Stimulation électrique fonctionnelle – membre inférieur

Évidences révisées en date du 16-07-2012
Auteur(s)* : Émilie Comtois-Laurin, BSc PT ; Catherine Kaley, BSc PT, BSc Exercise Science ; Christopher Mares, BSc PT ; Megan Robinson, BSc PT ; Amy Henderson, PhD Student, Neuroscience ; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT ; Elissa Sitcoff, BA BSc ; Anita Petzold, BSc OT ; Amy Henderson, PhD ; Annabel McDermott, OT
Cohérence du contenu et de la traduction : Gabriel Plumier
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La Stimulation Électrique Fonctionnelle (SEF), aussi appelée Stimulation Fonctionnelle Neuromusculaire (SFN) ou tout simplement stimulation électrique (SE), est une modalité utilisée pour assister ou remplacer les contractions musculaires volontaires pendant des activités fonctionnelles en appliquant un courant électrique de faible intensité sur les nerfs qui contrôlent les muscles ou directement sur la plaque motrice du muscle (comme un stimulateur fait battre le muscle cardiaque).

La Stimulation Neuromusculaire Électrique, ou tout simplement stimulation électrique (SE), est une modalité utilisée pour renforcer les muscles. La SE peut être considérée comme un SEF quand une contraction musculaire est facilitée pendant une activité fonctionnelle.

Ce module résume les preuves scientifiques de l’efficacité de la SEF dans le traitement des membres inférieurs post-AVC (la SEF de l’épaule et des membres supérieurs sont examinées dans des modules séparés). La TENS ainsi que les autres stimulations électriques thérapeutiques qui ne produisent pas de contraction musculaire sont également étudiées dans d’autres modules.

NOTE : Les études portant sur l’utilisation de médicaments tels que le Botox ne sont pas inclus dans nos analyses.

Information aux patients/familles

Auteurs* : Erica Kader; Nicol Korner-Bitensky, PhD OT; Elissa Sitcoff, BA BSc;

Qu’est-ce que la stimulation électrique fonctionnelle ?

La stimulation électrique fonctionnelle (SEF) est une technique qui amène un muscle à se contracter par l’utilisation d’un courant électrique. Cela peut paraître étrange, mais il faut préciser que le corps utilise naturellement des courants électriques pour faire bouger les muscles. Normalement, quand une partie du corps doit bouger, le cerveau envoie des signaux électriques par le biais du système nerveux. Les nerfs, qui jouent le rôle de fils électriques, transmettent ces signaux aux muscles, leur commandant de se contracter. Cette contraction amène la partie du corps – par exemple, les chevilles, les poignets, les coudes – à bouger de façon contrôlée et délibérée. Après un AVC, certains de ces signaux électriques ne fonctionnent pas aussi bien qu’ils le devraient, de sorte que les patients ont de la difficulté à marcher et à coordonner leurs mouvements. Ils peuvent aussi ressentir des douleurs et de la raideur.

Quand le thérapeute recourt à la SEF comme intervention après un AVC, il applique un courant électrique soit à la surface de la peau sur le nerf, soit sur le muscle, ce qui provoquera une contraction musculaire.

L’idée derrière la SEF est qu’elle permet aux muscles qui sont paralysés ou partiellement paralysés à la suite d’un AVC de bouger de nouveau. La stimulation électrique appliquée au muscle est contrôlée de sorte que le mouvement produit aura une fonction utilitaire plutôt qu’un mouvement aléatoire. Les aides à la SEF traduisent les données contrôlées par le patient en schémas qui produiront le mouvement souhaité dans les muscles paralysés.

Ce module étudie l’utilisation de la SEF lorsqu’il y a perte de fonction, douleur ou spasticité (raideur) au niveau de la jambe et du pied. Il existe aussi une intervention utilisant la stimulation électrique qui ne provoque pas de contraction musculaire. On parle alors de Stimulation neuromusculaire électrique transcutanée (TENS), une technique décrite dans un autre module d’Info AVC (à venir bientôt).

Existe-t-il différentes sortes de SEF ?

Oui, et vous verrez qu’elles portent différents noms : la stimulation électrique fonctionnelle, la stimulation neuromusculaire fonctionnelle et la stimulation électrique. Mais elles ont toutes pour objectif de stimuler la contraction musculaire qui à son tour peut conduire à augmenter la fonction, la force et les mouvements, ainsi qu’à diminuer la douleur et la spasticité. La SEF peut être utilisée sur différentes parties du corps (bras, jambes, épaules, etc.) et aussi sur des muscles spécifiques afin de réaliser des objectifs différents. Par exemple, dans la SEF pour le membre inférieur, un thérapeute peut appliquer la stimulation aux quadriceps (muscles de la cuisse) afin d’aider le patient à marcher. Deux autres modules d’Info AVC ont pour sujet d’autres types de SEF, notamment Stimulation électrique fonctionnelle pour l’épaule hémiplégique et Stimulation électrique fonctionnelle pour le membre supérieur.

Pourquoi utiliser la SEF sur la jambe après un AVC ?

La perte de fonction, de mouvement et de force de la jambe est courante après un AVC et altère la marche et la position debout. Ceci arrive parce que les muscles sont paralysés et ne peuvent pas recevoir d’impulsions électriques du cerveau. La douleur et la spasticité sont également fréquentes après un AVC. La SEF peut être utile pour augmenter la fonction de la jambe ainsi que pour prévenir la douleur et le dysfonctionnement après un AVC.

Cela fonctionne-t-il pour les AVC ?

Des chercheurs ont étudié comment la SEF pouvait aider les patients ayant subi un AVC par ses effets sur les muscles de la jambe et du pied :

  • Force de contraction musculaire :Chez les personnes ayant subi un AVC de 1 à 6 mois auparavant, il a été montré que la SEF renforçait les contractions musculaires.
  • Marche :La SEF a démontré une certaine amélioration de la marche chez des patients étant dans les 6 premiers mois de récupération suite à un AVC. Cependant, la SEF est plus utile chez les personnes ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois.
  • État de santé perçu :Des études ont montré que la SEF pour le membre inférieur n’est pas efficace pour améliorer l’état de santé perçu des patients ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois.
  • Spasticité (raideur) :La recherche a montré que, combinée à une autre thérapie, la SEF entraînait une réduction de la spasticité quand elle était utilisée chez des patients ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois.
  • Amplitude de mouvements (mouvement des articulations) :Il a été montré que la SEF était modérément efficace pour améliorer l’amplitude de mouvements chez les personnes ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois, quand elle était combinée à une autre thérapie.
  • Ambulation fonctionnelle (mobilité) :Il y a certaines preuves que la SEF améliore les aptitudes des patients ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois à bouger plus facilement.
  • Coordination des membres inférieurs :Une amélioration de la coordination des genoux a été observée chez les patients ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois, cependant la coordination globale des jambes et des pieds ne s’est pas améliorée.
  • Niveau d’activité :Les études n’ont pas montré d’amélioration du niveau d’activité après le recours à la SEF chez les patients ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois.
  • Équilibre :La recherche a démontré certaines preuves que la SEF n’améliore pas l’équilibre des personnes ayant subi un AVC il y a plus de 6 mois.

Que puis-je en attendre ?

De petits autocollants carrés (électrodes) sont placés au centre de la masse musculaire à stimuler. Des fils électriques relient les électrodes à un stimulateur, un petit appareil qui produit du courant électrique. La stimulation commence habituellement à une intensité très faible, ce qui provoque une sensation de chatouillement comme des piqûres d’aiguilles sur la peau. Le courant sera ensuite augmenté lentement après chaque stimulation, jusqu’à ce qu’il soit suffisamment fort pour contracter le muscle. Cette intensité (le plus faible courant nécessaire pour faire contracter le muscle) sera employée pour le traitement de la SEF.

Bien que certaines personnes trouvent le traitement inconfortable, il est habituellement bien toléré. La SEF peut provoquer un certain désagrément, mais elle est pratiquement indolore. Les temps de traitement peuvent varier, mais la durée du traitement est habituellement divisée en un certain nombre de séances quotidiennes. Les traitements de SEF durent en général de 30 à 45 minutes, mais une fois que tout est en place, vous pouvez procéder aux traitements vous-même ou avec un membre de votre famille.

Y a-t-il des effets secondaires/risques ?

La stimulation électrique fonctionnelle comporte peu de risques. Les électrodes peuvent irriter la peau aux points de contact, mais c’est rare. L’utilisation d’électrodes hypoallergéniques sans latex résoudra le plus souvent ce problème. Des personnes trouvent parfois que certains types de stimulations électriques sont irritants, mais on peut y remédier en changeant l’intensité du courant. Après le traitement, il peut y avoir des marques roses sur la peau à l’endroit où les électrodes ont été placées, mais elles disparaissent en général en l’espace d’une heure. Bien que ce soit rare, ce type de traitement peut augmenter la spasticité (raideur musculaire).

NOTE : Les personnes qui ont de l’épilepsie, une mauvaise qualité de peau, une hypersensibilité à la stimulation électrique, un cancer et un stimulateur cardiaque ne doivent pas recevoir de traitement de SEF.

Qui offre le traitement ?

Les physiothérapeutes ou les ergothérapeutes fournissent habituellement le traitement de SEF. Cependant, en raison de la longue durée de la stimulation, il est possible d’effectuer le traitement chez soi après son congé de l’hôpital. Il faudra donc avoir un stimulateur à domicile. Si vous êtes équipé d’un stimulateur chez vous, des membres de votre famille ou des amis recevront des directives sur la façon de vous aider avec les traitements. Habituellement, une fois les électrodes en place, le reste de la marche à suivre est très simple. Pour faire fonctionner un appareil de SEF, il suffit de le mettre en marche et d’augmenter (lentement et graduellement) l’intensité du courant en appuyant sur un bouton – exactement comme pour mettre en marche une radio et augmenter le volume.

NOTE : Consultez votre thérapeute ou votre professionnel de la santé pour connaître l’utilisation adéquate des modèles spécifiques d’équipement de FES.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Certains patients continuent d’utiliser la SEF pendant des années. Pour optimiser les avantages après un AVC, elle doit être utilisée pendant au moins 6 semaines.

Combien cela coûte-t-il ? Les assurances paient-elles ?

Bien que le coût d’un appareil de SEF varie, certains systèmes sont relativement peu coûteux. Les options de location ou location-bail réduisent le coût à l’équivalent d’une ou deux visites en clinique par mois. Certains régimes d’assurance couvrent l’achat ou la location de l’équipement. Vérifiez auprès de votre compagnie d’assurance.

Est-ce que la SEF s’adresse à moi ?

Il est tout à fait prouvé que la stimulation électrique fonctionnelle apporte des avantages par rapport à la thérapie traditionnelle . Ces avantages comprennent la force de contraction accrue et l’amélioration de la marche. Du point de vue de l’activité générale après un AVC, de l’équilibre et de l’état de santé perçu, il n’a pas été démontré que la SEF était plus efficace que la thérapie traditionnelle Dans l’ensemble, la SEF est donc un traitement efficace que vous voudrez peut-être envisager après un AVC. Si vous désirez en savoir plus sur la SEF, adressez-vous à votre spécialiste en réadaptation au sujet de la possibilité d’utiliser ce traitement.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé.

