Biofeedback – membre inférieur

Évidences révisées en date du 04-10-2011
Auteur(s)* : Robert Teasell, MD ; Norine Foley, BASc ; Sanjit Bhogal, MSc ; Jeffrey Jutai, PhD Csych ; Timothy Doherty, MD, PhD ; Jamie Bitensky, MSc OT ; Mark Speechley, PhD ; Chelsea Hellings, BSc ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Utilisé en clinique depuis les années 70, le biofeedback (BFB) est devenu un traitement utilisé couramment pour la réadaptation après un AVC. La régulation normale du tonus musculaire est perturbée par les dommages neuronaux centraux survenus après un AVC, ce qui peut avoir comme conséquence une diminution du fonctionnement musculaire. Bien que certaines voies motrices centrales puissent avoir été épargnées, celles-ci demeurent souvent relativement inutilisées. Les individus peuvent apprendre à utiliser ces dernières à l’aide du biofeedback électromyographique (BFB-EMG). L’utilisation du BFB-EMG en tant que moyen de traitement efficace pour les hémiparésies des membres supérieurs et inférieurs a été étudiée. Il s’agit en effet d’un aspect primordial de la réadaptation étant donné que l’hémiparésie du membre inférieur peut avoir comme conséquence des incapacités fonctionnelles et affecter les activités importantes de la vie quotidienne (p. ex. l’alimentation et l’habillage).

Information aux patients/familles

Auteurs: Jamie Bitensky, MSc.erg.; Geoffroy Hubert BSc. Lic. K.

Qu’est-ce que le biofeedback pour les membres inférieurs ?

Utilisé en clinique depuis les années 70, le biofeedback (BFB) est devenu un traitement généralement utilisé dans la réadaptation post-AVC. Le tonus musculaire peut être perturbé suite aux dommages causés aux nerfs centraux par un AVC. Ceci peut empêcher vos muscles de fonctionner convenablement. Avec le biofeedback électromyographique (BFB-EMG), vous pouvez prendre conscience de la contraction ou du relâchement de vos muscles. L’électromyographie ou EMG est faite avec un appareil comportant un ensemble d’électrodes placées sur la peau; les électrodes permettent de détecter les signaux électriques produits quand le muscle se contracte sous la peau à cet endroit. Ce signal électrique produit un feedback (rétroaction) visuel ou auditif quand votre muscle se contracte et selon l’intensité de cette contraction. Ce feedback peut aider votre rééducation en vous permettant de contracter ou de détendre vos muscles à volonté afin d’augmenter le contrôle musculaire volontaire.

Est-ce que cela fonctionne après un AVC ?

Les recherches ont prouvé que le biofeedback du membre inférieur peut mener à des améliorations de la capacité de marche, à augmenter l’amplitude de mouvements, ainsi qu’à améliorer la qualité des mouvements des membres inférieurs lors de la marche. Cette intervention peut également améliorer la capacité de marche en milieu plus naturel et plus fonctionnel, comme sur un trottoir ou dans la rue. Cependant, ces améliorations ne semblent pas améliorer l’exécution des activités quotidiennes ou la rigidité musculaire des membres inférieurs généralement présente après un AVC. Ces études n’ont mentionné aucun effet secondaire ou nocif pour le membre inférieur chez les clients qui ont subi un AVC; ce traitement semble donc être sécuritaire.

Qui offre cette intervention ?

Le biofeedback pour le membre inférieur est habituellement exécuté par un physiothérapeute. La plupart des centres de réadaptation et des cliniques privées sont équipés pour pratiquer des EMG.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé.

Dix ECR ont étudié l’efficacité du biofeedback comme traitement post-AVC pour les membres inférieurs. Le biofeedback a été examiné plus spécifiquement dans son utilisation pour le membre inférieur en vue de la récupération de la marche, de l’amplitude de mouvements, dans les activités de la vie quotidienne (AVQ), dans les déplacements fonctionnels, pour la force en flexion dorsale de la cheville, pour la spasticité et pour le contrôle postural. Dans huit de neuf essais contrôlés randomisés, des différences significatives ont été démontrées en faveur du traitement par biofeedback pour la plupart des mesures.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Inefficace
1B

Une seule étude de haute qualité a examiné le rapport entre les traitements de biofeedback et la capacité d’exécuter des activités de la vie quotidienne (AVQ) (Intiso et al. 1994). En utilisant l’indice de Barthel comme mesure de performance, cette étude n’a trouvé aucune différence significative entre les groupes. Un récent ECR de qualité acceptable a exploré l’utilisation du biofeedback pour le réentraînement de l’équilibre debout et son impact sur les AVQ. Heller et al.(2005) ont utilisé la mesure d’indépendance fonctionnelle (MIF) comme moyen d’évaluation. Des améliorations significatives ont été relevées dans les deux groupes; cependant aucune différence n’a été observée entre le groupe bénéficiant du traitement et le groupe témoin.

Conclusion : D’après les résultats d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, il existe des données probantes modérées (niveau 1b) soutenant que les traitements de biofeedback pour les membres inférieurs ne sont pas efficaces pour favoriser la récupération fonctionnelle post-AVC des activités de la vie quotidienne (AVQ).

Amplitude de mouvements
Efficace
1A

Deux études de haute qualité ont examiné l’effet du biofeedback sur l’amplitude de mouvements du membre inférieur et toutes deux ont observé des différences significatives entre les groupes. Burnside et al. (1982) ont noté des améliorations significatives d’amplitude de mouvements chez ceux qui avaient reçu les traitements de biofeedback. Dans une recherche semblable, Bradley et al. (1998) ont constaté une augmentation sensible du mouvement actif chez les patients qui avaient reçu une combinaison de physiothérapie standard et de biofeedback. Un ERC de qualité acceptable (Basmajian et al. 1975) a trouvé une amélioration significative de l’amplitude de mouvements en flexion dorsale de cheville en faveur du groupe bénéficiant des traitements de biofeedback combiné avec de la physiothérapie standard. Un ECR de qualité acceptable récemment publié a exploré l’utilisation du biofeedback pour le réentraînement de l’équilibre debout et son impact sur la récupération motrice; les résultats ont été obtenus à l’aide de l’échelle de récupération motrice de Fugl-Meyer (Heller et al. 2005). Des améliorations significatives ont été relevées dans les deux groupes; cependant, aucune différence n’a été observée entre le groupe bénéficiant du traitement et le groupe témoin.

Conclusion : D’après les résultats de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, il existe de fortes données probantes (niveau 1a) affirmant que les traitements de biofeedback améliorent l’amplitude de mouvements post-AVC.

Contrôle postural
Efficace
2A

Une étude de qualité acceptable (Engardt et al. 1993) a exploré l’effet des traitements de biofeedback pour améliorer le contrôle postural post-AVC, en utilisant des mesures telles que le assis-debout et le debout-assis. Des améliorations significatives ont été notées en faveur du traitement par biofeedback. Une autre étude de qualité acceptable (Wong et al. 1997) a constaté que le biofeedback a amélioré la capacité à maintenir la position. Un récent ECR de qualité acceptable a exploré l’utilisation du biofeedback pour le réentraînement de l’équilibre debout et son impact sur le contrôle postural. Heller et al. (2005) ont utilisé le Postural Assessment Scale for Stroke (PASS) comme moyen d’évaluation. Des améliorations significatives ont été relevées dans les deux groupes, cependant aucune différence n’a été observée entre le groupe bénéficiant du traitement et le groupe témoin. Conclusion importante : le groupe expérimental a montré des améliorations significatives dans la durée de maintien de la position sur le membre parétique par rapport au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) issues de trois études de qualité acceptable suggérant que les traitements de biofeedback sont efficaces pour améliorer le contrôle postural post-AVC.

Déplacements fonctionnels
Efficace
1B

Deux ECR ont étudié le rapport entre les traitements de biofeedback et les déplacements fonctionnels post-AVC. Une étude de qualité acceptable(Mandel et al. 1990) a constaté que les vitesses de marche avaient augmenté plus rapidement chez des patients traités avec une combinaison de biofeedback et de physiothérapie conventionnelle. Une étude de haute qualité (Intiso et al. 1994) a également noté une amélioration significative des capacités de marche chez ceux qui avaient reçu des traitements de biofeedback. Un ECR de qualité acceptable récemment publié a exploré l’utilisation du biofeedback pour le réentraînement de l’équilibre debout et son impact sur les déplacements fonctionnels. Heller et al. (2005) ont utilisé Functional Ambulation Categories et walking speed comme moyens d’évaluation. Des améliorations significatives ont été relevées dans les deux groupes; cependant aucune différence n’a été observée entre le groupe bénéficiant du traitement et le groupe témoin.

Conclusion : D’après les résultats d’un ECR de haute qualité, il existe des données probantes modérées (niveau 1b) soutenant que les traitements de biofeedback pour les membres inférieurs peuvent améliorer les déplacements fonctionnels post-AVC.

Force de flexion dorsale
Efficace
1B

Deux ECR ont étudié l’efficacité des traitements de biofeedback pour améliorer la force en flexion dorsale de la cheville post-AVC. Une étude de haute qualité (Burnside et al. 1982) a démontré une différence significative entre les groupes, suggérant que les traitements de biofeedback pour les membres inférieurs aident à améliorer la force en flexion dorsale de la cheville post-AVC. Un ECR de qualité acceptable (Basmajian et al. 1975) a également examiné la force en flexion dorsale de la cheville et a observé des différences significatives entre les groupes.

Conclusion : D’après les résultats d’un ECR de haute qualité, il existe des données probantes modérées (niveau 1b) soutenant que la force en flexion dorsale de la cheville post-AVC peut être améliorée par des traitements de biofeedback au niveau des membres inférieurs.

Récupération de la marche
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité qui ont étudié l’utilisation du biofeedback comme traitement au niveau des membres inférieurs pour améliorer la récupération post-AVC de la marche ont démontré des différences significatives entre les groupes. Morris et al. (1992) et Burnside et al. (1982) ont trouvé que la récupération de la marche s’améliorait sensiblement chez les patients qui avaient bénéficié des traitements de biofeedback. Un ECR de haute qualité (Cozean et al. 1988) a démontré les meilleurs gains dans le cycle de marche et la longueur des pas chez les participants qui avaient bénéficié des traitements de biofeedback en combinaison avec de la stimulation électrique fonctionnelle (SEF). Un ECR de qualité acceptable récemment publié a exploré l’utilisation du biofeedback pour l’entraînement de l’équilibre debout et son impact sur le schéma de marche, en utilisant le système de Vicon® pour évaluer les paramètres spatio-temporels de la marche (Heller et al. 2005). Des améliorations significatives pour les deux groupes ont été démontrées; cependant aucune différence n’a été observée entre le groupe bénéficiant du traitement et le groupe témoin.

Conclusion : D’après les résultats de trois ECR de haute qualité, il existe de fortes données probantes (niveau 1a) affirmant que le biofeedback améliore la récupération de la marche post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1B

Une étude de haute qualité (Intiso et al. 1994) a étudié le rapport entre les traitements de biofeedback pour les membres inférieurs et la spasticité post-AVC. Sur l’échelle d’Ashworth, aucune différence significative n’a été notée entre les groupes. D’autres ECR de qualité acceptable récemment publiés ont exploré l’utilisation du biofeedback pour le réentraînement de l’équilibre debout et son impact sur la spasticité, à l’aide de l’échelle d’Ashworth (Heller et al. 2005). Aucune amélioration significative n’a été relevée dans les deux groupes cependant aucune différence n’a été observée entre le groupe bénéficiant du traitement et le groupe témoin.

Conclusion : D’après les résultats d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, il existe des données probantes modérées (niveau 1b) soutenant que la spasticité n’est pas améliorée par les traitements de biofeedback sur le membre inférieur.

Références

Basmajian JV, Kukulka CG, Narayan MG, Takebe K. (1975). Biofeedback treatment of foot-drop after stroke compared with standard rehabilitation technique: effects on voluntary control and strength. Arch Phys Med Rehabil, 56, 231-236.

Bradley L, Hart BB, Mandana S, Flowers K, Riches M, Sanderson P. (1998). Electromyographic biofeedback for gait training after stroke. Clin Rehabil, 12, 11-22.

Burnside IG, Tobias HS, Bursill D. (1982). Electromyographic feedback in the remobilization of stroke patients: a controlled trial. Arch Phys Med Rehabil, 63, 217-222.

Cozean CD, Pease WS, Hubbell SL. Biofeedback and functional electric stimulation in stroke rehabilitation. Arch Phys Med Rehabil 1988; 69: 401-405

Engardt M, Ribbe T, Olsson E. (1993). Vertical ground reaction force feedback to enhance stroke patients’ symmetrical body-weight distribution while rising/sitting down. Scand J Rehabil Med, 25(1), 41-8.

Heller F., Beuret-Blanquart F., & Weber, J. (2005). [Postural biofeedback and locomotion reeducation in stroke patients]. Ann Readapt Med Phys, 48(4), 187-195.

Intiso D, Santilli V, Grasso MG, Rossi R, Caruso I. (1994). Rehabilitation of walking with electromyographic biofeedback in foot-drop after stroke. Stroke, 25, 1189-1192.

Mandel AR, Nymark JR, Balmer SJ, Grinnell DM, O’Riain MD. (1990). Electromyographic versus rhythmic positional biofeedback in computerized gait retraining with stroke patients. Arch Phys Med Rehabil 71, 649-654.

Morris ME, Matyas TA, Bach TM, Goldie PA. (1992). Electrogoniometric feedback: its effect on genu recurvatum in stroke. Arch Phys Med Rehabil, 73, 1147-1154.

Wong AM, Lee MY, Kuo JK, Tang FT.(1997).The development and clinical evaluation of a standing biofeedback trainer. J Rehabil Res Dev, 34, 322-327.

Biofeedback – membre supérieur

Évidences révisées en date du 26-10-2010
Auteur(s)* : Robert Teasell, MD ; Norine Foley, BASc ; Sanjit Bhogal, MSc ; Jamie Bitensky, MSc OT ; Mark Speechley, MD ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

Pratiqué en clinique depuis les années 70, le biofeedback (BFB) est devenu un traitement courant dans la réadaptation des patients ayant subi un AVC. La régulation normale du tonus musculaire est souvent perturbée après un AVC en raison des dommages causés aux centres nerveux principaux. Ces dommages peuvent avoir comme conséquence une diminution du fonctionnement musculaire. Certaines voies motrices qui sont souvent inutilisées peuvent avoir été épargnées lors de l’AVC et le patient est capable de fonctionner correctement s’il apprend à les utiliser à l’aide du biofeedback électromyographique (BFB-EMG). L’utilisation du BFB-EMG comme moyen de traitement efficace pour les membres supérieurs et inférieurs hémiparétiques a été étudiée. On s’est en effet aperçu que le membre supérieur hémiparétique était la cause principale d’incapacité fonctionnelle après un AVC, les activités importantes de la vie quotidienne (AVQ) étant lourdement affectées (p. ex. l’alimentation et l’habillage).

Information aux patients/familles

Auteurs : Marc-André Roy, MSc.; Geoffroy Hubert BSc. Lic. K.

Qu’est-ce que le biofeedback pour les membres supérieurs?

Un AVC peut endommager les nerfs du système nerveux central et perturber le tonus musculaire. Ceci peut empêcher vos muscles de fonctionner convenablement. Avec le biofeedback électromyographique (BFB-EMG), vous pouvez prendre conscience de la contraction ou du relâchement de vos muscles. L’électromyographie (EMG) est faite avec un appareil comportant un ensemble d’électrodes placées sur la peau; les électrodes permettent de détecter les signaux électriques produits quand le muscle se contracte sous la peau à cet endroit. Ce signal électrique produit un feedback (rétroaction) visuel ou auditif quand votre muscle se contracte et indique l’intensité de la contraction musculaire. Ce feedback peut aider votre rééducation en vous permettant de contracter ou de détendre vos muscles à volonté afin d’augmenter le contrôle musculaire volontaire.

Est-ce que cela fonctionne pour les AVC?

Les recherches ont montré que l’hémiparésie du membre supérieur est la cause principale d’incapacité fonctionnelle après un AVC. Par exemple, les activités de la vie quotidienne (AVQ) sont lourdement affectées (p. ex. l’alimentation et l’habillage). Le biofeedback (BFB) est devenu un traitement couramment utilisé dans la réadaptation des patients ayant subi un AVC. La régulation normale du tonus musculaire est souvent perturbée après un AVC en raison des dommages causés aux centres nerveux principaux. Ces dommages peuvent avoir comme conséquence une diminution du fonctionnement musculaire. Certaines voies motrices qui sont souvent inutilisées peuvent avoir été préservées lors de l’AVC et le patient est capable de fonctionner correctement s’il apprend à les utiliser à l’aide du biofeedback électromyographique (BFB-EMG). Des études ont analysé l’effet des traitements de biofeedback dans la rééducation après un AVC et plus spécifiquement : la dextérité manuelle, la fonction des membres supérieurs et l’amplitude de mouvement. On ne peut dire de façon sûre que le biofeedback est efficace pour améliorer la fonction du membre supérieur après un AVC. Mais on sait qu’il n’est pas efficace pour améliorer la dextérité manuelle et l’amplitude de mouvement du membre supérieur. Cependant, lors de l’évaluation de suivi, on a constaté qu’il n’est pas efficace d’utiliser le biofeedback pour améliorer la fonction du membre supérieur.

Qui prodigue cette intervention ?

Le biofeedback pour le membre supérieur est habituellement exécuté par un physiothérapeute. La plupart des centres de réadaptation et des cliniques privées sont équipées pour donner des traitements d’EMG.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé.

Six études, quatre ECR de haute qualité et deux de qualité acceptable, ont examiné l’effet des traitements de biofeedback dans la rééducation après un AVC. Les études ont examiné plus spécifiquement l’efficacité du biofeedback sur la dextérité manuelle, la fonction des membres supérieurs et l’amplitude de mouvement.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Amplitude de mouvements
Inefficace
1b

Deux ECR ont étudié l’efficacité du biofeedback pour améliorer l’amplitude de mouvement du membre supérieur après un AVC. Un ECR de haute qualité (Hurd et al. 1980) a investigué la relation entre le biofeedback et l’amplitude de mouvement avec des mesures d’amplitude active de mouvement et d’activité musculaire du membre supérieur. Aucune différence significative n’a été notée. Un ECR de qualité acceptable (Greenberg and Fowler, 1980) a aussi examiné l’utilisation de méthodes ayant recours au biofeedback pour améliorer l’amplitude de mouvement active du coude. Aucune amélioration significative n’a été relevée dans les deux groupes.

Conclusion : Il existe des données probantes modérées (niveau 1b) issues d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable affirmant que le biofeedback n’est pas efficace pour améliorer l’amplitude de mouvement du membre supérieur après un AVC.

Dextérité manuelle
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité ont investigué la relation entre les traitements utilisant le biofeedback et la dextérité manuelle après un AVC. Dans le premier, Basmajian et al. (1982) ont examiné la dextérité manuelle et le biofeedback en utilisant le Minnesota Rate of Manipulation test. Aucune amélioration de la dextérité manuelle n’a été notée pour les deux groupes. Ces résultats ont été confirmés par un autre ECR de haute qualité (Basmajian et al. 1987) qui a aussi examiné les traitements utilisant le biofeedback pour rééduquer la dextérité manuelle. Les résultats ont été semblables à ceux de l’étude précédente, à savoir qu’aucune différence significative n’a été relevée lors de l’utilisation du Finger Oscillation Test comme mesure de la dextérité manuelle.

Conclusion : Il existe de fortes données probantes (niveau 1a) issues de deux ECR de haute qualité affirmant que les traitements utilisant le biofeedback ne sont pas efficaces pour améliorer la dextérité manuelle post-AVC.

Fonction du membre supérieur
Contradictoires
4

Trois ECR de haute qualité et un de qualité acceptable ont étudié la relation entre le traitement avec biofeedback et la fonction du membre supérieur après un AVC.

Deux études, Basmajian et al. (1987) et Basmajian et al. (1982) ont examiné les effets du biofeedback comparé à la physiothérapie en utilisant l’approche biofeedback. Aucune différence significative n’a été observée lors de l’évaluation avec le Upper Extremity Function Test. Des résultats similaires ont été mis en évidence par une étude à peu près semblable de Prevo et al. (1982) en utilisant un test fonctionnel non standardisé comme moyen d’évaluation.

Un ECR de haute qualité (Crow et al. 1989) a comparé l’utilisation du biofeedback EMG pour feindre le biofeedback. Le groupe expérimental a eu de bien meilleurs résultats à l’Action Research Arm Test et au Brunnstrom-Fugl Meyer Test. Toutefois les résultats n’ont pu être maintenus lors du suivi.

Conclusion : Il y a un manque de concordance dans les données probantes (niveau 4) issues de trois ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que le biofeedback est efficace pour améliorer la fonction du membre supérieur après un AVC. Cependant, lors du suivi, il y a de fortes preuves démontrant que le biofeedback n’est pas efficace pour améliorer la fonction de la main.

Références

Basmajian JV, Gowland CA, Finlayson MA, Hall AL, Swanson LR, Stratford PW, Trotter JE, Brandstater ME. (1987). Stroke treatment: comparison of integrated behavioral-physical therapy vs traditional physical therapy programs. Arch Phys Med Rehabil, 68 (5 Pt 1), 267-272.

Basmajian, Gowland, Brandstater, Swanson, Trotter (1982). EMG feedback treatment of upper limb in hemiplegic stroke patients: a pilot study. Arch Phys Med Rehabil, 63(12), 613-616.

Crow, Lincoln, Nouri, De Weerdt (1989). The effectiveness of EMG biofeedback in the treatment of arm function after stroke. Int Disabil Stud, 11, 155-160.

Greenberg, Fowler (1980). Kinesthetic biofeedback: a treatment modality for elbow range of motion in hemiplegia. Am J Occup Ther, 34(11), 738-743.

Hurd, Pegram, Nepomuceno. (1980). Comparison of actual and simulated EMG biofeedback in the treatment of hemiplegic patients. Am J Phys Med, 59(2), 73-82.

Prevo, Visser, Vogelaar (1982). Effect of EMG feedback on paretic muscles and abnormal co-contraction in the hemiplegic arm, compared with conventional physical therapy. Scand J Rehabil Med, 14(3), 121-131.

Entraînement de la force – membre inférieur

Évidences révisées en date du 22-11-2011
Auteur(s)* : Adam Kagan, B.Sc ; Anita Petzold, BSc OT
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La force est déterminée par trois facteurs : la voie efférente du muscle, la quantité de muscle et la qualité du muscle. La voie musculaire et la voie efférente peuvent être affectées par un AVC, soit par désaffection, soit par agression directe sur le système nerveux central. En conséquence, l’AVC entraîne souvent une perte de la force fonctionnelle.

Le renforcement musculaire en tant qu’intervention est conçu pour améliorer la capacité de régénération de la force d’un muscle. Son application pour l’AVC se concentre sur le renforcement du membre hémiplégique et l’amélioration des capacités fonctionnelles. Différents types de programmes de renforcement musculaire ont été conçus pour la clientèle d’AVC. Ceux inclus dans ce module incluent l’entraînement à la résistance, le retour de force, les tâches fonctionnelles et les tâches de mise en charge.

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que l’entraînement de la force ?

L’entraînement de la force est un type d’exercice utilisé pour augmenter la force musculaire ; son principe est de fatiguer le muscle en exécutant des mouvements répétitifs. En conséquence, les muscles utilisés deviennent plus forts de sorte que la prochaine fois que vous ferez de l’exercice, il vous sera plus facile d’exécuter le même exercice. En d’autres termes, votre corps s’adapte aux nouvelles demandes que vous lui faites. Afin de continuer à être plus fort, la difficulté de l’exercice est augmentée quand vous devenez plus fort. Habituellement, l’exercice est rendu plus difficile lorsque vous êtes en mesure d’effectuer un certain nombre de répétitions. Une répétition vise l’exécution d’un mouvement du début à la fin.

Existe-t-il différents types d’entraînement de la force ?

De nombreux types d’entraînement de la force existent. Par exemple, certains exigent l’utilisation de dispositifs complexes alors que d’autres n’exigent aucun équipement. Différents types d’équipements d’entraînement de la force comprennent l’utilisation de poids libres, de tubes élastiques, de ballons d’exercice, de bancs d’entraînement et de dispositifs mécaniques sophistiqués. Ces dispositifs ne sont pas nécessairement utilisés dans la plupart des types d’entraînement de la force.

Les programmes d’entraînement de la force peuvent également varier en fréquence (combien de fois par semaine) et en intensité (à quel point l’exercice est difficile et combien de répétitions sont exécutées). Ces décisions doivent être déterminées par le thérapeute.

Pourquoi avoir recours à un entraînement de la force suite à un AVC ?

La force musculaire est importante pour effectuer de nombreuses tâches. La force du membre inférieur est particulièrement importante car elle est nécessaire pour la mobilité (pratique de la marche, montée d’escaliers). L’AVC peut réduire la force en affectant directement le muscle et également la capacité de contrôler complètement ce muscle. Cependant, l’entraînement de la force peut aider à inverser ces deux phénomènes.

Ces entraînements peuvent-ils aider les personnes ayant subi un AVC ?

Les experts ont étudié l’utilisation de l’entraînement de la force pour les groupes musculaires du bas du corps. La vitesse de marche et l’endurance à la marche n’ont pas été améliorées suite à un programme d’entraînement de la force. Cependant, les résultats suggèrent que le déplacement fonctionnel, le bilan de santé, la qualité de vie, les activités de la vie quotidienne et le niveau d’activité physique sont améliorés par un entraînement de la force des muscles du membre inférieur.

Que puis-je attendre ?

La plupart des programmes de réadaptation post-AVC comprennent des exercices de renforcement musculaire, surtout s’il y a perte de force. Cependant, bien souvent, ces exercices ne respectent pas l’intensité recommandée par un programme d’entraînement de la force du membre inférieur. Dans la plupart des cas, les exercices imiteront les mouvements quotidiens. Les exercices de renforcement musculaire sont bénéfiques pour aider à effectuer les activités quotidiennes lorsqu’ils visent spécifiquement à améliorer des mouvements précis. Des exemples d’exercices incluent la transition de la position assise à debout en utilisant différentes hauteurs de chaise ou des exercices d’extensions et de flexions des jambes utilisant des dispositifs disposés sur des blocs de différentes hauteurs, allant vers l’avant, vers l’arrière ou de façon latérale, et adaptés pour renforcer les muscles de la jambe affectée. Ces programmes d’exercice peuvent être réalisés individuellement ou en circuit (l’un après l’autre dans un ordre spécifique).

Les programmes d’exercices varient généralement en durée, mais ne dépassent habituellement pas une heure au total. La durée de ces programmes est généralement augmentée lentement.

Existe-t-il des risques ou des effets secondaires ?

Les programmes d’exercices comportent des effets secondaires et des risques. Cependant, une planification minutieuse peut aider à les limiter. L’effet secondaire le plus souvent rencontré par ces programmes d’exercice est la douleur musculaire. Ceci se produit généralement au début du programme. Habituellement, la douleur est plus forte le lendemain des exercices, mais se réduira à mesure que vous vous habituerez à ces exercices. Il est donc important de s’y prendre tôt.

Vous pouvez également éprouver de la fatigue lors des premières semaines du programme d’exercice. Cependant, vous ressentirez un gain d’énergie après quelques semaines.

Qui prodigue ces traitements ?

Les programmes d’entraînement de la force sont généralement conçus par des physiothérapeutes. Le physiothérapeute ou son assistant vous accompagnera au début du programme. Une fois que vous êtes à l’aise avec les exercices, il peut devenir inutile d’avoir quelqu’un pour vous aider.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Les programmes d’entraînement de la force varient selon vos objectifs, vos besoins et votre tolérance. Bien que la plupart des études examinées dans ce module offrent des programmes d’exercices d’une durée de 6 semaines, il est avantageux de continuer à faire de l’exercice après la fin du programme. Les programmes d’exercices offrent de nombreux avantages tels que la santé cardiovasculaire (cœur et poumons en santé), une force accrue, des os plus solides, une meilleure humeur et des occasions de socialiser. L’exercice devrait être fait au moins 3 fois par semaine.

Combien cela coûte-t-il ? Est-ce que mon régime d’assurance rembourse les frais ?

Les programmes d’exercices font habituellement partie de la réadaptation régulière. Cependant, après votre congé de l’hôpital, il peut s’avérer nécessaire d’identifier les bons exercices à pratiquer. Le physiothérapeute ou le travailleur social peut vous aider à trouver un endroit qui convient à vos besoins. Bien que ce module se concentre sur l’entraînement de la force des jambes, les programmes d’exercices ne se limitent pas à l’entraînement de la force. La natation, le jardinage et la marche sont des exemples d’exercices qui vous aideront à rester en bonne santé. Les programmes d’exercices peuvent également être conçus pour être exécuté à votre domicile. Il est important de trouver une activité que vous aimez faire et qui vous convient.

Est-ce que l’entraînement de la force du membre inférieur est pour moi ?

Un AVC peut réduire la force de la partie inférieure de votre corps, entraînant un mauvais équilibre, une ambulation réduite (marche), des difficultés à utiliser les escaliers et des difficultés à changer de position (assis à debout). Si la force du bas de votre corps a été affectée, l’entraînement de la force peut vous aider augmenter votre force musculaire suite à un AVC. Cela pourrait vous aider à retrouver certaines des capacités qui ont été affectées.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Entraînement de la force pour le déplacement

Déplacement fonctionnel
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Glasser et al., 1986) a examiné l’effet d’un entraînement isocinétique sur le déplacement fonctionnel de patients hémiparétiques ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices thérapeutiques et d’entraînement à la marche combiné à un entraînement isocinétique ou seulement le programme d’exercices thérapeutiques et d’entraînement à la marche. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré au départ de l’étude et à 5 semaines (après l’intervention) par le Functional Ambulation Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée. Cependant, cette étude n’avait pas suffisamment de puissance pour relever une différence statistiquement significative entre les groupes.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement de la force n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices thérapeutiques seul) pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients hémiparétiques ayant subi un AVC.
Note : Cet ECR de qualité acceptable n’avait pas suffisamment de puissance pour relever une différence statistiquement significative entre les groupes.

Économie de la marche
Efficace*
1B

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’effet d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’économie de la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. L’économie de la marche (telle que mesurée par l’absorption d’oxygène) a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du programme d’entraînement progressif du membre inférieur comparé au programme d’exercices de relaxation. Cependant, cette différence significative n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace, à court terme, qu’un programme d’exercices de relaxation pour améliorer l’économie de la marche de patients ayant subi un AVC.

Endurance à la marche
Contradictoire
4

Cinq ECR de haute qualité (Moreland et al., 2003, Ouellette et al., 2004, Yang et al., 2006, Sullivan et al., 2007, Lee et al., 2008), deux ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000, Bourbonnais et al., 2002) et une étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Moreland et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou le même programme d’exercices sans résistance. L’endurance à la marche a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines, au moment du congé et 6 mois après le congé par le Test de marche de 2 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Ouellette et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur. L’endurance à la marche a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par le Test de marche de 6 minutes. Aucun changement significatif entre les groupes n’a été relevé.

Le troisième ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme progressif de résistance pour le membre inférieur orienté sur la tâche ou aucun traitement particulier. L’endurance à la marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche de 6 minutes. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Le quatrième ECR de haute qualité (Sullivan et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme d’exercices musculaires du membre inférieur non spécifiques à la marche (sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs) ou un programme d’exercices de déplacement spécifiques à la marche qui ne comportaient aucun élément de musculation (marche assistée sur tapis roulant). L’endurance à la marche a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (immédiatement après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Test de marche de 6 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. L’endurance à la marche a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention) par le Test de marche de 6 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme axé sur le renforcement musculaire du membre inférieur affecté, combiné à la pratique de tâches fonctionnelles impliquant le membre inférieur, ou seulement la pratique de tâches impliquant le membre supérieur. L’endurance à la marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et 2 mois plus tard (lors d’un suivi) par le Test de marche de 6 minutes. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne pratiquait seulement que des tâches impliquant le membre supérieur.

