Acupuncture

Évidences révisées en date du 11-08-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD(c) OT ; Marc-André Roy, MSc ; Nicol Korner-Bitensky, PhD ; Robert Teasell, MD ; Norine Foley, BASc ; Sanjit Bhogal, MSc ; Jamie Bitensky, MSc OT ; Mark Speechley, MD ; Annabel McDermott, OT
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

L’acupuncture est un traitement issu de l’ancienne médecine chinoise. Il consiste en la stimulation de points cibles spécifiques qui se trouvent le long des 18 méridiens, les canaux qui transportent l’énergie. L’énergie (le Chi) circule de façon ordonnée dans les méridiens du corps. Selon la croyance, lorsque ces méridiens sont interrompus, la maladie survient. L’utilisation de fines aiguilles métalliques ou d’autres techniques d’acupuncture est proposée pour remettre en mouvement l’énergie bloquée et revitaliser l’organisme.

Les points cibles utilisés sont en réalité des zones cutanées où le Chi est proche de la surface, il peut donc y être facilement atteint par les différents traitements d’acupuncture. Le mécanisme exact n’est pas encore bien défini par la médecine occidentale, mais on constate des réponses biologiques directement aux points stimulés et indirectement dans d’autres régions du corps. Outre l’utilisation de fines aiguilles, les autres méthodes d’acupuncture incluent :

  • L’électro-acupuncture (passage de courant à travers les aiguilles),
    L'électro-acupuncture
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • Les ventouses (ventouses à succion sur les points cibles),
    les ventouses
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’acupression sur les points cibles (application de pression avec les doigts ou des instruments),
  • La réflexologie (utilisation de pression sur la plante des pieds et le bas de la cheville pour stimuler diverses parties du corps),
  • La moxibustion (application de chaleur sur les points cibles, souvent combinée avec les aiguilles),
    la moxibustion
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
    la moxibustion
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’auriculothérapie (stimulation des points cibles sur le lobe de l’oreille pour traiter les autres parties du corps),
  • L’acupuncture au laser et la sonopuncture (utilisation d’ondes sonores sur les points cibles).

L’acupuncture est employée pour traiter différents types de problèmes de santé. Depuis une dizaine d’années, elle est préconisée par certains pour le traitement des AVC. Récemment, un certain nombre d’études ont exploré l’utilisation de l’acupuncture dans la réadaptation post-AVC. L’efficacité a été étudiée plus spécifiquement en ce qui concerne la récupération motrice, la fonction motrice, la douleur et la spasticité.

Acupuncture et Acuponcture peuvent être utilisés indifférement

Information aux patients/familles

Auteurs : Tatiana Ogourtsova, PhD(c) OT, Marc-André Roy, MSc

Qu’est-ce que l’acupuncture ?

L’acupuncture vient de l’ancienne médecine chinoise. Elle est utilisée en Chine depuis 3 000 ans pour traiter la douleur. L’explication chinoise parle du Qi (prononcé Tchî), une énergie qui circule à travers le corps. Selon la croyance, quand le Qi est équilibré (Yin et Yang), le corps est en santé. Le Qi circule dans le corps par différentes lignes appelées méridiens. Dans la forme la plus courante d’acupuncture, un spécialiste pique de très fines aiguilles sur des zones spécifiques du corps où la circulation du Qi passe juste sous la peau.

L’acupuncture a démontré son efficacité pour calmer la douleur après des opérations, améliorer le bien-être et diminuer les vomissements après des chimiothérapies, diminuer les sensations de mal-être pendant la grossesse et pour la douleur après une chirurgie dentaire. Elle a également été utilisée pour traiter les maux de tête, le “tennis elbow”, la fibromyalgie (douleur musculaire généralisée), les lombalgies, le syndrome du tunnel carpien et l’asthme.

Alors que nous ne savons pas encore exactement comment agit l’acupuncture, trois explications ont été données :

  • L’acupuncture empêche la douleur de circuler dans vos nerfs.
  • L’acupuncture vous fait fabriquer des substances chimiques qui préviennent la douleur.
  • L’acupuncture ouvre ou ferme vos veines et vos artères dans des régions importantes de votre corps.

Existe-t-il différents types d’acupuncture ?

La forme la plus courante d’acupuncture utilise de fines aiguilles métalliques piquées dans la peau. Les autres formes d’acupuncture incluent :

  • L’électro-acupuncture (passage de courant à travers les aiguilles)
    L'électro-acupuncture
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’auriculothérapie (stimulation des points cibles sur le lobe de l’oreille pour traiter les autres parties du corps)
  • La moxibustion (application de chaleur sur les points cibles, souvent combinée avec les aiguilles)
    la moxibustion
    courtesy of Ricardo Miranda,L.Ac
    la moxibustion
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’acupuncture au laser et la sonopuncture (utilisation d’ondes sonores sur les points cibles)
  • Les ventouses (ventouses à succion sur les points cibles)
    les ventouses
    Photo publiée avec l’autorisation de Ricardo Miranda,L.Ac
  • L’acupression sur les points cibles (application de pression avec les doigts ou des instruments)
  • La réflexologie (utilisation de pression sur la plante des pieds et le bas de la cheville pour stimuler diverses parties du corps).

Pourquoi utiliser l’acupuncture après un AVC ?

L’acupuncture a été utilisée après un AVC pour traiter la spasticité (rigidité des muscles causée par l’AVC), la perte de fonction, la perte de mobilité, la dépression, l’aphasie (perte de la capacité de parler ou de comprendre et d’écrire), l’hémiplégie (perte de sensation et/ou de force pour bouger un coté du corps) et pour réduire la douleur.

Est-ce que c’est efficace pour les AVC ?

Les experts ont fait des expériences pour comparer l’acupuncture avec d’autres traitements pour voir si l’acupuncture aide les personnes qui ont subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération post-AVC (< 4 semaines après l’AVC)
Treize études de haute qualité et 7 études de qualité acceptable ont noté que l’acupuncture :

  • N’est pas plus efficace que d’autres traitements pour améliorer les habiletés cognitives (par exemple la mémoire ou le langage) ; l’humeur (p. ex. la dépression) ; les habiletés face aux soins personnels (p. ex. s’habiller, magasiner) ; la qualité de vie; les habiletés physiques (p. ex. la force, l’amplitude articulaire, la sensibilité, la fonction motrice des bras et des jambes) ; ou la mobilité (p. ex. l’équilibre ou la vitesse de marche) ; cependant,
  • Est plus efficace que les traitements habituels pour améliorer les habiletés de déglutition et la déglutition sécuritaire.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération post-AVC (de 1 mois à 6 mois après l’AVC)
Une étude de haute qualité a noté que l’acupuncture :

  • N’est pas plus efficace qu’un placebo pour améliorer l’amplitude articulaire.

Chez les individus en phase chronique de récupération post-AVC (> 6 mois après l’AVC)
Trois études de haute qualité et 1 étude de faible qualité ont noté que l’acupuncture :

  • N’est pas plus efficace qu’un placebo pour améliorer l’humeur (p. ex. la dépression) : les habiletés face aux soins personnels (p. ex. s’habiller) ; la mobilité (p. ex. l’endurance à la marche) ; les habiletés physiques (p. ex. la spasticité ou l’amplitude articulaire) ou la douleur.

Que puis-je en attendre ?

La majorité des gens trouve que le traitement par acupuncture ne cause guère de douleur. Dans la majorité des cas, vous sentez l’aiguille entrer, mais c’est indolore. Certaines personnes disent qu’elles ressentent un pincement, une certaine lourdeur ou un picotement à l’emplacement de l’aiguille ou sur le trajet du méridien.

L’acupuncteur peut utiliser d’autres traitements avec vous une fois que les aiguilles sont en place, cela dépend de sa formation.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires et des risques ?

Comme à chaque fois qu’il y a utilisation d’aiguilles, l’hygiène est très importante pour ne pas disséminer de germes. Tous les acupuncteurs devraient utiliser des nouvelles aiguilles jetables et emballées individuellement. Si ce n’est pas le cas, refusez le traitement.

L’acupuncture comporte peu de risque si elle est pratiquée par un professionnel qualifié. Les effets secondaires peuvent inclure des vertiges, le fait de se sentir un peu mal et fatigué après le traitement. Il peut aussi y avoir un léger saignement aux endroits où les aiguilles ont été placées et de petites ecchymoses.

Il y a toujours un léger risque d’infection lorsque l’on introduit des aiguilles dans la peau.

Qui offre le traitement ?

L’acupuncture devrait être pratiquée par un professionnel de la santé formé à cette technique. Par exemple, au Québec (Canada) la pratique de l’acupuncture est réglementée par un Ordre professionnel et seuls les membres de l’Ordre peuvent la pratiquer. Il se peut que différents professionnels de la santé comme les médecins et les physiothérapeutes utilisent la technique de l’aiguille sur les points gâchettes dans le cadre de leur traitement.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Cela dépend de la raison pour laquelle vous faites appel à l’acupuncture. Vous devriez discuter du plan de traitement avec le thérapeute avant de débuter celui-ci. Vous pourriez recevoir entre une et 15 séances de traitement.

Combien cela coûte-t-il ? Est-ce que les assurances remboursent ?

L’acupuncture n’est pas remboursée par les régimes d’assurance provinciaux. Cependant, certains régimes d’assurance privés en couvrent les frais. Le coût par séance varie entre 40 et 90 $.

Est-ce que l’acupuncture s’adresse à moi ?

Bien que les bénéfices de l’acupuncture aient été rapportés depuis des centaines d’années, il n’y a pas assez de données probantes confirmant son efficacité pour réduire la spasticité, la perte de mobilité, la dépression, l’aphasie, l’hémiplégie et la douleur. Cependant certaines personnes disent que l’acupuncture leur a été utile.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module Info-AVC comprend 35 ECR (dont 25 sont de haute qualité, neuf de qualité acceptable et un de faible qualité). De nombreuses mesures ont été utilisées tout au long des études et les résultats concernent l’équilibre, la fonction cognitive, la dextérité, la dépression, l’indépendance fonctionnelle, la fonction motrice, la qualité de vie, la fonction de déglutition, etc. Des études menées auprès de patients dans une des phases de récupération post-AVC (aiguë, subaiguë ou chronique) ont majoritairement démontré que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer la plupart des résultats examinés (à l’exception de la dysphagie et de la fonction de déglutition). Par contre, les études qui ont inclus des patients à travers différentes phases de récupération post-AVC (par exemple des patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération) ont généralement indiqué que l’acupuncture est plus efficace que les interventions comparatives pour améliorer les résultats examinés (spécialement ceux qui concernent la fonction cognitive, la qualité de vie liée à la santé, l’insomnie, la mobilité et la fonction de déglutition).

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a examiné l’effet de l’acupuncture sur les AVD de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. Les AVD des patients ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par la Nottingham Extended ADL scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’amplitude articulaire des patients a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par la sous-échelle Amplitude articulaire du Fugl-Meyer Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure de suivi de 3 mois, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La dépression des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par l’Hospital Anxiety and Depression Scale et la Comprehensive Psychiatric Rating Scale ; les mesures n’ont pas été effectuées à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucun des instruments de mesure, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité à haute fréquence) pour améliorer la dépression de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001 et Park et al., 2005) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la dextérité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La dextérité des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Nine Hole Peg Test (NHPT) ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La dextérité des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le NHPT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TENS ou de l’acupuncture simulée) pour améliorer la dextérité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Dysphagie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Xia et al., 2016) a examiné l’effet de l’acupuncture sur le niveau de sévérité fonctionnelle de dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un entraînement habituel de déglutition. Le niveau de sévérité fonctionnelle de dysphagie a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par la Dysphagia Outcome and Severity Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel de déglutition sans acupuncture) pour améliorer le niveau de sévérité fonctionnelle de dysphagie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive.

Équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) et un ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. L’ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’équilibre des patients a été mesuré à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par la sous-échelle Équilibre du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’équilibre des patients a été mesuré 1 mois après l’AVC (au milieu de l’intervention) et à 3 mois après l’AVC (lors d’un suivi) par la sous-échelle Équilibre du modified Chart for Motor Capacity Assessment ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, le programme habituel de réadaptation sans acupuncture) pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable a noté que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC ; les deux études offraient des interventions de différentes durées (4 ou 10 semaines) et utilisaient différents instruments pour la mesure de l’équilibre.

Fonction cognitive
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006 et Chen et al., 2016) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction cognitive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une Neurostimulation électrique transcutanée (TENS) de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La fonction cognitive des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Mini-Mental State Examination (MMSE) ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction cognitive des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par le MMSE et le Montreal Cognitive Assessment (MOCA). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucun des instruments de mesure. Une différence significative entre les groupes a cependant été notée au niveau des changements obtenus entre les résultats mesurés au départ de l’étude et ceux mesurés lors du suivi en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TENS ou le programme habituel de réadaptation sans acupuncture) pour améliorer la fonction cognitive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un de ces ECR de haute qualité a noté un gain en faveur de l’acupuncture au moment du suivi.

Fonction de déglutition
Efficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Park et al., 2005Chen et al., 2016  et Xia et al., 2016) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction de déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La fonction de déglutition des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Bedside Swallowing Assessment (BSA). Une différence significative entre les groupes n’a été notée en faveur de l’acupuncture simulée manuelle comparée à l’acupuncture manuelle (les patients qui ont reçu de l’acupuncture manuelle ont présenté une plus grande incidence de déglutition non-sécuritaire que ceux qui ont reçu l’acupuncture simulée).

Le second ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction de déglutition des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par le BSA ; et de nouveau au moment du suivi par le Videofluoroscopic Swallowing Study (VFSS). Après l’intervention, des différences significatives entre les groupes ont été notées sur la mesure du BSA, et, au moment du suivi, sur les mesures du BSA et du VFSS, toutes en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de haute qualité (Xia et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un entraînement habituel de déglutition. La fonction de déglutition des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Standardized Swallowing Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la fonction de déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité a indiqué que l’acupuncture est MOINS efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer la fonction de déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction du langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction du langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La fonction du langage a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Token Test et le FAS Word Fluency Test ; les mesures n’ont pas été effectuées à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS) pour améliorer la fonction du langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Contradictoire
4

Cinq ECR de haute qualité (Sze et al., 2002Hsieh et al., 2007Tan et al., 2013; Li et al., 2014 et Liu et al., 2016) et trois ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993Pei et al., 2001 et Min et al., 2008) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Sze et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. La fonction motrice des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par le Fugl-Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par le FMA. À 2 semaines, à 4 semaines, et à 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de haute qualité (Tan et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. La fonction motrice des patients a été mesurée à 14 jours (après l’intervention) par le FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le quatrième ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La fonction motrice des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le score combiné des sous-échelles Membre inférieur et Membre supérieur du FMA. Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.
Note : Les différences observées après l’intervention reflètent un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, tandis que les différences notées au moment du suivi reflètent un changement observé à ce moment-là ainsi qu’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment de ce suivi.

Le cinquième ECR de haute qualité (Liu et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. La fonction motrice des patients a été mesurée à 1 mois (lors d’un suivi) par le FMA ; la mesure n’a pas été effectuée à 2 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée 1 mois après l’AVC (au milieu de l’intervention) et à 3 mois après l’AVC (lors d’un suivi) par la sous-échelle Fonction motrice du Modified Chart for Motor Capacity Assessment ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucune des mesures.

Le second ECR de qualité acceptable (Pei et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée à 1 et 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par le FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée à tous les temps de mesure, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Min et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par le FMA. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’acupuncture sur la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable indiquent que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice, deux autres ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace que des interventions comparative (ici, aucune acupuncture et de l’acupuncture simulée) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Un cinquième ECR de haute qualité a également indiqué une différence significative au niveau du changement des résultats après une intervention d’acupuncture et au moment du suivi comparée à de l’acupuncture simulée.
Note :
Il faut toutefois souligner une variation au niveau du type, de la durée et de la fréquence des différentes interventions offertes par les études.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007Zhu et al., 2013 et Chen et al., 2016) et deux ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999 et Min et al., 2008) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par le score total et les sous-échelles Fonction motrice de la hanche/du genou/de la cheville, Coordination et Vitesse du membre inférieur du Fugl Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Zhu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 1 mois (au milieu de l’intervention), à 3 mois (après l’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre inférieur du FMA (FMA-MI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée au départ de l’étude, à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par le FMA-MI. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; une différence significative entre les groupes a cependant été notée au niveau des changements obtenus entre les résultats mesurés au départ de l’étude et ceux mesurés lors du suivi, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le premier ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Brunnstrom’s lower limb motor recovery. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de qualité acceptable (Min et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par le FMA-MI. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Un de ces ECR de haute qualité a cependant noté un changement au niveau des résultats mesurés au départ de l’étude et ceux mesurés lors du suivi, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture. De plus, deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Il faut toutefois souligner une variation au niveau de la durée et de la fréquence des différentes interventions offertes.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007Zhu et al., 2013 et Chen et al., 2016) et deux ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999 et Min et al., 2008) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par le score total et les sous-échelles Fonction motrice de l’épaule/du coude/du poignet/de la main, Coordination et Vitesse du membre supérieur du Fugl Meyer Assessment (FMA). Des différences significatives entre les groupes ont été notées durant l’intervention (FMA – Fonction motrice de la main, Coordination et Vitesse du membre supérieur), après l’intervention (FMA – Fonction motrice du poignet/de la main, Coordination et Vitesse du membre supérieur), et aux deux mesures de suivi (FMA – Fonction motrice du poignet/de la main, Coordination et Vitesse du membre supérieur), toutes en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de haute qualité (Zhu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 1 mois (au milieu de l’intervention), à 3 mois (après l’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du FMA (FMA-MS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par le FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Brunnstrom’s upper limb motor recovery. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de qualité acceptable (Min et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Il faut toutefois souligner une variation au niveau de la durée (de 2 semaines à 2 mois) et de la fréquence (de 2 à 6 fois/semaine) des différentes interventions offertes, de même que pour les instruments de mesure utilisés par les études.

Force
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Park et al., 2005 et Hopwood et al., 2008) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la force de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La force des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Motricity Index (MI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Hopwood et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La force des patients a été mesurée à 3 semaines (durant l’intervention), et à plusieurs temps de suivi (à 6, 12, 25 et 52 semaines), par le MI. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture simulée ou placébo) pour améliorer la force de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1a

Sept ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998Park et al., 2005; Tan et al., 2013Li et al., 2014; Zhang et al., 2015Chen et al., 2016  et Liu et al., 2016) et trois ECR de qualité acceptable (Si et al., 1998Pei et al., 2001;  et Wang et al., 2014) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture profonde, de l’acupuncture superficielle ou aucune acupuncture ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré à 3 mois (après l’intervention) et à 12 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Neurologique du Scandinavian Stroke Study Group. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. L’impact de l’AVC a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) par la National Institutes of Health Stroke Scale (NIHSS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Tan et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. L’impact de l’AVC a été mesuré à 14 jours (après l’intervention) par la NIHSS et la Modified Edinburg Scandinavian Stroke Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le quatrième ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par la NIHSS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième (Zhang et al., 2015) ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture. L’impact de l’AVC a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par la Scandinavian Stroke Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.
Note : Les résultats ont été significatifs seulement pour les participants qui ont reçu plus de 10 séances d’acupuncture.

Le sixième ECR de haute qualité (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 1 semaine (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi), par la NIHSS. Durant et après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; une différence significative entre les groupes a cependant été notée au niveau des changements obtenus entre les résultats mesurés au départ de l’étude et ceux mesurés lors du suivi en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le septième ECR de haute qualité (Liu et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. L’impact de l’AVC a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention), à 3 semaines, 1 et 3 mois (lors de suivis), par la NIHSS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Si et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. L’impact de l’AVC a été mesuré au moment du congé de l’hôpital (moyenne de 37 ± 12 jours) par le score total et les sous-échelles Motricité de l’épaule / de la main / de la jambe, Niveau de conscience, Mouvements extra-oculaires, Paralysie faciale, Élocution, Habileté à la marche de la Chinese Stroke Scale (CSS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur quelques impacts de l’AVC (score total de la CSS et sous-échelles Motricité de l’épaule / de la main / de la jambe), en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de qualité acceptable (Pei et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré à 1 et 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par la CSS. Une différence significative entre les groupes a été notée à 2 semaines, à 4 semaines et à 3 mois, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Wang et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par la NIHSS. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de cinq ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture superficielle, aucune acupuncture, ou de l’acupuncture simulée) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de haute qualité et trois ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Dix ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998Johansson et al., 2001Sze et al., 2002Park et al., 2005Hsieh et al., 2007Hopwood et al., 2008Zhu et al., 2013Li et al., 2014Liu et al., 2016 et Xia et al., 2016) et six ECR de qualité acceptable (Hu et al., 1993Johansson et al., 1993Wong et al., 1999Pei et al., 2001Min et al., 2008 et Wang et al., 2014) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture profonde, de l’acupuncture superficielle ou aucune acupuncture ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 12 mois (lors d’un suivi) par l’Indice de Barthel (IB) et le Sunnaas Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par l’IB ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Sze et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par l’IB et la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le quatrième ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le cinquième ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par le score total et les sous-échelles Soins personnels, Interactions sociales, Mobilité, Locomotion, Contrôle des sphincters et Communication de la MIF. À 2 semaines (durant l’intervention), une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la sous-échelle Interactions sociales de la MIF, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres mesures de la MIF, à aucun des temps de mesure.

Le sixième ECR de haute qualité (Hopwood et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 semaines (durant l’intervention), et à plusieurs temps de suivi (à 6, 12, 25 et 52 semaines), par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le septième ECR de haute qualité (Zhu et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 1 mois (au milieu de l’intervention), à 3 mois (après l’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le huitième ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par l’IB et la modified Rankin Scale (mRS). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures ; au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure de l’IB, les deux en faveur de l’acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.
Note : Les différences observées après l’intervention reflètent un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, tandis que les différences notées au moment du suivi reflètent un changement observé à ce moment-là ainsi qu’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment de ce suivi.

Le neuvième ECR de haute qualité (Liu et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou aucune acupuncture. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention), à 3 semaines et à 1 mois (lors de suivis), par la MIF, de même qu’à 3 mois (lors d’un dernier suivi) par l’IB et la mRS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le dixième ECR de haute qualité (Xia et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un entraînement habituel de déglutition. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’IB modifié. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hu et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée 1 mois après l’AVC (au milieu de l’intervention), à 3 et à 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par l’IB ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée à tous les temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le score total et les sous-échelles Soins personnels, Interactions sociales, Transfert, Locomotion, Contrôle des sphincters et Communication de la MIF. Une différence significative entre les groupes a été notée sur le score total et les sous-échelles Soins personnels et Locomotion de la MIF, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Pei et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 1 et 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Une différence significative entre les groupes a été notée à tous les temps de mesure, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le cinquième ECR de qualité acceptable (Min et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par l’IB. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le sixième ECR de qualité acceptable (Wang et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois (lors de suivis) par l’IB ; la mesure n’a pas été effectuée à 4 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure de suivi de 6 mois, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de huit ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture superficielle, aucune acupuncture, une TENS, le programme habituel de réadaptation, de l’acupuncture simulée ou placébo) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de haute qualité et cinq ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture simulée, un entraînement habituel de déglutition, aucune acupuncture ou un programme habituel de réadaptation) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mémoire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la mémoire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La mémoire des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Rey Auditory Verbal Learning Test et le Facial Recognition Memory Test ; les mesures n’ont pas été effectuées à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS) pour améliorer la mémoire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) et un ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La mobilité des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Rivermead Mobility Index ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La mobilité des patients a été mesurée 1 mois après l’AVC (au milieu de l’intervention) et à 3 mois après l’AVC (lors d’un suivi) par la sous-échelle Marche du Modified Chart for Motor Capacity Assessment ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’électro-acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS) pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que l’électro-acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Négligence spatiale unilatérale
inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Rorsman & Johansson, 2006) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la négligence spatiale unilatérale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture (incluant de l’électro-acupuncture), une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence. La négligence spatiale unilatérale des patients a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le Star Cancellation Test et le Time Perception Test ; les mesures n’ont pas été effectuées à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une TENS) pour améliorer la négligence spatiale unilatérale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie liée à la déglutition
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Xia et al., 2016) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la qualité de vie liée à la déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un entraînement habituel de déglutition. La qualité de vie liée à la déglutition a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Swallowing Related Quality of Life scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture et un entraînement habituel de déglutition) pour améliorer la qualité de vie liée à la déglutition de patients en phase aiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1a

Cinq ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998Johansson et al., 2001Park et al., 2005; Hopwood et al., 2008; et Li et al., 2014) et un ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Gosman-Hedstrom et al., 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture profonde, de l’acupuncture superficielle ou aucune acupuncture ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 12 mois (lors d’un suivi) par les sous-échelles Niveau d’énergie, Douleur, Réaction émotionnelle, Sommeil, Isolement social et Habiletés physiques du Nottingham Health Profile (NHP). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; cependant, au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des composantes du NHP (Habiletés physiques) en faveur de l’électro-acupuncture profonde comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de haute qualité (Johansson et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture, une TENS de haute intensité à basse fréquence ou une TENS de basse intensité (subliminale) à haute fréquence ; tous les groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 3 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le NHP ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’EuroQoL (EuroQoL5 – Échelle visuelle analogue). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Hopwood et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 3 semaines (durant l’intervention), et à plusieurs temps de suivi (à 6, 12, 25 et 52 semaines), par le NHP. À tous les temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des composantes du NHP (Niveau d’énergie) en faveur de l’électro-acupuncture comparée à l’acupuncture placébo.

Le cinquième ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par la Stroke Specialization Quality of Life Scale (SS-QoL). Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.
Note : Les différences observées après l’intervention reflètent un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, tandis que les différences notées au moment du suivi reflètent un changement observé à ce moment-là ainsi qu’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment de ce suivi.

L’ECR de qualité acceptable (Johansson et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 3, 6 et 12 mois après l’AVC (lors de suivis) par le NHP modifié ; la mesure n’a pas été effectuée à 10 semaines (après l’intervention). À chacune des mesures de suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur certaines composantes du NHP – à 3 mois (Niveau d’énergie, Mobilité, Réaction émotionnelle et Isolement social) ; à 6 mois (Niveau d’énergie, Mobilité, Réaction émotionnelle, Sommeil et Isolement social) et à 12 mois (Mobilité et Réaction émotionnelle) – en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de quatre ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture superficielle, aucune acupuncture, une TENS, de l’acupuncture simulée ou placébo) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité a indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération post-AVC (par contre, cette étude n’a pas utilisé le même instrument que la majorité des autres ECR pour mesurer la qualité de vie liée à la santé – SS-QoL vs NHP). De plus, un ECR de qualité acceptable a noté que l’acupuncture est plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer certaines composantes de la qualité de vie liée à la santé.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hsieh et al., 2007) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La sensibilité des patients a été mesurée à 2 semaines (durant l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois après l’AVC (lors de suivis), par la sous-échelle Sensibilité du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’aucune acupuncture pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Spasticité
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Park et al., 2005 et Li et al., 2014) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La spasticité des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Modified Ashworth Scale (MAS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Li et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La spasticité des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le MAS. Après l’intervention et au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.
Note : Les différences observées après l’intervention reflètent un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, tandis que les différences notées au moment du suivi reflètent un changement observé à ce moment-là ainsi qu’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus au moment de ce suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’acupuncture sur la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique que l’acupuncture manuelle (d’une durée de 2 semaines) n’est pas plus efficace qu’une acupuncture simulée pour réduire la spasticité, un autre ECR de haute qualité a noté une différence significative au niveau du changement des résultats après une intervention d’acupuncture (d’une durée de 4 semaines), comparée à de l’acupuncture simulée, pour réduire la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Park et al., 2005) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture manuelle ou de l’acupuncture simulée. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Test de sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Amplitude articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Naeser et al., 1992) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’amplitude articulaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’amplitude articulaire active isolée a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Une analyse avec un sous-groupe de patients présentant une lésion de la moitié, ou moins de la moitié des zones de la voie motrice a révélé une différence significative entre les groupes en faveur de l’électro-acupuncture comparée à l’acupuncture simulée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’électro-acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique

Amplitude articulaire - membre supérieur
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005 et Schaechter et al., 2007) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’amplitude articulaire du membre supérieur (de l’épaule, du coude, de l’avant-bras, du poignet, du pouce et des doigts) a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Schaechter et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture simulée avec de l’électro-acupuncture simulée. L’amplitude articulaire active assistée du membre supérieur a été mesurée à 12 semaines (2 semaines après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture simulée ou de l’électro-acupuncture simulée) pour améliorer l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Fink et al., 2004 et Wayne et al., 2005) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La dépression des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la von Zerssen Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La dépression des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Center for Epidemiological Surveys Depression. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture placébo ou simulée) pour améliorer la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Douleur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La douleur des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par une Échelle visuelle analogue. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour améliorer la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’endurance à la marche des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Test de marche de 2 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Fink et al., 2004 et Wayne et al., 2005) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La fonction motrice des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Rivermead Motor Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La fonction motrice des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture placébo ou simulée) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La force de préhension a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impression d’amélioration
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’impression d’amélioration de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’impression d’amélioration des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Clinical Global Impressions Scale. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture placébo comparée à l’acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour augmenter l’impression d’amélioration de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, les patients qui ont reçu de l’acupuncture ont démontré une impression d’amélioration plus faible que ceux qui ont reçu de l’acupuncture placébo.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La mobilité des patients a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. Les paramètres de la marche (la longueur du pas, la cadence et le mode de contact initial du pied) ont été mesurés après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Fink et al., 2004 et Wayne et al., 2005) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la qualité de vie liée à la santé de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Nottingham Health Profile et l’Everyday Life Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Nottingham Health Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture placébo ou simulée) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Fink et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la spasticité du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture placébo. La spasticité de la cheville a été mesurée après le premier traitement, à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Modified Ashworth Scale et le Hoffman’s reflex (Ratio Hmax / Mmax de la jambe spastique) utilisant le dispositif Nicolet Viking II. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure du Hoffman’s reflex, en faveur de l’acupuncture placébo comparée à l’acupuncture. Cette différence ne s’est pas maintenue lors de la mesure de suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture placébo) pour réduire la spasticité de la cheville de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, les patients qui ont reçu de l’acupuncture ont démontré une plus grande spasticité de la cheville affectée que ceux qui ont reçu de l’acupuncture placébo.

Spasticité - membre supérieur
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005 et Schaechter et al., 2007) et un ECR de faible qualité de type croisé (Mukherjee et al., 2007) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la spasticité du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wayne et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’acupuncture ou de l’acupuncture simulée. La spasticité du coude et du poignet a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Schaechter et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture simulée avec de l’électro-acupuncture simulée. La spasticité du membre supérieur a été mesurée à 12 semaines (2 semaines après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de faible qualité de type croisé (Mukherjee et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune acupuncture ; les deux groupes ont également reçu un programme d’exercices d’étirement. La spasticité du poignet a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée sur une mesure de la spasticité du poignet, en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.
Note : D’autres mesures de la spasticité ont été effectuées, cependant le résultat des analyses n’a pas été documenté.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture simulée ou de l’électro-acupuncture simulée) pour améliorer la spasticité du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de faible qualité de type croisé a noté une différence significative entre les groupes sur une mesure de la spasticité du poignet, en faveur de l’électro-acupuncture combinée à un programme d’exercices d’étirement comparée à un programme d’exercices d’étirement seul.

Phase de récupération non spécifique à une période

Amplitude articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’amplitude articulaire des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Amplitude articulaire du membre supérieur et inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC.

Douleur articulaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la douleur articulaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La douleur articulaire des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Douleur articulaire du membre supérieur et inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la douleur articulaire de patients ayant subi un AVC.

Équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’équilibre des patients a été mesuré au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Équilibre du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction cognitive
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Jiang et al., 2016) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction cognitive de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture (AC) combinée au programme habituel de réadaptation (PR) ; une réadaptation cognitive informatisée (RCI) + PR ; une intervention combinée de AC + RCI + PR, ou le PR seul. La fonction cognitive des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par le Mini Mental State Examination et le Montreal Cognitive Assessment (MOCA). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures au niveau d’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, en faveur du groupe AC + PR comparé à celui du PR seul. Aucune différence significative n’a été relevée entre les groupes AC + PR et RCI +PR.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée sur les deux mesures au niveau d’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, en faveur du groupe RCI + PR comparé à celui du PR seul ; AC + RCI + PR comparé à celui du PR seul ; AC + RCI + PR comparé à celui AC + PR ; et AC + RCI + PR comparé à celui du RCI + PR.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme habituel de réadaptation) pour améliorer la fonction cognitive de patients ayant subi un AVC.
Note :
Une intervention combinée d’acupuncture et de réadaptation cognitive informatisée s’est également avérée plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’acupuncture seule, la réadaptation cognitive informatisée seule et le programme habituel de réadaptation) pour améliorer la fonction cognitive de patients ayant subi un AVC.

Fonction de déglutition
Efficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Mao et al., 2016) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction de déglutition de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une dysphagie consécutive pour recevoir de l’acupuncture combinée à un entraînement habituel de déglutition ou un entraînement habituel de déglutition seul. La fonction de déglutition des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention par le Video Fluoroscopic Swallowing Study (VFSS), le Standardized Swallowing Assessment (SSA) et le Royal Brisbane Hospital Outcome Measure for Swallowing (RBHOMS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux mesures de la fonction de déglutition (VFSS et SSA), en faveur de l’acupuncture combinée à un entraînement habituel de déglutition comparée à l’entraînement habituel de déglutition seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’acupuncture combinée à un entraînement habituel de déglutition est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel de déglutition seul) pour améliorer la fonction de déglutition de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996 – et une étude de suivi par  Kjendahl et al., 1997  –; Alexander et al., 2004 et  Zhuang et al., 2012) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune de acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée par la Motor Assessment Scale à 6 semaines (après l’intervention) – et à 1 an après le congé de l’hôpital par une étude de suivi de  Kjendahl et al., 1997. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par le Fugl-Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Zhuang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture, le programme habituel de réadaptation, ou de l’acupuncture combinée au programme habituel de réadaptation. La fonction motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention) et à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucune acupuncture ou le programme habituel de réadaptation) pour améliorer la fonction motrice de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité a indiqué que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice du membre inférieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Fonction motrice du membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Fonction motrice du membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Schuler et al., 2005 et Zhuang et al., 2012) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Schuler et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’impact de l’AVC a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’European Stroke Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Zhuang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture, le programme habituel de réadaptation, ou de l’acupuncture combinée au programme habituel de réadaptation. L’impact de l’AVC a été mesuré à 2 semaines (au milieu de l’intervention) et à 4 semaines (après l’intervention) par la Neurologic Defect Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’acupuncture placébo ou le programme habituel de réadaptation) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Cinq ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996 – et une étude de suivi par  Kjendahl et al., 1997  –; Alexander et al., 2004Schuler et al., 2005Zhuang et al., 2012; et Jiang et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune de acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée par le Sunnaas Index à 6 semaines (après l’intervention) – et à 1 an après le congé de l’hôpital par une étude de suivi de  Kjendahl et al., 1997. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le second ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été notée sur seulement l’une des sous-échelles de la MIF (transfert bain/douche), en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Le troisième ECR de haute qualité (Schuler et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou de l’acupuncture placébo. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le quatrième ECR de haute qualité (Zhuang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture, le programme habituel de réadaptation, ou de l’acupuncture combinée au programme habituel de réadaptation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention) et à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (Jiang et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture (AC) combinée au programme habituel de réadaptation (PR) ; une réadaptation cognitive informatisée (RCI) + PR ; une intervention combinée de AC + RCI + PR, ou le PR seul. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par la MIF. Une différence significative entre les groupes a été notée au niveau d’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, en faveur du groupe AC + PR comparé à celui du PR seul. Aucune différence significative n’a été relevée entre les groupes AC + PR et RCI +PR.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée au niveau d’un changement entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux obtenus après l’intervention, en faveur du groupe RCI + PR comparé à celui du PR seul ; AC + RCI + PR comparé à celui du PR seul ; AC + RCI + PR comparé à celui AC + PR ; et AC + RCI + PR comparé à celui du RCI + PR.

L’ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour la durée de leur hospitalisation (durée non spécifiée) ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de physiothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée deux ans après l’AVC par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucune acupuncture, de l’acupuncture simulée ou le programme habituel de réadaptation) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’acupuncture est plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucune acupuncture et le programme habituel de réadaptation) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Insomnie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur l’insomnie de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) présentant des symptômes d’insomnie pour recevoir de l’acupuncture intradermique ou de l’acupuncture simulée. Les symptômes d’insomnie des patients ont été mesurés à 1 jour (au milieu de l’intervention) et à 2 jours (après l’intervention) par le Morning Questionnaire (MQ – latence du sommeil, qualité du sommeil, état au réveil, capacité de se concentrer, facilité à s’endormir, somnolence matinale), l’Insomnia Severity Index (ISI) et l’Athens Insomnia Scale (AIS). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure (MQ – qualité du sommeil, état au réveil, capacité de se concentrer, somnolence matinale ; ISI et AIS), en faveur de l’acupuncture intradermique comparée à l’acupuncture simulée.

Conclusion : Il y a des données modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’acupuncture simulée) pour améliorer les symptômes d’insomnie de patients ayant subi un AVC.

Mobilité
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune acupuncture pour la durée de leur hospitalisation (durée non spécifiée) ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de physiothérapie. La mobilité des patients a été mesurée deux ans après l’AVC par le Rivermead Mobility Index. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la mobilité de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996 – et une étude de suivi par  Kjendahl et al., 1997) et un ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) ont examiné l’effet de l’acupuncture sur la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Sallstrom et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’électro-acupuncture ou aucune de acupuncture ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée par le Nottingham Health Profile (NHPPart I, Part II) à 6 semaines (après l’intervention) – et à 1 an après le congé de l’hôpital par une étude de suivi de  Kjendahl et al., 1997. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Sommeil et Énergie du NHPPart I, et, au moment du suivi, sur les sous-échelles Émotion, Sommeil, Mouvements physiques et Énergie du NHPPart I, de même que sur le score du NHPPart II, toutes en faveur de l’électro-acupuncture comparée à aucune acupuncture.

L’ECR de qualité acceptable (Hegyi & Szigeti, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour la durée de leur hospitalisation (durée non spécifiée) ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de physiothérapie. La qualité de vie liée à la santé (santé générale et bilan physique) a été mesurée deux ans après l’AVC par une Échelle visuelle analogue. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’acupuncture comparée à aucune acupuncture.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’acupuncture est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Alexander et al., 2004) a examiné l’effet de l’acupuncture sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir de l’acupuncture ou aucune de acupuncture pour une durée de 2 semaines ; les deux groupes ont également reçu le programme habituel de réadaptation. La sensibilité des patients a été mesurée au moment du congé de l’hôpital par la sous-échelle Sensibilité du membre supérieur et inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’acupuncture n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucune acupuncture) pour améliorer la sensibilité de patients ayant subi un AVC.

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https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22875557

Appareils électromécaniques d’entraînement à la marche

Évidences révisées en date du 14-02-2020
Auteur(s)* : Annabel McDermott (BOccThy) ; Adam Kagan, BSc ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Les appareils électromécaniques d’entraînement à la marche ont été développés comme alternative aux méthodes conventionnelles d’entraînement à la marche telles que la marche sur le sol assistée et l’entraînement sur tapis roulant. Les appareils électromécaniques d’entraînement à la marche diffèrent de l’entraînement traditionnel sur tapis roulant en ce que le dispositif guide les membres inférieurs dans le mouvement de la marche. Les dispositifs électromécaniques peuvent permettre une répétition intensive des mouvements avec une assistance physique réduite de la part des cliniciens. Les deux types d’appareils électromécaniques d’entraînement à la marche les plus courants sont les appareils de type « effecteur terminal » et les appareils de type « exosquelette ».

Information aux patients/familles

Qu’est-ce qu’un appareil électromécanique d’entraînement à la marche et à quoi sert-il ?

Un appareil électromécanique d’entraînement à la marche – également appelé dispositif d’entraînement à la marche – est une pièce d’équipement utilisée pour aider à retrouver la capacité de marcher suite à un AVC. Les appareils d’entraînement à la marche sont utilisés dans les centres de réadaptation après un AVC à la place ou en complément d’autres types d’entraînement à la marche, comme la marche sur un tapis roulant ou la marche à travers des obstacles. Les appareils d’entraînement à la marche aident à faire bouger la jambe dans le mouvement de marche. Ils permettent aux patients de s’entraîner à marcher selon un schéma naturel.

Il existe deux principaux types d’appareils d’entraînement à la marche:

  1. Les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ressemblent à un grand tapis roulant. Le patient se tient debout sur une surface de tapis roulant ou sur des plateformes de marche. Le patient porte un harnais autour de ses jambes et de son torse pour le soutenir. Le tapis roulant ou les plateformes sont motorisés pour faire bouger les jambes du patient dans la position et les mouvements corrects de la marche.
  2. Les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette utilisent un tapis roulant ou un dispositif de marche sur roues. L’exosquelette est une orthèse robotisée qui s’attache aux jambes du patient. Le patient se tient debout sur la surface d’un tapis roulant et est soutenu par un harnais, ou se tient sur un dispositif de marche sur roues. L’orthèse guide les jambes à travers les bons patrons de marche. Ils sont éagement appelés des appareils d’entraînement à la marche robotisés.

Pourquoi utiliser un appareil de démabulation suite à un AVC ?

Un AVC peut affecter des aspects de la marche tels que :

  • La vitesse à laquelle vous marchez
  • Combien de temps vous marchez avant de vous fatiguer
  • La longueur de votre pas
  • Le nombre de pas que vous effectuez
  • La symétrie des mouvements de vos jambes
  • Votre risque de chute
  • Votre confiance quand vous marchez.

Si vous avez des difficultés à marcher après un AVC, votre réadaptation comprendra probablement un entraînement à la marche. Les appareils de démabulation peuvent être un moyen sûr de commencer l’entraînement à la marche si vous n’êtes pas capable de marcher en toute sécurité par vous-même, car :

  • Le harnais soutient votre corps et et réduit une partie du poids sur vos jambes,
  • L’appareil de démabulation guide vos jambes à travers les patrons de marche.

Les appareils de démabulation peuvent être utilisés pour aider certains patients à marcher plus tôt après un AVC, en particulier s’ils ont besoin de l’aide de deux personnes pour marcher sur le sol. Il permet également à certains patients de pratiquer la marche lorsqu’ils ne sont pas prêts à marcher par eux-mêmes.

Les appareils électromécaniques d’entraînement à la marche fonctionnent-ils pour un AVC ?

Les appareils d’entraînement à la marche permettent aux patients de pratiquer des mouvements de marche répétitifs. Nous croyons que cette répétition peut aider à recâbler la zone du cerveau affectée par l’AVC. Lorsque le patient effectue des mouvements de marche répétitifs, les cellules cérébrales forment de nouvelles « voies » pour réparer les dommages causés par l’AVC.

Les recherches démontrent que les appareils d’entraînement à la marche sont aussi bons que la rééducation habituelle de la marche habituelle (par exemple, un entraînement habituel à la marche ou un entraînement sur tapis roulant) après un AVC. Les appareils d’entraînement à la marche peuvent être plus utiles que les méthodes d’entraînement habituelles pour améliorer :

  • La fonction motrice des jambes au tout début de la récupération (jusqu’à un mois après l’AVC)
  • Les Activités de la vie quotidienne, les habiletés fonctionnelles de la marche, la force musculaire des jambes et l’endurance à la marche dans la phase de récupération (1 à 6 mois après l’AVC)
  • Les habiletés de marche fonctionnelle, les patrons de marche, la mobilité générale et la force musculaire des jambes plus de 6 mois après l’AVC.

Des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre qui peut bénéficier le plus de ce type d’entraînement. Il est préférable d’utiliser les appareils d’entraînement à la marche en complément avec une physiothérapie habituelle.

À quoi puis-je m’attendre ?

Il existe de nombreux types d’appareils d’entraînement à la marche. Voici ce à quoi vous pouvez vous attendre lorsque vous utilisez la plupart des types d’appareils d’entraînement à la marche :

  • Vous porterez un harnais par-dessus vos vêtements
  • Le harnais est fixé à un système de suspension aérienne. Ce harnais soutient le haut de votre corps et réduit le poids que vous portez dans vos jambes lorsque vous marchez. Votre thérapeute déterminera la part de votre poids corporel qui est supportée par le harnais et celle qui est portée par vos jambes
  • Votre thérapeute débutera l’entraînement avec un appareil électromécanique à très basse vitesse. À mesure que vos habiletés de marche s’améliorent, votre thérapeute peut : (a) augmenter lentement votre vitesse de marche ; et (b) augmenter le poids que vous portez sur vos jambes
  • Le dispositif guidera vos jambes dans les mouvements de marche.

Existe-t-il des risques ou des effets secondaires ?

L’utilisation des appareils d’entraînement à la marche n’entraîne aucun effet secondaire particulier. En fait, des recherches ont démontré qu’il y a un avantage pour votre cœur lorsque vous marchez en supportant le poids de votre corps. Ainsi, il peut être plus facile pour certains patients qui ont subi un AVC d’utiliser un appareil d’entraînement à la marche que de marcher sur le sol.

Qui offrent le traitement ?

Les appareils d’entraînement à la marche sont généralement utilisés par un physiothérapeute dans un centre de réadaptation. Un assistant peut être présent pour vous aider à vous préparer en mettant votre harnais et en restant avec vous pendant les périodes de repos.

Les appareils d’entraînement à la marche sont des dispositifs d’entraînement assez récent et nécessitent beaucoup de travail. Il nécessite également un équipement spécifique qui est assez coûteux. C’est pourquoi les appareils d’entraînement à la marche ne sont pas disponibles dans tous les centres de réadaptation.

Combien cela coûte-t-il ?

Les appareils d’entraînement à la marche sont des équipements très coûteux et ne peuvent être utilisés que dans les centres de réadaptation, sous la supervision d’un professionnel de la réadaptation qualifié. Ils ne sont pas adaptés à un usage privé.

Un appareil d’entraînement à la marche me convient-il ?

Il a été démontré que les appareils d’entraînement à la marche sont aussi bons que les autres approches de rééducation de la marche pour la plupart des mesures de résultat après un AVC. Des facteurs tels que le temps écoulé depuis l’AVC, la sévérité de l’AVC, et la disponibilité d’un appareil d’entraînement à la marche dans votre centre de réadaptation, peuvent affecter votre capacité d’utiliser cette forme de réadaptation. Demandez à votre spécialiste de la réadaptation si cette intervention vous convient.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Les appareils électromécaniques d’entraînement à la marche ont été développés comme une alternative aux méthodes d’entraînement habituel à la marcheles telles que la marche sur le sol assistée et l’entraînement sur tapis roulant. Les appareils électromécaniques d’entraînement à la marche diffèrent de l’entraînement habituel sur tapis roulant en ce que le dispositif guide les membres inférieurs dans le mouvement de la marche, ce qui permet une répétition intensive du mouvement avec une assistance physique réduite de la part des cliniciens. Les appareils d’entraînement à la marche utilisent des forces mécaniques automatisées pour entraîner les mouvements du membre inférieur (Morone et al., 2017). Ce pas motorisé peut améliorer la symétrie des patrons de marche, car il force le synchronisme entre les membres inférieurs, favorise l’extension de la hanche, et décourage les patrons de mouvements compensatoires (Regneaux et al., 2008 ; Polese et al., 2013).

Les deux types les plus courants d’appareils d’entraînement à la marche sont les dispositifs à effecteur terminal et les dispositifs à exosquelette. Les deux dispositifs assurent que le déplacement des membres inférieurs se fasse selon des patrons de pas cinématiques répétitifs dans le plan sagittal. Les deux systèmes adoptent une approche d’apprentissage moteur « à utilisation forcée » pour promouvoir un entraînement à la marche orienté sur la tâche. Cela permet une pratique intensive et répétitive des patrons de marche typiques qui simulent les phases d’appui et d’oscillation lors de l’entraînement à la marche (Bruni et al., 2018 ; Kim & You, 2017 ; Polese et al., 2013 ; Regneaux et al., 2008).