Trente-trois études (13 ECR de haute qualité, 13 ECR de qualité acceptable, deux études quasi-expérimentales et deux études de type pré-post) de même que deux méta-analyses et une revue systématique ont examiné l’efficacité de la stimulation électrique fonctionnelle (SEF) comme moyen d’améliorer la fonction du membre inférieur suite à un AVC.

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Phase aiguë

Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Efficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994, Kojovic et al., 2009) et une étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) ont examiné l’efficacité de la SEF sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le rendement dans l’exécution des AVQ de 38 patients présentant une faiblesse de la flexion dorsale de grade quatre ou moins, selon les mesures du Medical Research Council Scale (MRC). Le groupe d’intervention recevait des séances de SEF cinq fois par semaine durant 4 semaines produisant la dorsiflexion de la cheville de la jambe affectée, en plus de la physiothérapie habituelle ; tandis que le groupe témoin ne recevait seulement que la physiothérapie habituelle. Le rendement dans l’exécution des AVQ a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi) par l’Indice de Barthel. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de qualité acceptable (Kojovic et al., 2009 ) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer les AVQ de 13 patients capables de se déplacer avec l’aide d’une canne simple ou d’un appui. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe de Thérapie par stimulation électrique (TSE) ou à un groupe témoin, et ont tous participés à un programme de réadaptation habituelle et à des séances de marche. Au cours des séances de marche, les patients ont pu utiliser une canne tripode ou ont été physiquement assistés par le thérapeute qui leur donnait en plus des instructions sur la façon d’améliorer leur patron de marche. Le groupe TSE utilisait un dispositif de stimulateur électrique commandé par capteurs pour stimuler quatre groupes musculaires : quadriceps, ischio-jambiers, soléaire et tibial antérieur de la jambe (côté hémiparétique) pour améliorer la flexion/extension du genou et de la cheville lors de la marche. Les AVQ ont été mesurées à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel ; les résultats se sont avérés significativement plus élevés pour le groupe TSE comparé au groupe témoin (ce qui indique un meilleur rendement dans l’exécution des AVQ).

L’étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) a assigné de façon pseudo-aléatoire les patient à un groupe qui recevait de la SEF avec des mouvements assistés passifs/actifs de la jambe représentant la locomotion et une mise en charge progressive (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle (groupe témoin). La SEF a été appliquée sur les muscles soléaire, tibial antérieur, ischio-jambiers, quadriceps, adducteur de la hanche, le grand fessier et le jumeau interne, pendant que les participants effectuaient des mouvements de jambe en position semi-allongée sur une table inclinée. La fonction des AVQ a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel ;  une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer le rendement dans l’exécution des Activités de la vie quotidienne de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un autre ECR de qualité acceptable a noté que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer le rendement dans l’exécution des AVQ de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Les deux ECR de qualité acceptable avaient de petits échantillons qui peuvent, en partie, contribuer à justifier des conclusions divergentes entre les études.

Contraction isométrique volontaire maximale (CIVM) et co-contraction EMG
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008, Yan et al., 2005) et une étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la contraction isométrique volontaire maximale (CIVM) de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008) a assigné aléatoirement 20 patients  à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (un cycle passif de 5 minutes, un cycle de SEF de 10 minutes, un autre cycle passif de 5 minutes, un autre cycle de SEF de 10 minutes et finalement un cycle passif de 5 minutes), ou à un groupe qui ne recevait que la réadaptation habituelle. La contraction volontaire maximale a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) ; une différence significative entre les groupes a été relevée sur la force maximale isométrique des quadriceps en faveur du groupe de cycles SEF comparé au groupe témoin.

Le second ECR de haute qualité (Yan et al., 2005) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la CIVM de la dorsiflexion et des fléchisseurs plantaires de la cheville de 46 patients patients. Les patients ont été assigné aléatoirement pour recevoir, pour une période de 3 semaines : 1) la réadaptation habituelle et des cycles de SEF ; 2) la réadaptation habituelle et une stimulation placebo ; 3) uniquement la réadaptation habituelle. La CIVM et le ratio de co-contraction EMG des patients ont été mesurés à 1 semaines, à 2 semaines, à 3 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi), durant des dorsiflexions et des flexions plantaires de la cheville. Durant les dorsiflexions de la cheville, le pourcentage d’augmentation des torsions (torque) CIVM et des EMG intégrés du groupe SEF s’est avéré significativement plus grand que ceux du groupe témoin (à la semaine 1), et significativement plus grand que ceux du groupe placebo (à la semaine 3 seulement). En outre, le ratio de co- contraction EMG pendant les dorsiflexions de la cheville affectée a démontré une réduction significativement plus importante dans le groupe SEF comparé aux autres groupes (à la semaine 1 et 2), ce qui indique une plus grande amélioration. Au niveau des fléchisseurs plantaires de la cheville, une différence significative entre les groupes a été relevée à la semaine 3 seulement, en faveur du groupe SEF (comparé aux deux autres groupes). Au moment du suivi, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) a assigné de façon pseudo-aléatoire les patient à un groupe qui recevait de la SEF avec des mouvements assistés passifs/actifs de la jambe représentant la locomotion et une mise en charge progressive (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle (groupe témoin). La SEF a été appliquée sur les muscles soléaire, jambier antérieur, ischio-jambiers, quadriceps, adducteur de la hanche, le grand fessier et le jumeau interne, pendant que les participants effectuaient des mouvements de jambe en position semi-allongée sur une table inclinée. À 2 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur la contraction maximale isométrique volontaire des muscles fléchisseurs et extenseurs parétiques et les extenseurs non parétiques, en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin. Une différence significative entre les groupes a également été relevée sur le ratio EMG du muscle droit fémoral et du biceps fémoral lors de la flexion du genou de la jambe ipsilatérale, toujours en faveur du groupe d’intervention par rapport au groupe témoin.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la SEF combinée à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la contraction isométrique volontaire maximale de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Ces améliorations n’ont pas été maintenues lors du suivi de l’un des deux ECR de haute qualité.

Contrôle moteur
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le contrôle moteur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 20 patients pour recevoir la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (un cycle passif de 5 minutes, un cycle de SEF de 10 minutes, un autre cycle passif de 5 minutes, un autre cycle de SEF de 10 minutes et finalement un cycle passif de 5 minutes), ou à un groupe qui ne recevait que la réadaptation habituelle. Pour mesurer le contrôle moteur, les patients ont effectué des essais assis/debout à trois vitesses différentes (à la vitesse de leur choix, plus lentement qu’à cette vitesse et plus rapidement qu’à cette vitesse). Le contrôle moteur des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) ; une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe de cycles FES sur le pourcentage du ratio entre la vitesse choisie par le patient et plus lentement qu’à cette vitesse. Le pourcentage du ratio entre la vitesse choisie par le patient et plus rapidement qu’à cette vitesse n’a pas réussi à obtenir de valeur significative.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer le contrôle moteur de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Efficacité de la marche
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kojovic et al., 2009 ) a examiné l’effet de la SEF pour améliorer l’efficacité de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 13 patients à un groupe de Thérapie par stimulation électrique (TSE) ou à un groupe témoin, et ont tous participés à un programme de réadaptation habituelle et à des séances de marche pour une période de 4 semaines. Au cours des séances de marche, les patients ont pu utiliser une canne tripode ou ont été physiquement assistés par le thérapeute qui leur donnait en plus des instructions sur la façon d’améliorer leur patron de marche. Le groupe TSE utilisait un dispositif de stimulateur électrique commandé par capteurs pour stimuler quatre groupes musculaires : quadriceps, ischio-jambiers, soléaire et tibial antérieur de la jambe (côté hémiparétique) pour améliorer la flexion/extension du genou et de la cheville lors de la marche. L’efficacité de la marche a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’évaluation du Physiological Cost Index (PCI) ; une diminution statistiquement significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe TSE comparé au groupe témoin, reflétant une marche plus efficiente dans le groupe d’intervention.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’efficacité de la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Efficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994, Kojovic et al., 2009) et une étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994) a assigné aléatoirement 38 patients présentant une faiblesse de la flexion dorsale de grade quatre ou moins, selon les mesures du Medical Research Council Scale (MRC), à un groupe d’intervention recevait des séances de SEF cinq fois par semaine durant 4 semaines produisant la dorsiflexion de la cheville de la jambe affectée, en plus de la physiothérapie habituelle ; ou à un groupe témoin qui ne recevait que la physiothérapie habituelle. La fonction motrice des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention), et à 8 semaines (au moment d’un suivi), par la Fugl-Meyer Lower Extremity Motor Assessment Scale. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée. 

Le second ECR de qualité acceptable (Kojovic et al., 2009 ) a assigné aléatoirement 13 patients capables de se déplacer avec l’aide d’une canne simple ou d’un appui à un groupe de Thérapie par stimulation électrique (TSE) ou à un groupe témoin, et ont tous participés à un programme de réadaptation habituelle et à des séances de marche pour une période de 4 semaines. Au cours des séances de marche, les patients ont pu utiliser une canne tripode ou ont été physiquement assistés par le thérapeute qui leur donnait en plus des instructions sur la façon d’améliorer leur patron de marche. Le groupe TSE utilisait un dispositif de stimulateur électrique commandé par capteurs pour stimuler quatre groupes musculaires : quadriceps, ischio-jambiers, soléaire et tibial antérieur de la jambe (côté hémiparétique) pour améliorer la flexion/extension du genou et de la cheville lors de la marche. La fonction motrice des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la Fugl-Meyer Lower Extremity Motor Assessment Scale ; les résultats se sont avérés significativement plus élevés pour le groupe TSE comparé au groupe témoin.

L’étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) a assigné de façon pseudo-aléatoire les patient pour recevoir une SEF avec des mouvements assistés passifs/actifs de la jambe représentant la locomotion et une mise en charge progressive (groupe SEF), ou seulement la réadaptation habituelle (groupe témoin). La SEF a été appliquée sur les muscles soléaire, tibial antérieur, ischio-jambiers quadriceps, adducteur de la hanche, le grand fessier et le jumeau interne, pendant que les participants effectuaient des mouvements de jambe en position semi-allongée sur une table inclinée. La fonction motrice des patients a été mesurée à 2 semaines (après l’intervention) par la Fugl-Meyer Lower Extremity Motor Assessment Scale ; une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin. Des différences significatives entre les groupes ont également été relevées au niveau de la fonction motrice chez des sous-groupes de patients atteints de paralysie, d’hémiparésie sévère et d’une hémiparésie prononcée, toujours en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un autre ECR de qualité acceptable a noté que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la fonction motrice de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Ces deux ECR de qualité acceptable avaient de petits échantillons qui peuvent, en partie, contribuer à justifier des conclusions divergentes entre les études.

