Entraînement de la force – membre inférieur

Évidences révisées en date du 22-11-2011
Auteur(s)* : Adam Kagan, B.Sc ; Anita Petzold, BSc OT
Information aux patients/familles Table des matières

Introduction

La force est déterminée par trois facteurs : la voie efférente du muscle, la quantité de muscle et la qualité du muscle. La voie musculaire et la voie efférente peuvent être affectées par un AVC, soit par désaffection, soit par agression directe sur le système nerveux central. En conséquence, l’AVC entraîne souvent une perte de la force fonctionnelle.

Le renforcement musculaire en tant qu’intervention est conçu pour améliorer la capacité de régénération de la force d’un muscle. Son application pour l’AVC se concentre sur le renforcement du membre hémiplégique et l’amélioration des capacités fonctionnelles. Différents types de programmes de renforcement musculaire ont été conçus pour la clientèle d’AVC. Ceux inclus dans ce module incluent l’entraînement à la résistance, le retour de force, les tâches fonctionnelles et les tâches de mise en charge.

Information aux patients/familles

Qu’est-ce que l’entraînement de la force ?

L’entraînement de la force est un type d’exercice utilisé pour augmenter la force musculaire ; son principe est de fatiguer le muscle en exécutant des mouvements répétitifs. En conséquence, les muscles utilisés deviennent plus forts de sorte que la prochaine fois que vous ferez de l’exercice, il vous sera plus facile d’exécuter le même exercice. En d’autres termes, votre corps s’adapte aux nouvelles demandes que vous lui faites. Afin de continuer à être plus fort, la difficulté de l’exercice est augmentée quand vous devenez plus fort. Habituellement, l’exercice est rendu plus difficile lorsque vous êtes en mesure d’effectuer un certain nombre de répétitions. Une répétition vise l’exécution d’un mouvement du début à la fin.

Existe-t-il différents types d’entraînement de la force ?

De nombreux types d’entraînement de la force existent. Par exemple, certains exigent l’utilisation de dispositifs complexes alors que d’autres n’exigent aucun équipement. Différents types d’équipements d’entraînement de la force comprennent l’utilisation de poids libres, de tubes élastiques, de ballons d’exercice, de bancs d’entraînement et de dispositifs mécaniques sophistiqués. Ces dispositifs ne sont pas nécessairement utilisés dans la plupart des types d’entraînement de la force.

Les programmes d’entraînement de la force peuvent également varier en fréquence (combien de fois par semaine) et en intensité (à quel point l’exercice est difficile et combien de répétitions sont exécutées). Ces décisions doivent être déterminées par le thérapeute.

Pourquoi avoir recours à un entraînement de la force suite à un AVC ?

La force musculaire est importante pour effectuer de nombreuses tâches. La force du membre inférieur est particulièrement importante car elle est nécessaire pour la mobilité (pratique de la marche, montée d’escaliers). L’AVC peut réduire la force en affectant directement le muscle et également la capacité de contrôler complètement ce muscle. Cependant, l’entraînement de la force peut aider à inverser ces deux phénomènes.

Ces entraînements peuvent-ils aider les personnes ayant subi un AVC ?

Les experts ont étudié l’utilisation de l’entraînement de la force pour les groupes musculaires du bas du corps. La vitesse de marche et l’endurance à la marche n’ont pas été améliorées suite à un programme d’entraînement de la force. Cependant, les résultats suggèrent que le déplacement fonctionnel, le bilan de santé, la qualité de vie, les activités de la vie quotidienne et le niveau d’activité physique sont améliorés par un entraînement de la force des muscles du membre inférieur.

Que puis-je attendre ?

La plupart des programmes de réadaptation post-AVC comprennent des exercices de renforcement musculaire, surtout s’il y a perte de force. Cependant, bien souvent, ces exercices ne respectent pas l’intensité recommandée par un programme d’entraînement de la force du membre inférieur. Dans la plupart des cas, les exercices imiteront les mouvements quotidiens. Les exercices de renforcement musculaire sont bénéfiques pour aider à effectuer les activités quotidiennes lorsqu’ils visent spécifiquement à améliorer des mouvements précis. Des exemples d’exercices incluent la transition de la position assise à debout en utilisant différentes hauteurs de chaise ou des exercices d’extensions et de flexions des jambes utilisant des dispositifs disposés sur des blocs de différentes hauteurs, allant vers l’avant, vers l’arrière ou de façon latérale, et adaptés pour renforcer les muscles de la jambe affectée. Ces programmes d’exercice peuvent être réalisés individuellement ou en circuit (l’un après l’autre dans un ordre spécifique).

Les programmes d’exercices varient généralement en durée, mais ne dépassent habituellement pas une heure au total. La durée de ces programmes est généralement augmentée lentement.

Existe-t-il des risques ou des effets secondaires ?

Les programmes d’exercices comportent des effets secondaires et des risques. Cependant, une planification minutieuse peut aider à les limiter. L’effet secondaire le plus souvent rencontré par ces programmes d’exercice est la douleur musculaire. Ceci se produit généralement au début du programme. Habituellement, la douleur est plus forte le lendemain des exercices, mais se réduira à mesure que vous vous habituerez à ces exercices. Il est donc important de s’y prendre tôt.

Vous pouvez également éprouver de la fatigue lors des premières semaines du programme d’exercice. Cependant, vous ressentirez un gain d’énergie après quelques semaines.

Qui prodigue ces traitements ?

