Réalité virtuelle – membre inférieur

Évidences révisées en date du 06-08-2017
Auteur(s)* : Tatiana Ogourtsova, PhD(c) OT ; Adam Kagan BSc ; Nicol Korner-Bitensky PhD OT ; Annabel McDermott OT
Réviseur expert : Francine Malouin PhD, PT
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La Réalité virtuelle (RV) est un environnement qui est simulé par un ordinateur. Il fournit une stimulation multi-sensorielle interactive en temps réel. La RV offre aux utilisateurs la possibilité de participer à des activités dans un environnement qui apparaît, est ressenti et s’avère semblable aux objets et aux événements du monde réel. Les utilisateurs peuvent interagir avec un environnement virtuel par l’utilisation de dispositifs habituels, tels qu’un clavier et une souris, ou à travers des dispositifs multimodaux tels qu’une manette ou un gant branché.

La RV est de plus en plus populaire, car elle peut être facilement modifiée selon les besoins des individus, elle est perçue comme étant amusante et motivante pour les patients, et elle permet aux chercheurs d’incorporer des éléments tels que la rétroaction qui sont reconnus pour maximiser l’apprentissage moteur. D’un point de vue négatif, la RV pourrait être impossible à utiliser en clinique en raison du coût de l’équipement nécessaire. Cet argument, quoique certainement fondé au moment où cette technologie a été créée, ne semble plus un obstacle, car le coût du matériel de la réalité virtuelle et des logiciels a considérablement diminué et est maintenant assez abordable pour en faire une utilisation clinique.

Note : Dans ce module, nous ne distinguons pas la RV immersive et non immersive. Cette catégorisation est principalement déterminée par le degré de « présence virtuelle » requis par le patient au cours de l’entraînement, et cette information n’était pas facilement disponible dans la plupart des études examinées.
Note : Cette revue se concentre sur tous les types d’intervention impliquant un environnement virtuel. Pour une revue spécifique des systèmes de jeux commerciaux utilisés en réadaptation physique (par exemple Sony Playstation EyeToy, Nintendo Wii), s’il vous plaît voir le module Jeux vidéos. Des études ont été exclues de ce module dans les cas où l’intervention ne concernait pas la réadaptation du membre inférieur ou de la mobilité (par exemple, la réadaptation cognitive) ; aucun résultat intéressant ne concernait le membre inférieur ou la mobilité (par exemple, les paramètres de marche, l’équilibre, etc.) ; lorsque les deux groupes recevaient une forme d’intervention de réadaptation basée sur le VR.

À ce jour, 20 ECR (Essais cliniques randomisés) ont examiné l’effet de de la réalité virtuelle sur la réadaptation du membre inférieur et de la mobilité de patients ayant subi un AVC (de ce nombre, 11 sont des ECR de haute qualité, sept ECR sont de qualité acceptable et deux sont des études quasi-expérimentales.

Information aux patients/familles

Auteurs* : Henderson A.K., PhD student (Neuroscience); Nicol Korner-Bitensky PhD OT, Levin MF, PhD PT; Geoffroy Hubert BSc. Lic. K.; Geneva Zaino BSc PT

Révision par un expert : Francine Malouin, PhD, PT

Aide additionnelle d’étudiants de premier cycle à l’école de Physiothérapie et Ergothérapie, Université McGill : Kareim Aziz, Sara Jafri, James Moore, Sebastien Mubayed, Roshnie Shah, Samrah Sher et Peter Yousef

Qu’est-ce que la réalité virtuelle ?

La réalité virtuelle consiste en la simulation d’un environnent virtuel par ordinateur. La plupart des environnements virtuels sont créés par des effets visuels, montrés sur un écran d’ordinateur ou par des affichages stéréoscopiques spéciaux (voir illustration 1), mais certains systèmes ont recours à d’autres sens, comme le son par des haut-parleurs ou des écouteurs. Les utilisateurs peuvent interagir avec l’environnement virtuel par l’utilisation d’outils comme un clavier et une souris, ou encore des dispositifs multimodaux comme un gant numérique (voir illustration 2).

Y-a-t-il différentes sortes de réalité virtuelle ?

De façon générale, il existe deux types de réalité virtuelle : la RV avec immersion totale et la RV sans immersion ou immersion partielle.

La RV avec immersion totale signifie que l’utilisateur est équipé d’un casque de réalité virtuelle pour créer l’illusion qu’il est à l’intérieur de l’environnement créé artificiellement.

La RV sans immersion ou avec immersion partielle signifie que l’utilisateur regarde la scène sur un écran d’ordinateur comme s’il regardait la télévision.