Fonctionnement électrophysiologique
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le fonctionnement électrophysiologique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 38 patients présentant une faiblesse de la flexion dorsale de grade quatre ou moins, selon les mesures du Medical Research Council Scale (MRC), à un groupe d’intervention qui recevait des séances de SEF cinq fois par semaine durant 4 semaines produisant la dorsiflexion de la cheville de la jambe affectée, en plus de la physiothérapie habituelle ; ou à un groupe témoin qui ne recevait que la physiothérapie habituelle. Les résultats ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi). Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les évaluations électrophysiologiques telles que mesurées par la fréquence pour taper du pied (foot tap frequency), la durée et la fréquence de la poussée électromyographique du tibial antérieur, le ratio H max/M max du jumeau interne, le degré de l’inhibition de la vibration du réflexe H, et le ratio de la moyenne F/M max utilisant les réponses du fléchisseur du gros orteil.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée à la physiothérapie habituelle n’est pas plus efficace que la physiothérapie seule pour améliorer le fonctionnement électrophysiologique de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Force musculaire
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a été assignés aléatoirement 20 patients à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (un cycle passif de 5 minutes, un cycle de SEF de 10 minutes, un autre cycle passif de 5 minutes, un autre cycle de SEF de 10 minutes et finalement un cycle passif de 5 minutes), ou à un groupe qui ne recevait que la réadaptation habituelle pour une période de 4 semaines. La force musculaire du membre hémiplégique a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par l’Upright Motor Control Test ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.
Note : La petite taille de l’échantillon a peut-être limité la capacité de l’étude de démontrer une différence significative, ce qui peut avoir entraîné une erreur de Type 2, i.e. un échec à détecter une véritable différence entre les groupes malgré sa présence.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la force musculaire de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Habileté à la marche
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008, Yan et al., 2005), un ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994) et une étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer l’habileté à la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008) a assignés aléatoirement 20 patients à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (un cycle passif de 5 minutes, un cycle de SEF de 10 minutes, un autre cycle passif de 5 minutes, un autre cycle de SEF de 10 minutes et finalement un cycle passif de 5 minutes), ou à un groupe qui ne recevait que la réadaptation habituelle. L’habileté à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 50 mètres ; le groupe qui recevait les cycles de la SEF a démontré une amélioration comparé au groupe témoin, cependant, cette différence entre les groupes n’a pas réussi à obtenir une valeur significative.

Le second ECR de haute qualité (Yan et al., 2005) a assigné aléatoirement 46 patients pour recevoir, pour une période de 3 semaines : 1) la réadaptation habituelle et des cycles de SEF ; 2) la réadaptation habituelle et une stimulation placebo ; 3) uniquement la réadaptation habituelle (groupe témoin). L’habileté à la marche des patients a été mesurée à 1 semaines, à 2 semaines, à 3 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi),  par le test Timed Up and Go (TUG). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, et ce à aucun des temps de mesure. 

L’ECR de qualité acceptable (MacDonell et al., 1994) a assigné aléatoirement 38 patients présentant une faiblesse de la flexion dorsale de grade quatre ou moins, selon les mesures du Medical Research Council Scale (MRC), à un groupe d’intervention recevait des SEF cinq fois par semaine durant 4 semaines produisant la dorsiflexion de la cheville de la jambe affectée, en plus de la physiothérapie habituelle ; ou à un groupe témoin qui ne recevait que la physiothérapie habituelle. L’habileté à la marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi) par l’échelle Massachusetts General Hospital Functional Ambulation Categories (MGH FAC). Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) a assigné de façon pseudo-aléatoire les patient à un groupe qui recevait de la SEF avec des mouvements assistés passifs/actifs de la jambe représentant la locomotion et une mise en charge progressive (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle (groupe témoin). La SEF a été appliquée sur les muscles soléaire, tibial antérieur, ischio-jambiers, quadriceps, adducteur de la hanche, le grand fessier et le jumeau interne, pendant que les participants effectuaient des mouvements de jambe en position semi-allongée sur une table inclinée. À 2 semaines (après l’intervention), une différence significative sur l’amplitude du mouvement de la cheville a été relevée en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin, cependant, aucune différence entre les groupes n’a été notée sur le mouvement du genou.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, un ECR de qualité acceptable et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la SEF combinée à la réadaptation habituelle n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’habileté à la marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, une étude quasi-expérimentale a relevé une amélioration significative sur le l’amplitude du mouvement de la cheville en faveur du groupe SEF.

Mobilité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 20 patients à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (un cycle passif de 5 minutes, un cycle de SEF de 10 minutes, un autre cycle passif de 5 minutes, un autre cycle de SEF de 10 minutes et finalement un cycle passif de 5 minutes), ou à un groupe qui ne recevait que la réadaptation habituelle. La mobilité des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Motricity Index (MI) ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mobilité de la cheville, du genou et de l’articulation de la hanche lors de mouvements volontaires.
Note : La petite taille de l’échantillon a peut-être limité la capacité de l’étude de démontrer une différence significative, ce qui peut avoir entraîné une erreur de Type 2, i.e. un échec à détecter une véritable différence entre les groupes malgré sa présence.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la mobilité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Mouvement du tronc et équilibre
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ferrante et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer le mouvement du tronc et l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 20 patients à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (un cycle passif de 5 minutes, un cycle de SEF de 10 minutes, un autre cycle passif de 5 minutes, un autre cycle de SEF de 10 minutes et finalement un cycle passif de 5 minutes), ou à un groupe qui ne recevait que la réadaptation habituelle. Le mouvement du tronc et l’équilibre des patients ont été mesurés à 4 semaines (après l’intervention) par le Trunk Control Test (TCT) ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.
Note : La petite taille de l’échantillon a peut-être limité la capacité de l’étude de démontrer une différence significative, ce qui peut avoir entraîné une erreur de Type 2, i.e. un échec à détecter une véritable différence entre les groupes malgré sa présence.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée aux traitements habituels de réadaptation n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer le mouvement du tronc et l’équilibre de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Sévérité de l’AVC
Efficace
2B

Une étude quasi-expérimentale (Solopova et al., 2011) a examiné l’efficacité de la SEF sur la sévérité de l’AVC de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cette étude quasi-expérimentale a assigné de façon pseudo-aléatoire les patient  à un groupe qui recevait de la SEF avec des mouvements assistés passifs/actifs de la jambe représentant la locomotion et une mise en charge progressive (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait la réadaptation habituelle (groupe témoin). La SEF a été appliquée sur les muscles soléaire, tibial antérieur, ischio-jambiers, quadriceps, adducteur de la hanche, le grand fessier et le jumeau interne, pendant que les participants effectuaient des mouvements de jambe en position semi-allongée sur une table inclinée. La sévérité de l’AVC des patients a été mesurée à deux semaines (après l’intervention) par la National Institutes of Health Stroke Scale (NIHSS) et l’European Stroke Scale (ESS) ; une différence significative entre les groupes a été relevée sur les deux mesures, en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la sévérité de l’AVC de patients en phase aiguë re récupération post-AVC.

Spasticité
Efficace
1A

Un ECR de haute qualité (Yan et al., 2005) et une étude randomisée de type croisé de haute qualité (Yeh et al., 2010) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Yan et al., 2005) a assigné aléatoirement 46 patients à un groupe qui recevait, pour une période de 3 semaines : 1) la réadaptation habituelle et des cycles de SEF (groupe SEF) ; 2) la réadaptation habituelle et une stimulation placebo (groupe placebo) ; 3) uniquement la réadaptation habituelle (groupe témoin). La spasticité des patients a été mesurée à 3 semaines (après l’intervention) et à 8 semaines (au moment d’un suivi) par la Composite Spasticity Scale (CSS). Après l’intervention, une différence significative a été relevée en faveur du groupe traité par SEF comparé au groupe placebo et au groupe témoin ; différence qui n’a pas maintenue sa valeur significative au moment du suivi.

L’étude randomisée de type croisé de haute qualité (Yeh et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait une séance de 20 minutes de cycles de SEF, ou à un groupe qui recevait une séance de 20 minutes de cycles sans SEF. Les groupes recevaient ensuite, le jour suivant, le traitement inverse qu’il avait reçu la veille. L’hypertonie des patients a été mesurée après 2 jours d’intervention par la Modified Ashworth Scale (MAS) et le Test du pendule (Indice de relaxation et Pic de vélocité). Après l’intervention, une amélioration de l’hypertonie a été notée, telle qu’indiquée par la diminution significative des résultats de la MAS et par l’amélioration significative aux résultats du Test du pendule pré/post intervention, et une différence significative entre les groupes a été relevée sur toutes les mesures de l’hypertonie, en faveur du groupe SEF comparé au groupe sans-SEF.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de d’un ECR de haute qualité et d’une étude randomisée de type croisé de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour réduire la spasticité de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kojovic et al., 2009 ) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 13 patients capables de se déplacer avec l’aide d’une canne simple ou d’un appui à un groupe de Thérapie par stimulation électrique (TSE) ou à un groupe témoin, et ont tous participés à un programme de réadaptation habituelle et à des séances de marche pour une période de 4 semaines. Au cours des séances de marche, les patients ont pu utiliser une canne tripode ou ont été physiquement assistés par le thérapeute qui leur donnait en plus des instructions sur la façon d’améliorer leur patron de marche. Le groupe TSE utilisait un dispositif de stimulateur électrique commandé par capteurs pour stimuler quatre groupes musculaires : quadriceps, ischio-jambiers, soléaire et tibial antérieur de la jambe (côté hémiparétique) pour améliorer la flexion/extension du genou et de la cheville lors de la marche. La vitesse de marche des patients a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par la vélocité moyenne de marche sur une passerelle de 6 mètres ; une augmentation statistiquement significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe TSE comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée à la réadaptation habituelle est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase aiguë de récupération post-AVC.

Phase subaiguë

Activation des unités motrices
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Newsam et al., 2004) a examiné l’efficacité de la SEF sur l’activation des unités motrices de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 20 patients pour recevoir un programme de facilitation de stimulation électrique du quadriceps pendant un entraînement à la marche et des activités de mise en charge ainsi que la physiothérapie habituelle ; ou de la physiothérapie habituelle pour une période de 3 semaines (groupe témoin). Pour mesurer l’interpolation des secousses musculaires et déterminer l’activation des unités motrices, un stimulus électrique supramaximal de courte durée a été donné à environ 3 secondes dans chacun des tests maximaux. À 3 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée au niveau de l’activation des unités motrices en faveur du groupe qui recevait la SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent qu’un programme de facilitation de stimulation électrique du quadriceps combiné à la physiothérapie habituelle est plus efficace que la physiothérapie habituelle seule pour améliorer l’activation des unités motrices du quadriceps de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) et un ECR de qualité acceptable (Granat et al., 1996) ont examiné l’efficacité de la SEF sur les Activités de la vie quotidienne (AVQ) de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines : 1) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec stimulation électrique fonctionnelle (electromechanical gait trainer with functional electric stimulation – EGT-FES) ; 2) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique (electromechanical gait trainer – EGT) ; ou 3) un entraînement à la marche habituel (groupe témoin). Le rendement dans l’exécution des AVQ a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention par l’Indice de Barthel ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable (Granat et al., 1996), utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines, le programme de réadaptation habituel suivi de 4 semaines de traitement de SEF (la réadaptation habituelle servant de  période témoin). Les AVQ ont été mesurées à 11 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel ; une amélioration significative sur les AVQ a été relevée suivant la période de traitement, mais pas suivant la période témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace qu’un programme d’entraînement à la marche habituel ou utilisant un dispositif électromécanique pour améliorer le rendement dans l’exécution des AVQ de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer le rendement dans l’exécution des AVQ de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire
Inefficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b ; Winchester et al., 1983) ont examiné l’effet de la SEF sur l’amplitude articulaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). Aucune comparaison entre les groupes n’a été effectuée sur l’amplitude articulaire de la cheville à 12 semaines (après l’intervention), malgré que les auteurs aient noté une « meilleure » amélioration avec l’utilisation de SEF.