Les programmes d’entraînement de la force sont généralement conçus par des physiothérapeutes. Le physiothérapeute ou son assistant vous accompagnera au début du programme. Une fois que vous êtes à l’aise avec les exercices, il peut devenir inutile d’avoir quelqu’un pour vous aider.

Combien de traitements sont nécessaires ?

Les programmes d’entraînement de la force varient selon vos objectifs, vos besoins et votre tolérance. Bien que la plupart des études examinées dans ce module offrent des programmes d’exercices d’une durée de 6 semaines, il est avantageux de continuer à faire de l’exercice après la fin du programme. Les programmes d’exercices offrent de nombreux avantages tels que la santé cardiovasculaire (cœur et poumons en santé), une force accrue, des os plus solides, une meilleure humeur et des occasions de socialiser. L’exercice devrait être fait au moins 3 fois par semaine.

Combien cela coûte-t-il ? Est-ce que mon régime d’assurance rembourse les frais ?

Les programmes d’exercices font habituellement partie de la réadaptation régulière. Cependant, après votre congé de l’hôpital, il peut s’avérer nécessaire d’identifier les bons exercices à pratiquer. Le physiothérapeute ou le travailleur social peut vous aider à trouver un endroit qui convient à vos besoins. Bien que ce module se concentre sur l’entraînement de la force des jambes, les programmes d’exercices ne se limitent pas à l’entraînement de la force. La natation, le jardinage et la marche sont des exemples d’exercices qui vous aideront à rester en bonne santé. Les programmes d’exercices peuvent également être conçus pour être exécuté à votre domicile. Il est important de trouver une activité que vous aimez faire et qui vous convient.

Est-ce que l’entraînement de la force du membre inférieur est pour moi ?

Un AVC peut réduire la force de la partie inférieure de votre corps, entraînant un mauvais équilibre, une ambulation réduite (marche), des difficultés à utiliser les escaliers et des difficultés à changer de position (assis à debout). Si la force du bas de votre corps a été affectée, l’entraînement de la force peut vous aider augmenter votre force musculaire suite à un AVC. Cela pourrait vous aider à retrouver certaines des capacités qui ont été affectées.

Information aux cliniciens

Note : En passant en revue les résultats dans le tableau synoptique, il est important de noter qu’ils sont toujours faits selon les critères d’essais cliniques randomisés (ECR) – spécifiquement comparés à un groupe témoin. Pour clarifier, les individus recevant le traitement peuvent s’être améliorés comparativement à leur état avant ce traitement MAIS ne se sont pas améliorés sensiblement plus que ceux du groupe témoin (lorsque les deux groupes ont été comparés au moment de l’évaluation post-traitement). La conclusion que vous verrez alors est que le traitement n’est pas efficace voulant dire « plus efficace » que le traitement témoin auquel il a été comparé. Les études non randomisées ne sont plus incluses lorsqu’il y a suffisamment d’évidences de recherche indiquant de fortes données probantes (niveau 1a).

Tableau des résultats

Pour visualiser le tableau des résultats par auteurs (anglais seulement)

Résultats

Entraînement de la force pour le déplacement

Déplacement fonctionnel
Inefficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Glasser et al., 1986) a examiné l’effet d’un entraînement isocinétique sur le déplacement fonctionnel de patients hémiparétiques ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’exercices thérapeutiques et d’entraînement à la marche combiné à un entraînement isocinétique ou seulement le programme d’exercices thérapeutiques et d’entraînement à la marche. Le déplacement fonctionnel des patients a été mesuré au départ de l’étude et à 5 semaines (après l’intervention) par le Functional Ambulation Profile. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée. Cependant, cette étude n’avait pas suffisamment de puissance pour relever une différence statistiquement significative entre les groupes.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement de la force n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices thérapeutiques seul) pour améliorer le déplacement fonctionnel de patients hémiparétiques ayant subi un AVC.
Note : Cet ECR de qualité acceptable n’avait pas suffisamment de puissance pour relever une différence statistiquement significative entre les groupes.

Économie de la marche
Efficace*
1B

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’effet d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’économie de la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. L’économie de la marche (telle que mesurée par l’absorption d’oxygène) a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi). Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du programme d’entraînement progressif du membre inférieur comparé au programme d’exercices de relaxation. Cependant, cette différence significative n’a pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace, à court terme, qu’un programme d’exercices de relaxation pour améliorer l’économie de la marche de patients ayant subi un AVC.

Endurance à la marche
Contradictoire
4

Cinq ECR de haute qualité (Moreland et al., 2003, Ouellette et al., 2004, Yang et al., 2006, Sullivan et al., 2007, Lee et al., 2008), deux ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000, Bourbonnais et al., 2002) et une étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Moreland et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou le même programme d’exercices sans résistance. L’endurance à la marche a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines, au moment du congé et 6 mois après le congé par le Test de marche de 2 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Ouellette et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur. L’endurance à la marche a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par le Test de marche de 6 minutes. Aucun changement significatif entre les groupes n’a été relevé.

Le troisième ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme progressif de résistance pour le membre inférieur orienté sur la tâche ou aucun traitement particulier. L’endurance à la marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Test de marche de 6 minutes. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Le quatrième ECR de haute qualité (Sullivan et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme d’exercices musculaires du membre inférieur non spécifiques à la marche (sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs) ou un programme d’exercices de déplacement spécifiques à la marche qui ne comportaient aucun élément de musculation (marche assistée sur tapis roulant). L’endurance à la marche a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (immédiatement après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Test de marche de 6 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. L’endurance à la marche a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention) par le Test de marche de 6 minutes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le premier ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme axé sur le renforcement musculaire du membre inférieur affecté, combiné à la pratique de tâches fonctionnelles impliquant le membre inférieur, ou seulement la pratique de tâches impliquant le membre supérieur. L’endurance à la marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et 2 mois plus tard (lors d’un suivi) par le Test de marche de 6 minutes. Une différence significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne pratiquait seulement que des tâches impliquant le membre supérieur.