Pourquoi utiliser la réalité virtuelle après un AVC ?

La perte de fonction, de mouvement et de force de la jambe est courante après un AVC, et peut entraîner des troubles de la marche et de la station debout.

La réalité virtuelle devient une intervention incroyablement populaire utilisée pour améliorer l’usage de la jambe après un AVC. Elle peut être facilement modifiée selon les besoins de la personne, elle est perçue comme étant amusante et motivante pour les patients, et permet aux chercheurs d’inclure des éléments comme la rétroaction qui, on l’a montré, maximise l’apprentissage.

Est-ce que la RV est efficace dans la réadaptation post-AVC ?

Des chercheurs ont étudié comment les différents traitements basés sur la RV et conçus pour la réadaptation des habiletés de marche et la fonction des jambes peuvent aider les patients ayant subi un AVC :

Chez les individus en phase chronique de récupération post-AVC (> 6 mois après l’AVC), les études ont noté que :

  • Le système d’entraînement IREX (Immersive Rehabilitation Exercise) est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, les habiletés de marche et la vitesse de marche.
  • L’entraînement de la cheville par RV est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer les habiletés de marche et la spasticité.
  • La RV et le système d’entraînement robotique RARS (Rutgers Ankle Rehabilitation System) est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer les habiletés de marche ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’endurance à la marche et la vitesse de marche.
  • L’entraînement du contrôle postural par RV est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, les habiletés de marche et la vitesse de marche.
  • Les exercices de stepping par RV sont plus efficaces que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre et la vitesse de marche.
  • L’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, les habiletés de marche et la vitesse de marche ; est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer la confiance en son équilibre et les habiletés pour franchir les obstacles.

Chez les individus en phase aiguë, subaiguë et/ou chronique de récupération post-AVC, les études ont noté que :

  • L’entraînement de l’équilibre par RV est aussi efficace que des interventions comparatives pour améliorer l’équilibre, les habiletés et la vitesse de marche, et le contrôle du bassin.

Est-ce qu’il y a des effets secondaires et des risques ?

L’utilisation d’un casque peut induire des nausées et vertiges…surtout si la personne tourne la tête. Aucun risque réel n’a été rapporté pour les applications de la RV au MS étant donné qu’en utilisant la réalité virtuelle il n’y a pas d’intervention extérieure (manipulation, étirement, etc.); tous les exercices sont exécutés par vous et selon votre sensation du mouvement.

Qui fournit le traitement ?

Les traitements effectués à l’aide de la RV sont habituellement exécutés par un physiothérapeute ou un ergothérapeute. La plupart des centres de réadaptation et des cliniques privées ne sont pas encore équipés avec ce genre de technologie, mais étant donné son caractère prometteur, la réalité virtuelle devrait se répandre dans les années à venir.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Ces données ne sont pas encore disponibles, il faut attendre les résultats d’études plus importantes pour pouvoir établir des programmes et définir les contenus des séances.

Combien cela coûte-t-il ?

Le coût élevé de la technologie en RV peut paraître un obstacle à son utilisation clinique. Cependant, les progrès technologiques récents font en sorte que le coût du matériel de RV et des logiciels a nettement diminué, ce qui rend la RV plus accessible pour son utilisation en clinique.

Est-ce que la réalité virtuelle s’adresse à moi ?

Il y a des données probantes claires selon lesquelles la réalité virtuelle présente des avantages par rapport à la thérapie habituelle ou à l’absence de thérapie. Ces avantages comprennent l’amélioration de la force pour marcher, de la vitesse de marche, de la longueur des pas, de l’endurance, de la capacité à vivre en communauté « traverser la rue », et le remodelage (remédiation) du cerveau. Toutefois, du point de vue de l’évitement des obstacles, il n’a pas été montré que la RV est plus efficace que la thérapie conventionnelle. D’autres études sont nécessaires pour déterminer si la RV est une intervention efficace pour monter les escaliers et pour l’aptitude de vie en communauté comme « prendre le train ». Donc, dans l’ensemble, la RV est un traitement efficace que vous envisagerez peut-être après un AVC. Si vous voulez en apprendre d’avantage sur la RV, parlez aux professionnels des soins de la santé impliqués dans votre réadaptation de la possibilité d’utiliser ce traitement.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

À ce jour, 20 ECR ont examiné l’effet de de la réalité virtuelle sur la réadaptation du membre inférieur et de la mobilité de patients ayant subi un AVC (de ce nombre, 11 sont des ECR de haute qualité, sept ECR sont de qualité acceptable et deux sont des études quasi-expérimentales.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase chronique – Système d’entraînement IREX (Immersive Rehabilitation Exercise)