Les dispositifs à effecteur terminal utilisent des plateformes pour faciliter les phases d’appui et d’oscillation lors de l’entraînement locomoteur (Bruni et al., 2018). Les appareils électromécaniques d’entraînement à la marche les plus courants sont les Reha-Stim Gait Trainers (GT1, GT2), le G-EO system, le Lokohelp et l’Haptik walker. Cette revue du module Info-AVC au sujet des dispositifs à effecteur terminal comprend dix ECR de haute qualité, trois ECR de qualité acceptable et deux études non randomisées ; la plupart des études ont été menées auprès de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC. Dans cette revue, les appareils d’entraînement à la marche avec des dispositifs à effecteur terminal sont comparés à des interventions comprenant la physiothérapie habituelle, la réadaptation habituelle, l’entraînement habituel à la marche, l’entraînement à la marche sur le sol et l’entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel. Bien que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne soient pas plus efficaces que les interventions comparatives pour la plupart des résultats mesurés, les conclusions de ces études fournissent au minimum des évidences modérées (niveau 1b) que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces que les interventions comparatives pour améliorer :

  • Les Activités de la vie quotidienne, le déplacement fonctionnel, la force musculaire des membres inférieurs et l’endurance à la marche dans la phase subaiguë de récupération post-AVC ;
  • Le déplacement fonctionnel, les patrons de la marche, la mobilité et la force musculaire des membres inférieurs dans la phase chronique de récupération post-AVC ; et
  • Le handicap dans un échantillon de patients dans le continuum des phases de récupération post-AVC.

Les dispositifs à exosquelette facilitent le mouvement des hanches et des genoux pendant les phases de marche (Bruni et al., 2018). Le Lokomat et le LOPES sont des exemples de dispositifs à exosquelette. Le Lokomat utilise un système de poids corporel supporté par un harnais en complément avec un tapis roulant. Cette revue du module Info-AVC au sujet des dispositifs à exosquelette comprend huit ECR de haute qualité, neuf ECR de qualité acceptable et deux études non randomisées ; la plupart des études ont été menées auprès de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC. Dans cette revue, les appareils d’entraînement à la marche avec des dispositifs à exosquelette sont comparés à des interventions comprenant la physiothérapie habituelle, l’entraînement sur tapis roulant, l’entraînement à la marche assisté par un thérapeute ou aucun entraînement à la marche particulier. Bien que les les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne soient pas plus efficaces que les interventions comparatives pour la plupart des résultats fonctionnels mesurés, les conclusions de ces études fournissent au minimum des évidences modérées (niveau 1b) que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces que les interventions comparatives pour améliorer :

  • La fonction motrice des membres inférieurs dans la phase aiguë de récupération post-AVC ; et
  • L’indépendance fonctionnelle, le déplacement fonctionnel, la récupération neurologique et la montée d’escaliers dans un échantillon de patients dans le continuum des phases de récupération post-AVC.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë – Appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal

Déplacement fonctionnel
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Peurala et al., 2009) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur le déplacement fonctionel de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche sur le sol, apparié quant à sa durée ; ou (3) seulement le programme de réadaptation habituel. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la Functional Ambulation Category. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.
Note : Le groupe d’entraînement à la marche utilisant le dispositif à effecteur terminal a démontré un effort perçu significativement plus faible pendant l’entraînement (mesuré par l’Échelle de Borg) comparativement aux autres groupes, et a atteint les 20 minutes de marche requises par séance d’une heure en moins de temps que le groupe d’entraînement à la marche sur le sol, qui a souvent nécessité la totalité de la séance d’une heure avant d’atteindre les 20 minutes de marche.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un programme de réadaptation habituel seul ou une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Endurance à la marche
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Peurala et al., 2009) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur l’endurance à la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche sur le sol, apparié quant à sa durée ; ou (3) seulement le programme de réadaptation habituel. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Test de marche en 6 minutes. Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement à la marche sur le sol.
Note : Les données recueillies auprès du groupe du programme de réadaptation habituel seul ont été insuffisantes à l’un ou l’autre des temps de mesure, et ainsi, aucune comparaison entre les groupes n’a pu être effectuée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces, à long terme, qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol).

Fonction motrice
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Peurala et al., 2009) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche sur le sol, apparié quant à sa durée ; ou (3) seulement le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la Modified Motor Assessment Scale (MMAS). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé au programme de réadaptation habituel seul. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.
Note : Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a également été relevée en faveur de l’entraînement à la marche sur le sol comparé au programme de réadaptation habituel ; différence qui ne s’est également pas maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces, à court terme, qu’un programme de réadaptation habituel seul pour améliorer la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol).

Mobilité
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Peurala et al., 2009) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche sur le sol, apparié quant à sa durée ; ou (3) seulement le programme de réadaptation habituel. La mobilité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Rivermead Mobility Index et la Rivermead Motor Assessment Scale (RMA – Fonction motrice grossière, Fonction des membres inférieurs et Contrôle du tronc). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un programme de réadaptation habituel seul ou une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Peurala et al., 2009) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche sur le sol, apparié quant à sa durée ; ou (3) seulement le programme de réadaptation habituel. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un programme de réadaptation habituel seul ou une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë – Appareils d’entraînement à la marche à exosquelette

Déplacement fonctionnel
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2012) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur le déplacement fonctionnel de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) par la Functional Ambulation Categories. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice – membre inférieur
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2012) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la fonction motrice des membres inférieurs de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La fonction motrice des membres inférieurs a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le score Membre inférieur de la Fugl-Meyer Assessment (FMA – MI). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour améliorer la fonction motrice des membres inférieurs de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force motrice – membre inférieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2012) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la force motrice des membres inférieurs de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La force motrice des membres inférieurs a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le score Jambe du Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour améliorer la force motrice des membres inférieurs de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Santé cardiopulmonaire
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Chang et al., 2012) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la santé cardiopulmonaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La santé cardiopulmonaire des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) en fonction de la capacité aérobique (pic de VO2, taux d’échange respiratoire), de la réponse cardiovasculaire (pouls d’oxygène, pic de fréquence cardiaque, pression artérielle systolique/diastolique, taux d’effort perçu), et de la réponse ventilatoire (ventilation minute, efficacité ventilatoire). Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’une des mesures de la capacité aérobique (pic de VO2), en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour améliorer la santé cardiopulmonaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal

Activités de la vie quotidienne
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Pohl et al., 2007) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. Les AVQ des patients ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par l’Indice de Barthel (IB). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur le nombre de patients ayant obtenu un score < 75 sur l’IB, en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à la physiothérapie habituelle. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces, à court terme, que la physiothérapie habituelle pour améliorer les Activités de la vie quotidienne de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire – membre inférieur
Inefficace
2B

Une étude non randomisée (Iacovelli et al., 2018) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur l’amplitude articulaire des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet essai contrôlé non randomisé a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou un entraînement habituel à la marche. L’amplitude articulaire des membres inférieurs (Hanche, Genou, Cheville), dans le plan sagittal, a été mesurée après 20 séances d’entraînement (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche pour améliorer l’amplitude articulaire des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Déplacement fonctionnel
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Werner et al., 2002 ; Pohl et al., 2007) et deux études non randomisées (Hesse et al., 2012 ; Iacovelli et al., 2018) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur le déplacement fonctionnel de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité utilisant un plan d’étude croisé (Werner et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel (BWS-TT). Les interventions ont été effectuées selon une séquence A-B-A ou B-A-B, chaque séquencec durant 2 semaines (6 semaines au total). Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la Functional Ambulation Category (FAC). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé au BWS-TT ; différence qui ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Pohl et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la FAC. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée sur le nombre de patients démontrant avoir une marche autonome (score sur la FAC > 4), en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à la physiothérapie habituelle.

Le premier essai contrôlé non randomisé (Hesse et al., 2012) a assigné les patients non ambulatoires pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la FAC. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à la physiothérapie habituelle.

Le second essai contrôlé non randomisé (Iacovelli et al., 2018) a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou un entraînement habituel à la marche. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré après 20 séances d’entraînement (après l’intervention), par la FAC. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et d’une étude non randomisée, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel) pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Endurance à la marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Pohl et al., 2007) et une étude non randomisée (Iacovelli et al., 2018) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur l’endurance à la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Pohl et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Test de marche en 6 minutes (TM6M). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à la physiothérapie habituelle. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

L’essai contrôlé non randomisé (Iacovelli et al., 2018) a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou un entraînement habituel à la marche. L’endurance à la marche des patients a été mesurée après 20 séances d’entraînement (après l’intervention), par le TM6M. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’une étude non randomisée, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle et qu’un entraînement habituel à la marche pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Équilibre
Inefficace
2b

Une étude non randomisée (Iacovelli et al., 2018) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur l’équilibre de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet essai contrôlé non randomisé a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou un entraînement habituel à la marche. L’équilibre des patients a été mesuré après 20 séances d’entraînement (après l’intervention), par la Tinetti Scale.Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche pour améliorer l’équilibre de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice – membre inférieur
Inefficace
2B

Une étude non randomisée (Iacovelli et al., 2018) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la fonction motrice des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet essai contrôlé non randomisé a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou un entraînement habituel à la marche. La fonction motrice des membres inférieurs a été mesurée après 20 séances d’entraînement (après l’intervention) par le score Membre inférieur de la Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche pour améliorer la fonction motrice des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force musculaire – membre inférieur
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Pohl et al., 2007) et deux études non randomisées (Hesse et al., 2012 ; Iacovelli et al., 2018) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la force musculaire des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Pohl et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. La force musculaire des membres inférieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Motricity Index (MI). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à la physiothérapie habituelle. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Le premier essai contrôlé non randomisé (Hesse et al., 2012) a assigné les patients non ambulatoires pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. La force musculaire des membres inférieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le MI. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à la physiothérapie habituelle.

Le second essai contrôlé non randomisé (Iacovelli et al., 2018) a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou un entraînement habituel à la marche. La force musculaire des membres inférieurs a été mesurée après 20 séances d’entraînement (après l’intervention), par le MI et la Medical Research Council Scale (MRC Scale – Extension de la hanche, Flexion du genou, Flexion de la cheville). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux mesures de la force musculaire (MRC Scale – Extension de la hanche et Flexion de la cheville), en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et de deux études non randomisées, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle et qu’un entraînement habituel à la marche pour améliorer la force musculaire des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Mobilité
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Werner et al., 2002 ; Pohl et al., 2007) et deux études non randomisées (Hesse et al., 2012 ; Iacovelli et al., 2018) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité utilisant un plan d’étude croisé (Werner et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel (BWS-TT). Les interventions ont été effectuées selon une séquence A-B-A ou B-A-B, chaque séquencec durant 2 semaines (6 semaines au total). La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par les sous-échelle Fonction grossière, Tronc et Jambe de la Rivermead Motor Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Pohl et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Rivermead Mobility Index (RMI). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à la physiothérapie habituelle. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Le premier essai contrôlé non randomisé (Hesse et al., 2012) a assigné les patients non ambulatoires pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le RMI. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à la physiothérapie habituelle. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Le second essai contrôlé non randomisé (Iacovelli et al., 2018) a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou un entraînement habituel à la marche. La mobilité des patients a été mesurée après 20 séances d’entraînement (après l’intervention), par le Timed Up and Go (TUG) et le Trunk Control Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur seulement l’une des mesures (TUG), en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité et deux études non randomisées indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle ou qu’un entraînement habituel à la marche ; un second ECR de haute qualité a indiqué que des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel).
Note : Les différences de résultats peuvent être liées à la variation des mesures utilisées.

Paramètres de marche
Inefficace
2B

Une étude non randomisée (Iacovelli et al., 2018) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur les paramètres de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet essai contrôlé non randomisé a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou un entraînement habituel à la marche. Les paramètres de marche des patients ont été mesurés après 20 séances d’entraînement (après l’intervention) à l’aide du système optoélectronique SMART0D500 (temps de foulée, longueur de la foulée, longueur du pas, cadence, vélocité, vélocité d’oscillation, vélocité moyenne) et cinq mesures (longueur du pas, temps d’oscillation, temps d’appui, temps de double appui, ratio entre les membres lors des phases d’oscillation : temps d’appui) ont été utilisées pour calculer l’indice de symétrie (ratio de symétrie, indice de symétrie, asymétrie de la marche, angle de symétrie). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur seulement deux paramètres de marche (ratio de symétrie – longueur du pas ; angle de symétrie – longueur du pas), en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Tonus musculaire/Spasticité – membre inférieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Werner et al., 2002) et deux études non randomisées (Hesse et al., 2012 ; Iacovelli et al., 2018) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur le tonus musculaire et la spasticité des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité utilisant un plan d’étude croisé (Werner et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel (BWS-TT). Les interventions ont été effectuées selon une séquence A-B-A ou B-A-B, chaque séquencec durant 2 semaines (6 semaines au total). La spasticité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention), par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le premier essai contrôlé non randomisé (Hesse et al., 2012) a assigné les patients non ambulatoires pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. Le tonus musculaire des membres inférieurs a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la Resistance to Passive Movement Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second essai contrôlé non randomisé (Iacovelli et al., 2018) a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou un entraînement habituel à la marche. La spasticité des membres inférieurs a été mesurée après 20 séances d’entraînement (après l’intervention), par l’Ashworth Scale (Score total, Hanche, Genou). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur toutes les mesures de l’Ashworth Scale, en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’une étude non randomisée, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel) pour améliorer le tonus musculaire et réduire la spasticité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, une seconde étude non randomisée a indiqué que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche.

Vitesse de marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Werner et al., 2002 ; Pohl et al., 2007) et deux études non randomisées (Hesse et al., 2012 ; Iacovelli et al., 2018) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité utilisant un plan d’étude croisé (Werner et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel (BWS-TT). Les interventions ont été effectuées selon une séquence A-B-A ou B-A-B, chaque séquencec durant 2 semaines (6 semaines au total). La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de mache sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Pohl et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Test de mache sur 10 mètres. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à la physiothérapie habituelle. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Le premier essai contrôlé non randomisé (Hesse et al., 2012) a assigné les patients non ambulatoires pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Test de mache sur 10 mètres. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à la physiothérapie habituelle. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Le second essai contrôlé non randomisé (Iacovelli et al., 2018) a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif G-EO ou un entraînement habituel à la marche. La vitesse de marche des patients a été mesurée après 20 séances d’entraînement (après l’intervention), par le Test de mache sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité et deux études non randomisées indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle ou qu’un entraînement habituel à la marche ; un second ECR de haute qualité a indiqué que des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel).

Phase subaiguë – Appareils d’entraînement à la marche à exosquelette

Activités de la vie quotidienne/Activités de la vie domestique
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Husemann et al., 2007), deux ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009 ; Han et al., 2016) et une étude non randomisée (Chung, 2017) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) ou les Activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Husemann et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle. Les AVQ des patients ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement habituel à la marche, apparié quant à sa durée. Les AVD des patients ont été mesurées après 12 séances (au milieu de l’intervention), après 24 séances (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Frenchay Activities Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (Han et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie et d’ergothérapie additionnelles. Les AVQ des patients ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par une version coréenne modifiée de l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’étude de cas contrôlé non randomisée (Chung, 2017) a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat, et de la physiothérapie, ou de la physiothérapie, appariée quant à sa durée. Les AVQ des patients ont été mesurées approximativement à 5 semaines (au moment du congé) par une version modifiée de l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, deux ECR de qualité acceptable, et d’une étude non randomisée, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle ou qu’un entraînement habituel à la marche pour améliorer les Activités de la vie quotidienne ou les Activités de la vie domestique de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Déplacement fonctionnel
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Husemann et al., 2007), trois ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009 ; van Nunen et al., 2015 ; Han et al., 2016) et une étude non randomisée (Chung, 2017) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur le déplacement fonctionnel de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Husemann et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par la Functional Ambulation Category (FAC). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement habituel à la marche, apparié quant à sa durée. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré après 12 séances (au milieu de l’intervention), après 24 séances (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la FAC. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (van Nunen et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol, apparié quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 10 semaines (après l’intervention), et à 24 et 36 semaines (aux moments de suivis), par la FAC. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Han et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie et d’ergothérapie additionnelles. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par la FAC. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’étude de cas contrôlé non randomisée (Chung, 2017) a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat, et de la physiothérapie, ou de la physiothérapie, appariée quant à sa durée. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré au départ de l’étude, et approximativement à 5 semaines (au moment du congé), par une version modifiée de la FAC. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur le changement de score du départ de l’étude au moment du congé, en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et trois ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle, qu’un entraînement habituel à la marche, ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Une étude non randomisée a indiqué que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle.

Endurance à la marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Taveggia et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur l’endurance à la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Taveggia et al., 2016), a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle pour la rééducation de la marche, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Test de marche en 6 minutes (TM6M). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement habituel à la marche, apparié quant à sa durée. L’endurance à la marche des patients a été mesurée après 12 séances (au milieu de l’intervention), après 24 séances (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le TM6M. Au milieu de l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevé en faveur de l’entraînement habituel à la marche comparé à l’entraînement à la marche à exosquelette. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle ou qu’un entraînement habituel à la marche pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : L’ECR de qualité acceptable a indiqué que l’entraînement habituel à la marche est plus efficace que l’entraînement à la marche à exosquelette.

Équilibre
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Taveggia et al., 2016), trois ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009 ; van Nunen et al., 2015 ; Han et al., 2016) et une étude non randomisée (Chung, 2017) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur l’équilibre de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Taveggia et al., 2016), a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle pour la rééducation de la marche, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la Tinetti Balance Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement habituel à la marche, apparié quant à sa durée. L’équilibre des patients a été mesuré après 12 séances (au milieu de l’intervention), après 24 séances (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par l’Échelle d’équilibre de Berg (EEB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (van Nunen et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol, apparié quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. L’équilibre des patients a été mesuré à 10 semaines (après l’intervention), et à 24 et 36 semaines (aux moments de suivis), par l’EEB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Han et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie et d’ergothérapie additionnelles. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’EEB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’étude de cas contrôlé non randomisée (Chung, 2017) a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat, et de la physiothérapie, ou de la physiothérapie, appariée quant à sa durée. L’équilibre des patients a été mesuré au départ de l’étude, et approximativement à 5 semaines (au moment du congé), par l’EEB. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur le changement de score du départ de l’étude au moment du congé, en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et trois ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle, qu’un entraînement habituel à la marche, ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer l’équilibre de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Une étude non randomisée a indiqué que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle.

Fonction motrice – membre inférieur
Inefficace
2A

Trois ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009 ; van Nunen et al., 2015 ; Han et al., 2016) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la fonction motrice des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement habituel à la marche, apparié quant à sa durée. La fonction motrice des membres inférieurs a été mesurée après 12 séances (au milieu de l’intervention), après 24 séances (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la Motor Assessment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (van Nunen et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol, apparié quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La fonction motrice des membres inférieurs a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention), et à 24 et 36 semaines (aux moments de suivis), par le score Membre inférieur de la Fugl-Meyer Assessment (FMA – MI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Han et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie et d’ergothérapie additionnelles. La fonction motrice des membres inférieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la FMA-MI. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant de trois ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche, que la physiothérapie habituelle, ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol), pour améliorer la fonction motrice des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force musculaire – membre inférieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Husemann et al., 2007) et un ECR de qualité acceptable (van Nunen et al., 2015) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la force musculaire des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Husemann et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle. La force musculaire des membres inférieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (van Nunen et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol, apparié quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La force musculaire des membres inférieurs a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention), et à 24 et 36 semaines (aux moments de suivis), en fonction de la force isométrique volontaire maximale générée par les extenseurs et les fléchisseurs bilatéraux du genou. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle, ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer la force musculaire des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (van Nunen et al., 2015) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur l’impact de l’AVC de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol, apparié quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. L’impact de l’AVC des patients a été mesuré à 10 semaines (après l’intervention), et à 24 et 36 semaines (aux moments de suivis), par la Stroke Impact Scale (SIS 3.0 – score des Activités de la vie quotidienne et de Mobilité). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour réduire l’impact de l’AVC de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Taveggia et al., 2016) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle pour la rééducation de la marche, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009 ; van Nunen et al., 2015) et une étude non randomisée (Chung, 2017) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement habituel à la marche, apparié quant à sa durée. La mobilité des patients a été mesurée après 12 séances (au milieu de l’intervention), après 24 séances (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Rivermead Mobility Index (RMI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (van Nunen et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol, apparié quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La mobilité des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention), et à 24 et 36 semaines (aux moments de suivis), par le RMI ; le Timed Up and Go a également été utilisé avec les patients ayant un score supérieur ou égal à 3 sur la Functional Ambulation Category. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des nesures, à aucun des temps de mesure.

L’étude de cas contrôlé non randomisée (Chung, 2017) a assigné les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat, et de la physiothérapie, ou de la physiothérapie, appariée quant à sa durée. La mobilité des patients a été mesurée au départ de l’étude, et approximativement à 5 semaines (au moment du congé), par le RMI. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur le changement de score du départ de l’étude au moment du congé, en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant de deux ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche, ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Une étude non randomisée a indiqué que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle.

Paramètres de marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Husemann et al., 2007) et un ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur les paramètres de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Husemann et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle. Les paramètres de marche des patients ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le Parotec system (Cadence, Durée de la foulée, Durée de l’appui – jambe affectée/non affectée, Temps de mise en charge unilatéral – jambe affectée/non affectée). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’un des paramètres de marche (Temps de mise en charge unilatéral – jambe affectée) en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à la physiothérapie habituelle.

L’ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement habituel à la marche, apparié quant à sa durée. Un paramètre de marche des patients (la Cadence) a été mesuré après 12 séances (au milieu de l’intervention), après 24 séances (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le GAITRite system. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle ou qu’un entraînement habituel à la marche pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Taveggia et al., 2016) et deux ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009 ; van Nunen et al., 2015) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la qualité de vie liée à la santé de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Taveggia et al., 2016), a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle pour la rééducation de la marche, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la Medical Outcomes Study Short Form 36 (SF-36). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement habituel à la marche, apparié quant à sa durée. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée après 12 séances (au milieu de l’intervention), après 24 séances (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la SF-36. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (van Nunen et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol, apparié quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention), et à 24 et 36 semaines (aux moments de suivis), par la SF-36 (score de Santé globale et de Fonctionnement social) et la Stroke Impact Scale (SIS 3.0 – score des Activités de la vie quotidienne et de Mobilité). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle, qu’un entraînement habituel à la marche, ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Sévérité de l'AVC
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la sévérité de l’AVC de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement habituel à la marche, apparié quant à sa durée. La sévérité de l’AVC des patients a été mesurée après 12 séances (au milieu de l’intervention), après 24 séances (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la National Institute of Health Stroke Scale (NIHSS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche pour réduire la sévérité de l’AVC de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Husemann et al., 2007) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la spasticité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle. La spasticité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour réduire la spasticité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Husemann et al., 2007 ; Taveggia et al., 2016) et deux ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009 ; van Nunen et al., 2015) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Husemann et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Taveggia et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle pour la rééducation de la marche, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hidler et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement habituel à la marche, apparié quant à sa durée. La vitesse de marche des patients a été mesurée après 12 séances (au milieu de l’intervention), après 24 séances (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Test de marche sur 5 mètres. À tous les temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevé en faveur de l’entraînement habituel à la marche comparé à l’entraînement à la marche à exosquelette.

Le second ECR de qualité acceptable (van Nunen et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol, apparié quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention), et à 24 et 36 semaines (aux moments de suivis), par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle, qu’un entraînement habituel à la marche, ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Un ECR de qualité acceptable a indiqué que l’entraînement habituel à la marche est plus efficace que l’entraînement à la marche à exosquelette.

Phase chronique - Appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un programme de réadaptation habituel, apparié quant à sa durée. Les AVQ des patients ont été mesurées à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer les Activités de la vie quotidienne de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Déplacement fonctionnel
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Geroin et al., 2011), un ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007), et une étude non randomisée acceptable (Park et al., 2015) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Geroin et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une stimulation simulée (GT1 + SS) ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (GT1 + STCD) ; ou (3) des exercices habituels de marche sur le sol. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention), et à 4 semaines (au moment d’un suivi), par la Functional Ambulation Category (FAC). Aux deux temps de mesure, une différence significative a été relevée en faveur du groupe GT1 + SS comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative a également été relevée en faveur du groupe GT1 + STCD comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe GT1 + SS et le groupe GT1 + STCD.

L’ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un programme de réadaptation habituel, apparié quant à sa durée. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la FAC. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’essai contrôlé acceptable non randomisé (Park et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT2 ou un entraînement habituel à la marche sur le sol. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par la FAC. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des exercices habituels de marche sur le sol) pour améliorer le déplcement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable et une étude non randomisée acceptable ont indiqué que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un programme de réadaptation habituel ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche sur le sol).
Note : L’ECR de haute qualité a également relevé qu’un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (GT1 + STCD) est plus efficace que des exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans STCD.

Endurance à la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Peurala et al., 2005 ; Geroin et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Peurala et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT1 + SEF) ; ou (3) un entraînement à la marche sur le sol. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Test de marche en 6 minutes (TM6M). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Geroin et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une stimulation simulée (GT1 + SS) ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (GT1 + STCD) ; ou (3) des exercices habituels de marche sur le sol. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention), et à 4 semaines (au moment d’un suivi), par le TM6M. Aux deux temps de mesure, une différence significative a été relevée en faveur du groupe GT1 + SS comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative a également été relevée en faveur du groupe GT1 + STCD comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe GT1 + SS et le groupe GT1 + STCD.

L’ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un programme de réadaptation habituel, apparié quant à sa durée. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le TM6M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un programme de réadaptation habituel ou qu’une intervention comparative (ici, des exercices habituels de marche sur le sol) ; un second ECR de haute qualité a indiqué que des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des exercices habituels de marche sur le sol).
Note : Tandis qu’un ECR de haute qualité a relevé qu’un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (GT1 + STCD) n’est pas plus efficace que des exercices habituels de marche sur le sol ; un second ECR de haute qualité a relevé qu’un entraînement GT1 + STCD est plus efficace que des exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans STCD, ou avec ou sans Stimulation électrique fonctionnelle.

Équilibre
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Peurala et al., 2005) et un ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Peurala et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT1 + SEF) ; ou (3) un entraînement à la marche sur le sol. L’oscillation posturale a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), à l’aide d’une plateforme de force. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un programme de réadaptation habituel, apparié quant à sa durée. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la Toulouse Motor Scale (Équilibre : items 1-10 ; items 11-20 ; score total), l’Échelle d’équilibre de Berg, et le Step Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un programme de réadaptation habituel ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : L’ECR de haute qualité a également relevé que le dispositif GT1 combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (SEF) n’est pas plus efficace qu’un entraînement à la marche sur le sol pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans SEF.

Fonction motrice
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Peurala et al., 2005) et un ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Peurala et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT1 + SEF) ; ou (3) un entraînement à la marche sur le sol. La fonction motrice a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la Modified Motor Assessment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un programme de réadaptation habituel, apparié quant à sa durée. La fonction motrice des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la Fugl-Meyer Stroke Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un programme de réadaptation habituel ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : L’ECR de haute qualité a également relevé que le dispositif GT1 combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (SEF) n’est pas plus efficace qu’un entraînement à la marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans SEF.

Force musculaire – membre inférieur
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Geroin et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la force musculaire des membres inférieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Geroin et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une stimulation simulée (GT1 + SS) ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (GT1 + STCD) ; ou (3) des exercices habituels de marche sur le sol. La force musculaire des membres inférieurs a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention), et à 4 semaines (au moment d’un suivi), par le Motricity Index (MI – score Jambe). Aux deux temps de mesure, une différence significative a été relevée en faveur du groupe GT1 + SS comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative a également été relevée en faveur du groupe GT1 + STCD comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe GT1 + SS et le groupe GT1 + STCD.

L’ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un programme de réadaptation habituel, apparié quant à sa durée. La force musculaire des membres inférieurs a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le MI. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal combinés à une stimulation simulée sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des exercices habituels de marche sur le sol) pour améliorer la force musculaire des membres inférieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche sur le sol.
Note : L’ECR de haute qualité a également relevé qu’un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (GT1 + STCD) est plus efficace que des exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans STCD.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Peurala et al., 2005) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT1 + SEF) ; ou (3) un entraînement à la marche sur le sol. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un programme de réadaptation habituel ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cet ECR de haute qualité a également relevé que le dispositif GT1 combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (SEF) n’est pas plus efficace qu’un entraînement à la marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans SEF.

Mobilité
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Geroin et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Geroin et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une stimulation simulée (GT1 + SS) ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (GT1 + STCD) ; ou (3) des exercices habituels de marche sur le sol. La mobilité des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention), et à 4 semaines (au moment d’un suivi), par le Rivermead Mobility Index (RMI). Aux deux temps de mesure, une différence significative a été relevée en faveur du groupe GT1 + SS comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative a également été relevée en faveur du groupe GT1 + STCD comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe GT1 + SS et le groupe GT1 + STCD.

L’ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un programme de réadaptation habituel, apparié quant à sa durée. La mobilité des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le RMI et le Timed Up and Go. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal combinés à une stimulation simulée sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des exercices habituels de marche sur le sol) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche sur le sol.
Note : L’ECR de haute qualité a également relevé qu’un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (GT1 + STCD) est plus efficace que des exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans STCD.

Paramètres de marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Geroin et al., 2011) et une étude non randomisée acceptable (Park et al., 2015) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Geroin et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une stimulation simulée (GT1 + SS) ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (GT1 + STCD) ; ou (3) des exercices habituels de marche sur le sol. Les paramètres de marche des patients (Cadence, Ratio de symétrie temporelle du temps d’oscillation par rapport à la phase d’appui, Ratio de durée de mise en charge unilatéral à bilatéral) ont été mesurés à 2 semaines (après l’intervention), et à 4 semaines (au moment d’un suivi). Aux deux temps de mesure, une différence significative a été relevée sur tous les paramètres de marche, en faveur du groupe GT1 + SS comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative a également été relevée sur tous les paramètres de marche, en faveur du groupe GT1 + STCD comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe GT1 + SS et le groupe GT1 + STCD.

L’essai contrôlé acceptable non randomisé (Park et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT2 ou un entraînement habituel à la marche sur le sol. Les paramètres spatiotemporels de marche (Vitesse de marche, Cycle de marche, Phase d’appui et longueur de foulée du côté affecté, Indice de symétrie de la phase d’appui et de la longueur de foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal combinés à une stimulation simulée sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des exercices habituels de marche sur le sol) pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : L’ECR de haute qualité a également relevé qu’un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (GT1 + STCD) est plus efficace que des exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans STCD.
Note : Une étude non randomisée acceptable a relevé que des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche sur le sol.

Spasticité
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Peurala et al., 2005 ; Geroin et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Peurala et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT1 + SEF) ; ou (3) un entraînement à la marche sur le sol. La spasticité des membres inférieurs a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la Modified Ashworth Scale (MAS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Geroin et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une stimulation simulée (GT1 + SS) ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (GT1 + STCD) ; ou (3) des exercices habituels de marche sur le sol. La spasticité des patients (adducteurs de la hanche, quadriceps fémoraux, plantiflexeurs de la cheville) a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention), et à 4 semaines (au moment d’un suivi), par la MAS. Aux deux temps de mesure, une différence significative a été relevée en faveur du groupe GT1 + SS comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative a également été relevée en faveur du groupe GT1 + STCD comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe GT1 + SS et le groupe GT1 + STCD.

L’ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un programme de réadaptation habituel, apparié quant à sa durée. La spasticité des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la MAS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) ; un second ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué que des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un programme de réadaptation habituel ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol).
Note : Un des ECR de haute qualité a également relevé qu’un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (GT1 + STCD) est plus efficace que des exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans STCD.

Vitesse de marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Peurala et al., 2005 ; Geroin et al., 2011), un ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007), et une étude non randomisée acceptable (Park et al., 2015) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Peurala et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT1 + SEF) ; ou (3) un entraînement à la marche sur le sol. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Test de mache sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Geroin et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une stimulation simulée (GT1 + SS) ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (GT1 + STCD) ; ou (3) des exercices habituels de marche sur le sol. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention), et à 4 semaines (au moment d’un suivi), par le Test de mache sur 10 mètres. Aux deux temps de mesure, une différence significative a été relevée en faveur du groupe GT1 + SS comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative a également été relevée en faveur du groupe GT1 + STCD comparé au groupe d’exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe GT1 + SS et le groupe GT1 + STCD.

L’ECR de qualité acceptable (Dias et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un programme de réadaptation habituel, apparié quant à sa durée. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Test de mache sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’essai contrôlé acceptable non randomisé (Park et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT2 ou un entraînement habituel à la marche sur le sol. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de mache sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité, un ECR de qualité acceptable, et une étude non randomisée acceptable indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un programme de réadaptation habituel ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de marche sur le sol) ; un second ECR de haute qualité a indiqué que des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des exercices habituels de marche sur le sol).
Note : Tandis qu’un ECR de haute qualité a relevé qu’un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (SEF) n’est pas plus efficace qu’un entraînement de marche sur le sol ; un second ECR de haute qualité a relevé qu’un entraînement GT1 combiné à une Stimulation transcrânienne à courant direct (STCD) est plus efficace que des exercices habituels de marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans STCD, ou avec ou sans SEF.

Phase chronique – Appareils d’entraînement à la marche à exosquelette

Activités de la vie quotidienne/Activités de la vie domestique
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kelley et al., 2013) et deux ECR de qualité acceptable (Hornby et al., 2008 ; Cho et al., 2015) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) ou les Activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Kelley et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol. Les AVQ des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hornby et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement locomoteur utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement locomoteur sur tapis roulant, assisté par un thérapeute. Les AVD des patients ont été mesurées après 12 séances (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Frenchay Activities Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable de type croisé (Cho et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou aucune intervention particulière; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie habituelle. Les AVQ des patients ont été mesurées à 4 semaines et 8 semaines (après l’intervention) par une version coréenne modifiée de l’IB (mIB – score Total, de Transfert et de Déplacement). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures (mIB – Transfert), en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’aucune intervention particulière ou que des interventions comparatives (ici, un entraînement à la marche sur le sol ou un entraînement locomoteur assisté sur tapis roulant) pour améliorer les Activités de la vie quotidienne ou les Activités de la vie domestique de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Ataxie
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (dos Santos et al., 2018) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur l’ataxie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC et présentant de l’ataxie pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat 5.0 ou un entraînement à la marche assisté par un thérapeute. L’ataxie des patients a été mesurée à 5 mois (après l’intervention) par la Scale for the Assessment and Rating of Ataxia. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche assisté par un thérapeute) pour améliorer l’ataxie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Cinématique – membre inférieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lewek et al., 2009) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la cinématique des membres inférieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur tapis roulant, assisté par un thérapeute. La coordination cinématique des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) en fonction de la cohérence des trajectoires angulaires intra-membre de la hanche et du genou sur les cycles de marche (coefficient moyen de correspondance : Hanche – impliquée/non impliquée ; Genou – impliqué/non impliqué). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche assisté sur tapis roulant) pour améliorer la cinématique des membres inférieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Confiance en son équilibre
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Bang & Shin, 2016) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur tapis roulant. La confiance en son équilibre des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Activities-Specific Balance Confidence scale. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à l’entraînement à la marche sur tapis roulant.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur tapis roulant) pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Déplacement fonctionnel
Inefficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (Hornby et al., 2008 ; Cho et al., 2015) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hornby et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement locomoteur utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement locomoteur sur tapis roulant, assisté par un thérapeute. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré après 12 séances (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le modified Emory Functional Ambulation Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable de type croisé (Cho et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou aucune intervention particulière; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie habituelle. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines et 8 semaines (après l’intervention) par la Functional Ambulation Category. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant de deux ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’aucune intervention particulière ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement locomoteur assisté sur tapis roulant) pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Endurance à la marche
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Westlake & Patten, 2009 ; Kelley et al., 2013) et un ECR de qualité acceptable (Hornby et al., 2008) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Westlake & Patten, 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel, assisté par un thérapeute et apparié quant à sa durée. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 6 minutes (TM6M). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Kelley et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le TM6M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Hornby et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement locomoteur utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement locomoteur sur tapis roulant, assisté par un thérapeute. L’endurance à la marche des patients a été mesurée après 12 séances (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le TM6M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement assisté sur tapis roulant avec support de poids corporel, un entraînement à la marche sur le sol ou un entraînement locomoteur assisté sur tapis roulant ) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Équilibre
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Westlake & Patten, 2009 ; Bang & Shin, 2016) et trois ECR de qualité acceptable (Hornby et al., 2008 ; Cho et al., 2015 ; dos Santos et al., 2018) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Westlake & Patten, 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel, assisté par un thérapeute et apparié quant à sa durée. L’équilibre des patients ont été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (EEB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Bang & Shin, 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur tapis roulant. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’EEB. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à l’entraînement à la marche sur tapis roulant.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hornby et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement locomoteur utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement locomoteur sur tapis roulant, assisté par un thérapeute. L’équilibre des patients a été mesuré après 12 séances (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par l’EEB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable de type croisé (Cho et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou aucune intervention particulière; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines et 8 semaines (après l’intervention) par l’EEB et le modified Functional Reach Test (Avant, Latéral). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le troisième ECR de qualité acceptable (dos Santos et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC et présentant de l’ataxie pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat 5.0 ou un entraînement à la marche assisté par un thérapeute. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 mois (après l’intervention) par l’EEB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité et que trois ECR de qualité acceptable indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’aucune intervention particulière ou que des interventions comparatives (ici, un entraînement assisté sur tapis roulant avec support de poids corporel, un entraînement locomoteur assité sur tapis roulant ou un entraînement à la marche assisté) ; un second ECR de haute qualité a indiqué que des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur tapis roulant).

Fonction motrice – membre inférieur
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Westlake & Patten, 2009 ; Kelley et al., 2013) et un ECR de qualité acceptable (Cho et al., 2015) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la fonction motrice des membres inférieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Westlake & Patten, 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel, assisté par un thérapeute et apparié quant à sa durée. La fonction motrice des membres inférieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le score Membre inférieur de la Fugl-Meyer Assessment (FMA – MI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Kelley et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol. La fonction motrice des membres inférieurs a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la FMA-MI. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable de type croisé (Cho et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou aucune intervention particulière; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie habituelle. La fonction motrice des membres inférieurs a été mesurée à 4 semaines et 8 semaines (après l’intervention) par la FMA-MI. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’aucune intervenntion particulière ou que des interventions comparatives (ici, un entraînement assisté sur tapis roulant avec support de poids corporel ou un entraînement à la marche sur le sol) pour améliorer la fonction motrice des membres inférieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force musculaire – membre inférieur
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Cho et al., 2015) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la force musculaire des membres inférieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou aucune intervention particulière; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie habituelle. La force musculaire des membres inférieurs a été mesurée à 4 semaines et 8 semaines (après l’intervention) par le Motricity index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer la force musculaire des membres inférieurs de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kelley et al., 2013) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol. L’impact de l’AVC des patients a été mesuré à 8 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la Stroke Impact Scale (SIS – Force, Mobilité, AVQ/AVD, Participation sociale, Total des scores de rétablissement). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur le sol) pour réduire l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kelley et al., 2013) et un ECR de qualité acceptable (dos Santos et al., 2018) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Kelley et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le sous-test Locomotion de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (dos Santos et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC et présentant de l’ataxie pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat 5.0 ou un entraînement à la marche assisté par un thérapeute. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 5 mois (après l’intervention) par la MIF. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’aucune intervention particulière ou que des interventions comparatives (ici, un entraînement à la marche sur le sol ou un entraînement à la marche assisté) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Contradictoire
4

Deux ECR de qualité acceptable (Ukar, Paker, & Bugdayci, 2014 ; dos Santos et al., 2018) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Ukar, Paker, & Bugdayci, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou des exercices de physiothérapie habituelle, appariés quant à leur durée et pratiqués à domicile. La mobilité des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par le Timed Up and Go test (TUG). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé aux exercices de physiothérapie habituelle à domicile.

Le second ECR de qualité acceptable (dos Santos et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC et présentant de l’ataxie pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat 5.0 ou un entraînement à la marche assisté par un thérapeute. La mobilité des patients a été mesurée à 5 mois (après l’intervention) par le TUG. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de qualité acceptable indique que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des exercices de physiothérapie habituelle à domicile) ; un second ECR de qualité acceptable a indiqué que des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche assisté).

Paramètres de marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Westlake & Patten, 2009 ; Bang & Shin, 2016) et un ECR de qualité acceptable (Hornby et al., 2008) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Westlake & Patten, 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel, assisté par un thérapeute et apparié quant à sa durée. Les paramètres de marche des patients (Vitesse de marche au choix du patient, Vitesse de marche rapide, Ratio de longueur du pas du membre parétique) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Bang & Shin, 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur tapis roulant. Les paramètres de marche des patients (Vitesse de marche, Cadence, Longueur du pas, Période de double appui des membres) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur tous les paramètres de marche mesurés en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à l’entraînement à la marche sur tapis roulant.

L’ECR de qualité acceptable (Hornby et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement locomoteur utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement locomoteur sur tapis roulant, assisté par un thérapeute. Les paramètres de marche des patients (Pourcentage d’appui unilaréal et Asymétrie des pas / à la vitesse de marche au choix du patient et à vitesse rapide) ont été mesurés après 12 séances (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’un des paramètres de marche mesurés (Pourcentage d’appui unilaréal à vitesse rapide) en faveur de l’entraînement locomoteur assisté sur tapis roulant comparé à l’entraînement à la marche à exosquelette. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité et qu’un ECR de qualité acceptable indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement assisté sur tapis roulant avec support de poids corporel ou un entraînement locomoteur assisté sur tapis roulant) ; un second ECR de haute qualité a indiqué que des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sur tapis roulant).

Participation aux événements de vie
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Westlake & Patten, 2009) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la participation aux événements de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel, assisté par un thérapeute et apparié quant à sa durée. La participation aux événements de vie a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Late Life Function and Disability Instrument (LLFDI : Fréquence du handicap, limitation des incapacités, Fonction). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement assisté sur tapis roulant avec support de poids corporel) pour améliorer la participation aux événements de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Hornby et al., 2008) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement locomoteur utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement locomoteur sur tapis roulant, assisté par un thérapeute. La qualité de vie des patients a été mesurée après 12 séances (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la Medical Outcomes Questionnaire Short Form – 36 (SF-36 – Score sommaire de la composante physique). Une différence significative entre les groupes a été relevée dans un sous-groupe de participants présentant de graves déficits de marche (vitesse de marche ≤ 0,5m/s), en faveur de l’entraînement locomoteur assité sur tapis roulant comparé à l’entraînement à la marche à exosquelette. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement locomoteur assisté sur tapis roulant) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : En fait, cet ECR de qualité acceptable a relevé que l’entraînement locomoteur assité sur tapis roulant est plus efficace que l’entraînement à la marche à exosquelette.

Spasticité
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Cho et al., 2015) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur le tonus musculaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable de type croisé a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou aucune intervention particulière; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie habituelle. La spasticité des patients a été mesurée à 4 semaines et 8 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour réduire la spascticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kelley et al., 2013) et deux ECR de qualité acceptable (Hornby et al., 2008 ; Ukar, Paker, & Bugdayci, 2014) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Kelley et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement à la marche sur le sol. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention), et à 3 mois (au moment d’un suivi), par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Hornby et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement locomoteur utilisant le dispositif Lokomat ou un entraînement locomoteur sur tapis roulant, assisté par un thérapeute. La vitesse de marche des patients a été mesurée après 12 séances (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Test de marche sur 10 mètres en utilisant le GaitMat device (Vitesse de marche au choix du patient, Vietsse rapide). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures de vitesse de marche, en faveur de l’entraînement locomoteur assisté sur tapis roulant comparé à l’entraînement à la marche à exosquelette. Cette différence ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Le second ECR de qualité acceptable (Ukar, Paker, & Bugdayci, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou des exercices de physiothérapie habituelle, appariés quant à leur durée et pratiqués à domicile. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé aux exercices de physiothérapie habituelle à domicile.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement à la marche sur le sol ou un entraînement locomoteur assisté sur tapis roulant) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un second ECR de qualité acceptable a relevé que l’entraînement à la marche à exosquelette est plus efficace que des exercices de physiothérapie habituelle à domicile.

Phase de récupération non spécifique à une période – Appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Tong et al., 2006 ; Ng et al., 2008 ; Morone et al., 2011 ; Chua, Culpan & Menon, 2016) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT1 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche sur le sol. Les AVQ des patients ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Ng et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT2 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT2 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche. Les AVQ des patients ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Morone et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement habituel à la marche. Les patients ont été stratifiés par niveau de déficience motrice (score du Motricity Index ≤ 29 : faible motricité ; > 29 : motricité élevée). Les AVQ des patients ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention), et en moyenne de 86 à 102 jours après l’AVC selon le niveau de déficience (au moment du congé), par l’IB (les résultats au moment du congé ont été documentés). Une différence significative a été relevée seulement dans le groupe à faible motricité, en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche.

Le quatrième ECR de haute qualité (Chua, Culpan & Menon, 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. Les AVQ des patients ont été mesurées à 4 semaines (au milieu de l’intervention), à 8 semaines (après l’intervention), et à 12, 24 et 48 semaines (au moment de suivis), par l’Bl. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de quatre ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche sur le sol) pour améliorer les Activités de la vie quotidienne de patients ayant subi un AVC.
Note : Un ECR de haute qualité a relevé que l’entraînement à la marche à effecteur terminal est plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche pour améliorer les AVQ de patients avec une faible motricité (score sur le MI ≤ 29).
Note : Deux ECR de haute qualité ont relevé que l’entraînement à la marche à effecteur terminal combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (SEF) n’est pas plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre l’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans SEF.

Déplacement fonctionnel
Contradictoire
4

Cinq ECR de haute qualité (Tong et al., 2006 ; Ng et al., 2008 ; Freivogel, Schmalohr & Mehrholz, 2009 ; Morone et al., 2011 ; Chua, Culpan & Menon, 2016) et une étude non randomisée (Hesse et al., 2001) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur le déplacement fonctionnel de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT1 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche sur le sol. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 2 semaines (au milieu de l’intervention), et à 4 semaines (après l’intervention), par la Functional Ambulation Categories (FAC). Une différence significative entre les groupes a été relevée aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche sur le sol.

Note : Une différence significative a également été relevée aux deux temps de mesure, en faveur du groupe GT1 + SEF comparé au groupe d’entraînement habituel à la marche sur le sol. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement à la marche à effecteur terminal et et le groupe GT1 + SEF.

Le second ECR de haute qualité (Ng et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT2 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT2 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la FAC. Au moment du suivi seulement, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative a également été relevée en faveur du groupe GT2 + SEF comparé au groupe d’entraînement habituel à la marche. Toujours aux deux temps de mesure, aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement à la marche à effecteur terminal et et le groupe GT2 + SEF.

Le troisième ECR de haute qualité (Freivogel, Schmalohr & Mehrholz, 2009) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif électromécanique LokoHelp ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et sur le sol. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par la FAC. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Morone et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement habituel à la marche. Les patients ont été stratifiés par niveau de déficience motrice (score du Motricity Index ≤ 29 : faible motricité ; > 29 : motricité élevée). Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et en moyenne de 86 à 102 jours après l’AVC selon le niveau de déficience (au moment du congé), par la FAC (les résultats au moment du congé ont été documentés). Une différence significative a été relevée seulement dans le groupe à faible motricité, en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche.

Le cinquième ECR de haute qualité (Chua, Culpan & Menon, 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines (au milieu de l’intervention), à 8 semaines (après l’intervention), et à 12, 24 et 48 semaines (au moment de suivis), par la FAC. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’essai contrôlé non randomisé (Hesse et al., 2001) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC, et qui sont en fauteuil roulant, pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à la physiothérapie habituelle. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par la FAC. Aucune amélioration n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur le déplacement fonctionnel de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces au milieu de l’intervention et après l’intervention ; un autre ECR de haute qualité indique que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces à long terme ; et un troisième ECR de haute qualité indique que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces que l’entraînement à la marche habituel auprès de patients ayant une faible motricité, mais pas auprès de patients ayant une motricité élevée. Cependant, deux ECR de haute qualité et une étude non randomisée ont indiqué que des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et sur le sol).
Note : Deux ECR de haute qualité ont relevé que l’entraînement à la marche à effecteur terminal combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (SEF) est plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre l’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans SEF.

Endurance à la marche
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Morone et al., 2011 ; Chua, Culpan & Menon, 2016) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Morone et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement habituel à la marche. Les patients ont été stratifiés par niveau de déficience motrice (score du Motricity Index ≤ 29 : faible motricité ; > 29 : motricité élevée). L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et en moyenne de 86 à 102 jours après l’AVC selon le niveau de déficience (au moment du congé), par le Test de marche en 6 minutes (TM6M) – les résultats au moment du congé ont été documentés. Une différence significative a été relevée seulement dans le groupe à faible motricité, en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche.