Le second ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de rétroaction (feedback) pour le membre inférieur parétique ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique. L’endurance à la marche a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par un test de marche de 2 minutes. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme de rétroaction pour le membre inférieur comparé à celui qui recevait le programme de rétroaction pour le membre supérieur.

L’étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) a assigné un patient en phase chronique de récupération post-AVC à un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs. L’endurance à la marche a été mesurée au départ de l’étude, avant et après la 1ère et la 24ème séance d’entraînement (après 6 semaines d’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par le Test de marche de 6 minutes. Une amélioration a été notée sur les deux mesures suivant l’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC. Tandis que quatre ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices sans résistance, un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur, des exercices sans composantes musculaires ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur) pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC, un autre ECR de haute qualité et deux ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucun traitement particulier, la pratique de tâches impliquant le membre supérieur et un programme de rétroaction pour le membre supérieur) pour améliorer l’endurance à la marche de patients ayant subi un AVC.
Note : L’ECR de haute qualité qui a noté une amélioration de l’endurance à la marche offrait un entraînement de la force orienté sur la tâche avec certaines composantes qui impliquaient des mouvements de musculation liés à la marche. De plus, une étude de cas unique a noté une amélioration de l’endurance à la marche suivant un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs.

Paramètres biomécaniques de la marche
Efficace
1B

Un ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) et une étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) ont examiné l’effet d’un entraînement de la force du membre inférieur sur les paramètres biomécaniques de la marche de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme progressif de résistance pour le membre inférieur orienté sur la tâche ou aucun traitement particulier. Les paramètres biomécaniques de la marche (cadence de la marche et longueur du pas) ont été mesurés au départ de l’étude et à 4 semaines (après l’intervention). Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

L’étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) a assigné un patient en phase chronique de récupération post-AVC à un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs. L’analyse de la marche et du mouvement a été effectuée au départ de l’étude, avant et après la 1ère et la 24ème séance d’entraînement (après 6 semaines d’intervention) et a révélé que la récupération locomotrice fonctionnelle était associée à une augmentation de l’amplitude du gluteus maximus et de l’activation du gluteus medius (mesurée par électromyographie) et a noté une amélioration des mouvements de balancement et d’extension de la hanche et du genou durant la marche. Aucun changement n’a été noté sur les mouvements de la cheville.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace qu’aucun traitement particulier pour améliorer la cadence de la marche et la longueur du pas de patients en phase chronique de récupération post-AVC. De plus, une étude de cas unique a indiqué une amélioration des mouvements de balancement et d’extension de la hanche et du genou durant la marche (mais pas des mouvements de la cheville) suivant un programme de marche sur tapis roulant combiné à un entraînement sur vélo stationnaire.

Paramètres spatio-temporels de la marche
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010) a examiné l’effet d’un entraînement de la force du membre inférieur sur les paramètres spatio-temporels de la marche de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force fonctionnelle utilisant des exercices par résistance progressive combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. Les paramètres spatio-temporels de la marche (symétrie de la longueur du pas et temps du pas) ont été mesurés au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (lors d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force fonctionnelle du membre inférieur n’est pas plus efficace que la physiothérapie seule pour améliorer les paramètres spatio-temporels de la marche de patients en phase subaiguë de récupération post-AVC.

Vitesse de marche
Contradictoire
4

Sept ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010, Kim et al., 2001, Lee et al., 2008, Mead et al., 2007, Ouellette et al., 2004, Sullivan et al., 2007, Yang et al., 2006), trois ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002, Dean et al., 2000, Teixeria-Salmela et al., 1999), deux études de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997, Cramp et al., 2006) et une étude cas unique (Sullivan et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force fonctionnelle utilisant des exercices par résistance progressive combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. La vitesse de marche (telle que mesurée par le Test de marche en 10 minutes ou le VICON movement analysis system) et le déplacement dans la communauté (mesuré par une vitesse de marche de 0,8m/sec) ont été évalués au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (lors d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Kim et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique maximale ou un programme d’exercices de l’amplitude articulaire passive. La vitesse de marche a été mesurée par la vitesse de marche maximale et par un test de vitesse de marche au choix du patient. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le troisième ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. La vitesse de la marche habituelle et maximale a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. La vitesse de marche au rythme habituel a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (Ouellette et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur. La vitesse de marche (vélocité maximale de marche) a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par un test de vitesse de marche maximale et par un test de vitesse de marche au choix du patient. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le sixième ECR de haute qualité (Sullivan et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme d’exercices musculaires du membre inférieur non spécifiques à la marche (sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs) ou un programme d’exercices de déplacement spécifiques à la marche qui ne comportaient aucun élément de musculation (marche assistée sur tapis roulant). La vitesse de marche a été mesurée au départ de l’étude, à 6 semaines (immédiatement après l’intervention) et à 6 mois (lors d’un suivi) par un test de vitesse de marche au choix du patient. Aux deux temps de mesure, le programme d’exercices musculaires sur vélo stationnaire s’est avéré moins efficace que le programme d’exercices de déplacement sur tapis roulant (sans élément de musculation), et que lorsque les auteurs de l’étude ont ajouté une composante axée sur la marche au programme d’exercices musculaires, aucune amélioration supplémentaire n’a été observée.