Le second ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de rétroaction (feedback) pour le membre inférieur parétique ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique. L’endurance à la marche a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par un test de marche de 2 minutes. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme de rétroaction pour le membre inférieur comparé à celui qui recevait le programme de rétroaction pour le membre supérieur.

L’étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) a assigné un patient en phase chronique de récupération post-AVC à un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs. L’endurance à la marche a été mesurée au départ de l’étude, avant et après la 1ère et la 24ème séance d’entraînement (après 6 semaines d’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Test de marche de 6 minutes. Une amélioration a été notée sur les deux mesures suivant l’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC. Tandis que quatre ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices sans résistance, un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur, des exercices sans composantes musculaires ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur) pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC, un autre ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucun traitement particulier, la pratique de tâches impliquant le membre supérieur et un programme de rétroaction pour le membre supérieur) pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.
Note : L’ECR de haute qualité qui a noté une amélioration de l’endurance à la marche offrait un entraînement de la force orienté sur la tâche avec certaines composantes qui impliquaient des mouvements de musculation liés à la marche. De plus, une étude de cas unique a noté une amélioration de l’endurance à la marche suivant un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs.

Paramètres biomécaniques de la marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) et une étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) ont examiné l’effet d’un entraînement de la force du membre inférieur sur les paramètres biomécaniques de la marche de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme progressif de résistance pour le membre inférieur orienté sur la tâche ou aucun traitement particulier. Les paramètres biomécaniques de la marche (cadence de la marche et longueur du pas) ont été mesurés au départ de l’étude et à 4 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

L’étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) a assigné un patient en phase chronique de récupération post-AVC à un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs. L’analyse de la marche et du mouvement a été effectuée au départ de l’étude, avant et après la 1ère et la 24ème séance d’entraînement (après 6 semaines d’intervention) et a révélé que la récupération locomotrice fonctionnelle était associée à une augmentation de l’amplitude du gluteus maximus et de l’activation du gluteus medius (mesurée par électromyographie) et a noté une amélioration des mouvements de balancement et d’extension de la hanche et du genou durant la marche. Aucun changement n’a été noté sur les mouvements de la cheville.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la cadence de la marche et la longueur du pas de patients en phase chronique de récupération post-AVC. De plus, une étude de cas unique a indiqué une amélioration des mouvements de balancement et d’extension de la hanche et du genou durant la marche (mais pas des mouvements de la cheville) suivant un programme de marche sur tapis roulant combiné à un entraînement sur vélo stationnaire.

Paramètres spatio-temporels de la marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010) a examiné l’effet d’un entraînement de la force du membre inférieur sur les paramètres spatio-temporels de la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force fonctionnelle utilisant des exercices par résistance progressive combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. Les paramètres spatio-temporels de la marche (symétrie de la longueur du pas et temps du pas) ont été mesurés au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (lors d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force fonctionnelle du membre inférieur n’est pas plus efficace que la physiothérapie seule pour améliorer les paramètres spatio-temporels de la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Contradictoire
4

Sept ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010, Kim et al., 2001, Lee et al., 2008, Mead et al., 2007, Ouellette et al., 2004, Sullivan et al., 2007, Yang et al., 2006), trois ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002, Dean et al., 2000, Teixeria-Salmela et al., 1999), deux études de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997, Cramp et al., 2006) et une étude cas unique (Sullivan et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force fonctionnelle utilisant des exercices par résistance progressive combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. La vitesse de marche (telle que mesurée par le Test de marche en 10 minutes ou le VICON movement analysis system) et le déplacement dans la communauté (mesuré par une vitesse de marche de 0,8m/sec) ont été évalués au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (lors d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Kim et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique maximale ou un programme d’exercices de l’amplitude articulaire passive. La vitesse de marche a été mesurée par la vitesse de marche maximale et par un test de vitesse de marche au choix du patient. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le troisième ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. La vitesse de la marche habituelle et maximale a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. La vitesse de marche au rythme habituel a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (Ouellette et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur. La vitesse de marche (vélocité maximale de marche) a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par un test de vitesse de marche maximale et par un test de vitesse de marche au choix du patient. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le sixième ECR de haute qualité (Sullivan et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme d’exercices musculaires du membre inférieur non spécifiques à la marche (sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs) ou un programme d’exercices de déplacement spécifiques à la marche qui ne comportaient aucun élément de musculation (marche assistée sur tapis roulant). La vitesse de marche a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (immédiatement après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par un test de vitesse de marche au choix du patient. Aux deux temps de mesure, le programme d’exercices musculaires sur vélo stationnaire s’est avéré moins efficace que le programme d’exercices de déplacement sur tapis roulant (sans élément de musculation), et que lorsque les auteurs de l’étude ont ajouté une composante axée sur la marche au programme d’exercices musculaires, aucune amélioration supplémentaire n’a été observée.

Le septième ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme progressif de résistance pour le membre inférieur orienté sur la tâche ou aucun traitement particulier. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par un test de vitesse de marche au choix du patient. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Le premier ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de rétroaction (feedback) pour le membre inférieur parétique ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique. La vélocité de la marche a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention). Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme de rétroaction pour le membre inférieur comparé à celui qui recevait le programme de rétroaction pour le membre supérieur.

Le second ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme axé sur le renforcement musculaire du membre inférieur affecté, combiné à la pratique de tâches fonctionnelles impliquant le membre inférieur, ou seulement la pratique de tâches impliquant le membre supérieur. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et 2 mois plus tard (lors d’un suivi) par un test de vitesse de marche au choix du patient. Une amélioration significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne pratiquait seulement que des tâches impliquant le membre supérieur.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement aérobique de la force du membre inférieur ou aucun entraînement particulier. La vitesse habituelle de marche a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention). Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme d’entraînement aérobique de la force comparé à celui qui ne recevait aucun entraînement particulier.

La première étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou. La vélocité de la marche a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention). Une amélioration significative intragroupe a été notée.

La seconde étude de type pré/post (Cramp et al., 2006) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement progressif de faible intensité de la force du membre inférieur. La vitesse de marche a été mesurée au départ de l’étude, à 6 mois (après l’intervention) et de 4 à 6 semaines plus tard (lors d’un suivi) par un test de marche au rythme choisi par le patient. Une amélioration significative intragroupe a été notée.

L’étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) a assigné un patient en phase chronique de récupération post-AVC à un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs. La vitesse de marche a été mesurée au départ de l’étude, avant et après la 1ère et la 24ème séance d’entraînement (après 6 semaines d’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par un test de marche au rythme choisi par le patient. Une amélioration a été notée sur les deux mesures suivant l’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC. Tandis que six ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la physiothérapie habituelle, des exercices d’amplitude articulaire passive, un programme d’entraînement simulé du membre inférieur, un programme d’exercices de relaxation ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur) pour améliorer la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC, un autre ECR de haute qualité et trois ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace que des interventions comparatives (ici, des programmes d’entraînement du membre supérieur et aucun traitement particulier) pour améliorer la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC.De plus, deux études de type pré/post et une étude de cas unique ont noté une amélioration de la vitesse de marche suivant un programme d’entraînement de la force du membre inférieur.
Note : Les programmes qui ont réussi à améliorer les habiletés de déplacement comprenaient souvent des éléments d’entraînement de tâches reliées à la marche.

Mobilité fonctionnelle autre que le déplacement

Mobilité fonctionnelle auto-perçue
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Mead et al., 2007, Lee et al., 2008, Cooke et al., 2010) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la mobilité fonctionnelle auto-perçue de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. La mobilité fonctionnelle auto-perçue a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. La mobilité fonctionnelle auto-perçue a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention) par l’Ewart Self-Efficacy Scales. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force fonctionnelle utilisant des exercices par résistance progressive combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. La mobilité fonctionnelle auto-perçue a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (lors d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices de relaxation, un programme d’entraînement simulé ou la physiothérapie habituelle) pour améliorer la mobilité fonctionnelle auto-perçue de patients ayant subi un AVC.

Montée d’escaliers
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Kim et al., 2001, Ouellette et al., 2004, Lee et al., 2008), un ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999) et une étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la montée d’escaliers de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Kim et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique maximale ou un programme d’exercices de l’amplitude articulaire passive. La vitesse de montée d’escaliers a été mesurée par un test de vitesse de montée au choix du patient. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Ouellette et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur. Le temps de montée d’escaliers a été mesuré au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le troisième ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. La puissance pour monter des escaliers a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention). Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du programme progressif d’exercices de résistance comparé au programme d’entraînement simulé.

L’ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement aérobique de la force du membre inférieur ou aucun entraînement particulier. La vitesse habituelle de marche a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention). Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme d’entraînement aérobique de la force comparé à celui qui ne recevait aucun entraînement particulier.

L’étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou. Le temps de montée d’escaliers a été mesuré au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention). Aucune amélioration significative intragroupe n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur les paramètres de montée d’escaliers de patients ayant subi un AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité et une étude de type pré/post indiquent qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices de l’amplitude articulaire passive ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur) pour améliorer la montée d’escaliers de patients ayant subi un AVC, un autre ECR de haute qualité a noté une amélioration de la puissance pour monter des escaliers et un ECR de qualité acceptable a noté une amélioration sur le taux de montée d’escaliers suivant un entraînement de la force du membre inférieur.

Transition de la position assise à debout – force
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000), a examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la production de force durant le mouvement de la transition de la position assise à debout de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme axé sur le renforcement musculaire du membre inférieur affecté, combiné à la pratique de tâches fonctionnelles impliquant le membre inférieur, ou seulement la pratique de tâches impliquant le membre supérieur. La production de force de la jambe affectée durant le mouvement de se lever a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et 2 mois plus tard (lors d’un suivi). Une amélioration significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne pratiquait seulement que des tâches impliquant le membre supérieur.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la pratique de tâches impliquant le membre supérieur) pour améliorer la production de force durant le mouvement de se lever de patients ayant subi un AVC.

Transition de la position assise à debout – temps
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Mead et al., 2007, Ouellette et al., 2004) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur le temps de transition de la position assise à debout de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. Le temps pour passer de la position assise à debout a été mesuré au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Ouellette et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur (comprenant des exercices de s’assoir et se lever) ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur. Le temps pour passer de la position assise à debout a été mesuré au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices de relaxation ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur) pour améliorer le temps de transition de la position assise à debout de patients ayant subi un AVC.

Transition de la position assise au déplacement
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yang et al., 2006, Mead et al., 2007), un ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002), et une étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la transition de la position assise au déplacement de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme progressif de résistance pour le membre inférieur orienté sur la tâche ou aucun traitement particulier. La transition de la position assise au déplacement a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Le second ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. La transition de la position assise au déplacement a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par le Timed Up and Go test. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui recevait le programme d’exercices de relaxation. Cette différence n’a cependant pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

L’ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de rétroaction (feedback) pour le membre inférieur parétique ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique. La transition de la position assise au déplacement a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou. La transition de la position assise au déplacement a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go test. Aucune amélioration significative intragroupe n’a été notée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucun traitement particulier et un programme d’exercices de relaxation) pour améliorer la transition de la position assise au déplacement de patients ayant subi un AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable et une étude de type pré/post n’ont relevé aucune amélioration suivant un programme d’entraînement de la force du membre inférieur.

Autres résultats

Activité physique
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999) a examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’activité physique de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement aérobique de la force du membre inférieur ou aucun entraînement particulier. L’activité physique des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par l’Adjusted Activity Scale et le Human Activity Profile. Une amélioration significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur du groupe qui recevait le programme d’entraînement aérobique de la force comparé à celui qui ne recevait aucun entraînement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace qu’aucun entraînement particulier pour améliorer l’activité physique de patients ayant subi un AVC.

Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) et un ECR de qualité acceptable (Inaba et al. 1973) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur le niveau de réalisation des activités de la vie quotidienne (AVQ) chez des patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. Le niveau de réalisation des AVQ a été mesuré au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par la Nottingham Extended ADL Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Inaba et al. 1973) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de la résistance du membre inférieur combiné à des étirements sélectifs ou un programme d’entraînement fonctionnel combiné à des étirements sélectifs. Le niveau de réalisation des AVQ a été mesuré par un questionnaire de 8 items pourtant sur les capacités fonctionnelles. Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme d’entraînement progressif de la résistance comparé à celui qui recevait le programme d’entraînement fonctionnel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices de relaxation) pour améliorer le niveau de réalisation des AVQ chez des patients ayant subi un AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué qu’un programme d’entraînement progressif de la résistance du membre inférieur combiné à des étirements sélectifs est plus efficace qu’un programme d’entraînement fonctionnel combiné à des étirements sélectifs pour améliorer le niveau de réalisation des AVQ.

Anxiété et dépression
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’anxiété et la dépression de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. L’anxiété et la dépression des patients ont été mesurées au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par l’Hospital Anxiety And Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices de relaxation) pour améliorer l’anxiété et la dépression de patients ayant subi un AVC.

Capacité aérobique
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la capacité aérobique de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. La capacité aérobique des patients (le pic de V02 et la fréquence cardiaque maximale) a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’entraînement simulé) pour améliorer la capacité aérobique de patients ayant subi un AVC.

Équilibre
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yang et al., 2006, Mead et al., 2007), un ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000), un étude randomisée de qualité acceptable de type croisé (Page et al., 2008), une étude de type pré/post (Weiss et al., 2000) et une étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme progressif de résistance pour le membre inférieur orienté sur la tâche ou aucun traitement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le Step Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. L’équilibre des patients a été mesuré au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par le Functional Reach Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme axé sur le renforcement musculaire du membre inférieur affecté, combiné à la pratique de tâches fonctionnelles impliquant le membre inférieur (incluant des exercices sur des marches), ou seulement la pratique de tâches impliquant le membre supérieur. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et 2 mois plus tard (lors d’un suivi) par le Step Test. Une amélioration significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne pratiquait seulement que des tâches impliquant le membre supérieur.

L’étude randomisée de qualité acceptable de type croisé (Page et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir successivement : soit un protocole d’entraînement locomoteur de la jambe affectée basé sur la résistance et utilisant le dispositif NuStep ; soit un programme d’exercices à domicile ne comportant aucune composante d’entraînement de la force. L’équilibre des patients a été mesuré au départ de l’étude et après 8 semaines de pratique de chacune des interventions par l’Échelle d’équilibre de Berg. Une amélioration significative a été notée sur la mesure suivant la pratique du protocole d’entraînement locomoteur de la jambe affectée, mais pas après la pratique du programme d’exercices à domicile. Les analyses statistiques entre les groupes n’ont pas été documentées.

L’étude de type pré/post (Weiss et al., 2000) a assigné les patients pour recevoir un programme d’entraînement de la résistance du membre inférieur de 12 semaines. L’équilibre des patients a été mesuré au départ de l’étude et après l’intervention par l’Échelle d’équilibre de Berg. Une amélioration de la force du membre inférieur a été notée en corrélation avec une augmentation de l’équilibre.

L’étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) a assigné un patient en phase chronique de récupération post-AVC à un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs. L’équilibre du patient a été mesuré au départ de l’étude, avant et après la 1ère et la 24ème séance d’entraînement (après 6 semaines d’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Échelle d’équilibre de Berg. Aucune amélioration significative n’a été notée sur les deux mesures suivant l’intervention.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et une étude de cas unique indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucun traitement particulier ou un programme d’exercices de relaxation) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable et une étude randomisée de qualité acceptable de type croisé (sans analyses statistiques entre les groupes) ont indiqué une amélioration de l’équilibre suivant un entraînement de la force du membre inférieur, et une étude de type pré/post a relevé une amélioration de la force du membre inférieur en corrélation avec une augmentation de l’équilibre suivant un programme d’entraînement de la force du membre inférieur.

Fonction motrice
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Moreland et al., 2003, Ouellette et al., 2004), un ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) un étude randomisée de qualité acceptable de type croisé (Page et al., 2008), deux étude de type pré/post (Nugent et al., 1994, Weiss et al., 2000) et une étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la fonction motrice de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Moreland et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou le même programme d’exercices sans résistance. La fonction motrice des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines, au moment du congé et 6 mois après le congé par l’inventaire d’incapacité du Chedoke-McMaster Scale Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Ouellette et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur. La fonction motrice des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par les changements auto-perçus des fonctions motrices et des incapacités en se référant au Late Life Function and Disability Instrument. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif d’exercices de résistance comparé à celui qui recevait le programme d’exercices d’étirement du membre supérieur.

Le premier ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de rétroaction (feedback) pour le membre inférieur parétique ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique. La fonction motrice des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’étude randomisée de qualité acceptable de type croisé (Page et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir successivement : soit un protocole d’entraînement locomoteur de la jambe affectée basé sur la résistance et utilisant le dispositif NuStep ; soit un programme d’exercices à domicile ne comportant aucune composante d’entraînement de la force. La fonction motrice des patients a été mesurée au départ de l’étude et après 8 semaines de pratique de chacune des interventions par la sous-échelle Membre inférieur du FMA. Une amélioration significative a été notée sur la mesure suivant la pratique du protocole d’entraînement locomoteur de la jambe affectée, et, après la pratique du programme d’exercices à domicile, seulement une légère amélioration. Les analyses statistiques entre les groupes n’ont pas été documentées.

Deux étude de type pré/post ont utilisé la Motor Assessment Scale (MAS) comme principale mesure pour examiner la relation entre un entraînement de la force du membre inférieur et la fonction motrice de patients ayant subi un AVC. La première de ces études (Nugent et al., 1994) a assigné les patients pour recevoir un programme d’exercices de prise en charge des extenseurs de la jambe. Après l’intervention, une amélioration de la fonction motrice a été notée sur la mesure de la MAS.

La seconde étude de type pré/post (Weiss et al., 2000) a assigné les patients pour recevoir un programme d’entraînement de la résistance du membre inférieur de 12 semaines. Une amélioration de la fonction motrice a également été notée sur la mesure de la MAS.

L’étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) a assigné un patient en phase chronique de récupération post-AVC à un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs. L’habileté motrice des patients a été mesurée au départ de l’étude, avant et après la 1ère et la 24ème séance d’entraînement (après 6 semaines d’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre inférieur du FMA. Une amélioration a été notée sur la mesure suivant immédiatement l’intervention, mais pas sur la mesure du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la fonction motrice de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité ECR de qualité, une étude randomisée de qualité acceptable de type croisé (sans analyses statistiques entre les groupes) et deux étude de type pré/post indiquent qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur et un programme d’exercices à domicile) pour améliorer la fonction motrice de patients ayant subi un AVC, un autre ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme progressif d’exercices sans résistance pour le membre inférieur ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur) pour améliorer la fonction motrice de patients ayant subi un AVC. De plus, une étude de cas unique a noté une amélioration à court terme sur la fonction motrice d’un patient suivant un programme de marche sur tapis roulant combiné à un entraînement sur vélo stationnaire.
Note : En raison des variations au niveau de la durée des interventions et des programmes d’exercices, de futures études sont nécessaires pour mieux comprendre l’efficacité des différents programmes d’entraînement de la force du membre inférieur sur la fonction motrice. Il convient également de noter que les études ont ici utilisé différentes évaluations fonctionnelles.

Force du membre inférieur
Contradictoire
4

Cinq ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010, Ouellette et al., 2004, Yang et al., 2006, Mead et al., 2007, Lee et al., 2008), trois ECR de qualité acceptable (Inaba et al., 1973, Teixeria-Salmela et al., 1999, Bourbonnais et al., 2002,), trois études de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997, Badics et al., 2002, Cramp et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la force du membre inférieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force fonctionnelle utilisant des exercices par résistance progressive combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. L’extension et la flexion maximale du genou (telle que mesurée à l’aide d’un dynamomètre isocinétique) a été évaluée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (lors d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Ouellette et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur. La force du membre inférieur a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par la force de pression des jambes et la force d’extension du genou. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif d’exercices de résistance du membre inférieur comparé à celui qui recevait le programme d’exercices d’étirement du membre supérieur.

Le troisième ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme progressif de résistance pour le membre inférieur orienté sur la tâche ou aucun traitement particulier. La force des jambes a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre manuel. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Le quatrième ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. La force du membre inférieur a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par la puissance des extenseurs de la jambe. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. La force du membre inférieur a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention) par la puissance maximale atteinte sur un vélo ergomètre et par la puissance et l’endurance des deux jambes lors de la levée de poids. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif d’exercices de résistance comparé à celui qui recevait le programme d’entraînement simulé.

Le premier ECR de qualité acceptable (Inaba et al. 1973) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de la résistance du membre inférieur combiné à des étirements sélectifs ou un programme d’entraînement fonctionnel combiné à des étirements sélectifs. Une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la force du membre inférieur en faveur du groupe qui recevait le programme d’entraînement progressif de la résistance comparé à celui qui recevait le programme d’entraînement fonctionnel.

Le second ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement aérobique de la force du membre inférieur ou aucun entraînement particulier. La force du groupe musculaire affecté a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par la force isocinétique maximale. Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme d’entraînement aérobique de la force comparé à celui qui ne recevait aucun entraînement particulier.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de rétroaction (feedback) pour le membre inférieur parétique ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique. La force du membre inférieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention). Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme de rétroaction pour le membre inférieur comparé à celui qui recevait le programme de rétroaction pour le membre supérieur.

La première étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou. La force du membre inférieur parétique a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention). Une amélioration significative intragroupe a été notée.

La seconde étude de type pré/post (Badics et al., 2002) a assigné les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou. La force du membre inférieur a été mesurée au départ de l’étude et à 4 semaines (après l’intervention) par le poids que le patient est capable de soulever en appuyant avec ses jambes. Une amélioration significative intragroupe a été notée sur la force des extenseurs de la jambe et sur la quantité de poids soulevé.

La troisième étude de type pré/post (Cramp et al., 2006) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement progressif de faible intensité de la force du membre inférieur. La force du membre inférieur a été mesurée au départ de l’étude, à 6 mois (après l’intervention) et de 4 à 6 semaines plus tard (lors d’un suivi) par la force isométrique et concentrique des extenseurs du genou. Une amélioration significative intragroupe a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la force du membre inférieur de patients ayant subi un AVC. Tandis que trois ECR de haute qualité, trois ECR de qualité acceptable et trois études de type pré/post indiquent qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur, aucun traitement particulier, un programme d’entraînement simulé du membre inférieur, un programme d’entraînement fonctionnel ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur) pour améliorer la force du membre inférieur de patients ayant subi un AVC, deux ECR de haute qualité ont indiqué qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la physiothérapie seule ou un programme d’exercices de relaxation) pour améliorer la force du membre inférieur de patients ayant subi un AVC.
Note : Les études ont utilisées différentes méthodes pour évaluer la force du membre inférieur.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par le Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices de relaxation) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Kim et al., 2001, Mead et al., 2007, Lee et al., 2008, Cooke et al., 2010) et une étude cas unique (Sullivan et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la qualité de vie de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Kim et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique maximale ou un programme d’exercices de l’amplitude articulaire passive. La qualité de vie des patients a été mesurée par le Medical Outcomes Short Form-36 (SF-36). Aucune amélioration significative entre les groupes n’a été notée sur les items évaluant la santé mentale et la santé physique du SF-36.

Le second ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par le SF-36. Aux deux temps de mesure post-intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les items évaluant le rôle physique du SF-36 en faveur du programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance comparé au programme d’exercices de relaxation. Cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les items du SF-36 évaluant le fonctionnement physique, la santé générale, la vitalité et la santé mentale.

Le troisième ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. La qualité de vie des patients a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention) par le SF-36. Aucune amélioration significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force fonctionnelle utilisant des exercices par résistance progressive combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (lors d’un suivi) par l’EuroQuoL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’état de santé ou la qualité de vie reliée à la santé, à aucun des temps de mesure.

L’étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) a assigné un patient en phase chronique de récupération post-AVC à un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 6 mois (lors d’un suivi) par les sous-échelles AVQ, Communication, Émotion, Fonction de la main, Force, Mémoire, Mobilité, Participation sociale et Pensée de la Stroke Impact Scale (SIS). Une amélioration a été notée sur les sous-échelles Émotion, Force, Mobilité et Participation sociale de la SIS suivant l’intervention.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices de l’amplitude articulaire passive, un programme d’entraînement simulé ou la physiothérapie habituelle) pour améliorer la qualité de vie de patients ayant subi un AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a noté une différence significative entre les groupes sur les items évaluant le rôle physique du SF-36 en faveur d’un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance comparé à un programme d’exercices de relaxation. De plus, une étude de cas unique a relevé une amélioration sur certains aspects de la qualité de vie suivant un programme de marche sur tapis roulant combiné à un entraînement sur vélo stationnaire.

Spasticité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Moreland et al., 2003), deux ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999, Bourbonnais et al., 2002) et trois études de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997, Badics et al., 2002, Cramp et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la spasticité de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Moreland et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou le même programme d’exercices sans résistance. La spasticité des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines, au moment du congé et 6 mois après le congé par l’Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement aérobique de la force du membre inférieur ou aucun entraînement particulier. La spasticité des patients (au niveau du genou et de la résistance contrôlée à l’étirement passif de la cheville) a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par le pendulum test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée. Cependant, cette étude n’avait pas suffisamment de puissance pour relever une différence statistiquement significative entre les groupes.

Le second ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de rétroaction (feedback) pour le membre inférieur parétique ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique. La spasticité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

La première étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou. La spasticité des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention) par le pendulum test. Aucun changement significatif intragroupe n’a été noté.

La seconde étude de type pré/post (Badics et al., 2002) a assigné les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou La spasticité des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 4 semaines (après l’intervention) par l’Ashworth Scale. Aucun changement significatif intragroupe n’a été noté.

La troisième étude de type pré/post (Cramp et al., 2006) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement progressif de faible intensité de la force du membre inférieur. La spasticité des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 mois (après l’intervention) et de 4 à 6 semaines plus tard (lors d’un suivi) par l’Ashworth Scale. Aucun changement significatif intragroupe n’a été noté.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité, deux ECR de qualité acceptable et trois études de type pré/post indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme progressif d’exercices sans résistance pour le membre inférieur, aucun entraînement particulier ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique) pour réduire la spasticité de patients ayant subi un AVC.

Références

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Bourbonnais, Bilodeau, Lepage, Beaudoin, Gravel, Forget (2002). Effect of force-feedback treatments in patients with chronic motor deficits after a stroke. Am J Phys Med Rehabil, 81, 890-897. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12447087

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Imagerie motrice / Pratique mentale

Évidences révisées en date du 01-06-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, MSc BSc OT ; Annabel McDermott, OT ; Angela Kim, B.Sc. ; Adam Kagan, B.Sc. ; Emilie Belley B.A. Psychology, B.Sc PT ; Mathilde Parent-Vachon Bsc PT ; Josee-Anne Filion ; Alison Nutter ; Marie Saulnier ; Stephanie Shedleur, Bsc PT ; Tsz Ting Wan, BSc PT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Réviseur expert : Stephen Page, PhD (C)
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

L’imagerie motrice ou la pratique mentale / l’imagerie mentale / la répétition mentale implique l’activation du système neuronal pendant qu’une personne imagine l’exécution d’une tâche ou le mouvement du corps sans physiquement effectuer le mouvement. L’imagerie motrice est utilisée après un AVC pour tenter de traiter la perte des mouvements du bras, de la main ou du membre inférieur ; pour aider à améliorer les performances dans les activités de la vie quotidienne ; pour améliorer la démarche, et pour minimiser les effets de la négligence spatiale unilatérale (voir le module au sujet de cette intervention). En outre, l’imagerie motrice peut être utilisée lors de la phase aiguë, la phase subaiguë ou la phase chronique de la réadaptation. Il a été démontré que, bien que l’imagerie motrice soit bénéfique par elle-même, elle est plus efficace lorsqu’elle est utilisée en plus de la pratique physique. En fait, bon nombre des premières études examinant l’imagerie motrice ont été conçus afin de déterminer si elle peut améliorer la performance motrice chez les athlètes. Les techniques de balayage du cerveau ont démontré que des zones similaires du cerveau sont activées lors de la pratique de l’imagerie motrice et l’exécution de mouvements physiques. De plus, l’influence de l’imagerie motrice a été démontrée dans une étude pour aider le cerveau à réorganiser les voies nerveuses qui peuvent aider à promouvoir l’apprentissage de tâches motrices après un AVC.

Information aux patients/familles

Auteurs : Tatiana Ogourtsova, MSc BSc OT, Annabel McDermott, OT, Erica Kader; Emilie Belley, BA Psychology, BSc PT; Josee-Anne Filion; Alison Nutter; Mathilde Parent-Vachon; Marie Saulnier; Stephanie Shedleur, Bsc PT; Tsz Ting Wan, BSc PT; Elissa Sitcoff, BA BSc; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT

Qu’est-ce que l’imagerie motrice ?

L’imagerie motrice est une forme de traitement qui peut être utilisée pour renforcer le bras, la main, le pied et la jambe qui ont parfois été affaiblis par un AVC. Dans l’imagerie motrice, nous répétons mentalement le mouvement des parties du corps affectées, sans tenter d’exécuter le mouvement. Autrement dit, vous imaginez mentalement que vous faites le mouvement. Par exemple, vous pouvez imaginer que vous frappez une balle de golf ou que vous buvez une tasse de thé. Les chercheurs ont montré que cette “répétition mentale” fonctionne en réalité, car elle stimule les régions du cerveau responsables de faire bouger le bras ou la jambe affaibli.

Courtesy of Dr. Stephen Page and his team at Drake Center and University of Cincinnati

Dans quel but l’imagerie motrice est-elle utilisée ?

Elle a été utilisée pour améliorer la force, augmenter les mouvements de la hanche et améliorer le contrôle postural chez les personnes âgées, ainsi que pour traiter les gens qui ont des problèmes de santé, y compris une lésion de la moelle épinière, la maladie de Parkinson ou une fibromyalgie (douleur musculaire générale). Elle est surtout utile pour les personnes qui ont des problèmes avec le bras, la jambe et la main.

Existe-t-il différentes sortes d’imagerie motrice ?

Il existe deux sortes distinctes d’imagerie motrice :

  • L’imagerie motrice kinesthésique – imaginer la sensation associée avec l’exécution d’un mouvement.
  • L’imagerie visuomotrice – imaginer le mouvement même.

Que puis-je attendre d’une séance d’imagerie motrice ?

Une séance d’imagerie motrice pour une personne ayant un bras affaibli peut comprendre :

  • 5 minutes d’écoute d’une bande enregistrée de techniques de relaxation
  • 20 minutes d’exercices liés à l’imagerie motrice. La semaine un, l’entraînement à l’imagerie motrice consiste en l’utilisation d’images et de films sur ordinateur pour analyser les étapes et les séquences nécessaires permettant de mener à bien une tâche, par ex. atteindre une tasse ou tourner la page d’un livre. La semaine deux, les patients sont entraînés à identifier des problèmes qu’ils rencontrent pour exécuter les tâches, et à les corriger en recourant à l’imagerie mentale. La semaine trois, ils pratiquent les tâches corrigées mentalement et ils exécutent les tâches réelles.
  • La séance se termine par une période de temps accordée à la personne pour qu’elle se recentre sur la pièce où elle se trouve.

Est-ce que cela fonctionne suite à un AVC ?

Les experts ont effectué des comparaisons entre l’imagerie mentale et d’autres formes de traitement pour voir si l’imagerie mentale aide les personnes qui ont subi un AVC.

Chez les individus en phase aiguë de récupération (un mois après l’AVC) ; une étude de haute qualité et une étude de qualité acceptable ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage et le faire les courses) ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés de la pensée (ex. l’attention) et la fonction motrice des bras et des jambes.

Chez les individus en phase subaiguë de récupération (d’un à 6 mois après l’AVC) ; deux études de haute qualité et une étude de qualité acceptable ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer la vitesse de marche ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage) et les habiletés physiques des bras et des jambes, incluant la mobilité, la dextérité et la force de préhension.

Chez les individus en phase chronique de récupération (plus de 6 mois après l’AVC) ; dix études de haute qualité, six études de qualité acceptable et une étude de faible qualité ont noté que l’imagerie mentale :

  • Est plus efficace que les traitements habituels seuls pour améliorer l’équilibre, la vitesse de marche et la fonction motrice des bras et des jambes ;
  • Est aussi efficace que les autres traitements pour améliorer les habiletés face aux soins personnels (ex. l’habillage et le faire les courses) et pour réduire la spasticité.