Le second ECR de qualité acceptable (Winchester et al., 1983) a assigné aléatoirement 40 patients hémiplégiques à un groupe qui recevait de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). L’amplitude articulaire a été mesurée hebdomadairement durant les 4 semaines d’intervention. Une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’amplitude articulaire à la deuxième semaine (durant l’intervention), en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée à la semaine 1 et 3 de l’intervention, ni à la quatrième semaine (après l’intervention).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace que la physiothérapie habituelle pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC, bien que des améliorations temporaires aient été observées durant l’intervention.
Note : Un ECR de qualité acceptable a indiqué une amélioration de l’amplitude articulaire de la cheville suivant une intervention de SEF, cependant les résultats n’ont pas été utilisés pour déterminer le niveau d’évidence puisque les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Cinématique et paramètres de la marche
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2006 ; Yavuzer et al., 2007) et deux ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b ; Granat et al., 1996) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la cinématique et les paramètres de la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait : 1) la réadaptation habituelle et de la stimulation électrique neuromusculaire appliquée, pour une séance de 10 minutes, sur le muscle tibial antérieur (groupe SENM) ; ou, seulement la réadaptation habituelle (groupe témoin). La cinématique de la marche a été mesurée par la vélocité de marche, la longueur des pas, le pourcentage de la phase d’appui du côté parétique, la cinématique du plan sagittal du pelvis, de la hanche, du genou et de la cheville, la dorsiflexion maximale de la cheville lors du balancement et l’angle maximal de flexion plantaire de la cheville lors du contact initial. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la cinématique de la marche à 4 semaines (après l’intervention).

Le second ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait : 1) la réadaptation habituelle et de la stimulation électrique d’amplitude sensorielle à la jambe du côté parétique (groupe SES) ; ou, seulement la réadaptation habituelle (groupe témoin). La cinématique de la marche a été mesurée par la vélocité de marche, la longueur des pas, le pourcentage de la phase d’appui du côté parétique, la cinématique du plan sagittal du pelvis, de la hanche, du genou et de la cheville, la dorsiflexion maximale de la cheville lors du balancement et l’angle maximal de flexion plantaire de la cheville lors du contact initial. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la cinématique de la marche à 4 semaines (après l’intervention).

Le premier ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La cinématique et les paramètres de la marche ont été évalués par des mesures de la cadence, de la longueur et de la largeur du pas, et de la position de l’orteil (toe-in toe-out). Aucune différence significative entre les groupes n’a été observée sur la cinématique et les paramètres de la marche à 12 semaines (après l’intervention).

Le second ECR de qualité acceptable (Granat et al., 1996), utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines, le programme de réadaptation habituel suivi de 4 semaines de traitement de SEF. La cinématique et les paramètres de la marche ont été évalués par des mesures de la symétrie du balancement, l’impact du talon (heel strike) et de l’inversion du pied. Le résultat de ces mesures indiquait une amélioration significative de l’inversion du pied sur le linoléum, la moquette et sur un sol inégal, ainsi que sur la symétrie du balancement sur le linoléum, ce, après la période d’administration de traitements de SEF, comparée après la période sans traitement de SEF.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la cinématique et les paramètres de la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé a relevé que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer certains aspects de la cinématique et des paramètres de la marche de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Circonférence musculaire
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Winchester et al., 1983) a examiné l’effet de la SEF sur la circonférence musculaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 40 patients hémiplégiques à un groupe qui recevait de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la circonférence musculaire du quadriceps à 4 semaines (après l’intervention).

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace que la physiothérapie habituelle pour améliorer la circonférence musculaire du quadriceps de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Contrôle du tronc
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ambrosini et al., 2011) a examiné l’efficacité de la SEF sur le contrôle du tronc de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC ou avec une lésion traumatique cérébrale à un groupe qui recevait un cycle de séances de SEF-induite (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait un cycle de séances de SEF simulée (groupe témoin). Le contrôle du tronc a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention), et de 3 à 5 mois (au moment d’un suivi), par le Trunk Control Test. Au deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace qu’une intervention simulée pour améliorer le contrôle du tronc de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Efficacité de la marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) ), un ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) et une étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) ont examiné l’effet de la SEF sur l’efficacité de la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines : 1) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec stimulation électrique fonctionnelle (electromechanical gait trainer with functional electric stimulation / groupe EGT-SEF) ; 2) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique (electromechanical gait trainer / groupe EGT) ; ou 3) un entraînement à la marche habituel (groupe témoin). L’efficacité de la marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Functional Ambulatory Category (FAC) ; une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des groupes EGT-SEF et EGT comparés au groupe témoin.

L’ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients e à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). L’efficacité de la marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Physiological Cost Index ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. L’efficacité de la marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Physiological Cost Index ; un effet significatif des traitements de SEF a été relevé.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace qu’un programme d’entraînement à la marche habituel ou que la réadaptation habituelle pour améliorer l’efficacité de la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Une étude de type pré/post a également relevé une amélioration de l’efficacité de la marche suivant une intervention de SEF chez des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer l’efficacité de la marche.

Équilibre
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a examiné l’efficacité de la SEF sur l’équilibre de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a examiné l’efficacité d’un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec ou sans stimulation électrique fonctionnelle pour améliorer l’équilibre de 46 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines : 1) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec stimulation électrique fonctionnelle (electromechanical gait trainer with functional electric stimulation – EGT-FES) ; 2) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique (electromechanical gait trainer – EGT) ; ou 3) un entraînement à la marche habituel (groupe témoin). L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Échelle d’équilibre de Berg ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace qu’un programme d’entraînement à la marche utilisant un dispositif électromécanique, ou qu’un programme d’entraînement à la marche habituel seul, pour améliorer l’équilibre de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Fonction métabolique
Efficace
2B

Une étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a examiné l’effet de la SEF sur la fonction métabolique de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients  pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. Les fonctions métaboliques ont été mesurées à 12 semaines (après l’intervention) par la consommation d’oxygène, la production de dioxyde de carbone, la fréquence cardiaque et la dépense énergétique. Une amélioration significative a été relevée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de type pré/post, indiquent que la SEF combiné à la physiothérapie habituelle est efficace pour améliorer la fonction métabolique de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Fonction motrice
Efficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Ambrosini et al., 2011 ; Bogataj et al., 1995 ; Tong et al., 2006) et un ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la fonction motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Ambrosini et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC ou avec une lésion traumatique cérébrale à un groupe qui recevait un cycle de séances de SEF-induite (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait un cycle de séances de SEF simulée (groupe témoin). La fonction du membre parétique a été mesurée par l’Upright Motor Control Test et par le déséquilibre mécanique entre la jambe parétique et non parétique lors de séances avec un pédalier stationnaire motorisé ; la puissance motrice du membre parétique a été mesurée par une sous-échelle du Motricity Index (MI). À 4 semaines (après l’intervention), des différences significatives entre les groupes ont été relevées sur les deux mesures, en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin ; résultats qui sont demeurés significatifs à 3 et 5 mois (au moment de suivis), toujours en faveur du groupe SEF.

Le second ECR de haute qualité, utilisant un plan d’étude croisé (Bogataj et al., 1995), a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC et atteints d’une hémiplégie sévère secondaire à l’AVC pour recevoir : (1) 3 semaines de stimulation électrique fonctionnelle multicanaux (SEFM), suivies de trois semaines de physiothérapie habituelle ; ou (2) 3 semaines de physiothérapie habituelle suivies de trois semaines de SEFM. La fonction motrice a été mesurée par la Fugl-Meyer Assessment. Une amélioration significative de la fonction motrice a été relevée au milieu du temps d’intervention (à la semaine 3), en faveur de la période de traitement de SEF comparée à la période de traitement de physiothérapie habituelle. Cependant, aucune différence n’a été notée à la semaine 6.

Le troisième ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a examiné l’efficacité d’un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec ou sans stimulation électrique fonctionnelle pour améliorer la déficience motrice de 46 patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines : 1) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec stimulation électrique fonctionnelle (Electromechanical gait trainer with functional electric stimulation – EGT-FES) ; 2) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique (Electromechanical gait trainer – EGT) ; ou 3) un entraînement à la marche habituel (groupe témoin). Après la quatrième semaine d’intervention, une différence significative entre les groupes a été relevée sur une sous-échelle du Motricity Index (MI), en faveur des groupes EGT-FES et EGT comparés au groupe témoin.

L’ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La fonction motrice a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la Fugl-Meyer Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée , malgré que les auteurs aient noté une « meilleure » amélioration avec l’utilisation de SEF.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de trois ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace que des interventions comparatives (ici, une intervention simulée et la réadaptation habituelle) pour améliorer la fonction motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Un ECR de qualité acceptable a également noté une amélioration de la fonction motrice suivant une intervention par SEF, bien que les différences entre les deux groupes n’aient pas été documentées.

Force de contraction
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité utilisant un plan d’étude croisé (Bogataj et al., 1995) et deux ECR de qualité acceptable (Newsam et al., 2004, Winchester et al., 1983) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la contraction isométrique volontaire maximale (CIVM) et la force de contraction de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Bogataj et al., 1995) a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë de récupération post-AVC et atteints d’une hémiplégie sévère secondaire à l’AVC pour recevoir : (1) 3 semaines de stimulation électrique fonctionnelle multicanaux (SEFM), suivies de 3 semaines de physiothérapie habituelle ; ou (2) 3 semaines de physiothérapie habituelle suivies de 3 semaines de SEFM. La stabilité de la marche a été mesurée par les composantes verticales de la force de réaction au sol et les trajectoires du centre de pression (TCP) pour chaque pied dans la phase d’appui. Une différence statistiquement significative entre les groupes a été relevée sur les mesures du TCP, en faveur de la SEF comparé à la thérapie habituelle.

Le premier ECR de qualité acceptable (Newsam et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait la physiothérapie habituelle et un programme de facilitation de la stimulation électrique du quadriceps, ou à un groupe qui ne recevait que la physiothérapie habituelle (groupe témoin). À 3 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur des patients qui recevaient la SEF lors des mesures du mouvement de force (torque) de contraction supramaximale du quadriceps. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée au niveau des mesures de la CIVM du quadriceps.