Le septième ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme progressif de résistance pour le membre inférieur orienté sur la tâche ou aucun traitement particulier. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par un test de vitesse de marche au choix du patient. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Le premier ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de rétroaction (feedback) pour le membre inférieur parétique ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique. La vélocité de la marche a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention). Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme de rétroaction pour le membre inférieur comparé à celui qui recevait le programme de rétroaction pour le membre supérieur.

Le second ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme axé sur le renforcement musculaire du membre inférieur affecté, combiné à la pratique de tâches fonctionnelles impliquant le membre inférieur, ou seulement la pratique de tâches impliquant le membre supérieur. La vitesse de marche a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et 2 mois plus tard (lors d’un suivi) par un test de vitesse de marche au choix du patient. Une amélioration significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne pratiquait seulement que des tâches impliquant le membre supérieur.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement aérobique de la force du membre inférieur ou aucun entraînement particulier. La vitesse habituelle de marche a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention). Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme d’entraînement aérobique de la force comparé à celui qui ne recevait aucun entraînement particulier.

La première étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou. La vélocité de la marche a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention). Une amélioration significative intragroupe a été notée.

La seconde étude de type pré/post (Cramp et al., 2006) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement progressif de faible intensité de la force du membre inférieur. La vitesse de marche a été mesurée au départ de l’étude, à 6 mois (après l’intervention) et de 4 à 6 semaines plus tard (lors d’un suivi) par un test de marche au rythme choisi par le patient. Une amélioration significative intragroupe a été notée.

L’étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) a assigné un patient en phase chronique de récupération post-AVC à un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs. La vitesse de marche a été mesurée au départ de l’étude, avant et après la 1ère et la 24ème séance d’entraînement (après 6 semaines d’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par un test de marche au rythme choisi par le patient. Une amélioration a été notée sur les deux mesures suivant l’intervention.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC. Tandis que six ECR de haute qualité indiquent qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la physiothérapie habituelle, des exercices d’amplitude articulaire passive, un programme d’entraînement simulé du membre inférieur, un programme d’exercices de relaxation ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur) pour améliorer la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC, un autre ECR de haute qualité et trois ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace que des interventions comparatives (ici, des programmes d’entraînement du membre supérieur et aucun traitement particulier) pour améliorer la vitesse de marche de patients ayant subi un AVC.De plus, deux études de type pré/post et une étude de cas unique ont noté une amélioration de la vitesse de marche suivant un programme d’entraînement de la force du membre inférieur.
Note : Les programmes qui ont réussi à améliorer les habiletés de déplacement comprenaient souvent des éléments d’entraînement de tâches reliées à la marche.

Mobilité fonctionnelle autre que le déplacement

Mobilité fonctionnelle auto-perçue
Inefficace
1A

Trois ECR de haute qualité (Mead et al., 2007, Lee et al., 2008, Cooke et al., 2010) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la mobilité fonctionnelle auto-perçue de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. La mobilité fonctionnelle auto-perçue a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. La mobilité fonctionnelle auto-perçue a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention) par l’Ewart Self-Efficacy Scales. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Le troisième ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force fonctionnelle utilisant des exercices par résistance progressive combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. La mobilité fonctionnelle auto-perçue a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (lors d’un suivi) par le Rivermead Mobility Index. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices de relaxation, un programme d’entraînement simulé ou la physiothérapie habituelle) pour améliorer la mobilité fonctionnelle auto-perçue de patients ayant subi un AVC.

Montée d’escaliers
Contradictoire
4

Trois ECR de haute qualité (Kim et al., 2001, Ouellette et al., 2004, Lee et al., 2008), un ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999) et une étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la montée d’escaliers de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Kim et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique maximale ou un programme d’exercices de l’amplitude articulaire passive. La vitesse de montée d’escaliers a été mesurée par un test de vitesse de montée au choix du patient. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Ouellette et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur. Le temps de montée d’escaliers a été mesuré au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le troisième ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. La puissance pour monter des escaliers a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention). Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du programme progressif d’exercices de résistance comparé au programme d’entraînement simulé.

L’ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement aérobique de la force du membre inférieur ou aucun entraînement particulier. La vitesse habituelle de marche a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention). Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme d’entraînement aérobique de la force comparé à celui qui ne recevait aucun entraînement particulier.

L’étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou. Le temps de montée d’escaliers a été mesuré au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention). Aucune amélioration significative intragroupe n’a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur les paramètres de montée d’escaliers de patients ayant subi un AVC. Tandis que deux ECR de haute qualité et une étude de type pré/post indiquent qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices de l’amplitude articulaire passive ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur) pour améliorer la montée d’escaliers de patients ayant subi un AVC, un autre ECR de haute qualité a noté une amélioration de la puissance pour monter des escaliers et un ECR de qualité acceptable a noté une amélioration sur le taux de montée d’escaliers suivant un entraînement de la force du membre inférieur.

Transition de la position assise à debout – force
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000), a examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la production de force durant le mouvement de la transition de la position assise à debout de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme axé sur le renforcement musculaire du membre inférieur affecté, combiné à la pratique de tâches fonctionnelles impliquant le membre inférieur, ou seulement la pratique de tâches impliquant le membre supérieur. La production de force de la jambe affectée durant le mouvement de se lever a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) et 2 mois plus tard (lors d’un suivi). Une amélioration significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne pratiquait seulement que des tâches impliquant le membre supérieur.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace qu’une intervention comparative (ici, la pratique de tâches impliquant le membre supérieur) pour améliorer la production de force durant le mouvement de se lever de patients ayant subi un AVC.