Le second ECR de haute qualité (Chua, Culpan & Menon, 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (au milieu de l’intervention), à 8 semaines (après l’intervention), et à 12, 24 et 48 semaines (au moment de suivis), par le TM6M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche ou que la physiothérapie habituelle pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.
Note : Cependant, un de ces ECR de haute qualité a relevé que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces que l’entraînement à la marche habituel auprès de patients ayant une faible motricité, mais pas auprès de patients ayant une motricité élevée.

Équilibre
Inefficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Tong et al., 2006 ; Ng et al., 2008 ; Freivogel, Schmalohr & Mehrholz, 2009 ; Morone et al., 2011) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT1 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche sur le sol. L’équilibre des patients a été mesuré à 2 semaines (au milieu de l’intervention), et à 4 semaines (après l’intervention), par l’Échelle d’équilibre de Berg (EBB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Ng et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT2 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT2 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par l’EEB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Freivogel, Schmalohr & Mehrholz, 2009) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif électromécanique LokoHelp ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et sur le sol. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’EEB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Morone et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement habituel à la marche. Les patients ont été stratifiés par niveau de déficience motrice (score du Motricity Index ≤ 29 : faible motricité ; > 29 : motricité élevée). L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et en moyenne de 86 à 102 jours après l’AVC selon le niveau de déficience (au moment du congé), par le Trunk Control Test (les résultats au moment du congé ont été documentés). Une différence significative a été relevée seulement dans le groupe à faible motricité, en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de quatre ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche sur le sol ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.
Note : Un ECR de haute qualité a relevé que l’entraînement à la marche à effecteur terminal est plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche pour améliorer l’équilibre de patients avec une faible motricité (score sur le MI ≤ 29).
Note : Deux ECR de haute qualité ont relevé que l’entraînement à la marche à effecteur terminal combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (SEF) n’est pas plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre l’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans SEF.

État neurologique
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Morone et al., 2011) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur l’état neurologique de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement habituel à la marche. Les patients ont été stratifiés par niveau de déficience motrice (score du Motricity Index ≤ 29 : faible motricité ; > 29 : motricité élevée). L’état neurologique des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et en moyenne de 86 à 102 jours après l’AVC selon le niveau de déficience (au moment du congé), par la Canadian Neurological Scale (les résultats au moment du congé ont été documentés). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche pour améliorer l’état neurologique de patients ayant subi un AVC et ayant une faible motricité.

Force musculaire – membre inférieur
Inefficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Tong et al., 2006 ; Ng et al., 2008 ; Freivogel, Schmalohr & Mehrholz, 2009 ; Morone et al., 2011) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la force musculaire des membres inférieurs de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT1 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche sur le sol. La force musculaire des membres inférieurs a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), et à 4 semaines (après l’intervention), par le Motricity Index (MI – score des Jambes). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche sur le sol.

Le second ECR de haute qualité (Ng et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT2 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT2 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche. La force musculaire des membres inférieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le MI (score des Jambes). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Freivogel, Schmalohr & Mehrholz, 2009) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif électromécanique LokoHelp ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et sur le sol. La force musculaire des membres inférieurs a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le MI (score des Jambes). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Morone et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement habituel à la marche. Les patients ont été stratifiés par niveau de déficience motrice (score du MI ≤ 29 : faible motricité ; > 29 : motricité élevée). La force musculaire des membres inférieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et en moyenne de 86 à 102 jours après l’AVC selon le niveau de déficience (au moment du congé), par le MI (les résultats au moment du congé ont été documentés). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de trois ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et sur le sol) pour améliorer la force musculaire des membres inférieurs de patients ayant subi un AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a relevé que l’entraînement à la marche à effecteur terminal est plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur le sol.
Note : Un ECR de haute qualité a relevé que l’entraînement à la marche à effecteur terminal combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (SEF) est plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur le sol. Deux ECR de haute qualité n’ont relevé aucune différence significative entre les groupes entre l’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans SEF.

Handicap
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Morone et al., 2011) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur le handicap de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement habituel à la marche. Les patients ont été stratifiés par niveau de déficience motrice (score du Motricity Index ≤ 29 : faible motricité ; > 29 : motricité élevée). Le handicap des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et en moyenne de 86 à 102 jours après l’AVC selon le niveau de déficience (au moment du congé), par la Rankin Scale (les résultats au moment du congé ont été documentés). Une différence significative a été relevée seulement dans le groupe à faible motricité, en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche pour réduire la handicap de patients ayant subi un AVC et ayant une faible motricité.
Note : L’entraînement à la marche à effecteur terminal n’est pas plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche pour réduire le handicap de patients avec une motricité élevée.

Impact de l'AVC
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Chua, Culpan & Menon, 2016) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. L’impact de l’AVC des patients a été mesuré à 4 semaines (au milieu de l’intervention), à 8 semaines (après l’intervention), et à 12, 24 et 48 semaines (au moment de suivis), par la Stroke Impact Scale (SIS – domaines Physique, Mémoire et pensée, Humeur et émotion, Communication, Participation, Rétablissement). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour réduire l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Tong et al., 2006 ; Ng et al., 2008) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT1 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche sur le sol. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Ng et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT2 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT2 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la MIF. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche sur le sol) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.
Note : Deux ECR de haute qualité ont relevé que l’entraînement à la marche à effecteur terminal combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (SEF) n’est pas plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre l’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans SEF.

Mobilité
Contradictoire
4

Quatre ECR de haute qualité (Tong et al., 2006 ; Ng et al., 2008 ; Freivogel, Schmalohr & Mehrholz, 2009 ; Morone et al., 2011) et une étude non randomisée (Hesse et al., 2001) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la mobilité de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT1 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche sur le sol. La mobilité des patients a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), et à 4 semaines (après l’intervention), par l’Elderly Mobility Scale. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche sur le sol.

Note : Après l’intervention, une différence significative a également été relevée en faveur du groupe GT1 + SEF comparé au groupe d’entraînement habituel à la marche sur le sol. Aucune différence significative n’a été relevée, à aucun des temps de mesure, entre le groupe d’entraînement à la marche à effecteur terminal et et le groupe GT1 + SEF.

Le second ECR de haute qualité (Ng et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT2 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT2 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par l’Elderly Mobility Scale. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative a également été relevée en faveur du groupe GT2 + SEF comparé au groupe d’entraînement habituel à la marche. Toujours aux deux temps de mesure, aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement à la marche à effecteur terminal et et le groupe GT2 + SEF.

Le troisième ECR de haute qualité (Freivogel, Schmalohr & Mehrholz, 2009) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif électromécanique LokoHelp ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et sur le sol. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Rivermead Mobility Index (RMI). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Morone et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement habituel à la marche. Les patients ont été stratifiés par niveau de déficience motrice (score du Motricity Index ≤ 29 : faible motricité ; > 29 : motricité élevée). La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et en moyenne de 86 à 102 jours après l’AVC selon le niveau de déficience (au moment du congé), par le RMI (les résultats au moment du congé ont été documentés). Une différence significative a été relevée seulement dans le groupe à faible motricité, en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche.

L’essai contrôlé non randomisé (Hesse et al., 2001) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC, et qui sont en fauteuil roulant, pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à la physiothérapie habituelle. La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Rivermead Motor Assessment (Fonction grossière, scores des Jambes et du Tronc). Aucune amélioration n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité indique que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche sur le sol) ; un autre ECR de haute qualité indique que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et sur le sol ; ces études ont utilisé différents dispositifs d’intervention et diffirentes mesures de résultats. Un quatrième ECR de haute qualité a indiqué que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces que l’entraînement à la marche habituel auprès de patients ayant une faible motricité, mais pas auprès de patients ayant une motricité élevée.
Note : Deux ECR de haute qualité ont relevé que l’entraînement à la marche à effecteur terminal combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (SEF) est plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre l’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans SEF.

Paramètres de marche
Efficace
2B

Une étude non randomisée (Hesse et al., 2001) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur les paramètres de marche de patients ayant subi un AVC. Cet essai contrôlé non randomisé a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC, et qui sont en fauteuil roulant, pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à la physiothérapie habituelle. Les paramètres de marche des patients (vélocité, cadence, longueur de la foulée) et les paramètres du cycle dépendant du membre inférieur (période d’appui unilatérale, période d’appui bilatérale, durée de l’appui, durée de l’oscillation, symétrie de l’oscillation, symétrie de l’appui) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention). Une amélioration significative a été relevée sur certains paramètres de marche mesurés (vélocité, cadence, longueur de la foulée, période d’appui unilatérale, période d’appui bilatérale terminale, symétrie de l’oscillation).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont efficaces pour améliorer les paramètres de marche de patients ayant subi un AVC.

Spasticité
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Freivogel, Schmalohr & Mehrholz, 2009 ; Morone et al., 2011) et une étude non randomisée (Hesse et al., 2001) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la spasticité de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Freivogel, Schmalohr & Mehrholz, 2009) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif électromécanique LokoHelp ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et sur le sol. La spasticité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Morone et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement habituel à la marche. Les patients ont été stratifiés par niveau de déficience motrice (score du Motricity Index ≤ 29 : faible motricité ; > 29 : motricité élevée). La spasticité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et en moyenne de 86 à 102 jours après l’AVC selon le niveau de déficience (au moment du congé), par l’Ashworth Scale (les résultats au moment du congé ont été documentés). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’essai contrôlé non randomisé (Hesse et al., 2001) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC, et qui sont en fauteuil roulant, pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 combiné à la physiothérapie habituelle. La spasticité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Ashworth Scale. Aucune amélioration n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et sur le sol) pour réduire la spasticité de patients ayant subi un AVC. Une étude non randomisée n’a relevé aucune amélioration significative de la spasticité suivant un entraînement à la marche à effecteur terminal.

Vitesse de marche
Contradictoire
4

Cinq ECR de haute qualité (Tong et al., 2006 ; Ng et al., 2008 ; Freivogel, Schmalohr & Mehrholz, 2009 ; Morone et al., 2011 ; Chua, Culpan & Menon, 2016) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT1 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche sur le sol. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), et à 4 semaines (après l’intervention), par le Test de marche sur 5 mètres. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche sur le sol.
Note : Une différence significative a également été relevée aux deux temps de mesure, en faveur du groupe GT1 + SEF comparé au groupe d’entraînement habituel à la marche sur le sol. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement à la marche à effecteur terminal et et le groupe GT1 + SEF.

Le second ECR de haute qualité (Ng et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (1) un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT2 ; (2) un entraînement à la marche combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (GT2 + SEF) ; ou (3) un entraînement habituel à la marche. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 6 mois (au moment d’un suivi), par le Test de marche sur 5 mètres. Une différence significative entre les groupes a été relevée aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement à la marche à effecteur terminal comparé à l’entraînement habituel à la marche.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative a également été relevée en faveur du groupe GT2 + SEF comparé au groupe d’entraînement habituel à la marche. Toujours aux deux temps de mesure, aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement à la marche à effecteur terminal et et le groupe GT2 + SEF.

Le troisième ECR de haute qualité (Freivogel, Schmalohr & Mehrholz, 2009) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif électromécanique LokoHelp ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et sur le sol. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Morone et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou un entraînement habituel à la marche. Les patients ont été stratifiés par niveau de déficience motrice (score du Motricity Index ≤ 29 : faible motricité ; > 29 : motricité élevée). La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et en moyenne de 86 à 102 jours après l’AVC selon le niveau de déficience (au moment du congé), par le Test de marche sur 10 mètres (les résultats au moment du congé ont été documentés). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (Chua, Culpan & Menon, 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif GT1 ou la physiothérapie habituelle, appariée quant à sa durée. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (au milieu de l’intervention), à 8 semaines (après l’intervention), et à 12, 24 et 48 semaines (au moment de suivis), par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité des appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal sont plus efficaces qu’un entraînement habituel à la marche ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche sur le sol) ; trois autres ECR de haute qualité ont indiqué que les appareils d’entraînement à la marche à effecteur terminal ne sont pas plus efficaces qu’un entraînement à la marche habituel, que la physiothérapie habituelle, ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et sur le sol).
Note : Deux ECR de haute qualité ont relevé que l’entraînement à la marche à effecteur terminal combiné à une Stimulation électrique fonctionnelle (SEF) est plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur le sol. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée entre l’entraînement à la marche à effecteur terminal avec ou sans SEF.

Phase de récupération non spécifique à une période – Appareils d’entraînement à la marche à exosquelette

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur les Activités de la vie quotienne (AVQ) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif WALKBOT ou un entraînement locomoteur habituel, apparié quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances d’entraînement locomeur habituel additionnelles. Les AVQ des patients ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par une version coréeen de l’Indice de Barthel modifié (Soins personnels, Prendre un bain, Se nourrir, Utiliser les toilettes, Utiliser les escaliers, S’habiller, Continence intestinale et vésicale, Se déplacer, Transferts, Score total). Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur trois AVQ (S’habiller, Se déplacer et Score total), en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à l’entraînement locomoteur habituel.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement locomoteur habituel) pour améliorer les Activités de la vie quotidienne de patients ayant subi un AVC.

Cognition
Efficace
2b

Une étude non randomisée (Dundar et al., 2014) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la cognition de patients ayant subi un AVC. Cette étude rétrospective non randomisée a comparé des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC qui ont reçu un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat à ceux qui ont reçu la physiothérapie habituelle. La cognition des patients a été mesurée après un minimum à de 30 séances (après l’intervention) par le Mini Mental Status Examination. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une une étude non randomisée, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour améliorer la cognition de patients ayant subi un AVC.

Déplacement fonctionnel
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Schwartz et al., 2009), un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015), et une étude non randomisée (Dundar et al., 2014) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur le déplacement fonctionnel de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Schwartz et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle pour la rééducation de la marche, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par la Functional Ambulation Category (FAC). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à la physiothérapie habituelle.

L’ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif WALKBOT ou un entraînement locomoteur habituel, apparié quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances d’entraînement locomeur habituel additionnelles. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par la FAC. Une différence significative entre les groupes a été relevée aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à l’entraînement locomoteur habituel.

L’étude rétrospective non randomisée (Dundar et al., 2014) a comparé des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC qui ont reçu un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat à ceux qui ont reçu la physiothérapie habituelle. Le déplacement foncionnel des patients a été mesuré après un minimum à de 30 séances (après l’intervention) par la FAC. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement locomoteur habituel) pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients ayant subi un AVC.

Endurance à la marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Schwartz et al., 2009) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle pour la rééducation de la marche, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 2 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Équilibre
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015) et une étude non randomisée (Dundar et al., 2014) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif WALKBOT ou un entraînement locomoteur habituel, apparié quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances d’entraînement locomeur habituel additionnelles. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par l’Échelle d’équilibre de Berg (EEB). Une différence significative entre les groupes a été relevée aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à l’entraînement locomoteur habituel.

L’étude rétrospective non randomisée (Dundar et al., 2014) a comparé des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC qui ont reçu un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat à ceux qui ont reçu la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré après un minimum à de 30 séances (après l’intervention) par l’EEB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement locomoteur habituel) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.
Note : Cependant, une étude non randomisée a relevé qu’un entraînement à la marche à exosquelette n’est pas plus efficace que la physiothérapie habituelle.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Schwartz et al., 2009) et une étude non randomisée (Dundar et al., 2014) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Schwartz et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle pour la rééducation de la marche, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF – domaines Moteur et Cognitif). Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur le domaine Moteur de la MIF, en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à la physiothérapie habituelle.

L’étude rétrospective non randomisée (Dundar et al., 2014) a comparé des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC qui ont reçu un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat à ceux qui ont reçu la physiothérapie habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée après un minimum à de 30 séances (après l’intervention) par la FAC. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’une étude non randomisée, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Mobilité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Schwartz et al., 2009) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle pour la rééducation de la marche, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go et la Stroke Activity Scale (scores de Marche et de Position debout). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour améliorer la mobilité de patients ayant subi un AVC.

Montée d’escaliers
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Schwartz et al., 2009) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la montée d’escaliers de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle pour la rééducation de la marche, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La montée d’escaliers des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) en fonction du nombre d’escaliers montés. Une différence significative entre les groupes a été relevée dans un sous groupe de patient ayant un déplacement fonctionnel élevé (score sur la Functional Ambulation Category ≥ 3), en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour améliorer la montée d’escaliers de patients ayant subi un AVC et ayant un déplacement fonctionnel élevé.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015) et une étude non randomisée (Dundar et al., 2014) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif WALKBOT ou un entraînement locomoteur habituel, apparié quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances d’entraînement locomeur habituel additionnelles. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par l’EuroQoL 5-dimension. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’étude rétrospective non randomisée (Dundar et al., 2014) a comparé des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC qui ont reçu un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat à ceux qui ont reçu la physiothérapie habituelle. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée après un minimum à de 30 séances (après l’intervention) par la Medical Outcomes Study Short Form 36 (SF-36 – Fonctionnement physique, Limitations du rôle physique, Douleur, Santé générale, Fonctionnement social, Santé mentale générale, Limitations du rôle émotionnel, Vitalité, Composante physique, Composante mentale). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur toutes les mesures de la SF-36, en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement locomoteur habituel) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.
Note : Cependant, une étude non randomisée a relevé qu’un entraînement à la marche à exosquelette est plus efficace que la physiothérapie habituelle.

Rétablissement moteur
Efficace
2B

Une étude non randomisée (Dundar et al., 2014) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur le rétablissement moteur de patients ayant subi un AVC. Cette étude rétrospective non randomisée a comparé des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC qui ont reçu un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat à ceux qui ont reçu la physiothérapie habituelle. Le rétablissement moteur des patients a été mesuré après un minimum à de 30 séances (après l’intervention) par la Brunnstrom Recovery Scale (Catégories du membre inférieur). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une une étude non randomisée, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour améliorer la cognition de patients ayant subi un AVC.

Sévérité de l'AVC
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Schwartz et al., 2009) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la sévérité de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle pour la rééducation de la marche, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La sévérité de l’AVC des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la National Institute of Health Stroke Scale. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement à la marche à exosquelette comparé à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sont plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour réduire la sévérité de l’AVC de patients ayant subi un AVC et ayant un déplacement fonctionnel élevé.

Spasticité
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015) et une étude non randomisée (Dundar et al., 2014) ont examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la spasticité de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif WALKBOT ou un entraînement locomoteur habituel, apparié quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances d’entraînement locomeur habituel additionnelles. La spasticité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’étude rétrospective non randomisée (Dundar et al., 2014) a comparé des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC qui ont reçu un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat à ceux qui ont reçu la physiothérapie habituelle. La spasticité des patients a été mesurée après un minimum à de 30 séances (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable et d’une étude non randomiée, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle ou qu’une intervention comparative (ici, un entraînement locomoteur habituel) pour améliorer la spasticité de patients ayant subi un AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Schwartz et al., 2009) a examiné l’effet des appareils d’entraînement à la marche à exosquelette sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche utilisant le dispositif Lokomat ou la physiothérapie habituelle pour la rééducation de la marche, appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelles. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les appareils d’entraînement à la marche à exosquelette ne sont pas plus efficaces que la physiothérapie habituelle pour améliorer la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC.

Références

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Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un entraînement à la marche à l’aide d’un dispositif exosquelette (Lokomat).

Bonnyaud, C., Zory, R., Boudarham, J., Pradon, D., Bensmail, D., & Roche, N. (2014). Effect of a robotic restraint gait training versus robotic conventional gait training on gait parameters in stroke patients. Experimental Brain Research, 232, 31-42.

Motif d’exclusion : Session unique ; tous les groupes ont reçu un entraînement à la marche à l’aide d’un dispositif exosquelette (Lokomat).

Calabro, R.S., Reitano, S., Leo, A., De Luca, R., Melegari, C., & Bramanti, P. (2014). Can robot-assisted movement training (Lokomat) improve functional recovery and psychological well-being in chronic stroke? Promising findings from a case study. Functional Neurology, 29(2), 139-141.

Motif d’exclusion : Étude de cas unique.

Calabro, R.S., De Cola, M.C., Leo, A., Reitano, S., Balletta, T., Trombetta, G., Naro, A., Russo, M., Berte, F., De Luca, R., & Bramanti, P. (2015). Robotic neurorehabilitation in patietns with cnronic stroke: psychological well-being beyond motor improvement. International Journal of Rehabilitation Research, 38, 219-225.

Motif d’exclusion : Étude non randomisée ; les différences entre les groupes non pas été documentées.

Conesa, L., Costa, U., Morales, E., Edwards, D.J., Cortes, M., Leon, D., Bernabeu, M., & Medina, J. (2012). An observational report of intensive robotic and manual gait training in sub-acute stroke. Journal of NeuroEngineering and Rehabilitation, 9(1), 13. DOI: 10.1186/1743-0003-9-13.

Motif d’exclusion : Tous les participants ont reçu un entraînement à la marche à l’aide du dispositif Reha-Stim Gait Trainer suivi d’un entraînement à la marche habituel sur le sol ; aucune comparaison entre les groupes n’a été effectuée.

Delussu, A.S., Morone, G., Iosa, M., Bargoni, M., Traballesi, M., & Paolucci, S. (2014). Physiological responses and energy cost of walking on the Gait Trainer with and without body weight support in subacute stroke patients. Journal of Neuroengineering and Rehabilitation, 11, 54-63.

Motif d’exclusion : Le groupe d’intervention a été comparé à des sujets en bonne santé.

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Motif d’exclusion : Comparaison de patients avec des sujets en bonne santé utilisant le dispositif Lokomat dans différentes conditions de marche sur une seule session.

Krewer, C., Rie, K., Bergmann, J., Muller, F., Jahn, K., & Koenig, E. (2013). Immediate effectiveness of single-session therapeutic interventions in pusher behaviour. Gait & Posture, 37(2), 246-50.

Motif d’exclusion : Session unique ; l’étude portait spécifiquement sur un comportement particulier des patients.

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Motif d’exclusion : Les différences entre les groupes non pas été documentées.

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Motif d’exclusion : Le dispositif utilisé était un système de contrôle d’un bras robotisé.

Picelli, A., Bacciga, M., Melotti, C., La Marchina, E., Verzini, E., Ferrari, F., Pontillo, A., Corradi, J., Tamburin, S., Saltuari, L., Corradini, C., Waldner, A., & Smania, N. (2016). Combined effects of robot-assisted gait training and botulinum toxin type A on spastic equinus foot in patients with chronic stroke: a pilot, single blind, randomized controlled trial. European Journal of Physical and Rehabilitation Medicine, 52(6), 759-66.

Motif d’exclusion : Étude intégrant l’utilisation de la toxine botulique de type A.

Regnaux, J.P., Saremi, K., Marehbian, J., Bussel, B., & Dobkin, B.H. (2008). An accelerometry-based comparison of 2 robotic assistive devices for treadmill training of gait. Neurorehabilitation and Neural Repair, 22(4), 348-54.

Motif d’exclusion : Étude de cas unique ; comparaison du dispositif Gait Trainer et Lokomat sur une seule session.

Stoller, O., de Bruin, E.D., Schindelholz, M., Schuster-Amft, C., de Bie, R.A., & Hunt, K.J. (2015). Efficacy of feedback-controlled robotics-assisted treadmill exercise to improve cardiovascular fitness early after stroke: a randomized controlled pilot trial. Journal of Neurologic Physical Therapy, 39, 156-65.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un entraînement à la marche à l’aide du dispositif Lokomat.

Exercice aérobique

Évidences révisées en date du 30-05-2021
Auteur(s)* : Adam Kagan, B.Sc ; Anita Petzold, BSc OT ; Nathalie Serrat, BSC PT ; Amanda Ischayek BSc PT ; Sabrina Ianni, BSc, PT ; Caroline Labelle, BSc PT ; Sukhdeep Johal, Bsc PT ; Monica Trozzo BSc. PT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Annabel McDermott, OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Réviseur expert : Janice Eng, PhD PT; Pamela Duncan, PhD PT(C)
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Il a été démontré que les patients ayant subi un AVC ont une faible endurance pendant l’exercice, probablement en raison de l’événement et aussi comme une réaction secondaire à l’inactivité forcée. On sait également qu’il existe une relation positive entre la capacité aérobie et la performance fonctionnelle (Katz-Leurer et al. 2003).

Cliquer ici pour accéder aux AEROBICS 2019 Update Best Practice Recommendations (disponible en anglais).

Cliquer ici pour accéder au Guide du clinicien 2013 du CPSR.

Cliquer ici pour accéder au Guide du patient 2013 du CPSR.

Information aux patients/familles

Auteurs* : Adam Kagan, B.Sc.; Nathalie Serrat, BSC PT; Amanda Ischayek BSc PT; Sabrina Ianni, BSc, PT; Caroline Labelle, BSc PT; Sukhdeep Johal, Bsc PT; Monica Trozzo BSc. PT; Elissa Sitcoff, BA BSc; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT

Qu’est-ce que l’exercice aérobique ?

L’exercice aérobique fait allusion à une activité physique exigeant l’utilisation d’oxygène par le corps pour générer de l’énergie. Il est important de faire de l’exercice aérobique pour rester en bonne santé. L’exercice aérobique a pour principal intérêt de conditionner le cœur et les poumons. Il accroît la quantité d’oxygène apportée au corps, ce qui amène le cœur à utiliser l’oxygène plus efficacement. De plus, l’exercice aérobique peut contrôler la graisse du corps, augmenter l’énergie, faire baisser la tension artérielle, augmenter la résistance à l’effort et améliorer l’humeur.

Il existe plusieurs types d’exercices aérobiques qui peuvent être pratiqués à différents niveaux d’intensité pendant des périodes de temps variées. Toute activité qui dure plus de 3 minutes est considérée comme aérobique (comme le golf, la bicyclette, la marche et la natation).
Note : Les autres formes d’exercices (comme ceux qui mettent l’accent sur la souplesse et la musculation) sont tout aussi importantes, mais seules celles qui se concentrent sur l’exercice aérobique seront abordées dans ce module.

Pourquoi est-il important que je fasse de l’exercice après mon AVC ?

Après un AVC, il est fréquent d’avoir des difficultés persistantes de mobilité, par exemple pour la marche. Il est important de continuer à faire de l’exercice malgré ces défis, pour éviter de tomber dans un cercle vicieux, où la difficulté de bouger conduit au manque d’exercice et le manque d’exercice mène à un nouvel affaiblissement musculaire et à une condition physique diminuée. L’inactivité peut contribuer à des complications physiques, notamment l’ostéoporose et une circulation sanguine réduite. Elle peut aussi mener à la perte d’indépendance, à la dépression et à l’isolement social. Plus vous êtes inactif, plus il est difficile de maintenir une bonne santé cardiovasculaire, mentale et neurologique.

Heureusement, les bienfaits de l’exercice aérobique s’appliquent également aux personnes qui sont en phase subaiguë d’un AVC. Les recherches ont montré que l’exercice contribuait à l’amélioration du bien-être physique et mental, de la fonction cardiaque, de la résistance à l’effort, de l’équilibre, de la qualité de vie en général et du mouvement. De plus, l’exercice peut faire baisser la pression artérielle, favoriser un bon équilibre des graisses du sang, aider le corps à maintenir un niveau sain d’insuline et minimiser la dépression.

Comment dois-je commencer à faire de l’exercice après un AVC ?

Avant de commencer un programme d’exercice, il est recommandé d’avoir une évaluation médicale complète pour déterminer vos besoins spécifiques. Votre équipe médicale ou de réadaptation peut travailler avec vous pour mettre au point un régime d’exercice approprié (y compris le type d’activités, la fréquence à laquelle vous devez participer aux activités et la durée de ces activités) en fonction de vos capacités et de vos besoins individuels.

Quel type d’activités dois-je faire ?

Vous devriez choisir une activité qui vous divertira.
Voici quelques exemples d’activités à caractère aérobique :

  • Golf
  • Marche
  • Danse
  • Natation
  • Cyclisme
  • Tennis
  • Quilles

Le jardinage et le ménage sont également d’excellentes formes d’exercice aérobique. Essayez d’ajouter des exercices à votre routine quotidienne, par exemple, stationnez votre voiture plus loin de votre destination. Toute forme d’activité physique peut être bénéfique à condition de la pratiquer régulièrement et de façon constante.

En ce qui concerne la bicyclette, beaucoup de gens trouve cela difficile ou ont peur de tomber. Ce problème peut se résoudre si vous utilisez une bicyclette stationnaire. Les bicyclettes stationnaires sont un moyen sans danger et efficace de faire de l’exercice aérobique à faible impact; c’est donc un bon choix pour les personnes qui ont subi un AVC. Ces bicyclettes peuvent aussi être modifiées pour convenir à vos besoins individuels.

Les tapis roulants sont également utiles pour marcher, à condition qu’ils soient équipés d’une barre pour se tenir, et d’une façon de modifier la vitesse et l’intensité. Un tapis roulant est surtout utile pour réentraîner à la marche les personnes qui ont subi un AVC.

Puis-je pratiquer les mêmes exercices qu’auparavant?

Après un AVC, il est parfois difficile de reprendre les mêmes activités que vous aimiez pratiquer auparavant. Vous devrez peut-être changer votre régime d’exercices précédent, ce qui veut dire découvrir de nouvelles activités qui sont peut-être moins exigeantes physiquement. Voici ce qu’il vous faudra peut-être modifier :

  • Le niveau de difficulté de l’exercice
  • La durée de votre exercice
  • La fréquence de votre exercice

Cela dépendra de vos besoins et de vos capacités et devrait être déterminé par une équipe de réadaptation.

Certains équipements peuvent aussi être utilisés pour faciliter l’exercice, comme des mains courantes et des aides techniques. Par exemple, vous aimez peut-être la natation, mais il vous faudra alors trouver une piscine qui a des adaptations et des équipements de sécurités spéciaux.

Qui peut m’aider à reprendre mes activités physiques?

Le personnel de réadaptation, comme les ergothérapeutes, physiothérapeutes, travailleurs sociaux, thérapeutes en loisirs, et psychologues vous aideront à commencer votre nouveau programme d’exercices, mais votre famille et vos amis sont une excellente source de soutien pour vous aider à continuer avec succès. La pratique de l’exercice avec un(e) ami(e) ou un membre de votre famille est motivant, encourageant et, bien sûr, plus amusant.

À quelle fréquence et pendant combien de temps dois-je faire de l’exercice ?

D’après l’American Heart Association, la fréquence recommandée de l’entraînement est d’une durée de 20 à 60 minutes par jour, 3 à 7 jours par semaine, selon le niveau de condition physique du patient. ** Une fois encore, cependant, il est très important de prendre un avis médical avant de commencer à pratiquer un programme d’exercice et d’obtenir un avis sur la fréquence et la durée des activités que vous devez pratiquer.

Où puis-je participer à un programme d’exercice?

Pendant votre séjour à l’hôpital ou dans un centre de réadaptation, vous participerez à des programmes d’exercice mis au point et assistés par votre équipe de réadaptation. Quand vous serez prêt à rentrer chez vous, l’équipe pourra vous montrer comment continuer par vous-même, et pourra vous recommander de vous joindre à un programme d’exercice ou à une combinaison des deux.

Des centres de jour, des centres communautaires locaux et des gymnases de votre quartier pourront vous fournir des programmes et un soutien appropriés à vos besoins.

Cela est-il efficace après un AVC ?

Des experts ont mené des essais pour comparer les exercices aérobiques à d’autres traitements afin de voir s’ils aident les personnes ayant subi un AVC.

Chez les personnes en phase aiguë de récupération (< 4 semaines après l’AVC)

Les études ont démontré que l’exercice aérobique :

Était plus efficace que les autres traitements pour améliorer la sensibilisation à l’AVC et l’endurance à la marche (c’est-à-dire votre tolérance physique à la marche).

Était aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les paramètres de la santé cardiovasculaire (par exemple, votre tension artérielle), la qualité de vie, l’humeur et l’affect (par exemple, les symptômes de dépression et/ou d’anxiété) et l’activité physique.

Chez les personnes en phase chronique de récupération (> 6 mois après l’AVC)

Les études ont démontré que l’exercice aérobique :

Était plus efficace que les autres traitements pour améliorer la fonction cognitive (par exemple, la mémoire, l’attention), la force de préhension, la qualité de vie, l’endurance à la marche (c’est-à-dire la tolérance physique à la marche) et la vitesse de marche.

Était aussi efficace que les autres traitements pour améliorer l’équilibre, les paramètres de la santé cardiovasculaire (par exemple, votre tension artérielle), les fonctions exécutives (par exemple, votre capacité à planifier et à enchaîner les tâches), l’indépendance fonctionnelle (c’est-à-dire votre capacité à effectuer des tâches de la vie quotidienne comme vous habiller et vous laver), la mobilité (marcher, monter/descendre les escaliers), l’humeur et l’affect (par exemple, les symptômes de dépression et/ou d’anxiété), la force des muscles de vos jambes et l’activité physique.

Chez les personnes ayant subi un AVC (phase de récupération non spécifique à une période)

Les études ont démontré que l’exercice aérobique :

Était plus efficace que les autres traitements pour améliorer l’équilibre ; les paramètres de la santé cardiovasculaire (par exemple, votre tension artérielle) ; l’indépendance fonctionnelle (votre capacité à effectuer des tâches de la vie quotidienne comme s’habiller et se laver) ; la qualité de vie ; la fonction de vos jambes et la fonction générale de votre corps ; la spasticité (le tonus de vos muscles) ; l’endurance à la marche (votre tolérance physique à la marche) ; et la vitesse de marche.

Était aussi efficace que d’autres traitements pour améliorer les capacités cognitives (par exemple, la mémoire, l’attention), la dextérité (capacité à manipuler de petits objets avec les doigts), la capacité à faire de l’exercice, la fonction exécutive (par exemple, votre capacité à planifier et à enchaîner les tâches), la dépression, la fatigue, la mobilité (capacité à se déplacer), la force musculaire et la qualité du sommeil.

Y a-t-il des effets secondaires ou des risques ?

L’exercice est pratiquement sans risque, mais il est important de rester dans les limites de votre seuil personnel. Comme mentionné plus haut, il vaut mieux consulter votre médecin ou thérapeute avant de commencer un programme d’exercice. Il vous aidera à déterminer à quelle fréquence vous devez faire de l’exercice, quelles activités vous devez pratiquer et avec quelle intensité. Si vous étiez physiquement actif avant l’AVC, vous pourrez peut-être ou peut-être pas continuer les mêmes activités. Il vous faudra peut-être simplement modifier ces activités afin qu’elles soient plus faciles pour vous. Si vous ressentez des étourdissements, des douleurs (surtout dans la poitrine) ou si vous avez de la difficulté à respirer, cessez immédiatement votre exercice et dites-le à votre professionnel de la santé.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé.
Note : Il est difficile de dire avec une certitude absolue si une intervention avec un exercice donné est « aérobique » par nature. Dans ce module, nous n’incluons que les études qui comportaient une intervention avec un exercice aérobique sans équivoque. Plus précisément, seules celles qui incluaient un résultat examinant l’effet de l’exercice sur la capacité aérobique (pic de VO2, pic de charge de travail et pic de fréquence cardiaque pendant un test aérobique maximal) ont été prises en considération. Nombre de ces études exploraient aussi les résultats fonctionnels, physiques et émotionnels et ces résultats sont inclus. De même, toutes les études jusqu’à ce jour qui ont examiné l’effet de l’exercice aérobique sur l’AVC en phase subaiguë présentent un « cocktail » de différents types de traitement (p. ex. entraînement en résistance, entraînement en souplesse ainsi qu’une composante solide d’entraînement aérobique), il est donc important de noter que les effets de ces interventions peuvent être attribuables en partie à la combinaison de différents traitements et non à la composante aérobique spécifiquement.

Ce module porte sur les exercices aérobiques pour les personnes ayant subi un AVC ; il contient 16 études, dont 11 sont de haute qualité. Trois études relèvent les effets des exercices aérobiques pour les personnes au début de leur période de récupération post-AVC (1 mois ou moins après l’AVC). Neuf études relèvent les effets des exercices aérobiques pour les personnes en phase chronique de récupération post-AVC (6 mois ou plus après l’AVC). Quatre études relèvent les effets des exercices aérobiques pour les personnes ayant subi un AVC et qui ne sont pas dans une phase spécifique de récupération post-AVC.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activité physique
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Faulkner et al., 2015; Moren et al., 2016) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’activité physique en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Faulkner et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices de résistance et d’éducation ou des informations écrites. L’activité physique des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi), par l’International Physical Activity Questionnaire (IPAQ : Activité de marche pendant les loisirs, Activité modérée pendant les loisirs, Activité vigoureuse pendant les loisirs, Temps total d’activités de loisirs, Temps passé assis). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Moren et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices physiques ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont reçu le programme de soins habituel. L’activité physique des patients a été mesurée à 3 et 6 mois (au moment de suivis) par la Physical Activity of Moderate to Higher Intensity (MVPA) et le nombre de pas par jour. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que l’exercice aérobique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des informations écrites) ou qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’activité physique en phase aiguë de récupération post-AVC.

Endurance à la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Moren et al., 2016) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’endurance à la marche en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices physiques ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont reçu le programme de soins habituel. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 3 et 6 mois (au moment de suivis) par le Test de marche en 6 minutes. Une différence significative entre les groupes a été relevée au moment du suivi de 6 mois, en faveur des exercices physiques comparés à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que des exercices physiques sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’endurance à la marche en phase aiguë de récupération.

Humeur et affect
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Faulkner et al., 2015) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’humeur et l’affect en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices de résistance et d’éducation ou des informations écrites. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi), par l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS : Anxieté et Dépression) et le Profile and Mood States (PMS : Vigueur, Dépression, Confusion, Tension, Colère, Fatigue). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les scores de changement obtenus entre l’intervention et le moment du suivi sur l’une des mesures (PMS : Fatigue), en faveur du programme d’exercice + éducation comparé aux informations écrites. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’exercice aérobique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des informations écrites) pour améliorer l’humeur et l’affect en phase aiguë de récupération post-AVC.

Paramètres de santé cardiovasculaire
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Wijkman et al., 2017) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur les paramètres de santé cardiovasculaire de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices aérobiques ou aucun exercice physique planifié. Les paramètres de santé cardiovasculaire [pression artérielle diastolique au repos, pression artérielle systolique au repos (PAS), pic de PAS, différence de PAS (pic – au repos), fréquence cardiaque au repos, pic de fréquence cardiaque, différence de fréquence cardiaque (pic – au repos), capacité de travail aérobique] ont été mesurés à 12 semaines (après l’intervention) par un test d’exercice sur un vélo ergomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, le programme de soins habituel sans exercice physique planifié) pour améliorer les paramètres de santé cardiovasculaire en phase aiguë de récupération post-AVC.

Qualité de vie reliée à la santé
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Faulkner et al., 2015; Moren et al., 2016) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur la qualité de vie reliée à la santé (QVRS) en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Faulkner et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices de résistance et d’éducation ou des informations écrites. La QVRS des patients a été mesurée au début de l’étude, à 8 semaines (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi), par la Short-Form 36 (SF-36 : score de la composante physique, score de la composante mentale, santé mentale, fonctionnement social, santé globale, rôle physique, rôle émotionnel, vitalité, douleur corporelle, fonctionnement physique). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les scores de changement obtenus entre le début de l’étude et après l’intervention sur certaines composantes de la SF-36 (score de la composante physique, santé globale, rôle physique, vitalité, fonctionnement physique), en faveur du programme d’exercice + éducation comparé aux informations écrites. Ces différences ne sont pas demeurées significatives au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Moren et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices physiques ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont reçu le programme de soins habituel. La QVRS des patients a été mesurée à 3 et 6 mois (au moment de suivis) par l’EuroQoL 5 Dimension Visual Analogue Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de l’exercice aérobique sur la qualité de vie reliée à la santé (QVRS) en phase aiguë de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un programme d’exercices de résistance et d’éducation est plus efficace que des informations écrites seules pour améliorer la QVRS ; un second ECR de haute qualité a indiqué que des exercices physiques ne sont pas plus efficace qu’aucune intervention particulière.
Note: Les différences dans les mesures des résultats peuvent expliquer les résultats contradictoires.

Sensibilisation à l'AVC
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Faulkner et al., 2015) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la sensibilisation à l’AVC en phase aiguë de récupération. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices de résistance et d’éducation ou des informations écrites. La sensibilisation à l’AVC des patients a été mesurée au début de l’étude, à 8 semaines (après l’intervention) et à 12 mois (au moment d’un suivi), par le Stanford Medical Centre Stroke Awareness Questionnaire (SMCSAQ). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les scores de changement obtenus entre le début de l’étude et après l’intervention, en faveur du programme d’exercice + éducation comparé aux informations écrites. Ces différences ne sont pas demeurées significatives au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des informations écrites) pour améliorer la sensibilisation à l’AVC en phase aiguë de récupération.

Phase chronique

Activité physique
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Pang et al., 2005) et un ECR de qualité acceptable (Shaughnessy, Michael & Resnick, 2012) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’activité physique en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Pang et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir le Community-based fitness and mobility exercise program (FAME) ou un programme d’exercices assis visant le renforcement du membre supérieur. L’activité physique des patients a été mesurée à 19 semaines (après l’intervention) par la Physical Activity Scale for Individuals with Physical Disabilities. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Shaughnessy, Michael & Resnick, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique sur tapis roulant ou des séances d’étirement. L’activité physique des patients a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) par le Yale Physical Activity Survey (YPAS : Travaux ménagers, Travaux de jardinage, Garde d’enfants, Activité physique modérée, Activités récréatives). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices assis ou des séances d’étirement) pour améliorer l’activité physique en phase chronique de récupération.

Auto-efficacité et attentes
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Shaughnessy, Michael & Resnick, 2012) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’auto-efficacité et les attentes en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique sur tapis roulant ou des séances d’étirement. L’auto-efficacité et les attentes des patients ont été mesurées à 6 mois (après l’intervention) par le Short Self-Efficacy and Outcomes Expectations for Exercises (mesures de l’auto-efficacité et des attentes). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des séances d’étirement) pour améliorer l’auto-efficacité et les attentes en phase chronique de récupération post-AVC.

Cognition
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Moore et al., 2015) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la cognition en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices de mise en forme et de mobilité (adapté à partir du programme FAME) ou des exercices d’étirement appariés quant à leur durée. La cognition des patients a été mesurée à 19 semaines (après l’intervention) par l’Addenbrooke’s Cognitive Examination Revised. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur en faveur du programme d’exercices de mise en forme et de mobilité comparé aux exercices d’étirement.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices d’étirement) pour améliorer la cognition en phase chronique de récupération.

Endurance à la marche
Efficace
1a

Six ECR de haute qualité (Pang et al., 2005 ; Gordon, Wilks & McCaw-Binns, 2013 ; Tang et al., 2014 & 2016 ; Lee et al., 2015 ; Liu-Ambrose & Eng, 2015 ; Moore et al., 2015) et deux ECR de qualité acceptable (Severinsen et al., 2014 ; Lund et al., 2018) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’endurance à la marche en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Pang et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir le Community-based fitness and mobility exercise program (FAME) ou un programme d’exercices assis visant le renforcement du membre supérieur. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 19 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 6 minutes (TM6M). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du programme FAME comparé au programme d’exercices assis.

Le second ECR de haute qualité (Gordon, Wilks & McCaw-Binns, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices aérobiques ou des séances de massage. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par le TM6M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Tang et al., 2014 ; 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique ou un entraînement de l’équilibre et de la flexibilité. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 6 mois (après l’intervention) par le TM6M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Lee et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique et des exercices de résistance, ou de l’activité physique de faible intensité. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 16 semaines (après l’intervention) par le TM6M. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement aérobique et des exercices de résistance comparés à l’activité physique de faible intensité.

Le cinquième ECR de haute qualité (Liu-Ambrose & Eng, 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir le programme FAME ou le programme de soins habituel. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par le TM6M. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du programme FAME comparé au programme de soins habituel.

Le sixième ECR de haute qualité (Moore et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices de mise en forme et de mobilité ou des exercices d’étirement appariés quant à leur durée. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 19 semaines (après l’intervention) par le TM6M. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du programme d’exercices de mise en forme et de mobilité comparé aux exercices d’étirement.

Le premier ECR de qualité acceptable (Severinsen et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique, un entraînement de la résistance, ou un entraînement du membre supérieur. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le TM6M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de qualité acceptable (Lund et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique et de la résistance ou un entraînement du membre supérieur. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le TM6M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de quatre ECR de haute qualité, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices assis, de l’activité physique de faible intensité, des séances d’étirement) et qu’un programme de soins habituel pour améliorer l’endurance à la marche en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont relevé que l’exercice aérobique n’est pas plus efficace que des interventions comparative (ici, des séances de massage, un entraînement de l’équilibre et de la flexibilité, un entraînement de la résistance ou un entraînement du membre supérieur).

Équilibre
Contradictoire
4

Quatre ECR de haute qualité (Pang et al., 2005 ; Liu-Ambrose & Eng, 2015 ; Lee et al., 2015 ; Moore et al., 2015) et un ECR de qualité acceptable (Lund et al., 2018) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’équilibre en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Pang et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir le Community-based fitness and mobility exercise program (FAME) ou un programme d’exercices assis visant le renforcement du membre supérieur. L’équilibre des patients a été mesuré à 19 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (EEB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Liu-Ambrose & Eng, 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir le programme FAME ou le programme de soins habituel. L’équilibre des patients a été mesuré à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par l’EEB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Lee et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique et des exercices de résistance, ou de l’activité physique de faible intensité. L’équilibre des patients a été mesuré à 16 semaines (après l’intervention) par le Chair Sit and Reach Test et le Functional Reach Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures, en faveur de l’entraînement aérobique et des exercices de résistance comparés à l’activité physique de faible intensité.

Le quatrième ECR de haute qualité (Moore et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices de mise en forme et de mobilité (adapté à partir du programme FAME) ou des exercices d’étirement appariés quant à leur durée. L’équilibre des patients a été mesuré à 19 semaines (après l’intervention) par l’EEB. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du programme d’exercices de mise en forme et de mobilité comparé aux exercices d’étirement.

L’ECR de qualité acceptable (Lund et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique et de la résistance ou un entraînement du membre supérieur. L’équilibre des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par l’EEB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de l’exercice aérobique sur l’équilibre en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité indiquent que le programme d’exercices FAME n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices assis visant le renforcement du membre supérieur) ou que le programme de soins habituel ; deux ECR de haute qualité ont indiqué qu’un programme d’exercices aérobiques (à savoir, un entraînement aérobique et des exercices de résistance, et un programme d’exercices de mise en forme et de mobilité – adapté à partir du programme FAME) est plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’activité physique de faible intensité et des exercices d’étirement).

État fonctionnel et utilisation des services
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Gordon, Wilks & McCaw-Binns, 2013) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’état fonctionnel et l’utilisation des services en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices aérobiques ou des séances de massage. L’état fonctionnel et l’utilisation des services des patients ont été mesurés à 12 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par l’Older Americans Resources and Services. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesures.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des séances de massage) pour améliorer l’état fonctionnel et l’utilisation des services en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonctions exécutives
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Tang et al., 2014 et 2016 ; Liu-Ambrose & Eng, 2015) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur les fonctions exécutives en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Tang et al., 2014 ; 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique ou un entraînement de l’équilibre et de la flexibilité. Les fonctions exécutives des patients ont été mesurées à 6 mois (après l’intervention) par le Verbal Digit Span Test Forward & Backward (évaluant la mémoire de travail), le Trail Making Test B (évaluant la flexibilité cognitive), et le Colour-Word Stroop Test (évaluant l’attention sélective et la résolution des conflits). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Liu-Ambrose & Eng, 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir le Community-based fitness and mobility exercise program (FAME) ou le programme de soins habituel. Les fonctions exécutives des patients ont été mesurées à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par le Stroop Test (évaluant l’attention sélective et la résolution des conflits), le Trail Making Tests – Part A and B (évaluant la flexibilité cognitive) et le Verbal digit span forward/backward test (évaluant la mémoire de travail). Au milieu de l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures des fonctions cognitives (Trail Making Tests) en faveur du programme FAME comparé au programme de soins habituel. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux des mesures des fonctions cognitives (Stroop Test ; Verbal digit span forward/backward test) en faveur du programme FAME comparé au programme de soins habituel.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de l’exercice aérobique sur les fonctions exécutives en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique qu’un entraînement aérobique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement de l’équilibre et de la flexibilité) ; un autre ECR de haute qualité a indiqué que des exercices aérobiques sont plus efficaces qu’un programme de soins habituel.

