement).
Note : Les mesures de la cinématique de la main n’ont pas été prises lors du suivi de 12 semaines.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de type pré/post, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système HapticKnob est efficace pour améliorer la cinématique de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
2b

Une étude de type pré/post (Lambercy et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob qui consiste en une série d’exercices dirigés d’ouverture et de fermeture de la main et de pronation/supination de l’avant-bras. À 6 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (au moment d’un suivi), aucune amélioration significative n’a été notée sur la dextérité des patients telle que mesurée par le Nine Hole Peg Test.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de type pré/post, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système HapticKnob n’est pas efficace pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Douleur
Inefficace
2b

Une étude de type pré/post (Lambercy et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob sur la douleur au MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob qui consiste en une série d’exercices dirigés d’ouverture et de fermeture de la main et de pronation/supination de l’avant-bras. À 6 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (au moment d’un suivi), aucun changement significatif n’a été noté sur la douleur au MS des patients telle que mesurée par une Échelle visuelle analogue.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de type pré/post, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système HapticKnob n’est pas efficace pour réduire la douleur au MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Efficace
2b

Une étude de type pré/post (Lambercy et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob qui consiste en une série d’exercices dirigés d’ouverture et de fermeture de la main et de pronation/supination de l’avant-bras. À 6 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur la majorité des mesures de la fonction du MS (score total et sous-échelle poignet/main de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity, score total et sous-échelle épaule/coude du Motricity Index, et sur la Motor Assessment Scale).
Note : Aucune amélioration significative n’a été notée sur la sous-échelle épaule/coude de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity, ni sur la sous-échelle main/doigt du Motricity Index, ni sur les résultats du Functional Test of the Hemiparetic Upper Extremity, et ce, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de type pré/post, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système HapticKnob est efficace pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
2b

Une étude de type pré/post (Lambercy et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob qui consiste en une série d’exercices dirigés d’ouverture et de fermeture de la main et de pronation/supination de l’avant-bras. À 6 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (au moment d’un suivi), aucune amélioration significative n’a été notée sur la force de préhension des patients telle que mesurée à l’aide d’un dynamomètre.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de type pré/post, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système HapticKnob n’est pas efficace pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Satisfaction
Inefficace
2b

Une étude de type pré/post (Lambercy et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob sur la satisfaction de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob qui consiste en une série d’exercices dirigés d’ouverture et de fermeture de la main et de pronation/supination de l’avant-bras. À 6 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (au moment d’un suivi), aucune amélioration significative n’a été notée sur la satisfaction des patients telle que mesurée par une Échelle de Likert à quatre points.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de type pré/post, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système HapticKnob n’est pas efficace pour améliorer la satisfaction de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
2b

Une étude de type pré/post (Lambercy et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système HapticKnob qui consiste en une série d’exercices dirigés d’ouverture et de fermeture de la main et de pronation/supination de l’avant-bras. À 6 semaines (après l’intervention), aucune réduction significative n’a été notée sur la spasticité telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale, cependant, à 12 semaines (au moment d’un suivi), une réduction significative de la spasticité a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de type pré/post, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système HapticKnob n’est pas efficace, à court terme, pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, une réduction significative de la spasticité a été relevée lors du suivi, 6 semaines après l’intervention.

Phase chronique - L-EXOS

Amplitude articulaire
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Frisoli et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système L-EXOS sur l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif L-EXOS (Light Exoskeleton). Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre selon une trajectoire définie et des tâches de mouvements libres impliquant les articulations de l’épaule et du coude dans un environnement intégré de réalité virtuelle. À 6 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur l’amplitude articulaire active de l’épaule et du coude.
Note : Lors de cette évaluation, aucun changement significatif n’a été noté sur l’amplitude articulaire passive de l’épaule et du coude.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système L-EXOS est efficace pour améliorer l’amplitude articulaire active de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Frisoli et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système L-EXOS sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif L-EXOS (Light Exoskeleton). Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre selon une trajectoire définie et des tâches de mouvements libres impliquant les articulations de l’épaule et du coude dans un environnement intégré de réalité virtuelle. À 6 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système L-EXOS est efficace pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Frisoli et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système L-EXOS sur la spasticité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif L-EXOS (Light Exoskeleton). Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre selon une trajectoire définie et des tâches de mouvements libres impliquant les articulations de l’épaule et du coude dans un environnement intégré de réalité virtuelle. À 6 semaines (après l’intervention), aucune changement significatif n’a été noté sur la spasticité du MS telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système L-EXOS n’est pas efficace pour réduire la spasticité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - MEMOS

Cinématique
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Colombo et al., 2010) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MEMOS sur la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MEMOS (Elbow-shoulder manipulator mechatronic system for motor recovery after stroke). Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement actif et actif-assisté d’atteindre de l’épaule et du coude dans un plan horizontal. À 3 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la dynamique du mouvement des patients (paramètres normalisés de force contrôlée et erreur de force directionnelle).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MEMOS est efficace pour améliorer la dynamique du mouvement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Colombo et al., 2010) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MEMOS sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MEMOS (Elbow-shoulder manipulator mechatronic system for motor recovery after stroke). Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement actif et actif-assisté d’atteindre de l’épaule et du coude dans un plan horizontal. À 3 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS des patients telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function et le Motor Status Score.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MEMOS est efficace pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Colombo et al., 2010) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MEMOS sur la force du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients à une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MEMOS (Elbow-shoulder manipulator mechatronic system for motor recovery after stroke). Cette rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement actif et actif-assisté d’atteindre de l’épaule et du coude dans un plan horizontal. À 3 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la force du MS des patients (mesurée par les indices de co- contraction du biceps brachial/triceps brachial, deltoïde antérieur/postérieur et des grands groupes musculaires pectoraux).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MEMOS est efficace pour améliorer la force du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - MIME

Cinématique
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lum et al., 2002) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME (Mirror Image Movement Enabler) sur la cinématique du mouvement d’atteindre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME, ou la thérapie neuro-développementale habituelle. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre de l’avant-bras et l’épaule sous quatre modes d’implication : passif, actif-assisté, actif-contraint et bimanuel. À 2 mois (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur la cinématique du mouvement d’atteindre (mouvement d’atteindre avant-latéral et latéral à la hauteur du niveau de la table et de l’épaule ; mouvement d’atteindre avant-médial et avant à la hauteur du niveau de l’épaule), en faveur de la rééducation du MS assistée par robot comparée à la thérapie neuro-développementale habituelle.
Note : Les mesures de la cinématique n’ont pas été documentées à la mi-intervention (1 mois), ni lors du suivi de 6 mois.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIME est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la thérapie neuro-développementale habituelle) pour améliorer la cinématique du mouvement d’atteindre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lum et al., 2002) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME (Mirror Image Movement Enabler) sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME, ou la thérapie neuro-développementale habituelle. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre de l’avant-bras et l’épaule sous quatre modes d’implication : passif, actif-assisté, actif-contraint et bimanuel. À 1 mois (au milieu de l’intervention), et à 2 mois (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur la fonction du MS telle que mesurée par la sous-échelle épaule/coude de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function, en faveur de la rééducation du MS assistée par robot comparée à la thérapie neuro-développementale habituelle.
Note : Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la sous-échelle poignet/main de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function, et ce, pour tous les temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIME est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la thérapie neuro-développementale habituelle) pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lum et al., 2002) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME (Mirror Image Movement Enabler) sur la force du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME, ou la thérapie neuro-développementale habituelle. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre de l’avant-bras et l’épaule sous quatre modes d’implication : passif, actif-assisté, actif-contraint et bimanuel. À 2 mois (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur la force du MS (flexion de l’épaule, flexion, extension, abduction et adduction du coude), en faveur de la rééducation du MS assistée par robot comparée à la thérapie neuro-développementale habituelle.
Note : Les mesures de la force du MS n’ont pas été documentées à 1 mois (au milieu de l’intervention), ni lors du suivi de 6 mois.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIME est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la thérapie neuro-développementale habituelle) pour améliorer la force du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lum et al., 2002) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME (Mirror Image Movement Enabler) sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIME, ou la thérapie neuro-développementale habituelle. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre de l’avant-bras et l’épaule sous quatre modes d’implication : passif, actif-assisté, actif-contraint et bimanuel. À 1 mois (au milieu de l’intervention), et 2 mois (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’indépendance fonctionnelle telle qu’évaluée la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF) et l’Indice de Barthel. À 6 mois (au moment d’un suivi), tandis que la mesure de l’Indice ne Barthel ne notait toujours pas de différence significative entre les groupes, les résultats de la MIF relevait une différence significative entre les groupes en faveur de la rééducation du MS assistée par robot comparée à la thérapie neuro-développementale habituelle.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIME n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la thérapie neuro-développementale habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, une différence significative entre les groupes a été relevée sur une mesure de l’indépendance fonctionnelle lors du suivi (6 mois après l’intervention), en faveur de la rééducation du MS assistée par robot comparée à une intervention comparative.

Phase chronique - MIT-Manus

Amplitude articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008) et une étude quasi-expérimentale (Posteraro et al., 2009) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus sur l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus ou un entraînement sensorimoteur intensif du bras dirigé par un thérapeute. La rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés actifs et actifs-assistés dans un plan horizontal utilisant le dispositif MIT-Manus (InMotion2). À 6 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’amplitude articulaire des patients telle que mesurée à l’aide une Échelle à 5 points.

L’étude quasi-expérimentale (Posteraro et al., 2009) a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés dans un plan horizontal passif, actif et actif-assisté de tâches mettant l’emphase sur les mouvements de l’épaule et du coude. À 6 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur l’amplitude articulaire passive de l’épaule et du coude, résultat qui s’est maintenu à 3 mois (au moment d’un suivi) au niveau de l’amplitude articulaire passive de l’épaule.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIT-Manus n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement intensif du bras) pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, il convient de remarquer qu’une étude quasi-expérimentale a relevé une amélioration significative de l’amplitude articulaire passive de l’épaule et du coude suivant une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus.

Bien-être émotionnel
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus sur le bien-être émotionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot ou un entraînement sensorimoteur intensif du bras dirigé par un thérapeute. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés actifs et actifs-assistés dans un plan horizontal utilisant le dispositif MIT-Manus (InMotion2). À 6 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le bien-être émotionnel des patients tel que mesuré par l’Inventaire de dépression de Beck.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIT-Manus n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement sensorimoteur intensif du bras) pour améliorer le bien-être émotionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Cinématique
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Conroy et al., 2011) et deux études quasi-expérimentales (Zollo et al., 2011; Dipietro et al., 2012) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus sur la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Conroy et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot consistant en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre dans un plan horizontal utilisant le dispositif MIT-Manus ; une rééducation intensive du MS assistée par robot consistant en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre dans un plan horizontal et vertical utilisant le dispositif MIT-Manus, ou un entraînement intensif du bras. À 6 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la plupart des mesures de la cinématique du MS (force Z, déviation, vitesse moyenne, pic de vélocité, fluidité et durée du mouvement, ratio de l’ellipse).
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée au niveau de la mesure de l’atteinte d’une cible, en faveur des groupes de rééducation intensive du MS assistée par robot comparés à l’entraînement intensif du bras.

La première étude quasi-expérimentale (Zollo et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus (dispositif InMotion2 et InMotion3). La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés dans un plan horizontal passif, actif et actif-assisté de tâches mettant l’emphase sur les mouvements de l’épaule, du coude et du poignet. À 12 semaines (après l’intervention), une amélioration significative de la cinématique du MS a été relevée au niveau des indices dynamiques et des indices de planification du mouvement (motion planning).

La seconde étude quasi-expérimentale (Dipietro et al., 2012) a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus (dispositif InMotion2). La rééducation assistée consiste en une série de tâches dirigées, point par point, du mouvement de l’épaule et du coude dans un mode passif, actif et actif-assisté. Après 18 séances d’intervention, une amélioration significative a été relevée sur la plupart des mesures de la cinématique du MS (mesures de fluidité, mesures du mouvement et des sous-mouvements).

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIT-Manus n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement intensif du bras) pour améliorer la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Note : Cependant, deux études quasi-expérimentales ont démontré une amélioration significative suivant une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus.

Dislocation de l’épaule
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus sur les incidences de la dislocation de l’épaule de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot ou un entraînement sensorimoteur intensif du bras dirigé par un thérapeute. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés actifs et actifs-assistés dans un plan horizontal utilisant le dispositif MIT-Manus (InMotion2). À 6 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les incidences de la dislocation de l’épaule des patients.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIT-Manus n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement sensorimoteur intensif du bras) pour améliorer les incidences de la dislocation de l’épaule de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Le résultat de cette étude indique cependant que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIT-Manus n’entraine pas plus d’incidence de dislocation qu’une intervention comparative.

Douleur
Inefficace
1b

Deux ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008; Lo et al., 2010) et une étude quasi-expérimentale (Posteraro et al., 2009) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus sur la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus ou un entraînement sensorimoteur intensif du bras dirigé par un thérapeute. La rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés actifs et actifs-assistés dans un plan horizontal utilisant le dispositif MIT-Manus (InMotion2). À 6 semaines (après l’intervention). et à 3 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la douleur des patients telle que mesurée par la sous-échelle Douleur de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function.

Le second ECR de haute qualité (Lo et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus, un entraînement intensif apparié de réadaptation habituelle, ou le programme de soins habituel. La rééducation assistée par robot consiste en quatre modules : un module épaule/coude pour les mouvements horizontaux ; un module antigravitationnel pour les mouvements verticaux ; un module poignet pour la flexion/extension, abduction/adduction, pronation/supination ; et un module pour la préhension de la main dans des mouvements de fermeture et d’ouverture. Après 12 semaines d’intervention, et au moment d’un suivi à 36 semaines, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la douleur mesurée à l’aide d’une Échelle visuelle analogue.

L’étude quasi-expérimentale (Posteraro et al., 2009) a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés dans un plan horizontal passif, actif et actif-assisté de tâches mettant l’emphase sur les mouvements de l’épaule et du coude. À 6 semaines (après l’intervention), et  à 3 mois (au moment d’un suivi), aucun changement significatif n’a été noté sur la douleur des patients mesurée à l’aide d’une Échelle de cotation verbale à 4 points.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant de deux ECR de haute qualité et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIT-Manus n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement intensif du bras, un entraînement intensif apparié de réadaptation habituelle, ou le programme de soins habituel) pour réduire la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Le résultat de ces études indique également que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIT-Manus n’entraine pas plus de douleur que les interventions comparatives.

Fonction du MS
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008 ; Lo et al., 2010 et Conroy et al., 2011) et trois études quasi-expérimentales (MacClellan et al., 2005 ; Posteraro et al., 2009 et Zollo et al., 2011) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus ou un entraînement sensorimoteur intensif du bras dirigé par un thérapeute. La rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés actifs et actifs-assistés dans un plan horizontal utilisant le dispositif MIT-Manus (InMotion2). À 6 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction du MS des patients telle que mesurée par les sous-échelles épaule/coude et poignet/main de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function.

Le second ECR de haute qualité (Lo et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus, un entraînement intensif apparié de réadaptation habituelle, ou le programme de soins habituels. La rééducation assistée par robot consiste en quatre modules : un module épaule/coude pour les mouvements horizontaux ; un module antigravitationnel pour les mouvements verticaux ; un module poignet pour la flexion/extension, abduction/adduction, pronation/supination ; et un module pour la préhension de la main dans des mouvements de fermeture et d’ouverture. À 12 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction du MS des patients telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function et le Wolf Motor Function Test. Cependant, à 36 semaines (au moment d’un suivi), une différence significative entre les groupes a été relevée sur toutes les mesures de la fonction du MS, en faveur de la rééducation intensive du MS assistée par robot comparée au programme de soins habituel.

Le troisième ECR de haute qualité (Conroy et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot consistant en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre dans un plan horizontal utilisant le dispositif MIT-Manus ; une rééducation intensive du MS assistée par robot consistant en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre dans un plan horizontal et vertical utilisant le dispositif MIT-Manus, ou un entraînement intensif du bras. À 6 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction du MS telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function et le Wolf Motor Function Test.

La première étude quasi-expérimentale (MacClellan et al., 2005) a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus (dispositif InMotion2). La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés dans un plan horizontal passif, actif et actif-assisté de tâches mettant l’emphase sur les mouvements de l’épaule, du coude et du poignet. À 4 semaines (après l’intervention),  et à 3 mois (au moment d’un suivi), l’analyse des patients présentant un niveau se sévérité de l’AVC modéré (score de la FMA > 15) n’a démontré aucune amélioration significative sur la majorité des mesure de la fonction du MS (le score total et les sous-échelles épaule/coude et poignet/main de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function, les sous-échelles épaule/coude et poignet/main de la Motor Status Scale, et sur la sous-échelle Performance Time du Wolf Motor Function Test). Cependant, ce sous-groupe a démontré une amélioration significative sur la sous-échelle Functional Ability du Wolf Motor Function Test (seulement après l’intervention), de même que sur la sous-échelle épaule/coude de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function (seulement au moment du suivi). L’analyse des patients présentant un niveau de sévérité élevé (score de la FMA ≤ 15) a démontré une amélioration significative sur le score total et la sous-échelle épaule/coude de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function (seulement après l’intervention), mais aucune amélioration significative, sur aucune des mesures, n’a été notée au moment du suivi.

La seconde étude quasi-expérimentale (Posteraro et al., 2009) a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés dans un plan horizontal passif, actif et actif-assisté de tâches mettant l’emphase sur les mouvements de l’épaule et du coude. À 6 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS telle que mesurée par la sous-échelle épaule/coude de la Motor Status Scale, résultat qui ne s’est cependant pas maintenu à 3 mois (au moment d’un suivi).

La troisième étude quasi-expérimentale (Zollo et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus (dispositif InMotion2 et InMotion3). La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés dans un plan horizontal passif, actif et actif-assisté de tâches mettant l’emphase sur les mouvements de l’épaule, du coude et du poignet. À 12 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de trois ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIT-Manus n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement sensorimoteur intensif du bras, un entraînement intensif apparié de réadaptation habituelle, ou un entraînement intensif du bras) pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a relevé, au moment de son suivi de 36 semaines, que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIT-Manus est plus efficace que le programme de soins habituel. De plus, il convient de remarquer que trois études quasi-expérimentales ont relevé une amélioration significative sur la fonction du MS suivant une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus.

Force
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008) et deux études quasi-expérimentales (MacClellan et al., 2005; Zollo et al., 2011) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus sur la force du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus ou un entraînement sensorimoteur intensif du bras dirigé par un thérapeute. La rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés actifs et actifs-assistés dans un plan horizontal utilisant le dispositif MIT-Manus (InMotion2). À 3 semaines (au milieu de l’intervention), à 6 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de l’épaule et du coude telle que mesurée par la sous-échelle Force motrice du Medical Research Concil (MRC).

La première étude quasi-expérimentale (MacClellan et al., 2005) a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus (dispositif InMotion2). La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés dans un plan horizontal passif, actif et actif-assisté de tâches mettant l’emphase sur les mouvements de l’épaule, du coude et du poignet. À 4 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relvée sur la force du MS (mesurée par le Motor Power Assessment) pour les patients présentant un niveau de sévérité élevé (score de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function ≤ 15), cependant ce résultat ne s’est pas avéré significatif à 3 mois (au moment d’un suivi). Aucune amélioration significative n’a été notée sur la force du MS pour les patients ayant un niveau se sévérité modéré (score de la FMA > 15), et ce à aucun des temps de mesure.

La seconde étude quasi-expérimentale (Zollo et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus (dispositif InMotion2 et InMotion3). La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés dans un plan horizontal passif, actif et actif-assisté de tâches mettant l’emphase sur les mouvements de l’épaule, du coude et du poignet. À 12 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la force du MS telle que mesurée par la Motor Power Scale.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIT-Manus n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement sensorimoteur intensif du bras) pour améliorer la force du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, deux études quasi-expérimentales ont relevé une amélioration significative suivant une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus.

Sévérité de l'AVC
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008; Lo et al., 2010 et Conroy et al., 2011) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus sur les mesures de sévérité de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus ou un entraînement sensorimoteur intensif du bras dirigé par un thérapeute. La rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés actifs et actifs-assistés dans un plan horizontal utilisant le dispositif MIT-Manus (InMotion2). À 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la sévérité de l’AVC des patients telle que mesurée par la Stroke Impact Scale et la National Institute of Health Stroke Scale.

Le second ECR de haute qualité (Lo et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus, un entraînement intensif apparié de réadaptation habituelle, ou le programme de soins habituel. La rééducation assistée par robot consiste en quatre modules : un module épaule/coude pour les mouvements horizontaux ; un module antigravitationnel pour les mouvements verticaux ; un module poignet pour la flexion/extension, abduction/adduction, pronation/supination ; et un module pour la préhension de la main dans des mouvements de fermeture et d’ouverture. À 12 semaines (après l’intervention) et à 36 semaines (au moment d’un suivi), une différence significative entre les groupes a été relevée sur la sévérité de l’AVC des patients telle que mesurée par la Stroke Impact Scale, en faveur du groupe de rééducation intensive du MS assistée par robot comparé au programme de soins habituel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée entre la rééducation intensive du MS assistée par robot et l’entraînement intensif apparié de réadaptation habituelle.

Le troisième ECR de haute qualité (Conroy et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot consistant en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre dans un plan horizontal utilisant le dispositif MIT-Manus ; une rééducation intensive du MS assistée par robot consistant en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre dans un plan horizontal et vertical utilisant le dispositif MIT-Manus, ou un entraînement intensif du bras. À 6 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur une mesure de sévérité de l’AVC (sous-échelle Activités de la vie quotidienne – AVQ- de la Stroke Impact Scale), en faveur de la rééducation intensive du MS assistée par robot consistant en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre dans un plan horizontal et vertical comparée à l’entraînement intensif du bras. Toujours à 6 semaines, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les autres mesures de sévérité de l’AVC (sous-échelles Main et Mobilité de la Stroke Impact Scale) ; tandis qu’à 12 semaines (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures de sévérité de l’AVC.
Note : À 6 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a également été relevée avec un sous-groupe de patients présentant un niveau de sévérité élevé (score de la FMA ≤ 25), en faveur de la rééducation intensive du MS assistée par robot consistant en une série d’exercices dirigés du mouvement d’atteindre dans un plan horizontal et vertical, comparée à l’entraînement intensif du bras. Cette différence ne s’est toutefois pas maintenue à 12 semaines (au moment d’un suivi).

Conclusion : Des données probantes contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’effet de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus sur les mesures de sévérité de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus n’est pas plus efficace qu’un entraînement sensorimoteur intensif du bras pour influer sur les mesures de sévérité de l’AVC ; un second ECR de haute qualité a indiqué que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus est plus efficace que le programme de soins habituel pour influencer les mesures de sévérité de l’AVC. Finalement, un troisième ECR de haute qualité a indiqué que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus est plus efficace qu’un entraînement intensif du bras pour améliorer les symptômes de l’AVC relatifs aux Activités de la vie quotidienne, mais pas quant aux fonctions de la main ou à la mobilité.

Spasticité
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008; Lo et al., 2010) et une étude quasi-expérimentale (Posteraro et al., 2009) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus sur la spasticité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Volpe et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus ou un entraînement sensorimoteur intensif du bras dirigé par un thérapeute. La rééducation assistée par robot consiste en une série d’exercices dirigés actifs et actifs-assistés dans un plan horizontal utilisant le dispositif MIT-Manus (InMotion2). À 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité du MS des patients telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.

Le second ECR de haute qualité (Lo et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation intensive du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus, un entraînement intensif apparié de réadaptation habituelle, ou le programme de soins habituels. La rééducation assistée par robot consiste en quatre modules : un module épaule/coude pour les mouvements horizontaux ; un module antigravitationnel pour les mouvements verticaux ; un module poignet pour la flexion/extension, abduction/adduction, pronation/supination ; et un module pour la préhension de la main dans des mouvements de fermeture et d’ouverture. À 12 semaines (après l’intervention), et à 36 semaines (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité du MS des patients telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.

L’étude quasi-expérimentale (Posteraro et al., 2009) a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système MIT-Manus. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés dans un plan horizontal passif, actif et actif-assisté de tâches mettant l’emphase sur les mouvements de l’épaule et du coude. À 6 semaines (après l’intervention), une réduction significative de la spasticité de l’épaule a été relevée, résultat qui ne s’est cependant pas maintenu à 3 mois (au moment d’un suivi). Aucun changement significatif n’a été noté sur la spasticité du coude, telle qu’évalué par la Modified Ashworth Scale, et ce, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif MIT-Manus n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement intensif du bras, un entraînement intensif apparié de réadaptation habituelle, ou le programme de soins habituel) pour réduire la spasticité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, il convient de remarquer qu’une étude quasi-expérimentale a relevé une réduction significative, à court terme, sur la spasticité de l’épaule, suivant une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif MIT-Manus.

Phase chronique - Pneumatic Glove

Amplitude articulaire
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Fischer et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneumatic Glove sur l’amplitude articulaire du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant une orthèse pneumatique avec une assistance automatisée de l’extension des doigts, une orthèse câblée avec auto-assistance de l’extension des doigts, ou aucune orthèse. La rééducation assistée par robot consiste en une série de tâches fonctionnelles de préhension/relâchement dans un environnement entremêlant des objets virtuels et réels. À 6 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’amplitude articulaire de la main (extension active de l’articulation métacarpo-phalangienne).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif Pneumatic Glove n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement du MS avec une orthèse câblée, ou aucune orthèse) pour améliorer l’amplitude articulaire de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Cinématique
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Fischer et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneumatic Glove sur la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant une orthèse pneumatique avec une assistance automatisée de l’extension des doigts, une orthèse câblée avec auto-assistance de l’extension des doigts, ou aucune orthèse. La rééducation assistée par robot consiste en une série de tâches fonctionnelles de préhension/relâchement dans un environnement entremêlant des objets virtuels et réels. À 6 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la cinématique de la main (pic de vélocité et la force de flexion/extension isométrique de l’articulation métacarpo-phalangienne).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif Pneumatic Glove n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement du MS avec une orthèse câblée, ou aucune orthèse) pour améliorer la cinématique de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Connelly et al., 2010) et un ECR de qualité acceptable (Fischer et al., 2007) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneumatic Glove sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Connelly et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneumatic Glove ou un entraînement du MS sans assistance robotisée. La rééducation assistée par robot consiste en une série de tâches fonctionnelles de préhension/relâchement dans un environnement entremêlant des objets virtuels et réels. À 6 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité telle que mesurée par le Box and Blocks Test.

L’ECR de qualité acceptable (Fischer et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant une orthèse pneumatique avec une assistance automatisée de l’extension des doigts, une orthèse câblée avec auto-assistance de l’extension des doigts, ou aucune orthèse. La rééducation assistée par robot consiste en une série de tâches fonctionnelles de préhension/relâchement dans un environnement entremêlant des objets virtuels et réels. À 6 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi),  aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité telle que mesurée par le Box and Blocks Test.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif Pneumatic Glove n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement du MS sans assistance robotisée, un entraînement du MS avec une orthèse câblée, ou aucune orthèse) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Connelly et al., 2010) et un ECR de qualité acceptable (Fischer et al., 2007) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneumatic Glove sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Connelly et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneumatic Glove ou un entraînement du MS sans assistance robotisée. La rééducation assistée par robot consiste en une série de tâches fonctionnelles de préhension/relâchement dans un environnement entremêlant des objets virtuels et réels. À 6 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction du MS telle que mesurée par le score total et la sous-échelle main/poignet du Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function.

L’ECR de qualité acceptable (Fischer et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant une orthèse pneumatique avec une assistance automatisée de l’extension des doigts, une orthèse câblée avec auto-assistance de l’extension des doigts, ou aucune orthèse. La rééducation assistée par robot consiste en une série de tâches fonctionnelles de préhension/relâchement dans un environnement entremêlant des objets virtuels et réels. À 6 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction du MS telle que mesurée par le time score du Wolf Motor Function Test, la Fugl-Meyer Assessment of the Upper Extremity et le Rancho Los Amigos Functional Test of the Hemiparetic Upper Extremity.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif Pneumatic Glove n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement du MS sans assistance robotisée, un entraînement du MS avec une orthèse câblée, ou aucune orthèse) pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de la pince et de la préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Connelly et al., 2010) et un ECR de qualité acceptable (Fischer et al., 2007) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneumatic Glove sur la force de la pince et de la préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Connelly et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneumatic Glove ou un entraînement du MS sans assistance robotisée. La rééducation assistée par robot consiste en une série de tâches fonctionnelles de préhension/relâchement dans un environnement entremêlant des objets virtuels et réels. À 6 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force latérale ou palmaire de la pince et de la préhension.

L’ECR de qualité acceptable (Fischer et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant une orthèse pneumatique avec une assistance automatisée de l’extension des doigts, une orthèse câblée avec auto-assistance de l’extension des doigts, ou aucune orthèse. La rééducation assistée par robot consiste en une série de tâches fonctionnelles de préhension/relâchement dans un environnement entremêlant des objets virtuels et réels. À 6 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de préhension mesurée à l’aide d’un dynamomètre.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif Pneumatic Glove n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement du MS sans assistance robotisée, un entraînement du MS avec une orthèse câblée, ou aucune orthèse) pour améliorer la force de la pince et de la préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Fischer et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneumatic Glove sur la spasticité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant une orthèse pneumatique avec une assistance automatisée de l’extension des doigts, une orthèse câblée avec auto-assistance de l’extension des doigts, ou aucune orthèse. La rééducation assistée par robot consiste en une série de tâches fonctionnelles de préhension/relâchement dans un environnement entremêlant des objets virtuels et réels. À 6 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité de la main (articulation métacarpo-phalangienne).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif Pneumatic Glove n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement du MS avec une orthèse câblée, ou aucune orthèse) pour améliorer la spasticité de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Chronic phase - ReoGo

Dextérité
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur la dextérité des patients telle que mesurée par le Box and Block Test.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo est efficace pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Douleur
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la douleur au MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), aucun changement significatif n’a été noté sur la douleur au MS telle que mesurée par une Échelle visuelle analogue, cependant, à 1 mois (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur la douleur au MS.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo n’est pas efficace, à court terme, pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, une amélioration significative a été relevée au moment du suivi.

Fonction du MS
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS des patients telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of the Upper Extremity et le Frenchay Arm Test.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo est efficace pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la force musculaire du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la force musculaire du trapèze, du deltoïde, du pectoral majeur, du biceps, du rotateur interne et grand dorsal des patients, telle que mesurée par la sous-échelle Force motrice du Medical Research Council (MRC). À 1 mois (au moment d’un suivi), ce résultat est demeuré significatif pour l’ensemble de ces muscles, et une amélioration significative a été relevée au niveau du triceps et du fléchisseur/extenseur du poignet.
Note : Après l’intervention, aucune amélioration significative n’a été notée sur la force du triceps, du rotateur externe et du fléchisseur/extenseur du poignet. Au moment du suivi, ce résultat est demeuré non-significatif au niveau de la force des muscles du rotateur externe.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo est efficace pour améliorer la force musculaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur l’indépendance fonctionnelle des patients telle que mesurée par la sous-échelle Motricité de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo est efficace pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur la mobilité des patients telle que mesurée par le Time Up and Go Test.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo est efficace pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 1 mois (au moment d’un suivi), aucun changement significatif n’a été noté sur la qualité de vie des patients telle que mesurée par l’Euro-QoL.
Note : La qualité de vie n’a pas été mesurée à 4 semaines, immédiatement après l’intervention.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo n’est pas efficace pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Satisfaction
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la satisfaction de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), aucun changement significatif n’a été noté sur la satisfaction des patients telle que mesurée par une Échelle visuelle analogue.
Note : La satisfaction n’a pas été mesurée à 1 mois (au moment d’un suivi).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo n’est pas efficace pour améliorer la satisfaction de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la spasticité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), aucun changement significatif n’a été noté sur la spasticité de l’épaule et du poignet telle que mesurée par l’Ashworth Scale. Cependant, aux deux temps de mesure, une amélioration significative a été relevée sur la spasticité du coude.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo est efficace pour réduire la spasticité du coude (mais pas celle de l’épaule et du poignet) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - REHAROB

Amplitude articulaire
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Fazekas et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif REHAROB sur l’amplitude articulaire du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif REHAROB ou un entraînement du MS sans assistance robotisée. La physiothérapie assistée par robot consiste en une série d’exercices de l’épaule et du coude réalisés lentement, à vitesse constante, avec un nombre élevé de répétitions. À 4 semaines (après l’intervention), bien qu’aucun des groupes n’ait démontré d’amélioration significative au niveau de l’amplitude articulaire de l’épaule, les deux groupe ont démontré une amélioration significative au niveau de l’amplitude articulaire du coude (telle que mesurée par la sous-échelle épaule/coude de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity).
Note : La différence entre les groupes n’a pas été documentée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de faible qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système REHAROB est efficace pour améliorer l’amplitude articulaire du coude (mais pas celle de l’épaule) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Fazekas et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif REHAROB sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif REHAROB ou un entraînement du MS sans assistance robotisée. La physiothérapie assistée par robot consiste en une série d’exercices de l’épaule et du coude réalisés lentement, à vitesse constante, avec un nombre élevé de répétitions. À 4 semaines (après l’intervention), les deux groupe ont démontré une amélioration significative de la fonction du MS telle que mesurée par la sous-échelle épaule/coude de la Fugl-Meyer Assessment of the Upper Extremity Function et les résultats de la mesure du bras de la Rivermead Motor Assessment.
Note : La différence entre les groupes n’a pas été documentée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de faible qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système REHAROB est efficace pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Fazekas et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif REHAROB sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif REHAROB ou un entraînement du MS sans assistance robotisée. La physiothérapie assistée par robot consiste en une série d’exercices de l’épaule et du coude réalisés lentement, à vitesse constante, avec un nombre élevé de répétitions. À 4 semaines (après l’ntervention), les deux groupe ont démontré une amélioration significative de l’indépendance fonctionnelle telle que mesurée par la sous-échelle Soins personnels de le Mesure de l’indépendance fonctionnelle.
Note : La différence entre les groupes n’a pas été documentée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de faible qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système REHAROB est efficace pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Fazekas et al., 2007) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif REHAROB sur la spasticité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif REHAROB ou un entraînement du MS sans assistance robotisée. La physiothérapie assistée par robot consiste en une série d’exercices de l’épaule et du coude réalisés lentement, à vitesse constante, avec un nombre élevé de répétitions. Après 4 semaines d’intervention, les patients ayant reçu la rééducation du MS assistée par robot ont démontré une réduction significative au niveau de la spasticité des abducteurs de l’épaule et des fléchisseurs du coude (telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale), amélioration significative qui n’a pas été observée au niveau de la spasticité du MS dans le groupe témoin.
Note : La différence entre les groupes n’a pas été documentée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de faible qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système REHAROB est efficace pour réduire la spasticité du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - T-WREX / Pneu-WREX

Activité motrice du MS
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Reinkensmeyer et al., 2012) et un ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système T-WREX (Therapy Wilmington Robotic Exoskeleton) ou Pneu-WREX sur l’activité motrice du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Reinkensmeyer et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneu-WREX ou la thérapie habituelle sur table. Tous les patients ont été exposés à l’autre intervention 30 minutes par semaine, par conséquent, chaque groupe a reçu, pour 84% du temps d’intervention, la thérapie à laquelle il était initialement assigné, et 16 % du temps à l’autre thérapie. Le dispositif assisté par robot Pneu-WREX consiste en une série d’exercices horizontaux de l’épaule (abduction/adduction et flexion/extension), de même que par des mouvements avant/arrière et des tâches fonctionnelles exécutés dans un environnement 3D. De 8 à 9 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’activité motrice du MS des patients telle que mesurée par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log.

L’ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif T-WREX ou la réadaptation habituelle. La rééducation assistée par robot utilise une orthèse passive offrant un soutien au bras contre la gravité lors de l’exécution d’exercices fonctionnels en 3D dans un environnement de réalité virtuelle. De 8 à 9 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’activité motrice du MS des patients telle que mesurée par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant les dispositifs T-WREX ou Pneu-WREX ne sont pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer l’activité motrice du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système T-WREX (Therapy Wilmington Robotic Exoskeleton) sur la l’amplitude articulaire du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif T-WREX ou la réadaptation habituelle. La rééducation assistée par robot utilise une orthèse passive offrant un soutien au bras contre la gravité lors de l’exécution d’exercices fonctionnels en 3D dans un environnement de réalité virtuelle. De 8 à 9 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’amplitude articulaire du MS.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif T-WREX n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer l’amplitude articulaire du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Cinématique
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système T-WREX (Therapy Wilmington Robotic Exoskeleton) sur la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif T-WREX ou la réadaptation habituelle. La rééducation assistée par robot utilise une orthèse passive offrant un soutien au bras contre la gravité lors de l’exécution d’exercices fonctionnels en 3D dans un environnement de réalité virtuelle. De 8 à 9 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la cinématique du MS (atteinte libre – free reaching).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif T-WREX n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Reinkensmeyer et al., 2012) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Pneu-WREX (Wilmington Robotic Exoskeleton) sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneu-WREX ou la thérapie habituelle sur table. Tous les patients ont été exposés à l’autre intervention 30 minutes par semaine, par conséquent, chaque groupe a reçu, pour 84% du temps d’intervention, la thérapie à laquelle il était initialement assigné, et 16 % du temps à l’autre thérapie. Le dispositif assisté par robot Pneu-WREX consiste en une série d’exercices horizontaux de l’épaule (abduction/adduction et flexion/extension), de même que par des mouvements avant/arrière et des tâches fonctionnelles exécutés dans un environnement 3D. De 8 à 9 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité des patients telle que mesurée par le Box and Block Test.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif Pneu-WREX n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Reinkensmeyer et al., 2012) et un ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système T-WREX (Therapy Wilmington Robotic Exoskeleton) ou Pneu-WREX sur la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Reinkensmeyer et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneu-WREX ou la thérapie habituelle sur table. Tous les patients ont été exposés à l’autre intervention 30 minutes par semaine, par conséquent, chaque groupe a reçu, pour 84% du temps d’intervention, la thérapie à laquelle il était initialement assigné, et 16 % du temps à l’autre thérapie. Le dispositif assisté par robot Pneu-WREX consiste en une série d’exercices horizontaux de l’épaule (abduction/adduction et flexion/extension), de même que par des mouvements avant/arrière et des tâches fonctionnelles exécutés dans un environnement 3D. De 8 à 9 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction du MS des patients telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function et le Rancho Los Amigos Functional Test for the Hemiparetic Upper Extremity.