Transition de la position assise à debout – temps
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Mead et al., 2007, Ouellette et al., 2004) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur le temps de transition de la position assise à debout de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. Le temps pour passer de la position assise à debout a été mesuré au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Ouellette et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur (comprenant des exercices de s’assoir et se lever) ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur. Le temps pour passer de la position assise à debout a été mesuré au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices de relaxation ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur) pour améliorer le temps de transition de la position assise à debout de patients ayant subi un AVC.

Transition de la position assise au déplacement
Efficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yang et al., 2006, Mead et al., 2007), un ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002), et une étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la transition de la position assise au déplacement de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme progressif de résistance pour le membre inférieur orienté sur la tâche ou aucun traitement particulier. La transition de la position assise au déplacement a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go test. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Le second ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. La transition de la position assise au déplacement a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par le Timed Up and Go test. Après l’intervention, une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui recevait le programme d’exercices de relaxation. Cette différence n’a cependant pas conservé sa valeur significative au moment du suivi.

L’ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de rétroaction (feedback) pour le membre inférieur parétique ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique. La transition de la position assise au déplacement a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

L’étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou. La transition de la position assise au déplacement a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention) par le Timed Up and Go test. Aucune amélioration significative intragroupe n’a été notée.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucun traitement particulier et un programme d’exercices de relaxation) pour améliorer la transition de la position assise au déplacement de patients ayant subi un AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable et une étude de type pré/post n’ont relevé aucune amélioration suivant un programme d’entraînement de la force du membre inférieur.

Autres résultats

Activité physique
Efficace
2A

Un ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999) a examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’activité physique de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de qualité acceptable a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement aérobique de la force du membre inférieur ou aucun entraînement particulier. L’activité physique des patients a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par l’Adjusted Activity Scale et le Human Activity Profile. Une amélioration significative entre les groupes a été notée sur les deux mesures en faveur du groupe qui recevait le programme d’entraînement aérobique de la force comparé à celui qui ne recevait aucun entraînement particulier.

Conclusion : Il y a des données probantes limitées (niveau 2a) provenant d’un ECR de qualité acceptable indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace qu’aucun entraînement particulier pour améliorer l’activité physique de patients ayant subi un AVC.

Activités de la vie quotidienne (AVQ)
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) et un ECR de qualité acceptable (Inaba et al. 1973) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur le niveau de réalisation des activités de la vie quotidienne (AVQ) chez des patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. Le niveau de réalisation des AVQ a été mesuré au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par la Nottingham Extended ADL Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Inaba et al. 1973) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de la résistance du membre inférieur combiné à des étirements sélectifs ou un programme d’entraînement fonctionnel combiné à des étirements sélectifs. Le niveau de réalisation des AVQ a été mesuré par un questionnaire de 8 items pourtant sur les capacités fonctionnelles. Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme d’entraînement progressif de la résistance comparé à celui qui recevait le programme d’entraînement fonctionnel.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices de relaxation) pour améliorer le niveau de réalisation des AVQ chez des patients ayant subi un AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable a indiqué qu’un programme d’entraînement progressif de la résistance du membre inférieur combiné à des étirements sélectifs est plus efficace qu’un programme d’entraînement fonctionnel combiné à des étirements sélectifs pour améliorer le niveau de réalisation des AVQ.

Anxiété et dépression
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’anxiété et la dépression de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. L’anxiété et la dépression des patients ont été mesurées au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par l’Hospital Anxiety And Depression Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices de relaxation) pour améliorer l’anxiété et la dépression de patients ayant subi un AVC.

Capacité aérobique
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la capacité aérobique de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. La capacité aérobique des patients (le pic de V02 et la fréquence cardiaque maximale) a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’entraînement simulé) pour améliorer la capacité aérobique de patients ayant subi un AVC.

Équilibre
Inefficace
1A

Deux ECR de haute qualité (Yang et al., 2006, Mead et al., 2007), un ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000), un étude randomisée de qualité acceptable de type croisé (Page et al., 2008), une étude de type pré/post (Weiss et al., 2000) et une étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’équilibre de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme progressif de résistance pour le membre inférieur orienté sur la tâche ou aucun traitement particulier. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) par le Step Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée.

Le second ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. L’équilibre des patients a été mesuré au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par le Functional Reach Test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

L’ECR de qualité acceptable (Dean et al., 2000) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme axé sur le renforcement musculaire du membre inférieur affecté, combiné à la pratique de tâches fonctionnelles impliquant le membre inférieur (incluant des exercices sur des marches), ou seulement la pratique de tâches impliquant le membre supérieur. L’équilibre des patients a été mesuré à 4 semaines (après l’intervention) et 2 mois plus tard (lors d’un suivi) par le Step Test. Une amélioration significative entre les groupes a été notée aux deux temps de mesure en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne pratiquait seulement que des tâches impliquant le membre supérieur.

L’étude randomisée de qualité acceptable de type croisé (Page et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir successivement : soit un protocole d’entraînement locomoteur de la jambe affectée basé sur la résistance et utilisant le dispositif NuStep ; soit un programme d’exercices à domicile ne comportant aucune composante d’entraînement de la force. L’équilibre des patients a été mesuré au départ de l’étude et après 8 semaines de pratique de chacune des interventions par l’Échelle d’équilibre de Berg. Une amélioration significative a été notée sur la mesure suivant la pratique du protocole d’entraînement locomoteur de la jambe affectée, mais pas après la pratique du programme d’exercices à domicile. Les analyses statistiques entre les groupes n’ont pas été documentées.