Équilibre
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu l’entraînement habituel de l’équilibre en physiothérapie. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB) et le Balance Performance Monitor (BPM, équilibre statique : moyenne, zone de balancement, trajectoire de balancement, vélocité maximale, équilibre dynamique : antéro-postérieur et médio-latéral). Une différence significative entre les groupes a été notée sur la mesure de l’ÉÉB et sur celle du BPM (équilibre dynamique : antéro-postérieur et médio-latéral) en faveur de l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX comparé à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Ce résultat pourrait en partie être dû à une plus grande intensité d’intervention.

Mobilité fonctionnelle
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (You et al., 2005; Kim et al., 2009) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la mobilité fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (You et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de la marche utilisant le système IREX ou aucune intervention particulière. La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Modified Motor Assessment Scale et le Functional Ambulation Category Test. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de la mobilité fonctionnelle en faveur de l’entraînement de la marche utilisant le système IREX comparé à aucune intervention particulière.

Le second ECR de haute qualité (Kim et al., 2009) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu l’entraînement habituel de l’équilibre en physiothérapie. La mobilité fonctionnelle des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Modified Motor Assessment Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX comparé à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement de la marche utilisant le système IREX est plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucune intervention particulière et aucun entraînement par RV) pour améliorer la mobilité fonctionnelle de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu l’entraînement habituel de l’équilibre en physiothérapie. Les paramètres de marche (cadence, temps du pas, temps de balancement, temps d’arrêt, temps d’appui simple, temps d’appui double, longueur du pas, longueur de la foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur trois des paramètres de marche (cadence, temps du pas et longueur du pas) en faveur de l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX comparé à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kim et al., 2009) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu l’entraînement habituel de l’équilibre en physiothérapie. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX comparé à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement de l’équilibre et de la marche utilisant le système IREX est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Entraînement de la cheville par RV

Mobilité
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Yom et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de la cheville par RV ou aucun entraînement particulier ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement de la cheville par RV comparé à aucun entraînement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement de la cheville par RV est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement particulier) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de marche
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Yom et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de la cheville par RV ou aucun entraînement particulier ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. Les paramètres de marche (vélocité, cadence, longueur du pas, longueur de la foulée, pourcentage de temps d’arrêt temps, pourcentage de temps de balancement, pourcentage de temps d’appui double) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de marche en faveur de l’entraînement de la cheville par RV comparé à aucun entraînement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement la cheville par RV est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement particulier) pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Yom et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement de la cheville par RV ou aucun entraînement particulier ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La spasticité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale et la Tardieu Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de la spasticité en faveur de l’entraînement de la cheville par RV comparé à aucun entraînement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement de la cheville par RV est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement particulier) pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Entraînement du contrôle postural par RV

Déplacement fonctionnel
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Park et al., 2013) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du contrôle postural par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par le Functional Ambulation Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement du contrôle postural par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Équilibre
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2014) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du contrôle postural par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement du contrôle postural par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2014) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du contrôle postural par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement du contrôle postural par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Park et al., 2013 et Lee et al., 2014) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Park et al., 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du contrôle postural par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. Les paramètres de marche (vélocité, cadence, longueur du pas, longueur de la foulée de la jambe parétique et non-parétique) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par le GAITRite system. Après l’intervention, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, cependant, au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur la longueur de la foulée (jambe parétique et non-parétique), en faveur de l’entraînement du contrôle postural par RV comparé à aucun entraînement par RV.

Le second ECR de haute qualité (Lee et al., 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du contrôle postural par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. Les paramètres de marche (vélocité, cadence, longueur du pas, longueur de la foulée de la jambe parétique et non-parétique) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur la majorité des paramètres de marche mesurés (vélocité, longueur du pas, longueur de la foulée de la jambe parétique et non-parétique) en faveur de l’entraînement du contrôle postural par RV comparé à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) entre deux ECR de haute qualité au sujet de l’effet de l’entraînement du contrôle postural par RV pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un premier ECR de haute qualité indique que l’entraînement du contrôle postural par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle offerte par séances de 60 minutes, 5 fois par semaine durant 4 semaines), un second ECR de haute qualité a indiqué que l’entraînement du contrôle postural par RV est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la physiothérapie habituelle offerte par séances de 30 minutes, 3 fois par semaine durant 4 semaines) pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Les deux études ont offert une intervention comparable au niveau de son intensité et de sa durée ; par contre, des différences entre les deux études au niveau de l’intensité de l’intervention de comparaison pourraient expliquer les différences dans les résultats.