L’ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif T-WREX ou la réadaptation habituelle. La rééducation assistée par robot utilise une orthèse passive offrant un soutien au bras contre la gravité lors de l’exécution d’exercices fonctionnels en 3D dans un environnement de réalité virtuelle. De 8 à 9 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction du MS des patients telle que mesurée par la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function et le Rancho Los Amigos Functional Test for the Hemiparetic Upper Extremity. Cependant, à 6 mois (au moment d’un suivi), une différence significative entre les groupes a été relevée sur la mesure de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function, en faveur de la rééducation du MS assistée par robot comparée à la réadaptation habituelle.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant les dispositifs T-WREX ou Pneu-WREX ne sont pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la fonction du MS de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, l’ECR de qualité acceptable a relevé, au moment du suivi de 6 mois, une différence significative entre les groupes sur l’une des mesures de la fonction du MS, en faveur de la rééducation du MS assistée par robot comparée à la réadaptation habituelle.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Reinkensmeyer et al., 2012) et un ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) ont examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système T-WREX (Therapy Wilmington Robotic Exoskeleton) ou Pneu-WREX sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Reinkensmeyer et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneu-WREX ou la thérapie habituelle sur table. Tous les patients ont été exposés à l’autre intervention 30 minutes par semaine, par conséquent, chaque groupe a reçu, pour 84% du temps d’intervention, la thérapie à laquelle il était initialement assigné, et 16 % du temps à l’autre thérapie. Le dispositif assisté par robot Pneu-WREX consiste en une série d’exercices horizontaux de l’épaule (abduction/adduction et flexion/extension), de même que par des mouvements avant/arrière et des tâches fonctionnelles exécutés dans un environnement 3D. De 8 à 9 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de préhension des patients telle que mesurée par un dynamomètre manuel Jamar.

L’ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif T-WREX ou la réadaptation habituelle. La rééducation assistée par robot utilise une orthèse passive offrant un soutien au bras contre la gravité lors de l’exécution d’exercices fonctionnels en 3D dans un environnement de réalité virtuelle. De 8 à 9 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de préhension des patients telle que mesurée par un dynamomètre manuel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant les dispositifs T-WREX ou Pneu-WREX ne sont pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Satisfaction
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Housman et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système T-WREX (Therapy Wilmington Robotic Exoskeleton) sur la satisfaction de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif T-WREX ou la réadaptation habituelle. La rééducation assistée par robot utilise une orthèse passive offrant un soutien au bras contre la gravité lors de l’exécution d’exercices fonctionnels en 3D dans un environnement de réalité virtuelle. De 8 à 9 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la satisfaction des patients telle que mesurée par un questionnaire non-standardisé.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif T-WREX n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la satisfaction de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Reinkensmeyer et al., 2012) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système Pneu-WREX (Wilmington Robotic Exoskeleton) sur la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif Pneu-WREX ou la thérapie habituelle sur table. Tous les patients ont été exposés à l’autre intervention 30 minutes par semaine, par conséquent, chaque groupe a reçu, pour 84% du temps d’intervention, la thérapie à laquelle il était initialement assigné, et 16 % du temps à l’autre thérapie. Le dispositif assisté par robot Pneu-WREX consiste en une série d’exercices horizontaux de l’épaule (abduction/adduction et flexion/extension), de même que par des mouvements avant/arrière et des tâches fonctionnelles exécutés dans un environnement 3D. De 8 à 9 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la sensibilité des patients telle que mesurée par la Nottingham Sensory Assessment.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS utilisant le dispositif Pneu-WREX n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - GENTLE/S

Amplitude articulaire
Inefficace
2b

Une étude d’une série de cas uniques (Coote et al., 2008) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S sur l’amplitude articulaire du MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cette étude d’une série de 20 cas uniques a adopté un modèle de mesures de base multiple et a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S, un entraînement du MS avec attelles de soutien, ou aucun entraînement du MS selon un ordre de phase ABC ou ACB. La rééducation utilisant le système GENTLE/S consiste en une série de mouvements dirigés d’atteindre et de retrait du bras parétique sous trois modes : passif, actif-assisté et actif. À la fin de chacune des phases (3 semaines), aucune différence significative n’a été notée sur l’amplitude articulaire active de la flexion de l’épaule.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude d’une série de cas uniques, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système GENTLE/S n’est pas plus efficace qu’aucun entraînement du MS ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement avec attelles de soutien) pour améliorer l’amplitude articulaire du MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Douleur
Inefficace
2b

Une étude d’une série de cas uniques (Coote et al., 2008) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S sur la douleur au MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cette étude d’une série de 20 cas uniques a adopté un modèle de mesures de base multiple et a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S, un entraînement du MS avec attelles de soutien, ou aucun entraînement du MS selon un ordre de phase ABC ou ACB. La rééducation utilisant le système GENTLE/S consiste en une série de mouvements dirigés d’atteindre et de retrait du bras parétique sous trois modes : passif, actif-assisté et actif. À la fin de chacune des phases (3 semaines), aucune différence significative n’a été notée sur la douleur au MS telle que mesurée par une Échelle visuelle analogue.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude d’une série de cas uniques, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système GENTLE/S n’est pas plus efficace qu’aucun entraînement du MS ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement avec attelles de soutien) pour réduire la douleur au MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Inefficace
2b

Une étude d’une série de cas uniques (Coote et al., 2008) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S sur la fonction du MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cette étude d’une série de 20 cas uniques a adopté un modèle de mesures de base multiple et a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S, un entraînement du MS avec attelles de soutien, ou aucun entraînement du MS selon un ordre de phase ABC ou ACB. La rééducation utilisant le système GENTLE/S consiste en une série de mouvements dirigés d’atteindre et de retrait du bras parétique sous trois modes : passif, actif-assisté et actif. À la fin de chacune des phases (3 semaines), aucune différence significative n’a été notée sur la fonction du MS telle que mesurée par la Fugl Meyer Assessment of Upper Extremity Function. Cependant, une différence significative entre les groupes a été relevée sur une autre mesure de la fonction du MS (la Motor Assessment Scale), en faveur de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S comparée à l’entraînement du MS avec attelles de soutien.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude d’une série de cas uniques, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système GENTLE/S n’est pas plus efficace qu’aucun entraînement du MS pour améliorer la fonction du MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, les résultats sur une mesure du MS indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement avec attelles de soutien) pour améliorer la fonction du MS des patients.

Négligence spatiale unilatérale
Inefficace
2b

Une étude d’une série de cas uniques (Coote et al., 2008) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S sur la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cette étude d’une série de 20 cas uniques a adopté un modèle de mesures de base multiple et a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S, un entraînement du MS avec attelles de soutien, ou aucun entraînement du MS selon un ordre de phase ABC ou ACB. La rééducation utilisant le système GENTLE/S consiste en une série de mouvements dirigés d’atteindre et de retrait du bras parétique sous trois modes : passif, actif-assisté et actif. À la fin de chacune des phases (3 semaines), aucune différence significative n’a été notée sur la négligence spatiale unilatérale des patients telle que mesurée par le Star Cancellation Test.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude d’une série de cas uniques, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système GENTLE/S n’est pas plus efficace qu’aucun entraînement du MS ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement avec attelles de soutien) pour améliorer la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Sensibilité
Inefficace
2b

Une étude d’une série de cas uniques (Coote et al., 2008) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S sur la sensibilité du MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cette étude d’une série de 20 cas uniques a adopté un modèle de mesures de base multiple et a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S, un entraînement du MS avec attelles de soutien, ou aucun entraînement du MS selon un ordre de phase ABC ou ACB. La rééducation utilisant le système GENTLE/S consiste en une série de mouvements dirigés d’atteindre et de retrait du bras parétique sous trois modes : passif, actif-assisté et actif. À la fin de chacune des phases (3 semaines), aucune différence significative n’a été notée sur la sensibilité du MS telle que mesurée par la Nottingham Sensory Assessment.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude d’une série de cas uniques, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système GENTLE/S n’est pas plus efficace qu’aucun entraînement du MS ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement avec attelles de soutien) pour améliorer la sensibilité du MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
2b

Une étude d’une série de cas uniques (Coote et al., 2008) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S sur la spasticité du MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cette étude d’une série de 20 cas uniques a adopté un modèle de mesures de base multiple et a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le système GENTLE/S, un entraînement du MS avec attelles de soutien, ou aucun entraînement du MS selon un ordre de phase ABC ou ACB. La rééducation utilisant le système GENTLE/S consiste en une série de mouvements dirigés d’atteindre et de retrait du bras parétique sous trois modes : passif, actif-assisté et actif. À la fin de chacune des phases (3 semaines), aucune différence significative n’a été notée sur la spasticité du MS telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude d’une série de cas uniques, indiquent que la rééducation du MS utilisant le système GENTLE/S n’est pas plus efficace qu’aucun entraînement du MS ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement avec attelles de soutien) pour réduire la spasticité du MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Robot-Assisted Individual Finger Rehabilitation

Amplitude articulaire
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hwang et al., 2012) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot sur l’amplitude articulaire du MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation individuelle des doigts assistée par robot pour une période de 4 semaines, ou une thérapie passive d’une durée de 2 semaines suivie de 2 semaines de rééducation individuelle des doigts assistée par robot. La rééducation individuelle des doigts assistée par robot consiste en un entraînement dirigé qui simule la préhension et le relâchement sous un mode passif, actif-assisté et actif simulé, dans un environnement de réalité virtuelle. Après 2 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive), 4 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive + rééducation assistée par robot), et au suivi de 1 mois, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’amplitude articulaire active de la seconde articulation métacarpo-phalangienne, en faveur de la rééducation des doigts assistée par robot.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation individuelle des doigts assistée par robot est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie passive ou une thérapie passive + rééducation assistée par robot) pour améliorer l’amplitude articulaire active de la main de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hwang et al., 2012) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot sur la dextérité de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation individuelle des doigts assistée par robot pour une période de 4 semaines, ou une thérapie passive d’une durée de 2 semaines suivie de 2 semaines de rééducation individuelle des doigts assistée par robot. La rééducation individuelle des doigts assistée par robot consiste en un entraînement dirigé qui simule la préhension et le relâchement sous un mode passif, actif-assisté et actif simulé, dans un environnement de réalité virtuelle. Après 2 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive), 4 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive + rééducation assistée par robot), et au suivi de 1 mois, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité des patients telle que mesurée par le Nine Hole Peg Test.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation individuelle des doigts assistée par robot n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie passive ou une thérapie passive + rééducation assistée par robot) pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Fonction de la main
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hwang et al., 2012) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot sur la fonction de la main de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation individuelle des doigts assistée par robot pour une période de 4 semaines, ou une thérapie passive d’une durée de 2 semaines suivie de 2 semaines de rééducation individuelle des doigts assistée par robot. La rééducation individuelle des doigts assistée par robot consiste en un entraînement dirigé qui simule la préhension et le relâchement sous un mode passif, actif-assisté et actif simulé, dans un environnement de réalité virtuelle. Après 2 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive), 4 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive + rééducation assistée par robot), et au suivi de 1 mois, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction de la main des patients telle que mesurée par le Jebsen Taylor Hand Function Test.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation individuelle des doigts assistée par robot n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie passive ou une thérapie passive + rééducation assistée par robot) pour améliorer la fonction de la main de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hwang et al., 2012) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot sur la fonction du MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation individuelle des doigts assistée par robot pour une période de 4 semaines, ou une thérapie passive d’une durée de 2 semaines suivie de 2 semaines de rééducation individuelle des doigts assistée par robot. La rééducation individuelle des doigts assistée par robot consiste en un entraînement dirigé qui simule la préhension et le relâchement sous un mode passif, actif-assisté et actif simulé, dans un environnement de réalité virtuelle. Après 2 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive), 4 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive + rééducation assistée par robot), et au suivi de 1 mois, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la fonction distale du MS telle que mesurée par la sous-échelle poignet/main de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function, en faveur de la rééducation des doigts assistée par robot. Cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction proximale du MS telle que mesurée par la sous-échelle épaule/coude de la Fugl-Meyer Assessment of Upper Extremity Function, et ce, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation individuelle des doigts assistée par robot est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie passive ou une thérapie passive + rééducation assistée par robot) pour améliorer la fonction distale du MS (mais pas la fonction proximale) de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Force de la pince et de la préhension
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hwang et al., 2012) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot sur la force de la pince et de la préhension de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation individuelle des doigts assistée par robot pour une période de 4 semaines, ou une thérapie passive d’une durée de 2 semaines suivie de 2 semaines de rééducation individuelle des doigts assistée par robot. La rééducation individuelle des doigts assistée par robot consiste en un entraînement dirigé qui simule la préhension et le relâchement sous un mode passif, actif-assisté et actif simulé, dans un environnement de réalité virtuelle. Après 2 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive), 4 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive + rééducation assistée par robot), et au suivi de 1 mois, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la force de la pince et de la préhension des patients, en faveur de la rééducation des doigts assistée par robot.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation individuelle des doigts assistée par robot est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie passive ou une thérapie passive + rééducation assistée par robot) pour améliorer la force de la pince et de la préhension de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hwang et al., 2012) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot sur l’impact de l’AVC de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation individuelle des doigts assistée par robot pour une période de 4 semaines, ou une thérapie passive d’une durée de 2 semaines suivie de 2 semaines de rééducation individuelle des doigts assistée par robot. La rééducation individuelle des doigts assistée par robot consiste en un entraînement dirigé qui simule la préhension et le relâchement sous un mode passif, actif-assisté et actif simulé, dans un environnement de réalité virtuelle. Après 2 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive), 4 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive + rééducation assistée par robot), et au suivi de 1 mois, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’impact de l’AVC tel que mesuré par la Stroke Impact Scale.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation individuelle des doigts assistée par robot n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie passive ou une thérapie passive + rééducation assistée par robot) pour réduire l’impact de l’AVC de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hwang et al., 2012) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot sur la spasticité du MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation individuelle des doigts assistée par robot pour une période de 4 semaines, ou une thérapie passive d’une durée de 2 semaines suivie de 2 semaines de rééducation individuelle des doigts assistée par robot. La rééducation individuelle des doigts assistée par robot consiste en un entraînement dirigé qui simule la préhension et le relâchement sous un mode passif, actif-assisté et actif simulé, dans un environnement de réalité virtuelle. Après 2 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive), 4 semaines d’intervention (rééducation assistée par robot vs thérapie passive + rééducation assistée par robot), et au suivi de 1 mois, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité du coude et du poignet telle que mesurée par l’Ashworth Scale.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation individuelle des doigts assistée par robot n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie passive ou une thérapie passive + rééducation assistée par robot) pour réduire la spasticité du MS de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - ReoGo

Dextérité
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la dextérité de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur la dextérité des patients telle que mesurée par le Box and Block Test.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo est efficace pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Douleur
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la douleur au MS de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), aucune amélioration significative n’a été notée sur la douleur au MS des patients telle que mesurée par une Échelle visuelle analogue, cependant, une amélioration significative a été relevée à 1 mois (au moment d’un suivi).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo n’est pas efficace, à court terme, pour améliorer la douleur au MS de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, une amélioration significative a été relevée au moment du suivi de 1 mois.

Fonction du MS
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la fonction du MS de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur la fonction du MS des patients telle que mesurée par la version modifiée de la Fugl-Meyer Assessment of the Upper Extremity et le Frenchay Arm Test.
Note : La fonction du MS a également été mesurée par l’ABILHAND à 1 mois (au moment d’un suivi) ; aucun changement significatif n’a alors été noté.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo est efficace pour améliorer la fonction du MS de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Force
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la force musculaire du MS de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), une amélioration significative a été relevée sur la force musculaire du deltoïde, du pectoral majeur et du biceps (telle que mesurée par la sous-échelle Force motrice du Medical Research Council), mais pas celle du trapèze, du rotateur interne/externe, du triceps, des fléchisseurs/extenseurs du poignet et du grand dorsal. À 1 mois (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée au niveau de la force musculaire du trapèze, du deltoïde, du pectoral majeur, du biceps, du triceps, de l’extenseur du poignet et du grand dorsal, mais pas au niveau du rotateur interne/externe et du fléchisseur du poignet.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo est efficace pour améliorer la force musculaire de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur l’indépendance fonctionnelle des patients telle que mesurée par la sous-échelle Motricité de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo est efficace pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la mobilité de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), aucune amélioration significative n’a été notée sur la mobilité des patients telle que mesurée par le Time Up and Go Test ; cependant, une amélioration significative a été relevée à 1 mois (au moment d’un suivi).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo n’est pas efficace, à court terme, pour améliorer la mobilité de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, une amélioration significative a été relevée à 1 mois (au moment d’un suivi).

Qualité de vie
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la qualité de vie de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 1 mois (au moment d’un suivi), aucun changement significatif n’a été noté sur la qualité de vie des patients telle que mesurée par l’Euro-QoL.
Note : La qualité de vie n’a pas été mesurée à 4 semaines, immédiatement après l’intervention.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo n’est pas efficace pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Satisfaction
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la satisfaction de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), aucun changement significatif n’a été noté sur la satisfaction des patients telle que mesurée par une Échelle visuelle analogue.
Note : La satisfaction n’a pas été mesurée à 1 mois (au moment d’un suivi).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo n’est pas efficace pour améliorer la satisfaction de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Bovolenta et al., 2009) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo sur la spasticité du MS de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot utilisant le dispositif ReoGo. La rééducation assistée consiste en une série d’exercices dirigés qui simulent les mouvements d’atteindre passifs et actifs du coude et de l’épaule parétiques. À 4 semaines (après l’intervention), et à 1 mois (au moment d’un suivi), une amélioration significative a été relevée sur la spasticité du coude telle que mesurée par l’Ashworth Scale. Aucun changement significatif n’a été noté sur la spasticité de l’épaule ou du poignet telle que mesurée par l’Ashworth Scale, et ce, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot utilisant le système ReoGo est efficace pour améliorer la spasticité du coude (mais pas celle de l’épaule ou du poignet) de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - UE Robot-Assisted Training

Douleur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Abdullah et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot sur la douleur au MS de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot ou la réadaptation habituelle. La rééducation du MS assistée par robot utilise un terminal d’interaction robotisé offrant un degré de liberté de niveau 5 pour l’exécution d’exercices de manipulation d’objets et de suivi de trajectoires incorporant des mouvements verticaux et horizontaux sous un mode passif, actif-assisté et actif. De 8 à 11 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la douleur au MS telle que mesurée par la sous-échelle Inventaire de la douleur de la Chedoke McMaster Stroke Assessment of Arm and Hand.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour réduire la douleur au MS de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction du MS
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Abdullah et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot sur la fonction du MS de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot ou la réadaptation habituelle. La rééducation du MS assistée par robot utilise un terminal d’interaction robotisé offrant un degré de liberté de niveau 5 pour l’exécution d’exercices de manipulation d’objets et de suivi de trajectoires incorporant des mouvements verticaux et horizontaux sous un mode passif, actif-assisté et actif. De 8 à 11 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur la fonction du MS (telle que mesurée par les sous-échelles Bras et Main de la Chedoke McMaster Stroke Assessment of Arm and Hand), en faveur de la rééducation du MS assistée par robot comparée à la réadaptation habituelle.
Note : La fonction du MS a également été mesurée, après l’intervention, par le Chedoke Arm and Hand Activity Inventory ; aucune différence significative entre les groupes n’a alors été noté.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la fonction du MS de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Satisfaction
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Abdullah et al., 2011) a examiné les effets de la rééducation du MS assistée par robot sur la satisfaction de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du MS assistée par robot ou la réadaptation habituelle. La rééducation du MS assistée par robot utilise un terminal d’interaction robotisé offrant un degré de liberté de niveau 5 pour l’exécution d’exercices de manipulation d’objets et de suivi de trajectoires incorporant des mouvements verticaux et horizontaux sous un mode passif, actif-assisté et actif. De 8 à 11 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la satisfaction des patients telle qu’évaluée par une Échelle de Likert à 10 points mesurant l’appréciation et l’amélioration.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation du MS assistée par robot n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la satisfaction de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

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Volpe, B.T., Krebs, H.I., Hogan, N., Edelstein, L., Diels, C., & Aisen, M. (2000). A novel approach to stroke rehabilitation: Robot-aided sensorimotor stimulation. Neurology, 54(10), 1938-44.

Volpe, B.T., Lynch, D., Rykman-Berland, A., Ferraro, M., Galgano, M., Hogan, N., & Krebs, H.I. (2008). Intensive sensorimotor arm training mediated by therapist or robot improves hemiparesis in patients with chronic stroke. Neurorehabilitation and Neural Repair, 22(3), 305-10.

Whitall, J., McCombe Waller, S., Silver, K.H.C., & Macko, R.F. (2000). Repetitive bilateral arm training with rhythmic auditory cueing improves motor function in chronic hemiparetic stroke. Stroke, 31, 2390-5.

Zollo, L., Rossini, L., Bravi, M., Magrone, G., Sterzi S., & Guglielmelli, E. (2011). Quantitative evaluation of upper-limb motor control in robot-aided rehabilitation. Medical Biological Engineering and Computing, 49, 1131-44.

Études exclues :

Burgar, C.G., Lum, P.S., Scremin, A.M., Garber, S.L., Van der Loos, H.F., & Kenney, D. (2011). Robot-assisted upper-limb therapy in acute rehabilitation setting following stroke: Department of Veterans Affairs multisite clinical trial. Journal of Rehabilitation Research and Development, 48(4), 445-58.

Motif d’exclusion : Cet article compare deux intensités différentes d’entraînement assisté par robot (faible et forte dose) à une thérapie habituelle, l’étude portant sur l’intensité de l’intervention.

Burgar, C.G., Lum, P.S., Shor, P.C., Machiel Van der Loos, H.F. (2000). Development of robots for rehabilitation therapy: the Palo Alto VA/ Stanford experience. Journal of Rehabilitation Research and Development, 37, 663–73.

Motif d’exclusion : Cet article résume les résultats préliminaires des essais cliniques qui sont inclus dans cette revue.

Daly, J.J., Hogan, N., Perepezko, E.M., Krebs, H.I., Rogers, JM., & Goyal, K.S. (2005). Response to upper-limb robotics and functional neuromuscular stimulation following strokeJournal of Rehabilitation Research and Development, 42 (6), 723-36.

Motif d’exclusion : Cet article compare l’entraînement assisté par robot à la stimulation neuromusculaire. Les études où la stimulation neuromusculaire est utilisée ne sont pas actuellement incluses dans ce module Info-AVC.

Hesse, S., Werner, C., Pohl, M., Rueckriem, S., Mehrholz, J., & Lingnau, M.L. (2005). Computerized arm training improves the motor control of the severely affected arm after stroke: a single-blinded randomized trial in two centers. Stroke, 36(9), 1960-6.

Motif d’exclusion : Cet article compare l’entraînement assisté par robot à la stimulation électrique fonctionnelle. Les études où la stimulation électrique fonctionnelle est utilisée ne sont pas actuellement incluses dans ce module Info-AVC.

Hollenstein, C. & Cabri, C. (2011). [Zusatztherapie mit computerunterstutztem Trainingssystem im Bergleich zu ergotherapeutischer Armgruppentherapie]. Neurorehabilitation, 3(1), 40-2.

Motif d’exclusion : Cet article est publié en allemand.

Hsieh, Y.W., Wu, C.Y., Liao, W.W., Lin, K.C., Wu, K.Y., & Lee, C.Y. (2011). Effects of treatment intensity in upper limb robot-assisted therapy for chronic stroke: a pilot randomized controlled trial. Neurorehabilitation and Neural Repair, 25(6), 503-11.

Motif d’exclusion : Cet article compare deux intensités différentes d’entraînement assisté par robot (faible et forte dose) à une thérapie habituelle, l’étude portant sur l’intensité de l’intervention.

Johnson, M.J., Feng, X., Johnson, L.M., & Winters, J.M (2007). Potential of a suite of robot/computer-assisted motivating systems for personalized, home-based, stroke rehabilitation. Journal of NeuroEngineering and Rehabilitation, 5(6), 1-17.

Motif d’exclusion : Il s’agit d’une étude de faisabilité quantifiant la performance motrice immédiate et l’activation musculaire entre les différents appareils.

Mayr, A., Kofler, M., & Saltuari, L. (2008). ARMOR: an electromechanical robot for upper limb training following stroke. A prospective randomized controlled pilot study. Handchirurgie, Mikrochirurgie, Plastische Chirurgie, 40(1), 66-73.

Motif d’exclusion : Cet article compare l’entraînement assisté par robot à la stimulation électrique fonctionnelle. Les études où la stimulation électrique fonctionnelle est utilisée ne sont pas actuellement incluses dans ce module Info-AVC.

Stimulation électrique fonctionnelle – épaule hémiplégique

Évidences révisées en date du 29-10-2010
Auteur(s)* : Marc-André Roy, MSc ; Nicol Korner-Bitensky, PhD ; Robert Teasell, MD ; Norine Foley, BASc ; Sanjit Bhogal, MSc ; Jamie Bitensky, MScOT ; Mark Speechley, MD
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La Stimulation Électrique Fonctionnelle (SEF), aussi appelée Stimulation Fonctionnelle Neuromusculaire (SFN) ou tout simplement stimulation électrique (SE), est une modalité utilisée pour assister ou remplacer les contractions musculaires volontaires pendant des activités fonctionnelles en appliquant un courant électrique de faible intensité sur les nerfs qui contrôlent les muscles ou directement sur la plaque motrice du muscle (comme un stimulateur fait battre le muscle cardiaque).

Le terme SEF est utilisé généralement pour décrire la stimulation électrique utilisée comme modalité de traitement en cas de perte de fonction, de douleur, de spasticité et de subluxation de l’épaule après un AVC. Les lignes directrices américaines pour la rééducation des AVC (AHCPR) Post Stroke Rehabilitation Guidelines (site internet en anglais) définissent la SEF comme des décharges de stimulation électrique appliquées aux nerfs ou aux muscles affectés après l’AVC, dans le but de renforcer la contraction du muscle et d’améliorer le contrôle moteur.

La Stimulation Neuromusculaire Électrique, ou tout simplement stimulation électrique (SE), est une modalité utilisée pour renforcer les muscles. La SE peut être considérée comme une SEF quand une contraction musculaire est facilitée pendant une activité fonctionnelle.

Malgré l’utilisation des trois termes dans la littérature (SEF, SNF et SE), la stimulation électrique de l’épaule hémiplégique est appliquée sur le sus-épineux et le deltoïde. Donc, ce module comprend les modalités qui produisent une contraction musculaire des muscles de la coiffe des rotateurs. La TENS ainsi que les autres stimulations électriques thérapeutiques qui ne produisent pas de contraction musculaire sont étudiées dans d’autres modules.

Théoriquement, la SEF devrait aider à compenser les muscles flasques de l’épaule, qui à leur tour devraient réduire le risque de subluxation de l’épaule, par des contractions musculaires involontaires. L’efficacité de la SEF pour améliorer la motricité, le tonus, l’activité EMG, la réduction de la douleur et de la subluxation est étudiée dans le présent module.

Information aux patients/familles

Auteurs : Marc-André Roy, MSc; Geoffroy Hubert BSc. Lic. K.

Qu’est-ce que la Stimulation Électrique Fonctionnelle (SEF) ?

Le terme SEF est utilisé pour décrire une technique utilisée pour faire bouger le muscle en utilisant un courant électrique. Ceci pourrait paraître bizarre ou peu naturel pour certains, mais il faut mentionner que le corps produit des courants électriques pour permettre aux muscles de bouger! Pour que ceci ce produise, le cerveau envoie ces courants par les nerfs. Les nerfs transmettent le message aux muscles et ensuite le muscle raccourcit.

La SEF fonctionne d’une façon très semblable. On applique le courant à la surface de la peau sur le nerf ou sur le muscle pour produire une contraction musculaire (le muscle raccourcit). Donc, les personnes paralysées par des blessures au cou ou au dos pourraient être capable de bouger leurs muscles et peut-être même de marcher grâce à la SEF.

Par contre, ce module examine la SEF utilisée pour une raison différente. Les AVC amènent souvent des pertes de fonction, de la douleur, de la spasticité (raideur) et la subluxation de l’épaule (épaule déboîtée). Ce module d’Info AVC décrit l’utilisation de la SEF appliquée sur l’épaule dans l’objectif de réduire les effets d’un AVC.

Il existe aussi des sortes de stimulations électriques qui ne produisent pas de contractions musculaires. Elles sont décrites dans une autre section (voir TENS).

Y a-t-il différentes sortes ?

Malgré l’utilisation de différents termes (stimulation électrique fonctionnelle, stimulation neuromusculaire fonctionnelle et stimulation électrique), le but est le même : faire contracter les muscles de l’épaule pour augmenter la fonction et diminuer la douleur, la spasticité (raideur) et les subluxations (épaule déboîtée). Différents termes sont souvent employés pour décrire la même technique.

Pourquoi utiliser la SEF sur l’épaule suivant un AVC ?

La perte de fonction de l’épaule, la douleur, la spasticité, la subluxation et la douleur de l’épaule suivant un AVC sont courants suivant un AVC et influencent profondément la qualité de vie. La SEF est utilisée pour augmenter la fonction de l’épaule et pour diminuer la douleur chez les patients hémiplégiques ayant subi un AVC.

Est-ce que ça fonctionne pour les AVC ?

La recherche a démontré comment la SEF peut aider les patients ayant subi un AVC qui ont une épaule hémiplégique :

  • Fonction musculaire : Il y a des données probantes limitées indiquant que la SEF en combinaison avec la physiothérapie régulière peut améliorer la fonction musculaire. Il y a des données probantes modérées affirmant que la SEF n’empêche pas la perte de fonction de l’épaule à la suite d’un AVC.
  • Subluxation de l’épaule : Il y a des données probantes limitées confirmant que la SEF améliore et prévient la subluxation de l’épaule suivant un AVC. Il y a des données probantes conflictuelles quant à savoir s’il y a un effet durable après la fin des traitements.
  • Douleur de l’épaule : Il y a des données probantes modérées indiquant que la SEF ne réduit pas la douleur de l’épaule suivant un AVC lorsqu’il y a une subluxation de l’épaule.
  • Tonus musculaire de l’épaule : Il y a des données probantes limitées indiquant que les traitements de SEF en combinaison avec la physiothérapie conventionnelle peuvent améliorer le tonus de l’épaule chez les patients ayant subi un AVC.
  • Activité EMG de l’épaule : Il y a des données probantes limitées indiquant que les traitements des SEF en combinaison avec la physiothérapie conventionnelle peuvent améliorer l’activité EMG de l’épaule chez les patients ayant subi un AVC.

À quoi devrais-je m’attendre ?

De petits autocollants carrés (électrodes) sont placés au centre de la masse musculaire. Des fils électriques sont reliés à un stimulateur, une petite machine qui produit le courant. La stimulation débute généralement à un niveau bas, causant une sensation de picotement sur la peau. Le courant est augmenté graduellement après chaque stimulation afin d’atteindre un niveau assez fort pour produire une contraction musculaire. Ce niveau (le plus petit courant nécessaire pour produire une contraction musculaire) sera utilisé pour le traitement. Bien que certaines personnes trouvent le courant désagréable, il est en général bien toléré. La durée du traitement peut varier. Par contre, le temps est généralement divisé en 3 à 5 séances d’une durée de 45 minutes à 2 heures, 5 à 7 jours par semaine.

Effets secondaires/risques ?

Les électrodes peuvent irriter la peau, mais c’est plutôt rare. L’utilisation d’électrodes hypoallergéniques ou le changement de type de stimulation peut souvent résoudre ce problème. Après le traitement, il peut y avoir des traces roses sur la peau sous les électrodes. Généralement, les traces roses disparaissent en l’espace d’une heure. Dans de très rares cas, ce type de thérapie peut augmenter la spasticité (raideur musculaire).

Certaines personnes ne devraient pas utiliser la SEF, entre autres les personnes qui ont de l’épilepsie, une peau en mauvais état, une hypersensibilité à la stimulation électrique, le cancer, un stimulateur cardiaque.

Qui donne le traitement ?

Habituellement, les physiothérapeutes donnent les traitements de SEF. Par contre, à cause de la longue durée de la stimulation, il est possible que le traitement soit fait à la maison après un congé de l’hôpital. Il faut avoir un stimulateur à la maison.

Combien de traitements ?

Certains patients continuent la SEF pendant plusieurs années. Pour maximiser les avantages suivant un AVC, la SEF devrait être utilisée pendant un minimum de 6 semaines.

Quel est le coût des traitements ? Est-ce que les assurances remboursent les traitements ?

Même si le prix des machines de SEF varie, certains systèmes sont relativement dispendieux. La location ou les conventions de bail avec option réduisent le coût à l’équivalent d’une ou deux visites par mois à la clinique.

La SEF est-elle pour moi ?

Même s’il existe peu d’études de haute qualité de SEF pour traiter les épaules hémiplégiques, la plupart d’entre elles ont rapporté de bons résultats. Plus spécifiquement, la SEF améliore la fonction, réduit la subluxation, diminue la douleur, réduit le tonus et augmente l’activité EMG.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé.

Cinq études (deux ECR de haute qualité et trois ECR de qualité acceptable) ont exploré l’utilisation de la Stimulation Électrique Fonctionnelle (SEF) pour la rééducation de l’épaule post-AVC. Ces études ont relevé des améliorations significatives de la motricité, du tonus musculaire et de l’activité EMG ainsi qu’une réduction du nombre de subluxations de l’épaule.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Activité électromyographique de l’épaule
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable, documenté en deux publications (Faghri et al., 1994, Faghri et Rodgers, 1997), a examiné l’effet de la SEF pour améliorer l’activité électromyographique (EMG) de l’épaule hémiplégique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 26 patients à un groupe SEF qui recevait de 1.5 à 6 heures de stimulations quotidiennement durant une période de 6 semaines, ou à un groupe témoin qui recevait des stimulations simulées ; les deux groupes ont également reçu des traitements de physiothérapie habituels. À 5 semaines de traitement et après l’intervention, une différence significative a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe de stimulations simulées. Cette différence ne s’est toutefois pas maintenue à 6 semaines de suivi, cependant, elle a retrouvé sa valeur significative, toujours en faveur du groupe d’intervention, à 12 semaines de suivi (Faghri et Rodgers, 1997).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les traitements de SEF combinés aux traitements de physiothérapie habituels sont plus efficaces qu’une stimulation simulée combinée à la physiothérapie habituelle pour améliorer l’activité EMG de l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Circonférence du bras
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Linn et al., 1999) et un ECR de qualité acceptable (Faghri et al., 1994) ont examiné l’utilisation de la SEF pour maintenir la circonférence du bras chez des patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Linn et al. 1999) a assigné aléatoirement 40 patients à un groupe SEF qui recevait des stimulations quatre fois par jour durant 4 semaines, ou à un groupe témoin qui ne recevait aucun traitement spécifique ; les deux groupes ont également reçu de l’ergothérapie et de la physiothérapie habituelles. À 4 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines et 3 mois (au moment de suivis), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mesure de la circonférence du bras.

L’ECR de qualité acceptable (Faghri et al., 1994) a assigné aléatoirement 26 patients à un groupe SEF qui recevait de 1,5 à 6 heures de stimulations quotidiennement durant une période de 6 semaines, ou à un groupe témoin qui recevait des stimulations simulées ; les deux groupes ont également reçu des traitements de physiothérapie habituels. Après les 6 semaines de traitements, et après 6 semaines de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mesure de la circonférence du bras.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle (seule ou combinée à des stimulations simulées) pour maintenir la circonférence du bras de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Déficience à l’épaule
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Church et al., 2006) a examiné l’effet de la SEF appliquée à l’épaule hémiplégique pour améliorer les déficiences à l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 176 patients à un groupe SEF qui recevait, pendant 4 semaines, trois traitements quotidiens de SEF d’une durée de 1 heure (appliqués à l’épaule), ou à un groupe témoin qui recevait des traitements simulés ; les deux groupes ont également reçu des traitements de réadaptation habituels. La déficience à l’épaule a été mesurée par le Frenchay Arm Test et la section Arm du Motricity Index. À 4 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les deux mesures de déficience à l’épaule, cependant, à 3 mois (au moment d’un suivi), une différence significative a été relevée en faveur du groupe témoin qui a démontré une plus grande réduction des déficiences à l’épaule comparé au groupe SEF.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation n’est pas plus efficace qu’une stimulation simulée combinée à des traitements habituels pour améliorer les déficiences à l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Douleur à l’épaule (avec subluxation)
Efficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable; un documenté en deux publications (Faghri et al., 1994, Faghri et Rodgers, 1997), l’autre sous la responsabilité de Chantraine et al., 1999, ont examiné l’effet de la SEF pour améliorer la douleur liée à une subluxation de l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Faghri et al., 1994, Faghri et Rodgers, 1997) a assigné aléatoirement 26 patients à un groupe SEF qui recevait de 1.5 à 6 heures de stimulations quotidiennement durant une période de 6 semaines, ou à un groupe témoin qui recevait des stimulations simulées ; les deux groupes ont également reçu des traitements de physiothérapie habituels. À 6 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée au niveau de la douleur à l’épaule (réduction de la douleur), telle que mesurée avec l’aide d’un goniomètre, en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin. Cette différence s’est maintenue à 6 et 12 semaines (au moment de suivis – Faghri et Rodgers, 1997).