L’étude de type pré/post (Weiss et al., 2000) a assigné les patients pour recevoir un programme d’entraînement de la résistance du membre inférieur de 12 semaines. L’équilibre des patients a été mesuré au départ de l’étude et après l’intervention par l’Échelle d’équilibre de Berg. Une amélioration de la force du membre inférieur a été notée en corrélation avec une augmentation de l’équilibre.

L’étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) a assigné un patient en phase chronique de récupération post-AVC à un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs. L’équilibre du patient a été mesuré au départ de l’étude, avant et après la 1ère et la 24ème séance d’entraînement (après 6 semaines d’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par l’Échelle d’équilibre de Berg. Aucune amélioration significative n’a été notée sur les deux mesures suivant l’intervention.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de deux ECR de haute qualité et une étude de cas unique indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, aucun traitement particulier ou un programme d’exercices de relaxation) pour améliorer l’équilibre de patients ayant subi un AVC. Cependant, un ECR de qualité acceptable et une étude randomisée de qualité acceptable de type croisé (sans analyses statistiques entre les groupes) ont indiqué une amélioration de l’équilibre suivant un entraînement de la force du membre inférieur, et une étude de type pré/post a relevé une amélioration de la force du membre inférieur en corrélation avec une augmentation de l’équilibre suivant un programme d’entraînement de la force du membre inférieur.

Fonction motrice
Contradictoire
4

Deux ECR de haute qualité (Moreland et al., 2003, Ouellette et al., 2004), un ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) un étude randomisée de qualité acceptable de type croisé (Page et al., 2008), deux étude de type pré/post (Nugent et al., 1994, Weiss et al., 2000) et une étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la fonction motrice de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Moreland et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou le même programme d’exercices sans résistance. La fonction motrice des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines, au moment du congé et 6 mois après le congé par l’inventaire d’incapacité du Chedoke-McMaster Scale Assessment. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Ouellette et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur. La fonction motrice des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par les changements auto-perçus des fonctions motrices et des incapacités en se référant au Late Life Function and Disability Instrument. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif d’exercices de résistance comparé à celui qui recevait le programme d’exercices d’étirement du membre supérieur.

Le premier ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de rétroaction (feedback) pour le membre inférieur parétique ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique. La fonction motrice des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention) par la sous-échelle Membre inférieur du Fugl-Meyer Assessment (FMA). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

L’étude randomisée de qualité acceptable de type croisé (Page et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir successivement : soit un protocole d’entraînement locomoteur de la jambe affectée basé sur la résistance et utilisant le dispositif NuStep ; soit un programme d’exercices à domicile ne comportant aucune composante d’entraînement de la force. La fonction motrice des patients a été mesurée au départ de l’étude et après 8 semaines de pratique de chacune des interventions par la sous-échelle Membre inférieur du FMA. Une amélioration significative a été notée sur la mesure suivant la pratique du protocole d’entraînement locomoteur de la jambe affectée, et, après la pratique du programme d’exercices à domicile, seulement une légère amélioration. Les analyses statistiques entre les groupes n’ont pas été documentées.

Deux étude de type pré/post ont utilisé la Motor Assessment Scale (MAS) comme principale mesure pour examiner la relation entre un entraînement de la force du membre inférieur et la fonction motrice de patients ayant subi un AVC. La première de ces études (Nugent et al., 1994) a assigné les patients pour recevoir un programme d’exercices de prise en charge des extenseurs de la jambe. Après l’intervention, une amélioration de la fonction motrice a été notée sur la mesure de la MAS.

La seconde étude de type pré/post (Weiss et al., 2000) a assigné les patients pour recevoir un programme d’entraînement de la résistance du membre inférieur de 12 semaines. Une amélioration de la fonction motrice a également été notée sur la mesure de la MAS.

L’étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) a assigné un patient en phase chronique de récupération post-AVC à un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs. L’habileté motrice des patients a été mesurée au départ de l’étude, avant et après la 1ère et la 24ème séance d’entraînement (après 6 semaines d’intervention), et à 6 mois (lors d’un suivi) par la sous-échelle Membre inférieur du FMA. Une amélioration a été notée sur la mesure suivant immédiatement l’intervention, mais pas sur la mesure du suivi.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la fonction motrice de patients ayant subi un AVC. Tandis qu’un ECR de haute qualité ECR de qualité, une étude randomisée de qualité acceptable de type croisé (sans analyses statistiques entre les groupes) et deux étude de type pré/post indiquent qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur et un programme d’exercices à domicile) pour améliorer la fonction motrice de patients ayant subi un AVC, un autre ECR de haute qualité et un ECR de qualité acceptable ont indiqué qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme progressif d’exercices sans résistance pour le membre inférieur ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur) pour améliorer la fonction motrice de patients ayant subi un AVC. De plus, une étude de cas unique a noté une amélioration à court terme sur la fonction motrice d’un patient suivant un programme de marche sur tapis roulant combiné à un entraînement sur vélo stationnaire.
Note : En raison des variations au niveau de la durée des interventions et des programmes d’exercices, de futures études sont nécessaires pour mieux comprendre l’efficacité des différents programmes d’entraînement de la force du membre inférieur sur la fonction motrice. Il convient également de noter que les études ont ici utilisé différentes évaluations fonctionnelles.