Le second ECR de qualité acceptable (Winchester et al., 1983) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait la physiothérapie habituelle et de la SEF, ou à un groupe qui ne recevait que la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La force de contraction a été mesurée à 3 semaines (durant l’intervention), et à 4 semaines (après l’intervention), par la force (torque) d’extension du genou. Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité utilisant un plan d’étude croisé et de deux ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour accroitre la force de contraction de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Cependant, des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la CIVM de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Force musculaire
Efficace
2B

Un ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) et une étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la force musculaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

L’ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). Le rendement musculaire (muscle output) a été mesuré par la valeur maximale de la racine carrée moyenne sur l’analyse de l’électromyographie. Aucune comparaison entre les groupes n’a été effectuée sur la force musculaire à 12 semaines (après l’intervention), malgré que les auteurs aient noté une « meilleure » amélioration avec l’utilisation de SEF.

L’étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. La force musculaire a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la valeur absolue moyenne, la racine carrée moyenne, la fréquence médiane et l’amplitude moyenne du signal d’EMG du muscle tibial antérieur. Un effet significatif des traitements de SEF a alors été relevé.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’un ECR de qualité acceptable et d’une étude de type pré/post, indiquent que la SEF est efficace pour améliorer la force musculaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.
Note : Aucune des deux études n’a documenté de différences entre les groupes, de sorte qu’il ne peut être déterminé si la SEF est plus efficace que les interventions comparatives pour améliorer la force musculaire de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Mobilité
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Tong et al., 2006) a examiné l’efficacité de la SEF sur la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a examiné l’efficacité d’un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec ou sans stimulation électrique fonctionnelle pour améliorer la mobilité de 46 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines : 1) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique avec stimulation électrique fonctionnelle (Electromechanical gait trainer with functional electric stimulation – EGT-FES) ; 2) un entraînement à la marche utilisant un dispositif d’entraînement électromécanique (Electromechanical gait trainer – EGT) ; ou 3) un entraînement à la marche habituel (groupe témoin). À 4 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur l’Elderly Mobility Scale (EMS) et sur le Five-meter Walking Speed Test, en faveur des groupes EGT-FES et EGT comparés au groupe témoin. Cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les résultats de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF).

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée à un entraînement à la marche est plus efficace qu’un entraînement à la marche seul pour améliorer la mobilité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Proprioception et extension du genou
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Winchester et al., 1983) a examiné l’effet de la SEF sur la proprioception et l’extension du genou de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement 40 patients hémiplégiques à un groupe qui recevait de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). L’extension du genou a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un goniomètre ; aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée à la physiothérapie habituelle n’est pas plus efficace que la physiothérapie seule pour améliorer l’extension du genou de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Récupération motrice
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2007 ; Yavuzer et al., 2006) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la récupération motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait de la stimulation électrique d’amplitude sensorielle (groupe SEF), ou de la stimulation simulée (groupe témoin). La récupération motrice a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Brunnstrom Stages of Motor Recovery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Yavuzer et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait : 1) la réadaptation habituelle et de la stimulation électrique neuromusculaire appliquée sur le muscle tibial antérieur (groupe SENM) ; ou, seulement la réadaptation habituelle (groupe témoin). La récupération motrice a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Brunnstrom Stages of Motor Recovery. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la récupération motrice de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b; Winchester et al., 1983) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la spasticité de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La spasticité a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par la Modified Ashworth Scale. Aucune analyse entre les groupes n’a été effectuée au niveau de la spasticité, malgré que les auteurs aient noté une « meilleure » amélioration du groupe SEF comparativement au groupe témoin.

Le second ECR de qualité acceptable (Winchester et al., 1983) a assigné aléatoirement 40 patients hémiplégiques à un groupe qui recevait de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La spasticité a été évaluée à 4 semaines (après l’intervention) par une échelle à 4 points (aucune / minime / modérée ou sévère). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF combinée à la physiothérapie habituelle n’est pas plus efficace que la physiothérapie habituelle seule pour réduire la spasticité de patients en phase subaiguë de récupération pst-AVC.
Note : Un ECR de qualité acceptable a relevé une réduction de la spasticité suivant une intervention par SEF, cependant les résultats n’ont pas été utilisés pour déterminer le niveau d’évidence puisque les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Vitesse de marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Ambrosini et al., 2011), deux ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b ; Granat et al., 1996) et une étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la vitesse de marche de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Ambrosini et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC ou avec une lésion traumatique cérébrale à un groupe qui recevait un cycle de séances de SEF-induite (groupe SEF), ou à un groupe qui recevait un cycle de séances de SEF simulée (groupe témoin). La vitesse de marche (vitesse au choix du patient) a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 50 mètres. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, toutefois, une analyse de sous-groupe de patients ayant subi un AVC ischémique a relevé une différence significative entre les groupes en faveur du groupe SEF comparé au groupe témoin.

Le premier ECR de qualité acceptable (Sabut et al., 2010b) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 12 semaines : la physiothérapie habituelle et de la SEF (groupe SEF) ; ou seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). La vitesse de marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le 10 Meter Walk-Way Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de qualité acceptable (Granat et al., 1996), utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement des patients en phase subaiguë et chronique post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines, le programme de réadaptation habituel suivi de 4 semaines de traitement de SEF. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le ratio entre la longueur des pas et le temps requis pour parcourir la distance. La comparaison entre les groupes sur la vitesse de marche n’a pas été calculée, mais les auteurs ont relevé une vitesse améliorée après l’intervention par SEF.

L’étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. La vitesse de marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par un test de marche sur une distance de 10 mètres. Un effet significatif des traitements par SEF a été noté.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace qu’une intervention simulée pour améliorer l’efficacité la vitesse de marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC. Une étude de type pré/post a également relevé une amélioration de la vitesse de marche suivant une intervention par SEF chez des patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.
Note : Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer la vitesse de marche. De plus, un second ECR de qualité acceptable, utilisant un plan d’étude croisé, n’a noté aucune amélioration significative de la vitesse de marche suivant une intervention de SEF, cependant les résultats n’ont pas été utilisés pour déterminer le niveau d’évidence puisque les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Phase chronique

Activités de la vie quotidienne et participation
Efficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Embrey et al., 2010 ; Granat et al., 1996) ont examiné l’effet de la SEF sur les activités de la vie quotidienne (AVQ) et la participation de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Embrey et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique post-AVC et atteints d’une hémiplégie pour recevoir une intervention de 3 mois avec ou sans SEF (étape I), pour ensuite recevoir l’intervention contraire (sans ou avec SEF), toujours pour la même durée (étape II). La fonctionnalité et la participation des patients ont été mesurées à 6 mois (après l’intervention) par le Stroke Impact Scale. Les patients qui ont reçu la SEF durant l’étape I ont démontré une amélioration significative de leur fonctionnalité et de leur participation, comparés au groupe qui ne l’avait pas reçu, et ont maintenu cette amélioration lors de l’étape II (sans SEF). Les patients qui ont reçu la SEF à l’étape II ont démontré une amélioration significative de leur fonctionnalité et de leur participation comparés à leurs résultats au départ de l’étude.

Le second ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Granat et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines, le programme de réadaptation habituel suivi de 4 semaines de traitement de SEF. Le rendement dans l’exécution des AVQ a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par l’Indice de Barthel. Une différence significative a été relevée en faveur du traitement SEF comparé au programme de réadaptation habituel.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant de deux ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé, indiquent que la SEF est plus efficace que le programme de réadaptation habituel pour améliorer les AVQ de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Amplitude articulaire
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Cozean et al., 1988) a évalué l’efficacité de la SEF pour améliorer l’amplitude articulaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 32 patients qui ont démontré un problème de démarche dynamique du pied équin spastique de la jambe atteinte pour recevoir : 1) une combinaison de biofeedback électromyographique (BEG) et de SEF ; 2) seulement la BEG ; 3) seulement la SEF ; ou 4) seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). À 4 semaines (après l’intervention), des différences statistiquement significatives ont été relevées sur les indices d’amélioration de la flexion du genou et de la dorsiflexion de la cheville, en faveur du groupe d’intervention combiné (1) comparé au groupe témoin (4) .

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combinée au BEG et à la physiothérapie, comparée à la physiothérapie seule, améliore l’amplitude articulaire (flexion du genou et la dorsiflexion de la cheville) de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Capacité aérobique
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF sur la capacité aérobique de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur la capacité aérobique de 12 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. À 6 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le pic de VO2.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combiné à un programme d’exercice à vélo n’est pas plus efficace qu’un programme d’exercice à vélo seul pour améliorer la capacité aérobique de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Cinématique et paramètres de la marche
Efficace
2A

Deux ECR de haute qualité (Daly et al., 2004 ; Granat et al., 1996) et une étude quasi-expérimentale (Kesar et al., 2011) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la cinématique de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Daly et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients : 1) à un groupe qui recevait de la stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires (SNF-IM) durant que les patients pratiquaient des exercices de renforcement et de coordination, un programme d’entraînement à la marche sur le sol et un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel ; ou 2) à un groupe témoin qui recevait le même programme d’exercices et d’entraînements sans SNF-IM. Les données ont été recueillies en trois séances : avant traitement, après traitement et lors du suivi (6 mois après la fin du traitement). À chaque séance, la cinématique de la marche était mesurée pendant la marche volontaire au sol à une vitesse au choix du participant. Trois composantes de marche avec flexion des membres ont été choisies comme indicateurs d’avancement du membre en phase de balancement dans le plan sagittal : flexion de la hanche en balancement maximal ; flexion du genou en balancement maximal et dorsiflexion de la cheville à mi-balancement. Après l’intervention, le groupe SNF a démontré un gain significatif de la flexion du genou en balancement maximal volontaire et de la dorsiflexion de la cheville à mi-balancement volontaire. Les auteurs n’ont pas documentés les différences entre les groupes.

Le second ECR de qualité acceptable (Granat et al., 1996), utilisant un plan d’étude croisé, a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines, le programme de réadaptation habituel suivi de 4 semaines de traitement de SEF. La cinématique de la marche a été évaluée par des mesures de la symétrie du balancement et de l’inversion du pied. À 4 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée sur les paramètres de la marche en faveur du traitement SEF comparé au programme de réadaptation habituel.