Force de préhension
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2015) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la force de préhension en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique et des exercices de résistance, ou de l’activité physique de faible intensité. La force de préhension des patients a été mesurée à 16 semaines (après l’intervention) par un dynamomètre portable. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement aérobique et des exercices de résistance comparés à l’activité physique de faible intensité.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’entraînement aérobique et des exercices de résistance sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, de l’activité physique de faible intensité) pour améliorer la force de préhension en phase chronique de récupération.

Force musculaire – membres inférieurs
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Pang et al., 2005 ; Gordon, Wilks & McCaw-Binns, 2013 ; Lee et al., 2015) et deux ECR de qualité acceptable (Severinsen et al., 2014 ; Lund et al., 2018) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur la force musculaire des membres inférieurs en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Pang et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir le Community-based fitness and mobility exercise program (FAME) ou un programme d’exercices assis visant le renforcement du membre supérieur. L’extension isométrique du genou (parétique, non parétique) a été mesurée à 19 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de du programme FAME comparé au programme d’exercices assis.

Le second ECR de haute qualité (Gordon, Wilks & McCaw-Binns, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices aérobiques ou des séances de massage. La force musculaire du membre inférieur (parétique, non parétique) a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Lee et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique et des exercices de résistance, ou de l’activité physique de faible intensité. La force musculaire du membre inférieur été mesurée à 16 semaines (après l’intervention) par le 30-sec Chair Stand Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement aérobique et des exercices de résistance comparés à l’activité physique de faible intensité.

Le premier ECR de qualité acceptable (Severinsen et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique, un entraînement de la résistance, ou un entraînement du membre supérieur. La force isométrique maximale du genou (parétique, non parétique) a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) à l’aide d’un dynamomètre. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur la force du genou (parétique, non parétique), en faveur de l’entraînement de la résistance comparé à l’entraînement aérobique ; différence qui ne s’est pas maintenue au moment du suivi. Aucune différence significative n’a été relevée sur la force du genou entre le groupe d’entraînement aérobique et le groupe d’entraînement du membre supérieur.
Note : Une différence significative entre les groupes a été relevée sur la force du genou (non parétique seulement), en faveur de l’entraînement de la résistance comparé à l’entraînement du membre supérieur ; différence qui s’est maintenue au moment du suivi.

Le second ECR de qualité acceptable (Lund et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique et de la résistance ou un entraînement du membre supérieur. La force du genou (parétique, non parétique) a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de l’exercice aérobique sur la force musculaire du membre inférieur en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité indiquent qu’un programme d’exercices aérobiques est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices assis et de l’activité physique de faible intensité); un ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un programme d’exercices aérobiques n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, des séances de massage, un entraînement du membre supérieur ou un entraînement de la résistance).
Note :
En fait, un des ECR de qualité acceptable a relevé qu’un entraînement de la résistance est plus efficace qu’un entraînement aérobique pour améliorer la force du genou.

Humeur et affect
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu-Ambrose & Eng, 2015) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’humeur et l’affect en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir le Community-based fitness and mobility exercise program (FAME) ou le programme de soins habituel. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 3 mois (au milieu de l’intervention) et à 6 mois (après l’intervention) par la Stroke Specific Geriatric Depression Scale à 17 items. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces qu’un programme de soins habituel pour améliorer l’humeur et l’affect en phase chronique de récupération.

Impact de l'AVC
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Moore et al., 2015) et un ECR de qualité acceptable (Shaughnessy, Michael & Resnick, 2012) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’impact de l’AVC en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Moore et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices de mise en forme et de mobilité ou des exercices d’étirement appariés quant à leur durée. L’impact de l’AVC des patients a été mesuré à 19 semaines (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale (SIS : Rétablissement de l’AVC, Humeur, Force, Mémoire, Communication, Activités de la vie quotidienne, Mobilité communautaire, Fonction des mains, Participation, Total physique). Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’une des mesures de la SIS (Humeur), en faveur du programme d’exercices de mise en forme et de mobilité comparé aux exercices d’étirement.

L’ECR de qualité acceptable (Shaughnessy, Michael & Resnick, 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique sur tapis roulant ou des séances d’étirement. L’impact de l’AVC des patients a été mesuré à 6 mois (après l’intervention) par la SIS (Force, Fonction de la main, Activités de la vie quotidienne, Mobilité, Communication, Émotion, Mémoire et pensée, Participation, Somme globale, Échelle visuelle analogue du rétablissement). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces que des interventions comparatives (ici, des exercices ou séances d’étirement) pour réduire l’impact de l’AVC en phase chronique de récupération.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Gordon, Wilks & McCaw-Binns, 2013) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’indépendance fonctionnelle en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices aérobiques ou des séances de massage. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesures.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des séances de massage) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2015) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la mobilité en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique et des exercices de résistance, ou de l’activité physique de faible intensité. La mobilité des patients a été mesurée à 16 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’entraînement aérobique et des exercices de résistance ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, de l’activité physique de faible intensité) pour améliorer la mobilité en phase chronique de récupération.

Paramètres de santé cardiovasculaire
Contradictoire
4

Cinq ECR de haute qualité (Pang et al., 2005 ; Gordon, Wilks & McCaw-Binns, 2013 ; Tang et al., 2014 et 2016 ; Lee et al., 2015 ; Moore et al., 2015) et deux ECR de qualité acceptable (Severinsen et al., 2014 ; Lund et al., 2018) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur les paramètres de santé cardiovasculaire en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Pang et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir le Community-based fitness and mobility exercise program (FAME) ou un programme d’exercices assis visant le renforcement du membre supérieur. La consommation maximale d’oxygène des patients a été mesurée à 19 semaines (après l’intervention) par un test d’exercice maximal sur un vélo ergomètre Excalibur. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de du programme FAME comparé au programme d’exercices assis.

Le second ECR de haute qualité (Gordon, Wilks & McCaw-Binns, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices aérobiques ou des séances de massage. La fréquence cardiaque au repos des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) à l’aide d’un moniteur cardiaque. Seulement au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des exercices aérobiques comparé aux séances de massage.

Le troisième ECR de haute qualité (Tang et al., 2014 ; 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique ou un entraînement de l’équilibre et de la flexibilité. Le pic de consommation d’oxygène des patients a été mesuré à 6 mois (après l’intervention) par un test d’exercice maximal gradué sur un vélo ergométrique pour les jambes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Lee et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique et des exercices de résistance, ou de l’activité physique de faible intensité. Les paramètres cardiovasculaires des patients (pression artérielle systolique périphérique (PAS) / pression artérielle diastolique (PAD), PAS / PAD centrale, Vélocité de l’onde de pouls (VOP), Indice d’augmentation – AIx@75) ont été mesurés à 16 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur trois des paramètres cardiovasculaires mesurés (PAD centrale, VOP et AIx@75), en faveur de l’entraînement aérobique et des exercices de résistance comparés à l’activité physique de faible intensité.

Le cinquième ECR de haute qualité (Moore et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices de mise en forme et de mobilité (adapté à partir du programme FAME) ou des exercices d’étirement appariés quant à leur durée. Les paramètres cardiovasculaires des patients (pic de consommation d’oxygène, pic de rythme de travail, PAS, PAD) ont été mesurés à 19 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur trois des paramètres cardiovasculaires mesurés (pic de consommation d’oxygène, pic de rythme de travail, PAD), en faveur en faveur du programme d’exercices de mise en forme et de mobilité comparé aux exercices d’étirement.

Le premier ECR de qualité acceptable (Severinsen et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique, un entraînement de la résistance, ou un entraînement du membre supérieur. Le pic de la capacité aérobique des patients (pic de VO2) a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par un test maximal par étapes progressives sur un vélo ergomètre. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement aérobique comparé à l’entraînement de la résistance, et en faveur de l’entraînement aérobique comparé à l’entraînement du membre supérieur ; différence qui ne s’est pas maintenue au moment du suivi.

Le second ECR de qualité acceptable (Lund et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique et de la résistance ou un entraînement du membre supérieur. Les paramètres de la santé cardiovasculaire des patients (pic d’oxygène, FC au repos, FC maximale) ont été mesurés à 12 semaines (après l’intervention) par un test maximal progressif sur un vélo ergomètre et un moniteur de fréquence cardiaque. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de l’exercice aérobique sur les paramètres de santé cardiovasculaire en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis que trois ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable indiquent qu’un programme d’exercices aérobiques est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices assis, de l’activité physique de faible intensité, des exercices d’étirement, un entraînement de la résistance et un entraînement du membre supérieur); deux ECR* de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un programme d’exercices aérobiques n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, des séances de massage, un entraînement de l’équilibre et de la flexibilité ou un entraînement du membre supérieur).
*Note :
Un de ces ECR de haute qualité a cependant indiqué que des exercice aérobiques sont plus efficaces, à long terme, que des séances de massages.

Qualité de vie reliée à la santé
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Gordon, Wilks & McCaw-Binns, 2013) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la qualité de vie reliée à la santé (QVRS) en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices aérobiques ou des séances de massage. La QVRS des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la Short-Form-36 (SF-36 : composante Santé physique, composante Santé mentale). Seulement après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de la QVRS (SF-36 : composante Santé physique), en faveur des exercices aérobiques comparés aux séances de massage.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que des exercices aérobiques sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des séances de massage) pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
La différence entre les groupes n’était significative que sur l’une des mesures de la qualité de vie liée à la santé.

Vitesse de marche
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Lee et al., 2015 ; Moore et al., 2015) et deux ECR de qualité acceptable (Severinsen et al., 2014 ; Lund et al., 2018) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur la vitesse de marche en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Lee et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique et des exercices de résistance, ou de l’activité physique de faible intensité. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 16 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres (TM10M). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement aérobique et des exercices de résistance comparés à l’activité physique de faible intensité.

Le second ECR de haute qualité (Moore et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices de mise en forme et de mobilité ou des exercices d’étirement appariés quant à leur durée. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 19 semaines (après l’intervention) par le TM10M. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du programme d’exercices de mise en forme et de mobilité comparé aux exercices d’étirement.

Le premier ECR de qualité acceptable (Severinsen et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique, un entraînement de la résistance, ou un entraînement du membre supérieur. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le TM10M. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée. Au moment du suivi, des différences significatives entre les groupes ont été relevées en faveur de l’entraînement de la résistance comparé à l’entraînement aérobique, et en faveur de l’entraînement du membre supérieur comparé à l’entraînement aérobique.

Le second ECR de qualité acceptable (Lund et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement aérobique et de la résistance ou un entraînement du membre supérieur. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le TM10M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, de l’activité physique de faible intensité et des séances d’étirement) pour améliorer la vitesse de marche en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de qualité acceptable ont relevé que l’exercice aérobique n’est pas plus efficace que des interventions comparative (ici, un entraînement de la résistance ou un entraînement du membre supérieur). En fait, un de ces ECR de qualité acceptable a relevé que ces deux interventions comparatives étaient plus efficaces que l’exercice aérobique pour améliorer la vitesse de marche.

Phase de récupération non spécifique à une période

Capacité d'exercice
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la capacité d’exercice de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë ou chronique de récupération pour recevoir un programme d’exercices à domicile et en communauté avec un volet aérobique, ou le programme de soins habituel. La capacité d’exercice des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Shuttle Walk Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que l’exercice aérobique n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituel pour améliorer la capacité d’exercice de patients ayant subi un AVC.

Cognition
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la cognition de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. La cognition des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis) par la Montreal Cognitive Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des séances de relaxation) pour améliorer la cognition de patients ayant subi un AVC.

Dépression
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) et une étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur la dépression de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. La dépression des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis) par le Centre for Epidemiological Studies Depression. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë ou chronique de récupération pour recevoir un programme d’exercices à domicile et en communauté avec un volet aérobique, ou le programme de soins habituel. La dépression des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Patient Health Questionnaire-9. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de qualité acceptable et une étude quasi-expérimentale, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des séances de relaxation) ou qu’un programme de soins habituel pour réduire la dépression de patients ayant subi un AVC.

Dextérité
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. La dextérité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis) par le Box and Block Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des séances de relaxation) pour améliorer la dextérité de patients ayant subi un AVC.

Endurance à la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sandberg et al., 2016), un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) et une étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Sandberg et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’exercices aérobiques ou aucune intervention particulière. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 6 minutes (TM6M). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du programme d’exercices aérobiques comparé à aucune intervention particulière.

L’ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis) par le TM6M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë ou chronique de récupération pour recevoir un programme d’exercices à domicile et en communauté avec un volet aérobique, ou le programme de soins habituel. L’endurance à la marche des patients été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le TM6M. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des exercices aérobiques comparé au programme de soins habituel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace qu’aucune intervention particulière et qu’un programme de soins habituel pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Équilibre
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sandberg et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Sandberg et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’exercices aérobiques ou aucune intervention particulière. L’équilibre des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par le Single Leg Stance Test (SLST : Jambe droite/gauche avec les yeux fermés/ouverts). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur trois des mesures de l’équilibre (SLST : jambe droite yeux ouverts, jambe droite yeux fermés, jambe gauche yeux ouverts), en faveur du programme d’exercices aérobiques comparé à aucune intervention particulière.

L’étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë ou chronique de récupération pour recevoir un programme d’exercices à domicile et en communauté avec un volet aérobique, ou le programme de soins habituel. L’équilibre des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par le Step Test (Droite, gauche). Une différence significative entre les groupes a été relevé sur les deux mesures d’équilibre, en faveur du programme d’exercices comparé au programme de soins habituel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’un programme de soins habituel pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la fatigue de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë ou chronique de récupération pour recevoir un programme d’exercices à domicile et en communauté avec un volet aérobique, ou le programme de soins habituel. La fatigue des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la Fatigue Assessment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que l’exercice aérobique n’est pas plus efficace qu’un programme de soins habituel pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Wang et al., 2014) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la fonction motrice de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de faible intensité ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ayant reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Fugl Meyer Assessment (FMA : Score total Fonction motrice). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement aérobique comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la fonction motrice de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice – membre inférieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Wang et al., 2014) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la fonction motrice du membre inférieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de faible intensité ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ayant reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre inférieur des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Fugl Meyer Assessment (FMA : Score Membre inférieur). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement aérobique comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice – membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Wang et al., 2014) et un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Wang et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de faible intensité ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ayant reçu le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Fugl Meyer Assessment (FMA : Score Membre supérieur). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. La fonction motrice du membre supérieur des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis) par le Rivermead Mobility Index (RMI : Score du Bras). Seulement au moment du suivi de 6 mois, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement aérobique comparé aux séances de relaxation.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’exercice aérobique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances de relaxation) ou qu’aucune intervention particulière pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Fonctions exécutives
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur les fonctions exécutives de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. Les fonctions exécutives des patients ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis) par le Trail Making Test (TMT – A, B), et par le Regensburger Wort-Flüssigkeits-Test seulement au moment du suivi de 3 mois. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des séances de relaxation) pour améliorer les fonctions exécutives de patients ayant subi un AVC.

Force musculaire
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la force musculaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. La force musculaire des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis) par la Medical Research Council (MRC) Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des séances de relaxation) pour améliorer la force musculaire de patients ayant subi un AVC.

Impact de l'AVC
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sandberg et al., 2016) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’exercices aérobiques ou aucune intervention particulière. L’impact de l’AVC des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale (SIS : Activités quotidiennes, Rétablissement). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’un des impacts mesurés (SIS : Rétablissement), en faveur du programme d’exercices aérobiques comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Wang et al., 2014) et un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Wang et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de faible intensité ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ayant reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement aérobique comparé à aucune intervention particulière.

L’ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis) par le modified Rankin Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sandberg et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur la mobilité de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Sandberg et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’exercices aérobiques ou aucune intervention particulière. La mobilité des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go test. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du programme d’exercices aérobiques comparé à aucune intervention particulière.

L’ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis) par le Rivermead Mobility Index, l’utilisation d’aides à la marche et le Functional Ambulation Category. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la mobilité de patients ayant subi un AVC.

Paramètres de marche
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur les paramètres de marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. Les paramètres de marche des patients (Nombre de pas/jour, Longueur du pas, Cadence du pas, Coût énergétique de la marche) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des séances de relaxation) pour améliorer les paramètres de marche de patients ayant subi un AVC.

Paramètres de santé cardiovasculaire
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Wang et al., 2014 ; Sandberg et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur les paramètres de santé cardiovasculaire de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Wang et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de faible intensité ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ayant reçu le programme de réadaptation habituel. Les paramètres de santé cardiovasculaire des patients (Fréquence cardiaque au repos (FCR), Pic de fréquence cardiaque de (PFC), Durée du test physique) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures (Durée du test physique), en faveur de l’entraînement aérobique comparé à aucune intervention particulière.

Le second ECR de haute qualité (Sandberg et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’exercices aérobiques ou aucune intervention particulière. Un paramètre de santé cardiovasculaire des patients (Pic du taux de travail) a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par un test sur un vélo ergomètre à gradation limitée en fonction des symptômes. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du programme d’exercices aérobiques comparé à aucune intervention particulière.

L’étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë ou chronique de récupération pour recevoir un programme d’exercices à domicile et en communauté avec un volet aérobique, ou le programme de soins habituel. Les paramètres de santé cardiovasculaire des patients (Pic de Vo2 absolu, Pic de Vo2 relatif, FC, valeur F) ont été mesurés à 12 semaines (après l’intervention) pendant la passation du Test de marche de 6 minutes (TM6M), du Shuttle Walk Test et du Cycle Progressive Exercise Test (Durée, mesures de Charge de travail). Une différence significative entre les groupes a été relevé sur l’un des paramètres mesuré (TM6M : Pic de Vo2 absolu, Pic de Vo2 relatif), en faveur du programme d’exercices comparé au programme de soins habituel.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace qu’aucune intervention particulière ou qu’un programme de soins habituel pour améliorer certains paramètres de santé cardiovasculaire (par exemple, la Durée du test physique, le Pic du taux de travail, le Pic de consommation d’oxygène) de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie reliée à la santé
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sandberg et al., 2016), un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) et une étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur la qualité de vie reliée à la santé (QVRS) de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Sandberg et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’exercices aérobiques ou aucune intervention particulière. La QVRS des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par l’European Quality of Life Scale (EQ-5D: Score total ; Échelle visuelle analogue). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de la QVRS (EQ-5D ; Échelle visuelle analogue), en faveur du programme d’exercices aérobiques comparé à aucune intervention particulière.

L’ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. La QVRS des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis) par l’EuroQoL Quality of Life Questionnaire 5D-5L. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë ou chronique de récupération pour recevoir un programme d’exercices à domicile et en communauté avec un volet aérobique, ou le programme de soins habituel. La QVRS des patients été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la Stroke and Aphasia Quality of Life-39. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Qualité du sommeil
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la qualité du sommeil de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. La qualité du sommeil des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis) par le Pittsburgh Sleep Quality Score. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des exercices aérobiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des séances de relaxation) pour améliorer la qualité de sommeil de patients ayant subi un AVC.

Spasticité
Efficace*
2b

Un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) a examiné les effets de l’exercice aérobique sur la spasticité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. La spasticité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis) par la Resistance to Passive Movement Scale (REPAS). Seulement au moment du suivi de 6 mois, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’entraînement aérobique comparé aux séances de relaxation.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des exercices aérobiques sont plus efficaces, à long terme*, qu’une intervention comparative (ici, des séances de relaxation) pour réduire la spasticité de patients ayant subi un AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sandberg et al., 2016), un ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) et une étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) ont examiné les effets de l’exercice aérobique sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Sandberg et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’exercices aérobiques ou aucune intervention particulière. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 10 minutes (TM10M). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du programme d’exercices aérobiques comparé à aucune intervention particulière.

L’ECR de qualité acceptable (Nave et al., 2019) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement aérobique de santé physique utilisant le programme PHYS-STROKE, ou des séances de relaxation. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3, 6 mois (aux moments de suivis) par le TM10M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Marsden et al., 2016) a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë ou chronique de récupération pour recevoir un programme d’exercices à domicile et en communauté avec un volet aérobique, ou le programme de soins habituel. La vitesse de marche des patients été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le TM10M (Vitesse de marche au choix du patient, Vitesse de marche rapide). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’exercice aérobique est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC.

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https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1111/ijs.12156?casa_token=BaEy8XeTLe8AAAAA%3AV1kHt11rKpBMnXOn1Vf4lap-4YXYAs8qECRbWkmOzU8eDZCSggtA4_buQjMTW3G_btKsnTGjZbkK_g

Tang, A., Eng, J. J., Tsang, T. S., & Liu-Ambrose, T. (2016). High-and low-intensity exercise do not improve cognitive function after stroke: A randomized controlled trial. Journal of rehabilitation medicine, 48(10), 841-846.
https://www.ingentaconnect.com/contentone/mjl/sreh/2016/00000048/00000010/art00002

Wijkman, M. O., Sandberg, K., Kleist, M., Falk, L., & Enthoven, P. (2018). The exaggerated blood pressure response to exercise in the sub‐acute phase after stroke is not affected by aerobic exercise. The Journal of Clinical Hypertension20(1), 56-64.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/jch.13157

Wang, Z., Wang, L., Fan, H., Lu, X., & Wang, T. (2014). Effect of low-intensity ergometer aerobic training on glucose tolerance in severely impaired nondiabetic stroke patients. Journal of Stroke and Cerebrovascular Diseases, 23(3), e187-e193.
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1052305713003959?casa_token=GoBcYRstDJ8AAAAA:IJo9a1F9CwFK_YLGBHuYDi0q-ca7d6CUdht3OvsR6hI-MgDQIxyJV2khbzTwrKl5f4bSVQZR1N4

Études exclues :

Bo, W., Lei, M., Tao, S., Jie, L. T., Qian, L., Lin, F. Q., & Ping, W. X. (2019). Effects of combined intervention of physical exercise and cognitive training on cognitive function in stroke survivors with vascular cognitive impairment: a randomized controlled trial. Clinical Rehabilitation, 33(1), 54-63.
Motif d’exclusion : La partie principale du traitement était axée sur l’endurance, la force et l’équilibre (30-35 minutes) ; les exercices aérobiques n’étaient proposés que pendant les 5 premières minutes en guise d’échauffement (vélo, jogging).

Jin, H., Jiang, Y., Wei, Q., Chen, L., & Ma, G. (2013). Effects of aerobic cycling training on cardiovascular fitness and heart rate recovery in patients with chronic stroke. NeuroRehabilitation32(2), 327-335.
Motif d’exclusion : Inclus dans le module portant sur le tapis roulant.

Jin, H., Jiang, Y., Wei, Q., Wang, B., & Ma, G. (2012). Intensive aerobic cycling training with lower limb weights in Chinese patients with chronic stroke: discordance between improved cardiovascular fitness and walking ability. Disability and Rehabilitation34(19), 1665-1671.
Motif d’exclusion : Inclus dans le module portant sur le tapis roulant.

Fatigue

Évidences révisées en date du 28-08-2019
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD OT ; Annabel McDermott, OT
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La fatigue est une expérience multidimensionnelle, motrice et perceptive, cognitive et émotionnelle. Elle est décrite comme ” un sentiment d’épuisement précoce avec lassitude, manque d’énergie, et aversion à l’effort qui se développent pendant l’activité physique ou mentale et qui ne sont généralement pas atténués par le repos ” (Staub & Bogousslavsky, 2001). Il est possible de distinguer trois types de fatigue suite à un AVC :

1) La fatigue physique (c.-à-d. l’incapacité d’exécuter des activités de différentes durées et de différentes intensités physiques) ;
2) La fatigue cognitive (c.-à-d. l’incapacité d’effectuer des activités au niveau de la concentration, des multitâches et/ou des facteurs de stress avec une charge cognitive, de différentes durées et de différentes intensités) ; et
3) La fatigue émotionnelle (c.-à-d. se fatiguer face à des interactions ou des relations exigeantes – Terrill, Schwartz et Belagaje, 2018).

La fatigue post-AVC est une conséquence fréquente de l’AVC, touchant plus de 50 % des survivants (Cumming et al. 2016). La prévalence de cette fatigue ne peut être expliquée par le type d’AVC, le côté ou l’emplacement de la lésion. La prévalence n’est pas non plus associée à la gravité de l’AVC, ce qui signifie qu’elle est la même dans les cas d’AVC légers que dans les cas d’AVC sévères (Acciarresi et al., 2014). La fatigue est associée à des symptômes dépressifs, mais peut être présente sans dépression. Son association avec des déficits cognitifs et le genre de la personne reste incertaine. Cependant, des niveaux plus élevés de fatigue seraient associés au genre féminin, à la dépression, à une période plus longue suite à l’AVC, et à un handicap plus important (Cumming et al., 2018).

Un documentaire (d’une durée de 40 minutes) présentant l’impact de la fatigue sur la vie quotidienne de cinq personnes et les stratégies qu’elles utilisent pour composer efficacement avec la fatigue a été produit en mars 2019. Le documentaire peut être visionné en cliquant  ici.

Information aux patients/familles

Auteurs : Tatiana Ogourtsova, PhD OT ; Annabel McDermott, OT
Version française en traduction libre et cohérence du contenu : Gabriel Plumier

Depuis mon AVC, je me sens fatigué. Suis-je normal ?

La fatigue est fréquente chez les patients ayant subi un AVC. Environ 50 % des survivants d’un AVC éprouveront de la fatigue suite à leur AVC, peu importe la gravité de l’AVC.

Qu’est-ce que la fatigue post-AVC ?

La fatigue est un sentiment d’épuisement précoce, de manque d’énergie et d’aversion à l’effort. La fatigue survient pendant ou après une activité physiquement exigeante, mentalement exigeante (c-à-d nécessitant de l’attention et de la concentration), ou émotionnellement exigeante (p. ex. conflit avec une autre personne). La principale différence avec la fatigue habituelle est que la fatigue post-AVC ne s’améliore généralement pas aussi rapidement avec le repos.

Existe-t-il différents types de fatigue ?

Généralement, il est possible de distinguer trois types de fatigue post-AVC : 1) physique, 2) mentale ou cognitive, et 3) émotionnelle.

La fatigue physique se produit lorsqu’une personne est exceptionnellement fatiguée après une activité physique ou qu’elle est incapable d’exécuter une activité physique qui exige plus d’effort ou de force (p. ex. marcher, monter les escaliers) ou pendant une longue période de temps.

La fatigue mentale ou cognitive se produit lorsqu’une personne est exceptionnellement fatiguée après ou incapable d’exécuter une activité qui exige de l’attention, de la concentration, ou une multitâche (p. ex. lire, suivre un film).

La fatigue émotionnelle se produit lorsqu’une personne est exceptionnellement fatiguée après des interactions difficiles ou des conflits avec ses proches (p. ex. conflit conjugal, mal à l’aise avec quelqu’un, difficulté à gérer ses émotions).

À quel moment apparaît la fatigue suite à un AVC ?

La fatigue après un AVC peut apparaître à différents moments. Certaines personnes ressentent de la fatigue peu de temps après l’AVC. D’autres ressentent de la fatigue beaucoup plus tard après l’AVC, même un an après l’AVC.

La fatigue est-elle causée par mon AVC ?

Il est possible que la fatigue que vous ressentez soit un effet de votre AVC. Voici une explication possible :

Blessure au cerveau

La question de savoir si le site de la lésion (localisation de l’AVC) est lié aux symptômes de fatigue fait l’objet de débats. Certaines recherches démontrent que les personnes ayant subi un AVC dans des parties spécifiques du cerveau (noyaux gris centraux, capsule interne, tronc cérébral, thalamus) sont plus susceptibles de ressentir de la fatigue suite à leur AVC. Selon d’autres recherches, c’est le nombre d’AVC qui compte, la fatigue étant plus fréquente chez les personnes qui ont subi plusieurs AVC que chez celles qui en ont subi un pour la première fois.

Comment savoir si j’ai de la fatigue post-AVC ?
Quels sont les signes courants de fatigue suite à un AVC ?

Les personnes qui ont de la fatigue post-AVC ont des traits en commun, par exemple :

  • Niveau d’énergie faible
  • Se sentir fatigué peu de temps après avoir commencé une activité physique (p. ex., marcher, faire de l’exercice), une activité exigeante sur le plan cognitif (p. ex., lire, participer à un événement social), ou une activité exigeante sur le plan émotionnel (p. ex., avoir des conflits avec une autre personne).
  • Sentiment de perte de maîtrise de soi
  • Sentiment d’instabilité émotionnelle
  • Sensation de fatigue qui s’accentue lors de l’exercice physique, lors d’activités nécessitant de la concentration et/ou du stress.

Est-il facile de détecter la fatigue suite à un AVC ?

Il est souvent facile de déceler la fatigue chez une personne qui a subi un AVC. Cependant, il peut être difficile d’identifier le type de fatigue que vous ressentez et ce qui vous fatigue. Votre thérapeute en réadaptation vous posera souvent des questions sur votre niveau de fatigue. Cependant, il arrive parfois que les personnes ayant subi un AVC aient de la difficulté à parler ou à comprendre les mots, ce qui rend plus difficile l’échange d’information sur les symptômes de fatigue.

Comment établit-on le diagnostic de fatigue suite à un AVC ?

Votre thérapeute peut vous poser une série de questions ou vous demander, à vous ou à votre proche aidant, de remplir un questionnaire. Cela aidera à identifier la présence de fatigue.

Existe-t-il différents types de thérapies contre la fatigue ?

Il existe de nombreuses thérapies différentes pour traiter la fatigue suite à un AVC. Ce module comprend les interventions suivantes :

  • Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) : un programme qui vous aide à calmer votre esprit et votre corps pour vous aider à faire face à la maladie, à la douleur et au stress.
  • Entraînement musculaire inspiratoire (EMI) : exercices de respiration à l’aide d’un appareil respiratoire.
  • Thérapie d’équipe basée sur le jeu : jouer à des jeux de groupe qui sont de nature compétitive (p. ex. jouer au ballon en comptant les points).
  • Intervention multimodale : rééducation qui combine des exercices physiques et des exercices cognitifs.
  • Psychoéducation : éducation, conseils, recommandations et stratégies pour vous aider à changer vos pensées et votre comportement.

Il n’existe aucun ” remède ” connu à la fatigue post-AVC. Cependant, lorsque nous avons demandé aux personnes qui ont subi un AVC quelles étaient leurs principales stratégies pour composer avec la fatigue suite à leur AVC, ils nous ont répondu :

  • Accepter le fait que vous pourriez devoir réduire la fréquence ou l’intensité d’une activité ;
  • Planifier les périodes de repos dans votre routine quotidienne ;
  • Organiser votre environnement et votre routine ;
  • Économiser votre énergie dans vos activités quotidiennes en simplifiant une tâche ;
  • Identifier le type de fatigue auquel vous êtes sujet et les activités qui déclenchent votre fatigue ;
  • Donner la priorité aux activités qui ont un sens pour vous et pour votre bien-être ;
  • Communiquer avec vos proches au sujet de votre niveau de fatigue ;
  • S’engager dans des exercices planifiés tels que l’aérobie pour augmenter l’endurance ;
  • Adopter de bonnes habitudes de sommeil.

Quelles sont les thérapies de la fatigue efficaces en cas d’AVC ?

Les thérapies de la fatigue ont été examinées à l’aide d’études de recherche de haute qualité et de qualité acceptable. Il a été démontré que certaines thérapies réduisent la fatigue mentale et améliorent d’autres importants domaines comme l’autonomie dans les activités de soins personnels, la dépression, le sommeil, l’endurance et les fonctions respiratoires chez certains patients suite à un AVC.

En particulier, chez les personnes en phase chronique de récupération post-AVC (plus de six mois après l’AVC), la thérapie de réduction du stress basée sur la pleine conscience s’est avérée utile pour réduire la fatigue mentale, la dépression, l’anxiété et améliorer les capacités cognitives (p. ex. l’attention).

Pour les personnes dans différentes phases de récupération post-AVC (aiguë, subaiguë et/ou chronique), l’entraînement musculaire inspiratoire, la thérapie basée sur le jeu d’équipe, et les interventions multimodales se sont avérés utiles pour réduire la fatigue, améliorer l’autonomie dans les activités quotidiennes (p. ex., l’habillage et la marche), les fonctions respiratoires (p. ex., les capacités respiratoires d’inspiration et d’expiration), la dépression et le sommeil.

À quoi puis-je m’attendre en termes de traitement de la fatigue ?

Votre thérapeute discutera avec vous de la thérapie de fatigue qui vous convient le mieux. La fréquence et la durée de la thérapie dépendent de la nature de la thérapie.

Qui offre les traitements ?

Différents professionnels de soins de santé peuvent administrer les thérapies de la fatigue : ergothérapeutes, physiothérapeutes, psychologues, neuropsychologues et infirmières.

Existe-t-il des effets secondaires ou des risques ?

Les thérapies de la fatigue sont habituellement administrées par un professionnel de la santé qualifié dans une clinique de réadaptation ou à domicile. Votre thérapeute surveillera de près vos réactions au traitement. Il est important de signaler à votre thérapeute tout changement dans votre état (p. ex. plus ou moins de fatigue, qualité du sommeil, indépendance pour les tâches quotidiennes). Votre thérapeute ajustera la nature, l’intensité et la durée de la thérapie en fonction de vos capacités, de votre endurance et de vos progrès.

Est-il possible de parler à quelqu’un qui a subi un AVC ?

Des groupes de soutien sont disponibles dans certaines régions pour les personnes qui ont subi un AVC. Vous pouvez aussi retrouver des témoignages de gens qui ont vécu des problèmes similaires aux vôtres. Consultez votre Association nationale de l’AVC.

Quel est l’impact de ma fatigue sur mon rétablissement ?

La fatigue suite à un AVC peut vous rendre moins motivé, plus épuisé et vous causer des problèmes de concentration. Tous ces symptômes de fatigue ralentiront votre rétablissement. Des études ont démontré que les personnes qui souffrent de fatigue suite à un AVC ne s’améliorent pas aussi rapidement que celles qui n’en souffrent pas.

J’aimerais en savoir plus sur la fatigue et les AVC ?

Comprendre comment la fatigue et les AVC surviennent peut vous rassurer. Il existe de nombreuses ressources en ligne. Votre professionnel de la santé peut vous aider à répondre à vos questions spécifiques.

Un documentaire (d’une durée de 40 minutes) présentant l’impact de la fatigue sur la vie quotidienne de cinq personnes et les stratégies qu’elles utilisent pour composer efficacement avec la fatigue a été produit en mars 2019. Le documentaire peut être visionné en cliquant ici.

Cliquer ici pour accéder à une vidéo sur la fatigue après l’AVC mise en ligne par le Partenariat canadien pour le rétablissement de l’AVC.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module comprend des études portant sur les interventions spécifiques à la fatigue post-AVC. Certaines études ont été exclues en fonction des critères d’exclusion suivants : i) la fatigue est un résultat secondaire et l’intervention n’est pas spécifique à la fatigue ; et ii) le type d’intervention est présenté dans un autre module existant dans le site Info-AVC. Pour plus d’informations sur les effets de ces interventions sur la fatigue, veuillez consulter le présent module Info-AVC : Réadaptation cognitive, Robotique, Exercices aérobiques, Stimulation magnétique transcrânienne à courant direct/Stimulation magnétique transcrânienne répétitive, Rééducation du membre supérieure orientée sur la tâche, Jeux vidéo, Rééducation de l’équilibre et Rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche.

Le présent module comprend huit études : deux ECR de haute qualité, trois ECR de qualité acceptable et trois études non-randomisées. De ce nombre, sept études portaient sur des personnes ayant subi un AVC qui n’étaient pas définis pour une période spécifique de récupération post-AVC (p. ex. des participants en phase subaiguë et chronique de la récupération post-AVC). Les cinq types suivants d’interventions sur la fatigue post-AVC ont été relevés et sont inclus dans le présent module : Réduction du stress basée sur la pleine conscience, Entraînement musculaire inspiratoire, Sports de groupe, Intervention multimodale (Entraînement cognitif et physique) et Psychoéducation en gestion de la fatigue.

Aucune étude sur les interventions en cas de fatigue post-AVC n’a été relevée auprès de patients en phase aiguë et subaiguë de la récupération post-AVC.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase chronique – Pleine conscience

Anxiété
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur l’anxiété de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). L’anxiété des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Anxiété de la Comprehensive Psychopathological Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire l’anxiété de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dépression
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la dépression de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La dépression des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Dépression de la Comprehensive Psychopathological Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la dépression de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fatigue mentale
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la fatigue mentale de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La fatigue mentale des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le Self-Evaluation Questionnaire for Mental Fatigue. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie de RSBPC comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la fatigue mentale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fluidité verbale
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la fluidité verbale de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La fluidité verbale des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le FAS Verbal Fluency Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la fluidité verbale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonctions exécutives
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur les fonctions exécutives de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). Les fonctions exécutives des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) par le Trail Making Test (TMT : A, B, C, D) et la Wechsler Adult Intelligence Scale-III : Digit Symbol-Coding Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’une des mesures des fonctions exécutives (TMT – A), en faveur de la thérapie de RSBPC comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les fonctions exécutives de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Une différence significative a également été relevée au début de l’étude en faveur du groupe de thérapie de RSBPC comparé à celui ne recevant aucune intervention particulière. Des différences significatives entre les groupes ont été relevées après l’intervention sur les mesures du TMT – B et du TMT – C, mais ces différences n’ont pas conservé leurs valeurs significatives après un ajustement effectué en fonction des scores sur le TMT – A.

Mémoire de travail
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la mémoire de travail de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La mémoire de travail des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Wechsler Adult Intelligence Scale-III: Digit Span Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de lecture
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Johansson, Bjuhr & Ronnback, 2012) a examiné l’effet de la thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSBPC) sur la vitesse de lecture de patients avec des lésions cérébrales acquises chroniques (62 % ayant subi un AVC). Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une RSBPC, ou une RSBPC différée (aucune intervention particulière). La vitesse de lecture des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le Reading Speed Dyslexia Screening test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie de Réduction du stress basée sur la pleine conscience n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la vitesse de lecture de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Éducation sur la gestion de la fatigue

Activités de la vie domestique
Données insuffisantes
5

Une étude non-randomisée (Wu et al., 2017) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur les Activités de la vie domestique (AVD) de patients ayant subi un AVC. Cette étude non-randomisée de type pré/post a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par la Nottingham Extended Activities of Daily Living. Aucune amélioration significative n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur les Activités de la vie domestique de patients ayant subi un AVC. Cependant, une étude non-randomisée de type pré/post n’a noté aucune amélioration significative suivant un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC.

Activités de la vie quotidienne
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. Les AVQ des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par l’Indice de Barthel et la modified Rankin Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour améliorer les Activités de la vie quotidienne de patients ayant subi un AVC.

Anxiété
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’anxiété de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. L’anxiété des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la sous-échelle Anxiété de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour réduire l’anxiété de patients ayant subi un AVC.

Dépression
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) et une étude non-randomisée (Wu et al., 2017) ont examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’anxiété de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. La dépression des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la sous-échelle Dépression de l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

L’étude non-randomisée de type pré/post (Wu et al., 2017) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. La dépression des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par le Patient Health Questionnaire (PHQ-9). Une amélioration significative a été relevée seulement au moment du suivi de 1 mois.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour réduire la dépression de patients ayant subi un AVC. Parallèlement, une étude non-randomisée de type pré/post n’a relevé aucune amélioration significative immédiate ou à long terme suite à un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue.

Fatigue
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) et deux études non-randomisées (Wu et al., 2017 et Boehm, Muehlberg & Stube, 2015) ont examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur la fatigue de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. La fatigue des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la Fatigue Severity Scale, une échelle visuelle analogue sur la fatigue (Fatigue, Vigor), et par la Checklist of Individual Strength. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’étude non-randomisée de type pré/post (Wu et al., 2017) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. La fatigue des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par la Fatigue Assessment Scale. Une amélioration significative a été relevée seulement au moment du suivi de 3 mois.

L’étude de cas unique (Boehm, Muehlberg & Stube, 2015) a assigné un patient ayant subi un AVC et présentant de la fatigue post-AVC (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée), pour recevoir un cours de gestion de la fatigue. La fatigue du patient a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par la Fatigue Impact Scale (FIS : Fatigue physique, Fatigue cognitive et Fatigue sociale). Des améliorations ont été notées sur tous les aspects de mesure de la fatigue, cependant les résultats statistiques n’ont pas été documentés. Cette étude ne sera pas considérée pour les fins de la présente conclusion.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC. Parallèlement, une étude non-randomisée de type pré/post n’a relevé aucune amélioration significative immédiate suite à un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue.

Impact de l'AVC
Données insuffisantes
5

Une étude non-randomisée (Wu et al., 2017) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cette étude non-randomisée de type pré/post a assigné les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC. L’impact de l’AVC a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 et 3 mois (au moment de suivis) par la Stroke Impact Scale (SIS : Rétablissement général, Force physique, Mémoire et pensée, Émotion, Communication, Activités quotidiennes, Mobilité, Fonction de la main, Activités sociales). Des améliorations significatives ont été notées sur certains impacts de l’AVC après l’intervention (SIS : Mobilité, Activités sociale) ; à 1 mois de suivi (SIS : Mobilité, Activités sociales) ; et à 3 mois de suivi (SIS : Rétablissement général, Mémoire et pensée, Émotions, Mobilité, Activités sociales).

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cependant, une étude non-randomisée de type pré/post a noté certaines améliorations significatives sur l’impact de l’AVC suivant un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC.

Qualité de vie reliée à la santé
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Clarke, Baker-Collo & Feigin, 2012) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de psychoéducation sur la gestion de la fatigue post-AVC ou un programme général de psychoéducation post-AVC. La qualité de vie reliée à la santé a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la Short Form-36 (SF-36 : Fonctionnement physique, Rôle physique, Rôle émotionnel, Énergie/Fatigue, Bien-être émotionnel, Fonctionnement social, Douleur, Santé générale). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme général de psychoéducation post-AVC) pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Rendement occupationnel
Données insuffisantes
5

Une étude non-randomisée (Boehm, Muehlberg & Stube, 2015) a examiné l’effet d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur le rendement occupationnel d’un patient ayant subi un AVC. Cette étude de cas unique a assigné un patient ayant subi un AVC et présentant de la fatigue post-AVC (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée), pour recevoir un cours de gestion de la fatigue. Le rendement occupationnel du patient a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) par la Mesure Canadienne du rendement occupationnel (MCRO : Rendement perçu, Satisfaction). Aucune amélioration n’a été notée, cependant les résultats statistiques n’ont pas été documentés.

Conclusion : Des données probantes insuffisantes (niveau 5) ont été relevées au sujet de l’efficacité d’un programme d’éducation sur la gestion de la fatigue sur le rendement occupationnel de patients ayant subi un AVC. Cependant, une étude de cas unique n’a noté aucune amélioration sur le rendement occupationnel suivant un cours de gestion de la fatigue.

Phase de récupération non spécifique à une période – Sports de groupe

Dépression
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur la dépression de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La dépression des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de la State Depression Scale. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour réduire la dépression de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur la fatigue de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fatigue des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Brief Fatigue Inventory. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le score total et le score aux domaines Moteur et Cognitif de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux mesures de la MIF (score total et score du domaine Moteur), en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Qualité de sommeil
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Kim, 2012) a examiné l’effet des sports de groupe sur la qualité de sommeil de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer à un sport de groupe (jeux de ballon), ou à aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La qualité de sommeil des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Pittsburgh Sleep Quality Index. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du sport de groupe comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que les sports de groupe sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer la qualité de sommeil de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Entraînement musculaire inspiratoire

Activités de la vie quotidienne
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les AVQ des patients ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’EMI comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les Activités de la vie quotidienne de patients ayant subi un AVC.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) a examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 6 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) et un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) ont examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur la fatigue de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fatigue des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Fatigue Severity Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La fatigue des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la Fatigue Assessment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Fonctions respiratoires
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) et un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) ont examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur les fonctions respiratoires de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Cho et al., 2018) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les fonctions respiratoires des patients (PIM, EnMI, EP affecté/non-affecté au repos/contraction, ratio ED affecté/non-affecté) ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) par un dispositif d’entraînement musculaire inspiratoire PowerBreath K5 (2010, HaB International LtD, UK). Des différences significatives entre les groupes ont été relevées sur certaines mesures des fonctions respiratoires (PIM, EnMI, ED affecté durant contraction, ratio ED affecté), en faveur de l’EMI comparé à aucune intervention particulière.

L’ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les fonctions respiratoires des patients (CVF, VEF1, ratio VEF1/CVF, PIM, PEM, DEMM, SpO2) ont été mesurées à 2 semaines (après l’intervention) par un spiromètre standard et un oxymètre de pouls digital. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures des fonctions respiratoires (PIM), en faveur de l’EMI comparé à aucune intervention particulière.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les fonctions respiratoires de patients ayant subi un AVC. De plus, en ECR de qualité acceptable a relevé une différence significative entre les groupes sur l’une des mesures des fonctions respiratoires, en faveur d’un entraînement musculaire inspiratoire comparé à aucune intervention particulière.

ED : Épaisseur du diaphragme
EnMI : Endurance musculaire inspiratoire
CVF : Capacité vitale forcée
VEF1 : Volume expiratoire forcé en 1 seconde
PIM : Pression inspiratoire maximale
PEM : Pression expiratoire maximale
DEMM : Débit expiratoire moyen maximal
SpO2 : Saturation en oxyhémoglobine au repos.

Perception de l'effort
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2016) a examiné l’effet d’un entraînement musculaire inspiratoire (EMI) sur la perception de l’effort de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un EMI ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La perception de l’effort des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la modified Borg Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement musculaire inspiratoire n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la perception de l’effort de patients ayant subi un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Intervention multimodale

Douleur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la douleur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La douleur des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Pain Self-Observation List. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour réduire la douleur de patients ayant subi un AVC.

Endurance à la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Test de marche en 6 minutes. Une différence significative entre les groupes a été relevée après l’intervention, en faveur de la thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées comparée à la thérapie cognitive seule. Cette différence entre les groupes a conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la fatigue de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La fatigue des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Checklist Individual Strength (CIS : Fatigue) et par la Fatigue Self-Observation List. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Au moment du suivi, les auteurs ont noté une amélioration significative et cliniquement pertinente de la fatigue sur la mesure de la CIS :Fatigue, pour le groupe de thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour réduire la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Humeur et affect
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur l’humeur et l’affect de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS : Anxiété et Dépression). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer l’humeur et l’affect de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie reliée à la santé
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La qualité de vie reliée à la santé a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Stroke-Adapted Sickness Impact Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer la qualité de vie reliée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Qualité du sommeil
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zedlitz et al., 2012) a examiné l’effet d’une intervention multimodale sur la qualité de sommeil de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour revoir une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées ou seulement une thérapie cognitive. La qualité de sommeil des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Sleep Quality Self-Observation List. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention multimodale offrant une thérapie cognitive avec un entraînement d’activités graduées n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie cognitive seule) pour améliorer la qualité du sommeil de patients ayant subi un AVC.

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Imagerie motrice / Pratique mentale

Évidences révisées en date du 01-06-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, MSc BSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Angela Kim, B.Sc. ; Adam Kagan, B.Sc. ; Emilie Belley B.A. Psychology, B.Sc PT ; Mathilde Parent-Vachon Bsc PT ; Josee-Anne Filion ; Alison Nutter ; Marie Saulnier ; Stephanie Shedleur, Bsc PT ; Tsz Ting Wan, BSc PT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Réviseur expert : Stephen Page, PhD (C)
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

L’imagerie motrice ou la pratique mentale / l’imagerie mentale / la répétition mentale implique l’activation du système neuronal pendant qu’une personne imagine l’exécution d’une tâche ou le mouvement du corps sans physiquement effectuer le mouvement. L’imagerie motrice est utilisée après un AVC pour tenter de traiter la perte des mouvements du bras, de la main ou du membre inférieur ; pour aider à améliorer les performances dans les activités de la vie quotidienne ; pour améliorer la démarche, et pour minimiser les effets de la négligence spatiale unilatérale (voir le module au sujet de cette intervention). En outre, l’imagerie motrice peut être utilisée lors de la phase aiguë, la phase subaiguë ou la phase chronique de la réadaptation. Il a été démontré que, bien que l’imagerie motrice soit bénéfique par elle-même, elle est plus efficace lorsqu’elle est utilisée en plus de la pratique physique. En fait, bon nombre des premières études examinant l’imagerie motrice ont été conçus afin de déterminer si elle peut améliorer la performance motrice chez les athlètes. Les techniques de balayage du cerveau ont démontré que des zones similaires du cerveau sont activées lors de la pratique de l’imagerie motrice et l’exécution de mouvements physiques. De plus, l’influence de l’imagerie motrice a été démontrée dans une étude pour aider le cerveau à réorganiser les voies nerveuses qui peuvent aider à promouvoir l’apprentissage de tâches motrices après un AVC.