Force du membre inférieur
Contradictoire
4

Cinq ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010, Ouellette et al., 2004, Yang et al., 2006, Mead et al., 2007, Lee et al., 2008), trois ECR de qualité acceptable (Inaba et al., 1973, Teixeria-Salmela et al., 1999, Bourbonnais et al., 2002,), trois études de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997, Badics et al., 2002, Cramp et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la force du membre inférieur de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force fonctionnelle utilisant des exercices par résistance progressive combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. L’extension et la flexion maximale du genou (telle que mesurée à l’aide d’un dynamomètre isocinétique) a été évaluée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (lors d’un suivi). Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le second ECR de haute qualité (Ouellette et al., 2004) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur. La force du membre inférieur a été mesurée au départ de l’étude et à 12 semaines (après l’intervention) par la force de pression des jambes et la force d’extension du genou. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif d’exercices de résistance du membre inférieur comparé à celui qui recevait le programme d’exercices d’étirement du membre supérieur.

Le troisième ECR de haute qualité (Yang et al., 2006) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme progressif de résistance pour le membre inférieur orienté sur la tâche ou aucun traitement particulier. La force des jambes a été mesurée à 4 semaines (après l’intervention) à l’aide d’un dynamomètre manuel. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif de résistance pour le membre inférieur comparé à celui qui ne recevait aucun traitement particulier.

Le quatrième ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. La force du membre inférieur a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par la puissance des extenseurs de la jambe. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Le cinquième ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. La force du membre inférieur a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention) par la puissance maximale atteinte sur un vélo ergomètre et par la puissance et l’endurance des deux jambes lors de la levée de poids. Une différence significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme progressif d’exercices de résistance comparé à celui qui recevait le programme d’entraînement simulé.

Le premier ECR de qualité acceptable (Inaba et al. 1973) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de la résistance du membre inférieur combiné à des étirements sélectifs ou un programme d’entraînement fonctionnel combiné à des étirements sélectifs. Une amélioration significative entre les groupes a été notée sur la mesure de la force du membre inférieur en faveur du groupe qui recevait le programme d’entraînement progressif de la résistance comparé à celui qui recevait le programme d’entraînement fonctionnel.

Le second ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement aérobique de la force du membre inférieur ou aucun entraînement particulier. La force du groupe musculaire affecté a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par la force isocinétique maximale. Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme d’entraînement aérobique de la force comparé à celui qui ne recevait aucun entraînement particulier.

Le troisième ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de rétroaction (feedback) pour le membre inférieur parétique ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique. La force du membre inférieur a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention). Une amélioration significative entre les groupes a été notée en faveur du groupe qui recevait le programme de rétroaction pour le membre inférieur comparé à celui qui recevait le programme de rétroaction pour le membre supérieur.

La première étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou. La force du membre inférieur parétique a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention). Une amélioration significative intragroupe a été notée.

La seconde étude de type pré/post (Badics et al., 2002) a assigné les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou. La force du membre inférieur a été mesurée au départ de l’étude et à 4 semaines (après l’intervention) par le poids que le patient est capable de soulever en appuyant avec ses jambes. Une amélioration significative intragroupe a été notée sur la force des extenseurs de la jambe et sur la quantité de poids soulevé.

La troisième étude de type pré/post (Cramp et al., 2006) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement progressif de faible intensité de la force du membre inférieur. La force du membre inférieur a été mesurée au départ de l’étude, à 6 mois (après l’intervention) et de 4 à 6 semaines plus tard (lors d’un suivi) par la force isométrique et concentrique des extenseurs du genou. Une amélioration significative intragroupe a été notée.

Conclusion : Il y a des données probantes contradictoires (niveau 4) au sujet de l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la force du membre inférieur de patients ayant subi un AVC. Tandis que trois ECR de haute qualité, trois ECR de qualité acceptable et trois études de type pré/post indiquent qu’un entraînement de la force du membre inférieur est plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices d’étirement du membre supérieur, aucun traitement particulier, un programme d’entraînement simulé du membre inférieur, un programme d’entraînement fonctionnel ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur) pour améliorer la force du membre inférieur de patients ayant subi un AVC, deux ECR de haute qualité ont indiqué qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, la physiothérapie seule ou un programme d’exercices de relaxation) pour améliorer la force du membre inférieur de patients ayant subi un AVC.
Note : Les études ont utilisées différentes méthodes pour évaluer la force du membre inférieur.

Indépendance fonctionnelle
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC. Cet ECR de haute qualité a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. L’indépendance fonctionnelle des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par le Mesure de l’indépendance fonctionnelle. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée, à aucun des temps de mesure.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace qu’une intervention comparative (ici, un programme d’exercices de relaxation) pour améliorer l’indépendance fonctionnelle de patients ayant subi un AVC.

Qualité de vie
Inefficace
1A

Quatre ECR de haute qualité (Kim et al., 2001, Mead et al., 2007, Lee et al., 2008, Cooke et al., 2010) et une étude cas unique (Sullivan et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la qualité de vie de patients ayant subi un AVC.

Le premier ECR de haute qualité (Kim et al., 2001) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique maximale ou un programme d’exercices de l’amplitude articulaire passive. La qualité de vie des patients a été mesurée par le Medical Outcomes Short Form-36 (SF-36). Aucune amélioration significative entre les groupes n’a été notée sur les items évaluant la santé mentale et la santé physique du SF-36.