Le second ECR de qualité acceptable (Chantraine et al., 1999) a assigné aléatoirement 120 patients avec subluxation (évaluée par radiographie) à un groupe SEF qui recevait des séances de stimulation appliquée au membre affecté (séances de 130 minutes dans la première semaine en augmentant de 5 minutes chaque semaine pendant 5 semaines), ou à un groupe témoin qui ne recevait aucun traitement spécifique. Les deux groupes ont également reçu des thérapies habituelles selon l’approche Bobath. À 3, 6, 12 et 24 mois après l’intervention, le groupe SEF a démontré une réduction significative de la douleur à l’épaule (telle que mesurée par une Échelle visuelle analogue à 10 points), comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant de deux ECR de qualité acceptable, indiquent que les traitements de SEF, combinés aux traitements de réadaptation habituelle, sont plus efficaces que les thérapies habituelles (seules ou combinées à une stimulation simulée) pour réduire la douleur liée à une subluxation de l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Douleur à l’épaule (sans subluxation)
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Linn et al., 1999, Church et al., 2006) ont examiné l’effet de la SEF pour améliorer la douleur à l’épaule de patients sans subluxation en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Linn et al. 1999) a assigné aléatoirement 40 patients à un groupe qui recevait des stimulations quatre fois par jour durant 4 semaines, ou à un groupe témoin qui ne recevait aucun traitement spécifique ; les deux groupes ont également reçu de l’ergothérapie et de la physiothérapie habituelles. À 4 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines et à 3 mois (au moment de suivis), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la douleur à l’épaule (telle que mesurée par une Échelle de la douleur à 5 points).

Le second ECR de haute qualité (Church et al., 2006) a assigné aléatoirement 176 patients à un groupe SEF qui recevait, pendant 4 semaines, trois traitements quotidiens de SEF d’une durée de 1 heure (appliqués à l’épaule), ou à un groupe témoin qui recevait des traitements simulés ; les deux groupes ont également reçu des traitements de réadaptation habituels. À 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), aucune différence significative entre les groupes a été notée au niveau de la douleur au membre supérieur telle qu’évaluée par une Échelle visuelle analogue.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements de réadaptation habituels n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle (seule ou combinée à des stimulations simulées) pour améliorer la douleur à épaule sans subluxation de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

État de santé globale
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Church et al., 2006) a examiné l’effet de la SEF appliquée à l’épaule hémiplégique pour améliorer l’état de santé globale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 176 patients à un groupe SEF qui recevait, pendant 4 semaines, trois traitements quotidiens de SEF d’une durée de 1 heure (appliqués à l’épaule), ou à un groupe témoin qui recevait des stimulations simulées ; les deux groupes ont également reçu des traitements de réadaptation habituels. L’état de santé globale des patients a été mesuré à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Nottingham E-ADL Index et le Nottingham Health Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements de réadaptation habituels n’est pas plus efficace qu’une stimulation simulée combinée à des traitements habituels pour améliorer l’état de santé globale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mesure préventive pour la fonction de l’épaule
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Linn et al., 1999) a examiné l’utilisation de la SEF comme mesure préventive pour la perte de la fonction de l’épaule de patients sans subluxation en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 40 patients à un groupe qui recevait des stimulations quatre fois par jour durant 4 semaines, ou à un groupe témoin qui ne recevait aucun traitement spécifique ; les deux groupes ont également reçu de l’ergothérapie et de la physiothérapie habituelles. À 4 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines et à 3 mois (au moment de suivis), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice de l’épaule (telle que mesurée par la section Upper arm de la Motor Assessment Scale.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux thérapies de réadaptation habituelles n’est pas plus efficace que la thérapie habituelle seule pour prévenir la perte de la fonction de l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mesure préventive pour la subluxation de l’épaule
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Linn et al., 1999) a examiné l’effet de la SEF pour prévenir la subluxation de l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 40 patients à un groupe SEF qui recevait des stimulations quatre fois par jour durant 4 semaines, ou à un groupe témoin qui ne recevait aucun traitement spécifique ; les deux groupes ont également reçu de l’ergothérapie et de la physiothérapie habituelles. À 4 semaines (après l’intervention), le groupe SEF a démontré significativement moins de subluxation (telle qu’évaluée par radiographie) et de douleur comparé au groupe témoin ; cependant, cette différence significative ne s’est pas maintenue à 8 semaines et 3 mois (au moment de suivis).

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux thérapies de réadaptation habituelles est plus efficace, à court terme, que la thérapie habituelle seule pour prévenir la subluxation de l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Subluxation de l’épaule hémiplégique
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Linn et al., 1999) a examiné l’utilisation de la SEF pour prévenir la subluxation de l’épaule de patients sans subluxation de l’épaule, en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 40 patients à un groupe SEF qui recevait des stimulations quatre fois par jour durant 4 semaines, ou à un groupe témoin qui ne recevait aucun traitement spécifique ; les deux groupes ont également reçu de l’ergothérapie et de la physiothérapie habituelles. À 4 semaines (après l’intervention), le groupe SEF a démontré significativement moins de subluxation (telle qu’évaluée par radiographie) et de douleur comparé au groupe témoin ; cependant, cette différence significative ne s’est pas maintenue à 8 semaines (au moment d’un suivi).

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux thérapies de réadaptation habituelles est plus efficace, à court terme, que la thérapie habituelle seule pour prévenir la subluxation de l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Tonus musculaire de l’épaule
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable, documenté en deux publications (Faghri et al., 1994, Faghri et Rodgers, 1997), a examiné l’effet de la SEF pour améliorer le tonus musculaire de l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 26 patients à un groupe SEF qui recevait de 1.5 à 6 heures de stimulations quotidiennement durant une période de 6 semaines, ou à un groupe témoin qui recevait des stimulations simulées. Les deux groupes recevaient également les traitements de physiothérapie habituels. De 2 à 4 semaines de traitement et après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin au niveau du tonus musculaire de l’épaule tel que mesuré par la Modified Gross Clinical Scales et la Modified Ashworth Clinical Scale. Cette différence ne s’est toutefois pas maintenue à 6 semaines de suivi, cependant, elle a retrouvé sa valeur significative, toujours en faveur du groupe d’intervention, à 12 semaines de suivi (Faghri et Rodgers, 1997).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les traitements de SEF, combinés aux traitements de physiothérapie habituels, sont plus efficaces qu’une stimulation simulée combinée à la physiothérapie habituelle pour améliorer le tonus musculaire de l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Traitement de la fonction de l’épaule
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Church et al., 2006, Linn et al., 1999) et deux ECR de qualité acceptable; un documenté en deux publications (Faghri et al., 1994, Faghri et Rodgers, 1997), l’autre sous la responsabilité de Chantraine et al., 1999, ont examiné l’utilisation de la SEF pour améliorer la fonction de l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Church et al., 2006) a assigné aléatoirement 176 patients à un groupe SEF qui recevait, pendant 4 semaines, trois traitements quotidiens de SEF d’une durée de 1 heure (appliqués à l’épaule), ou à un groupe témoin qui recevait des stimulations simulées ; les deux groupes ont également reçu des traitements de réadaptation habituels. La fonction de l’épaule des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par l’Action Research Arm Test (ARAT). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée ; cependant, au moment du suivi, le groupe témoin a démontré des rendements significativement supérieurs que le groupe d’intervention sur la mesure de l’ARAT (sections grasp et gross movement).

Le second ECR de haute qualité (Linn et al., 1999) a assigné aléatoirement 40 patients à un groupe SEF qui recevait des stimulations quatre fois par jour durant 4 semaines, ou à un groupe témoin qui ne recevait aucun traitement spécifique ; les deux groupes ont également reçu de l’ergothérapie et de la physiothérapie habituelles. La fonction de l’épaule des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et 8 semaines et à 3 mois (au moment de suivis), par le Pain-free range of passive lateral rotation assessment et la Motor Assessment Scale (MAS). Aux trois temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

Le premier ECR de qualité acceptable (Faghri et al., 1994, Faghri et Rodgers, 1997) a assigné aléatoirement 26 patients à un groupe SEF qui recevait de 1.5 à 6 heures de stimulations quotidiennement durant une période de 6 semaines, ou à un groupe témoin qui recevait des stimulations simulées. Les deux groupes recevaient également les traitements de physiothérapie habituels. Aux semaines 4 et 5 durant l’intervention, et à 6 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée au niveau de la fonction de l’épaule (telle qu’évaluées par la Modified Bobath Assessment Chart, en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin. Cette différence ne s’est toutefois pas maintenue à 6 semaines de suivi, cependant, elle a retrouvé sa valeur significative à 12 semaines de suivi (Faghri and Rodgers, 1997).

Le second ECR de qualité acceptable (Chantraine et al., 1999) a examiné l’utilisation de la SEF pour améliorer la fonction de l’épaule (amplitude articulaire) de 120 patients en phase aiguë post-AVC. Ces patients ont été assignés aléatoirement à un groupe SEF qui recevait des séances de stimulation appliquée au membre affecté (séances de 130 minutes dans la première semaine en augmentant de 5 minutes chaque semaine pendant 5 semaines), ou à un groupe témoin qui ne recevait aucun traitement spécifique. Les deux groupes recevaient également des thérapies habituelles selon l’approche Bobath. À 6, 12 et 24 mois après l’intervention, le groupe SEF a démontré une amélioration significative de l’amplitude articulaire de la fonction de l’épaule comparé au groupe témoin.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements de réadaptation habituels n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle (seule ou combinée à des stimulations simulées) pour améliorer la fonction de l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de qualité acceptable ont relevé une différence significative de la fonction de l’épaule en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin, toutefois cette différence ne s’est pas maintenue au suivi de 6 semaines dans l’un de ces ECR.

Traitement de la subluxation de l’épaule
Efficace
2A

Trois ECR de qualité acceptable (Faghri et al., 1994, Chantraine et al., 1999, Wang et al., 2000) ont examiné l’utilisation de la SEF pour réduire la subluxation de l’épaule de patients en phase aiguë et chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Faghri et al., 1994) a assigné aléatoirement 26 patients en phase aiguë post-AVC à un groupe SEF qui recevait de 1,5 à 6 heures de stimulations quotidiennement durant une période de 6 semaines, ou à un groupe témoin qui recevait des stimulations simulées ; les deux groupes ont également reçu 6 semaines de traitements de physiothérapie habituels. À 6 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée au niveau de la réduction des subluxations (évaluée par radiographie), en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin. Cependant, cette différence ne s’est pas maintenue à 12 semaines (au moment d’un suivi).

Le second ECR de qualité acceptable (Chantraine et al., 1999) a assigné aléatoirement 120 patients en phase aiguë de récupération post-AVC avec subluxation (évaluée par radiographie) à un groupe SEF qui recevait des séances de stimulation appliquée au membre affecté (séances de 130 minutes dans la première semaine en augmentant de 5 minutes chaque semaine pendant 5 semaines), ou à un groupe témoin qui ne recevait aucun traitement spécifique. Les deux groupes ont également reçu des thérapies habituelles selon l’approche Bobath. À 12 semaines, 12 et 24 mois après l’intervention, le groupe SEF a démontré une réduction significative des subluxations de l’épaule comparé au groupe témoin.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Wang et al., 2000) a assigné aléatoirement 32 patients avec subluxation de l’épaule hémiplégique en phase aiguë et chronique de récupération post-AVC à un groupe FES qui recevait des stimulations cinq fois par semaine pendant 6 semaines, suivies de 6 semaines de réadaptation habituelle, suivie d’une période de 6 semaines supplémentaires de stimulations, ou à un groupe témoin qui ne recevait aucune stimulation. Après les six premières semaines, le groupe SEF a démontré une réduction significative des subluxations de l’épaule (évaluées par radiographie) comparé au groupe témoin, mais seulement pour ceux qui étaient en phase aiguë de récupération et non pas pour ceux qui étaient en phase chronique. Ces résultats se sont maintenus après la deuxième période de 6 semaines de stimulations.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant de trois ECR de qualité acceptable, indiquent que les traitements de SEF combinés à la réadaptation habituelle sont plus efficaces que la réadaptation seule pour réduire la subluxation de l’épaule de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Références

Chantraine A., Baribeault A., Uebelhart D., & Gremion, G. (1999). Shoulder pain and dysfunction in hemiplegia: effects of functional electrical stimulation. Arch Phys Med Rehabil, 80(3), 328-331.

Church C., Price C., Pandyan A., Huntley S., Curless R., Rodgers H. (2006). Randomized controlled trial to evaluate the effect of surface neuromuscular electrical stimulation to the shoulder after acute stroke. Stroke, 37(12), 2995-3001.

Faghri P. D., Rodgers M. M., Glaser R. M., Bors J. G., Ho C., & Akuthota, P. (1994). The effects of functional electrical stimulation on shoulder subluxation, arm function recovery, and shoulder pain in hemiplegic stroke patients. Arch Phys Med Rehabil, 75(1), 73-79.

Faghri PD, Rodgers MM. (1997) The effects of functional electrical stimulation – augmented physical therapy program in the functional recovery of hemiplegic arm in stroke patients, J Clin Kinesiol, 51, 9-15.

Linn S. L., Granat M. H., & Lees, K. R. (1999). Prevention of shoulder subluxation after stroke with electrical stimulation. Stroke, 30(5), 963-968.

Wang R. Y., Chan R. C., & Tsai, M. W. (2000). Functional electrical stimulation on chronic and acute hemiplegic shoulder subluxation.Am J Phys Med Rehabil, 79(4), 385-390; quiz 391-384.

Stimulation électrique fonctionnelle – membre supérieur

Évidences révisées en date du 26-10-2010
Auteur(s)* : Jamie Bitensky, MSc. OT ; Nicol Korner-Bitensky, Ph. D OT
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La stimulation électrique fonctionnelle (SEF), également appelée stimulation neuromusculaire fonctionnelle (SNF), est une technique utilisée pour remplacer ou aider la contraction musculaire pendant une activité fonctionnelle en appliquant un courant électrique sur les nerfs qui contrôlent les muscles. Cette modalité de traitement a pour objectif de renforcer la contraction musculaire et d’améliorer le contrôle moteur. Le type le plus familier de stimulation électrique est probablement l’utilisation d’un stimulateur cardiaque qui contrôle les contractions cardiaques.

La stimulation électrique neuromusculaire, ou simplement stimulation électrique (SE), est une modalité utilisée essentiellement pour renforcer les muscles, sans l’objectif d’intégrer une tâche fonctionnelle comme avec la SEF. En dépit de l’utilisation des trois termes dans la littérature (SEF, SEN et SE), ces modalités se concentrent essentiellement sur le déclenchement de contractions musculaires.

Ce module résume les modalités de la stimulation électrique utilisées pour déclencher la contraction musculaire du membre supérieur (la SEF de l’épaule et des membres inférieurs sont examineés dans des modules séparés). La TENS ainsi que les autres stimulations électriques thérapeutiques qui ne produisent pas de contraction musculaire sont également étudiées dans d’autres modules. L’efficacité de la SEF est ici étudiée pour améliorer l’indépendance fonctionnelle/le fardeau des soins, la force, la spasticité, l’ampleur du mouvement, la fonction de la main, la fonction motrice et le temps de réaction.

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que la stimulation électrique fonctionnelle (SEF) ?

La stimulation électrique fonctionnelle (SEF) est une technique qui amène un muscle à se contracter par l’utilisation d’un courant électrique. Cela peut paraître étrange, mais il faut préciser que le corps utilise naturellement le courant électrique pour contracter les muscles! Généralement, quand une partie du corps doit bouger, le cerveau envoie les signaux électriques par le système nerveux. Les nerfs agissent alors comme des fils électriques en transmettant ces signaux aux muscles, pour les amener à se contracter. Cette contraction fait bouger la partie du corps concernée – par exemple, les articulations du coude, du poignet ou des doigts. Après un AVC, certains de ces signaux électriques ne fonctionnent pas comme ils devraient. En utilisant la SEF, le thérapeute applique un courant électrique sur la peau à hauteur du nerf ou sur la partie la plus grosse du muscle pour provoquer une contraction de ce dernier.

L’idée derrière la SEF est que cette intervention permet aux muscles paralysés ou partiellement paralysés de bouger. Ce module présente l’utilisation de la SEF pour le traitement de la perte de fonction, de la douleur ou de la spasticité du bras, du poignet et de la main. Deux autres modules d’Info AVC présentent l’utilisation de la SEF pour les jambes et pour l’épaule.
Il existe aussi un traitement utilisant la stimulation électrique qui ne cause pas de contraction musclaire, c’est la Transcutaneous Electrical Neuromuscular Stimulation (TENS) qui est décrite dans un autre module d’Info-AVC.

Existe-t-il différentes sortes de SEF ?

Oui, et vous verrez qu’elles portent différents noms : la stimulation électrique fonctionnelle, la stimulation neuromusculaire fonctionnelle ou simplement la stimulation électrique. Mais elles ont toutes pour objectif de stimuler la contraction musculaire pour améliorer la motricité, la force et les mouvements ainsi que pour diminuer la douleur et la spasticité. La SEF a aussi des avantages, notamment elle accroît le temps de réaction et améliore la dextérité manuelle.

Pourquoi utiliser la SEF pour la main et le bras après un AVC ?

Une perte de fonction du bras et de la main, une diminution des mouvements et une réduction de la force sont des symptômes habituels après un AVC. La douleur et la spasticité sont également courants. La SEF peut aider à améliorer la fonction du bras et de la main, empêcher la douleur et le dysfonctionnement après un AVC.

Cela fonctionne-t-il pour les AVC ?

Les chercheurs ont étudié comment la SEF pouvait aider les patients ayant subi un AVC qui ont une main faible ou douloureuse.

  • Fonction et dextérité manuelle : Chez les personnes en phase aiguë et en phase chronique post-AVC, les chercheurs ont constaté que la SEF était utile pour améliorer la récupération.
  • L’indépendance fonctionnelle : Les études ont prouvé que la SEF pour le bras et la main n’était pas efficace pour améliorer l’indépendance fonctionnelle globale. En d’autres termes, les patients qui ont été traités avec la SEF ne se sont pas nécessairement améliorés dans leur capacité de prendre soin d’eux-mêmes.
  • Force : La recherche dans ce domaine n’est pas encore suffisante pour dire si la SEF est meilleure que d’autres traitements pour renforcer la main après un AVC
  • Spasticité : Il existe des preuves que la SEF ne réduit pas la spasticité après un AVC.
  • Amplitude de mouvements (mouvement des articulations) : La SEF ne s’est pas avérée efficace pour améliorer les mouvements de la main et du bras. Mais pour les clients plus avancés dans la phase aiguë qui étaient en réadaptation, la SEF appliquée parallèlement aux traitements réguliers n’améliore pas le mouvement.
  • Temps de réaction de (vitesse à laquelle vous déplacez votre main en réponse aux instructions) : Les chercheurs ont constaté que la SEF aidait à améliorer le temps de réaction des personnes en phase aiguë post-AVC. Mais, pour les patients en phase chronique, la SEF ne semble pas être plus avantageuse que les traitements réguliers.

Que puis-je en attendre ?

De petits autocollants carrés (électrodes) sont placés au centre du muscle. Les fils relient les électrodes à un stimulateur, un petit appareil qui produit le courant. La stimulation commence habituellement à un niveau très bas et provoque une sensation de chatouillement comme des piqûres de petites aiguilles sur la peau. Le courant est lentement augmenté après chaque stimulation jusqu’à ce qu’il soit assez fort pour faire contracter le muscle. Ce niveau de stimulation (le plus faible courant nécessaire pour contracter le muscle) sera employé pour le traitement.

Bien que certains trouvent le traitement inconfortable, il est habituellement bien toléré. La SEF peut provoquer un certain désagrément, mais est pratiquement indolore. Les temps de traitement peuvent varier. La période de traitement est habituellement divisée en un certain nombre de sessions quotidiennes. Les traitements de SEF sont habituellement de 30 à 45 minutes, une fois que tout est en place, vous pouvez suivre les traitements par vous-même ou avec un membre de votre famille.

Y a-t-il des effets secondaires/risques ?

Les électrodes peuvent irriter la peau, mais ce n’est pas fréquent. L’utilisation d’électrodes hypoallergéniques sans latex va souvent résoudre le problème. Des personnes trouvent parfois que certains types de stimulations électriques sont irritants, mais il suffirt alors de changer l’intensité du courant. Après le traitement, il peut y avoir des marques roses sur la peau à l’endroit où les électrodes ont été placées, mais elles disparaissent habituellement dans l’heure qui suit. Bien qu’il soit exceptionnel, ce type de traitement peut augmenter la spasticité.

Certaines personnes ne devraient pas employer la SEF.

NOTE : Les personnes épileptiques, celles qui ont une peau de mauvaise qualité, qui éprouvent une hypersensibilité à la stimulation électrique, les personnes atteintes d’un cancer et les porteurs de stimulateur cardiaque ne devraient pas recevoir de traitement de SEF.

Qui offre le traitement ?

Les physiothérapeutes ou les ergothérapeutes fournissent habituellement les traitements de SEF. Cependant, en raison de la durée du traitement, il est possible que le traitement soit fait à la maison après décharge de l’hôpital. Ceci exigera d’avoir un stimulateur à la maison. Si vous êtes équipé d’un stimulateur à la maison, des membres de votre famille ou des amis seront informés sur la façon de vous assister pour les traitements. Habituellement, une fois que les électrodes sont placées, le reste du procédé est très simple. Pour faire fonctionner l’appareil, vous branchez simplement la SEF et augmentez (lentement et graduellement) l’intensité du courant en appuyant sur un bouton – comme pour mettre en marche une radio et augmenter le volume.

NOTE : Consultez votre thérapeute ou professionnel de la santé pour en savoir plus sur l’utilisation adéquate de l’équipement de la SEF.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Certaines personnes emploient la SEF pendant de nombreuses années. Pour maximiser les avantages après un AVC, il faut l’employer pendant au moins 6 semaines.

Combien cela coûte-t-il ? Les assurances paient-elle ?

Bien que le coût d’un appareil de SEF varie, certains sont relativement peu coûteux. Les options de location réduisent le coût à l’équivalent d’une ou deux visites par mois. Certains régimes d’assurance couvrent l’achat ou la location d’un tel équipement. Vérifiez auprès de votre compagnie d’assurance.

Est-ce que la SEF s’adresse à moi ?

Il n’y a pas eu beaucoup d’études de qualité sur l’utilisation de la SEF pour traiter le bras et la main, mais celles qui sont disponibles signalent en général de bons résultats. Plus précisément, quelques études sur la SEF ont indiqué qu’elle était « inefficace » pour l’indépendance fonctionnelle, la force, la spasticité ou l’amplitude de mouvement. Cependant, ces études ont comparé la SEF aux traitements standards. Toutefois, la SEF utilisée seule aide la récupération post-AVC, bien que les différences entre les traitements réguliers et la SEF ne soient parfois pas très importantes. Il y a des données probantes qui indiquent des avantages à utiliser la SEF par rapport au traitement régulier, y compris pour améliorer la motricité, la dextérité de la main et les temps de réaction.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé.

Quatorze études (12 ECR, une étude expérimentale non randomisée et un article de mise au point) ont examiné l’efficacité de la stimulation électrique fonctionnelle (SEF) comme moyen d’améliorer la fonction du membre supérieur hémiparétique suite à un AVC. Plus précisément, les études ont exploré l’effet de la SEF pour améliorer la force musculaire, la spasticité, l’amplitude articulaire, la fonction motrice, la dextérité manuelle, les activités de la vie quotidienne (AVQ), le temps de réaction et la fonction de la main après un AVC.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Amplitude articulaire
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Powell et al., 1999) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 60 patients à un groupe qui recevait de la SEF combinée à une thérapie habituelle selon l’approche Bobath, ou à un groupe qui recevait seulement la thérapie habituelle selon l’approche Bobath. Les séances ont été pratiquées 30 minutes par jour, 3 fois par semaine, durant 8 semaines. L’amplitude articulaire active et passive a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) et à 32 semaines (au moment d’un suivi) ; aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée à la thérapie habituelle de réadaptation n’est pas plus efficace que la thérapie habituelle seule pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction de la main et dextérité
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité ( Powell et al., 1999 ) et un ECR de qualité acceptable (Alon et al., 2008) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Powell et al., 1999) a assigné aléatoirement 60 patients à un groupe qui recevait de la SEF combinée à une thérapie habituelle selon l’approche Bobath, ou à un groupe qui recevait seulement la thérapie habituelle selon l’approche Bobath. Les séances ont été pratiquées 30 minutes par jour, 3 fois par semaine, durant 8 semaines. Les séances se pratiquaient une heure par jour, à raison de quinze séances en 3 semaines. Les résultats ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) et à 32 semaines (au moment d’un suivi). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF sur les mesures de la fonction de la main et de la dextérité pour les items correspondant à la préhension et à la prise manuelle (grip and grasp) de l’Action Research Arm test ; cette différence ne s’est toutefois pas maintenue au moment du suivi.

L’ECR de qualité acceptable (Alon et al., 2008) a assigné aléatoirement 26 patients à un groupe qui recevait de la SEF combinée à des exercices spécifiques orientés vers la tâche, ou à un groupe qui ne recevait que les exercices spécifiques orientés vers la tâche. Les séances d’exercice de 30 minutes étaient pratiquées 2 fois par jour, à raison de 5 séances par semaine durant 12 semaines. Le groupe d’intervention pratiquait ces exercices tout en recevant des stimulations électriques, il recevait également, 2 fois par jour, des séances supplémentaires de SEF (sans exercices) d’une durée allant jusqu’à 90 minutes. Les résultats ont été mesurés au départ de l’étude à et à 12 semaines (après l’intervention) par le Box and Block test et le Jebsen-Taylor light object lift test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée au niveau de la fonction de la main et de la dextérité. 

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation est plus efficace, à court terme, que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que la SEF combinée à des exercices spécifiques orientés vers la tâche n’est pas plus efficace que des exercices spécifiques orientés vers la tâche seuls pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Mangold et al., 2009 ; Powell et al., 1999 et Chae et al., 1998) et un ECR de qualité acceptable (Alon et al., 2008) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mangold et al., 2009) a assigné aléatoirement 23 patients à un groupe d’intervention qui recevait de la SEF combinée à l’ergothérapie habituelle, ou à un groupe qui recevait seulement la réadaptation habituelle. Les deux groupes recevaient 45 minutes d’ergothérapie, de 3 à 5 fois par semaine durant 4 semaines ; le groupe d’intervention remplaçant 3 de ces séances par de la SEF. La fonction motrice des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Chedoke McMaster Stroke Assessment. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée ; les résultats n’ont pas été documentés au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Powell et al., 1999) a assigné aléatoirement 60 patients à un groupe qui recevait de la SEF combinée à une thérapie habituelle selon l’approche Bobath, ou à un groupe qui recevait seulement la thérapie habituelle selon l’approche Bobath. Les séances ont été pratiquées 30 minutes par jour, 3 fois par semaine, durant 8 semaines. La fonction motrice des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) et à 32 semaines (au moment d’un suivi) par le Nine-hole peg test. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée .

Le troisième ECR de haute qualité (Chae et al., 1998) a assigné aléatoirement 46 patients à un groupe qui recevait de la SEF pour produire des exercices d’extension du poignet et des doigts, ou à un groupe témoin qui recevait des stimulations simulées. Les séances se pratiquaient 1 heure par jour, à raison de 15 séances en 3 semaines. La fonction motrice des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (au moment d’un suivi) par la Fugl-Meyer Assessment. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin ; cependant, cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

L’ECR de qualité acceptable (Alon et al., 2008) a assigné aléatoirement 26 patients à un groupe qui recevait de la SEF combinée à des exercices spécifiques orientés vers la tâche, ou à un groupe qui ne recevait que les exercices spécifiques orientés vers la tâche (groupe témoin). Les séances d’exercice de 30 minutes étaient pratiquées 2 fois par jour, à raison de 5 séances par semaine durant 12 semaines. Le groupe d’intervention pratiquait ces exercices tout en recevant des stimulations électriques, il recevait également, 2 fois par jour, des séances supplémentaires de SEF (sans exercices) d’une durée allant jusqu’à 90 minutes. La fonction motrice des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intention) par la section Membre supérieur de la Fugl-Meyer Assessment. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle (seule ou combinée à des stimulations simulées) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont relevé, après une intervention par SEF, une différence significative entre les groupes en faveur des groupes de SEF comparés aux groupes témoins (cette différence ne s’est toutefois pas maintenue lors du suivi de l’ECR de haute qualité).

Force musculaire
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Powell et al., 1999) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 60 patients à un groupe qui recevait de la SEF combinée à une thérapie habituelle selon l’approche Bobath, ou à un groupe qui recevait seulement la thérapie habituelle selon l’approche Bobath. Les séances ont été pratiquées 30 minutes par jour, 3 fois par semaine, durant 8 semaines. La force de préhension des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) et à 32 semaines (au moment d’un suivi). Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée à la thérapie habituelle de réadaptation n’est pas plus efficace que la thérapie habituelle seule pour améliorer la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Mangold et al., 2009 ; Powell et al., 1999 ; Chae et al., 1998) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mangold et al., 2009) a assigné aléatoirement 23 patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC à un groupe d’intervention qui recevait de la SEF combinée à l’ergothérapie habituelle, ou à un groupe qui recevait seulement la réadaptation habituelle (groupe témoin). Les deux groupes recevaient 45 minutes d’ergothérapie, 3 à cinq fois par semaine durant 4 semaines ; le groupe d’intervention remplaçant 3 de ces séances par de la SEF. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par l’Extended Barthel Index. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin. Les résultats n’ont pas été documentés au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Powell et al., 1999) a assigné aléatoirement 60 patients à un groupe qui recevait de la SEF combinée à une thérapie habituelle selon l’approche Bobath, ou à un groupe qui recevait seulement la thérapie habituelle selon l’approche Bobath. Les séances ont été pratiquées 30 minutes par jour, 3 fois par semaine, durant 8 semaines. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) et à 32 semaines (au moment d’un suivi) par l’indice de Barthel et l’Échelle de Rankin.  Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

Le troisième ECR de haute qualité (Chae et al., 1998) a assigné aléatoirement 46 patients à un groupe qui recevait de la SEF pour produire des exercices d’extension du poignet et des doigts, ou à un groupe témoin qui recevait des stimulations simulées. Les séances se pratiquaient 1 heure par jour, à raison de 15 séances en 3 semaines. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (au moment d’un suivi) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée. 

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle (seule ou combinée à des stimulations simulées) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a indiqué que la SEF combinée à l’ergothérapie est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Mangold et al., 2009 ; Powell et al., 1999) ont examiné l’efficacité de la SEF pour réduire la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mangold et al., 2009) a assigné aléatoirement 23 patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC à un groupe d’intervention qui recevait de la SEF combinée à l’ergothérapie habituelle, ou à un groupe qui recevait seulement la réadaptation habituelle (groupe témoin). Les deux groupes recevaient 45 minutes d’ergothérapie, 3 à cinq fois par semaine durant 4 semaines ; le groupe d’intervention remplaçant 3 de ces séances par de la SEF. La spasticité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Modified Ashworth Scale. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée. Les résultats n’ont pas été documentés au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Powell et al., 1999) a assigné aléatoirement 60 patients à un groupe qui recevait de la SEF combinée à une thérapie habituelle selon l’approche Bobath, ou à un groupe qui recevait seulement la thérapie habituelle selon l’approche Bobath. Les séances ont été pratiquées 30 minutes par jour, 3 fois par semaine, durant 8 semaines. La spasticité des patients a été mesuré à 8 semaines (après l’intervention) et à 32 semaines (au moment d’un suivi) par la Modified Ashworth Scale. Aux deux temps de mesures, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée. 

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour réduire la spasticité la spasticité de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Temps de réaction
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Powell et al., 1999) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le temps de réaction de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 60 patients à un groupe d’intervention qui recevait de la SEF combinée à une thérapie habituelle selon l’approche Bobath, ou à un groupe témoin qui recevait seulement la thérapie habituelle selon l’approche Bobath. Les séances ont été pratiquées 30 minutes par jour, 3 fois par semaine, durant 8 semaines. Les résultats ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) et à 32 semaines (au moment d’un suivi) ; une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer le temps de réaction de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Amplitude articulaire
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Bowman et al., 1979) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 30 patients à un groupe qui recevait de la stimulation avec rétroaction positionnelle (positional feedback stimulation) combinée à la réadaptation habituelle, ou à un groupe témoin qui recevait seulement la thérapie habituelle. Les séances ont été pratiquées 30 minutes par jour, 5 jours par semaine, durant 4 semaines. L’amplitude articulaire sélective a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) ; une différence significative entre les groupes a été relevée faveur du groupe qui recevait la stimulation avec rétroaction positionnelle combinée à la réadaptation habituelle comparé au groupe témoin .

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la stimulation avec rétroaction positionnelle combinée à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction de la main et dextérité
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Hemmen & Seelen, 2007) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 27 patients à un groupe qui recevait de l’EGM déclenchée avec imagerie assistée et rétroaction visuelle (movement imagery-assisted electromyography [EMG]-triggered feedback), ou à un groupe qui recevait de la SEF habituelle. Les deux groupes recevaient des séances de traitement de 30 minutes par jour, cinq jours par semaine, durant 12 semaines en plus de la réadaptation habituelle. La fonction du bras et la dextérité des patients ont été mesurées à 3 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par l’Action Research Arm Test. Aux deux temps de mesure, une augmentation significative a été relevée au sein de chaque groupe, cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée. 

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’EGM déclenchée avec imagerie assistée et rétroaction visuelle, combinée à la réadaptation habituelle, n’est pas plus efficace que la SEF combinée à la réadaptation habituelle pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Francisco et al., 1998) et un ECR de qualité acceptable (Hemmen & Seelen, 2007) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Francisco et al., 1998) a assigné aléatoirement 9 patients à un groupe qui recevait de la SEF déclenchée par EMG combinée à la réadaptation habituelle, ou à un groupe témoin qui recevait seulement la thérapie habituelle. Les séances ont été pratiquées 30 minutes par jour, 5 jours par semaine, durant tout le séjour d’hospitalisation des participants. La fonction motrice des patients a été mesurée à la fin du séjour d’hospitalisation de chacun des patients par la section Membre supérieur de la Fugl-Meyer Assessment. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin. 

L’ECR de qualité acceptable (Hemmen & Seelen, 2007) a assigné aléatoirement 27 patients à un groupe qui recevait de l’EGM déclenchée avec imagerie assistée et rétroaction visuelle (movement imagery-assisted electromyography [EMG]-triggered feedback), ou à un groupe qui recevait de la SEF habituelle. Les deux groupes recevaient des séances de traitement de 30 minutes par jour, 5 jours par semaine, durant 12 semaines en plus de la réadaptation habituelle. La fonction motrice des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi) par le Brunnstrom Fugl-Meyer. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF déclenchée par EMG combinée aux traitements habituels de réadaptation est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la fonction motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que l’EGM déclenchée avec imagerie assistée et rétroaction visuelle n’est pas plus efficace que la SEF habituelle pour améliorer la fonction motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Francisco et al., 1998) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 9 patients à un groupe qui recevait de la SEF déclenchée par EMG combinée à la réadaptation habituelle, ou à un groupe témoin qui recevait seulement la thérapie habituelle. Les séances ont été pratiquées 30 minutes par jour, 5 jours par semaine, durant tout le séjour d’hospitalisation des participants. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à la fin du séjour d’hospitalisation de chacun des patients par les items évaluant les Soins personnels de la Mesure d’indépendance fonctionnelle (MIF). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF déclenchée par EMG combinée aux traitements habituels de réadaptation est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique

Amplitude articulaire
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Chan et al., 2009) et un ECR de qualité acceptable (Hara et al., 2008) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Chan et al., 2009) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer l’amplitude articulaire de 20 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe qui recevait de la SEF combinée à un entraînement bilatéral de la fonction motrice des membres supérieurs et à la réadaptation habituelle, ou à un groupe qui recevait seulement l’entraînement bilatéral de la fonction motrice des membres supérieurs et la réadaptation habituelle. Quinze séances ont été administrées, chacune d’une durée de 20 minutes, précédée par 10 minutes d’étirement et suivie de 60 minutes d’ergothérapie habituelle. Les résultats ont été mesurés après 15 séances (après l’intervention) ; une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF au niveau de l’amplitude articulaire du poignet, cependant, aucune différence entre les groupes n’a été notée sur la distance de l’atteinte vers l’avant (forward reaching distance).