Information aux patients/familles

Auteurs : Tatiana Ogourtsova, MSc BSc OT, Annabel McDermott, OT, Erica Kader; Emilie Belley, BA Psychology, BSc PT; Josee-Anne Filion; Alison Nutter; Mathilde Parent-Vachon; Marie Saulnier; Stephanie Shedleur, Bsc PT; Tsz Ting Wan, BSc PT; Elissa Sitcoff, BA BSc; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT

Qu’est-ce que l’imagerie motrice ?

L’imagerie motrice est une forme de traitement qui peut être utilisée pour renforcer le bras, la main, le pied et la jambe qui ont parfois été affaiblis par un AVC. Dans l’imagerie motrice, nous répétons mentalement le mouvement des parties du corps affectées, sans tenter d’exécuter le mouvement. Autrement dit, vous imaginez mentalement que vous faites le mouvement. Par exemple, vous pouvez imaginer que vous frappez une balle de golf ou que vous buvez une tasse de thé. Les chercheurs ont montré que cette “répétition mentale” fonctionne en réalité, car elle stimule les régions du cerveau responsables de faire bouger le bras ou la jambe affaibli.

Courtesy of Dr. Stephen Page and his team at Drake Center and University of Cincinnati

Dans quel but l’imagerie motrice est-elle utilisée ?

Elle a été utilisée pour améliorer la force, augmenter les mouvements de la hanche et améliorer le contrôle postural chez les personnes âgées, ainsi que pour traiter les gens qui ont des problèmes de santé, y compris une lésion de la moelle épinière, la maladie de Parkinson ou une fibromyalgie (douleur musculaire générale). Elle est surtout utile pour les personnes qui ont des problèmes avec le bras, la jambe et la main.

Existe-t-il différentes sortes d’imagerie motrice ?

Il existe deux sortes distinctes d’imagerie motrice :

  • L’imagerie motrice kinesthésique – imaginer la sensation associée avec l’exécution d’un mouvement.
  • L’imagerie visuomotrice – imaginer le mouvement même.

Que puis-je attendre d’une séance d’imagerie motrice ?

Une séance d’imagerie motrice pour une personne ayant un bras affaibli peut comprendre :

  • 5 minutes d’écoute d’une bande enregistrée de techniques de relaxation
  • 20 minutes d’exercices liés à l’imagerie motrice. La semaine un, l’entraînement à l’imagerie motrice consiste en l’utilisation d’images et de films sur ordinateur pour analyser les étapes et les séquences nécessaires permettant de mener à bien une tâche, par ex. atteindre une tasse ou tourner la page d’un livre. La semaine deux, les patients sont entraînés à identifier des problèmes qu’ils rencontrent pour exécuter les tâches, et à les corriger en recourant à l’imagerie mentale. La semaine trois, ils pratiquent les tâches corrigées mentalement et ils exécutent les tâches réelles.
  • La séance se termine par une période de temps accordée à la personne pour qu’elle se recentre sur la pièce où elle se trouve.

Est-ce que cela fonctionne suite à un AVC ?

Les experts ont effectué des comparaisons entre l’imagerie mentale et d’autres formes de traitement pour voir si l’imagerie mentale aide les personnes qui ont subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération (un mois après l’AVC) ; une étude de haute qualité et une étude de qualité acceptable ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage et le faire les courses) ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés de la pensée (ex. l’attention) et la fonction motrice des bras et des jambes.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération (d’un à 6 mois après l’AVC) ; deux études de haute qualité et une étude de qualité acceptable ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer la vitesse de marche ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage) et les habiletés physiques des bras et des jambes, incluant la mobilité, la dextérité et la force de préhension.

Chez les individus en phase chronique de récupération (plus de 6 mois après l’AVC) ; dix études de haute qualité, six études de qualité acceptable et une étude de faible qualité ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer l’équilibre, la vitesse de marche et la fonction motrice des bras et des jambes ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage et le faire les courses) et pour réduire la spasticité.

Quand l’imagerie motrice peut-elle être utilisée après un AVC ?

Les techniques d’imagerie motrice peuvent être commencées à n’importe quel moment après un AVC. Cependant, on croit que les traitements seraient particulièrement utiles dans les 6 à 18 premiers mois suivant l’AVC, moment ou la majeure partie de la récupération post-AVC se produit.

Y a-t-il des risques pour moi ?

La participation à l’imagerie motrice ne comporte aucun risque spécifique. Elle est en réalité très facile à pratiquer chez soi et de nombreuses personnes trouvent que c’est une façon amusante et relaxante d’effectuer un traitement supplémentaire.

Comment faire pour commencer ?

Votre thérapeute devrait pouvoir vous fournir un programme répondant à vos besoins individuels. Il/elle peut vous guider en ce qui concerne :

  • le nombre de fois par semaine que vous devez faire les exercices d’imagerie motrice,
  • les activités et les mouvements spécifiques que vous devez faire,
  • les activités que vous ne devez pas faire,
  • la durée de chaque séance d’imagerie motrice,
  • la façon de changer les activités à mesure que vous vous améliorez.[/su_spoiler]

Combien cela coûte-t-il ? Ai-je besoin d’un équipement spécial ?

L’imagerie motrice est peu coûteuse et accessible. Les assurances couvriront les services que vous recevrez à l’hôpital ou au centre de réadaptation. Une fois rentré chez vous, vous pourrez continuer ce traitement par vous-même. Aucun équipement spécial n’est nécessaire.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Ce module Info-AVC compile les résultats de 31 études ; de ce nombre, 16 sont des ECR de haute qualité, 12 sont des ECR de qualité acceptable, deux sont des ECR de faible qualité et une est une étude quasi expérimentale non randomisée. De plus, une revue systématique Cochrane produite par Barclay-Goddard et al. (2011) et trois revues systématiques effectuées par Harris & Hebert (2015), Nilsen, Gillen & Gordon (2010), et Braun et al. (2006) sont également examinées pour assurer une recension complète des résultats.

Des études ont été exclues si : 1) elles ne sont pas des ECR et que les résultats obtenus dans ces études peuvent être documentés dans des ECR ; (2) les deux groupes comparés reçoivent un entraînement par imagerie mentale ; et / ou (3) aucune analyse statistique entre les groupes n’a été effectuée.

Les études incluses dans cette revue ont examiné l’effet de l’imagerie mentale dans tous les stades de récupération post-AVC, bien que la plupart des études incluent des personnes en phase chronique ou des phases mixtes de récupération (aiguë/subaiguë/chronique). Dans l’ensemble, l’imagerie mentale a souvent été offerte en combinaison avec d’autres interventions (par exemple, la réadaptation habituelle, la physiothérapie, l’ergothérapie, la stimulation électrique ou la Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée – TCIMm). Bien que, dans de nombreuses études, l’imagerie mentale ait démontré des résultats similaires à d’autres interventions, elle s’est avérée plus efficace que les interventions de comparaison pour améliorer :

  • En phase aiguë post-AVC – l’indépendance fonctionnelle et les activités de la vie quotidienne ;
  • En phase subaiguë post-AVC – la vitesse de marche ;
  • En phase chronique post-AVC – l’équilibre, la vitesse de marche, la fonction motrice du membre inférieur, la mobilité et l’impact de l’AVC.

Note : L’imagerie mentale (la pratique mentale), l’imagerie motrice ou la répétition mentale sont utilisées de façon interchangeable dans ce module.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activités de la vie domestique (AVD)
Efficace
2a

Une ECR de qualité acceptable (Liu et al., 2009) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la réadaptation fonctionnelle habituelle (ergothérapie et physiothérapie). Les AVD (tâches entraînées – exécutées dans un environnement d’entraînement et un nouvel environnement simulé – : balayer, ranger, cuisiner, aller à l’extérieur, aller à un magasin ; tâches non-entraînées – exécutées dans un nouvel environnement simulé –: cuisiner, nettoyer, visiter un centre de ressources) ont été évaluées à 3 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la performance lors de l’exécution de trois des cinq tâches entraînées (ranger, cuisiner et aller à l’extérieur) et sur la performance lors de l’exécution de deux des trois tâches non-entraînées (nettoyer et visiter un centre de ressources), en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la réadaptation fonctionnelle habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation fonctionnelle habituelle) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Attention visuelle soutenue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’attention visuelle soutenue de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. L’attention visuelle soutenue a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Color Trails Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer l’attention visuelle soutenue de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. L’indépendance fonctionnelle face à des tâches entraînées et non-entraînées a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par une Échelle de Likert à 7 points. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’indépendance fonctionnelle face à des tâches entraînées et non-entraînées en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ comparé à l’entraînement des AVQ seul. Au moment du suivi, seule la différence entre les groupes face à des tâches entraînées a conservé sa valeur significative (toujours en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ comparé à l’entraînement des AVQ seul).
Note : Dans cette étude, l’entraînement par imagerie mentale visait à créer une stratégie pour corriger les AVQ en général, plutôt que d’améliorer un mouvement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La sensibilité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Sensibilité du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La dextérité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’évaluation d’une tâche de dextérité manuelle chronométrée. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur (transfert éloigné) du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Riccio et al., 2010) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (Riccio et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, selon un devis type croisé, un entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention de la phase 1) et à 6 semaines (après l’intervention de la phase 2) par la sous-échelle Membre supérieur du Motricity Index et les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de l’Arm Functional Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures, aux deux temps de mesures, en faveur du groupe qui venait de recevoir l’entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à celui qui recevait la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable de type croisé a indiqué qu’un entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La force de préhension des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à l’imagerie motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. L’habileté à l’imagerie motrice a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Visuel et Kinesthésie du Movement Imagery Questionnaire Revised et le Walking Trajectory Test. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la sous-échelle Kinesthésie du Movement Imagery Questionnaire Revised, en faveur de l’entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé à la relaxation musculaire.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une différence significative entre les groupes a été notée sur la kinesthésie de l’imagerie motrice en faveur d’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé des séances de relaxation musculaire.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel et le Modified Functional Limitations Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé à la relaxation musculaire.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) par le Nottingham Extended Activities of Daily Living. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer les AVD de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) et un ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité de mouvement du Motor Activity Log (MAL). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté ou un programme de relaxation) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Atteinte de buts
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’atteinte de buts de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’atteinte de buts a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Goal Attainment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer l’atteinte de buts de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Confiance en son équilibre
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010 et Dickstein et al., 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La confiance en son équilibre a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Activities Specific Balance Confidence Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La confiance en son équilibre a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par la Falls Efficacy Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo est plus efficace qu’un entraînement par imagerie simulée pour améliorer la confiance en son équilibre, un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que la physiothérapie pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Les deux études ont utilisé différents instruments de mesure de la confiance en son équilibre.

Douleur
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Cacchio et al., 2009) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients présentant un Syndrome douloureux régional complexe pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, une thérapie par le miroir ou une pratique à miroir couvert. La douleur des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une Échelle visuelle analogue. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à l’entraînement par imagerie mentale, et en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la pratique à miroir couvert.
Note : Suivant les 4 semaines d’intervention, quelques participants du groupe d’imagerie mentale et de pratique à miroir couvert ont été assignés pour recevoir la thérapie par le miroir. Une réduction significative de la douleur a été notée chez ces participants.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par le miroir ou une pratique à miroir couvert) pour améliorer la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC et présentant un Syndrome douloureux régional complexe. En fait, la thérapie par le miroir s’est avérée plus efficace que l’entraînement par imagerie mentale pour réduire la douleur des patients.

Équilibre
Efficace
1a

Quatre ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010Cho et al., 2012Hosseini et al., 2012 et Kim & Lee, 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle de l’équilibre de Berg (ÉÉB). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par le Functional Reach Test (FRT). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le troisième ECR de haute qualité (Hosseini et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie ou l’ergothérapie seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) par l’ÉÉB. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le quatrième ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le FRT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et l’ergothérapie seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un quatrième ECR de haute qualité n’a relevé aucune différence significative entre les groupes (en comparant un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche seul) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Quatre ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010Page et al., 2011;Hong et al., 2012 et  Nilsen et al., 2012) et cinq ECR de qualité acceptable (Page, 2000Page et al., 2005Ertelt et al., 2007Page et al., 2007, et Page et al. 2009) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération.

Le premier ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test (ARAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Page et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale enregistré sur audiocassettes ou une intervention auditive simulée. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et l’ARAT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le troisième ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Nilsen et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne, un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective externe, ou de l’imagerie de relaxation ; tous les participants recevaient également l’ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS et le Jebsen-Taylor Test of Hand Function. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur des deux perspectives d’entraînement par imagerie mentale comparées à l’imagerie de relaxation.

Le premier ECR de qualité acceptable (Page, 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie, ou l’ergothérapie seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Le second ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’ARAT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme de relaxation.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Ertelt et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par observation d’actions sur vidéo ou la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 18 jours (après l’intervention) par le Frenchay Arm Test et le Wolf Motor Function Test. ; les participants du groupe d’entraînement par observation d’actions ont été réévalués 8 semaines plus tard lors d’un suivi. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par observation d’actions comparé à la réadaptation habituelle. Cette amélioration intra-groupe s’est maintenue au moment de la mesure de suivi.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Page et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée 1 semaine après l’intervention de 6 semaines par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme de relaxation.

Le cinquième ECR de qualité acceptable (Page et al. 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou la TCIMm seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures, aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la TCIMm comparé à la TCIMm seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une intervention auditive simulée) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC, deux autres ECR de haute qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté et de l’imagerie de relaxation) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cinq ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’ergothérapie seule, un programme de relaxation, la réadaptation habituelle et une TCIMm seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Ertelt et al., 2007) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par observation d’actions sur vidéo ou la réadaptation habituelle. L’impact de l’AVC a été mesuré à 18 jours (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale ; les participants du groupe d’entraînement par observation d’actions ont été réévalués 8 semaines plus tard lors d’un suivi. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par observation d’actions comparé à la réadaptation habituelle. Cette amélioration intra-groupe s’est maintenue au moment de la mesure de suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par observation d’actions sur vidéo est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010 et Hong et al., 2012) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’IB modifié. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une stimulation électrique fonctionnelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Contradictoire
4

Sept ECR de haute qualité (Malouin et al., 2009Bovend’Eerdt et al., 2010Hwang et al., 2010; Cho et al., 2012Hosseini et al., 2012Dickstein et al., 2013 et Kim & Lee, 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Malouin et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique, un entraînement cognitif combiné à un entraînement physique, ou aucun entraînement particulier. La mobilité des patients a été évaluée par le changement des résultats mesurés au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) au niveau de la mise en charge de la jambe affectée en fonction du pourcentage de poids corporel lors de l’action debout-assis. Une différence significative entre les groupes a été notée entre les résultats obtenus au départ de l’étude et après l’intervention, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique comparé à l’entraînement cognitif combiné à un entraînement physique ; et en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique comparé à aucun entraînement particulier. Ces différences n’ont toutefois pas conservé leur valeur significative au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go Test (TUGT) and the Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le troisième ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Dynamic Gait Index et le Modified Emory Functional Ambulation Profile. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUGT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le cinquième ECR de haute qualité (Hosseini et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie ou l’ergothérapie seule. La mobilité des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) par le TUGT. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le sixième ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par un moniteur d’activité du pas (déplacement dans la communauté) et par le nombre de pas/minute. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le septième ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le TUGT, le Walking Ability Questionnaire et le Functional Ambulation Category. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’une des mesures de la mobilité (le TUGT), en faveur de l’entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis que quatre ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement cognitif combiné à un entraînement physique, aucun entraînement particulier, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et l’ergothérapie seule) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC, trois autres ECR de haute qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule, la physiothérapie ou un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010; Kim & Lee, 2013) et un ECR de qualité acceptable (Lee et al., 2011) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. Les paramètres de la marche (cadence, mouvement de l’articulation et longueur de la foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par un système de captation de mouvements en 3D. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux paramètres de la marche (le mouvement de l’articulation et la longueur de la foulée), en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. Les paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple/double, longueur du pas/foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur trois paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple), en faveur de l’entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule.

L’ECR de qualité acceptable (Lee et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement sur tapis roulant, ou un entraînement sur tapis roulant seul. Les paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple/double, longueur du pas/foulée) ont été mesurés après l’intervention (2 semaines après un bloc d’interventions de 6 semaines). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo est plus efficace qu’un entraînement par imagerie simulée pour améliorer quelques paramètres de la marche, un second ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie, la physiothérapie seule ou un entraînement sur tapis roulant seul) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Nilsen et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne, un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective externe, ou de l’imagerie de relaxation ; tous les participants recevaient également l’ergothérapie. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par la Mesure canadienne du rendement occupationnel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne ou externe n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’imagerie de relaxation) pour améliorer le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. La spasticité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté) pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010; Cho et al., 2012 et Dickstein et al., 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres (TM10M). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La vitesse de marche a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TM10M. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le troisième ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par le TM10M. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie.
Note : De plus, tous les participants ayant reçu la physiothérapie ont été assignés pour recevoir un entraînement par imagerie mentale de 4 semaines. Une amélioration significative de la vitesse de marche a été notée chez ces participants, aux deux temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et la physiothérapie) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par le Frenchay Activity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Activité motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’activité motrice de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’activité motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par 1) le temps nécessaire pour réaliser une tâche motrice ; 2) la sous-échelle Activité du Chedoke McMaster Stroke Assessment ; et 3) évaluée en fonction des étapes de réalisation d’une tâche motrice selon la Adams & Tyson classification. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’activité motrice de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) et une étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) à l’aide d’un accéléromètre (activité totale, activité par heure et le ratio de l’activité bras affecté vs bras non affecté). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) a assigné les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Motor Activity Log. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle est plus efficace que l’ergothérapie habituelle seule pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Les écarts entre les conclusions des deux études pourraient résulter de différences au niveau des instruments de mesure utilisés et au niveau de la durée des interventions (respectivement 6 ou 3 semaines).

Confiance en son équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. La confiance en son équilibre a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’Activities-Specific Balance Confidence Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Équilibre
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Braun et al., 2012Schuster et al., 2012) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’équilibre des patients a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’ÉÉB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011Timmermans et al., 2013), deux ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001Muller et al., 2007) et un ECR de faible qualité (Park et al., 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie visuelle sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test (ARAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS), le Wolf Motor Function Test et le Frenchay Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme d’éducation portant sur l’AVC ; les deux groupes ont également reçu de l’ergothérapie appariée quant à la durée aux temps de l’interventions. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme d’éducation sur l’AVC.

Le second ECR de qualité acceptable (Muller et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, un entraînement par pratique motrice ou la physiothérapie habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Écrire, Retourner une carte, Ramasser de petits objets, Simuler l’alimentation, Empiler des pions, Ramasser des cannes légères, Ramasser des cannes lourdes du Jebsen Hand Function Test (JHFT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux sous-échelles du JHFT (Écriture et Simuler l’alimentation) en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie habituelle, et en faveur de l’entraînement par pratique motrice comparé à la physiothérapie habituelle.

L’ECR de faible qualité (Park et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une thérapie neuro-développementale) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de qualité acceptable et un ECR de faible qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’éducation sur l’AVC, la physiothérapie et la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase de récupération d’un AVC.

Force
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la force de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La force des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la force de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Muller et al., 2007) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la force de préhension de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, un entraînement par pratique motrice ou la physiothérapie habituelle. La force de préhension des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un capteur de force. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie habituelle, et en faveur de l’entraînement par pratique motrice comparé à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Il y a de données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à l’imagerie motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’habileté à l’imagerie motrice de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’habileté à l’imagerie motrice a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’Imaprax Questionnaire et le Kinesthetic and Visual Imagery Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Braun et al., 2012Schuster et al., 2012 et Timmermans et al., 2013), un ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011), et un ECR de faible qualité (Park et al., 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Indice de Barthel (IB), ainsi que par la perception des patients et des thérapeutes sur la performance lors de l’exécution des activités quotidiennes (évaluée par une échelle numérique à 10 points). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle, un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle et les autres groupes, à aucun des temps de mesure.
Note : Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la sous-échelle Soins personnels de la MIF en faveur de l’entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

L’ECR de faible qualité (Park et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’IB. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC, une thérapie neuro-développementale ou un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de faible qualité a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Négligence spatiale unilatérale
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la négligence spatiale unilatérale (NSU) de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La NSU des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Bells Cancellation Test, le Reading Test, le Flower Copying Test, le Clock Drawing Test et par les sous-échelles Touché corporel, Imagerie visuelle du bras et Imagerie kinesthésique du bras du Representation Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

L’ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle, un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. La NSU des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Behavioral Inattention Test. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle et les autres groupes, à aucun des temps de mesure.
Note : Une différence significative entre les groupes a cependant été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule ou un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle) pour améliorer la NSU de patients en phase de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) et une étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la qualité de vie de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. La qualité de vie des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par une Échelle visuelle analogue. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) a assigné les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. La qualité de vie des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la Stroke-Specific Quality of Life scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle est plus efficace que l’ergothérapie habituelle seule pour améliorer la qualité de vie de patients ayant subi un AVC. Les écarts entre les conclusions des deux études pourraient résulter de différences au niveau des instruments de mesure utilisés et au niveau de la durée des interventions (respectivement 2 ou 3 semaines).

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie visuelle sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La sensibilité du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Sensibilité de l’Arm Function Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

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Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type d’entraînement par imagerie motrice (ajouté ou intégré).

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Motif d’exclusion Revue systématique.

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Motif d’exclusion Revue systématique.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : N’est pas une étude auprès d’une population AVC.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Interventions aquatiques

Évidences révisées en date du 26-02-2021
Auteur(s)* : Annabel McDermott, OT ; Tatiana Ogourtsova, PhD OT
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Les interventions aquatiques sont considérées comme applicables à la réadaptation post-AVC car les propriétés de l’eau soutiennent les effets de l’exercice sur le rétablissement.

Une première revue Cochrane (Merholz, Kugler & Pohl, 2011) qui a examiné l’effet de l’exercice aquatique sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) et d’autres résultats cliniques (vitesse de marche, contrôle postural, force musculaire, santé aérobique) après un AVC a inclus 4 études (toutes les études sont incluses dans cette revue) et a conclu qu’il n’y avait pas assez d’évidences à ce moment pour déterminer si l’exercice aquatique réduisait le handicap après un AVC.

Depuis lors, plusieurs examens systématiques et méta-analyses des interventions aquatiques spécifiques à la population ayant subi un AVC ont été réalisés. Des examens récents ont conclu que les interventions aquatiques sont efficaces pour améliorer l’équilibre (Iatridou et al., 2018 ; Xie et al., 2019 ; Nascimento et al., 2020) et les habiletés de marche (Xie et a., 2019 ; Nascimento et al., 2020). Un effet positif n’a pas été relevé en ce qui concerne les AVQ (Xie et al., 2019).

Plus récemment, l’analyse de 28 études par Veldema & Jansen (2020 – toutes les études sont incluses dans cette revue) a conclu que les thérapies aquatiques sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer la marche, l’équilibre, l’état émotionnel/la qualité de vie reliée à la santé, la spasticité et les indicateurs physiologiques ; et sont plus efficaces que les thérapies au sol pour améliorer la marche, l’équilibre, la force musculaire, la proprioception, la qualité de vie reliée à la santé, les indicateurs physiologiques et la santé cardiorespiratoire.

Cette revue Info-AVC comprend 31 études dont 11 ECR de haute qualité, 17 ECR de qualité acceptable et trois études quasi-expérimentales. La plupart des études (n=26) ont été menées auprès de participants dans la phase chronique de la récupération post-AVC ; toutes les autres études ont été menées auprès de personnes dans la phase subaiguë de récupération. Aux fins de la présente revue, les interventions de thérapie aquatique sont définies comme tout programme de réadaptation post-AVC mené dans des environnements aquatiques contrôlés. Les programmes aquatiques englobent les exercices du membre inférieur, les exercices du tronc, les activités d’équilibre, les courses à obstacles, l’entraînement à double tâche, l’hydrokinésithérapie, l’hydrothérapie, les exercices proprioceptifs, l’entraînement sur tapis roulant, l’entraînement orienté sur la tâche et les programmes qui s’inspirent de méthodes définies (p. ex. la méthode de Bad Ragaz Ring et les programmes utilisant la Facilitation neuromusculaire proprioceptive (FNP – Proprioceptive Neuromuscular Facilitation), la méthode Halliwick, la méthode Ai Chi). Les groupes témoins comprennent l’absence d’intervention particulière et les programmes au sol (par exemple, la réadaptation habituelle, la physiothérapie, les exercices fonctionnels du membre supérieur, les exercices proprioceptifs, les exercices aérobiques, l’entraînement à l’obstacle, les exercices de FNP du membre inférieur, l’entraînement sur tapis roulant/l’entraînement sur tapis roulant à reculons, l’entraînement orienté sur la tâche, les exercices du tronc, l’entraînement à double tâche motrice).

Dans l’ensemble, les résultats de cette revue ont permis de relever de fortes évidences (niveau 1a – provenant d’au moins deux ECR de haute qualité) indiquant que les interventions aquatiques améliorent* la force musculaire du membre inférieur et la marche dans la phase subaiguë de récupération post-AVC ; et l’équilibre, la mobilité et la vitesse de marche dans la phase chronique de récupération. En outre, il existe des évidences modérées (niveau 1b – provenant d’au moins un ECR de haute qualité) que les interventions aquatiques améliorent* les paramètres de la santé cardiovasculaire, les paramètres de la marche, l’activité musculaire, la douleur et l’endurance à la marche dans la phase chronique de récupération post-AVC.

* Plus que les interventions au sol ou l’absence d’intervention particulière.

Information aux patients/familles

Que sont les interventions aquatiques ?

Les interventions aquatiques sont des programmes d’exercices réalisés dans un environnement aquatique contrôlé (par exemple, dans une piscine).

La thérapie aquatique est également désignée par les termes suivants

  • thérapie dans l’eau
  • thérapie en piscine
  • hydrothérapie
  • hydrokinésithérapie

Pourquoi les interventions aquatiques sont-elles utilisées pour la réadaptation suite à un AVC ?

Il est fréquent de rencontrer des difficultés physiques suite à un AVC, comme des difficultés à marcher et à garder l’équilibre. L’exercice après un AVC est très important pour le rétablissement. Il est nécessaire de continuer à faire de l’exercice après un AVC, afin d’éviter une nouvelle faiblesse musculaire et une diminution de la condition physique. L’exercice peut également avoir un effet positif sur la santé mentale et la santé neurologique.

Les interventions aquatiques peuvent être adaptées à différents niveaux de capacité et de rétablissement après un AVC. La thérapie aquatique est utilisée dans la réadaptation après un AVC parce que l’eau offre un environnement sûr et confortable pour l’exercice. La thérapie aquatique contribue à la récupération de plusieurs manières :

  • La densité et la viscosité de l’eau offrent une flottabilité qui permet de supporter le poids du corps. Cela réduit l’impact du mouvement sur les articulations, permet une plus grande mobilité et réduit le risque de chute lors de l’exercice.
  • La pression hydrostatique de l’eau offre une résistance pour le renforcement musculaire. Cette pression augmente également l’apport sensoriel aux muscles et aux articulations.
  • L’eau peut soulager les muscles et les articulations.

Oui, il existe différents types de thérapie aquatique utilisés dans la réadaptation post-AVC. Les cliniciens en réadaptation peuvent choisir un programme spécifique en fonction de :

  • la méthode (par exemple, l’entraînement orienté sur la tâche, la méthode Halliwick, la méthode Ai Chi)
  • l’équipement (par exemple, les courses à obstacles, les tapis roulants)
  • l’objectif (par exemple, améliorer la force du haut du corps, la force du bas du corps, l’équilibre ou la proprioception)

Comment faire de la thérapie aquatique suite à un AVC ?

Votre équipe de réadaptation post-AVC discutera avec vous pour déterminer si la thérapie aquatique est disponible, sûre et adaptée à votre rétablissement. Votre clinicien en réadaptation élaborera un programme qui répondra à vos besoins et objectifs de rétablissement spécifiques. Votre clinicien supervisera votre séance et vous donnera des instructions sur les exercices et les mouvements. Il pourra vous assister dans la piscine ou vous diriger depuis le bord de la piscine, en fonction de la sécurité.

Les interventions aquatiques sont-elles efficaces suite à un AVC ?

Des chercheurs ont mené des études pour voir si la thérapie aquatique aide les personnes ayant subi un AVC. Il existe de bonnes évidences démontrant que la thérapie aquatique peut améliorer l’équilibre et les habiletés de marche.

Il existe de fortes évidences démontrant que la thérapie aquatique est utile dans la phase subaiguë du rétablissement de l’AVC (1-6 mois après l’AVC) pour améliorer :

  • la force musculaire des membres inférieurs
  • la démarche

Il existe des évidences allant de modérées à fortes selon lesquelles la thérapie aquatique est utile dans la phase chronique du rétablissement de l’AVC (plus de 6 mois après l’AVC) pour améliorer :

  • l’équilibre
  • la mobilité
  • la vitesse de marche
  • la démarche
  • l’endurance à la marche
  • la santé cardiovasculaire
  • l’activité musculaire
  • la douleur

D’autres études démontrent que la thérapie aquatique est également utile pour améliorer l’état émotionnel et la qualité de vie (liée à la santé).

Note : Ces études ont démontré que les interventions aquatiques sont plus efficaces que les interventions au sol ou l’absence de traitement.

Y a-t-il des effets secondaires ou des risques ?

Il existe des risques de sécurité à prendre en compte lorsque vous commencez une thérapie aquatique suite à un AVC. Ces risques sont les suivants :

  • Les glissades et les chutes sur les surfaces humides autour des piscines. Le clinicien évaluera la sécurité et la mobilité de la personne avant de commencer le programme. Le clinicien supervisera ou aidera la personne à entrer et sortir de la piscine en toute sécurité.
  • Noyade et épuisement par la chaleur. Le clinicien surveillera étroitement l’individu lorsqu’il fera des exercices. Le clinicien surveillera la température de la piscine et le bien-être de la personne pendant la séance.
  • Irritation et infection de la peau. La thérapie aquatique doit être effectuée dans une piscine dont le pH est contrôlé et dans un environnement où les routines de nettoyage sont fréquentes. Le clinicien doit suivre les procédures d’hygiène et de contrôle des infections.

La thérapie aquatique doit être effectuée sous la supervision d’un clinicien en réadaptation. Le clinicien choisira un programme sûr et adapté au rétablissement de la personne.

Qui offre le traitement ?

Les interventions aquatiques sont effectuées sous la supervision d’un clinicien formé. Le clinicien choisira des exercices spécifiques qui utilisent les propriétés physiques de l’eau au profit du patient. Le programme et les exercices seront choisis en fonction du stade de rétablissement post-AVC, des capacités, des besoins et des objectifs de rétablissement de chaque personne.

Qui peut m’aider ?

Il est important d’obtenir l’autorisation de votre médecin avant de commencer un programme d’exercices suite à un AVC. Parlez-en à votre équipe de réadaptation si vous êtes intéressé par la thérapie aquatique pour le rétablissement post-AVC.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé.

 

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase subaiguë

Activités de la vie quotidienne
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Zhang et al., 2016 ; Han & Im, 2018 ; Lee et al., 2018) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur les Activités de la vie domestique (AVD) en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Zhang et al., 2016) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou de la physiothérapie au sol. Les AVD des participants ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie aquatique comparée à la physiothérapie au sol.

Le second ECR de haute qualité (Han & Im, 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou des exercices aérobiques au sol. Les AVD des participants ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Lee et al., 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou des exercices aérobiques au sol. Les AVD des participants ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de des interventions aquatiques sur les activités de la vie domestique en phase subaiguë de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que les interventions aquatiques sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, de la physiothérapie au sol) pour améliorer les AVD ; deux autres ECR de haute qualité ont indiqué que les interventions aquatiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des exercices aérobiques au sol).

Démarche
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Tripp & Krakow, 2014 ; Zhang et al., 2016) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur la démarche en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Tripp & Krakow, 2014) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique utilisant la méthode Halliwick ou la physiothérapie habituelle appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelle. La démarche des participants a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la Functional Ambulation Categories. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie aquatique comparée à la physiothérapie habituelle.

Le second ECR de haute qualité (Zhang et al., 2016) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou de la physiothérapie au sol. La démarche des participants a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Functional Ambulation Categories. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie aquatique comparée à la physiothérapie au sol.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que les interventions aquatiques sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer la démarche en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Han & Im, 2018) et un ECR de qualité acceptable (Chan et al., 2017) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur l’endurance à la marche en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Han & Im, 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou des exercices aérobiques au sol. L’endurance à la marche des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 6 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Chan et al., 2017) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou la réadaptation habituelle; les deux groupes ont également reçu des séances de réadaptation additionnelle. L’endurance à la marche des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 2 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des interventions aquatiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des exercices aérobiques au sol) ou que la réadaptation habituelle pour améliorer l’endurance à la marche en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Équilibre
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Tripp & Krakow, 2014 ; Lee et al., 2018) et un ECR de qualité acceptable (Chan et al., 2017) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur l’équilibre en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Tripp & Krakow, 2014) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique utilisant la méthode Halliwick ou la physiothérapie habituelle appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelle. L’équilibre des participants a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (EEB) et le Functional Reach Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de l’équilibre (EEB), en faveur de la thérapie aquatique comparée à la physiothérapie habituelle.

Le second ECR de haute qualité (Lee et al., 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou des exercices aérobiques au sol. L’équilibre des participants a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’EEB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Chan et al., 2017) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou la réadaptation habituelle ; les deux groupes ont également reçu des séances de réadaptation additionnelle. L’équilibre des participants a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’EEB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de des interventions aquatiques sur l’équilibre en phase subaiguë de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que les interventions aquatiques sur 2 semaines sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, de la physiothérapie habituelle) pour améliorer l’équilibre ; un second ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué que les interventions aquatiques (sur 4 semaines d’entraînement aquatique sur tapis roulant et sur 6 semaines de thérapie aquatique) ne sont pas plus efficaces que des interventions comparatives (ici, des exercices aérobiques au sol ou la réadaptation habituelle).

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2018) a examiné les effets des interventions aquatiques sur la fonction motrice du membre inférieur en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou des exercices aérobiques au sol. La fonction motrice du membre inférieur des participant a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Fugl-Meyer Assessment (Score total, Score du membre inférieur). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention aquatique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices aérobiques au sol) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force musculaire - membre inférieur
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Zhang et al., 2016 ; Lee et al., 2018) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur la force musculaire du membre inférieur en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Zhang et al., 2016) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou de la physiothérapie au sol. L’activité musculaire du membre inférieur des participants (Flexion du genou/force générée par la flexion/ratio de co-contraction, Dorsiflexion de la cheville /force générée par la flexion plantaire/ratio de co-contraction) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur quelques mesure de l’activité musculaire du membre inférieur (Force générée par l’extension du genou, Ratio de co-contraction de l’extension du genou, Force générée par la flexion plantaire de la cheville), en faveur de la thérapie aquatique comparée à la physiothérapie au sol.

Le second ECR de haute qualité (Lee et al., 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou des exercices aérobiques au sol. La force musculaire des participants (flexion/extension isométrique du genou – membre parétique/non parétique) a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur la force musculaire du membre parétique (flexion/extension du genou), en faveur de l’entraînement aquatique sur tapis roulant comparé aux exercices aérobiques au sol.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que les interventions aquatiques sont plus efficaces que des interventions comparatives (ici, de la physiothérapie au sol et des exercices aérobiques au sol) pour améliorer la force musculaire du membre inférieur en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Tripp & Krakow, 2014) et un ECR de qualité acceptable (Chan et al., 2017) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur la mobilité en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Tripp & Krakow, 2014) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique utilisant la méthode Halliwick ou la physiothérapie habituelle appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie additionnelle. La mobilité des participants a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Chan et al., 2017) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou la réadaptation habituelle ; les deux groupes ont également reçu des séances de réadaptation additionnelle. La mobilité et les habiletés ambulatoires des participants ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention), respectivement par le Timed Up and Go test et le Community Balance and Mobility Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que des interventions aquatiques ne sont pas plus efficaces que des interventions comparatives (ici, la physiothérapie ou la réadaptation habituelles) pour améliorer la mobilité en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Paramètres de la santé cardiorespiratoire
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Han & Im, 2018 ; Lee et al., 2018) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur les paramètres de la santé cardiorespiratoire en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Han & Im, 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou des exercices aérobiques au sol. Les paramètres de la santé cardiorespiratoire des participants (Pic de l’absorption d’oxygène, Pic du taux de pression produit, Fréquence cardiaque au repos, Pic de la fréquence cardiaque, Pic de la fréquence cardiaque prévue pour l’âge, Durée du test de tolérance à l’effort, Ratio d’échange respiratoire) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur 4 des 7 paramètres mesurés (Pic de l’absorption d’oxygène, Pic de la fréquence cardiaque, Pic de la fréquence cardiaque prévue pour l’âge, Durée du test de tolérance à l’effort) en faveur de l’entraînement aquatique comparé aux exercices aérobiques au sol.

Le second ECR de haute qualité (Lee et al., 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou des exercices aérobiques au sol. Les paramètres de la santé cardiorespiratoire des participants (Fréquence cardiaque au repos, Pression artérielle systolique/diastolique au repos, Fréquence cardiaque maximale, Pression artérielle systolique/diastolique maximale, Taux maximal de pression produite, Ratio d’échange respiratoire, Consommation maximale d’oxygène) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de des interventions aquatiques sur les paramètres de la santé cardiorespiratoire en phase subaiguë de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que les interventions aquatiques sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des exercices aérobiques au sol sur 6 semaines) pour améliorer certains des paramètres de la santé cardiorespiratoire ; un second ECR de haute qualité a indiqué que les interventions aquatiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des exercices aérobiques au sol sur 4 semaines).

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2018) a examiné les effets d’une intervention aquatique sur la qualité de vie en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou des exercices aérobiques au sol. La qualité reliée à la santé des participant a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le EQ-5D-3L. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention aquatique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices aérobiques au sol) pour améliorer la qualité de vie en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Rigidité artérielle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2018) a examiné les effets d’une intervention aquatique sur la rigidité artérielle en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou des exercices aérobiques au sol. La rigidité artérielle des participant (parétique/non parétique) a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) en utilisant une méthode oscillométrique. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention aquatique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices aérobiques au sol) pour réduire la rigidité artérielle en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zhang et al., 2016) a examiné les effets d’une intervention aquatique sur la spasticité en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou de la physiothérapie au sol. La spasticité des participants a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale (Flexion du genou, Dorsiflexion de la cheville). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention aquatique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de la physiothérapie au sol) pour réduire la spasticité en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique

Activité musculaire
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cha, Shin & Kim, 2017) a examiné les effets d’une intervention aquatique sur l’activité musculaire en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique utilisant la méthode Ring Bad Ragaz ou de la physiothérapie habituelle appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu de la physiothérapie additionnelle. L’activité musculaire des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par électromyographie (EMG – Tibial antérieur, Gastrocnémien). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie aquatique comparé à la physiothérapie.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention aquatique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer l’activité musculaire en phase chronique de récupération post-AVC.

Auto-perception de la santé et du bien-être
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Morer et al., 2020) a examiné les effets d’une intervention aquatique sur l’auto-perception de la santé et du bien-être en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude non randomisée a assigné les participants pour recevoir une thérapie aquatique combinée à de la thalassothérapie. Le bien-être psychologique des participants a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) par le WHO 5-item Well-Being Index et, au même moment, l’auto-perception de la santé des participant a été mesurée par l’EQ-VAS. Une amélioration significative a été notée sur les deux mesures.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent qu’une intervention aquatique n’est pas plus efficace pour améliorer l’auto-perception de la santé et du bien-être en phase chronique de récupération post-AVC.

Douleur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Perez-de la Cruz, 2020) et une étude quasi-expérimentale (Morer et al., 2020) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur la douleur en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Perez-de la Cruz, 2020) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique Ai-Chi, des exercices au sol, ou une combinaison de thérapie aquatique et d’exercices au sol. La douleur des participants a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi), à l’aide d’une échelle visuelle analogue. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie aquatique comparée aux exercices au sol.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a également été relevée en faveur de la thérapie combinée comparée aux exercices au sol.

L’étude non randomisée (Morer et al., 2020) a assigné les participants pour recevoir une thérapie aquatique combinée à de la thalassothérapie. La douleur des participants a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une échelle visuelle analogue. Une amélioration significative a été notée.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention aquatique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des exercices au sol) pour réduire la douleur en phase chronique de récupération post-AVC. Une étude quasi-expérimentale a également noté une amélioration significative pour réduire la douleur suivant une intervention aquatique.

Endurance à la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Zhu et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Morer et al., 2020) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur l’endurance à la marche en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Zhu et al., 2016) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir de l’hydrothérapie ou des exercices au sol. L’endurance à la marche des participants a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 2 minutes. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’hydrothérapie comparé aux exercices au sol.

L’étude non randomisée (Morer et al., 2020) a assigné les participants pour recevoir une thérapie aquatique combinée à de la thalassothérapie. L’endurance à la marche des participants a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 6 minutes. Une amélioration significative a été notée.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention aquatique est plus efficace qu’une intervention au sol pour améliorer l’endurance à la marche en phase chronique de récupération post-AVC. De plus, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration significative de l’endurance à la marche suivant une intervention aquatique.

Équilibre
Efficace
1a

Six ECR de haute qualité (Chu et al., 2004 ; Zhu et al., 2016 ; Cha, Shin & Kim, 2017 ; Saleh, Rehab & Aly, 2019 ; Perez-de la Cruz, 2020 ; Perez-de la Cruz, 2021), dix ECR de qualité acceptable (Noh et al., 2008 ; Lee, Ko & Cho, 2010 ; Park & Roh, 2011b ; Park et al., 2014 ; Jung et al., 2014; Kim, Lee & Kim, 2015; Kim, Lee & Jung, 2015 ; Kim, Lee & Kim, 2016 ; Eyvaz, Dundar & Yesil, 2018 ; Aidar et al., 2018) et trois études quasi-expérimentales (Han, Kim & An, 2013 ; Montagna et al., 2014 ; Morer et al., 2020) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur l’équilibre en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chu et al., 2004) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un programme d’entraînement aquatique du membre inférieur ou un programme d’entraînement au sol du membre supérieur. L’équilibre des participants a été mesuré à 8 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (EEB) Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Zhu et al., 2016) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir de l’hydrothérapie ou des exercices au sol. L’équilibre des participants a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’EEB et le Functional Reach Test (FRT). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de l’équilibre (FRT), en faveur de l’hydrothérapie comparé aux exercices au sol.

Le troisième ECR de haute qualité (Cha, Shin & Kim, 2017) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique utilisant la méthode Ring Bad Ragaz ou de la physiothérapie habituelle appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu de la physiothérapie additionnelle. L’équilibre des participants a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par le Biodex Balance Master (un système de mesures de l’équilibre). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie aquatique comparé à la physiothérapie.

Le quatrième ECR de haute qualité (Saleh, Rehab & Aly, 2019) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique à double tâche motrice ou un entraînement au sol à double tâche motrice. L’équilibre dynamique des participants a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par le Biodex Balance System (Overall Stability Index, Anteroposterior Stability Index, Mediolateral Stability Index). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur toutes les mesures de l’équilibre dynamique, en faveur de l’entraînement aquatique comparé à l’entraînement au sol.

Le cinquième ECR de haute qualité (Perez-de la Cruz, 2020) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique Ai-Chi, des exercices au sol, ou une combinaison de thérapie aquatique et d’exercices au sol. L’équilibre des participants a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi), par le Tinetti test (Score total), le 360 degree turn test, et le single-leg stance balance tests (Jambe droite/gauche). Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux mesures de l’équilibre (Tinetti test et 360 degree turn test), en faveur de la thérapie aquatique comparée aux exercices au sol.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a également été relevée sur deux mesures de l’équilibre (Tinetti test et 360 degree turn test), en faveur de la thérapie combinée comparée aux exercices au sol. Toujours aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de l’équilibre (360 degree turn test), en faveur de la thérapie combinée comparée à la thérapie aquatique.

Le sixième ECR de haute qualité (Perez-de la Cruz, 2021) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique, des exercices au sol, ou une combinaison de thérapie aquatique et d’exercices au sol. L’équilibre des participants a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi), par l’EEB et en position tandem (yeux ouverts). Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures de l’équilibre, en faveur de la thérapie aquatique comparée aux exercices au sol.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a également été relevée sur l’une des mesures de l’équilibre (EEB), en faveur de la thérapie aquatique comparée à la thérapie combinée ; et, seulement au moment du suivi, sur la mesure en position tandem, en faveur de la thérapie combinée comparée à la thérapie aquatique ; et, aux deux temps de mesure, sur la mesure en position tandem, en faveur de la thérapie combinée comparée aux exercices au sol.

Le premier ECR de qualité acceptable (Noh et al., 2008) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou la réadaptation habituelle. L’équilibre des participants a été mesuré à 8 semaines (après l’intervention) par l’EEB. Une différence significative a été relevée sur le changement de score entre le début de l’étude et après l’intervention, en faveur de la thérapie aquatique comparée à la réadaptation habituelle.

Le second ECR de qualité acceptable (Lee, Ko & Cho, 2010) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une entraînement aquatique axé sur la tâche ou un entraînement au sol axé sur la tâche. L’équilibre des participants a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par le Good Balance System pour mesurer l’équilibre statique (vitesse de balancement antéro-postérieur/médio-latéral – yeux ouverts, yeux fermés), et l’équilibre dynamique (temps, distance). Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’équilibre dynamique (temps, distance), en faveur de l’entraînement aquatique comparé l’entraînement au sol.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Park & Roh, 2011b) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir des exercices aquatiques ou des exercices au sol. L’équilibre statique des participants a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par le Good Balance System (Vélocité du balancement médio-latéral – yeux ouverts/yeux fermés ; Vélocité du balancement antéropostérieur – yeux ouverts/yeux fermés ; Vélocité du mouvement – yeux ouverts/yeux fermés). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur certaines mesures de l’équilibre statique (Vélocité du balancement médio-latéral – yeux ouverts ; Vélocité du balancement antéropostérieur – yeux ouverts ; Vélocité du mouvement – yeux ouverts), en faveur des exercices aquatiques comparés aux exercices au sol.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Park et al., 2014) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou aucun entraînement particulier ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’équilibre des participants a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le Balance System SD (Équilibre statique – balancement antéropostérieur, balancement médio-latéral, Total ; Équilibre dynamique). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le cinquième ECR de qualité acceptable (Jung et al., 2014) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique avec obstacles ou un entraînement au sol avec obstacles. L’équilibre statique des participants a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par le Good Balance System (Vélocité du balancement médio-latéral – yeux fermés ; Vélocité du balancement antéropostérieur – yeux fermés, zone de balancement). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur toutes les mesures de l’équilibre statique, en faveur de l’entraînement aquatique avec obstacles comparé à l’entraînement au sol avec obstacles.

Le sixième ECR de qualité acceptable (Kim, Lee & Kim, 2015) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir des exercices aquatiques utilisant la Facilitation neuromusculaire proprioceptive (FNP) du membre inférieur ou des exercices au sol utilisant la FNP du membre inférieur. L’équilibre des participants a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’EEB et le One Leg Stand Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures de l’équilibre, en faveur des exercices aquatiques utilisant la FNP comparés aux exercices au sol utilisant la FNP.

Le septième ECR de qualité acceptable (Kim, Lee & Jung, 2015) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie de coordination de mouvements aquatiques utilisant la Facilitation neuromusculaire proprioceptive (FNP) ou aucune thérapie aquatique ; les deux groupes ont également reçu une thérapie neuro-développementale. L’équilibre des participants a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’EEB et le FRT. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures de l’équilibre, en faveur de la thérapie aquatique utilisant la FNP comparée à la thérapie neuro-développementale seule.

Le huitième ECR de qualité acceptable (Kim, Lee & Kim, 2016) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique à double tâche ou aucune thérapie aquatique ; les deux groupes ont également reçu une thérapie neuro-développementale. L’équilibre des participants a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’EEB et le FRT. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures de l’équilibre, en faveur de la thérapie aquatique comparée à aucune thérapie aquatique.

Le neuvième ECR de qualité acceptable (Eyvaz, Dundar & Yesil, 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir des exercices dans l’eau ou des exercices au sol ; les deux groupes ont également reçu des exercices au sol additionnels. L’équilibre des participants a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’EEB et le Sportak Balance Device (Indice d’équilibre statique, Indice d’équilibre dynamique). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de l’équilibre EEB), en faveur des exercices au sol comparés aux exercices dans l’eau.