Quand l’imagerie motrice peut-elle être utilisée après un AVC ?

Les techniques d’imagerie motrice peuvent être commencées à n’importe quel moment après un AVC. Cependant, on croit que les traitements seraient particulièrement utiles dans les 6 à 18 premiers mois suivant l’AVC, moment ou la majeure partie de la récupération post-AVC se produit.

Y a-t-il des risques pour moi ?

La participation à l’imagerie motrice ne comporte aucun risque spécifique. Elle est en réalité très facile à pratiquer chez soi et de nombreuses personnes trouvent que c’est une façon amusante et relaxante d’effectuer un traitement supplémentaire.

Comment faire pour commencer ?

Votre thérapeute devrait pouvoir vous fournir un programme répondant à vos besoins individuels. Il/elle peut vous guider en ce qui concerne :

  • le nombre de fois par semaine que vous devez faire les exercices d’imagerie motrice,
  • les activités et les mouvements spécifiques que vous devez faire,
  • les activités que vous ne devez pas faire,
  • la durée de chaque séance d’imagerie motrice,
  • la façon de changer les activités à mesure que vous vous améliorez.[/su_spoiler]

Combien cela coûte-t-il ? Ai-je besoin d’un équipement spécial ?

L’imagerie motrice est peu coûteuse et accessible. Les assurances couvriront les services que vous recevrez à l’hôpital ou au centre de réadaptation. Une fois rentré chez vous, vous pourrez continuer ce traitement par vous-même. Aucun équipement spécial n’est nécessaire.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Ce module Info-AVC compile les résultats de 31 études ; de ce nombre, 16 sont des ECR de haute qualité, 12 sont des ECR de qualité acceptable, deux sont des ECR de faible qualité et une est une étude quasi expérimentale non randomisée. De plus, une revue systématique Cochrane produite par Barclay-Goddard et al. (2011) et trois revues systématiques effectuées par Harris & Hebert (2015), Nilsen, Gillen & Gordon (2010), et Braun et al. (2006) sont également examinées pour assurer une recension complète des résultats.

Des études ont été exclues si : 1) elles ne sont pas des ECR et que les résultats obtenus dans ces études peuvent être documentés dans des ECR ; (2) les deux groupes comparés reçoivent un entraînement par imagerie mentale ; et / ou (3) aucune analyse statistique entre les groupes n’a été effectuée.

Les études incluses dans cette revue ont examiné l’effet de l’imagerie mentale dans tous les stades de récupération post-AVC, bien que la plupart des études incluent des personnes en phase chronique ou des phases mixtes de récupération (aiguë/subaiguë/chronique). Dans l’ensemble, l’imagerie mentale a souvent été offerte en combinaison avec d’autres interventions (par exemple, la réadaptation habituelle, la physiothérapie, l’ergothérapie, la stimulation électrique ou la Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée – TCIMm). Bien que, dans de nombreuses études, l’imagerie mentale ait démontré des résultats similaires à d’autres interventions, elle s’est avérée plus efficace que les interventions de comparaison pour améliorer :

  • En phase aiguë post-AVC – l’indépendance fonctionnelle et les activités de la vie quotidienne ;
  • En phase subaiguë post-AVC – la vitesse de marche ;
  • En phase chronique post-AVC – l’équilibre, la vitesse de marche, la fonction motrice du membre inférieur, la mobilité et l’impact de l’AVC.

Note : L’imagerie mentale (la pratique mentale), l’imagerie motrice ou la répétition mentale sont utilisées de façon interchangeable dans ce module.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activités de la vie domestique (AVD)
Efficace
2a

Une ECR de qualité acceptable (Liu et al., 2009) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la réadaptation fonctionnelle habituelle (ergothérapie et physiothérapie). Les AVD (tâches entraînées – exécutées dans un environnement d’entraînement et un nouvel environnement simulé – : balayer, ranger, cuisiner, aller à l’extérieur, aller à un magasin ; tâches non-entraînées – exécutées dans un nouvel environnement simulé –: cuisiner, nettoyer, visiter un centre de ressources) ont été évaluées à 3 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la performance lors de l’exécution de trois des cinq tâches entraînées (ranger, cuisiner et aller à l’extérieur) et sur la performance lors de l’exécution de deux des trois tâches non-entraînées (nettoyer et visiter un centre de ressources), en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la réadaptation fonctionnelle habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation fonctionnelle habituelle) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Attention visuelle soutenue
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’attention visuelle soutenue de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. L’attention visuelle soutenue a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Color Trails Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer l’attention visuelle soutenue de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. L’indépendance fonctionnelle face à des tâches entraînées et non-entraînées a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par une Échelle de Likert à 7 points. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’indépendance fonctionnelle face à des tâches entraînées et non-entraînées en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ comparé à l’entraînement des AVQ seul. Au moment du suivi, seule la différence entre les groupes face à des tâches entraînées a conservé sa valeur significative (toujours en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ comparé à l’entraînement des AVQ seul).
Note : Dans cette étude, l’entraînement par imagerie mentale visait à créer une stratégie pour corriger les AVQ en général, plutôt que d’améliorer un mouvement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Liu et al., 2004) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des activités de la vie quotidienne (AVQ) ou un entraînement des AVQ seul. La sensibilité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Sensibilité du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement des AVQ n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement des AVQ seul) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La dextérité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’évaluation d’une tâche de dextérité manuelle chronométrée. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la dextérité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur (transfert éloigné) du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Riccio et al., 2010) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (Riccio et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, selon un devis type croisé, un entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention de la phase 1) et à 6 semaines (après l’intervention de la phase 2) par la sous-échelle Membre supérieur du Motricity Index et les sous-échelles Habileté fonctionnelle et Temps de l’Arm Functional Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur toutes les mesures, aux deux temps de mesures, en faveur du groupe qui venait de recevoir l’entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à celui qui recevait la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un ECR de qualité acceptable de type croisé a indiqué qu’un entraînement par répétition mentale combiné à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. La force de préhension des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la force de préhension de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à l’imagerie motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. L’habileté à l’imagerie motrice a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Visuel et Kinesthésie du Movement Imagery Questionnaire Revised et le Walking Trajectory Test. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la sous-échelle Kinesthésie du Movement Imagery Questionnaire Revised, en faveur de l’entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé à la relaxation musculaire.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une différence significative entre les groupes a été notée sur la kinesthésie de l’imagerie motrice en faveur d’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé des séances de relaxation musculaire.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Ietswaart et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par répétition mentale, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel et le Modified Functional Limitations Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par répétition mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par répétition mentale non-motrice ou la réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Oostra et al., 2015) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du membre inférieur par pratique mentale ou des séances de relaxation musculaire. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement du membre inférieur par pratique mentale comparé à la relaxation musculaire.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement du membre inférieur par pratique mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la relaxation musculaire) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) par le Nottingham Extended Activities of Daily Living. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer les AVD de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) et un ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Quantité d’utilisation et Qualité de mouvement du Motor Activity Log (MAL). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le MAL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté ou un programme de relaxation) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Atteinte de buts
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’atteinte de buts de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’atteinte de buts a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Goal Attainment Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer l’atteinte de buts de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Confiance en son équilibre
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010 et Dickstein et al., 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La confiance en son équilibre a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Activities Specific Balance Confidence Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La confiance en son équilibre a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par la Falls Efficacy Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo est plus efficace qu’un entraînement par imagerie simulée pour améliorer la confiance en son équilibre, un second ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que la physiothérapie pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Les deux études ont utilisé différents instruments de mesure de la confiance en son équilibre.

Douleur
Inefficace
2b

Un ECR de faible qualité (Cacchio et al., 2009) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients présentant un Syndrome douloureux régional complexe pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, une thérapie par le miroir ou une pratique à miroir couvert. La douleur des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’une Échelle visuelle analogue. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à l’entraînement par imagerie mentale, et en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la pratique à miroir couvert.
Note : Suivant les 4 semaines d’intervention, quelques participants du groupe d’imagerie mentale et de pratique à miroir couvert ont été assignés pour recevoir la thérapie par le miroir. Une réduction significative de la douleur a été notée chez ces participants.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de faible qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une thérapie par le miroir ou une pratique à miroir couvert) pour améliorer la douleur de patients en phase chronique de récupération post-AVC et présentant un Syndrome douloureux régional complexe. En fait, la thérapie par le miroir s’est avérée plus efficace que l’entraînement par imagerie mentale pour réduire la douleur des patients.

Équilibre
Efficace
1a

Quatre ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010Cho et al., 2012Hosseini et al., 2012 et Kim & Lee, 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle de l’équilibre de Berg (ÉÉB). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par le Functional Reach Test (FRT). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le troisième ECR de haute qualité (Hosseini et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie ou l’ergothérapie seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 5 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) par l’ÉÉB. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le quatrième ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le FRT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et l’ergothérapie seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, un quatrième ECR de haute qualité n’a relevé aucune différence significative entre les groupes (en comparant un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche seul) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Contradictoire
4

Quatre ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010Page et al., 2011;Hong et al., 2012 et  Nilsen et al., 2012) et cinq ECR de qualité acceptable (Page, 2000Page et al., 2005Ertelt et al., 2007Page et al., 2007, et Page et al. 2009) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération.

Le premier ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test (ARAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Page et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale enregistré sur audiocassettes ou une intervention auditive simulée. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS) et l’ARAT. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le troisième ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Nilsen et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne, un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective externe, ou de l’imagerie de relaxation ; tous les participants recevaient également l’ergothérapie. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS et le Jebsen-Taylor Test of Hand Function. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur des deux perspectives d’entraînement par imagerie mentale comparées à l’imagerie de relaxation.

Le premier ECR de qualité acceptable (Page, 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie, ou l’ergothérapie seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Le second ECR de qualité acceptable (Page et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’ARAT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme de relaxation.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Ertelt et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par observation d’actions sur vidéo ou la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 18 jours (après l’intervention) par le Frenchay Arm Test et le Wolf Motor Function Test. ; les participants du groupe d’entraînement par observation d’actions ont été réévalués 8 semaines plus tard lors d’un suivi. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par observation d’actions comparé à la réadaptation habituelle. Cette amélioration intra-groupe s’est maintenue au moment de la mesure de suivi.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Page et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme de relaxation. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée 1 semaine après l’intervention de 6 semaines par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme de relaxation.

Le cinquième ECR de qualité acceptable (Page et al. 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à une Thérapie par contrainte induite du mouvement modifiée (TCIMm) ou la TCIMm seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures, aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la TCIMm comparé à la TCIMm seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une intervention auditive simulée) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC, deux autres ECR de haute qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté et de l’imagerie de relaxation) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cinq ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, l’ergothérapie seule, un programme de relaxation, la réadaptation habituelle et une TCIMm seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Impact de l'AVC
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Ertelt et al., 2007) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par observation d’actions sur vidéo ou la réadaptation habituelle. L’impact de l’AVC a été mesuré à 18 jours (après l’intervention) par la Stroke Impact Scale ; les participants du groupe d’entraînement par observation d’actions ont été réévalués 8 semaines plus tard lors d’un suivi. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par observation d’actions comparé à la réadaptation habituelle. Cette amélioration intra-groupe s’est maintenue au moment de la mesure de suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par observation d’actions sur vidéo est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010 et Hong et al., 2012) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’IB modifié. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une stimulation électrique fonctionnelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Contradictoire
4

Sept ECR de haute qualité (Malouin et al., 2009Bovend’Eerdt et al., 2010Hwang et al., 2010; Cho et al., 2012Hosseini et al., 2012Dickstein et al., 2013 et Kim & Lee, 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Malouin et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique, un entraînement cognitif combiné à un entraînement physique, ou aucun entraînement particulier. La mobilité des patients a été évaluée par le changement des résultats mesurés au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) au niveau de la mise en charge de la jambe affectée en fonction du pourcentage de poids corporel lors de l’action debout-assis. Une différence significative entre les groupes a été notée entre les résultats obtenus au départ de l’étude et après l’intervention, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique comparé à l’entraînement cognitif combiné à un entraînement physique ; et en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement physique comparé à aucun entraînement particulier. Ces différences n’ont toutefois pas conservé leur valeur significative au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Bovend’Eerdt et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go Test (TUGT) and the Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

Le troisième ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Dynamic Gait Index et le Modified Emory Functional Ambulation Profile. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUGT. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le cinquième ECR de haute qualité (Hosseini et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie ou l’ergothérapie seule. La mobilité des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 7 semaines (lors d’un suivi) par le TUGT. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le sixième ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par un moniteur d’activité du pas (déplacement dans la communauté) et par le nombre de pas/minute. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le septième ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le TUGT, le Walking Ability Questionnaire et le Functional Ambulation Category. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’une des mesures de la mobilité (le TUGT), en faveur de l’entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis que quatre ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement cognitif combiné à un entraînement physique, aucun entraînement particulier, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et l’ergothérapie seule) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC, trois autres ECR de haute qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule, la physiothérapie ou un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010; Kim & Lee, 2013) et un ECR de qualité acceptable (Lee et al., 2011) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. Les paramètres de la marche (cadence, mouvement de l’articulation et longueur de la foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par un système de captation de mouvements en 3D. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux paramètres de la marche (le mouvement de l’articulation et la longueur de la foulée), en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Kim & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la physiothérapie, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. Les paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple/double, longueur du pas/foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur trois paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple), en faveur de l’entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie comparé à la physiothérapie seule.

L’ECR de qualité acceptable (Lee et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement sur tapis roulant, ou un entraînement sur tapis roulant seul. Les paramètres de la marche (cadence, vitesse, mise en charge simple/double, longueur du pas/foulée) ont été mesurés après l’intervention (2 semaines après un bloc d’interventions de 6 semaines). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de l’imagerie mentale sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique qu’un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo est plus efficace qu’un entraînement par imagerie simulée pour améliorer quelques paramètres de la marche, un second ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par observation d’actions sur vidéo combiné à la physiothérapie, la physiothérapie seule ou un entraînement sur tapis roulant seul) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rendement occupationnel
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Nilsen et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne, un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective externe, ou de l’imagerie de relaxation ; tous les participants recevaient également l’ergothérapie. Le rendement occupationnel des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par la Mesure canadienne du rendement occupationnel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale utilisant une perspective interne ou externe n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, de l’imagerie de relaxation) pour améliorer le rendement occupationnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Hong et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie ou une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté. La spasticité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale avec électrostimulation déclenchée par électromyographie n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une stimulation électrique fonctionnelle appliquée sur l’avant-bras affecté) pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010; Cho et al., 2012 et Dickstein et al., 2013) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Hwang et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo ou un entraînement par imagerie simulée. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres (TM10M). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie locomotrice sur vidéo comparé à l’entraînement par imagerie simulée.

Le second ECR de haute qualité (Cho et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche ou l’entraînement à la marche seul. La vitesse de marche a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TM10M. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à un entraînement à la marche comparé à l’entraînement à la marche seul.

Le troisième ECR de haute qualité (Dickstein et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou la physiothérapie. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 semaines (lors d’un suivi) par le TM10M. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure, en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie.
Note : De plus, tous les participants ayant reçu la physiothérapie ont été assignés pour recevoir un entraînement par imagerie mentale de 4 semaines. Une amélioration significative de la vitesse de marche a été notée chez ces participants, aux deux temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement par imagerie simulée, un entraînement à la marche seul et la physiothérapie) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. Les AVD des patients ont été mesurées à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par le Frenchay Activity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Activité motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’activité motrice de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’activité motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par 1) le temps nécessaire pour réaliser une tâche motrice ; 2) la sous-échelle Activité du Chedoke McMaster Stroke Assessment ; et 3) évaluée en fonction des étapes de réalisation d’une tâche motrice selon la Adams & Tyson classification. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’activité motrice de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Activité motrice - membre supérieur
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) et une étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) à l’aide d’un accéléromètre (activité totale, activité par heure et le ratio de l’activité bras affecté vs bras non affecté). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) a assigné les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. L’activité motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Motor Activity Log. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie neuro-développementale) pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle est plus efficace que l’ergothérapie habituelle seule pour améliorer l’activité motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC. Les écarts entre les conclusions des deux études pourraient résulter de différences au niveau des instruments de mesure utilisés et au niveau de la durée des interventions (respectivement 6 ou 3 semaines).

Confiance en son équilibre
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. La confiance en son équilibre a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’Activities-Specific Balance Confidence Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Dextérité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la dextérité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La dextérité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Nine Hole Peg Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Équilibre
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Braun et al., 2012Schuster et al., 2012) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’équilibre des patients a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’ÉÉB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre supérieur
Inefficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011Timmermans et al., 2013), deux ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001Muller et al., 2007) et un ECR de faible qualité (Park et al., 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie visuelle sur la fonction motrice du membre supérieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’Action Research Arm Test (ARAT). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le second ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par la sous-échelle Membre supérieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA-MS), le Wolf Motor Function Test et le Frenchay Arm Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Page et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë, subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou un programme d’éducation portant sur l’AVC ; les deux groupes ont également reçu de l’ergothérapie appariée quant à la durée aux temps de l’interventions. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé au programme d’éducation sur l’AVC.

Le second ECR de qualité acceptable (Muller et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, un entraînement par pratique motrice ou la physiothérapie habituelle. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par les sous-échelles Écrire, Retourner une carte, Ramasser de petits objets, Simuler l’alimentation, Empiler des pions, Ramasser des cannes légères, Ramasser des cannes lourdes du Jebsen Hand Function Test (JHFT). Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux sous-échelles du JHFT (Écriture et Simuler l’alimentation) en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie habituelle, et en faveur de l’entraînement par pratique motrice comparé à la physiothérapie habituelle.

L’ECR de faible qualité (Park et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre supérieur a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’ARAT et le FMA-MS. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule ou une thérapie neuro-développementale) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, deux ECR de qualité acceptable et un ECR de faible qualité ont indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’éducation sur l’AVC, la physiothérapie et la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la fonction motrice du membre supérieur de patients en phase de récupération d’un AVC.

Force
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la force de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La force des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la force de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Force de préhension
Efficace
2a

Un ECR de qualité acceptable (Muller et al., 2007) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la force de préhension de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale, un entraînement par pratique motrice ou la physiothérapie habituelle. La force de préhension des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un capteur de force. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale comparé à la physiothérapie habituelle, et en faveur de l’entraînement par pratique motrice comparé à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Il y a de données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer la force de préhension de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Habileté à l’imagerie motrice
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’habileté à l’imagerie motrice de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’habileté à l’imagerie motrice a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’Imaprax Questionnaire et le Kinesthetic and Visual Imagery Questionnaire. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer l’habileté à l’imagerie motrice de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1a

Trois ECR de haute qualité (Braun et al., 2012Schuster et al., 2012 et Timmermans et al., 2013), un ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011), et un ECR de faible qualité (Park et al., 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Indice de Barthel (IB), ainsi que par la perception des patients et des thérapeutes sur la performance lors de l’exécution des activités quotidiennes (évaluée par une échelle numérique à 10 points). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par l’IB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Timmermans et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale ou une thérapie neuro-développementale ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 et 12 mois (lors de suivis) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle, un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle et les autres groupes, à aucun des temps de mesure.
Note : Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la sous-échelle Soins personnels de la MIF en faveur de l’entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule. Cette différence n’a toutefois pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

L’ECR de faible qualité (Park et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’IB. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle seule, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC, une thérapie neuro-développementale ou un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.
Note :
Cependant, un ECR de faible qualité a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Négligence spatiale unilatérale
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) et un ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) ont examiné l’effet de l’imagerie mentale sur la négligence spatiale unilatérale (NSU) de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La NSU des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Bells Cancellation Test, le Reading Test, le Flower Copying Test, le Clock Drawing Test et par les sous-échelles Touché corporel, Imagerie visuelle du bras et Imagerie kinesthésique du bras du Representation Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur aucune des mesures.

L’ECR de qualité acceptable (Ferreira et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle, un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle, ou la réadaptation habituelle seule. La NSU des patients a été mesurée à 5 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (lors d’un suivi) par le Behavioral Inattention Test. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle et les autres groupes, à aucun des temps de mesure.
Note : Une différence significative entre les groupes a cependant été notée aux deux temps de mesure en faveur de l’entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule ou un entraînement par balayage visuel combiné à la réadaptation habituelle) pour améliorer la NSU de patients en phase de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) et une étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) ont examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la qualité de vie de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Schuster et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë ou chronique de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement intégré par imagerie mentale, un entraînement supplémentaire par imagerie mentale, ou des séances d’information enregistrées portant sur l’AVC (appariées quant à leur durée aux temps des autres interventions) ; tous les participants ont également reçu de la physiothérapie. La qualité de vie des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (lors d’un suivi) par une Échelle visuelle analogue. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Rajesh, 2015) a assigné les patients (la phase de récupération post-AVC n’a pas été spécifiée) pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle ou l’ergothérapie habituelle seule. La qualité de vie des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la Stroke-Specific Quality of Life scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie comparé à l’ergothérapie seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement intégré ou un entraînement supplémentaire par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances appariées quant à leur durée d’information enregistrées portant sur l’AVC) pour améliorer la qualité de vie de patients en phase subaiguë ou chronique de récupération post-AVC.
Note :
Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué qu’un entraînement par imagerie mentale combiné à l’ergothérapie habituelle est plus efficace que l’ergothérapie habituelle seule pour améliorer la qualité de vie de patients ayant subi un AVC. Les écarts entre les conclusions des deux études pourraient résulter de différences au niveau des instruments de mesure utilisés et au niveau de la durée des interventions (respectivement 2 ou 3 semaines).

Sensibilité
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Welfringer et al., 2011) a examiné l’effet de l’imagerie visuelle sur la sensibilité de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La sensibilité du membre supérieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Sensibilité de l’Arm Function Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement d’imagerie visuo-motrice combiné à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la sensibilité de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1b

Un ECR de haute qualité (Braun et al., 2012) a examiné l’effet de l’imagerie motrice sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir un entraînement par imagerie mentale combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement par imagerie mentale n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë ou subaiguë de récupération post-AVC.

Références

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Études exclues

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Motif d’exclusion Revue systématique.

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Motif d’exclusion Revue systématique.

Butler A.J., & Page S.J. (2006). Mental practice with motor imagery: evidence for motor recovery and cortical reorganization after strokeArchives of Physical Medicine & Rehabilitation87(12 Suppl 2), S2-11.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Chan, K.Y. & Cameron, L.D. (2012). Promoting physical activity with goal-oriented mental imagery: a randomized controlled trial. Journal of Behavioral Medicine35, 347-63.
Motif d’exclusion : N’est pas une étude auprès d’une population AVC.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Dijkerman H.C. (2004). Does motor imagery training improve hand function in chronic stroke patients? A pilot study. Clinical Rehabilitation18(5), 538-49.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Dunsky, A., Dickstein, R., Ariav, C., Deutsch, J., & Marcovitz E. (2006) Motor imagery practice in gait rehabilitation of chronic post-stroke hemiparesis: four case studies. International Journal of Rehabilitation Studies29, 351-356.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion: Pas un ECR ; mesures de résultat disponibles dans d’autres ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion Revue systématique.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Imagerie mentale offerte à tous les groupes avec des intensités variables.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Liu, H., Song, L., & Zhang, T. (2014). Mental practice combined with physical practice to enhance hand recovery in stroke patients. Behavioral Neurology, 1-9.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Malouin, F., Belleville, S., Richards, C.L., Desrosiers, J., & Doyon J. (2004). Working memory and mental practice outcomes after strokeArchives of Physical Medicine and Rehabilitation5, 177-83.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

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Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Yoo, E., Park E., & Chung B. (2001). Mental practice effect on line-tracing accuracy in persons with hemiparetic stroke: A preliminary study. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 82, 1213-8.
Motif d’exclusion : Pas un  ECR.

Réalité virtuelle – membre inférieur

Évidences révisées en date du 06-08-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD(c) OT ; Adam Kagan BSc ; Nicol Korner-Bitensky PhD OT ; Annabel McDermott OT
Réviseur expert : Francine Malouin PhD, PT
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La Réalité virtuelle (RV) est un environnement qui est simulé par un ordinateur. Il fournit une stimulation multi-sensorielle interactive en temps réel. La RV offre aux utilisateurs la possibilité de participer à des activités dans un environnement qui apparaît, est ressenti et s’avère semblable aux objets et aux événements du monde réel. Les utilisateurs peuvent interagir avec un environnement virtuel par l’utilisation de dispositifs habituels, tels qu’un clavier et une souris, ou à travers des dispositifs multimodaux tels qu’une manette ou un gant branché.

La RV est de plus en plus populaire, car elle peut être facilement modifiée selon les besoins des individus, elle est perçue comme étant amusante et motivante pour les patients, et elle permet aux chercheurs d’incorporer des éléments tels que la rétroaction qui sont reconnus pour maximiser l’apprentissage moteur. D’un point de vue négatif, la RV pourrait être impossible à utiliser en clinique en raison du coût de l’équipement nécessaire. Cet argument, quoique certainement fondé au moment où cette technologie a été créée, ne semble plus un obstacle, car le coût du matériel de la réalité virtuelle et des logiciels a considérablement diminué et est maintenant assez abordable pour en faire une utilisation clinique.

Note : Dans ce module, nous ne distinguons pas la RV immersive et non immersive. Cette catégorisation est principalement déterminée par le degré de « présence virtuelle » requis par le patient au cours de l’entraînement, et cette information n’était pas facilement disponible dans la plupart des études examinées.
Note : Cette revue se concentre sur tous les types d’intervention impliquant un environnement virtuel. Pour une revue spécifique des systèmes de jeux commerciaux utilisés en réadaptation physique (par exemple Sony Playstation EyeToy, Nintendo Wii), s’il vous plaît voir le module Jeux vidéos. Des études ont été exclues de ce module dans les cas où l’intervention ne concernait pas la réadaptation du membre inférieur ou de la mobilité (par exemple, la réadaptation cognitive) ; aucun résultat intéressant ne concernait le membre inférieur ou la mobilité (par exemple, les paramètres de marche, l’équilibre, etc.) ; lorsque les deux groupes recevaient une forme d’intervention de réadaptation basée sur le VR.

À ce jour, 20 ECR (Essais cliniques randomisés) ont examiné l’effet de de la réalité virtuelle sur la réadaptation du membre inférieur et de la mobilité de patients ayant subi un AVC (de ce nombre, 11 sont des ECR de haute qualité, sept ECR sont de qualité acceptable et deux sont des études quasi-expérimentales.

Information aux patients/familles

Auteurs* : Henderson A.K., PhD student (Neuroscience); Nicol Korner-Bitensky PhD OT, Levin MF, PhD PT; Geoffroy Hubert BSc. Lic. K.; Geneva Zaino BSc PT

Révision par un expert : Francine Malouin, PhD, PT

Aide additionnelle d’étudiants de premier cycle à l’école de Physiothérapie et Ergothérapie, Université McGill : Kareim Aziz, Sara Jafri, James Moore, Sebastien Mubayed, Roshnie Shah, Samrah Sher et Peter Yousef

Qu’est-ce que la réalité virtuelle ?

La réalité virtuelle consiste en la simulation d’un environnent virtuel par ordinateur. La plupart des environnements virtuels sont créés par des effets visuels, montrés sur un écran d’ordinateur ou par des affichages stéréoscopiques spéciaux (voir illustration 1), mais certains systèmes ont recours à d’autres sens, comme le son par des haut-parleurs ou des écouteurs. Les utilisateurs peuvent interagir avec l’environnement virtuel par l’utilisation d’outils comme un clavier et une souris, ou encore des dispositifs multimodaux comme un gant numérique (voir illustration 2).

Y-a-t-il différentes sortes de réalité virtuelle ?

De façon générale, il existe deux types de réalité virtuelle : la RV avec immersion totale et la RV sans immersion ou immersion partielle.

La RV avec immersion totale signifie que l’utilisateur est équipé d’un casque de réalité virtuelle pour créer l’illusion qu’il est à l’intérieur de l’environnement créé artificiellement.

La RV sans immersion ou avec immersion partielle signifie que l’utilisateur regarde la scène sur un écran d’ordinateur comme s’il regardait la télévision.

Pourquoi utiliser la réalité virtuelle après un AVC ?

La perte de fonction, de mouvement et de force de la jambe est courante après un AVC, et peut entraîner des troubles de la marche et de la station debout.

La réalité virtuelle devient une intervention incroyablement populaire utilisée pour améliorer l’usage de la jambe après un AVC. Elle peut être facilement modifiée selon les besoins de la personne, elle est perçue comme étant amusante et motivante pour les patients, et permet aux chercheurs d’inclure des éléments comme la rétroaction qui, on l’a montré, maximise l’apprentissage.

Est-ce que la RV est efficace dans la réadaptation post-AVC ?

Des chercheurs ont étudié comment les différents traitements basés sur la RV et conçus pour la réadaptation des habiletés de marche et la fonction des jambes peuvent aider les patients ayant subi un AVC :

Chez les individus en phase chronique de récupération post-AVC (> 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • Le système d’entraînement IREX (Immersive Rehabilitation Exercise) est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, les habiletés de marche et la vitesse de marche.
  • L’entraînement de la cheville par RV est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer les habiletés de marche et la spasticité.
  • La RV et le système d’entraînement robotique RARS (Rutgers Ankle Rehabilitation System) est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer les habiletés de marche ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’endurance à la marche et la vitesse de marche.
  • L’entraînement du contrôle postural par RV est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, les habiletés de marche et la vitesse de marche.
  • Les exercices de stepping par RV sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre et la vitesse de marche.
  • L’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, les habiletés de marche et la vitesse de marche ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer la confiance en son équilibre et les habiletés pour franchir les obstacles.

Chez les individus en phase aiguë, subaiguë et/ou chronique de récupération post-AVC, les études ont noté que :

  • L’entraînement de l’équilibre par RV est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, les habiletés et la vitesse de marche, et le contrôle du bassin.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires et des risques ?

L’utilisation d’un casque peut induire des nausées et vertiges…surtout si la personne tourne la tête. Aucun risque réel n’a été rapporté pour les applications de la RV au MS étant donné qu’en utilisant la réalité virtuelle il n’y a pas d’intervention extérieure (manipulation, étirement, etc.); tous les exercices sont exécutés par vous et selon votre sensation du mouvement.

Qui fournit le traitement ?

Les traitements effectués à l’aide de la RV sont habituellement exécutés par un physiothérapeute ou un ergothérapeute. La plupart des centres de réadaptation et des cliniques privées ne sont pas encore équipés avec ce genre de technologie, mais étant donné son caractère prometteur, la réalité virtuelle devrait se répandre dans les années à venir.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Ces données ne sont pas encore disponibles, il faut attendre les résultats d’études plus importantes pour pouvoir établir des programmes et définir les contenus des séances.

Combien cela coûte-t-il ?

Le coût élevé de la technologie en RV peut paraître un obstacle à son utilisation clinique. Cependant, les progrès technologiques récents font en sorte que le coût du matériel de RV et des logiciels a nettement diminué, ce qui rend la RV plus accessible pour son utilisation en clinique.

Est-ce que la réalité virtuelle s’adresse à moi ?