Vitesse de marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Park et al., 2013) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement du contrôle postural par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement du contrôle postural par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – RV & système d’entraînement robotique RARS (Rutgers Ankle Rehabilitation System).

Endurance à la marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mirelman et al., 2008) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS (Rutgers Ankle Rehabilitation System), ou l’entraînement robotique RARS seul. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par le Test de marche en 6 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.
Note : Cependant, une analyse avec un sous-groupe de patients ayant une vitesse de marche modérée au départ de l’étude a révélé, aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes en faveur de l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS comparé à l’entraînement robotique RARS seul.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement robotique du membre inférieur seul) pour améliorer l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Paramètres de marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mirelman et al., 2008) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS (Rutgers Ankle Rehabilitation System), ou l’entraînement robotique RARS seul. Les paramètre de la marche (nombre de pas par jour, moyenne de la distance quotidienne parcourue, vélocité, cadence, longueur de la foulée, période de locomotion consécutive la plus longue, distance parcourue la plus longue) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le Patient Activity Monitor. Une différence significative entre les groupes a été notée sur trois paramètres de marche mesurés (nombre de pas par jour, moyenne de la distance quotidienne parcourue, vélocité) en faveur de l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS comparé à l’entraînement robotique RARS seul.

Une analyse de suivi (Mirelman et al., 2010) a examiné plus en détail les paramètres de marche des patients (le changement au moment où la cheville repousse – pieds nus et avec chaussures ; la puissance au moment où la cheville repousse – pieds nus et avec chaussures ; l’amplitude articulaire de la cheville – pieds nus et avec chaussures ; l’amplitude articulaire de la flexion du genou pendant l’appui et le balancement – pieds nus et avec chaussures ; l’amplitude articulaire de la flexion de la hanche pendant le balancement – pieds nus et avec chaussures ; le début de la poussée et la vitesse auto-sélectionnée par le patient), mesurés par le Vicon Motion Capture System + Plug-In Gait model à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur quelques paramètres de marche : après l’intervention, sur le changement au moment où la cheville repousse – pieds nus ; la puissance au moment où la cheville repousse – pieds nus ; l’amplitude articulaire de la flexion du genou pendant l’appui et le balancement – pieds nus ; le début de la poussée et la vitesse auto-sélectionnée par le patient ; et au moment du suivi, sur la puissance au moment où la cheville repousse – pieds nus ; l’amplitude articulaire de la cheville – pieds nus ; l’amplitude articulaire de la flexion du genou du côté affecté pendant l’appui et le balancement – pieds nus ; le début de la poussée et la vitesse auto-sélectionnée par le patient, en faveur de l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS comparé à l’entraînement robotique RARS seul.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement robotique du membre inférieur seul) pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mirelman et al., 2008) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS (Rutgers Ankle Rehabilitation System), ou l’entraînement robotique RARS seul. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 3 mois (au moment d’un suivi) par un test de marche sur 7 mètres avec une vitesse de marche auto-sélectionnée par le patient. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée à aucun des temps de mesure.
Note : Cependant, une analyse avec un sous-groupe de patients ayant une vitesse de marche modérée au départ de l’étude a révélé, aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes en faveur de l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS comparé à l’entraînement robotique RARS seul.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement par RV combiné au système d’entraînement robotique RARS n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement robotique du membre inférieur seul) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase chronique – Exercices de stepping par RV

Équilibre
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Llorens et al., 2015) et une étude quasi-expérimentale (Llorens et al., 2012) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Llorens et al., 2015 a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices de stepping par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg, le Brunel Balance Assessment, et les sous-échelles Équilibre et Marche du Tinetti Performance Oriented Mobility Assessment. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux des trois mesures de l’équilibre (l’Échelle d’équilibre de Berg et le Brunel Balance Assessment) en faveur des exercices de stepping par RV comparés à aucun entraînement par RV.

L’étude quasi-expérimentale (Llorens et al., 2012 a assigné les patients pour recevoir des exercices de stepping par RV. L’équilibre des patients a été mesuré au départ de l’étude, de 4 à 5 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par l’Échelle d’équilibre de Berg, le Brunel Balance Assessment, et la sous-échelle Équilibre du Tinetti Performance Oriented Mobility Assessment. Après l’intervention, une amélioration significative a été notée sur deux des trois mesures de l’équilibre (l’Échelle d’équilibre de Berg et le Brunel Balance Assessment), mais cette amélioration n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que des exercices de stepping par RV sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Une étude quasi-expérimentale a également noté une amélioration de l’équilibre suivant des exercices de stepping par RV.