Le dixième ECR de qualité acceptable (Aidar et al., 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un programme d’exercices aquatiques ou aucune intervention particulière. L’équilibre des participants a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par l’EEB. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des exercices aquatiques comparés à aucune intervention particulière.

La première étude non randomisée (Han, Kim & An, 2013) a assigné les participants pour recevoir un programme d’exercices proprioceptifs aquatiques ou un programme d’exercices proprioceptifs au sol. L’équilibre des participants a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’EEB et la zone de balancement par le Good Balance system (yeux ouverts/yeux fermés). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures de l’équilibre, en faveur des exercices proprioceptifs aquatiques comparés aux exercices proprioceptifs au sol.

La seconde étude non randomisée (Montagna et al., 2014) a assigné les participants pour recevoir de la physiothérapie aquatique utilisant la méthode Halliwick. L’équilibre des participants a été mesuré après 18 séances (après l’intervention) par l’EEB. Une amélioration significative a été notée.

La troisième étude non randomisée (Morer et al., 2020) a assigné les participants pour recevoir une thérapie aquatique combinée à de la thalassothérapie. L’équilibre des participants a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) par l’EEB. Une amélioration significative a été notée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de cinq ECR de haute qualité, neuf ECR de qualité acceptable et une étude quasi-expérimentale, indiquent que des interventions aquatiques sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière ou que des interventions au sol pour améliorer l’équilibre en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité a relevé qu’un programme d’intervention aquatique du membre inférieur n’est pas plus efficace qu’un programme comparatif du membre supérieur au sol ; un ECR de qualité acceptable a relevé qu’un entraînement aquatique sur tapis roulant n’est pas plus efficace qu’aucun entraînement particulier ; et un autre ECR de qualité acceptable a relevé que des exercices aquatiques sont moins efficaces que les exercices au sol pour améliorer l’équilibre en phase chronique de récupération post-AVC. Par contre, deux autres études quasi-expérimentales ont noté une amélioration significative de l’équilibre suivant des interventions aquatiques.

Force - membre inférieur
Inefficace
1a

Un ECR de haute qualité (Perez-de la Cruz, 2020) et quatre ECR de qualité acceptable (Noh et al., 2008 ; Park et al., 2012 ; Kum & Shin, 2017 ; Eyvaz, Dundar & Yesil, 2018) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur la force du membre inférieur en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Perez-de la Cruz, 2020) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique Ai-Chi, des exercices au sol, ou une combinaison de thérapie aquatique et d’exercices au sol. La force du membre inférieur des participants a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi), par le 30-second chair stand test. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie aquatique et celui d’exercices au sol.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a également été relevée sur deux mesures de l’équilibre (Tinetti test et 360 degree turn test), en faveur de la thérapie combinée comparée aux exercices au sol. Toujours aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de l’équilibre (360 degree turn test), en faveur de la thérapie combinée comparée à la thérapie aquatique.
Note: Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de l’intervention combinée comparée à la thérapie aquatique, et en faveur de l’intervention combinée comparée aux exercices au sol.

Le premier ECR de qualité acceptable (Noh et al., 2008) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou la réadaptation habituelle. La force musculaire des participants a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dispositif isocinétique (fléchisseurs/extenseurs du genou – parétique/non parétique, fléchisseurs/extenseurs lombaires). Une différence significative a été relevée sur l’une des mesures de force musculaire (fléchisseur du genou parétique – score de changement entre le début de l’étude et après l’intervention), en faveur de la thérapie aquatique comparée à la réadaptation habituelle.

Le second ECR de qualité acceptable (Park et al., 2012) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou un entraînement sur tapis roulant au sol. La force musculaire des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Short Physical Performance Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Kum & Shin, 2017) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement sur tapis roulant à reculons dans l’eau ou un entraînement sur tapis roulant à reculons au sol. La force isocinétique des fléchisseurs et extenseurs du genou (parétique, non parétique) a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre portable (pic de la force générée à 90 degrés/seconde, 120 degrés/seconde). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Eyvaz, Dundar & Yesil, 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir des exercices dans l’eau ou des exercices au sol ; les deux groupes ont également reçu des exercices au sol additionnels. La force musculaire du membre inférieur des participants (côté parétique/non parétique) a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dispositif isocinétique (fléchisseurs/extenseurs du genou – parétique/non parétique). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant d’un ECR de haute qualité et de quatre ECR de qualité acceptable, indiquent que les interventions aquatiques ne sont pas plus efficaces que des interventions au sol pour améliorer la force du membre inférieur en phase chronique de récupération post-AVC.

Habiletés de la démarche
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Noh et al., 2008) a examiné les effets d’une intervention aquatique sur les habiletés de la démarche en phase chronique de récupération post-AVC. Cet de qualité acceptable a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou la réadaptation habituelle. Les habiletés de la démarche des participants ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) par la Modified Motor Assessment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une intervention aquatique n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer les habiletés de la démarche en phase chronique de récupération post-AVC.

Habiletés de marche
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Kum & Shin, 2017) a examiné les effets d’une intervention aquatique sur les habiletés de marche en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement sur tapis roulant à reculons dans l’eau ou un entraînement sur tapis roulant à reculons au sol. Les habiletés de marche des participants ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) par le Figure-of-Eight Walk test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : De données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une intervention aquatique n’est pas plus efficace qu’une intervention au sol pour améliorer les habiletés de marche en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur
Efficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Aidar et al., 2013 ; Aidar et al., 2018) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur l’humeur en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Aidar et al., 2013) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un programme d’exercices aquatiques ou aucune intervention particulière. L’anxiété des participants a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le State Trait Anxiety Inventory (IDATE – I Anxiety Trait ; II Anxiety State), et, au même moment, la dépression des participant a été mesurée par l’Inventaire de Dépression de Beck (IDB). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les toutes les mesures de l’humeur, en faveur des exercices aquatiques comparés à aucune intervention particulière.

Le second ECR de qualité acceptable (Aidar et al., 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un programme d’exercices aquatiques ou aucune intervention particulière. L’anxiété des participants a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le State Trait Anxiety Inventory (IDATE – I Anxiety Trait ; II Anxiety State), et, au même moment, la dépression des participant a été mesurée par l’IDB. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les toutes les mesures de l’humeur, en faveur des exercices aquatiques comparés à aucune intervention particulière.

Conclusion : De données probantes limitées (niveau 2a), provenant de deux ECR de qualité acceptable, indiquent que les interventions aquatiques sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’humeur en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Contradictoire
4

Deux ERC de qualité acceptable (Kim, Lee & Kim, 2015 ; Eyvaz, Dundar & Yesil, 2018) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur l’indépendance fonctionnelle en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Kim, Lee & Kim, 2015) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir des exercices aquatiques utilisant la Facilitation neuromusculaire proprioceptive (FNP) du membre inférieur ou des exercices au sol utilisant la FNP du membre inférieur. L’indépendance fonctionnelle des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des exercices aquatiques utilisant la FNP comparés aux exercices au sol utilisant la FNP.

Le second ECR de qualité acceptable (Eyvaz, Dundar & Yesil, 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir des exercices dans l’eau ou des exercices au sol ; les deux groupes ont également reçu des exercices au sol additionnels. L’indépendance fonctionnelle des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la MIF. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de des interventions aquatiques sur l’indépendance fonctionnelle en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de qualité acceptable indique que les interventions aquatiques sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des exercices au sol utilisant la Facilitation neuromusculaire proprioceptive du membre inférieur) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle ; un second ECR de qualité acceptable a indiqué que les interventions aquatiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, des exercices au sol).
Note :
Les différences de résultats peuvent être liées aux différentes formes d’intervention aquatique et/ou à l’intensité de l’intervention ; les exercices aquatiques effectués durant 60 minutes par séance / 3 jours par semaine ne se sont pas avérés plus efficaces que les exercices au sol ; les exercices aquatiques utilisant la FNP effectués durant 30 minutes par séance / 5 séances par semaine se sont avérés plus efficaces que les exercices au sol utilisant la FNP.

Mise en charge
Efficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Noh et al., 2008 ; Park et al., 2012) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur la mise en charge en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Noh et al., 2008) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou la réadaptation habituelle. Les habiletés de mise en charge des participants ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) par le mtd-Balance system (Se lever d’une chaise, Déplacement latéral du poids, Déplacement avant du poids, Déplacement arrière du poids – membre parétique/non parétique). Une différence significative a été relevée sur deux mesures de mise en charge (Déplacement avant du poids, Déplacement arrière du poids – membre parétique seulement – score de changement entre le début de l’étude et après l’intervention), en faveur de la thérapie aquatique comparée à la réadaptation habituelle.

Le second ECR de qualité acceptable (Park et al., 2012) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou un entraînement sur tapis roulant au sol. Les habiletés de mise en charge des participants ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) par la SmartStep System (pied entier, avant-pied, arrière-pied). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux mesures de mise en charge (pied entier, arrière-pied), en faveur de l’entraînement aquatique sur tapis roulant comparé à l’entraînement sur tapis roulant au sol.

Conclusion : De données probantes limitées (niveau 2a), provenant de deux ECR de qualité acceptable, indiquent que les interventions aquatiques sont plus efficaces que la réadaptation habituelle et qu’une intervention au sol pour améliorer la mise en charge en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Zhu et al., 2016 ; Cha, Shin & Kim, 2017 ; Perez-de la Cruz, 2021), six ECR de qualité acceptable (Park et al., 2011a ; Kim, Lee & Jung, 2015 ; Kim, Lee & Kim, 2015; Kim, Lee & Kim, 2016 ; Eyvaz, Dundar & Yesil, 2018 ; Aidar et al., 2018) et deux études quasi-expérimentales (Montagna et al., 2014 ; Morer et al., 2020) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur la mobilité en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Zhu et al., 2016) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir de l’hydrothérapie ou des exercices au sol. La mobilité des participants a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go Test (TUG). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Cha, Shin & Kim, 2017) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique utilisant la méthode Ring Bad Ragaz ou de la physiothérapie habituelle appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu de la physiothérapie additionnelle. La mobilité des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUG. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Perez-de la Cruz, 2021) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique, des exercices au sol, ou une combinaison de thérapie aquatique et d’exercices au sol. La mobilité des participants a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi), par le TUG et le Five Times Sit-to-Stand test (FTSTS. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures de mobilité, en faveur de la thérapie aquatique comparée aux exercices au sol.
Note : Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a également été relevée sur l’une des mesures de la mobilité (FTSTS), en faveur de la thérapie combinée par comparée à la thérapie aquatique ; toujours aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a également été relevée sur les deux mesures, en faveur de la thérapie combinée comparée aux exercices au sol.

Le premier ECR de qualité acceptable (Park et al., 2011a) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir des exercices aquatiques ou des exercices au sol. La mobilité des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Performance-Oriented Mobility Assessment. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des exercices aquatiques comparés aux exercices au sol.

Le second ECR de qualité acceptable (Kim, Lee & Jung, 2015) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie de coordination de mouvements aquatiques utilisant la Facilitation neuromusculaire proprioceptive (FNP) ou aucune thérapie aquatique ; les deux groupes ont également reçu une thérapie neuro-développementale. La mobilité des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUG. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie aquatique utilisant la FNP comparée à la thérapie neuro-développementale seule.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Kim, Lee & Kim, 2015) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir des exercices aquatiques utilisant la Facilitation neuromusculaire proprioceptive (FNP) du membre inférieur ou des exercices au sol utilisant la FNP du membre inférieur. La mobilité des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUG. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des exercices aquatiques utilisant la FNP comparés aux exercices au sol utilisant la FNP.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Kim, Lee & Kim, 2016) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique à double tâche ou aucune thérapie aquatique ; les deux groupes ont également reçu une thérapie neuro-développementale. La mobilité des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUG et le Five Times Sit-to-Stand Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures de mobilité, en faveur de la thérapie aquatique comparée à aucune thérapie aquatique.

Le cinquième ECR de qualité acceptable (Eyvaz, Dundar & Yesil, 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir des exercices dans l’eau ou des exercices au sol ; les deux groupes ont également reçu des exercices au sol additionnels. La mobilité des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUG. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le sixième ECR de qualité acceptable (Aidar et al., 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un programme d’exercices aquatiques ou aucune intervention particulière. La mobilité des participants a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le TUG et un test pour se lever de la position assise. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures de mobilité, en faveur des exercices aquatiques comparés à aucune intervention particulière.

La première étude non randomisée (Montagna et al., 2014) a assigné les participants pour recevoir de la physiothérapie aquatique utilisant la méthode Halliwick. La mobilité des participants a été mesurée après 18 séances (après l’intervention) par le TUG. Une amélioration significative a été notée.

La seconde étude non randomisée (Morer et al., 2020) a assigné les participants pour recevoir une thérapie aquatique combinée à de la thalassothérapie. La mobilité des participants a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le TUG. Une amélioration significative a été notée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de des interventions aquatiques sur la mobilité en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité et cinq ECR de qualité acceptable indiquent que les interventions aquatiques sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière et que des interventions au sol pour améliorer la mobilité ; deux ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué que les interventions aquatiques ne sont pas plus efficaces que des interventions comparatives (ici, des exercices au sol ou la physiothérapie habituelle).

Paramètres de la santé cardiovasculaire
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chu et al., 2004) a examiné les effets d’une intervention aquatique sur les paramètres de la santé cardiovasculaire en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un programme d’entraînement aquatique du membre inférieur ou un programme d’entraînement au sol du membre supérieur. L’absorption maximale d’oxygène (VO2max) et la charge de travail maximale (watts) ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un vélo ergomètre. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures, en faveur du programme d’entraînement aquatique du membre inférieur comparé au programme d’entraînement au sol du membre supérieur.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention aquatique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’entraînement au sol du membre supérieur) pour améliorer les paramètres de la santé cardiovasculaire en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Saleh, Rehab & Aly, 2019) et trois ECR de qualité acceptable (Park et al., 2012 ; Furnari et al., 2014 ; Park et al., 2016) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur les paramètres de marche en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Saleh, Rehab & Aly, 2019) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique à double tâche motrice ou un entraînement au sol à double tâche motrice. Les paramètres de marche des participants (Vitesse de marche, Longueur du pas – membre parétique/non parétique, Temps d’appui sur le membre parétique) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par le Biodex gait Trainer. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur tous les paramètres mesurés, en faveur de l’entraînement aquatique comparé à l’entraînement au sol.

Le premier ECR de qualité acceptable (Park et al., 2012) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique sur tapis roulant ou un entraînement sur tapis roulant au sol. Les paramètres de marche des participants (Angles articulaires au contact du talon et de la pointe du pied par rapport au sol [flexion de la hanche, extension du genou, flexion plantaire/dorsiflexion]) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur certains paramètres mesurés (flexion de la hanche – contact du talon, décollement du sol de l’orteil ; extension du genou – contact du talon, décollement du sol de l’orteil) en faveur de l’entraînement aquatique sur tapis roulant comparé à l’entraînement sur tapis roulant au sol.

Le second ECR de qualité acceptable (Furnari et al., 2014) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir de l’hydrokinésithérapie ou la physiothérapie habituelle ; les deux groupes ont également reçu de la physiothérapie additionnelle. Les paramètres de marche des participants (vitesse de marche, cadence, phase d’appui, phase de balancement, phase de double appui, longueur du demi-pas) ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) par un Modular Clinical Electronic Baropodometer. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur la plupart des paramètres mesurés (vitesse de marche, cadence, phase d’appui, phase de balancement, phase de double appui), en faveur de la thérapie aquatique comparée à la physiothérapie habituelle.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Park et al., 2016) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir des exercices du tronc en milieu aquatique ou des exercices du tronc au sol. Les paramètres de marche des participants ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide du système d’analyse Gait trainer 2 (Vitesse de marche, Cycle de marche, Phase d’appui, Longueur de la foulée, Indice de symétrie – phase d’appui/longueur de la foulée). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur deux paramètres mesurés (Cycle de marche, Longueur de la foulée – membre parétique) en faveur des exercices du tronc au sol comparé aux exercices du tronc en milieu aquatique.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable, indiquent que des interventions aquatiques sont plus efficaces que des interventions au sol pour améliorer les paramètres de marche en phase chronique de récupération post-AVC..
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable a relevé que des exercices au sol sont plus efficaces que des exercices aquatiques pour améliorer certains paramètres de marche.

Proprioception
Efficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Park et al., 2011a ; Kum & Shin, 2017) et une étude quasi-expérimentale (Han, Kim & An, 2013) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur la proprioception en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Park et al., 2011a) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir des exercices aquatiques ou des exercices au sol. La proprioception des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Biometrics Motion Analysis System. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des exercices aquatiques comparés aux exercices au sol.

Le second ECR de qualité acceptable (Kum & Shin, 2017) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement sur tapis roulant à reculons dans l’eau ou un entraînement sur tapis roulant à reculons au sol. La proprioception des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide de la méthode de récurrence de l’angle articulaire (application de rapporteur pour téléphone intelligent) alors que le participant est en position unijambiste (flexion/extension de la hanche parétique, flexion/extension du genou parétique). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur toutes les mesures de proprioception, en faveur de l’entraînement sur tapis roulant à reculons dans l’eau comparé à l’entraînement sur tapis roulant à reculons au sol.

L’étude non randomisée (Han, Kim & An, 2013) a assigné les participants pour recevoir un programme d’exercices proprioceptifs aquatiques ou un programme d’exercices proprioceptifs au sol. La proprioception des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Biometrics Motion Analysis System. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des exercices proprioceptifs aquatiques comparés aux exercices proprioceptifs au sol.

Conclusion : De données probantes limitées (niveau 2a), provenant de deux ECR de qualité acceptable et une étude quasi-expérimentale, indiquent que les interventions aquatiques sont plus efficaces que les interventions au sol pour améliorer la proprioception en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Contradictoire
4

Un ECR de haute qualité (Matsumoto et al., 2016), un ECR de qualité acceptable (Eyvaz, Dundar & Yesil, 2018) et deux études quasi-expérimentales (Montagna et al., 2014; Morer et al., 2020) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur la qualité de vie en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Matsumoto et al., 2016) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La qualité de vie des participants a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) en utilisant la Short-Form 36 (SF-36 : Fonctionnement physique ; Rôle physique ; Douleurs corporelles ; Santé générale ; Vitalité ; Fonctionnement social ; Rôle-émotionnel ; Santé mentale). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur le changement de scores de toutes les mesures de qualité de vie, en faveur de la thérapie aquatique comparée à aucune intervention particulière.

L’ECR de qualité acceptable (Eyvaz, Dundar & Yesil, 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir des exercices dans l’eau ou des exercices au sol ; les deux groupes ont également reçu des exercices au sol additionnels. La qualité de vie des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la SF-36 (Vitalité ; Fonctionnement physique ; Rôle physique ; Douleur ; Santé générale ; Fonctionnement social ; Rôle émotionnel ; Santé mentale). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de qualité de vie SF-36 (Vitalité), en faveur des exercices dans l’eau comparés aux exercices au sol.

La première étude non randomisée (Montagna et al., 2014) a assigné les participants pour recevoir de la physiothérapie aquatique utilisant la méthode Halliwick. La qualité de vie des participants a été mesurée après 18 séances (après l’intervention) par le Stroke-Specific Quality of Life questionnaire (SS-QoL – Énergie, Rôles familiaux, Langage, Mobilité, Humeur, Personnalité, Soins personnels, Rôles sociaux, Pensée, Fonction du membre supérieur, Vision, Travail/productivité, Score total). Une amélioration significative a été notée seulement sur l’une des mesures de qualité de vie (SS-QoL – Mobilité).

La seconde étude non randomisée (Morer et al., 2020) a assigné les participants pour recevoir une thérapie aquatique combinée à de la thalassothérapie. La qualité de vie reliée à la santé des participants a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’EQ-5D (scores de Mobilité, Soins personnels, Activités habituelles, Douleur/inconfort, Anxiété/dépression). Une amélioration significative a été notée seulement sur l’une des mesures de qualité de vie reliée à la santé (EQ-5D – Mobilité).

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de des interventions aquatiques sur la qualité de vie en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique que les interventions aquatiques sont plus efficaces qu’aucune intervention particulière pour améliorer la qualité de vie ; un ECR de qualité acceptable a indiqué que les interventions aquatiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement au sol). De plus, deux études quasi-expérimentales ont noté une amélioration sur une seule mesure de qualité de vie (mobilité) suivant une intervention aquatique.

Spasticité
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Matsumoto et al., 2016) a examiné les effets d’une intervention aquatique sur la spasticité en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La spasticité des participants a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie aquatique comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : De données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une intervention aquatique est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour réduire la spasticité en phase chronique de récupération post-AVC.

Stabilité posturale - dynamique
Contradictoire
4

Deux ECR de qualité acceptable (Kim, Lee & Kim, 2016 ; Kum & Shin, 2017) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur la stabilité posturale dynamique en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Kim, Lee & Kim, 2016) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique à double tâche ou aucune thérapie aquatique ; les deux groupes ont également reçu une thérapie neuro-développementale. La stabilité posturale dynamique des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Functional Gait Assessment. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures de mobilité, en faveur de la thérapie aquatique comparée à aucune thérapie aquatique.

Le second ECR de qualité acceptable (Kum & Shin, 2017) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement sur tapis roulant à reculons dans l’eau ou un entraînement sur tapis roulant à reculons au sol. La stabilité posturale dynamique des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Functional Gait Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’efficacité de des interventions aquatiques sur la stabilité posturale dynamique en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de qualité acceptable indique que les interventions aquatiques sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale) pour améliorer la stabilité posturale dynamique ; un autres ECR de qualité acceptable a indiqué que les interventions aquatiques ne sont pas plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, un entraînement au sol).

Stabilité posturale - statique
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Furnari et al., 2014) et une étude quasi-expérimentale (Montagna et al., 2014) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur la stabilité posturale statique en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Furnari et al., 2014) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir de l’hydrokinésithérapie ou la physiothérapie habituelle ; les deux groupes ont également reçu de la physiothérapie additionnelle. La stabilité posturale statique des participants a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide de la baropodométrie (surface plantaire, charge plantaire – parétique/non parétique) et de la stabilométrie (longueur du balancement – yeux ouverts/fermés). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’une des mesures de stabilité posturale (longueur du balancement – yeux ouverts/fermés), en faveur de la thérapie aquatique comparée à la physiothérapie habituelle.

L’étude non randomisée (Montagna et al., 2014) a assigné les participants pour recevoir de la physiothérapie aquatique utilisant la méthode Halliwick. La distribution de la pression plantaire a été mesurée après 18 séances (après l’intervention) à l’aide de la baropodométrie (antéro-postérieure/médio-latérale – yeux ouverts, yeux fermés, assis-debout). Aucune amélioration significative n’a été notée.

Conclusion : De données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une intervention aquatique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer la stabilité posturale statique en phase chronique de récupération post-AVC. Une étude quasi-expérimentale n’a également noté aucune amélioration significative de la stabilité posturale suivant une intervention aquatique.

Vitesse de marche
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Chu et al., 2004 ; Matsumoto et al., 2016), trois ECR de qualité acceptable (Kim, Lee & Jung, 2015 ; Kim, Lee & Kim, 2016 ; Aidar et al., 2018), et une étude quasi-expérimentale (Morer et al., 2020) ont examiné les effets des interventions aquatiques sur la vitesse de marche en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chu et al., 2004) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un programme d’entraînement aquatique du membre inférieur ou un programme d’entraînement au sol du membre supérieur. La vitesse de marche au choix du participant (m/sec) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 8 mètres. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du programme d’entraînement aquatique du membre inférieur comparé au programme d’entraînement au sol du membre supérieur.

Le second ECR de haute qualité (Matsumoto et al., 2016) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie aquatique ou aucune intervention particulière ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La vitesse de marche des participants a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres (Vitesse, Cadence). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures de vitesse de marche, en faveur de la thérapie aquatique comparée à aucune intervention particulière.

Le premier ECR de qualité acceptable (Kim, Lee & Jung, 2015) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir une thérapie de coordination de mouvements aquatiques utilisant la Facilitation neuromusculaire proprioceptive (FNP) ou aucune thérapie aquatique ; les deux groupes ont également reçu une thérapie neuro-développementale. La vitesse de marche des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie aquatique utilisant la FNP comparée à la thérapie neuro-développementale seule (aucune thérapie aquatique).

Le second ECR de qualité acceptable (Kim, Lee & Kim, 2016) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un entraînement aquatique à double tâche ou aucune thérapie aquatique ; les deux groupes ont également reçu une thérapie neuro-développementale. La vitesse de marche des participants a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la thérapie aquatique comparée à aucune thérapie aquatique.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Aidar et al., 2018) a assigné aléatoirement les participants pour recevoir un programme d’exercices aquatiques ou aucune intervention particulière. La vitesse de marche des participants a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Timed 7.62-Meter Walk test. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des exercices aquatiques comparés à aucune intervention particulière.

L’étude non randomisée (Morer et al., 2020) a assigné les participants pour recevoir une thérapie aquatique combinée à de la thalassothérapie. La vitesse de marche des participants a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune amélioration n’a été notée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et de trois ECR de qualité acceptable, indiquent que les interventions aquatiques sont plus efficaces que des interventions au sol et qu’aucune intervention particulière pour améliorer la vitesse de marche en phase chronique de récupération post-AVC.

Références

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Noh, D.K., Lim, J-.Y., Shin, H-.I., & Paik, N-.J. (2008). The effect of aquatic therapy on postural balance and muscle strength in stroke survivors: a randomized controlled pilot trial. Clinical Rehabilitation, 22, 966-76.
DOI: 10.1177/0269215508091434

Park, J., Lee, D., Lee, S., Lee, C., Yoon, J., Lee, M., Lee, J., Choi, J., & Roh, H. (2011). Comparison of the effects of exercise by chronic stroke patients in aquatic and land environments. The Journal of Physical Therapy Science, 23, 821-4.
DOI: 10.1589/jpts.23.821

Park S-.E., Kim, S-.H., Lee, S-.B., An, H-.J., Choi, W-.S., Moon, O-.G., Kim, J-.S., Shin, H-.J., Choi, Y-.R., & Min, K-.O. (2012). Comparison of underwater and overground treadmill walking to improve gait pattern and muscle strength after stroke. The Journal of Physical Therapy Science, 24, 1087-90.
DOI: 10.1589/jpts.24.1087

Park, S.W., Lee, K.J., Shin, D.C., Shin, S.H., Lee, M.M., & Song, C.H. (2014). The effect of underwater gait training on balance ability of stroke patients. The Journal of Physical Therapy Science, 26, 899-903.
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Park, B-.S., Noh, J-.W., Kim, M-.K., Lee, L-.K., Yang, S-.M., Lee, W-.D., Shin, Y-.S., Kim, J-.H., Lee, J-.U., Kwak, T-.Y., Lee, T-.H., Park, J., & Kim, J. (2016). A comparative study of the effects of trunk exercise program in aquatic and land-based therapy on gait in hemiplegic stroke patients. The Journal of Physical Therapy Science, 28, 1904-8.
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Park, J. & Roh, H. (2011b). Postural balance of stroke survivors in aquatic and land environments. The Journal of Physical Therapy Science, 23, 905-8.
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Perez-de la Cruz, S. (2020). Comparison of aquatic therapy vs. dry land therapy to improve mobility of chronic stroke patients. International Journal of Environmental Research and Public Health, 17(13), 4728 pp1-12.
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Perez-de la Cruz, S. (2021). Comparison between three therapeutic options for the treatment of balance and gait in stroke: a randomized controlled trial. International Journal of Environmental Research and Public Health, 18, 426 pp1-11.
DOI: 10.3390/ijerph18020426

Saleh, M.S.M., Rehab, N.I., & Aly, S.M.A. (2019). Effect of aquatic versus land motor dual task training on balance and gait of patients with chronic stroke: a randomized controlled trial. NeuroRehabilitation, 44, 485-92.
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Tripp, F. & Krakow, K. (2014). Effects of an aquatic therapy approach (Halliwick-Therapy) on functional mobility in subacute stroke patients: a randomized controlled trial. Clinical Rehabilitation, 28(5), 432-9.
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Veldema, J. & Jansen, P. (2020). Aquatic therapy in stroke rehabilitation: systematic review and meta-analysis. Acta Neurologica Scandinavica, 43(3), 221-41.
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Xie, G., Wang, T., Jiang, B., Su, Y., Tang, X., Guo, Y., & Liao, J. (2019). Effects of hydrokinesitherapy on balance and walking ability in stroke survivors: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled studies. European Review of Aging and Physical Activity, 16, Art. No. 21.
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Zhang, Y., Wang, Y-.Z., Huang, L-.P., Bai, B., Zhou, S., Yin, M-.M., Zhao, H., Zhou, X-.N., & Wang, H-.T. (2016). Aquatic therapy improves outcomes for subacute stroke patients by enhancing muscular strength of paretic lower limbs without increasing spasticity: a randomized controlled trial. American Journal of Physical Medicine & Rehabilitation, 95(11), 840-9.
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Zhu, Z., Cui, L., Yin, M., Yu, Y., Zhou, X., Wang, H., & Yan, H. (2015). Hydrotherapy vs. conventional land-based exercise for improving walking and balance after stroke: a randomized controlled trial. Clinical Rehabilitation, 30(6), 587-93.
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Études exclues

Lee, J-.Y., Park, J-.S., & Kim, K. (2011). The effect of aquatic task training on gait and balance ability in stroke patients. The Journal of Korean Society of Physical Therapy, 23(3), 29-35.
Motif d’exclusion : Les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Lim, C-.G. (2020). Effect of underwater treadmill gait training with water-jet resistance on balance and gait ability in patients with chronic stroke: a randomized controlled pilot trial. Frontiers in Neurology, 10: 1246.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une forme d’entraînement aquatique sur tapis roulant.

Park, B-.S., Noh, J-.W., Kim, M-.Y., Lee, L-,K., Yang, S-.M., Lee, W-.D., Shin, Y-.S., Kim, J-.H., Lee, J-.U.., Kwak, T-.Y., Lee, T-.H., Kim, J-.Y., Park, J., & Kim, J. (2015). The effects of aquatic trunk exercise on gait and muscle activity in stroke patients: a randomized controlled pilot study. Journal of Physical Therapy Science, 27, 3549-53.
Motif d’exclusion : Aucune comparaison entre les groupes.

Temperoni, G., Curcio, A., Iosa, M., Mangiarotti, M.A., Morelli, D., De Angelis, S., Vergano, S., & Tramontano, M. (2020). A water-based sequential preparatory approach vs. conventional aquatic training in stroke patients: a randomized controlled trial with a 1-month follow-up. Frontiers in Neurology, 11: 466.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu une forme d’entraînement aquatique.

Musicothérapie

Évidences révisées en date du 19-07-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD Candidate MSc BSc OT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Sandy Landry, BSc OT ; Virginie Bissonnette, BSc OT ; Anne-Julie Laforest, BSc OT ; Jolyann Lavoi, BSc OT ; Valérie Parenteau, BSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Version française en traduction libre : Marie-Eve McClure
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Les interventions musicales sont utilisées pour optimiser le bien-être émotionnel, la santé physique, le fonctionnement social, les capacités de communication et les aptitudes cognitives d’un individu. Ce module passe en revue les études qui intègrent la musique comme principal type d’intervention.

Information aux patients/familles

Auteurs*: Erica Kader; Elissa Sitcoff, BA BSc; Sandy Landry, BSc OT; Virginie Bissonnette, BSc OT; Anne-Julie Laforest, BSc OT; Jolyann Lavoi, BSc OT; Valérie Parenteau, BSc OT; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT (Version française : Marie-Eve McClure).

Qu’est-ce que la musicothérapie?

La musicothérapie est une forme de réadaptation où l’on utilise la musique de diverses façons pour atteindre des objectifs thérapeutiques. Généralement, une séance de musicothérapie est animée par un musicothérapeute accrédité. La musicothérapie s’est avérée utile pour les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC). Puisque la musique est stimulante sur les plans émotif et intellectuel, la musicothérapie peut aider à maintenir ou à améliorer votre santé physique et mentale ainsi que votre bien-être et votre qualité de vie.

Est-ce qu’il y a différents types de musicothérapie?

Il existe plusieurs formes de musicothérapie afin répondre à vos besoins et préférences. De plus, les diverses activités de musicothérapie offrent différents avantages, par exemple :

  • Écoute active – Développe votre attention et votre mémoire. Une écoute active de la musique vous rend plus sensible à votre environnement.
  • Composition de musique/écriture de chansons – Aide à vous exprimer et à partager vos sentiments.
  • Improvisation de mouvements sur la musique – Aide à exprimer vos sentiments de façon créative et non verbale. Aucune expérience ou formation musicale n’est requise pour improviser, tout le monde peut participer.
  • Mouvements rythmiques et danse – Améliore le mouvement, la vitesse, l’équilibre, la respiration, l’endurance, la relaxation musculaire et la marche.
  • Jouer d’un instrument de musique – Augmente la coordination, l’équilibre et la force. Par exemple, frapper un tambourin avec un bâton est un bon exercice pour améliorer votre coordination œil-main et développer la force dans vos bras et vos mains. C’est une activité stimulante même pour ceux qui n’ont jamais joué d’un instrument de musique.
  • Chanter – Favorise la communication, la parole, les compétences langagières, l’articulation et le contrôle de la respiration. Le chant est particulièrement utile pour les personnes qui ne sont plus capables de parler à la suite d’un AVC. Dans certains cas, bien que la parole soit affectée, la personne peut encore chanter. En effet, parler et chanter utilise deux endroits différents dans le cerveau. Lors d’un AVC, il est possible que le centre de la parole soit lésé et que la zone responsable du chant ne le soit pas.
Avec la permission de la Music Therapy Association of British Columbia

La musicothérapie est-elle une activité individuelle ou de groupe?

Une séance de musicothérapie peut être individuelle ou de groupe, c’est votre choix. Vous et votre musicothérapeute pouvez planifier vos séances de musicothérapie ensemble.

La participation à un groupe est propice à l’amélioration de la communication et des compétences sociales, à la création de nouvelles amitiés ainsi qu’au partage de son expérience et de ses sentiments. Par exemple, jouer d’un instrument de musique au sein d’un groupe favorise la coopération et l’attention en plus d’améliorer l’estime de soi et le bien-être. La composition musicale et l’écriture de chansons sont d’autres activités agréables en groupe. Elles vous permettent de communiquer et de travailler avec les autres.

Si vous n’êtes pas à l’aise en groupe, vous pouvez profiter de séances de musicothérapie offertes sur une base individuelle. Plus tard, une transition vers des séances de groupe pourra être proposée. Il est également possible que votre plan d’intervention propose une combinaison des deux.

Pour les personnes qui sont contraintes à demeurer au lit, une séance de musicothérapie peut alors être offerte au chevet avec des instruments portatifs.

Pourquoi utiliser la musicothérapie après un AVC?

La musicothérapie favorise la réadaptation à la suite d’un AVC. La recherche scientifique sur les effets de la musicothérapie est encore récente. Cependant, des preuves scientifiques, bien que limitées, suggèrent que chez les personnes qui ont subi un AVC, la musicothérapie contribue à améliorer le mouvement des bras, la marche, la perception de la douleur, l’humeur et le comportement.

Gracieuseté de l’Institute for Music and Neurologic Function

Est-ce que la musicothérapie est efficace pour la réadaptation d’un AVC ?

Les experts ont étudié comment différentes interventions de musicothérapie peuvent aider les patients ayant subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération post-AVC (< 4 semaines après l’AVC), les études ont noté que :

  • Écouter de la musique est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’attention, la mémoire, l’humeur et l’affect ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer les fonctions exécutives (les processus cognitifs qui aident à se gérer personnellement et à gérer les ressources permettant d’atteindre un objectif), le langage, la cognition musicale, la qualité de vie et la capacité d’identifier les relations visuelles et spatiales entre les objets.
  • La thérapie par le mouvement musical est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’humeur et l’affect de même que l’amplitude articulaire ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’indépendance fonctionnelle dans les activités de soins personnels (par exemple l’habillage et l’alimentation) et la force musculaire.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’habileté à la marche.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération post-AVC (de 1 mois à 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • L’entraînement musical est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer la fonction du bras et de la main.

Chez les individus en phase chronique de récupération post-AVC (> 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • La musicothérapie combinée à l’ergothérapie est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’indépendance fonctionnelle dans les activités de soins personnels (par exemple l’habillage et l’alimentation), la qualité de vie, la sensibilité et la fonction du bras ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’impact de l’AVC et la qualité des mouvements du bras.
  • La thérapie par intonation mélodique est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer le langage.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, le comportement, l’habileté à la marche, la force de préhension, les relations interpersonnelles, la qualité de vie, l’amplitude articulaire des jambes, l’impact de l’AVC, l’humeur et l’affect ; sont aussi efficaces que des interventions comparatives pour améliorer les fonctions cognitives (par exemple l’attention), la dextérité, le langage, le comportement musical, le rendement occupationnel, la fonction du bras et l’endurance à la marche.

Chez les individus en phase aiguë, subaiguë et/ou chronique de récupération post-AVC, les études ont noté que :

  • La thérapie par intonation mélodique est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer le langage.
  • La performance musicale est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer la dextérité, la fonction et l’amplitude articulaire du bras.
  • Les interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre et l’habileté à la marche ; sont aussi efficaces que des interventions comparatives pour améliorer la dextérité, la sensibilité, la force, l’impact de l’AVC, la fonction et l’activité du bras.

Qui offre la thérapie?

De nombreux hôpitaux et centres de réadaptation proposent des programmes de musicothérapie menés par des musicothérapeutes accrédités. Une rencontre avec le ou la musicothérapeute sera fixée pour discuter de vos besoins et de vos préférences. Ensuite, un programme de musicothérapie adapté à votre situation pourra être établi. Dans certains endroits, c’est un ou une intervenant/e en loisirs qui offre les services de musicothérapie. Informez-vous auprès d’un professionnel de la santé ou d’un proche pour vous aider à en savoir davantage sur les services de musicothérapie disponibles à votre hôpital, à votre centre de réadaptation ou dans votre communauté.

Y a-t-il des effets secondaires ou des risques?

Vous ne prenez aucun risque en participant à un programme de musicothérapie après un AVC. Cependant, vous devez choisir des activités qui respectent vos compétences. Consultez votre médecin ou un professionnel de la réadaptation pour obtenir de précieux conseils et débuter votre programme de musicothérapie en toute sécurité. Ceci est important, surtout si vous avez des problèmes d’équilibre et souhaitez intégrer des mouvements rythmiques ou de la danse à vos séances de musicothérapie.

*Note aux proches/amis : Aider la personne ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) à trouver de nouvelles activités est très important. Pour plusieurs personnes, la musicothérapie peut être agréable et thérapeutique à la fois.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Le présent module Info-AVC comprend 24 études (dont 12 sont des ECR de haute qualité, sept ECR de qualité acceptable, un ECR de faible qualité et quatre études non-randomisées) qui utilisent la musique comme principal moyen de réadaptation :

Ce module passe en revue les types d’interventions musicales suivantes :

Écouter de la musique : Les participants écoutent de la musique.

La musicothérapie combinée à l’ergothérapie : Les participants jouent des instruments (tambours, cloches, maracas, maillets, carillons, piano, harpe) avec le membre supérieur affecté pour favoriser les mouvements proximaux et distaux des membres supérieurs, en accordant une attention particulière au positionnement et à la qualité du mouvement.

La thérapie par intonation mélodique : Les participants chantent des phrases en rythmant la mélodie des phrases ; il a été démontré que cette intervention améliorait les mesures de résultats liés au langage et à l’aphasie.

La thérapie par le mouvement musical : Les participants effectuent des mouvements des membres inférieurs et supérieurs tout en écoutant de la musique.

La performance musicale : Les participants jouent des instruments de musique acoustiques et/ou des utilisent l’écran tactile d’un iPad pour jouer d’un instrument de musique dans le cadre d’exercices de manipulations fines et/ou distales.

L’entraînement musical : Les participants apprennent à jouer d’un instrument de musique.

Les interventions musicales rythmiques : Les participants exécutent des mouvements combinés utilisant les membres supérieurs et/ou inférieurs, ou des mouvements durant des séances de marche en suivant un rythme musical.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë – Écouter de la musique

Attention
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’attention de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. L’attention des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le CogniSpeed reaction time software ; l’attention concentrée par des soustractions mentale et le Stroop subtests (nombre de bonnes réponses et temps d’exécution) ; l’attention soutenue par la vigilance (nombre de bonnes réponses et temps d’exécution) et le simple reaction time subtests. À 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’attention concentrée en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’attention concentrée en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe d’écoute de livre audio, et en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres mesures de l’attention, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer l’attention de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Cognition musicale
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la cognition musicale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La cognition musicale des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par les sous-échelles Série et Rythme du Montreal Battery of Evaluation of Amusia. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la cognition musicale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction exécutive
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction exécutive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La fonction exécutive des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Frontal Assessment Battery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la fonction exécutive de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Habiletés visuospatiales
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur les habiletés visuospatiales de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. Les habiletés visuospatiales des patients ont été mesurées à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Clock Drawing Test, le Figure Copying Test, la version abrégée du Benton Visual Retention Test et par le sous-test B du Balloons Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer les habiletés visuospatiales de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Humeur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. L’humeur des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC la version finale abrégée du Profile of Mood States. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur le score de dépression du Profile of Mood States mesuré à 3 mois après l’AVC, en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer l’humeur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. Le langage des patients a été mesuré à 3 et à 6 mois après l’AVC par les sous-échelles Répétition de mots, Répétition de phrases et Lecture de la version finale du Boston Diagnostic Aphasia Examination, les sous-échelles Fluidité verbale et Acte de nommer du CERAD battery, et par le Token Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer le langage de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mémoire
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La mémoire des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC et évaluait : 1) la mémoire verbale (mesurée par la sous-échelle Rappel d’une histoire du Rivermead Behavioral Memory Test et par une tâche d’apprentissage d’une liste auditive) ; et 2) la mémoire de travail à court terme (mesurée par la sous-échelle Empan de chiffres de la Wechsler Memory Scale – Révisée et par une tâche d’interférence de mémoire). À 3 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée sur la mémoire verbale en faveur du groupe d’écoute de musique comparé respectivement au groupe d’écoute de livre audio et au groupe témoin ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a également été notée sur la mémoire verbale en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe d’écoute de livre audio. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la mémoire de travail à court terme, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la mémoire verbale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur la mémoire de travail à court terme.

Mémoire auditive sensorielle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2010) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire auditive sensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La mémoire auditive sensorielle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 3 et à 6 mois après l’AVC, par la réponse à la modification de la fréquence et de la durée du son évaluée par le magnetically-measured mismatch negativity (MMNm). À 3 mois après l’AVC, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; à 6 mois après l’AVC, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’évaluation de la modification de la fréquence du MMNm, en faveur du groupe d’écoute de musique comparé au groupe au groupe témoin.
Note : À 6 mois après l’AVC, la comparaison du groupe d’écoute de livres audio au groupe témoin révèle une différence significative entre les groupes sur l’évaluation de la modification de la fréquence du MMNm (réponse de l’hémisphère droit, lésions gauche et droite) et sur l’évaluation de la modification de la durée du MMNm (réponse de l’hémisphère droit, lésion droite seulement), en faveur du groupe d’écoute de livres audio.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la mémoire auditive sensorielle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, cet ECR de haute qualité a indiqué que les patients ayant écouté de la musique ont démontré, significativement, une meilleure mémoire auditive sensorielle plusieurs mois après l’intervention comparés aux patients ayant reçu seulement le programme de réadaptation habituel.

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients à un groupe d’écoute de musique durant au moins 1 heure par jour, un groupe d’écoute de livres audio durant au moins 1 heure par jour, ou un groupe témoin qui ne recevait aucune intervention particulière ; tous les groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel durant les 2 mois que durait l’étude. La qualité de vie des patients a été mesurée à 3 et à 6 mois après l’AVC par le Stroke and Quality of Life Scale – 39 (autoévalué et évalué par un pair). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’écoute de la musique n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’écoute de livres audio et aucune intervention particulière) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë - Thérapie par le mouvement musical

Amplitude articulaire
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. L’amplitude articulaire du membre affecté (flexion de l’épaule, du coude et du poignet, et flexion de la hanche et du genou) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’amplitude articulaire (flexion de l’épaule et du coude, et flexion de la hanche) en faveur de la thérapie par le mouvement musical comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’amplitude articulaire des joints proximaux de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Composantes comportementales
Efficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur et l’affect de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. Les composantes comportementales des patients ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention) en évaluant : 1) l’humeur (mesurée par une version coréenne du Profile of Mood States Brief Instrument) ; et 2) la dépression (mesurée par la Center for Epidemiologic Studies Depression Scale). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’humeur en faveur de la thérapie par le mouvement musical comparée à aucune intervention particulière.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical est plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer les composantes comportementales (l’humeur) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force musculaire
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. La force musculaire du membre supérieur et inférieur affecté a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Medical Research Council Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Jun et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le mouvement musical ou aucune intervention particulière ; les deux groupes recevaient également le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par une version coréenne de l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’une thérapie par le mouvement musical n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase aiguë - Interventions musicales rythmiques

Paramètres de la marche
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Thaut et al., 1997) a examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation rythmique auditive (SRA) ou un entraînement à la marche avec une thérapie neuro-développementale (TND). Les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée, symétrie de la foulée, cadence du pas et amplitude de l’électromyographie – EMG – du muscle gastrocnémien affecté) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds et par des électrodes de surface par EMG. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée et amplitude de l’électromyographie – EMG – du muscle gastrocnémien affecté), en faveur de l’entraînement à la marche avec une SRA comparé à l’entraînement à la marche avec une TND.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à la marche avec une stimulation rythmique auditive est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche avec une thérapie neuro-développementale) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë – Entraînement musical

Dextérité
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schneider et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical (tambour et/ou piano) combiné au programme de réadaptation habituel ou le programme de réadaptation habituel seul. La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Box and Block Test et le Nine Hole Peg Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de la dextérité en faveur de l’entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel comparé au programme de réadaptation habituel seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel seul pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Schneider et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical (tambour et/ou piano) combiné au programme de réadaptation habituel ou le programme de réadaptation habituel seul. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test, l’Arm Paresis Score et par une analyse informatisée du mouvement des mains et des doigts (profil de vitesse et de fréquence). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures de la fonction motrice du membre supérieur en faveur de l’entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel comparé au programme de réadaptation habituel seul.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical combiné au programme de réadaptation habituel est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituel seul pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique - Thérapie par intonation mélodique

Langage
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Sarkamo et al., 2008) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de type croisé de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par intonation mélodique (TIM) ou aucune intervention particulière. Le langage des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Sabadel story retell task, l’Amsterdam-Nijmegen Everyday Language Test, l’Aachen Aphasia Test (acte de nommer, répétition, compréhension auditive, et par des tâches entraînées et non-entraînées de TIM. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur seulement l’une des mesures du langage (tâches entraînées de TIM), en faveur de la TIM comparée à aucune intervention particulière ; différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment de la mesure de suivi.
Note : Lorsque le groupe témoin a reçu l’intervention de TIM (dispositif croisé), aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie par intonation mélodique n’est pas plus efficace qu’aucune intervention particulière pour améliorer le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Musicothérapie combinée à l’ergothérapie

Cinématique - membre supérieur
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’analyse cinématique de la flexion et de l’extension du poignet a été effectuée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention). Aucun changement significatif n’a été relevé.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie n’est pas efficace pour améliorer la cinématique du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’impact de l’AVC a été mesuré au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par les sous-échelles AVQ et Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Aucun changement significatif n’a été relevée entre la mesure au départ de l’étude et celle après l’intervention ; une amélioration significative a cependant été notée sur l’une des mesures de la SIS (AVQ) entre la mesure après l’intervention et celle du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie n’est pas efficace, à court terme, pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cette étude quasi-expérimentale a cependant été notée une amélioration significative, à long terme, sur l’une des mesures de l’impact de l’AVC (AVQ).

Indépendance fonctionnelle
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par la Modified Rankin Scale. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par le World Health Organization Well-Being Index. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Sensibilité
Efficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Raghavan et al., 2016) a examiné l’effet des interventions musicales sur la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie. La sensibilité des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (après l’intervention) et à 1 an (lors d’un suivi) par le Two-Point Discrimination Test. Une amélioration significative a été notée aux deux temps de mesure post-intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale combinée à un entraînement intégré du membre supérieur en ergothérapie est efficace pour améliorer la sensibilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique - Interventions musicales rythmiques

Amplitude articulaire - membre inférieur
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’amplitude articulaire du membre inférieur (flexion/extension de la cheville) a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée (seulement sur l’extension de la cheville) en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’amplitude articulaire du membre inférieur (seulement l’extension de la cheville) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire - membre supérieur
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’amplitude articulaire de la flexion de l’épaule et la flexibilité de l’épaule ont été mesurées à 8 semaines (après l’intervention), respectivement à l’aide d’un goniomètre et du Back Scratch Test (vers le haut et vers le bas). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la flexibilité de l’épaule en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’amplitude articulaire de l’épaule de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, cet ECR de qualité acceptable a noté qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la flexibilité de l’épaule.