Il y a des données probantes claires selon lesquelles la réalité virtuelle présente des avantages par rapport à la thérapie habituelle ou à l’absence de thérapie. Ces avantages comprennent l’amélioration de la force pour marcher, de la vitesse de marche, de la longueur des pas, de l’endurance, de la capacité à vivre en communauté « traverser la rue », et le remodelage (remédiation) du cerveau. Toutefois, du point de vue de l’évitement des obstacles, il n’a pas été montré que la RV est plus efficace que la thérapie conventionnelle. D’autres études sont nécessaires pour déterminer si la RV est une intervention efficace pour monter les escaliers et pour l’aptitude de vie en communauté comme « prendre le train ». Donc, dans l’ensemble, la RV est un traitement efficace que vous envisagerez peut-être après un AVC. Si vous voulez en apprendre d’avantage sur la RV, parlez aux professionnels des soins de la santé impliqués dans votre réadaptation de la possibilité d’utiliser ce traitement.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

À ce jour, 20 ECR ont examiné l’effet de de la réalité virtuelle sur la réadaptation du membre inférieur et de la mobilité de patients ayant subi un AVC (de ce nombre, 11 sont des ECR de haute qualité, sept ECR sont de qualité acceptable et deux sont des études quasi-expérimentales.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase chronique – Système d’entraînement IREX (Immersive Rehabilitation Exercise)

Équilibre
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu l’entraînement habituel de l’équilibre en physiothérapie. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB) et le Balance Performance Monitor (BPM, équilibre statique : moyenne, zone de balancement, trajectoire de balancement, vélocité maximale, équilibre dynamique : antéro-postérieur et médio-latéral). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de l’ÉÉB et sur celle du BPM (équilibre dynamique : antéro-postérieur et médio-latéral) en faveur de l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX comparé à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Ce résultat pourrait en partie être dû à une plus grande intensité d’intervention.

Mobilité fonctionnelle
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (You et al., 2005; Kim et al., 2009) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la mobilité fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (You et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de la marche utilisant le système IREX ou aucune intervention particulière. La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Modified Motor Assessment Scale et le Functional Ambulation Category Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de la mobilité fonctionnelle en faveur de l’entraînement de la marche utilisant le système IREX comparé à aucune intervention particulière.

Le second ECR de haute qualité (Kim et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu l’entraînement habituel de l’équilibre en physiothérapie. La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Modified Motor Assessment Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX comparé à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement de la marche utilisant le système IREX est plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucune intervention particulière et aucun entraînement par RV) pour améliorer la mobilité fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu l’entraînement habituel de l’équilibre en physiothérapie. Les paramètres de marche (cadence, temps du pas, temps de balancement, temps d’arrêt, temps d’appui simple, temps d’appui double, longueur du pas, longueur de la foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur trois des paramètres de marche (cadence, temps du pas et longueur du pas) en faveur de l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX comparé à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu l’entraînement habituel de l’équilibre en physiothérapie. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX comparé à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Entraînement de la cheville par RV

Mobilité
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Yom et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de la cheville par RV ou aucun entraînement particulier ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement de la cheville par RV comparé à aucun entraînement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement de la cheville par RV est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement particulier) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de marche
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Yom et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de la cheville par RV ou aucun entraînement particulier ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. Les paramètres de marche (vélocité, cadence, longueur du pas, longueur de la foulée, pourcentage de temps d’arrêt temps, pourcentage de temps de balancement, pourcentage de temps d’appui double) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de marche en faveur de l’entraînement de la cheville par RV comparé à aucun entraînement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement la cheville par RV est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement particulier) pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Yom et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de la cheville par RV ou aucun entraînement particulier ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La spasticité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale et la Tardieu Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de la spasticité en faveur de l’entraînement de la cheville par RV comparé à aucun entraînement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement de la cheville par RV est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement particulier) pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Entraînement du contrôle postural par RV

Déplacement fonctionnel
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Park et al., 2013) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du contrôle postural par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par le Functional Ambulation Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement du contrôle postural par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Équilibre
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2014) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du contrôle postural par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement du contrôle postural par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2014) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du contrôle postural par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement du contrôle postural par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Park et al., 2013 et Lee et al., 2014) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Park et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du contrôle postural par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. Les paramètres de marche (vélocité, cadence, longueur du pas, longueur de la foulée de la jambe parétique et non-parétique) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par le GAITRite system. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, cependant, au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la longueur de la foulée (jambe parétique et non-parétique), en faveur de l’entraînement du contrôle postural par RV comparé à aucun entraînement par RV.

Le second ECR de haute qualité (Lee et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du contrôle postural par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. Les paramètres de marche (vélocité, cadence, longueur du pas, longueur de la foulée de la jambe parétique et non-parétique) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur la majorité des paramètres de marche mesurés (vélocité, longueur du pas, longueur de la foulée de la jambe parétique et non-parétique) en faveur de l’entraînement du contrôle postural par RV comparé à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) entre deux ECR de haute qualité au sujet de l’effet de l’entraînement du contrôle postural par RV pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que l’entraînement du contrôle postural par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle offerte par séances de 60 minutes, 5 fois par semaine durant 4 semaines), un second ECR de haute qualité a indiqué que l’entraînement du contrôle postural par RV est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle offerte par séances de 30 minutes, 3 fois par semaine durant 4 semaines) pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Les deux études ont offert une intervention comparable au niveau de son intensité et de sa durée ; par contre, des différences entre les deux études au niveau de l’intensité de l’intervention de comparaison pourraient expliquer les différences dans les résultats.

Vitesse de marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Park et al., 2013) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du contrôle postural par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement du contrôle postural par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – RV & système d’entraînement robotique RARS (Rutgers Ankle Rehabilitation System).

Endurance à la marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mirelman et al., 2008) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS (Rutgers Ankle Rehabilitation System), ou l’entraînement robotique RARS seul. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par le Test de marche en 6 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.
Note : Cependant, une analyse avec un sous-groupe de patients ayant une vitesse de marche modérée au départ de l’étude a révélé, aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes en faveur de l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS comparé à l’entraînement robotique RARS seul.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement robotique du membre inférieur seul) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mirelman et al., 2008) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS (Rutgers Ankle Rehabilitation System), ou l’entraînement robotique RARS seul. Les paramètre de la marche (nombre de pas par jour, moyenne de la distance quotidienne parcourue, vélocité, cadence, longueur de la foulée, période de locomotion consécutive la plus longue, distance parcourue la plus longue) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le Patient Activity Monitor. Une différence significative entre les groupes a été notée sur trois paramètres de marche mesurés (nombre de pas par jour, moyenne de la distance quotidienne parcourue, vélocité) en faveur de l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS comparé à l’entraînement robotique RARS seul.

Une analyse de suivi (Mirelman et al., 2010) a examiné plus en détail les paramètres de marche des patients (le changement au moment où la cheville repousse – pieds nus et avec chaussures ; la puissance au moment où la cheville repousse – pieds nus et avec chaussures ; l’amplitude articulaire de la cheville – pieds nus et avec chaussures ; l’amplitude articulaire de la flexion du genou pendant l’appui et le balancement – pieds nus et avec chaussures ; l’amplitude articulaire de la flexion de la hanche pendant le balancement – pieds nus et avec chaussures ; le début de la poussée et la vitesse auto-sélectionnée par le patient), mesurés par le Vicon Motion Capture System + Plug-In Gait model à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur quelques paramètres de marche : après l’intervention, sur le changement au moment où la cheville repousse – pieds nus ; la puissance au moment où la cheville repousse – pieds nus ; l’amplitude articulaire de la flexion du genou pendant l’appui et le balancement – pieds nus ; le début de la poussée et la vitesse auto-sélectionnée par le patient ; et au moment du suivi, sur la puissance au moment où la cheville repousse – pieds nus ; l’amplitude articulaire de la cheville – pieds nus ; l’amplitude articulaire de la flexion du genou du côté affecté pendant l’appui et le balancement – pieds nus ; le début de la poussée et la vitesse auto-sélectionnée par le patient, en faveur de l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS comparé à l’entraînement robotique RARS seul.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement robotique du membre inférieur seul) pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mirelman et al., 2008) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS (Rutgers Ankle Rehabilitation System), ou l’entraînement robotique RARS seul. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par un test de marche sur 7 mètres avec une vitesse de marche auto-sélectionnée par le patient. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.
Note : Cependant, une analyse avec un sous-groupe de patients ayant une vitesse de marche modérée au départ de l’étude a révélé, aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes en faveur de l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS comparé à l’entraînement robotique RARS seul.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement robotique du membre inférieur seul) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Exercices de stepping par RV

Équilibre
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Llorens et al., 2015) et une étude quasi-expérimentale (Llorens et al., 2012) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Llorens et al., 2015 a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices de stepping par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg, le Brunel Balance Assessment, et les sous-échelles Équilibre et Marche du Tinetti Performance Oriented Mobility Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux des trois mesures de l’équilibre (l’Échelle d’équilibre de Berg et le Brunel Balance Assessment) en faveur des exercices de stepping par RV comparés à aucun entraînement par RV.

L’étude quasi-expérimentale (Llorens et al., 2012 a assigné les patients pour recevoir des exercices de stepping par RV. L’équilibre des patients a été mesuré au départ de l’étude, de 4 à 5 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par l’Échelle d’équilibre de Berg, le Brunel Balance Assessment, et la sous-échelle Équilibre du Tinetti Performance Oriented Mobility Assessment. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur deux des trois mesures de l’équilibre (l’Échelle d’équilibre de Berg et le Brunel Balance Assessment), mais cette amélioration n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que des exercices de stepping par RV sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Une étude quasi-expérimentale a également noté une amélioration de l’équilibre suivant des exercices de stepping par RV.

Vitesse de marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Llorens et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices de stepping par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur des exercices de stepping par RV comparés à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que des exercices de stepping par RV sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chroniquede récupération post-AVC.

Phase chronique – Entraînement à la marche sur tapis roulant par RV

Confiance en son équilibre
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yang et al., 2008; Kim et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Jung et al., 2012) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yang et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant. La confiance en son équilibre a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par l’Activities -Specific Balance Confidence (ABC) Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV, un entraînement des déplacements dans la communauté apparié quant à sa durée, ou aucun entraînement particulier ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La confiance en son équilibre a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’ABC Scale. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV et celui d’entraînement des déplacements dans la communauté. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à aucun entraînement particulier.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée en faveur de l’entraînement des déplacements dans la communauté comparé à aucun entraînement particulier.

L’ECR de qualité acceptable (Jung et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant. La confiance en son équilibre a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’ABC Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ou un entraînement des déplacements dans la communauté) pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un de ces ECR de haute qualité a indiqué que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace qu’aucun entraînement particulier ; un ECR de qualité acceptable a indiqué que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Déplacement fonctionnel
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Yang et al., 2008) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par le Community Walk Test (CWT) et le Walking Ability Questionnaire (WAQ). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des mesures du déplacement fonctionnel (CWT), en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi. Cependant, seulement au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’autre mesure du déplacement fonctionnel (WAQ), toujours en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant) pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Endurance à la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Kang et al., 2012; Kim et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Kang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant, ou des exercices physiques ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 6 minutes (TM6M). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique comparé aux deux interventions comparatives.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et celui d’exercices physiques.

Le second ECR de haute qualité (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV, un entraînement des déplacements dans la communauté apparié quant à sa durée, ou aucun entraînement particulier ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le TM6M. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à aucun entraînement particulier. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV et celui d’entraînement des déplacements dans la communauté, ni entre le groupe d’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV et celui ne recevant aucun entraînement particulier.
Note : Une différence significative entre les groupes a cependant été notée sur l’endurance à la marche en faveur de l’entraînement des déplacements dans la communauté comparé à aucun entraînement particulier.

L’ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement à la marche sans RV. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (au moment d’un suivi) par le TM6M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement par RV sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et des exercices physiques) pour améliorer l’endurance à la la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC, un autre ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace qu’aucun entraînement particulier ou un entraînement à la marche sans RV.

Équilibre
Efficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Kang et al., 2012; Cho & Lee, 2013; Cho & Lee, 2014) et trois ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004; Yang et al., 2011; Kim et al., 2015) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Kang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant, ou des exercices physiques ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le Functional Reach Test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique comparé aux exercices physiques ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à celui d’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée en faveur de l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant comparé aux exercices physiques.

Le second ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Le troisième ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’équilibre dynamique des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’ÉÉB et l’équilibre statique, par le Good Balance SystemTM (balancement postural ; moment antéropostérieur, médio-latéral et vélocité). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’équilibre dynamique, en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement à la marche sans RV. L’équilibre des patients a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (au moment d’un suivi) par un test d’équilibre non-standardisé à 7 items adapté du Performance-Oriented Assessment of Mobility et du Physical Performance Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (Yang et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant. L’équilibre en position calme (déplacement du centre de pression [CdP] dans la direction médiale latérale [CdPML], direction postérieure / antérieure [CdPPA], excursion totale du trajet [CdPE], zone de balancement [CdPZ] et indice de symétrie [IS]) ; lors du transfert assis / debout (CdPML, CdPPA, CdPE, CdPZ, IS / membre parétique) ; et au niveau de la marche (temps d’appui du membre parétique, nombre de pas et zone de contact) a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par un système de tapis sous pression. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’une des mesures de l’équilibre en position calme (CdPML), en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant

Le troisième ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou de la physiothérapie appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. L’équilibre statique des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide du système Balancia Software et de la planche d’équilibre Wii FitTM pour évaluer la longueur du trajet de balancement postural (antérieur / postérieur, médio-latéral et total) et la vitesse de balancement postural. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de l’équilibre statique en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à la physiothérapie appariée quant à sa durée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant, des exercices physiques, et de la physiothérapie appariée quant à sa durée) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Un de ces ECR de haute qualité a indiqué que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ou un entraînement à la marche sans RV) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Des différences entre les études, comprenant différents instruments de mesure, différentes durées d’interventions et différentes interventions de comparaison, pourraient expliquer les divergences entre les résultats.

Franchissement d’obstacles
Inefficace
2B

Un ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la performance lors de franchissement d’obstacles de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement à la marche sans RV. La performance lors de franchissement d’obstacles a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (au moment d’un suivi) par la hauteur du plus long obstacle négocié avec succès. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sans RV) pour la performance lors de franchissement d’obstacles de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Efficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Kang et al., 2012; Cho & Lee, 2013; Cho & Lee, 2014; Kim et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Jung et al., 2012) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Kang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant, ou des exercices physiques ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go test (TUG). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique comparé aux deux interventions comparatives.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée en faveur de l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant comparé aux exercices physiques.

Le second ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUG. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Le troisième ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUG. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Le quatrième ECR de haute qualité (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV, un entraînement des déplacements dans la communauté apparié quant à sa durée, ou aucun entraînement particulier ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le TUG. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à aucun entraînement particulier. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV et celui d’entraînement des déplacements dans la communauté.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement des déplacements dans la communauté et celui ne recevant aucun entraînement particulier.

L’ECR de qualité acceptable (Jung et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant. La mobilité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le TUG. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de quatre ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant, des exercices physiques, et aucun entraînement particulier) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Les résultats d’un des ECR de haute qualité ont indiqué que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace qu’un entraînement des déplacements dans la communauté.

Paramètres de marche
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2013; Cho & Lee, 2014; Kim et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. Les paramètres de marche (vélocité, cadence, longueur du pas, longueur de la foulée, temps d’appui simple) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux des cinq paramètres de marche mesurés (vélocité et cadence), en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Le second ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. Les paramètres de marche (vitesse de la marche, cadence, longueur du pas, longueur de la foulée, temps d’appui simple et double) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de marche mesurés, en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Le troisième ECR de haute qualité (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV, un entraînement des déplacements dans la communauté apparié quant à sa durée, ou aucun entraînement particulier ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. Les paramètres de marche (vélocité, cadence, pas parétique et longueur de la foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Aucune différence significative n’a été relevée entre aucun des groupes.

L’ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement à la marche sans RV. Les paramètres de marche (à vitesse rapide et confortable : vélocité, cadence, longueur du pas, longueur de la foulée) ont été mesurés à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (au moment d’un suivi) par le Stride Analyzer gait analysis system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux des paramètres de marche mesurés (vitesse rapide : vélocité et longueur de la foulée), en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement par RV sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC, un autre ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace qu’un entraînement des déplacements dans la communauté ou aucun entraînement particulier. Un troisième ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué des résultats mixtes en comparant respectivement un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ou un entraînement à la marche sans RV.

Vitesse de marche
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yang et al., 2008; Kang et al., 2012) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yang et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par le Test de marche sur 10 mètres. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Kang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant, ou des exercices physiques ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique comparé aux deux interventions comparatives.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et celui d’exercices physiques.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et des exercices physiques) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Entraînement de l’équilibre par RV

Contrôle du bassin
Inefficace
2B

Un ECR de qualité acceptable (Mao et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur le contrôle du bassin de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë/subaiguë de récupération pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec support de poids corporel ou un entraînement à la marche au sol. Le contrôle du bassin (inclinaison, obliquité, rotation) a été mesuré 3 semaines (après l’intervention) par le Vicon Motion Capture System + Plug-in-Gait model. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche au sol) pour améliorer le contrôle du bassin de patients ayant subi un AVC.

Équilibre
Inefficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Cikajlo et al., 2012) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase subaiguë/chronique de récupération pour recevoir un entraînement de l’équilibre par RV ou un entraînement habituel de l’équilibre sans RV ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (temps debout sur la jambe affectée et non-affectée). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que l’entraînement de l’équilibre par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel de l’équilibre sans RV) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Mobilité
Inefficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Cikajlo et al., 2012) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase subaiguë/chronique de récupération pour recevoir un entraînement de l’équilibre par RV ou un entraînement habituel de l’équilibre sans RV ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que l’entraînement de l’équilibre par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel de l’équilibre sans RV) pour améliorer la mobilité de patients ayant subi un AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Cikajlo et al., 2012) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase subaiguë/chronique de récupération pour recevoir un entraînement de l’équilibre par RV ou un entraînement habituel de l’équilibre sans RV ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que l’entraînement de l’équilibre par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel de l’équilibre sans RV) pour améliorer la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC.

Références

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Études exclues

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Motif d’exclusion : Intervention sur le jeu.

Cho, K. H., Lee, K. J., & Song, C. H. (2012). Virtual-reality balance training with a video-game system improves dynamic balance in chronic stroke patients. The Tohoku journal of experimental medicine228(1), 69-74.

Motif d’exclusion : Intervention sur le jeu utilisant la console WiiFit.

Cho, K.H., Kim, M.K., Lee, H.J., & Lee, W.H. (2015) Virtual reality training with cognitive load improves walking function in chronic stroke patients. Tohoku Journal of Experimental Medicine, 236 (4), 273-80.

Motif d’exclusion : Les deux groupes d’intervention ont reçu un entraînement de RV : Entraînement RV avec charge cognitive vs entraînement RV sur tapis roulant.

da Fonseca, E. P., da Silva, N. M. R., & Pinto, E. B. (2017). Therapeutic effect of virtual reality on post-stroke patients: Randomized clinical trial. Journal of Stroke and Cerebrovascular Diseases26(1), 94-100.

Motif d’exclusion : Intervention sur le jeu.

Deutsch, J.E., Burdea, J.L., & Boian, R. (2001). Post-Stroke Rehabilitation with the Rutgers Ankle System: A Case Study. Presence, 10, 416-430.

Motif d’exclusion : Rapport de cas.

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Motif d’exclusion : Rapport de cas.

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Motif d’exclusion : Étude de faisabilité (n=2).

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Motif d’exclusion : L’intervention cible la fonction cognitive et les capacités visuospatiales, à savoir la négligence spatiale unilatérale, et non le membre inférieur/mobilité/équilibre. Aucun résultat concernant le membre inférieur, l’équilibre ou la mobilité n’est inclus.

Kim, D.Y., Ku, J., Chang W.H. et al. (2010). Assessment of post-stroke extrapersonal neglect using a three-dimensional immersive virtual street crossing program. Acta Neurologica Scandinavica, 121, 171–177.

Motif d’exclusion : N’est pas une étude basée sur une intervention.

Lloréns, R., Noé, E., Colomer, C., & Alcañiz, M. (2015). Effectiveness, usability, and cost-benefit of a virtual reality–based telerehabilitation program for balance recovery after stroke: A randomized controlled trial. Archives of physical medicine and rehabilitation96(3), 418-425.

Motif d’exclusion : Les deux groupes d’intervention ont reçu un entraînement de RV.

McEwen, D., Taillon-Hobson, A., Bilodeau, M., Sveistrup, H., & Finestone, H. (2014). Virtual Reality Exercise Improves Mobility After StrokeStroke45(6), 1853-1855.

Motif d’exclusion : Les deux groupes d’intervention ont reçu un entraînement de RV.

San Lam, Y.S., Man, D.W., Tam, S.F., Weiss, P.L. (2006). Virtual reality training for stroke rehabilitation. Neurorehabilitation, 21, 245-253.

Motif d’exclusion : L’intervention cible la réadaptation des fonctions cognitives et non le membre inférieur/mobilité/équilibre. Aucun résultat concernant le membre inférieur, l’équilibre ou la mobilité n’est inclus.

Singh, D. K. A., Nordin, N. A. M., Aziz, N. A. A., Lim, B. K., & Soh, L. C. (2013). Effects of substituting a portion of standard physiotherapy time with virtual reality games among community-dwelling stroke survivors. BMC neurology13(1), 199.

Motif d’exclusion : Intervention sur le jeu.

Rééducation orientée sur la tâche – membre inférieur / mobilité

Évidences révisées en date du 01-09-2016
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, MSc BSc OT ; Adam Kagan, B.Sc. ; Nicol Korner-Bitensky PhD OT
Réviseur expert : Nancy Salbach, PhD PT
Table des matières

Introduction

La rééducation orientée sur la tâche implique la pratique de tâches réelles de la vie quotidienne (telles que marcher ou réaliser des activités domestiques) dans le but d’acquérir les habiletés requises pour les réaliser (dans un sens cohérent, flexible et efficace). Selon Wolf & Winstein (2009), ces tâches doivent contenir un certain niveau de difficulté, doivent être progressivement adaptées, et impliquer une participation active de la personne. Cette rééducation peut impliquer l’utilisation d’une aide technologique tant que la technologie permet au patient de s’impliquer activement. La rééducation orienté sur la tâche est parfois appelée entraînement ou rééducation par tâche spécifique, entraînement orienté sur le but ou pratique de tâches fonctionnelles. Il est important de distinguer cette forme de rééducation de celle qui implique la répétition de tâches spécifiques dans laquelle une tâche est habituellement divisée par ses composantes puis reconsidérée et exécutée comme une tâche globale une fois qu’un entraînement ait permis au patient de se familiariser avec l’exécution de chacune de ses composantes. La rééducation par répétition de tâches spécifiques est généralement considérée comme une approche ascendante dans laquelle il manque le but final d’acquérir une compétence. Ce module Info-AVC se concentre particulièrement sur la rééducation orientée sur la tâche des fonctions du membre inférieur et de la mobilité.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

* Les études qui n’avaient pas suffisamment de puissance pour noter des différences significatives entre les groupes peuvent relever d’importante différence intra-groupe indiquant ainsi un possible effet de traitement.

À ce jour, 20 études ont été examinées dans ce module Info-AVC dont 13 ECR de haute qualité (un était une analyse secondaire d’un ECR de haute qualité), six ECR de qualité acceptable et une étude quasi-expérimentale. Toutes les études incluses dans ce module répondent aux critères d’inclusion décrits ci-dessous.

Note : Les études ont été exclues si l’intervention ne comportait pas: 1) la pratique d’une tâche saillante et réelle de la vie quotidienne ; 2) l’adaptation progressive de la tâche au progrès du patient dans le temps ; ou 3) la participation active du patient. De plus, les études qui examinaient l’effet combiné de la rééducation orientée sur la tâche avec d’autres types d’exercices (ex. aérobiques ou musculaires), ou qui comparaient un type de rééducation orientée sur la tâche avec un autre type de rééducation orientée sur la tâche sans variation d’intensité (ex. différents types d’entraînement par feed-back ou d’entrainement à la marche) ont également été exclues.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (van Vliet et al., 2005) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche utilisant le Programme de réapprentissage moteur ou un traitement basé selon l’approche Bobath. Les AVD des patients ont été mesurées à 1, 3 et 6 mois par la 22-item Extended Activities of Daily Living Scale (EADLS). À chaque temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été notée sur un seul des items de l’EADLS (Loisir : activité sociale à l’extérieur) en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée au traitement basé selon l’approche Bobath.
Note : L’intervention n’avait pas spécifiquement de moment d’arrêt et s’est poursuivie aussi longtemps qu’elle semblait nécessaire.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un traitement basé selon l’approche Bobath) pour améliorer les AVD de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Déficit sensitif
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (van Vliet et al., 2005) et une étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur le déficit sensitif de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (van Vliet et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche utilisant le Programme de réapprentissage moteur ou un traitement basé selon l’approche Bobath. Le déficit sensitif des patients a été mesuré au à 1, 3 et 6 mois par le Nottingham Sensory Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.
Note : L’intervention n’avait pas spécifiquement de moment d’arrêt et s’est poursuivie aussi longtemps qu’elle semblait nécessaire.

L’étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir une rééducation de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche ou le programme de réadaptation habituelle. Le déficit sensitif des patients a été mesuré après l’intervention (au moment du congé ; durée moyenne du séjour de 20 jours) par la sous-échelle Sensory du Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et une étude quasi-expérimentale indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un traitement basé selon l’approche Bobath ou le programme de réadaptation habituelle) pour améliorer le déficit sensitif de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Équilibre
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Richards et al., 1993 et Langhammer & Stanghelle, 2000) et une étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Richards et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : 1) un entraînement intensif précoce de physiothérapie orientée sur la tâche de marcher ; 2) une réadaptation habituelle précoce de haute intensité ; ou 3) la réadaptation habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 et 6 mois (au moment de suivis) par l’Échelle d’équilibre de Berg et la sous-échelle Équilibre du Fugl Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures de l’équilibre, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Langhammer & Stanghelle, 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, pour la durée du temps d’hospitalisation, une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche utilisant le Programme de réapprentissage moteur ou un traitement basé selon l’approche Bobath. L’équilibre des patients a été mesuré à 2 semaines après l’admission et à 3 mois après l’AVC par le score sur l’Équilibre et le Contrôle du tronc de la Sødring Motor Evaluation Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures de l’équilibre, à aucun des temps de mesure.

L’étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir une rééducation de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche ou le programme de réadaptation habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré après l’intervention (au moment du congé ; durée moyenne du séjour de 20 jours) par l’Échelle d’équilibre de Berg. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle ou un traitement basé selon l’approche Bobath) pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Richards et al., 1993 ; Langhammer & Stanghelle, 2000 et van Vliet et al., 2005) et une étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Richards et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : 1) un entraînement intensif précoce de physiothérapie orientée sur la tâche de marcher ; 2) une réadaptation habituelle précoce de haute intensité ; ou 3) la réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 3 et 6 mois (au moment de suivis) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Langhammer & Stanghelle, 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche utilisant le Programme de réapprentissage moteur ou un traitement basé selon l’approche Bobath. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée au départ de l’étude, à 2 semaines et à 3 mois après l’AVC, par les sous-échelles Membre inférieur et Mobilité de la Sødring Motor Evaluation Scale et la Motor Assessment Scale (MAS). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure. Aucune différence entre les groupes n’a également été relevée sur la MAS entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés à 2 semaines, ni entre les résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés à 3 mois après l’AVC.

Le troisième ECR de haute qualité (van Vliet et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche utilisant le Programme de réapprentissage moteur ou un traitement basé selon l’approche Bobath. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 1, 3 et 6 mois par le Rivermead Motor Assessment et la MAS. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.
Note : L’intervention n’avait pas spécifiquement de moment d’arrêt et s’est poursuivie aussi longtemps qu’elle semblait nécessaire.

L’étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir une rééducation de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche ou le programme de réadaptation habituelle. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée après l’intervention (au moment du congé ; durée moyenne du séjour de 20 jours) par la sous-échelle Motricité du membre inférieur du FMA. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle un traitement basé selon l’approche Bobath) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Richards et al., 1993 ; Langhammer & Stanghelle, 2000 et van Vliet et al., 2005) et une étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Richards et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : 1) un entraînement intensif précoce de physiothérapie orientée sur la tâche de marcher ; 2) une réadaptation habituelle précoce de haute intensité ; ou 3) la réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois (au moment de suivis) par l’Indice de Barthel (IB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Langhammer & Stanghelle, 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, pour la durée du temps d’hospitalisation, une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche utilisant le Programme de réapprentissage moteur ou un traitement basé selon l’approche Bobath. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 3 mois après l’AVC par l’IB (se nourrir, transfert du fauteuil au lit, hygiène personnelle, s’assoir et se lever du cabinet de toilette, se laver, marcher sur une surface plane / utiliser un fauteuil roulant, monter et descendre les escaliers, s’habiller, contrôle des intestins, contrôle de la vessie). Une différence significative entre les groupes a été notée à 3 mois après l’AVC et un changement significatif a été observé au niveau des résultats obtenus au départ de l’étude et ceux mesurés à 3 mois après l’AVC, sur trois sous-échelles de l’IB (continence intestinale, continence vésicale et faire sa toilette), en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée au traitement basé selon l’approche Bobath. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les autres sous-échelles de l’IB.

Le troisième ECR de haute qualité (van Vliet et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche utilisant le Programme de réapprentissage moteur ou un traitement basé selon l’approche Bobath. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 1, 3 et 6 mois par l’IB. À la mesure de 1 mois, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des sous-échelles de l’IB (prendre un bain) en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée au traitement basé selon l’approche Bobath. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les autres sous-échelles de l’IB, à aucun des temps de mesure.
Note : L’intervention n’avait pas spécifiquement de moment d’arrêt et s’est poursuivie aussi longtemps qu’elle semblait nécessaire.

L’étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir une rééducation de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche ou le programme de réadaptation habituelle. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 90 jours après l’AVC par une version téléphonique de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle ou un traitement basé selon l’approche Bobath) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Langhammer & Stanghelle, 2000) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la marche de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir, pour la durée du temps d’hospitalisation, une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche utilisant le Programme de réapprentissage moteur ou un traitement basé selon l’approche Bobath. La marche des patients a été mesurée à 2 semaines après l’admission et à 3 mois après l’AVC par le score sur de Marche de la Sødring Motor Evaluation Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un traitement basé selon l’approche Bobath) pour améliorer la marche de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Langhammer & Stanghelle, 2000) et une étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

L’ECR de haute qualité (Langhammer & Stanghelle, 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche utilisant le Programme de réapprentissage moteur ou un traitement basé selon l’approche Bobath. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 3 mois après l’AVC par le Nottingham Health Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir une rééducation de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche ou le programme de réadaptation habituelle. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 90 jours après l’AVC par la Stroke Impact Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’une étude quasi-expérimentale indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un traitement basé selon l’approche Bobath ou la réadaptation habituelle) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Spasticité - membre inférieur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (van Vliet et al., 2005) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la spasticité du membre inférieur de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche utilisant le Programme de réapprentissage moteur ou un traitement basé selon l’approche Bobath. La spasticité du membre inférieur été mesurée à 1, 3 et 6 mois par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.
Note : L’intervention n’avait pas spécifiquement de moment d’arrêt et s’est poursuivie aussi longtemps qu’elle semblait nécessaire.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un traitement basé selon l’approche Bobath) pour réduire la spasticité du membre inférieur de patients en phase aiguë post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Richards et al., 1993 et van Vliet et al., 2005) et une étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Richards et al., 1993) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir : 1) un entraînement intensif précoce de physiothérapie orientée sur la tâche de marcher ; 2) une réadaptation habituelle précoce de haute intensité ; ou 3) la réadaptation habituelle. La vitesse de marche a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention), à 3 et 6 mois (au moment de suivis), par le Test de marche sur 6 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (van Vliet et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche utilisant le Programme de réapprentissage moteur ou un traitement basé selon l’approche Bobath. La vitesse de marche a été mesurée à 1, 3 et 6 mois par le Test de marche sur 6 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.
Note : L’intervention n’avait pas spécifiquement de moment d’arrêt et s’est poursuivie aussi longtemps qu’elle semblait nécessaire.

L’étude quasi-expérimentale (Rose et al., 2011) a assigné les patients pour recevoir une rééducation de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche ou le programme de réadaptation habituelle. La vitesse de marche a été mesurée après l’intervention (au moment du congé ; durée moyenne du séjour de 20 jours) par le Test de marche sur 5 mètres. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée au programme de réadaptation habituelle.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la réadaptation habituelle ou un traitement basé selon l’approche Bobath) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.
Note : Cependant, une étude quasi-expérimentale a indiqué que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace qu’un programme de réadaptation habituelle pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération d’un AVC.