L’ECR de qualité acceptable (Hara et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer l’amplitude articulaire de 20 patients. Le groupe d’intervention recevait à domicile un programme de pouvoir assisté de SEF combiné à la réadaptation habituelle, tandis que le groupe témoin ne recevait que la réadaptation habituelle. Les séances d’intervention de SEF ont été pratiquées 1 heure par jour durant 5 mois. Le programme de réadaptation a été administré par séance de 40 minutes, 1 fois par semaine durant 5 mois. L’amplitude articulaire des patients a été mesurée à 5 mois (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre ; une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée à un entraînement bilatéral de la fonction motrice ou à la réadaptation habituelle est plus efficace que l’entraînement bilatéral de la fonction motrice ou la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction de la main et dextérité
Efficace
1A

Une méta-analyse (Bolton et al., 2004), deux ECR de haute qualité (Cauraugh & Kim, 2003a ; Cauraugh & Kim, 2003b) et trois ECR de qualité acceptable (Cauraugh et al., 2000 ; Cauraugh & Kim, 2002Hara et al., 2008) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La méta-analyse (Bolton et al., 2004) a examiné 5 études pour évaluer l’effet de la stimulation neuromusculaire déclenchée par EMG sur le bras et la fonction de la main suivant un AVC (84% de la population étudiée était constituée de patients en phase chronique de récupération, le reste étant en phase aiguë et subaiguë). Le nombre total d’individus étudiés était de 47 dans les groupes d’intervention et de 39 dans les groupes témoin (les patients des groupes témoin recevaient les traitements de réadaptation habituels suivant un AVC tels que des exercices d’étirement, de l’amplitude articulaire passive, de la facilitation neuromusculaire, ou de l’entraînement fonctionnelle du membre affecté). Dans l’ensemble, et sur la mesure du Box and Block Test, des différences significatives entre les groupes ont été relevées en faveur des patients traités par SEF comparé à ceux qui ne recevaient que la réadaptation habituelle

Le premier ECR de haute qualité (Cauraugh & Kim, 2003a) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de 26 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement pour recevoir des séances de stimulation neuromusculaire active appliquée à l’arrière de l’avant-bras affecté d’une durée de 5 ou de 10 secondes (groupes d’intervention), ou de 0 seconde (groupe témoin), de plus, chaque participant pratiquait des séances d’entraînement bilatéraux. Tous les participants ont complété 4 jours de réadaptation, à raison de 90 minutes par jour sur une période de 2 semaines. Chaque session était composée de trois séries de 30 séances de stimulation neuromusculaire active d’une durée de 0, 5 ou 10 secondes (selon le groupe assigné), accompagnée de trois séries de 30 mouvements d’extension bilatérale de la main. À 2 semaines (après l’intervention), une différence significative entre le groupe 10 secondes et le groupe 5 secondes a été relevée sur le nombre de blocs déplacés du Box and Block Test.

Le second ECR de haute qualité (Cauraugh & Kim, 2003b) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de 34 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement pour recevoir : 1) pratique bloquée (mouvements répétitifs) combinée à une stimulation neuromusculaire active ; 2) pratique aléatoire (différents mouvements) combinée à une stimulation active ; ou 3) aucune stimulation neuromusculaire active (groupe témoin). L’extension du poignet/des articulations des doigts, de l’articulation du coude et de l’articulation de l’épaule ont été pratiquées par tous les participants, à raison de 2 séances de 90 minutes par semaine durant 2 semaines. Après l’intervention, une différence significative entre le groupe de pratique bloquée et le groupe témoin a été relevée (en faveur du groupe de pratique bloquée), et entre le groupe de pratique aléatoire et le groupe témoin (en faveur du groupe de pratique aléatoire) sur le nombre de blocs déplacés du Box and Block Test.

Le premier ECR de qualité acceptable (Cauraugh et al., 2000) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de 11 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement pour recevoir : 1) des stimulations électriques lors d’extensions actives du poignet et des doigts ; ou 2) seulement les extensions actives du poignet et des doigts (groupe témoin). Les deux groupes ont reçu des séances d’amplitude articulaire passive et d’exercices d’étirement avant le traitement. Tous les participants ont complété 3 jours de réadaptation, à raison de 60 minutes par jour sur une période de 2 semaines. Chaque session de SEF était composée de deux séries de 30 séances de stimulation neuromusculaire active. Le groupe témoin pratiquait des séances d’extension active du poignet et des doigts d’une durée de 60 minutes par jour (2 séries de trente mouvements). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur le nombre de blocs déplacés du Box and Block Test en faveur du groupe SEF.

Le second ECR de qualité acceptable (Cauraugh & Kim, 2002) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de 25 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement pour recevoir : 1) une stimulation déclenchée par EMG combinée à des mouvements bilatéraux ; 2) une stimulation déclenchée par EMG combinée à des mouvements unilatéraux ; ou 3) un groupe témoin qui pratiquait seulement des exercices d’extension du poignet et des doigts. Tous les participants ont complété 4 jours de réadaptation, à raison de 90 minutes par jour sur une période de 2 semaines. Chaque session de SEF était composée de 3 séries de 30 séances de stimulation neuromusculaire active accompagnée de mouvements d’entraînement soit unilatéraux, soit bilatéraux (extension du poignet et des doigts). Le groupe témoin pratiquait 90 séquences d’extension active du poignet et des doigts par session, sans stimulation. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur le nombre de blocs déplacés du Box and Block Test, en faveur du groupe SEF combinée à un entraînement par mouvements bilatéraux comparé au groupe SEF combinée à un entraînement par mouvements unilatéraux et au groupe témoin . Une différence significative entre les groupes a également été relevée sur le nombre de blocs déplacés du Box and Block Test en faveur du groupe SEF combinée à un entraînement par mouvements unilatéraux comparé au groupe témoin.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Hara et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de 20 patients. Le groupe d’intervention recevait à domicile un programme de pouvoir assisté de SEF combiné à la réadaptation habituelle, tandis que le groupe témoin ne recevait que la réadaptation habituelle. Les séances d’intervention de SEF ont été pratiquées 1 heure par jour durant 5 mois. Le programme de réadaptation était administré par séance de 40 minutes, 1 fois par semaine durant 5 mois. Les résultats ont été mesurés à 5 mois (après l’intervention) ; une différence significative entre les groupes a été relevée sur chacune les mesures du 10 Cup Moving Test et du Nine-Hole-Peg Test, en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin 

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant d’une méta-analyse, de deux ECR de haute qualité et de trois ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation et à un programme d’entraînement est plus efficace que la réadaptation habituelle seule ou combiné à un programme d’entraînement pour améliorer la fonction de la main et la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Efficace
1A

Une méta-analyse (Bolton et al., 2004), un ECR de haute qualité (Chan et al., 2009), un ECR de qualité acceptable (Cauraugh et al., 2000) et une étude de type pré-post (Gritsenko & Prochazka, 2004) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La méta-analyse (Bolton et al., 2004) a examiné 5 études pour évaluer l’ effet de la stimulation neuromusculaire déclenchée par EMG sur le bras et la fonction de la main suivant un AVC (84% de la population étudiée était constituée de patients en phase chronique de récupération, le reste étant en phase aiguë et subaiguë). Le nombre total d’individus étudiés était de 47 dans les groupes d’intervention et de 39 dans les groupes témoin (les patients des groupes témoin recevaient les traitements de réadaptation habituels suivant un AVC tels que des exercices d’étirement, de l’amplitude articulaire passive, de la facilitation neuromusculaire, ou de l’entraînement fonctionnelle du membre affecté). Dans l’ensemble, et sur les mesures de la Fugl-Meyer Assessment, du Box and Block Test et de la Rivermead Motor Assessment, des différences significatives entre les groupes ont été relevées en faveur des patients traités par SEF comparé à ceux qui ne recevaient que la réadaptation habituelle.

L’ECR de haute qualité (Chan et al., 2009) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction motrice de 20 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe qui recevait de la SEF combinée à un entraînement bilatéral de la fonction motrice des membres supérieurs et à la réadaptation habituelle, ou à un groupe témoin qui recevait seulement l’entraînement bilatéral de la fonction motrice des membres supérieurs et la réadaptation habituelle. Quinze séances ont été administrées, chacune d’une durée de 20 minutes, précédée par 10 minutes d’étirement et suivie de 60 minutes d’ergothérapie habituelle. La fonction motrice des patients a été mesurée après 15 séances (après l’intervention) par le Functional Test for the Hemiplegic Upper Limb et la Fugl-Meyer Assessment ; une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

L’ECR de qualité acceptable (Cauraugh et al., 2000) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction motrice de 11 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement pour recevoir : 1) des stimulations électriques lors d’extensions actives du poignet et des doigts ; ou 2) seulement des extensions actives du poignet et des doigts (groupe témoin). Les deux groupes ont reçu des séances d’amplitude articulaire passive et d’exercices d’étirement avant le traitement. Tous les participants ont complété 3 jours de réadaptation, à raison de 60 minutes par jour sur une période de 2 semaines. Chaque session de SEF était composée de 2 séries de 30 séances de stimulation neuromusculaire active. Le groupe témoin pratiquait des séances d’extension active du poignet et des doigts d’une durée de 60 minutes par jour (2 séries de 30 mouvements). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les mesures de la Fugl-Meyer Assessment et de la Motor Assessment Scale.

L’étude de type pré-post (Gritsenko & Prochazka, 2004) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction motrice de patients qui recevaient de la SEF-assistée durant la pratique de 12 séances (1 heure) d’exercices thérapeutiques visant à atteindre, saisir et déplacer (reaching, grasping and moving). Les résultats ont été mesurés après 12 séances (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi) ; aucune amélioration significative entre les groupes n’a été notée sur les mesures de la Fugl-Meyer Assessment et du Motor Activity Log, cependant, des améliorations significatives ont été relevées après l’intervention entre la pré- et la post-évaluation sur la mesure du Wolf Motor Function Test.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant d’une méta-analyse et d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée à des mouvements actifs, à un entraînement bilatéral de la fonction motrice ou aux traitements habituels de réadaptation est plus efficace qu’un entraînement bilatéral de la fonction motrice ou la réadaptation habituelle seule pour améliorer la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a noté aucune différence significative entre les groupes sur les mesures de la Fugl-Meyer Assessment et de la Motor Assessment Scale suivant des stimulations électriques lors d’extensions actives du poignet et des doigts comparée à seulement des extensions actives du poignet et des doigts.

Force musculaire
Efficace
1A

Une méta-analyse (Glanz et al., 1996), trois ECR de haute qualité (Chan et al., 2009 ; Cauraugh & Kim, 2003a ; Cauraugh & Kim, 2003b) et deux ECR de qualité acceptable (Cauraugh et al., 2000 ; Cauraugh & Kim, 2002 ) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la force musculaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La méta-analyse (Glanz et al., 1996) a examiné 4 ECR pour évaluer l’efficacité de la SEF pour améliorer la force musculaire de patients ayant subi un AVC. L’étendue du temps depuis l’apparition des symptômes d’AVC pour les patients des 4 études évaluées était de 1,5 mois à 29,2 mois. Le groupe d’intervention recevait de la SEF sur un des muscles du côté hémiparétique (cheville, genou ou poignet), combinée à la réadaptation habituelle. Les groupes témoin ne recevaient que la réadaptation habituelle, à l’exception d’une étude dans laquelle les patients recevaient une intervention placebo. Les 4 études ont généré une ampleur de l’effet positive de (effect size 0,63), où les patients qui recevaient des stimulations avaient, après l’intervention, une amélioration significative de la force musculaire de côté hémiparétique (cheville, genou ou poignet) comparés au groupe témoin.

Le premier ECR de haute qualité (Chan et al., 2009) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la force musculaire de 20 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe qui recevait de la SEF combinée à un entraînement bilatéral de la fonction motrice des membres supérieurs et à la réadaptation habituelle, ou à un groupe qui recevait seulement l’entraînement bilatéral de la fonction motrice des membres supérieurs et la réadaptation habituelle. Quinze séances ont été administrées, chacune d’une durée de 20 minutes, précédée par 10 minutes d’étirement et suivie de 60 minutes d’ergothérapie habituelle. Les résultats ont été mesurés après quinze séances (après l’intervention) ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de préhension.

Le second ECR de haute qualité (Cauraugh & Kim, 2003a) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la force musculaire de 26 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement pour recevoir des séances de stimulation neuromusculaire active appliquée à l’arrière de l’avant-bras affecté d’une durée de 5 ou de 10 secondes (groupes d’intervention), ou de 0 seconde (groupe témoin) ;  de plus, chaque participant pratiquait des séances d’entraînement bilatéraux. Tous les participants ont complété 4 jours de réadaptation, à raison de 90 minutes par jour sur une période de 2 semaines. Chaque session était composée de 3 séries de 30 séances de stimulation neuromusculaire active d’une durée de 0, 5 ou 10 secondes (selon le groupe assigné), accompagnée de 3 séries de 30 mouvements d’extension bilatérale de la main. Les résultats ont été mesurés à 2 semaines (après l’intervention) ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la contraction soutenue de l’extension du poignet.

Le troisième ECR de haute qualité (Cauraugh & Kim, 2003b) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la force musculaire de 34 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement pour recevoir : 1) pratique bloquée (mouvements répétitifs) combinée à une stimulation neuromusculaire active ; 2) pratique aléatoire (différents mouvements) combinée à une stimulation active ; ou 3) aucune stimulation neuromusculaire active (groupe témoin). L’extension du poignet/des articulations des doigts, de l’articulation du coude et de l’articulation de l’épaule ont été pratiquées par tous les participants, à raison de 2 séances de 90 minutes par semaine durant 2 semaines. Les résultats ont été mesurés à 2 semaines (après l’intervention) ; une différence significative entre les groupes a été relevée sur la contraction soutenue de l’extension du poignet, en faveur des 2 groupes de stimulation comparés au groupe témoin.

Le premier ECR de qualité acceptable (Cauraugh et al., 2000) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la force musculaire de 11 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement pour recevoir : 1) des stimulations électriques lors d’extensions actives du poignet et des doigts ; ou 2) seulement les extensions actives du poignet et des doigts (groupe témoin). Les deux groupes ont reçu des séances d’amplitude articulaire passive et d’exercices d’étirement avant le traitement. Tous les participants ont complété 3 jours de réadaptation, à raison de 60 minutes par jour sur une période de 2 semaines. Chaque session de SEF était composée de 2 séries de 30 séances de stimulation neuromusculaire active. Le groupe témoin pratiquait des séances d’extension active du poignet et des doigts d’une durée de 60 minutes par jour (2 séries de 30 mouvements). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF sur la contraction soutenue de l’extension du poignet.

Le second ECR de qualité acceptable (Cauraugh & Kim, 2002) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la force musculaire de 25 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement pour recevoir : 1) une stimulation déclenchée par EMG combinée à des mouvements bilatéraux ; 2) une stimulation déclenchée par EMG combinée à des mouvements unilatéraux ; ou 3) un groupe témoin qui pratiquait seulement des exercices d’extension du poignet et des doigts. Tous les participants ont complété 4 jours de réadaptation, à raison de 90 minutes par jour sur une période de 2 semaines. Chaque session de SEF était composée de 3 séries de 30 séances de stimulation neuromusculaire active accompagnée de mouvements d’entraînement soit unilatéraux, soit bilatéraux (extension du poignet et des doigts). Le groupe témoin pratiquait 90 séquences d’extension active du poignet et des doigts par session, sans stimulation. Les résultats ont été mesurés à 2 semaines (après l’intervention) ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la contraction soutenue de l’extension du poignet.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant d’une méta-analyse, d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée à un entraînement bilatéral de la fonction motrice ou aux traitements habituels de réadaptation est plus efficace qu’un entraînement bilatéral de la fonction motrice ou la réadaptation habituelle seule pour améliorer la force musculaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, deux ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable n’ont noté aucune différence significative entre les groupes sur les mesures de la force de préhension ou de la contraction soutenue de l’extension du poignet suivant une intervention par SEF.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Chan et al., 2009) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 20 patients à un groupe qui recevait de la SEF combinée à un entraînement bilatéral de la fonction motrice des membres supérieurs et à la réadaptation habituelle, ou à un groupe qui recevait seulement l’entraînement bilatéral de la fonction motrice des membres supérieurs et la réadaptation habituelle. Quinze séances ont été administrées, chacune d’une durée de 20 minutes, précédée par 10 minutes d’étirement et suivie de 60 minutes d’ergothérapie habituelle. Les résultats ont été mesurés après quinze séances (après l’’intervention) ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée au niveau de l’indépendance fonctionnelle telle qu’évaluée par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF).

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée à un entraînement bilatéral de la fonction motrice des membres supérieurs et à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’un entraînement bilatéral de la fonction motrice des membres supérieurs et la réadaptation habituelle seuls pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mesures d'électromyographie
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Hara et al., 2008 ) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer les mesures d’électromyographie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a évalué l’effet d’un programme de pouvoir assisté quotidien de SEF (daily power-assisted FES) pour améliorer les mesures d’électromyographie de 20 patients. Le groupe d’intervention recevait à domicile un programme de pouvoir assisté quotidien de SEF combiné à la réadaptation habituelle, tandis que le groupe témoin ne recevait que la réadaptation habituelle. Les séances d’intervention de SEF étaient pratiquées 1 heure par jour durant 5 mois. Le programme de réadaptation était administré par séance de 40 minutes, 1 fois par semaine durant 5 mois. Les résultats ont été mesurés à 5 mois (après l’intervention) ; une différence significative entre les groupes a été relevée sur les mesures d’électromyographie en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que le programme de pouvoir assisté de SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer les mesures d’électromyographie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Chan et al., 2009) et un ECR de qualité acceptable (Hara et al., 2008) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Chan et al., 2009) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la spasticité de 20 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe qui recevait de la SEF combinée à un entraînement bilatéral de la fonction motrice des membres supérieurs et à la réadaptation habituelle, ou à un groupe qui recevait seulement l’entraînement bilatéral de la fonction motrice des membres supérieurs et la réadaptation habituelle. Quinze séances ont été administrées, chacune d’une durée de 20 minutes, précédée par 10 minutes d’étirement et suivie de 60 minutes d’ergothérapie habituelle. Les résultats ont été mesurés après 15 séances (après l’intervention) ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mesure de la Modified Ashworth Scale.

L’ECR de qualité acceptable (Hara et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la spasticité de 20 patients. Le groupe d’intervention recevait à domicile un programme de pouvoir assisté de SEF combiné à la réadaptation habituelle, tandis que le groupe témoin ne recevait que la réadaptation habituelle. Les séances d’intervention de SEF étaient pratiquées 1 heure par jour durant 5 mois. Le programme de réadaptation était administré par séance de 40 minutes, 1 fois par semaine durant 5 mois. Les résultats ont été mesurés à 5 mois (après l’intervention) ; une différence significative entre les groupes a été relevée sur la mesure de la Modified Ashworth Scale en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée à un entraînement bilatéral de la fonction motrice ou à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace que l’entraînement bilatéral de la fonction motrice ou la réadaptation habituelle seule pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a relevé une différence significative entre les groupes (Modified Ashworth Scale) en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin suivant une intervention par SEF.

Temps de réaction
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Cauraugh & Kim, 2003a ; Cauraugh & Kim, 2003b) et deux ECR de qualité acceptable (Cauraugh et al., 2000 ; Cauraugh & Kim, 2002) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le temps de réaction de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cauraugh & Kim, 2003a) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le temps de réaction de 26 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement pour recevoir des séances de stimulation neuromusculaire active appliquée à l’arrière de l’avant-bras affecté d’une durée de 5 ou de 10 secondes (groupe d’intervention) ou de 0 seconde (groupe témoin), de plus, chaque participant pratiquait des séances d’entraînement bilatéraux. Tous les participants ont complété 4 jours de réadaptation, à raison de 90 minutes par jour sur une période de 2 semaines. Chaque session était composée de 3 séries de 30 séances de stimulation neuromusculaire active d’une durée de 0, 5 ou 10 secondes (selon le groupe assigné), accompagnée de 3 séries de 30 mouvements d’extension bilatérale de la main. Les résultats ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le temps de réaction.

Le second ECR de haute qualité (Cauraugh & Kim, 2003b) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le temps de réaction de 34 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement pour recevoir : 1) pratique bloquée (mouvements répétitifs) combinée à une stimulation neuromusculaire active ; 2) pratique aléatoire (différents mouvements) combinée à une stimulation active ; ou 3) aucune stimulation neuromusculaire active (groupe témoin). L’extension du poignet/des articulations des doigts, de l’articulation du coude et de l’articulation de l’épaule ont été pratiquées par tous les participants, à raison de 2 séances de 90 minutes par semaine durant 2 semaines. À 2 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur le temps de réaction en faveur des deux groupes de stimulation comparés au groupe témoin. Aucune différence n’a été notée entre les deux groupes de stimulation (pratique bloquée et pratique aléatoire).

Le premier ECR de qualité acceptable (Cauraugh et al., 2000) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le temps de réaction de 11 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement pour recevoir : 1) des stimulations électriques lors d’extensions actives du poignet et des doigts ; ou 2) seulement les extensions actives du poignet et des doigts (groupe témoin). Les deux groupes ont reçu des séances d’amplitude articulaire passive et d’exercices d’étirement avant le traitement. Tous les participants ont complété 3 jours de réadaptation, à raison de 60 minutes par jour sur une période de 2 semaines. Chaque session de SEF était composée de 2 séries de 30 séances de stimulation neuromusculaire active. Le groupe témoin pratiquait des séances d’extension active du poignet et des doigts d’une durée de 60 minutes par jour (2 séries de 30 mouvements). Les résultats ont été mesurés à 2 semaines (après l’intervention) ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le temps de réaction.

Le second ECR de qualité acceptable (Cauraugh & Kim, 2002) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le temps de réaction de 25 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement pour recevoir : 1) une stimulation déclenchée par EMG combinée à des mouvements bilatéraux ; 2) une stimulation déclenchée par EMG combinée à des mouvements unilatéraux ; ou 3) un groupe témoin qui pratiquait seulement des exercices d’extension du poignet et des doigts. Tous les participants ont complété 4 jours de réadaptation, à raison de 90 minutes par jour sur une période de 2 semaines. Chaque session de SEF était composée de 3 séries de 30 séances de stimulation neuromusculaire active accompagnée de mouvements d’entraînement soit unilatéraux, soit bilatéraux (extension du poignet et des doigts). Le groupe témoin pratiquait 90 séquences d’extension active du poignet et des doigts par session, sans stimulation. Les résultats ont été mesurés à 2 semaines (après l’intervention) ; une différence significative entre les groupes a été relevée sur le temps de réaction en faveur des deux groupes de stimulation comparés au groupe témoin.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace que des interventions témoins pour améliorer la temps de réaction de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que la SEF est plus efficace qu’une intervention témoin pour améliorer la temps de réaction de patients en phase chronique de récupération post-AVC (les petits échantillons des études peuvent, en partie, contribuer à des conclusions divergentes).

Références

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Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive (SMTr)

Évidences révisées en date du 01-04-2012
Auteur(s)* : Adam Kagan, B.Sc. ; Sarah Bouchard-Cyr ; Mylène Boudreau ; Amélie Brais ; Valérie Hotte ; Jo-Annie Paré ; Anne-Marie Préville ; Mylène Proulx
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La Stimulation magnétique transcrânienne est une technique non-invasive, sans douleur, utilisée pour stimuler le système nerveux central. Les courants électriques nécessaires pour stimuler le cerveau produisent de rapides changements au niveau des champs magnétiques initiés par de brèves impulsions électriques de haute intensité qui sont induits par une bobine de cuivre maintenu sur le cuir chevelu. Les champs magnétiques se projettent ainsi de façon perpendiculaire au courant électrique et sont capables de traverser les différentes couches du tissu humain (la peau, les os et le cortex) avec très peu d’inconfort. La SMT peut être induite par impulsion simple, double, appariée ou répétée (SMTr).

La SMTr est une méthode actuellement à l’étude pouvant être utilisée en tant que traitement de l’AVC principalement en raison de sa capacité à moduler l’excitabilité dans le cortex cérébral durant des périodes de temps plus longues que les autres formes de SMT. Cette technique peut également améliorer certains processus cognitifs, réguler l’activité de certaines régions spécifiques du cerveau et fournir des informations sur le rôle de différentes régions corticales impliquées lors d’activités comportementales. L’utilisation de la SMTr peut également améliorer la neuro-plasticité lors d’interventions visant la rééducation motrice.

La stimulation Theta burst est un type de SMTr qui a été utilisée pour induire efficacement la synapse à long terme (pour augmenter sa potentialité ou l’inhiber) et qui est actuellement étudiée afin d’être utilisée en tant qu’intervention de réadaptation dans le traitement de l’AVC.

Selon certaines études expérimentales, un AVC entraînerait une hyperactivité relative de l’hémisphère non affecté en raison de la libération de l’inhibition réciproque de l’hémisphère opposé et qui expliquerait certains des dysfonctionnements observés dans cette population (Brighina et al, 2003). Ce phénomène est appelé « interactions inhibitrices inter-hémisphériques ». Ainsi, la stimulation inhibitrice de l’hémisphère non affecté (SMTr à basse fréquence) pourrait travailler pour enrayer ce problème. En outre, d’autres chercheurs, comme Talelli et al. (2007), suggèrent que l’excitation de l’hémisphère affecté (avec SMTr à haute fréquence) améliore la sortie (output) cortico-spinale et conduit à des résultats thérapeutiques prometteurs. Néanmoins, il y a encore un manque évident au niveau des connaissances au sujet des mécanismes exacts de la SMT.

Note : Seules les études qui ont considéré la SMTr comme une intervention de réadaptation ont été prises en compte dans ce module.

Information aux patients/familles

Auteur : Shreya Prasanna, candidat au Ph.D.

Qu’est-ce que la Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive (SMTr) ?

Après un AVC, des changements ont lieu dans l’activité électrique des cellules de votre cerveau. Ces changements peuvent expliquer pourquoi vous rencontrez des problèmes fonctionnels après l’AVC (par exemple, de la difficulté à bouger votre bras ou votre jambe). La Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive (SMTr) est une technique non-invasive et sans douleur, utilisée pour stimuler les cellules de votre cerveau. Cette stimulation modifie l’activité électrique des cellules dans des zones ciblées du cerveau. Plus précisément, des champs magnétiques pulsés sont générés par le passage d’impulsions de courant à travers les fils d’une bobine conductrice. Les fils de cette bobine sont près de votre cuir chevelu afin que le champ magnétique pulsé passe à travers le crâne et stimule les cellules de votre cerveau. Lorsque cette stimulation est livrée à des intervalles réguliers, elle est appelée SMTr. Cette thérapie a été examinée dans des études de haute qualité et a été identifiée comme bénéfique pour améliorer la fonction du bras chez les patients.

Y a-t-il différentes sortes de SMTr ?

La SMTr peut être induite à basses, moyennes ou hautes fréquences en fonction du côté de votre cerveau qui est en cours de traitement. De faibles fréquences de SMTr sont souvent utilisées pour stimuler la partie du cerveau qui se trouve du même côté que votre bras ou votre jambe faible. Des fréquences moyennes ou élevées de SMTr sont utilisées pour stimuler la partie du cerveau qui se trouve du côté opposé de votre bras ou votre jambe faible.

Est-ce que ça fonctionne pour les AVC ?

Bien que les mécanismes exacts de la SMTr soient encore à l’étude, il est prouvé que son utilisation comme un complément au programme de soins habituels peut aider à améliorer la fonction de la main ou du bras après un AVC, particulièrement avec des personnes qui ont déjà une certaine utilisation de leur main et de leur bras. Par exemple, des études ont rapporté que les patients qui reçoivent de la SMTr avaient un meilleur contrôle de leur main affectée et une meilleure capacité à manipuler de petits objets.

Que puis-je en attendre ?

Typiquement, une séance de SMTr est non invasive et sans douleur. Une petite bobine recouverte de plastique est placée contre votre tête pour induire les stimulations pendant plusieurs minutes. Vous porterez des bouchons d’oreille au cours de la séance. Cette séance est souvent suivie de physiothérapie ou d’ergothérapie qui implique une série d’activités physiques visant à promouvoir l’utilisation de votre bras et main faibles.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires et des risques ?

Les effets secondaires les plus courants après une séance de SMTr peuvent inclure un léger mal de tête qui passera souvent après quelques heures ou avec une dose d’acétaminophène (par exemple de Tylenol®). Un effet secondaire très rare est le risque de convulsions. Cependant, votre médecin vous examinera soigneusement avant de commencer ce traitement afin d’examiner la possibilité de ce risque. Certaines personnes ne devraient pas être traités avec de la SMTr ; nous parlons ici de personnes ayant de antécédents de convulsions, ou portant un stimulateur cardiaque ou des implants métalliques dans la tête ou dans la bouche.

Qui offre le traitement ?

Un technicien médical qualifié supervise les séances de SMTr. Les activités physiques ou exercices suivant ce traitement sont supervisés par un physiothérapeute ou un ergothérapeute. Vous pouvez parler à votre thérapeute ou votre médecin pour savoir si vous êtes un bon candidat pour recevoir de la SMTr et où vous pouvez obtenir ce traitement.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Le nombre exact de séances de traitement peut varier en fonction de vos objectifs, vos besoins et votre tolérance face à l’intervention. Bien qu’il y ait une certaine variabilité en ce qui concerne la fréquence et la durée des traitements mentionnées dans les études, cette intervention est habituellement offerte sur 5 à 10 séances, chaque séance d’une durée de 10 à 25 minutes. La fréquence et la durée exactes d’un traitement de SMTr vous sera précisées par votre thérapeute ou votre médecin.

Est-ce que la SMTr s’adresse à moi ?

La SMTr peut être bénéfique pour les personnes qui ont des difficultés au niveau de la mobilité ou de la fonction de leur bras et/ou de leur main suite à un AVC. Des études ont démontré que la SMTr peut être utile pour les personnes qui ont subi un AVC très récemment, au cours des deux derniers mois et ceux qui ont subi un AVC il y a six mois ou plus.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire “plus efficace” que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

La Stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) est une technique non-invasive utilisée pour stimuler le système nerveux central et qui est actuellement étudiée afin d’être utilisée comme une possible intervention de réadaptation dans le traitement de l’AVC. La SMTr est habituellement induite via un dispositif électronique maintenu sur le cuir chevelu produisant de rapides changements au niveau des champs magnétiques initiés par de brèves impulsions atteignant certaines régions spécifiques du cerveau. Bien que les mécanismes exacts et le fonctionnement de la SMTr soient actuellement à l’étude, les auteurs des recherches à son sujet pensent que les changements au niveau des champs magnétiques agissent pour moduler l’excitabilité du cortex. La SMTr à basse fréquence semble ainsi diminuer l’excitabilité corticale et est généralement induite sur l’hémisphère non affecté (qui peut devenir plus actif après un AVC), tandis que la SMTr à haute fréquence stimule l’excitabilité corticale et est souvent induite sur l’hémisphère affecté.

À ce jour, 26 études sont incluses et examinées dans ce module Info-AVC. Plus spécifiquement, nous y retrouvons 13 ECR de haute qualité, deux études de qualité acceptable utilisant un dispositif de type croisé, une étude de faisabilité contrôlée et randomisée, deux études quasi-expérimentale, deux études à mesure répétées, et six études de type pré/post.

Note : La SMTr à basse fréquence implique de 1-4Hz, la SMTr à haute fréquence implique de 5-10Hz. De plus, le terme «affecté» fait référence à l’hémisphère du cerveau affecté par un AVC (par exemple, «le cortex moteur affecté» désigne le cortex moteur du côté affecté du cerveau).
Note : SVP, référez-vous au tableau des résultats par auteurs et aux résumés des articles pour obtenir les détails au sujet du type de SMTr (par exemple, intensité, seuils moteur, localisation).

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Patients en Phase Aiguë : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir dix séances de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une SMTr simulée. Les deux groupes recevaient également le programme de soins habituel. Immédiatement après l’intervention et à 10 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur le niveau d’indépendance des patients face à leur activités de la vie quotidienne (tel que mesuré par l’indice de Barthel), en faveur du groupe de SMTr à basse fréquence comparé au groupe de SMTr simulée. De plus, un plus grand pourcentage de patients du groupe de SMTr à basse fréquence a obtenu un résultat égal ou supérieur à 75 sur la cote d’indépendance de l’Indice de Barthel, mais seulement lors du suivi de 10 jours après l’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Moment de force généré au coude
Évidence insuffisante
5

Une étude de faisabilité randomisée et contrôlée (Pomeroy et al., 2007) a examiné les effets de la SMTr combinée à la contraction musculaire sur le moment de force généré au coude de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Aucun effet significatif n’a été noté (tel que mesuré par un dynamomètre isocinétique) après une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée avec une contraction musculaire réelle ou placébo, comparée à une SMTr simulée combinée avec des exercices de contraction musculaire réels ou placébos. Cependant, parce qu’il s’agit d’une étude de faisabilité, et non pas d’une étude de tests d’hypothèses, les différences significatives entre les groupes n’ont pas été considérées.
Note : Cette étude impliquait quelques patients en phase subaiguë mais la moyenne de temps écoulé depuis l’AVC était de 27 jours et la majorité des patients était en phase de récupération aiguë.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté sur le moment de force généré au coude du bras parétique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de faisabilité randomisée et contrôlée n’a relevé aucun effet.

Mouvement volontaire
Évidence insuffisante
5

Une étude de faisabilité randomisée et contrôlée (Pomeroy et al., 2007) a examiné les effets de la SMTr combinée à la contraction musculaire sur les mouvements volontaires de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Aucun effet significatif n’a été noté (tel que mesuré par l’Action Research Arm Test) après une seule séance de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée avec une contraction musculaire réelle ou placébo, comparée à une SMTr simulée combinée avec des exercices de contraction musculaire réels ou placébos. Cependant, parce qu’il s’agit d’une étude de faisabilité, et non pas d’une étude de tests d’hypothèses, les différences significatives entre les groupes n’ont pas été considérées.
Note : Cette étude impliquait quelques patients en phase subaiguë mais la moyenne de temps écoulé depuis l’AVC était de 27 jours et la majorité des patients était en phase de récupération aiguë.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté sur les mouvements volontaires du bras parétique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de faisabilité randomisée et contrôlée n’a relevé aucun effet.

Patients en Phase Aiguë : SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir une SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention et à 2 mois de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les activités de la vie quotidienne des patients avec IML seulement (telles que mesurées par l’indice de Barthel), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC ayant subi un infarctus médullaire latéral.

Dysphagie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir cinq séances de SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la dysphagie des patients (telle qu’évaluée par un questionnaire standardisé au sujet de la déglutition), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir cinq séances de SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de préhension des patients (telle que mesurée par la Hemispheric Stroke Scale).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mesures neurologiques et récupération
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Khedr et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les mesures neurologiques et la récupération de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un infarctus médullaire latéral (IML) ou un AVC du tronc cérébral pour recevoir cinq séances de SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien ou une SMTr simulée. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les mesures neurologiques et la récupération des patients (telle que mesurée par le National Institute of Health Stroke Scale).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur les deux hémisphères du cortex moteur œsophagien n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les mesures neurologiques et la récupération de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Aiguë : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Lieperta et al., 2007) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la dextérité manuelle des patients (telle que mesurée par le Nine Holes Peg Test), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Lieperta et al., 2007) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, aucune changement significatif entre les groupes n’a été noté sur la force de préhension des patients telle qu’évaluée à l’aide d’un dynamomètre.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence simultanément sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée. De plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle. Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les activités de la vie quotidienne des patients (telles que mesurées par l’Activity Index), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Mansur et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir trois scénarios de traitement dans un ordre aléatoire : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à basse fréquence sur le cortex pré-moteur de l’hémisphère non affecté ; ou 3) une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la dextérité manuelle des patients (telle que mesurée par le Purdue Pegboard test), suivant l’intervention du scénario 1 comparée à la SMTr simulée (notons que l’amélioration suivant l’intervention du scénario 2, toujours comparée à la SMTr simulée, n’était pas significative).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
2b

Une étude à mesures répétées (Dafotakis et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude à mesures répétées a assigné les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, comparée aux données recueillies au départ de l’étude et à la SMTr simulée, une amélioration significative a été noté sur l’efficacité de la force nécessaire de même que sur le couplage de mise à l’échelle spatio-temporelle entre la force de préhension et la force pour lever (spatio-temporal scaling coupling between grip and lift forces) de la main parétique des patients.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 2b) provenant d’une étude à mesures répétées indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer certains aspects de la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée (de plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle). Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la qualité de vie des patients (telle que mesurée par la Modified Rankin Scale), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Temps de réaction de la main
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité de type croisé (Mansur et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur le temps de réaction de la main de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir trois scénarios de traitement dans un ordre aléatoire : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à basse fréquence sur le cortex pré-moteur de l’hémisphère non affecté ; ou 3) une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur le temps de réaction simple et sur le temps de réaction à 4-choix suivant l’intervention du scénario 1 comparée à la SMTr simulée (cependant, aucune amélioration significative n’a été relevée sur le Finger tapping test). Aucune de ces trois mesures n’ont démontré d’amélioration suivant l’intervention du scénario 2 comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur primaire de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer le temps de réaction de la main de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Troubles cognitifs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée (de plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle). Après 10 jours d’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les troubles cognitifs des patients tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les troubles cognitifs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à basse fréquence sur le gyrus frontal inférieur droit va interventions témoins

Aphasie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Weiduschat et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur l’aphasie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur la partie triangulaire droite du gyrus frontal inférieur ou une SMTr simulée. Après 2 semaines d’intervention (10 séances de SMTr), une différence significative entre les groupes a été notée sur l’aphasie des patients (telle que mesurée par le Aachen Aphasia Test), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité de type croisé indiquant que la SMTr à basse fréquence sur la partie triangulaire droite du gyrus frontal inférieur est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer l’aphasie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal de l’hémisphère non affecté vs interventions témoins

Négligence spatiale unilatérale
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Lim et al. 2010) et une étude de type pré/post (Brighina et al, 2003) ont examiné l’effet de la SMTr sur la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’étude quasi-expérimentale (Lim et al. 2010) a assigné les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal de l’hémisphère non affecté combinée à une thérapie comportementale ou la thérapie comportementale seule. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la négligence contre-lésionnelle des patients (telle que mesurée par le Line bisection test), en faveur de la SMTr à basse fréquence combinée à la thérapie comportementale comparée à la thérapie comportementale seule.