Comportement
Efficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur le comportement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. Le comportement des patients a été mesuré à 15 semaines (après l’intervention) par le Big Five Observer (énergie/extraversion, amitié, diligence, stabilité émotionnelle, ouverture d’esprit). Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le comportement des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par la Behavior Rating Scale (BRS). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Stabilité émotionnelle et Interaction spontanée de la BRS en faveur de la thérapie musicale comparée à aucune thérapie musicale.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer certains aspects du comportement de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie.

Comportement musical
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a examiné l’effet des interventions musicales sur le comportement musical de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le comportement musical des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par la Musical Behavior Rating Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer le comportement musical de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Coordination - membre supérieur
Évidence insuffisante
5

Une étude quasi-expérimentale (Villeneuve et al., 2014) a examiné l’effet des interventions musicales sur la coordination du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La coordination du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Finger to Nose Test et le Finger Tapping Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur les mesures ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes insuffisantes (niveau 5) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur la coordination du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration, à court terme, de la coordination du membre supérieur suivant une thérapie assistée par la musique chez des patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hill et al., 2011Villeneuve et al., 2014) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. La dextérité des patients a été mesurée à 10 semaines par le Box and Block Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

La seconde étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA (Villeneuve et al., 2014) a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La dextérité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Box and Block Test et le Nine Hole Peg Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur les deux mesures de dextérité ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une intervention musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la dextérité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration de la dextérité suivant une thérapie assistée par la musique utilisant un entraînement au piano.

Endurance à la marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’endurance à la marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Timed Up and Go Test. Aucune différence significative n’a été relevée, à aucun des temps de mesure, entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, ni entre le groupe thérapie par la musique et celui qui ne recevait aucun traitement particulier.
Note : Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de la thérapie par l’équitation comparée à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Équilibre
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Cha et al., 2014Bunketorp-Kall et al., 2017) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB).Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Le second ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) ) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’ÉÉB et la Backstrand, Dahlberg and Liljenas Balance Scale (BDL-BS). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure seulement sur la BDL-BS en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a également été notée sur les deux mesures en faveur de la thérapie par l’équitation comparée à aucun traitement particulier ; cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que des interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée et aucun traitement particulier) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction cognitive
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La fonction cognitive des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Barrow Neurological Institute Screen for Higher Cerebral Functions (BDL-BS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier) pour améliorer la fonction cognitive de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
2b

Deux études quasi-expérimentales (Hill et al., 2011Villeneuve et al., 2014) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

La première étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et par l’Arm Motor Ability Test (AMAT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des mesures de la fonction motrice du membre supérieur (AMAT) en faveur de l’ergothérapie seule comparée à l’entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie.

La seconde étude quasi-expérimentale avec un dispositif de type AABA (Villeneuve et al., 2014) a assigné les patients pour recevoir une thérapie assistée par la musique (en utilisant un entraînement au piano). La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Jebsen Hand Function Test. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée ; aucun changement significatif n’a été observée entre les résultats après l’intervention et ceux mesurés lors du suivi.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une intervention musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. En fait, l’ergothérapie seule s’est avérée plus efficace qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a noté une amélioration de la fonction motrice du membre supérieur suivant une thérapie assistée par la musique utilisant un entraînement au piano.

Forcea de préhension
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La force de préhension des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le GRIPPIT (mains droite/gauche – scores maximal, moyen et final). Une différence significative entre les groupes a été notée après l’intervention sur le score maximal de la main droite et le score final de la main gauche, et au moment du suivi seulement sur le score de la main gauche, toutes en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par l’équitation et celui n’ayant reçu aucun traitement particulier, sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la force de préhension de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Humeur et affect
Efficace
2a

Deux ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007; Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’humeur et l’affect de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 8 semaines (après l’intervention) par le Profile of Mood States. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Le second ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 15 semaines (après l’intervention) par l’Inventaire de dépression de Beck. Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif sur l’humeur.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. L’humeur et l’affect des patients ont été mesurés à 12 semaines (après l’intervention) par l’Hospital Anxiety and Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’humeur et l’affect de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer l’humeur et l’affect ; un second ECR de qualité acceptable n’a relevé également aucun changement significatif sur l’humeur et l’affect suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie. Des différences au niveau du type et de la durée des interventions musicales, ainsi qu’au niveau des instruments de mesure utilisés, peuvent expliquer les divergences entre les résultats des différentes études.

Impact de l'AVC
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) et une étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. L’impact de l’AVC a été mesuré par la Stroke Impact Scale (SIS – à 9 items) selon : a) la proportion d’individus ayant déclaré un rétablissement significatif ; et b) les changements au niveau des résultats entre le score obtenu au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention), et à 3 et 6 mois (au moment de suivis). Après l’intervention et au moment des suivis, une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de l’impact de l’AVC, toutes en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par la musique et le rythme et celui de thérapie par l’équitation, à aucun des temps de mesure.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par l’équitation et celui n’ayant reçu aucun traitement particulier, à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. L’impact de l’AVC a été mesuré à 10 semaines par la SIS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, l’ECR de haute qualité a indiqué que la thérapie par la musique et le rythme n’est pas plus efficace qu’une thérapie par l’équitation, et l’étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie n’est pas plus efficace que seulement l’ergothérapie, pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Langage
Inefficace
2b

Un ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) et une étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) ont examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. Le langage des patients a été mesuré à 15 semaines (après l’intervention) par le Token Test, le Boston Naming Test et l’Aachener Aphasie Test (description d’images et discours spontané). Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif sur aucune des mesures du langage.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

L’étude quasi-expérimentale (Purdie et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des percussions/synthétiseurs et le chant) ou aucune thérapie musicale. Le langage des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par le Frenchay Aphasia Screening Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’une thérapie musicale rythmique n’est pas plus efficace qu’aucune thérapie musicale pour améliorer le langage de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
De plus, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie.

Mémoire de travail
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bunketorp-Kall et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par la musique et le rythme (écouter de la musique tout en effectuant des mouvements rythmiques avec les mains et les pieds), une thérapie par l’équitation ou aucun traitement particulier. La mémoire de travail a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Letter-Number Sequencing Test. Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par la musique et le rythme comparée à aucun traitement particulier. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la thérapie musicale par le rythme n’est pas plus efficace, à court terme, qu’aucun traitement particulier, et, à court et long terme, qu’une thérapie par l’équitation, pour améliorer la mémoire de travail de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une différence significative a été notée, à long terme, en faveur du groupe de thérapie musicale par le rythme comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Paramètres de la marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) a examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. Les paramètres de la marche (vitesse de marche, cadence, longueur de foulée de la jambe affectée/moins affectée, période de double appui sur la jambe affectée/moins affectée) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de marche de la jambe affectée et sur la plupart des paramètres de marche de la jambe moins affectée (à l’exclusion de la longueur de foulée et de la période de double appui), en faveur de l’entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement à la marche avec thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée) pour améliorer les paramètre de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cha et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007; Raglio et al., 2016) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation musicale rythmique ou un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée. La qualité de vie des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Stroke Specific Quality of Life Scale (SS-QoL). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche avec stimulation musicale rythmique comparée à l’entraînement habituel à la marche.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. La qualité de vie des patients a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la SS-QoL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de qualité acceptable (Raglio et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie musicale (utilisant des instruments mélodiques et rythmiques et le chant) combinée à l’orthophonie, ou seulement l’orthophonie. La qualité de vie des patients a été mesurée à 15 semaines (après l’intervention) par le Short-Form 36. Aucun des deux groupes n’a démontré de changement significatif.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement à la marche avec thérapie musicale rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche apparié quant à sa durée) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable n’a relevé aucune différence significative entre un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique et aucun traitement particulier ; de plus, un second ECR de qualité acceptable n’a relevé aucun changement significatif sur la qualité de vie suivant une thérapie musicale rythmique combinée à l’orthophonie. Des différences au niveau du type et de la durée des interventions musicales, ainsi qu’au niveau des instruments de mesure utilisés, peuvent expliquer les divergences entre les résultats des différentes études.

Relations interpersonnelles
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Jeong et al., 2007) a examiné l’effet des interventions musicales sur les relations interpersonnelles de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique (utilisant des mouvements rythmiques dynamiques et des outils rythmiques) ou aucun traitement particulier. La perception des relations interpersonnelles a été mesurée à 8 semaines (après l’intervention) par la Relationship Change Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique comparé à aucun traitement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement musical du mouvement avec stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer les relations interpersonnelles de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Inefficace
2b

Une étude quasi-expérimentale (Hill et al., 2011) a examiné l’effet des interventions musicales sur le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients pour recevoir un entraînement rythmique et chronométrique (entraînement interactif par métronome) combiné à l’ergothérapie, ou seulement l’ergothérapie. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 10 semaines par les sous-échelles Satisfaction et Rendement de la Mesure Canadienne du Rendement Occupationnel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant qu’un entraînement rythmique et chronométrique combiné à l’ergothérapie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, l’ergothérapie seule) pour améliorer le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période - Thérapie par intonation mélodique

Language
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Conklyn et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur le langage de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une aphasie de Broca pour recevoir trois séances de thérapie par intonation mélodique modifiée ou des séances éducatives. Le langage des patients a été mesuré au départ de l’étude et à la fin de chacune des séances par une version modifiée, non-standardisée, du Western Aphasia Battery (WAB – répétition, réactivité et score total). Une différence significative entre les groupes a été notée après la première séance d’intervention (WAB – répétition, réactivité et score total) et après la seconde séance d’intervention (WAB –  réactivité), en faveur de la thérapie par intonation mélodique modifiée comparée aux séances éducatives ; aucun résultat n’a été documenté après la troisième séance d’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’une thérapie par intonation mélodique modifiée est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances éducatives) pour améliorer le langage de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC avec une aphasie de Broca.

Phase de récupération non spécifique à une période - Performance musicale

Amplitude articulaire
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Paul & Ramsey, 1998) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’amplitude articulaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (entraînement en groupe en pratiquant de la musique électronique) ou une thérapie par les loisirs. L’amplitude articulaire (flexion de l’épaule et extension du coude) a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre Jamar. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par les loisirs) pour améliorer l’amplitude articulaire de l’épaule de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Street et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (performance de musique instrumentale thérapeutique) ou aucun traitement particulier. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Street et al., 2017) a examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité de type croisé a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par performance musicale (performance de musique instrumentale thérapeutique) ou aucun traitement particulier. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’une thérapie par performance musicale n’est pas plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Interventions musicales rythmiques

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité du mouvement du Motor Activity Log. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la dextérité de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Équilibre
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012Suh et al., 2014) et un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) ont examiné l’effet des interventions musicales sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique ; un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle ; ou aucun entraînement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 1 et 2 semaines (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (lors d’un suivi) par le Dynamic Gait Index. Une différence significative entre les groupes a été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à aucun entraînement particulier. De plus, une différence significative entre les groupes a été notée lors de toutes les mesures en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée lors de toutes les mesures en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel comparé à aucun entraînement particulier.

Le second ECR de haute qualité (Suh et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale, ou seulement une thérapie neuro-développementale. L’équilibre des patients a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par le système de posturographie dynamique informatisé Biosway® (indice de stabilité global, index antéropostérieur et index médio-latéral). Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale comparé à la thérapie neuro-développementale seule.

L’ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) par le Four-Square Step Test, le Up/Down Stairs (sec) et le Timed Up and Go Test (TUG) ; et la confiance en son équilibre par l’ Activities Specific Balance Confidence Scale (ABC Scale). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure du TUG et de l’ABC Scale, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que des interventions musicales rythmiques sont plus efficaces que des interventions comparatives (ici, un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel, aucun traitement particulier et la physiothérapie habituelle seule) pour améliorer l’équilibre et la confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012van Delden et al., 2013) et un ECR de qualité acceptable (Tong et al., 2015) ont examiné l’effet des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Chouhan & Kumar, 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique ; un entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle ; ou aucun entraînement particulier. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 1 et 2 semaines (durant l’intervention), à 3 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS). Une différence significative entre les groupes a été notée à 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique comparé à aucun entraînement particulier. De plus, une différence significative entre les groupes a été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuelle comparé à l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec une stimulation auditive rythmique.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée à 2, 3 et 4 semaines en faveur de l’entraînement de la marche et de la motricité fine et globale avec indice visuel comparé à aucun entraînement particulier.

Le second ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le FMA-MS et l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Tong et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie assistée par la musique (entraînement rythmique sur instruments de musique à percussion en bois) ou une thérapie assistée par la musique avec sourdine (instruments de musique ressemblant à ceux du groupe d’intervention mais empêchant les participants d’entendre les sons pendant l’entraînement). La fonction motrice du membre supérieur été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS et les sous-échelles Qualité et Temps de performance du Wolf Motor Function Test (WMFT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux sous-échelles du WMFT en faveur de la thérapie assistée par la musique comparée à la thérapie assistée par la musique avec sourdine.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Les résultats des deux ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’aucun entraînement particulier ; pas plus efficace (c’est-à-dire comparable) à une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel ; et moins efficace qu’un entraînement à la marche avec indice visuel pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable a indiqué qu’une thérapie assistée par la musique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie assistée par la musique avec sourdine) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Force
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la force de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La force des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la force de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à la marche
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’habileté à la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. L’habileté à la marche a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) par le Functional Ambulation Category (FAC) et le Dynamic Gait Index (DGI). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la mesure du DGI, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle seule) pour améliorer l’habileté à la marche de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. L’impact de l’AVC a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par les sous-échelles Force, Mémoire, Émotion, Communication, AVQ, Mobilité, Fonction de la main et Participation de la Stroke Impact Scale (SIS). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée ; au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur les sous-échelles Force et Émotion de la SIS, en faveur du programme de réadaptation habituel comparé à l’entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC. En fait, l’entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs s’est avéré moins efficace que le programme de réadaptation habituel pour améliorer certains aspects de l’impact de l’AVC.

Paramètres de la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Thaut et al., 2007Suh et al., 2014) et deux ECR de qualité acceptable (Schauer & Mauritz, 2003Kim et al., 2012) ont examiné l’effet des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Thaut et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique ou un entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale. Les paramètres de la marche (vélocité, longueur de la foulée, cadence et symétrie) ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds informatisés. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de la marche mesurés, en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique comparé à l’entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale.

Le second ECR de haute qualité (Suh et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale, ou seulement une thérapie neuro-développementale. Les paramètres de la marche (cadence, vélocité et longueur de la foulée) ont été mesurés au départ de l’étude et à 3 semaines (après l’intervention). Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Cependant, une différence significative entre les groupes a été notée sur les changements entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés après l’intervention, sur seulement l’un des paramètres de la marche (vélocité), en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale comparé à la thérapie neuro-développementale seule.

Le premier ECR de qualité acceptable (Schauer & Mauritz, 2003) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une rétroaction auditive motrice ou un entraînement habituel à la marche. Les paramètres de la marche (vitesse de marche, longueur de la foulée, cadence, écart de symétrie et roulement du pied au sol lors du mouvement de la marche) ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) par un système de capteurs aux pieds informatisés. Une amélioration significative intra-groupe a été notée sur la plupart des paramètres mesurés.
Note : Cette étude n’ayant pas documenté les analyses des différences entre les groupes ne pourra être utilisée pour déterminer le niveau d’évidence de notre conclusion.

Le second ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle ou seulement la physiothérapie habituelle. Les paramètres de la marche (vélocité, cadence, longueur de la foulée et la durée d’un cycle) ont été mesurés à 5 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux des paramètres mesurés (vélocité et cadence), en faveur de l’entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie habituelle comparé à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité des interventions musicales sur les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche avec thérapie neuro-développementale) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC, un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à une thérapie neuro-développementale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale seule) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase aiguë, subaiguë et chronique de récupération post-AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable a noté une différence significative sur deux de quatre paramètres de la marche mesurés suivant un entraînement à la marche avec une stimulation auditive rythmique combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule. Une autre ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration des paramètres de la marche suivant un entraînement à la marche avec une rétroaction auditive motrice.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Delden et al., 2013) a examiné l’effet des interventions musicales sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs ; une Thérapie modifiée par contrainte induite du mouvement (TCIMm), ou le programme de réadaptation habituel. La sensibilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (lors d’un suivi) par l’Eramus modification du Nottingham Sensory Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement bilatéral modifié des bras avec des indices rythmiques auditifs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une TCIMm ou un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC.

Références

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Motif d’exclusion : Étude observationnelle transversale, pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Même que la publication de Chouhan & Kumar 2012 qui est déjà incluse (manuscrit publié deux fois, voir la section des Références pour plus de détails).

Cofrancesco, Elaine M. (1985). The Effect of Music Therapy on Hand Grasp Strength and Functional Task Performance in Stroke Patients. Journal of Music Therapy22 (3), 129-145.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Dogan, S. K., Tur, B. S., Dilek, L., & Kucukdeveci, A. (2011). Single music therapy session reduces anxiety in patients with stroke/Tek seans muzik terapisi inmeli hastalarda anksiyeteyi azaltir. Turkish Journal of Physical Medicine and Rehabilitation, 12-16.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Friedman, N., Chan, V., Zondervan, D., Bachman, M., & Reinkensmeyer, D. J. (2011, August). MusicGlove: Motivating and quantifying hand movement rehabilitation by using functional grips to play music. In Engineering in Medicine and Biology Society, EMBC, 2011 Annual International Conference of the IEEE (pp. 2359-2363). IEEE.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Kim, S. J. (2010). Music therapy protocol development to enhance swallowing training for stroke patients with dysphagiaJournal of Music Therapy, 47(2), 102-119.
Motif d’exclusion : Protocole, pas un ECR.

Kim S.J. & Koh, I. (2005). The Effects of Music on Pain Perception of Stroke Patients during Upper Extremities Joint Exercises. Journal of Music Therapy, 42(1), 81-92.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

Kim, D.S., Park, Y. G., Choi, J.H., Im, S.H., Jung, K.J., Cha, Y.A., Jung, C.O., & Yoon, Y.H. (2011). Effects of music therapy on mood in stroke patients. Yonsei Medical Journal, 52(6), 977-81.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.; étude quasi-expérimentale, mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

Magee W.L., & Davinson, J.W (2002). The effects of Music Therapy on Mood States in Neurological Patients: A Pilot Study. Journal of Music Therapy, 39(1), 20-29.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : La population AVC représente moins de 50 % de l’échantillon.

Trobia, J., Gaggioli, A., & Antonietti, A. (2011). Combined use of music and virtual reality to support mental practice in stroke rehabilitation. Journal of CyberTherapy and Rehabilitation, 4(1), 57-61.
Motif d’exclusion : Pas un ECR.

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Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type de musicothérapie ; le rétroaction était variable entre les groupes.

van Vugt, F. T., Ritter, J., Rollnik, J. D., & Altenmüller, E. (2014). Music-supported motor training after stroke reveals no superiority of synchronization in group therapy. Frontiers in human neuroscience, 8, 315.
Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type de musicothérapie.

van Wijck, F., Knox, D., Dodds, C., Cassidy, G., Alexander, G., & MacDonald, R. (2012). Making music after stroke: using musical activities to enhance arm function. Annals of the New York Academy of Sciences, 1252(1), 305-311.
Motif d’exclusion : Revue.

Rééducation de l’équilibre

Évidences révisées en date du 09-06-2012
Auteur(s)* : Annabel McDermott, OT ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT ; Norine Foley, BASc ; Mark Speechley, PhD ; Nancy M. Salbach, PhD, PT ; Maxim Ben Yakov, BSc. PT ; Robert Teasell, MD
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Notre capacité à maintenir diverses positions est un aspect important de notre vie quotidienne. Suite aux affaiblissements moteurs, sensoriels et cognitifs, l’altération du contrôle de la posture a été identifiée comme une composante clé des problèmes de mobilité post-AVC. La plupart des traitements visent à restaurer l’équilibre assis, la position debout et la possibilité de se lever.

Aide supplémentaire d’étudiants de premier cycle à l’école de physiothérapie et d’ergothérapie à l’université McGill : Natasha Alloul, Julie Parent -Taillon, Nadia Boule-Laghzali, Genevieve Larivee, Ang Li, Zahra Adl-Zarabi, Michael Dyck

Information aux patients/familles

Auteurs: Maxim Ben Yakov, BSc. PT

Qu’est-ce que la rééducation de l’équilibre ?

Pour être assis et marcher sans danger, il faut avoir un bon équilibre. La rééducation de l’équilibre se concentre sur la pratique et l’amélioration de la capacité du corps à exécuter des mouvements coordonnés (avec les bras et les jambes) tout en maintenant une posture équilibrée, c’est-à-dire sans tomber, trébucher ou se sentir flageolant. Ceci se fait en général par la répétition de tâches, comme la préhension d’objets tout en tenant le corps droit. La rééducation de la position assise et debout doit être instaurée dès que possible après un AVC, car ce sont des tâches de base, nécessaires dans la vie quotidienne.

Pourquoi rééduquer l’équilibre après un AVC ?

L’équilibre est une condition de base pour le mouvement actif, autonome et sans danger de notre corps dans la vie quotidienne. Avant votre AVC, vous équilibriez probablement votre corps automatiquement quand vous étiez assis et debout, sans y penser. Après un AVC, il se peut que vous ayez des problèmes d’équilibre qui vous obligent à vous concentrer énormément pour faire de petites choses, comme enfiler vos chaussettes ou vous tenir debout devant un lavabo pour vous brosser les dents. Même les gens qui ne connaissent que de petits problèmes d’équilibre ont parfois de la difficulté à marcher à l’extérieur sur un sol inégal ou en traversant la rue.

Y a-t-il différents genres de rééducation de l’équilibre?

Oui, il y a différentes façons de rééduquer l’équilibre après un AVC.

  • Rééducation de l’équilibre fonctionnel :
    Récemment, la rééducation de l’équilibre s’est davantage concentré sur la rééducation fonctionnelle orientée vers la tâche. Dans la rééducation fonctionnelle, la personne qui a eu un AVC travaille sur des tâches typiques que les gens exécutent dans la vie quotidienne, comme prendre une tasse ou une assiette dans un placard, ou essayer de porter un sac d’épicerie.
  • Support de poids corporel :
    Après un AVC, certaines personnes sont trop faibles et ont de la difficulté à s’asseoir, à se tenir debout ou à marcher pendant la thérapie. Si c’est votre cas, le poids de votre corps peut être supporté pendant que vous êtes debout ou que vous marchez, soit par votre thérapeute, soit par un harnais pour le corps.
  • Hydrothérapie :
    Parfois, la rééducation de l’équilibre a lieu dans une piscine thérapeutique, à l’aide d’une technique appelée hydrothérapie. L’eau rend vos membres plus légers, car vous ne bougez pas contre la gravité. L’eau apporte aussi un soutien et une stimulation qui vous permettent de travailler sur votre équilibre dans un environnement sans danger. Votre thérapeute travaillera en général dans l’eau avec vous pour s’assurer que vous êtes bien soutenu(e) et ne courez aucun risque.

 

  • Rééducation de la proprioception :
    La rééducation de l’équilibre peut aussi comprendre la rééducation de ce qu’on appelle proprioception, qui peut vous aider à prendre conscience de la place de vos bras et de vos jambes dans l’espace. Par exemple, après un AVC, certaines personnes ont de la difficulté à savoir où se trouve leur main quand elles ont les yeux fermés. La proprioception est importante pour obtenir l’équilibre approprié et la bonne nouvelle, c’est que lorsque nous travaillons pour améliorer notre équilibre, nous rééduquons aussi la proprioception. Voici d’autres types de rééducation de l’équilibre dont vous pourriez entendre parler :
  • «Approche Bobath » :
    Bobath était un physiothérapeute ayant mis au point une approche de traitement qui analyse et interprète comment vous bougez après votre AVC. Après un AVC, de nombreuses personnes bougent d’une façon différente. Votre thérapeute travaillera sur votre rééducation et sur la modification de vos mouvements pour vous aider à accomplir des tâches de la vie quotidienne. En général, un thérapeute guidera vos bras, vos jambes ou votre tronc pour faire les mouvements corrects, ce qui vous permettra de réapprendre à faire les activités correctement.
  • « Feedback visuel » ou « Biofeedback pour le contrôle du tronc » :
    Cette technique utilise un miroir qui se trouve devant vous ou un système de caméra vidéo pour suivre votre corps, vos bras ou vos jambes pendant que vous accomplissez des activités comme attraper un ballon ou placer des objets sur une étagère. Ceci vous permet de voir comment vous bougez afin d’essayer de corriger vos mouvements.
  • « Rééducation sans perception visuelle » :
    Avec les yeux couverts, votre thérapeute vous aidera à faire des activités comme vous tenir debout sur une jambe ou sur les deux, essayer de vous asseoir sur un oreiller, ou simplement vous lever d’un fauteuil et vous y asseoir. Ceci met votre équilibre davantage au défi que quand vous avez les yeux ouverts. C’est une activité que vous devriez essayer de pratiquer dès que vous allez mieux.
  • « Rééducation autonome » :
    Vous pouvez travaillez par vous-même sur votre équilibre. Par exemple, pendant votre exercice autonome, vous pourriez vous fixer le but de vous tenir debout en répartissant bien votre poids sur les deux jambes, ou essayer de vous asseoir sur les deux fesses avec une répartition égale de la pression.
    NOTE : Vous ne devriez essayer cette pratique qu’une fois que votre thérapeute vous confirme qu’elle ne présente pour vous aucun danger.
  • « Rééducation de l’équilibre avec biofeedback » :
    Après un AVC, il est typique de mettre davantage de poids sur votre « bonne » jambe quand vous vous tenez debout. Toutefois, il est important de mettre aussi du poids sur votre jambe faible. Quand vous vous tenez debout, votre thérapeute utilisera un écran d’ordinateur avec un patron spécial qui sentira combien de pression va dans chaque pied. La quantité de poids mis sur votre jambe faible sera ensuite consignée et s’affichera sur l’écran d’ordinateur. Cette rééducation vous donne un feedback immédiat sur la qualité de l’exercice que vous faites. Au début, le but pourrait être d’augmenter la quantité de poids que vous mettez sur votre jambe faible. Ensuite, ce pourrait être de mettre une quantité égale de poids sur les deux jambes quand vous vous tenez debout. Enfin, vous pourriez essayer de mettre davantage de poids sur votre jambe faible. C’est important, car quand nous marchons, nous devons mettre le poids de notre corps sur une jambe à la fois.
  • « Rééducation de la perception » :
    Cette technique se concentre sur la rééducation de la prise de conscience de vos bras, de vos jambes et de votre tronc dans l’espace. Par exemple, on pourrait vous demander de toucher votre genou et ensuite votre front en gardant les yeux fermés.
  • « Entraînement multisensoriel » :
    Après un AVC, vous pouvez devenir trop dépendant des repères visuels pour vous aider à maintenir votre équilibre. L’entraînement multisensoriel est une forme de rééducation qui s’effectue en limitant la quantité de ce que vous voyez. Il se concentre sur la quantité et l’intensité de vos mouvements et de vos exercices sans mettre l’accent sur la façon dont vous les exécutez.

La rééducation de l’équilibre fonctionne-t-elle après un AVC ?

Des chercheurs ont mené des expériences pour voir si la rééducation de l’équilibre aide les personnes qui ont subi un AVC.

  • Interventions orientées vers la tâche :
    Une étude de haute qualité a exploré des interventions orientées vers la tâche pour la marche. Les résultats ont montré que ce traitement peut améliorer la confiance d’une personne dans son équilibre.
  • Exercices perceptuels :
    Après un AVC, il est courant de ressentir un balancement plus prononcé du corps, ce qui vous rend plus instable sur vos pieds. Dans une étude de haute qualité, les résultats ont montré que des exercices perceptuels réduisaient la quantité de balancement du corps.
    NOTE : Même en l’absence d’un AVC, tout le monde ressent un certain balancement normal du corps dont nous ne sommes pas conscients.
  • Approche Bobath :
    Une étude de haute qualité a montré que l’approche Bobath n’améliore pas l’indépendance dans la vie quotidienne, l’équilibre en position assise, l’équilibre en position debout ou la quantité de poids mise sur la jambe faible.
  • Rééducation de la préhension orientée vers la tâche :
    Une étude de haute qualité a conclu que la préhension orientée vers la tâche n’améliore pas la répartition uniforme du poids de votre corps dans les deux fesses en position assise. Les résultats de la même étude ont montré que cette rééducation n’améliore pas la façon dont vous répartissez uniformément le poids de votre corps sur vos deux pieds en position debout.
  • Rééducation par la pratique autonome :
    Des recherches limitées découlant d’une étude de qualité acceptable ont montré que, lorsqu’on combine la pratique autonome avec la thérapie basée sur l’approche Bobath, cela n’améliore pas l’équilibre après un AVC.
  • Rééducation par feedback visuel :
    Des recherches limitées basées sur deux études de qualité acceptable suggèrent que la rééducation par feedback visuel ne donne pas lieu à des améliorations de l’équilibre. Il convient de noter qu’une étude a trouvé des gains importants dans la capacité d’exécuter des activités de soins personnels (comme se laver, aller aux toilettes, s’habiller et faire sa toilette).
  • Rééducation de l’équilibre avec biofeedback :
    Il y a des résultats contradictoires dans ce domaine. Trois études de qualité acceptable n’ont trouvé aucun gain réel de l’équilibre après l’utilisation de cette méthode de rééducation Par contre, deux études de haute qualité sur la rééducation de l’équilibre par biofeedback ont trouvé que l’équilibre s’améliore après un AVC. Une autre étude de haute qualité a démontré que le biofeedback pour la rééducation du contrôle du tronc peut améliorer significativement l’équilibre en position debout (mais pas pendant la marche ou la préhension).

Effets secondaires/risques ?

L’équilibre est important pour ne pas tomber. Pendant la rééducation de l’équilibre, vous devez toujours être supervisé(e) par une personne qui sait comment pratiquer la rééducation de l’équilibre sans danger. En fin de compte, vous commencerez probablement à pratiquer des exercices d’équilibre sans votre famille ou vos amis. Auparavant, votre thérapeute devrait leur montrer des façons sans danger de travailler avec vous.

Qui offre le traitement ?

La rééducation de l’équilibre doit être effectuée ou supervisée par un professionnel de la santé ayant reçu une formation. Divers professionnels de la santé offrent la rééducation de l’équilibre dans le cadre de leur traitement, y compris les ergothérapeutes, les physiothérapeutes et les thérapeutes en réadaptation.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé.

Sur les 42 études incluses dans ce module qui ont étudié les interventions pour améliorer l’équilibre post-AVC, 25 sont des essais contrôlés randomisés (ECR) de haute qualité. Les interventions examinées incluent la thérapie aquatique, la thérapie basée sur l’approche de Bobath, les plates-formes de force ou des dispositifs de rééducation de l’équilibre mécanique, la rééducation multi-sensorielle, l’apprentissage perceptuel, les exercices spécifiques orientés vers la tâche, la rééducation du contrôle du tronc, la thérapie par vibration et la réalité virtuelle. Bien qu’une majorité de ces études ait démontré un avantage positif de la rééducation de l’équilibre, l’hétérogénéité des mesures d’intervention et de résultats ne nous permet pas de tirer des conclusions définitives concernant la méthode d’intervention la plus efficace pour la rééducation de l’équilibre des patients post-AVC.

Lubetzky-Vilnai & Kartin (2010) ont réalisé une revue systématique des récentes études sur les interventions de rééducation de l’équilibre qui se composait de 22 ECR, d’études pilotes et de séries de cas qui s’échelonnent de janvier 2006 à février 2010. La comparaison entre les études a été limité par la diversité des interventions de rééducation de l’équilibre (type, durée, intensité et progression), les interventions de contrôle (de physiothérapie conventionnelle, soins interdisciplinaires habituels, rééducation de la démarche conventionnelle, la rééducation initiée par le patient, tapis roulant avec support de poids corporel, réadaptation typique et traitement neuro-développemental) et les résultats mesurés. La plupart des études ont indiqué que les programmes de rééducation de l’équilibre ne sont pas plus efficaces que les thérapies habituelles et que les groupes expérimentaux et témoins ont tous démontré un meilleur équilibre après l’intervention.

An & Shaughnessy (2011) ont mené une étude systématique des interventions d’exercice utilisés pour améliorer l’équilibre et/ou de la marche post-AVC. Les auteurs ont examiné 17 essais cliniques randomisés publiés en anglais entre 2001 et janvier 2010, dont 10 d’entre eux inclus l’équilibre comme variable mesurées dans leur un résultat (notons que cinq d’entre eux ont également été inclus dans la revue systématique de 2010 réalisé par Lubetzky-Vilnai & Kartin). Cette revue systématique a conclu que les programmes multi-sensoriels ne semblent pas être efficaces pour améliorer l’équilibre après un AVC. Cependant, l’initiation précoce de l’exercice après un AVC a été constatée comme déterminant dans l’amélioration de l’équilibre, et l’exercice aérobique a été positivement associé à un meilleur équilibre lors des phases subaiguë et chronique d’un AVC. Cette revue systématique a de plus conclu que l’exercice effectué pendant au moins 20 à 60 minutes, 3 à 4 fois par semaine, durant 6 à 12 semaines, peut améliorer l’équilibre après un AVC.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Approche Bobath
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Mudie et al., 2002) a examiné l’utilisation de l’approche Bobath pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë de récupération post-AVC à l’un des quatre groupes de traitement : 1) mouvements de préhension orientés vers la tâche ; 2) interventions selon l’approche Bobath ; 3) interventions de biofeedback avec Balance Performance Monitor (BPM) ; ou 4) programme d’ergothérapie et de physiothérapie habituel (groupe témoin). Le groupe traité selon l’approche Bobath a démontré une amélioration significative de la distribution symétrique du poids en position assise à 2 semaines (après l’intervention), toutefois ces résultats ne demeurent pas significatifs au moment du suivi de 12 semaines. Douze semaines après le traitement, 29 % du groupe Bobath était capable de distribuer leur poids des deux côtés, comparativement à 83 % du groupe BPM, 38 % du groupe de mouvements orientés vers la tâche, et 0 % pour le groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une intervention selon l’approche Bobath est efficace pour améliorer l’équilibre (distribution de poids en position assise) de patients ayant subi un AVC.
Note :
Les différences inter-groupes n’ont pas été documentées.

Dispositifs de rééducation mécanique de l'équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Goljar et al., 2010) et un essai clinique contrôlé (Byun et al., 2011) ont examiné l’effet des dispositifs de rééducation mécanique de l’équilibre auprès de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Goljar et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de physiothérapie et de rééducation de l’équilibre utilisant un dispositif mécanique ou les programmes de physiothérapie et de rééducation de l’équilibre habituels. L’équilibre des patient a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg et  le One-leg standing. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

L’essai clinique contrôlé (plan d’étude croisé non-randomisé – Byun et al., 2011) a divisé les patients en phase chronique de récupération post-AVC en deux groupes pour recevoir un programme habituel de réadaptation combiné à un programme de rééducation de l’équilibre utilisant une Sliding rehabilitation machine pour 2 semaines (période expérimentale) précédé (groupe B) ou suivi (groupe A) par un programme de réadaptation habituel de 2 semaines (période témoin). L’équilibre des patients a été mesuré après chacune des périodes d’intervention par l’Échelle d’équilibre de Berg. Une différence significative au niveau de l’amélioration de l’équilibre a été relevée suivant la période expérimentale comparée à la période témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les dispositifs de rééducation mécanique de l’équilibre ne sont pas plus efficace que la physiothérapie ou que les programmes de rééducation habituels pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.
Note : Cependant, un essai clinique contrôlé a observé qu’un entrainement de l’équilibre utilisant une Sliding rehabilitation machine est plus efficace qu’un programme habituel de réadaptation seul pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. L’utilisation de différents types de dispositifs mécaniques de rééducation de l’équilibre peuvent toutefois influencer les résultats entre les études.

Entraînement debout
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Allison & Dennett, 2007) a examiné l’effet de l’entraînement debout pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement debout combiné à un programme de physiothérapie habituel ou seulement le programme de physiothérapie habituel. L’équilibre et le contrôle du tronc des patients ont été mesurés à la semaine 1, 2 et 12 après l’intervention par l’Échelle d’équilibre de Berg, le Trunk Control Test et la Rivermead Motor Assessment (Gross Functional Tool Section). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.
Note : Cependant, une différence significative a été relevée sur les résultats obtenus sur l’Échelle d’équilibre de Berg entre la mesure de la semaine 1 et celle de la semaine 12, en faveur du groupe d’entraînement debout comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’un entraînement debout n’est pas plus efficace que la physiothérapie habituel pour améliorer l’équilibre et le contrôle du tronc de patients en phase ayant subi un AVC.

Exercices du tronc
Contradictoires
4

Cinq ECR de haute qualité (de Seze et al., 2001 ; Howe et al., 2005 ; Verheyden et al., 2009 ; Karthikbabu et al., 2011 ; Saeys et al., 2011) ont examiné l’effet des exercices du tronc sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (de Seze et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de contrôle du tronc utilisant le dispositif de Bon Saint Côme avec rétroaction visuelle et auditive ou le programme de réadaptation habituel. L’équilibre des patients a été mesuré à 30 jours (après l’intervention) et à 90 jours (au moment d’un suivi), par l’Upright Equilibrium Index, le Trunk Control Test et le Sitting Equilibrium Index. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’Upright Equilibrium Index et le Trunk Control Test, en faveur de l’entraînement de contrôle du tronc comparé au programme de réadaptation habituel ; différence qui s’est maintenue au moment du suivi seulement sur l’Upright Equilibrium Index. Aucune autre différence significative n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Howe et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de transfert de poids latéral en position assise et debout combiné au programme de réadaptation habituel, ou seulement le programme de réadaptation habituel. L’équilibre des patients (déplacement du poids durant le mouvement latéral assis et debout, temps nécessaire pour le transfert de la position assis/debout et debout/assis) a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Verheyden et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir des exercices du tronc individualisés combinés au programme de réadaptation habituel (groupe d’intervention) ou seulement le programme de réadaptation habituel (groupe témoin). L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) par la Trunk Impairment Scale (TIS score total, scores statique en position assise, dynamique en position assise et de coordination). Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur l’équilibre dynamique en position assise, en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Le quatrième ECR de haute qualité (Karthikbabu et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë de récupération post-AVC pour effectuer des exercices du tronc sur une surface instable (groupe d’intervention) ou sur une surface stable (groupe témoin), les deux combinés au programme de physiothérapie habituel. L’équilibre des patients a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par la Trunk Impairment Scale (TIS score total, scores statique en position assise, dynamique en position assise et de coordination) et la Brunel Balance Assessment (BBA score total, scores debout et de stepping). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur les mesures de la TIS (score total et scores dynamique en position assise et de coordination) et celles de la BBA (score total et score de stepping), en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Le cinquième ECR de haute qualité (Saeys et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement habituel et des exercices pour améliorer la force musculaire du tronc, la coordination et les mouvements (groupe d’intervention), ou un entraînement habituel et des traitements simulés comprenant des mobilisations passives et des traitements au TENS pour l’épaule hémiplégique (groupe témoin). L’équilibre des patients a été mesuré à 8 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg, la Four Test Balance Scale, le Tinetti Test, la Trunk Impairment Scale (TIS score total, scores statique en position assise, dynamique en position assise et de coordination) et le Romberg tests. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’ensemble des mesures – à l’exception de l’équilibre statique assis (TIS) et de la proprioception (Romberg tests) – en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées entre cinq ECR de haute qualité au sujet de l’efficacité des exercices du tronc sur l’équilibre suivant un AVC. Bien que des études ont relevé de meilleurs résultats que la réadaptation habituelle sur plusieurs mesures de l’équilibre (ex. Échelle d’équilibre de Berg, Brunel Balance Assessment, Trunk Control Test, Tinetti Test, Four Test Balance Scale, Upright Equilibrium Index, Trunk Impairment Scaledynamic balance), toutes les études n’ont également noté aucune différence entre les groupes sur d’autres mesures de l’équilibre (Sitting Equilibrium Index, Trunk Impairment Scalestatic sitting balance, Romberg tests, déplacement du poids durant le mouvement latéral assis et debout, et temps nécessaire pour le transfert entre la position assis/debout).
Note :
La plupart des participants étaient dans les phases aiguës ou subaiguës de récupération post-AVC. Des variations dans les résultats mesurés, tel que le type, la fréquence et la durée des exercices du tronc, sont susceptibles d’influencer les différences au niveau des résultats entre les études.

Mouvements de préhension orientés vers la tâche
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Mudie et al., 2002) a examiné l’utilisation des mouvements de préhension orientés vers la tâche pour la rééducation de l’équilibre de patients post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë de récupération post-AVC à l’un des quatre groupes de traitement : 1) mouvements de préhension orientés vers la tâche ; 2) interventions selon l’approche Bobath ; 3) interventions de biofeedback avec Balance Performance Monitor (BPM) ; ou 4) traitement habituel d’ergothérapie et de physiothérapie (groupe témoin). Le groupe de mouvements de préhension orientés vers la tâche n’a pas démontré d’amélioration significative de la distribution symétrique du poids en position assise à 2 semaines (après l’intervention), ou à 4 et 12 semaines (au moment de suivis), alors que tous les autres groupes ont démontré une amélioration significative de la distribution symétrique du poids en position assise après l’intervention. Lors du suivi de 12 semaines, 38 % du groupe de mouvements de préhension orientés vers la tâche était capable de distribuer leur poids des deux côtés, comparativement à 83 % du groupe BPM, 29 % du groupe Bobath et 0 % pour le groupe de thérapies habituels (témoin).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que l’utilisation des mouvements de préhension orientés vers la tâche n’est pas efficace pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.
Note :
Les différences inter-groupes n’ont pas été documentées.

Réalité virtuelle
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Yang et al., 2011) a examiné l’effet d’un programme d’entraînement par réalité virtuelle sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement sur tapis roulant avec un dispositif de réalité virtuelle ou un entraînement habituel sur tapis roulant. Le tapis roulant avec un dispositif de réalité virtuelle comprenait un plateau de marche sur lequel le participant s’entraînait tout en regardant des scènes interactives simulant des virages, tandis que le groupe témoin s’entraînait sur un tapis roulant avec une vue sur le jardin. À 3 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée au niveau de la mesure du déplacement du Centre de pression (COP) dans la direction médio-latérale durant la position au repos. Aucune autre différence significative entre les groupes n’a été notée au niveau des mesures prises en position de repos ou aux transferts de la position assis -debout (déplacement du COP dans la direction antéro-postérieur, déplacement total du COP , aire de balancement du COP, l’indice de symétrie , déplacement du COP sous le membre parétique ) ou lors de la marche sur une surface plane (durée de la mise en charge sur le membre parétique, zone de contact du pied parétique, et le nombre de pas du membre parétique).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un entraînement sur tapis roulant avec un dispositif de réalité virtuelle n’est pas plus efficace que l’entraînement habituel sur tapis roulant pour améliorer l’équilibre dynamique et statique de patients ayant subi AVC.
Note :
Cependant, cet ECR de qualité acceptable a relevé une différence significative entre les groupes au niveau de la mesure du déplacement du Centre de pression (COP) dans la direction médio-latérale durant la position au repos en faveur du groupe d’entraînement sur tapis roulant avec un dispositif de réalité virtuelle.

Rééducation à vélo
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Katz-Leurer et al., 2006) a examiné l’effet de la rééducation à vélo pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir une rééducation à vélo et le programme de réadaptation habituel ou le programme de réadaptation habituel seul. L’équilibre statique et dynamique de même que l’équilibre debout ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention), respectivement par la Postural Assessment Scale for Stroke Patients (score total, scores statique et dynamique) et le Standing Balance Test. Des interactions significatives groupe/temps ont été relevées seulement sur les mesures de la Postural Assessment Scale for Stroke Patients, en faveur du groupe à vélo comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation à vélo est plus efficace que le programme de réadaptation habituel seul pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.
Note
: Cependant, cet ECR de haute qualité n’a démontré aucune différence significative entre les groupes pour le Standing Balance Test.

Rééducation autonome
Inefficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Pollock et al. 2002) a examiné l’effet de la rééducation autonome pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a aléatoirement assigné les patients à un des deux groupes de traitement : 1) réalisation autonome d’exercice centrés sur l’équilibre en combinaison avec des traitements habituels basés sur l’approche Bobath; ou (2) traitements habituels seulement (témoin). Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes. L’étude conclut que le maintien de l’équilibre postural et de la répartition du poids n’a pas augmenté chez les individus des deux groupes post-AVC.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation autonome combinée à des traitements habituels basés sur l’approche Bobath n’améliore pas l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Rééducation avec exercices perceptuels
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Morioka et al. 2003) a examiné l’utilisation de la rééducation perceptuelle post-AVC sur le rétablissement de l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme de réadaptation comprenant des exercices d’apprentissage perceptuel ou un programme de réadaptation habituel (groupe témoin). Des améliorations significatives ont été relevées sur l’amplitude, la surface couverte et la surface rectangulaire du balancement postural pour le groupe ayant bénéficié des exercices perceptuels comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les exercices perceptuels réduisent le balancement postural, ce qui améliore l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Rééducation de la marche orientée vers la tâche
Inefficace
1a

Cinq ECR de haute qualité (Richards et al., 1993 ; McClellan & Ada, 2004 ; Salbach et al., 2004 ; Salbach et al., 2005 ; Marigold et al., 2005 et Outermans et al., 2010), un ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) et une étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) ont examiné l’utilisation des interventions orientées vers la tâche ciblant la marche pour la rééducation de l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Richards et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie intensive de la marche orientée vers la tâche, ou pour participer à l’un des deux groupes témoins qui ont reçu différentes intensités de physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par l’Échelle d’équilibre de Berg et la sous-échelle Équilibre de la Fugl Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (McClellan & Ada, 2004) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir à leur domicile un entraînement de la mobilité orienté vers la tâche ou un entraînement des membres supérieurs orienté vers la tâche. L’équilibre debout a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi) par le Functional Reach Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’entraînement de la mobilité orienté vers la tâche comparé au groupe d’entraînement des membres supérieurs orienté vers la tâche.

Le troisième ECR de haute qualité (Salbach et al., 2004 et Salbach et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la mobilité orienté vers la tâche ou un entraînement des membres supérieurs orienté vers la tâche. L’équilibre et la confiance en son équilibre ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention), respectivement par l’Échelle d’équilibre de Berg et l’Activities-specific Balance Confidence scale et. Une différence significative entre les groupes a été relevée seulement sur le niveau de confiance en son équilibre en faveur du groupe d’entraînement de la mobilité orienté vers la tâche comparé au groupe d’entraînement des membres supérieurs orienté vers la tâche.

Le quatrième ECR de haute qualité (Marigold et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la mobilité orienté vers la tâche ou un programme mettant l’emphase sur de lents étirements et le transfert de poids. L’équilibre et la confiance en son équilibre ont été mesurés à 10 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi), respectivement par l’Échelle d’équilibre de Berg et l’Activities-specific Balance Confidence scale, de même que le nombre de chutes (spontanées lors de transferts ou induites par un mouvement transversal sur une plate-forme de force). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (Outermans et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la mobilité de haute intensité orienté vers la tâche ou la thérapie habituelle de basse intensité. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle de Berg et le Functional Reach Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été noté, sur aucune des mesures.

L’ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC avec une hémiplégie résiduelle pour recevoir un entraînement de la mobilité orienté vers la tâche ou un entraînement des membres supérieurs orienté vers la tâche. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi), par le Stepping balance et le Step Test. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures, en faveur du groupe d’entraînement de la mobilité orienté vers la tâche comparé au groupe d’entraînement des membres supérieurs orienté vers la tâche.