Phase chronique

Activité physique
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mudge et al., 2009) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’activité physique de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou des séances d’activités sociales et d’information. L’activité physique des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la Physical Activity & Disability Scale et le StepWatch Activity Monitor (moyenne de pas/jour, indice du pic d’activité, pas/minute, % de temps d’inactivité). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, des séances d’activités sociales et d’information) pour améliorer l’activité physique de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Confiance en son équilibre
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Marigold et al., 2005 et Mudge et al., 2009) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Marigold et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou un programme d’étirement et de lever de poids de faible intensité. La confiance en son équilibre a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par l’Activities-Specific Balance Confidence Scale (ABC Scale). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Mudge et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou des séances d’activités sociales et d’information. La confiance en son équilibre a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par l’ABC Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’étirement et de lever de poids de faible intensité ou des séances d’activités sociales et d’information) pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Déficit moteur du tronc
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur le déficit moteur du tronc de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche combinée à la physiothérapie habituelle ou la physiothérapie habituelle seule. Le déficit moteur du tronc a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le score total et celui des sous-échelles Position assise statique, Position assise dynamique et Coordination de la Trunk Impairment Scale (TIS). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur le score total de la TIS en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche combinée à la physiothérapie habituelle comparée à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche combinée à la physiothérapie habituelle est plus efficace que la physiothérapie habituelle seule pour améliorer le déficit moteur du tronc de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Efficacité personnelle
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Choi & Kang, 2015) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’efficacité personnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. L’efficacité personnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Self-Efficacy Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer l’efficacité personnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Endurance à la marche
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yang et al., 2006 et Mudge et al., 2009) et un ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de résistance progressive orientée sur la tâche ou aucune thérapie particulière (groupe témoin). L’endurance à la marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 6 minutes (TM6M). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation orientée sur la tâche comparée au groupe témoin.

Le second ECR de haute qualité (Mudge et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou des séances d’activités sociales et d’information. L’endurance à la marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par le TM6M. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation orientée sur la tâche comparée au groupe témoin ; cette différence n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

L’ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche. L’endurance à la marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi) par le TM6M. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucune thérapie particulière, des séances d’activités sociales et d’information et une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Équilibre
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Marigold et al., 2005 et Yang et al., 2006) et trois ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000; Kim et al., 2012 et Choi & Kang, 2015) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Marigold et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou un programme d’étirement et de lever de poids de faible intensité. L’équilibre des patients (mesuré par l’Échelle d’équilibre de Berg – EEB) et les chutes provoquées sur une plateforme de transition ont été respectivement mesuré et recensées à 10 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) ; les chutes non-provoquées ont été notées sur un calendrier mensuel à partir du départ de l’étude jusqu’à un an plus tard. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de résistance progressive orientée sur la tâche ou aucune thérapie particulière (groupe témoin). L’équilibre debout a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le Step Test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation orientée sur la tâche comparée au groupe témoin.

Le premier ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche. L’équilibre debout a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi) par le Step Test. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche.

Le second ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche combinée à la physiothérapie habituelle ou la physiothérapie habituelle seule. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’EEB. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche combinée à la physiothérapie habituelle comparée à la physiothérapie habituelle seule.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Choi & Kang, 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’EEB. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité et trois ECR de qualité acceptable indiquent que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche et la physiothérapie habituelle) et qu’aucune thérapie particulière pour améliorer de l’équilibre de patients en phase chronique de récupération d’un AVC, un autre ECR de haute qualité a indiqué que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’un programme d’étirement et de lever de poids de faible intensité pour améliorer les mesures de l’équilibre (EEB, chutes provoquées/non-provoquées) des patients.

Force - membre inférieur
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la force du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de résistance progressive orientée sur la tâche ou aucune thérapie particulière (groupe témoin). La force des fléchisseurs/extenseurs de la hanche, des fléchisseurs/extenseurs du genou et des dorsifléchisseurs/fléchisseurs plantaires de la cheville a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre manuel Jamar. Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’ensemble des mesures de la force du membre inférieur en faveur de la rééducation orientée sur la tâche comparée au groupe témoin.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace qu’aucune thérapie particulière pour améliorer la force du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Incapacité de la position assis-debout
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur les incapacités du transfert de la position assis-debout de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche. Les incapacités du transfert de la position assis-debout ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi) par une plateforme de force. Au deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche) pour améliorer les incapacités du transfert de la position assis-debout de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Indépendance fonctionnelle/AVQ
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Choi & Kang, 2015) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’indépendance fonctionnelle et les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ des patients ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice modifié de Barthel. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la physiothérapie habituelle.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle et les AVQ de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Mobilité fonctionnelle
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Marigold et al., 2005 ; Yang et al., 2006 et Mudge et al., 2009) et deux ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000 et Kim et al., 2012) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la mobilité fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Marigold et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou un programme d’étirement et de lever de poids de faible intensité. La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par le Timed Up-and-Go Test (TUG). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de résistance progressive orientée sur la tâche ou aucune thérapie particulière (groupe témoin). La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le TUG. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation orientée sur la tâche comparée au groupe témoin.

Le troisième ECR de haute qualité (Mudge et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou des séances d’activités sociales et d’information. La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index. Bien qu’aucune différence significative entre les groupes n’ait été notée sur la mobilité après l’intervention, des résultats significatifs ont été relevés au moment du suivi en faveur de la rééducation orientée sur la tâche comparée au groupe témoin.

Le premier ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche. La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi) par le TUG. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée aux deux temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche combinée à la physiothérapie habituelle ou la physiothérapie habituelle seule. La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le TUG. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la mobilité fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace qu’aucune thérapie particulière pour améliorer la mobilité fonctionnelle des patients, un autre ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’étirement et de lever de poids de faible intensité, une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle) pour améliorer la mobilité fonctionnelle des patients. Remarquons qu’un troisième ECR de haute qualité a indiqué que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace, immédiatement après l’intervention, qu’une intervention témoin (ici, des séances d’activités sociales et d’information) mais relève une efficacité à long terme.
Note : Cet ECR, contrairement aux autres études, utilisait le Rivermead Mobility Index comme instrument de mesure de la mobilité fonctionnelle.

Paramètres de la marche
Efficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Marigold et al., 2005 ; Yang et al., 2006 et Jonsdottir et al., 2010) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Marigold et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou un programme d’étirement et de lever de poids de faible intensité. Les paramètres de la marche (temps de réaction de la foulée) ont été mesurés au départ de l’étude, à 10 semaines (après l’intervention) et 1 mois plus tard (au moment du suivi). Une différence significative entre les groupes a été notée au cours des temps de mesure, en faveur de la rééducation orientée sur la tâche comparée au programme d’étirement et de lever de poids.

Le second ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de résistance progressive orientée sur la tâche ou aucune thérapie particulière (groupe témoin). Les paramètres de la marche (vélocité, cadence et longueur de la foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur l’ensemble des paramètres mesurés, en faveur de la rééducation orientée sur la tâche comparée au groupe témoin.

Le troisième ECR de haute qualité (Jonsdottir et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche utilisant une rétroaction ou le programme de réadaptation habituelle. Les paramètres de la marche (pic de la flexion du genou durant le balancement, pic de puissance de la cheville et longueur de la foulée) ont été mesurés au départ de l’étude, à 7 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi). Au cours des temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été notée sur les paramètres de la marche (pic de puissance de la cheville et longueur de la foulée), en faveur de la rééducation orientée sur la tâche comparée au programme de réadaptation habituelle.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’étirement et de lever de poids de faible intensité, aucune thérapie particulière et le programme de réadaptation habituelle) pour améliorer les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Marigold et al., 2005) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la qualité de vie liée à la santé de patients en phase chronique de récupération d’un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou un programme d’étirement et de lever de poids de faible intensité. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée au départ de l’étude, à 10 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par le Nottingham Health Profile. Au cours des temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’étirement et de lever de poids de faible intensité) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Yang et al., 2006 ; Mudge et al., 2009 et Jonsdottir et al., 2010) et deux ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000 et Kim et al., 2012) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation de résistance progressive orientée sur la tâche ou aucune thérapie particulière (groupe témoin). La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) en utilisant le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation orientée sur la tâche comparée au groupe témoin.

Le second ECR de haute qualité (Mudge et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou des séances d’activités sociales et d’information. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par le Test de marche sur 10 mètres (TM10M). Bien qu’aucune différence significative entre les groupes n’ait été notée après l’intervention, des résultats significatifs ont été relevés au moment du suivi en faveur de la rééducation orientée sur la tâche comparée au groupe témoin.

Le troisième ECR de haute qualité (Jonsdottir et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche utilisant le biofeedback ou le programme de réadaptation habituelle. La vitesse de marche a été mesurée au départ de l’étude, à 7 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par le Test de marche sur 8 mètres (sans dispositif d’assistance). Au cours des temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation orientée sur la tâche comparée au programme de réadaptation habituelle.

Le premier ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi) par le TM10M (avec et sans dispositif d’assistance). Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été notée sur la vitesse de marche (seulement sans dispositif d’assistance), en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche.

Le second ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche combinée à la physiothérapie habituelle ou la physiothérapie habituelle seule. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le TM10M. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche combinée à la physiothérapie habituelle comparée à la physiothérapie habituelle seule.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et de deux ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace que des interventions comparatives (ici, des séances d’activités sociales et d’information, le programme de réadaptation habituelle, une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche et la physiothérapie) et qu’aucune thérapie particulière pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération d’un AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période

Activation musculaire
Not Effective
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015b) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’activation musculaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable combinée à la réadaptation habituelle, un entraînement habituel sur un plateau inclinable combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’activation musculaire (biceps fémoral, gastrocnémien médial, droit fémoral et tibial antérieur des membres inférieurs affectés et moins affectés) a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par électromyographie (EMG). Des différences significatives entre les groupes ont été notée sur l’activation musculaire (biceps fémoral affectés et moins affectés, gastrocnémien médial affecté et moins affecté, droit fémoral moins affecté), en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à l’entraînement habituel sur un plateau inclinable et en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur un plateau inclinable est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel sur un plateau inclinable ou la réadaptation habituelle seule) pour améliorer l’activation musculaire de patients ayant subi un AVC.

Activités de la vie domestique (AVD)
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (van de Port et al., 2012) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur les activités de la vie domestique (AVD) de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. Les AVD des patients ont été mesurées à 12 semaines (après l’intervention) et 3 mois plus tard (au moment d’un suivi) par le Nottingham Extended ADL (scores aux items Mobilité, Cuisine, Domestique et Loisirs). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur une seule des activités mesurées (Loisirs), en faveur de la physiothérapie habituelle comparée à la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer les AVD de patients ayant subi un AVC.
Note : En fait, la physiothérapie habituelle s’est avérée plus efficace que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche pour améliorer, à court terme, une des AVD mesurées (activité de loisirs).

Anxiété et dépression
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (van de Port et al., 2012) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’anxiété et la dépression de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. L’anxiété et la dépression ont été mesurées à 12 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par l’Hospital Anxiety and Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour réduire l’anxiété et la dépression de patients ayant subi un AVC.

Confiance en son équilibre
Efficace
1B

Une analyse secondaire par Salbach et al., 2005 – se rapportant à un ECR de haute qualité (Salbach et al., 2004) – a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC. Cette analyse secondaire a relevé, après l’intervention, une différence significative entre les groupes sur le changement proportionnel moyen du sentiment de confiance en son équilibre (telle que mesurée par l’Activities-specific Balance Confidence Scale), en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche. De plus, le niveau de symptômes dépressifs (mesuré au départ de l’étude par l’Échelle de dépression gériatrique) s’est révélé avoir un effet modifiant le changement du sentiment de confiance en son équilibre.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’une analyse secondaire d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche) pour améliorer la confiance en son équilibre de patients ayant subi un AVC.

Chutes
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Barreca et al., 2004) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur les chutes de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation de la position assis-debout orientée sur la tâche ou une intervention en loisirs ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le nombre de patients ayant chuté au cours de l’étude, mesuré à partir du départ de l’étude jusqu’au moment où un transfert indépendant de la position assis-debout a été atteint, ou jusqu’au moment du congé.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention en loisirs) pour réduire l’incidence de chutes de patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC.

Endurance à la marche
Efficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Blennerhassett & Dite 2004; Salbach et al., 2004; van de Port et al., 2012 et Kim et al., 2016) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Blennerhassett & Dite 2004) a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituelle. L’endurance à la marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Test de marche en 6 minutes (TM6M). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le deuxième ECR de haute qualité (Salbach et al., 2004) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche. L’endurance à la marche a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TM6M. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche.

Le troisième ECR de haute qualité (van de Port et al., 2012) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. L’endurance à la marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et 3 mois plus tard (au moment d’un suivi) par le TM6M. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur en faveur de la rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la physiothérapie habituelle ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Le quatrième ECR de haute qualité (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir une thérapie en circuit de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche ou une physiothérapie basée sur la thérapie neuro-développementale. L’endurance à la marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) le TM6M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche et la physiothérapie habituelle) pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.
Note : Cependant, un quatrième ECR de haute qualité a indiqué que la rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une physiothérapie basée sur la thérapie neuro-développementale) pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Équilibre
Inefficace
1A

Cinq ECR de haute qualité (Blennerhassett & Dite 2004; McClellan & Ada, 2004; Salbach et al., 2004 ; van de Port et al., 2012 et Kim et al., 2016) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Blennerhassett & Dite 2004) a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Step Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (McClellan & Ada, 2004) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation à domicile du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation à domicile du membre supérieur orientée sur la tâche. L’équilibre pour atteindre a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi) par le Functional Reach Test. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation à domicile du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la rééducation à domicile du membre supérieur orientée sur la tâche.

Le troisième ECR de haute qualité (Salbach et al., 2004) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (EEB). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le quatrième ECR de haute qualité (van de Port et al., 2012) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par le Timed Balance Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir une thérapie en circuit de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche ou une physiothérapie basée sur la thérapie neuro-développementale. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’EEB. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de quatre ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche, la physiothérapie habituelle ou une physiothérapie basée sur la thérapie neuro-développementale) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a indiqué que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche) pour améliorer l’équilibre pour atteindre de patients ayant subi un AVC.

Fatigue
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (van de Port et al., 2012) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la fatigue de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. L’auto-perception de la fatigue a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et 3 mois plus tard (au moment d’un suivi) par la Fatigue Severity Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour réduire l’auto-perception de la fatigue de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice - membre inférieur
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (van de Port et al., 2012 et Kim et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015b) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la fonction motrice du membre inférieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (van de Port et al., 2012) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. La fonction motrice du membre inférieur a été à 12 semaines (après l’intervention) et 3 mois plus tard (au moment d’un suivi) par la sous-échelle Jambe du Motricity Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir une thérapie en circuit de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche ou une physiothérapie basée sur la thérapie neuro-développementale. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée et à 4 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la fonction motrice du membre inférieur.

L’ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015b) a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable combinée à la réadaptation habituelle, un entraînement habituel sur un plateau inclinable combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La fonction motrice du membre inférieur a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du FMA. Des différences significatives entre les groupes ont été notées en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à l’entraînement habituel sur un plateau inclinable ; en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à la réadaptation habituelle seule ; et en faveur de l’entraînement habituel sur un plateau inclinable comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle ou une physiothérapie basée sur la thérapie neuro-développementale) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients ayant subi un AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel sur un plateau inclinable et la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la fonction motrice du membre inférieur de patients ayant subi un AVC.

Force musculaire
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015a) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la force musculaire de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable, un entraînement debout sur une jambe sur un plateau inclinable ou un entraînement habituel sur un plateau inclinable ; de plus, tous les groupes recevaient la réadaptation habituelle. La force musculaire du membre inférieur (des fléchisseurs/extenseurs de la hanche, des fléchisseurs/extenseurs du genou et des dorsifléchisseurs/fléchisseurs plantaires de la cheville) a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre manuel. Des différences significatives entre les groupes ont été notées sur toutes les mesures de la force musculaire du membre inférieur en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à l’entraînement debout sur une jambe sur un plateau inclinable et en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à l’entraînement habituel sur un plateau inclinable. Des différences significatives entre les groupes ont également été notées sur certaines mesures de la force musculaire (des fléchisseurs/extenseurs de la hanche) en faveur de l’entraînement debout sur une jambe sur un plateau inclinable comparé à l’entraînement habituel sur un plateau inclinable.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur un plateau inclinable est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement debout sur une jambe sur un plateau inclinable et un entraînement habituel sur un plateau inclinable) pour améliorer la force musculaire du membre inférieur de patients ayant subi un AVC.

Impact de l’AVC
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (van de Port et al., 2012) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. L’impact de l’AVC a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) et 3 mois plus tard (au moment d’un suivi) par les sous-échelles Mobilité, Force, Mémoire/pensée, Émotion, Communication, AVQ/AVD, Fonction de la main, Participation, Rétablissement de l’AVC de la Stroke Impact Scale. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’une des sous-échelles de la mesure de l’impact de l’AVC (Mémoire/pensée), en faveur de la physiothérapie habituelle comparée à la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer l’impact de l’AVC de patients ayant subi un AVC.
Note : En fait, la physiothérapie habituelle s’est avérée plus efficace, à court terme, que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche pour améliorer l’une des sous-échelles (Mémoire/pensée) mesurant l’impact de l’AVC.

Indépendance fonctionnelle/AVQ
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015b) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur l’indépendance fonctionnelle et les activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir une thérapie en circuit de la mobilité du membre inférieur orientée sur la tâche ou une physiothérapie basée sur la thérapie neuro-développementale. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ des patients ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par une version Coréenne de l’Indice modifié de Barthel. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015b) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable combinée à la réadaptation habituelle, un entraînement habituel sur un plateau inclinable combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. L’indépendance fonctionnelle et les AVQ des patients ont été mesurées à 3 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Des différences significatives entre les groupes ont été notées en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à l’entraînement habituel sur un plateau inclinable ; en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à la réadaptation habituelle seule ; et en faveur de l’entraînement habituel sur un plateau inclinable comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie basée sur la thérapie neuro-développementale) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle et les AVQ de patients ayant subi un AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel sur un plateau inclinable et la réadaptation habituelle seule) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle et les AVQ de patients ayant subi un AVC.

Manœuvre de transfert de la position assis-debout
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Barreca et al., 2004) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la manœuvre de transfert de la position assis-debout de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation de la position assis-debout orientée sur la tâche ou une intervention en loisirs ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituelle. La manœuvre de transfert de la position assis-debout a été mesurée à 4 mois (après l’intervention) par le nombre de participants qui ont réussi, deux jours consécutifs, à se lever deux fois, sans les mains, d’un matelas de 16 pouces de hauteur. Cette manœuvre a également été mesurée par le nombre moyen de répétitions du transfert de la position assis-debout effectuées jusqu’à la fin de l’étude (définie par le moment où un transfert indépendant de la position assis-debout a été atteint ou par le moment du congé). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de la manœuvre de transfert de la position assis-debout, en faveur de la rééducation orientée sur la tâche comparée à l’intervention en loisirs.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation de la position assis-debout orientée sur la tâche est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une intervention en loisirs) pour améliorer la manœuvre de transfert de la position assis-debout de patients ayant subi un AVC.

Mobilité fonctionnelle
Inefficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Blennerhassett & Dite 2004; McClellan & Ada, 2004; Salbach et al., 2004 et van de Port et al., 2012) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la mobilité fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Blennerhassett & Dite 2004) a assigné aléatoirement des patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituelle. La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le Timed Up-and-Go Test (TUG). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (McClellan & Ada, 2004) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation à domicile du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation à domicile du membre supérieur orientée sur la tâche. La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi) par le cinquième item de la Motor Assessment Scale évaluant l’habilité de marche. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Le troisième ECR de haute qualité (Salbach et al., 2004) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche. La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Functional Reach Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le quatrième ECR de haute qualité (van de Port et al., 2012) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et 3 mois plus tard (au moment d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index, le TUG et le Functional Ambulation Classification. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée aucune des mesures, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de quatre ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle) pour améliorer la mobilité fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Paramètres de la marche
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015a) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable, un entraînement debout sur une jambe sur un plateau inclinable ou un entraînement habituel sur un plateau inclinable ; de plus, tous les groupes recevaient la réadaptation habituelle. Les paramètres de la marche (vélocité, cadence, longueur de la foulée, ratio de symétrie de la marche et pourcentage du double support) ont été mesurés à 3 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Des différences significatives entre les groupes ont été notées sur tous les paramètres de la marche, en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à l’entraînement debout sur une jambe sur un plateau inclinable et en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à l’entraînement habituel sur un plateau inclinable. Des différences significatives entre les groupes ont également été notées sur quelques paramètres de la marche (vélocité et cadence), en faveur de l’entraînement debout sur une jambe sur un plateau inclinable comparé à l’entraînement habituel sur un plateau inclinable.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur un plateau inclinable est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement debout sur une jambe sur un plateau inclinable et un entraînement habituel sur un plateau inclinable) pour améliorer les paramètres de la marche de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie liée à la santé
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (McClellan & Ada, 2004) et un ECR de qualité acceptable (Barreca et al., 2004) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (McClellan & Ada, 2004) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique d’un AVC pour recevoir une rééducation à domicile du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation à domicile du membre supérieur orientée sur la tâche. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) et à 2 mois (au moment d’un suivi) par le Stroke Adapted Sickness Impact Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Barreca et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation de la position assis-debout orientée sur la tâche ou une intervention en loisirs ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituelle. La qualité de vie liée à la santé a été mesurée à 4 mois (après l’intervention) par la Global Rating Scale et le Darmouth Primary Care Cooperative Information Project. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche ou une intervention en loisirs) pour améliorer la qualité de vie liée à la santé de patients ayant subi un AVC.

Sentiment de confiance face aux chutes
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (van de Port et al., 2012) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur le sentiment de confiance face aux chutes de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. Le sentiment de confiance face aux chutes a été mesuré à 12 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par la Falls Efficacy Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer le sentiment de confiance face aux chutes de patients ayant subi un AVC.

Sévérité de l’AVC
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015b) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la sévérité de l’AVC de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération d’un AVC pour recevoir une rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable combinée à la réadaptation habituelle, un entraînement habituel sur un plateau inclinable combiné à la réadaptation habituelle ou la réadaptation habituelle seule. La sévérité de l’AVC a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par la National Institutes of Health Stroke Scale. Des différences significatives entre les groupes ont été notée en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à l’entraînement habituel sur un plateau inclinable ; en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à la réadaptation habituelle seule ; et en faveur de l’entraînement habituel sur un plateau inclinable comparé à la réadaptation habituelle seule.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur un plateau inclinable est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel sur un plateau inclinable ou la réadaptation habituelle seule) pour améliorer la sévérité de l’AVC de patients ayant subi un AVC.

Utilisation des escaliers
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (van de Port et al., 2012) a examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la capacité d’utiliser des escaliers de patients ayant subi un AVC .Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération d’un AV pour recevoir une rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. La capacité d’utiliser des escaliers a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et 3 mois plus tard (au moment d’un suivi) par le Modified Stairs Test. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la physiothérapie habituelle ; différence qui n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace, à court terme, qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle) pour améliorer la capacité d’utiliser des escaliers de patients ayant subi un AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Salbach et al., 2004 et van de Port et al., 2012) et un ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015a) ont examiné l’effet de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë et chronique d’un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Salbach et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche ou une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche. La vitesse de la marche a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 5 mètres (scores de vitesse maximale et confortable). Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux résultats du test de vitesse de marche en faveur de la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche.

Le second ECR de haute qualité (van de Port et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche ou la physiothérapie habituelle. La vitesse de marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) et 3 mois plus tard (au moment d’un suivi) par un test de marche sur 5 mètres (5-Meter Comfortable Walking Speed Test). Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure, en faveur de la rééducation en circuit du membre inférieur orientée sur la tâche comparée à la physiothérapie habituelle.

L’ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015a) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable, un entraînement debout sur une jambe sur un plateau inclinable ou un entraînement habituel sur un plateau inclinable ; de plus, tous les groupes recevaient la réadaptation habituelle. La vitesse de marche a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Des différences significatives entre les groupes ont été notées en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à l’entraînement debout sur une jambe sur un plateau inclinable ; en faveur de la rééducation orientée sur la tâche sur un plateau inclinable comparée à l’entraînement habituel sur un plateau inclinable ; et en faveur de l’entraînement debout sur une jambe sur un plateau inclinable comparé à l’entraînement habituel sur un plateau inclinable.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que la rééducation du membre inférieur orientée sur la tâche est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une rééducation du membre supérieur orientée sur la tâche, la physiothérapie habituelle, un entraînement debout sur une jambe sur un plateau inclinable et un entraînement habituel sur un plateau inclinable) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase subaiguë et chronique d’un AVC.

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Motif d’exclusion : N’impliquait pas une tâche fonctionnelle pertinente de la vie réelle.

Chan, D., Chan, C. & Au, D. (2006). Motor relearning programme for stroke patients: a randomized controlled trial. Clinical Rehabilitation20(3), 191.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type d’entraînement de la mobilité orienté sur la tâche.

Duclos, C., Nadeau, S., Bourgeois, N., Bouyer, L., & Richards, C.L. (2014). Effects of walking with loads above the ankle on gait parameters of persons with hemiparesis after strokeClinical Biomechanics29, 265-71.

Motif d’exclusion : N’est pas un ECR.

Husemann, B., Muller, F., Krewer, C., Heller, S. & Koenig, E. (2007). Effects of locomotion training with assistance of a robot-driven gait orthosis in hemiparetic patients after stroke: a randomized controlled pilot study. Stroke38(2), 349.

Motif d’exclusion : On ne sait pas si les patients participaient activement, on ne sait pas si le groupe de témoin n’a pas reçu d’entraînement orienté sur la tâche.

Fernandes, B., Ferreira, M.J., Batista, F., Evangelista, I., Prates, L., & Silveira-Sergio, J. (2015). Task-oriented training and lower limb strengthening to improve balance and function after stroke: a pilot study. European Journal of Physiotherapy17 (2), 74-80.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type d’entraînement orienté sur la tâche.

Jeon, B.-J., Kim, W.-H., & Park, E.-Y. (2015). Effect of task-oriented training for people with stroke: a meta-analysis focused on repetitive or circuit training. Topics in Stroke Rehabilitation, 22(1), 34-43.

Motif d’exclusion : Revue.

Kwakkel, G., Wagenaar, R., Twisk, J., Lankhorst, G., & Koetsuer, J. (1999). Intensity of leg and arm training after primary middle-cerebral- artery stroke: a randomised trial. Lancet354, 189-194.

Motif d’exclusion : L’article n’est pas explicite sur l’adaptation progressive de l’intervention.

Mudie, M.H., Winzeler-Mercay, U., Radwan, S., & Lee, L. (2002). Training symmetry of weight distribution after stroke: a randomized controlled pilot study comparison task-related reach, Bobath and feedback training approaches. Clinical Rehabilitation16, 582-92.

Motif d’exclusion : Non axé sur la mobilité ou l’entraînement du membre inférieur.

Nadeau, S., Duclos, C., Bouyer, L., & Richards, C.L. (2011). Guiding task-oriented gait training after stroke or spinal cord injury by means of a biomechanical gait analysis. Progress in Brain Research192, 161-80.

Motif d’exclusion : Revue.

Nilsson, L., Carlsson, J., Danielsson, A., Fugl-Meyer, A., Hellstrom, K., Kristensen, L., et al. (2001). Walking training of patients with hemiparesis at an early stage after stroke: a comparison of walking training on a treadmill with body weight support and walking training on the ground. Clinical Rehabilitation15(5), 515-527.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type d’entraînement de la mobilité orienté sur la tâche.

Outermans, J.C., van Peppen, R.P., Wittink, H., Takken, T. & Kwakkel, G. (2010). Effects of a high-intensity task-oriented training on gait performance early after stroke: a pilot study. Clinical Rehabilitation24(11), 979-87.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type d’entraînement orienté sur la tâche, de différentes intensités.

Richards, C.L., Malouin, F., Bravo, G., Dumas, F., & Wood-Dauphinee, S. (2004). The role of technology in task-oriented training in persons with subacute stroke: a randomized controlled trial. Neurorehabilitation and Neural Repair, 18, 199-211.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type d’entraînement de la mobilité orienté sur la tâche.

Sunnerhagen, K.T. (2007). Circuit training in community-living “younger” men after strokeJournal of Stroke and Cerebrovascular Diseases16(3), 122-9.

Motif d’exclusion : N’est pas un ECR.

Verma, R, Arya, K.N., & Singh, T. (2011). Task-oriented circuit class training program with motor imagery for gait-rehabilitation in poststroke patients: a randomized controlled trial. Topics in Stroke Rehabilitation18, 620-32.

Motif d’exclusion : Le groupe d’intervention a également reçu de l’imagerie mentale.

Visintin, M., Barbeau, H., Korner-Bitensky, N. & Mayo, N.E. (1998). A new approach to retrain gait in stroke patients through body weight support and treadmill stimulation. Stroke29(6), 1122-1128.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un type d’entraînement de la mobilité orienté sur la tâche.

Wang, R.-Y., Tseng, H.-T., Liao, K-K., Wang, C.-J., Lai, K.-L., & Yang, Y.-R. (2012) rTMS combined with task-roeinted training to improve symmetry of interhemispheric corticomotor excitability and gait performance after stroke: a randomized trial. Neurorehabilitation and Neural Repair26(3), 222-30.

Motif d’exclusion : Les deux groupes ont reçu un entraînement orienté sur la tâche.

Yang, Y.R., Yen, J.G., Wang, R.Y., Yen, L.L., & Lieu, F.K. (2005). Gait outcomes after additional backward walking training in patients with stroke: a randomized controlled trial. Clinical Rehabilitation19, 264-273.

Raison de l’exclusion : N’impliquait pas une tâche fonctionnelle pertinente de la vie réelle (marche à reculons).

Yen, C.-L., Wang, R.-Y., Lioa, K.-K. Huang, C.-C., & Yang, Y.-R. (2008). Gait training-induced change in cotricomotor excitability in patients with chronic strokeNeurorehabilitation and Neural Repair22, 22-30.

Raison de l’exclusion : Entraînement sur tapis roulant.

Stimulation électrique fonctionnelle – membre inférieur

Évidences révisées en date du 16-07-2012
Auteur(s)* : Émilie Comtois-Laurin, BSc PT ; Catherine Kaley, BSc PT, BSc Exercise Science ; Christopher Mares, BSc PT ; Megan Robinson, BSc PT ; Amy Henderson, PhD Student, Neuroscience ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Anita Petzold, BSc OT ; Amy Henderson, PhD ; Annabel McDermott, OT
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La Stimulation Électrique Fonctionnelle (SEF), aussi appelée Stimulation Fonctionnelle Neuromusculaire (SFN) ou tout simplement stimulation électrique (SE), est une modalité utilisée pour assister ou remplacer les contractions musculaires volontaires pendant des activités fonctionnelles en appliquant un courant électrique de faible intensité sur les nerfs qui contrôlent les muscles ou directement sur la plaque motrice du muscle (comme un stimulateur fait battre le muscle cardiaque).

La Stimulation Neuromusculaire Électrique, ou tout simplement stimulation électrique (SE), est une modalité utilisée pour renforcer les muscles. La SE peut être considérée comme un SEF quand une contraction musculaire est facilitée pendant une activité fonctionnelle.

Ce module résume les preuves scientifiques de l’efficacité de la SEF dans le traitement des membres inférieurs post-AVC (la SEF de l’épaule et des membres supérieurs sont examinées dans des modules séparés). La TENS ainsi que les autres stimulations électriques thérapeutiques qui ne produisent pas de contraction musculaire sont également étudiées dans d’autres modules.

NOTE : Les études portant sur l’utilisation de médicaments tels que le Botox ne sont pas inclus dans nos analyses.

Information aux patients/familles

Auteurs* : Erica Kader; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT; Elissa Sitcoff, BA BSc;

Qu’est-ce que la stimulation électrique fonctionnelle ?