L’étude de type pré/post (Brighina et al, 2003) a assigné trois patients avec une négligence visuo-spatiale controlatérale et un AVC ischémique droit pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté. Après 2 semaines d’intervention, une amélioration significative a été notée sur la négligence visuo-spatiale des patients telle que mesurée par le Length judgment of prebisected lines, le Line bisection task et le Clock drawing task.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal de l’hémisphère non affecté, combinée à une thérapie comportementale, est plus efficace que la thérapie comportementale seule pour améliorer certains aspects de la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. De plus, une étude de type pré/post a noté une amélioration de la négligence spatiale unilatérale de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté.

Patients en Phase Subaiguë : SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Chang et al., 2010 et Emara et al., 2010) ont étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les AVQ telles que mesurées par l’Indice de Barthel.

Le second ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée. De plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle. Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les AVQ des patients (telles que mesurées par l’Activity Index), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’effet de la SMTr sur les AVQ de patients post-AVC. Alors qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer les AVQ, un second ECR de haute qualité indique qu’une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les AVQ de patients en phase subaiguë post-AVC.

Dextérité manuelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité manuelle des patients telle que mesurée par le Box and Block Test.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du membre inférieur des patients telle que mesurée par la sous-échelle Jambe du Motricity Index et la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la fonction motrice du membre supérieur des patients (telle que mesurée par la sous-échelle Bras du Motricity Index), en faveur du groupe de SMTr à haute fréquence comparé au groupe de SMTr simulée, différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au suivi de 3 mois. Par contre, une interaction significative du temps a été notée au moment du suivi de 3 mois suggérant que la SMTr à haute fréquence peut entrainer des améliorations supplémentaires qui ont duré 3 mois après le déclenchement de l’AVC.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice est plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cependant, cette différence n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi de 3 mois. Par contre, une interaction significative du temps a été notée au moment du suivi de 3 mois suggérant que la SMTr à haute fréquence peut entrainer des améliorations supplémentaires qui ont duré 3 mois après le déclenchement de l’AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de préhension des patients.
Note : Un manque de puissance statistique (n=28) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.
Note : Il convient de remarquer qu’au moment du suivi de 3 mois une amélioration a été notée sur la force de préhension des patients du groupe de SMTr à haute fréquence, comparée aux résultats obtenus au départ de l’étude, ce qui n’était pas le cas pour le groupe de SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Une amélioration a été notée entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment du suivi de 3 mois sur la force de préhension des patients du groupe de SMTr à haute fréquence, ce qui n’était pas le cas pour les patients du groupe de SMTr simulée.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice ou une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice. Après 2 semaines d’intervention et à 3 mois de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mobilité des patients telle que mesurée par le Functional Ambulation Category.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée combinée à une rééducation motrice pour améliorer la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Emara et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr simulée (de plus, les trois groupes recevaient le programme de réadaptation habituelle). Après 10 jours d’intervention et à 12 semaines de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la qualité de vie des patients (telle que mesurée par la Modified Rankin Scale), en faveur des SMTr à basse et à haute fréquence comparées à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr bilatérale (à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté & à haute fréquence sur le cortex moteur affecté) vs interventions témoins

Accélération de la pince
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2009) a étudié les effets de la SMTr sur l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr bilatérale qui combine les deux stimulations à basse et à haute fréquence. De plus, les trois groupes recevaient un programme de rééducation motrice. Après une séance d’intervention et à 7 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’accélération de la pince (telle que mesurée par un accéléromètre monoaxial), en faveur de la SMTr bilatérale et de la SMTr à basse fréquence comparées à la SMTr à haute fréquence.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr bilatérale qui combine une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté et une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr à haute fréquence seule pour améliorer l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de la pince
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2009) a étudié les effets de la SMTr sur la force de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr bilatérale qui combine les deux stimulations à basse et à haute fréquence. De plus, les trois groupes recevaient un programme de rééducation motrice. Après une séance d’intervention et à 7 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la force de la pince (telle que mesurée à l’aide d’un manomètre), en faveur de la SMTr bilatérale comparée aux SMTr à basse ou à haute fréquence.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr bilatérale qui combine une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté et une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr à basse fréquence ou une SMTr à haute fréquence seule pour améliorer la force de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : stimulation theta burst des excitateurs sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté et stimulation theta burst des inhibiteurs sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté vs interventions témoins

Force de préhension
Inefficace
2a

Une étude de type croisé de qualité acceptable (Talelli et al., 2007) a examiné l’impact de la SMTr sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type croisé de qualité acceptable a assigné les patients pour recevoir une stimulation theta burst des excitateurs (STBe) sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou une stimulation theta burst des inhibiteurs (STBi) sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; ou une SMTr simulée. Après une séance de stimulation, aucun effet significatif n’a été noté sur la force de préhension.
Note : La STBe implique 20 séries de 10 theta burst à huit secondes d’intervalle (600 impulsions – bursts), tandis que la STBi implique 100 séries continues de stimulation theta burst.
Note : L’étude n’impliquait seulement que six patients, ce qui est insuffisant au niveau de la puissance statistique nécessaire pour produire des résultats significatifs.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude de type croisé de qualité acceptable indiquant qu’une stimulation theta burst des excitateurs (STBe) sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une stimulation theta burst des inhibiteurs (STBi) sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Temps de réaction de la main
Efficace
2a

Une étude de type croisé de qualité acceptable (Talelli et al., 2007) a examiné l’impact de la SMTr sur le temps de réaction et la vitesse de la main parétique de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type croisé de qualité acceptable a assigné six patients pour recevoir une stimulation theta burst des excitateurs (STBe) sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou une stimulation theta burst des inhibiteurs (STBi) sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; ou une SMTr simulée. Immédiatement après une séance de stimulation, une amélioration significative a été notée sur le temps de réaction simple en faveur de la STBe comparée à la STBi, et 30 minutes après la stimulation, une amélioration significative a été notée sur le temps de réaction simple en faveur de la STBe comparée à la SMTr simulée. Aucune amélioration significative n’a été relevée entre les trois formes de stimulation au niveau du temps de réaction avec choix.
Note : La STBe implique 20 séries de 10 theta burst à huit secondes d’intervalle (600 impulsions – bursts), tandis que la STBi implique 100 séries continues de stimulation theta burst.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude de type croisé de qualité acceptable indiquant qu’une stimulation theta burst des excitateurs sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une stimulation theta burst des inhibiteurs sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté (immédiatement après la stimulation) et plus efficace qu’une SMTr simulée (30 minutes après la stimulation) pour améliorer le temps de réaction simple de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, seuls les patients du groupe B ont démontré une amélioration de leurs activités fonctionnelles (l’habillage, la préhension et la marche, tels que mesurés par une échelle à 4 points) suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau sur les AVQ patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative dans les AVQ suivant une SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau de patients pour qui un mouvement du bras non parétique ne pouvait être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau.

Mouvement du membre inférieur (un des deux hémisphères)
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur le mouvement du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM à basse fréquence sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, seuls les patients du groupe B et C ont démontré une amélioration significative du mouvement du membre inférieur (tel que mesuré par plusieurs échelles à 4 points) suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le mouvement du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative sur le mouvement du membre inférieur suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté et le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mouvement du membre supérieur (un des deux hémisphères)
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur le mouvement global du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM à basse fréquence sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, seuls les patients du groupe B et C ont démontré une amélioration significative du mouvement du membre supérieur (tel que mesuré par plusieurs échelles à 4 points) suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le mouvement global du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative sur le mouvement du membre supérieur suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC, spécialement ceux pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM avant le traitement.

Spasticité de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Mally & Dinya, 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la spasticité de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en quatre groupes : Le groupe A est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM à basse fréquence sur les deux hémisphères du cerveau ; le groupe B est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique ne pouvait pas être suscité par une impulsion de STM sur les deux côtés du cerveau (les voies du bras sain ont été stimulées afin qu’un mouvement visible puisse être suscité) ; le groupe C est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être seulement suscité par une impulsion de STM sur le côté controlatéral du cerveau ; et le groupe D est composée de patients pour qui un mouvement du bras parétique pouvait être suscité par une impulsion de STM sur le côté ipsilatéral du cerveau. Après 1 semaine d’intervention, les patients du groupe A, B et C ont démontré une réduction significative de la spasticité des doigts (tel que mesuré par une échelle à 4 points), spécialement les patients du groupe B qui se sont le plus améliorés, suivant une SMTr à basse fréquence sur la région du cerveau stimulée selon le groupe d’assignation des patients.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur les deux côtés du cerveau sur la spasticité de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration significative sur la spasticité des doigts suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté et non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC, spécialement lorsque l’hémisphère affecté des patients ne pouvait être suscité par une impulsion de STM pour produire un mouvement du bras parétique avant le traitement.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les activités de la vie quotidiennes telles que mesurées par l’Indice de Barthel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’humeur des patients (telle que mesurée par l’Inventaire de dépression de Beck), en faveur de la SMTr à haute fréquence comparée à la SMTr à basse fréquence et à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche est moins efficace qu’une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche pour améliorer l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Troubles cognitifs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les troubles cognitifs tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur l’air de Broca droit

Aphasie
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Naeser et al., 2005) a examiné les effets de la SMTr sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné quatre patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur la portion antérieure de l’aire de Broca droit. Après 2 semaines de stimulation, certaines améliorations à court terme ont été notées sur le temps de réaction et l’acte de nommer des images (mesurés par le Snodgrass and Vanderwart) de même que des améliorations plus durables sur l’acte de nommer (mesuré par le Boston Naming test et le Boston Diagnostic Aphasia Exam).

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur l’aire de Broca droit sur l’aphasie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé certaines améliorations dans l’habileté de nommer suivant une SMTr à basse fréquence sur la portion antérieure de l’aire de Broca droit.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Accélération de la pince
Efficace
1b

Deux ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2005 et Takeuchi et al., 2009) ont étudié les effets de la SMTr sur l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée (les deux groupes recevaient de plus une rééducation motrice). Après 1 séance d’intervention, une plus grande accélération de la pince significative a été notée (telle que mesurée par un accéléromètre monoaxial), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée. Cependant, cette différence entre les groupes n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi de 30 minutes après l’intervention.

Le second ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients en trois groupes pour recevoir : 1) une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ; 2) une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ; ou 3) une SMTr bilatérale qui combine les deux stimulations à basse et à haute fréquence. De plus, les trois groupes recevaient un programme de rééducation motrice. Après une séance d’intervention et à 7 jours de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’accélération de la pince (telle que mesurée par un accéléromètre monoaxial), en faveur de la SMTr bilatérale et de la SMTr à basse fréquence comparées à la SMTr à haute fréquence.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une SMTr simulée ou une SMTr à haute fréquence) pour améliorer l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude à mesures répétées (Boggio et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude à mesures répétées a assigné un patient avec un AVC à haut degré de sévérité pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après 1 séance de stimulation et au suivi de 4 mois, une amélioration significative a été notée sur l’amplitude articulaire du pouce et de la main des patients (telle que mesurée par l’angle d’extension) suivant la SMTr à basse fréquence mais pas après la SMTr simulé.
Note : Cette étude n’impliquant qu’un patient et n’ayant pas de données de base multiples ne pourra être considérée pour conclure à un niveau d’évidence.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude à mesures répétées a relevé certaines améliorations sur l’amplitude articulaire suivant une SMTr à basse fréquence avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude à mesures répétées n’a pas été jugée pertinente pour réussir à influencer le niveau d’évidence.

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fregni et al., 2006) a étudié les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir 5 séances sur 5 jours de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la dextérité manuelle des patients (telle que mesurée par le Purdue Pegboard test et le Jebsen-Taylor Hand Function Test), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Kakuda et al., 2011) a examiné les effets de la SMTr sur la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a divisé les patients en trois groupes sur la base des stades de récupération de Brunnstrom de la main et des doigts : Stade III, stade IV et stade V. Après 15 jours de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté combinée à l’ergothérapie habituelle, une amélioration dans les trois groupes a été notée sur la fonction motrice telles que mesurée par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA) et par la sous-échelle Membre supérieur du Wolf Motor Function Test (WMFT). En fait, les patients au stade IV se sont améliorés significativement plus que les patients des deux autres stades (selon les mesures du FMA), et les patients au stade III se sont améliorés significativement moins que les patients des deux autres stades (selon les mesures du WMFT). Les auteurs concluent que la SMTr semble améliorer la fonction motrice et que ce résultat est influencé par le degré de sévérité du membre supérieur hémiparétique mesuré au départ de l’étude.
Note : Cette étude n’a pas comparé l’intervention avec un groupe témoin, c’est pourquoi ses résultats ne seront pas considérés pour conclure à un niveau d’évidence. Cette étude a été incluse dans cette revue pour documenter l’influence des différents degrés de sévérité mesurés au départ de l’étude sur les résultats obtenus.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé des améliorations sur la fonction motrice suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de la pince
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Takeuchi et al., 2005) a étudié les effets de la SMTr sur l’accélération de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée (les deux groupes recevaient de plus une rééducation motrice). Après 1 séance d’intervention, aucune différence entre les groupes n’a été notée sur la force de la pince de patients telle que mesurée à l’aide d’un manomètre.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de la pince de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Évidence insuffisante
5

Une étude à mesures répétées (Boggio et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur l’humeur d’un patient en phase chronique de récupération post-AVC. Aucune amélioration significative n’a été observée sur l’humeur de ce patient (telle que mesurée par une échelle visuelle analogue) suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude à mesures répétées n’a relevé aucune amélioration significative sur l’humeur suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude à mesures répétées (Boggio et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur la spasticité de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude à mesures répétées a assigné une patiente de 74 ans avec un AVC à haut degré de sévérité pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté. Après 1 séance de stimulation et au suivi de 4 mois, aucune amélioration significative a été notée sur la spasticité de la main de la patiente telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.
Note : Cette étude n’impliquant qu’un patient et n’ayant pas de données de base multiples ne pourra être considérée pour conclure à un niveau d’évidence.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr sur la spasticité de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude à mesures répétées n’a relevé aucune amélioration sur la spasticité de la main suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté avec un patient en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude à mesures répétées n’a pas été jugée pertinente pour réussir à influencer le niveau d’évidence.

Temps de réaction de la main
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fregni et al., 2006) a étudié les effets de la SMTr sur le temps de réaction et la vitesse de la main parétique de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir 5 séances sur 5 jours de SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après l’intervention, une amélioration significative entre les groupes a été notée sur le temps de réaction simple et le temps de réaction avec choix des patients, en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer le temps de réaction de la main parétique de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le lobe pariétal non affecté vs interventions témoins

Troubles cognitifs
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Shindo et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté. Après 2 semaines d’intervention, aucun changement significatif n’a été noté sur les troubles cognitifs ou la démence des patients tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination et le Revised Hasegawa Dementia Scale.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté sur les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post n’a relevé aucun changement sur les troubles cognitifs et la démence suivant une SMTr à basse fréquence sur le cortex pariétal de l’hémisphère non affecté.

Patients en Phase Chronique : SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur affecté vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les activités de la vie quotidiennes telles que mesurées par l’indice de Barthel.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire de la main
Évidence insuffisante
5

Une étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) a examiné les effets de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, dans un ordre aléatoire : 1) Une SMTr à haute fréquence sur l’hémisphère affecté ; 2) une rééducation motrice des extenseurs ou ; 3) les deux interventions combinées. Après 1 séance d’intervention, aucune amélioration intra-groupe n’a été notée dans aucun des trois groupes. Cependant, après que le groupe qui combinait les deux situations ait poursuivi l’intervention sur une période de 8 semaines, une amélioration intra-groupe a été observée sur l’amplitude articulaire de la main.
Note : Cette étude n’a pas comparé l’intervention avec un groupe témoin, c’est pourquoi ses résultats ne seront pas considérés pour conclure à un niveau d’évidence.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité de la SMTr sur l’amplitude articulaire de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude randomisée de type croisé a relevé certaines améliorations sur l’amplitude articulaire suivant une SMTr à haute fréquence avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
L’étude randomisée de type croisé n’a pas été jugée pertinente pour réussir à influencer le niveau d’évidence.

Dextérité manuelle
Efficace
1b

Une étude de type croisé de haute qualité (Kim et al., 2006) a examiné les effets de la SMTr sur la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type croisé de haute qualité a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté ou une SMTr simulée combinée avec les mêmes tâches de mouvement. Après une séance de SMTr à haute fréquence, une amélioration significative a été observée sur l’acuité du mouvement et le temps de mouvement des doigts parétiques (tels que mesurés par une tâche motrice séquentielle) et comparée à la SMTr simulée.
Note : L’amélioration au niveau de l’acuité du mouvement était liée à une augmentation de l’excitabilité corticale de la SMTr à haute fréquence.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’une étude de type croisé de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la dextérité manuelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction de la main
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la fonction globale de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction globale de la main telle que mesurée par le protocole de Brunnstrom, le Manual Function Test, et la sous-échelle Main du Stroke Impairment Assessment Set.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la fonction globale de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Un manque de puissance statistique (n=9) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.

Impact de l’AVC
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a examiné les effets de la SMTr sur la sévérité de l’AVC et sur la fonction globale de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la déficience globale dû à l’AVC telle que mesurée par Stroke Impairment Assessment Set.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la déficience globale dû à l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Un manque de puissance statistique (n=9) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.

Spasticité de la main
Inefficace
2b

Une étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) et une étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) ont examiné les effets de la SMTr sur la spasticité de la main chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’étude randomisée de type croisé (Koganemaru et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, dans un ordre aléatoire : 1) Une SMTr à haute fréquence sur l’hémisphère affecté ; 2) une rééducation motrice des extenseurs ou ; 3) les deux interventions combinées. Aucune comparaison entre les groupes n’a été présentée dans cette étude*. Cependant, il convient de noter qu’après une séance d’intervention, une amélioration significative a été relevée sur la spasticité de la main (telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale), seulement dans le groupe qui combinait les deux situations.

De plus, après l’intervention, le groupe qui combinait les deux situations a poursuivi cette intervention sur une période de 8 semaines. Après ces 8 semaines, une amélioration intra-groupe a été observée sur la spasticité de la main.
* Cette étude n’a pas comparé l’intervention avec un groupe témoin, c’est pourquoi ses résultats ne seront pas considérés pour conclure à un niveau d’évidence.

L’étude quasi-expérimentale (Izumi et al., 2008) a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce ou une SMTr simulée. À 4 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité de la main parétique telle que mesurée par la Modified Ashworth Scale.
Note : Un manque de puissance statistique (n=9) n’a probablement pas été en mesure de relever une valeur significative.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère affecté durant l’extension maximale des doigts et du pouce n’est pas plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la spasticité de la main de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude randomisée de type croisé a relevé une amélioration significative intra-groupe sur la spasticité de la main suivant une SMTr à haute fréquence sur l’hémisphère affecté combinée à une rééducation motrice des extenseurs.

Patients en Phase Chronique : SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche vs interventions témoins

Activités de la vie quotidienne
inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les activités de la vie quotidiennes telles que mesurées par l’indice de Barthel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou la SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ne sont pas plus efficaces qu’une SMTr simulée pour améliorer les activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’humeur des patients (telle que mesurée par l’Inventaire de dépression de Beck), en faveur de la SMTr à haute fréquence comparée à la SMTr à basse fréquence et à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche est plus efficace qu’une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou qu’une SMTr simulée pour améliorer l’humeur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Troubles cognitifs
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2010) a étudié les effets de la SMTr sur les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche, une SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou une SMTr simulée. À 2 semaines, immédiatement après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les troubles cognitifs tels que mesurés par le Mini-Mental State Examination.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex préfrontal gauche ou la SMTr à haute fréquence sur le cortex préfrontal gauche ne sont pas plus efficaces qu’une SMTr simulée pour améliorer les troubles cognitifs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Patients en Phase Chronique : SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Sécurité de la SMTr
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Carey et al., 2007) a examiné la sécurité de la SMTr avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir une SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté. Après l’intervention et au moment du suivi, aucune déficience significative sur les fonctions globales des patients n’a été relevée telles que mesurées par l’Inventaire de dépression de Beck, la Wechsler Adult Intelligence Scale et le National Institutes of Health Stroke Scale. Les entrevues avec les patients, le jour du traitement, ont démontré une certaine fatigue, des maux de tête, de l’anxiété et des nausées. Une déficience significative a été notée par le Hopkins Verbal Learning Test-Revised quant à la mémoire des mots au moment du post-test, mais les résultats sont revenus à la normal au cours du suivi qui s’est déroulé lors des cinq jours suivants. De plus, aucune déficience significative n’a été observée sur le contrôle moteur ou la capacité tactile du suivi des doigts de la main saine et de la main parétique mesurés au moment du post-test et lors du suivi.

Conclusion : Il n’y a pas de données scientifiques probantes (niveau 5) décrivant si la SMTr est sécuritaire ou non pour des patients en phase chronique de récupération post-AVC, cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a conclu que la SMTr à haute fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté n’a occasionné aucun impact négatif profond avec des patients en phase chronique de récupération post-AVC. Bien que l’étude ait observé certaines déficiences mineures immédiatement après le traitement, les problèmes se sont atténués au cours du suivi des jours subséquents.

PÉDIATRIE - Patients en Phase Chronique : SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur non affecté vs interventions témoins

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kirton et al., 2008) a étudié les effets de la SMTr sur la fonction motrice du membre supérieur d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après 8 jours d’intervention et au suivi de 1 jour, une différence significative entre les groupes a été notée sur la fonction motrice du membre supérieur (telle que mesurée par le Melbourne Assessment of Upper Extremity Function), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée. Cependant, cette différence n’a pas conservé sa valeur significative lors du suivi de 1 semaine.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée, à court terme, pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kirton et al., 2008) a étudié les effets de la SMTr sur la force de préhension d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté ou une SMTr simulée. Après 8 jours d’intervention, et au moment du suivi de 1 jour et de 7 jours, une différence significative entre les groupes a été notée sur la force de préhension (telle que mesurée à l’aide d’un dynamomètre), en faveur de la SMTr à basse fréquence comparée à la SMTr simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la SMTr à basse fréquence sur le cortex moteur de l’hémisphère non affecté est plus efficace qu’une SMTr simulée pour améliorer la force de préhension d’enfants en phase chronique de récupération post-AVC.

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Thérapie par Contrainte Induite du Mouvement – membre supérieur

Évidences révisées en date du 22-09-2016
Auteur(s)* : Annabel McDermott, OT
Éditeur(s) : Annie Rochette OT, PhD
Réviseur expert : Johanne Higgins OT PhD
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La thérapie par contrainte induite du mouvement (TCIM) est constituée d’un ensemble de techniques de réadaptation conçues pour réduire des problèmes fonctionnels du membre supérieur affecté chez les patients ayant subi un AVC. Les traitements de TCIM impliquent de contraindre les mouvements du bras le moins affecté, habituellement à l’aide d’une écharpe ou d’une mitaine pendant 90 % du temps d’éveil, tout en induisant l’utilisation intensive du bras le plus affecté. Des tâches précises et réitérées avec le bras le plus affecté sont généralement effectuées pendant six heures par jour pour une période de deux à trois semaines. L’adhésion du patient pour respecter un horaire exigeant et rigoureux ainsi que l’intensité requise de la thérapie fournie par des thérapeutes dans un contexte clinique sont des questions importantes à considérer.

La thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) est une intervention incorporant les même principes que la TCIM (c.-à-d. une restriction du membre supérieur le moins affecté avec un entraînement dans des activités fonctionnelles du membre supérieur le plus affecté) mais à moindre intensité, ce qui requiert moins de temps. Les éléments thérapeutiques communs aux différentes techniques de TCIM incluent des tâches précises, concentrées et répétées avec le bras le plus affecté.

Des avantages fonctionnels semblent être largement confinés aux personnes avec certains mouvements actifs du poignet et de la main. Des études ont exploré l’efficacité de cette intervention pour améliorer les résultats fonctionnels post-AVC.

Un certain nombre d’études impliquant de la neuro-imagerie et de la stimulation magnétique transcrânienne ont démontré que la TCIM peut produire une réorganisation corticale massive augmentant l’innervation de l’aire du cortex impliquée dans les mouvements du membre supérieur affecté (Taub et al., 1999). En termes d’études portant sur l’efficacité de cette intervention, des ECR de hautes qualités ont signalé un impact positif pour les patients ayant subi un AVC. Toutefois, les avantages fonctionnels semblent être largement confinés aux personnes avec certains mouvements actifs du poignet et de la main.

Information aux patients/familles

Auteurs : Anita Menon, MSc., Geoffroy Hubert BSc. Lic. K., Geneva Zaino BSc PT

Qu’est-ce que la thérapie par contrainte induite du mouvement (TCIM) ?

Après un AVC, la récupération de l’usage de votre bras le plus faible (le côté affaibli par l’AVC) et la récupération de votre force peut être un vrai défi. La thérapie par contrainte induite du mouvement (TCIM) implique un entraînement intensif du bras faible tout en contraignant l’utilisation du bras fort, dans une écharpe pour la plus grande partie de la journée. L’idée est d’encourager l’utilisation de la main la plus affectée pour faire les activités de la vie quotidienne. Ces traitements ont été étudiés par des études de haute qualité et il a été démontré que cela pouvait être bénéfique pour le bras chez certains patients – plus spécifiquement ceux qui utilisaient déjà leur bras et leur main.


L’utilisation d’une écharpe lors de l’entraînement à la marche. L’écharpe rend impossible l’utilisation du bras le moins atteint. La personne DOIT utiliser le bras le plus faible pour se tenir.

Utilisation d’une mitaine pendant une activité d’écriture. La mitaine rend impossible l’utilisation du bras le moins atteint. Cette personne est forcée d’utiliser sa main la plus faible pour écrire.

Quelles sont les différentes sortes de thérapies par contrainte induite du mouvement ?

Le terme « thérapie par contrainte induite du mouvement » est utilisé pour décrire une nouvelle technique basée sur d’anciennes techniques qui forcent les patients à utiliser leur bras le plus affecté. Ces anciennes techniques sont appelées « thérapies par usage forcé ». L’objectif est d’entraîner le bras affecté de façon intensive pour exécuter des activités de la vie quotidienne comme préparer à manger, des activités de loisir comme lancer une balle ou des activités plus fines comme l’écriture. Plus récemment, les recherches ont examiné les bénéfices de la thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée, basée sur les mêmes principes que la TCIM mais avec moins de temps de contrainte et moins d’exercices par jour.

Pourquoi est-ce utilisé chez des personnes ayant eu un AVC ?

Le but de la TCIM est d’aider à regagner la force et la fonction du côté le plus faible du corps, habituellement le côté affecté par l’AVC. La TCIM est employée dans divers buts. Ici nous décrivons son utilisation pour le traitement du bras et de la main.

Cela fonctionne-t-il pour les AVC ?

Certains experts suggèrent que la TCIM réorganise le cerveau en élargissant les régions contrôlant le bras atteint. Bien que les chercheurs ne soient pas exactement certains de la façon dont cela fonctionne, les études déjà entreprises ont permis de fournir des preuves attestant que cette thérapie aide à améliorer le fonctionnement chez certains patients après un AVC. Par exemple, d’après les études, les patients qui bénéficient de la TCIM ont un meilleur contrôle de leur bras plus faible et une meilleure capacité à exécuter les activités de la vie quotidienne comme faire la cuisine ou s’habiller. Comme mentionné plus haut, ces traitements ont été examinés par des recherches de haute qualité qui en ont démontré le bénéfice pour la fonction du bras chez certains patients, particulièrement ceux qui avaient déjà un certain usage de leur bras et de leur main.

Que puis-je espérer ?

Votre thérapeute décidera avec vous mais habituellement un programme de TCIM exige que vous portiez une mitaine ou une écharpe pour votre bras le plus fort, plusieurs heures par jour, sept jours par semaine, pendant environ deux semaines ou plus. La mitaine ou l’écharpe sont portées pour vous encourager à utiliser votre bras et main plus faibles pour exécuter des tâches journalières. De plus, l’ergothérapeute ou le physiothérapeute qui vous propose le traitement vous fera faire des exercices et vous en donnera à faire par vous-même ou avec un membre de votre famille ou un(e) ami(e). Les résultats peuvent varier d’une personne à l’autre, mais des preuves scientifiques attestent que beaucoup de gens qui bénéficient de ces traitements améliorent l’usage de leur bras le plus faible.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires et des risques ?

Il n’y a pas d’effets secondaires connus. Cependant, quelques patients nous disent que l’utilisation de l’écharpe ou de la mitaine est parfois frustrant et que cela les ralentit pour faire des activités habituelles.

Le traitement dure combien de temps ?

Un entraînement répétitif et condensé du bras affecté est habituellement exigé 90 % du temps d’éveil (environ 13 h par jour) pendant une période de deux semaines. Cet entraînement peut avoir lieu à la clinique, à la maison ou partout où il est possible de pratiquer en toute sécurité.

Une autre forme de TCIM – la TCIM modifiée – se pratique pendant moins d’heures par jour, mais peut-être pendant un plus grand nombre de semaines. Consultez votre thérapeute ou votre médecin qui vous aidera à décider ce qui vous convient le mieux – la TCIM ou la TCIM modifiée.

Ce programme de traitement exige beaucoup d’autodiscipline et d’engagement. Les personnes qui ont été victimes d’un AVC nous confient à quel point c’est difficile ! Il a été démontré que les personnes qui passent beaucoup de temps avec le dispositif de contrainte (écharpe ou mitaine) obtiennent des améliorations importantes.

Qui offre ce traitement ?

La TCIM est habituellement exécutée par un physiothérapeute ou un ergothérapeute au sein d’un centre de réadaptation ou en clinique externe. Certains des exercices peuvent être faits en dehors des séances de traitement. Les membres de votre famille et vos amis peuvent être très importants pour vous aider à faire ces exercices. Demandez à votre thérapeute de vous donner, ainsi qu’à votre famille/vos amis, des informations spécifiques sur les exercices.

Est-ce que la thérapie par contrainte induite du mouvement s’adresse à moi ?

La TCIM peut être bénéfique pour les personnes qui ont des pertes de fonction et ont diminué l’utilisation d’un membre supérieur suite à un AVC. Les études ont examiné les bénéfices pour les individus qui avaient eu un AVC récemment, durant les derniers mois, et ceux qui avaient eu un AVC six mois ou plus auparavant. Certaines études sont positives et suggèrent que la TCIM peut être bénéfique pour certains patients dans ces différentes situations.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

L’efficacité de la thérapie par contrainte induite du mouvement (TCIM) a été examinée comme une intervention visant à réduire les déficits moteurs et améliorer l’activité motrice durant l’exécution de tâches fonctionnelles suivant un AVC. Cinquante et un ECR sont inclus dans ce module (35 ECR de haute qualité, 12 ECR de qualité acceptable et quatre ECR de faible qualité) et examinent l’efficacité de la TCIM (restreignant pour 90 % le temps d’éveil quotidien, et impliquant 6 heures de thérapie du membre supérieur par jour, durant une période de 2 semaines) ; ou de la TCIM modifiée (TCIMm impliquant moins de restriction et/ou moins d’intensité que la TCIM), comparées à la rééducation habituelle du membre supérieur (MS) ou aux autres formes de traitement du MS. Ces études évaluent l’utilisation de la TCIM ou de la TCIMm lors des différentes phases de récupération post-AVC : Sept ECR en phase aiguë ; 16 ECR en phase subaiguë et 16 ECR en phase chronique. Douze ECR additionnels examinent l’utilisation de la TCIM ou de la TCIMm auprès d’une population de patients en phase de récupération de l’AVC étant non-spécifique à une période.

Il existe des évidences indiquant que la TCIM et la TCIMm sont des interventions efficaces auprès de patients présentant des déficits du membre supérieur suivant un AVC. Une revue systématique et une méta-analyse produites par Corbetta et al. (2010), ont mis à jour les résultats d’une revue Cochrane antérieure produite par Sirtori et al. (2009), soulignent l’efficacité de la TCIM, de la TCIMm et des techniques d’entraînement par contrainte induite lors de la rééducation du membre supérieur chez les patients hémiparétiques suite à un AVC. De plus, une revue systématique et une méta-analyse plus récentes produites par Shi et al. (2011) comparent seulement la TCIMm avec les programmes de réadaptation habituels, c’est-à-dire la physiothérapie, l’ergothérapie, les thérapies neuro-développementales, la facilitation neuromusculaire et la rééducation des activités de la vie quotidienne.

Les résultats de toutes ces revues indiquent un effet significatif de la TCIM, de la TCIMm et des techniques de rééducation par contrainte induite sur la fonction motrice du bras et les déficits du membre supérieur. L’effet sur le handicap est cependant moins concluant lorsque Sirtori et al. (2009) relève un effet modéré de la TCIM, de la TCIMm et des techniques de rééducation par contrainte induite immédiatement après l’intervention (mais pas à 3 ou 6 mois après l’intervention), ou encore lorsque Corbetta et al. (2010) ne note aucun effet significatif de ces trois interventions sur le handicap, ou lorsque Shi et al. (2011) indique un effet significatif quand le handicap est mesuré par le Mesure de l’indépendance fonctionnelle mais pas quand il est mesuré par l’Indice de Barthel.

La revue Cochrane produite par Sirtori et al. (2009) conclue qu’une intervention impliquant une restriction de la main seulement et un protocole de rééducation ne dépassant pas 30 heures donne lieu à une ampleur significative de l’effet de traitement (effect size). D’autres études suggèrent que les bénéfices fonctionnels semblent se limiter à un sous-ensemble de patients de la population AVC lorsque les mouvements du poignet et du bras sont toujours actifs.

À l’exception de deux, ce module Info-AVC inclue toutes les études présentes dans ces trois revues. Des distinctions entre les résultats présentés par ce module et le contenu de ces revues peuvent être expliquées par le fait que différents types d’intervention ont été examinés (TCIM ou TCIMm) ; que les résultats ont été regroupés à partir des différentes phases de récupération post-AVC et par le fait que certaines études non randomisées ont été incluses au cours des évaluations du module Info-AVC.

Finalement, toutes les études qui examinaient la TCIM et la TCIMm ont été évaluées en fonction des différentes phases de récupération post-AVC (aiguë, moins de 1 mois post-AVC, subaiguë, entre 1 et 6 mois post AVC et chronique, plus de 6 mois post-AVC). L’intensité et la durée de l’intervention sont aussi des éléments importants qui influencent les résultats ; ces facteurs sont inclus lors de la révision de chacune des études.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë : TCIMm vs interventions alternatives ou témoins

Activité motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Boake et al., 2007 ; Thrane et al., 2015 et (Liu et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) ont examiné l’effet de TCIMm sur l’activité motrice du MS de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Boake et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou une réadaptation habituelle du MS (groupe témoin). Le groupe de TCIMm a reçu 3 heures de thérapie par jour et portait une contrainte de mouvement correspondant à 90 % du temps d’éveil. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 14-15 jours (après l’intervention) et de 3 à 4 mois après l’AVC (moment du suivi), par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log (MAL). Après l’intervention et au moment du suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’activité motrice des patients.