L’étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) a assigné les patients en phase aiguë de récupération post-AVC pour recevoir un entraînement de la mobilité orienté vers la tâche ou le programme de réadaptation habituel. L’équilibre des patients a été mesuré au moment du congé (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion (quant à l’équilibre) : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de quatre ECR de haute qualité et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que l’entraînement de la mobilité orienté vers la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la physiothérapie habituelle, un entraînement du membre supérieur orienté vers la tâche, un programme d’étirements et de transfert de poids ou le programme de réadaptation habituel) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de haute qualité a relevé une différence significative de l’équilibre debout, et un ECR de qualité acceptable a relevé une différence significative de l’équilibre, en faveur d’un groupe d’entraînement de la mobilité orienté vers la tâche comparé aux interventions comparatives.
Conclusion (quant à la confiance en son équilibre) : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées entre deux ECR de haute qualité au sujet de l’efficacité de l’entraînement de la mobilité orienté vers la tâche pour améliorer le niveau de confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC.

Rééducation multisensorielle
Efficace
1b

Deux ECR de haute qualité (Yelnik et al., 2008 ; Gok et al., 2008), un ECR de qualité acceptable (Bayouk et al., 2006) et un ECR de faible qualité (Onigbinde et al., 2009) ont examiné l’utilisation de la rééducation multisensorielle sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yelnik et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie multisensorielle ou une thérapie neurodéveloppementale (groupe témoin). L’équilibre des patients a été mesuré à 30 jours (après l’intervention) et à 60 jours (au moment d’un suivi), par l’Échelle d’équilibre de Berg*et l’auto-perception de sa sécurité. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été noté, sur aucune des mesures. Cependant, au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été relevée au au niveau de l’équilibre dynamique (pourcentage de la station debout sur deux jambes), en faveur du groupe multisensoriel comparé au groupe témoin.
*Note : Des différences au niveau de l’équilibre debout peuvent ne pas avoir été détectées en raison d’un effet plafond de l’Échelle d’équilibre de Berg. Les auteurs ont également interrogé la signification clinique d’améliorations des patients avec de si petites valeurs.

Le second ECR de haute qualité (Gok et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de rééducation de l’équilibre utilisant un dispositif de Kinaesthetic ability training (KAT) combiné au programme de réadaptation habituel ou seulement le programme de réadaptation habituel. Le dispositif de KAT avait une plateforme d’équilibre à pivot central avec une poire à pression qui permet des ajustements dans le transfert de poids avec rétroaction visuelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Équilibre de la Fugl-Meyer Stroke Assessment (FMA)et les indices de l’équilibre statique et dynamique de KAT. Une amélioration significative a été relevée sur les deux mesures, en faveur du groupe de KAT comparé au groupe témoin.

L’ECR de qualité acceptable (Bayouk et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC et avec hémiparésie pour recevoir un programme d’exercices orientés vers la tâche avec influence des données sensorielles (yeux ouverts/fermés ; surface molle/ferme) ou un programme d’exercices orientés vers la tâche dans les conditions habituelles. Les résultats ont été pris comme une mesure du déplacement du Centre de pression (COP) lors de la position debout sur deux jambes et assis-debout avec les yeux ouverts ou fermés, sur des surfaces normales ou molles, en plus du Test de marche sur 10 mètres. Bien que les différences entre les groupes n’ont pas été documentées*, une différence significative au niveau de l’équilibre pré/post test (déplacement du COP en position debout sur deux jambes avec les yeux ouverts sur des surfaces normales et molles) a été relevée pour le groupe d’intervention mais pas dans le groupe témoin. Les deux groupes ont démontré une amélioration significative dans les résultats pré/post test dans d’autres mesures de l’équilibre (déplacement du COP en position assis-debout avec les yeux ouverts sur une surface molle) et vitesse de marche (test de marche sur 10 mètres).
*Note : Parce que les différences entre les groupes n’ont pas été documentées, cette étude ne sera pas utilisée pour déterminer le niveau d’évidence quant à l’efficacité de la rééducation multisensorielle dans la conclusion ci-dessous.

L’ECR de faible qualité (Onigbinde et al., 2009) a assigné aléatoirement des patients ayant subi un AVC (temps depuis l’AVC non spécifié) pour effectuer des exercices sur une planche d’équilibre avec rétroaction visuelle, combiné à un programme de physiothérapie habituelle, ou pour participer uniquement à un programme de physiothérapie habituel. L’équilibre statique (yeux ouverts/fermés) et l’équilibre dynamique (Four Square Step Test time) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention). Des différences significatives entre les groupes ont été relevées sur toutes les mesures de l’équilibre (à l’exception de l’équilibre statique – yeux ouverts), en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de faible qualité, indiquent que la rééducation multisensorielle est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC. De plus, un ECR de qualité acceptable a également démontré une amélioration significative de l’équilibre suivant une rééducation multisensorielle.
Note :
Un ECR de haute qualité n’a noté aucune différence significative au niveau de l’équilibre entre la rééducation multisensorielle et la réadaptation habituel après avoir constaté un éventuel effet de plafond de l’instrument utilisé pour la mesure de l’équilibre (Échelle d’équilibre de Berg). Lors de son suivi, le même ECR a relevé une différence significative entre les groupes au niveau de l’équilibre dynamique, en faveur du groupe multisensoriel (mais pas après l’intervention).

Rééducation sans perception visuelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bonan et al. 2004) a examiné l’effet de la rééducation sans perception visuelle pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC et avec hémiplégie pour recevoir une rééducation sans perception visuelle (groupe d’intervention) ou une rééducation avec vision (groupe témoin). L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le Sensory Organization Test. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation sans perception visuelle est plus efficace que la rééducation avec vision pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Rééducation sur plateforme de force avec biofeedback
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Sackley & Lincoln, 1997 ; Cheng et al., 2001), six ECR de qualité acceptable (Shumway-Cook et al., 1988 ; Wong et al., 1997; Grant et al., 1997 ; Walker et al., 2000 ; Chen et al., 2002 ; Mudie et al., 2002) et un ECR de faible qualité (Geiger et al., 2001) ont examiné l’effet de la rééducation sur plateforme de force avec biofeedback de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Sackley & Lincoln, 1997) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour participer soit à des séances de rééducation de l’équilibre utilisant la Nottingham Balance Platform avec rétroaction (feedback) visuelle sur la distribution de la mise en charge et les activités de transfert de poids, ou bien à une intervention de rééducation placebo. Des mesures de l’équilibre ont été prises avant le début de l’intervention, à 4 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (au moment d’un suivi), en utilisant l’évaluation de la symétrie et du balancement en position debout. Après l’intervention, des différences significatives entre les groupes ont été relevées en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe placebo, au niveau de la symétrie en position debout, mais ces différences ne se sont pas avérées significatives au moment du suivi. Aucune différence significative n’a été notée au niveau du balancement.

Le second ECR de haute qualité (Cheng et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients hémiplégiques post-AVC pour recevoir un programme de rééducation de l’équilibre sur une double plateforme de force avec biofeedback (rétroaction visuelle et auditive), ou des traitements de physiothérapie habituels. Des différences significatives ont été relevées en faveur du groupe de plateforme de force comparé au groupe témoin sur les mesures de balancement latéral, le taux d’élévation en force lors des exercices de lever d’une chaise, et une diminution significative de la fréquence des chutes post-AVC a été observée. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée au niveau des rendements assis-debout et debout-assis, cependant, au moment du suivi de 6 mois, des différences significatives ont été relevées sur le rendement aux mesures assis-debout, toujours en faveur du groupe de plateforme de force comparé au groupe témoin.

Le premier ECR de qualité acceptable (Shumway-Cook et al., 1988) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC à un groupe de rééducation de l’équilibre utilisant une plateforme de force statique avec biofeedback ou à un groupe de rééducation de l’équilibre avec appui sans biofeedback. Des différences significatives ont été relevées sur les mesures du balancement latéral en faveur du groupe de plateforme de force comparé au groupe témoin, toutefois aucune différence n’a été notée sur les mesures du balancement total.

Le second ECR de qualité acceptable (Wong et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë de récupération post-AVC à un programme de rééducation utilisant le dispositif du Standing Biofeedback Training (SBT) fournissant une rétroaction visuelle et auditive en temps réel au niveau de la mise en charge, ou à un programme de rééducation utilisant la station de travail Standing Training Table (STT). Des différences significatives ont été relevées au niveau de la symétrie posturale aux semaines 1, 2 et 4, en faveur du groupe SBT comparé au groupe STT. Notons cependant que les différences significatives au niveau de la symétrie posturale n’ont pas été notées au jour 1, ni à la semaine 3.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Grant et al., 1997) présente les résultats préliminaires de l’étude de Walker et al., 2000 (voir ci-dessous), laquelle a assigné aléatoirement 16 patients ayant subi un AVC à un programme de rééducation de l’équilibre avec biofeedback visuelle combiné à la physiothérapie habituelle, ou à un programme de rééducation de l’équilibre combiné à la physiothérapie habituelle. Aucune différence significative n’a été notée sur les mesures de l’équilibre (Échelle d’équilibre de Berg, balancement postural, symétrie en position debout).

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Walker et al., 2000) a assigné aléatoirement 54 patients ayant subi un AVC à l’un des trois groupes de traitement : 1) rééducation de l’équilibre utilisant une double plateforme de force Balance Master avec rétroaction visuelle combinée aux programmes d’ergothérapie et de physiothérapie habituels ; 2) rééducation de l’équilibre combinée aux programmes d’ergothérapie et de physiothérapie habituels ; 3) uniquement les programmes d’ergothérapie et de physiothérapie habituels. Aucune différence significative n’a été observée sur les mesures de l’équilibre (Échelle d’équilibre de Berg, balancement postural) en comparant chaque groupe d’intervention avec le groupe témoin.

Le cinquième ECR de qualité acceptable (Chen et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC à un programme de rééducation avec biofeedback visuel utilisant le dispositif Smart Balance Master combiné à des traitements d’ergothérapie et de physiothérapie habituels, ou uniquement les programmes d’ergothérapie et de physiothérapie habituels. Des différences significatives entre les groupes ont été relevées sur l’une des trois mesures de l’équilibre statique (absence de balancement sans stabilité maximale ou d’alignement du centre de gravité) et aux trois mesures de l’équilibre dynamique (vitesse de l’axe, contrôle directionnel, End-point excursion).

Le sixième ECR de qualité acceptable (Mudie et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë de récupération post-AVC à l’un des quatre groupes de traitement suivant : 1) mouvements de préhension orientés vers la tâche ; 2) interventions selon l’approche Bobath ; 3) interventions utilisant le Balance Performance Monitor (BPM) avec rééducation de la distribution du poids en position assise et debout et rétroaction visuelle ; ou 4) programme habituel d’ergothérapie et de physiothérapie (groupe témoin). Le groupe BPM a démontré une amélioration significative de la symétrie assise de la distribution du poids à 2 semaines (après l’intervention), mais ces résultats ne se sont pas avérés significatifs à 4 et 12 semaines (au moment de suivis). Douze semaines après l’intervention, 83 % du groupe BPM distribuait leur poids des deux côtés, comparativement à 38 % du groupe de préhension orientés vers la tâche, 29 % du groupe Bobath et 0% du groupe témoin. Le groupe BPM a également démontré une certaine généralisation de la symétrie dans la position assise à debout.

L’ECR de faible qualité (Geiger et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC à un programme de rééducation de l’équilibre utilisant le dispositif de plateau de force du Neurocom Balance Master avec rétroaction visuelle, ou à un programme habituel de rééducation de l’équilibre. À 4 semaines (après l’intervention), aucune différence significative n’a été notée au niveau des mesures de l’équilibre sur l’Échelle d’équilibre de Berg.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et de trois ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation sur plateforme de force avec biofeedback est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre (la symétrie, le balancement latéral, l’équilibre dynamique, la fréquence de chutes) de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, de nombreuses études ont démontré que la rééducation sur plateforme de force avec biofeedback n’a pas été plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer d’autres mesures de l’équilibre (par exemple l’Échelle d’équilibre de Berg, le balancement postural ou la distribution du poids en position assise).

Rééducation sur tapis roulant à vitesse variable
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Lau et al., 2011) a examiné l’utilisation de l’entraînement sur tapis roulant à vitesse variable sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC à un groupe d’entraînement sur tapis roulant à vitesse variable ou à un groupe d’entraînement sur tapis roulant à vitesse constante. L’équilibre des patients a été mesuré après 10 séances de 30 minutes (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que l’entraînement sur tapis roulant à vitesse variable n’est pas plus efficace que l’entraînement sur tapis roulant à vitesse constante pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Taï-chi
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Au-Yeung et al., 2009) a examiné l’effet du taï-chi sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC à un groupe de taï-chi ou à un groupe témoin qui a effectué des exercices généraux pour la respiration, les étirements, la mobilisation, la mémoire et le raisonnement. L’équilibre dynamique debout et l’équilibre debout ont été mesurés à 6 semaines (au milieu de l’intervention), à 12 semaines (après l’intervention), et à 18 semaines (au moment d’un suivi), respectivement à l’aide du Limit of Stability test par le déplacement du centre de gravité (COG) lorsque le participant se penchait vers l’avant, vers l’arrière, vers les côtés affectés et non affectées, et par le Sensory Organization test. Une différence significative entre les groupes a été relevée dans le déplacement du COG lorsque le participant se penchait vers l’avant, vers l’arrière et vers le côté non affecté à la semaine 6, et également vers le côté affecté à la semaine 12, en faveur du groupe taï-chi comparé au groupe témoin (ces résultats ont été maintenus à la semaine 18). Une différence significative entre les groupes a également été relevée à la semaine 12 et à la semaine 18, en faveur du groupe taï-chi pour le temps de réaction lors d’un transfert de poids volontaire vers le côté non affecté ; finalement, une différence significative a été relevée au niveau de l’équilibre debout à la semaine 12, toujours en faveur du groupe taï-chi comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que le taï-chi est plus efficace que des exercices réguliers pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Thérapie aquatique
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Noh et al., 2008) a examiné l’effet de la thérapie aquatique pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC, et présentant une faiblesse unilatérale des membres, à un programme de thérapie aquatique ou un programme de gymnastique habituel. L’équilibre des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg. Une différence significative entre les groupes a été relevée indiquant que le groupe aquatique avait un meilleur équilibre et une meilleure capacité de mise en charge du côté affecté (force de réaction verticale lors du transfert de poids avant/arrière). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée lors de la tâche assis/debout et lors du transfert de poids latéral.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la thérapie aquatique est plus efficace qu’un programme de gymnastique habituel pour améliorer l’équilibre, le transfert de poids avant/arrière et la force des fléchisseurs du genou du membre affecté de patients ayant subi un AVC.
Note
: Cependant, cet ECR de qualité acceptable n’a noté aucune différence significative entre les groupes pour les mouvements latéraux et lors du transfert assis/debout d’une chaise, ou pour la force des extenseurs du genou et des muscles du tronc.

Traitement par vibration
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (van Nes et al., 2006) et un ECR de qualité acceptable (Merkert et al., 2011) ont examiné l’effet des traitements par vibration sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (van Nes et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir des traitements par vibrations sur le corps entier en utilisant un appareil de plateforme à vibration commercial, ou un programme d’exercices sur de la musique, à la même fréquence et de la même durée (stimulation simulée). L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 12 semaines (au moment d’un suivi), par l’Échelle d’équilibre de Berg et le Trunk Control Test. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

L’ECR de qualité acceptable (Merkert et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme de rééducation de l’équilibre combiné à des traitements par vibrations sur le corps entier en utilisant un appareil de plateforme à vibration Vibrosphere®, ou seulement un programme de réadaptation habituel. L’équilibre des patients a été mesuré à 15 jours (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que les traitements par vibration ne sont pas plus efficaces que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle ou une stimulation simulée) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi AVC.

Traitement thermique
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Chen et al., 2011) a examiné l’effet des traitements thermiques sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë de récupération post-AVC pour recevoir une stimulation thermique combinée à la réadaptation habituelle ou seulement le programme de réadaptation habituel. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg et la Postural Assessment Scale for Stroke Trunk Control. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, sur aucune des mesures.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que les traitements thermiques ne sont pas plus efficaces qu’un programme de réadaptation habituel pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

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Rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel

Évidences révisées en date du 23-11-2010
Auteur(s)* : Angela Kim, BSc ; Adam Kagan, BSc ; Anita Menon MSc. erg ; Robert Teasell ; Sanjit Bhogal MSc ; Norine Foley BSc ; Mark Speechley ; Chelsea Hellings ; Nicol Korner-Bitensky ; Geoffroy Hubert BSc ; Geoffroy Hubert BSc. Lic. K
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La récupération de la marche est considérée comme l’un des buts premiers de la réadaptation suite à un AVC. La marche est souvent affectée après un AVC; cela s’explique par des déficiences et des incapacités amenant des troubles de l’équilibre, de la rigidité musculaire et la diminution de la commande motrice. La rééducation sur tapis roulant avec support de poids corporel est une technique relativement nouvelle pour un réentraînement à la marche. Le poids corporel est supporté par un harnais suspendu au plafond qui procure un soutien postural et permet de diminuer la mise en charger tout en marchant sur le tapis roulant (voir photo). La quantité de poids supportée peut être graduellement diminuée pour stimuler la commande motrice, l’équilibre et la coordination lors de la marche.

Information aux patients/familles

Auteurs : Marc-André Roy, MSc; Geoffroy Hubert BSc. Lic. K.

Qu’est-ce que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ?

Le réentraînement de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel est une nouvelle manière de favoriser la rééducation. Le support du poids corporel est fait par un harnais suspendu au plafond (voir une illustration ci-dessous). Le harnais permet, tout en marchant sur le tapis roulant, de garder le contrôle de la posture et de réduire le poids sur vos pieds. La quantité de support peut être graduellement augmentée ou réduite selon vos besoins et ce, en continuant de marcher sur le tapis roulant. Par exemple, si votre thérapeute augmente la vitesse du tapis roulant, vous pouvez avoir besoin de support de poids corporel pendant une courte période pour tenter de maintenir votre équilibre et votre posture tout en accélérant la marche.

Pourquoi utiliser cette intervention après un AVC ?

Certaines personnes ont des difficultés pour marcher après un AVC. Pourtant, la marche n’est pas seulement importante pour votre autonomie, elle l’est aussi pour votre santé. La marche sur tapis roulant avec support de poids corporel est une méthode qui permet de marcher lorsque vous n’êtes pas capable de marcher seul, de commencer à marcher plus tôt et elle donne aussi la possibilité de marcher aux personnes qui n’auraient simplement jamais été capables de marcher.

Cela fonctionne-il pour les AVC ?

Les meilleures recherches ont démontré que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel peut amener des résultats selon la sévérité des difficultés de marche. En général, les bénéfices ont été notés chez les individus qui avaient des difficultés sérieuses à la marche. Les bénéfices sont plus incertains pour les individus qui ont seulement des difficultés modérées à la marche.

  • Pour ceux qui ont des difficultés sérieuses à la marche, certaines études de haute qualité ont démontré que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel est plus efficace que la rééducation habituelle pour améliorer la vitesse, l’endurance, l’équilibre, la récupération motrice et de la coordination lors de la marche.
  • Pour ceux qui ont des difficultés modérées à la marche, des études de haute qualité n’ont pas démontré que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel est plus efficace que la rééducation habituelle.

À quoi s’attendre ?

Étant donné que la rééducation sur tapis roulant avec support de poids corporel est une méthode relativement nouvelle, les façons de l’appliquer peuvent varier d’un endroit à l’autre. Divers équipements ont été conçus pour supporter le poids du corps. Toutefois, certains aspects de l’intervention vont être similaires peu importe l’endroit du traitement :

  • Vous allez porter le harnais de soutien par-dessus vos vêtements.
  • Le harnais est accroché à un système de suspension au-dessus de la tête de la personne.
  • Le thérapeute qui supervise l’intervention contrôle la quantité de poids supporté par le harnais et la quantité de poids dans les jambes du patient.
  • Quand le thérapeute ajustera le support de poids corporel, vous allez avoir l’impression de décoller du sol.
  • Le thérapeute fait partir le tapis roulant à une vitesse très lente. La vitesse du tapis roulant est ensuite augmentée en fonction de vos capacités du patient.

Y a-t-il des risques ou des effets secondaires ?

Il n’y a aucun effet secondaire spécifique à la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel. En fait, les recherches ont prouvé qu’il est plus facile pour le système cardiaque de marcher avec le poids corporel supporté. C’est aussi plus facile après un AVC de rééduquer la marche en utilisant le support de poids corporel que la rééducation traditionnelle de marche sur le sol.De façon générale, les gens qui ont employé la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel nous disent qu’ils se sentent plus confiants lorsqu’ils sont soutenus par le harnais et peuvent marcher sans risquer de chuter.

Cependant, quelques patients nous ont dit qu’ils trouvaient le harnais inconfortable à porter et certains n’aimaient pas marcher sur un tapis roulant.

Qui offre ce type de traitement ?

La rééducation de la marche sur tapis roulant avec support du poids corporel est habituellement exécutée par un physiothérapeute dans un centre de réadaptation équipé d’un tapis roulant et du harnais nécessaire. Un assistant peut être présent pour vous aider à vous préparer, mettre le harnais et rester avec vous pendant les périodes de repos. Cet équipement est coûteux, c’est pourquoi un nombre restreint de centres de réadaptation peuvent se permettre de l’acheter. Lorsqu’un plus grand nombre de recherches vont appuyer les avantages de la rééducation à la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel pour les clients post-AVC, les centres de réadaptation à travers le pays seront plus enclins à investir dans ce type d’équipement.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Étant donné que la méthode est encore en phase expérimentale, le programme idéal n’a pas encore été établi. Cependant dans la plupart des études qui ont trouvé que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel était efficace, les clients bénéficiaient d’au moins deux semaines de traitement de 20 à 40 minutes (avec des périodes de repos) à raison de 4 à 5 jours par semaine.

Combien cela coûte-t-il ? Est-ce que les assurances couvrent le coût ?

Au Canada, la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel est couverte si vous recevez le traitement dans un centre de réadaptation qui offre cette forme de traitement. Si vous bénéficiez d’une réadaptation en milieu privé vous devrez vérifier que votre assurance couvre le coût de rééducation à la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel.

Est-ce que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support du poids corporel s’adresse à moi ?

Si votre marche est affectée des suites de l’AVC que vous avez subi, la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support du poids corporel peut vous aider à regagner de la résistance, le contrôle des membres inférieurs et votre condition physique. Cependant, d’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre qui peut bénéficier le plus de ce type de rééducation.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé.

Parmi les 12 études analysant les effets de cette intervention sur la récupération des capacités de marche, huit étaient de qualité acceptable et deux autres études n’ont pas été évaluées car elles n’étaient pas des ECR.

Une revue systématique (Cochrane) qui a investigué l’efficacité de la rééducation de la marche post-AVC sur tapis roulant avec support de poids corporel a conclu qu’il n’y avait pas de différence significative entre les clients recevant des traitements de support de poids corporel comparés aux patients recevant des traitements traditionnels de rééducation de la marche au sol sur les déplacements fonctionnels et autres paramètres de la marche. Cette revue a toutefois signalé que les patients qui marchaient de façon autonome lors de l’évaluation initiale ont démontré une tendance à de plus grandes améliorations que ceux qui avaient des déficiences plus sévères (Moseley et al. 2003).

Depuis ce temps, de nouvelles études ont démontré des différences significatives de plusieurs paramètres de la marche entre les clients qui avaient reçu des traitements de rééducation de la marche avec support de poids corporel et ceux qui avaient reçu des traitements de rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel.

Seules les études qui comparent le tapis roulant avec soutien corporel à, soit la marche conventionnelle au sol ou l’entraînement sur tapis roulant sans soutien corporel sont examinées dans ce module. Les études qui impliquent des comparaisons avec des appareils électromécaniques d’entraînement à la marche («Electromechanical Gait Trainers», qui implique que le patient est sécurisé dans un harnais avec ses pieds sur deux plateformes motorisées qui simulent la position appuyé et le balancement du pied lors de la marche) sont présentés dans le module intitulé « Appareils électromécaniques d’entraînement à la marche » («Electromechanical Gait Trainers»).

Nous avons passé en revue tous les articles portant sur la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel. Lors de cette revue, nous avons identifié tous les outils d’évaluation utilisés relatifs au statut ambulatoire initial et au temps écoulé depuis l’AVC (phase aiguë, subaiguë, chronique). La phase aiguë comprenait les clients ayant subi leur AVC moins d’un mois auparavant, la phase subaiguë comprenait les clients entre un et six mois post-AVC et la phase chronique comprenait les clients ayant eu un AVC il y a plus de six mois.

N.B. Bien qu’aucune différence significative entre les groupes n’ait été observée, les résultats indiquent un bénéfice potentiel de l’entraînement sur tapis roulant avec support corporel comparativement à d’autres thérapies.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Patients en phase aiguë

Déplacements fonctionnels
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Nilsson et al. 2001) et un ECR de qualité acceptable (da Cunha IT Jr et al. 2002) ont examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur les déplacements fonctionnels de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Nilsson et al. 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou des séances de marche sur le sol. Les déplacements fonctionnels des patients ont été mesurés entre 2 et 19 semaines (selon le moment du congé) et à 10 mois (au moment d’un suivi), par la Functional Ambulation Categories (FAC). Aucune différence significative n’a été notée, à aucun des temps de mesures.

L’ECR de qualité acceptable (da Cunha IT Jr et al. 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou un entraînement à la marche sur le sol durant des séances de physiothérapie habituelle. Les déplacements fonctionnels des patients ont été mesurés à 2 ou 3 semaines (après l’intervention) par la FAC. Aucune différence significative n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’est pas plus efficace que des séances ou un entraînement de marche sur le sol pour améliorer les déplacements fonctionnels de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Endurance
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (da Cunha IT Jr et al. 2002) a examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur l’endurance de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou un entraînement à la marche sur le sol durant des séances de physiothérapie habituelle. L’endurance des patients a été mesurés à 2 ou 3 semaines (après l’intervention) par des tests évaluant la vitesse, la distance et la dépenses énergétique liées à la marche. Aucune différence significative n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’est pas plus efficace qu’un entraînement à la marche sur le sol pour améliorer l’endurance des patients en phase aiguë post-AVC.

Équilibre
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Nilsson et al. 2001) a examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou des séances de marche sur le sol. L’équilibre des patients a été mesuré entre 2 et 19 semaines (selon le moment du congé) et à 10 mois (au moment d’un suivi), par l’Échelle d’équilibre de Berg. Aucune différence significative n’a été notée, à aucun des temps de mesures.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’est pas plus efficace que des séances de marche sur le sol pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Nilsson et al. 2001) a examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou des séances de marche sur le sol. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée entre 2 et 19 semaines (selon le moment du congé) et à 10 mois (au moment d’un suivi), par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Aucune différence significative n’a été notée, à aucun des temps de mesures.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’est pas plus efficace que des séances de marche sur le sol pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë post-AVC.

Récupération motrice
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Nilsson et al. 2001) a examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur la récupération motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou des séances de marche sur le sol. La récupération motrice des patients a été mesurée entre 2 et 19 semaines (selon le moment du congé) et à 10 mois (au moment d’un suivi), par la Fugl-Meyer Motor Assessment. Aucune différence significative n’a été notée, à aucun des temps de mesures.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’est pas plus efficace que des séances de marche sur le sol pour améliorer la récupération motrice de patients en phase aiguë post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Nilsson et al. 2001) et un ECR de qualité acceptable (da Cunha IT Jr et al. 2002) ont examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Nilsson et al. 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou des séances de marche sur le sol. La vitesse de marche des patients a été mesurée entre 2 et 19 semaines (selon le moment du congé) et à 10 mois (au moment d’un suivi), par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative n’a été notée, à aucun des temps de mesures.

L’ECR de qualité acceptable (da Cunha IT Jr et al. 2002) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou un entraînement à la marche sur le sol durant des séances de physiothérapie habituelle. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 2 ou 3 semaines (après l’intervention) par un test de vitesse de marche. Aucune différence significative n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’est pas plus efficace que des séances ou un entraînement de marche sur le sol pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Patients en phase subaiguë – Faible statut ambulatoire

Autonomie à la marche
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Franceschini et al., 2009, Ada et al. 2010) ont examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur l’autonomie à la marche avec des patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Franceschini et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC et présentant un faible statut ambulatoire à un groupe expérimental qui recevait l’entraînement sur tapis roulant avec support corporel ou à un groupe témoin qui recevait un entraînement à la marche au sol. L’autonomie à la marche a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 6 semaines (au moment d’un suivi) et à 6 mois après l’AVC par la Walking Handicap Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Ada et al. 2010) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC et présentant un faible statut ambulatoire à un groupe expérimental qui recevait l’entraînement sur tapis roulant avec support corporel ou à un groupe témoin qui recevait un entraînement à la marche au sol avec assistance. À 6 mois, une différence non-significative entre les groupes a été notée sur le nombre de patients qui ont atteint l’autonomie à la marche, en faveur du groupe ayant reçu de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel pour une période pouvant aller jusqu’à 6 mois*, comparé à un groupe de patients recevant un entraînement à la marche au sol avec assistance, traités pour une période pouvant aller jusqu’à 6 mois*. Le groupe ayant reçu la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel a atteint l’indépendance à la marche 2 semaines plus rapidement que le groupe témoin (médiane de 5 semaines pour le groupe d’intervention vs 7 semaines pour le groupe témoin). Cependant, cette différence entre les groupes n’était pas statistiquement significative.
* Les patients pouvaient recevoir un entraînement pour une période allant jusqu’à 6 mois, ou l’entraînement cessait au moment du congé, ou lorsque le patient pouvait marcher sans assistance sur une distance de 15 mètres.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement à la marche au sol ou un entraînement à la marche au sol avec assistance) pour améliorer l’autonomie à la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Un ECR de haute qualité a noté une importante différence clinique en faveur du groupe qui recevait la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel pour le nombre de patients qui ont atteint l’autonomie à la marche et dans un meilleur délai.

Contrôle du tronc
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Franceschini et al., 2009) a examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur le contrôle du tronc de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC et présentant un faible statut ambulatoire à un groupe expérimental qui recevait l’entraînement sur tapis roulant avec support corporel ou à un groupe témoin qui recevait un entraînement à la marche au sol. Le contrôle du tronc a été mesuré à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 6 semaines (au moment d’un suivi) et à 6 mois après l’AVC par le Trunk Control Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’est pas plus efficace qu’un entraînement à la marche au sol pour améliorer le contrôle du tronc de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Déplacements fonctionnels
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Franceschini et al., 2009) a examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur les déplacements fonctionnels de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC et présentant un faible statut ambulatoire à un groupe expérimental qui recevait l’entraînement sur tapis roulant avec support corporel ou à un groupe témoin qui recevait un entraînement à la marche au sol. Les déplacements fonctionnels des patients ont été mesurés à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 6 semaines (au moment d’un suivi) et à 6 mois après l’AVC par la Functional Ambulatory Categories. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’est pas plus efficace qu’un entraînement à la marche au sol pour améliorer les déplacements fonctionnels de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Destination au congé
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ada et al. 2010) a examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur la destination au congé de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC et présentant un faible statut ambulatoire. À l’intérieur de 6 mois, l’étude a relevé une différence significative entre les groupes sur le nombre de patients qui ont obtenu leur congé à domicile (ou à la résidence avec services), en faveur du groupe ayant reçu de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel pour une période pouvant aller jusqu’à 6 mois*, comparé à un groupe de patients recevant un entraînement à la marche au sol avec assistance, traités pour une période pouvant aller jusqu’à 6 mois*.
* Les patients pouvaient recevoir un entraînement pour une période allant jusqu’à 6 mois, ou l’entraînement cessait au moment du congé, ou lorsque le patient pouvait marcher sans assistance sur une distance de 15 mètres.
Note : Moins de patients dans le groupe d’intervention ont eu recours à des résidences avec services suite au congé.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel augmente le nombre de patients qui ont obtenu leur congé à domicile comparé à un groupe de patients recevant un entraînement à la marche au sol avec assistance chez des patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Endurance à la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Franceschini et al., 2009, Dean et al. 2010) ont examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur l’endurance à la marche avec des patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Franceschini et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC et présentant un faible statut ambulatoire à un groupe expérimental qui recevait l’entraînement sur tapis roulant avec support corporel ou à un groupe témoin qui recevait un entraînement à la marche au sol. L’endurance à la marche a été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 6 semaines (au moment d’un suivi) et à 6 mois après l’AVC par le Test de marche en 6 minutes (TM6M). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Dean et al. 2010) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC et présentant un faible statut ambulatoire à un groupe expérimental qui recevait l’entraînement sur tapis roulant avec support corporel ou à un groupe témoin qui recevait un entraînement à la marche au sol avec assistance. L’endurance à la marche a été mesurée à 6 mois* (à la fin de l’étude) par le TM6M. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe expérimental comparé au groupe témoin.
* Les patients pouvaient recevoir un entraînement pour une période allant jusqu’à 6 mois, ou l’entraînement cessait au moment du congé, ou lorsque le patient pouvait marcher sans assistance sur une distance de 15 mètres.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4) ont été relevées au sujet de l’effet de l’entraînement de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur l’endurance à la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC et présentant un faible statut ambulatoire. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un entraînement sur tapis roulant avec support corporel n’est pas plus efficace qu’un entraînement à la marche au sol pour améliorer l’endurance à la marche ; un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement à la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel est plus efficace qu’un entraînement à la marche au sol avec assistance.

Équilibre
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Visintin et al. 1998) a examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur l’équilibre de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou une rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par l’Échelle d’équilibre de Berg. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la rééducation avec support de poids corporel comparée à celle sans support de poids corporel ; différence qui n’a été maintenue au moment du suivi.

Des études plus approfondies par Barbeau and Visintin (2003) ont relevé des différences significatives entre les groupes sur l’équilibre (Échelle d’équilibre de Berg) lors de l’évaluation post-intervention (6 semaines) et au moment du suivi (3 mois) chez les patients présentant un faible statut ambulatoire et qui ont fait de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel comparés au groupe de patients qui a fait de la rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel. Aux deux temps de mesure, ces différences n’ont pas été observées entre deux groupes de patients présentant un statut ambulatoire élevé.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel est plus efficace que la rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel pour améliorer l’équilibre de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Franceschini et al., 2009) a examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC et présentant un faible statut ambulatoire à un groupe expérimental qui recevait l’entraînement sur tapis roulant avec support corporel ou à un groupe témoin qui recevait un entraînement à la marche au sol. L’indépendance fonctionnelle des patients été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 6 semaines (au moment d’un suivi) et à 6 mois après l’AVC par l’Indice de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’est pas plus efficace qu’un entraînement à la marche au sol pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Perception de sa capacité de marcher et participation
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ada et al. 2010) a examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur la perception de sa capacité de marcher et la participation dans la communauté de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC et présentant un faible statut ambulatoire. À l’intérieur de 6 mois, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la perception de sa capacité de marcher (mesurée par une Échelle de Likert à 10 points), le nombre de chutes rapportées après 6 mois, ou sur la participation dans la communauté (mesurée par l’Adelaide Activities Profile) entre le groupe ayant reçu de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel pour une période pouvant aller jusqu’à 6 mois*, comparé à un groupe de patients recevant un entraînement à la marche au sol avec assistance, traités pour une période pouvant aller jusqu’à 6 mois*.
* Les patients pouvaient recevoir un entraînement pour une période allant jusqu’à 6 mois, ou l’entraînement cessait au moment du congé, ou lorsque le patient pouvait marcher sans assistance sur une distance de 15 mètres.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’améliore pas la perception de sa capacité de marcher et la participation dans la communauté chez des patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Récupération motrice
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Franceschini et al., 2009, Werner et al. 2002, Visintin et al. 1998) ont examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur la récupération motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Franceschini et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC et présentant un faible statut ambulatoire à un groupe expérimental qui recevait l’entraînement sur tapis roulant avec support corporel ou à un groupe témoin qui recevait un entraînement à la marche au sol. La récupération motrice des patients été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 6 semaines (au moment d’un suivi) et à 6 mois après l’AVC par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Werner et al. 2002) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC et présentant un faible statut ambulatoire à un groupe expérimental qui recevait une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support corporel ou à un groupe témoin qui recevait une rééducation à la marche avec support de poids corporel utilisant le dispositif Gait trainer ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie habituelle. Le dispositif Gait trainer est composé d’un harnais et de deux plaques motorisées qui simulent les différentes phases de la marche. La récupération motrice des patients été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la Rivermead Motor Assessment (Fonction motrice générale, sous-échelles du tronc et de la jambe). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.
Note : Puisque les deux groupes ont reçu des traitements de rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel, cette étude n’a pas été incluse pour déterminer le niveau d’évidence de la conclusion.

Le troisième ECR de haute qualité (Visintin et al. 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou une rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel. La récupération motrice des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la STREAM-STroke Rehabilitation Assessment of Movement. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la rééducation avec support de poids corporel comparée à celle sans support de poids corporel.

Des études plus approfondies par Barbeau and Visintin (2003) ont relevé des différences significatives entre les groupes sur la récupération motrice lors de l’évaluation post-intervention (6 semaines) et au moment du suivi (3 mois) chez les patients présentant un faible statut ambulatoire et qui ont fait de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel comparés au groupe de patients qui a fait de la rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel. Aux deux temps de mesure, ces différences n’ont pas été observées entre deux groupes de patients présentant un statut ambulatoire élevé.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4), ont été relevées au sujet de l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur la récupération motrice avec des patients en phase subaiguë de récupération post-AVC et présentant un faible statut ambulatoire. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité n’indique aucune différence significative entre la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel et l’entraînement à la marche au sol ; un second ECR de haute qualité a indiqué que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel est plus efficace que l’entraînement à la marche au sol pour améliorer la récupération motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Franceschini et al., 2009, Visintin et al. 1998, Dean et al. 2010) et un ECR de qualité acceptable (Kosak et al. 2000) ont examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Franceschini et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC et présentant un faible statut ambulatoire à un groupe expérimental qui recevait l’entraînement sur tapis roulant avec support corporel ou à un groupe témoin qui recevait un entraînement à la marche au sol. La vitesse de marche des patients été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 6 semaines (au moment d’un suivi) et à 6 mois après l’AVC par le Test de marche sur 10 mètres (TM10M). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Visintin et al. 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou une rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par l’Over-ground walking speed – 3metres. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la rééducation avec support de poids corporel comparée à celle sans support de poids corporel.

Des études plus approfondies par Barbeau and Visintin (2003) ont relevé des différences significatives entre les groupes sur la vitesse de marche lors de l’évaluation post-intervention (6 semaines) et au moment du suivi (3 mois) chez les patients présentant un faible statut ambulatoire et qui ont fait de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel comparés au groupe de patients qui a fait de la rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel. Aux deux temps de mesure, ces différences n’ont pas été observées entre deux groupes de patients présentant un statut ambulatoire élevé.

Le troisième ECR de haute qualité (Dean et al. 2010) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC et présentant un faible statut ambulatoire faible à un groupe expérimental qui recevait l’entraînement sur tapis roulant avec support corporel ou à un groupe témoin qui recevait un entraînement à la marche au sol avec assistance. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 mois* (à la fin de l’étude) par le TM10M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.
* Les patients pouvaient recevoir un entraînement pour une période allant jusqu’à 6 mois, ou l’entraînement cessait au moment du congé, ou lorsque le patient pouvait marcher sans assistance sur une distance de 15 mètres.

L’ECR de qualité acceptable (Kosak et al. 2000) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC et présentant un faible statut ambulatoire pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou une rééducation habituelle de la marche avec des attelles. La vitesse de marche des patients a été mesurée après l’intervention (selon la tolérance des patient pendant toute la durée du séjour hospitalier, ou jusqu’à ce que les patients puissent marcher sur le sol sans aide), par l’Over-ground walking speed. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel comparée à la rééducation habituelle de la marche avec des attelles. Cependant, aucune différence entre les groupes n’a été notée avec des patients présentant un statut ambulatoire élevé.

Conclusion : Des données contradictoires (niveau 4), ont été relevées au sujet de l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC et présentant un faible statut ambulatoire. Tandis que deux ECR de haute qualité n’indiquent aucune différence significative entre la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel et l’entraînement à la marche au sol ; un autre ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel est plus efficace que l’entraînement à la marche au sol ou que la rééducation habituelle de la marche avec des attelles pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Patients en phase subaiguë – Statut ambulatoire élevé

Équilibre
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Visintin et al. 1998) a examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur l’équilibre de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou une rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par l’Échelle d’équilibre de Berg. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la rééducation avec support de poids corporel comparée à celle sans support de poids corporel ; différence qui n’a été maintenue au moment du suivi.

Des études plus approfondies par Barbeau and Visintin (2003) ont relevé des différences significatives entre les groupes sur l’équilibre (Échelle d’équilibre de Berg) lors de l’évaluation post-intervention (6 semaines) et au moment du suivi (3 mois) chez les patients présentant un faible statut ambulatoire et qui ont fait de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel comparés au groupe de patients qui a fait de la rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel. Aux deux temps de mesure, ces différences n’ont pas été observées entre deux groupes de patients présentant un statut ambulatoire élevé.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’est pas plus efficace que la rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel pour améliorer l’équilibre de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC et présentant un statut ambulatoire élevé.

Récupération motrice
Inefficace
1B

Trois ECR de haute qualité (Franceschini et al., 2009, Werner et al. 2002, Visintin et al. 1998) ont examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur la récupération motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Franceschini et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients à un groupe expérimental qui recevait l’entraînement sur tapis roulant avec support corporel ou à un groupe témoin qui recevait un entraînement à la marche au sol. La récupération motrice des patients été mesurée à 2 semaines (au milieu de l’intervention), à 4 semaines (après l’intervention), à 6 semaines (au moment d’un suivi) et à 6 mois après l’AVC par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Werner et al. 2002) a assigné aléatoirement les patients à un groupe expérimental qui recevait une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support corporel ou à un groupe témoin qui recevait une rééducation à la marche avec support de poids corporel utilisant le dispositif Gait trainer ; les deux groupes ont également reçu des séances de physiothérapie habituelle. Le dispositif Gait trainer est composé d’un harnais et de deux plaques motorisées qui simulent les différentes phases de la marche. La récupération motrice des patients été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), par la Rivermead Motor Assessment (Fonction motrice générale, sous-échelles du tronc et de la jambe). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.
Note : Puisque les deux groupes ont reçu des traitements de rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel, cette étude n’a pas été incluse pour déterminer le niveau d’évidence de la conclusion.

Le troisième ECR de haute qualité (Visintin et al. 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou une rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel. La récupération motrice des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par la STREAM-STroke Rehabilitation Assessment of Movement. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la rééducation avec support de poids corporel comparée à celle sans support de poids corporel.

Des études plus approfondies par Barbeau and Visintin (2003) ont relevé des différences significatives entre les groupes sur la récupération motrice lors de l’évaluation post-intervention (6 semaines) et au moment du suivi (3 mois) chez les patients présentant un faible statut ambulatoire et qui ont fait de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel comparés au groupe de patients qui a fait de la rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel. Aux deux temps de mesure, ces différences n’ont pas été observées entre deux groupes de patients présentant un statut ambulatoire élevé.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’est pas plus efficace qu’un entraînement à la marche au sol ou que la rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel pour améliorer la récupération motrice de patients en phase subaiguë post-AVC et présentant un statut ambulatoire élevé.

Vitesse de la marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Visintin et al. 1998) et un ECR de qualité acceptable (Kosak et al. 2000) ont examiné l’effet de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Visintin et al. 1998) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou une rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi), par l’Over-ground walking speed – 3metres. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la rééducation avec support de poids corporel comparée à celle sans support de poids corporel.

Des études plus approfondies par Barbeau and Visintin (2003) ont relevé des différences significatives entre les groupes sur la vitesse de marche lors de l’évaluation post-intervention (6 semaines) et au moment du suivi (3 mois) chez les patients présentant un faible statut ambulatoire et qui ont fait de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel comparés au groupe de patients qui a fait de la rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel. Aux deux temps de mesure, ces différences n’ont pas été observées entre deux groupes de patients présentant un statut ambulatoire élevé.

L’ECR de qualité acceptable (Kosak et al. 2000) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC et présentant un faible statut ambulatoire pour recevoir une rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel ou une rééducation habituelle de la marche avec des attelles. La vitesse de marche des patients a été mesurée après l’intervention (selon la tolérance des patient pendant toute la durée du séjour hospitalier, ou jusqu’à ce que les patients puissent marcher sur le sol sans aide), par l’Over-ground walking speed. Une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur de la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel comparée à la rééducation habituelle de la marche avec des attelles. Cependant, aucune différence entre les groupes n’a été notée avec des patients présentant un statut ambulatoire élevé.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel n’est pas plus efficace que la rééducation de la marche sur tapis roulant sans support de poids corporel ou que l’entraînement à la marche au sol avec assistance pour améliorer l’équilibre à la marche chez des patients en phase subaiguë post-AVC et présentant un statut ambulatoire élevé.

Patients en phase chronique – Statut ambulatoire élevé

État cardiaque / respiratoire
Effective
2B

Danielsson et al. 2000 ont mené une étude dans laquelle ils comparaient les patients à eux-mêmes. Dix-huit patients, se déplaçant avec ou sans aide technique, en phase chronique de récupération post-AVC, devaient marcher sur un tapis roulant sans aucun support de poids corporel, et ensuite avec 30 % de support de poids corporel à leur vitesse de marche maximale. Le rythme cardiaque et le VO2 des patients étaient plus bas lorsque les patients avaient 30 % de support de poids corporel, comparé à aucun support de poids corporel à différentes vitesses de marche. Même si le support de poids corporel peut diminuer la consommation d’oxygène et le rythme ou l’effort cardiaque requis pour l’activité, le statut et respiratoire global du client ne sera pas nécessairement amélioré après l’intervention.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude non randomisée, indiquent que la rééducation de la marche sur tapis roulant avec support de poids corporel peut diminuer la consommation d’oxygène et le rythme, ou l’effort cardiaque requis pour l’activité en diminuant la VO2 et le rythme cardiaque, de patients ambulatoires en phase chronique de récupération post-AVC.

Références

Ada L, Dean CM, Morris M, et al. (2010). Randomised trial of treadmill walking with body weight support to establish walking in subacute stroke: the MOBILISE trial. Stroke, 41, 1237-1242.

Barbeau H., & Visintin, M. (2003). Optimal outcomes obtained with body-weight support combined with treadmill training in stroke subjects. Arch Phys Med Rehabil, 84(10), 1458-1465.

da Cunha I. T., Jr., Lim P. A., Qureshy H., Henson H., Monga T., & Protas, E. J. (2002). Gait outcomes after acute stroke rehabilitation with supported treadmill ambulation training: a randomized controlled pilot study. Arch Phys Med Rehabil, 83(9), 1258-1265.

Danielsson A., & Sunnerhagen, K. S. (2000). Oxygen consumption during treadmill walking with and without body weight support in patients with hemiparesis after stroke and in healthy subjects. Arch Phys Med Rehabil, 81(7), 953-957.

Dean CM, Ada L, Bampton J, Morris ME, Katrak PH, Potts S. (2010). Treadmill walking with body weight support in subacute non-ambulatory stroke improves walking capacity more than overground walking: a randomised trial. Journal of Physiotherapy, 56, 97–103.

Franceschini M., Carda S., Agosti M., Antenucci R., Malgrati D., & Cisari C (2009). Walking after stroke: What does treadmill training with body weight support add to overground gait training in patients early after stroke? Stroke, 30, 3079-3085.

Hesse S., Bertelt C., Jahnke M. T., Schaffrin A., Baake P., Malezic M., et al. (1995). Treadmill training with partial body weight support compared with physiotherapy in nonambulatory hemiparetic patients. Stroke, 26(6), 976-981.

Kosak M. C., & Reding, M. J. (2000). Comparison of partial body weight-supported treadmill gait training versus aggressive bracing assisted walking post stroke. Neurorehabil Neural Repair, 14(1), 13-19.

Ng M.F.W., Tong R.K.Y., & Li, L.S.W. (2008). A pilot study of randomized clinical controlled trial of gait training in subacute stroke patients with partial body-weight support electromechanical gait trainer and functional electrical stimulation: six-month follow-up. Stroke. 39(1):154-60

Nilsson L., Carlsson J., Danielsson A., Fugl-Meyer A., Hellstrom K., Kristensen L., et al. (2001). Walking training of patients with hemiparesis at an early stage after stroke: a comparison of walking training on a treadmill with body weight support and walking training on the ground. Clin Rehabil, 15(5), 515-527.

Visintin M., Barbeau H., Korner-Bitensky N., & Mayo, N. E. (1998). A new approach to retrain gait in stroke patients through body weight support and treadmill stimulation. Stroke, 29(6), 1122-1128.

Werner C., Von Frankenberg S., Treig T., Konrad M., & Hesse, S. (2002). Treadmill training with partial body weight support and an electromechanical gait trainer for restoration of gait in subacute stroke patients: a randomized crossover study. Stroke, 33(12), 2895-2901.

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