La stimulation électrique fonctionnelle (SEF) est une technique qui amène un muscle à se contracter par l’utilisation d’un courant électrique. Cela peut paraître étrange, mais il faut préciser que le corps utilise naturellement des courants électriques pour faire bouger les muscles. Normalement, quand une partie du corps doit bouger, le cerveau envoie des signaux électriques par le biais du système nerveux. Les nerfs, qui jouent le rôle de fils électriques, transmettent ces signaux aux muscles, leur commandant de se contracter. Cette contraction amène la partie du corps – par exemple, les chevilles, les poignets, les coudes – à bouger de façon contrôlée et délibérée. Après un AVC, certains de ces signaux électriques ne fonctionnent pas aussi bien qu’ils le devraient, de sorte que les patients ont de la difficulté à marcher et à coordonner leurs mouvements. Ils peuvent aussi ressentir des douleurs et de la raideur.

Quand le thérapeute recourt à la SEF comme intervention après un AVC, il applique un courant électrique soit à la surface de la peau sur le nerf, soit sur le muscle, ce qui provoquera une contraction musculaire.

L’idée derrière la SEF est qu’elle permet aux muscles qui sont paralysés ou partiellement paralysés à la suite d’un AVC de bouger de nouveau. La stimulation électrique appliquée au muscle est contrôlée de sorte que le mouvement produit aura une fonction utilitaire plutôt qu’un mouvement aléatoire. Les aides à la SEF traduisent les données contrôlées par le patient en schémas qui produiront le mouvement souhaité dans les muscles paralysés.

Ce module étudie l’utilisation de la SEF lorsqu’il y a perte de fonction, douleur ou spasticité (raideur) au niveau de la jambe et du pied. Il existe aussi une intervention utilisant la stimulation électrique qui ne provoque pas de contraction musculaire. On parle alors de Stimulation neuromusculaire électrique transcutanée (TENS), une technique décrite dans un autre module d’Info AVC (à venir bientôt).

Existe-t-il différentes sortes de SEF ?

Oui, et vous verrez qu’elles portent différents noms : la stimulation électrique fonctionnelle, la stimulation neuromusculaire fonctionnelle et la stimulation électrique. Mais elles ont toutes pour objectif de stimuler la contraction musculaire qui à son tour peut conduire à augmenter la fonction, la force et les mouvements, ainsi qu’à diminuer la douleur et la spasticité. La SEF peut être utilisée sur différentes parties du corps (bras, jambes, épaules, etc.) et aussi sur des muscles spécifiques afin de réaliser des objectifs différents. Par exemple, dans la SEF pour le membre inférieur, un thérapeute peut appliquer la stimulation aux quadriceps (muscles de la cuisse) afin d’aider le patient à marcher. Deux autres modules d’Info AVC ont pour sujet d’autres types de SEF, notamment Stimulation électrique fonctionnelle pour l’épaule hémiplégique et Stimulation électrique fonctionnelle pour le membre supérieur.

Pourquoi utiliser la SEF sur la jambe après un AVC ?

La perte de fonction, de mouvement et de force de la jambe est courante après un AVC et altère la marche et la position debout. Ceci arrive parce que les muscles sont paralysés et ne peuvent pas recevoir d’impulsions électriques du cerveau. La douleur et la spasticité sont également fréquentes après un AVC. La SEF peut être utile pour augmenter la fonction de la jambe ainsi que pour prévenir la douleur et le dysfonctionnement après un AVC.

Cela fonctionne-t-il pour les AVC ?

Des chercheurs ont étudié comment la SEF pouvait aider les patients ayant subi un AVC par ses effets sur les muscles de la jambe et du pied :

  • Force de contraction musculaire :Chez les personnes ayant subi un AVC de 1 à 6 mois auparavant, il a été montré que la SEF renforçait les contractions musculaires.
  • Marche :La SEF a démontré une certaine amélioration de la marche chez des patients étant dans les 6 premiers mois de récupération suite à un AVC. Cependant, la SEF est plus utile chez les personnes ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois.
  • État de santé perçu :Des études ont montré que la SEF pour le membre inférieur n’est pas efficace pour améliorer l’état de santé perçu des patients ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois.
  • Spasticité (raideur) :La recherche a montré que, combinée à une autre thérapie, la SEF entraînait une réduction de la spasticité quand elle était utilisée chez des patients ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois.
  • Amplitude de mouvements (mouvement des articulations) :Il a été montré que la SEF était modérément efficace pour améliorer l’amplitude de mouvements chez les personnes ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois, quand elle était combinée à une autre thérapie.
  • Ambulation fonctionnelle (mobilité) :Il y a certaines preuves que la SEF améliore les aptitudes des patients ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois à bouger plus facilement.
  • Coordination des membres inférieurs :Une amélioration de la coordination des genoux a été observée chez les patients ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois, cependant la coordination globale des jambes et des pieds ne s’est pas améliorée.
  • Niveau d’activité :Les études n’ont pas montré d’amélioration du niveau d’activité après le recours à la SEF chez les patients ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois.
  • Équilibre :La recherche a démontré certaines preuves que la SEF n’améliore pas l’équilibre des personnes ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois.

Que puis-je en attendre ?

De petits autocollants carrés (électrodes) sont placés au centre de la masse musculaire à stimuler. Des fils électriques relient les électrodes à un stimulateur, un petit appareil qui produit du courant électrique. La stimulation commence habituellement à une intensité très faible, ce qui provoque une sensation de chatouillement comme des piqûres d’aiguilles sur la peau. Le courant sera ensuite augmenté lentement après chaque stimulation, jusqu’à ce qu’il soit suffisamment fort pour contracter le muscle. Cette intensité (le plus faible courant nécessaire pour faire contracter le muscle) sera employée pour le traitement de la SEF.

Bien que certaines personnes trouvent le traitement inconfortable, il est habituellement bien toléré. La SEF peut provoquer un certain désagrément, mais elle est pratiquement indolore. Les temps de traitement peuvent varier, mais la durée du traitement est habituellement divisée en un certain nombre de séances quotidiennes. Les traitements de SEF durent en général de 30 à 45 minutes, mais une fois que tout est en place, vous pouvez procéder aux traitements vous-même ou avec un membre de votre famille.

Y a-t-il des effets secondaires/risques ?

La stimulation électrique fonctionnelle comporte peu de risques. Les électrodes peuvent irriter la peau aux points de contact, mais c’est rare. L’utilisation d’électrodes hypoallergéniques sans latex résoudra le plus souvent ce problème. Des personnes trouvent parfois que certains types de stimulations électriques sont irritants, mais on peut y remédier en changeant l’intensité du courant. Après le traitement, il peut y avoir des marques roses sur la peau à l’endroit où les électrodes ont été placées, mais elles disparaissent en général en l’espace d’une heure. Bien que ce soit rare, ce type de traitement peut augmenter la spasticité (raideur musculaire).

NOTE : Les personnes qui ont de l’épilepsie, une mauvaise qualité de peau, une hypersensibilité à la stimulation électrique, un cancer et un stimulateur cardiaque ne doivent pas recevoir de traitement de SEF.

Qui offre le traitement ?

Les physiothérapeutes ou les ergothérapeutes fournissent habituellement le traitement de SEF. Cependant, en raison de la longue durée de la stimulation, il est possible d’effectuer le traitement chez soi après son congé de l’hôpital. Il faudra donc avoir un stimulateur à domicile. Si vous êtes équipé d’un stimulateur chez vous, des membres de votre famille ou des amis recevront des directives sur la façon de vous aider avec les traitements. Habituellement, une fois les électrodes en place, le reste de la marche à suivre est très simple. Pour faire fonctionner un appareil de SEF, il suffit de le mettre en marche et d’augmenter (lentement et graduellement) l’intensité du courant en appuyant sur un bouton – exactement comme pour mettre en marche une radio et augmenter le volume.

NOTE : Consultez votre thérapeute ou votre professionnel de la santé pour connaître l’utilisation adéquate des modèles spécifiques d’équipement de FES.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Certains patients continuent d’utiliser la SEF pendant des années. Pour optimiser les avantages après un AVC, elle doit être utilisée pendant au moins 6 semaines.

Combien cela coûte-t-il ? Les assurances paient-elles ?

Bien que le coût d’un appareil de SEF varie, certains systèmes sont relativement peu coûteux. Les options de location ou location-bail réduisent le coût à l’équivalent d’une ou deux visites en clinique par mois. Certains régimes d’assurance couvrent l’achat ou la location de l’équipement. Vérifiez auprès de votre compagnie d’assurance.

Est-ce que la SEF s’adresse à moi ?

Il est tout à fait prouvé que la stimulation électrique fonctionnelle apporte des avantages par rapport à la thérapie traditionnelle . Ces avantages comprennent la force de contraction accrue et l’amélioration de la marche. Du point de vue de l’activité générale après un AVC, de l’équilibre et de l’état de santé perçu, il n’a pas été démontré que la SEF était plus efficace que la thérapie traditionnelle Dans l’ensemble, la SEF est donc un traitement efficace que vous voudrez peut-être envisager après un AVC. Si vous désirez en savoir plus sur la SEF, adressez-vous à votre spécialiste en réadaptation au sujet de la possibilité d’utiliser ce traitement.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé.

Trente-trois études (13 ECR de haute qualité, 13 ECR de qualité acceptable, deux études quasi-expérimentales et deux études de type pré-post) de même que deux méta-analyses et une revue systématique ont examiné l’efficacité de la stimulation électrique fonctionnelle (SEF) comme moyen d’améliorer la fonction du membre inférieur suite à un AVC.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Efficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994, Kojovic et al., 2009) et une étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) ont examiné l’efficacité de la SEF sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le rendement dans l’exécution des AVQ de 38 patients présentant une faiblesse de la flexion dorsale de grade quatre ou moins, selon les mesures du Medical Research Council Scale (MRC). Le groupe d’intervention recevait des séances de SEF cinq fois par semaine durant 4 semaines produisant la dorsiflexion de la cheville de la jambe affectée, en plus de la physiothérapie habituelle ; tandis que le groupe témoin ne recevait seulement que la physiothérapie habituelle. Le rendement dans l’exécution des AVQ a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi) par l’Indice de Barthel. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de qualité acceptable (Kojovic et al., 2009 ) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer les AVQ de 13 patients capables de se déplacer avec l’aide d’une canne simple ou d’un appui. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe de Thérapie par stimulation électrique (TSE) ou à un groupe témoin, et ont tous participés à un programme de réadaptation habituelle et à des séances de marche. Au cours des séances de marche, les patients ont pu utiliser une canne tripode ou ont été physiquement assistés par le thérapeute qui leur donnait en plus des instructions sur la façon d’améliorer leur patron de marche. Le groupe TSE utilisait un dispositif de stimulateur électrique commandé par capteurs pour stimuler quatre groupes musculaires : quadriceps, ischio-jambiers, soléaire et tibial antérieur de la jambe (côté hémiparétique) pour améliorer la flexion/extension du genou et de la cheville lors de la marche. Les AVQ ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel ; les résultats se sont avérés significativement plus élevés pour le groupe TSE comparé au groupe témoin (ce qui indique un meilleur rendement dans l’exécution des AVQ).

L’étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) a assigné de façon pseudo-aléatoire les patient à un groupe qui recevait de la SEF avec des mouvements assistés passifs/actifs de la jambe représentant la locomotion et une mise en charge progressive (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle (groupe témoin). La SEF a été appliquée sur les muscles soléaire, tibial antérieur, ischio-jambiers, quadriceps, adducteur de la hanche, le grand fessier et le jumeau interne, pendant que les participants effectuaient des mouvements de jambe en position semi-allongée sur une table inclinée. La fonction des AVQ a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel ;  une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer le rendement dans l’exécution des Activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un autre ECR de qualité acceptable a noté que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer le rendement dans l’exécution des AVQ de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Les deux ECR de qualité acceptable avaient de petits échantillons qui peuvent, en partie, contribuer à justifier des conclusions divergentes entre les études.

Contraction isométrique volontaire maximale (CIVM) et co-contraction EMG
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008, Yan et al., 2005) et une étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la contraction isométrique volontaire maximale (CIVM) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008) a assigné aléatoirement 20 patients  à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (un cycle passif de 5 minutes, un cycle de SEF de 10 minutes, un autre cycle passif de 5 minutes, un autre cycle de SEF de 10 minutes et finalement un cycle passif de 5 minutes), ou à un groupe qui ne recevait que la réadaptation habituelle. La contraction volontaire maximale a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) ; une différence significative entre les groupes a été relevée sur la force maximale isométrique des quadriceps en faveur du groupe de cycles SEF comparé au groupe témoin.

Le second ECR de haute qualité (Yan et al., 2005) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la CIVM de la dorsiflexion et des fléchisseurs plantaires de la cheville de 46 patients patients. Les patients ont été assigné aléatoirement pour recevoir, pour une période de 3 semaines : 1) la réadaptation habituelle et des cycles de SEF ; 2) la réadaptation habituelle et une stimulation placebo ; 3) uniquement la réadaptation habituelle. La CIVM et le ratio de co-contraction EMG des patients ont été mesurés à 1 semaines, à 2 semaines, à 3 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi), durant des dorsiflexions et des flexions plantaires de la cheville. Durant les dorsiflexions de la cheville, le pourcentage d’augmentation des torsions (torque) CIVM et des EMG intégrés du groupe SEF s’est avéré significativement plus grand que ceux du groupe témoin (à la semaine 1), et significativement plus grand que ceux du groupe placebo (à la semaine 3 seulement). En outre, le ratio de co- contraction EMG pendant les dorsiflexions de la cheville affectée a démontré une réduction significativement plus importante dans le groupe SEF comparé aux autres groupes (à la semaine 1 et 2), ce qui indique une plus grande amélioration. Au niveau des fléchisseurs plantaires de la cheville, une différence significative entre les groupes a été relevée à la semaine 3 seulement, en faveur du groupe SEF (comparé aux deux autres groupes). Au moment du suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) a assigné de façon pseudo-aléatoire les patient à un groupe qui recevait de la SEF avec des mouvements assistés passifs/actifs de la jambe représentant la locomotion et une mise en charge progressive (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle (groupe témoin). La SEF a été appliquée sur les muscles soléaire, jambier antérieur, ischio-jambiers, quadriceps, adducteur de la hanche, le grand fessier et le jumeau interne, pendant que les participants effectuaient des mouvements de jambe en position semi-allongée sur une table inclinée. À 2 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur la contraction maximale isométrique volontaire des muscles fléchisseurs et extenseurs parétiques et les extenseurs non parétiques, en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin. Une différence significative entre les groupes a également été relevée sur le ratio EMG du muscle droit fémoral et du biceps fémoral lors de la flexion du genou de la jambe ipsilatérale, toujours en faveur du groupe d’intervention par rapport au groupe témoin.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la SEF combinée à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la contraction isométrique volontaire maximale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Ces améliorations n’ont pas été maintenues lors du suivi de l’un des deux ECR de haute qualité.

Contrôle moteur
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le contrôle moteur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 20 patients pour recevoir la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (un cycle passif de 5 minutes, un cycle de SEF de 10 minutes, un autre cycle passif de 5 minutes, un autre cycle de SEF de 10 minutes et finalement un cycle passif de 5 minutes), ou à un groupe qui ne recevait que la réadaptation habituelle. Pour mesurer le contrôle moteur, les patients ont effectué des essais assis/debout à trois vitesses différentes (à la vitesse de leur choix, plus lentement qu’à cette vitesse et plus rapidement qu’à cette vitesse). Le contrôle moteur des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) ; une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe de cycles FES sur le pourcentage du ratio entre la vitesse choisie par le patient et plus lentement qu’à cette vitesse. Le pourcentage du ratio entre la vitesse choisie par le patient et plus rapidement qu’à cette vitesse n’a pas réussi à obtenir de valeur significative.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer le contrôle moteur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Efficacité de la marche
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kojovic et al., 2009 ) a examiné l’effet de la SEF pour améliorer l’efficacité de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 13 patients à un groupe de Thérapie par stimulation électrique (TSE) ou à un groupe témoin, et ont tous participés à un programme de réadaptation habituelle et à des séances de marche pour une période de 4 semaines. Au cours des séances de marche, les patients ont pu utiliser une canne tripode ou ont été physiquement assistés par le thérapeute qui leur donnait en plus des instructions sur la façon d’améliorer leur patron de marche. Le groupe TSE utilisait un dispositif de stimulateur électrique commandé par capteurs pour stimuler quatre groupes musculaires : quadriceps, ischio-jambiers, soléaire et tibial antérieur de la jambe (côté hémiparétique) pour améliorer la flexion/extension du genou et de la cheville lors de la marche. L’efficacité de la marche a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’évaluation du Physiological Cost Index (PCI) ; une diminution statistiquement significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe TSE comparé au groupe témoin, reflétant une marche plus efficiente dans le groupe d’intervention.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’efficacité de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Efficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994, Kojovic et al., 2009) et une étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994) a assigné aléatoirement 38 patients présentant une faiblesse de la flexion dorsale de grade quatre ou moins, selon les mesures du Medical Research Council Scale (MRC), à un groupe d’intervention recevait des séances de SEF cinq fois par semaine durant 4 semaines produisant la dorsiflexion de la cheville de la jambe affectée, en plus de la physiothérapie habituelle ; ou à un groupe témoin qui ne recevait que la physiothérapie habituelle. La fonction motrice des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par la Fugl-Meyer Lower Extremity Motor Assessment Scale. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée. 

Le second ECR de qualité acceptable (Kojovic et al., 2009 ) a assigné aléatoirement 13 patients capables de se déplacer avec l’aide d’une canne simple ou d’un appui à un groupe de Thérapie par stimulation électrique (TSE) ou à un groupe témoin, et ont tous participés à un programme de réadaptation habituelle et à des séances de marche pour une période de 4 semaines. Au cours des séances de marche, les patients ont pu utiliser une canne tripode ou ont été physiquement assistés par le thérapeute qui leur donnait en plus des instructions sur la façon d’améliorer leur patron de marche. Le groupe TSE utilisait un dispositif de stimulateur électrique commandé par capteurs pour stimuler quatre groupes musculaires : quadriceps, ischio-jambiers, soléaire et tibial antérieur de la jambe (côté hémiparétique) pour améliorer la flexion/extension du genou et de la cheville lors de la marche. La fonction motrice des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Fugl-Meyer Lower Extremity Motor Assessment Scale ; les résultats se sont avérés significativement plus élevés pour le groupe TSE comparé au groupe témoin.

L’étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) a assigné de façon pseudo-aléatoire les patient pour recevoir une SEF avec des mouvements assistés passifs/actifs de la jambe représentant la locomotion et une mise en charge progressive (groupe SEF), ou seulement la réadaptation habituelle (groupe témoin). La SEF a été appliquée sur les muscles soléaire, tibial antérieur, ischio-jambiers quadriceps, adducteur de la hanche, le grand fessier et le jumeau interne, pendant que les participants effectuaient des mouvements de jambe en position semi-allongée sur une table inclinée. La fonction motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la Fugl-Meyer Lower Extremity Motor Assessment Scale ; une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin. Des différences significatives entre les groupes ont également été relevées au niveau de la fonction motrice chez des sous-groupes de patients atteints de paralysie, d’hémiparésie sévère et d’une hémiparésie prononcée, toujours en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un autre ECR de qualité acceptable a noté que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Ces deux ECR de qualité acceptable avaient de petits échantillons qui peuvent, en partie, contribuer à justifier des conclusions divergentes entre les études.

Fonctionnement électrophysiologique
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le fonctionnement électrophysiologique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 38 patients présentant une faiblesse de la flexion dorsale de grade quatre ou moins, selon les mesures du Medical Research Council Scale (MRC), à un groupe d’intervention qui recevait des séances de SEF cinq fois par semaine durant 4 semaines produisant la dorsiflexion de la cheville de la jambe affectée, en plus de la physiothérapie habituelle ; ou à un groupe témoin qui ne recevait que la physiothérapie habituelle. Les résultats ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi). Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les évaluations électrophysiologiques telles que mesurées par la fréquence pour taper du pied (foot tap frequency), la durée et la fréquence de la poussée électromyographique du tibial antérieur, le ratio H max/M max du jumeau interne, le degré de l’inhibition de la vibration du réflexe H, et le ratio de la moyenne F/M max utilisant les réponses du fléchisseur du gros orteil.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée à la physiothérapie habituelle n’est pas plus efficace que la physiothérapie seule pour améliorer le fonctionnement électrophysiologique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force musculaire
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a été assignés aléatoirement 20 patients à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (un cycle passif de 5 minutes, un cycle de SEF de 10 minutes, un autre cycle passif de 5 minutes, un autre cycle de SEF de 10 minutes et finalement un cycle passif de 5 minutes), ou à un groupe qui ne recevait que la réadaptation habituelle pour une période de 4 semaines. La force musculaire du membre hémiplégique a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Upright Motor Control Test ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.
Note : La petite taille de l’échantillon a peut-être limité la capacité de l’étude de démontrer une différence significative, ce qui peut avoir entraîné une erreur de Type 2, i.e. un échec à détecter une véritable différence entre les groupes malgré sa présence.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Habileté à la marche
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008, Yan et al., 2005), un ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994) et une étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer l’habileté à la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008) a assignés aléatoirement 20 patients à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (un cycle passif de 5 minutes, un cycle de SEF de 10 minutes, un autre cycle passif de 5 minutes, un autre cycle de SEF de 10 minutes et finalement un cycle passif de 5 minutes), ou à un groupe qui ne recevait que la réadaptation habituelle. L’habileté à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 50 mètres ; le groupe qui recevait les cycles de la SEF a démontré une amélioration comparé au groupe témoin, cependant, cette différence entre les groupes n’a pas réussi à obtenir une valeur significative.

Le second ECR de haute qualité (Yan et al., 2005) a assigné aléatoirement 46 patients pour recevoir, pour une période de 3 semaines : 1) la réadaptation habituelle et des cycles de SEF ; 2) la réadaptation habituelle et une stimulation placebo ; 3) uniquement la réadaptation habituelle (groupe témoin). L’habileté à la marche des patients a été mesurée à 1 semaines, à 2 semaines, à 3 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi),  par le test Timed Up and Go (TUG). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, et ce à aucun des temps de mesure. 

L’ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994) a assigné aléatoirement 38 patients présentant une faiblesse de la flexion dorsale de grade quatre ou moins, selon les mesures du Medical Research Council Scale (MRC), à un groupe d’intervention recevait des SEF cinq fois par semaine durant 4 semaines produisant la dorsiflexion de la cheville de la jambe affectée, en plus de la physiothérapie habituelle ; ou à un groupe témoin qui ne recevait que la physiothérapie habituelle. L’habileté à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi) par l’échelle Massachusetts General Hospital Functional Ambulation Categories (MGH FAC). Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) a assigné de façon pseudo-aléatoire les patient à un groupe qui recevait de la SEF avec des mouvements assistés passifs/actifs de la jambe représentant la locomotion et une mise en charge progressive (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle (groupe témoin). La SEF a été appliquée sur les muscles soléaire, tibial antérieur, ischio-jambiers, quadriceps, adducteur de la hanche, le grand fessier et le jumeau interne, pendant que les participants effectuaient des mouvements de jambe en position semi-allongée sur une table inclinée. À 2 semaines (après l’intervention), une différence significative sur l’amplitude du mouvement de la cheville a été relevée en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin, cependant, aucune différence entre les groupes n’a été notée sur le mouvement du genou.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, un ECR de qualité acceptable et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la SEF combinée à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’habileté à la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, une étude quasi-expérimentale a relevé une amélioration significative sur le l’amplitude du mouvement de la cheville en faveur du groupe SEF.

Mobilité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 20 patients à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (un cycle passif de 5 minutes, un cycle de SEF de 10 minutes, un autre cycle passif de 5 minutes, un autre cycle de SEF de 10 minutes et finalement un cycle passif de 5 minutes), ou à un groupe qui ne recevait que la réadaptation habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Motricity Index (MI) ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mobilité de la cheville, du genou et de l’articulation de la hanche lors de mouvements volontaires.
Note : La petite taille de l’échantillon a peut-être limité la capacité de l’étude de démontrer une différence significative, ce qui peut avoir entraîné une erreur de Type 2, i.e. un échec à détecter une véritable différence entre les groupes malgré sa présence.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mouvement du tronc et équilibre
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le mouvement du tronc et l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 20 patients à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (un cycle passif de 5 minutes, un cycle de SEF de 10 minutes, un autre cycle passif de 5 minutes, un autre cycle de SEF de 10 minutes et finalement un cycle passif de 5 minutes), ou à un groupe qui ne recevait que la réadaptation habituelle. Le mouvement du tronc et l’équilibre des patients ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le Trunk Control Test (TCT) ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.
Note : La petite taille de l’échantillon a peut-être limité la capacité de l’étude de démontrer une différence significative, ce qui peut avoir entraîné une erreur de Type 2, i.e. un échec à détecter une véritable différence entre les groupes malgré sa présence.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer le mouvement du tronc et l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Sévérité de l’AVC
Efficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) a examiné l’efficacité de la SEF sur la sévérité de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné de façon pseudo-aléatoire les patient  à un groupe qui recevait de la SEF avec des mouvements assistés passifs/actifs de la jambe représentant la locomotion et une mise en charge progressive (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle (groupe témoin). La SEF a été appliquée sur les muscles soléaire, tibial antérieur, ischio-jambiers, quadriceps, adducteur de la hanche, le grand fessier et le jumeau interne, pendant que les participants effectuaient des mouvements de jambe en position semi-allongée sur une table inclinée. La sévérité de l’AVC des patients a été mesurée à deux semaines (après l’intervention) par la National Institutes of Health Stroke Scale (NIHSS) et l’European Stroke Scale (ESS) ; une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures, en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la sévérité de l’AVC de patients en phase aiguë re récupération post-AVC.

Spasticité
Efficace
1A

Un ECR de haute qualité (Yan et al., 2005) et une étude randomisée de type croisé de haute qualité (Yeh et al., 2010) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Yan et al., 2005) a assigné aléatoirement 46 patients à un groupe qui recevait, pour une période de 3 semaines : 1) la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (groupe SEF) ; 2) la réadaptation habituelle et une stimulation placebo (groupe placebo) ; 3) uniquement la réadaptation habituelle (groupe témoin). La spasticité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi) par la Composite Spasticity Scale (CSS). Après l’intervention, une différence significative a été relevée en faveur du groupe traité par SEF comparé au groupe placebo et au groupe témoin ; différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi.

L’étude randomisée de type croisé de haute qualité (Yeh et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait une séance de 20 minutes de cycles de SEF, ou à un groupe qui recevait une séance de 20 minutes de cycles sans SEF. Les groupes recevaient ensuite, le jour suivant, le traitement inverse qu’il avait reçu la veille. L’hypertonie des patients a été mesurée après 2 jours d’intervention par la Modified Ashworth Scale (MAS) et le Test du pendule (Indice de relaxation et Pic de vélocité). Après l’intervention, une amélioration de l’hypertonie a été notée, telle qu’indiquée par la diminution significative des résultats de la MAS et par l’amélioration significative aux résultats du Test du pendule pré/post intervention, et une différence significative entre les groupes a été relevée sur toutes les mesures de l’hypertonie, en faveur du groupe SEF comparé au groupe sans-SEF.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de d’un ECR de haute qualité et d’une étude randomisée de type croisé de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour réduire la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kojovic et al., 2009 ) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 13 patients capables de se déplacer avec l’aide d’une canne simple ou d’un appui à un groupe de Thérapie par stimulation électrique (TSE) ou à un groupe témoin, et ont tous participés à un programme de réadaptation habituelle et à des séances de marche pour une période de 4 semaines. Au cours des séances de marche, les patients ont pu utiliser une canne tripode ou ont été physiquement assistés par le thérapeute qui leur donnait en plus des instructions sur la façon d’améliorer leur patron de marche. Le groupe TSE utilisait un dispositif de stimulateur électrique commandé par capteurs pour stimuler quatre groupes musculaires : quadriceps, ischio-jambiers, soléaire et tibial antérieur de la jambe (côté hémiparétique) pour améliorer la flexion/extension du genou et de la cheville lors de la marche. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la vélocité moyenne de marche sur une passerelle de 6 mètres ; une augmentation statistiquement significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe TSE comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Activation des unités motrices
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Newsam et al., 2004) a examiné l’efficacité de la SEF sur l’activation des unités motrices de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 20 patients pour recevoir un programme de facilitation de stimulation électrique du quadriceps pendant un entraînement à la marche et des activités de mise en charge ainsi que la physiothérapie habituelle ; ou de la physiothérapie habituelle pour une période de 3 semaines (groupe témoin). Pour mesurer l’interpolation des secousses musculaires et déterminer l’activation des unités motrices, un stimulus électrique supramaximal de courte durée a été donné à environ 3 secondes dans chacun des tests maximaux. À 3 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée au niveau de l’activation des unités motrices en faveur du groupe qui recevait la SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme de facilitation de stimulation électrique du quadriceps combiné à la physiothérapie habituelle est plus efficace que la physiothérapie habituelle seule pour améliorer l’activation des unités motrices du quadriceps de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) et un ECR de qualité acceptable (Granat et al., 1996) ont examiné l’efficacité de la SEF sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines : 1) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec stimulation électrique fonctionnelle (electromechanical gait trainer with functional electric stimulation – EGT-FES) ; 2) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique (electromechanical gait trainer – EGT) ; ou 3) un entraînement à la marche habituel (groupe témoin). Le rendement dans l’exécution des AVQ a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention par l’Indice de Barthel ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (Granat et al., 1996), utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines, le programme de réadaptation habituel suivi de 4 semaines de traitement de SEF (la réadaptation habituelle servant de  période témoin). Les AVQ ont été mesurées à 11 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel ; une amélioration significative sur les AVQ a été relevée suivant la période de traitement, mais pas suivant la période témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace qu’un programme d’entraînement à la marche habituel ou utilisant un dispositif électromécanique pour améliorer le rendement dans l’exécution des AVQ de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer le rendement dans l’exécution des AVQ de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire
Inefficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b ; Winchester et al., 1983) ont examiné l’effet de la SEF sur l’amplitude articulaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). Aucune comparaison entre les groupes n’a été effectuée sur l’amplitude articulaire de la cheville à 12 semaines (après l’intervention), malgré que les auteurs aient noté une « meilleure » amélioration avec l’utilisation de SEF.

Le second ECR de qualité acceptable (Winchester et al., 1983) a assigné aléatoirement 40 patients hémiplégiques à un groupe qui recevait de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). L’amplitude articulaire a été mesurée hebdomadairement durant les 4 semaines d’intervention. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’amplitude articulaire à la deuxième semaine (durant l’intervention), en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à la semaine 1 et 3 de l’intervention, ni à la quatrième semaine (après l’intervention).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace que la physiothérapie habituelle pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC, bien que des améliorations temporaires aient été observées durant l’intervention.
Note : Un ECR de qualité acceptable a indiqué une amélioration de l’amplitude articulaire de la cheville suivant une intervention de SEF, cependant les résultats n’ont pas été utilisés pour déterminer le niveau d’évidence puisque les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Cinématique et paramètres de la marche
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2006 ; Yavuzer et al., 2007) et deux ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b ; Granat et al., 1996) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la cinématique et les paramètres de la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait : 1) la réadaptation habituelle et de la stimulation électrique neuromusculaire appliquée, pour une séance de 10 minutes, sur le muscle tibial antérieur (groupe SENM) ; ou, seulement la réadaptation habituelle (groupe témoin). La cinématique de la marche a été mesurée par la vélocité de marche, la longueur des pas, le pourcentage de la phase d’appui du côté parétique, la cinématique du plan sagittal du pelvis, de la hanche, du genou et de la cheville, la dorsiflexion maximale de la cheville lors du balancement et l’angle maximal de flexion plantaire de la cheville lors du contact initial. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la cinématique de la marche à 4 semaines (après l’intervention).

Le second ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait : 1) la réadaptation habituelle et de la stimulation électrique d’amplitude sensorielle à la jambe du côté parétique (groupe SES) ; ou, seulement la réadaptation habituelle (groupe témoin). La cinématique de la marche a été mesurée par la vélocité de marche, la longueur des pas, le pourcentage de la phase d’appui du côté parétique, la cinématique du plan sagittal du pelvis, de la hanche, du genou et de la cheville, la dorsiflexion maximale de la cheville lors du balancement et l’angle maximal de flexion plantaire de la cheville lors du contact initial. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la cinématique de la marche à 4 semaines (après l’intervention).