Le second ECR de haute qualité (Mead et al., 2007) a assigné aléatoirement les patients pour recevoir un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance du membre inférieur ou un programme d’exercices de relaxation. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 12 semaines (après l’intervention) et à 4 mois (lors d’un suivi) par le SF-36. Aux deux temps de mesure post-intervention, une différence significative entre les groupes a été notée sur les items évaluant le rôle physique du SF-36 en faveur du programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance comparé au programme d’exercices de relaxation. Cependant, aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée sur les items du SF-36 évaluant le fonctionnement physique, la santé générale, la vitalité et la santé mentale.

Le troisième ECR de haute qualité (Lee et al., 2008) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou un programme d’entraînement simulé du membre inférieur. La qualité de vie des patients a été mesurée de 10 à 12 semaines (immédiatement après l’intervention) par le SF-36. Aucune amélioration significative entre les groupes n’a été relevée.

Le quatrième ECR de haute qualité (Cooke et al., 2010) a assigné aléatoirement les patients en phase subaiguë de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force fonctionnelle utilisant des exercices par résistance progressive combiné à la physiothérapie ou la physiothérapie seule. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines (après l’intervention) et à 18 semaines (lors d’un suivi) par l’EuroQuoL. Aucune différence significative entre les groupes n’a été notée sur l’état de santé ou la qualité de vie reliée à la santé, à aucun des temps de mesure.

L’étude de cas unique (Sullivan et al., 2006) a assigné un patient en phase chronique de récupération post-AVC à un programme de marche sur tapis roulant avec support de poids corporel combiné à un entraînement sur vélo stationnaire avec résistance pour les membres inférieurs. La qualité de vie des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 6 mois (lors d’un suivi) par les sous-échelles AVQ, Communication, Émotion, Fonction de la main, Force, Mémoire, Mobilité, Participation sociale et Pensée de la Stroke Impact Scale (SIS). Une amélioration a été notée sur les sous-échelles Émotion, Force, Mobilité et Participation sociale de la SIS suivant l’intervention.

Conclusion : Il y a de fortes données probantes (niveau 1a) provenant de trois ECR de haute qualité indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme d’exercices de l’amplitude articulaire passive, un programme d’entraînement simulé ou la physiothérapie habituelle) pour améliorer la qualité de vie de patients ayant subi un AVC.
Note : Cependant, un ECR de haute qualité a noté une différence significative entre les groupes sur les items évaluant le rôle physique du SF-36 en faveur d’un programme d’entraînement progressif de l’endurance et de la résistance comparé à un programme d’exercices de relaxation. De plus, une étude de cas unique a relevé une amélioration sur certains aspects de la qualité de vie suivant un programme de marche sur tapis roulant combiné à un entraînement sur vélo stationnaire.

Spasticité
Inefficace
1B

Un ECR de haute qualité (Moreland et al., 2003), deux ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999, Bourbonnais et al., 2002) et trois études de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997, Badics et al., 2002, Cramp et al., 2006) ont examiné l’efficacité d’un entraînement de la force du membre inférieur sur la spasticité de patients ayant subi un AVC.

L’ECR de haute qualité (Moreland et al., 2003) a assigné aléatoirement les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme progressif d’exercices de résistance pour le membre inférieur ou le même programme d’exercices sans résistance. La spasticité des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 4 semaines, au moment du congé et 6 mois après le congé par l’Ashworth Scale. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée, à aucun des temps de mesure.

Le premier ECR de qualité acceptable (Teixeria-Salmela et al., 1999) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement aérobique de la force du membre inférieur ou aucun entraînement particulier. La spasticité des patients (au niveau du genou et de la résistance contrôlée à l’étirement passif de la cheville) a été mesurée à 10 semaines (après l’intervention) par le pendulum test. Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée. Cependant, cette étude n’avait pas suffisamment de puissance pour relever une différence statistiquement significative entre les groupes.

Le second ECR de qualité acceptable (Bourbonnais et al., 2002) a assigné aléatoirement les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme de rétroaction (feedback) pour le membre inférieur parétique ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique. La spasticité des patients a été mesurée à 6 semaines (après l’intervention). Aucune différence significative entre les groupes n’a été relevée.

La première étude de type pré/post (Sharp & Brouwer, 1997) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou. La spasticité des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 6 semaines (après l’intervention) par le pendulum test. Aucun changement significatif intragroupe n’a été noté.

La seconde étude de type pré/post (Badics et al., 2002) a assigné les patients ayant subi un AVC pour recevoir un programme d’entraînement de la force isocinétique consistant en des exercices d’extension et de flexion du genou La spasticité des patients a été mesurée au départ de l’étude et à 4 semaines (après l’intervention) par l’Ashworth Scale. Aucun changement significatif intragroupe n’a été noté.

La troisième étude de type pré/post (Cramp et al., 2006) a assigné les patients en phase chronique de récupération post-AVC pour recevoir un programme d’entraînement progressif de faible intensité de la force du membre inférieur. La spasticité des patients a été mesurée au départ de l’étude, à 6 mois (après l’intervention) et de 4 à 6 semaines plus tard (lors d’un suivi) par l’Ashworth Scale. Aucun changement significatif intragroupe n’a été noté.

Conclusion : Il y a des données probantes modérées (niveau 1b) provenant d’un ECR de haute qualité, deux ECR de qualité acceptable et trois études de type pré/post indiquant qu’un entraînement de la force du membre inférieur n’est pas plus efficace que des interventions comparatives (ici, un programme progressif d’exercices sans résistance pour le membre inférieur, aucun entraînement particulier ou un programme de rétroaction pour le membre supérieur parétique) pour réduire la spasticité de patients ayant subi un AVC.

Références

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