Vitesse de marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Llorens et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des exercices de stepping par RV ou aucun entraînement par RV ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur des exercices de stepping par RV comparés à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que des exercices de stepping par RV sont plus efficaces qu’une intervention comparative (ici, aucun entraînement par RV) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chroniquede récupération post-AVC.

Phase chronique – Entraînement à la marche sur tapis roulant par RV

Confiance en son équilibre
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yang et al., 2008; Kim et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Jung et al., 2012) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yang et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant. La confiance en son équilibre a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par l’Activities -Specific Balance Confidence (ABC) Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV, un entraînement des déplacements dans la communauté apparié quant à sa durée, ou aucun entraînement particulier ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La confiance en son équilibre a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’ABC Scale. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV et celui d’entraînement des déplacements dans la communauté. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à aucun entraînement particulier.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée en faveur de l’entraînement des déplacements dans la communauté comparé à aucun entraînement particulier.

L’ECR de qualité acceptable (Jung et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant. La confiance en son équilibre a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par l’ABC Scale. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ou un entraînement des déplacements dans la communauté) pour améliorer la confiance en son équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un de ces ECR de haute qualité a indiqué que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace qu’aucun entraînement particulier ; un ECR de qualité acceptable a indiqué que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Déplacement fonctionnel
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Yang et al., 2008) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par le Community Walk Test (CWT) et le Walking Ability Questionnaire (WAQ). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’une des mesures du déplacement fonctionnel (CWT), en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi. Cependant, seulement au moment du suivi, une différence significative entre les groupes a été notée sur l’autre mesure du déplacement fonctionnel (WAQ), toujours en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant) pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Endurance à la marche
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Kang et al., 2012; Kim et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Kang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant, ou des exercices physiques ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche en 6 minutes (TM6M). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique comparé aux deux interventions comparatives.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et celui d’exercices physiques.

Le second ECR de haute qualité (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV, un entraînement des déplacements dans la communauté apparié quant à sa durée, ou aucun entraînement particulier ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le TM6M. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à aucun entraînement particulier. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV et celui d’entraînement des déplacements dans la communauté, ni entre le groupe d’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV et celui ne recevant aucun entraînement particulier.
Note : Une différence significative entre les groupes a cependant été notée sur l’endurance à la marche en faveur de l’entraînement des déplacements dans la communauté comparé à aucun entraînement particulier.

L’ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement à la marche sans RV. L’endurance à la marche des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (au moment d’un suivi) par le TM6M. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement par RV sur l’endurance à la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et des exercices physiques) pour améliorer l’endurance à la la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC, un autre ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace qu’aucun entraînement particulier ou un entraînement à la marche sans RV.

Équilibre
Efficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Kang et al., 2012; Cho & Lee, 2013; Cho & Lee, 2014) et trois ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004; Yang et al., 2011; Kim et al., 2015) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Kang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant, ou des exercices physiques ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le Functional Reach Test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique comparé aux exercices physiques ; aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à celui d’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée en faveur de l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant comparé aux exercices physiques.

Le second ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (ÉÉB). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Le troisième ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’équilibre dynamique des patients a été mesuré à 6 semaines (après l’intervention) par l’ÉÉB et l’équilibre statique, par le Good Balance SystemTM (balancement postural ; moment antéropostérieur, médio-latéral et vélocité). Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’équilibre dynamique, en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Le premier ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement à la marche sans RV. L’équilibre des patients a été mesuré à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (au moment d’un suivi) par un test d’équilibre non-standardisé à 7 items adapté du Performance-Oriented Assessment of Mobility et du Physical Performance Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de qualité acceptable (Yang et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant. L’équilibre en position calme (déplacement du centre de pression [CdP] dans la direction médiale latérale [CdPML], direction postérieure / antérieure [CdPPA], excursion totale du trajet [CdPE], zone de balancement [CdPZ] et indice de symétrie [IS]) ; lors du transfert assis / debout (CdPML, CdPPA, CdPE, CdPZ, IS / membre parétique) ; et au niveau de la marche (temps d’appui du membre parétique, nombre de pas et zone de contact) a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par un système de tapis sous pression. Une différence significative entre les groupes a été notée seulement sur l’une des mesures de l’équilibre en position calme (CdPML), en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant

Le troisième ECR de qualité acceptable (Kim et al., 2015) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou de la physiothérapie appariée quant à sa durée ; les deux groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. L’équilibre statique des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide du système Balancia Software et de la planche d’équilibre Wii FitTM pour évaluer la longueur du trajet de balancement postural (antérieur / postérieur, médio-latéral et total) et la vitesse de balancement postural. Une différence significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures de l’équilibre statique en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à la physiothérapie appariée quant à sa durée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant, des exercices physiques, et de la physiothérapie appariée quant à sa durée) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Un de ces ECR de haute qualité a indiqué que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; deux ECR de qualité acceptable ont indiqué que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ou un entraînement à la marche sans RV) pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Des différences entre les études, comprenant différents instruments de mesure, différentes durées d’interventions et différentes interventions de comparaison, pourraient expliquer les divergences entre les résultats.

Franchissement d’obstacles
Inefficace
2B

Un ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la performance lors de franchissement d’obstacles de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement à la marche sans RV. La performance lors de franchissement d’obstacles a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (au moment d’un suivi) par la hauteur du plus long obstacle négocié avec succès. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche sans RV) pour la performance lors de franchissement d’obstacles de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Mobilité
Efficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Kang et al., 2012; Cho & Lee, 2013; Cho & Lee, 2014; Kim et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Jung et al., 2012) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Kang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant, ou des exercices physiques ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go test (TUG). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique comparé aux deux interventions comparatives.
Note : Une différence significative entre les groupes a également été notée en faveur de l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant comparé aux exercices physiques.

Le second ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUG. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Le troisième ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle La mobilité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le TUG. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Le quatrième ECR de haute qualité (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV, un entraînement des déplacements dans la communauté apparié quant à sa durée, ou aucun entraînement particulier ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le TUG. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à aucun entraînement particulier. Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV et celui d’entraînement des déplacements dans la communauté.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement des déplacements dans la communauté et celui ne recevant aucun entraînement particulier.

L’ECR de qualité acceptable (Jung et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant. La mobilité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le TUG. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de quatre ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant, des exercices physiques, et aucun entraînement particulier) pour améliorer la mobilité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Les résultats d’un des ECR de haute qualité ont indiqué que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace qu’un entraînement des déplacements dans la communauté.

Paramètres de marche
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2013; Cho & Lee, 2014; Kim et al., 2016) et un ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2013) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. Les paramètres de marche (vélocité, cadence, longueur du pas, longueur de la foulée, temps d’appui simple) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux des cinq paramètres de marche mesurés (vélocité et cadence), en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Le second ECR de haute qualité (Cho & Lee, 2014) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. Les paramètres de marche (vitesse de la marche, cadence, longueur du pas, longueur de la foulée, temps d’appui simple et double) ont été mesurés à 6 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur tous les paramètres de marche mesurés, en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant.

Le troisième ECR de haute qualité (Kim et al., 2016) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV, un entraînement des déplacements dans la communauté apparié quant à sa durée, ou aucun entraînement particulier ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. Les paramètres de marche (vélocité, cadence, pas parétique et longueur de la foulée) ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le GAITRite system. Aucune différence significative n’a été relevée entre aucun des groupes.

L’ECR de qualité acceptable (Jaffe et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement à la marche sans RV. Les paramètres de marche (à vitesse rapide et confortable : vélocité, cadence, longueur du pas, longueur de la foulée) ont été mesurés à 2 semaines (après l’intervention) et à 4 semaines (au moment d’un suivi) par le Stride Analyzer gait analysis system. Une différence significative entre les groupes a été notée sur deux des paramètres de marche mesurés (vitesse rapide : vélocité et longueur de la foulée), en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à aucun entraînement par RV.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement par RV sur les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité indique que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace qu’un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant pour améliorer les paramètres de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC, un autre ECR de haute qualité a indiqué qu’un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace qu’un entraînement des déplacements dans la communauté ou aucun entraînement particulier. Un troisième ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué des résultats mixtes en comparant respectivement un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ou un entraînement à la marche sans RV.

Vitesse de marche
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yang et al., 2008; Kang et al., 2012) ont examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yang et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV ou un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 1 mois (au moment d’un suivi) par le Test de marche sur 10 mètres. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV comparé à l’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant ; différence qui n’a pas maintenu sa valeur significative au moment du suivi.