Le premier ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La cinématique et les paramètres de la marche ont été évalués par des mesures de la cadence, de la longueur et de la largeur du pas, et de la position de l’orteil (toe-in toe-out). Aucune différence significative entre les groupes n’a été observée sur la cinématique et les paramètres de la marche à 12 semaines (après l’intervention).

Le second ECR de qualité acceptable (Granat et al., 1996), utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines, le programme de réadaptation habituel suivi de 4 semaines de traitement de SEF. La cinématique et les paramètres de la marche ont été évalués par des mesures de la symétrie du balancement, l’impact du talon (heel strike) et de l’inversion du pied. Le résultat de ces mesures indiquait une amélioration significative de l’inversion du pied sur le linoléum, la moquette et sur un sol inégal, ainsi que sur la symétrie du balancement sur le linoléum, ce, après la période d’administration de traitements de SEF, comparée après la période sans traitement de SEF.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la cinématique et les paramètres de la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé a relevé que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer certains aspects de la cinématique et des paramètres de la marche de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Circonférence musculaire
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Winchester et al., 1983) a examiné l’effet de la SEF sur la circonférence musculaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 40 patients hémiplégiques à un groupe qui recevait de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la circonférence musculaire du quadriceps à 4 semaines (après l’intervention).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace que la physiothérapie habituelle pour améliorer la circonférence musculaire du quadriceps de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Contrôle du tronc
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ambrosini et al., 2011) a examiné l’efficacité de la SEF sur le contrôle du tronc de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC ou avec une lésion traumatique cérébrale à un groupe qui recevait un cycle de séances de SEF-induite (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait un cycle de séances de SEF simulée (groupe témoin). Le contrôle du tronc a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et de 3 à 5 mois (au moment d’un suivi), par le Trunk Control Test. Au deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace qu’une intervention simulée pour améliorer le contrôle du tronc de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Efficacité de la marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) ), un ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) et une étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) ont examiné l’effet de la SEF sur l’efficacité de la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines : 1) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec stimulation électrique fonctionnelle (electromechanical gait trainer with functional electric stimulation / groupe EGT-SEF) ; 2) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique (electromechanical gait trainer / groupe EGT) ; ou 3) un entraînement à la marche habituel (groupe témoin). L’efficacité de la marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Functional Ambulatory Category (FAC) ; une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des groupes EGT-SEF et EGT comparés au groupe témoin.

L’ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients e à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). L’efficacité de la marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Physiological Cost Index ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. L’efficacité de la marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Physiological Cost Index ; un effet significatif des traitements de SEF a été relevé.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace qu’un programme d’entraînement à la marche habituel ou que la réadaptation habituelle pour améliorer l’efficacité de la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Une étude de type pré/post a également relevé une amélioration de l’efficacité de la marche suivant une intervention de SEF chez des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer l’efficacité de la marche.

Équilibre
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a examiné l’efficacité de la SEF sur l’équilibre de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a examiné l’efficacité d’un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec ou sans stimulation électrique fonctionnelle pour améliorer l’équilibre de 46 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines : 1) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec stimulation électrique fonctionnelle (electromechanical gait trainer with functional electric stimulation – EGT-FES) ; 2) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique (electromechanical gait trainer – EGT) ; ou 3) un entraînement à la marche habituel (groupe témoin). L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace qu’un programme d’entraînement à la marche utilisant un dispositif électromécanique, ou qu’un programme d’entraînement à la marche habituel seul, pour améliorer l’équilibre de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction métabolique
Efficace
2B

Une étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a examiné l’effet de la SEF sur la fonction métabolique de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients  pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. Les fonctions métaboliques ont été mesurées à 12 semaines (après l’intervention) par la consommation d’oxygène, la production de dioxyde de carbone, la fréquence cardiaque et la dépense énergétique. Une amélioration significative a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de type pré/post, indiquent que la SEF combiné à la physiothérapie habituelle est efficace pour améliorer la fonction métabolique de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Efficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Ambrosini et al., 2011 ; Bogataj et al., 1995 ; Tong et al., 2006) et un ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la fonction motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Ambrosini et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC ou avec une lésion traumatique cérébrale à un groupe qui recevait un cycle de séances de SEF-induite (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait un cycle de séances de SEF simulée (groupe témoin). La fonction du membre parétique a été mesurée par l’Upright Motor Control Test et par le déséquilibre mécanique entre la jambe parétique et non parétique lors de séances avec un pédalier stationnaire motorisé ; la puissance motrice du membre parétique a été mesurée par une sous-échelle du Motricity Index (MI). À 4 semaines (après l’intervention), des différences significatives entre les groupes ont été relevées sur les deux mesures, en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin ; résultats qui sont demeurés significatifs à 3 et 5 mois (au moment de suivis), toujours en faveur du groupe SEF.

Le second ECR de haute qualité, utilisant un plan d’étude croisé (Bogataj et al., 1995), a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC et atteints d’une hémiplégie sévère secondaire à l’AVC pour recevoir : (1) 3 semaines de stimulation électrique fonctionnelle multicanaux (SEFM), suivies de trois semaines de physiothérapie habituelle ; ou (2) 3 semaines de physiothérapie habituelle suivies de trois semaines de SEFM. La fonction motrice a été mesurée par la Fugl-Meyer Assessment. Une amélioration significative de la fonction motrice a été relevée au milieu du temps d’intervention (à la semaine 3), en faveur de la période de traitement de SEF comparée à la période de traitement de physiothérapie habituelle. Cependant, aucune différence n’a été notée à la semaine 6.

Le troisième ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a examiné l’efficacité d’un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec ou sans stimulation électrique fonctionnelle pour améliorer la déficience motrice de 46 patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines : 1) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec stimulation électrique fonctionnelle (Electromechanical gait trainer with functional electric stimulation – EGT-FES) ; 2) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique (Electromechanical gait trainer – EGT) ; ou 3) un entraînement à la marche habituel (groupe témoin). Après la quatrième semaine d’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur une sous-échelle du Motricity Index (MI), en faveur des groupes EGT-FES et EGT comparés au groupe témoin.

L’ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La fonction motrice a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée , malgré que les auteurs aient noté une « meilleure » amélioration avec l’utilisation de SEF.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de trois ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une intervention simulée et la réadaptation habituelle) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Un ECR de qualité acceptable a également noté une amélioration de la fonction motrice suivant une intervention par SEF, bien que les différences entre les deux groupes n’aient pas été documentées.

Force de contraction
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité utilisant un plan d’étude croisé (Bogataj et al., 1995) et deux ECR de qualité acceptable (Newsam et al., 2004, Winchester et al., 1983) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la contraction isométrique volontaire maximale (CIVM) et la force de contraction de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Bogataj et al., 1995) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë de récupération post-AVC et atteints d’une hémiplégie sévère secondaire à l’AVC pour recevoir : (1) 3 semaines de stimulation électrique fonctionnelle multicanaux (SEFM), suivies de 3 semaines de physiothérapie habituelle ; ou (2) 3 semaines de physiothérapie habituelle suivies de 3 semaines de SEFM. La stabilité de la marche a été mesurée par les composantes verticales de la force de réaction au sol et les trajectoires du centre de pression (TCP) pour chaque pied dans la phase d’appui. Une différence statistiquement significative entre les groupes a été relevée sur les mesures du TCP, en faveur de la SEF comparé à la thérapie habituelle.

Le premier ECR de qualité acceptable (Newsam et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait la physiothérapie habituelle et un programme de facilitation de la stimulation électrique du quadriceps, ou à un groupe qui ne recevait que la physiothérapie habituelle (groupe témoin). À 3 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des patients qui recevaient la SEF lors des mesures du mouvement de force (torque) de contraction supramaximale du quadriceps. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée au niveau des mesures de la CIVM du quadriceps.

Le second ECR de qualité acceptable (Winchester et al., 1983) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait la physiothérapie habituelle et de la SEF, ou à un groupe qui ne recevait que la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La force de contraction a été mesurée à 3 semaines (durant l’intervention), et à 4 semaines (après l’intervention), par la force (torque) d’extension du genou. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité utilisant un plan d’étude croisé et de deux ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour accroitre la force de contraction de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la CIVM de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force musculaire
Efficace
2B

Un ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) et une étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la force musculaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). Le rendement musculaire (muscle output) a été mesuré par la valeur maximale de la racine carrée moyenne sur l’analyse de l’électromyographie. Aucune comparaison entre les groupes n’a été effectuée sur la force musculaire à 12 semaines (après l’intervention), malgré que les auteurs aient noté une « meilleure » amélioration avec l’utilisation de SEF.

L’étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. La force musculaire a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la valeur absolue moyenne, la racine carrée moyenne, la fréquence médiane et l’amplitude moyenne du signal d’EMG du muscle tibial antérieur. Un effet significatif des traitements de SEF a alors été relevé.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de qualité acceptable et d’une étude de type pré/post, indiquent que la SEF est efficace pour améliorer la force musculaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Aucune des deux études n’a documenté de différences entre les groupes, de sorte qu’il ne peut être déterminé si la SEF est plus efficace que les interventions comparatives pour améliorer la force musculaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Mobilité
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a examiné l’efficacité de la SEF sur la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a examiné l’efficacité d’un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec ou sans stimulation électrique fonctionnelle pour améliorer la mobilité de 46 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines : 1) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec stimulation électrique fonctionnelle (Electromechanical gait trainer with functional electric stimulation – EGT-FES) ; 2) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique (Electromechanical gait trainer – EGT) ; ou 3) un entraînement à la marche habituel (groupe témoin). À 4 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’Elderly Mobility Scale (EMS) et sur le Five-meter Walking Speed Test, en faveur des groupes EGT-FES et EGT comparés au groupe témoin. Cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les résultats de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF).

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée à un entraînement à la marche est plus efficace qu’un entraînement à la marche seul pour améliorer la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Proprioception et extension du genou
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Winchester et al., 1983) a examiné l’effet de la SEF sur la proprioception et l’extension du genou de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 40 patients hémiplégiques à un groupe qui recevait de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). L’extension du genou a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée à la physiothérapie habituelle n’est pas plus efficace que la physiothérapie seule pour améliorer l’extension du genou de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Récupération motrice
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2007 ; Yavuzer et al., 2006) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la récupération motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait de la stimulation électrique d’amplitude sensorielle (groupe SEF), ou de la stimulation simulée (groupe témoin). La récupération motrice a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Brunnstrom Stages of Motor Recovery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait : 1) la réadaptation habituelle et de la stimulation électrique neuromusculaire appliquée sur le muscle tibial antérieur (groupe SENM) ; ou, seulement la réadaptation habituelle (groupe témoin). La récupération motrice a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Brunnstrom Stages of Motor Recovery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la récupération motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b; Winchester et al., 1983) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la spasticité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La spasticité a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune analyse entre les groupes n’a été effectuée au niveau de la spasticité, malgré que les auteurs aient noté une « meilleure » amélioration du groupe SEF comparativement au groupe témoin.

Le second ECR de qualité acceptable (Winchester et al., 1983) a assigné aléatoirement 40 patients hémiplégiques à un groupe qui recevait de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La spasticité a été évaluée à 4 semaines (après l’intervention) par une échelle à 4 points (aucune / minime / modérée ou sévère). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée à la physiothérapie habituelle n’est pas plus efficace que la physiothérapie habituelle seule pour réduire la spasticité de patients en phase subaiguë de récupération pst-AVC.
Note : Un ECR de qualité acceptable a relevé une réduction de la spasticité suivant une intervention par SEF, cependant les résultats n’ont pas été utilisés pour déterminer le niveau d’évidence puisque les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Vitesse de marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ambrosini et al., 2011), deux ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b ; Granat et al., 1996) et une étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Ambrosini et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC ou avec une lésion traumatique cérébrale à un groupe qui recevait un cycle de séances de SEF-induite (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait un cycle de séances de SEF simulée (groupe témoin). La vitesse de marche (vitesse au choix du patient) a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 50 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, toutefois, une analyse de sous-groupe de patients ayant subi un AVC ischémique a relevé une différence significative entre les groupes en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Le premier ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La vitesse de marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le 10 Meter Walk-Way Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de qualité acceptable (Granat et al., 1996), utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines, le programme de réadaptation habituel suivi de 4 semaines de traitement de SEF. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le ratio entre la longueur des pas et le temps requis pour parcourir la distance. La comparaison entre les groupes sur la vitesse de marche n’a pas été calculée, mais les auteurs ont relevé une vitesse améliorée après l’intervention par SEF.

L’étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. La vitesse de marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par un test de marche sur une distance de 10 mètres. Un effet significatif des traitements par SEF a été noté.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace qu’une intervention simulée pour améliorer l’efficacité la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Une étude de type pré/post a également relevé une amélioration de la vitesse de marche suivant une intervention par SEF chez des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la vitesse de marche. De plus, un second ECR de qualité acceptable, utilisant un plan d’étude croisé, n’a noté aucune amélioration significative de la vitesse de marche suivant une intervention de SEF, cependant les résultats n’ont pas été utilisés pour déterminer le niveau d’évidence puisque les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Phase chronique

Activités de la vie quotidienne et participation
Efficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Embrey et al., 2010 ; Granat et al., 1996) ont examiné l’effet de la SEF sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) et la participation de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Embrey et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique post-AVC et atteints d’une hémiplégie pour recevoir une intervention de 3 mois avec ou sans SEF (étape I), pour ensuite recevoir l’intervention contraire (sans ou avec SEF), toujours pour la même durée (étape II). La fonctionnalité et la participation des patients ont été mesurées à 6 mois (après l’intervention) par le Stroke Impact Scale. Les patients qui ont reçu la SEF durant l’étape I ont démontré une amélioration significative de leur fonctionnalité et de leur participation, comparés au groupe qui ne l’avait pas reçu, et ont maintenu cette amélioration lors de l’étape II (sans SEF). Les patients qui ont reçu la SEF à l’étape II ont démontré une amélioration significative de leur fonctionnalité et de leur participation comparés à leurs résultats au départ de l’étude.

Le second ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Granat et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines, le programme de réadaptation habituel suivi de 4 semaines de traitement de SEF. Le rendement dans l’exécution des AVQ a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Une différence significative a été relevée en faveur du traitement SEF comparé au programme de réadaptation habituel.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant de deux ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé, indiquent que la SEF est plus efficace que le programme de réadaptation habituel pour améliorer les AVQ de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Cozean et al., 1988) a évalué l’efficacité de la SEF pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 32 patients qui ont démontré un problème de démarche dynamique du pied équin spastique de la jambe atteinte pour recevoir : 1) une combinaison de biofeedback électromyographique (BEG) et de SEF ; 2) seulement la BEG ; 3) seulement la SEF ; ou 4) seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). À 4 semaines (après l’intervention), des différences statistiquement significatives ont été relevées sur les indices d’amélioration de la flexion du genou et de la dorsiflexion de la cheville, en faveur du groupe d’intervention combiné (1) comparé au groupe témoin (4) .

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée au BEG et à la physiothérapie, comparée à la physiothérapie seule, améliore l’amplitude articulaire (flexion du genou et la dorsiflexion de la cheville) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Capacité aérobique
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF sur la capacité aérobique de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur la capacité aérobique de 12 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. À 6 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le pic de VO2.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combiné à un programme d’exercice à vélo n’est pas plus efficace qu’un programme d’exercice à vélo seul pour améliorer la capacité aérobique de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Cinématique et paramètres de la marche
Efficace
2A

Deux ECR de haute qualité (Daly et al., 2004 ; Granat et al., 1996) et une étude quasi-expérimentale (Kesar et al., 2011) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la cinématique de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Daly et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients : 1) à un groupe qui recevait de la stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires (SNF-IM) durant que les patients pratiquaient des exercices de renforcement et de coordination, un programme d’entraînement à la marche sur le sol et un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel ; ou 2) à un groupe témoin qui recevait le même programme d’exercices et d’entraînements sans SNF-IM. Les données ont été recueillies en trois séances : avant traitement, après traitement et lors du suivi (6 mois après la fin du traitement). À chaque séance, la cinématique de la marche était mesurée pendant la marche volontaire au sol à une vitesse au choix du participant. Trois composantes de marche avec flexion des membres ont été choisies comme indicateurs d’avancement du membre en phase de balancement dans le plan sagittal : flexion de la hanche en balancement maximal ; flexion du genou en balancement maximal et dorsiflexion de la cheville à mi-balancement. Après l’intervention, le groupe SNF a démontré un gain significatif de la flexion du genou en balancement maximal volontaire et de la dorsiflexion de la cheville à mi-balancement volontaire. Les auteurs n’ont pas documentés les différences entre les groupes.

Le second ECR de qualité acceptable (Granat et al., 1996), utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines, le programme de réadaptation habituel suivi de 4 semaines de traitement de SEF. La cinématique de la marche a été évaluée par des mesures de la symétrie du balancement et de l’inversion du pied. À 4 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur les paramètres de la marche en faveur du traitement SEF comparé au programme de réadaptation habituel.

L’étude quasi-expérimentale (Kesar et al., 2011) a mesuré la cinématique de la marche des patients durant quatre conditions de marche : 1) à la vitesse de leur choix sans SEF (VC) ; 2) à la vitesse de leur choix avec SEF (VC-SEF)  ; 3) plus rapidement qu’à cette vitesse sans SEF (RAP) ; et 4) plus rapidement qu’à cette vitesse avec SEF (RAP-SEF). La cinématique de la marche a été mesurée par la force de réaction au sol de pointe antérieure (peak anterior ground reaction force – AGRF) pendant la mise en charge du côté parétique et l’angle du membre arrière. La condition « marcher plus rapidement que la vitesse de leur choix » a relevé une différence significative du AGRF en faveur de la SEF (condition 4) comparée à l’absence de SEF (condition 3). Dans le cas d’une comparaison entre les deux conditions avec SEF, une évaluation post-intervention relève une différence significative du AGRF, de l’angle du membre arrière et du pic de la flexion du genou en faveur de la condition 4 (RAP-SEF) comparée la condition 2 (VC-SEF). La comparaison entre les deux conditions sans SEF relève une différence significative de la cinématique de la marche en faveur de la condition 3 (RAP) comparée à la condition 1 (VC). Aucune différence entre les deux conditions SEF (condition 2 vs condition 4) n’a été notée quant à l’angle du membre arrière et au pic de la flexion du genou ; et aucune différence entre les deux conditions sans SEF (condition 1 vs condition 3) n’a été notée quant au pic de la flexion du genou. Aucune différence n’a été notée sur la comparaison des pourcentages de propulsion parétique.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la cinématique et les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Un second ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration des paramètres de la marche suivant une intervention de SEF, cependant les résultats n’ont pas été utilisés pour déterminer le niveau d’évidence puisque les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Composante de la marche
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Daly et al., 2011 ; Daly et al., 2006) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer les composantes de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Daly et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir ou non de la SEF intramusculaire. Tous les participants ont pratiqué des exercices de renforcement musculaire ; un programme d’entraînement à la marche sur le sol et un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel d’une durée de 1,5 heure, 4 fois par semaine, pour une période de 12 semaines. L’analyse des composantes de marche a été réalisée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), en utilisant les mesures du Gait Assessment and Intervention Tool (GAIT). Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe qui ne recevait pas de SEF.

Le second ECR de haute qualité (Daly et al., 2006) a examiné l’efficacité de la stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires (SNF-IM) sur les composantes de marche de 32 patients. Les patients ont été assigné aléatoirement pour recevoir, pour une période de 12 semaines, une stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires ; un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel ; des exercices de coordination ; un programme de marche sur le sol et un programme d’exercices à pratiquer à domicile. Le groupe témoin a reçu la même intervention mais sans SNF-IM. À 12 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’intervention, telle que mesurée par la Tinetti Gait scale (TG) qui a évalué : 1) l’initiation de la marche ; 2) la trajectoire de marche ; 3) l’alignement du tronc ; 4) les trajectoires d’oscillation du membre ; 5) la continuité du pas ; 6) la symétrie du pas; et 7) l’oscillation du membre par rapport au sol et l’oscillation avant durant l’exécution.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace que l’absence de SEF pour améliorer les composantes de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Contraction isométrique volontaire maximale (CIVM)
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF sur la contraction isométrique volontaire maximale (CIVM) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur la puissance maximale de 12 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. À 6 semaines (après  l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la contraction volontaire maximale de l’extension du genou.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combiné à un programme d’exercice à vélo n’est pas plus efficace qu’un programme d’exercice à vélo seul pour améliorer la contraction isométrique volontaire maximale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Coordination
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Daly et al., 2011 ; Daly et al., 2006) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la coordination de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Daly et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir ou non de la SEF intramusculaire. Tous les participants ont pratiqué des exercices de renforcement musculaire ; un programme d’entraînement à la marche sur le sol et un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel d’une durée de 1,5 heure, 4 fois par semaine, pour une période de 12 semaines. La coordination du membre inférieur a été mesurée par la Fugl-Meyer Lower Limb Scale et par les sous-échelles Locomotion et Mobilité de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Les deux groupes ont démontré une amélioration significative de la coordination du membre inférieur à 12 semaines (après l’intervention), cependant, les différences entre les groupes n’ont pas été documentées pour ces mesures.

Le second ECR de haute qualité (Daly et al., 2006) a examiné l’efficacité de la stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires (SNF-IM) sur la coordination de 32 patients. Les patients ont été assigné aléatoirement à un groupe d’intervention qui a reçu, pour une période de 12 semaines, une stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires ; un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel ; des exercices de coordination ; un programme de marche sur le sol et un programme d’exercices à pratiquer à domicile. Le groupe témoin a reçu la même intervention mais sans SNF-IM. À 12 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’intervention, telle que mesurée par la Fugl-Meyer knee flexion coordination (FMKnFx). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mesure de la Fugl-Meyer lower extremity coordination (FMLE).

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace que l’absence de SEF pour rendre un programme d’entraînement à la marche seul plus performant pour améliorer la coordination du genou, mais non la coordination globale du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Un autre ECR a indiqué également des améliorations significatives de la coordination suivant une intervention de SEF, cependant les résultats n’ont pas été utilisés pour déterminer le niveau d’évidence puisque les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Déplacement fonctionnel
Efficace
2A

Une étude de qualité acceptable (Sheffler et al., 2006) a examiné l’efficacité de la SEF sur le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude utilisant un plan d’étude croisé a étudié l’effet d’un dispositif de stimulation transcutanée au nerf péronier sur le déplacement fonctionnel de 14 patients ayant un pied tombant. Le Modified Emory Functional Ambulation Profile a été utilisé pour mesurer le déplacement fonctionnel durant que les patients subissait un test au pied tombant avec un stimulateur (l’Odstock Dropped-Foot Stimulator – ODFS) ; avec une orthèse cheville- pied (Ankle-Foot OrthosisAFO) ; ou sans aucun dispositif. L’ordre d’utilisation des différents dispositifs a été assigné de façon aléatoire ; toutes les évaluations et entraînements ont été réalisés en deux jours. Après ces deux jours, une différence significative a été relevée, telle que mesurée par le Modified Emory Functional Ambulation Profile, en faveur du dispositif ODFS comparé à l’absence de dispositif, ainsi qu’en faveur de l’utilisation d’une orthèse AFO comparée à l’absence d’appareil, cependant, aucune différence significative n’a été notée entre l’utilisation du dispositif ODFS et d’une orthèse AFO.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’une étude de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé, indiquent que la SEF (via l’ODFS) est plus efficace qu’aucune utilisation de dispositif pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post- AVC.

Distance de marche
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Daly et al., 2006 ; Janssen et al., 2008) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la distance de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Daly et al., 2006) a examiné l’efficacité de la stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires (SNF-IM) sur la distance de marche de 32 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention qui a reçu, pour une période de 12 semaines, une stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires ; un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel ; des exercices de coordination ; un programme de marche sur le sol et un programme d’exercices à pratiquer à domicile. Le groupe témoin a reçu la même intervention, mais sans SNF-IM. À 12 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la distance de marche (telle que mesurée par le Test de marche de 6 minutes).

Le second ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur la distance de marche de 12 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. À 6 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le Test de marche de 6 minutes.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combiné à un programme d’entraînement à la marche ou un programme d’exercice sur vélo n’est pas plus efficace qu’un programme d’entraînement à la marche seul ou un programme d’exercice sur vélo seul pour améliorer la distance de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Efficacité de la marche
Efficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (Burridge et McLellan, 2000, Burridge et al., 1997), deux études de type pré/post (Sabut et al., 2010a, Stein et al., 2006) et une revue systématique (Kottink et al., 2004) ont examiné l’effet de la SEF sur l’efficacité de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Burridge and McLellan, 2000) a assigné  les patients (avec un contrôle apparié pour l’âge) pour recevoir de la SEF au nerf fibulaire commun durant la phase de balancement de la marche durant une période de 3 mois. L’efficacité de la marche a été mesurée par le Physiological Cost Index (les patients étant évalués avec et sans stimulation). La comparaison entre les résultats au départ de l’étude et après l’intervention a relevé une amélioration significative de l’efficacité de la marche pour les deux situations évaluées, avec et sans stimulation.
Note : L’étude n’ayant pas documentée les différences entre les groupes, le niveau d’évidence n’a pas été utilisé pour déterminer la conclusion ci-dessous.

Le second ECR de qualité acceptable (Burridge et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients à un groupe recevant la SEF et la physiothérapie, ou à un le groupe témoin ne recevant que la physiothérapie. L’efficacité de la marche a été mesurée par le Physiological Cost Index (PCI) au début de l’étude ; entre la quatrième et la cinquième semaine, et entre la douzième et la treizième semaine. Les participants du groupe d’intervention ont été évalués avec et sans stimulation. Une différence statistiquement significative a été relevée entre le changement des résultats du PCI dans le groupe témoin et le changement des résultats du PCI dans le groupe d’intervention (mesuré sans stimulation au début de l’étude et avec stimulation à la fin).

La première étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. L’efficacité de la marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Physiological Cost Index ; un effet significatif de l’intervention de SEF a été relevé.

La seconde étude de type pré/post (Stein et al., 2006), a examiné l’utilisation de la SEF sur le nerf péronier et le muscle tibial antérieur pour améliorer l’efficacité de la marche de 26 patients ayant un pied tombant à la suite de troubles du système nerveux central, incluant 12 patients en phase chronique d’un AVC. Le Physiological Cost Index (PCI) a été mesuré avant que les participants n’emmènent le dispositif à la maison, et par la suite à des intervalles d’environ un mois sur une période d’au moins trois mois. À la fin de l’intervention, une tendance a été observée dans les résultats du PCI vers des valeurs inférieures (de 1,06 à 1,01), toutefois, ces résultats ne se sont pas avérés significatifs.

La revue systématique (Kottink et al., 2004) a examiné la littérature sur l’efficacité de la SEF pour améliorer l’efficacité de la marche et a identifié 8 études évaluant cet impact avec des patients ayant subi un AVC. De ce nombre, seulement une étude était un ECR et a été évaluée ci-dessus (voir Burridge et al., 1997). Une seconde étude de type pré/post (par les mêmes auteurs) relevait une diminution significative des résultats du PCI avec et sans stimulation après trois mois chez 56 patients ayant subi un AVC. Globalement, cette revue systématique suggère un impact positif de la SEF pour améliorer l’efficacité de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’efficacité de la marche de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Un second ECR de qualité acceptable, une étude de type pré/post et une revue systématique, ont également démontré une amélioration significative de l’efficacité de la marche suivant une intervention de SEF, et une seconde étude de type pré/post a relevé une tendance non-significative de la SEF pour améliorer l’efficacité de la marche.

Équilibre
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Daly et al., 2006 ; Janssen et al., 2008) ont examiné l’efficacité de la SEF sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Daly et al., 2006) a examiné l’efficacité de la stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires (SNF-IM) sur l’équilibre de 32 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention qui a reçu, pour une période de 12 semaines, une stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires ; un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel ; des exercices de coordination ; un programme de marche sur le sol et un programme d’exercices à pratiquer à domicile. Le groupe témoin a reçu la même intervention, mais sans SNF-IM. À 12 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’équilibre, tel que mesuré par le Tinetti Balance (TB).

Le second ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur l’équilibre de 12 patients en phase chronique de récupération post-AVC. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires à la jambe côté parétique, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. À 6 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’équilibre, tel que mesuré par l’Échelle d’équilibre de Berg.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combiné à un programme d’entraînement à la marche ou d’exercice à vélo n’est pas plus efficace qu’un programme d’entraînement à la marche ou d’exercice à vélo seul pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force musculaire
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Daly et al., 2011 ; Janssen et al., 2008), une méta-analyse (Glanz et al., 1996) et une étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) ont examiné l’efficacité de la SEF sur le force musculaire du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Daly et al., 2011) a assigné aléatoirement des patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir ou non de la SEF intramusculaire. Tous les participants ont pratiqué des exercices de renforcement musculaire ; un programme d’entraînement à la marche sur le sol et un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel d’une durée de 1,5 heure, 4 fois par semaine, pour une période de 12 semaines. La force musculaire a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le test musculaire manuel. Les deux groupes ont démontré une amélioration significative de la force musculaire ; les différences entre les groupes n’ont pas été documentées pour cette mesure.

Le second ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur la puissance maximale de 12 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. La force musculaire a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la force (torque) d’extension maximale du genou. Aucune différence significative n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Embrey et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique post-AVC et atteints d’une hémiplégie pour recevoir une intervention de 3 mois avec ou sans SEF (étape I), pour ensuite recevoir l’intervention contraire (sans ou avec SEF), toujours pour la même durée (étape II). La force musculaire isométrique a été mesurée à l’aide d’un dynamomètre. Une différence significative entre les groupes au niveau de la force de dorsiflexion de la jambe (côté parétique) a été relevée en faveur du groupe ayant reçu la SEF (comparé au groupe ne l’ayant pas reçu) suivant l’étape I à 3 mois. Des résultats semblables ont été relevés, toujours en faveur du groupe ayant reçu la SEF (comparé au groupe ne l’ayant pas reçu) suivant l’étape II à 6 mois. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée au niveau de la force musculaire des fléchisseurs plantaires.

La méta-analyse (Glanz et al., 1996) a examiné 4 ECR pour évaluer l’efficacité de la SEF pour améliorer la force musculaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. L’étendue du temps depuis l’apparition des symptômes d’AVC pour les patients des 4 études évaluées était de 1,5 mois à 29,2 mois. Le groupe d’intervention recevait de la SEF sur un des muscles du côté hémiparétique (cheville, genou ou poignet), combinée à la réadaptation habituelle. Les groupes témoin ne recevaient que la réadaptation habituelle, à l’exception d’une étude dans laquelle les patients recevaient une intervention placebo. Les 4 études ont généré une ampleur de l’effet positive (effect size 0,63), où les patients qui recevaient des stimulations avaient, après l’intervention, une amélioration significative de la force musculaire de côté hémiparétique (cheville, genou ou poignet) comparés au groupe témoin qui ne recevait que la réadaptation habituelle ou une intervention placebo.

L’étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. La force musculaire a été mesurée par la valeur absolue moyenne, la racine carrée moyenne, la fréquence médiane et l’amplitude moyenne du signal d’EMG du muscle tibial antérieur. Un effet significatif des traitements de SEF sur la force musculaire a été relevé à 12 semaines (après l’intervention).

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant d’une méta-analyse et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF est plus efficace que l’absence de SEF, la réadaptation habituelle ou l’absence de thérapie, pour améliorer la force musculaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Un ECR de haute qualité et une étude de type pré/post ont également notée des améliorations significatives de la force musculaire suivant une intervention de SEF, cependant les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.
Note : Un ECR de haute qualité, publié après la méta-analyse, n’a noté aucune différence significative entre les groupes suivant une intervention de SEF et une stimulation sensible (n’entraînant pas de contraction musculaire) durant un programme d’exercice sur vélo.

Mobilité fonctionnelle perçue
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF sur la mobilité fonctionnelle perçue de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur la mobilité fonctionnelle perçue de 12 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. À 6 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le Rivermead Mobility Index (RMI).