L’étude quasi-expérimentale (Kesar et al., 2011) a mesuré la cinématique de la marche des patients durant quatre conditions de marche : 1) à la vitesse de leur choix sans SEF (VC) ; 2) à la vitesse de leur choix avec SEF (VC-SEF)  ; 3) plus rapidement qu’à cette vitesse sans SEF (RAP) ; et 4) plus rapidement qu’à cette vitesse avec SEF (RAP-SEF). La cinématique de la marche a été mesurée par la force de réaction au sol de pointe antérieure (peak anterior ground reaction force – AGRF) pendant la mise en charge du côté parétique et l’angle du membre arrière. La condition « marcher plus rapidement que la vitesse de leur choix » a relevé une différence significative du AGRF en faveur de la SEF (condition 4) comparée à l’absence de SEF (condition 3). Dans le cas d’une comparaison entre les deux conditions avec SEF, une évaluation post-intervention relève une différence significative du AGRF, de l’angle du membre arrière et du pic de la flexion du genou en faveur de la condition 4 (RAP-SEF) comparée la condition 2 (VC-SEF). La comparaison entre les deux conditions sans SEF relève une différence significative de la cinématique de la marche en faveur de la condition 3 (RAP) comparée à la condition 1 (VC). Aucune différence entre les deux conditions SEF (condition 2 vs condition 4) n’a été notée quant à l’angle du membre arrière et au pic de la flexion du genou ; et aucune différence entre les deux conditions sans SEF (condition 1 vs condition 3) n’a été notée quant au pic de la flexion du genou. Aucune différence n’a été notée sur la comparaison des pourcentages de propulsion parétique.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable et d’une étude quasi-expérimentale, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer la cinématique et les paramètres de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Un second ECR de qualité acceptable a relevé une amélioration des paramètres de la marche suivant une intervention de SEF, cependant les résultats n’ont pas été utilisés pour déterminer le niveau d’évidence puisque les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Composante de la marche
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Daly et al., 2011 ; Daly et al., 2006) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer les composantes de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Daly et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir ou non de la SEF intramusculaire. Tous les participants ont pratiqué des exercices de renforcement musculaire ; un programme d’entraînement à la marche sur le sol et un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel d’une durée de 1,5 heure, 4 fois par semaine, pour une période de 12 semaines. L’analyse des composantes de marche a été réalisée à 12 semaines (après l’intervention) et à 6 mois (au moment d’un suivi), en utilisant les mesures du Gait Assessment and Intervention Tool (GAIT). Aux deux temps de mesure, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe SEF comparé au groupe qui ne recevait pas de SEF.

Le second ECR de haute qualité (Daly et al., 2006) a examiné l’efficacité de la stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires (SNF-IM) sur les composantes de marche de 32 patients. Les patients ont été assigné aléatoirement pour recevoir, pour une période de 12 semaines, une stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires ; un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel ; des exercices de coordination ; un programme de marche sur le sol et un programme d’exercices à pratiquer à domicile. Le groupe témoin a reçu la même intervention mais sans SNF-IM. À 12 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’intervention, telle que mesurée par la Tinetti Gait scale (TG) qui a évalué : 1) l’initiation de la marche ; 2) la trajectoire de marche ; 3) l’alignement du tronc ; 4) les trajectoires d’oscillation du membre ; 5) la continuité du pas ; 6) la symétrie du pas; et 7) l’oscillation du membre par rapport au sol et l’oscillation avant durant l’exécution.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace que l’absence de SEF pour améliorer les composantes de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Contraction isométrique volontaire maximale (CIVM)
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF sur la contraction isométrique volontaire maximale (CIVM) de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur la puissance maximale de 12 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. À 6 semaines (après  l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la contraction volontaire maximale de l’extension du genou.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combiné à un programme d’exercice à vélo n’est pas plus efficace qu’un programme d’exercice à vélo seul pour améliorer la contraction isométrique volontaire maximale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Coordination
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Daly et al., 2011 ; Daly et al., 2006) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la coordination de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Daly et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir ou non de la SEF intramusculaire. Tous les participants ont pratiqué des exercices de renforcement musculaire ; un programme d’entraînement à la marche sur le sol et un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel d’une durée de 1,5 heure, 4 fois par semaine, pour une période de 12 semaines. La coordination du membre inférieur a été mesurée par la Fugl-Meyer Lower Limb Scale et par les sous-échelles Locomotion et Mobilité de la Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Les deux groupes ont démontré une amélioration significative de la coordination du membre inférieur à 12 semaines (après l’intervention), cependant, les différences entre les groupes n’ont pas été documentées pour ces mesures.

Le second ECR de haute qualité (Daly et al., 2006) a examiné l’efficacité de la stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires (SNF-IM) sur la coordination de 32 patients. Les patients ont été assigné aléatoirement à un groupe d’intervention qui a reçu, pour une période de 12 semaines, une stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires ; un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel ; des exercices de coordination ; un programme de marche sur le sol et un programme d’exercices à pratiquer à domicile. Le groupe témoin a reçu la même intervention mais sans SNF-IM. À 12 semaines (après l’intervention), une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’intervention, telle que mesurée par la Fugl-Meyer knee flexion coordination (FMKnFx). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la mesure de la Fugl-Meyer lower extremity coordination (FMLE).

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace que l’absence de SEF pour rendre un programme d’entraînement à la marche seul plus performant pour améliorer la coordination du genou, mais non la coordination globale du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Un autre ECR a indiqué également des améliorations significatives de la coordination suivant une intervention de SEF, cependant les résultats n’ont pas été utilisés pour déterminer le niveau d’évidence puisque les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Déplacement fonctionnel
Efficace
2A

Une étude de qualité acceptable (Sheffler et al., 2006) a examiné l’efficacité de la SEF sur le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cette étude utilisant un plan d’étude croisé a étudié l’effet d’un dispositif de stimulation transcutanée au nerf péronier sur le déplacement fonctionnel de 14 patients ayant un pied tombant. Le Modified Emory Functional Ambulation Profile a été utilisé pour mesurer le déplacement fonctionnel durant que les patients subissait un test au pied tombant avec un stimulateur (l’Odstock Dropped-Foot Stimulator – ODFS) ; avec une orthèse cheville- pied (Ankle-Foot OrthosisAFO) ; ou sans aucun dispositif. L’ordre d’utilisation des différents dispositifs a été assigné de façon aléatoire ; toutes les évaluations et entraînements ont été réalisés en deux jours. Après ces deux jours, une différence significative a été relevée, telle que mesurée par le Modified Emory Functional Ambulation Profile, en faveur du dispositif ODFS comparé à l’absence de dispositif, ainsi qu’en faveur de l’utilisation d’une orthèse AFO comparée à l’absence d’appareil, cependant, aucune différence significative n’a été notée entre l’utilisation du dispositif ODFS et d’une orthèse AFO.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’une étude de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé, indiquent que la SEF (via l’ODFS) est plus efficace qu’aucune utilisation de dispositif pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients en phase chronique de récupération post- AVC.

Distance de marche
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Daly et al., 2006 ; Janssen et al., 2008) ont examiné l’efficacité de la SEF sur la distance de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Daly et al., 2006) a examiné l’efficacité de la stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires (SNF-IM) sur la distance de marche de 32 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention qui a reçu, pour une période de 12 semaines, une stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires ; un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel ; des exercices de coordination ; un programme de marche sur le sol et un programme d’exercices à pratiquer à domicile. Le groupe témoin a reçu la même intervention, mais sans SNF-IM. À 12 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur la distance de marche (telle que mesurée par le Test de marche de 6 minutes).

Le second ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur la distance de marche de 12 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. À 6 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le Test de marche de 6 minutes.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combiné à un programme d’entraînement à la marche ou un programme d’exercice sur vélo n’est pas plus efficace qu’un programme d’entraînement à la marche seul ou un programme d’exercice sur vélo seul pour améliorer la distance de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Efficacité de la marche
Efficace
2A

Deux ECR de qualité acceptable (Burridge et McLellan, 2000, Burridge et al., 1997), deux études de type pré/post (Sabut et al., 2010a, Stein et al., 2006) et une revue systématique (Kottink et al., 2004) ont examiné l’effet de la SEF sur l’efficacité de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de qualité acceptable (Burridge and McLellan, 2000) a assigné  les patients (avec un contrôle apparié pour l’âge) pour recevoir de la SEF au nerf fibulaire commun durant la phase de balancement de la marche durant une période de 3 mois. L’efficacité de la marche a été mesurée par le Physiological Cost Index (les patients étant évalués avec et sans stimulation). La comparaison entre les résultats au départ de l’étude et après l’intervention a relevé une amélioration significative de l’efficacité de la marche pour les deux situations évaluées, avec et sans stimulation.
Note : L’étude n’ayant pas documentée les différences entre les groupes, le niveau d’évidence n’a pas été utilisé pour déterminer la conclusion ci-dessous.

Le second ECR de qualité acceptable (Burridge et al., 1997) a assigné aléatoirement les patients à un groupe recevant la SEF et la physiothérapie, ou à un le groupe témoin ne recevant que la physiothérapie. L’efficacité de la marche a été mesurée par le Physiological Cost Index (PCI) au début de l’étude ; entre la quatrième et la cinquième semaine, et entre la douzième et la treizième semaine. Les participants du groupe d’intervention ont été évalués avec et sans stimulation. Une différence statistiquement significative a été relevée entre le changement des résultats du PCI dans le groupe témoin et le changement des résultats du PCI dans le groupe d’intervention (mesuré sans stimulation au début de l’étude et avec stimulation à la fin).

La première étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. L’efficacité de la marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Physiological Cost Index ; un effet significatif de l’intervention de SEF a été relevé.

La seconde étude de type pré/post (Stein et al., 2006), a examiné l’utilisation de la SEF sur le nerf péronier et le muscle tibial antérieur pour améliorer l’efficacité de la marche de 26 patients ayant un pied tombant à la suite de troubles du système nerveux central, incluant 12 patients en phase chronique d’un AVC. Le Physiological Cost Index (PCI) a été mesuré avant que les participants n’emmènent le dispositif à la maison, et par la suite à des intervalles d’environ un mois sur une période d’au moins trois mois. À la fin de l’intervention, une tendance a été observée dans les résultats du PCI vers des valeurs inférieures (de 1,06 à 1,01), toutefois, ces résultats ne se sont pas avérés significatifs.

La revue systématique (Kottink et al., 2004) a examiné la littérature sur l’efficacité de la SEF pour améliorer l’efficacité de la marche et a identifié 8 études évaluant cet impact avec des patients ayant subi un AVC. De ce nombre, seulement une étude était un ECR et a été évaluée ci-dessus (voir Burridge et al., 1997). Une seconde étude de type pré/post (par les mêmes auteurs) relevait une diminution significative des résultats du PCI avec et sans stimulation après trois mois chez 56 patients ayant subi un AVC. Globalement, cette revue systématique suggère un impact positif de la SEF pour améliorer l’efficacité de la marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF est plus efficace que la réadaptation habituelle seule pour améliorer l’efficacité de la marche de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Un second ECR de qualité acceptable, une étude de type pré/post et une revue systématique, ont également démontré une amélioration significative de l’efficacité de la marche suivant une intervention de SEF, et une seconde étude de type pré/post a relevé une tendance non-significative de la SEF pour améliorer l’efficacité de la marche.

Équilibre
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Daly et al., 2006 ; Janssen et al., 2008) ont examiné l’efficacité de la SEF sur l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Daly et al., 2006) a examiné l’efficacité de la stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires (SNF-IM) sur l’équilibre de 32 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention qui a reçu, pour une période de 12 semaines, une stimulation neuromusculaire fonctionnelle utilisant des électrodes intramusculaires ; un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel ; des exercices de coordination ; un programme de marche sur le sol et un programme d’exercices à pratiquer à domicile. Le groupe témoin a reçu la même intervention, mais sans SNF-IM. À 12 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’équilibre, tel que mesuré par le Tinetti Balance (TB).