Le second ECR de haute qualité (Thrane et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou le programme de soins habituels (groupe témoin). Le groupe de TCIMm a reçu 3 heures de thérapie par jour sur une période de 10 jours de semaine consécutifs, et portait une mitaine de contrainte sur la main non affectée durant 90 % de leur temps d’éveil. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi en fonction du ratio d’utilisation du bras lors de l’exécution de tâches fonctionnelles. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’utilisation fonctionnelle du bras, et ce à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Liu et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm autorégulée (TCIMm-AR), une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Les participants des groupes de TCIMm portaient une mitaine de contrainte sur la main non affectée 4 heures par jour et recevaient un entraînement individuel de 1 heure par jour durant 10 jours. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines de suivi par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Une différence significative entre les groupes a été relevée après l’intervention sur les mesures de l’activité motrice en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle, cependant cette différence n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.
Note : Une différence significative entre les groupes a été relevée après l’intervention et lors du suivi sur les mêmes mesures de l’activité motrice du MS en faveur de la TCIMm-AR comparée à la réadaptation habituelle. Finalement, une différence significative entre les groupes a été relevée après l’intervention sur la sous-échelle Quantité d’utilisation du MAL en faveur de la TCIMm-AR comparée à la TCIMm, cependant cette différence n’a toutefois pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

L’ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou une réadaptation habituelle du MS. Le groupe de TCIMm portait une contrainte de mouvement 5 heures par jour et a reçu 30 minutes de thérapie individuelle par jour, 3 jours par semaine, pour une période de 10 semaines. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par le Motor Activity Log (MAL). Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré une amélioration significative de l’activité motrice des patients (MAL).
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les différences significatives entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) provenant de trois ECR de haute qualité au sujet de l’effet de la TCIMm sur l’activité motrice du MS de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité indiquent que la TCIMm (entraînement de 3 heures par jour avec une restriction de 90 % du temps d’éveil pour une période de 2 semaines) n’est pas plus efficace qu’une réadaptation habituelle du MS, un troisième ECR de haute qualité a indiqué que la TCIMm (entraînement de 1 heure par jour avec une restriction de 4 à 5 heures par jour pour une période de 2 semaines) est plus efficace qu’une réadaptation habituelle pour améliorer l’activité motrice du MS des patients.
Note : Après l’intervention, un de ces ECR de haute qualité a noté que la TCIMm autorégulée est plus efficace que la TCIMm ou que la réadaptation habituelle, cependant cette différence n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.
Note : Un ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration significative de l’activité motrice des patients suivant une TCIMm, mais cette étude n’a pas documenté les différences significatives entre les groupes.

Dépression
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Dromerick et al., 2009) a examiné l’effet de TCIMm sur la dépression de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm « habituelle » (2 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction de 6 heures par jour) ; une TCIMm de « grande intensité » (3 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction correspondant à 90 % du temps d’éveil) ; ou la réadaptation habituelle du MS. À 14 jours (après l’intervention) et à 90 jours de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dépression des patients telle que mesurée par la Geriatric Depression-15 Scale.
Note : Les auteurs ont eux-mêmes définis ce qu’ils entendaient par « habituelle » et « grande intensité ».

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle du MS pour améliorer la dépression de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.
Note : Cet ECR de haute qualité n’a également noté aucune différence sur la dépression entre les différentes intensités de TCIMm.

Dextérité
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Boake et al., 2007 et Thrane et al., 2015) ont examiné l’effet de TCIMm sur la dextérité de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Boake et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou une réadaptation habituelle du MS de grande intensité (groupe témoin). Le groupe de TCIMm a reçu 3 heures de thérapie par jour et portait une contrainte de mouvement correspondant à 90 % du temps d’éveil. La dextérité a été mesurée au départ de l’étude, à 14-15 jours (après l’intervention) et de 3 à 4 mois après l’AVC (moment du suivi), par le Grooved Pegboard Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité des patients, et ce à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Thrane et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou le programme de soins habituels (groupe témoin). Le groupe de TCIMm a reçu 3 heures de thérapie par jour sur une période de 10 jours de semaine consécutifs, et portait une mitaine de contrainte sur la main non affectée durant 90 % de leur temps d’éveil. La dextérité a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par le Nine Hole Peg Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur la dextérité des patients en faveur du groupe de TCIMm comparé au groupe témoin. Notons cependant que cette différence n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi de 6 mois.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) provenant de deux ECR de haute qualité au sujet de l’effet de la TCIMm sur la dextérité de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que la TCIMm n’est pas plus efficace qu’une réadaptation habituelle du MS de grande intensité, un second ECR de haute qualité a indiqué que la TCIMm est plus efficace, à court terme, qu’un programme de soins habituels pour améliorer la dextérité des patients.

Douleur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Dromerick et al., 2009) a examiné l’effet de TCIMm sur la perception de la douleur de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm « habituelle » (2 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction de 6 heures par jour) ; une TCIMm de « grande intensité » (3 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction correspondant à 90 % du temps d’éveil) ; ou la réadaptation habituelle du MS. À 14 jours (après l’intervention) et à 90 jours de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la perception de la douleur des patients telle que mesurée par la Wong-Baker Faces Scale.
Note : Les auteurs ont eux-mêmes définis ce qu’ils entendaient par « habituelle » et de « grande intensité ».

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle du MS pour alléger la douleur de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.
Note : Cet ECR de haute qualité n’a également noté aucune différence sur la douleur entre les différentes intensités de TCIMm.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Six ECR de haute qualité (Dromerick et al., 2000; Boake et al., 2007; Dromerick et al., 2009; Thrane et al., 2015; El-Helow et al., 2015 et Liu et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) ont examiné l’effet de TCIMm sur la fonction motrice du MS de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Dromerick et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm combinée avec la réadaptation habituelle du MS ou la réadaptation habituelle du MS seule (groupe témoin). Le groupe de TCIMm portait une mitaine rembourrée 6 heures par jour, durant 14 jours, et recevait 2 heures de réadaptation habituelle par jour. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 14 jours (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test (ARAT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur le score total de l’ARAT et sur sa sous-échelle évaluant la pince, en faveur des patients ayant reçu la TCIMm comparés au groupe témoin. Aucune différence significative n’a été relevée sur les autres sous-échelles de l’ARAT évaluant la préhension, l’acte de prendre et les mouvements grossiers.

Le second ECR de haute qualité (Boake et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou une réadaptation habituelle du MS (groupe témoin). Le groupe de TCIMm a reçu 3 heures de thérapie par jour et portait une contrainte de mouvement correspondant à 90 % du temps d’éveil. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 14-15 jours (après l’intervention) et de 3 à 4 mois après l’AVC (moment du suivi), par le Fugl Meyer Assessment of Motor Recovery (FMA) et par les mouvements de la main affectée suscités par une stimulation magnétique transcranienne (SMT). Après l’intervention et au moment du suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du MS des patients.

Le troisième ECR de haute qualité (Dromerick et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm « habituelle » (2 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction de 6 heures par jour) ; une TCIMm de « grande intensité » (3 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction correspondant à 90 % du temps d’éveil) ; ou la réadaptation habituelle du MS. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 14 jours (après l’intervention) et à 90 jours de suivi par l’ARAT. Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la fonction motrice du MS des patients, en faveur de la TCIMm « habituelle » et de la réadaptation habituelle du MS comparées à la TCIMm de « grande intensité ».
Note : Les auteurs ont eux-mêmes définis ce qu’ils entendaient par « habituelle » et de « grande intensité ».

Le quatrième ECR de haute qualité (Thrane et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou le programme de soins habituels (groupe témoin). Le groupe de TCIMm a reçu 3 heures de thérapie par jour sur une période de 10 jours de semaine consécutifs, et portait une mitaine de contrainte sur la main non affectée durant 90 % de leur temps d’éveil. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par le Wolf Motor Function Test (WMFT) et le FMA-MS. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des sous-échelles du WMFT (temps de performance), en faveur de la TCIMm comparée au groupe témoin (cependant cette différence n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi). Aucune différence significative n’a été relevée sur les autres sous-échelles du WMFT (évaluant l’habileté fonctionnelle, la force du bras et la force de préhension), ni sur le FMA-MS, et ce à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (El-Helow et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou une réadaptation habituelle du MS. Le groupe de TCIMm a reçu une intervention de modelage de 2 heures par jour et portait une restriction pour plus de 6 heures par jour. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par le FMA et l’ARAT. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les résultats du FMA et de l’ARAT, en faveur de la TCIMm comparée au groupe témoin.

Le sixième ECR de haute qualité (Liu et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm autorégulée (TCIMm-AR), une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Les participants des groupes de TCIMm portaient une mitaine de contrainte sur la main non affectée 4 heures par jour et recevaient un entraînement individuel de 1 heure par jour durant 10 jours. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines de suivi par l’ARAT (score total et ses sous-échelles évaluant la pince, la préhension, l’acte de prendre et les mouvements grossiers) et par le FMA-MS (score total et ses sous-échelles évaluant le bras, le poignet, la main et la coordination). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la fonction motrice du MS (ARAT, score total, sous-échelles pince et préhension ; FMA-MS, score total seulement), en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle et, lors du suivi, seulement sur la sous-échelle évaluant la main du FMA-MS.
Note : Une différence significative entre les groupes a été relevée après l’intervention sur les mesures de la fonction motrice du MS (ARAT, score total et sous-échelle pince ; FMA-MS, score total et ses sous-échelles évaluant le bras, le poignet, la main et la coordination), et au moment du suivi sur les mesures de l’ARAT (sous-échelles acte de prendre et mouvements grossiers) et sur le FMA-MS (sous-échelles poignet et coordination), toutes deux en faveur de la TCIMm-AR comparée à la réadaptation habituelle. Finalement, une différence significative entre les groupes a été notée après l’intervention sur seulement deux mesures de la fonction motrice du MS (FMA-MS score total et sous-échelle coordination), et sur trois mesures au moment du suivi (ARAT, sous-échelle pince et FMA-MS, sous-échelles main et coordination), toutes en faveur de la TCIMm-AR comparée à la TCIMm.

L’ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou une réadaptation habituelle du MS. Le groupe de TCIMm portait une contrainte de mouvement 5 heures par jour, 5 jours par semaines, et a reçu 30 minutes de thérapie individuelle par jour, 3 jours par semaine, pour une période de 10 semaines. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par l’ARAT et le FMA. Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré une amélioration plus importante de la fonction motrice des patients comparé à la réadaptation habituelle.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les différences significatives entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) provenant de six ECR de haute qualité au sujet de l’effet de la TCIMm, comparée aux autres interventions, sur la fonction motrice du MS de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Tandis que quatre ECR de haute qualité indiquent des différences significatives entre les groupes sur certaines mesures de la fonction motrice du MS après l’intervention en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle, cinq des six études notent également qu’il n’y a aucune différence significative sur d’autres mesures de la fonction motrice du MS entre la TCIMm et les interventions comparatives, que ce soit après l’intervention ou au moment du suivi.
Note : Un de ces ERC de haute qualité a noté qu’une TCIMm de « grande intensité » (3 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction correspondant à 90 % du temps d’éveil) est moins efficace qu’une TCIMm « habituelle » (2 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction de 6 heures par jour) ou que la réadaptation habituelle.
Note : Un de ces ECR de haute qualité a noté que la TCIMm autorégulée est plus efficace que la TCIMm ou que la réadaptation habituelle.
Note : Un ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration significative de la fonction motrice des patients suivant une TCIMm, mais cette étude n’a pas documenté les différences significatives entre les groupes.

Impact de l'AVC
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Dromerick et al., 2009 et Thrane et al., 2015) ont examiné l’effet de TCIMm sur l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Dromerick et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm « habituelle » (2 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction de 6 heures par jour) ; une TCIMm de « grande intensité » (3 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction correspondant à 90 % du temps d’éveil) ; ou la réadaptation habituelle du MS. À 14 jours (après l’intervention) et à 90 jours de suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée entre le groupe de TCIMm « habituelle » et le groupe de réadaptation habituelle du MS sur l’auto-perception de la fonction de la main des patients telle que mesurée par la sous-échelle Fonction de la main de la Stroke Impact Scale. Cependant, au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la même mesure en faveur de la TCIMm « habituelle » et de la réadaptation habituelle comparées à la TCIMm de « grande intensité ».
Note : Les auteurs ont eux-mêmes définis ce qu’ils entendaient par « habituelle » et de « grande intensité ».

Le second ECR de haute qualité (Thrane et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou le programme de soins habituels (groupe témoin). Le groupe de TCIMm a reçu 3 heures de thérapie par jour sur une période de 10 jours de semaine consécutifs, et portait une mitaine de contrainte sur la main non affectée durant 90 % de leur temps d’éveil. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par les sous-échelles Fonction de la main, AVQ/AVD et Participation/Fonction de rôle de la Stroke Impact Scale. Après l’intervention et lors du suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’impact de l’AVC.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle du MS pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.
Note : Un de ces ERC de haute qualité a noté qu’une TCIMm de « grande intensité » (3 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction correspondant à 90 % du temps d’éveil) est moins efficace qu’une TCIMm « habituelle » (2 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction de 6 heures par jour) ou que la réadaptation habituelle pour améliorer l’auto-perception de la fonction de la main.

Indépendance fonctionnelle et Activités de la vie quotidienne
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Dromerick et al., 2000; Dromerick et al., 2009 et Liu et al., 2016) ont examiné l’effet de TCIMm sur l’indépendance fonctionnelle et les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Dromerick et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm combinée avec la réadaptation habituelle du MS ou la réadaptation habituelle du MS seule (groupe témoin). Le groupe de TCIMm portait une mitaine rembourrée 6 heures par jour, durant 14 jours, et recevait 2 heures de réadaptation habituelle par jour. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ ont été mesurées lors du congé de la réadaptation à l’interne par l’indice de Barthel et par cinq sous-échelles de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la sous-échelle évaluant l’habillage du MS de la MIF en faveur des patients ayant reçu la TCIMm comparés au groupe témoin. Aucune autre différence significative n’a été relevée au moment du congé sur l’indépendance fonctionnelle et les AVQ telles que mesurées par l’Indice de Barthel et les sous-échelles évaluant l’alimentation, l’hygiène, les soins de l’apparence et l’habillage du membre inférieur de la MIF.

Le second ECR de haute qualité (Dromerick et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm « habituelle » (2 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction de 6 heures par jour) ; une TCIMm de « grande intensité » (3 heures de thérapie de modelage par jour et une restriction correspondant à 90 % du temps d’éveil) ; ou la réadaptation habituelle du MS. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée par un score MS de la MIF (somme de cinq items de la MIF évaluant une utilisation signifiante de la main et du bras) au départ de l’étude, à 14 jours (après l’intervention) et à 90 jours de suivi. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’indépendance fonctionnelle des patients, et ce à aucun des temps de mesure.
Note : Les auteurs ont eux-mêmes définis ce qu’ils entendaient par « habituelle » et de « grande intensité ».

Le troisième ECR de haute qualité (Liu et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm autorégulée (TCIMm-AR), une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Les participants des groupes de TCIMm portaient une mitaine de contrainte sur la main non affectée 4 heures par jour et recevaient un entraînement individuel de 1 heure par jour durant 10 jours. Les habiletés fonctionnelles ont été mesurées par la Lawton Instrumental Activities of Daily Living Scale au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines de suivi. Aucune différence significative entre le groupe de TCIMm et le groupe de réadaptation habituelle n’a été notée sur les habiletés fonctionnelles des patients après l’intervention ou lors du suivi.
Note : Une différence significative entre les groupes a été relevée après l’intervention sur les habiletés fonctionnelles des patients en faveur de la TCIMm-AR comparée à la réadaptation habituelle, et en faveur de la TCIMm-AR comparée à la TCIMm, cependant ces différences n’ont pas maintenu leur valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.
Note : Un de ces ECR de haute qualité a noté une différence significative entre les groupes seulement sur la sous-échelle évaluant l’habillage du MS de la MIF en faveur de la TCIMm comparé à la réadaptation habituelle.
Note : Un de ces ECR de haute qualité n’a noté aucune différence sur l’indépendance fonctionnelle entre les différentes intensités de TCIMm.
Note : Après l’intervention, un de ces ECR de haute qualité a noté que la TCIMm autorégulée est plus efficace que la TCIMm ou que la réadaptation habituelle, cependant cette différence n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Phase subaiguë : TCIM vs interventions alternatives ou témoins

Dextérité des doigts
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Yoon et al., 2014) a examiné l’effet de TCIM sur la dextérité des doigts de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM, une TCIM combinée à une thérapie par le miroir ou à un groupe témoin qui recevait l’ergothérapie et un programme d’exercice à pratiquer seul. La dextérité des doigts a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par le Nine Hole Peg Test. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité des doigts des patients entre le groupe de TCIM et le groupe témoin.
Note : Après l’intervention, les patients de la TCIM combinée à une thérapie par le miroir ont démontré une dextérité des doigts significativement meilleure que ceux du groupe de TCIM ou du groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la TCIM n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie et un programme d’exercice) pour améliorer la dextérité des doigts de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.
Note : Cet ECR de qualité acceptable a relevé que la TCIM combinée à une thérapie par le miroir est plus efficace que la TCIM seule pour améliorer la dextérité des doigts.

Dextérité manuelle
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Yoon et al., 2014) a examiné l’effet de TCIM sur la dextérité manuelle de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM, une TCIM combinée à une thérapie par le miroir ou à un groupe témoin qui recevait l’ergothérapie et un programme d’exercice à pratiquer seul. La dextérité manuelle a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la dextérité manuelle des patients, en faveur du groupe de TCIM comparé au groupe témoin.
Note : Après l’intervention, les patients de la TCIM combinée à une thérapie par le miroir ont démontré une dextérité manuelle significativement meilleure que ceux du groupe de TCIM ou ceux du groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la TCIM est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie et un programme d’exercice) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.
Note : Cet ECR de qualité acceptable a noté que la TCIM combinée à une thérapie par le miroir est plus efficace que la TCIM seule pour améliorer la dextérité manuelle.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Sawaki et al., 2008) et un ECR de qualité acceptable (Yoon et al., 2014) ont examiné l’effet de TCIM sur la fonction motrice du MS de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Sawaki et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM ou le programme de soins habituel (groupe témoin). Le groupe de TCIM a reçu une thérapie intensive de 6 heures par jour, 5 jours par semaines durant 2 semaines, et portait une mitaine de contrainte sur la main non affectée durant 90 % de leur temps d’éveil. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (moment du suivi) par le Wolf Motor Function Test (WMFT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur seulement l’une des mesures du WMFT (force de préhension), en faveur du groupe de TCIM comparé au groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres mesures du WMFT (vitesse d’exécution et poids soulevé), et ce à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Yoon et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM, une TCIM combinée à une thérapie par le miroir ou à un groupe témoin qui recevait l’ergothérapie et un programme d’exercice à pratiquer seul. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par le Wolf Motor Function Test (WMFT) et le Fugl-Meyer AssessmentFMA (score total et score du MS). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure du WMFT, en faveur du groupe de TCIM comparé au groupe témoin.
Note : Après l’intervention, les patients de la TCIM combinée à une thérapie par le miroir ont également démontré des résultats significativement meilleurs sur le WMFT que ceux du groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la TCIM n’est pas plus efficace que les interventions comparatives (ici, le programme de soins habituel ; la TCIM combinée à une thérapie par le miroir et l’ergothérapie combinée à un programme d’exercice) pour améliorer la fonction motrice du MS de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, l’ECR de haute qualité a noté une différence sur le WMFT (force de préhension), en faveur du groupe de TCIM comparé au programme de soins habituel, et l’ECR de qualité acceptable a noté une différence sur les résultats du WMFT, en faveur de la TCIM et de la TCIM combinée à une thérapie par le miroir toutes deux comparées à l’ergothérapie combinée à un programme d’exercice.

Force de préhension
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Yoon et al., 2014) a examiné l’effet de TCIM sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM, une TCIM combinée à une thérapie par le miroir ou à un groupe témoin qui recevait l’ergothérapie et un programme d’exercice à pratiquer seul. La force de préhension a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la force de préhension des patients, en faveur du groupe de TCIM comparé au groupe témoin.
Note : Après l’intervention, les patients de la TCIM combinée à une thérapie par le miroir ont démontré une force de préhension significativement meilleure que ceux du groupe de TCIM ou ceux du groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la TCIM est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie et un programme d’exercice) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.
Note : Cet ECR de qualité acceptable a relevé que la TCIM combinée à une thérapie par le miroir est plus efficace que la TCIM seule pour améliorer la force de préhension.

Impact de l'AVC
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Yoon et al., 2014) a examiné l’effet de TCIM sur la sévérité de l’AVC de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM, une TCIM combinée à une thérapie par le miroir ou à un groupe témoin qui recevait l’ergothérapie et un programme d’exercice à pratiquer seul. La sévérité de l’AVC a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par le Brunnstrom stages of stroke recovery. Après l’intervention, aucune une différence significative entre les groupes n’a été notée sur la sévérité de l’AVC.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la TCIM n’est pas plus efficace que les interventions comparatives (ici, la TCIM combinée à une thérapie par le miroir et l’ergothérapie combinée à un programme d’exercice) pour améliorer la sévérité de l’AVC de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Yoon et al., 2014) a examiné l’effet de TCIM sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM, une TCIM combinée à une thérapie par le miroir ou à un groupe témoin qui recevait l’ergothérapie et un programme d’exercice à pratiquer seul. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de l’Indice de Barthel modifié (CIB). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’indépendance fonctionnelle des patients, en faveur du groupe de TCIM comparé au groupe témoin.
Note : Après l’intervention, les patients de la TCIM combinée à une thérapie par le miroir ont également démontré un résultat significativement meilleur sur le CIB que ceux du groupe témoin. Toujours après l’intervention, aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de TCIM et le groupe de TCIM combinée à une thérapie par le miroir.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la TCIM est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie et un programme d’exercice) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Phase subaiguë : TCIMm vs interventions alternatives ou témoins

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1A

Cinq ECR de haute qualité (Page et al., 2002; Myint et al., 2008; Hammer & Lindmark, 2009a; Brogardh et al., 2009bBrogardh & Lexell, 2010 , étude de suivi – et Brunner, Skouen & Strand, 2012) et un ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001) ont examiné l’effet de TCIMm sur l’activité motrice du MS de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Page et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ,une réadaptation habituelle du MS ou aucune intervention. Le groupe de TCIMm portait une contrainte de mouvement 5 heures par jour et a reçu 30 minutes d’ergothérapie et de physiothérapie par jour, 3 jours par semaine, pour une période de 10 semaines. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par le Motor Activity Log (MAL). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’activité motrice du MS des patients (MAL).

Le second ECR de haute qualité (Myint et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou l’ergothérapie et la physiothérapie habituelles. Le groupe de TCIMm a reçu 4 heures de thérapie quotidienne et portait une écharpe à l’épaule non affectée pour 90 % de leur temps d’éveil durant les 10 jours d’intervention. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 10 jours (après l’intervention) et à 12 semaines (moment du suivi) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’activité motrice du MS des patients en faveur de la TCIMm comparée aux thérapies habituelles.

Le troisième ECR de haute qualité (Hammer & Lindmark, 2009b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation par contrainte induite ou la réadaptation habituelle. Le groupe de rééducation par contrainte induite portait une écharpe pour obliger l’utilisation du MS parétique pour plus de 6 heures par jour, 5 jours par semaine durant les 2 semaines d’intervention. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention), à 1 mois (suivi A) et à 3 mois (suivi B) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’activité motrice du MS des patients, et ce à aucun des temps de mesure.

Le quatrième ECR de haute qualité (Brogardh et al., 2009b) a assigné aléatoirement les patients à un groupe de TCIMm qui portait une mitaine de restriction sur la main non affectée pour 90 % de leur temps d’éveil ou à un groupe qui ne portait pas de mitaine de restriction. Les deux groupes recevaient 3 heures de thérapie par jour pour le bras et la main affectés, durant 12 jours. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (moment du suivi) par le MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’activité motrice du MS des patients, et ce à aucun des temps de mesure.

Suite à l’étude produite par Brogardh et al., 2009b, une étude de suivi réalisée par Brogardh & Lexell, 2010 n’a relevé aucune différence significative entre les groupes sur l’activité motrice du MS telle que mesurée par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL, 12 mois après l’intervention.

Le cinquième ECR de haute qualité (Brunner, Skouen & Strand, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou un entraînement bi-manuel relié à la tâche. Les participants des groupes de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main non affectée 4 heures par jour, recevaient un entraînement dirigé par un thérapeute 4 heures par semaine et un entraînement autodirigé de 2 à 3 heures par jour durant 4 semaines. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois de suivi par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’activité motrice du MS des patients, et ce à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ,une réadaptation habituelle du MS ou aucune intervention. La TCIMm comprenait des séances de 30 minutes d’ergothérapie et de physiothérapie, 5 jours par semaine, pour une période de 10 semaines durant laquelle les patients portaient une contrainte de mouvement 5 heures par jour. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré une amélioration de l’activité motrice du MS des patients, tandis que ceux des deux autres groupes ne démontraient pas d’amélioration substantielle.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les données statistiques et les différences significatives entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de quatre ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm ou la rééducation par contrainte induite ne sont pas plus efficaces que les interventions témoins (ici, la réadaptation habituelle du MS, aucune intervention, une thérapie sans mitaine de restriction ou un entraînement bi-manuel relié à la tâche) pour améliorer l’activité motrice du MS de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a relevé une différence significative entre les groupes sur l’activité motrice du MS des patients en faveur de la TCIMm comparée aux thérapies habituelles. De plus, un ECR de qualité acceptable a démontré une amélioration de l’activité motrice du MS des patients suivant une intervention de TCIMm, mais cette étude, n’ayant pas documenté les données statistiques et les différences significatives entre les groupes, n’a pas été considérée pour déterminer un niveau d’évidence.

Dextérité des doigts
Contradictoire
4

Quatre ECR de haute qualité (Myint et al., 2008; Hammer & Lindmark, 2009b; Brunner, Skouen & Strand, 2012 et Treger et al., 2012) ont examiné l’effet de TCIMm sur la dextérité des doigts de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Myint et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou l’ergothérapie et la physiothérapie habituelles (groupe témoin). Le groupe de TCIMm a reçu 4 heures de thérapie quotidienne et portait une écharpe à l’épaule non affectée durant 90 % du temps d’éveil. La dextérité des doigts a été mesurée au départ de l’étude, à 10 jours (après l’intervention) et à 12 semaines (moment du suivi), par le Nine Hole Peg Test. Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la dextérité des patients, en faveur de la TCIMm comparée au groupe témoin.

Le second ECR de haute qualité (Hammer & Lindmark, 2009b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation par contrainte induite ou la réadaptation habituelle (groupe témoin). Le groupe de rééducation par contrainte induite portait une écharpe pour obliger l’utilisation du MS parétique pour plus de 6 heures par jour, 5 jours par semaine. La dextérité des doigts a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention), à 1 mois (suivi A) et à 3 mois (suivi B) par le 16 Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité, et ce à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Brunner, Skouen & Strand, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou un entraînement bi-manuel relié à la tâche. Les participants du groupe de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main non affectée 4 heures par jour, recevaient un entraînement dirigé par un thérapeute 4 heures par semaine et un entraînement autodirigé de 2 à 3 heures par jour durant 4 semaines. La dextérité des doigts a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois de suivi par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité des doigts, et ce à aucun des temps de mesure.

Le quatrième ECR de haute qualité (Treger et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de contrainte sur la main non affectée pour plus de 4 heures durant les jours de semaine, sur une période de 2 semaines. La dextérité a été mesurée au départ de l’étude et à 4 semaines (après l’intervention) par des tâches modifiées du test Manual Function de transfert de chevilles, préhension, transport et relâchement d’une balle. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la dextérité des patients en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) provenant de quatre ECR de haute qualité au sujet de l’effet de la TCIMm sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité indiquent que la TCIMm est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la dextérité des patients, deux autres ECR de haute qualité ont indiqué que la TCIMm n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement bi-manuel relié à la tâche) ou que la rééducation par contrainte induite n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la dextérité des patients.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1A

Cinq ECR de haute qualité (Page et al., 2002; Myint et al., 2008; Hammer & Lindmark, 2009a; Brogardh et al., 2009bBrogardh & Lexell, 2010 , étude de suivi à 12 mois – et Brunner, Skouen & Strand, 2012) et un ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001) ont examiné l’effet de TCIMm sur la fonction motrice du MS de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Page et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ,une réadaptation habituelle du MS ou aucune intervention. Le groupe de TCIMm portait une contrainte de mouvement 5 heures par jour et a reçu 30 minutes d’ergothérapie et de physiothérapie par jour, 3 jours par semaine, pour une période de 10 semaines. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par le Fugl-Meyer Assessment (FMA) et l’Action Research Arm Test (ARAT). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les résultats du FMA en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle. Toujours après l’intervention, aucune différence significative n’a été notée entre chacun des groupes sur les résultats de l’ARAT.

Le second ECR de haute qualité (Myint et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou l’ergothérapie et la physiothérapie habituelles. Le groupe de TCIMm a reçu 4 heures de thérapie quotidienne et portait une écharpe à l’épaule non affectée pour 90 % de leur temps d’éveil durant les 10 jours d’intervention. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 10 jours (après l’intervention) et à 12 semaines (moment du suivi) par l’ARAT et par le Functional Test of the Hemiparetic Upper Extremity (FTHUE). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles de l’ARAT évaluant la préhension, l’acte de prendre, la pince et les mouvements grossiers, de même que sur les résultats du FTHUE ; et au moment du suivi, sur le score total et la sous-échelle évaluant la préhension de l’ARAT, de même que sur les résultats du FTHUE, toutes en faveur de la TCIMm comparée aux thérapies habituelles.

Le troisième ECR de haute qualité (Hammer & Lindmark, 2009b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation par contrainte induite ou la réadaptation habituelle. Le groupe de rééducation par contrainte induite portait une écharpe pour obliger l’utilisation du MS parétique pour plus de 6 heures par jour, 5 jours par semaine durant les 2 semaines d’intervention. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention), à 1 mois (suivi A) et à 3 mois (suivi B) par le FMA-MS, l’ARAT et la Motor Assessment Scale (MAS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du MS des patients, et ce à aucun des temps de mesure.

Le quatrième ECR de haute qualité (Brogardh et al., 2009b) a assigné aléatoirement les patients à un groupe de TCIMm qui portait une mitaine de restriction sur la main non affectée pour 90 % de leur temps d’éveil ou à un groupe qui ne portait pas de mitaine de restriction. Les deux groupes recevaient 3 heures de thérapie par jour pour le bras et la main affectés, durant 12 jours. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention), à 3 mois et à 12 mois (moments du suivi) par la MAS et le Sollerman Hand Function Test. Après l’intervention et au moment des suivis, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du MS des patients (voir également Brogardh & Lexell, 2010).

Le cinquième ECR de haute qualité (Brunner, Skouen & Strand, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou un entraînement bi-manuel relié à la tâche. Les participants du groupe de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main non affectée 4 heures par jour, recevaient un entraînement dirigé par un thérapeute 4 heures par semaine et un entraînement autodirigé de 2 à 3 heures par jour durant 4 semaines. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois de suivi par l’ARAT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du MS des patients, et ce à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ,une réadaptation habituelle du MS ou aucune intervention. La TCIMm comprenait des séances de 30 minutes d’ergothérapie et de physiothérapie, 5 jours par semaine, pour une période de 10 semaines durant laquelle les patients portaient une contrainte de mouvement 5 heures par jour. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par l’ARAT, le FMA et le Wolf Motor Function Test. Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré une amélioration de la fonction motrice du MS des patients, tandis que ceux des deux autres groupes ne démontraient pas d’amélioration substantielle.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les données statistiques et les différences significatives entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de quatre ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm ou la rééducation par contrainte induite ne sont pas plus efficaces que les interventions témoins (ici, la réadaptation habituelle du MS, aucune intervention, une thérapie sans mitaine de restriction ou un entraînement bi-manuel relié à la tâche) pour améliorer la fonction motrice du MS de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cependant, un de ces ECR de haute qualité a relevé des résultats significatifs en faveur de la TCIMm sur l’une des mesures de la fonction motrice du MS (le FMA) mais pas sur une autre (l’ARAT) ; et un de ces ECR de haute qualité a également indiqué que la TCIMm est plus efficace que les thérapies de réadaptation habituelles.
Note : Ces études ont utilisé diverses intensités de contrainte (de 4 heures à 90 % du temps d’éveil), différentes fréquences de thérapie (de 3 à 20 heures/semaine) et diverses durées d’intervention (de 10 jours à 10 semaines), ce qui est susceptible de générer des discordances au moment de comparer leurs résultats spécifiques.
Note : Un ECR de qualité acceptable a démontré une amélioration de la fonction motrice du MS des patients suivant une intervention de TCIMm, mais cette étude, n’ayant pas documenté les données statistiques et les différences significatives entre les groupes, n’a pas été considérée pour déterminer un niveau d’évidence.

Force de préhension
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Hammer & Lindmark, 2009b) a examiné l’effet de TCIMm sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation par contrainte induite ou la réadaptation habituelle (groupe témoin). Le groupe de rééducation par contrainte induite portait une écharpe pour obliger l’utilisation du MS parétique pour plus de 6 heures par jour, 5 jours par semaine. La force de préhension isométrique a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention), à 1 mois (suivi A) et à 3 mois (suivi B). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force de préhension, et ce à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Indépendance fonctionnelle et Activités de la vie quotidienne
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Myint et al., 2008; Azab et al., 2009 et Treger et al., 2012) ont examiné l’effet de TCIMm sur l’indépendance fonctionnelle et les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Myint et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou l’ergothérapie et la physiothérapie habituelles (groupe témoin). Le groupe de TCIMm a reçu 4 heures de thérapie quotidienne et portait une écharpe à l’épaule non affectée durant 90 % du temps d’éveil. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude, à 10 jours (après l’intervention) et à 12 semaines (moment du suivi), par l’Indice de Barthel modifié. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les AVQ des patients, et ce à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Azab et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de contrainte sur la main non affectée durant 6 à 7 heures par jour, et les deux groupes recevaient l’ergothérapie et la physiothérapie en séances de 40 minutes, 3 fois par semaine, durant la durée de l’intervention. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par l’Indice de Barthel. Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’indépendance fonctionnelle des patients en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle.

Le troisième ECR de haute qualité (Treger et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de contrainte sur la main non affectée pour plus de 4 heures durant les jours de semaine, sur une période de 2 semaines. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude et à 4 semaines (après l’intervention) en fonction de l’utilisation d’une cuillère lors de l’exécution d’une tâche chronométrée sur 30 secondes. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’utilisation d’une cuillère en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) provenant de trois ECR de haute qualité au sujet de l’effet de la TCIMm sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique qu’une TCIMm de haute intensité n’est pas plus efficace, sur une courte période (2 semaines), que la réadaptation habituelle pour améliorer l’indépendance fonctionnelle des patients, un second ECR de haute qualité a indiqué qu’une TCIMm de faible intensité est plus efficace, sur une plus longue période (4 semaines), que la réadaptation habituelle. Un troisième ECR de haute qualité relève également qu’une TCIMm de faible intensité est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer l’indépendance fonctionnelle des patients lorsqu’évaluée par une mesure non-standardisée (l’utilisation d’une cuillère).

Spasticité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Hammer & Lindmark, 2009b) a examiné l’effet de TCIMm sur la spasticité de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation par contrainte induite ou la réadaptation habituelle (groupe témoin). Le groupe de rééducation par contrainte induite portait une écharpe sur le bras non affecté pour plus de 6 heures par jour, 5 jours par semaine sur une période de 2 semaines. La spasticité du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention), à 1 mois (suivi A) et à 3 mois (suivi B) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité du MS, et ce à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour réduire la spasticité du MS de patients en phase subaiguë de récupération d’un AVC.

Phase chronique : TCIM vs interventions alternatives ou témoins

Activité motrice - membre supérieur
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Huseyinsinoglu, Ozdincler, & Krespi, 2012), deux ECR de qualité acceptable (Wittenberg et al., 2003; Brogårdh & Sjülund, 2006, – Brogardh & Lexell, 2010 , étude de suivi à 4 ans –un essai clinique contrôlé (Taub et al., 2006) et une étude de type pré/post sans mesures de base multiples (Kunkel et al., 1999) ont examiné l’effet de TCIM sur l’activité motrice du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Huseyinsinoglu, Ozdincler, & Krespi, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM ou une thérapie selon l’approche Bobath. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log (MAL). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’activité motrice du MS des patients, en faveur de la TCIM comparée à la thérapie selon l’approche Bobath.

Le premier ECR de qualité acceptable (Wittenberg et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM combinée à un entraînement orienté sur la tâche ou un entraînement orienté sur la tâche seul. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 10 jours (après l’intervention) par le MAL. Après l’intervention, des gains significatifs sur les résultats du MAL ont été notés en faveur de la TCIM combinée à un entraînement orienté sur la tâche comparée à l’entraînement orienté sur la tâche seul.

Le second ECR de qualité acceptable (Brogårdh & Sjülund, 2006) a traité les patients avec une TCIM de 2 semaines et les a ensuite assigné aléatoirement à un groupe qui poursuivait l’intervention pour une durée de 3 mois en portant une mitaine de restriction, ou à groupe sans autre intervention. Après les 2 semaines de TCIM, tous les patients ont démontré une amélioration sur les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL, cependant aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée après les 3 mois d’intervention supplémentaire.
Note : Les auteurs ont noté que la petite taille de l’échantillon (n=16) a limité les résultats de l’étude.

Suite à l’étude produite par Brogårdh & Sjülund, 2006, une étude de suivi à 4 ans réalisée par Brogardh & Lexell, 2010 a noté une amélioration significative sur l’activité motrice du MS qui avait été mesurée au départ de l’étude. Cependant, la comparaison entre les résultats obtenus au deux temps de mesure après l’intervention (à 2 semaines et à 3 mois) et ceux obtenus lors du suivi à 4 ans indique une diminution de l’activité motrice du MS.

L’essai clinique contrôlé (Taub et al., 2006) a assigné les patients à un groupe qui recevait une TCIM ou à un groupe témoin qui recevait un programme d’exercices cognitifs et de relaxation apparié à l’intervention quant à sa durée et à son interaction physique. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention), à 4 semaines (suivi A) et à 2 ans (suivi B) par la sous-échelle Qualité du mouvement du MAL et par le Upper Extremity Actual Amout of Use Test (AAUT). Après l’intervention, une amélioration significativement plus grande a été notée sur l’activité motrice du MS des patients du groupe de TCIM comparée à ceux du groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée lors des suivis.