Le second ECR de haute qualité (Kang et al., 2012) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant, ou des exercices physiques ; tous les groupes ont également reçu la physiothérapie habituelle. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur de l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec un flux optique comparé aux deux interventions comparatives.
Note : Aucune différence significative n’a été relevée entre le groupe d’entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et celui d’exercices physiques.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un entraînement habituel à la marche sur tapis roulant et des exercices physiques) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Phase de récupération non spécifique à une période – Entraînement de l’équilibre par RV

Contrôle du bassin
Inefficace
2B

Un ECR de qualité acceptable (Mao et al., 2015) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur le contrôle du bassin de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase aiguë/subaiguë de récupération pour recevoir un entraînement à la marche sur tapis roulant par RV avec support de poids corporel ou un entraînement à la marche au sol. Le contrôle du bassin (inclinaison, obliquité, rotation) a été mesuré 3 semaines (après l’intervention) par le Vicon Motion Capture System + Plug-in-Gait model. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant que l’entraînement à la marche sur tapis roulant par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement à la marche au sol) pour améliorer le contrôle du bassin de patients ayant subi un AVC.

Équilibre
Inefficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Cikajlo et al., 2012) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase subaiguë/chronique de récupération pour recevoir un entraînement de l’équilibre par RV ou un entraînement habituel de l’équilibre sans RV ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. L’équilibre des patients a été mesuré à 3 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg (temps debout sur la jambe affectée et non-affectée). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que l’entraînement de l’équilibre par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel de l’équilibre sans RV) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Mobilité
Inefficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Cikajlo et al., 2012) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la mobilité de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase subaiguë/chronique de récupération pour recevoir un entraînement de l’équilibre par RV ou un entraînement habituel de l’équilibre sans RV ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que l’entraînement de l’équilibre par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel de l’équilibre sans RV) pour améliorer la mobilité de patients ayant subi un AVC.

Vitesse de marche
Inefficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Cikajlo et al., 2012) a examiné l’effet d’un entraînement par RV sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné les patients en phase subaiguë/chronique de récupération pour recevoir un entraînement de l’équilibre par RV ou un entraînement habituel de l’équilibre sans RV ; les deux groupes ont également reçu la réadaptation habituelle. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2b) provenant d’une étude quasi-expérimentale indiquant que l’entraînement de l’équilibre par RV n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un entraînement habituel de l’équilibre sans RV) pour améliorer la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC.

Références

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Lloréns, R., Gil-Gómez, J. A., Alcañiz, M., Colomer, C., & Noé, E. (2015). Improvement in balance using a virtual reality-based stepping exercise: a randomized controlled trial involving individuals with chronic stroke. Clinical rehabilitation, 29(3), 261-268.
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Mao, Y., Chen, P., Li, L., Li, L., & Huang, D. (2015). Changes of pelvis control with subacute stroke: A comparison of body-weight-support treadmill training coupled virtual reality system and over-ground training. Technology and health care, 23(s2), S355-S364.
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Mirelman, A., Bonato, P., & Deutsch, J.E. (2008). Effects of training with a robot-virtual reality system compared with a robot alone on the gait of individuals after stroke. Stroke, 40, 169-174.
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Mirelman, A., Patritti, B.L., & Bonato, P., & Deutsch, J. (2010). Effects of virtual reality training on gait biomechanics of individuals post-stroke. Gait & Posture, 31, 433–437.
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Park, Y. H., Lee, C. H., & Lee, B. H. (2013). Clinical usefulness of the virtual reality-based postural control training on the gait ability in patients with stroke. Journal of exercise rehabilitation, 9(5), 489.
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Yang, Y-R., Tsai, M.P., Chuang T.-Y., Sung W.-H., & Wang, R.-Y. (2008). Virtual reality-based training improves community ambulation in individuals with stroke: A randomized controlled trial. Gait and Posture, 28(2), 201-206.
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Yang, S., Hwang, W.-H., Tsai Y.-C., Liu F.-K., Hsieh L.-F., & Chern J.-S. (2011). Improving balance skills in patients who had stroke through virtual reality treadmill training. American Journal of Physical Medicine & Rehabilitation, 90(12), 969-78.
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Yom, C., Cho, H. Y., & Lee, B. (2015). Effects of virtual reality-based ankle exercise on the dynamic balance, muscle tone, and gait of stroke patients. Journal of physical therapy science, 27(3), 845-849.
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You, S.H., Jang, S.H., Kim, Y-H., Hallett, M., Ahn, S. H., Kwon, Y-H, Kim, J.H. Lee, M. Y. (2005). Virtual reality-induced cortical reorganization and associated locomotor recovery in chronic stroke: An experimenter-blind randomized study. Stroke, 36, 1166-1171.
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Études exclues

bin Song, G., & cho Park, E. (2015). Effect of virtual reality games on stroke patients’ balance, gaitdepression, and interpersonal relationships. Journal of physical therapy science27(7), 2057-2060.