Le second ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur l’équilibre de 12 patients en phase chronique de récupération post-AVC. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires à la jambe côté parétique, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. À 6 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’équilibre, tel que mesuré par l’Échelle d’équilibre de Berg.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant de deux ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combiné à un programme d’entraînement à la marche ou d’exercice à vélo n’est pas plus efficace qu’un programme d’entraînement à la marche ou d’exercice à vélo seul pour améliorer l’équilibre de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Force musculaire
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Daly et al., 2011 ; Janssen et al., 2008), une méta-analyse (Glanz et al., 1996) et une étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) ont examiné l’efficacité de la SEF sur le force musculaire du membre inférieur de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Daly et al., 2011) a assigné aléatoirement des patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir ou non de la SEF intramusculaire. Tous les participants ont pratiqué des exercices de renforcement musculaire ; un programme d’entraînement à la marche sur le sol et un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel d’une durée de 1,5 heure, 4 fois par semaine, pour une période de 12 semaines. La force musculaire a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le test musculaire manuel. Les deux groupes ont démontré une amélioration significative de la force musculaire ; les différences entre les groupes n’ont pas été documentées pour cette mesure.

Le second ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur la puissance maximale de 12 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. La force musculaire a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la force (torque) d’extension maximale du genou. Aucune différence significative n’a été notée.

L’ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Embrey et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique post-AVC et atteints d’une hémiplégie pour recevoir une intervention de 3 mois avec ou sans SEF (étape I), pour ensuite recevoir l’intervention contraire (sans ou avec SEF), toujours pour la même durée (étape II). La force musculaire isométrique a été mesurée à l’aide d’un dynamomètre. Une différence significative entre les groupes au niveau de la force de dorsiflexion de la jambe (côté parétique) a été relevée en faveur du groupe ayant reçu la SEF (comparé au groupe ne l’ayant pas reçu) suivant l’étape I à 3 mois. Des résultats semblables ont été relevés, toujours en faveur du groupe ayant reçu la SEF (comparé au groupe ne l’ayant pas reçu) suivant l’étape II à 6 mois. Aux deux temps de mesure, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée au niveau de la force musculaire des fléchisseurs plantaires.

La méta-analyse (Glanz et al., 1996) a examiné 4 ECR pour évaluer l’efficacité de la SEF pour améliorer la force musculaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. L’étendue du temps depuis l’apparition des symptômes d’AVC pour les patients des 4 études évaluées était de 1,5 mois à 29,2 mois. Le groupe d’intervention recevait de la SEF sur un des muscles du côté hémiparétique (cheville, genou ou poignet), combinée à la réadaptation habituelle. Les groupes témoin ne recevaient que la réadaptation habituelle, à l’exception d’une étude dans laquelle les patients recevaient une intervention placebo. Les 4 études ont généré une ampleur de l’effet positive (effect size 0,63), où les patients qui recevaient des stimulations avaient, après l’intervention, une amélioration significative de la force musculaire de côté hémiparétique (cheville, genou ou poignet) comparés au groupe témoin qui ne recevait que la réadaptation habituelle ou une intervention placebo.

L’étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a assigné les patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. La force musculaire a été mesurée par la valeur absolue moyenne, la racine carrée moyenne, la fréquence médiane et l’amplitude moyenne du signal d’EMG du muscle tibial antérieur. Un effet significatif des traitements de SEF sur la force musculaire a été relevé à 12 semaines (après l’intervention).

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant d’une méta-analyse et d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF est plus efficace que l’absence de SEF, la réadaptation habituelle ou l’absence de thérapie, pour améliorer la force musculaire de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Un ECR de haute qualité et une étude de type pré/post ont également notée des améliorations significatives de la force musculaire suivant une intervention de SEF, cependant les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.
Note : Un ECR de haute qualité, publié après la méta-analyse, n’a noté aucune différence significative entre les groupes suivant une intervention de SEF et une stimulation sensible (n’entraînant pas de contraction musculaire) durant un programme d’exercice sur vélo.

Mobilité fonctionnelle perçue
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF sur la mobilité fonctionnelle perçue de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur la mobilité fonctionnelle perçue de 12 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. À 6 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le Rivermead Mobility Index (RMI).

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combiné à un programme d’exercice à vélo n’est pas plus efficace qu’un programme d’exercice à vélo seul pour améliorer la mobilité fonctionnelle perçue de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Niveau d’activité physique
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Kottink et al., 2007) a examiné l’efficacité de la SEF sur le niveau d’activité physique de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de qualité acceptable a étudié l’efficacité de la SEF via l’implantation d’un stimulateur à 2 voies au nerf péronier pour améliorer l’activité physique de 29 patients atteints d’hémiplégie chronique et ayant un pied tombant. Les patients ont été assignés aléatoirement : 1) à un groupe qui se voyait implanter un stimulateur à 2 voies au nerf péronier (groupe stimulation) ; ou 2) à un groupe témoin. Les participants du groupe de stimulation avaient le stimulateur implanté au nerf péronier sous anesthésie générale ou locorégionale. Le groupe témoin pouvait continuer d’utiliser (le cas échéant) leurs appareils réguliers de marche (orthèses cheville-pied ou chaussures orthopédiques). Le niveau d’activité physique de tous les participants a été mesuré au départ de l’étude et à la semaine vingt-six. À la vingt-sixième semaine, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée quant à leur niveau d’activité physique mesuré par le pourcentage de temps passé à marcher ou en position debout, cependant, une différence significative entre les groupes a été relevée, en faveur du groupe de stimulation, sur le temps passé à être assis ou en position couchée.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace que la réadaptation habituelle pour améliorer le niveau d’activité physique de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Puissance maximale
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Janssen et al., 2008) a examiné l’efficacité de la SEF sur la puissance maximale de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a comparé l’efficacité d’un programme d’exercice sur vélo stationnaire avec ou sans SEF sur la puissance maximale de 12 patients. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe d’intervention ou à un groupe témoin alors qu’ils participaient tous à un programme d’exercice à vélo. Durant ce programme de 6 semaines, le groupe d’intervention a reçu une stimulation électrique suscitant des contractions musculaires, tandis que le groupe témoin a reçu une stimulation sensible, mais qui n’entraînait pas de contractions musculaires. À 6 semaines (après l’intervention), aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les résultats de PO2 max.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF combiné à un programme d’exercice à vélo n’est pas plus efficace qu’un programme d’exercice à vélo seul pour améliorer la puissance maximale de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Qualité de vie
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Kottink et al., 2010) a examiné l’efficacité de la SEF sur la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement 29 patients atteints d’hémiplégie chronique et ayant un pied tombant à un groupe qui se voyait implanter un stimulateur à 2 voies au nerf péronier pour corriger leur pied tombant (groupe stimulation) ; ou à un groupe témoin qui pouvait continuer d’utiliser (le cas échéant) leurs appareils réguliers de marche (orthèses cheville-pied ou chaussures orthopédiques). L’état de santé des patients a été mesuré par la Short Form-36 (SF-36), le Disability Impact Profile (DIP), et la moyenne des indices sommaires fondés sur les préférences de la SF-36 et de l’EuroQoL (EQ-5D). À la vingt-sixième semaine, une différence significative entre les groupes a été relevée en faveur du groupe d’intervention comparé au groupe témoin sur le SF-36 (fonctionnement physique, santé générale et résultats du résumé des composantes physiques), sur le DIP (mobilité, soins personnels, résultats du l’état psychologique), et sur la moyenne des indices sommaires fondés sur les préférences de l’EQ-5D. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur les autres sous-échelles du DIP (symptômes, activités sociales et communication), celles de la SF-36 (fonctionnement du rôle physique, douleur physique, fonctionnement social, santé mentale, fonctionnement du rôle émotionnel, vitalité, et résumé des composantes mentales) ou sur la moyenne des indices sommaires fondés sur les préférences de la SF-36.

Conclusion : Des données probantes modérées (niveau 1b), provenant d’un ECR de haute qualité, indiquent que la SEF est plus efficace que les autres interventions (absence de SEF, orthèse ou chaussures orthopédiques) pour améliorer certains aspects de la qualité de vie de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Réponses métaboliques
Efficace
2B

Une étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a examiné l’effet de la SEF sur les réponses métaboliques de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC. Cette étude de type pré/post a assigné les patients pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. Les réponses métaboliques ont été mesurées à 12 semaines (après l’intervention) par la consommation d’oxygène, la production de dioxyde de carbone, la fréquence cardiaque et la dépense énergétique. Un effet significatif du traitement a été relevé sur les réponses métaboliques.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2b), provenant d’une étude de type pré/post, indiquent que la SEF combiné à la physiothérapie habituelle est efficace pour améliorer les réponses métaboliques de patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC.

Spasticité
Inefficace
2A

Un ECR de haute qualité (Chen et al., 2005) et un ECR de qualité acceptable (Embrey et al., 2010) ont examiné l’effet de la SEF sur la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

L’ECR de haute qualité (Chen et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des stimulations électriques ou une intervention simulée. La spasticité a été mesurée en utilisant la Modified Ashworth Scale et une évaluation électro-physiologique de la réponse du membre inférieur (tibial Fmax/Mmax ratio, H-reflex latency et H-reflex recovery curve). Les patients ayant reçu la stimulation électrique ont démontré une diminution significative sur les mesures électro-physiologiques de la spasticité (Fmax/Mmax ratio, H-reflex latency). Plus de patients du groupe d’intervention, comparés à ceux du groupe de stimulation, ont démontré une diminution sur les mesures de spasticité de la Modified Ashworth Scale, cependant les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

L’ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Embrey et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique post-AVC et atteints d’une hémiplégie pour recevoir une intervention de 3 mois avec ou sans SEF (étape I), pour ensuite recevoir l’intervention contraire (sans ou avec SEF), toujours pour la même durée (étape II). La spasticité a été mesurée par la Modified Ashworth Scale. Aucune différence entre les groupes n’a été notée sur la mesure de la spasticité suivant l’étape I ou l’étape II.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant d’un ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé, indiquent que la SEF n’est pas plus efficace qu’une absence de stimulation pour réduire la spasticité de patients en phase chronique de récupération post-AVC.
Note : Un ECR de haute qualité a relevé une réduction de la spasticité suivant une intervention de stimulation électrique, cependant les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Vitesse de marche avec SEF
Efficace
2A

Trois ECR de haute qualité (Cozean et al., 1988 ; Chen et al., 2005 ; Daly et al., 2011), quatre ECR de qualité acceptable (Burridge et al., 1997 ; Kottink et al., 2007 ; Alon and Ring, 2003 ; Burridge and McLellan, 2000), deux ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Granat et al., 1996 ; Embrey et al., 2010), deux études de type pré/post (Sabut et al., 2010a ; Stein et al., 2006) et une revue systématique (Kottink et al., 2004) ont examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cozean et al., 1988) a assigné aléatoirement 32 patients pour recevoir : 1) une combinaison de biofeedback électromyographique (BEG) et de SEF ; 2) seulement la BEG ; 3) seulement la SEF ; ou 4) seulement la physiothérapie habituelle (groupe témoin). À 4 semaines (après l’intervention), une amélioration statistiquement significative a été relevée sur la vitesse de marche en faveur du groupe d’intervention combiné (1), cependant la comparaison entre les groupes n’a pas été documentée.