L’étude de type pré/post sans mesures de base multiples (Kunkel et al., 1999) a assigné les patients pour recevoir une TCIM. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 3 mois de suivi par le MAL et l’AAUT. Des améliorations significatives ont été notées sur l’activité motrice du MS aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité, d’un ECR de qualité acceptable et d’un essai clinique contrôlé indiquant que la TCIM est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie selon l’approche Bobath, un entraînement orienté sur la tâche et un programme d’exercices cognitifs et de relaxation apparié quant à sa durée et son interaction physique) pour améliorer l’activité motrice du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable et une étude de type pré/post sans mesures de base multiples ont noté une amélioration de l’activité motrice suivant une TCIM.
Note : Un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun bénéfice en prolongeant le port d’une mitaine de restriction suivant une TCIM.

Cinématique - membre supérieur
Évidence insuffisante
5

Une étude de type pré/post (Richards et al., 2008) a examiné l’effet de TCIM sur la cinématique du MS avec trois patients en phase chronique de récupération d’un AVC qui présentent de l’ataxie. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour porter une mitaine de restriction sur la main non affectée durant 90% de leur temps d’éveil. Les patients 1 et 2 ont reçu 10 séances de 6 heures de TCIM tandis que le patient 3 a reçu 10 séances de 3 heures de TCIMm. Après l’intervention, les patients 1 et 2 se sont améliorés sur toutes les mesures de la cinématique du MS (augmentant la vélocité maximale et améliorant le temps jusqu’à la vélocité maximale, diminuant l’indice de courbure, le nombre de pics dans le profil de vélocité et le mouvement du tronc), alors que le patient 3 s’améliorait sur la plupart de ces mesures mais démontrait une diminution de la vitesse maximale et une augmentation de l’indice de courbure. Aucune différence significative n’a été notée entre les patients.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) comparant la TCIM et des interventions témoins au sujet de son efficacité sur la cinématique du MS avec des patients en phase chronique d’un AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude de type pré/post a relevé une amélioration sur les mesures de la cinématique du MS suivant une TCIM avec des patients en phase chronique de récupération d’un AVC qui présentent de l’ataxie.

Discrimination sensorielle
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Brogårdh & Sjülund, 2006) a examiné l’effet de la TCIM sur la discrimination sensorielle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR a traité les patients avec une TCIM de 2 semaines et les a ensuite assigné aléatoirement à un groupe qui poursuivait l’intervention pour une durée de 3 mois en portant une mitaine de restriction, ou à groupe sans autre intervention. La discrimination sensorielle a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par le Two-Point Discrimination Test. Après les 2 semaines de TCIM, aucune différence significative intra-groupe n’a été relevée sur la discrimination sensorielle des patients. De plus, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la discrimination sensorielle après les 3 mois d’intervention supplémentaire.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la TCIM n’améliore pas la discrimination sensorielle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, cet ECR de qualité acceptable note que le port prolongé d’une mitaine de restriction n’est pas plus efficace qu’aucune intervention pour améliorer la discrimination sensorielle de patients en phase chronique post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Suputtitada et al., 2004; Huseyinsinoglu, Ozdincler, & Krespi, 2012 et Abo et al., 2014), deux ECR de qualité acceptable (Wittenberg et al., 2003; Brogårdh & Sjülund, 2006, – Brogårdh et al., 2009a , étude de suivi à 4 ans – un essai clinique contrôlé (Taub et al., 2006) et une étude de type pré/post sans mesures de base multiples (Kunkel et al., 1999) ont examiné l’effet de TCIM sur la fonction motrice du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Suputtitada et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM combinée à un entraînement du MS affecté, ou un entraînement bi-manuel du MS sans restriction. La fonction motrice du MS a été mesurée par l’Action Research Arm Test (ARAT). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la fonction motrice du MS des patients, en faveur de la TCIM comparée au groupe témoin.

Le second ECR de haute qualité (Huseyinsinoglu, Ozdincler, & Krespi, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM ou une thérapie selon l’approche Bobath. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de performance du Wolf Motor Function Test (WMFT). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du MS des patients.

Le troisième ECR de haute qualité (Abo et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM ou une stimulation magnétique transcranienne répétitive (SMTr) de basse fréquence combinée à des séances d’ergothérapie intensives. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 15 jours (après l’intervention) par les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de performance du WMFT et par le Fugl-Meyer Assessment (FMA). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de la sous-échelle Habileté fonctionnelle du WMFT et du FMA, en faveur de l’intervention témoin comparée à la TCIM.

Le premier ECR de qualité acceptable (Wittenberg et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM combinée à un entraînement orienté sur la tâche ou un entraînement orienté sur la tâche seul. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par le WMFT et le Assessment of Motor and Process Skills (AMPS), et en utilisant une stimulation magnétique transcranienne et une tomographie par émission de positrons. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures de la fonction motrice du MS.

Le second ECR de qualité acceptable (Brogårdh & Sjülund, 2006) a traité les patients avec une TCIM de 2 semaines et les a ensuite assigné aléatoirement à un groupe qui poursuivait l’intervention pour une durée de 3 mois en portant une mitaine de restriction, ou à groupe sans autre intervention. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par la modified Motor Assessment Scale (MAS) et le Sollerman Hand Function Test (SHFT). Après les 2 semaines de TCIM, tous les patients ont démontré une amélioration de la fonction motrice du MS, cependant aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée après les 3 mois d’intervention supplémentaire.
Note : Les auteurs ont noté que la petite taille de l’échantillon (n=16) a limité les résultats de l’étude.

Suite à l’étude produite par Brogårdh & Sjülund, 2006, une étude de suivi à 4 ans réalisée par Brogårdh et al., 2009a n’a noté aucun changement significatif entre les résultats du SHFT qui avaient été mesurés au départ de l’étude, après l’intervention, et ceux obtenus lors du suivi à 4 ans (notons que la MAS n’a pas été utilisée lors de ce suivi).

L’essai clinique contrôlé (Taub et al., 2006) a assigné les patients à un groupe qui recevait une TCIM ou à un groupe témoin qui recevait un programme d’exercices cognitifs et de relaxation apparié à l’intervention quant à sa durée et à son interaction physique. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention), à 4 semaines (suivi A) et à 2 ans (suivi B) les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de performance du WMFT. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la sous-échelle Temps de performance du WMFT, en faveur de la TCIM comparée au groupe témoin (aucune différence significative n’a été notée la sous-échelle Habileté fonctionnelle du WMFT). Les différences significatives entre les groupes n’ont pas été documentées pour les mesures au moment des suivis.

L’étude de type pré/post sans mesures de base multiples (Kunkel et al., 1999) a assigné les patients pour recevoir une TCIM. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 3 mois de suivi par le WMFT et l’ARAT. Des améliorations significatives ont été notées sur la fonction motrice du MS aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’effet de la TCIM, comparée à des interventions comparatives, sur la fonction motrice du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité et qu’un ECR de qualité acceptable indiquent que la TCIM n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie selon l’approche Bobath, un entraînement orienté sur la tâche et une SMTr de basse fréquence combinée à des séances d’ergothérapie intensives – en fait cette dernière intervention est plus efficace que la TCIM) pour améliorer la fonction motrice du MS, un autre ECR de haute qualité et un essai clinique contrôlé ont indiqué que la TCIM est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement bi-manuel du MS et un programme d’exercices cognitifs et de relaxation apparié quant à sa durée et son interaction physique) sur certaines mesures de la fonction motrice du MS (la sous-échelle Temps de performance du WMFT et l’ARAT). De plus, une étude de type pré/post sans mesures de base multiples a noté une amélioration de la fonction motrice suivant une TCIM.
Note : Un ECR de qualité acceptable a indiqué une amélioration de la fonction motrice du MS suivant 2 semaines de TCIM et n’a relevé aucun bénéfice en prolongeant le port d’une mitaine de restriction suivant une TCIM.

Force de la main
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Suputtitada et al., 2004) a examiné l’effet de TCIM sur la force de la main de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM et un entraînement du MS affecté ou un entraînement bi-manuel du MS sans restriction. La force de la pince et de la préhension ont été mesurées au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la force de la pince en faveur de la TCIM comparé à l’intervention témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIM est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement bi-manuel du MS) pour améliorer la force de la pince, mais pas la force de préhension, de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Huseyinsinoglu, Ozdincler, & Krespi, 2012) a examiné l’effet de TCIM sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM ou une thérapie selon l’approche Bobath. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par le score total et la sous-échelle Soins personnels de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’indépendance fonctionnelle des patients.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIM n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie selon l’approche Bobath) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Qualité du mouvement - membre supérieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Huseyinsinoglu, Ozdincler, & Krespi, 2012) a examiné l’effet de la TCIM sur la qualité du mouvement du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM ou une thérapie selon l’approche Bobath. La qualité du mouvement du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par le Motor Evaluation Scale for Arm in Stroke Patients. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur qualité du mouvement du MS des patients.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIM est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie selon l’approche Bobath) pour améliorer la qualité du mouvement du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Phase chronique : TCIMm vs interventions alternatives ou témoins

Activité motrice - membre supérieur
Efficace
1A

Sept ECR de haute qualité (Page et al., 2004; Lin et al., 2007; Wu et al., 2007c; Lin et al., 2009b; Wu et al., 2011; Wu et al., 2012a et Barzel et al., 2015), quatre ECR de qualité acceptable (Page et al., 2008; Lin et al., 2008; Lin et al., 2010 et Wu et al., 2012b), trois ECR de faible qualité (Wu et al., 2010; Kim et al., 2008 et Atteya, 2004) et quatre études non expérimentales (Barzel et al., 2009; Dettmers et al., 2005; Caimmi et al., 2008 et Siebers & Skargren, 2010) ont examiné l’effet de la TCIMm sur l’activité motrice du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Page et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm combinée à une thérapie du MS, une thérapie du MS seule ou aucune intervention. Le groupe de TCIMm portait une contrainte de mouvement 5 heures par jour et a reçu 30 minutes de thérapie du MS par jour, 3 jours par semaine, pour une période de 10 semaines. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log (MAL). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’activité motrice du MS des patients (MAL).

Le second ECR de haute qualité (Lin et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait un entraînement intensif du bras affecté de 2 heures par jour de semaine. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par le MAL. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’activité motrice du MS en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle.

Le troisième ECR de haute qualité (Wu et al., 2007c) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou une thérapie neuro-développementale (TND). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait un entraînement intensif de 2 heures par jour. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Une différence significative entre les groupes notant une amélioration de l’activité motrice du MS a été relevée entre les résultats du départ de l’étude et ceux après l’intervention en faveur du groupe de TCIMm comparé à la TND.

Le quatrième ECR de haute qualité (Lin et al., 2009b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, un entraînement bilatéral du bras (EBB) ou une thérapie habituelle du MS (témoin). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait une thérapie du MS de 2 heures par jour de semaine durant 12 jours pendant 3 semaines. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré des gains significativement plus substantiels que le groupe EBB et que le groupe témoin sur les mesures de l’activité motrice du MS.

Le cinquième ECR de haute qualité (Wu et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, un entraînement bilatéral du bras (EBB) ou la réadaptation habituelle du MS (témoin). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction 6 heures par jour de semaine. Tous les groupes recevaient 2 heures d’ergothérapie par jour de semaine durant la période d’intervention. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’activité motrice du MS en faveur de la TCIMm comparée à l’EBB et à l’intervention témoin. Aucune différence significative entre le groupe d’EBB et le groupe témoin n’a été relevée.

Le sixième ECR de haute qualité (Wu et al., 2012a) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, une TCIMm avec restriction du tronc (TCIMm-RT) ou la réadaptation habituelle (témoin). Les deux groupes de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour et recevaient une thérapie de 2 heures par jour de semaine. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention, aucune différence significative n’a été relevée entre aucun des groupes sur les mesures de l’activité motrice.

Le septième ECR de haute qualité (Barzel et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm de base à leur domicile ou la réadaptation habituelle. Les patients du groupe de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main non affectée de 2 à 4 heures par jour et pratiquaient des exercices avec le bras affecté durant 2 heures par jour de semaine. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention et lors du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’activité motrice du MS en faveur de la TCIMm de base à domicile comparée à la réadaptation habituelle.

Le premier ECR de qualité acceptable (Page et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, un programme de réadaptation apparié à l’intervention quant à sa durée, ou aucune intervention. Le groupe de TCIMm portait une contrainte de mouvement sur le bras non affecté 5 heures par jour de semaine et pratiquait des séances d’exercices fonctionnels 30 minutes par jour de semaine. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré une amélioration significative sur les mesures de l’activité motrice du MS comparé aux autres groupes.

Le second ECR de qualité acceptable (Lin et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Le groupe de TCIMm portait une restriction sur la main et le poignet 3 heures par jour de semaine, et recevait des séances de 2 heures d’entraînement par jour de semaine L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les mesures de l’activité motrice du MS.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Lin et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle de même intensité et pour une même durée. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction 6 heures par jour de semaine, et recevait des séances de 2 heures d’entraînement du MS par jour de semaine. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’activité motrice du MS en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Wu et al., 2012b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, une TCIMm avec restriction du tronc (TCIMm-RT) ou une réadaptation habituelle basée sur des principes neuro-développementaux (témoin). Les deux groupes de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main et le poignet non affectés 5 heures par jour, le groupe de TCIMm-RT portait un harnais de restriction sur le tronc durant les séances de réadaptation ; tous les groupes recevaient leur intervention respective 2 heures par jour, 5 jours par semaine. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’activité motrice du MS en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle.
Note : Une différence significative entre les groupes en faveur de la TCIMm-RT comparée à la réadaptation habituelle a également été notée seulement sur la sous-échelle Qualité du mouvement du MAL.

Le premier ECR de faible qualité (Wu et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm combiné à un entraînement intensif du MS de 2 heures par jour de semaine ou un entraînement bilatéral du bras de même fréquence et pour une même durée. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré une amélioration sur les mesures de l’activité motrice du MS.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les données statistiques et les différences significatives entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence pour comparer la TCIMm aux interventions témoins.

Le second ECR de faible qualité (Kim et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou une intervention témoin (non-spécifiée). Les patients du groupe de TCIMm portaient une orthèse modifiée visant à restreindre l’opposition du pouce et de l’index sur la main non affectée pour au moins 5 heures par jour, 7 jours par semaine. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 8 semaines (après l’intervention) par le MAL. Après l’intervention, une amélioration de l’activité motrice du MS a été observée, cependant les données de comparaison statistiques n’ont pas été documentées.

Le troisième ECR de faible qualité (Atteya, 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, la réadaptation habituelle ou aucune intervention. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré une amélioration sur les mesures de l’activité motrice du MS comparé aux groupes témoins.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les données statistiques et les différences significatives entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence pour comparer la TCIMm aux interventions témoins.

L’étude quasi-expérimentale (Barzel et al., 2009) a assigné les patients pour recevoir une TCIM de 2 semaines (comprenant 6 heures de physiothérapie par jour de semaine et où les patients portaient une orthèse sur la main non affectée durant 90% de leur temps d’éveil) ou un programme de TCIMm à domicile de 4 semaines (entraînement de base au domicile avec la participation d’un membre de la famille durant 2 heures par jour de semaine et où les patients portaient une orthèse sur la main non affectée durant 60% de leur temps d’éveil). L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, après l’intervention, et lors d’un suivi de 6 mois par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’activité motrice du MS, et ce à aucun des temps de mesure.

L’étude de type pré/post avec mesures de base multiples (Dettmers et al., 2005) a assigné les patients pour recevoir un entraînement moteur intensif du bras affecté de 3 heures par jour durant 20 jours et portaient une restriction de mouvement sur le bras non affecté durant 9.3 heures par jour. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention), et lors d’un suivi de 6 mois par le MAL. Une amélioration significative a été notée sur la mesure de l’activité motrice prise avant et après l’intervention, amélioration qui s’est maintenue au moment du suivi.

L’étude de type pré/post sans mesures de base multiples (Caimmi et al., 2008) a testé la pertinence d’une nouvelle méthode d’analyse de la cinématique pour évaluer l’effet de la TCIMm avec des patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Les patients portaient une orthèse sur le membre non affecté pour approximativement 80 % de leur temps d’éveil durant 14 jours consécutifs et recevaient 1 heure d’ergothérapie et de physiothérapie par jour de semaine. L’activité motrice a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par le MAL. Après l’intervention, les patients ont démontré une amélioration significative sur la mesure de l’activité motrice.

L’étude quasi-expérimentale (Siebers & Skargren, 2010) a assigné les patients pour recevoir une TCIMm qui restreignait 90 % de leur temps d’éveil et impliquait un programme d’entraînement individualisé de 6 heures par jour de semaine. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, après l’intervention, et lors d’un suivi de 6 mois par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Une amélioration significative a été notée sur la mesure de l’activité motrice prise avant et après l’intervention, cependant cette amélioration n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de cinq ECR de haute qualité et de trois ECR de qualité acceptable indiquant que la TCIMm est plus efficace que les interventions témoins (ici, la réadaptation habituelle, la thérapie neuro-développementale, un entraînement bilatéral du bras ou aucune intervention) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, trois ECR de faible qualité et trois études non expérimentales ont noté des améliorations de l’activité motrice du membre supérieur suivant une TCIMm.
Note : Cependant, deux ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont noté que la TCIMm n’est pas plus efficace que les interventions témoins (ici, la réadaptation habituelle ou aucune intervention) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, une étude non expérimentale n’a noté aucune amélioration de l’activité motrice du membre supérieur suivant une TCIMm.
Note : Un de ces ECR de haute qualité a précisé que la TCIMm n’est pas plus efficace que la TCIMm avec restriction du tronc pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur et un ECR de qualité acceptable a noté que la TCIMm seule est aussi efficace que la TCIMm avec restriction du tronc pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur, toutes deux comparées à la réadaptation habituelle.

Amplitude articulaire
Évidence insuffisante
5

Une étude quasi-expérimentale (Siebers & Skargren, 2010) a examiné l’effet de la TCIMm sur l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une TCIMm qui restreignait 90 % de leur temps d’éveil et impliquait un programme d’entraînement individualisé de 6 heures par jour de semaine. L’amplitude articulaire active de l’extension du coude et de la dorsiflexion du poignet a été mesurée au départ de l’étude, après l’intervention, et lors d’un suivi de 6 mois en utilisant un goniomètre. Une amélioration significative a été notée sur la mesure de l’extension du coude prise avant et après l’intervention, amélioration qui s’est maintenue au moment du suivi. Une amélioration significative a également été notée sur la mesure de la dorsiflexion du poignet prise avant et après l’intervention, mais cette amélioration n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet l’efficacité de la TCIMm, comparée à des interventions comparatives, sur l’amplitude articulaire des patients en phase chronique d’un AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude quasi-expérimentale a relevé une amélioration significative sur l’amplitude articulaire active suivant une TCIMm avec des patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Cinématique - membre supérieur
Effective
1A

Quatre ECR de haute qualité (Lin et al., 2007, Wu et al., 2007c,, Wu et al., 2011 et Wu et al., 2012a), un ECR de qualité acceptable (Wu et al., 2012b) et deux études de type pré/post (Caimmi et al., 2008 et Richards et al., 2008) ont examiné l’effet de la TCIMm sur la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Lin et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait un entraînement intensif du bras affecté de 2 heures par jour de semaine. La cinématique du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) selon le temps de réaction, l’efficacité du mouvement (temps normalisé du mouvement – TNM), la souplesse du mouvement (unité normalisée du mouvement – UNM), le pic de vélocité (PV) et les stratégies de mouvements (pourcentage du temps de mouvement au moment où le pic de vélocité est atteint – PPV), l’ouverture maximale de la préhension et le pourcentage du temps de mouvement au moment où l’ouverture maximale de la préhension se produit. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur le temps de réaction et le PPV en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle.

Le second ECR de haute qualité (Wu et al., 2007c) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou une thérapie neuro-développementale (TND). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait un entraînement intensif de 2 heures par jour. La cinématique du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention). Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré une meilleure efficacité du mouvement spatial et temporel et un meilleur mouvement pré-planifié durant les tâches bi-manuelles que le groupe TND. Durant l’exécution des tâches unilatérales, le groupe de TCIMm a démontré une meilleure balistique et une meilleure pré-planification du mouvement d’atteindre que le groupe TND, mais n’a pas déterminé de différence significative entre les groupes au niveau de l’efficacité du mouvement spatial et temporel.

Le troisième ECR de haute qualité (Wu et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, un entraînement bilatéral du bras (EBB) ou la réadaptation habituelle du MS (témoin). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction 6 heures par jour de semaine. Tous les groupes recevaient 2 heures d’ergothérapie par jour de semaine durant la période d’intervention. La cinématique unilatérale et bilatérale du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) selon l’efficacité du mouvement et le TNM, l’UNM, le PV et le PPV. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’UNM unilatérale et bilatérale en faveur de la TCIMm comparée à l’intervention témoin.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée sur le PV et l’UNM unilatérale et bilatérale en faveur du groupe EBB comparé au groupe témoin. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevé sur les autres mesures de la cinématique.

Le quatrième ECR de haute qualité (Wu et al., 2012a) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, une TCIMm avec restriction du tronc (TCIMm-RT) ou la réadaptation habituelle (témoin). Les deux groupes de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour et recevaient une thérapie de 2 heures par jour de semaine. La cinématique du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) et incluait des mesures de la préhension, de l’amplitude des articulations de l’épaule et du coude, et du mouvement du tronc. Aucune différence significative n’a été notée entre le groupe de TCIMm et le groupe témoin sur les mesures de la préhension, de l’amplitude des articulations et du mouvement du tronc durant les tâches d’atteindre et de prendre.
Note : Une différence significative entre les groupes en faveur de la TCIMm-RT comparée à la réadaptation habituelle a été notée sur la cinématique de la préhension (mouvement actif de l’épaule et mouvement du tronc), et en faveur de la TCIM-RT comparée à la TCIMm (mouvement actif de l’épaule, mouvement actif du coude et mouvement du tronc).

L’ECR de qualité acceptable (Wu et al., 2012b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, une TCIMm avec restriction du tronc (TCIMm-RT) ou une réadaptation habituelle basée sur des principes neuro-développementaux (témoin). Les deux groupes de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main et le poignet non affectés 5 heures par jour, le groupe de TCIMm-RT portait un harnais de restriction sur le tronc durant les séances de réadaptation ; tous les groupes recevaient leur intervention respective 2 heures par jour, 5 jours par semaine. La cinématique du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) et incluait des mesures de l’inclination du tronc (départ, milieu et atteindre) de flexion normalisée de l’épaule et du coude. Après l’intervention, aucune différence significative n’a été notée entre le groupe de TCIMm et le groupe témoin sur les mesures de la cinématique.
Note : Une différence significative entre les groupes en faveur de la TCIMm-RT comparée à la réadaptation habituelle a été notée sur la cinématique (inclination du tronc – départ), et en faveur de la TCIM-RT comparée à la TCIMm (flexion normalisée de l’épaule).

La première étude de type pré/post sans mesures de base multiples (Caimmi et al., 2008) a testé la pertinence d’une nouvelle méthode d’analyse de la cinématique pour évaluer l’effet de la TCIMm avec des patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Les patients portaient une orthèse sur le membre non affecté pour approximativement 80 % de leur temps d’éveil durant 14 jours consécutifs et recevaient 1 heure d’ergothérapie et de physiothérapie par jour de semaine. Les mouvements du bras affecté ont été mesurés au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) en utilisant des tests cinématiques. Après l’intervention, les patients ont démontré une amélioration de l’efficacité du mouvement du bras affecté.

La seconde étude de type pré/post sans mesures de base multiples (Richards et al., 2008) a examiné l’effet de TCIM sur la cinématique du MS avec trois patients en phase chronique de récupération d’un AVC qui présentent de l’ataxie. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour porter une mitaine de restriction sur la main non affectée durant 90% de leur temps d’éveil. Les patients 1 et 2 ont reçu 10 séances de 6 heures de TCIM tandis que le patient 3 a reçu 10 séances de 3 heures de TCIMm. Après l’intervention, les patients 1 et 2 se sont améliorés sur toutes les mesures de la cinématique du MS (augmentant la vélocité maximale et améliorant le temps jusqu’à la vélocité maximale, diminuant l’indice de courbure, le nombre de pics dans le profil de vélocité et le mouvement du tronc), alors que le patient 3 s’améliorait sur la plupart de ces mesures mais démontrait une diminution de la vitesse maximale et une augmentation de l’indice de courbure. Aucune différence significative n’a été notée entre les patients.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm est plus efficace que les interventions témoins (ici, la réadaptation habituelle, la thérapie neuro-développementale ou un entraînement bilatéral du bras) pour améliorer la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, deux études de type pré/post ont noté des améliorations de la cinématique du membre supérieur suivant une TCIMm.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué que la TCIMm n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la cinématique du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, ces ECR ont indiqué qu’une TCIMm avec restriction du tronc est plus efficace qu’une TCIMm seule ou que la réadaptation habituelle pour améliorer certaines mesures de la cinématique du MS.

Dextérité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Barzel et al., 2015), un ECR de faible qualité (Kim et al., 2008) et une étude quasi-expérimentale (Siebers & Skargren, 2010) ont examiné l’effet de TCIMm sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Barzel et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm de base à leur domicile ou la réadaptation habituelle. La dextérité des doigts a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité des doigts des patients, et ce à aucun des temps de mesure.

L’ECR de faible qualité (Kim et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou une intervention témoin (non-spécifiée). Les patients du groupe de TCIMm portaient une orthèse modifiée visant à restreindre l’opposition du pouce et de l’index sur la main non affectée pour au moins 5 heures par jour, 7 jours par semaine. La dextérité a été mesurée au départ de l’étude et à 8 semaines (après l’intervention) par le Purdue Pegboard Test. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la dextérité des patients.

L’étude quasi-expérimentale (Siebers & Skargren, 2010) a assigné les patients pour recevoir une TCIMm qui restreignait 90 % de leur temps d’éveil et impliquait un programme d’entraînement individualisé de 6 heures par jour de semaine. La dextérité manuelle a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par le Box and Block Test. Une amélioration significative a été notée entre la mesure de dextérité manuelle prise au départ de l’étude et celle après l’intervention, cependant cette différence n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les différences significatives entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence pour notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de faible qualité indiquant que la TCIMm n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle (ou une intervention comparative) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.
Note : Une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration significative à court terme entre la mesure de dextérité manuelle prise au départ de l’étude et celle prise après une intervention de TCIMm, mais cette étude n’ayant pas documenté les différences significatives entre les groupes n’a pu être considérée pour déterminer un niveau d’évidence.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
1A

Cinq ECR de haute qualité (Page et al., 2004; Lin et al., 2009b; Wu et al., 2011; Wu et al., 2012a et Barzel et al., 2015), cinq ECR de qualité acceptable (Page et al., 2008; Lin et al., 2008; Lin et al., 2010; Hayner, Gibson & Giles, 2010;et Wu et al., 2012b), trois ECR de faible qualité (Wu et al., 2010; Kim et al., 2008 et Atteya, 2004) et trois études non expérimentales (Dettmers et al., 2005; Caimmi et al., 2008 et Siebers & Skargren, 2010) ont examiné l’effet de la TCIMm sur la fonction motrice du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Page et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm combinée à une thérapie du MS, une thérapie du MS seule ou aucune intervention. Le groupe de TCIMm portait une contrainte de mouvement 5 heures par jour et a reçu 30 minutes de thérapie du MS par jour, 3 jours par semaine, pour une période de 10 semaines. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par le Fugl-Meyer Assessment (FMA) et l’ Action Research Arm Test (ARAT). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de la fonction motrice du MS (FMA, ARAT) en faveur de la TCIMm comparée à aucune intervention, et en faveur de la TCIMm comparée à la thérapie du MS seule (seulement sur la mesure du FMA).

Le second ECR de haute qualité (Lin et al., 2009b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, un entraînement bilatéral du bras (EBB) ou une thérapie habituelle du MS (témoin). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait une thérapie du MS de 2 heures par jour de semaine durant 12 jours pendant 3 semaines. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par le FMA. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de la fonction motrice du MS (FMA score total et distal) en faveur de la TCIMm comparée à la thérapie habituelle du MS.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été relevée sur une mesure de la fonction motrice du MS (FMA score proximal) en faveur de l’EBB comparé au groupe de TCIMm.

Le troisième ECR de haute qualité (Wu et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, un entraînement bilatéral du bras (EBB) ou la réadaptation habituelle de MS (témoin). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction 6 heures par jour de semaine. Tous les groupes recevaient 2 heures d’ergothérapie par jour de semaine durant la période d’intervention. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Temps de performance (TP), Habileté fonctionnelle (HF) et Force (F) du Wolf Motor Function Test (WMFT). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de la fonction motrice du MS (WMFT-PT et WMFT-HF) en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle de MS (témoin). Aucune différence significative n’a été relevée sur la fonction motrice entre le groupe de TCIMm et le groupe d’EBB, ni entre le groupe d’EBB et le groupe témoin.

Le quatrième ECR de haute qualité (Wu et al., 2012a) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, une TCIMm avec restriction du tronc (TCIMm-RT) ou la réadaptation habituelle (témoin). Les deux groupes de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour et recevaient une thérapie de 2 heures par jour de semaine. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS (score total, distal et proximal). Après l’intervention, aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de TCIMm et le groupe témoin sur les mesures de la fonction motrice.
Note : Aucune différence significative n’a également été relevée entre le groupe de TCIMm et le groupe de TCIMm-RT ; mais une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures du FMA-MS (score total et distal) en faveur de la TCIMm-RT comparée au groupe témoin.

Le cinquième ECR de haute qualité (Barzel et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm de base à leur domicile ou la réadaptation habituelle. Les patients du groupe de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main non affectée de 2 à 4 heures par jour et pratiquaient des exercices avec le bras affecté durant 2 heures par jour de semaine. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par le WMFT-PT et WMFT-HF. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du MS, et ce à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Page et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, un programme de réadaptation apparié à l’intervention quant à sa durée, ou aucune intervention. Le groupe de TCIMm portait une contrainte de mouvement sur le bras non affecté 5 heures par jour de semaine et pratiquait des séances d’exercices fonctionnels 30 minutes par jour de semaine. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par le FMA et l’ARAT. Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré une amélioration significative sur l’une des mesures de la fonction motrice du MS (ARAT), et ce comparé aux autres groupes.

Le second ECR de qualité acceptable (Lin et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Le groupe de TCIMm portait une restriction sur la main et le poignet 3 heures par jour de semaine, et recevait des séances de 2 heures d’entraînement par jour de semaine La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par FMA. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la fonction motrice du MS en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Lin et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle de même intensité et pour une même durée. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction 6 heures par jour de semaine, et recevait des séances de 2 heures d’entraînement du MS par jour de semaine. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle MS du FMA. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la fonction motrice du MS en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Hayner, Gibson & Giles, 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou un entraînement bilatéral du MS. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction 6 heures par jour pour une période de 10 jours. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 10 jours (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par le WMFT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du MS, et ce à aucun des temps de mesure.
Note : Une comparaison entre les patients « les moins affectés » et ceux « les plus affectés » a relevé une différence significative entre les groupes sur la mesure de la fonction motrice en faveur des patients « les moins affectés » quel que soit leur groupe d’assignation.

Le cinquième ECR de qualité acceptable (Wu et al., 2012b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, une TCIMm avec restriction du tronc (TCIMm-RT) ou une réadaptation habituelle basée sur des principes neuro-développementaux (témoin). Les deux groupes de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main et le poignet non affectés 5 heures par jour, le groupe de TCIMm-RT portait un harnais de restriction sur le tronc durant les séances de réadaptation ; tous les groupes recevaient leur intervention respective 2 heures par jour, 5 jours par semaine. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par l’ARAT. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’ARAT (seulement sur le score total et sur la sous-échelle Mobilité grossière) en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle.
Note : Toujours après l’intervention, une différence significative entre les groupes en faveur de la TCIMm-RT comparée à la TCIMm a également été notée seulement sur une sous-échelle de l’ARAT (Préhension) et en faveur de la TCIMm-RT comparée à la réadaptation habituelle et sur le score total de l’ARAT et sur ses sous-échelles Mobilité grossière, Préhension et Pince.

Le premier ECR de faible qualité (Wu et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm de 2 heures par jour de semaine ou un entraînement bilatéral du bras de même fréquence et pour une même durée. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle MS du FMA et par l’ARAT. Après l’intervention, les patients des deux groupes ont démontré une amélioration sur les mesures de la fonction motrice du MS.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les données statistiques et les différences significatives entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence pour comparer la TCIMm aux interventions témoins.

Le second ECR de faible qualité (Kim et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou une intervention témoin (non-spécifiée). Les patients du groupe de TCIMm portaient une orthèse modifiée visant à restreindre l’opposition du pouce et de l’index sur la main non affectée pour au moins 5 heures par jour, 7 jours par semaine. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 8 semaines (après l’intervention) par le Manual Function Test. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du MS.

Le troisième ECR de faible qualité (Atteya, 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, la réadaptation habituelle ou aucune intervention. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 10 semaines (après l’intervention) par le FMA, le WMFT et l’ARAT. Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré une amélioration sur toutes les mesures de la fonction motrice du MS comparé aux groupes témoins.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les données statistiques et les différences significatives entre les groupes ne pourra être considérée pour déterminer un niveau d’évidence pour comparer la TCIMm aux interventions témoins.

L’étude de type pré/post avec mesures de base multiples (Dettmers et al., 2005) a assigné les patients pour recevoir un entraînement moteur intensif du bras affecté de 3 heures par jour durant 20 jours et portaient une restriction de mouvement sur le bras non affecté durant 9.3 heures par jour. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention), et lors d’un suivi de 6 mois par le WMFT, le Frenchay Arm Test et par une mesure de la force de préhension. Une amélioration significative a été notée sur toutes les mesures de la fonction motrice prises avant et après l’intervention, amélioration qui s’est maintenue au moment du suivi.

L’étude de type pré/post sans mesures de base multiples (Caimmi et al., 2008) a testé la pertinence d’une nouvelle méthode d’analyse de la cinématique pour évaluer l’effet de la TCIMm avec des patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Les patients portaient une orthèse sur le membre non affecté pour approximativement 80 % de leur temps d’éveil durant 14 jours consécutifs et recevaient 1 heure d’ergothérapie et de physiothérapie par jour de semaine. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par le WMFT et par la sous-échelle MS du Motricity Index. Après l’intervention, les patients ont démontré une amélioration significative intra-groupe sur la mesure du WMFT mais pas sur celle du Motricity Index.

L’étude quasi-expérimentale (Siebers & Skargren, 2010) a assigné les patients pour recevoir une TCIMm qui restreignait 90 % de leur temps d’éveil et impliquait un programme d’entraînement individualisé de 6 heures par jour de semaine. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, après l’intervention, et lors d’un suivi de 6 mois par le Sollerman hand function test. Une amélioration significative a été notée sur la mesure de la fonction motrice prise avant et après l’intervention, amélioration qui s’est maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et de quatre ECR de qualité acceptable indiquant que la TCIMm est plus efficace que les interventions témoins (ici, la réadaptation habituelle, un entraînement bilatéral du bras ou aucune intervention) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, un ECR de faible qualité et trois études non expérimentales ont noté des améliorations de la fonction motrice du membre supérieur suivant une TCIMm.
Note : Cependant, deux ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué que la TCIMm n’est pas plus efficace que les interventions témoins (ici, la réadaptation habituelle, une TCIMm avec restriction du tronc ou un entraînement bilatéral du bras) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, deux ECR de faible qualité n’ont pas noté de différence significative entre les groupes suivant une TCIMm comparée à une intervention témoin.
Note : Remarquons qu’un ECR de haute qualité a relevé une différence significative entre les groupes en faveur d’un entraînement bilatéral du bras comparé à la TCIMm sur l’une des sous-échelles d’une mesure de la fonction motrice du MS.

Force de préhension
Évidence insuffisante
5

Une étude quasi-expérimentale (Siebers & Skargren, 2010) a examiné l’effet de TCIMm sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une TCIMm qui restreignait 90 % de leur temps d’éveil et impliquait un programme d’entraînement individualisé de 6 heures par jour de semaine. La force de préhension a été évaluée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi en utilisant l’instrument de mesure Grippit Une amélioration significative a été notée entre la mesure de force de préhension prise au départ de l’étude et celle après l’intervention, amélioration qui s’est maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet l’efficacité de la TCIMm, comparée à des interventions comparatives, sur la force de préhension des patients en phase chronique d’un AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude quasi-expérimentale a relevé une amélioration significative sur la force de préhension suivant une TCIMm avec des patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Impact de l'AVC
Efficace
1B

Deux ECR de haute qualité (Lin et al., 2009b et Barzel et al., 2015), un ECR de qualité acceptable (Wu et al., 2012b), trois ECR de faible qualité (Wu et al., 2010; Kim et al., 2008 et Atteya, 2004) et une étude de type pré/post avec mesures de base multiples (Dettmers et al., 2005) ont examiné l’effet de la TCIMm sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Lin et al., 2009b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, un entraînement bilatéral du bras (EBB) ou une thérapie habituelle du MS (témoin). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait une thérapie du MS de 2 heures par jour de semaine durant 12 jours pendant 3 semaines. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale (SIS). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’AVC en faveur de la TCIMm comparée à la thérapie habituelle du MS (score total de la SIS et sous-échelles AVQ, AVD et Fonction de la main), et en faveur de la TCIMm comparée à l’EBB (score total de la SIS et sous-échelles AVQ, AVD et Participation sociale).