Motif d’exclusion : Intervention sur le jeu.

Cho, K. H., Lee, K. J., & Song, C. H. (2012). Virtual-reality balance training with a video-game system improves dynamic balance in chronic stroke patients. The Tohoku journal of experimental medicine228(1), 69-74.

Motif d’exclusion : Intervention sur le jeu utilisant la console WiiFit.

Cho, K.H., Kim, M.K., Lee, H.J., & Lee, W.H. (2015) Virtual reality training with cognitive load improves walking function in chronic stroke patients. Tohoku Journal of Experimental Medicine, 236 (4), 273-80.

Motif d’exclusion : Les deux groupes d’intervention ont reçu un entraînement de RV : Entraînement RV avec charge cognitive vs entraînement RV sur tapis roulant.

da Fonseca, E. P., da Silva, N. M. R., & Pinto, E. B. (2017). Therapeutic effect of virtual reality on post-stroke patients: Randomized clinical trial. Journal of Stroke and Cerebrovascular Diseases26(1), 94-100.

Motif d’exclusion : Intervention sur le jeu.

Deutsch, J.E., Burdea, J.L., & Boian, R. (2001). Post-Stroke Rehabilitation with the Rutgers Ankle System: A Case Study. Presence, 10, 416-430.

Motif d’exclusion : Rapport de cas.

Flynn, S., Palma, P., & Bender, A. (2007). Feasibility of using the Sony PlayStation 2 gaming platform for an individual poststroke: a case report. Journal of Neurologic Physical Therapy, 31, 180–189.

Motif d’exclusion : Rapport de cas.

Fung, J., Richards, C.L., Malouin, F., McFadyen, B.J., & Lamontagne, A. (2006). A treadmill and motion coupled virtual reality system for gait training post-stroke. Cyberpsychology & Behavior, 9, 157-162.

Motif d’exclusion : Étude de faisabilité (n=2).

Katz, N., Ring, H., Naveh, Y., Kizony, R., Feintuch, U., Weiss, P.L. (2005). Interactive virtual environment training for safe street crossing of right hemisphere stroke patients with unilateral spatial neglect. Disability and Rehabilitation, 27, 1235-1244.

Motif d’exclusion : L’intervention cible la fonction cognitive et les capacités visuospatiales, à savoir la négligence spatiale unilatérale, et non le membre inférieur/mobilité/équilibre. Aucun résultat concernant le membre inférieur, l’équilibre ou la mobilité n’est inclus.

Kim, D.Y., Ku, J., Chang W.H. et al. (2010). Assessment of post-stroke extrapersonal neglect using a three-dimensional immersive virtual street crossing program. Acta Neurologica Scandinavica, 121, 171–177.

Motif d’exclusion : N’est pas une étude basée sur une intervention.

Lloréns, R., Noé, E., Colomer, C., & Alcañiz, M. (2015). Effectiveness, usability, and cost-benefit of a virtual reality–based telerehabilitation program for balance recovery after stroke: A randomized controlled trial. Archives of physical medicine and rehabilitation96(3), 418-425.

Motif d’exclusion : Les deux groupes d’intervention ont reçu un entraînement de RV.

McEwen, D., Taillon-Hobson, A., Bilodeau, M., Sveistrup, H., & Finestone, H. (2014). Virtual Reality Exercise Improves Mobility After StrokeStroke45(6), 1853-1855.

Motif d’exclusion : Les deux groupes d’intervention ont reçu un entraînement de RV.

San Lam, Y.S., Man, D.W., Tam, S.F., Weiss, P.L. (2006). Virtual reality training for stroke rehabilitation. Neurorehabilitation, 21, 245-253.

Motif d’exclusion : L’intervention cible la réadaptation des fonctions cognitives et non le membre inférieur/mobilité/équilibre. Aucun résultat concernant le membre inférieur, l’équilibre ou la mobilité n’est inclus.

Singh, D. K. A., Nordin, N. A. M., Aziz, N. A. A., Lim, B. K., & Soh, L. C. (2013). Effects of substituting a portion of standard physiotherapy time with virtual reality games among community-dwelling stroke survivors. BMC neurology13(1), 199.

Motif d’exclusion : Intervention sur le jeu.

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