Le second ECR de haute qualité (Chen et al., 2005) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des séances de stimulations électriques (à raison de 20 minutes par jour, 6 jours par semaine, pour une période d’un mois), ou une intervention simulée. La vitesse de marche a été mesurée par l’évaluation du temps de marche sur 10 mètres. Après l’intervention, les patients ayant reçu les stimulations ont démontré une amélioration significative de leur temps de marche, ce que les patients du groupe d’intervention simulé n’ont pas démontré. Cependant, les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.

Le troisième ECR de haute qualité (Daly et al., 2011) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir ou non de la SEF intramusculaire. Tous les participants ont pratiqué des exercices de renforcement musculaire ; un programme d’entraînement à la marche sur le sol et un entraînement sur tapis roulant avec support de poids corporel d’une durée de 1,5 heure, 4 fois par semaine, pour une période de 12 semaines. La vitesse de marche a été mesurée par le Test de marche de 6 minutes. Après l’intervention, les deux groupes ont démontré une amélioration significative de leur vitesse de marche.

Le premier ECR de qualité acceptable (Burridge et al., 1997) a examiné l’efficacité de la SEF et de la physiothérapie sur la vitesse de marche de patients en phase chronique d’un AVC dont la marche a été altérée par un pied tombant. Les patients ont été assignés aléatoirement à un groupe recevant la SEF et la physiothérapie, ou à un le groupe témoin ne recevant que la physiothérapie. Le dispositif Odstock Dropped Foot Stimulator a été utilisé pour administré la SEF et la vitesse de marche a été mesuré sur une passerelle de marche de 6 mètres Les participants du groupe d’intervention ont été évalués à trois reprises avec de la stimulation et à trois reprises sans stimulation, tandis que le groupe témoin a été évalué à trois reprises sans stimulation. À la première mesure, aucune différence significative n’a été notée entre la vitesse de marche du groupe témoin et celle du groupe d’intervention avec stimulation. Cependant, une différence significative entre les groupe a été relevée lorsque la vitesse moyenne de la marche a été comparée (pour le groupe d’intervention, mesure sans stimulation au début de l’étude et mesure avec stimulation à la fin de l’étude).

Le second ECR de qualité acceptable (Kottink et al., 2007) a étudié l’efficacité de la SEF via l’implantation d’un stimulateur à 2 voies au nerf péronier pour améliorer la vitesse de marche de 29 patients atteints d’hémiplégie chronique et ayant un pied tombant. Les patients ont été assignés aléatoirement : 1) à un groupe qui se voyait implanter un stimulateur à 2 voies au nerf péronier (groupe stimulation) ; ou 2) à un groupe témoin. Les participants du groupe de stimulation avaient le stimulateur implanté au nerf péronier sous anesthésie générale ou locorégionale. Le dispositif implanté communiquait avec un récepteur externe et appliquait une stimulation continue sur le nerf. Le groupe témoin pouvait continuer d’utiliser (le cas échéant) leurs appareils réguliers de marche (orthèses cheville-pied ou chaussures orthopédiques). Tous les patients ont été mesurés au départ de l’étude, à la douzième semaine et à la semaine vingt-six. À la douzième semaine, aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur le Test de marche de 6 minutes et sur le temps de marche sur une passerelle de 6 mètres, cependant, à la vingt-sixième semaine, une amélioration significative a été relevée sur la vitesse de marche du groupe d’intervention comparé au groupe témoin sur le Test de marche de 6 minutes et sur le temps de marche sur une passerelle de 6 mètres.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Alon and Ring, 2003) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir des séances de SEF (entraînement avec stimulation augmentée électriquement) ou un entraînement comprenant les mêmes exercices sans stimulation (groupe témoin). La vitesse de marche a été mesurée par le Test de marche sur 10 mètres (temps et cadence). Une différence significative entre les groupes a été relevée sur la vitesse de marche  à 2 mois (après l’intervention), en faveur de la SEF combiné à la réadaptation habituelle comparée à la réadaptation habituelle seule.

Le quatrième ECR de qualité acceptable (Burridge and McLellan, 2000) a assigné les patients (avec un contrôle apparié pour l’âge) pour recevoir de la SEF au nerf fibulaire commun durant la phase de balancement de la marche durant une période de 3 mois. La vitesse de marche a été mesurée par le Test de marche sur 10 mètres. La comparaison entre les résultats au départ de l’étude et après l’intervention a relevé une amélioration significative de la vitesse de marche lorsque la stimulation était appliquée.

Le premier ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Granat et al., 1996) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë et chronique de récupération post-AVC à un groupe qui recevait, pour une période de 4 semaines, le programme de réadaptation habituel suivi de 4 semaines de traitement de SEF. La vitesse de marche a été mesurée par le ratio entre la longueur des pas et le temps requis pour parcourir la distance. La comparaison entre les groupes sur la vitesse de marche n’a pas été calculée, mais les auteurs ont relevé une vitesse améliorée après les 4 semaines d’intervention de SEF.

Le second ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé (Embrey et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique post-AVC et atteints d’une hémiplégie pour recevoir une intervention de 3 mois avec ou sans SEF (étape I), pour ensuite recevoir l’intervention contraire (sans ou avec SEF), toujours pour la même durée (étape II). La vitesse de marche a été mesurée le Test de marche de 6 minutes et par l’Emory Functional Ambulatory Profile (EFAP). À 3 mois (étape I), les patients ayant reçu la SEF ont démontré une amélioration statistiquement significative de leur vitesse de marche. À 6 mois (étape II), les patients ayant reçu la SEF lors de l’étape I ont maintenu leur amélioration significative comparée à la mesure au départ de l’étude, et ceux du groupe qui a reçu la SEF lors de l’étape II ont démontré une amélioration significative de leur vitesse de marche comparée à leurs résultats au départ de l’étude.

La première étude de type pré/post (Sabut et al., 2010a) a assigné des patients en phase subaiguë et chronique post-AVC pour recevoir de la SEF combinée à de la physiothérapie habituelle. La vitesse de marche a été mesurée à 12 semaines (après l’intervention) par le Test de marche sur 10 mètres. Un effet significatif des traitements de SEF a été relevé.

La seconde étude de type pré/post (Stein et al., 2006) a examiné l’utilisation de la SEF sur le nerf péronier et le muscle tibial antérieur pour améliorer l’efficacité de la marche de 26 patients ayant un pied tombant à la suite de troubles du système nerveux central, incluant 12 patients en phase chronique de récupération post-AVC. La vitesse de marche a été mesurée sur une distance linéaire de 10 mètres, ainsi que sur une distance de 10 mètres en forme de 8. Les mesures ont été effectuées avant que les participants n’emmènent le dispositif de stimulation à la maison, et par la suite à des intervalles d’environ 1 mois sur une période d’au moins 3 mois. Les participants ont effectué le test de marche sur une ligne droite de 10 mètres, deux fois avec la SEF et deux fois sans SEF. L’augmentation moyenne de la vitesse de marche de la mesure initiale sans SEF comparée à la mesure finale avec SEF était de 12%, ce qui ne s’avère pas une différence significative.

La revue systématique (Kottink et al., 2004) a examiné la littérature sur l’efficacité de la SEF et a identifié 8 études s’occupant de la relation entre la SEF et la vitesse de marche avec des patients ayant subi un AVC. De ce nombre, seulement une étude était un ECR et a été évaluée ci-dessus (voir Burridge et al., 1997). La vitesse de marche a été évaluée dans 6 de ces 8 études. Globalement, cette revue systématique suggère un impact positif de l’intervention par SEF pour améliorer la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC.

Conclusion : Des données probantes limitées (niveau 2a), provenant de cinq ECR de qualité acceptable (dont un utilisant un plan d’étude croisé), indiquent que la SEF est plus efficace que les interventions témoins (ici, la physiothérapie, la réadaptation habituelle ou l’absence de SEF) pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC. Deux ECR de haute qualité, un ECR de qualité acceptable utilisant un plan d’étude croisé, une étude de type pré/post et une revue systématique ont identifié une amélioration significative de la vitesse de marche suivant une intervention de SEF, cependant les différences entre les groupes n’ont pas été documentées.
Note : Un ECR de haute qualité a indiqué une amélioration significative dans les deux groupes comparés, tandis qu’une étude de type pré/post n’a noté aucune amélioration significative de la vitesse de marche suivant une intervention de SEF.

Vitesse de marche post-SEF (effet thérapeutique)
Efficace
1A

Une méta-analyse (Robbins et al., 2006) a examiné l’efficacité de la SEF pour améliorer la vitesse de marche (une fois que l’intervention de SEF ait pris fin). Six études sont incluses dans cette méta-analyse (Alon & Ring, 2003 ; Bogataj et al., 1995 ; Burridge et al., 1997 ; Burridge & MacLellan, 2000 ; Chen et al., 2005 ; Granat et al., 1996) et ont été examinées dans ce module d’Info-AVC.

La méta-analyse (Robbins et al., 2006) qui incluait 3 ECR a examiné les changements de la vitesse de marche survenus après une série d’interventions par SEF sur une période de plusieurs semaines ou de plusieurs mois. La principale mesure de résultat était la vitesse de marche. La fourchette de temps depuis l’AVC allait de 3,9 mois à 59 mois avec une moyenne de 34 mois. Toutes les études ont examiné les différences de la vitesse de marche chez les participants après qu’ils aient reçu un entraînement avec la SEF pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, comparés à ceux qui n’avaient pas reçu d’entraînement avec la SEF. Un modèle à effets fixes de 3 études a produit une différence moyenne significative, indiquant l’efficacité de l’intervention par SEF pour augmenter la vitesse de marche chez les patients ayant subi un AVC.

Conclusion : De fortes données probantes (niveau 1a), provenant d’une méta-analyse, indiquent que la SEF est plus efficace que la thérapie habituelle pour améliorer la vitesse de marche de patients en phase chronique de récupération post-AVC et ce, même après que les sessions soient terminées.
Note : En raison du petit nombre d’essais cliniques randomisés, les auteurs ont également inclus dans leur discussion les résultats d’une étude de type pré/post et d’un essai utilisant un plan d’étude croisé pour fournir un examen plus approfondi. Au total, 3 des 5 études portant sur l’efficacité de la SEF ont démontré une amélioration effective de la vitesse de marche (définie dans cet article comme une amélioration minimale de 7,9 % de la vitesse de la marche). Cette méta-analyse a indiqué que les programmes d’entraînement utilisant la SEF produit des améliorations durables de la vitesse de marche et ce, même après que l’intervention soit terminée (effet thérapeutique).

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