Le second ECR de haute qualité (Barzel et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm de base à leur domicile ou la réadaptation habituelle. Les patients du groupe de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main non affectée de 2 à 4 heures par jour et pratiquaient des exercices avec le bras affecté durant 2 heures par jour de semaine. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par la SIS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction de la main (sous-échelle Fonction de la main de la SIS), et ce à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Wu et al., 2012b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, une TCIMm avec restriction du tronc (TCIMm-RT) ou une réadaptation habituelle basée sur des principes neuro-développementaux (témoin). Les deux groupes de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main et le poignet non affectés 5 heures par jour, le groupe de TCIMm-RT portait un harnais de restriction sur le tronc durant les séances de réadaptation ; tous les groupes recevaient leur intervention respective 2 heures par jour, 5 jours par semaine. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par la SIS. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’AVC (sous-échelles Force et Fonction de la main de la SIS) en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle et en faveur de la TCIMm comparée à la TCIMm-RT (seulement sur la sous-échelle Force de la SIS).
Note : Toujours après l’intervention, une différence significative entre les groupes a également été notée en faveur de la TCIMm-RT comparée à la réadaptation habituelle seulement sur la sous-échelle Fonction de la main de la SIS.

L’étude de type pré/post avec mesures de base multiples (Dettmers et al., 2005) a assigné les patients pour recevoir un entraînement moteur intensif du bras affecté de 3 heures par jour durant 20 jours et portaient une restriction de mouvement sur le bras non affecté durant 9.3 heures par jour. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention), et lors d’un suivi de 6 mois par la SIS. Une amélioration significative a été notée entre les mesures de l’AVC prises avant, après l’intervention et lors du suivi (sous-échelle Physique de la SIS) et entre les mesures de l’AVC prises avant l’intervention et au moment du suivi l (sous-échelle Participation sociale et communication de la SIS).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la TCIM est plus efficace que les interventions comparatives (ici, un entraînement bilatéral du bras, la réadaptation habituelle habituel ou une TCIMm avec restriction du tronc) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, une étude non expérimentale a relevé une amélioration sur les mesures de l’AVC suivant une TCIMm.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a noté qu’une TCIMm de base à domicile n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer l’impact de l’AVC lorsque mesuré par la sous-échelle Fonction de la main de la SIS.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Lin et al., 2007, Wu et al., 2007c,, Lin et al., 2009b; Barzel et al., 2015) et deux ECR de qualité acceptable (Lin et al., 2008, Wu et al., 2012b) ont examiné l’effet de la TCIMm sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Lin et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait un entraînement intensif du bras affecté de 2 heures par jour de semaine. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’indépendance fonctionnelle en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle.

Le second ECR de haute qualité (Wu et al., 2007c) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou une thérapie neuro-développementale. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait un entraînement intensif de 2 heures par jour. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par la MIF. Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré des gains significativement plus substantiels que le groupe témoin sur l’indépendance fonctionnelle.

Le troisième ECR de haute qualité (Lin et al., 2009b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, un entraînement bilatéral du bras (EBB) ou une thérapie habituelle du MS (témoin). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait une thérapie du MS de 2 heures par jour de semaine durant 12 jours pendant 3 semaines. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par la MIF. Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré des gains significativement plus substantiels que le groupe EBB et que le groupe témoin sur l’indépendance fonctionnelle.

Le quatrième ECR de haute qualité (Barzel et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm de base à leur domicile ou la réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois de suivi par l’Indice de Barthel et l’Instrumental Activities of Daily Living. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’indépendance fonctionnelle des patients, et ce à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Lin et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Le groupe de TCIMm portait une restriction sur la main et le poignet 3 heures par jour de semaine, et recevait des séances de 2 heures d’entraînement par jour de semaine. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par la MIF et le Nottingham Extended Activities of Daily Living (NEADL). Après l’intervention, le groupe de TCIMm a démontré des gains significativement plus substantiels que le groupe témoin sur les mesures de l’indépendance fonctionnelle (FIM, score total et sous-échelles Soins personnels et Locomotion ; NEADL, seulement sur la sous-échelle Mobilité).

Le second ECR de qualité acceptable (Wu et al., 2012b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIMm, une TCIMm avec restriction du tronc (TCIMm-RT) ou une réadaptation habituelle basée sur des principes neuro-développementaux. Les deux groupes de TCIMm portaient une mitaine de restriction sur la main et le poignet non affectés 5 heures par jour, le groupe de TCIMm-RT portait un harnais de restriction sur le tronc durant les séances de réadaptation ; tous les groupes recevaient leur intervention respective 2 heures par jour, 5 jours par semaine. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par le Functional Activities Index (FAI). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’indépendance fonctionnelle (seulement sur le score total du FAI), en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle.
Note : Une différence significative entre les groupes en faveur de la TCIMm-RT comparée à la réadaptation habituelle a également été notée sur l’indépendance fonctionnelle (score total et la sous-échelle Activités extérieures du FAI) ; aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres mesures de l’indépendance fonctionnelle (sous-échelles Tâches domestiques et Loisir/travail du FAI).

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et de deux ECR de qualité acceptable indiquant que la TCIMm est plus efficace que les interventions témoins (ici, la réadaptation habituelle, la thérapie neuro-développementale ou un entraînement bilatéral du bras) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a indiqué que la TCIMm n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a par contre utilisé des instruments de mesure de l’indépendance fonctionnelle qui étaient différents des autres ECR.

Spasticité
Évidence insuffisante
5

Une étude quasi-expérimentale (Siebers & Skargren, 2010) a examiné l’effet de la TCIMm sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une TCIMm qui restreignait 90 % de leur temps d’éveil et impliquait un programme d’entraînement individualisé de 6 heures par jour de semaine. La spasticité du coude et du poignet a été mesurée au départ de l’étude, après l’intervention, et lors d’un suivi de 6 mois par la Modified Ashworth Scale. Une amélioration significative a été notée sur la mesure de la spasticité du poignet prise avant et après l’intervention, amélioration qui s’est maintenue au moment du suivi. Une amélioration significative a également été notée sur la mesure de la spasticité du coude prise avant l’intervention et celle prise au moment du suivi.

Conclusion : Il y a des données scientifiques probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet l’efficacité de la TCIMm, comparée à des interventions comparatives, sur la spasticité du membre supérieur avec des patients en phase chronique d’un AVC. Cependant, il convient de noter qu’une étude quasi-expérimentale a relevé une réduction significative de la spasticité chez des patients en phase chronique de récupération d’un AVC suivant une TCIMm.

Phase chronique : TCIM vs TCIMm

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Sterr et al., 2002) et deux études non expérimentales (Barzel et al., 2009; Richards et al., 2008) ont comparé les effets de la TCIM et de la TCIMm sur l’activité motrice du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Sterr et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM (6 heures de thérapie du MS) ou une TCIMm (3 heures de thérapie du MS). Les patients des deux groupes portaient une orthèse de restriction ou une mitaine contraignant leur mouvement durant 90% du temps d’éveil. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines de suivi par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log (MAL). Après l’intervention, les deux groupes ont démontré une amélioration significative sur les deux sous-échelles du MAL. La comparaison des résultats entre les mesures prises au départ de l’étude et celles prises lors du suivi indique une plus grande amélioration en faveur de la TCIM comparée à la TCIMm.

L’étude quasi-expérimentale (Barzel et al., 2009) a assigné les patients pour recevoir une TCIM de 2 semaines (comprenant 6 heures de physiothérapie par jour de semaine et où les patients portaient une orthèse sur la main non affectée durant 90% de leur temps d’éveil) ou un programme de TCIMm à domicile de 4 semaines (entraînement de base au domicile avec la participation d’un membre de la famille durant 2 heures par jour de semaine et où les patients portaient une orthèse sur la main non affectée durant 60% de leur temps d’éveil). L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, après l’intervention, et lors d’un suivi de 6 mois par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’activité motrice du MS, et ce à aucun des temps de mesure.

L’étude de type pré/post sans mesures de base multiples (Richards et al., 2008) a examiné l’effet de TCIM sur l’activité motrice du MS avec trois patients en phase chronique de récupération d’un AVC qui présentent de l’ataxie. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour porter une mitaine de restriction sur la main non affectée durant 90% de leur temps d’éveil. Les patients 1 et 2 ont reçu 10 séances de 6 heures de TCIM tandis que le patient 3 a reçu 10 séances de 3 heures de TCIMm. Après l’intervention, les trois patients ont démontré une amélioration sur les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIM n’est pas plus efficace, à court terme, que la TCIMm pour améliorer l’activité motrice du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, deux études non expérimentales n’ont relevé aucune différence significative sur l’activité motrice du MS entre une TCIM et une TCIMm.
Note : Cependant, l’ECR de haute qualité a noté que la TCIM est plus efficace que la TCIMm à 4 semaines après l’intervention.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Sterr et al., 2002) et deux études non expérimentales (Barzel et al., 2009; Richards et al., 2008 et) ont comparé les effets de la TCIM et de la TCIMm sur la fonction motrice du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Sterr et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une TCIM (6 heures de thérapie du MS) ou une TCIMm (3 heures de thérapie du MS). Les patients des deux groupes portaient une orthèse de restriction ou une mitaine contraignant leur mouvement durant 90% du temps d’éveil. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines de suivi par le Wolf Motor Function Test (WMFT). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du MS.

L’étude quasi-expérimentale (Barzel et al., 2009) a assigné les patients pour recevoir une TCIM de 2 semaines (comprenant 6 heures de physiothérapie par jour de semaine et où les patients portaient une orthèse sur la main non affectée durant 90% de leur temps d’éveil) ou un programme de TCIMm à domicile de 4 semaines (entraînement de base au domicile avec la participation d’un membre de la famille durant 2 heures par jour de semaine et où les patients portaient une orthèse sur la main non affectée durant 60% de leur temps d’éveil). La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, après l’intervention, et lors d’un suivi de 6 mois par les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de performance du WMFT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du MS, et ce à aucun des temps de mesure.

L’étude de type pré/post sans mesures de base multiples (Richards et al., 2008) a examiné l’effet de TCIM sur l’activité motrice du MS avec trois patients en phase chronique de récupération d’un AVC qui présentent de l’ataxie. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour porter une mitaine de restriction sur la main non affectée durant 90% de leur temps d’éveil. Les patients 1 et 2 ont reçu 10 séances de 6 heures de TCIM tandis que le patient 3 a reçu 10 séances de 3 heures de TCIMm. Après l’intervention, les trois patients ont démontré une amélioration sur la fonction motrice du MS telle que mesurée par le WMFT et le Fugl-Meyer Assessment.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIM n’est pas plus efficace que la TCIMm pour améliorer la fonction motrice du MS de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. De plus, deux études non expérimentales n’ont relevé aucune différence significative sur la fonction motrice entre une TCIM et une TCIMm.

Phase de récupération non spécifique à une période : TCIM vs interventions alternatives ou témoins

Activité motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Wolf et al., 2006, – Wolf et al., 2008, étude de suivi à 2 ans avec les participants de l’étude de 2006 ; Wolf et al., 2010 , étude de suivi de type croisé avec les participants de l’étude de 2006 – et Dahl et al., 2008) ont examiné les effets de la TCIM sur l’activité motrice du MS de patients en phase de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wolf et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë à chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une TCIM combinée à un entraînement intensif du MS ou le programme de soins habituel. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 mois, 8 mois et 12 mois de suivi par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log (MAL). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les résultats des sous-échelles du MAL en faveur du groupe de TCIM comparé au programme de soins habituel, différence qui s’est maintenue lors des différents suivis.

L’étude de suivi à 2 ans avec les participants de l’étude de 2006 (Wolf et al., 2008) a noté que les différences significatives qui avaient été relevées entre les groupes sur l’activité motrice après l’intervention s’étaient maintenues lors des mesures de suivi de 24 mois.

Suivant les résultats de l’étude de 2006, une étude de type croisé (Wolf et al., 2010) a effectué une comparaison entre les effets d’une TCIM immédiate (reçue alors que les patients en sont de leur 3e à leur 9e mois de récupération post-AVC), et une TCIM reportée (reçue au moment où les patients en sont de leur 15e à leur 24e mois post-AVC). À 12 mois, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’activité motrice (les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL) en faveur du groupe qui avait déjà reçu une TCIM comparé à celui qui ne l’avait pas encore reçu. Cependant, à 24 mois, au moment où tous les participants avaient reçu une TCIM, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Dahl et al., 2008) a assigné aléatoirement des patients ayant subi un AVC depuis 1 à 92 mois pour recevoir une TCIM combinée à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention), et à 6 mois de suivi par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’activité motrice, et ce à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) provenant de deux ECR de haute qualité au sujet de l’effet de la TCIM sur l’activité motrice du MS de patients avec un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique que la TCIM est plus efficace que les interventions témoins (ici, le programme de soins habituel ou aucune TCIM*), un autre ECR de haute qualité a indiqué que la TCIM n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer l’activité motrice du MS suivant un AVC.
* Cette étude a utilisé une « TCIM reportée » comme groupe témoin (les patients de ce groupe recevront une TCIM approximativement 12 mois après le groupe d’intervention). Au moment de la comparaison, ce groupe a été considéré comme « aucune TCIM », n’ayant pas encore reçu de TCIM.
Note :Les résultats provenant d’un ECR de haute qualité démontre qu’une TCIM reçu 12 mois après l’AVC peut encore être bénéfique pour améliorer l’activité motrice du MS.

Douleur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Underwood et al., 2006) a examiné l’effet de la TCIM sur la douleur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë à chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIM ou aucune TCMI (les patients recevront une TCMI reportée à 1 an après leur recrutement dans l’étude). La douleur a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Douleur articulaire du Fugl-Meyer Assessment et par une échelle non standardisée de la douleur. Après l’intervention, aucune différence significative n’a été notée sur les mesures de la douleur entre les patients du groupe qui avaient reçu une TCIM et ceux qui ne l’avaient pas encore reçu.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIM n’entraîne pas plus de douleur qu’une thérapie témoin (ici, aucune TCIM*) chez des patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC.
* Cette étude a utilisé une « TCIM reportée » comme groupe témoin (les patients de ce groupe recevront une TCIM approximativement 12 mois après le groupe d’intervention). Au moment de la comparaison, ce groupe a été considéré comme « aucune TCIM », n’ayant pas encore reçu de TCIM.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Wolf et al., 2006, – Wolf et al., 2008, étude de suivi à 2 ans avec les participants de l’étude de 2006 ; Wolf et al., 2010 , étude de suivi de type croisé avec les participants de l’étude de 2006 – ; Dahl et al., 2008 et Underwood et al., 2006), un ECR de qualité acceptable (Alberts et al., 2004) et un ECR de faible qualité (Lang, Thompson & Wolf, 2013) ont examiné les effets de la TCIM sur la fonction motrice du MS de patients en phase de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wolf et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë à chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une TCIM combinée à un entraînement intensif du MS ou le programme de soins habituel. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 mois, 8 mois et 12 mois de suivi par les sous-échelles Habileté fonctionnelle, Temps de performance, Force de préhension et Soulèvement de poids du Wolf Motor Function Test (WMFT). Après l’intervention, le groupe de TCIM a démontré une amélioration significative sur les résultats des sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de performance du WMFT comparé au programme de soins habituel ; la différence sur les résultats de la sous-échelle Temps de performance est demeurée significative lors du suivi de 4, 8 et 12 mois. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les sous-échelles Force de préhension et Soulèvement de poids du WMFT, cependant le groupe de TCIM a démontré de meilleures améliorations sur les résultats de ces sous-échelles au moment du suivi de 12 mois comparé au programme de soins habituel.

L’étude de suivi à 2 ans avec les participants de l’étude de 2006 (Wolf et al., 2008) a noté que les différences significatives qui avaient été relevées entre les groupes sur la fonction motrice après l’intervention s’étaient maintenues lors des mesures de suivi de 24 mois, de plus de nouveaux gains ont été observés sur les sous-échelles Force de préhension et Soulèvement de poids du WMFT, toujours en faveur du groupe de TCIM comparé au programme de soins habituel.

Suivant les résultats de l’étude de 2006, une étude de type croisé (Wolf et al., 2010) a effectué une comparaison entre les effets d’une TCIM immédiate (reçue alors que les patients en sont de leur 3e à leur 9e mois de récupération post-AVC), et une TCIM reportée (reçue au moment où les patients en sont de leur 15e à leur 24e mois post-AVC). À 12 mois, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de la fonction motrice (les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de performance du WMFT) en faveur du groupe qui avait déjà reçu une TCIM comparé à celui qui ne l’avait pas encore reçu. Cependant, à 24 mois, au moment où tous les participants avaient reçu une TCIM, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Dahl et al., 2008) a assigné aléatoirement des patients ayant subi un AVC depuis 1 à 92 mois pour recevoir une TCIM combinée à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention), et à 6 mois de suivi par les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de performance du WMFT. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de la fonction motrice du MS en faveur du groupe de TCIM comparé à la réadaptation habituelle, cependant cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Le troisième ECR de haute qualité (Underwood et al., 2006) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë à chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIM ou aucune TCMI (les patients recevront une TCMI reportée à 1 an après leur recrutement dans l’étude). La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par le WMFT. Après l’intervention, aucune différence significative n’a été notée sur les mesures de la fonction motrice du MS entre les patients du groupe qui avaient reçu une TCIM et ceux qui ne l’avaient pas encore reçu.

L’ECR de qualité acceptable (Alberts et al., 2004) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë à chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIM ou aucune TCMI (les patients recevront une TCMI reportée à 1 an après les mesures de départ de l’étude). La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 2 semaines (après l’intervention) par le WMFT et le Fugl-Meyer Assessment et une tâche utilisant une clé. Après l’intervention, aucune différence significative n’a été notée sur les mesures de la fonction motrice du MS entre les patients du groupe qui avaient reçu une TCIM et ceux qui ne l’avaient pas encore reçu.

L’ECR de faible qualité (Lang, Thompson & Wolf, 2013) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë à chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIM immédiate ou aucune TCMI reportée. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 12 mois de suivi par le WMFT. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur seulement l’une des sous-échelles du WMFT (tâche de prendre un crayon), en faveur de la TCIM immédiate comparée à TCIM reportée. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de la TCIM pour améliorer la fonction motrice du MS de patients en phase de récupération d’un AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité indiquent que la TCIM est plus efficace que les interventions témoins (ici, la réadaptation habituelle ou aucune TCIM*), un ECR de haute qualité, un ECR de qualité acceptable et un ECR de faible qualité ont indiqué que la TCIM n’est pas plus efficace qu’aucune TCIM*.
* Plusieurs études ont utilisé une « TCIM reportée » comme groupe témoin (les patients de ce groupe recevront une TCIM approximativement 12 mois après le groupe d’intervention). Au moment de la comparaison, ce groupe a été considéré comme « aucune TCIM », n’ayant pas encore reçu de TCIM.
Note : Les résultats provenant d’un ECR de haute qualité démontre qu’une TCIM reçu 12 mois après l’AVC peut encore être bénéfique pour améliorer la fonction motrice du MS.

Impact de l'AVC
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Wolf et al., 2006, – Wolf et al., 2008, étude de suivi à 2 ans avec les participants de l’étude de 2006 ; Wolf et al., 2010 , étude de suivi de type croisé avec les participants de l’étude de 2006 – et Dahl et al., 2008) ont examiné les effets de la TCIM sur l’impact de l’AVC de patients en phase de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wolf et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë à chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une TCIM combinée à un entraînement intensif du MS ou le programme de soins habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude et à 4 et 12 mois de suivi par les sous-échelles Fonction de la main et Fonction physique de la Stroke Impact Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les résultats de la sous-échelle Fonction physique, et ce à aucune des mesures de suivi. Les participants du groupe de TCIM ont démontré des gains plus substantiels que ceux du groupe témoin sur les résultats de la sous-échelle Fonction de la main, et ce aux deux temps de mesure de suivi.

L’étude de suivi à 2 ans avec les participants de l’étude de 2006 (Wolf et al., 2008) a noté que cette différence significative s’était maintenue lors de la mesure de suivi de 24 mois.

Suivant les résultats de l’étude de 2006, une étude de type croisé (Wolf et al., 2010) a effectué une comparaison entre les effets d’une TCIM immédiate (reçue alors que les patients en sont de leur 3e à leur 9e mois de récupération post-AVC), et une TCIM reportée (reçue au moment où les patients en sont de leur 15e à leur 24e mois post-AVC). À 12 mois, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’impact de l’AVC (la sous-échelle Fonction de la main de la SIS de même qu’aux évaluations des AVQ et des AVD) en faveur du groupe qui avait déjà reçu une TCIM comparé à celui qui ne l’avait pas encore reçu. À 24 mois, au moment où tous les participants avaient reçu une TCIM, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’impact de l’AVC (les sous-échelles Fonction de la main et Communication de la SIS, de même qu’aux évaluations des AVQ et des AVD) en faveur du groupe qui avait reçu une TCIM immédiate comparé à celui qui avait reçu une TCIM reportée.

Le second ECR de haute qualité (Dahl et al., 2008) a assigné aléatoirement des patients ayant subi un AVC depuis 1 à 92 mois pour recevoir une TCIM combinée à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention), et à 6 mois de suivi par la SIS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’impact de l’AVC, et ce à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) provenant de deux ECR de haute qualité au sujet de l’effet de la TCIM sur l’impact de l’AVC de patients en phase de récupération d’un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique que la TCIM est plus efficace que les interventions témoins (ici, le programme de soins habituel ou aucune TCIM*), un autre ECR de haute qualité a indiqué que la TCIM n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase de récupération aiguë, subaiguë ou chronique.
* L’un des ECR de haute qualité a utilisé une « TCIM reportée » comme groupe témoin (les patients de ce groupe recevront une TCIM approximativement 12 mois après le groupe d’intervention). Au moment de la comparaison, ce groupe a été considéré comme « aucune TCIM », n’ayant pas encore reçu de TCIM. À 24 mois, au moment où tous les participants avaient reçu une TCIM, la comparaison se faisait entre le groupe de « TCIM immédiate » et le groupe de « TCIM reportée ».
Note : Les résultats provenant d’un ECR de haute qualité démontre qu’une TCIM reçu 12 mois après l’AVC peut encore être bénéfique pour améliorer l’impact de l’AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Dahl et al., 2008) a examiné l’effet de la TCIM sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement des patients ayant subi un AVC depuis 1 à 92 mois pour recevoir une TCIM combinée à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention), et à 6 mois de suivi par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’indépendance fonctionnelle, et ce à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients avec un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période : TCIMm vs interventions alternatives ou témoins

Activité motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Cinq ECR de haute qualité (Wu et al., 2007a, Wu et al., 2007b; Abu Tariah et al., 2010; Khan et al., 2011 et Smania et al., 2012) ont examiné l’effet de la TCIMm sur l’activité motrice du MS de patients suivant un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wu et al., 2007a) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC depuis 3 semaines allant jusqu’à 35 mois pour recevoir une TCIMm ou une thérapie neuro-développementale (TND). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait un entraînement intensif de 2 heures par jour. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log (MAL). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’activité motrice du MS en faveur de la TCIMm comparée à la TND.

Le second ECR de haute qualité (Wu et al., 2007b) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC depuis 3 semaines allant jusqu’à 35 mois pour recevoir une TCIMm ou une TND. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait un entraînement intensif de 2 heures par jour. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’activité motrice du MS en faveur de la TCIMm comparée à la TND.

Le troisième ECR de haute qualité (Abu Tariah et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIMm ou une TND. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 mois (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les mesures de l’activité motrice du MS, et ce à aucun des temps de mesure.

Le quatrième ECR de haute qualité (Khan et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIMm, une thérapie neurologique habituelle ou un programme d’exercices de montée. Les participants du groupe de TCIMm recevaient de l’ergothérapie et de la physiothérapie durant 5 heures par semaine, période durant laquelle ils portaient une mitaine de restriction, et recevaient un auto-entraînement additionnel d’activités répétitives orientées sur la tâche de 5 heures par semaine. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 5 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les mesures de l’activité motrice du MS, et ce à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (Smania et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Le groupe de TCIMm portait une orthèse de restriction sur le bras non affecté durant plus de 12 heures par jour, et recevait 2 heures de réadaptation par jour de semaine. L’activité motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 3 mois de suivi par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du MAL. Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’activité motrice du MS en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) provenant de cinq ECR de haute qualité au sujet de l’effet de la TCIMm sur l’activité motrice du MS de patients en phase de récupération d’un AVC. Tandis que trois ECR de haute qualité indiquent que la TCIMm est plus efficace que les interventions témoins (ici, une thérapie neuro-développementale ou la réadaptation habituelle) pour améliorer l’activité motrice du MS, deux autres ECR de haute qualité ont indiqué que la TCIMm n’est pas plus efficace que les interventions témoins (ici, une thérapie neuro-développementale, une thérapie neurologique habituelle ou un programme d’exercices de montée) pour améliorer l’activité motrice du MS suivant un AVC.
Note : Il est intéressant de remarquer que ces deux derniers ECR de haute qualité ont offert une TCIMm sur une plus longue période (5 semaines et 2mois) comparativement aux trois ECR précédents (2 ou 3 semaines).

Amplitude articulaire
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Khan et al., 2011) a examiné l’effet de la TCIMm sur l’amplitude articulaire du MS de patients suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIMm, une thérapie neurologique habituelle ou un programme d’exercices de montée. Les participants du groupe de TCIMm recevaient de l’ergothérapie et de la physiothérapie durant 5 heures par semaine, période durant laquelle ils portaient une mitaine de restriction, et recevaient un auto-entraînement additionnel d’activités répétitives orientées sur la tâche de 5 heures par semaine. L’amplitude articulaire active du MS (flexion de l’épaule) a été mesurée au départ de l’étude, à 5 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi à l’aide d’un goniomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mesure l’amplitude articulaire active de la flexion de l’épaule, et ce à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, une thérapie neurologique habituelle ou un programme d’exercices de montée) pour améliorer l’amplitude articulaire du MS de patients suivant un AVC.

Cinématique - membre supérieur
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Wu et al., 2007a) a examiné l’effet de la TCIMm sur la cinématique du MS de patients en phase de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC depuis 3 semaines allant jusqu’à 35 mois pour recevoir une TCIMm ou une thérapie neuro-développementale (TND). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait un entraînement intensif de 2 heures par jour. La cinématique du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention). Après l’intervention, le groupe de TCIMm a significativement démontré de meilleures stratégies de contrôle du mouvement d’atteindre que le groupe témoin sur l’analyse de la cinématique du mouvement ; particulièrement sur le temps de réaction, le temps de mouvement, le déplacement total du MS et l’unité de la souplesse du mouvement. Toujours après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les variables cinématiques du pic de vélocité.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIM est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale) pour améliorer la cinématique du MS de patients suivant un AVC.

Douleur à l'épaule
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Khan et al., 2011) a examiné l’effet de la TCIMm sur la douleur à l’épaule de patients suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIMm, une thérapie neurologique habituelle ou un programme d’exercices de montée. Les participants du groupe de TCIMm recevaient de l’ergothérapie et de la physiothérapie durant 5 heures par semaine, période durant laquelle ils portaient une mitaine de restriction, et recevaient un auto-entraînement additionnel d’activités répétitives orientées sur la tâche de 5 heures par semaine. La douleur à l’épaule a été mesurée au départ de l’étude, à 5 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par le Chedoke McMaster Impairment Inventory. Après l’intervention et lors du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la douleur en faveur de la TCIMm comparée au programme d’exercices de montée. Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la douleur en faveur de la TCIMm comparée à la thérapie neurologique habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm est plus efficace qu’une intervention témoin (ici, un programme d’exercices de montée) pour réduire la douleur à l’épaule de patients suivant un AVC.
Note : La TCIMm s’est également avérée plus efficace qu’une thérapie neurologique habituelle pour réduire, à long terme, la douleur à l’épaule de patients en phase de récupération d’un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
1A

Six ECR de haute qualité (Wu et al., 2007a, Wu et al., 2007b; Abu Tariah et al., 2010; Khan et al., 2011; Smania et al., 2012 et Batool et al., 2015) et un ECR de qualité acceptable (Wang et al., 2011) ont examiné l’effet de la TCIMm sur la fonction motrice du MS de patients en phase de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wu et al., 2007a) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC depuis 3 semaines allant jusqu’à 35 mois pour recevoir une TCIMm ou une thérapie neuro-développementale (TND). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait un entraînement intensif de 2 heures par jour. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par le Fugl-Meyer Assessment (FMA). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la fonction motrice du MS en faveur de la TCIMm comparée à la TND.

Le second ECR de haute qualité (Wu et al., 2007b) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC depuis 3 semaines allant jusqu’à 35 mois pour recevoir une TCIMm ou une TND. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait un entraînement intensif de 2 heures par jour. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par le FMA. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la fonction motrice du MS en faveur de la TCIMm comparée à la TND.

Le troisième ECR de haute qualité (Abu Tariah et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIMm ou une TND de 2 heures par jour, 7 jours par semaine. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 mois (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de performance du Wolf Motor Function Test (WMFT). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la sous-échelle Habileté fonctionnelle du WMFT en faveur de la TCIMm comparée à la TND, différence qui n’a pas conservé sa valeur significative lors du suivi.

Le quatrième ECR de haute qualité (Khan et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIMm, une thérapie neurologique habituelle ou un programme d’exercices de montée. Les participants du groupe de TCIMm recevaient de l’ergothérapie et de la physiothérapie durant 5 heures par semaine, période durant laquelle ils portaient une mitaine de restriction, et recevaient un auto-entraînement additionnel d’activités répétitives orientées sur la tâche de 5 heures par semaine. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 5 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de performance du WMFT. Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la sous-échelle Temps de performance du WMFT en faveur de la TCIMm comparée au programme d’exercices de montée (aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la sous-échelle Habileté fonctionnelle, et ce à aucun des temps de mesure).

Le cinquième ECR de haute qualité (Smania et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Le groupe de TCIMm portait une orthèse de restriction sur le bras non affecté durant plus de 12 heures par jour, et recevait 2 heures de réadaptation par jour de semaine. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 3 mois de suivi par les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de performance du WMFT. Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur la sous-échelle Habileté fonctionnelle du WMFT en faveur de la TCIMm comparée à la réadaptation habituelle (aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la sous-échelle Temps de performance, et ce à aucun des temps de mesure).

Le sixième ECR de haute qualité (Batool et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC depuis 2 semaines allant jusqu’à 3 mois pour recevoir une TCIMm ou un programme de réapprentissage moteur. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction durant des séances de 2 heures d’entraînement par jour, 6 fois par semaine. La fonction motrice a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par la Motor Assessment Scale (score total et sous-échelles évaluant la fonction du bras, les mouvements de la main et les activités complexes de la main). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures de la fonction motrice en faveur du groupe de TCIMm comparé au programme de réapprentissage moteur.

L’ECR de qualité acceptable (Wang et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir une TCIMm, une réadaptation habituelle intensive ou le programme de réadaptation habituelle. Les participants du groupe de TCIMm recevaient de l’ergothérapie durant 3 heures par jour de semaine et portaient une orthèse de restriction à la main 90% de leur temps d’éveil. La fonction motrice du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines et à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de performance du WMFT. À 2 semaines, une différence significative entre les groupes a été notée sur la sous-échelle Habileté fonctionnelle du WMFT, et à 4 semaines une différence significative entre les groupes a été notée sur la sous-échelle Temps de performance du WMFT, toutes deux en faveur de la TCIMm comparée au programme de réadaptation habituelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre la TCIMm et la réadaptation habituelle intensive, ni entre la réadaptation habituelle intensive et le programme de réadaptation habituelle.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de six ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la TCIMm est plus efficace que les interventions témoins (ici, une thérapie neuro-développementale, un programme d’exercices de montée, la réadaptation habituelle, ou un programme de réapprentissage moteur) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients suivant un AVC.
Note : Un ECR de haute qualité n’a relevé aucune différence significative entre les groupes entre la TCIMm et une thérapie neurologique habituelle ; un ECR de qualité acceptable n’a noté aucune différence significative entre les groupes entre la TCIMm et une réadaptation habituelle intensive.

Force - membre supérieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Khan et al., 2011) a examiné l’effet de la TCIMm sur la force du MS de patients suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIMm, une thérapie neurologique habituelle ou un programme d’exercices de montée. Les participants du groupe de TCIMm recevaient de l’ergothérapie et de la physiothérapie durant 5 heures par semaine, période durant laquelle ils portaient une mitaine de restriction, et recevaient un auto-entraînement additionnel d’activités répétitives orientées sur la tâche de 5 heures par semaine. La force du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 5 semaines (après l’intervention) et à 6 mois de suivi par la sous-échelle Force du WMFT à l’aide d’un dynamomètre manuel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la force isométrique de l’épaule ou sur la flexion/extension du coude, et ce à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm n’est pas plus efficace que des interventions témoins (ici, une thérapie neurologique habituelle ou un programme d’exercices de montée) pour améliorer la force du MS de patients suivant un AVC.

Impact de l'AVC
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Wu et al., 2007b) a examiné l’effet de la TCIMm sur l’impact de l’AVC de patients suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC depuis 3 semaines allant jusqu’à 35 mois pour recevoir une TCIMm ou une thérapie neuro-développementale (TND). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait un entraînement intensif de 2 heures par jour. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale (SIS). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les mesures de l’AVC (sous-échelles Force, évaluation des AVQ/AVC et Rétablissement post-AVC de la SIS), en faveur de la TCIMm comparée à la TND. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres sous-échelles de la SIS (Fonction de la main, Mémoire et pensée, Émotion, Communication, Participation et Mobilité).

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm est plus efficace qu’une intervention témoin (ici, une thérapie neuro-développementale) pour améliorer certains impact de l’AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Wu et al., 2007b et Batool et al., 2015) ont examiné l’effet de la TCIMm sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wu et al., 2007b) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC depuis 3 semaines allant jusqu’à 35 mois pour recevoir une TCIMm ou une thérapie neuro-développementale (TND). Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction sur la main non affectée 6 heures par jour, et recevait un entraînement intensif de 2 heures par jour. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’indépendance fonctionnelle en faveur du groupe de TCIMm comparé à la TND.

Le second ECR de haute qualité (Batool et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC depuis 2 semaines allant jusqu’à 3 mois pour recevoir une TCIMm ou un programme de réapprentissage moteur. Le groupe de TCIMm portait une mitaine de restriction durant des séances de 2 heures d’entraînement par jour, 6 fois par semaine. L’indépendance fonctionnelle a été mesurée au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (score total et sous-échelles évaluant l’alimentation, l’hygiène, les soins de l’apparence, l’habillage du membre supérieur et l’habillage du membre inférieur). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures de l’indépendance fonctionnelle (à l’exception de celle évaluant l’habillage du membre supérieur), en faveur du groupe de TCIMm comparé au programme de réapprentissage moteur.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm est plus efficace que les interventions témoins (ici, la thérapie neuro-développementale ou un programme de réapprentissage moteur) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients suivant un AVC.

Spasticité - membre supérieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Smania et al., 2012) a examiné l’effet de la TCIMm sur la spasticité du MS de patients suivant un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir une TCIMm ou la réadaptation habituelle. Le groupe de TCIMm portait une orthèse de restriction sur le bras non affecté durant plus de 12 heures par jour, et recevait 2 heures de réadaptation par jour de semaine. La spasticité du MS a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (après l’intervention) et à 3 mois de suivi par l’Ashworth Scale. Après l’intervention et au moment du suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la spasticité du MS.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la TCIMm n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour réduire la spasticité du MS de patients suivant un AVC.

Références

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Études exclues

Bang, D.H., Shin, W.S., & Choi, H.S. (2015) Effects of modified constraint-induced movement therapy combined with trunk restraint in chronic stroke: A double-blinded randomized controlled pilot trial. NeuroRehabilitation, 37(1), 131-7.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une TCIM.

Fuzaro, A.C., Guerreiro, C.T., Galetti, F.C., Juca, R.B.V.M., & de Araujo, J.E. (2012). Modified constraint-induced movement therapy and modified forced-use therapy for stroke patients are both effective to promote balance and gait improvements. Revista Brasileira de Fisioterapia [Brazilian Journal of Physical Therapy], 16(2), 157-65.
Motif d’exclusion : Les résultats concernaient l’équilibre, la marche et la fonction du membre inférieur.

Gauthier, L.V., Taub, E., Perkins, C., Ortmann, M., Mark, V.W., & Uswatte, G. (2008). Remodeling the brain: Plastic structural brain changes produced by different motor therapies after strokeStroke, 39, 1520-5.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une forme de TCIM.

Krawczyk, M., Sidaway, M., Radwariska, A., Zaborska, J., Ujma, R., & Czlonkowska, A. (2012). Effects of sling and voluntary constraint during constraint-induced movement therapy for the arm after stroke: a randomized, prospective, single-centre, blinded observer rated study. Clinical Rehabilitation, 26(11), 990-8.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une forme de thérapie par contrainte induite.

Lima, R.C.M., Michaelsen, S.M., Nascimento, L.R., Polese, J.C., Pereira, N.D., & Teixeira-Salmela, L.F. (2014). Addition of trunk restraint to home-based modified constraint-induced movement therapy does not bring additional benefits in chronic stroke individuals with mild and moderate upper limb impairments: a pilot randomized controlled trial. NeuroRehabilitation, 35, 391-404.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une TCIM.

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