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combiné à un programme d’exercice à vélo n’est pas plus efficace qu’un programme d’exercice à vélo seul pour améliorer la mobilité fonctionnelle perçue de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Niveau d’activité physique
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kottink et al., 2007) a examiné l’efficacité de la SEF sur le niveau d’activité physique de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a étudié l’efficacité de la SEF via l’implantation d’un stimulateur à 2 voies au nerf péronier pour améliorer l’activité physique de 29 patients atteints d’hémiplégie chronique et ayant un pied tombant. Les patients ont été assignés aléatoirement : 1) à un groupe qui se voyait implanter un stimulateur à 2 voies au nerf péronier (groupe stimulation) ; ou 2) à un groupe témoin. Les participants du groupe de stimulation avaient le stimulateur implanté au nerf péronier sous anesthésie générale ou locorégionale. Le groupe témoin pouvait continuer d’utiliser (le cas échéant) leurs appareils réguliers de marche (orthèses cheville-pied ou chaussures orthopédiques). Le niveau d’activité physique de tous les participants a été mesuré au départ de l’étude et à la semaine vingt-six. À la vingt-sixième semaine, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée quant à leur niveau d’activité physique mesuré par le pourcentage de temps passé à marcher ou en position debout, cependant, une différence significative entre les groupes a été relevée, en faveur du groupe de stimulation, sur le temps passé à être assis ou en position couchée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer le niveau d’activité physique de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Puissance maximale
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF sur la puissance maximale de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur la puissance maximale de 12 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. À 6 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les résultats de PO2 max.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combiné à un programme d’exercice à vélo n’est pas plus efficace qu’un programme d’exercice à vélo seul pour améliorer la puissance maximale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kottink et al., 2010) a examiné l’efficacité de la SEF sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 29 patients atteints d’hémiplégie chronique et ayant un pied tombant à un groupe qui se voyait implanter un stimulateur à 2 voies au nerf péronier pour corriger leur pied tombant (groupe stimulation) ; ou à un groupe témoin qui pouvait continuer d’utiliser (le cas échéant) leurs appareils réguliers de marche (orthèses cheville-pied ou chaussures orthopédiques). L’état de santé des patients a été mesuré par la Short Form-36 (SF-36), le Disability Impact Profile (DIP), et la moyenne des indices sommaires fondés sur les préférences de la SF-36 et de l’EuroQoL (EQ-5D). À la vingt-sixième semaine, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin sur le SF-36 (fonctionnement physique, santé générale et résultats du résumé des composantes physiques), sur le DIP (mobilité, soins personnels, résultats du l’état psychologique), et sur la moyenne des indices sommaires fondés sur les préférences de l’EQ-5D. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les autres sous-échelles du DIP (symptômes, activités sociales et communication), celles de la SF-36 (fonctionnement du rôle physique, douleur physique, fonctionnement social, santé mentale, fonctionnement du rôle émotionnel, vitalité, et résumé des composantes mentales) ou sur la moyenne des indices sommaires fondés sur les préférences de la SF-36.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace que les autres interventions (absence de SEF, orthèse ou chaussures orthopédiques) pour améliorer certains aspects de la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Réponses métaboliques
Efficace
2B

Une étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a examiné l’effet de la SEF sur les réponses métaboliques de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. Les réponses métaboliques ont été mesurées à 12 semaines (après l’intervention) par la consommation d’oxygène, la production de dioxyde de carbone, la fréquence cardiaque et la dépense énergétique. Un effet significatif du traitement a été relevé sur les réponses métaboliques.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de type pré/post, indiquent que la SEF combiné à la physiothérapie habituelle est efficace pour améliorer les réponses métaboliques de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
2A

Un ECR de haute qualité (Chen et al., 2005) et un ECR de qualité acceptable (Embrey et al., 2010) ont examiné l’effet de la SEF sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Chen et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des stimulations électriques ou une intervention simulée. La spasticité a été mesurée en utilisant la Modified Ashworth Scale et une évaluation électro-physiologique de la réponse du membre inférieur (tibial Fmax/Mmax ratio, H-reflex latency et H-reflex recovery curve). Les patients ayant reçu la stimulation électrique ont démontré une diminution significative sur les mesures électro-physiologiques de la spasticité (Fmax/Mmax ratio, H-reflex latency). Plus de patients du groupe d’intervention, comparés à ceux du groupe de stimulation, ont démontré une diminution sur les mesures de spasticité de la Modified Ashworth Scale, cependant les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

L’ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Embrey et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique post-AVC et atteints d’une hémiplégie pour recevoir une intervention de 3 mois avec ou sans SEF (étape I), pour ensuite recevoir l’intervention contraire (sans ou avec SEF), toujours pour la même durée (étape II). La spasticité a été mesurée par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence entre les groupes n’a été notée sur la mesure de la spasticité suivant l’étape I ou l’étape II.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace qu’une absence de stimulation pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Un ECR de haute qualité a relevé une réduction de la spasticité suivant une intervention de stimulation électrique, cependant les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Vitesse de marche avec SEF
Efficace
2A

Trois ECR de haute qualité (Cozean et al., 1988 ; Chen et al., 2005 ; Daly et al., 2011), quatre ECR de qualité acceptable (Burridge et al., 1997 ; Kottink et al., 2007 ; Alon and Ring, 2003 ; Burridge and McLellan, 2000), deux ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Granat et al., 1996 ; Embrey et al., 2010), deux études de type pré/post (Sabut et al., 2010a ; Stein et al., 2006) et une revue systématique (Kottink et al., 2004) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cozean et al., 1988) a assigné aléatoirement 32 patients pour recevoir : 1) une combinaison de biofeedback électromyographique (BEG) et de SEF ; 2) seulement la BEG ; 3) seulement la SEF ; ou 4) seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). À 4 semaines (après l’intervention), une amélioration statistiquement significative a été relevée sur la vitesse de marche en faveur du groupe d’intervention combiné (1), cependant la comparaison entre les groupes n’a pas été documentée.

Le second ECR de haute qualité (Chen et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des séances de stimulations électriques (à raison de 20 minutes par jour, 6 jours par semaine, pour une période d’un mois), ou une intervention simulée. La vitesse de marche a été mesurée par l’évaluation du temps de marche sur 10 mètres. Après l’intervention, les patients ayant reçu les stimulations ont démontré une amélioration significative de leur temps de marche, ce que les patients du groupe d’intervention simulé n’ont pas démontré. Cependant, les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Le troisième ECR de haute qualité (Daly et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir ou non de la SEF intramusculaire. Tous les participants ont pratiqué des exercices de renforcement musculaire ; un programme d’entraînement à la marche sur le sol et un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel d’une durée de 1,5 heure, 4 fois par semaine, pour une période de 12 semaines. La vitesse de marche a été mesurée par le Test de marche de 6 minutes. Après l’intervention, les deux groupes ont démontré une amélioration significative de leur vitesse de marche.

Le premier ECR de qualité acceptable (Burridge et al., 1997) a examiné l’efficacité de la SEF et de la physiothérapie sur la vitesse de marche de patients en phase chronique d’un AVC dont la marche a été altérée par un pied tombant. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe recevant la SEF et la physiothérapie, ou à un le groupe témoin ne recevant que la physiothérapie. Le dispositif Odstock Dropped Foot Stimulator a été utilisé pour administré la SEF et la vitesse de marche a été mesuré sur une passerelle de marche de 6 mètres Les participants du groupe d’intervention ont été évalués à trois reprises avec de la stimulation et à trois reprises sans stimulation, tandis que le groupe témoin a été évalué à trois reprises sans stimulation. À la première mesure, aucune différence significative n’a été notée entre la vitesse de marche du groupe témoin et celle du groupe d’intervention avec stimulation. Cependant, une différence significative entre les groupe a été relevée lorsque la vitesse moyenne de la marche a été comparée (pour le groupe d’intervention, mesure sans stimulation au début de l’étude et mesure avec stimulation à la fin de l’étude).

Le second ECR de qualité acceptable (Kottink et al., 2007) a étudié l’efficacité de la SEF via l’implantation d’un stimulateur à 2 voies au nerf péronier pour améliorer la vitesse de marche de 29 patients atteints d’hémiplégie chronique et ayant un pied tombant. Les patients ont été assignés aléatoirement : 1) à un groupe qui se voyait implanter un stimulateur à 2 voies au nerf péronier (groupe stimulation) ; ou 2) à un groupe témoin. Les participants du groupe de stimulation avaient le stimulateur implanté au nerf péronier sous anesthésie générale ou locorégionale. Le dispositif implanté communiquait avec un récepteur externe et appliquait une stimulation continue sur le nerf. Le groupe témoin pouvait continuer d’utiliser (le cas échéant) leurs appareils réguliers de marche (orthèses cheville-pied ou chaussures orthopédiques). Tous les patients ont été mesurés au départ de l’étude, à la douzième semaine et à la semaine vingt-six. À la douzième semaine, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le Test de marche de 6 minutes et sur le temps de marche sur une passerelle de 6 mètres, cependant, à la vingt-sixième semaine, une amélioration significative a été relevée sur la vitesse de marche du groupe d’intervention comparé au groupe témoin sur le Test de marche de 6 minutes et sur le temps de marche sur une passerelle de 6 mètres.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Alon and Ring, 2003) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des séances de SEF (entraînement avec stimulation augmentée électriquement) ou un entraînement comprenant les mêmes exercices sans stimulation (groupe témoin). La vitesse de marche a été mesurée par le Test de marche sur 10 mètres (temps et cadence). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur la vitesse de marche  à 2 mois (après l’intervention), en faveur de la SEF combiné à la réadaptation habituelle comparée à la réadaptation habituelle seule.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Burridge and McLellan, 2000) a assigné les patients (avec un contrôle apparié pour l’âge) pour recevoir de la SEF au nerf fibulaire commun durant la phase de balancement de la marche durant une période de 3 mois. La vitesse de marche a été mesurée par le Test de marche sur 10 mètres. La comparaison entre les résultats au départ de l’étude et après l’intervention a relevé une amélioration significative de la vitesse de marche lorsque la stimulation était appliquée.

Le premier ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Granat et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines, le programme de réadaptation habituel suivi de 4 semaines de traitement de SEF. La vitesse de marche a été mesurée par le ratio entre la longueur des pas et le temps requis pour parcourir la distance. La comparaison entre les groupes sur la vitesse de marche n’a pas été calculée, mais les auteurs ont relevé une vitesse améliorée après les 4 semaines d’intervention de SEF.

Le second ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Embrey et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique post-AVC et atteints d’une hémiplégie pour recevoir une intervention de 3 mois avec ou sans SEF (étape I), pour ensuite recevoir l’intervention contraire (sans ou avec SEF), toujours pour la même durée (étape II). La vitesse de marche a été mesurée le Test de marche de 6 minutes et par l’Emory Functional Ambulatory Profile (EFAP). À 3 mois (étape I), les patients ayant reçu la SEF ont démontré une amélioration statistiquement significative de leur vitesse de marche. À 6 mois (étape II), les patients ayant reçu la SEF lors de l’étape I ont maintenu leur amélioration significative comparée à la mesure au départ de l’étude, et ceux du groupe qui a reçu la SEF lors de l’étape II ont démontré une amélioration significative de leur vitesse de marche comparée à leurs résultats au départ de l’étude.

La première étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. La vitesse de marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Un effet significatif des traitements de SEF a été relevé.

La seconde étude de type pré/post (Stein et al., 2006) a examiné l’utilisation de la SEF sur le nerf péronier et le muscle tibial antérieur pour améliorer l’efficacité de la marche de 26 patients ayant un pied tombant à la suite de troubles du système nerveux central, incluant 12 patients en phase chronique de récupération post-AVC. La vitesse de marche a été mesurée sur une distance linéaire de 10 mètres, ainsi que sur une distance de 10 mètres en forme de 8. Les mesures ont été effectuées avant que les participants n’emmènent le dispositif de stimulation à la maison, et par la suite à des intervalles d’environ 1 mois sur une période d’au moins 3 mois. Les participants ont effectué le test de marche sur une ligne droite de 10 mètres, deux fois avec la SEF et deux fois sans SEF. L’augmentation moyenne de la vitesse de marche de la mesure initiale sans SEF comparée à la mesure finale avec SEF était de 12%, ce qui ne s’avère pas une différence significative.

La revue systématique (Kottink et al., 2004) a examiné la littérature sur l’efficacité de la SEF et a identifié 8 études s’occupant de la relation entre la SEF et la vitesse de marche avec des patients ayant subi un AVC. De ce nombre, seulement une étude était un ECR et a été évaluée ci-dessus (voir Burridge et al., 1997). La vitesse de marche a été évaluée dans 6 de ces 8 études. Globalement, cette revue systématique suggère un impact positif de l’intervention par SEF pour améliorer la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant de cinq ECR de qualité acceptable (dont un utilisant un plan d’étude croisé), indiquent que la SEF est plus efficace que les interventions témoins (ici, la physiothérapie, la réadaptation habituelle ou l’absence de SEF) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Deux ECR de haute qualité, un ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé, une étude de type pré/post et une revue systématique ont identifié une amélioration significative de la vitesse de marche suivant une intervention de SEF, cependant les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.
Note : Un ECR de haute qualité a indiqué une amélioration significative dans les deux groupes comparés, tandis qu’une étude de type pré/post n’a noté aucune amélioration significative de la vitesse de marche suivant une intervention de SEF.

Vitesse de marche post-SEF (effet thérapeutique)
Efficace
1A

Une méta-analyse (Robbins et al., 2006) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la vitesse de marche (une fois que l’intervention de SEF ait pris fin). Six études sont incluses dans cette méta-analyse (Alon & Ring, 2003 ; Bogataj et al., 1995 ; Burridge et al., 1997 ; Burridge & MacLellan, 2000 ; Chen et al., 2005 ; Granat et al., 1996) et ont été examinées dans ce module d’Info-AVC.

La méta-analyse (Robbins et al., 2006) qui incluait 3 ECR a examiné les changements de la vitesse de marche survenus après une série d’interventions par SEF sur une période de plusieurs semaines ou de plusieurs mois. La principale mesure de résultat était la vitesse de marche. La fourchette de temps depuis l’AVC allait de 3,9 mois à 59 mois avec une moyenne de 34 mois. Toutes les études ont examiné les différences de la vitesse de marche chez les participants après qu’ils aient reçu un entraînement avec la SEF pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, comparés à ceux qui n’avaient pas reçu d’entraînement avec la SEF. Un modèle à effets fixes de 3 études a produit une différence moyenne significative, indiquant l’efficacité de l’intervention par SEF pour augmenter la vitesse de marche chez les patients ayant subi un AVC.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant d’une méta-analyse, indiquent que la SEF est plus efficace que la thérapie habituelle pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC et ce, même après que les sessions soient terminées.
Note : En raison du petit nombre d’essais cliniques randomisés, les auteurs ont également inclus dans leur discussion les résultats d’une étude de type pré/post et d’un essai utilisant un plan d’étude croisé pour fournir un examen plus approfondi. Au total, 3 des 5 études portant sur l’efficacité de la SEF ont démontré une amélioration effective de la vitesse de marche (définie dans cet article comme une amélioration minimale de 7,9 % de la vitesse de la marche). Cette méta-analyse a indiqué que les programmes d’entraînement utilisant la SEF produit des améliorations durables de la vitesse de marche et ce, même après que l’intervention soit terminée (effet thérapeutique).

Références

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Thérapie par le miroir – membre inférieur

Évidences révisées en date du 01-11-2018
Auteur(s)* : Annabel McDermott, OT ; Adam Kagan, B.Sc ; Samuel Harvey-Vaillancourt, PT U3 ; Shahin Tavakol, PT U3 ; Dan Moldoveanu, PT U3 ; Phonesavanh Cheang, PT U3 ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT
Version française en traduction libre : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La thérapie par le miroir est un type d’imagerie motrice dans laquelle le patient bouge son membre non affecté tout en observant le mouvement dans un miroir ; ce qui envoie un stimulus visuel au cerveau pour favoriser le mouvement du membre affecté. Certains effets de la thérapie par le miroir sur le cerveau ont déjà été observés. Une étude de type croisé auprès d’individus en bonne santé, réalisée par Garry, Loftus et Summers (2004), a démontré que le fait de regarder l’image de la main active dans un miroir augmentait l’excitabilité des neurones du cortex moteur primaire ipsilatéral bien plus que de regarder directement la main inactive (sans miroir). L’étude a également révélé une tendance significative en faveur du fait de voir l’image de la main active dans un miroir comparativement au fait de voir directement la main active (sans miroir).

Bien que de nombreuses études aient examiné l’utilisation de la thérapie par le miroir sur le membre supérieur suite à un AVC, il existe peu de données probantes concernant la thérapie par le miroir des membres inférieurs. À mesure que de nouvelles études seront disponibles, les avantages et l’utilisation de la thérapie par le miroir pour les membres inférieurs pourront être mieux compris. Afin d’obtenir une meilleure compréhension de l’effet de la thérapie par le miroir sur les mesures des membres inférieurs, cette revue inclut des études dans lesquelles la thérapie par le miroir est administrée de façon isolée à des groupes d’intervention plutôt que sous la forme d’un traitement combiné à une autre intervention (par exemple la thérapie par le miroir combinée avec une stimulation magnétique transcrânienne répétée).

Veuillez également vous reporter à notre module Thérapie par le miroir – membre supérieur pour consulter les études portant sur l’utilisation de la thérapie par le miroir des membres supérieurs.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Neuf essais randomisés (quatre ECR de haute qualité, quatre ECR de qualité acceptable et un ECR de faible qualité) ont étudié l’utilisation d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs suite à un AVC. Parmi ceux-ci :

  • Une étude de qualité acceptable a examiné l’effet de la thérapie par le miroir sur l’équilibre, la mobilité et la fonction motrice lors de la phase aiguë de récupération post-AVC ;
  • Trois ECR de haute qualité ont impliqué des patients en phase subaiguë de récupération post-AVC sur les mesures du déplacement fonctionnel, de la démarche et de la mobilité, de l’indépendance fonctionnelle, du rétablissement moteur, de la spasticité et de l’amplitude articulaire ;
  • Un ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont impliqué des patients en phase chronique de récupération post-AVC sur les mesures de la démarche et de la vitesse de marche, de la fonction motrice et du rétablissement moteur, de l’amplitude articulaire et de la spasticité;
  • Les deux ECR de qualité acceptable et l’ECR de faible qualité restant ont impliqué des patients visant l’ensemble du continuum des phases de récupération post-AVC sur les mesures de l’équilibre, de la démarche et de la marche, de la fonction motrice et du rétablissement moteur.

Les interventions comparatives comprenaient une thérapie par le miroir simulée, la réadaptation habituelle, une stimulation électrique et des exercices assistés visant à stimuler les mouvements.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Équilibre
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Mohan et al., 2013) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel post-AVC. L’équilibre des patients a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) par la Brunnel Balance Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Mohan et al., 2013) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel post-AVC. La fonction motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur de la Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mobilité
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Mohan et al., 2013) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel post-AVC. La mobilité des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la Functional Ambulation Categories. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Amplitude articulaire
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Xu et al., 2017) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur l’amplitude articulaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec un pied tombant pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs, une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique neuromusculaire (SENM), ou une thérapie par le miroir simulée. L’amplitude articulaire passive de la dorsiflexion de la cheville a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir des membres inférieurs comparée à la thérapie par le miroir simulée.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été observée en faveur de la thérapie par le miroir combinée à une SENM comparée à la thérapie par le miroir simulée. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par le miroir des membres inférieurs comparé à celui de thérapie par le miroir combinée à une SENM.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer l’amplitude articulaire (dorsiflexion de la cheville) de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Déplacement fonctionnel
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Sutbeyaz et al., 2007) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur le déplacement fonctionnel de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Functional Ambulation Categories. Au moment du suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.
Note : Les résultats, immédiatement après l’intervention, n’ont pas été documentés.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Démarche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ji & Kim, 2014) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur la démarche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Les caractéristiques temporo-spatiales de la démarche (position simple, longueur du pas, phase d’appui, phase de balancement, vélocité, cadence, longueur de la foulée et largeur du pas) ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par un dispositif d’analyse du mouvement. Des différences significatives entre les groupes ont été observées sur trois mesures de la démarche (position simple, longueur du pas, longueur de la foulée), en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer la démarche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Indépendance fonctionnelle
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Sutbeyaz et al., 2007) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le score Moteur de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.
Note : Les résultats, immédiatement après l’intervention, n’ont pas été documentés.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Mobilité
Efficace
1b

Un ECR de haute qualité (Xu et al., 2017) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients avec un pied tombant pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs, une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique neuromusculaire (SENM), ou une thérapie par le miroir simulée. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir des membres inférieurs comparée à la thérapie par le miroir simulée.
Note : Des différences significatives entre les groupes ont également été observées en faveur de la thérapie par le miroir combinée à une SENM comparée à la thérapie par le miroir des membres inférieurs et à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Rétablissement moteur
Efficace
1a

Deux ECR de haute qualité (Sutbeyaz et al., 2007 et Xu et al., 2017) ont examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur le rétablissement moteur des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Sutbeyaz et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Le rétablissement moteur des membres inférieurs a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par le score Membre inférieur du Brunnstrom stages of motor recovery. Au moment du suivi, une différence significative entre les groupes été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée à la thérapie par le miroir simulée.
Note : Les résultats, immédiatement après l’intervention, n’ont pas été documentés.

Le second ECR de haute qualité (Xu et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients avec un pied tombant pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs, une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique neuromusculaire (SENM), ou une thérapie par le miroir simulée. Le rétablissement moteur des membres inférieurs a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le score Membre inférieur du Brunnstrom stages of motor recovery. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir des membres inférieurs comparée à la thérapie par le miroir simulée.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée en faveur de la thérapie par le miroir combinée à une SENM comparée à la thérapie par le miroir simulée. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par le miroir des membres inférieurs comparé à celui de thérapie par le miroir combinée à une SENM.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer le rétablissement moteur des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Sutbeyaz et al., 2007 et Xu et al., 2017) ont examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur la spasticité des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Sutbeyaz et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La spasticité des membres inférieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi) par la Modified Ashworth Scale. Au moment du suivi, aucune différence significative entre les groupes été relevée.
Note : Les résultats, immédiatement après l’intervention, n’ont pas été documentés.

Le second ECR de haute qualité (Xu et al., 2017) a assigné aléatoirement les patients avec un pied tombant pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs, une thérapie par le miroir combinée à une stimulation électrique neuromusculaire (SENM), ou une thérapie par le miroir simulée. La spasticité des membres inférieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale (flexion plantaire). Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de la thérapie par le miroir des membres inférieurs et celui de thérapie par le miroir simulée.
Note : Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir combinée à une SENM comparée à la thérapie par le miroir simulée. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par le miroir des membres inférieurs comparé à celui de thérapie par le miroir combinée à une SENM.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour réduire la spasticité des membres inférieurs de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Phase chronique

Amplitude articulaire
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Abo Salem & Huang, 2015) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’amplitude articulaire passive de la dorsiflexion de la cheville a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir des membres inférieurs comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer l’amplitude articulaire (dorsiflexion de la cheville) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Démarche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Arya, Pandian & Kumar, 2017) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur la démarche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou le programme de réadaptation habituel apparié quant à sa durée. La démarche des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par la Rivermead visual gait. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée au programme de réadaptation habituel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la démarche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Arya, Pandian & Kumar, 2017) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou le programme de réadaptation habituel apparié quant à sa durée. La fonction motrice des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur de la Fugl-Meyer Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir comparée au programme de réadaptation habituel.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Rétablissement moteur
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Arya, Pandian & Kumar, 2017) et un ECR de qualité acceptable (Abo Salem & Huang, 2015) ont examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur le rétablissement moteur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Arya, Pandian & Kumar, 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou le programme de réadaptation habituel apparié quant à sa durée. Le rétablissement moteur des membre inférieurs a été mesuré à 3 mois (après l’intervention) par le score Membre inférieur du Brunnstrom stages of motor recovery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Abo Salem & Huang, 2015)a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Le rétablissement moteur des membre inférieurs a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le score Membre inférieur du Brunnstrom stages of motor recovery. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir des membres inférieurs comparée à la thérapie par le miroir simulée

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme de réadaptation habituel) pour améliorer le rétablissement moteur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a noté que la thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une thérapie par le miroir simulée pour améliorer le rétablissement moteur. Il faut remarquer que les études différaient quant à l’intensité et la durée des interventions, ainsi que par le type de thérapie par le miroir offerte et par le type d’interventions comparatives.

Spasticité
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Abo Salem & Huang, 2015) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La spasticité (flexion plantaire de la cheville) a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour réduire la spasticité (flexion plantaire de la cheville) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Arya, Pandian & Kumar, 2017) et un ECR de qualité acceptable (Abo Salem & Huang, 2015) ont examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Arya, Pandian & Kumar, 2017) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou le programme de réadaptation habituel apparié quant à sa durée. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 3 mois (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres (TM10M – vitesse confortable et vitesse maximale). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’ECR de qualité acceptable (Abo Salem & Huang, 2015)a assigné aléatoirement les patients pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le TM10M. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir des membres inférieurs comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme de réadaptation habituel) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a noté que la thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une thérapie par le miroir simulée pour améliorer la vitesse de marche. Il faut remarquer que les études différaient quant à l’intensité et la durée des interventions, ainsi que par le type de thérapie par le miroir offerte et par le type d’interventions comparatives.

Phase de récupération non spécifique à une période

Démarche
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Ji et al., 2014) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur la démarche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs, une thérapie par le miroir des membres inférieurs combinée à une stimulation électrique fonctionnelle (SEF), ou une thérapie par le miroir simulée ; tous les participants ont également reçu une réadaptation supplémentaire. La démarche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un système tridimensionnel de capture du mouvement (vélocité, cadence, longueur du pas et longueur de la foulée). Une différence significative entre les groupes a été observée sur l’une des mesures de la démarche (vélocité), en faveur de la thérapie par le miroir des membres inférieurs comparée à la thérapie par le miroir simulée.
Note : Des différences significatives entre les groupes ont été notées sur trois mesures de la démarche (vélocité, longueur du pas, longueur de la foulée), en faveur de la thérapie par le miroir combinée à la SEF comparée à la thérapie par le miroir simulée. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe de thérapie par le miroir des membres inférieurs et celui de thérapie par le miroir combinée à la FES.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer la démarche de patients ayant subi un AVC.
Note : La thérapie par le miroir combinée à la SEF s’est avérée plus efficace que la thérapie par le miroir simulée pour améliorer la démarche des patients.

Équilibre
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Wang et al., 2017) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Fonction motrice
Inefficace
2B

Un ECR de faible qualité (Kawakami et al., 2015) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur la fonction motrice des membres inférieurs de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de faible qualité a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir : (i) une thérapie par le miroir des membres inférieurs ; (ii) une stimulation électrique à commande volitive intégrée ; (iii) une stimulation électrique thérapeutique ; (iv) des exercices assistés répétitifs (v) : ou des exercices assistés visant à stimuler les mouvements. La fonction motrice des membres inférieurs a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Stroke Impairment Assessment Set (test de flexion de la hanche, test d’extension du genou, test du coussinet du pied). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de faible qualité, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, une stimulation électrique à commande volitive intégrée, une stimulation électrique thérapeutique, des exercices assistés répétitifs ou des exercices assistés visant à stimuler les mouvements) pour améliorer la fonction motrice des membres inférieurs de patients ayant subi un AVC.

Marche
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Wang et al., 2017) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. La marche des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Functional Ambulation Categories et la sous-échelle Locomotion de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Des différences significatives entre les groupes a été notées sur les deux mesures, en faveur de la thérapie par le miroir des membres inférieurs comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer la marche de patients ayant subi un AVC.

Rétablissement moteur
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Wang et al., 2017) a examiné l’effet d’une thérapie par le miroir des membres inférieurs sur le rétablissement moteur de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë et subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir une thérapie par le miroir des membres inférieurs ou une thérapie par le miroir simulée ; les deux groupes ont également reçu le programme de réadaptation habituel. Le rétablissement moteur des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par la Brunnstrom stages of motor recovery. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de la thérapie par le miroir des membres inférieurs comparée à la thérapie par le miroir simulée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’une thérapie par le miroir des membres inférieurs est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, une thérapie par le miroir simulée) pour améliorer le rétablissement moteur de patients ayant subi un AVC.

Références

Abo Salem, H.M. & Huang, X. (2015). The effects of mirror therapy on clinical improvement in hemiplegic lower extremity rehabilitation in subjects with chronic stroke. International Journal of Biomedical and Biological Engineering, 9(2), 163-6. DOI: 10.1177/0269215518766642

Arya, K.N., Pandian, S., & Kumar, S.P. (2017, September 26). Effect of activity-based mirror therapy on lower limb motor-recovery and gait in stroke: a randomised controlled trial. Neuropsychological Rehabilitation, DOI: 10.1080/09602011.2017.1377087.

Ji, S.G., Cha, H.-G., Kim, M.-K., & Lee, C.-R. (2014). The effect of mirror therapy integrating functional electrical stimulation on the gait of stroke patients. Journal of Physical Therapy Science, 26(4), 497-9. DOI: 10.1589/jpts.26.497

Ji, S.G. & Kim, M.K. (2014). The effects of mirror therapy on the gait of subacute stroke patients: a randomized controlled trial. Clinical Rehabilitation, 29(4), 348-54. DOI: 10.1177/0269215514542356.

Kawakami, K., Miyasaka, H., Nonoyama, S., Hayashi, K., Tonogai, Y., Tanino, G., Wada, Y., Narukawa, A., Okuyama, Y., Tomita, Y., & Sonoda, S. (2015). Randomized controlled comparative study on effect of training to improve lower limb motor paralysis in convalescent patients with post-stroke hemiplegia. Journal of Physical Therapy Science, 27(9), 2947-50. DOI: 10.1589/jpts.27.2947

Mohan, U., Babu, S.K., Kumar, K.V., Suresh, B.V., Misri, Z.K., Chakrapani, M. (2013). Effectiveness of mirror therapy on lower extremity motor recovery, balance and mobility in patients with acute stroke: a randomized sham-controlled pilot trial. Annals of Indian Academy of Neurology, 16(4), 634-9. DOI: 10.4103/0972-2327.120496

Sütbeyaz S., Yavuzer G., Sezer N., Koseoglu B. F. (2007). Mirror Therapy Enhances Lower-Extremity Motor Recovery and Motor Functioning After Stroke: A Randomized Controlled Trial. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 88, 555-559. DOI: 10.1016/j.apmr.2007.02.034

Wang, H., Zhao, Z., Jiang, P., Li, X., Lin, Q., & Wu, Q. (2017). Effect and mechanism of mirror therapy on rehabilitation of lower limb motor function in patients with stroke hemiplegia. Biomedical Research, 28(22), 10165-70.

Xu, Q., Guo, F., Salem, H.M.A., Chen, H., & Huang, X. (2017). Effects of mirror therapy combined with neuromuscular electrical stimulation on motor recovery of lower limbs and walking ability of patients with stroke: a randomized controlled study. Clinical Rehabilitation, 31(12), 1583-91. DOI: 10.1177/0269215517705689

Études exclues

Cha, H.-G. & Kim, M.K. (2015). Therapeutic efficacy of low frequency transcranial magnetic stimulation in conjunction with mirror therapy for sub-acute stroke patients. Journal of Magnetics, 20(1), 52-6.
Motif d’exclusion : L’étude a comparé la thérapie par le miroir + SMTr à la thérapie par le miroir simulée + SMTr simulée, ce qui limite la possibilité de comparer seulement la thérapie par le miroir à la thérapie par le miroir simulée.

Cha, H.G. & Oh, D.W. (2016). Effects of mirror therapy integrated with task-oriented exercise on the balance function of patients with poststroke hemiparesis: a randomized-controlled pilot trial. International Journal of Rehabilitation Research, 39(1), 70-6. DOI: 10.1097/MRR.0000000000000148
Motif d’exclusion : Les participants ont effectué des mouvements devant le miroir avec une vue complète des deux côtés du corps simultanément.

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